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ONCO-PNEUMOLOGIE L’évaluation cardio-pulmonaire avant la chirurgie : recommandations ERS/ESTS pour le traitement curatif d’un cancer bronchique non à petites cellules Cardio-pulmonary assessment before surgery: ERS/ESTS recommendations for radical therapy in non-small-cell lung cancer patients A. Charloux* L * Service de physiologie et d’explorations fonctionnelles, pôle de pathologie thoracique, hôpitaux universitaires de Strasbourg. es publications récentes et nombreuses sur l’évaluation préopératoire avant résection pulmonaire, de même que les progrès observés en chirurgie et en anesthésiologie, ont amené à revoir les critères d’opérabilité des patients ayant un cancer bronchique. Aussi, la European Respiratory Society (ERS) et la European Society of Thoracic Surgeons (ESTS) ont réuni un groupe d’experts, chirurgiens, pneumologues, oncologues, radiothérapeutes, anesthésistes et cardiologues, dans le but d’élaborer des recommandations sur la prise en charge préthérapeutique (chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie) du patient ayant un cancer bronchique (1). Nous verrons dans cet article la prise en charge recommandée avant une résection pulmonaire. Les grandes étapes de ce bilan sont l’évaluation cardiologique, le bilan fonctionnel respiratoire et le calcul des valeurs fonctionnelles prédites. Nous évoquerons également la prise en charge périopératoire, ainsi que les alternatives aux résections majeures (lobectomie et pneumonectomie) classiquement recommandées pour le traitement du cancer bronchique. des complications mineures après résection pulmonaire sont cardio-vasculaires (2). Ce bilan s’appuie sur un indice bien validé, le revised cardiac risk index (RCRI) [3]. Il peut être calculé par un non-cardiologue, et se fonde sur des facteurs recherchés lors de l’anamnèse et de l’examen clinique, sur un électrocardiogramme et sur la mesure de la créatininémie (voir Fiche technique, p. I, tableau I). Cet indice est la somme des différents items retenus et est corrélé au risque de développer une complication cardio-vasculaire majeure. Si un patient a un RCRI supérieur ou égal à 2, s’il ne peut monter 2 étages ou s’il a une pathologie cardiaque connue ou suspectée à l’examen clinique, une consultation cardiologique est recommandée, afin de réaliser un bilan plus poussé et de mettre en place un traitement si nécessaire. Si une pathologie coronarienne est diagnostiquée et nécessite un traitement chirurgical, le cardiologue devra être sensibilisé au fait que celui-ci ne doit pas retarder la résection pulmonaire, un pontage aortocoronarien pouvant habituellement être suivi d’une résection pulmonaire après 6 semaines. Bilan cardiologique Bilan respiratoire La première étape du bilan préopératoire est l’évaluation cardiologique. Elle est justifiée par le fait que le tabac est un facteur de risque commun au cancer bronchique et aux pathologies cardio-vasculaires, et par la fréquence des complications cardio-vasculaires. En effet, si la grande majorité des complications est respiratoire, 10 % des complications majeures et 50 % Spirométrie et mesure du transfert du monoxyde de carbone 158 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010 La première étape du bilan respiratoire associe la mesure du volume expiré maximal par seconde (VEMS) à celle du facteur de transfert du monoxyde de carbone (TLCO). Le VEMS est un des plus anciens paramètres Points forts Mots-clés Les points clés du bilan préopératoire avant résection pulmonaire sont : »» la réalisation systématique d’une évaluation cardio-circulatoire du patient, fondée, dans un premier temps, sur le calcul d’un score clinique ; »» la mesure simultanée du volume expiratoire maximal par seconde et du TLCO lors de la première étape du bilan respiratoire ; »» l’épreuve d’exercice, la mesure de la VO2 max apparaissant aujourd’hui comme le meilleur facteur pronostique de complications cardio-respiratoires ; »» le calcul de la participation de la zone à réséquer à l’ensemble de la fonction respiratoire. Dans un avenir proche, celui-ci sera sans doute facilité par le recours à la tomodensitométrie quantitative. Cancer bronchique Bilan préopératoire Explorations fonctionnelles respiratoires Bilan cardiologique Épreuve d’effort cardio-respiratoire Valeurs postopératoires prédites utilisés dans cette indication, mais sa valeur prédictive de complications postopératoires reste assez faible. Il est recommandé d’associer une mesure du TLCO dès la première étape, car ce paramètre est apparu comme un facteur prédictif indépendant de morbidité et de mortalité après résection pulmonaire. Enfin, un VEMS normal n’exclut pas l’existence d’une anomalie du TLCO chez ces patients. Ces 2 variables, VEMS et TLCO, ont une valeur prédictive de complications inférieure à celles des valeurs de VEMS et TLCO postopératoires prédites (4), que nous reverrons ultérieurement. Les résultats doivent être exprimés en pourcentage de la valeur prédite du patient, et non en valeur absolue (5). Au terme de ces mesures, si VEMS et TLCO sont supérieurs à 80 % des valeurs prédites du patient, la résection pulmonaire peut être envisagée sans examen supplémentaire. Si l’un des 2 paramètres est inférieur à 80 % de la valeur de référence, il est recommandé de réaliser une épreuve d’exercice (voir Fiche technique, p. II, tableau II). Épreuves d’exercice cardio-respiratoires Les épreuves d’exercice cardio-respiratoires constituent donc la seconde étape de cet algorithme et jouent un rôle très important dans la détermination du risque opératoire (6). Le paramètre le mieux validé est la mesure de la consommation d’oxygène maximale du patient (VO2 max) caractérisée par l’obtention d’un plateau de VO2 en fin d’effort. Si ce plateau n’est pas atteint, on utilisera la valeur de VO2 maintenue pendant la dernière minute d’effort, que l’on appelle VO2 pic. Le but de ces épreuves d’exercice qui testent l’ensemble de la chaîne d’apport d’oxygène aux tissus est de stimuler les appareils cardio-respiratoires. En effet, le stress chirurgical provoque une augmentation de la VO2 en postopératoire, donc de la ventilation et du débit cardiaque. L’hypothèse est que les patients ne parvenant pas à augmenter leur VO2 de manière satisfaisante lors de l’exercice physique ne le pourront pas non plus en postopératoire et ont un risque élevé de complications cardio-respiratoires. Si la VO2 pic est supérieure à 75 % de la valeur de référence, le patient peut être opéré sans test supplémentaire. Si la VO2 pic est inférieure à 35 % de la valeur de référence, une résection majeure est habituellement non recommandée. Si le chiffre est entre 35 % et 75 % de la valeur de référence, il est préconisé de calculer les valeurs postopératoires prédites, que nous décrirons ultérieurement. Les tests low technology, une alternative aux épreuves d’exercice cardio-respiratoires ? Les épreuves d’exercice avec mesure des échanges gazeux, qui nécessitent un matériel sophistiqué et un personnel entraîné, ne sont pas toujours faciles à réaliser rapidement dans tous les centres. Les tests d’exercice ne nécessitant pas de plateau technique lourd, qualifiés de low technology, ont été proposés pour réaliser une première sélection des patients. Ceux qui font preuve d’une bonne capacité à l’exercice lors de ces tests peuvent être opérés. Les autres doivent réaliser une épreuve d’exercice conventionnelle. Le test de marche de 6 minutes est le plus utilisé dans les services de pneumologie. Mais la distance parcourue n’est pas corrélée à la VO2 max, notamment chez les patients ayant une bonne capacité à l’exercice, et le risque de complications postopératoires n’est pas corrélé à la distance parcourue dans toutes les études publiées. De ce fait, ce test ne doit pas être utilisé pour sélectionner les patients à risque de complications postopératoires. Le test de la navette, ou shuttle test (encadré 1, p. 160), peut à l’inverse être utilisé dans cette indication. La distance parcourue est corrélée à la VO2 max, chez les sujets sains et les patients ayant une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Il a été montré chez des patients en cours de bilan avant résection pulmonaire que, lorsque la distance parcourue était inférieure à 400 m, la VO2 max était parfois inférieure à 15 ml/mn/kg, chiffre en dessous duquel le risque opératoire est considéré comme élevé (8). Il est proposé que les patients parcourant moins de 400 m réalisent une épreuve d’exercice avec mesure de la VO2. Enfin, le test de montée des escaliers a été réévalué ces dernières années. La vitesse d’ascension, de même que l’altitude atteinte, est corrélée à la VO2 max du patient. Au-delà de 22 m d’ascension, 98 % des patients ont une VO2 pic supérieure à 15 ml/mn/kg. Highlights The cornerstones of the preoperative assessment before lung resection are the following: - a systematic preliminary cardiological assessment, based on cardiac risk stratification according to a score system ; - combined FEV1 measurement and DLCO assessment, as the first step of the lung function evaluation; - a cardiopulmonary exercise test with VO2 max measurement, which today is the strongest prognostic factor for postoperative cardio-pulmonary complications; - the evaluation of the contribution of the lung to be resected to the total lung function. In the next future, the use of quantitative CT scan will likely make it easier. Keywords Lung cancer Preoperative evaluation Lung function tests Cardiological assessment Cardio-pulmonary exercise test Predicted post-operative values La Lettre du Pneumologue • Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010 | 159 ONCO-PNEUMOLOGIE L’évaluation cardio-pulmonaire avant la chirurgie : recommandations ERS/ESTS pour le traitement curatif d’un cancer bronchique non à petites cellules 10 m Le test de la navette consiste à réaliser des allers et retours d’un plot à un autre, distants de 10 m. La vitesse de marche est dictée par un signal audio enregistré, et augmente régulièrement (par exemple, première navette : 0,50 m/s, huitième navette : 1,69 m/s). Le test se termine lorsque le patient ne parvient plus à garder le rythme imposé (7). Encadré 1. Description du test de la navette. De plus, il a été montré que les patients montant 22 m ou plus (soit 6,6 étages de 3,3 m) ont un risque de complications faible (9). Il doit donc être proposé aux patients montant moins de 22 m de réaliser une épreuve d’exercice cardio-pulmonaire. Ce test a l’inconvénient d’être difficile à standardiser : la forme de l’escalier et la hauteur des marches et des étages peuvent probablement influencer les performances des patients. Calcul des valeurs postopératoires prédites Le but du calcul des valeurs postopératoires prédites (pop) est d’évaluer la valeur résiduelle du VEMS, du TCO ou de la VO2 en estimant la participation de la zone à réséquer à l’ensemble de la fonction respiratoire. Ces formules donnent une appréciation assez juste de la fonction respiratoire 3 à 6 mois après la résection pulmonaire, mais surestiment souvent le VEMS postopératoire immédiat. De plus, les valeurs de VEMS pop peuvent aussi être sous-estimées chez les patients ayant un VEMS bas en préopératoire, probablement en raison de l’effet de réduction de volume obtenu, qui limite la perte fonctionnelle. Il a été montré que, avant une lobectomie, le calcul de la fonction résiduelle fondé sur le calcul des segments à réséquer est aussi juste que l’estimation à partir de méthodes scintigraphiques. En effet, les services de médecine nucléaire ne donnent souvent que la répartition droite/gauche de la perfusion ou de la ventilation. La formule permettant le calcul est reproduite dans le tableau III (voir Fiche technique, p.II). Avant une pneumonectomie, l’utilisation de la scintigraphie de perfusion, mais aussi de la ventilation, permet de calculer les valeurs prédites. Il est probable que, dans un avenir proche, la tomodensitométrie (TDM) quantitative permettra d’obtenir dans un même temps l’évaluation de l’extension de la maladie et de la fonctionnalité du lobe ou du segment à réséquer (encadré 2). Cette technique a permis d’obtenir des résultats similaires à ceux de la scintigraphie, voire meilleurs dans certaines études (10). Les valeurs seuils du VEMS et du TCO pop ont été abaissées de 40 %, seuil préconisé par C.T. Bolliger et A.P. Perruchoud en 1998 (11), à 30 %, sur la base de quelques études récentes et de l’expérience des membres du groupe de travail ERS/ESTS (1). Lorsque les valeurs résiduelles prédites du VEMS et du TCO sont supérieures à 30 % de la valeur prédite du patient, la résection pulmonaire peut être envisagée. Si l’une des 2 est inférieure à 30 %, il est recommandé de calculer la VO2 pic pop. Si celle-ci est supérieure à 35 %, la résection peut être envisagée. Dans le cas contraire, le risque de complications est élevé et une alternative à la lobectomie ou à la pneumonectomie doit être envisagée. Les mesures sont réalisées en inspiration forcée. Le poumon est délimité (défini par une fenêtre de – 200 à – 1024 H) et la tumeur est exclue du volume pulmonaire. Deux seuils sont appliqués : en dessous de – 910 H, le poumon est considéré comme emphysémateux (zones blanches), et au-dessus de – 500 H, il est considéré comme étant le siège d’une fibrose ou d’atélectasies (zones noires). Les zones entre – 500 et – 910 H correspondent à du parenchyme fonctionnel (zones grises). Un histogramme est construit en intégrant les résultats de chaque coupe (surfaces occupées par chaque zone) et l’épaisseur des coupes tomodensitométriques afin de recalculer les différents volumes pulmonaires. Cet histogramme peut être réalisé pour chaque lobe ou pour chaque poumon. Le rapport entre le volume de parenchyme fonctionnel du lobe ou du poumon à réséquer et le volume total du lobe ou du poumon est calculé. L’équation permettant de calculer la valeur pop sera la suivante (10) : VEMS pop = VEMS préopératoire × 1 – volume de parenchyme fonctionnel à réséquer volume total de parenchyme fonctionnel Encadré 2. Évaluation du parenchyme fonctionnel par tomodensitométrie quantitative. 160 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010 onCo-pneumoLoGie La prise en charge périopératoire du patient Améliorer la prise en charge globale périopératoire du patient devrait également permettre de réduire l’incidence des complications. Le bilan préopératoire, qui doit être pluridisciplinaire, doit comporter l’identification et le traitement des comorbidités (diabète, altération de la fonction rénale ou hépatique, etc.), et l’optimisation du traitement à visée respiratoire. Cette évaluation plus globale de l’état de santé du patient permettra également à l’anesthésiste de décider de la prise en charge postopératoire dans une unité de chirurgie thoracique classique, en unité de soins continus ou en unité de soins intensifs. Enfin, des programmes de réhabilitation périopératoire doivent être proposés aux patients. Le bénéfice de l’arrêt du tabac en préopératoire n’est plus à démontrer, même lorsque le délai avant l’intervention est court. Le tabagisme préopératoire est responsable d’une cicatrisation osseuse et cutanée difficile, d’un risque accru de fistule, de thrombose veineuse, d’accident coronaire et de transfert en réanimation (12). Très peu d’études ont fait la preuve de l’efficacité de la kinésithérapie respiratoire pré- et postopératoire, qui fait pourtant l’objet d’un consensus fondé sur l’expérience clinique. Enfin, si le réentraînement à l’effort associé à l’éducation du patient a permis de réduire les complications après greffe pulmonaire ou réduction du volume pulmonaire, seules quelques études préliminaires, encourageantes, ont été publiées à ce jour concernant la période précédant une chirurgie du cancer bronchique (13). Les modalités du réentraînement restent à définir. Les alternatives à la pneumonectomie et à la lobectomie Chez les patients non opérables pour des raisons fonctionnelles, les alternatives aux résections pulmonaires majeures doivent également être étudiées par des équipes pluridisciplinaires. Les alternatives chirurgicales sont la résection tumorale associée à la réduction du volume pulmonaire, pour laquelle les critères ont été bien définis (14). En revanche, si une segmentectomie peut être réalisée en cas de petite tumeur (stade IA, 2-3 cm de diamètre, marges de résection de 1 cm) [15], les valeurs fonctionnelles seuils en dessous desquelles le risque de complications peut être important ne peuvent pas être définies à partir de la littérature. La radiothérapie est l’alternative thérapeutique à la chirurgie la mieux établie, mais, une fois encore, aucune valeur fonctionnelle seuil ne permet d’identifier les patients à risque de développer une pneumopathie postradique. Les paramètres dosimétriques sont à ce jour les variables les mieux corrélées à la survenue de complications postradiques et doivent donc être calculés (16). Chez les patients traités par radio- ou chimiothérapie néoadjuvante, un nouveau bilan fonctionnel respiratoire, incluant notamment un TCO, est préconisé avant la chirurgie. Enfin, la radiofréquence peut être une alternative chez les patients ayant une tumeur périphérique, idéalement de moins de 3 cm. La thérapie photodynamique, quant à elle, est envisageable chez les patients ayant une tumeur de stade 0 ou I, de localisation centrale. Conclusion Une évaluation fonctionnelle préopératoire rigoureuse associée à l’amélioration de la prise en charge périopératoire et à l’approche pluridisciplinaire du bilan préopératoire devrait permettre à un plus grand nombre de patients de bénéficier de la résection de leur tumeur bronchique. L’algorithme proposé dans cet article doit cependant encore être validé, même si une étude rétrospective récente a montré que, chez les patients sélectionnés en l’utilisant, la mortalité était faible (17). De plus, il serait intéressant, dans les études à venir, d’évaluer la mortalité et la morbidité tant chez les patients opérés que chez ceux n’ayant pas pu avoir accès à la chirurgie pour des raisons fonctionnelles. Cela permettrait en effet d’apprécier le rapport bénéfice/risque de chaque option thérapeutique et de mieux guider les choix thérapeutiques pour ces patients. ■ Abonnezvous en ligne ! Bulletin d’abonnement disponible page 171 www.edimark.fr La Lettre du Pneumologue • Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010 | 161 ONCO-PNEUMOLOGIE L’évaluation cardio-pulmonaire avant la chirurgie : recommandations ERS/ESTS pour le traitement curatif d’un cancer bronchique non à petites cellules Références bibliographiques 1. Brunelli A, Charloux A, Bolliger CT et al. ERS/ESTS clinical guidelines on fitness for radical therapy in lung cancer patients (surgery and chemo-radiotherapy). Eur Respir J 2009;34(1):17-41. 2. Ginsberg RJ. Lung cancer surgery: acceptable morbidity and mortality, expected results and quality control. Surg Oncol 2002;11(4):263-6. 3. Lee TH, Marcantonio ER, Mangione CM et al. Derivation and prospective validation of a simple index for prediction of cardiac risk of major noncardiac surgery. Circulation 1999;100(10):1043-9. 4. Win T, Jackson A, Sharples L et al. Relationship between pulmonary function and lung cancer surgical outcome. Eur Respir J 2005;25(4):594-9. 5. Colice GL, Shafazand S, Griffin JP, Keenan R, Bolliger CT ; American College of Chest Physicians. Physiologic evaluation of the patient with lung cancer being considered for resectional surgery: ACCP evidenced-based clinical practice guidelines (2nd edition). Chest 2007;132(Suppl. 3):161S-77S. 6. Benzo R, Kelley GA, Recchi L, Hofman A, Sciurba F. Complications of lung resection and exercise capacity: a meta-analysis. Respir Med 2007;101(8):1790-7. 7. Singh SJ, Morgan MD, Scott S, Walters D, Hardman AE. Development of a shuttle walking test of disability in patients with chronic airways obstruction. Thorax 1992;47(12):1019-24 8. Win T, Jackson A, Groves AM, Sharples LD, Charman SC, Laroche CM. Comparison of shuttle walk with measured peak oxygen consumption in patients with operable lung cancer. Thorax 2006;61(1):57-60. 9. Brunelli A, Monteverde M, Al Refai M, Fianchini A. Stair climbing test as a predictor of cardiopulmonary complications after pulmonary lobectomy in the elderly. Ann Thorac Surg 2004;77(1):266-70. 10. Wu MT, Pan HB, Chiang AA et al. Prediction of postoperative lung function in patients with lung cancer: comparison of quantitative CT with perfusion scintigraphy. AJR Am J Roentgenol 2002;178(3):667-72. 11. Bolliger CT, Perruchoud AP. Functional evaluation of the lung resection candidate. Eur Respir J 1998;11(1):198-212. 12. Dautzenberg B, Riquet M, Trosini-Desert V. Le contrôle du tabagisme péri-opératoire : un défi pour les pneumologues. Rev Mal Respir 2005;22(Pt 1):1085-9. 13. Nici L. Preoperative and postoperative pulmonary rehabilitation in lung cancer patients. Thorac Surg Clin 2008;18(1):39-43. 14. Edwards MA, Hazelrigg S, Naunheim KS. The National Emphysema Treatment Trial: summary and update. Thorac Surg Clin 2009;19(2):169-85. 15. Sienel W, Stremmel C, Kirschbaum A et al. Frequency of local recurrence following segmentectomy of stage IA non-small cell lung cancer is influenced by segment localisation and width of resection margins — implications for patient selection for segmentectomy. Eur J Cardiothorac Surg 2007;31(3):522-7; discussion 7-8. 16. Kwa SL, Lebesque JV, Theuws JC et al. Radiation pneumonitis as a function of mean lung dose: an analysis of pooled data of 540 patients. Int J Radiat Oncol Biol Phys 1998;42(1):1-9. 17. Brunelli A. Algorithm for functional evaluation of lung resection candidates: time for reappraisal? Respiration 2009;78(1):117-8. DSYB 7315 - 2010/05 SYMBICORT® TURBUHALER® 400/12 microgrammes par dose, poudre pour inhalation. COMPOSITION : Budésonide : par dose délivrée : 320,00 microgrammes. Fumarate de formotérol dihydraté : par dose délivrée : 9,00 microgrammes. FORME PHARMACEUTIQUE : Poudre blanche pour inhalation. DONNÉES CLINIQUES : INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES : • Asthme : Symbicort® Turbuhaler® est indiqué en traitement continu de l’asthme persistant, dans les situations où l’administration par voie inhalée d’un médicament associant un corticoïde et un bronchodilatateur bêta-2 agoniste de longue durée d’action est justifiée : - chez les patients insuffisamment contrôlés par une corticothérapie inhalée et la prise d’un bronchodilatateur bêta-2 agoniste de courte durée d’action par voie inhalée à la demande ou, - chez les patients contrôlés par l’administration d’une corticothérapie inhalée associée à un traitement continu par bêta-2 agoniste de longue durée d’action par voie inhalée. • Broncho-Pneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO) : Traitement symptomatique de la BPCO sévère (VEMS < 50% de la valeur théorique) chez les patients présentant des antécédents d’exacerbations répétées et des symptômes significatifs malgré un traitement continu par bronchodilatateur de longue durée d’action. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION* : Voie inhalée. • Asthme : Symbicort® Turbuhaler® ne doit pas être utilisé pour l’initiation d’un traitement antiasthmatique. La posologie est individuelle. Le dosage sera prescrit en fonction de la sévérité de la maladie. A l’initiation ou lors de l’adaptation du traitement, si les dosages disponibles de l’association fixe ne permettent pas d’ajuster la posologie de chacun des principes actifs en fonction de l’état clinique du patient, bêta-2 agonistes et corticostéroïdes devront être administrés individuellement. Posologie préconisée : Adultes (18 ans et plus) : 1 inhalation deux fois par jour. Certains patients peuvent nécessiter jusqu’à un maximum de 2 inhalations deux fois par jour. Adolescents (12-17 ans) : 1 inhalation deux fois par jour. Le dosage 400/12 µg par dose n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 12 ans. Symbicort® Turbuhaler® 400/12 µg par dose devra être utilisé exclusivement en traitement de fond continu. Des dosages plus faibles de Symbicort® sont disponibles pour une utilisation de l’association fixe Symbicort® à la fois pour le traitement continu et pour soulager les symptômes d’asthme. Il convient de toujours rechercher la posologie minimale permettant d’obtenir le contrôle des symptômes. Lorsque celui-ci est obtenu avec dose minimale recommandée de Symbicort®, l’administration d’un corticoïde seul pourra être envisagée comme étape suivante dans la recherche du traitement minimal efficace. En pratique courante, lorsque les symptômes ont régressé avec deux prises quotidiennes, un rythme d’administration en une prise par jour peut éventuellement être envisagé dans le cadre de la recherche de la dose minimale efficace si le médecin estime nécessaire de maintenir un traitement par bêta-2 mimétique longue durée d’action pour le contrôle des symptômes. • Broncho-Pneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO) : Posologie préconisée : Adultes : 1 inhalation deux fois par jour. Populations à risque : Sujets âgés : Il n’y a pas de recommandations posologiques particulières. Insuffisants rénaux et insuffisants hépatiques : Aucune donnée disponible. Néanmoins, augmentation présagée de l’exposition systémique chez les insuffisants hépatiques sévères. Coût du traitement par inhalation : 0,89 Euro. CONTRE-INDICATIONS : Antécédent d’allergie au budésonide, au formotérol ou au lactose (qui peut contenir des protéines de lait en faible quantité). MISES EN GARDE SPÉCIALES ET PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI* : Avant l’arrêt du traitement : diminuer les doses progressivement. Si contrôle des symptômes insuffisant ou si le patient dépasse les doses maximales recommandées : thérapeutique à réévaluer. Une détérioration soudaine ou progressive du contrôle des symptômes d’asthme ou de BPCO nécessite un avis médical urgent car elle peut annoncer une évolution vers un état clinique grave engageant le pronostic vital. Il convient d’informer les patients qu’ils doivent avoir en permanence à leur disposition leur inhalateur de secours (bronchodilatateur d’action rapide). Rappeler au patient de prendre le traitement continu de fond par Symbicort® selon la prescription médicale, même en l’absence de symptômes. Le traitement ne doit pas être débuté au cours d’une exacerbation. L’augmentation du sifflement bronchique (bronchospasme à la suite d’une inhalation de la poudre) doit conduire à l’arrêt du traitement, un examen clinique du patient, et à une réévaluation de la conduite thérapeutique. La corticothérapie inhalée peut entraîner des effets systémiques, en particulier lors de traitements à fortes doses ou prolongés. La survenue de ces effets est néanmoins beaucoup moins probable qu’au cours d’une corticothérapie orale. La dose minimale efficace devra, par conséquent, toujours être recherchée. Surveiller régulièrement la croissance des enfants recevant une corticothérapie à long terme. En cas de suspicion d’inhibition des fonctions surrénaliennes liée à une corticothérapie préalable par voie générale, une attention particulière sera portée lors de la mise en route du traitement. L’administration de budésonide par voie inhalée ne prévient pas le risque d’apparition d’une insuffisance surrénalienne lors du sevrage des patients traités au long cours par une corticothérapie orale. Le risque de persistance d’une freination des fonctions surrénaliennes doit rester présent à l’esprit dans les situations d’urgence ou de traitement au long cours. Une corticothérapie adaptée de supplémentation devra être envisagée dans les périodes susceptibles de déclencher un état de stress ou en cas de chirurgie programmée. Afin de prévenir le risque de candidose oro-pharyngée, il sera recommandé au patient de se rincer la bouche à l’eau après chaque inhalation du traitement administré en traitement continu de fond et après les inhalations «à la demande» en cas de candidose oro-pharyngée. Symbicort® doit être administré avec précaution chez les patients présentant les pathologies suivantes : thyrotoxicose, phéochromocytome, diabète sucré, hypokaliémie non traitée, cardiomyopathie obstructive, sténose aortique sous-valvulaire idiopathique, hypertension artérielle sévère, anévrisme ou autres troubles cardiovasculaires graves. Prudence requise chez les patients présentant un prolongement de l’intervalle QTc. Possibilité d’une hypokaliémie susceptible d’entraîner des conséquences graves après administration de doses élevées de bêta-2 mimétiques. Prudence particulièrement requise en cas d’asthme aigu grave. Surveiller la kaliémie chez les sujets en crise d’asthme grave. Comme avec tous les bêta-2 agonistes, contrôles supplémentaires de la glycémie justifiés chez les patients diabétiques. Sportifs : possibilité de tests positifs lors des contrôles antidopage. INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICAMENTS ET AUTRES FORMES D’INTERACTIONS* : Interactions pharmacocinétiques : Itraconazole, ritonavir et autres inhibiteurs puissants de l’isoenzyme CYP3A4 : association à éviter. Si cette association ne peut être évitée, respecter un intervalle de temps suffisamment long entre les 2 administrations ou diminuer la dose de budésonide. Interactions pharmacodynamiques : Bêta-bloquants (même en collyres) : doivent être évités. Quinidine, disopyramide, procaïnamide, phénothiazines, antihistaminiques (terfénadine), IMAO et d’antidépresseurs tricycliques. L-Dopa, L-thyroxine, ocytocine et alcool. IMAO ou produits ayant de propriétés similaires (furazolidone et procarbazine). Anesthésiques volatils halogénés. Autres bétâ-adrénergiques. Digitaliques et existence d’une hypokaliémie. GROSSESSE ET ALLAITEMENT* : N’utiliser chez la femme enceinte ou allaitante que si nécessaire, en recherchant la dose minimale efficace. EFFETS INDÉSIRABLES* : Fréquents : palpitations et tremblements (transitoires régressant à la poursuite du traitement), céphalées, candidose oro-pharyngée, irritation légère de la gorge, toux, raucité de la voix. Peu fréquents : tachycardie, crampes musculaires, anxiété, agitation, nervosité, nausée, étourdissements, troubles du sommeil, ecchymoses. Rares : Arythmies cardiaques telles que fibrillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire, extrasystoles; Réaction d’hypersensibilité immédiate et retardée, telle que exanthème, urticaire, prurit, dermatite, angiœdème, et réaction anaphylactique; Bronchospasme; Hypokaliémie. Très rares : Hyperglycémie; Angor; Signes ou symptômes d’effets systémiques glucocorticoïdes tels que : inhibition des fonctions surrénaliennes, retard de croissance, diminution de la densité minérale osseuse, cataracte et glaucome; Dépression, troubles du comportement; Dysgueusies; Modification de la pression artérielle. Comme avec les autres produits inhalés, un bronchospasme paradoxal peut survenir dans de très rares cas. Le traitement par bêta-2 agoniste peut entraîner une augmentation des taux sanguins d’insuline, d’acides gras libres, glycérol et corps cétoniques. SURDOSAGE* : Surdosage en formotérol : tremblements, céphalées, palpitations, tachycardie. Surveillance clinique et traitement symptomatique préconisés. Surdosage en budésonide, même à dose très élevée, ne constitue pas une urgence vitale. Si le traitement doit être interrompu en raison d’un surdosage du composant formotérol, le remplacement par un traitement corticoïde inhalé approprié doit être envisagé. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES* : ADRÉNERGIQUES ET AUTRES MÉDICAMENTS POUR LES SYNDROMES OBSTRUCTIFS DES VOIES AÉRIENNES. Code ATC : R03AK07. DONNÉES PHARMACEUTIQUES* : PRÉSENTATION ET NUMÉROS D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE-CLASSIFICATION EN MATIÈRE DE DÉLIVRANCE : Liste I. AMM 3400935997302 : 60 doses en dispositif inhalateur (plastique) avec embout buccal. Prix : 53,48 Euros. Remb. Sec. Soc. à 65 % - Agréé Collect. EXPLOITANT : AstraZeneca - 1 place Renault - 92 844 RUEIL-MALMAISON CEDEX. Tel : 01 41 29 40 00. *Pour une information complémentaire, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit disponible sur le site internet de l’AFSSAPS. DATE DE REVISION : Avril 2009 [SYMB400-12 MLR 0409.1]. 049968asz24mBPCOsymbiML_180x120.indd 1 162 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010 01/09/10 16:16