Compte-rendu de la réunion publique à Clichy-sous-Bois

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Compte-rendu de la réunion publique à Clichy-sous-Bois
1 / INFORMATIONS GÉNÉRIQUES
RÉUNION DU :
21 novembre 2013
VILLE DE :
Clichy-sous-Bois
SALLE / ADRESSE :
Espace 93, 3 place de l’Orangerie, 93390 Clichy-sous-Bois
GARE(S) CONCERNÉE(S) :
Clichy-Montfermeil
PARTICIPANTS :
190
DÉBUT > FIN :
20h13 => 22h03
QUESTIONS-RÉPONSES :
25
1 / COMPTE-RENDU DE RÉUNION : PRESENTATION
1. Introduction
1.1 Accueil
Christian GARCIA, Directeur des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris et
ème
animateur de la soirée, ouvre la 2
réunion de concertation publique des lignes 14 Nord, 16 et 17
Sud du Grand Paris Express. 12 réunions, programmées jusqu’au 18 décembre, auront lieu dans
le cadre de cette concertation, la première s’étant déroulée à Montfermeil le 18 novembre dernier.
Organisée par la Société du Grand Paris, cette réunion est placée sous le contrôle d’Henri
WATISSÉE, garant de la concertation désigné par la Commission Nationale du Débat Public. La
réunion est intégralement enregistrée.
Christian GARCIA cède la parole à Olivier KLEIN, Maire de Clichy-sous-Bois.
Olivier KLEIN, Maire de Clichy-sous-Bois et vice-président de la Communauté d’agglomération de
Clichy-sous-Bois/Montfermeil, remercie les différents élus, les préfets, les représentants de la
Société du Grand Paris, ainsi que le public d’être présents. Cette réunion, affirme-t-il, est
historique. Elle concrétise, à travers la future réalisation de la ligne 16, le rattachement de Clichysous-Bois et Montfermeil au Grand Paris.
Il remercie les différents acteurs dont l’action a contribué au succès de ce projet ambitieux et
notamment :
- Christian BLANC, ancien ministre du Grand Paris, qui, sous la présidence de Nicolas SARKOZY,
a lancé la réflexion et a œuvré pour qu’existe un « arc » à l’est de la Seine-Saint-Denis et une
station de métro à Clichy-sous-Bois et Montfermeil,
- les différents ministres qui lui ont succédé,
- et Cécile DUFLOT, enfin, dont le rôle a été crucial jusqu’aux annonces du Premier ministre au
mois de mars dernier.
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La Ligne 16 sera complémentaire du Tramway T4, qui changera la vie des habitants du territoire.
Si le tramway est fondamental, le métro constitue un autre « espace-temps » pour aller étudier,
travailler ou se divertir. Il permettra également aux autres populations de profiter de l’offre culturelle
et du parc de Clichy-sous-Bois et Montfermeil.
Olivier KLEIN renouvelle ses remerciements au garant de la concertation dont il salue la présence,
à la Société du Grand Paris et particulièrement à Étienne GUYOT, son président qui, depuis le
début, porte avec toutes ses équipes et les acteurs du territoire cet ambitieux projet.
Il souhaite à chacun une excellente soirée d’échanges et d’information.
Projection de présentation du Nouveau Grand Paris et du Grand Paris Express (GPE)
1.2 Présentation de la réunion
Christian GARCIA précise que le débat portera avant tout sur la gare de Clichy-Montfermeil située
sur la Ligne 16. Ce moment d’information et d’échanges vise à mieux préparer l’enquête publique
qui aura lieu dans le courant de l’année 2014. Toutes les observations et propositions seront
analysées pour élaborer les phases ultérieures du projet et finaliser le dossier d’enquête publique
en cours de réalisation par la Société du Grand Paris.
Les membres de l’assistance ont la possibilité de s’exprimer de trois manières différentes : durant
la phase de questions-réponses, en utilisant l’urne disponible à l’entrée de la salle pour déposer
des questions écrites et sur le site Internet www.lignes14-16-17.fr.
Christian GARCIA termine son intervention en présentant le déroulé de la réunion. Après avoir
remercié le public présent ainsi que les différents acteurs du projet, Étienne GUYOT, Préfet et
Président du directoire de la Société du Grand Paris, explique succinctement les raisons et le
contexte de la tenue de cette réunion. La Société du Grand Paris a souhaité, avant la finalisation
du dossier d’enquête publique de la Ligne 16, organiser un temps d’information et d’échanges pour
présenter concrètement l’arrivée du Grand Paris Express sur les territoires de Clichy-sous-Bois et
de Montfermeil (les gares, infrastructures, tunnels, types de matériel roulant, etc.). Les principaux
objectifs, sont ici d’informer, d’échanger et de recueillir l’ensemble des avis exprimés par le public.
La concertation fera l’objet d’un bilan de la concertation, qui sera annexé au dossier d’enquête
publique. Étienne GUYOT insiste sur l’importance des propositions et observations qui seront
faites, susceptibles de faire évoluer le projet dans sa mise en œuvre opérationnelle.
L’emplacement de la gare de Clichy-Montfermeil a été choisi en concertation avec les élus du
territoire. Cette réunion représente une occasion de répondre aux questions très concrètes des
participants.
1.3 Intervention du garant de la concertation
Henri WATISSÉE, garant de la concertation nommé par la Commission Nationale du Débat Public
(CNDP) rappelle tout d’abord le contexte de cette concertation. Complétant l’information délivrée
précédemment, il indique qu’un débat public a eu lieu sur la période 2010-2011 et qu’un dispositif
de concertation continue (comités de pilotages, réunions d’information, etc.) a été, dans ce cadre,
mis en place par la Société du Grand Paris. Conformément au Code de l’environnement, la Société
du Grand Paris a informé la CNDP des modalités d’information du public pendant toute cette
période. À cette occasion, elle aussi demandé la nomination d’un garant, mission qu’Henri
WATISSÉE remplira tout au long de cette concertation.
La Commission nationale du débat public (CNDP) est une autorité administrative indépendante.
Elle agit au nom de l’État, sans pour autant relever de l’autorité du gouvernement. Elle est saisie
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par les maîtres d’ouvrage en amont des projets. Elle vise à garantir le respect de 4
valeurs majeures : la neutralité, la transparence, le débat argumenté, l’égalité de traitement.
Le garant veille au bon déroulement de la concertation, en intervenant à trois niveaux. En amont
de la concertation, il s’assure que les informations données sont sincères et de qualité, et quelles
sont les dispositions prises pour informer le public. Dans le cadre de sa participation aux réunions
publiques, il veille à favoriser l’expression du public et se positionne pour que la Société du Grand
Paris apporte des réponses concrètes aux questions posées. En fin de concertation, il élabore un
rapport, dans lequel il livre les principaux enseignements qu’il a tirés de l’ensemble des échanges.
Henri WATISSÉE conclut
[email protected].
son
intervention
en
communiquant
son
adresse-mail :
2. Le Grand Paris Express
Après avoir présenté les différents membres de la Société du Grand Paris sur la tribune, Étienne
GUYOT commente la carte du Nouveau Grand Paris des transports.
Le projet vise d’une part à améliorer le réseau de transport en commun existant (prolongements de
lignes de métro, opérations de modernisation concernant des tramways et des bus à haut niveau
de service), dont le budget total s’élève à plus de 12 milliards d’euros (avec 7 milliards d’euros
engagés d’ici fin 2017, la Société du Grand Paris participant à hauteur de 2 milliards d’euros),
d’autre part à créer le Grand Paris Express, pour un montant total de 22,625 milliards d’euros
(intégrant les 3 milliards d’euros d’optimisation exigés par le Premier ministre).
Le Grand Paris Express, ce sont plus de 205 km de ligne de métro automatique, 4 nouvelles
lignes, 2 lignes prolongées (les lignes 11 et 14), 72 nouvelles gares (dont 80 % en
correspondance), des connexions avec les aéroports et les gares TGV et 2 millions de voyageurs
par jour. Les trains circuleront sur la Ligne 16 à une vitesse commerciale moyenne de 65 km/h
(contre 25 km/h pour le métro de Paris), avec un train toutes les 3-4 minutes (toutes les 2 minutes
sur le tronçon le plus chargé).
Le Grand Paris Express a pour ambition d’améliorer la vie quotidienne, en facilitant les
déplacements, en allégeant le trafic sur les lignes existantes, en favorisant l’égalité entre les
territoires et en soutenant le développement économique et l’emploi. On estime ainsi qu’il y aura
15 000 à 20 000 emplois directs créés par an liés au chantier et 115 000 à 315 000 emplois induits.
La Société du Grand Paris a par ailleurs prévu d’insérer des clauses d’insertion dans les marchés
de travaux afin de favoriser l’emploi local. Elle mettra en œuvre une politique d’allotissement des
marchés, afin qu’ils soient accessibles à la plus grande variété possible d’entreprises.
La Société du Grand Paris est le maître d’ouvrage du Grand Paris Express. Elle est chargée de la
conception et de la réalisation du tunnel, des gares et de l’achat du matériel roulant qu’elle
remettra en pleine propriété au STIF. Ce dernier est l’autorité organisatrice des transports en Ilede-France. Il veille à la cohérence des financements entre les différents maîtres d’ouvrage et à
l’offre proposée aux usagers. Il est le maître d’ouvrage de la ligne 15 Est et choisira le ou les
exploitants. La RATP sera le futur gestionnaire de l’infrastructure. Les collectivités territoriales, les
services de l’État, les opérateurs de transport sont tous associés à l’élaboration du projet. Enfin, les
habitants, avec lesquels est établi un processus continu de concertation jusqu’à la mise en service
des lignes, constituent des partenaires privilégiés.
En ce qui concerne les financements, 22,625 milliards d’euros sont à la charge de Société du
Grand Paris qui contribuera également à améliorer les réseaux existants :
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-
financement du prolongement de la Ligne 14 entre Saint-Lazare et Mairie de Saint-Ouen à
hauteur de 800 millions d’euros ;
- contribution à l’adaptation des réseaux existants à hauteur de 450 millions d’euros ;
- contribution au Plan de mobilisation (RER, Ligne 11) à hauteur de 650 millions d’euros ;
- prolongement d’Éole à hauteur de 1 milliard d’euros.
Au total, les dépenses à la charge de la Société du Grand Paris s’élèvent à 25,525 milliards
d’euros.
Il convient de noter qu’un investissement de 5,3 milliards d’euros concernant la Ligne Rouge 15
Sud a été voté par le Conseil de surveillance en juillet dernier. L’investissement concernant la
Ligne 16 sera voté au printemps prochain.
Le financement du Grand Paris Express est composé de 3 recettes fiscales : une fraction de la
taxe locale sur les bureaux, une taxe spéciale d’équipement, une composante de l’imposition
forfaitaire sur les entreprises de réseaux. Ainsi, à partir de 2014, la Société du Grand Paris
percevra un peu plus de 500 millions d’euros par an. Cette fiscalité permettra d’emprunter sur les
marchés sur une durée de 40 ans. Les recettes fiscales rembourseront l’emprunt. Enfin, si
nécessaire, l’État apportera un soutien budgétaire à hauteur de 1 milliard d’euros. Ce sont ces
ressources qui permettent de financer l’infrastructure. En aucun cas le prix du ticket du métro ne
finance l’infrastructure.
3. Les ligne 14 Nord, 16 et 17 Sud
Nadir BENTOUTA, Directeur des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris présente
Les lignes 14 Nord, 16 et 17 , qui forment ce que l’on a appelé communément l’Arc Grand Est du
Grand Paris Express, affirme Ce sont 29 km de lignes supplémentaires, 9 nouvelles gares et 15
communes desservies, réparties essentiellement sur la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne et
le Val d’Oise. La Ligne 16 permet à 800 000 habitants de bénéficier d’une nouvelle offre de
transport performante. Les travaux de ce tronçon débuteront dès 2017, avec une mise en service
en 2023.
Le tronçon comprend l’achèvement du prolongement de la ligne 14 au nord, entre Mairie de SaintOuen et Saint-Denis Pleyel, le tronc commun des lignes 16 et 17 Sud entre Saint-Denis Pleyel et
Le Bourget RER et la ligne 16, de Le Bourget RER jusqu’à son terminus à Noisy-Champs. À
l’ouverture de la ligne 16, les rames seront remisées et entretenues à Champigny-sur-Marne, à
proximité de la future gare de Bry-Villiers-Champigny, sur la ligne 15 Sud. La ligne 16 permettra de
relier directement entre eux, sans passer par le centre de Paris, les pôles universitaires, d’emplois,
de santé et d’habitat.
Grâce à ses connexions directes aux réseaux RER et Transilien et avec leur correspondance aux
gares TGV (Aéroport Charles De Gaulle et Marne la Vallée-Chessy), cette ligne contribuera dès sa
mise en service, à renforcer l’attractivité du territoire et plus précisément les coteaux de
Clichy/Montfermeil, pour l’accueil des fonctions économiques, sociales et culturelles de la région Ile
de France.
Nadir BENTOUTA précise ensuite les principales caractéristiques techniques du matériel roulant
des lignes 16 et 17. Elles seront identiques à celles de la ligne 15 : roulements fer sur des roues
métalliques, alimentation électrique avec récupération de l’énergie au freinage, largeur proche de
celle du RER – environ 2,80 mètres –, vitesse maximale de 120 km/h permettant de parcourir
l’ensemble de la ligne en moins de 25 minutes. Les trains seront constitués de 3 voitures pour une
longueur totale de 54 mètres et offriront une capacité d’accueil de 500 voyageurs environ, adaptée
aux besoins des populations du territoire. Après étude, la fréquentation est estimée à 150 000 à
200 000 voyageurs par jour.
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La Société du Grand Paris a veillé avec ses partenaires à ce que le tracé de ce tronçon soit, autant
que possible, en correspondance avec les lignes de transport existantes ou planifiées. Ainsi, 6
gares sur 9 seront en correspondance avec les modes lourds (RER B, D et E et la Ligne P du
Transilien) sur le tronçon compris entre Mairie de Saint-Ouen et Noisy-Champs. La gare de ClichyMontfermeil sera en correspondance avec le T4 qui reliera l’Hôpital de Montfermeil à Bondy, ainsi
qu’à Aulnay-sous-Bois. Le réseau autobus sera réaménagé de manière à favoriser l’accessibilité et
les correspondances avec les gares, en lien avec le STIF.
La ligne 16 offrira d’importants gains de temps. Un des enjeux importants de la ligne est de
desservir rapidement les centres universitaires et de formation (la Seine-Saint-Denis est le
deuxième pôle universitaire de l’Ile-de-France avec plus de 60 000 étudiants) ainsi que les bassins
d’emplois et les centres de santé. Demain, il faudra compter entre Clichy-Montfermeil et NoisyChamps 6 minutes (contre 54 aujourd’hui pour rejoindre la Cité Descartes), 21 minutes entre
Clichy-Montfermeil et Créteil-L ’Echât (contre 1 h 30 aujourd’hui pour rejoindre le pôle universitaire
de Créteil-L ‘Echât), 19 minutes entre Clichy-Montfermeil et Saint-Denis Pleyel (contre 1 h
aujourd’hui pour rejoindre le pôle d’emploi de La Plaine Saint-Denis Pleyel), 27 minutes entre
Clichy-Montfermeil et Roissy CDG (contre 1 h 20 aujourd’hui), enfin 30 minutes entre ClichyMontfermeil et Villejuif IGR (contre 1 h 20 aujourd’hui pour rejoindre l’Institut Gustave Roussy).
Au-delà du seul gain de temps, il y aura un gain important en matière de fiabilité et de régularité
des parcours. Ce sera autant de temps de vie sociale et familiale gagné.
Nadir BENTOUTA termine son intervention en présentant les grandes étapes du projet
(Déclaration d’utilité publique, maîtrise foncière, autorisations administratives, études de maîtrise
d’œuvre et travaux), en précisant que la concertation permet de préparer l’enquête publique
prévue au printemps 2014. Le projet s’appuie sur un partenariat entre l’État et la Région, les
départements, les communes, les intercommunalités et les partenaires naturels (STIF, RATP,
SNCF et RFF). Une méthode fondée sur la concertation, le dialogue et l’échange préside à sa mise
en œuvre. Initiée dès la fin du débat public en 2011, elle a vocation à se poursuivre jusqu’à la mise
en service du futur métro. Toutes les gares du Grand Paris Express font l’objet de comités de
pilotage dédiés, qui rassemblent les maires, les services de l’État, les Présidents de communautés
d’agglomération et des conseils généraux, les représentants du STIF et les entreprises de
transport. La Société du Grand Paris intervient également, à la demande des élus, lors de conseils
municipaux et répond aux différentes interrogations des habitants à l’occasion de réunions de
quartier, en lien avec les villes
4. Le Grand Paris Express près de chez vous – Desserte de la ville de Clichysous-Bois
L’enjeu principal de la gare de Clichy-Montfermeil située sur la ligne 16 du Grand Paris Express,
indique Gilles PINDAT, directeur de projet de la Société du Grand Paris, est le désenclavement
des communes de Montfermeil et Clichy-sous-Bois non desservies actuellement par les transports
ferrés lourds de type RER, compte tenu de la topographie contraignante du territoire.
Gilles PINDAT insiste sur le bon potentiel de couverture du rabattement local vers la gare de
Clichy-Montfermeil. Elle sera notamment en correspondance avec le futur Tram-Train T4. La
réorganisation du réseau de bus existant permettra la création d’un nouveau pôle multimodal
desservant le plus grand nombre possible d’habitants de Montfermeil et de Clichy-sous-Bois.
En complément des études d’insertion des ouvrages, la Société du Grand Paris a mis en place une
démarche environnementale innovante. Pour la première fois, les enjeux environnementaux sont
pris en compte dès le stade de la conception du projet. Ils concernent la qualité de l’air, les
ressources en eau, les sols, le bruit, l’évacuation des déblais de chantier, les milieux naturels, les
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paysages, etc. Sur la ligne 16, les principaux enjeux sont les questions hydrogéologiques
(notamment la présence de nappes d’eau souterraines), l’existence d’un patrimoine naturel
remarquable protégé au niveau européen et la présence de gypses, de zones argileuses et de
carrières.
L’implantation de la gare, au sein d’une nouvelle place urbaine, au cœur d’un quartier en profonde
transformation urbaine et à proximité de la forêt de Bondy, a très rapidement été partagée par les
élus des deux communes et les partenaires du territoire. Elle favorise un tracé direct et donc plus
rapide vers les gares encadrantes. Elle minimise l’impact des travaux avec les projets avoisinants.
Elle permet d’organiser un véritable pôle multimodal. Des consignes à vélo seront prévues dans ou
à proximité de la gare, ainsi que des dépose-minute et des stations de taxis.
La gare sera constituée de plusieurs parties : l’émergence Grand Paris Express, la « boîte
souterraine » qui donne accès aux quais (composée de 4 niveaux souterrains), le tunnel avec les
quais d’accès au métro (situés à 24 mètres de profondeur et d’une longueur de 54 mètres). La
circulation entre les quais et l’espace public sera entièrement mécanisée (escaliers mécaniques et
ascenseurs à l’usage des personnes à mobilité réduite).
La gare fera l’objet d’une consultation spécifique d’architecture à laquelle seront associés les élus
des deux communes.
Plusieurs ouvrages composent l’infrastructure de la ligne :
- La gare permet principalement l’achat des titres de transport, leur validation et l’accès aux
quais dans de bonnes conditions de sécurité, d’accessibilité et d’information. Tous les
quais seront équipés de façades empêchant de tomber sur les voies et toutes les gares
seront accessibles aux personnes à mobilité réduite.
- Le tunnel a été conçu pour des trains circulant à des vitesses élevées (de l’ordre de
120 km/h).
- Les puits de ventilation et d’accès des pompiers permettent le désenfumage du tunnel,
l’évacuation des blessés en cas d’incident. Ils sont implantés tous les 800 mètres au
maximum.
- La maintenance et l’entretien des trains, des voies et des caténaires seront réalisés à
l’ouverture de la ligne sur les sites industriels de la ligne Rouge 15 Sud, puis sur un site
dédié en commun avec la ligne 17 situé dans la partie nord du réseau.
Gilles PINDAT présente ensuite la méthode utilisée pour réaliser l’infrastructure. Il rappelle tout
d’abord qu’à l’époque de la construction du métro parisien, au début du siècle dernier, les
techniques de réalisation des travaux souterrains étaient moins maîtrisées qu’aujourd’hui. Les
tunneliers n’existaient pas et l’impact de la réalisation d’un tunnel sur la ville était énorme, avec le
recours fréquent à des tranchées couvertes, qui éventraient les avenues.
Le tunnelier permet de réaliser l’infrastructure rapidement et en toute sécurité, car il creuse en
grande profondeur sous la surface. C’est la technique qui nécessite le moins d’emprise en surface,
ce qui réduit considérablement la gêne pour les riverains du projet. Photo à l’appui, Gilles PINDAT
présente le fonctionnement d’un tunnelier et précise que le chantier sera réalisé sur plusieurs
fronts (démarrage des travaux de génie civil des gares en parallèle sur l’ensemble du tronçon et
réalisation des tunnels à l’aide de 5 tunneliers).
Nadir BENTOUTA termine la présentation en abordant la question de la maîtrise foncière.
Dans la mesure du possible, les emprises seront circonscrites sur le domaine public. La Société du
Grand Paris est chargée, pour les besoins de la réalisation du projet, d’acheter les parcelles
concernées par les emprises de surfaces des gares, mais également les tréfonds qui seront
nécessaires à la réalisation du tunnel. Afin de faciliter les acquisitions des parcelles indispensables
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à la réalisation du réseau du GPE, des rencontres individualisées avec les propriétaires et les
occupants sont et seront organisées par la Société du Grand Paris, avec pour objectif de privilégier
avant tout les négociations amiables. Dans l’hypothèse où aucun accord amiable n’aurait pu
aboutir, une procédure d’expropriation, pour acquérir la maîtrise foncière des emprises
nécessaires, sera lancée. Concernant les emprises des gares, des enquêtes parcellaires
commenceront dans le courant du dernier trimestre 2014.
En conclusion, Nadir BENTOUTA rappelle que le projet du Grand Paris Express vise à créer un
métro performant. Il en présente les principales caractéristiques. Il sera confortable ; sûr et
silencieux ; avec des intercirculations entre les voitures et de la vidéo protection ; fréquent, pour
réduire les temps d’attente à quai ; rapide afin d’optimiser les temps de parcours ; automatique et
accessible.
2 / COMPTE-RENDU DE RÉUNION : QUESTION / REPONSE
Christian GARCIA indique qu’il prendra les questions par groupes de trois. Il demande aux
intervenants de se présenter et de poser des questions courtes afin que chacun puisse s’exprimer.
5.1 Le projet : tracé, tunnel, ouvrages annexes
Varella DA SILVA, habitant de Clichy-sous-Bois, souhaite savoir pourquoi une station de
maintenance est prévue près de Bry-Villiers-Champigny quand la ligne 14 Nord-16-17 Sud passe
principalement par le département 93 voisin.
Nadir BENTOUTA explique que la maintenance de la ligne 16 sera réalisée dans un premier
temps, sur le site de Champigny, près de la gare de Bry-Villiers-Champigny sur la ligne 15 sud,
dans le Val-de-Marne. À l’ouverture de la ligne 16, ce site de maintenance aura la capacité
d’absorber la maintenance des deux lignes. Cependant, il ajoute qu’à l’ouverture de la ligne 17 et
des autres lignes du réseau, il sera nécessaire de construire un nouveau site de maintenance dans
le nord de la Région Ile-de-France. Des sites potentiels sont en cours d’études.
Zeynep AKBABA salariée du lycée Alfred Nobel, évoque l’effondrement d’un tunnel : accident qui
a eu lieu à Moscou. Elle souhaite connaître le pourcentage de risque de cette possibilité.
Thierry HUYGHUES-BEAUFOND, Responsable de l’unité Infrastructure et Méthodes
Constructives à la Société du Grand Paris, explique que ce type d’accident de chantier n’est
possible que lorsque les méthodes de constructions choisies sont dites « traditionnelles ».
Il complète son propos en précisant que la Société de Grand Paris fera quant à elle appel à des
solutions complètement mécaniques que sont les tunneliers, ce qui implique une sécurité totale
des travaux.
Nadir BENTOUTA demande à Thierry HUYGHUES-BEAUFOND d’apporter plus de précision sur
les méthodes dites « traditionnelles ».
Thierry HUYGHUES-BEAUFOND répond que deux types de chantiers sont identifiés pour
effectuer des travaux souterrains :
- Des chantiers mécanisés qui utilisent des tunneliers. Cette méthode est sûre puisque le
tunnel est constitué au fur et à mesure de l’avancement du tunnelier (pose des voussoirs),
ce qui permet de maintenir une pression continue sur les sols afin d’assurer leur stabilité
lors du creusement
- Des chantiers « traditionnels », qui impliquent un travail plus comparable à celui des mines
du début du siècle.
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5.2 Le foncier
Thérèse NZISSI BAMBI, habitante de Clichy-sous-Bois, aimerait savoir quelles copropriétés
seront concernées par l’expropriation et quel sera le montant des indemnités. Elle souligne que les
propriétaires ont payé très cher l’acquisition d’un F3 ou un F4 dans des copropriétés désormais
dégradées qui n’ont pas encore bénéficié du plan de sauvegarde.
Benoît LABAT, Directeur de la Valorisation et du Patrimoine de la Société du Grand Paris,
explique que les acquisitions se font généralement à l’amiable et se soldent le cas échéant par des
expropriations. Il assure que sur les territoires de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil, aucune
acquisition en surface ne nécessitera le recours à l’expropriation.
Il indique que la gare sera réalisée uniquement sur des emprises publiques et que seuls certains
puits de sécurité peuvent être réalisés sur des emprises privées.
Il ajoute qu’à Montfermeil, la Société du Grand Paris a acquis à l’amiable l’espace d’un puits de
sécurité et qu’à Clichy, le dispositif étant le même il n’y aura ni expropriation et éviction de
personnes.
Benoît LABAT explique que seules les acquisitions de tréfonds peuvent mener aux expropriations.
Il indique que les tréfonds sont les volumes dans lesquels passera le tunnel du métro en sous-sol.
Ces volumes sont en grande profondeur et n’ont aucune conséquence sur le bâti ni sur la vie des
personnes qui habitent au-dessus. L’achat de ces tréfonds aux propriétaires est une obligation
pour la Société du Grand Paris.
Benoît LABAT indique que les prix des tréfonds, peu élevés, sont déterminés par les services des
domaines (Etat).
Benoît LABAT termine son intervention en rappelant qu’il n’y a pas, sur les territoires des
communes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil, d’expropriation d’appartements, de logements,
de commerces ou d’entreprises prévues.
Un intervenant aimerait savoir si des études ont été faites concernant l’évolution des prix de
l’immobilier. Il demande également si d’autres études portant sur l’évolution de la composition
sociologique des 2 villes ont été réalisées et quelles en seraient les conséquences sociales.
Benoît LABAT indique que la question posée est très intéressante et que dès le mois d’avril 2013,
le Président de la Société du Grand Paris, le Préfet de Région et la chambre des notaires de Paris
Ile-de-France ont signé la création d’un observatoire régional de l’évolution du foncier autour des
gares. Cette structure recueille toutes les données qui viennent de l’État, toutes les transactions
visées par la chambre des notaires (ventes d’appartements, etc.) pour en vérifier les impacts.
Les premiers rapports rendus concernaient une période précédant le véritable démarrage du projet
(2006-2011). Pendant cette période, les prix du foncier au droit des futures gares du Grand Paris
Express, n’ont pas plus augmenté qu’ailleurs en Ile de France..
Benoît LABAT explique que si la Société du Grand Paris s’attache à savoir si son activité a un
impact sur le prix de l’immobilier, c’est avant toute chose pour renseigner les maires qui y sont
extrêmement attentifs (définition des PLU…).
Le rôle de la Société du Grand Paris c’est avant tout de construire une infrastructure de transport.
Avec la mise en place de cet observatoire, les élus auront à disposition des données qui leur
permettront de prendre des mesures efficaces et éventuellement éviter la spéculation.
5.3 La relation aux autres modes de transport.
M. PHAN, habitant de Gagny, aimerait savoir si des parkings sont prévus à proximité de la gare de
Clichy-Montfermeil.
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Catherine LE GALL explique le mode de fonctionnement du STIF :
- dans un premier temps, il va réorganiser le réseau de bus ;
- ensuite, il va permettre aux habitants de garer leur voiture.
Catherine LE GALL indique que la question des espaces de stationnement a fait l’objet d’une étude
à l’échelle du tronçon. Celle-ci fait ressortir, le besoin d’un parking le plus proche possible de la
future gare de Clichy-Montfermeil.
Cependant, l’accès pourra également se faire en vélo, en bus et en T4, puisque le Tram-Train
desservira la commune avant l’arrivée du Grand Paris Express.
Un intervenant rappelle l’existence, à Clichy comme à Montfermeil, de populations à mobilité
réduite et de personnes âgées : au-delà du vélo, il souhaite savoir si un service de navette gratuite
permettra à ces populations d’accéder à la gare.
Olivier KLEIN répond ne pas avoir de visibilité sur la mise à disposition de navettes gratuites en
2023 et ne pas pouvoir s’engager sur leur création. Il indique par contre qu’il existe déjà à Clichysous-Bois comme à Montfermeil un service d’accompagnement de personnes âgées à la demande
à travers la « maison des seniors ».
Catherine LE GALL complète en indiquant qu’un service organisé par les conseils généraux et
subventionné par le STIF existe pour favoriser le déplacement des personnes à mobilité réduite à
la demande : le PAM.
5.4 Le financement
Gérard LAURENT, habitant de Clichy-sous-Bois, s’étonne que les comités de pilotage ne
comportent pas d’associations d’usager ni de syndicats de travailleurs dans la mesure où
l’équipement est financé par l’impôt. Il aimerait savoir comment les habitants sont inclus dans le
processus décisionnel.
Il s’intéresse par ailleurs au futur financement du Grand Paris Express et demande s’il y a une
réflexion relative la gestion du Grand Paris Express. Il pense en effet qu’il est important pour les
usagers que le Grand Paris Express soit géré par une entreprise publique avec des tarifs
accessibles. Il ajoute que c’est une bonne nouvelle que les impôts soient consacrés à des
investissements pour le futur.
Étienne GUYOT répond à cette question en expliquant que les comités de pilotage réunissent
l’État, les collectivités territoriales et les personnes morales en charge du financement du projet. Il
précise que des rencontres régulières avec les associations d’usagers existent et que la Société du
Grand Paris est tout à fait prête à rencontrer les associations locales.
Catherine LE GALL complète cette réponse en affirmant qu’aujourd’hui le STIF, dont elle fait
partie, finance les transports grâce à un budget de 8,5 milliards d’euro
Pour ce qui est de l’entreprise qui sera en charge de gérer l’exploitation du Grand Paris Express,
elle confirme qu’il y aura une mise en concurrence et que les exploitants des futures lignes de
métro sont encore inconnus.
5.5 La nouvelle offre de transport
Pierre CHETIF, habitant de Clichy-sous-Bois, souhaite savoir si la RATP est pressentie pour
exploiter ces nouvelles lignes.
Étienne GUYOT confirme que l’opérateur qui exploitera les lignes 14 Nord-16-17 Sud n’est pas
encore connu. Il ajoute que le syndicat des transports d’Ile-de-France choisira cet opérateur sur
appel d’offres, comme le prévoit la réglementation européenne en vigueur. En fonction du résultat
de cet appel d’offres, la RATP comme un autre acteur des transports, pourra ainsi être sélectionné.
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Yacine MEGHMI, jeune Clichois, aimerait savoir si des aides financières seront mises en place
pour pallier la cherté des titres de transports sur un territoire où le chômage est élevé.
A cette question, Catherine LE GALL répond qu’un usager ne participe actuellement qu’à 40 % du
coût global de son titre de transport. Elle explique qu’aujourd’hui, le système fonctionne selon 5
zones géographiques et qu’elles seront redéfinies au fur et à mesure de la mise en place des
nouvelles offres de transport en Île-de-France.
Sullivan MUNOZ, habitant de Clichy-sous-Bois, souhaite revenir sur la question de Yacine
MEGHMI concernant le prix des titres de transport : il trouve un peu rapide la réponse apportée par
le STIF et estime dommage d’envisager un service payant en 2023 avant même d’imaginer une
gratuité des transports publics. Sullivan MUNOZ demande aussi à revoir une carte qu’il a mal vue :
celle représentant les zones d’emploi à moins d’une heure de Clichy-sous-Bois grâce aux lignes 14
Nord-16-17 Sud. Il souhaiterait savoir ce qu’il en sera de Paris et de ses différents quartiers.
Étienne GUYOT appuie sa réponse sur la carte précitée : le nombre d’emplois accessibles en
moins d’une heure d’un point à l’autre du réseau est identifié de sorte à faire apparaître en vert
foncé les zones qui bénéficieront le plus du Grand Paris Express.
Etienne GUYOT rappelle que le Grand Paris Express est avant tout une liaison de banlieue à
banlieue, Paris figurant ainsi en vert clair sur la carte présentée (la seule infrastructure du Grand
Paris Express qui concerne Paris est le prolongement au nord et au sud de la ligne 14).
Etienne GUYOT explique néanmoins aux habitants de Clichy- Montfermeil qu’ils pourront accéder
à Paris et donc à ses emplois rapidement puisque la ligne 16 sera en correspondance avec la
ligne 14 ainsi qu’avec les RER A, B et E.
Christian GARCIA ajoute que 80 % des gares seront en correspondance avec le réseau du Grand
Paris.
Nadir BENTOUTA complète en indiquant qu’à Paris, un moyen de transport existe tous les 300
mètres.
Catherine LE GALL souhaite rebondir sur la question des tarifs sociaux en précisant que les tarifs
ème
étudiants, 3
âge et chômeurs ne seront pas remis en cause. Elle explique aussi que
malheureusement, seules les très petites villes peuvent mettre à disposition de leurs habitants des
transports gratuits et que c’est impossible en Île-de-France où 8 millions de déplacements ont lieu
quotidiennement.
Jean-Pierre BLANCHET, habitant de Gagny, signale que la construction de nouvelles gares va
entraîner des trafics illégaux : il souhaiterait savoir comment la Société du Grand Paris compte
garantir la sécurité des voyageurs
Étienne GUYOT indique que la sécurité des voyageurs a été prise en compte dès la conception
architectural du projet. Il explique qu’une convention avec le Préfet de police, les huit Préfets de
département et le Préfet de Région a été signée de sorte que les préoccupations sécuritaires
soient considérées.
Il présente des exemples illustrant cette dynamique :
- les projets architecturaux devront éviter les recoins et espaces aveugles dans les gares,
- la vidéo protection sera généralisée sur les lignes et dans les trains,
- les agents de sécurité bénéficieront d’un local dédié,
- les abris vélos/vélib ou véligo devront être transparents…
Etienne GUYOT précise qu’au sein de la Société du Grand Paris, un commissaire divisionnaire
travaille en liaison très étroite avec la Préfecture de police. Pour conclure sa réponse Étienne
GUYOT répète que la sécurité est prise en compte très en amont du projet.
5.6 Les impacts socio-économiques
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Amadou KEBE, propriétaire à Clichy-sous-Bois, souhaite savoir si ce fabuleux projet de gare sera
accompagné d’une zone d’activité industrielle ou commerciale.
Olivier KLEIN indique qu’un programme de renouvellement urbain (déjà en œuvre sur sa partie
logement) est prévu autour de la gare du Grand Paris Express, notamment dans un objectif de
développement économique.
Il précise que dans ce cadre, le centre commercial Anatole France sera déplacé.
Il poursuit en disant que la gare aura un impact attractif sur le territoire grâce à des équipements
sportifs et la forêt de Bondy à proximité.
Il ajoute que si les terrains disponibles autour de cette nouvelle infrastructure ne sont pas
extensibles, le développement de logements s’impose. Il faudra ainsi concilier logements et
activités économique comme c’est le cas à Montfermeil, sur l’allée Notre-Dame-des-Anges.
Par exemple, après la destruction de La Forestière, il propose de dédier les rez-de-chaussée des
nouvelles habitations à l’accueil d’activités tertiaires.
Olivier KLEIN ajoute que l’arrivée du métro impliquera une mutation des activités présentes sur
l’ensemble du territoire : création d’entreprises, évolution des entreprises existantes… le métro
étant un moyen de passer à une étape supérieure de développement.
5.7 L’emploi et la formation
Asian RAMAZAN, habitant de Clichy, souhaite tout d’abord dire que si le métro est un moyen de
transport pour beaucoup, pour les habitants de Clichy-sous-Bois c’est avant tout un rêve. Il imagine
qu’avec le métro, les Clichois ne prendront plus leur véhicule mais le Vélib’ pour se déplacer.
Il pose ensuite la question de savoir quand les 15 000 à 20 000 emplois présentés seront créés et
s’ils concerneront les habitants de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil.
Étienne GUYOT indique que la création de 15 000 à 20 000 emplois jusqu’en 2030 résultera
directement du chantier.
Il ajoute que le Grand Paris Express va réduire les temps de trajet domicile-travail, et ainsi
favoriser le recrutement des habitants des territoires limitrophes.
Etienne GUYOT précise que cette nouvelle infrastructure aura un effet d’attraction au-delà du seul
chantier : elle permettra l’implantation de nouvelles entreprises au niveau international notamment,
en renforçant l’attractivité de la métropole parisienne. L’effet bénéfique du Grand Paris Express
sera très important : Etienne GUYOT conclut en précisant que l’ensemble des avantages socioéconomiques est évalué à 67 milliards d’euros, qu’il faut rapprocher à un investissement de 25,525
milliards.
Houcine AMRANI s’interroge sur les clauses d’insertion du marché. Il souhaiterait comprendre
comment elles vont être gérées et à quel pourcentage elles s’élèveront. Il demande également si
les entreprises d’insertion seront partenaires du projet.
Étienne GUYOT explique que des clauses d’insertion sont déjà intégrées aux marchés de maîtrise
d’œuvre (marchés d’études). Il précise que si les pourcentages se situent entre 5 et 8 %, ce qui
aura un impact tout à fait important dans les marchés de travaux.
Étienne GUYOT explique donc que des clauses d’insertion figureront dans les cahiers des charges
des appels d’offres. Il ajoute que les entreprises d’insertion pourront être sollicitées sur toute la
durée du chantier.
Françoise MEDJANI, habitante de Clichy-sous-Bois et employée du Lycée Nobel, aimerait savoir
si des formations spécifiques aux 15 000 emplois créés en phase de chantier sont prévues. Elle
remarque que le métier de tunnelier, par exemple, ne s’improvise pas et que des lycées techniques
et polyvalents existent au Raincy et à Clichy-sous-Bois. Elle demande si un travail collaboratif entre
la Société du Grand Paris et l’éducation nationale a été initié.
Étienne GUYOT confirme le propos de Françoise MEDJANI : un tel chantier ne s’improvise pas.
Il explique que l’État, les services de l’État et la DIRECCTE (Directions régionales des entreprises,
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de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) ont commencé ce travail
concernant la ligne Rouge 15 Sud de manière à identifier les compétences nécessitées par le
chantier, analyser l’offre de formation existante et savoir si elle sera suffisante.
Etienne Guyot rappelle que la Région a la compétence de la formation et qu’un certain nombre
d’accords seront passés avec des établissements scolaires pour le développement de formations
très pointues. Il indique que le travail entrepris sur la ligne 15, se précisera l’année prochaine
puisque les besoins de la Société du Grand Paris seront déclinés année par année, filière par
filière et métier par métier. Les pouvoirs publics pourront alors s’organiser et prévenir les
entreprises et les centres de formation qui seront mobilisés de manière à ce que les personnes
compétentes pour répondre au marché soient présentes sur le territoire.
Bimba TRAORÉ, habitant de Clichy-sous-Bois, souhaiterait savoir si un quota d’habitant de
Clichy-sous-Bois ou de Montfermeil sera imposé dans les effectifs des entreprises mobilisées sur
le projet du Grand Paris Express ?
Étienne GUYOT répond que si cette procédure est illégale dans le cadre d’un marché public, les
clauses d’insertion devraient néanmoins bénéficier au maximum aux habitants des communes
concernées par le Grand Paris Express. Il ajoute que l’ouverture des marchés, permettant à un
maximum d’entreprises – incluant les entreprises locales – de s‘impliquer dans le projet, participe
d’une volonté réelle de la Société du Grand Paris.
5.8 Les travaux
Un intervenant souhaite savoir s’il est envisagé de faire les travaux avant l’arrivée du tramway
dans la copropriété du Chêne Pointu, très dégradée et dans laquelle vivent 6000 personnes.
Olivier KLEIN indique que le Préfet et lui-même ont rendez-vous dans quelques semaines pour
faire le point sur la copropriété du Chêne Pointu. Il rappelle que le tramway est un projet à
horizon 2017 et que toutes les actions qui doivent être menées dans cette copropriété ont déjà
commencé. Il précise que malgré la durée du chantier, chaque jour, quelque chose est fait pour
améliorer l’avenir du Chêne pointu. Les ascenseurs sont en cours de réparation, par exemple.
Olivier KLEIN indique ensuite que la loi Lamy aura une incidence sur la géographie prioritaire et les
nouveaux PRU et que la loi « Duflot » consacre un chapitre aux copropriétés dégradées qui
concerne directement Grigny et Clichy-sous-Bois.
Il termine en précisant que les travaux se concentreront en priorité sur les copropriétés qui seront
nettement améliorées à l’arrivée du tramway
Gilbert KLEIN, se réjouit de l’arrivée du Grand Paris Express qui va désenclaver Clichy-sous-Bois.
Il désire savoir si l’ampleur des nuisances du chantier a été mesurée et si les moyens de les
réduire au strict minimum ont été étudiés.
Florence CASTEL, Directrice de l’Ingénierie Environnementale de la Société du Grand Paris,
indique que les nuisances sonores seront principalement liées au chantier.
Elle explique qu’une « photographie » de l’état sonore actuel a été faite et sera complétée dans les
prochains mois. Ainsi, une fois la situation de départ connue, l’objectif à atteindre en termes de
réduction le sera également.
Elle explique ensuite que pendant le chantier un plan de management sera mis en place pour
respecter la tranquillité des habitants. Elle indique par exemple que les horaires des repas seront
des horaires à préserver, que les durées des chantiers seront encadrées entre 7 h et 20 h au
maximum. Elle ajoute que les machines seront dotées de tous les dispositifs existant pour réduire
le bruit à la source. Elle demande à Gilbert KLEIN s’il pensait à une autre nuisance potentielle.
Gilbert KLEIN mentionne la circulation des camions.
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Florence CASTEL répond clairement que la gare de Clichy-Montfermeil sera concernée par
l’évacuation des déblais de la gare seulement. Elle indique que les volumes extraits de la gare de
Clichy-Montfermeil seront relativement modestes par rapport à l’ensemble du tracé (environ
3
3
55 000 m , comparé au volume total de déblais extrait sur la ligne, de 3 millions de m ).
Florence CASTEL ajoute que ces déblais ne pourront être évacués que par voie routière en
l’absence de voie ferrée, ou fleuve à proximité. Elle précise que cela représente un peu plus d’une
vingtaine de camions par jour et que la circulation de ces camions du chantier aux centres
d’élimination et de stockage des déblais sera envisagée en lien étroit avec les élus.
5.9 L’étude du sol
Mohamed BOULABIZA remarque que la ligne 16 traversera la Promenade de la Dhuys : il
souhaite savoir si les dangers géologiques ont été pris en compte pour la construction
d’infrastructures à 24 mètres de profondeur.
Gilles PINDAT, Directeur du Projet pour la Société du Grand Paris, explique, visuel à l’appui,
qu’une première campagne de sondage a été réalisée en 2012. Il annonce ensuite qu’une seconde
campagne va être menée début 2014 pour affiner les résultats déjà obtenus et connaître les
caractéristiques physiques des couches identifiées. Gilles PINDAT présente les différentes
couches géologiques du sous-sol Clichois : calcaire, argiles vertes, marne et gypse.
Gilles PINDAT explique que si d’ordinaire, l’objectif est de faire remonter les tunnels au maximum
vers les gares dans un souci d’accessibilité, cela n’a pas été possible dans le cas de la gare de
Clichy-Montfermeil pour échapper à la couche d’argile verte.
En conclusion, Gilles PINDAT dit qu’effectivement, la Société du Grand Paris a tenu compte des
couches géologiques présentes et qu’elle continue de les étudier pour choisir le type de tunnelier le
plus adapté aux couches traversées.
5. Conclusion
Christian GARCIA souhaite remercier l’assemblée pour sa participation. Il indique que les avis, les
points de vue exprimés par les habitants vont enrichir les réflexions menées par la Société du
Grand Paris. Il demande ensuite au garant de la concertation, M. Henri WATISSÉE, de soumettre
au public sa synthèse de la réunion.
Henri WATISSÉE se réjouit d’avoir entendu des questions intéressantes et importantes,
notamment sur l’emploi et les clauses d’insertion, préoccupations qu’intègre la Société du Grand
Paris dans son fonctionnement. Il poursuit en indiquant que d’autres questions, moins classiques
mais tout aussi pertinentes, ont été posées pour la première fois et il prend pour exemple les
projections sur l’évolution des prix de l’immobilier.
Henri WATISSÉE poursuit sa conclusion en indiquant que la tarification, les nuisances, le parking,
les possibilités de zone d’activité industrielle et les acquisitions foncières font partie des
thématiques des 22 questions qui ont été posées au cours de cette réunion publique à Clichysous-Bois.
Enfin, Henri WATISSÉE remercie l’assemblée pour toutes ces questions.
Étienne GUYOT remercie à son tour les participants d’être venus et d’avoir posé des questions
très utiles qui vont permettre de compléter et d’affiner le dossier. Il souhaite également remercier
les élus et se félicite de l’importance de leur investissement aux côtés de la Société du Grand Paris
pour mener à bien ce projet, qui reste extrêmement partenarial. Enfin, il souhaite remercier les
équipes du Grand Paris Express, qui se donnent beaucoup pour ce projet.
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Olivier KLEIN souhaite également remercier, à travers la personne d’Étienne GUYOT, l’ensemble
des équipes de la Société du Grand Paris et leurs partenaires qui travaillent pour que ce projet voie
le jour.
Il remercie aussi les habitants d’être venus nombreux et d’avoir posé des questions de qualité.
Olivier KLEIN souligne avoir conscience de la difficulté à se projeter sur 10 ans lorsque l’on vit
dans un territoire fragilisé et il salue cette capacité que tous ont trouvé ensemble ce 21 novembre :
il est important que le Grand Paris Express prenne vie dans l’esprit de chacun.
Certes le projet n’ouvrira ses portes que dans 10 ans mais la frise représentative des étapes du
projet illustre clairement que les études et le chantier commenceront bien avant cette échéance.
Olivier KLEIN conclut en soulignant l’intérêt qu’il a porté aux questions de tarification : il regretterait
que les habitants de Clichy-sous-Bois et Montfermeil ne puissent pas bénéficier de cette
infrastructure pour des raisons financières, et sera vigilant sur ce point. Il retient également de ces
échanges l’importance accordée à la création d’emploi et au PRU, problématiques qui impactent
directement le quotidien des Clichois.
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