uv boxe francaise

Transcription

uv boxe francaise
UV BOXE FRANCAISE
SOMMAIRE
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QUELQUES PRINCIPES D’EFFICACITE
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TECHNIQUES D’ATTAQUE AUX PIEDS
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TECHNIQUES D’ATTAQUE AUX POINGS
UV BOXE FRANCAISE
DAUPHINE Année 2001-2002
LES PRINCIPES D’EFFICACITES
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Les différents types de frappes :
Il existe deux types de frappe : les frappes « à rebond » et les frappes « à fond ».
Ces deux variétés trouvent leur justification dans la nature des cibles à atteindre.
-
Les frappes dites à rebond sont utilisées sur des cibles dures et légères. On considère
que la frappe à rebond crée une onde de choc qui se diffuse dans cette cible et
l’ébranle ( tête, sternum, jambes).
Les frappes à fond sont utilisées sur des cibles molles et lourdes. Le but étant d’avoir
une frappe puissante qui enfonce l’adversaire, qui s’appuie dessus (jambes, abdomen,
foie) .
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-
principes d’efficacité :
1- Transfère du poids lors de l’exécution des coups.
2- Surface de frappe réduite et dure.
3- Orthogonalité des trajectoires et alignement des segments (meilleure transmission
des forces).
UV BOXE FRANCAISE
DAUHINE 2001-2002
DOC. I
TECHNIQUES D’ATTAQUE AUX PIEDS
TECHNIQUE : Ensemble des moyens transmissibles à mettre en œuvre pour effectuer
efficacement la tâche ( différent du style.)
Remarques : L'essentiel de la technique de la boxe s'est constitué en rapport avec l'objectif du
combat, c’est-à-dire frapper fort (utilisation d'armes dures, de surface réduite, alignement des
segments de frappe, orthogonalité des trajectoires par rapport à la surface de la cible,
transferts de poids de corps). Une telle technique n'est donc pas toujours nécessaire pour
répondre aux contraintes de l'assaut (toucher, sans se faire toucher).
Il peut donc y avoir un certain paradoxe dans le fait d'exiger d'un débutant qu'il ait un
comportement technique tout en lui demandant de contrôler ses coups.
Point de règlement : Les coups de pied peuvent utiliser 3 principes :
1.
le frapper par FOUETTE : mouvement de « Fléau » ou de « Fouet »
2.
le frapper par JETE DIRECT: mouvement de « Piston » ou de « Bielle-piston »
3.
le frapper par BALANCE: mouvement de « Fronde »
ANALYSE DES COUPS
Pour chaque coup seront précisés différents paramètres qui contribuent à donner à chaque
technique sa "forme" et sa structure particulière:
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l'arme: partie anatomique utilisée et projetée sur l'adversaire.
la cible: zone visée chez l'adversaire.
la trajectoire empruntée.
le mécanisme d'exécution mis en œuvre.
la portée.
Rappel du Code Fédéral : Ne sont autorisés que les coups qui sont décrits ; toutes les autres
formes sont interdites.
LES FOUETTES
Deux coups de pieds utilisent le "mécanisme du Fouet": le Fouetté à l'endroit et le
Fouetté à l'envers. Ne sera abordé pour l'instant que le fouetté à l'endroit.
Définition - fédérale : Les fouettés (ou fouettés latéraux droits) sont des coups de pied portés
de la jambe avant ou arrière en ligne basse, médiane ou haute avec la pointe ou le dessus du
pied en extension, par un mouvement de « Fléau » qui passe par une position caractéristique
appelée « Groupé-Fouetté » (abduction de la cuisse sur le tronc, flexion de la jambe sur la
cuisse, extension du pied sur la jambe). Au moment de la frappe, la jambe s'étend sur la
cuisse (mouvement de fouetté « à l'endroit ») les hanches étant alors placées de profil par
rapport à l'impact.
ARMES
CIBLES
TRAJECTOIRE
EXECUTION
Pointe du pied ou dessus du pied [autrefois uniquement la pointe du pied]. En
principe la pointe du pied doit être en extension (recherche de la plus grande
portée). Néanmoins les touches s'effectuent parfois pied en flexion (pour
ajuster la distance, pour pénétrer la garde, pour piquer davantage).
- L'intérieur ou l'extérieur de la cuisse avant ou arrière de l'adversaire.
(Coup très puissant notamment lorsqu'il est donné de la jambe arrière.)
- Le foie, difficilement accessible car protégé par le coude. Beaucoup
de tireurs chevronnés cherchent à l'atteindre en passant sous le coude.
De ce fait les trajectoires ont tendance à se verticaliser.
- Le plexus, accessible suite à un décalage.
- La tête si l'adversaire se découvre.
- Les flancs lorsque les coudes s'écartent du corps.
La trajectoire est circulaire et plus ou moins horizontale selon la hauteur de la
cible (bien qu'il faille tendre à avoir des trajectoires perpendiculaires / aux
cibles, pour des raisons de souplesse ou de plus grande difficulté à parer il est
parfois nécessaire d'effectuer des trajectoires + ou tangentielles). Légèrement
descendante sur les coups en ligne basse, elle prend quelquefois la même
orientation en ligne haute lorsque des tireurs experts cherchent à passer par
dessus la garde adverse.
Le fouetté est assez spontanément donné, par les individus souples, relâchés,
selon un mécanisme de "fouet".
Le mouvement est basé sur la mise en action d'un segment lourd : le corps,
qui entraîne à retardement un segment distal plus léger : la jambe. Ainsi tirée
par un mouvement de rotation du bassin, la cuisse prend du retard (ouverture
de l'angle cuisse / bassin) puis rattrape le bassin entraînant derrière elle la
jambe et le pied. Le mouvement est encore accéléré si au début de l'action le
tireur effectue une flexion volontaire de la jambe sur la cuisse provoquant
ainsi un étirement plus important du quadriceps.
Remarques :
Lorsqu'il est exécuté avec une amplitude maximale, le bassin est de profil à l'impact, la jambe
est en extension complète. De ce fait le fouetté est le coup le plus long.
Dans sa forme classique, l'impact des fouettés est très bref. Dans le jargon pugilistique on
parle de "piquer". Son efficacité est la conséquence de sa vitesse (et de sa précision).
1. 1 A propos du pivot
Quel est l'intérêt d'être placé les hanches de profil pour les fouettés?
-
profilé
gain de distance
efficacité → faire avancer la hanche
puisque coup latéral → mécaniquement plus puissant si pivot du bassin
Les hanches doivent être de profil au moment de la frappe. Il n'est donc pas nécessaire d'être
de profil dès l'armé.
Signalons tout de même l'intérêt qu'il y a à se mettre de profil dès l'armé pour des débutants.
L'intérêt est ici non pas pour l'attaquant mais pour le défenseur qui pouvant lire plus
rapidement la trajectoire à venir pourra s'organiser de façon plus précoce en défense.
Toujours à propos du pivot. On préconise une rotation arrière du pied d'appui: ("trois-quarts
arrière"). Pour beaucoup, c'est une bonne solution pour placer le bassin de profil tout en étant
équilibré. Mais certains se contentent d'un pied d'appui à 90 degrés (voir moins). C'est
particulièrement vrai chez certains enfants qui vrillent leur bassin autour de leur jambe
d'appui (genou de la jambe d'appui pratiquement face à l'avant). Cela a même l'avantage de
mettre le bassin en « tension ligamentaire » et de faire revenir plus vite en arrière la jambe qui
vient de frapper.
1.2 A propos de la latéralité des trajectoires
Le code fédéral stipule que "la trajectoire finale des fouettés doit être latérale". Cela implique
une rotation interne de la cuisse. Mais il s'agit bien de la trajectoire finale. Rien n'exige qu'il y
ait une rotation interne au moment de l'armé ! Là encore, effectuer de façon précoce cette
rotation interne, c'est informer précocement l'adversaire.
Une trajectoire finale latérale peut se justifier par les arguments suivants
1. Efficacité → frappe perpendiculaire à la cible,
or il n'existe pas de cible autorisée qui puisse être frappée perpendiculairement avec un
fouetté non latéral (sauf si l'adversaire est plié en deux, buste à l'horizontal, auquel cas il y a
intérêt à délivrer un fouetté ascendant dans le plan vertical ; pour la plus grande efficacité).
2. Si le fouetté est vertical → il peut y avoir un
risque de blessure sur la zone génitale
De toute évidence, pour des raisons tactiques, les trajectoires ont parfois tendance à se
verticaliser (en montant ou en descendant).
1.3 A propos de l'armé
Quel est l'intérêt de passer par un armé en fouettés?
Si le mouvement s'effectue en relâchement, si c'est bien la hanche puis le genou qui
impulsent le mouvement alors le fouetté est naturel, la flexion de la jambe sur la cuisse a peu
d'amplitude mais reste naturelle.
1. Il y a réduction du moment cinétique (bras de levier). Le déséquilibre
étant moindre il y a un gain de vitesse dans les mouvements en rotation
2. L’armé entraîne un étirement et la mise sous tension des extenseurs de
la jambe (quadriceps)
3. D'une façon générale, réarmer permet de conserver un meilleur
équilibre (moindre levier) et d'enchaîner plus facilement. En effet, la
B.F. s'appuie davantage sur la succession des coups, sur leur liaison,
que sur la délivrance d'un seul coup qui serait décisif, à l'opposé du
Karaté par exemple).
Pourtant, beaucoup de tireurs exécutent des Balancés (projection d'un membre inférieur plus
ou moins tendu).
L'objectif est de mettre le maximum de poids dans cette frappe lourde, faire participer tout le
corps dans ce lancé latéral. C'est un coup qui cherche à enfoncer. Ce n'est plus une frappe à
rebond (dont l'illustration est le fouetté doublé ou triplé) mais une frappe à fond.
Bien évidemment si la cible est manquée, le tireur a beaucoup de mal à garder son équilibre ;
il est emporté dans son élan et son pied de frappe continue sa trajectoire pour retomber en
avant: C'est un défaut qu'un boxeur rapide pourra exploiter.
Mais les tireurs de grande expérience ont une grande « vista » et assurent un très bon
pourcentage de frappe de cette manière, certains assurent d'autant plus qu'ils lancent ces
fouettés balancés un peu trop près de leur adversaire, frappant alors avec le bas du tibia.
En assaut ce type de coup doit être sanctionné (puisqu'il donne lieu à une frappe
puissante, éventuellement non contrôlée). On ne doit voir que des frappes à rebond (et c'est ce
que le véritable fouetté permet de faire).
Par contre en combat, dans le contexte d'une boxe moderne, il semblerait légitime
d'autoriser ce type de frappe en balancé (à condition bien entendu que la frappe s'effectue
avec le pied, ce qui constitue la véritable spécificité de la B. F).
LES CHASSES
Définition fédérale : Les chassés (latéraux ou frontaux) sont des coups de pied portés de la
jambe avant ou arrière en ligne basse, médiane ou haute, avec le talon, « pied en flexion »,
par un mouvement de « piston » ou de « bielle-piston » qui passe par une position
caractéristique de « Groupé-Chassé » flexion de la cuisse sur le tronc, flexion de la jambe sur
la cuisse, flexion du pied sur la jambe). Au moment de la frappe, il y a extension simultanée
des segments « cuisse » et «jambe » qui lance le talon à l'impact sur une trajectoire
rectiligne, les hanches étant soit de profil (chassés dit latéraux), soit de face ou en oblique
(chassés dit frontaux).
Pour les chassés frontaux, la surface de frappe peut être également la pointe de la chaussure
; l'extension du pied s'exécute alors au moment de l'extension des segments « cuisse » et
« jambe ».
On distingue 2 sortes de chassés : le chassé frontal et le chassé latéral.
La différence entre les deux réside en partie dans la position du bassin, mais surtout dans le
placement des membres inférieurs.
Dans le chassé frontal, la jambe d'appui est plus ou moins orientée vers l'avant, entraînant une
rotation du bassin plus ou moins grande. En fait le bassin est rarement dans une position
parfaitement frontale par rapport à l'adversaire. Sur les chassés frontaux, il y a tout
intérêt à pivoter un peu et ceci pour les raisons suivantes :
- Gain de distance.
- Plus de puissance s’il y a avancée de la hanche.
- Meilleur équilibre si au moment de l'impact la jambe de frappe et la hanche de frappe sont
dans le même plan que la jambe d'appui (et le C. G.) [ce qui n'est pas le cas si les hanches
sont de face].
- Le pied de frappe quant à lui est vertical.
Dans le chassé latéral, la jambe d'appui effectue un pivot vers l'extérieur, la jambe de frappe
est en rotation interne et donc le pied est à l'horizontal (plus ou moins selon la rotation
interne). Le bassin est sensiblement plus de profil que dans le chassé frontal.
ARMES
CIBLES
Talon, dessous du pied ou la pointe lors du chassé frontal.
Le talon, partie la plus dure donc la plus efficace (c'est l'arme
traditionnelle du chassé).
Partie située dans le prolongement de la jambe ce qui permet une
meilleure transmission des forces. D’autre part c’est une partie non
déformable (contrairement à l'avant-pied qui se déforme à cause de la
flexion de la cheville). Il n'y a donc pas d'auto-amortissement.
Les inconvénients se traduisent par une portée moindre, et une
difficulté accrue de pénétrer la garde de l'adversaire.
Depuis juillet 1989, le règlement autorise la frappe avec la pointe du
pied en chassé frontal. Mais lors de l'armé du coup, le pied doit être en
flexion.
Les cibles habituellement visées sont les zones de l'adversaire faisant
face au tireur : l'abdomen et la poitrine chez les hommes en ligne
médiane la cuisse en ligne basse parfois le menton en ligne haute le
dos lorsque l'adversaire se retourne.
TRAJECTOIRE
EXECUTION
La trajectoire du pied, d'abord verticale et plus ou moins curviligne lors
de la mise en armé, est ensuite rectiligne et horizontale ou oblique selon
la cible visée.
Trajectoire circulaire de la bielle et trajectoire rectiligne du piston.
Le mécanisme mis en œuvre est un mouvement de piston (ou jeté
direct). Mouvement de bielle-piston; la bielle étant la cuisse et le piston
étant la jambe. L'idée étant d'effectuer un placement puis un
déplacement du tibia ( ou de la jambe) tel que celui-ci soit rectiligne.
Remarques :
On peut estimer que les chassés sont les directs des pieds. Mais s'il est facile de jeter son
poing en ligne droite, il en est autrement en ce qui concerne son pied; car la mobilité de la
hanche n'a rien à voir avec celle de l'épaule.
Il y
a toutefois 2 cas où ce mouvement rectiligne est assez aisément réalisable
- en arrière, comme une ruade, ce qui est interdit en B.F.S. mais qui existe en karaté ou
en boxe américaine. On voit pourtant cette forme parfois réalisée par certains tireurs (chassés
latéral trop pivoté ou chassé tournant déclenché trop tôt). On peut se demander pourquoi cette
forme est interdite. En tous cas et bien que le tireur déclenche en "aveugle" cette forme
semble assez efficace.
- en avant, en ligne basse, les hanches de face ce qui correspond à un chassé frontal
bas.
Durant l'armé, le tireur élève haut le genou, jambe en flexion pour placer rapidement son pied
(ou plutôt l'ensemble de sa jambe, le tibia) dans la direction de la cible. Puis l'ensemble est
projeté vers l'adversaire.
Il faut viser la cible avec le talon, ce qui n'est pas toujours évident (on pense aux chassés
figure). De toute façon il faut éviter de laisser le talon dirigé vers le sol sous peine de voir un
mouvement circulaire ascendant de la jambe au moment de la frappe (chassé "colleur
d'affiche").
Précisons qu'il est souhaitable que l'axe de frappe passe le plus près possible de l'axe du C.G.
du tireur afin d'être exécuté avec le maximum d'efficacité → dans le chassé latéral il ne faut
pas faire un armé "loin du corps" mais bien "plaquer la cuisse contre le ventre". Lors du
déclenchement, le buste a tendance à s'incliner vers l'arrière (surtout lors des chassés
frontaux). Si cela favorise effectivement la montée du talon, cela favorise aussi le
déséquilibre. Il faut donc l'éviter.
On peut également considérer qu'il y a 2 formes d'exécution sensiblement différentes
1. Un chassé en "va et vient", dans lequel on pourrait distinguer 2 phases
. une phase d'armé dans laquelle le genou est tiré vers l'arrière, créant une
tension musculaire. Mise sous tension des extenseurs de la hanche (grand fessier,
ischio-jambiers, faisceau postérieur du grand fessier, fibres postérieures du
moyen et petit fessier) cette tension produisant une sorte de rebond sur le ventre.
. une phase de projection des segments vers l'avant.
2. Un chassé "en continu" dans lequel le talon va continuellement vers le point visé.
Il y a bien un passage par le groupé-chassé mais pas de "traction" vers l'arrière, pas de
phénomène de rebond. Pas de flexion importante de la hanche (fléchisseurs de la hanche =
psoas-iliaque, droit antérieur, tenseur du fascia-lata, couturier), moins de mise sous tension
des extenseurs de la hanche.
L'avantage de cette méthode est un gain de vitesse, moins de perte de temps.
L'inconvénient est que cette forme est peut-être moins puissante puisque le sujet ne bénéficie
pas de la mise sous tension crée par le mouvement alternatif
Le chassé de la jambe arrière peut se réaliser sous les 2 formes. C'est une affaire de
convenance personnelle. Si la forme continue est peut-être moins puissante, elle le reste
cependant car le chemin de frappe (de lancement) est important.
En ce qui concerne le chassé de la jambe avant, sa réalisation habituelle est plutôt la
première forme (en "va et vient"). La forme continue lui confère très peu de puissance, car il
y a alors très peu d'armé et très peu de chemin de frappe (son intérêt réside dans la rapidité
de sa mise en œuvre). Une façon intéressante de lui donner plus de puissance est alors de
l'associer à un sursaut (qui propulse l'ensemble du corps vers l'avant).
Cette dernière remarque est également vraie en ce qui concerne le chassé de la jambe
arrière effectué en "va-et-vient".
Il existe encore une fois 2 façons de produire ce type de coup.
. soit du type frappe à rebond avec un retour en armé-chassé après l'impact.
. soit du type frappe à fond (poursuite, maintien du contact lors de l'impact). Bien
entendu, le risque de déséquilibre vers l'avant est toujours présent ici.
Ce risque de se laisser emporter était déjà présent dans les frappes en fouettés
effectuées à fond mais l'inconvénient du déséquilibre est plus grave ici. En effet, lors d'un
fouetté, ne pas atteindre la cible entraîne une poursuite de la rotation dans le même sens (que
l'on peut rattraper par un contact au sol suivi par un chassé ou un revers de la même jambe ;
ou bien par une rotation complète). Ici, ne pas atteindre la cible se traduit par une chute vers
l'avant avec tous les inconvénients qu'il peut en résulter.
La portée est plus ou moins grande selon que le bassin est plus ou moins de profil et que la
jambe de frappe est plus ou moins déployée au moment de l'impact.
Les chassés, et notamment les chassés frontaux, sont des coups d'une remarquable efficacité:
coup rapide car rectiligne (chemin le plus court), difficile à parer, portée variable.
Contrairement au fouetté ou la mise à distance adéquate est nécessaire sous peine d'être
sanctionné (à moins de toucher en fouetté raccourci), avec les chassés on peut
toucher quelle que soit la distance tout en restant dans le cadre réglementaire.
LES COUPS DE PIED BALANCES. LE COUP DE PIED BAS
Définition - fédérale : Les coups de pied bas sont des coups de pied portés de la jambe avant ou
arrière sur la jambe avant ou arrière de l'adversaire, en dessous de la ligne des genoux, par un
mouvement de bascule arrière de l'ensemble solidaire « tronc-cuisse » entraînant le lancer de la
jambe de frappe. Ce balancé de jambe peut se faire soit sur une trajectoire rectiligne de l'arrière vers
l'avant [coup de pied bas de frappe ; dans ce cas une légère « flexion-extension » du genou est
autorisée dans la mesure où le pied de frappe ne s'élève pas au-dessus des genoux de l'adversaire] soit
sur une trajectoire curvilig7le et latérale (de l'extérieur vers l'intérieur) [coup de pied bas de
déséquilibre].
ARMES
CIBLES
TRAJECTOIRE
EXECUTION
PORTEE
Il est donné avec l'intérieur du pied, pied en extension et jambe en rotation
externe.
Les cibles visées sont les faces antérieures et latérales des jambes de
l'adversaire. Notons que le règlement précise que le pied ne doit pas monter
au-dessus du niveau du genou adverse (pour des raisons de sécurité).
Pour être + efficace, c'est-à-dire + douloureux, il semble préférable de le
délivrer sur la partie interne de la jambe adverse (là où il n'y a pas de
protection musculaire). D'où l'intérêt de le déclencher lorsque l'un des 2
adversaires est en situation de "fausse" garde. Il est alors donné avec la jambe
arrière (ce qui lui confère plus de puissance) sur l'intérieur de la jambe avant
adverse.
La trajectoire va sensiblement différer selon la forme d'exécution
. pour un C.P.B. de frappe la trajectoire se situe dans un plan vertical
sagittal. Elle est rectiligne et presque horizontale , ce qui est rendu possible
par une flexion de la jambe d'appui.
. pour un C.P.B. de déséquilibre la trajectoire est un peu plus latérale
et circulaire. Encore que bon nombre de C.P.B. donnés à des fins de
déséquilibre s'effectuent avec une trajectoire rectiligne mais délivrée
latéralement.
Le mécanisme mis en œuvre est un balancé. Le mouvement prend son origine
dans un transfert d'appui d'une jambe sur l'autre. La jambe de frappe prend
ainsi du retard / au bassin. Les muscles antérieurs de la hanche sont étirés
(psoas-iliaque, droit antérieur, tenseur du fascia-lata, couturier). Le membre
inférieur est ensuite lancé vers la cible.
. Sous forme de C.P.B. de frappe il peut toucher de loin. Il est peu
utilisé sous cette forme en compétition de haut niveau car il ne permet
pas d'effectuer une frappe suffisamment efficace (mais il est dommage
de ne pas en voir davantage en assaut).
. Il est par contre intéressant de près ou à mis distance (notamment à la
suite d'un échange aux poings) soit pour balayer l'adversaire, soit pour
simplement effectuer une frappe.
Dans le premier cas il peut être délivré en C.P.B. de déséquilibre
(circulaire) ou en C.P.B. de frappe délivré latéralement. De toute façon
il devra toucher l'adversaire latéralement
à l'intérieur de la jambe lorsque celui-ci a les pieds écartés, et
éventuellement à l'extérieur s'il a les 2 appuis sur une ligne antéropostérieure.
Dans le deuxième cas il semble préférable de le délivrer de façon
rectiligne, éventuellement sur la face antérieure de la jambe adverse.
Remarques :
. Si ce coup est peu utilisé, ainsi que les balayages dans leur ensemble, c'est peut-être que
ceux-ci ne sont pas spécialement valorisés (au pointage).
Une deuxième source d'efficacité du C.P.B. est de le donner lorsque l'adversaire charge son
appui (lorsqu'il a tout son poids du corps sur un appui). Par exemple lorsqu'il charge son appui
avant pour attaquer aux poings ou faire partir sa jambe arrière.
On trouvera ici une explication quant à la diminution d'utilisation de ce coup ; alors qu'il était
beaucoup utilisé autrefois. Les tireurs n'avaient pas la mobilité, la qualité de circulation
d'appui, que les tireurs actuels présentent maintenant. La plus grande stabilité, la plus grande
charge d'appui d'alors conférait à ce coup de pied un rendement qu'il n'a plus de nos jours (les
combattants actuels étant toujours près à passer d'un appui sur l'autre).
LES REVERS
Selon le type de revers effectué ceux-ci sont très différents les uns des autres, mettant en
œuvre des trajectoires différentes, des armes différentes, et des mécanismes d'exécution
différents et parfois combinés. Leur point commun est la surface d'impact qui est latérale et
sur le côté opposé par rapport au membre inférieur de frappe.
4.1 Le revers balancé
Définition fédérale : Les revers balancés (latéraux ou frontaux) sont des coups de pied portés de la
jambe avant ou arrière en ligne basse, médiane ou haute, par un mouvement de circonduction de
l'intérieur vers l'extérieur du membre de frappe, le membre inférieur reste tendu et la frappe se fait
soit avec la semelle si les hanches sont placées de profil (revers dit latéraux), soit avec le tranchant
externe du pied si les hanches sont placées de face ou en oblique (revers dit frontaux). Dans tous les
cas, le pied est en extension au moment de la frappe.
ARMES
CIBLES
TRAJECTOIRE
EXECUTION
Bord externe (pour le revers frontal) ou semelle (pour le revers latéral) du
pied opposé à la cible.
Les cibles visées sont les parties latérales du corps de l'adversaire, tout
spécialement la ligne haute et la ligne basse.
La trajectoire est circulaire et globalement parabolique.
Le mécanisme mis en œuvre est celui du balancé. Il y a un mouvement
pendulaire du segment inférieur autour de l'articulation de la hanche.
L'impact des revers en ligne haute est dit "giflé".
Remarques :
. Effectué à partir de la position de garde ce coup est assez peu puissant et trouve son intérêt en tant
que préparation d'attaque. Sa fonction est notamment de perturber l'organisation de l'adversaire. De ce
fait il est presque uniquement utilisé en ligne haute, touchant soit le visage, soit les gants de
l'adversaire.
. Compte tenu de l'importance du levier mis en jeu son exécution est assez lente notamment sous la
forme de revers balancé latéral où il faut en plus effectuer un pivot.
. En conséquence, il sera surtout utilisé sous la forme de revers balancé frontal. Il semble intéressant
de l'utiliser après un décalage ce qui confère un élan supplémentaire et permettra de toucher plus ou
moins dans la trajectoire descendante de la parabole. De ce fait, même lors de l'exécution de revers
frontaux, bon nombre de touches se feront avec la semelle (et non avec le bord externe).
De la même façon que lors du chassé frontal, le bassin ne sera pas véritablement face à l'adversaire
mais plutôt placé en oblique par rapport à lui.
- Avantages : L’avancée de la hanche de frappe donne plus de puissance, et un gain de distance.
La forme la plus efficace du revers balancé est une exécution après un mouvement
tournant (ou tournant sauté).
La rotation préalable du corps donne à ce dernier une énergie importante qui est transmise à la
jambe au moment de l'impact.
Le mouvement tournant peut se réaliser à partir de la position de garde mais il est assez
souvent précédé d'une autre technique (direct, crochet large, fouetté ou chassé de l'autre
jambe) ce qui permet de masquer l'amorce de la rotation.
Signalons qu'il est particulièrement intéressant de déclencher des mouvements tournants tels
que les revers et les chassés tournants lorsque l'adversaire se déplace dans notre dos (ce qui
diminue l'importance de la rotation).
Le revers tournant balancé (latéral) est également intéressant en ligne basse. Il vise alors à
balayer. La frappe est alors associée à une flexion importante de la jambe d'appui permettant
un impact au niveau du genou adverse, ou mieux encore derrière le genou adverse (creux
poplité).
4.2 Le revers fouetté : ou encore "fouetté à l'envers", ou encore "fouetté en revers"
Définition fédérale : Les revers fouettés latéraux sont des coups de pied portés de la jambe
avant ou arrière en ligne basse, médiane ou haute avec la semelle du pied en extension par un
mouvement de circonduction de l'intérieur vers l'extérieur du membre de frappe en extension.
Au moment de la frappe, la jambe se fléchit sur la cuisse entraînant la semelle à gifler
l'endroit visé (mouvement de fouetté à l'envers), les hanches étant alors placées de profil par
rapport à l'impact.
ARMES
L'arme est la semelle de la chaussure.
CIBLES
La cible visée est la partie latérale du visage adverse.
TRAJECTOIRE
EXECUTION
La trajectoire est circulaire et parabolique. Le bassin est plus ou moins
de profil.
Le mécanisme est improprement considéré comme un mouvement de
fouet. Pour la raison suivante :
Le code fédéral précise qu'il s'agit "d'un mouvement de circonduction
(de l'intérieur vers l'extérieur) du membre de frappe en extension. Au
moment de la frappe, la jambe se fléchit sur la cuisse ; or un tel départ,
membre inférieur tendu, ne saurait permettre un relâchement produisant
un mouvement de fouet.
En fait il s'agit d'un balancé suivit d'un "griffé" ! (fermeture jambe /
cuisse).
Remarques :
Dans la forme décrite la préparation de ce coup est assez longue et lente. Dans ces conditions
il a peu de chance de surprendre. C'était déjà le cas du revers balancé latéral. En reprenant la
même modalité d'exécution au départ, le revers latéral "fouetté" en reprend les mêmes
inconvénients.
4.3 Le revers groupé (ou plus exactement le revers groupé-fouetté)
Définition fédérale : Les revers groupés latéraux sont des coups de pied portés de la jambe
avant ou arrière en ligne basse, médiane ou haute avec la semelle du pied en extension par un
mouvement qui initialement est identique à celui des chassés latéraux mais qui, au moment de
la frappe, se termine par une flexion de la jambe sur la cuisse (propre au revers fouetté) et
d'une extension du pied sur la jambe permettant ainsi à la semelle de gifler la cible.
ARMES
L'arme est la semelle de la chaussure.
CIBLES
La cible est la partie latérale du visage adverse.
TRAJECTOIRE
EXECUTION
La trajectoire est à la fois rectiligne, circulaire et parabolique (tendant à
redescendre sur la cible). Le bassin est plus ou moins de profil.
Le mécanisme mis enjeu est une combinaison du jeté direct du chassé
et du fouetté (encore en partie improprement mais cette fois on trouve
au moins un armé membre inférieur fléchi ce qui permet un
relâchement et une vitesse d'exécution donnant une illusion de fouetté).
L'armé s'effectue par une élévation du genou, pied plus ou moins en
flexion. Puis par un mouvement de circonduction et d'extension de la
jambe, le pied est lancé vers la cible.
L'impact, bref, peut être comparé à celui d'une gifle.
Remarques :
C'est un mouvement rapide et très offensif, pas nécessairement de forte puissance mais qui
surprend et concrétise la souplesse et la dextérité de son auteur. Il permet de désorganiser
l'adversaire.
C'est le seul revers latéral que l'on peut sérieusement envisager en combat (hormis le
tournant).
Il présente encore plusieurs avantages : il s'enchaîne très bien après d'autres coups (chassés
bas, poings, sorties d'échange etc..)
Il offre la possibilité de revenir facilement en groupé
==> équilibre plus facile à contrôler
==> autres coups plus faciles à enchaîner ensuite (fouetté, chassé).
il a un armé comparable, proche, du chassé ce qui permet à partir d'une même
position, de frapper selon 2 axes différents (ce qui est une source d'incertitude pour
l'adversaire).
UV BOXE FRANCAISE
Dauphine 2000-2001
DOC. II
TECHNIQUES D’ATTAQUE AU POING
ANALYSE DES COUPS :
A l’instar du document I, les techniques d’attaque au poing seront envisagées au travers des
critères suivants :
•
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•
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l’arme : partie anatomique utilisée et projetée sur l’adversaire.
la cible : zone visée chez l’adversaire
la trajectoire du coup
le mécanisme d’exécution et de mise en œuvre
la portée.
SOMMAIRE :
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•
1°) Le direct.
2°) Le crochet.
3°) L’uppercut.
4°) Le swing.
Le direct
ARME
L’arme utilisée est la face avant du poing (les métacarpes)
CIBLE
Les cibles visées font face au tireur ( menton, nez, plexus etc.)
TRAJECTOIRE Trajectoire rectiligne à l’aller et au retour (mouvement de piston).
EXECUTION
Le direct est un coup de poing qui utilise un mouvement de jeté direct.
Mouvement de piston avec vissage du bras. A l’impact, l’avant bras est
en pronation, l’intérieur du bras est dirigé vers le bas
Il est souhaitable d’avoir une avancée de l’épaule du bras de frappe pour plusieurs raisons :
- plus de puissance car la masse projetée est plus importante ( épaule, bras, avant bras et
poing).
- Plus d’allonge.
- Surface offerte à l’adversaire moins grande en raison d’une position plus profilée.
- Meilleur protection du visage grâce à l’épaule et à l’autre poing.
Au moment de l’impact il est souhaitable que la cible, mon poing et mon épaule soit alignés
dans un même plan afin de respecter le principe d’efficacité n°3 (orthogonalité des
trajectoires).
Le direct du bras avant :
Il s’agit généralement du bras gauche lorsque l’on est droitier. La puissance du coup
augmente s’il y a poussée de la jambe arrière (transfère de poids). Ceci offre également
l’avantage de toucher plus loin en avançant. D’ordinaire l’impact sur la cible précède ou est
simultanée à la pose du pied (avant) au sol. Il y a donc une charge d’appui sur la jambe avant
qui présente à la fois des avantages (retrait en poussant sur ma jambe avant, et / ou coup de pied
jambe arrière en fonction de la distance) ainsi que des inconvénients (limite des possibilités
d’enchaînement comparé à un équilibre sur les deux jambes).
Le direct du bras arrière :
Le direct du bras arrière fait apparaître les éléments suivants :
- Une élévation du talon de la J.Arr associée à une rotation interne due à la poussée de
celle-ci.
- Une légère rotation du bassin et de la jambe avant, l’appui sur la jambe avant devenant
plus important.
Remarques :
Le direct du bras avant est souvent un coup préparatoire qui sert de repère de distance, ou pour
masquer d’autres coups.
Le direct du bras arrière est plus puissant du fait d’un transfère de poids plus important et d’un
chemin de lancement plus long. Toutefois les risques sont plus grands car à l’impact le tireur
est de face.
- Lors d’un déplacement latéral le coup est simultané à la pose du pied correspondant au
sens du déplacement (ex : lors d’un déplacement vers la droite le coup doit être simultané à la pose du
pied droit).
Le crochet
ARME
Face avant des métacarpes.
Coup cherchant à atteindre les parties latérales du corps ( tempes,
menton, foie, flancs)
TRAJECTOIRE Circulaire et latérale.
CIBLE
EXECUTION
Lorsqu’il est donné de près le mécanisme est un balancé du bras fléchit
autour de l’articulation de l’épaule. Lorsqu’il est donné avec puissance,
l’origine du mouvement provient du pied correspondant au bras de
frappe. L’action de la jambe s’exprime par une rotation longitudinale
interne et un léger décollement du talon. La poussée de la jambe se
transmet au bassin et au buste. Le bras en abduction, semi-fléchit est
alors lancé sur la cible.
Remarques :
-
-
Une élévation du coude au niveau de l’horizontale permet de respecter le principe
d’efficacité n°3 (orthogonalité des trajectoires) mais elle découvre les flancs d’une
manière importante.
Si le tireur est loin, il va y avoir une ouverture du bras. Il y a alors deux mécanismes : un
balancé et un mouvement de piston .
Les crochets peuvent être associés à des déplacement latéraux. Pour renforcer l’appui et le
placement à distance on fait souvent précédé le crochet d’un déplacement latéral vers
l’avant du même côté que le bras de frappe. Le coup est alors déclenché consécutivement
à la prise d’appui.
Une autre possibilité est d’associer un déplacement latéral vers l’avant avec un crochet d
bras opposé.
L’uppercut
ARME
Face avant des métacarpes.
Tête (lorsque l’adversaire se baisse), flancs et abdomen (à partir d’une
position décalée).
TRAJECTOIRE Il existe deux orientations possibles : l’une ascendantes (tête), l’autre plus
proche de l’horizontale lors d’une touche au corps.
Dans tous les cas le mouvement s’effectue dans un plan vertical et
EXECUTION
antéro-postérieur, l’avant bras en supination. Le mécanisme est un
mouvement de balancé lorsqu’il est exécuté de près et associé à un
mouvement de piston lorsqu’il est déclenché à une distance plus éloignée
de la cible. Traditionnellement, il se caractérise par le fait que le boxeur
est en appui sur la jambe ipsi latérale (même côté) au bras de frappe. Il
n’y a pas de transfère latéral d’une jambe à l’autre puisque les forces sont
orientées dans un plan vertical / sagital.
CIBLE
On observe une extension de la jambe, une avancée du bassin. Le coude
du bras de frappe doit être placé près de la hanche d’appui et en avant. Le
buste est en général incliné latéralement (permet de sortir de l’axe
d’attaque de l’adversaire, et de charger d’avantage la jambe qui initie le
mouvement.)
Remarques :
-
C’est un coup efficace à mi distance. L’uppercut du bras avant se combine bien après un
coup du bras arrière ( crochet ou direct).
L’uppercut du bras arrière trouve son efficacité dans les contres lorsque l’adversaire
avance et se penche vers vous.
Le swing
ARME
CIBLE
Au départ on touchait avec le dessus du poing. Aujourd’hui le swing
n’existe plus puisqu’il faut toucher avec les métacarpes.
Tête (essentiellement les parties latérales.)
TRAJECTOIRE Coup circulaire large lancé en direction de la cible de façon relachée.
EXECUTION
Remarques :
-
Coup relativement facile à parer ou esquiver du fait qu’il soit très visible.
-
Souvent des blessures au pouce lorsqu’il est mal exécuté.
Coup qui manque de précision

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