Enquête vidéo - Les nouveaux avertisseurs de radars à l
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Enquête vidéo - Les nouveaux avertisseurs de radars à l
www.caradisiac.com Date : 28/11/11 Enquête vidéo - Les nouveaux avertisseurs de radars à l’essai A partir de ce lundi 28 novembre, Coyote, Inforad, Wikango, comme tous les autres signataires du protocole d’accord de juillet négocié avec le gouvernement, ne sont plus autorisés à s’intituler « avertisseurs de radars », le mot « radar » étant totalement banni de leur vocabulaire. Ils deviennent des « assistants d’aide à la conduite » et avertissent les conducteurs de leur entrée dans des zones dangereuses ou à risque, entre autres. Caradisiac les a testés pour se rendre compte des véritables changements. Le 11 mai 2011 : coup de théâtre, le gouvernement de François Fillon annonce qu’il compte interdire les avertisseurs de radars. Les Coyote, Inforad et autres Wikango sont dans le collimateur. Mais c’était sans compter sur leur capacité de résistance, amplifiée qui plus est par le soutien populaire, palpable lors de la journée de mobilisation organisée le 18 mai. Évaluation du site Caradisiac est un webzine automobile généraliste. Il diffuse l'actualité des constructeurs, des modèles, un guide de l'occasion ainsi que des tests de véhicules. Cible Spécialisée INFORAD / 8187860 Dynamisme* : 20 * pages nouvelles en moyenne sur une semaine copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés Le 28 juillet, c’est gagné, le gouvernement recule et signe un protocole d’accord avec les principaux fabricants de GPS communautaires, entendez capables de relayer les alertes envoyées en temps réel par les membres de la communauté sur la route. vidéo : http://www.caradisiac.com/Enquete-Les-nouveaux-avertisseurs-de-radars-a-lessai-74445.htm Le 29 août, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant annonce carrément à la télé que "Nous sommes en train de faire de ses avertisseurs communautaires un élément fort de notre politique de sécurité routière". Quel revirement et, au final, quel coup de pub donné à ces protagonistes par le gouvernement ! Dans tout ça, les simples conducteurs, éventuellement utilisateurs de ces petits boîtiers, ont pu avoir l’impression d’être quelque peu baladés… En pratique, à quoi doivent-ils s’attendre maintenant lors de l’utilisation de ces avertisseurs ? Et qu’en est-il des GPS classiques, qui sans être communautaires, affichent l’emplacement des radars fixes et les endroits de contrôles mobiles fréquents. Car ils n’ont pas tous signé l’accord de juillet, dont les dispositions négociées doivent entrer en vigueur ce lundi 28 novembre. Ainsi, en attendant une évolution législative dont on dit qu’elle ne saurait tarder, ceux-là ne sont soumis à rien. Alors pour mieux comprendre la nouvelle situation, Caradisiac a pris en test le Mini-Coyote Plus, l’Inforad CI, le Wikango Max et l’application Avertinoo sur I-Phone, pour ce qui est des communautaires, et vérifié que les Garmin Nüvi 2340LT et TomTom Start 20, deux GPS traditionnels parmi les populaires du marché, affichaient toujours les cabines en un lieu précis. 2. Qu’est-ce qui change ? Les Coyote, Inforad, Wikango, comme l’Avertinoo ne parlent plus de radars, ni de point précis, mais de zones de danger ou à risque… Pas de panique, ça ne change pas grand-chose ! RAS pour les Garmin et TomTom. Revue de détail. A l’allumage, les nouveaux assistants d’aide à la conduite, tels que nous devons les nommer désormais, nous transmettent une petite consigne de sécurité routière, comme « attachez votre ceinture » ou « vérifiez la pression des pneus ». Ça ne mange pas de pain, mais on a quand même du mal à imaginer que cela puisse être réellement efficace… Ce qui change surtout et vous l’avez compris avec leur nouvelle dénomination, c’est que le mot radars est totalement banni. Pour autant, et c’est là toute l’hypocrisie de la nouvelle donne, leur présence reste annoncée par les avertisseurs. Du moins, quand ils ont bien été repérés. A partir de ce lundi 28 novembre, les communautaires ne peuvent toutefois plus les indiquer en un point précis. C’est ce que nous avons pu vérifier lors de nos journées-tests. Ils parlent désormais de zones de danger qui officiellement ne contiennent pas forcément des cabines, et de zones à risque qui ne comprennent pas forcément des radars mobiles. Des zones d’une longueur variable selon le réseau emprunté puisqu’elles doivent être de 4 km sur autoroute, 2 km sur route hors agglomération et 300m en villes. Autant le dire, lors de nos essais, toutes les alertes concernant une zone dangereuse comportait un radar fixe, soit une cabine, et rien d’autres… Les zones accidentogènes du gouvernement toujours inconnues Dans l’accord signé cet été avec le gouvernement, ces « sections de voies dangereuses » doivent théoriquement profiter de deux sources d’information : les données accidentogènes INFORAD / 8187860 copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés issues des services de l’Etat et celles issues des signalements de la communauté. Sauf que l’Etat est en retard. Nous savons que les départements ont dû établir en urgence la liste de leurs zones dangereuses, mais le ministère de l’Intérieur pour l’instant n’a toujours rien transmis à ces nouveaux grands partenaires de la Sécurité routière, ni n’a précisé son délai de réponse. Aujourd’hui encore, la manière dont ces infos seront exploitées par les GPS reste ainsi une inconnue. Un décret en préparation pour les autres GPS… Côté Garmin et TomTom, en attendant la publication d’un décret qui s’imposera à tous les acteurs de ce marché et qui devrait être publié d’ici la fin 2011, tout début 2012 maxi selon nos informations, les appareils continuent sans surprise à bien nous annoncer les cabines en un lieu précis. Est-ce vraiment mieux pour l’utilisateur qui est donc invité à lever le pied sur une portion plus courte ? Franchement, cela ne nous a pas semblé évident. Car, à force d’utiliser les communautaires, on arrive aussi à estimer l’endroit où le contrôle est placé… 3. Les nouveaux avertisseurs de radars valent-ils le coup ? Avec l’accord de juillet, s’ils peuvent toujours – sans les nommer – alerter de la présence des radars, les GPS communautaires ont aussi accepté de donner d’autres informations, en vue d’améliorer les conditions de conduite et donc la sécurité routière. Remplissent-ils correctement ce nouveau rôle ? Tour d’horizon de la qualité des infos qu’ils donnent… - L’info radars : Précisons en préambule que nous avons veillé à ce que tous les produits testés soient bien à jour. Pour cela, nous les avons tous connectés à Internet via un ordinateur, excepté le Coyote qui ne permet aucune intervention de son utilisateur. Il gère seul les mises à jour…Dans l’ensemble, ces réactualisations sont assez simples à mettre en œuvre, surtout pour les Garmin et TomTom. Pour Inforad et Wikango, c’est un peu plus long et casse-pieds (création préalable d’un compte utilisateur sur leur site Internet), mais cela reste assez facile. Concernant l’information sur les emplacements de radars, pas de surprise : les communautaires sont généralement mieux informés que les GPS classiques, sans même parler des remontées de la communauté à propos de la présence d’un radar embarqué. Même pour les appareils INFORAD / 8187860 copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés fixes, ils ont le privilège d’être plus vite réactualisés. Logique, cela reste quoi qu’on en dise leur cœur de métier ! Nous sommes allés vérifier sur place à des endroits dont nous savions que de nouvelles cabines venaient d’être installées ou dont le positionnement avait changé. Deux fois sur quatre, les GPS classiques n’ont pas encore l’info. Pour les contrôles mobiles, le Coyote qui bénéficierait de la plus grande communauté s’est montré le plus réactif, talonné quand même de près par ces deux grands concurrents, avant tout par l’ Inforad , puis le Wikango. L’application Avertinoo étant beaucoup plus à la traîne. Reste que les alertes intempestives pour les trois sont fréquentes. Huit fois sur 10, ils s’activent pour rien ! C’est peut-être d’ailleurs ces « fausses » alarmes qui oeuvrent le plus pour la sécurité routière, puisque pendant ce temps, notre vigilance de conducteur est accrue… On craignait d’ailleurs que ces assistants ne sonnent et ne vibrent sans cesse, pour tout et n’importe quoi. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Mais comme dit un peu plus tôt, nous n’en sommes qu’au balbutiement de leur évolution. L’Etat n’a pas encore transmis ses données sur les zones accidentogènes. On ne peut donc aujourd’hui vous assurer qu’ils ne se mettront pas à crépiter tous azimuts à l’avenir. En attendant, ce sont les GPS classiques qui restent les plus présents en fond sonore… Normal, ils sont là aussi pour indiquer le chemin. - L’info sur les limitations de vitesse : Autre exigence gouvernementale, présente dans l’accord de juillet, les appareils communautaires doivent signaler en permanence les limitations de vitesse en vigueur sur l’ensemble du territoire. Mais seuls les produits commercialisés à partir du 28 janvier 2012 - les applications pour smartphones n’étant pas concernées – y seront contraints. Cela dit, c’est pour très bientôt et pour l’instant on est loin d’une info de qualité. Même pour le Coyote et l’ Inforad qui proposent ce service depuis quelque temps déjà. A leur décharge, les vitesses limite peuvent évoluer très vite et très souvent sur certains axes. Il n’est donc pas évident de se montrer continuellement à jour. L’ Inforad nous a quand même paru sur ce point le mieux renseigné, surtout qu’il nous indique généralement le nom de la voie empruntée. Comme le Coyote, mais à un cran en dessous. Ce qu’on a particulièrement apprécié chez Inforad , c’est que, en cas d’excès, le CI affiche le nombre de point(s) que l’on risque de perdre sur notre permis. Cela donne vraiment à réfléchir. Dommage qu’il ne rappelle pas oralement, en plus de l’indiquer sur l’écran, la limitation de vitesse en vigueur à l’entrée d’une zone dangereuse ou à risque, ce que fait au contraire le Coyote et le Wikango. Dans ce domaine, ce dernier reste malgré tout très en retard et arrive loin derrière ses deux concurrents. Quant à l’Avertinoo, qui se contente d’afficher la limitation de vitesse sur les zones de danger, il n'est pas obligé d’évoluer, en tant qu’application pour smartphone. - Pour les zones de travaux, d’accident et d’embouteillages : La communauté sans doute doit s’habituer à faire remonter ce genre d'alertes. Là aussi, celle de Coyote nous a semblé la mieux aguerri pour ce qui est des embouteillages. Mais pour le reste, on est loin du compte. C’est simple, aucun ne nous a jamais prévenu de notre entrée sur des zones de travaux, pourtant en cours depuis belle lurette. Avertir la communauté ? Pas facile, voire dangereux ! INFORAD / 8187860 copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés Tous ces communautaires comptent sur la communauté pour bien fonctionner. Sauf que pour être réactive, la communauté doit pouvoir facilement alerter les autres, ce qui est loin d’être le cas. En la matière, le Wikango est sans doute le pire, la manœuvre nécessitant pas moins de trois interventions du conducteur. A l’heure où l’on parle régulièrement des dangers du téléphone en conduisant, laisser ainsi faire ces GPS communautaires a de quoi surprendre ! Dans ce domaine, le plus simple d’utilisation est peut-être l’ Inforad CI, les avertissements s’effectuant via une télécommande. Tout comme pour le Coyote, ce qui manque à ces produits, c’est au minimum un écran tactile, comme sur l’Avertinoo, qui n’en profite malheureusement pas tant que ça, en raison notamment d’un affichage un peu compliqué. 4. Que faire pour mettre son GPS en conformité ? A partir de ce lundi 28 novembre, les communautaires doivent évolués et être mis en conformité. Comment faire ? Et au pire, si les utilisateurs s’y refusent, quels risques encourentils ? Eléments de réponse… Il n’y a rien à faire pour le Coyote. Comme sa communauté a dû s’en rendre compte, elle n’a pu choisir le moment où elle souhaitait faire cette réactualisation. Elle l’a subie. Au moins n’at-elle pas eu à s’en occuper, contrairement aux utilisateurs d’Inforad et Wikango, pour lesquels une connexion à Internet est nécessaire… Rien de bien compliqué comme expliqué un peu plus haut. Attention, après le 28 novembre, sans mise à jour, ils devraient continuer à fonctionner encore un peu normalement, mais passez quelques jours, voire quelques semaines maxi, ils pourraient ne plus fonctionner du tout. Mieux vaut être prévenu ! Tous les modèles pourront-ils être mis en conformité ? Et gratuitement ? Oui, nous a répondu Coyote. Oui, sauf pour les anciennes générations V1, V2 et K5 chez Inforad. Oui, pour les produits commercialisés depuis 2004 chez Wikango, mais la mise en conformité sera payante, à 19,90€ pour les G300, G120, G100 et G50. Dans tous les cas, des offres promotionnelles ont été mises en place par les trois marques, pour inciter les utilisateurs à acheter des modèles plus récents. La ristourne tourne autour de 50€ contre le renvoi de votre ancien avertisseur. Et qu’en est-il des Garmin et TomTom ? Pour l’instant, c’est un peu flou. Mais selon nos infos, les plus récentes versions, datant de moins de 3-4 ans, devraient pouvoir aussi être mises en conformité à la parution du fameux décret. INFORAD / 8187860 copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés 5. Notre classement Notre classement final ne porte que sur les anciens avertisseurs de radars... Rang 1 GPS Le Mini-Coyote Plus 2 L'Inforad Ci 3 Le Wikango Max 4 L'Avertinoo INFORAD / 8187860 Commentaires et prix Vraisemblablement le mieux informé concernant les éventuels contrôles de vitesse, il est quand même à 343€, la première année, ou à 293€ pour le 1er prix. Car pour profiter des infos de la communauté en temps réel, il faut aussi prendre un abonnement, de 144€ pour 12 mois. Vraiment tout proche du Coyote question infos radars et meilleur sur les limitations de vitesse, le Ci est un peu moins cher, à 229€ avec l’abonnement inclus. Autre atout, son support ventouse livré avec, quand il faut rajouter 19,90€ chez Coyote et 14,90€ chez Wikango Pas si mal côté infos radars, mais vraiment mauvais sur les limitations de vitesse en vigueur, il est cela dit vendu à 179,95€, en prenant l'abonnement de 12 mois à 96€. Il a bien du mal à concurrencer les trois autres GPS testés. Disponible uniquement sur copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés I-Phone, cette application n'est qu'à 4,99€, si vous avez déjà craqué pour ce type de téléphone. Sur smartphone, Inforad n’est toujours pas au point, mais Coyote et Wikango le sont. Ils marchent de manière à peu près similaire aux boîtiers. Et ils peuvent se révéler plus attractifs coté prix. Par exemple, pour le Coyote, l’application est à 1,59€ et l’abonnement peut seulement être pris pour un mois, à 11,99€. Les petits rouleurs pourraient y trouver leur compte. INFORAD / 8187860 copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés