10 - Entre 9.13 m
Transcription
10 - Entre 9.13 m
1 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TENNIS PELOUS ET ÉLISSALDE FORFAIT FEDERER DANS LES PAS DE SAMPRAS Touchés respectivement aux côtes et au mollet droit, les deux Toulousains (notre photo) ne pourront participer samedi au Stade de France au match contre l’Argentine, le dernier des tests de novembre. Raphaël Ibañez sera le capitaine de Bleus en quête de revanche. (Pages 8 et 9) (Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe) *61 ANNÉE - N 19 137 0,80 e o France métropolitaine (Page 12) (Photo Mark Ralston/AFP) www.lequipe.fr Mardi 21 novembre 2006 T 00106 - 1121 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?b@l@c@l@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE À FAIRE TOURNER LA TÊTE Le Real Madrid accueille ce soir (20 h 45) Lyon, leader invaincu du groupe E. Si la première place est l’enjeu entre deux équipes déjà qualifiées pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, l’OL recherche aussi un succès de prestige à Santiago-Bernabeu. (Pages 2 et 3) Lille comptera sur Peter Odemwingie pour battre Anderlecht ce soir. (Photo Bernard Papon) LILLE, CE SOIR OU JAMAIS ? (Pages 4 et 5) FRANCE ALLEMAGNE, LE DUEL DES INVINCIBLES (Page 10) BASKET Entre Florent Malouda, que vient aider Éric Abidal (à gauche), et Mahamadou Diarra, secondé par Sergio Ramos (à droite), le duel promet d’être serré. Les Lyonnais rêvent de décrocher une retentissante victoire en Espagne, tandis que les Madrilènes, incapables de venir à bout de l’OL lors des trois confrontations qui les ont opposés depuis la saison dernière, n’imaginent que le succès. (Photo Pierre Lahalle) MICKAËL PIETRUS DÉMARRE EN FLÈCHE (Page 11) L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge VOLLEY-BALL Bleu Rouge (Page 6) Jaune Bleu Jaune MICOUD : « À BORDEAUX, ON S’EST DIT NOS VÉRITÉS » Noir Noir (Photo Alain Mounic/L’Équipe) 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (5 journée) – REAL MADRID - LYON LE DESSIN e « Un autre Real » CRIS compte deux succès et un nul contre le Real. Mais le Brésilien sait que ce match sera différent. Ce soir, Cris disputera son 28e match de Ligue des champions. Comme Squillaci, avec lequel le Brésilien fait régulièrement équipe en défense centrale depuis deux mois. Comment ne pas remarquer que la seule défaite concédée cette saison par Lyon (0-1 à Rennes) l’a été alors que Cris était suspendu. MADRID – de notre envoyé spécial L’ÉDITO LES LIMITES DU ROYAUME D « Je suis très content de jouer avec Lyon » À défaut de Ronaldo, Cris devrait croiser ce soir la route de Ruud Van Nistelrooy. Une mauvaise nouvelle : il y a deux ans, avec Manchester United, le Néerlandais avait marqué trois fois, en deux rencontres, face à Lyon. (Photo Franck Nataf) L’OL veut faire prolonger Abidal Lyon a sollicité le défenseur des Bleus pour un nouveau contrat. Ce dernier n’écarte rien mais pense toujours partir. LA MÉTÉO MADRID – de notre envoyé spécial 9 6 Cherbourg Brest 12 8 12 10 Rennes Nantes antes 15 13 Reims Paaris ClermontFerrand 12 6 10 9 Lyon Besanççon Besan 11 8 10 5 Gren Grenoble Toulouse Monntpellier Pluies parfois soutenuess sur le Massif central, le Pays basque, 17 10 le sud des Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Au Sud-Est, nombreux nuages d’altitude. Au Nord-Ouest, averses un peu partout. De la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais et aux Ardennes, averses fréquentes. 10 7 10 9 Bordeaux deaux 12 12 10 7 Metz Auxerr Auxerre 9 9 M Moulins 13 10 9 6 Strasbou Strasbourg 9 8 Tours 14 12 10 8 Caen Marcoussis Rugby, b entraî aînement î în équipe de France 12 8 La Rochell La Rochelle Biarritz 11 9 LLens FFoot (Ligue (Li des d champions), h Lille reç eçoit ço Anderlecht ht (BEL) 14 9 Marseille 16 9 15 12 Nice L’OLYMPIQUE LYONNAIS réfléchit toujours à l’idée de répondre à l’attente de Gérard Houllier en recrutant un attaquant lors du mercato d’hiver. Mais, depuis le début de la saison, il s’attache surtout à affermir sa position auprès de ses propres joueurs. Il y est parvenu en obtenant la prolongation de contrat de Florent Malouda (2011), de Sidney Govou (2010) et, dans une moindre mesure, de Hatem Ben Arfa (2010). Mais un autre dossier est d’actualité. Il concerne Éric Abidal. Pour Jean-Michel Aulas, l’enjeu est considérable, sportivement et financièrement. Arrivé dans sa troisième année « de stabilité » (*), le latéral gauche des Bleus aura le droit de faire valoir les règle- Ajaccio 18 10 LA QUESTION D’HIER Le Paris-SG doit-il changer d’entraîneur ? OUI ............................................................................................ 63 % NON ........................................................................................... 37 % (nombre de votants : 103 854) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. mois. Sa position est idéale. Malgré des prestations décevantes au cours des dernières semaines, il n’a aucun concurrent sur le marché français, et l’offre de l’OL pourrait survivre à ses ajournements. Chelsea, Arsenal, le Real Madrid et Barcelone le surveillent Son potentiel et ses performances depuis deux ans lui ont aussi offert un crédit auprès de plusieurs grands clubs européens. Cet été, quand le dossier Ashley Cole s’enlisait dans des proportions inattendues, Chelsea s’était penché sur son cas. Arsenal s’était montré encore plus direct et, à son retour de la Coupe du monde, le joueur avait exprimé son désir de départ auprès de ses dirigeants, tout en leur affirmant qu’il ne provoquerait pas de clash et qu’il comprenait leur vision des choses. C’était aussi un moyen de se positionner pour 2007 et de leur faire savoir qu’il se montrerait beaucoup plus insistant s’il avait toujours envie de partir à ce moment-là. Depuis, il entretient le doute sur ses intentions et ne serait plus tout à fait insensible à l’idée de s’inscrire dans la durée dans le club de sa ville, où il possède sa famille et des amis. Cet aspect-là peut compter dans sa réflexion, mais suffira-t-il ? Ce n’est pas forcément la tendance et certainement pas la logique. Âgé de vingt-sept ans, Abidal ne veut pas avoir de regrets à la fin de sa carrière, et il sait qu’une grosse proposition pourrait lui être adressée l’été prochain. Si les pistes anglaises semblent refroidies, Arsenal manque toujours de solution à ce poste et pourrait revenir à la charge. Des clubs espagnols continuent aussi de le suivre avec attention. Le Real est l’un d’entre eux. Mais il vient aussi de recruter un jeune Brésilien de dix-huit ans, Marcelo, et négocie une prolongation de contrat avec Roberto Carlos. La situation au FC Barcelone est bien plus limpide : Van Bronckhorst est en fin de contrat en juin, il doit partir, et le club catalan est séduit par la perspective de recruter Abidal, qu’il suit depuis de longs mois. L’OL va devoir se montrer très persuasif. SÉBASTIEN TARRAGO (avec V. D.) (*) Selon les règlements, un joueur peut rompre unilatéralement son contrat sans sanction sportive à l’issue d’une période dite « protégée » de trois saisons (de deux si le joueur a signé à l’âge de vingt-huit ans ou plus) lors de laquelle il n’a pas prolongé. Diarra trouve ses marques Critiqué depuis son arrivée au Real, l’ancien Lyonnais est en train de digérer le système Capello. MADRID – Perpignan ments FIFA pour se libérer de son contrat en juin prochain. Désireux de ne pas provoquer de conflit ouvert, il ne semble pas favorable à cette hypothèse. Mais, quoi qu’il arrive d’ici là, il n’aura plus que deux années de contrat à honorer. Si l’OL ne parvient pas à ses fins avant cette échéance, il devra le vendre ou se résoudre à perdre, à terme, beaucoup d’argent sur un élément acheté 8 M à Lille en 2004. Ces derniers jours, les dirigeants lyonnais lui ont proposé de s’engager sur un contrat de longue durée. Jusqu’à présent, Abidal avait toujours repoussé cette initiative. Aujourd’hui, il semble au moins prêt à écouter. Mais, si Lyon se montre pressé d’aboutir à un accord, l’intéressé l’est beaucoup moins et ne prendra pas de décision avant plusieurs semaines, voire plusieurs de notre correspondant « MAHAMADOU DIARRA redevient peu à peu le joueur qu’il fut à Lyon. » Ces mots prononcés par Fabio Capello, à l’issue du dernier match du Real Madrid, révèlent bien que tout ne fut pas simple pour le footballeur malien depuis son arrivée en Espagne, cet été. Samedi soir, face au Racing Santander, Diarra a largement participé à la victoire de son équipe (3-1) en réalisant sa meilleure prestation sous le maillot blanc du Real. D’ailleurs, sa réaction après son but (le deuxième de la saison), mêlée de rage et de joie, montrait bien qu’il le sentait comme une revanche après toutes les critiques reçues. Transfert vedette du Real, le plus onéreux aussi (27 millions d’euros), à l’intersaison, Mahamadou Diarra était forcément très attendu par des supporters à qui le président avait fait d’abord la promesse, non tenue, d’engager Kaka, Robben et Cesc Fabregas. Demandé expressément par Capello, le Malien a été bien reçu, tant dans le vestiaire que par la presse et les supporters. Ses excellentes prestations avec l’Olympique Lyonnais n’étaient pas inconnues de l’autre côté des Pyrénées et chacun voyait en lui le fameux milieu récupérateur de talent qui faisait cruellement défaut aux Merengue depuis le départ, en 2002, de Claude Makelele. « Tout le monde a besoin de temps pour s’adapter à une nouvelle équipe, à un nouveau Championnat, à un nouveau système », reconnaissait Capello samedi dernier en évoquant les difficultés que Diarra étaient en train de surmonter. Le « système Capello » justement, voilà bien le problème de PAGE 2 l’ancien Lyonnais. Dans le 4-2-3-1, Diarra accompagne Emerson dans un double pivot défensif. Reste que ce n’est pas lui, mais le Brésilien, qui se place devant la défense (le rôle de Diarra à Lyon). Le Malien est supposé s’illustrer dans une mission de construction dans laquelle il ne se sent pas très à l’aise. D’où les critiques qui ont fusé ces dernières semaines. Diarra et Emerson se « gênaient » souvent dans la récupération et les passes du premier n’arrivaient pas dans les pieds de ses partenaires avec la précision nécessaire. La confiance de Capello Les mauvaises notes dans les journaux madrilènes et certains commentaires peu élogieux ont d’ailleurs blessé Mahamadou Diarra. « Moi, je ne m’inquiète pas, nous confiait-il derniè- rement. Je suis à la lettre les ordres du coach et je sais que l’ensemble du staff technique est content de mon boulot. » Il est vrai que la confiance de Fabio Capello à son égard semble indestructible. Diarra est le seul joueur du Real à avoir disputé comme titulaire les seize rencontres officielles de la saison, toutes compétitions confondues. « Je pensais qu’en Coupe, à Ecija (1-1), une équipe de Troisième Division, j’allais être mis au repos, nous expliquait Diarra. Mais l’entraîneur m’a dit qu’il avait besoin de moi. » Un entraîneur qui semble bien le connaître et qui le protège. Par deux fois cette saison, Diarra a failli disjoncter sur le terrain et friser le carton rouge, à cause de quelques gestes d’impuissance assez durs en première période. Tant à Getafe, où le Real s’est incliné (0-1), que contre le Celta Vigo à domicile (défaite 1-2), Capello avait d’ailleurs pris le soin de laisser Diarra sur le banc après le repos. Pourtant, personne ne peut mettre en doute le professionnalisme du Malien et l’énorme travail qu’il abat, tant à l’entraînement qu’en match. Sa bonne performance de samedi, ponctuée de belles montées vers l’avant, a prouvé qu’il était en train de se « libérer », psychologique- ment et tactiquement. Hier, il avouait même : « Je suis content de rentrer dans la surface adverse de temps en temps. » À Madrid, les supporters attendent donc la confirmation de cette amélioration. Et pensent, logiquement, que la visite de son ancien club au stade Santiago-Bernabeu est une bonne occasion. FRÉDÉRIC HERMEL 1,1 milliard de droits TV HIER, LE REAL MADRID a cédé ses matches pour 1,1 milliard d’euros de droits audiovisuels sur sept ans à la maison de production espagnole Mediapro. Le club a présenté ce contrat comme « le plus important souscrit par un club sportif dans le monde ». Le contrat porte sur la diffusion des matches de ses équipes de Première (le Real) et de Deuxième Division (Castilla) « à partir de cette saison » et jusqu’à la saison 2012-2013. La société Mediapro est l’un des principaux actionnaires de la chaîne de télévision privée espagnole Sexta, qui avait déjà acquis, pour 90 millions d’euros, les droits exclusifs de retransmission de la Coupe du monde 2006 pour l’Espagne. MARDI 21 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge CLAUDE CHEVALLY Bleu Bleu Jaune – À propos de transfert, avezvous bien été, un temps, tenté de rejoindre le Real lorsque Luxemburgo en était l’entraîneur (en 2005) ? – Non, il n’en a jamais vraiment été question. De plus, je suis très content de jouer avec Lyon. Je n’ai pas envie d’en partir. – Un mot sur le fait que vous n’ayez pas été sélectionné avec le Brésil depuis l’arrivée de Dunga… – Je ne comprends pas. Mais, bon, ce n’est pas moi qui choisis, c’est Dunga. J’en suis réduit à attendre. S’il m’appelle, je suis prêt. Mais, parfois, c’est difficile de vivre ce que je vis par rapport à la Seleçao. » Jaune Noir ES LONGUES courbes du super-G de Calgary qui firent de Franck Piccard le premier champion olympique de la spécialité en 1988 jusqu’aux virements de bord des régates également olympiques de 470 aux prochains Jeux de Pékin 2008, il y a bien plus que vingt ans d’intervalle : tout un monde. N’empêche, on ne va pas chipoter au bien nommé champion des Saisies l’opportunité qu’il vient de saisir pour passer du ski d’hiver sous drapeau français à la voile d’été sous le pavillon gentiment complaisant de l’Arménie : Franck Piccard veut se faire plaisir et il a bien raison. Il n’est d’ailleurs pas le premier, particulièrement dans le ski, à s’orienter vers une discipline radicalement différente. En vertu de cet adage qui prétend que les grands champions, par leurs qualités physiques, leur sens inné de la coordination et leur expérience de la haute compétition, pourraient quasiment réussir dans n’importe quel autre sport. Ce n’est pas un confrère de Franck Piccard, Luc Alphand, qui dira le contraire. Le vainqueur de la Coupe du monde de descente et prestigieux Doppelsieger, autrement dit deux fois vainqueur sur la Streif à Kitzbühel le même jour, est devenu aujourd’hui un pilote de rallye-raid réputé qui prendra en janvier prochain le départ du Dakar en qualité de tenant du titre. Puisque ce virage nous conduit aux sports mécaniques, restons-y, mais a contrario cette fois avec le cas de Valentino Rossi. Le multiple champion du monde de vitesse moto, qui s’est vu cette année dépossédé du titre auquel il était abonné, vient de faire une assez piteuse démonstration de la difficulté à mélanger les genres en faisant de la figuration au Rallye de Nouvelle-Zélande. L’hiver dernier, Valentino Rossi avait plus sérieusement encore tenté l’aventure de la Formule 1 avec la complicité transalpine de la Scuderia Ferrari. Lors de tests privés puis d’essais plus officiels, il avait certes montré des qualités évidentes d’adaptation, mais probablement insuffisantes pour jouer vraiment un rôle en course dans le peloton des furieux. Le roi du guidon a ainsi mesuré en deux occasions, et malgré l’apparente proximité des genres motorisés, la difficulté d’être ici comme ailleurs un seigneur de la piste en toutes circonstances. Ce constat est plutôt réconfortant, on en conviendra, pour souligner les mérites respectifs de Sébastien Loeb et de Fernando Alonso, les alter ego sur le terrain desquels il s’est un peu vite aventuré. Noir « LYON A FINI par l’emporter samedi à Sedan (1-0, 79e). Cela fait donc quinze matches de L 1 gagnés par l’OL juste avant un match de Ligue des champions. De bon augure ? – C’est évidemment bon pour la confiance. Et, vu que nous déplorons plusieurs blessés dans l’effectif, cela prouve aussi que nous formons vraiment un groupe, qu’il y a de très bons jeunes à l’OL. Ça s’est vérifié à Sedan, où Ben Arfa, qui venait d’entrer en jeu, a été à l’origine du but de la victoire. – Un but auquel vous avez été associé… – Il faut dire les choses comme elles sont : je n’ai pas touché le ballon et c’est bien un joueur adverse (Abdou) qui a marqué contre son camp. Mais, bon, il fallait être là pour essayer de forcer la décision, et j’y étais. – Ce soir, à Madrid, vous n’aurez toujours pas Ronaldo en face de vous. – Non. C’est vrai qu’en un an Lyon et le Real se seront rencontrés quatre fois (3-0 et 1-1 la saison passée, et 2-0 à l’aller). Et Ronaldo n’aura pas joué une fois. Dommage, car c’est un grand joueur et j’aurais bien aimé avoir à l’affronter. C’est drôle, d’ailleurs, car, de toute ma carrière, je ne l’ai jamais marqué une seule fois. – Face à vous, en revanche, vous aurez Van Nistelrooy. Pas sûr que vous gagniez au change. – C’est vrai. Je ne saurais pas vous dire lequel des deux est le plus difficile à marquer. Disons que Ronaldo va très vite avec le ballon et que Van Nistelrooy est un terrible joueur de surface, bon de la tête, qui marque beaucoup et réclame une grande vigilance. Mais, à l’arrivée, ce sont deux gros clients. – Cette quatrième confrontation entre les deux clubs vous paraît-elle la plus risquée ? – Je suis d’accord avec “ Juni ” quand il dit que la période que nous traversons actuellement est un peu délicate. Essentiellement à cause des blessures de plusieurs joueurs offensifs (Fred, Benzema, Govou, Wiltord). Mais ça, c’est le foot et il faut faire face. En Ligue des champions, c’est forcément encore plus difficile, mais les jeunes sont là, ils ont la confiance du coach et la nôtre aussi. – Vous attendez-vous ce soir à un match différent de celui de l’an dernier à Madrid (1-1) ? – Oui, car l’entraîneur du Real a changé, beaucoup de joueurs aussi. Et, comme cela fait trois matches qu’ils n’y arrivent pas contre nous, je pense que les Madrilènes vont tout mettre en œuvre pour essayer de gagner ce soir. Je ne sais pas si on peut parler d’esprit de revanche de leur part, mais ce qu’on sait, nous, c’est que, comme d’habitude, on va jouer pour gagner. Avec tout le respect qu’on doit à notre adversaire. Cela dit, ce sera sûrement un autre Real qu’à l’aller. Le Real a progressé depuis. Capello a eu le temps de prendre ses marques, de mettre son jeu en place. – Et vous allez retrouver Mahamadou Diarra face à vous… – Je l’ai eu plusieurs fois au téléphone depuis son départ. Il a l’air content de son sort. Évidemment, le jeu du Real est différent du nôtre, mais, visiblement, il s’adapte. Et je vois qu’en plus il marque… 3 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune phase, 5e journée) REAL MADRID - LYON Lyon voyage en première L’OL, qui n’a jamais perdu face au Real, vise la première place du groupe ce soir à Bernabeu. Qualifié pour la troisième saison d’affilée dès la quatrième journée, l’OL voyage pour la première place, ce soir à Bernabeu, où il va défier le Real Madrid, deux mois après l’avoir mis dans les cordes à Gerland (2-0). Un match nul lui suffit pour être assuré de terminer premier avant la dernière journée. MADRID – de notre envoyé spécial Une semaine après avoir aligné Källström à l’aile gauche, Gérard Houllier pourrait donc replacer Clerc sur l’aile droite et, même si les couloirs ne délimitent plus aussi nettement la frontière entre milieux et attaquants, c’est tout de même le signe que l’OL ne se présentera pas, Real Madrid 3 10 Robinho 12 Réveillère 21 Tiago Helguera M. Diarra 14 Casillas Guti 5 Lyon 2 Clerc 6 1 8 Cannavaro ouEmerson S. Ramos (4) 7 4 Raul S. Ramos ou cap. Salgado (2) 17 9 Cannavaro incertain Un doute persiste autour de la titularisation de Fabio Cannavaro, qui a ressenti hier une douleur derrière la cuisse à l’entraînement. S’il déclarait forfait, l’Italien serait remplacé au centre par Sergio Ramos qui, lui, céderait sa place d’arrière droit à Michel Salgado. – F. He. 29 Squillaci 1 3 Coupet 28 Van Carew Nistelrooy Remplaçants : Diego Lopez (13) (g.), Salgado (2), Mejia (24), Raul Bravo (15), Cassano (18), Reyes (19). Entraîneur : F. Capello (ITA). Absents : Cicinho, Ronaldo, Beckham. Suspendus : néant. Suspendu au prochain avertissement : S. Ramos. Comme à Manchester (1-2) il y a deux ans, comme à Madrid (1-1) déjà, il y a un an, les Lyonnais disputent ce match à haut prestige sur fond d’enjeu relatif : entre le Real et quarts de finale (voir infographie). Lyon, il s’agit seulement de savoir qui sera le premier du groupe. Ce n’est pas un enjeu accessoire. Dans une compétition où le moindre détail pèse lourd, la première place permet de rencontrer un deuxième de groupe en huitièmes de finale et, surtout, de jouer le match retour à domicile. Or, la saison dernière, sept des huit équipes qui recevaient au match retour s’étaient qualifiées pour les Mais Juninho, lui, a de la suite dans les idées. Il y a un an, il affirmait déjà que cela n’avait aucune importance. Il continue de le faire. « Ce qui compte, c’est de se qualifier, c’est tout. Le résultat le plus important de la semaine, c’était à Sedan (1-0), pas à Madrid. On a atteint l’objectif, dans un groupe qui n’était pas facile, et c’est ce qui compte. Premier ou deuxième, ça ne change rien. » Même la statistique du sept sur huit de la saison dernière en huitièmes de finale est insuffisante à le faire sortir de sa logique. « Quand tu joues le match retour chez toi, tu peux aussi être sous pression à cause du résultat de l’aller et faire n’importe quoi… » Mais le capitaine brésilien fait évidemment la différence entre l’enjeu qu’il dessine et son plaisir de jouer à Bernabeu. Même si l’opportunité de montrer à l’Europe du foot la continuité de la progression lyonnaise ne lui paraît pas non plus une source de motivation particulière. « On n’a plus vraiment besoin de montrer quelque chose. De gagner les matches, oui… » Cette saison, Lyon a perdu un seul de ses vingt matches officiels, à Rennes (0-1). Il n’a sûrement pas envie de perdre le deuxième ce soir. Les territoires des grands clubs européens s’agrandissent au fil des voyages et Madrid reste une borne majeure dans une saison qui voit le club lyonnais concentrer toutes les ambitions, toutes les conquêtes. C’est son rendez-vous à lui avec l’histoire, dans une enceinte mythique du football européen où planera l’ombre, ce soir, de Ferenc Puskas, gaucher de génie, major sorti du rang en galopant. VINCENT DULUC En direct sur TF 1 Arbitre : M. Hauge (NOR) Roberto Carlos ce soir à Bernabeu, dans la formation de ses rêves. Du moins pas celle avec laquelle il espère aborder, en février prochain, le rivage des huitièmes de finale, qui est devenu le camp de base de ses ambitions. Toulalan 8 10 Malouda Juninho cap. Cris 20 Abidal Remplaçants : Vercoutre (30) (g.), Müller (4), Berthod (23), A. Diarra (15), Rémy (34), Ben Arfa (18), Källström (6). Entraîneur : G. Houllier. Absents : Benzema, Fred, Govou (cuisse), Caçapa (reprise), Wiltord (gastro-entérite). Suspendus : néant. Suspendu au prochain avertissement : Malouda. Wiltord encore forfait Victime d’une gastro-entérite, samedi à Sedan (1-0), Wiltord n’est pas remis et n’a pas fait le déplacement à Madrid. Son forfait vient alourdir le poids des absences au sein de l’attaque de l’OL, Benzema, Fred et Govou étant blessés. Clerc part favori pour être titularisé sur le côté droit du milieu.– S.Ta. GROUPE E Sept sur AUJOURD’HUI La saison derrnière, sept des huit équipes a yant terminé à la première place de leur groupe ont atteint les quarts de finale. Seul Liverpool, iverpool, alors tenant du titre, a été éliminé (par Benfica, 0-1, 0-2). Par ailleurs, les quatre demi-finalistes (FC Barcelone, Arsenal, AC Milan, Villarreal) avaient remporté leur groupe du premier tour. L’attaque s’essouffle Jusqu’au match Marseille - Lyon (1-4) le 22 octobre. Moyenne de buts inscrits par match 2,5 14 matches : Championnat (10), Ligue des champions (3), Trophée des champions (1). 2 nuls 12 victoires 0,6 Moyenne de buts encaissés par match Le bout du tunnel pour Caçapa Depuis le match Marseille - Lyon CLAUDIO CAÇAPA N’A PAS ACCOMPAGNÉ ses équipiers à Madrid. Victime d’une déchirure musculaire à la cuisse droite le 30 août dernier, il n’a plus rejoué en pros depuis, se contentant d’un match en CFA contre Jura Sud (3-1) il y a dix jours. Mais le retour du capitaine lyonnais ne devrait plus tarder. « Claudio n’est plus de mon ressort, explique d’ailleurs le docteur Amprino, mais de celui de Robert Duverne pour du renforcement musculaire. Compte tenu de son âge, de ses antécédents et des appréhensions qui en résultent, notamment à la frappe, on savait qu’il lui faudrait un peu plus de temps que la normale pour récupérer totalement. Il semble néanmoins que, cette fois, il tienne le bon bout, et il n’y a plus vraiment de raison pour que Claudio ne réintègre pas le groupe dans les jours à venir. » Au chapitre des bonnes nouvelles, on notera, concernant Fred, que la cicatrisation de la déchirure aux ischio-jambiers de la cuisse gauche est faite. Dès son retour à Lyon, Fred devrait pouvoir entamer sa remise en condition. – C. C. Moyenne de buts inscrits par match 1,2 6 matches : Championnat (4), Ligue des champions (1), Coupe de la Ligue (1). 1 déf. 5 victoires 0,5 Moyenne de buts encaissés par match 20 H 45 Real Madrid (ESP) - Lyon (TF 1) 20 H 45 (21 h 45, heure locale) Steaua Bucarest (ROU) - Dynamo Kiev (UKR) (Foot +) Classement Pts J. G. N. — — — — 1. Lyon ............. 12 4 4 0 2. Real Madrid . 9 4 3 0 3. Steaua Bucarest . 3 4 1 0 4. Dynamo Kiev ...... 0 4 0 0 P. — 0 1 3 4 p. — 9 10 5 2 c. — 0 4 9 13 Diff. — +9 +6 -4 -11 LYON et le REAL MADRID sont qualifiés. Le Steaua Bucarest et le Dynamo Kiev, éliminés, se disputeront la place qualificative pour les 16es de finale de la C 3. Carew retombe à pic CE SOIR, JOHN CAREW devrait jouer pour la quinzième fois de sa carrière au stade Santiago-Bernabeu. « Et j’en suis très heureux, car si j’y ai perdu quelques matches avec Valence, j’aime bien cet endroit », remarque l’international norvégien, auquel Gérard Houllier demande juste aujourd’hui, en riant, « de faire deux fois mieux que l’an dernier ». Donc de marquer sur deux talonnades. Fred et Benzema indisponibles jusqu’à la trêve, Carew retrouve la forme à pic pour combler les vides à la pointe de l’attaque lyonnaise. « Mais je n’aime pas qu’on évoque les blessures de tel ou tel pour expliquer ce genre de situation. À l’OL, on forme un groupe, auquel je suis toujours aussi heureux d’appartenir. Là, c’est mon tour de jouer et je m’efforce d’apporter tout ce que je peux. Je suis en tout cas impatient de retrouver la Ligue des champions (une première pour lui cette saison) et l’idéal serait évidemment que je réussisse à marquer un but à Casillas, même s’il s’agit d’un garçon que j’aime bien. » Même l’enchaînement soudain des matches, alors qu’il avait peu joué MARDI 21 NOVEMBRE 2006 jusque-là cette saison, n’effraie pas l’avant-centre lyonnais. « En six jours, je viens de disputer deux bons matches. Je n’ai pas réussi à marquer samedi dernier à Sedan, mais j’ai signé le but de la Norvège trois jours plus tôt en Serbie (1-1) . » Du coup, se repose dans des termes un peu différents la question de son avenir à Lyon, qui semblait un temps ne pas devoir dépasser le prochain mercato. « On ne peut pas empêcher les rumeurs. Mais je compte bien être là après la trêve. Le président m’aime bien, dites-vous ? Eh bien, moi aussi, je l’aime bien ! » glissait-il hier en souriant. Un peu avant, Jean-Michel Aulas avait indiqué : « On est bien contents d’avoir John en ce moment. Et même si c’est l’un des joueurs de l’effectif pour lequel des clubs (Feyenoord, Hambourg, CSKA Moscou) sont prêts à donner plus que ce qu’il nous a coûté (7,75 M), son départ n’est pas à l’ordre du jour. Je suis d’ailleurs persuadé que John, très motivé par les circonstances et dont j’ai apprécié le comportement à Sedan, va nous sortir un gros match face au Real. » – C. C. PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge cette position avancée et qui présente sans doute le plus de garanties dans ce contexte. 20 : 45 Stade Santiago Bernabeu 21 MADRID. – Ce soir en match, comme hier à l’entraînement, John Carew (à droite) sera la pointe de l’équipe lyonnaise dans un stade qu’il connaît bien : il y a déjà joué à quatorze reprises et avait marqué l’année passée d’une talonnade. (Photo Pierre Lahalle) Bleu Heureusement, pendant que Bernard Lacombe et le staff lyonnais cherchent aux quatre coins de l’Europe un autre attaquant de pointe de haut niveau, John Carew revient à temps dans la course. À temps pour atténuer la volonté lyonnaise de lui trouver un successeur ou à temps pour trouver un bon club à la trêve, au mercato ? Le Norvégien, qui n’était plus vraiment lui-même depuis son but à Bernabeu (1-1), il y a un an, dans des circonstances comparables, a retrouvé ses jambes. Ce soir, il aura Malouda à sa gauche, comme d’habitude. Mais à droite ? Il y a trois candidats, trois profils, trois écoles : Rémy, qui va vite mais ma nque enc ore de v olum e ; Ben Arfa, qui est gaucher mais présente plus d’expérience à ce niveau ; Clerc, enfin, qui a déjà évolué dans Jaune Juninho : « Le résultat le plus important de la semaine, c’était à Sedan » Noir Rouge Jaune Bleu Noir DANS LES SAISONS des grands clubs, il arrive que les fessées laissent plus de traces que les victoires. Très franchement, on ne voit pas bien comment le Real Madrid aurait pu oublier la véritable tempête essuyée le 12 septembre dernier, à Gerland, face à Lyon (0-2), un an après une autre débâcle (0-3). Il se trouve que le moment est venu pour lui de montrer à quel point il s’en souvient. La chronique du mois écoulé a établi que ce n’était plus tout à fait le même Lyon. Le quintuple champion de France, qui se dirige avec un appétit féroce vers son sixième titre en suivant, a ses langueurs de l’automne, peut-être parce que son chemin est long et monotone. Il a du mal à maintenir son intensité pendant un match entier. Mais il a surtout des blessés. Il y a un an, c’était ses défenseurs qui manquaient à l’appel. Cette fois, ce sont les attaquants qui se blessent à la pelle. Fred, Benzema, ses deux meilleurs buteurs, Govou et Wiltord (malade, il n’a pu faire le déplacement) ne seront pas à Bernabeu ce soir. Même pour un effectif aussi large que celui de l’Olympique Lyonnais, c’est énorme. 4 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune phase, 5e journée) AUJOURD’HUI GROUPE E GROUPE F GROUPE G GROUPE H Real Madrid (ESP) - Lyon Steaua Bucarest (ROU) - Dynamo Kiev (UKR) Celtic Glasgow (ECO) - Manchester United (ANG) Benfica (POR) - FC Copenhague (DAN) CSKA Moscou (RUS) - FC Porto (POR) Arsenal (ANG) - Hambourg (ALL) Lille - Anderlecht (BEL) AEK Athènes (GRE) - AC Milan (ITA) REAL MADRID - LYON CELTIC GLASGOW - MANCHESTER UNITED CSKA MOSCOU - FC PORTO LILLE - ANDERLECHT AUJOURD’HUI, 20 h 45, STADE SANTIAGO-BERNABEU (TF1) REAL MADRID : Casillas – S. Ramos ou Salgado, Cannavaro ou S. Ramos, Helguera, R. Carlos – Emerson, M. Diarra – Raul (cap.), Guti, Robinho – Van Nisterlrooy. Entraîneur : F. Capello (ITA). LYON : Coupet – Réveillère, Squillaci, Cris, Abidal – Clerc, Tiago, Toulalan, Juninho (cap.), Malouda – Carew. Entraîneur : G. Houllier. Arbitre : M. Hauge (NOR). AUJOURD’HUI, 19 h 45, (20 h 45, HEURE FRANÇAISE), CELTIC PARK (Foot +) CELTIC GLASGOW : Boruc – Telfer, G. Caldwell, McManus, Naylor – Maloney, N. Lennon(cap.),Snoou Pearson,Nakamura–K.Miller, Vennegoorof Hesselink. Entraîneur : G. Strachan. MANCHESTER UNITED : Van der Sar – G. Neville (cap.), R. Ferdinand, Vidic, Evra ou Heinze – C. Ronaldo, Scholes, Carrick ou O’Shea, Giggs – Rooney, Saha. Entraîneur : A. Ferguson (ECO). Arbitre : M. Mejuto Gonzalez (ESP). AUJOURD’HUI, 20 H 30 (18 H 30, HEURE FRANÇAISE), STADE DU LOKOMOTIV (Foot +) CSKA MOSCOU : Akinfeïev – A. Berezoutski, Semberas, V. Berezoutski – Ignachevitch (cap.), Rahimic – Krasic, Dudu, Jirkov, D. Carvalho – Vagner Love. Entraîneur : V. Gazzaev. FC PORTO : Helton – Bosingwa, Pepe, Bruno Alves, Fucile – Paulo Assunçao, Lucho Gonzales (cap.), Raul Meireles – Lisandro Lopez, Helder Postiga, Quaresma. Entraîneur : J. Ferreira. Arbitre : M. Vassaras (GRE). AUJOURD’HUI, 20 h 45, À LENS, STADE FELIX-BOLLAERT (Foot +) LILLE : Sylva – Chalmé, Plestan, Schmitz, Tafforeau (cap.) - Bodmer, Makoun – A. Keita, Fauvergue, M. Robail – Odemwingie. Entraîneur : C. Puel. ANDERLECHT : Schollen - Vanden Borre, De Man, Van Damme, Deschacht – Biglia – Goor (cap.), Hassan ou Vanderhaeghe, Boussoufa – M. Mpenza, Tchité. Entraîneur : F. Vercauteren. Arbitre : M. Øvrebø (NOR). BENFICA - FC COPENHAGUE ARSENAL - HAMBOURG AUJOURD’HUI, 20 h 45, À LISBONNE, STADE DE LA LUZ (Foot +) BENFICA: Quim–Nelson,Anderson,RicardoRocha,Leo– Katsouranis,A. Petit, Karagounis, Simao (cap.) – Nuno Gomes, Miccoli. Entraîneur : F. Santos. FC COPENHAGUE : Christiansen – Jacobsen, Hangeland, Gravgaard, Wendt – Silberbauer, Nørregaard, Linderoth (cap.), Hutchinson – Grønkjær – Allbäck. Entraîneur : S. Solbakken (NOR). Arbitre : M. Rosetti (ITA). AUJOURD’HUI, 19 H 45, (20 H 45, HEURE FRANÇAISE), À LONDRES, EMIRATES STADIUM (Foot +) ARSENAL : Lehmann – Éboué,K. Touré, Djourou ou Senderos,Clichy – A. Hleb, Fabregas, Gilberto Silva, Flamini, Ljungberg ou van Persie – Henry (cap.). Entraîneur : A. Wenger. HAMBOURG : Wächter – Fillinger, Reinhardt, Mathijsen, Atouba – Jarolim, Wicky, Trochowski – Van der Vaart (cap.) – Ljuboja, Sanogo. Entraîneur : T. Doll. Arbitre : M. Larsen (DAN). AUJOURD’HUI, 21 h 45, (20 h 45, HEURE FRANÇAISE), STADE SPYROS-LOUIS (Foot +) AEK ATHÈNES : Sorrentino – Cirillo, Dellas, Tziortziopoulos – Zikos, Pliatsikas, Emerson,Cesar,Manduca– Kapetanos,Liberopoulos(cap.). Entraîneur: L.Serra Ferrer (ESP). AC MILAN : Dida – Cafu, Simic, Maldini (cap.), Jankulovski – Brocchi, Seedorf, Pirlo, Kaka – Gilardino, R. Oliveira. Entraîneur : C. Ancelotti. Arbitre : M. Braamhaar (HOL). STEAUA BUCAREST - DYNAMO KIEV AUJOURD’HUI, 21 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE), STADE STEAUA (Foot +) STEAUA BUCAREST : Cernea – Stancu, Goian, Ghionea, P. Marin – Nicolita, Paraschiv (cap.), Petre, Oprita – Dica, Badea. Entraîneur : C. Olaroiu. DYNAMOKIEV:Chovkovsky–Goussev(cap.),Rodolfo,Gavrancic,El-Kaddouri – Rebrov, Mikhalik, Yussuf, Cernat – Kleber, Milevsky. Entraîneur : A. Demianenko. Arbitre : M. Jara (RTC). 1. 2. 3. 4. Lyon Real Madrid Steaua Bucarest Dynamo Kiev Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 12 4 4 0 0 9 0 9 4 3 0 1 10 4 3 4 1 0 3 5 9 0 4 0 0 4 2 13 Diff. — +9 +6 -4 -11 LYON ET REAL MADRID QUALIFIÉS Le Steaua Bucarest repêché en 16es de finale de la Coupe de l’UEFA si... il ne perd pas contre le Dynamo Kiev. DÉJÀ JOUÉS Mercredi 13 septembre : Lyon - Real Madrid, 2-0 ; Dynamo Kiev - Steaua Bucarest, 1-4. Mardi 26 septembre : Steaua Bucarest - Lyon, 0-3 ; Real Madrid - Dynamo Kiev, 5-1. Mardi 17 octobre : Dynamo Kiev - Lyon, 0-3 ; Steaua Bucarest - Real Madrid, 1-4. 1. 2. 3. 4. Manchester United Celtic Glasgow Benfica FC Copenhague Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 9 4 3 0 1 7 3 6 4 2 0 2 6 6 4 4 1 1 2 3 4 4 4 1 1 2 1 4 Diff. — +4 0 -1 -3 MANCHESTER UNITED QUALIFIÉ SI… 1. 2. 3. 4. CSKA Moscou Arsenal FC Porto Hambourg Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 8 4 2 2 0 2 0 7 4 2 1 1 4 2 7 4 2 1 1 7 4 0 4 0 0 4 3 10 Diff. — +2 +2 +3 -7 LE CELTIC GLASGOW QUALIFIÉ SI… – Il bat Manchester United 1-0, 2-1 ou par au moins deux buts d’écart et Benfica bat le FC Copenhague. – Il bat Manchester par n’importe quel score et Benfica-FC Copenhague se termine par un nul. DÉJÀ JOUÉS Mercredi 1er novembre : Lyon - Dynamo Kiev, 1-0 ; Real Madrid - Steaua Bucarest, 1-0. RESTENT À JOUER Mercredi 13 septembre : Manchester U. - Celtic, 3-2 ; Copenhague-Benfica,0-0. Mardi 26 septembre : Benfica - Manchester U., 0-1 ; Celtic - FC Copenhague, 1-0. Mardi 17 octobre : Celtic - Benfica, 3-0 ; Manchester U. - FC Copenhague, 3-0. Mercredi 1er novembre : Copenhague - Manchester U., 1-0 ; Benfica - Celtic, 3-0. RESTENT À JOUER Mercredi 6 décembre : Lyon - Steaua Bucarest, Dynamo Kiev - Real Madrid. Mercredi 6 décembre : Manchester United - Benfica, FC Copenhague - Celtic. 1. 2. 3. 4. Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 8 1 5 4 1 2 1 4 3 4 4 1 1 2 3 7 2 4 0 2 2 3 7 AC Milan Lille AEK Athènes Anderlecht – Il ne perd pas à Athènes par 3-0 ou par au moins quatre buts d’écart. – Il bat le FC Porto. – Il fait match nul contre le FC Porto et Arsenal ne bat pas Hambourg. Hambourg est éliminé de toute compétition européenne. – Il perd à Athènes 3-0 ou par au moins quatre buts d’écart, mais Lille ne bat pas Anderlecht. LILLE QUALIFIÉ SI… DÉJÀ JOUÉS Mercredi 13 septembre : FC Porto - CSKA Moscou, 0-0 ; Hambourg-Arsenal, 1-2. Mardi 26 septembre : Arsenal - FC Porto, 2-0 ; CSKA Moscou - Hambourg, 1-0. Mardi 17 octobre : CSKA Moscou - Arsenal, 1-0 ; FC Porto - Hambourg, 4-1. Mercredi 1er novembre : Arsenal - CSKA Moscou, 0-0 ; Hambourg - FC Porto, 1-3. – Il gagne contre Anderlecht et l’AEK Athènes ne gagne pas contre Milan. DÉJÀ JOUÉS Mercredi 13 septembre : Anderlecht - Lille, 1-1 ; AC Milan - AEK Athènes, 3-0. Mardi 26 septembre : Lille - AC Milan, 0-0 ; AEK Athènes - Anderlecht, 1-1. Mardi 17 octobre : Lille - AEK Athènes, 3-1 ; Anderlecht - AC Milan, 0-1. Mercredi 1er novembre : AEK Athènes - Lille, 1-0 ; AC Milan - Anderlecht, 4-1. RESTENT À JOUER RESTENT À JOUER Mercredi 6 décembre : FC Porto - Arsenal, Hambourg - CSKA Moscou. Mercredi 6 décembre : AC Milan - Lille, Anderlecht - AEK Athènes. LILLE - ANDERLECHT BUTEURS DES « JAMBONS » CONTRE PARME « J’ai joué en C 1 avant d’avoir disputé un seul match de Ligue 1 ! C’était à Parme, en août 2001, lors du tour préliminaire aller (2-0). J’arrivais de Laval. J’ai appris ma titularisation le jour du match. Ça m’a sans doute évité de trop cogiter. De ce match, il faut se souvenir du but superbe de Johnny Ecker sur coup franc. Les Italiens nous avaient légèrement pris pour des jambons, il n’y avait pratiquement personne au stade. Au retour (0-1), c’était déjà autre chose. » LE MEILLEUR ET LE PIRE « Le meilleur souvenir, c’est la victoire contre Manchester United (1-0, but d’Acimovic) la saison dernière au SDF (Stade de France). On les retrouvait après les avoir affrontés en 2001-2002 (0-1, 1-1), on gagnait après un gros match, dans un stade plein. Énorme joie dans le groupe, soulagement de voir qu’on pouvait rivaliser avec ce genre d’adversaires. Et le pire souvenir, toujours l’an dernier, c’est la défaite à Villarreal (0-1) alors qu’il y avait la qualification en jeu. » « Vahid est évidemment très sévère et rigoureux. Des méthodes difficiles, discutables même, mais efficaces. Il considérait tout le monde de la même façon. Pour en avoir discuté avec pas mal de joueurs, on est très reconnaissants de ce qu’il nous a apporté, mais, à la longue, nous en sommes sortis émoussés. Quand Claude Puel est arrivé en 2002, je sortais d’une bonne saison, mais je me suis vite rendu compte que j’étais parti pour ne pas jouer. Du coup, interrogations, envies de départ. Mais, aujourd’hui, je ne peux pas dire que je regrette d’être resté. On peut s’amuser à comparer les deux entraîneurs. Il y a beaucoup de similitudes dans la culture tactique et l’intelligence de jeu. Vahid avait tendance à vouloir se mettre au-dessus de ses joueurs alors que Claude parle davantage du groupe, ressent plus ce que l’on fait. » DU STADE DE FRANCE À BOLLAERT « Dans l’équipe, on était contents de jouer à Saint-Denis, mais on avait peur que les gens ne fassent pas la route depuis Lille pour nous soutenir. La crainte, c’était de voir seulement 20 000 personnes et pas 80 000. On a été vite rassurés. Mais on a souffert d’un manque de repères lors du premier match, contre Villarreal (0-0), on RÈGLEMENT Les huit premiers et les huit deuxièmes de chaque groupe seront qualifiés pour les huitièmes de finale (au cours desquels les premiers recevront au match retour et affronteront forcément des deuxièmes). Les équipes classées troisièmes de leur groupe disputeront les seizièmes de finale de la Coupe de l’UEFA. Les équipes classées quatrièmes seront éliminées. En cas d’égalité de points entre deux ou plusieurs équipes après les matches de groupe, le classement sera établi selon les critères suivants : 1. plus grand nombre de points obtenus dans les rencontres directes ; 2. meilleure différence de buts dans les rencontres directes ; 3. plus grand nombre de buts marqués à l’extérieur dans les rencontres directes ; 4. meilleure différence de buts sur l’ensemble des matches du groupe ; 5. plus grand nombre de buts ma rqués sur l’ensemble des matches du groupe ; 6. points de coefficient obtenus par l’équipe et son association lors des cinq saisons précédentes. LE BRASSARD « C’est un honneur en même temps qu’une responsabilité, mais je n’oublie surtout pas que le capitaine est d’abord Stéphane Dumont (blessé à un genou). Honnêtement, le brassard n’a pas une très grande signification, tout le monde a son mot à dire sur le terrain et il n’y a aucune ambiguïté. Avec trois ou quatre coéquipiers, je participe en revanche aux négociations pour les primes. Ce n’est pas forcément facile. Ici, ce n’est pas double prime à chaque victoire ! (Rires.) Le club fait rarement des folies, parler d’argent est toujours tabou ici, je suis bien placé pour le savoir (mécontent de ses conditions salariales, il avait failli quitter le club cet été), mais on discute quand même. » CALENDRIER DES AMBITIONS EN HAUSSE « C’est notre troisième participation à la C 1, mais on ne s’est jamais sentis aussi près des huitièmes de finale que cette année, c’est une évidence. On joue à domicile, contre une équipe qui est dans nos cordes et on est dans une bonne période. Le club est à une période charnière, on sent le degré d’exigence monter, notamment chez nos supporters. Soit on continue à grandir, soit on redevient un petit du Championnat de France. » STÉPHANE KOHLER LENS. – Grégory Tafforeau (ici entre Nicolas Fauvergue, à gauche, et Stefan Lichtsteiner, à droite, et devant Peter Franquart) a été des trois campagnes lilloises en Ligue des champions. (Photo Richard Martin) HUITIÈMES DE FINALE (tirage au sort vendredi 15 décembre, 12 heures, à Nyon [SUI]). – Aller : mardi 20 et mercredi 21 février 2007. Retour : mardi 6 et mercredi 7 mars. QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau, avec les demi-finales, vendredi 9 mars, 12 heures, à Athènes). – Aller : mardi 3 et mercredi 4 avril. Retour : mardi 10 et mercredi 11 avril. DEMI-FINALES. – Aller : mardi 24 et mercredi 25 avril. Retour : mardi 1er et mercredi 2 mai. FINALE. – Mercredi 23 mai, à Athènes, stade Olympique. DEMAIN GROUPE A GROUPE B GROUPE C GROUPE D Werder Brême (ALL) - Chelsea (ANG) Levski Sofia (BUL) - FC Barcelone (ESP) Inter Milan (ITA) - Sporting Portugal (POR) Spartak Moscou (RUS) - Bayern Munich (ALL) Bordeaux - Galatasaray (TUR) Liverpool (ANG) - PSV Eindhoven (HOL) Valence CF (ESP) - Olympiakos (GRE) Chakhtior Donetsk (UKR) - AS Rome (ITA) 1. 2. 3. 4. Chelsea Werder Brême FC Barcelone Levski Sofia Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 8 3 7 4 2 1 1 6 3 5 4 1 2 1 8 4 0 4 0 0 4 1 13 Diff. — +5 +3 +4 -12 CHELSEA QUALIFIÉ SI… – Il ne perd pas à Brême 2-0 ou par au moins trois buts d’écart. – Il perd à Brême 2-0 ou par au moins trois buts d’écart et le FC Barcelone ne gagne pas à Sofia. LE WERDER BRÊME QUALIFIÉ SI… 1. 2. 3. 4. Bayern Munich Inter Milan Sporting Portugal Spartak Moscou Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 7 0 6 4 2 0 2 3 4 5 4 1 2 1 2 2 1 4 0 1 3 2 8 Diff. — +7 -1 0 -6 BAYERN MUNICH QUALIFIÉ L’INTER MILAN QUALIFIÉ SI… – Il bat le Sporting Portugal. DÉJÀ JOUÉS Mardi 12 septembre : Chelsea - Brême, 2-0 ; FC Barcelone - Levski Sofia, 5-0. Mercredi 27 septembre : Levski Sofia - Chelsea, 1-3 ; Brême - FC Barcelone, 1-1. Mercredi 18 octobre : Brême - Levski Sofia, 2-0 ; Chelsea - FC Barcelone, 1-0. Mardi 31 octobre : FC Barcelone - Chelsea, 2-2 ; Levski Sofia - Werder Brême : 0-3. RESTENT À JOUER Mardi 5 décembre : Chelsea - Levski Sofia, FC Barcelone - Werder Brême. Mardi 5 décembre : Sporting Portugal - Spartak Moscou, Bayern Munich - Inter. Le Levski Sofia est éliminé. DÉJÀ JOUÉS Liverpool PSV Eindhoven Galatasaray Bordeaux Diff. — +5 +4 -4 -5 LIVERPOOL ET PSV EINDHOVEN QUALIFIÉS Mardi 12 septembre : Sporting Portugal - Inter Milan, 1-0 ; Bayern - Spartak Moscou, 4-0. Mercredi 27 septembre : Spartak Moscou - Sporting Portugal, 1-1 ; Inter MilanBayern Munich, 0-2. Mercredi 18 octobre : Inter Milan - Spartak Moscou, 2-1 ; Sporting Portugal Bayern Munich, 0-1. Mardi 31 octobre : Bayern Munich - Sporting Portugal, 0-0 ; Spartak Moscou Inter Milan, 0-1. RESTENT À JOUER – Il bat Chelsea et le FC Barcelone ne bat pas le Levski Sofia. 1. 2. 3. 4. Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 7 2 10 4 3 1 0 5 1 1 4 0 1 3 3 7 1 4 0 1 3 0 5 PAGE 4 Galatasaray repêché en 16es de finale de la Coupe de l’UEFA si... il gagne à Bordeaux. Bordeaux repêché en 16es de finale de la Coupe de l’UEFA si... il bat Galatasaray. DÉJÀ JOUÉS 1. 2. 3. 4. Valence CF AS Rome Olympiakos Chakhtior Donetsk Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 10 5 7 4 2 1 1 7 3 2 4 0 2 2 5 8 2 4 0 2 2 4 10 Diff. — +5 +4 -3 -6 VALENCE CF QUALIFIÉ L’AS ROME QUALIFIÉE SI… – Elle ne perd pas contre le Chakhtior Donetsk. DÉJÀ JOUÉS Mardi 12 septembre : Galatasaray-Bordeaux, 0-0 ; PSV Eindhoven - Liverpool, 0-0. Mercredi 27 septembre : Liverpool-Galatasaray, 3-2 ; Bordeaux - PSV Eindhoven, 0-1. Mercredi 18 octobre : Bordeaux-Liverpool, 0-1 ; Galatasaray - PSV Eindhoven, 1-2. Mardi 31 octobre : Liverpool-Bordeaux, 3-0 ; PSV Eindhoven - Galatasaray, 2-0. RESTENT À JOUER Mardi 12 septembre : Olympiakos - Valence CF, 2-4 ; AS Rome - Chakhtior Donetsk, 4-0. Mercredi 27 septembre : Chakhtior Donetsk - Olympiakos, 2-2 ; Valence - AS Rome, 2-1. Mercredi 18 octobre : Valence CF - Chakhtior Donetsk, 2-0 ; Olympiakos - AS Rome, 0-1. Mardi 31 octobre : Chakhtior Donetsk - Valence CF, 2-2 ; AS Rome - Olympiakos, 1-1. RESTENT À JOUER Mardi 5 décembre : Galatasaray-Liverpool, PSV Eindhoven - Bordeaux. Mardi 5 décembre : Olympiakos - Chakhtior Donetsk ; AS Rome - Valence CF. MARDI 21 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge DE HALILHODZIC À PUEL de notre envoyé spécial était un petit peu perdus dans un si grand stade. À Bollaert, cette année, on s’est tout de suite sentis soutenus, c’est un vrai stade de foot, où le public me donne vraiment l’impression de participer au match. Sincèrement, mieux vaut jouer à Bollaert qu’au Stadium Nord. Nous, joueurs, on ressent cette proximité des tribunes, même en plein match, où l’adversaire a presque l’impression d’étouffer de temps en temps ! » Bleu Bleu Jaune Avec Grégory Malicki et Rafael Schmitz, Grégory Tafforeau est l’un des rares Lillois à avoir vécu les trois campagnes du LOSC en Ligue des champions (2001-2002, 2005-2006 et cette saison) et il est celui qui a joué le plus de matches dans cette compétition (16). De Parme à Bollaert en passant par la cohabitation avec Vahid Halilhodzic puis Claude Puel, le latéral gauche des Dogues retrace cinq années d’émotionsmais aussi d’ambition. Jaune Noir Grégory Tafforeau, Lillois le plus expérimenté en Ligue des champions, évoque le chemin parcouru depuis 2001. Noir 1. Drogba (Chelsea) ; Kaka (AC Milan), 5 buts. 3. Morientes (Valence CF), 4 buts. 4. K. Miller (Celtic Glasgow) ; Cruz (Inter Milan) ; Crouch, Luis Garcia (Liverpool) ; Saha (Manchester United) ; Lisandro Lopez (FC Porto) ; Raul, Van Nistelrooy (Real Madrid) ; Totti (AS Rome) ; Villa (Valence CF), 3 buts. 14. C. Pizarro, Schweinsteiger (Bayern Munich) ; Ümit Karan (Galatasaray) ; Benzema, Fred, Tiago (Lyon) ; Castillo, M. Konstantinou (Olympiakos) ; Lucho Gonzalez (FC Porto) ; A. Koné (PSV Eindhoven) ; Badea, Dica (Steaua Bucarest), 2 buts, etc. Souvenirs de campagnes LILLE – Diff. — +7 +1 -4 -4 L’AC MILAN QUALIFIÉ SI… CSKA MOSCOU QUALIFIÉ SI… – Il ne perd pas à Glasgow. – Il perd à Glasgow, mais Benfica et le FC Copenhague font match nul. AEK ATHÈNES - AC MILAN 5 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (5 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune LILLE - ANDERLECHT Lille en rêve déjà Une victoire contre Anderlecht pourrait qualifier un LOSC en nets progrès depuis bientôt deux mois. LENS – de notre envoyé spécial DANS SA PATIENTE quête de grandeur, le LOSC version Puel est certain d’atteindre un premier objectif ce soir : un an après voir établi le record d’affluence français dans l’épreuve (*), il va remplir pour la première fois un stade en Ligue des champions. Il l’aurait peut-être déjà fait contre l’AC Milan (0-0) si l’incendie d’un transformateur électrique n’avait pas grillé sa centrale de réservation à quelques jours de l’échéance. Il y parviendra finalement face au grand voisin bruxellois et sa cohorte de supporters, célèbres pour avoir jeter le caillou qui avait valu à Jacky Munaron sa pittoresque renommée dans le Pas-deCalais (voir par ailleurs). Quelques jours après un vote favorable de la communauté urbaine, qui a acté l’érection à l’horizon 2010 d’un stade d’au moins 50 000 places, le moment est sans doute bien choisi. Les dirigeants nordistes s’impatientent de la façon qu’ont les responsables politiques de se hâter lentement dans ce dossier. La procession qui va embouteiller la région lensoise en fin d’aprèsmidi leur donnera un argument de poids dans le débat. Mais ils savent qu’au-delà de l’impact populaire l’éclatante santé sportive du LOSC est leur meilleur atout et cette cinquième journée un instant charnière. Un petit Lyon Lille En direct sur Foot + 20 : 45 À Lens, Stade Félix-Bollaert Anderlecht Arbitre : M. Ovrebo (NOR) 20 37 18 14 Vanden Borre M. Robail Tafforeau Goor cap. 9 17 cap. 31 Makoun M. Mpenza 5 Biglia De Man 22 13 Schmitz 1 10 5 Fauvergue 14 Tchité Hassan ou Sylva Schollen Odemwingie 7 Vanderhaeghe 6 25 12 (4) Van Damme Plestan Bodmer 21 23 11 3 Chalmé A. Keita Boussoufa Deschacht Remplaçants : Malicki (16) (g.), Lichtsteiner (26), Vitakic (22), Bastos (8), Debuchy (2), Mirallas (27), Youla (11) ou Gygax (10). Entraîneur : C. Puel. Absents : Audel (épaule), Dumont (genou), Le Postollec, Franquart (choix de l’entraîneur). Suspendus : Cabaye, Tavlaridis. Suspendu au prochain avertissement : A. Keita. Bodmer recule En l’absence de Tavlaridis, suspendu, Plestan retrouvera son poste en charnière centrale au côté de Schmitz. L’autre suspension, celle de Cabaye, devrait faire retrouver au polyvalent Bodmer son rôle de prédilection, en duo avec Makoun. Sur le plan offensif, Fauvergue et Robail pourraient être associés à Keita pour tenter de forcer le verrou belge. – S. K. Remplaçants : Van Steenberghe (25) (g.), Juhasz (23), Pareja (26), Vanderhaeghe (4) ou Hassan (10), Leiva (8), Mbokani (17), Legear (36). Entraîneur : F. Vercauteren. Absents : Zitka (adducteurs), Proto (genou, cheville), Frutos (cuisse). Suspendu : néant. Suspendus au prochain avertissement : Goor, Vanden Borre. Hécatombe chez les gardiens Zitka, le gardien titulaire, s’est blessé ce week-end aux adducteurs contre La Gantoise (1-2). Son remplaçant, Proto, étant également indisponible, c’est Schollen qui sera aligné par Vercauteren. L’entraîneur des Mauves ne pourra finalement pas compter sur Frutos, qui se ressent toujours d’une cuisse après un ultime test. Par ailleurs, Mbokani, Mpenza et Tchité ne se sont pas entraînés collectivement hier, par mesure de précaution. – S. K. LILLE QUALIFIÉ SI... – Il gagne contre Anderlecht et l’AEK Athènes ne gagne pas contre Milan. Souvent décisif cette saison en Ligue des champions, l’Ivoirien Abdulkader Keita (à gauche) sera encore l’un des atouts essentiels de Lille, ce soir, pour décrocher la qualification contre Anderlecht et l’Égyptien Ahmed Hassan (à droite). (Photo Bruno Fablet) L’AC MILAN QUALIFIÉ SI... – Il ne perd pas à Athènes par 3-0 ou par au moins quatre buts d’écart. – Il perd à Athènes par 3-0 ou par au moins quatre buts d’écart, mais Lille ne gagne pas contre Anderlecht. billard dans une enceinte inadaptée. Ce soir, pour le match le plus important de sa saison, ce sera l’inverse. RÉGIS DUPONT de notre envoyé spécial DEPUIS UN AN, le champion de Belgique a décidé de donner une autre touche à son effectif. Après avoir longtemps recruté en Scandinavie ou en Afrique, Anderlecht a trouvé une nouvelle terre d’élection : l’Argentine. « Nous étions totalement absents de ce marché, explique Franky Vercauteren, l’entraîneur. Même sans avoir les moyens de prendre les meilleurs, il y avait beaucoup de joueurs intéressants là-bas. » Grâce à de bons relais locaux, Anderlecht a pu activer sa filière. « Les Argentins représentent un bon compromis entre la technique sud-américaine et une mentalité à l’européenne, estime Herman Van Holsbeeck, le manager général du club. Le premier à nous rejoindre fut Nicolas Frutos, pour plus de 3 millions d’euros. Un dossier long et compliqué, mais qui a activé le processus et nous a permis de convaincre depuis d’autres Argentins de nous rejoindre. » Venu d’Independiente au dernier mercato hivernal, Frutos, vingt-cinq ans, fut décisif dans l’obtention du titre de champion (9 buts lors de la phase retour), mais sa fragilité physique est récurrente. Touché à une cuisse, ces dernières semaines, il ne sera donc pas en mesure de tenir sa place ce soir. « Sa mentalité et son sérieux sont louables dit Vercauteren. À bien des niveaux, les Argentins sont des exemples. » Ancien coéquipier de Frutos à Independiente, Lucas Biglia est la principale trouvaille et sera, lui, bien pré- 10 000 BELGES À BOLLAERT ? – Le stade Bollaert, à guichets fermés, devrait être garni par près de 10 000 spectateurs belges. Le LOSC a en effet cédé 2 000 places à Anderlecht, comme l’y obligent les règlements, mais les fans belges ont pu acheter des milliers de places dans le réseau de distribution habituel du LOSC. Le club lillois et les forces de l’ordre se veulent particulièrement vigilants, car, lors d’un match amical entre les deux clubs à l’été 2005, des affrontements avaient opposé CRS et supporters d’Anderlecht. En Belgique, où des contrôles seront mis en place à la frontière, on redoute que des interdits de stade profitent de l’occasion pour se signaler. Cinq mille fans d’Anderlecht étaient à Milan il y a trois semaines, et 6 000 à Chelsea l’an passé. – S. K. MUNARON ET LE CAILLOU DE LENS. – Aujourd’hui entraîneur des gardiens d’Anderlecht, Jacky Munaron ne pourra jamais oublier Lens. Alors titulaire dans les buts des Mauves, il encaissa à Bollaert un but rocambolesque le 23 novembre 1983 en Coupe de l’UEFA face aux Sang et Or (1-1). À la 90e minute, un caillou lancé depuis les tribunes percuta le ballon glissé en retrait par Kenneth Brylle à Munaron. Surpris par la nouvelle trajectoire, le gardien belge ne put intercepter le ballon qui finit dans son but. Anderlecht se qualifia au match retour et atteint même la finale de l’épreuve cette saison-là, mais ce « goal gag » reste inoubliable. « Après la qualification, les supporters m’ont offert un socle avec un caillou de Lens, expliquait Munaron ces derniers jours au quotidien belge la Dernière Heure. Pas le fameux caillou qui m’a été fatal, évidemment. Mais quand même : Museeuw a ses trois pavés du Nord (trophée remis au vainqueur de Paris-Roubaix), moi, j’ai mon caillou de Lens. » – S. K. Gallas absent plusieurs semaines William Gallas s’est fait un claquage à la cuisse droite, hier matin, dans les derniers instants de l’entraînement d’Arsenal, en tirant un coup franc. « C’est bien sûr un coup dur », a expliqué Arsène Wenger, qui situe l’indisponibilité de l’international français à « plusieurs semaines ». Gallas manquera donc un certain Chelsea-Arsenal le 10 décembre. Ce soir, contre Hambourg en Ligue des champions, il sera remplacé par l’un des deux défenseurs suisses des Gunners, Johan Djourou ou Philippe Senderos. Son indisponibilité survient au plus mauvais moment pour son club, relégué à douze points du leader de Premier League, Manchester United, et qui lutte pour la qualification pour les huitièmes de finale de la C 1. – J-M. R. MATCH À HUIS CLOS : L’OM NE FAIT PAS APPEL. – Pape Diouf a annoncé hier que l’OM ne fera pas appel de la sanction de la commission de la discipline de la LFP lui ayant infligé un match à huis clos après l’incident du 29 octobre lors de Nice-OM, au cours duquel un jeune pompier avait été grièvement blessé à la main. « L’élément majeur est un élément humain, il ne fallait pas rajouter une forme de confusion ou une polémique qui aurait pu découler de cet appel », a expliqué le président de l’OM. Les dirigeants marseillais rencontreront demain les membres de la commission d’organisation des compétitions pour mettre en place « l’organisation de ce match à huis clos et décider de la date idoine. On peut l’envisager pour le mois de janvier, car les délais nécessaires à l’organisation de ce match ne nous permettraient pas de le faire avant, tout cela en accord avec la Ligue pour que tout se passe au mieux ». – H. F. sent face à Lille. Ce milieu de terrain défensif de vingt ans, champion du monde juniors en 2005, a préféré l’exposition de la C 1 aux offres de Villarreal. « Son jeu est parfois trop latéral et manque de profondeur, mais il dispose encore d’une grande marge de progression », estime Vercauteren. « C’est un milieu relayeur extraordinaire, appelé à jouer très vite en équipe nationale », s’emballe Hugo Tocalli, qui fut l’adjoint de José Pekerman, l’ancien sélectionneur argentin. Autres recrues, le milieu défensif Cristian Leiva (29 ans, ex-Banfield) et le défenseur central Nicolas Pareja (22 ans, ex-Argentinos Juniors), également arrivés cet été. Le second avait d’ailleurs marqué à l’aller face à Lille (1-1). – S. K. LYON : B. LACOMBE SUPERVISE RUKAVINA. – Après l’avoir supervisé à sept reprises, Marseille a finalement renoncé à engager le jeune attaquant international Espoirs croate du NK Sibenik Anke Rukavina (20 ans). Samedi, Josip Skoblar a néanmoins accompagné Bernard Lacombe, qui, pour le compte de l’OL, est allé voir Rukavina à l’occasion du match Sibenik-Medimurje (3-0). Gérard Houllier avoue avoir été surpris par la révélation de cette initiative. Mais Lyon, qui doit se passer de Fred et de Benzema jusqu’à la trêve, est en quête d’un attaquant supplémentaire. La piste la plus sérieuse resterait cependant celle du Stéphanois Piquionne. Rukavina a également déjà été supervisé par Éric Pécout, l’un des recruteurs du PSG. – C. C. UEFA : PLATINI VEUT AGIR. – Michel Platini a affirmé dans un entretien au bihebdomadaire allemand Kicker, paru hier, qu’il serait « un président qui agira » s’il devait être élu à la présidence de l’UEFA en janvier. « Je m’installerai par ailleurs à Genève (le siège de la FIFA est à Nyon) » en cas de victoire, a indiqué Platini pour se démarquer de son unique rival, le président sortant, Lennart Johansson. « Quand vous allez au siège de la FIFA à Zurich, vous constatez que Blatter est là, mais, quand vous allez au siège de l’UEFA, vous constatez que le président n’est pas là », a ajouté l’ancien capitaine de l’équipe de France. L’UNFP CONTRE LA L 2 LE DIMANCHE. – À la suite de l’éventualité envisagée par Frédéric Thiriez de disputer les journées de L 2 le dimanche après-midi (voir L’Équipe d’hier), Jean-Jacques Amorfini, vice-président de l’UNFP, a tenu à indiquer que « l’UNFP n’a jamais été consultée sur ce sujet, et elle s’oppose à décaler la L 2 au dimanche, ce qui va contre la volonté des joueurs ». TOULOUSE : MATHIEU OUT TROIS SEMAINES. – Jérémy Mathieu, victime d’une grosse entorse à la cheville droite lors du match à Auxerre (0-1), sera indisponible deux à trois à semaines. – N. S. Les meilleurs téléviseurs sont des écrans Plasma. Et c’est vous qui le dites. Écrans LCD – 24% Écrans plasma + LCD – 11% Écrans plasma – 65% Quel type de grand écran vous offre les meilleurs résultats, les meilleures performances ? Pour des fabricants d’écrans plats Haute-Définition, la question a son importance. C’est pourquoi nous l’avons posée à des consommateurs comme vous*. Les réponses que nous avons obtenues sont on ne peut plus claires : netteté, rendu des couleurs, réactivité, contraste, qualité du noir, résolution, profondeur de l’image… Quels que soient les critères de test pris en compte, vous êtes une grande majorité à préférer l’écran plasma à l’écran LCD. Sur chacun des critères évalués, les résultats donnent nettement l’avantage aux écrans plasma. Ainsi, pour 65% des consommateurs, le plasma offre le meilleur rendu des couleurs. *Étude menée à Londres, Paris et Cologne par le cabinet d’étude indépendant Synovate. Les tests portaient sur des écrans plasma et LCD 37 pouces ou plus, sans marque apparente, affichant tous les mêmes contenus projetés dans les mêmes conditions. Pour que vous puissiez juger par vous-même, nous avons mis en ligne l’intégralité des résultats. L’occasion de jeter un œil à notre étude, de découvrir les données techniques qui vous intéressent et surtout, de démêler le vrai du faux sur les téléviseurs à écran plat. www.plasma-lcd-faits.fr * *Inspire le futur. * *Des idées pour la vie. MARDI 21 NOVEMBRE 2006 * *L’image. Le Son. L’émotion. PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LILLE – Bleu Rouge Jaune Anderlecht, la nouvelle âme sud Jaune (*) À l’occasion de Lille-Benfica (0-0), le Stade de France avait accueilli 76 079 spectateurs. Noir Bleu Noir Au cours de ses cinq voyages officiels en France, Anderlecht a perdu une seule fois. C’était lors de sa dernière excursion, à Lyon, il y a quatre ans (0-1). Une deuxième défaite irait dans le sens de l’histoire et validerait l’idée de progression qui escorte le parcours nordiste. En L 1, il n’y a personne au classement entre Lille et Lyon. En cas de qualification des Dogues, il n’y aurait plus que le LOSC et l’OL pour représenter la France en Ligue des champions. Et les Nordistes deviendraient une deuxième référence hexagonale, sorte de petit Lyon. Il y a un peu plus d’un mois, au moment d’aborder l’AEK Athènes, l’équipe de Claude Puel connaissait le deal : gagner deux des trois matches qui arrivaient pour assurer la qualification avant de visiter San Siro. Deux soirées de C 1 plus tard, la marge ne s’est pas élargie. Lille a battu les Grecs à Bollaert (3-1) avant de s’incliner à Athènes (0-1) chez les Grecs. D’un strict point de vue comptable, la victoire paraît aujourd’hui impérative mais pas forcément suffisante. Elle écarterait à tout coup Anderlecht, pas nécessairement l’AEK. En réalité, une victoire de Lille serait quasiment synonyme de qualification. Pour empêcher le président Seydoux de déboucher le champagne, il faudrait en effet qu’Athènes, après avoir patienté 22 matches avant de glaner un succès en C 1, en aligne un deuxième d’affilée, celui-ci face à l’AC Milan. Improbable. Même en difficulté dans son Championnat (15e), l’équipe italienne reste supérieure à ces Grecs qui avaient bénéficié, face au LOSC, d’un avantage numérique pendant les trois quarts du match. En laissant les siens évoluer à dix contre onze il y a trois semaines, Tavlaridis a obscurci son horizon personnel et compliqué la vie des Nordistes. La virée au pied de l’Acropole a aussi coûté un troisième carton jaune à Cabaye, suspendu ce soir. L’international Espoirs est un élément essentiel de la bonne tenue lilloise depuis bientôt deux mois (15 points sur 21 en L 1). Préposé aux coups de pied arrêtés, excellent technicien, il est devenu incontournable. Son absence sera d’autant plus visible que Stéphane Dumont, son suppléant naturel, soigne actuellement un genou dans le sud de la France. Ce week-end, Cabaye a frappé sur la transversale et, comme à chaque fois, le LOSC n’a pas gagné avant une rencontre de Ligue des champions (0-0 à Sochaux). Mais il a osé se priver de cinq titulaires (Plestan, Bodmer, A. Keita, M. Robail, Odemwingie) et offert, malgré tout, une qualité de jeu convaincante pendant une heure. Lille est redevenu très solide (deux buts encaissés en sept journées) tandis que son concurrent belge, qui sort de deux défaites contre le Milan (0-1, 1-4), a encore été battu samedi, par La Gantoise (1-2). Ses deux premiers gardiens sont blessés et Frutos, son meilleur attaquant, forfait. Anderlecht, dernier de la poule, voit sans doute dans la météo sa meilleure alliée : la pluie des derniers jours a fini de dégrader une pelouse de Bollaert surmenée. D’habitude, Lille joue sur un 6 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune phase, 5e journée) – BORDEAUX-GALATASARAY (demain) « Je ne partirai pas » JOHAN MICOUD, le meneur de jeu bordelais, exclut toute idée de départ au prochain mercato. Comme au bon vieux temps, dans les salons du château du Haillan, Johan Micoud a accepté de s’exprimer sur les malentendus dont il fait l’objet depuis son retour en Gironde. Il parle de frustration, d’incompréhension, mais affirme que le mélange, entre les joueurs comme avec Ricardo, est en train de s’opérer. BORDEAUX – de nos envoyés spéciaux continuer comme ça. Je me posais trop de questions. M’ouvrir et parler m’a fait du bien. J’avais trop de choses enfermées. Ça m’a soulagé. Ça pesait sur mon jeu. Je me sens mieux. Cela a dû faire aussi du bien à Ricardo. Je suis rarement ami avec mes entraîneurs mais ils savent que je ne les trahirai pas. Il sait désormais ce que je pense. Je me suis lâché. Ricardo possède un esprit plus défensif. Le mien est plus offensif. Le mélange va s’opérer. – On s’est souvent demandé si Ricardo vous désirait vraiment ? – Moi aussi, et je suis allé lui poser la question. Je garde la réponse pour moi… – Étiez-vous réellement blessé au point de sortir dès la mitemps contre le PSV ? – Oui. J’ai pris un coup sur le nerf sciatique. Je ne pouvais plus courir. J’aurais dû sortir avant. – Comment vivez-vous les critiques ? – Mal. Je ne me prends pas pour une star. Je suis naturel, simple et timide. Je ne parle pas, je suis grand et je me tiens droit. Donc, je suis jugé hautain et arrogant. J’ai posé la question à ma femme et à des amis car ces jugements m’inquiètent. Ils m’ont rassuré. Les gens qui ne me connaissent pas ont un ressenti un peu spécial à mon égard. Mes partenaires, surtout les jeunes, n’osaient pas venir vers moi. J’ai aussi un nom. J’étais comme eux, à dix-huit ans. – Aurez-vous un destin à la Lizarazu, retourné en Allemagne au bout de six mois à l’OM ? – Si j’avais choisi la facilité et l’argent, je ne serais jamais revenu. Quand je m’engage, c’est au moins pour finir la saison. Je ne partirai pas de Bordeaux. LAWRENCE LEENHARDT, BERNARD LIONS et RÉGIS TESTELIN Fernando suspendu APRÈS UNE JOURNÉE DE REPOS, l’entraînement était programmé en fin d’après-midi hier. Smicer, Cid et Jemmali ont travaillé ensemble derrière les buts, un travail de reprise avec ballon. Après un échauffement solide sous les yeux de Ricardo et du président Triaud, le reste du groupe, avec Dalmat et Planus, a fait un huit contre huit. Wendel est vite rentré aux vestiaires pour se ménager, rejoint au bout d’un quart d’heure par Jurietti. Fernando (qui sera suspendu) et Faubert ont trottiné et fait des soins. Les Girondins, qui ont appris que la retransmission télévisée se ferait seulement sur un multiplex, se retrouvent aujourd’hui, une nouvelle fois dans l’après-midi. – L. L. Équipe probable : Ramé – Faubert, Enakarhire, Planus, Jurietti – Alonso, Mavuba, Ducasse, Wendel, Micoud – Darcheville. Chacun son compte BREST - STRASBOURG : 1-1 (1-0) Temps clair. Pelouse en bon état. 5 339 spectateurs. Arbitre : M. Lamarre. Buts. – BREST : Charpenet (45e + 1) ; STRASBOURG : Cohade (51e, s.p.). Avertissements. – Brest : Bigné (45e + 2, antijeu), Charpenet (49e, tacle dangereux sur Lacour), Josse (75e, tacle sur Gameiro) ; Strasbourg : Ekobo (64e, tacle par-derrière sur Socrier), Deroff (67e, faute sur Liabeuf), Tum (87e, comportementantisportif),Lacour (90e+ 3, tacle dangereux sur Randriana). BREST:Elana– Randriana,Poulard,Josse(Bourgis,79e), Charpenet– Guégan(cap.), Bigné, Liabeuf – N’Jock (El-Hajri, 76e), Socrier, De Carvalho (Bochu, 86e). Entraîneur : T. Goudet. STRASBOURG : Cassard – Deroff, Devaux, Ekobo, Bellaïd – Farag (Kantari, 46e), Cohade (Mathlouthi, 86e), Lacour (cap.) – Tum, Rangelov (Gameiro, 66e), Mouloungui. Entraîneur : J.-P. Papin. LES STRASBOURGEOIS ont été contraints au partage des points par des Brestois volontaires et bien organisés. La première mi-temps est très animée, les deux équipes jouant une carte résolument offensive. Ce sont tout d’abord les Strasbourgeois qui se montrent dangereux, par l’intermédiaire de Tum et de Mouloungui notamment, avant que le 4-3-3 aligné par Thierry Goudet ne se mette en action. Visiblement bien décidés à aller chercher la victoire, les Brestois étaient récompensés juste avant la pause, grâce à une tête de Charpenet (45e + 1, 1-0). Au plaisant spectacle proposé lors du premier acte succédait un match au rythme plus haché. Les hommes de Jean-Pierre Papin profitaient de la fébrilité passagère des Finistériens pour revenir au score, après que Randriana eut commis l’irréparable dans la surface (51e, 1-1). Le score n’allait plus bouger . Thierry GOUDET (entraîneur de Brest) : « On était opposé à une grosse équipe de Strasbourg. Mais c’est un point satisfaisant, on sent que ça vient. » Jean-Pierre PAPIN (entraîneur de Strasbourg) : « Il y a deux mi-temps très différentes dans ce match. On s’est mis en difficulté tout seul lors de la première et je suis satisfait de la réaction de mes joueurs ensuite. » – T. D. VENDREDI Amiens - Tours ................................ 3-0 Bastia- Grenoble ............................. 0-0 Dijon - Le Havre ............................... 2-1 Libourne-St-Seurin- Gueugnon ...... 2-1 Montpellier- Créteil ........................ 1-1 Niort- Guingamp ............................ 0-1 Reims- Istres ................................... 1-2 Caen- Châteauroux ........................ 1-0 DIMANCHE Metz- AC Ajaccio ............................ 2-0 HIER Brest - Strasbourg............................ 1-1 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 1er décembre, 20 heures : AC Ajaccio - Dijon, Châteauroux - Amiens, Créteil - Niort, Gueugnon - Brest, Istres Libourne-Saint-Seurin,Le Havre - Montpellier, Tours - Guingamp ; 20 h 30 : Strasbourg - Bastia (Eurosport) ; dimanche 3 décembre, 16 heures : Grenoble - Metz (Eurosport) ; lundi 4 décembre, 20 h 30 : Reims - Caen (Eurosport). 1. Metz 2. Caen 3. Strasbourg 4. Dijon 5. Grenoble 6. Amiens 7. Le Havre 8. Reims 9. Châteauroux 10. Bastia 11. AC Ajaccio 12. Montpellier 13. Libourne-St-S. 14. Gueugnon 15. Brest 16. Créteil 17. Istres 18. Niort 19. Guingamp 20. Tours Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 42 17 13 3 1 25 36 17 10 6 1 27 33 17 9 6 2 23 32 17 9 5 3 22 27 17 7 6 4 25 27 17 8 3 6 23 26 17 6 8 3 25 25 17 7 4 6 18 25 17 7 4 6 20 23 17 6 5 6 23 20 17 5 5 7 15 19 17 5 4 8 20 19 17 5 4 8 18 18 17 5 3 9 15 17 17 3 8 6 15 16 17 3 7 7 10 16 17 4 4 9 13 15 17 3 6 8 15 14 17 3 5 9 16 11 17 3 2 12 11 c. — 7 12 12 16 19 21 17 15 20 21 20 20 21 26 18 20 25 22 21 26 Diff. — +18 +15 +11 +6 +6 +2 +8 +3 0 +2 -5 0 -3 -11 -3 -10 -12 -7 -5 -15 AGENDA DEMAIN NATATION Tirage au sort, au siège de la Caisse d’Épargne à Paris, du 8e tour de la Coupe de France (samedi 16 et dimanche 17 décembre). LIGUE 1 (15e journée) 17 H 15 Troyes - Marseille (Canal +) 20 HEURES Bordeaux - Saint-Étienne Lille - Monaco COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 4e journée) 20 H 45 Partizan Belgrade (SER) - Auxerre Lens - Parme (ITA) sion finale quant au programme des Championnats de France revient au comité directeur de la Fédération. Pas de finales le matin aux Trials américains Pour l’heure, très peu de nations ont décidé d’adapter leur compétition majeure aux nouveaux horaires. Seule la Chine a vraiment franchi le pas. « Afin de nous habituer et de savoir par exemple à quelle heure il faut se lever pour bien s’alimenter et s’échauffer correctement, nous allons tester les finales le matin lors des Championnats nationaux », a ainsi expliqué Zhang Yadong, le « boss » de la natation chinoise, au quotidien China Daily. La GrandeBretagne, elle, ne s’y aventure qu’à c. — 10 12 14 9 18 13 15 17 18 15 19 13 18 19 21 18 17 20 21 26 Diff. — +20 +8 +7 +4 +5 +7 +2 +1 +1 0 -1 -2 -4 -4 -8 -3 -5 -9 -9 -10 LIGUE PRO Pressenti pour présider la future Ligue pro, l’ancien champion du monde du 400 m haies ne semble pas très chaud. Comment s’adapter aux finales matinales des Jeux de 2008 ? Réunis autour du DTN, les entraîneurs français y réfléchissent. DUBOSCQ CHERCHE LE SOLEIL. – Dans la foulée de sa bonne sortie bordelaise, voilà dix jours, Hugues Duboscq a repris un entraînement lourd qu’il ne diminuera pas en vue des Championnats de France, du 1er au 3 décembre. Forfait ensuite pour les Championnats d’Europe, le brasseur havrais est à la recherche d’un lieu de stage ensoleillé pendant les fêtes. Dubaï tient la corde. COUPE DE FRANCE (7e tour) Avec l’entrée en lice des clubs de L 2. SAMEDI 25 NOVEMBRE Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 37 14 12 1 1 30 2. Lille 25 14 7 4 3 20 3. Lens 25 14 7 4 3 21 4. Nancy 25 14 7 4 3 13 5. Saint-Étienne 24 14 7 3 4 23 6. Marseille 23 14 7 2 5 20 7. Sochaux 23 14 6 5 3 17 8. Bordeaux 22 14 7 1 6 18 9. Toulouse 21 14 6 3 5 19 10. Lorient 20 14 5 5 4 15 11. Le Mans 19 14 4 7 3 18 12. Rennes 17 14 4 5 5 11 13. Auxerre 17 14 4 5 5 14 14. Paris-SG 16 14 4 4 6 15 15. Valenciennes 14 14 4 2 8 13 16. Monaco 12 14 3 3 8 15 17. Nice 12 14 3 3 8 12 18. Nantes 11 14 2 5 7 11 19. Troyes 10 14 2 4 8 12 20. Sedan 9 14 1 6 7 16 Diagana hésite A l’heure de Pékin ANTIBES À L’EAU. – Ce fut un week-end chargé pour les nageurs d’Antibes. Alain Bernard était en effet à Zagreb face à une belle concurrence internationale pour s’étalonner en petit bain sur 50 m, 100 m et 200 m. Sarah Bey et Christophe Lebon, les deux autres Azuréens qualifiés pour les Mondiaux, avaient eux rendez-vous dans leur bassin pour un meeting régional (petit bassin) afin, selon Franck Esposito, le directeur sportif, « de clore une période de travail de demi-fond ». Si les résultats sont quelconques (8’56’’37 sur 800 m et 4’57’’69 sur 400 m 4 nages pour Bey, 17’59’’98 sur 1 500 m et 4’48’’53 sur 400 m 4 nages pour Lebon), Esposito se dit confiant. « On est sereins, on se prépare tranquillement, on va un petit peu réduire le kilométrage », raconte-t-il en évoquant les prochaines échéances de décembre, les Championnats de France puis d’Europe. LIGUE 1 (15e journée, matches décalés) 18 HEURES Le Mans - Lens (Canal + Sport) Valenciennes - Nancy Nantes - Paris-SG (ces deux matches sur Foot +) 21 HEURES Lyon - Auxerre (Canal +) COUPE DE FRANCE (7e tour, suite) MERCREDI 29 NOVEMBRE COUPE DE FRANCE ATHLÉTISME ENTRE LES LIGNES D’EAU le DTN préfère envisager d’autres solutions et évoque la possibilité pour certains meetings – comme le Mare Nostrum (Canet, Monaco, Barcelone) en juin – d’inverser leur programmation. Celui des Sept-Collines, à Rome, autre traditionnel rendez-vous, s’y pliera dès juin prochain. Mais Claude Fauquet tient à confronter son avis à celui des principaux techniciens tricolores qui, à l’exception de Philippe Lucas, entraîneur de Laure Manaudou et d’Esther Baron, et de Christos Paparradopoulos, celui de Hugues Duboscq, sont tous à Orly. « Je veux les écouter, que l’on échange nos arguments, voir quelle tendance se dégage », confie-t-il en précisant que la déci- COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 3e journée) 19 H 30 Auxerre - Glasgow Rangers (ECO) (Sport +) 20 H 15 FC Bâle (SUI) - Nancy (TPS Foot) 20 H 45 Odense (DAN) - Lens (Eurosport) Paris-SG - Hapoël Tel-Aviv (ISR) (Canal + Sport) VENDREDI 26 NOVEMBRE COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 4e journée) 20 H 45 Nancy - Feyenoord (HOL) Mlada Boleslav (RTC) - Paris-SG moitié. Le format pékinois sera ainsi appliqué aux prochains Championnats britanniques, du 26 mars au 1er avril 2007 à Manchester, une compétition mineure puisqu’elle se déroule durant… les Mondiaux de Melbourne et ne servira de sélection que po ur l es Cha m pi onn at s d’Europe juniors. Avant, éventuellement, de prolonger l’expérience l’année suivante pour ses meilleurs nageurs. Les deux places fortes de la planète natation ont en revanche d’ores et déjà annoncé renoncer à ces bouleversements. Selon Alan Thompson, le DTN, l’Australie ne peut se le permettre pour des raisons économiques. « Il n’y aura personne pour financer des sélections avec des METELLA RETROUVE LA PÊCHE. – Après son échec estival aux Championnats d’Europe, Malia Metella (Toulouse) poursuit ses gammes à l’INSEP avec Jean-Lionel Rey. Leur credo : prendre leur temps en pensant aux Jeux de Pékin. Onze semaines après la reprise et au vu des sorties de Rosny-sous-Bois et de Saint-Dizier, l’entraîneur observe : « Elle recommence à avoir la pêche à l’entraînement et n’a jamais nagé autant que depuis ce début de saison. En compétition, c’est un peu plus délicat sur 50 m et 100 m, parce qu’il faut de la fraîcheur pour nager vite. » L’autre Mondialiste,Simon Dufour(Montpellier),bénéficie lui aussi de l’émulation du groupe. Sur la route de Melbourne, les deux Bleus bénéficient en effet de la présence de deux sélectionnés pour les Championnats d’Europe en petit bassin (7-10 décembre), Fabien Horth (Pontault-Roissy) et Hanna Lorgeril-Shcherba (Clichy). MULHOUSEET LA BELGIQUE. – S’ils participentaux Championnats de France (1er-3 décembre) puis aux Interclubs (16-17 décembre), Nicolas Rostoucher, Amaury Leveaux et Aurore Mongel n’iront pas entre les deux à Helsinki pour les Championnats d’Europe. À cette sortie en petit bain, Lionel Horter, le coach mulhousien, préfère une compétition en grand bassin le premier week-end de janvier. finales le matin dans la très onéreuse piscine de Sydney », a-t-il affirmé en substance voilà quelques semaines. Quant aux Américains, ils ne veulent même pas en entendre parler. « Nos Trials sont un événement très important aux États-Unis, a expliqué Bob Bowman, le coach de Michael Phelps, à Swimnews. Or, pour qu’ils le restent, il faut un maximum de public dans les tribunes et donc des finales le soir. » Un comble quand on sait que c’est à cause de Phelps et compagnie que NBC a demandé au CIO de tout chambouler et que Bowman fut le premier à s’en réjouir… BENOÎT LALLEMENT DU CLASSIQUE À CANET. – Son premier 400 m en grand bassin de la saison, brillamment bouclé en 4’7’’49 voilà dix jours à Bordeaux, appartient déjà aux bons souvenirs. Laure Manaudou a depuis renoué avec son ordinaire à Canet-en-Roussillon. « 85 kilomètres la semaine dernière, détaille Philippe Lucas, son coach. Un entraînement normal. » Il se poursuivra jusqu’aux Championnats de France, du 1er au 3 décembre à Istres, premier acte d’une trilogie de décembre – avec les Championnats d’Europe et les Interclubs – qui devrait permettre à la championne olympique de bousculer les chronos. QUAND « ESPO » SE BAIGNE… – Il est officiellement retraité depuis le printemps 2005 et ne s’entraîne pas depuis. Pourtant Franck Esposito, trente-cinq ans, a replongé le week-end dernier à Vannes. Un 50 m dos et un 100 m 4 nages en petit bassin « pour le plaisir », sourit le quadruple champion d’Europe du 200 m papillon, très évasif sur des chronos déjà effacés mais ravi de ce bain de jouvence. « Ça m’a donné envie », lâche-t-il énigmatique.Pas assez cependant pour le convaincre d’un retour. « C’est trop dur, lâche le recordman d’Europe. Je voulais nager pour les Interclubs mais franchement je ne pense pas… Je laisse la place aux jeunes. » PAGE 6 LA QUESTION n’est pas d’actualité, mais elle pourrait le devenir vite. Le 2 décembre, l’assemblée générale de la FFA devrait avaliser la création d’une Ligue nationale pro (LNA). Dans le calendrier prévisionnel, son conseil d’administration serait mis en place dès janvier. Avec quel président ? « Il n’y a pas encore eu d’appel à candidature », assure le DTN Franck Chevallier. Il dresse cependant le profil idéal : « un ancien athlète emblématique qui soit capable de fédérer et de mobiliser les partenaires ». Le président de la FFA, Bernard Amsalem, a déjà mis un nom sur son Serge Blanco (président de la Ligue de rugby) : Stéphane Diagana. « Une fois que le dossier sera bouclé et que l’assemblée générale l’aura validé, je lui proposerai le poste de président de la Ligue, disait-il en juillet. Pour notre sport, ce serait formidable qu’il accepte. » Mais l’homme aux multiples casquettes (chargé de mission auprès du président, agent de Doucouré, consultant télé, intervenant en entreprise…) n’a pas forcément envie de ce couvre-chef. Car cet ardent défenseur du projet a d’autres chantiers. « Je n’ai pas dit complètement non, précise-t-il. On doit en discuter prochainement avec le président. Le souci n’est pas par rapport à ce que je fais, mais par rapport à ce que je voudrais faire à la rentrée 2007. » Concrètement, Diagana veut monter une sorte de centre de formation privé pour accompagner les jeunes vers le haut niveau. Le fruit d’une réflexion amorcée en 2001. « Ça m’intéresse d’enclencher quelque chose sur le terrain, explique-t-il. D’autres sports viennent recruter les qualités athlétiques chez nous. Si on donne une perspective à nos meilleurs jeunes, ils réfléchiront peut-être à deux fois avant de partir. L’INSEP répond partiellement aux besoins, mais je pense qu’on peut créer un modèle pilote en termes d’organisation et de cohérence des agendas scolaire et sportif. Et je ne pourrai pas être patron d’une telle structure et diriger la Ligue. » Diagana a cependant un nom à glisser à l’oreille d’Amsalem : Bruno MarieRose, ancien recordman du monde du 4 × 100 m. « Je sais que le projet l’intéresse et il a le profil, glisse Diagana. Il n’y en a pas beaucoup qui manifestent l’envie de revenir dans l’athlé et ont les épaules pour porter le projet. » Directeur associé dans une société informatique, Marie-Rose a renoué avec sa première famille lors des Mondiaux de Paris 2003. Il est consulté régulièrement dans le dossier LNA. « Il est trop tôt pour en parler, avance l’ancien sprinter. Ce qui importe, c’est que le projet de Ligue aboutisse. On (sic) travaille sur la prise en charge des athlètes afin de clarifier les liens avec l’employeur. On doit aussi assurer la liberté d’expression de la base, monter un circuit pro qui cadre mieux les droits et devoirs des athlètes, finaliser avec Lagardère, discuter avec d’autres partenaires... On ne pourra pas livrer une copie parfaite le 2 décembre, mais il s’agit d’en dessiner les grandes lignes. » À quarante et un ans, le bonhomme souhaite visiblement s’investir. Quelle idée a-t-il du futur président ? « Un visionnaire qui connaît le terrain, qui a la capacité à manager et une réflexion stratégique, qui peut mettre en place un projet en peu de temps et qui devra s’appuyer sur une direction générale efficace. Quand un président doit s’investir à plein temps, c’est que quelque chose ne fonctionne pas… » Presque un discours de présidentiable. JEAN-DENIS COQUARD DOPAGE : SCHUMANN ET BREUER POURSUIVIS. – La Fédération allemande (DLV) a lancé hier une procédure disciplinaire pour « infractions à la réglementation sur l’utilisation de médicaments » contre les retraités Nils Schumann, champion olympique du 800 m en 2000, et Grit Breuer, championne d’Europe du 400 m en 1990 et en 1998. La DLV a aussi porté plainte contre le médecin espagnol, Miguel Angel Peraita, et l’agent néerlandais des deux athlètes, Jos Hermens. Ces affaires font suite au procès Springstein, jadis compagnon de Breuer et entraîneur de Schumann, condamné en mars pour avoir dopé une mineure. DEUX ATHLÈTES MIS EN EXAMEN. – Deux athlètes narbonnais ont été mis en examen pour « faux et recel (d’ordonnances médicales), offre, cession et acquisition de substances de nature à modifier artificiellement les capacités ou à masquer l’emploi de produit dopant », selon le procureur de la République de Perpignan, Jean-Pierre Dreno. Jeudi dernier, un pharmacien de Perpignan, intrigué par l’ordonnance (en fait volée) d’une jeune femme pour obtenir des hormones de croissance, avait prévenu la police. Celle-ci est remontée jusqu’à deux demi-fondeurs, incarcérés samedi à Perpignan : Menouer Benfodda (27 ans) et Younisse Aït-Hamou (21 ans), un coureur en situation irrégulière dont ce ne serait pas la véritable identité, qui avait fini quatrième des derniers Championnats de France Espoirs du 10 km. « C’est d’autant plus inquiétant qu’il ne s’agit pas d’athlètes de tout premier plan, remarque Bernard Amsalem, le président de la FFA. Ça signifie que, derrière, il y a un circuit d’alimentation. » – J. Ri. MARDI 21 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Pour Johan Micoud (ici devant David Rozehnal), la victoire obtenue au Paris-SG (2-0) samedi a fait du bien aux Bordelais et leur a permis de se dire leurs vérités. Cela les aidera peut-être à remporter demain, contre Galatasaray, leur première victoire en Ligue des champions cette saison. (Photo Stéphane Mantey) Lorient - Sochaux Nice - Sedan Toulouse - Rennes (ces cinq matches sur Foot +) COUPE DE FRANCE (7e tour, suite) DIMANCHE 26 NOVEMBRE Bleu Rouge – Avez-vous été surpris de sortir à la 87e minute, sous les sifflets, devant Auxerre (0-0, en L 1) ? – À votre avis ? De toute façon, je ne comprendrai jamais qu’on siffle un joueur. Depuis trois mois, je cristallise toutes les attentions, mais les gens se trompent sur Micoud. Je ne suis pas individualiste. S’ils me croient capables de dribbler six ou sept adversaires et de marquer, je ne suis pas ce joueur. – Contre le PSV (0-1), vous avez touché moins de dix ballons avant d’être remplacé à la mitemps… – C’est mon pire souvenir de la saison. Je me suis demandé ce que je fichais là et pourquoi on m’avait fait revenir ici. JEUDI 30 NOVEMBRE LIGUE DES CHAMPIONS (1re phase, 5 journée) 20 H 45 Bordeaux - Galatasaray (TUR) (Canal + Sport) JEUDI 23 NOVEMBRE Jaune Bleu Jaune « Je me suis demandé ce que je fichais là » L’HEURE N’EST PLUS à l’émoi. Parce que si la décision du CIO, officielle depuis le 26 octobre, de programmer les finales des Jeux Olympiques de Pékin le matin continue de choquer, chacun a bien conscience qu’il faut maintenant s’y habituer et bientôt se préparer à cette révolution. Hanté par cette question : comment faire pour être le plus performant possible au réveil quand, par tradition, c’est pour briller le soir que l’entraînement s’est construit depuis toujours ? Toutes les natations de la planète se penchent sur le problème. La France n’échappe pas à la règle. Cette équation à inconnues multiples figure ainsi au menu des deux jours de discussions entre les principaux entraîneurs français et la DTN, hier et aujourd’hui à Orly. Car si Claude Fauquet fera un bilan de son récent séjour pékinois avec l’ensemble des DTN français, s’il évoquera également la fin de la saison 2007 avec notamment le fameux meeting parisien du mois d’août, le débat tournera beaucoup sur la préparation de ces Jeux forcément particuliers. Avec notamment cette question : faut-il calquer le programme des Championnats de France sélectifs pour Pékin, en avril 2008, sur celui des Jeux ? Claude Fauquet est a priori contre : « Je veux la meilleure équipe de France possible à Pékin et je ne veux pas créer des difficultés complémentaires pour les nageurs. » Pour tenter de s’habituer aux finales matinales et ne pas arriver en Chine sans y avoir goûté au moins une fois, Je suis sous contrat jusqu’en 2008. J’aurai alors trente-cinq ans et il sera peut-être temps d’arrêter. – Est-il vrai que vous n’êtes pas allé à la célébration de la génération des Bleus 1998-2000 lors de France-Grèce (1-0) à cause de Domenech ? – Si ce n’était que ça, j’y serais allé. – Regrettez-vous de l’avoir traité d’“imbécile” en février ? – Pas du tout. J’ai été gentil ce jour-là. J’avais des mots plus durs en tête mais comme c’était dans la presse, je me suis contrôlé. La finale de la Coupe du monde ne m’a pas fait changer d’avis. Je ne suis pas de ceux qui le jugeaient catastrophique avant et comme un Dieu vivant après. Les joueurs ont fait la différence. Ils ont su se transcender à partir du Togo (2-0). Domenech n’y est pour rien. » BREST - STRASBOURG : 1-1 Noir Noir « B O R D E A U X D I S P U T E -T - I L demain son match le plus important de la saison ? – Non, mais il peut changer notre avenir. Nous devons enfin gagner pour oublier notre parcours dans cette Ligue des champions, d’où on ressort frustré, sans avoir pris de plaisir. On croyait ce groupe ouvert. Il ne l’était pas. Nos adversaires ferment le jeu. Nous, on joue avec le frein à main. Bordeaux me renvoie au Lyon d’il y a sept ou huit ans, en apprentissage. – Doit-on s’inquiéter pour Bordeaux ? – Non. En Championnat, on est à trois points du deuxième. Il n’y a pas besoin de tirer le signal d’alarme aussi vite. On dressera le bilan à la fin. Notre victoire au Paris-SG (2-0, samedi) nous a fait du bien. Et puis on s’est dit nos vérités. – Les malentendus sont-ils réglés ? – Oui. Il existait des mauvaises ondes, sur des bêtises. Comme d’habitude, on a dit qu’il y avait un souci avec moi. Je ne voyais pas où. Ça faisait rire à l’intérieur du groupe. Il y a un mois et demi, j’ai vécu un moment difficile à cause de mon problème de placement. Une incompréhension subsistait. – A-t-elle été levée ? – Oui. Je suis arrivé dans une équipe à vocation défensive pour la faire évoluer avec l’idée de jouer plus et de créer plus. Je dois m’adapter, jouer plus défensivement et l’équipe, plus offensivement. Quand le milieu de terrain est passé en losange, on a dit que c’était pour Micoud, comme si c’était exigeant pour les autres joueurs. Mais personne ne s’emmerde comme ça sur le terrain. Prenez Faubert : en reculant arrière latéral, il utilise mieux sa puissance et sa vitesse. On oublie facilement que le losange nous a permis d’engranger trois victoires, à Auxerre (1-0, en Coupe de la Ligue), devant Monaco (1-0) et Sedan (3-1), en L 1. J’ai trente-trois ans. Si c’est pour me faire chier sur le terrain, je n’ai rien à y faire. Si ton meneur de jeu ne voit pas le ballon, c’est qu’il y a un gros souci. Micoud, c’était l’arbre qui cachait la forêt. – Vos équipiers voulaient-ils jouer avec vous ? – Je me suis posé cette question. Je me la pose moins. – En avez-vous discuté avec Ricardo ? – On ne parle pas beaucoup, lui et moi. Mais après le match du PSV, je suis allé le voir. Je ne me voyais pas LIGUE 2 (17e journée, match décalé) 7 Bleu Rouge Noir Jaune TOUS SPORTS DOPAGE CYCLISME LeMond roule pour l’avenir L’AMA a invité hier Greg LeMond à témoigner de son expérience et de ses espoirs pour le cyclisme. MONTRÉAL – de notre envoyé spécial APRÈS LE COMING OUT émouvant de la sprinteuse américaine Kelli White, en novembre 2005, qui avait éclairé l’affaire BALCO, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a invité, hier, Greg LeMond, triple vainqueur du Tour de France (en 1986, 1989 et 1990), aujourd’hui retraité. Confronté à la haine de Lance Armstrong, aux pressions (L’Équipe du 13 octobre 2006), il n’a pas choisi la voie éculée des accusations. Mais a laissé parler la passion qu’il éprouve toujours pour son sport. Ce témoignage, issu en partie de la séance devant le Conseil de fondation, mêle le discours public de l’Américain, interrogé par les membres de l’AMA, et les fruits d’une longue interview accordée à L’Équipe et dédiée, par procuration, à la France du vélo. Respecter son corps. – « Je suis là pour parler et encourager ceux qui veulent le faire dans le peloton. Je veux encourager les aveux, pour que les cyclistes d’aujourd’hui, pour la plupart des mecs bien, retrouvent le respect de leur propre corps et de leur métier. » MONTRÉAL. – Greg LeMond, en conversation ici avec le docteur Alain Garnier, directeur médical de l’Agence mondiale antidopage. Le triple vainqueur du Tour de France a évoqué sa vie de coureur devant le conseil de fondation de l’AMA. (Photo David Boily / AFP) MARDI 21 NOVEMBRE 2006 SEUL CANDIDAT DÉCLARÉ depuis sa désignation par le Conseil de l’Europe, Jean-François Lamour a bien entendu été élu hier à Montréal vice-président de l’AMA. Son mandat d’une année commencera le 1er janvier 2007 et pourrait évoluer en novembre l’année prochaine, mois lors duquel le ministre français postulera à la présidence de l’Agence. Son prédécesseur danois, Brian Mikkelssen, intégrera à sa place le comité exécutif en tant que représentant européen. Tandis que les amendements constitutionnels ont été validé sans coup férir – 38 membres au conseil de fondation, possibilité de nommer un président et un vice-président hors conseil, nombre illimité des mandats pour les membres et formalisation du principe de rotation concernant le ticket président- vice-président entre le mouvement sportif et les autorités publiques –, le nouveau budget de l’AMA pour 2007 a été approuvé. Il sera de l’ordre de 23 millions de dollars, soit une augmentation de 3 %. Enfin, et alors que l’AMA avait été un temps critiquée par les fédérations internationales pour le nombre insuffisant des contrôles inopinés réalisés sous son égide, le département concerné de l’Agence a annoncé que les 3 000 contrôles (l’objectif officiel) seront effectués en 2006. Dernier point : les États-Unis comptent désormais, après celui de Los Angeles (UCLA), un deuxième laboratoire accrédité par l’AMA, à Salt Lake City. C’est le 34e de la liste officielle. – D. R. AGENDA Principaux coureurs français et étrangers en lice cette semaine. CYCLO-CROSS – COUPE DU MONDE (6e manche, Koksijde (BEL), 25 novembre). – Nijs, Vervecken, Wellens, Vanthourenhout (BEL) ; Simunek, Mlynar, Dlask (RTC) ; Groenendaal, De Knegt (HOL) ; Franzoi (ITA) ; Gadret, Derepas. CYCLO-CROSS – CHALLENGE NATIONAL (2e manche, Sablé-surSarthe, 26 novembre). – Mourey, Chainel, Derepas, Labbe, Belgy, Bazin, Dubau. PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Recueilli par DAMIEN RESSIOT Lamour, une formalité Bleu sponsoriser une équipe française, pourquoi pas… Les coureurs de chez vous ont compris des choses, n’ont pas une propension naturelle à tricher. Au début des années 90, vous étiez nuls, mais propres, alors que les Italiens, les Espagnols et les autres étaient déjà passés à l’EPO. Et puis, les Français s’y sont mis aussi ; aujourd’hui, vos coureurs sont revenus dans le vrai. Alors oui, je suis prêt à aider une équipe. Si, bien sûr, je suis sûr de partir à égalité avec les autres… » Jaune Jaune Rouge de la 380e place, et j’ai vu dans ses yeux qu’il était heureux comme un gosse. Ce jour-là, j’ai été de nouveau confronté à l’essence même de ce sport, quand tu roules pour toimême, quand tu te lances tes propres défis… » Un tour en France. – « Je reviendrai en France, en famille, en vacances, dans ce pays qui reste, à mes yeux, très spécial, plus sensible que les autres au respect de l’éthique. J’irai peut-être voir une étape du Tour de France, mais je ne sais pas trop encore. Je n’ai pas fini ma carrière comme je le voulais, je garde encore un peu de douleur en moi. » Retrouver son chemin. – « J’ai toujours été confronté à des athlètes qui perdent le sens des réalités, vivent parfois chez leur mère à près de trente ans, comme Claudio Chiapucci. Des bébés. Je suis parti de chez moi à dix-huit ans, je me suis marié. J’étais un homme. Tous ces cyclistes qui trichent ont perdu leur chemin et le sens de la raison : après quinze piqûres consécutives, ils laissent faire. Mes coéquipiers étaient des gars gentils pour la plupart mais influençables. Certains ont basculé et perdu toute conscience de leur santé. » Landis, la tragédie incarnée ? – « Oui, c’est vrai, Floyd Landis m’a téléphoné pour me demander conseil. Je lui ai dit de ne pas faire comme Tyler Hamilton : nier, nier, nier. C’est un bon mec. Je garderai pour moi et respecterai ce qu’il m’a dit, en attendant le verdict de l’USADA. Ce type est talentueux, je le connais depuis cinq, six ans. J’ai évidemment une conviction sur son affaire. S’il s’avère qu’il est coupable, il incarnera vraiment la tragédie du cyclisme. Ce gars avait une éthique, une éducation solide. S’il est positif, il y a peu d’espoir pour les autres… » Aider les coureurs Français. – « Je suis prêt à œuvrer pour le cyclisme, à aider ce sport que j’adorais, et à rendre un peu de ce que j’ai obtenu. J’en avais déjà discuté avec Éric Boyer. Même si ma vie de famille restera ma priorité, je veux aider l’Agence mondiale antidopage, Après une année 2006 marquée par deux fractures (rotule gauche au début du Giro, puis main droite à la Vuelta), Alessandro Petacchi entend bien, à trente-trois ans, réussir sa prochaine saison. De retour de vacances aux Maldives, il a déjà repris l’entraînement et compte renouer avec la compétition au Tour du Qatar (28 janvier-2 février). Le Grand Prix de la Côte Étrusque, le 10 février, lui servira de base de préparation pour Milan-San Remo, son premier grand objectif de la saison 2007 (vainqueur en 2005 ; 2e cette année). L’Italien de Milram abordera ensuite un nouveau calendrier en prenant la direction des classiques de printemps : il devrait courir le Tour des Flandres, voire Paris-Roubaix, avant de se consacrer aux Grands Tours dont il a été partiellement privé cette année. FREIRE INQUIET. – Le triple champion du monde, Oscar Freire, a bien des soucis. Absent de la Vuelta puis des Championnats du monde de Salzbourg à cause de malaises et de douleurs aux cervicales récurrents, l’Espagnol ne voit guère d’améliorations sur son état de santé. « C’est toujours pareil, souffle le coureur de Rabobank, qui a prolongé cet été son contrat pour deux ans. Je tente de solutionner le problème avant que ne débute la saison, mais je suis loin d’être optimiste. Je dirais même qu’il y a régression au fil des mois. Je suis suivi par un neurologue, j’ai effectué des scanners, je me suis soumis à des séances d’acupuncture, j’ai réalisé des séries d’étirements et de relaxations. Je ne note aucune amélioration. Les malaises et les maux de têtes persistent. » SKIBBY AVOUE. – Six ans après avoir arrêté sa carrière professionnelle, le Danois Jesper Skibby, qui a presque toujours couru sous les couleurs de la formation néerlandaise TVM, confesse dans une autobiographie à paraître demain avoir consommé EPO et autres dopants (cortisone, hormones de croissance, testostérone et stéroïdes) entre 1993 et 2000. Des révélations qui, dans le contexte actuel du cyclisme, ne devraient pas surprendre grand monde. Noir Bleu Noir L’AMA dit vrai. – « Je respecte profondément le travail de l’AMA. Je suis persuadé que Dick Pound est dans le vrai, qu’il peut sortir le cyclisme du marasme, quand certains de ses adversaires le maintiennent dans la merde. Face à ceux qui cherchent à discréditer l’AMA, je suis venu ici. Pour évoquer la psychologie des athlètes, pour les persuader qu’ils possèdent en l’AMA une tribune sécurisée, pour dire aussi comment l’on bascule de l’honnêteté vers la triche. Les cyclistes souhaiteraient croire à l’efficacité du système antidopage de l’UCI. J’ai évoqué la corruption de l’UCI, mais je n’entendais pas ce mot au sens mafieux ; la corruption induit également que l’on ne fait pas le maximum pour lutter alors que l’on détient les informations pour le faire efficacement. J’espère qu’un jour les Fédérations ne seront plus chargées des contrôles, car il y a un conflit d’intérêts évident. » L’espoir en McQuaid. – « L’UCI est peut-être en train de changer. Je n’écarte pas cette hypothèse optimiste. Pat McQuaid n’est pas Hein Verbruggen. Leur attitude sur l’affaire Landis est correcte. Ils n’ont pas le choix. Ils doivent sauver le vélo, leur produit, ou c’est fini. » Faire rêver les gosses. – « Je suis là aussi parce que j’ai arrêté ma carrière (en 1994) avec un goût amer dans la bouche. Dépassé physiquement par des coureurs qui ne sentaient pas leurs jambes tourner sur les courses, et qui me laissaient loin derrière. À cette époque, j’avais dit à Éric Boyer (aujourd’hui manager de Cofidis) qu’il était temps d’arrêter, de quitter ce monde où l’EPO régnait. Cette EPO, qui, à mon avis, vous apporte un gain de près de 30 % au niveau de vos performances. Depuis le procès Festina, je parle haut et fort, même s’il est sensible d’évoquer ce sujet aux ÉtatsUnis, en raison du règne de Lance Armstrong. Je vis maintenant ma propre bataille. Je voudrais que les gamins de quatorze ans rêvent encore du Tour de France, comme je l’ai fait adolescent, et restent persuadés qu’il est possible d’avoir une chance sans prendre de drogues, en respectant leur intégrité. » Mon fils, ce héros. – « Je suis là pour parler de mon rôle de père et de mon fils aîné, Geoffrey, qui a vingtdeux ans. Mon gars est étudiant et a connu une période difficile : il fumait, il picolait, comme beaucoup de jeunes, et perdait le goût de la vie. Il nous a demandé, à moi et à ma femme, de l’aider à sortir de cet univers. Je suis redevenu un père, pas le mythe que j’étais quand je courais et qu’il me regardait avec de grands yeux. Pas celui qui n’avait pas le temps de voir ses enfants, cloîtré dans les hôtels. Pas celui, amoindri après mon accident de chasse en 1987, scruté par ses gamins qui croyaient qu’ils allaient perdre leur père. Geoffrey s’est mis au vélo d’appartement, au ski de fond. Il m’a largué en trois jours alors que je garde un niveau respectable dans ce sport. Il a un moteur incroyable et il a jeté ses cigarettes. Cette année, il a disputé l’Étape du Tour, a fini autour Petacchi rentre au Qatar 8 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS PORTRAIT DU MARDI CAPITAINE EN GENERAL RAPHAËL IBAÑEZ, talonneur du quinze de France, sera de nouveau capitaine samedi. Une mission qui ponctue un parcours intense. Son ami Fabien Pelous, touché aux côtes, sera forfait contre l’Argentine samedi. Alors, Ibañez repart au combat à la tête du quinze de France, comme samedi dernier contre les All Blacks. Patron ou employé, général ou simple soldat, il s’impose. Sa retraite des Bleus après la défaite contre l’Angleterre en demi-finales du Mondial 2003 a enrichi son exigence de joueur et son charisme de capitaine. d’un côté le staff qui décide et de l’autre les joueurs qui obéissent. C’est plus subtil que ça ! Heureusement, il y a encore des joueurs que la tactique intéresse. » Dans le planning du quinze de France, jeudi dernier a marqué une rupture. Ce jourlà s’opéra la bascule entre deux mondes : le tactico-technique et le psychologique. Certains joueurs – globalement les Parisiens et les Toulousains – profitent de cette demi-journée de libre pour quitter Marcoussis, d’autres – Clermontois et Berjalliens – se retrouvent pour effectuer en silence du rab d’étirements et de soins. « Les sorties, c’est pas mon truc. Je préfère rester au calme, recharger les accus. C’est un moment privilégié pour se préparer mentalement à jouer un gros match. » Il avoue, en revanche, que les deux jours suivants, vendredi et samedi, sont pour lui un calvaire. « Ce ne sont pas une séance vidéo et un réveil musculaire qui peuvent occuper ces deux journées. Avant le Raphaël IBANEZ 33 ans. Né le 17 février 1973, à Dax. 1,80 m, 98 kg. Talonneur. Club : Wasps (ANG, depuis juillet 2005). Clubs précédents : Saracens (ANG), Castres, Perpignan, Dax. Palmarès : champion du monde universitaire 1996, Grands Chelems 1998 et 2002, finale de Coupe du monde 1999. 82 sélections en équipe de France, 28 fois capitaine. 6 essais. (Photos Jean-Louis Fel et Bernard Papon) LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » VOLLEY-BALL VOLLEY-BALL Rediff. à 19 h 13.45 Sport + 90 min HOCKEY SUR GLACE Rediff. à 18 h 30 BASKET FOOTBALL Rediff. demain à 14 h BASKET JOUR DE SPORT Eurosport 2 105 min Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée. Les rencontres de la soirée. FOOTBALL Canal + Sport 65 min BASKET 20.10 Sport + 105 min 20.35 Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée. NASN 150 min Rediff. demain à 10 h 30 02.00 À voir. NBA TV (Sport +) 150 min ZAP Intéressant. 20.30 NBA. Memphis Grizzlies - Orlando Magic. 01.00 NBA. Miami Heat - New Orleans Hornets. L’Équipe TV 26 min France 3 10 min Rediff. à 0 h Canal+ Sport NHL. New York Rangers - Carolina Hurricanes. 20.00 « Le patinage français vit-il dans l’illusion ? » Voir article. Dallas Cowboy Rediff. demain à 14 h 45 22.35 HOCKEY SUR GLACE 19.40 Invités : Bruno Bellone et Laurence Fisher. QUESTION DE SPORT Réunion de Hambourg (ALL). Super-moyens. Karoly Balzsay (HON) - Michal Bilak (RTC). Rediff. demain à 11 h TPS Foot 105 min 21.00 Foot + 130 min 19.00 Canal + 80 min Rediff. demain à 10 h 20.55 BOXE 18.25 Coupe ULEB. 1 re phase. 4 e journée. Groupe B. Besiktas Istanbul (TUR) - Wloclawek (POL). Eurosport 2 120 min Copa Sudamericana. Demi-finale. Match aller. Colo Colo (CHI) - Toluca (MEX). Eurosport 2 120 min Eurosport 120 min 20.45 FOOTBALL 17.00 Ligue des champions 1 re phase. 5 e journée. Groupe G. CSKA Moscou (RUS) - FC Porto (POR) (158). TPS Cinécomedy 113 min Coupe ULEB. 4 e journée. Sienne (ITA) - Lukoil Academic Sofia (BUL). Sport + 90 min Coupe ULEB. 4 e journée. Groupe D. Unics Kazan (RUS) - Real Madrid (ESP). Rediff. à 3 h 15 Canal+ BASKET 16.00 Championnat du monde H. 1 er tour. Poule C. Italie - États-Unis. À Nagano (JAP). « ELLE EST PAS BELLE, l’équipe de France ? » Dimanche soir, Brian Joubert, premier Français à s’imposer au Trophée Bompard chez les hommes, avait l’apostrophe radieuse pour souligner les bons résultats enregistrés par les patineurs tricolores sur la glace de Bercy : un doublé chez les messieurs (derrière le vainqueur poitevin, le Carolomacérien Alban Préaubert est venu confirmer sa brillante troisième place ramenée du Skate America), allié à la deuxième place en danse du couple Isabelle Delobel-Olivier Schoenfelder. Qu’elle paraît loin la déroute des Jeux de Turin, d’où le patinage était rentré bredouille ! Mais le 20.45 « Le dernier majeur », de T. Kotcheff (1979). Voir article. NASN 120 min TF 1 135 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 18 : 30 LA GRANDE ÉDITION > ANGEL MARCOS et JOËL CANTONA Invités sur le plateau d’Olivier Ménard. > FOOTBALL Le patinage français vit-il dans l’illusion ? L’ÉQUIPE TV. 20 heures. Débat. Question de sport. 26’. Canal + Sport 120 min FILM 14.00 Foot + 133 min 20.45 NFL. Denver Broncos - San Diego Chargers. ESPN Classic 60 min NHL. Dallas Stars - Colorado Avalanche. VOLLEY-BALL FOOT US 14.00 « ESPN Big Fights. Jack Johnson » 20.42 Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée. Steaua Bucarest - Dynamo Kiev (152) ; Celtic Glasgow - Manchester United (153) ; Benfica-Copenhague (154) ; Arsenal-Hambourg (155) ; Lille-Anderlecht (156) ; AEK Athènes - AC Milan (157). Sport + 90 min Championnat du monde H. 1 er tour. Poule A. Japon-Argentine. À Saitama (JAP). DOCUMENTAIRE FOOTBALL 10.00 patinage français ne vit-il pas dans l’illusion de ces quelques bons résultats ? Ces têtes d’affiche suffisentelles à masquer le niveau inquiétant des catégories plus moribondes (couples et femmes) et les soucis de la Fédération des sports de glace ? Alors qu’elle a surtout brillé, ces dernières années, par ses problèmes financiers et autres querelles de personnes, la FFSG doit aujourd’hui repenser ses rapports avec la télévision, qui paraît vouloir se désengager du patinage de compétition pour s’orienter vers le monde professionnel et les galas… Telle est la question de sport qu’abordera ce soir Xavier Richefort sur le pla- TPS CINÉCOMEDY. 20 h 45. Film. Le Dernier Majeur (1979). 113’. D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? Envoyez à qdslequipe.fr vos contributions au débat de la semaine. L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Match retour (rediff. à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition. 20. Question de Sport. « Le patinage français vit-il dans l’illusion ? » (rediff. toutes les heures jusqu’à 22., et à 0.15). 22.30 Édition de la nuit. 2. Un jour avec… Michaël Llodra. INFOSPORT UN PEU TROP INDIVIDUALISTE, un peu trop intelligent, un peu trop doué, Phil Elliott traîne sa carcasse éclopée sur le banc de touche d’une équipe de football américain. Héros du roman de Peter Gent, North Dallas Forty (1973), il est directement inspiré de l’expérience de l’auteur dans l’équipe des Dallas Cowboys durant les années 60. Dans l’adaptation cinématographique éponyme (Le Dernier Majeur en VF), Elliott prend les traits de Nick Nolte, excellent dans le rôle du gros dur tourmenté. North Dallas Forty dresse un tableau pessimiste du monde du football américain. Dans un univers de débauche, corrompu par l’argent, des brutes plus ou moins ahuries sont soumises à une discipline malsaine. « Certains disent que l’important, c’est de participer. Si ce slogan de lâches est vrai, pourquoi est-ce que Dieu fait le tri aux portes du paradis ? » professe ainsi le coach de l’équipe. La satire est éloquente, faisant du football américain un miroir crédible des travers de la société américaine. Pas étonnant que le très militant Oliver Stone se soit lui aussi emparé du sujet avec son Enfer du dimanche. FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON PAGE 8 teau de L’Équipe TV, entouré de notre spécialiste Céline Longuèvre, de Nelson Monfort, commentateur de la discipline sur France Télévisions, et du traditionnel invité surprise. Le débat se poursuivra demain dans nos colonnes avec d’autres intervenants. – J. L. 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis Attaque. 18.53 RTL. Mégasports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20. RMC. Intégrale Foot. 20. RTL. RTL Foot. 20. Europe 1. Europe Sport. 22. RMC. After Foot. MARDI 21 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « LA SEMAINE DERNIÈRE, je suis allé faire un tour à la bibliothèque du CNR. J’ai pris un livre de Pierre Desproges, Des femmes qui tombent, mais celui que je veux évoquer, c’est un ouvrage écrit par Mike Horn, cet aventurier qui a effectué en 1999 le tour du monde en suivant la ligne de l’équateur. En partant de Libreville, il a mis dix-sept mois, sans aide, sans engin motorisé, pour traverser l’Atlantique, l’Amazonie à la machette… Il a failli être tué par les narcotrafiquants en Colombie... C’est vrai que j’ai parfois envie d’espaces, envie de parcourir le monde. Mais pour l’instant, à quelques jours du match contre l’Argentine, ça me parle de la capacité qu’ont certains hommes à repousser leurs limites. » Bleu Rouge Jaune Mike Horn pour lecture Jaune HORS JEUX '' Championnat du monde H. 1 er tour. Poule B. France-Allemagne. À Fukuoka (JAP). Groupe E. Real Madrid (ESP) - Lyon. (*) Ouvrage publié le mois dernier par les éditions L’Équipe et qui retrace les cent ans d’histoire de l’équipe de France de rugby. « C’EST LA SAISON QUI VEUT ÇA, mais je commence à penser au ski. Il m’est interdit d’en faire, par contrat, pour ne pas risquer de blessure, mais c’est vraiment une discipline que j’apprécie. Pendant les JO ou les Championnats du monde, je reste vissé devant ma télé. Pour moi, le champion qui personnifie le ski, c’est sans conteste Hermann Maier. Quelle force mentale ! Revenir comme ça après sa grave blessure et gagner... C’est très fort (silence). On pourrait penser que j’y trouve une analogie avec mon propre parcours, toutes proportions gardées, mais je ne crois pas. J’aime surtout le ski pour l’idée que je me fais de la montagne, de sa beauté, de ce qu’elle recèle. » si la prochaine. Bernard Laporte comme Jo Maso ne regrettent pas de pouvoir disposer de deux arbres imputrescibles et interchangeables, Pelous et Ibañez. L’un comme l’autre, amis dans la vie, ne s’en trouvent pas perturbés. En équipe de France, ils ne sont pas si nombreux à pouvoir regarder le coach droit dans les yeux. Avant un match international, le staff médical et l’encadrement évoquent chaque matin le programme à venir et l’état de forme des joueurs. Rapha plaida la semaine dernière pour un jour sans, « histoire que les joueurs, émoussés, retrouvent un peu de fraîcheur », lance-t-il. Du coup, l’entraînement prévu sera annulé. Écouté, Ibañez est aussi un capitaine entendu. « Il n’y a rien qui ne se décide sans consultation des joueurs », apprécie-t-il. Avec Laporte et Brunel, il fut aussi de ceux qui participèrent à l’élaboration d’un plan tactique brise-lames construit uniquement pour éviter une nouvelle marée noire. Au flair il FOOTBALL RICHARD ESCOT Hermann Maier pour l’exemple C’est pour ces moments que nous jouons au rugby. Dans un an, ce sera encore mieux... BASKET avait de quoi crouler. « Mais c’est justement pour vivre ces moments que nous jouons au rugby, s’enflamme-t-il. Dans un an, ce sera encore mieux (sourire)... Il faut donc pouvoir tout encaisser sans se liquéfier. L’an passé, après la défaite en Écosse, j’ai trouvé les joueurs écrasés par le poids des médias, confiet-il. Ils avaient peur de ne pas être à la hauteur de ce que l’on attendait d’eux. Je leur ai dit : plus on va avancer, plus la pression sera forte. » Un silence. « Il ne faut pas oublier qu’on joue aussi à ce niveau pour le regard des autres... » JEUX '' TOUT LE SPORT l’ésotérisme. Ce qui se dit ne peut se comprendre que par ceux qui le vivent de l’intérieur. Toute traduction serait susceptible de dénaturer le propos. Au terme d’une semaine d’orgueil bafoué et de reconquête, semaine de centenaire pour le rugby français, avec sa pléiade d’internationaux en tribune officielle, il y 3- 47, ça laisse des marques. Les fautifs ont été châtiés, lui autant que les autres, sinon plus. finale de Coupe du monde 1999, le capitaine Raphaël Ibañez sera dégradé, aligné simple soldat sous l’ère Laporte. Il ne montre aucun état d’âme. Patron ou employé, il a toujours fini par s’imposer. Après la défaite contre l’Angleterre en demifinales du Mondial 2003, au bord de la déprime, il décide de raccrocher définitivement le maillot bleu. Mais ce n’est qu’une façon d’exorciser ses idées noires. « Je ne pouvais plus apporter quoi que ce soit à l’équipe de France. Moralement et physiquement, j’étais las. » Ce sera pour mieux revenir deux ans plus tard. Plus fort. « Je voulais savoir si j’étais capable de relever un dernier gros défi. » À l’automne 2005, sa première resélection, contre le Canada, à Nantes, ressemble à une deuxième naissance. Il ne restera pas longtemps remplaçant. Et le voici encore aujourd’hui promu capitaine depuis le forfait de Fabien Pelous, touché aux côtes. Tout cela est considérablement résumé, bien sûr. Car avec ses coups de gueule, ses analyses, les anecdotes et les confidences qu’il distille, il y aurait de quoi alimenter un roman. Grosso modo, Fabien Pelous, Serge Betsen, Olivier Magne et Thomas Lièvremont ont formé depuis 1998 l’épine dorsale de l’équipe de France. À Raphaël les cervicales. Cette génération, trente-trois ans au compteur, a déjà assuré deux Coupes du monde : 1999 et 2003. Elle devrait sans doute soutenir aus- TÉLÉVISION deuxième test contre les Blacks, quand j’ai vu écrit sur le programme de samedi : déjeuner 13 heures, remise des maillots 19 h 10, j’ai senti comme un trou dans mon estomac ! Jamais on n’avait joué si tard... Six heures à attendre ! Et il n’y ava it q ue ça à fa ire. » À quelques pas de là, l’avenue des Champs-Élysées bourdonne aux néons. Mais seuls les matches de rugby en direct à la télé éclairent les murs de sa chambre d’hôtel. À quelques minutes du coup d’envoi du deuxième test contre les Blacks, dans l’intimité du vestiaire du Stade de France, Raphaël Ibañez a enfin tout lâché. Ce qu’il avait sur le cœur, s’entend. Dans son discours d’avant match, il était question d’exigence, envers soi et envers les autres. Paroles de résilient. Il n’en dira pas plus. Non pas qu’il soit pudique – encore que – mais ces moments, en rugby, touchent à Noir Bleu Noir DAVANTAGE qu’un capitaine, une figure. Il n’a pas la découpe athlétique de Dimitri Szarzewski, le nombre de sélections qu’additionne Fabien Pelous ni la jeunesse insouciante de Loïc Jacquet. Chaud bouillant qui se maîtrise, Raphaël Ibañez possède néanmoins ce que beaucoup d’autres n’ont pas : du charisme. Chez ce Dacquois d’Espagne, il s’agit d’un mélange de vibration et de hargne, un peu chambreur sans jamais être méchant, mais suffisamment dur pour être craint de ses adversaires comme de ses partenaires. Le plus difficile avant d’affronter les All Blacks au Stade de France, il l’avoue, fut « de contrôler [ses] émotions sans perdre d’énergie ». Ce sera pareil samedi. Lendemain de déroute lyonnaise. À Marcoussis, la vidéo chauffe. L’ambiance, elle, est glaciale. « Il (Bernard Laporte) allait quand même pas nous faire la bise sur les joues, hein ? Bien sûr qu’on s’est fait pourrir, qu’est-ce que vous croyez ! Après un tel match... » 3-47, ça laisse des marques. Les fautifs sont châtiés, lui autant que les autres, sinon plus. Remplaçant, dans la colonne débit il aligne un en-avant devant la ligne, une passe à Jerry Collins et deux lancers en touche de traviole. Le lendemain, par un mail daté du lundi, 17 h 22, on apprend le forfait du capitaine Fabien Pelous. Dans l’esprit de Bernard Laporte et de Jo Maso, pas d’ambiguïté : les rênes seront naturellement confiées à « Rapha ». Chez les universitaires, déjà, génération 73, sa seule présence en impose. Yeux bleus acier, difficile de se détacher de son regard sans avoir l’impression de subir. Baptisé dans le Championnat de France en 1993, champion du monde en 1996, ce taurillon de granit bénéficie la saison suivante de minuscules tickets d’entrée en équipe de France : quatre fois remplaçant et deux fois titulaire, contre la Roumanie. Ils ne préfigurent en rien la carrière qui va suivre. « Quand on a pris la branlée au Parc, il était remplaçant. Durant les quelques minutes où il a joué, en fin de match, j’ai senti en lui un sentiment de révolte, une énergie incroyable. Il a marqué le seul essai français du match », raconte JeanClaude Skrela, qui y voyait à l’époque un symbole fort. Nous sommes en novembre 1997. Pulvérisé 52-10 par les Springboks, le rugby français vient de toucher le fond. Mais le coach tricolore peut au moins annoncer une bonne nouvelle : il a trouvé son capitaine pour les années à venir. En feuilletant La Grande Aventure (*), il faut remonter à 1986 pour trouver trace d’une ascension aussi fulgurante, aussi imprévisible, avec le pilier remplaçant Daniel Dubroca devenu talonneur et capitaine. Après un Grand Chelem 1998 et une avait préféré la tranchée. Le soir, devant la vidéo, Dimitri Yachvili et Damien Traille, d’habitude relativement discrets, en tout cas peu diserts, prirent la parole. Rapha apprécia. « Ces interventions donnent du sens à la notion d’équipe. Ça prouve qu’on ne lâchera pas le morceau facilement. Il n’y a pas 9 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Pelous et Élissalde, c’est non Le capitaine des Bleus, blessé aux côtes, et le demi de mêlée, touché au mollet, ont dû déclarer forfait pour affronter les Pumas. C OM M E ON P OU V A IT s’ y attendre, Fabien Pelous et JeanBaptiste Élissalde ont déclaré forfait, hier, pour le dernier test de la série de novembre samedi contre l’Argentine au Stade de France. Le premier sera remplacé, comme la semaine dernière, par le champion du monde des moins de 21 ans, Loïc Jacquet, le second par un autre Clermontois, Pierre Mignoni. Ce dernier, qui n’a pas joué contre Biarritz (victoire 25-17) samedi en raison d’une blessure aux adducteurs, a donné toute garantie pour pouvoir rejoindre les Bleus, qu’il n’avait plus fréquentés depuis l’écrasant succès en Roumanie (14-62) en juin. Pelous et Élissalde ont passé la nuit au Centre national du rugby de Marcoussis et rejoindront Toulouse aujourd’hui. Fabien Pelous – que nous n’avons pu joindre hier – n’égalera donc pas, samedi face à l’Argentine, le record national de sélections (111) de Philippe Sella. Touché aux côtes lors de la défaite face à la NouvelleZélande (47-3) le 11 novembre, il a passé des examens à la Clinique du sport, à Paris, qui ont confirmé « une disjonction condro-costale et une fissure d’une côte pas assez consolidée pour jouer », confie Thierry Hermerel, le médecin de l’équipe de France. Pelous devra refaire un point, la semaine prochaine ou la suivante. Vermeulen a retrouvé sa voix Jean-Baptiste Élissalde, sorti à la 26e minute contre la NouvelleZélande (défaite 11-23) samedi, souffre d’une petite déchirure de l’aponévrose du mollet droit. Il a passé, hier, une imagerie à résonance magnétique, à la clinique Bachaumont, à Paris, qui a révélé un décollement d’un centimètre. « J’ai senti une douleur en essayant de rattraper Carter, raconte Élissalde. J’ai demandé le changement mais, le temps qu’il s’effectue, j’ai dû taper un long coup de pied, du droit. » Qui n’a pas dû arranger la blessure, juste avant sa sortie au profit de Dimitri Yachvili A priori, son indisponibilité ne devrait pas être très longue. « Il faudra refaire un point dix jours après la date de la blessure », précise Thierry Hermerel. Élissalde reviendra-t-il à Paris samedi pour le match face aux Pumas ? « Oui. Et je risque d’aller la veille à Albi (où joue le Stade Toulousain, son club). Je vais peut-être faire le doublé. » D’autres Bleus ont été blessés, moins sérieusement, samedi soir. Aurélien Rougerie a passé, en urgence après le match, un scanner qui n’a pas révélé de lésion spéciale, même s’il souffre d’un douloureux traumatisme costal. Hier, il se plaignait et une décision sera prise ce matin pour savoir s’il peut s’entraîner. Quant à Elvis Vermeulen, victime d’un traumatisme au larynx, le scanner a écarté le risque de fracture. Il parle à nouveau normalement et sa participation au match samedi n’est pas remise en question. Les 22 pour France - Argentine Samedi 25 novembre, à Saint-Denis, Stade de France, 15 heures, France 2. Les avants ARNAUD REQUENNA Les arrières (depuis leur victoire contre la France le 15 juin 2002, le bilan des Pumas contre t les l pays du d Tri T i Nations N ti ett du d Tournoi des Six Nations) Bilan général victoires 13 27 matches 14 défaites C t : Contre 4 th ou ver te ave c le s dirigean ts. Les épreuves les ont rendus plus forts. Il n’y a pas de tricheurs parmi eux. » Le refus de l’hémisphère Sud de les accueillir dans un Tournoi des Quatre Nations a décuplé leur colère et leur envie de reconnaissance. Ce qui explique leur envie de gagner face aux plus forts. « Le mental est leur qualité première, affirme JeanPhilippe Cariat. Ils ont ces valeurs de solidarité, de combativité. D’où ce caractère de joueurs accrocheurs. » « Comme ils n’ont pas la chance de vivre et de jouer dans leur pays, comme ils sont déracinés, explique Fabien Galthié, ils forment une véritable communauté quand ils se réunissent. Ils sont à la recherche d’une forte identité. » Battre les Bleus samedi après avoir vaincu les Anglais à Twickenham les rendraient encore plus forts. FRANCIS DELTÉRAL (avec H. B.) (*) Une technique de poussée en mêlée où les piliers avaient les appuis inversés. Les Argentins ont arraché il y a quinze jours à Twickenham une victoire historique face au quinze de la Rose (25-18). En misant sur leurs valeurs, conquête et moral d’acier à toute épreuve, les Pichot, Fernandez Lobbe, Ledesma et le numéro 5 Albacete (de gauche à droite) ont tout emporté sur leur passage, y compris le demi de mêlée anglais Perry. Les Bleus sont prévenus. (Photo Alain Mounic/L’Équipe) Quatre défaites d’affilée AGENDA Depuis qu’il a pris la direction des Bleus, en janvier 2000, Bernard Laporte s’est toujours cassé les dents sur l’Argentine. COUPE DU MONDE (qualifications zone Asie). – Hongkong - Corée du Sud. 20 NOVEMBRE 2004 France-Argentine : 14-24 (5-19) Le vent qui souffle ce jour-là sur Marseille balaie tous les espoirs français de battre leur série historique de huit victoires d’affilée, alors qu’une semaine plus tôt les hommes de Laporte se sont défaits des Australiens (27-14). Surclassés en intelligence et en vaillance, les Bleus encaissent à domicile une défaite à classer au rang des plus gros couacs de leur histoire. L’équipe : Brusque – Rougerie, Marsh, Jauzion, Heymans – (o) Michalak, (m) Élissalde – Magne, Harinordoquy, Betsen – Thion, Pelous (cap) – Marconnet, Servat, Milloud. ÉQUIPE DE FRANCE. – Annonce de la composition de l’équipe pour le test contre l’Argentine (samedi à Saint-Denis). LES POINTS DU MATCH. – France : 1 E, Marsh (28e) ; 3 B, (52e) Élissalde (59e , 73e), Michalak. Argentine : 2 E, Durand (24e), Hasan (79e) ; 4 B (9e , 13e , 34e , 40e + 1), 1 T (24e), F. Contepomi. 20 JUIN 2003 Argentine-France : 33-32 (21-12) Incapable de tenir le match à chaque fois qu’ils ont mené au score, les Bleus quittent l’Argentine avec deux défaites au compteur. Une triste première qu’aucune nation majeure du rugby n’avait connue jusqu’alors. Tout s’est joué dans le temps additionnel. Les Pumas, après avoir enchaîné sept temps de jeu, s’imposent grâce au drop réussi de Quesada. L’équipe : Elhorga – Rougerie, Jauzion, Traille, Clerc – (o) Delaigue (Michalak, 29e), (m), Galthié (cap) – Labit, Harinordoquy, Chabal – Thion, Auradou – De Villiers, Bru (Rué, 77e), Marconnet. Score moyen : 32 – 19 Score des Argentins 5 matches 4 vict. 1 déf. Élissalde li ld (T (Toulouse, l 28/20) et Pelous (Toulouse, 32/110), blessés. LES POINTS DU MATCH. – Argentine : 2 E, Hernandez (3e), Orengo (14e) ; 5 B (9e , 40e + 6, 59e , 65e , 79e), 1 T (3e), Quesada ; 2 D, Arbizu (28e), Quesada (83e).France : 2 E, Jauzion (41e), Elhorga (71e) ; 6 B, Delaigue (7e , 11e), Traille (20e), Michalak (40e + 3, 57e, 81e) ; 2 T, Michalak. AUJOURD’HUI DEMAIN 14 JUIN 2003 Argentine-France : 10-6 (10-0) Maladresses, approximations, tirs au but manqués : les Bleus ont loupé le premier rendez-vous de leur tournée à Buenos Aires. Rapidement menés à la marque, Fabien Galthié et ses camarades ont pourtant largement dominé la rencontre, surtout en conquête, sans parvenir à trouver la faille dans l’héroïque défense des Argentins. Rougerie se verra refuser un essai valable. L’équipe : Poitrenaud – Rougerie, Castaignède, Traille, Dominici – (o) Delaigue, (m) Galthié (cap) – Bouilhou (Harinordoquy, 71e), Labit, Tabacco – Thion, Auradou – De Villiers, Rué, Milloud (Marconnet, 71e). LES POINTS DU MATCH. – Argentine : 1 E, Nunez Piossek Contepomi. France : 2 B, Traille (43e), Delaigue (51e). (2e) ;1B (20e), 1 T, F. 15 JUIN 2002 Argentine-France : 28-27 (6-6) Avant d’affronter les Pumas, l’équipe de France, qui n’a plus été battue par les Argentins depuis plus de dix ans, affiche une série de huit victoires à son compteur. Amorphes et imprécis en début de rencontre, les Bleus ont couru toute la partie après le score pour finir à un petit point. L’équipe : Brusque – Rougerie, Marsh, Traille, Jeanjean – (o) Merceron, (m) Mignoni – Magne, Labit (Chabal, 67e, puis Azam, 83e), Betsen – Pelous, Brouzet (Porcu, 67e) – Poux (Marconnet, 76e), Ibanez (cap), Crenca. LES POINTS DU MATCH.– Argentine : 3 E, Mendez (60e), Albanese (64e), F. Contepomi (67e) ; 2 B (15e, 29e), 2 T (60e, 67e), F. Contepomi ; 1 D (48e), Quesada. France : 3 E, Brusque (51e), Jeanjean (75e), Marsh (78e) ; 2 B (35e, 38e), 3 T (51e, 75e, 78e), Merceron. ARGENTINE La chambre secrète des Pumas Sans beaucoup de moyens, les Argentins peuvent compter sur la science de Les Cusworth, un ex-international anglais. Un des premiers à travailler avec la vidéo. « BIENVENUE en Argentine », c’est avec le sourire aux lèvres que Les Cusworth, le plus argentin des Anglais vous accueille dans son antre. Une petite chambre de l’hôtel où résident les Pumas à Enghien-les-Bains. Sur une table, un ordinateur ; sur le lit, un rétroprojecteur. Voici donc le centre vidéo des Pumas. « Rien à voir avec les studios de Twickenham, rigole Les. Ici, on travaille à deux, et non pas à cinq, et nos conditions sont un peu plus spartiates. Nous n’avons pas les moyens des autres nations, mais on bricole bien. » Et chaque année un peu mieux, pourrait-il ajouter. Puisque les Argentins ont commencé à travailler avec la vidéo en 2001. Cette année-là, c’est Nicolas Basdedios qui partait filmer les matches avec une caméra VHS. Le travail de montage prenait ensuite des heures. « Ce n’est qu’en 2004 que nous avons eu un système d’analyse vidéo un peu plus développé. Mais nous n’avions pas encore de logiciels, juste un bon ordinateur. C’était comme jardiner avec un couteau et une fourchette », ajoute Les, goguenard. Et enfin, depuis un peu plus d’un an, les Pumas ont acquis le logiciel Game Breaker. « Le meilleur du monde », affirme non sans fierté Nicolas, l’assistant de mister Cusworth. Seul problème, de taille, il n’est pas possible avec un seul ordinateur de satisfaire tous les joueurs. « Normalement, partout ailleurs, après un match, on donne un DVD à chaque joueur, explique Les. C’est un résumé précis de tout ce qu’il a réalisé pendant le match. Nous, comme on manque de puissance de stockage, on ne peut graver que 4 ou 5 DVD par jour. Alors, on se limite à un travail collectif : le jeu avec ou sans ballon, les phases spécifiques de jeu comme les touches, les mêlées, etc. Ensuite, les joueurs se les passent. Et celui qui veut regarder ses performances, il doit venir les voir directement dans la chambre, sur l’écran. » Mais ce manque de moyens n’est pas si handicapant que cela. Car l’une des théories de Les, est simple : « Trop d’analyse vidéo finit par stresser les joueurs, même si c’est vrai que le rugby est devenu un vrai jeu d’échecs. Nous avons donc une seule obligation : que l’équipe adverse n’ait plus aucun secret pour nous. » C’est pour cette raison que les deux hommes travaillent dur depuis MARDI 21 NOVEMBRE 2006 dimanche sur leur match contre l’Italie ainsi que sur les deux derniers des Français. « Même si on les connaît bien. J’ai déjà analysé avant de partir tous leurs matches des deux dernières années. » Et comment faut-il les jouer, alors ? Mystérieux, Les finit par lâcher : « Il va falloir jouer le match à notre vitesse. Contrôler le ballon et jouer sur nos points forts. » Hier après-midi, les joueurs ont pu visionner les premiers montages de leur match contre l’Italie. Un peu plus tôt, les 29 joueurs avaient participé à une séance de régénération dans un gymnase de l’hôtel et avaient prévu en fin d’après-midi de se livrer à une séance sur une pelouse détrempée de Montmorency. ALEXANDRE JUILLARD VENDREDI 24 NOVEMBRE TOP 14 (15e journée). – Stade Français - Castres (20 heures) ; Albi-Toulouse (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). Classement Pts J. G. N. ———— 1. Stade Français . 50 14 11 0 2. Clermont . 46 14 10 0 3. Biarritz..... 38 14 8 0 4. Toulouse . 38 14 8 1 5. Perpignan. 36 14 8 0 6. Bourgoin.. 35 14 7 0 7. Montauban. 32 14 6 1 8. Narbonne . 29 14 6 0 9. Agen........ 28 14 6 0 10. Castres.... 28 14 5 1 11. Montpellier . 27 14 5 1 12. Albi .......... 26 14 6 0 13. Brive........ 23 14 5 0 14. Bayonne.. 21 14 5 0 P. — 3 4 6 5 6 7 7 8 8 8 8 8 9 9 p. — 392 399 306 300 236 327 275 344 230 247 226 158 201 217 c. — 234 206 214 246 214 256 266 391 272 291 321 270 325 352 B. — 6 6 4 6 4 7 6 5 6 4 5 2 3 1 ANGLETERRE (9e journée). – Bristol-Gloucester ; Sale-Harlequins. SAMEDI 25 NOVEMBRE MATCHES INTERNATIONAUX. – France-Argentine (15 heures, en direct sur France 2) ; Angleterre - Afrique du Sud (18 h 15, Canal + Sport) ; ÉcosseAustralie ; Italie-Canada ; Pays de Galles - Nouvelle-Zélande. COUPE DU MONDE (qualifications zone Asie et zone Europe). – Corée du Sud - Japon ; Portugal-Géorgie. TOP 14 (15e journée). – Brive-Bourgoin, Montauban-Bayonne, Agen-Montpellier, Biarritz-Narbonne (18 h 30) ; Perpignan-Clermont (20 heures, en direct sur Canal + Sport). PRO D 2 (11e journée). – OyonnaxPau, La Rochelle - Racing-Métro 92, Bordeaux-Bègles - Mont-de-Marsan, Grenoble-Auch, Toulon-Tarbes (18 h 30), Béziers-Lyon (20 heures). ANGLETERRE (9e journée). – BathNewscastle. LIGUE CELTIQUE. – MunsterOspreys. DIMANCHE 26 NOVEMBRE PRO D 2 (11e journée). – ColomiersGaillac (15 heures), Dax-Limoges(15 h 15, en direct sur France 3 régions Sud, Aquitaine, Poitou-Charentes-Limousin). ANGLETERRE (9e journée). – Saracens-Worcester ; London Irish - Northampton ; Wasps-Leicester. MICHALAK QUITTE LA CLINIQUE AUJOURD’HUI. – Frédéric Michalak, l’ouvreur de Toulouse et des Bleus, opéré vendredi matin du ligament latéral interne du genou droit à la clinique du Cours-Dillon, à Toulouse, par le docteur Boussaton, rentrera chez lui aujourd’hui. Il devra marcher avec des béquilles pendant trois à quatre semaines et ne pourra pas rejouer avant trois à quatre mois. – A. R. HÉCATOMBE À SALE. – Sale, le champion d’Angleterre, qui affrontera le Stade Français en Coupe d’Europe le dimanche 10 décembre au Parc des Princes, a perdu en une semaine trois de ses éléments majeurs pour la saison. Charlie Hodgson, le demi d’ouverture, blessé avec l’Angleterre samedi, souffre d’une rupture du ligament croisé d’un genou. Même blessure pour Jason White, le troisième-ligne écossais, après le match contre la Roumanie il y a dix jours. Et Andrew Sheridan, le pilier gauche, s’est fracturé une cheville et les ligaments sont touchés, toujours avec l’Angleterre à Twickenham. Il ne pourrait rejouer au mieux qu’au mois de mai. « Bien sûr, la perte de ces trois joueurs est un coup dur, a reconnu Philippe Saint-André. Mais nous ne devons pas chercher d’excuses et faire front à l’adversité. » PACIFIQUE (1) : VAKI CITÉ. – Viliami Vaki, le troisième-ligne de Perpignan et de la sélection des Îles du Pacifique, a été cité par le commissaire à la discipline du match contre l’Écosse, gagné par cette dernière samedi (34-22), pour un plaquage haut sur le demi de mêlée Chris Cusiter ayant entraîné une blessure à l’épaule qui devrait laisser l’Écossais au minimum trois mois sur la touche. Il sera entendu demain par une commission de discipline à Dublin. PACIFIQUE (2) : CAUCAUNIBUCA RENTRE À AGEN. – Rupeni Caucaunibuca a quitté l’équipe des Îles du Pacifique, qui doit jouer le dernier match de sa tournée à Dublin dimanche, pour rentrer à Agen, citant des raisons personnelles. Isoa Domolalai, le deuxième-ligne, est pour sa part retourné à Toulon en raison d’un problème de dos. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Sur les 29 Argentins en tournée, les deux tiers jouent dans des clubs français, anglais et irlandais. « Beaucoup sont des habitués du Top 14 (15), dit Patrice Lagisquet. Ils savent comment nous aimons jouer. C’est donc plus facile pour eux de nous contrer. » Jean-Philippe Cariat, l’entraîneur adjoint de Pierre Berbizier en Italie, insiste sur le niveau d’ensemble qui s’est élevé : « Comme ils sont presque tous pros (18 sur 29), ils se préparent comme les gars qu’ils rencontrent. Ce qui n’était pas le cas, il y a cinq ou six ans. Avec un effectif plus étoffé, avec leur prédisposition pour le combat et le jeu au pied, ils sont capables de contrer et de faire déjouer toutes les équipes. » Fabien Galthié ajoute : « L’arrivée de ces joueurs en Europe fut le facteur déclencheur. Avec une formation de professionnels, ils ont élevé le niveau moyen. Ils ont acquis de la confiance, ils ont eu des résul- L’Argentine coince toujours contre le Sud Ils sortent Bleu BONIFIÉS EN EUROPE Au fil des saisons, cette équipe s’est construit une histoire, autour de ses leaders (Pichot, Ledesma, Fernandez Lobbe, Longo, les frères Contepomi, Scelzo, Durand, Hasan, Corleto). « Ce groupe vit très bien, précise Mauricio Reggiardo. Il s’est construit aussi dans la souffrance. En lutte 10 Jaune Rouge Jaune Pour avoir perdu trois fois contre eux, Christian Labit, l’ancien troisièmeligne des Bleus, toujours en lice avec Narbonne, est formel : « Ils ont une très forte conquête. En mêlée, ils maintiennent toujours la pression après l’impact, sur lequel ils sont rudes. Cela ne se voit peut-être pas sur dix mêlées, mais ça use petit à petit. Et à la onzième, ils vous emportent. C’est comme ça qu’ils nous avaient marqué un essai à Marseille. S’ils nous battent, c’est qu’ils ont conservé certaines valeurs dans le combat que nous avons un peu perdues. » La mêlée appartient à leur culture, parce qu’ils aiment le combat de près. En 1974 et en 1977, leur célèbre « bajadita » (*) avait fait exploser la mêlée française. Pourquoi cette force ? « Le secret, précise Mauricio Reggiardo, l’ancien pilier des Pumas (51 sélections de 1996 à 2003), c’est que tous les clubs en Argentine travaillent de la même façon. Et il y a un gros réservoir de piliers au pays. Vous en sortez trois, les trois qui arrivent n’affaiblissent pas la mêlée. Pareil pour les plaquages. Si vous ne plaquez pas, vous ne pouvez pas jouer avec les Pumas. » Aujourd’hui, comme la plupart des internationaux argentins sont en Europe, les Pumas n’ont que peu de stages. Lorsqu’ils se retrouvent, ils ont juste le temps de se concentrer sur des choses basiques pour assurer les fondamentaux : la mêlée, la défense individuelle et la touche, même si celle-ci a donné des signes de faiblesse samedi contre l’Italie. MENTAL, SOLIDARITÉ, COURAGE 29 ans, né le 28 février 1977 à Toulon. 1,70 m ; 75 kg. Demi de mêlée 17 sélections, 25 points (5 essais). Première sélection : France - Roumanie (39-3), le 22 octobre 1997 à Lourdes. Dernière sélection : Roumanie - France (14-62), le 17 juin 2006 à Bucarest. Clubs précédents : Toulon, Béziers, Toulon, Dax, Béziers. Noir Bleu Noir UNE FORTE CONQUÊTE DES JOUEURS DE CLASSE Les Argentins ont des joueurs de grande classe. Ce qui n’est pas surprenant quand on connaît les qualités de joueurs de balle des Argentins, que ce soit en football, en basket (champions olympiques), en volley, en tennis et en hockey sur gazon (Maria de la Paz Hernandez, la sœur de Juan Martin a été championne du monde). Latins dans l’âme, ils ont le goût pour le risque. Et dans le Top 14, tout le monde est admiratif devant le talent naturel de Hernandez, de Corleto ou de Pichot. « Leur force, c’est qu’ils sont créatifs, reprend Patrice Lagisquet. Ils savent trouver les intervalles, ils font des crochets pour déstabiliser les défenses. » Ils sont joueurs tout simplement. Comme ils viennent pour la plupart d’un milieu très aisé, ils sont intelligents (Felipe Contepomi, a manqué le test contre l’Italie car il ne pouvait pas interrompre son stage de chirurgien à Dublin, Roncero et Gomez Cora sont médecins), cela se retrouve dans le jeu. Ils ont une véritable intelligence tactique. Pi Pierre MIGNONI MIGNO (Clermont) D i de Demis d mêlée : Yachvili (Biarritz, 26/31), Mignoni (Clermont, 29/17). Demi d’ouverture : Traille (Biarritz, 27/48). Centres : Marty (Perpignan, 24/7), Jauzion (Toulouse, 28/36), Fritz (Toulouse, 22/11). Ailiers : Rougerie (Clermont, 26/44), Heymans (Toulouse, 28/25), Dominici (Stade Français, 34/54). Arrière : Elhorga (Agen, 28/17). Les Pumas possèdent des arguments pour rivaliser avec les meilleurs. D’où la crainte des Français. tats et ils sont devenus plus ambitieux. » 12 Piliers : Marconnet Piliers M t (Stade (S Français, 30 ans/67 sélections), DDe Villiers (Stade Français, 34/58), Milloud (Bourgoin, 30/37). T Talonneurs : Szarzewski (Stade Français, 23/12), I Ibanez (Wasps, ANG, 33/82, cap.). D Deuxi ème-ligne : J Jacquet (Clermont, 21/1), N Nallet (Castres, 30/21), Papé (Castres, 25/14). T Troisi ème-ligne : Bonnaire (Bourgoin, 28/23), Vermeulen (Clermont, 27/5), Martin (Stade Français, 27/15), Betsen (Biarritz, 30/50). L’épouvantail des Bleus AUSSI ÉTRANGE que cela puisse paraître, l’équipe de France entraînée par Bernard Laporte depuis 2000 a battu toutes les nations, sauf une : l’Argentine. En quatre matches, les Argentins ont gagné à chaque fois (voir ci-contre), la dernière victoire de la France remontant à la Coupe du monde 1999, où elle s’était imposée en quarts de finale (47-26), à Dublin. Preuve de leurs énormes progrès depuis cette Coupe du monde, les Pumas comptent maintenant au moins une victoire sur chaque équipe du Tournoi des Six Nations. Avec au passage, au mois de juin dernier, une courte défaite, à Buenos Aires (19-25), contre les All Blacks, ainsi qu’une défaite très contestable, en 2003, à Port Elizabeth (26-25) contre l’Afrique du Sud. Depuis 2000, sur 66 matches, ils totalisent 37 victoires pour 22 défaites. À l’évidence, l’Argentine est maintenant dans la cour des grands. « Ce n’est plus une équipe de coups, fait remarquer Fabien Galthié, l’entraîneur du Stade Français, mais une équipe régulière qui a emmagasiné de la confiance, qui joue pour gagner contre les plus forts, qui a de l’ambition. » Après avoir gagné à Twickenham contre l’Angleterre (18-25) et à Rome contre l’Italie (16-23), l’Argentine jouera pour la première fois au Stade de France. Et pour marquer son territoire à 286 jours du même choc avec la France en ouverture de la Coupe du monde, le 7 septembre 2007, elle dispose de solides arguments. Il revient 10 Bleu Rouge Noir Jaune VOLLEY-BALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (1 er tour, 4e journée) FRANCE - ALLEMAGNE Le service, nouvel atout bleu Contre l’Allemagne, la France pariera sur une mise en jeu encore plus efficace pour s’emparer d’une première place cruciale. FUKUOKA – (JAP) de notre envoyé spécial ON NE SAIT TOUJOURS PAS ce qui s’est dit dans le vestiaire des Bleus après la victoire étriquée sur l’Australie (3-1) samedi. En revanche, on est certain que les mots employés par le tandem Philippe Blain - Olivier Lecat furent bien choisis. Car pour dominer le lendemain les maîtres brésiliens, champions du monde et olympiques, dont le dernier revers marquant (0-3 contre la Bulgarie cet été à Moscou en Ligue mondiale) pouvait aussi s’expliquer par le décalage horaire, il fallait être sacrément gonflé. Sacrément fort aussi pour revenir dans le coup après la perte de la première manche. Désormais, l’équipe de France a toutes les cartes en main : il lui reste à bien négocier ses deux ultimes rencontres du premier tour – l’Allemagne aujourd’hui et Cuba demain – pour arriver en deuxième semaine avec le sourire aux lèvres. Pour cela, elle devra impérativement maintenir cette incroyable détermination qui l’habitait dimanche, persévérer dans le jeu de patience et continuer à être aussi efficace au service. Là réside d’ailleurs l’un des socles de sa réussite actuelle, ce qui, au fond, est presque paradoxal quand on sait combien l’engagement fut longtemps le point noir du jeu tricolore, au contraire d’une équipe d’Allemagne qui, elle, base tout sur la prise de risque initiale. Un simple regard sur la dernière compétition officielle disputée par les Bleus, l’Euro 2005 à Belgrade, suffit à comprendre le chemin parcouru, même si, en l’occurrence, les aléas (blessures, révélations) leur ont aussi été favorables. Tentative de décryptage d’une métamorphose réussie. LES CHOIX DU STAFF « Du fait des blessures (Ruette, Montméat), on a rentré deux gros serveurs supplémentaires dans le six, explique Philippe Blain. Guillaume Samica sur l’ancien poste (réceptionneur) de Frantz, décalé en pointe, et puis Romain Vadeleux au centre. Notre niveau de service est aussi rendu plus performant par la montée en puissance de Pierre Pujol, qui a beaucoup progressé en continuité dans ce domaine depuis un an. » Ces quatre joueurs ont d’ailleurs signé 93 % des aces dans le tournoi. Placé dans un rôle de joker, le Niçois Xavier Kapfer (1 ace contre l’Australie) contribue lui aussi à mettre la réception adverse sous forte pression, notamment dans les fins de set, grâce à une gestuelle particulièrement explosive. LA FORME DE GRANVORKA Et si, finalement, Frantz Granvorka avait trouvé sa voie à la pointe de l’attaque ? Tout doucement, l’idée fait son chemin après son entame tonitruante au Mondial. Percutant au filet, il a retrouvé une seconde jeunesse derrière la ligne des neuf mètres. « Comme il n’est plus concerné par la réception, il arrive plus frais au service », résume Jean Sengès, le préparateur physique du groupe. Toujours aussi pointilleux dans la routine qui précède son geste (« Il est le joueur qui prend le plus de temps au service, toujours à la limite des huit secondes réglementaires », précise le manager Gérard Castan), le fils du grand Séverin a déjà aligné cinq aces en trois sorties, avec une prise de risque maximale et un taux d’échec absolument ridicule (6 fautes en 49 tentatives). Redevenu l’un des meilleurs serveurs du monde, Granvorka affiche un niveau actuel de maîtrise et de puissance véritablement impressionnant qu’il devrait confirmer face à l’Allemagne. UNE PRISE DE CONSCIENCE « Il y a aussi eu une prise de conscience collective, reprend l’entraîneur national. On ne pouvait plus se contenter de simplement remettre le ballon en jeu, notamment sur les services flottants ou tactiques. » Face au Brésil, on vit ainsi beaucoup d’intentions dans les trajectoires et de recherches des intervalles entre les réceptionneurs coup de fautes. Mais de toute façon, ils tombent sur notre point fort : la réception. Si on tient c’est gagné, car on pourra ouvrir le jeu par le centre. » Et pour une équipe comme la France, dont la culture de jeu repose avant tout sur le refus de laisser mourir le ballon chez elle et la variété offensive, il y a, dans ces nouvelles dispositions, la promesse de gaspiller beaucoup moins d’énergie pour un résultat identique, voire meilleur. Pas négligeable quand on doit encore disputer huit matches en treize jours… adverses de la part des serveurs tactiques que sont le capitaine Stéphane Antiga et les centraux Oliver Kieffer et Gérald Hardy-Dessources. Plus performant grâce à sa variété et sa qualité, le service français apporte donc une manne de points supplémentaires au compteur des Bleus, sans leur pomper trop de peps. Il déstabilise aussi plus fortement la réception, confrontant les adversaires à des situations offensives plus complexes. « Les Allemands n’aiment pas qu’on les défende, poursuit Blain. S’ils sont en difficulté en attaque, ils vont tout forcer au service, quitte à faire beau- GUILLAUME DEGOULET « Un travail minutieux » Meilleur serveur de l’Euro 1997 et du Mondial 2002, Frantz Granvorka, spécialiste no 1 des Bleus, décortique sa technique. « ON N’A PAS LE DON du service, on l’apprend. C’est une démarche, une formation très longue. Il faut d’abord intégrer la technique. Ensuite, se montrer très précis. Servir, c’est rechercher des trajectoires qui varient entre quinze et dix-huit mètres, selon que l’on frappe droit ou dans les diagonales. Il faut donc répéter sans cesse, pratiquement lors de chaque entraînement. Mais le plus délicat est de coordonner le lancer de ballon et la course d’élan. Si tu lances ton ballon trop haut, tu vas arriver au-dessous au moment de frapper et perdre de la puissance. Si tu le lances trop bas, tu seras obligé d’accélérer ta course et, à l’impact, une nouvelle fois tu manqueras de stabilité pour effectuer ton geste. Le rythme entre les deux actions est très important. C’est à ce niveau qu’il faut s’engager le plus. Répéter toujours. C’est un travail vraiment minutieux. Il y a aussi la vidéo parce qu’il faut te regarder pour comprendre ce qui ne va pas. À partir de là, tu peux corriger. Enfin, en ce qui me concerne, l’élément essentiel reste la visualisation. Cela se passe, en général, la veille du match dans ma chambre. Tu entres, en fait, en méditation. Tu revois ton geste, tu le répètes, inlassablement, dans ta tête. Au-delà d’une révision, c’est surtout une manière de retrouver toutes les sensations. On ne peut pas être un bon serveur si, chaque jour, on ne travaille pas cet aspect du jeu. Tout n’est que sensations à maintenir, à conserver. Pendant quelques années, bien que j’aie maintenu cette exigence envers moimême, j’avais perdu de mon efficacité. Évoluant au poste de réceptionneurattaquant, j’étais tellement sollicité que j’arrivais au service fatigué. Dans le rôle nouveau de pointu, j’use moins d’énergie. Lorsque j’arrive pour servir, j’ai gardé de la fraîcheur. Ce qui explique ma fiabilité dans ce secteur du jeu depuis le début du Mondial. » – L. M. Les serveurs les plus efficaces Si le classement officiel des meilleurs serveurs du Mondial prend comme premier critère le nombre d’aces marqués par set, l’efficacité est elle avant tout révélée par le rapport aces-fautes, domaine dans lequel le Français Frantz Granvorka est dans le trio de tête. L’avenir en jeu Nombre moyen d’aces par set 1. KAZIYSKI (BUL) 0,75 2. Bjelica (SER) 0,70 3. Rivera (PRI) 0,50 4. A. E. Ahmed ((EGY)) 0,46 0,45 5. Giba (BRE) … Granvorka 0,42 10. 1. 2. 3. 4. Ratio aces-fautes KAZIYSKI (BUL) 1,125 Bjelica (SER) 0,875 Granvorka 0,833 A. E. Ahmed (EGY) ( ) 0,666 0,666 Winiarski (POL) ( ) de notre envoyé spécial LORS DU JOUR DE REPOS, hier, il n’était déjà plus question du succès sur le Brésil (3-1). Connaissant l’exigence de la formule de ce Championnat du monde, qui propose neuf matches en douze jours avant d’entrevoir une demi-finale, les volleyeurs français n’en sont, évidemment, pas au stade de la célébration après les trois premières étapes victorieuses de ce parcours du combattant. D’autant qu’en retrouvant l’Allemagne, également invaincue, aujourd’hui, il s’attendent à une épreuve de nouveau délicate dans un duel dont le vainqueur prendra seul la tête du groupe. « C’est une équipe qui progresse, souligne le passeur Pierre Pujol. Et le fait que nous l’ayons battue sèchement (3-0) lors du tournoi de France au début du mois n’a plus de valeur ici. » « Un point de départ » À défaut d’avoir montré beaucoup de génie, les Allemands ont été fidèles à leur jeu qui s’appuie sur la qualité du service pour déséquilibrer l’adversaire. L’Australie, Cuba et la Grèce en ont mesuré toute la puissance, incapables de soutenir la cadence. « Tout va donc dépendre, une fois encore, explique l’entraîneur Philippe Blain, de notre efficacité en réception. Les craintes des PENTATHLON MODERNE CHAMPIONNATS DU MONDE Les Bleus cinquièmes L’ÉQUIPE DE FRANCE masculine (Astier, Viala et Berrou) a terminé cinquième du classement par équipes des Mondiaux, dimanche à Guatemala, derrière la Lituanie, la Hongrie, la République tchèque et la Russie. Sur un plan individuel, si le bilan est moins satisfaisant, Berrou, vice-champion du monde juniors 2005, fait une belle entrée chez les seniors en terminant quatorzième et meilleur Français, alors qu’il était trentième avant la natation. Le Lituanien Edvinas Krungolcas, trente-trois ans, triple champion d’Europe et triple vainqueur de la Coupe du monde, a pris la tête de l’épreuve après l’escrime et ne l’a plus quittée, tandis que le Hongrois Viktor Horvath, vice-champion du monde 2001, et le compatriote de Krungolcas Andrejus Zadneprovskis, double champion du monde 2003-2004 et vice-champion olympique, ont complété le podium. AUJOURD’HUI : relais HOMMES (Zakrzewski, Astier, Viala). En raison du décalage horaire, vous trouverez le résultat du relais hommes dans notre édition de demain. SKI ALPIN RIENDA CONTRERAS, SAISON TERMINÉE. – L’Espagnole Maria José Rienda Contreras s’est blessée au genou droit en chutant à l’entraînement à Loveland (Colorado). Pour la géantiste, vainqueur de trois épreuves la saison dernière, le diagnostic est rude : rupture du ligament croisé et du ligament interne. Elle a décidé de rester sur place pour se faire opérer au plus vite, mais la saison de la Grenadine,trente et un ans, semble d’ores et déjà terminée. Quant à l’Italien Giorgio Rocca, parti sur la pointe des pieds au Canada (il souffrait d’une engelure au gros orteil), il en est revenu hier précipi- tamment pour passer des examens approfondis de son genou droit soudain extrêmement douloureux. Le vainqueur de la Coupe du monde de slalom renonce donc à l’étape de Lake Louise (Canada), mais espère être de nouveau opérationnel pour Beaver Creek (30 novembre-3 décembre). Bonnes nouvelles enfin des Français, et notamment de Pierre-Emmanuel Dalcin, annoncé en grande forme et 3e dimanche d’un géant NorAm à Panorama (Canada) remporté par le Canadien Kucera. Le champion olympique de descente Antoine Dénériaz y prend la 25e place. SQUASH GAULTIER EXPÉDITIF. – Hier, à Islamabad, malgré la fatigue du long voyage ÉtatsUnis - Pakistan, le décalage horaire et les efforts consentis la semaine dernière à Boston – où il l’avait emporté successivement face aux trois meilleurs joueurs mondiaux (Lincou, Palmer et Shabana) –, Grégory Gaultier s’est aisément imposé en vingt et une minutes au premier tour de l’Open du Pakistan, ne laissant que treize points à son adversaire Iqbal Burki (PAK). Thierry Lincou, affronte aujourd’hui l’Égyptien Omar Mosaad (no 53). OPEN DU PAKISTAN (Islamabad, 20-25 novembre). – 1er tour : Gaultier (no 5) - Iqbal Burki (PAK, no 75), 3-0 ; Lavigne (no 33) - Pilley (AUS, no 22), 3-0. CHAMPIONNATS DU MONDE FEMMES (Belfast, 20-26 novembre). – Qualifications. 1er tour : Pittock (AUS, no 31) - Serme (no 47), 3-0 (9-4, 9-1, 9-1) ; Mak (HKG, no 38) - Renaï (no 69), 3-1 (10-8, 6-9, 9-5, 9-7). Sets joués Services Aces Fautes 10 250 14 37 deux premiers matches se sont effacées devant le Brésil, où nous avons été à la hauteur dans ce domaine. L’idée, naturellement, est de continuer à avancer. » Et de s’appuyer sur la dynamique qui s’est installée face au Brésil. « Lors de nos deux premiers matches, nous n’étions pas dans le rythme de la compétition, reprend Blain. Là, j’ai l’impression que l’équipe est lancée. » Qu’elle ait, également, retrouvé toute sa lucidité et sa capacité d’analyse démontre encore qu’elle n’est plus très loin du niveau qui l’avait amenée en finale de la dernière Ligue mondiale cet été (2-3 face au Brésil). « Quand on accepte d’être patient, tout va beaucoup mieux. On a même vu de la maturité dans notre jeu face LAURENT MOISSET Cuba-Grèce (6 heures) Australie-Brésil (8 heures) France-Allemagne (10 heures) Classement : 1. Allemagne et France, 6 points ; 3. Brésil, 5 ; 4. Cuba, 4 ; 5. Australie et Grèce, 3. DEMAIN Brésil - Allemagne (6 heures) France - Cuba (8 heures) Grèce - Australie (10 heures) DÉJÀ JOUÉS : Brésil-Cuba, 3-1 ; France-Grèce, 3-1 ; Allemagne-Australie, 3-1 ; Brésil-Grèce, 3-0 ; France- LA FORMULE. – Les quatre premiers de chaque groupe accèdent au deuxième tour, conservant les points acquis contre les autres formations qualifiées de son groupe. Le groupe A croise avec le groupe D (groupe E, à Sendai) ; le groupe B croise avec le groupe C (groupe F, à Hiroshima). Les deux premiers des groupes E et F accèdent aux demi-finales (2 décembre, à Tokyo). Horaires en heure française. Pour l’heure locale, ajouter 8 heures. Contrer la jeunesse cubaine DEMAIN, 16 HEURES (8 heures, heure française), MARINE MESSE, À FUKUOKA (Sport +) CUBA : 1 Y. Sanchez (2 m, 21 ans) ; 2 Aldazabal (1,93 m, 30 ans) ; 4 Portuondo (1,96 m, 23 ans) ; 8 Pimentia (2,04 m, 30 ans, cap.) ; 9 B. Sanchez (2,06 m, 20 ans) ; 13Simon (2,06m, 19 ans) ; 15 Camejo(2,07m, 20 ans) ; 16 Corrales (2,01m, 24 ans) ; 17Dominico(2,05 m,29 ans) ; 18Diaz (1,96m 21ans).Libero:3 J.-L. Sanchez(1,97m, 21 ans). Entraîneur : R. Garcia. ATTENDUE comme l’une des révélations de ce Championnat du monde, dans la foulée d’une excellente Ligue mondiale où elle faillit arriver en poule finale à la place de la Bulgarie, l’équipe de Cuba a pourtant connu une entame difficile face au Brésil (3-1), puis a explosé en réception face aux redoutables serveurs allemands (3-0). Réduit à onze depuis l’éviction à titre conservatoire du réceptionneur Osmany Juantorena (soupçon de dopage), le groupe du barbu Ricardo Garcia affiche l’une des plus jeunes moyennes d’âge de la compétition (23,8 ans) et semble plutôt préparer l’avenir. – G. De. KIEFFER O.K. – La petite entorse de la cheville gauche que s’est donnée Oliver Kieffer contre l’Australie, samedi, n’est presque plus qu’un mauvais souvenir. Hier, après avoir effectué quelques exercices dans la baie de Fukuoka avec le préparateur physique, Jean Sengès, le contreur a pleinement participé à l’entraînement des Bleus en milieu d’après-midi. Il devrait toutefois être ménagé face à l’Allemagne. – G. De. LES BRÉSILIENS PAS K.-O. – On aurait tort de croire que la défaite contre la France, dimanche soir (3-1), a brisé le moral des joueurs brésiliens. Quelques heures après le match, les champions olympiques fêtaient dignement le trente et unième anniversaire de leur passeur et capitaine Ricardo… – G. De. HOCKEY SUR GLACE BATEAUX Piccard, papet d’Arménie L’ancien champion olympique de super-G, quarante- deux ans, participera aux JO de Pékin en août 2008 sur un bateau… arménien. FRANCK PICCARD, l’un des meilleurs skieurs français de l’histoire, champion olympique du super-G en 1988, vice-champion de la descente en 1992, va retourner aux Jeux, en 2008, sur un… voilier arménien. Un 470. L’idée est venue de Jean-Philippe Delapierre, ancien véliplanchiste de haut niveau, depuis trois ans son partenaire de régate, et qui, à la suite d’amicaux contacts, porte déjà les couleurs de l’Arménie dans les compétitions internationales. « Je l’ai rencontré chez moi, aux Saisies, raconte “Pic”, nous avons ensuite navigué ensemble chez lui à Carnac, le courant est passé. » Franck a attrapé le virus de la voile il y a déjà quatorze ans, invité à San Diego sur le Ville-de-Paris de Marc Pajot, alors engagé dans la Coupe de l’America. « Depuis, c’est devenu une nouvelle passion et, quand j’ai raccroché les skis, je m’y suis mis plus sérieusement, dit le Savoyard. Et Jean-Philippe m’a dit que, comme équipier, j’étais devenu crédible… » Là est la grande interrogation. Donner un coup de main à l’Arménie, petit pays sympathique aux liens tissés serrés avec la France et aux instances nautiques encore balbutiantes, bien sûr… « Mais, même s’il n’est pas question de jouer les médailles, évidemment, nous devons avoir un niveau correct, pas question de ne pas être à la hauteur de la confiance qui FRANCE - CUBA (5e journée, demain) Rouge FUKUOKA – 12 298 14 40 GROUPE A (à Saitama). – AUJOURD’HUI (4e journée) : Égypte-Chine (5 heures) ; Porto RicoPologne (7 heures) ; Japon-Argentine (10 heures). Classement : 1. Pologne, 6 points ; 2. Japon, 5 ; 3. Argentine, Porto Rico, Chine, Égypte, 4. DEMAIN (5e et dernière journée) : Chine-Porto Rico (5 heures) ; Argentine-Égypte (7 heures) ; Japon-Pologne (10 heures). GROUPE B (à Fukuoka) AUJOURD’HUI Australie, 3-1 ; Allemagne-Cuba, 3-0 ; Cuba-Australie, 3-0 ; AllemagneGrèce, 3-0 ; France-Brésil, 3-1. GROUPE C (à Nagano). – AUJOURD’HUI : Iran-Bulgarie (6 heures) ; République tchèque Venezuela (8 heures) ; Italie - ÉtatsUnis (10 heures). Classement : 1. Bulgarie, 6 points ; 2. Italie et Venezuela, 5 ; 4. République tchèque et États-Unis, 4 ; 6. Iran, 3. DEMAIN : Bulgarie-République tchèque (6 heures) ; États-Unis - Iran (8 heures) ; Venezuela-Italie (10 heures). GROUPE D (à Sendai). – AUJOURD’HUI : Tunisie-Canada (6 heures) ; Serbie-Monténégro Corée du Sud (8 heures) ; RussieKazakhstan (10 heures). Classement : 1. Serbie-Monténégro, 6 points ; 2. Russie et Canada, 5 ; 4. Corée du Sud et Tunisie, 4 ; 6. Kazakhstan, 3. DEMAIN : Kazakhstan-T unisie (6 heures) ; Canada - Serbie-Monténégro (8 heures) ; Corée du Sud-Russie (10 heures). Bleu FRANCE : 1 Kapfer (1,91 m, 24 ans, 16 sél., Nice) ; 3 Hardy-Dessources (1,97 m, 23ans,27sél.,Tours) ; 5Vadeleux(1,96m, 23ans,6sél.,Paris) ; 7Antiga(2m,30 ans, 246 sél., Majorque/ESP,cap.) ; 8 Castard (1,95 m, 23 ans, 68 sél., Paris) ; 9 Granvorka (1,95m, 30 ans,268sél, Tarente/ITA) ; 11 Le Marrec(1,90 m, 29 ans,64sél., Cannes) ; 12 Kilama (1,82 m, 24 ans, 25 sél., Poitiers) ; 13 Pujol (1,84 m, 22 ans, 71 sél., Poitiers) ; 15 Samica (1,96 m, 24 ans, 74 sél., Poitiers) ; 17 Kieffer (2 m, 26 ans, 126 sél., Poitiers). Libero : 18 Exiga (1,73 m, 24 ans, 34 sél., Cannes). Entraîneur : P. Blain. ALLEMAGNE : 1 Popp (1,92 m, 25 ans) ; 4 Tischer (1,94 m, 24 ans) ; 5 Andrae (2 m, 25 ans) ; 9 Hübner (2 m, 31 ans) ; 10 Schöps (2 m, 23 ans) ; 11 Dehne (2,02 m, 30 ans, cap.) ; 12 Pampel (1,98 m, 27 ans) ; 13 Bergmann (2,06 m, 36 ans) ; 14 Kromm (2,12 m, 22 ans) ; 15 Siebeck (1,96 m, 31 ans) ; 17 Walter (2,10 m, 25 ans). Libero : 3 Kröger (1,88 m, 27 ans). Entraîneur : S. Moculescu. Le duel du jour ALL FRA PREMIER TOUR Jaune Rouge Jaune AUJOURD’HUI, 18 HEURES (10 heures, heure française), MARINE MESSE, À FUKUOKA (Sport +) aux Brésiliens, lorsqu’il a fallu préparer nos points ou gérer les situations. Si l’on garde cet équilibre général face aux Allemands, on aura franchi un bon pas. » Dans la position du favori du groupe, reste à savoir si les joueurs français vont être capables de conserver toute leur assurance. « C’est vrai, souffle le libero Jean-François Exiga, que nous sommes plus à l’aise dans un rôle d’outsider. » Il va donc falloir gérer le nouveau statut tout en faisant fructifier le bénéfice des deux points obtenus face aux champions du monde dimanche. « On a effectivement un joker, admet Blain. Cette victoire d’avance, il faut la conserver le plus longtemps possible, au moins jusqu’au deuxième tour, où les choses doivent, normalement, se compliquer. Mais, c’est vrai, pour l’instant, le scénario est idéal. » Appuyés sur de nouvelles certitudes, rassurés sur leur potentiel grâce encore à la qualité éclatante affichée jusqu’à présent au service, les Français donnent l’impression de monter en puissance. « Mais, surtout, conclut Pujol, ce serait trop bête de gâcher. Ce que l’on a réussi devant les Brésiliens ne doit pas rester qu’un fait d’armes. Ça doit être un point de départ… » Noir Bleu Noir Le succès face au Brésil a placé les Français dans une situation idéale, qu’ils ne veulent surtout pas gâcher. FUKUOKA. – Romain Vadeleux, intégré au six de départ dans ce Mondial à la suite du forfait de Vincent Montméat, a beaucoup apporté non seulement au centre, mais également par la richesse de sa mise en jeu. (Photo Pierre Lablatinière) nous est faite », affirme Piccard. « Notre objectif, c’est de se qualifier sur l’eau, d’obtenir le quota en entrant parmi les trente meilleures nations, renchérit Delapierre. C’est accessible, même si la Fédération internationale peut, le cas échéant, nous attribuer une wild-card. » Pour parvenir à leurs fins, les deux quadragénaires ont un programme de préparation sérieux, entamé hier par un stage sur le lac du Bourget et qui les emmènera à la Semaine olympique d’Hyères, en avril prochain, puis aux Mondiaux de Cascais (Portugal), en juillet. « Je suis hypermotivé, explique Piccard, je veux me faire plaisir. Retourner aux Jeux vingt ans après ma médaille d’or, c’est excitant ! » Il ne s’agit certes pas d’entamer une nouvelle carrière, mais il n’est pas exclu, si l’aventure chinoise se passe bien, que Franck embarque plus tard sur Nemo, le trimaran de bois que fait actuellement construire Jean-Philippe, en vue de battre des records de vitesse sur le tour du monde. Reste simplement à remplir une formalité, que les autorités d’Erevan vont sans doute s’évertuer à faciliter : obtenir un passeport arménien, sans lequel, selon l’article 42 de la charte olympique, les deux amis ne pourront mener leur projet à bon port. PATRICK LAFAYETTE PAGE 10 NHL. 600e BUT POUR LE TCHÈQUE JAROMIR JAGR.– Le Tchèque Jaromir Jagr, ailier droit et grande vedette des NY Rangers, a inscrit le 600e but de sa carrière dans la NHL, dimanche contre Tampa Bay. Avec un but dès la 2e minute de la rencontre contre les Lightining, Jagr a parfaitement lancé ses coéquipiers, victorieux 4-1. Jagr, 34 ans, est le 16e joueur de l’histoire de la LNH à atteindre cette barre des 600 buts. DIMANCHE : NY Rangers - Tampa Bay, 4-1 ; Anaheim - Phoenix, 6-4 ; Vancouver - Chicago, 2-1. COUPE DE LA LIGUE : CHOC À GRENOBLE. – Après le nul de Rouen, dimanche à Villard, la deuxième demi-finale de la Coupe de la Ligue met aux prises ce soir deux équipes phare du Championnat, Grenoble et Briançon. COUPE DE LA LIGUE. – Demi-finales aller. DIMANCHE : Villard-Rouen, 1-1. AUJOURD’HUI, 20 heures : Grenoble-Morzine. Retour le mardi 28 novembre. LIGUE MAGNUS. 13e journée (match avancé). – AUJOURD’HUI, 20 heures : Dijon-Anglet. BRIANÇON RECRUTE TCHÈQUE. – Les Diables Rouges de Briançon ont recruté le jeune attaquant tchèque Vavra Kamil (21 ans), qui arrive de Limoges (D 1). MOTO BOXE SUPERCROSS : VUILLEMIN FLAMBE EN ESPAGNE. – Le SX Tour 2006 faisait escale le week-end dernier en Espagne, à Barcelone, où le Français David Vuillemin s’est facilement imposé en Open, effectuant même un cavalier seul durant vingt tours. Prochain rendezvous du SX Tour à Lyon ce week-end, avec le champion du monde MX 2, Christophe Pourcel. UN INVAINCU POUR PALATIS. – Exchampion de France des lourds-légers et des lourds, Antoine Palatis (36 ans, 31 victoires, 3 nuls, 25 défaites) affronte l’invaincu nigérian Gbenga Oloukun (23 ans, 8 victoires, dont 4 avant la limite), dirigé par l’Allemand Dietmar Poszwa (comme le super-léger Willy Blain), ce soir à Hambourg. FOOT US AIX-LES-BAINS. – Franck Piccard (à droite) et Jean-Philippe Delapierre toutes voiles dehors : les deux Français ont attaqué hier, sur le lac du Bourget, la préparation des Jeux 2008 qu’ils devraient disputer, en catégorie 470, sous les couleurs de l’Arménie. (Photo Jean-Louis Fel) HANDBALL ALLEMAGNE : LE RETOUR DES ANCIENS. – Dans sa présélection de vingt-huit joueurs pour le Championnat du monde 2007 à domicile (19 janvier5 février),le sélectionneur allemand,Heiner Brand, a rappelé trois anciens : l’ailier gauche Stefan Kretzschmar (33 ans, 218 sélections) et le pivot Christian Schwarzer (37 ans, 301 sél.), qui n’avaient plus joué en équipe nationale depuis la médaille d’argent olympique en 2004, ainsi que le gardien Jan Holpert (38 ans, 228 sél.), dont la dernière apparition en sélection date du 26 novembre 2002. PREMIÈRE DÉFAITE D’INDIANAPOLIS. – Les Indianapolis Colts ont concédé leur premier revers de la saison – après neuf succès initiaux – en s’inclinant dimanche à Dallas (14-21) face aux Cowboys. NFL (saison régulière, 11e journée). – DIMANCHE : Cleveland-Pittsburgh, 20-24 ; Kansas City-Oakland, 17-13 ; New Orleans Cincinnati, 16-31 ; Philadelphie-Tennessee, 13-31 ; Carolina-Saint Louis, 15-0 ; HoustonBuffalo, 21-24 ; San Francisco-Seattle, 20-14 ; Denver-San Diego, 27-25 ; Green Bay-New England, 0-35 ; Miami-Minnesota, 24-20 ; New York Jets-Chicago, 0-10 ; Tampa BayWashington, 20-17 ; Baltimore-Atlanta, 24-10 ; Arizona-Detroit, 17-10 ; Dallas-Indianapolis, 21-14. LA NUIT DERNIÈRE : Jacksonville-New York Giants. AUJOURD’HUI (21 heures sur Eurosport). – Lourds (8 × 3) : Oloukun (NGR)-Palatis. Super-coq (6 × 3) : Zsolt Bedak (HON)Abdallah Ben Said. Super-plume (6 × 3) : Tajbert (ALL)-Fabian Martinez (ARG). MONDIAL AMATEURS FEMMES (New Delhi [IND], 18-23 novembre). – Huitièmes de finale. 50 kg : Chhotu (IND) b. Mancini aux points (19-9). 52 kg : Ouchen b. Cancan Ren (CHN) aux points. 63 kg : Dunn (CAN) b. Orain aux points. Quarts de finale. 66 kg : Cissoko b. Marichelle (HOL) aux points (18-16). AUJOURD’HUI. – Quarts de finale. 52 kg : Ouchen-Saa Hassan (EGYP). 60 kg : BertaudVillaflor (PHI). DEMAIN. – Demi-finale. 66 kg. Cissoko-Anruna (IND). MOUCHI-BONSU EN FRANCE. – Pour le titre européen des welters abandonné par Frédéric Klose, Nordine Mouchi affrontera le Belge Jackson Osei Bonsu, en février en France. En effet, le promoteur Michel Acariès s’est entendu à l’amiable avec les Belges Philippe Fondu et Jean Diadori, ainsi que l’Anglais Frank Moloney. MARDI 21 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune 11 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET NBA Pietrus à pleine vitesse Avec l’arrivée de Don Nelson à la tête des Warriors, Mickaël Pietrus s’éclate dans son rôle de défenseur-voltigeur. SAN ANTONIO – au poste de pivot où le Letton Andris Biedrins, hier oublié sur le banc de Montgomery en faveur d’Adonal Foyle, est devenu aujourd’hui le pivot dominant des Warriors dans la sarabande endiablée de Don Nelson. Pietrus et Biedrins parlent le même langage : celui des revanchards. Après s’être fourvoyé dans le soleil de Jason Richardson, « MP 3 », son surnom américain, en avait oublié sa qualité première, la défense. Le rappel à l’ordre est venu l’an dernier sous la forme de longs passages sur le banc. Cet été, Don Nelson a été très clair dès sa prise de pouvoir. « S’il défend et va au rebond, il jouera. S’il fait ces choses, comprend et fait ce que je veux, il jouera beaucoup. Car il est exactement ce que je recherche. Et ce genre de joueur est difficile à trouver. » La suite a tout d’une idylle entre le vieil homme (66 ans) quêtant de nouveaux frissons et le jeune chien fou. Car le Français n’a pas déçu, s’imposant comme la valeur sûre du camp de présaison, jusqu’à gagner sa place dans le cinq de départ au poste d’ailier. « Je l’avais vu l’année précédente et il jouait peu ou pas très bien. Mais il m’a vraiment impressionné depuis mon arrivée. Il fait ce qu’on lui demande. Il n’essaie pas d’en rajouter. Il est l’étudiant parfait pour l’heure. » de notre correspondant « Don Nelson sait tout, il est formidable » Aujourd’hui, la polyvalence de Pietrus est utilisée à toutes les sauces et celuici prend de nouveau un plaisir fort à mettre ses formidables qualités athlétiques au service du groupe. « Nous Abdul-Wahad à l’essai à Bologne LE FAIT DU JOUR Présentés comme l’un des prétendants au titre cette saison, les nouveaux Bulls ont bien du mal à coller tous les morceaux de leur puzzle. Avec une pléthore d’ailiers, un cinq mouvant et un entraîneur, Scott Skiles, pas sûr de la direction à suivre, Chicago bafouille son basket pour le moment. La traversée du Texas, marquée par trois revers de rang, a été suivie dimanche soir par une panne offensive à Los Angeles face aux Lakers. 72 points au total, dont 30 pour le seul Andres Nocioni, et voilà les Bulls plongés dans les profondeurs de la Conférence Est (12e place) avec 7 défaites en 10 matches. LES FRANÇAIS Tony PARKER a livré un match très propre à Sacramento, pour la cinquième victoire d’affilée des Spurs à l’extérieur (nouveau record du club), avec 17 points (6/14 aux tirs, 4/5 aux LF), 4 passes, 2 rebonds, 2 interceptions en 32 minutes. Ronny TURIAF n’a pas joué face à Chicago. LES CLASSEMENTS CONFÉRENCE EST 1. Cleveland et Orlando (7-3) ; 3. New Jersey (5-4) ; 4. Indiana, Detroit (5-5) et Atlanta (4-4) ; 7. Philadelphie, Miami et Washington (4-5) ; 10. Boston (4-6) ; 11. New York (4-7) ; 12. Chicago et Milwaukee (3-7) ; 14. Toronto et Charlotte (2-7). CONFERENCE OUEST 1. Utah (9-1) ; 2. San Antonio (8-2) ; 3. L.A. Clippers (6-2) : 4. L.A. Lakers, Golden State et New Orleans/Oklahoma City (7-3) ; 7. Houston (6-4) ; 8. Dallas et Sacramento (5-4) ; 10. Denver (4-4) ; 11. Portland (5-6) ; 12. Seattle (4-7) ; 13. Minnesota et Phoenix (3-6) ; 15. Memphis (1-8). LES STATS Points : 1. C. Anthony (Denver), 31 ; 2. M. Redd (Milwaukee), 30,3 ; 3. A. Iverson (Philadelphie), 28,7. Rebonds : 1. D. Howard (Orlando), 13,2 ; 2. C. Boozer (Utah), 13,2 ; 3. C. Bosh (Toronto), 12,9. Passes : 1. S. Nash (Phoenix), 10,9 ; 2. C. Paul (New Orleans/Oklahoma City), 9,3 ; 3. D. Williams (Utah), 9. DUJMOVIC À CHOLET. – Cholet Basket a mis à l’essai pour un mois l’arrière-ailier croate Petar Dujmovic (29 ans, 1,99 m), ex-pensionnaire de Ljubljana et de Charleroi (BEL), où il a passé les deux dernières saisons, tournant l’an passé à 6,2 points à 50 % de réussite aux tirs (45,5 % à 3 points), 3,2 rebonds de moyenne en dix matches avant de manquer la seconde moitié de la saison en raison d’une infection à un pied. – P.-M. B. PARIS TESTE AUSSI. – L’intérieur sénégalais Malick Badiane (2,10 m, 22 ans) ne sera pas le seul joueur testé cette semaine à Paris. Le PBR a en effet annoncé hier la mise à l’essai de l’intérieur irlandais Conor Grace (2,04 m, 24 ans), ancien de l’université américaine Davidson. COUPE ULEB. – 4e journée. Groupe A. AUJOURD’HUI : Vilnius (LIT) - Gran Canaria (ESP) ; Bamberg (ALL) - Vrsac (SER) ; Nancy - AEK Athènes (GRE) [20 heures]. Classement : 1. Gran Canaria, Nancy et Vilnius, 5 pts ; 4. AEK Athènes, Bamberg et Vrsac, 4. Groupe B. AUJOURD’HUI : Zeleznik (SER) - Strasbourg ; Ventspils (LET) - Udine (ITA) ; Besiktas (TUR) - Wloclawek (POL). Classement : 1. Strasbourg, 6 pts ; 2. Udine et Zeleznik, 5 ; 4. Besiktas et Ventpils, 4 ; 6. Wloclawek, 3. EUROCOUPE HOMMES. – 3e journée. AUJOURD’HUI : Ploiesti (ROU) Dijon ; Gérone (ESP) - Gravelines ; ASVEL - Amsterdam (HOL) (20 h 30). EUROCOUPE FEMMES. – 2e journée. HIER Montpellier - Hafnarfjordur (ISL) 110 - 59. moins puissantes d’une cinquantaine de chevaux que sa Subaru Impreza. Trois d’entre elles le devancent au final et ça aurait pu être plus sévère encore si les plus rapides, pilotées par les têtes de série du Championnat, n’avaient pas été éliminées en cours de route par des pannes mécaniques. « Il faut du courage » Il est un fait qu’au fil des spéciales, le néophyte est parvenu à hausser la cadence. C’était la moindre des choses sachant que dans la première demiétape de vendredi, Rossi évoluait en queue de peloton, à un rythme où il perdait plus de 4’’ au kilomètre sur le leader. « Je savais que c’était difficile, je m’y attendais et finalement, je ne suis pas surpris, convenait-il. En début de course, je me rendais bien compte que je perdais beaucoup de temps dans les courbes rapides. Mais il faut du courage pour rester le pied sur l’accélérateur sans voir la fin des virages ! Moi, je reconnais que je n’avais pas le feeling nécessaire pour tenter ce que font sans hésiter un seul instant les spécialistes. Je suis parvenu à prendre un peu plus de confiance à mi-rallye et, finalement, mes temps se sont améliorés. Le dernier jour, j’étais déjà un peu moins hésitant qu’au début. » Coéquipier confirmé, son partenaire Carlo Cassina faisait une analyse comparable. « Comme tous ceux qui se lancent dans la discipline, son problème se situe au niveau des notes, détaillait-il. Je lui ai conseillé le système le plus facilement compréhen- sible et assimilable. Mais si la prise des notes est relativement simple, c’est ensuite l’application qui fait la différence. Les indications que le coéquipier restitue permettent au pilote d’anticiper le profil de la route et conditionnent les trajectoires. S’il attend de voir la sortie des virages, il est forcément en retard pour réaccélérer, placer ses roues… Toutes ces hésitations cumulées font évidemment perdre un temps fou. C’est le défaut des débutants. Valentino n’a pas fait de fautes, hormis un tête-à-queue dans chacune des deux premières étapes et deux le dernier jour. Ce qui est bien également, c’est qu’il a réussi à corriger quelques estimations sur la fin du rallye. Question pilotage, il n’y a pas de problème. Pour les réglages, il com- prend vite car il possède une bonne base technique… ce qui lui manque encore, c’est l’expérience. » Fidèle du Rallye de Monza, Valentino Rossi sera de nouveau en action sur quatre roues ce week-end au départ de cette épreuve tracée dans l’enceinte de l’autodrome italien. À cette occasion, il pilotera une Ford Focus RS 05 de l’écurie suédoise RAM équipée par Pirelli. « Il s’agit d’une compétition d’un genre un peu particulier puisque, en fait, on utilise la piste du circuit. C’est bien sûr quelque chose de très différent de ce que j’ai découvert en Nouvelle-Zélande et qui m’a beaucoup plu. Je ne sais pas quand, mais, c’est sûr, je reviendrai faire un grand rallye », a-t-il assuré. JEAN-PAUL RENVOIZÉ NASCAR Montoya a eu chaud POUR SA PREMIÈRE COURSE en Nascar, le plus populaire des Championnats américains de sport automobile, Juan Pablo Montoya a vécu un baptême choc le week-end dernier sur l’ovale de Homestead, en Floride. Heurté par l’arrière à seize tours de l’arrivée, l’ancien pilote de F 1 perdit le contrôle de sa voiture, qui percuta le mur extérieur avant de rebondir sur la piste et de prendre feu. Indemne, Montoya réussissait à s’extraire du cockpit de sa Dodge (notre photo). Plus de peur que de mal donc pour l’ancien pilote McLaren, qui se rendit toutefois au centre médical du circuit pour des examens de contrôle. Avant son accident, le Colombien pointait en 21e position et effectuait une course prometteuse, remontant même jusqu’à la 13e place après s’être élancé de la 29e sur la grille de départ. « C’est dommage, mais c’est la course », a conclu, sans se formaliser, le fougueux Colombien. (Photo Jim Topper/AP) MARDI 21 NOVEMBRE 2006 FIA-GT : ASTON CONCLUT EN BEAUTÉ. – Dixième et dernière manche du Championnat 2006, l’épreuve de Dubaï a permis à l’équipage Deletraz-Piccini de signer sa première victoire de la saison au volant de l’Aston Martin DBR 9 du team Phoenix. Au terme des trois heures de course, le duo italo-suisse a devancé la Corvette C6R de Longin-Kumpen-Hezemans, deuxièmes à 49’’964, et la Maserati MC 12 de Davies-Biagi-Vosse, troisièmes à 1’13’’571. Assuré du titre, l’équipage Bartels-Bertolini, associé pour l’occasion à Van de Poele, a dû se contenter de la onzième place, après un accrochage avec une GT 2. ENDURANCE : RETARD POUR LA PEUGEOT 908. – Initialement programmé aux environs du 10 décembre, le premier roulage de la Peugeot 908, destinée aux 24 Heures du Mans et aux Le Mans Series 2007, interviendra « au mieux le 21 décembre », indique désormais le constructeur français, qui précise que ce délai est la conséquence d’« un retard dans la fourniture de certaines pièces ». Si ce premier roulage ne pouvait s’effectuer avant Noël, il serait alors, indique encore Peugeot, « repoussé au tout début de janvier ». CHAMPCAR : PRÉMAT BIENTÔT EN PISTE. – Conformément à ses ambitions, Alexandre Prémat testera prochainement l’une des Lola-Cosworth de l’équipe Conquest, dirigée par Éric Bachelart. La séance aura lieu le 28 novembre sur la piste de Houston, au Texas. « Mon avenir, indique d’ores et déjà le pilote français, passera peut-être par les États-Unis. » « J’ai bon espoir pour 2007 » MALCOLM WILSON, responsable des Ford Focus engagées en Championnat du monde, s’est réjoui du titre mondial des constructeurs tout en se projetant déjà sur la saison prochaine. Infernal ! Malcolm Wilson, patron de M-Sport, le reconnaît volontiers. Jusqu’à l’issue du Rallye de Nouvelle-Zélande, et l’obtention pour Ford du titre des constructeurs, il était tellement anxieux qu’il se montra parfois excessif avec son entourage. Cela fait dix ans que cet ancien pilote Ford âgé de cinquante ans travaillait avec acharnement pour obtenir ce résultat : un deuxième sacre mondial pour le constructeur américain après celui de 1979. HAMILTON – de notre envoyé spécial « VOUS ÉTIEZ UN DÉBUTANT au volant d’une Escort RS, en 1979, lorsque Ford s’est adjugé son premier titre de champion du mond e des cons tr uc teu rs . Qu’éprouvez-vous en ce moment ? – Une profonde émotion. Vingt-sept ans d’attente ! Vous vous rendez compte ? Ce titre m’apporte une grande satisfaction personnelle puisque j’ai fait l’intégralité de ma carrière avec Ford. En tant que pilote d’abord, puis comme préparateur et patron d’une écurie qui a travaillé depuis dix ans à cet objectif. Dix ans pour atteindre le plus haut niveau de compétitivité, c’est long. Mais, voilà, nous y sommes grâce à toute l’équipe : Christian Loriaux, le concepteur de notre WRC, les ingénieurs, les techniciens et les mécaniciens… Cet aboutissement, auquel ont contribué activement tous nos partenaires, et je tiens à citer en premier lieu BFGoodrich, a été finalisé en course par nos deux équipages finlandais (GrönholmRautiainen et Hirvonen-Lehtinen), auteurs d’une saison particulièrement dense en bons résultats. Je suis très fier. – Après un début de saison à votre avantage, la bagarre avec Kronos-Citroën a été serrée jusqu’au moment de l’indisponibilité de Sébastien Loeb… – Oui, c’est vrai. La bataille a été rude. Notre Focus RS 06 qui avait débuté en Australie, lors de la dernière épreuve du calendrier 2005, s’est immédiatement imposée au Monte-Carlo, puis en Suède avant la réaction de nos concurrents de chez Kronos. Ensuite, le match s’est équilibré. Mais c’est vrai que Sébastien nous a privés de points en plusieurs occasions. Son absence depuis la Turquie a nécessairement fait pencher la balance en notre faveur. Cela dit, le fait d’avoir pu recruter Marcus Grönholm cette année nous a permis de franchir un cap. Il a réussi la meilleure saison de sa carrière avec déjà six succès à son actif. À son contact, Mikko Hirvonen, qui s’est offert sa première victoire en Australie, a considérablement progressé. – Le stress est maintenant retombé. Pour longtemps ? – C’est vrai que j’ai eu un stress terrible pendant tout ce rallye. C’est peutêtre pire d’être dans la peau d’un patron d’écurie que dans celle d’un pilote dans ces moments-là ! J’ai été sur des charbons ardents du début à la fin. J’ai conscience d’avoir harcelé Christian Loriaux, notre responsable technique. Je l’ai embêté sans arrêt pour contrôler, vérifier les moindres détails… Mais, bon, on va quand même prendre le temps de fêter ce titre sans perdre de vue que le répit sera de courte durée. La prochaine saison va arriver très vite. J’ai bon espoir pour 2007. Nous partons, je crois, sur des bases excellentes. » – J.-P. R. ILS ONT DIT Marcus GRÖNHOLM (6 victoires et vice-champion du monde 2006 avec Ford) : « On y est arrivés ! C’est formidable de pouvoir ramener un titre mondial dès ma première année de collaboration avec Ford. En participant à mes premiers tests fin 2005, j’ai compris que la Focus RS 06 était une WRC capable de gagner. » Mikko HIRVONEN (1 victoire et 3e du Championnat des pilotes 2006 avec Ford) : « Ç’aura été une brillante saison puisque j’ai pu partager un premier titre avec mon équipe l’année de ma première victoire en Championnat du monde. » PRODUCTION : AL-ATTIYAH CHAMPION. – En dépit de sa casse moteur en Nouvelle-Zélande, le Qatari Nasser Al-Attiyah (Subaru Impreza WRX) est parvenu à s’assurer du titre mondial en Production WRC. Avec un total de 40 points, il devance le Japonais Fumio Nutahara de 5 points et le SaintMarinois Mirco Baldacci de 9, tous deux sur Mitsubishi Lancer Evo.9. À Hamilton, dimanche, la victoire dans cette catégorie est revenue au Finlandais Jari-Matti Latvala (Subaru Impreza WRX), brillant huitième au scratch devant son compatriote Juho Hanninen (Mitsubishi Lancer Evo.9). Latvala participera, du 1er au 3 décembre, à la manche de clôture du Championnat du monde au pays de Galles au commande d’une Ford Focus RS 04 de l’écurie Stobart. BOZIAN SUR SA LANCÉE. – Avec la troisième place obtenue en Nouvelle-Zélande par l’équipage autrichien Stohl-Minor (307), le team Bozian-Peugeot conforte sa quatrième place au classement mondial WRC. Un beau bilan puisque, depuis le début de la saison, la structure française peut s’enorgueillir de cinq podiums dont trois de suite depuis le Rallye de Turquie en octobre. LES SANCTIONS PLEUVENT. – La Fédération internationale a trouvé une source de revenus particulièrement juteuse. Au cours du week-end néo-zélandais, elle s’est enrichie de 12 600 euros rien qu’en prélevant sa dîme sur des excès de vitesse (compris entre 13 et 28 km/h) commis par six concurrents du WRC ! Contrôlé à 89 km/h sur une liaison routière limitée à 70, Matthew Wilson a été le plus sévèrement puni : 3 800 euros pour être allé 19 km/h trop vite ! Dans la mesure où il était récidiviste (Suède et Espagne), il s’est vu, en outre, infligé par anticipation une minute de pénalité au départ du prochain Wales Rally, la manche britannique du Championnat qui partira de Cardiff le 1er décembre. GRÊVE DU ZÈLE. – Plusieurs pilotes avaient été rappelés à l’ordre et menacés de sanctions sévères par le collège des commissaires lors des Rallyes d’Argentine et de Chypre pour avoir effectué des 360o (donuts en langage FIA) dans les parcs fermés et en Super-spéciale. Afin de pimenter le spectacle au parc d’assistance de Mystery Creek, les organisateurs du Rallye de Nouvelle-Zélande avaient aménagé une aire spécifique pour laisser libre cours à ces figures libres à la fin du rallye. Ils en furent pour leurs frais : pour stigmatiser l’incohérence des décisions sportives de l’autorité de tutelle, toutes les équipes enjoignirent leurs équipages de traverser la zone au ralenti, les roues bien droites. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Attraction du Rallye de Nouvelle-Zélande, le champion moto a mesuré ses lacunes en WRC. Mais on devrait le revoir en spéciale. « JE ME SUIS AMUSÉ, mais il me faudra du temps pour être au niveau des meilleurs », réalisa avec lucidité Valentino Rossi, dimanche dernier à l’arrivée de son premier grand rallye international. Onzième à plus de vingt minutes du meilleur au terme des 358 kilomètres de spéciale, le septuple champion du monde moto a concédé quelque 2’’3 par kilomètre au vainqueur ! Un gouffre. Non seulement l’Italien n’a pas atteint son objectif déclaré de progresser au sein du peloton – en l’occurrence restreint – des WRC (World Rally Cars), mais il n’a pas pu suivre non plus la cadence des meilleures Groupe N de la catégorie « Production », pourtant L.A. Lakers-Chicago : 82-72 ; Sacramento-San Antoni : 99-108. RALLYE Rossi reviendra de notre envoyé spécial LES RÉSULTATS Bleu Après Jérôme Moïso passé par Rome, un autre ancien Français de NBA a pris la route de l’Italie. Tariq-Abdul Wahad (1,98 m, 32 ans), qui fut le premier Français en NBA et a joué 236 matches de saison régulière de 1997 à 2003, a en effet été invité pour un essai d’une semaine par la Fortitudo Bologne. Venant de changer d’entraîneur (Ataman remplaçant Frates), le club est actuellement en difficulté avec quatre défaites en quatre matches en Euroligue et une 13e place dans la Lega. Arrivé hier en Italie, l’ancien international n’a plus joué en match de compétition officielle depuis le Championnat d’Europe 2003 avec l’équipe de France. Tariq Adbul-Wahad, dont la carrière a été perturbée par les blessures, n’avait plus de club depuis sa séparation, le 29 octobre 2005, d’avec les Mavericks, qui avaient préféré racheté le restant de son contrat après l’avoir laissé deux ans en réserve sans jouer. Aucune franchise NBA ne lui avait fait de proposition après son départ du Texas et T.A.W. tente donc en Italie de relancer une carrière à l’arrêt depuis trois ans. Abdul-Wahad a déclaré vouloir passer ce test « pour l’amour du jeu ». – F. B. Les Bulls en difficulté Jaune Rouge Jaune Parfois utilisé en ailier-fort, Mickaël Pietrus, qui entame sa quatrième et dernière année de contrat avec Golden State, a retrouvé un rôle majeur dans la franchise californienne sous la houlette du coach expérimenté, Don Nelson. (Photo Andrew D.Bernstein/NBAE via Getty Images) AUTOMOBILE HAMILTON– OLIVIER PHEULPIN NBA EXPRESS Noir Bleu Noir RAY ALLEN A LEVÉ LA TÊTE, tout d’abord légèrement déconcerté par la présence de « l’ennemi » dans son vestiaire. Et puis il a souri devant son adversaire du soir, Mike Pietrus. Le shooteur star de Seattle a appris à composer avec les Frenchies et leur entourage depuis l’arrivée chez les Sonics de Johan Petro et Mickaël Gelabale. Il n’a même pas été surpris quand l’ailier des Warriors lui a demandé de signer une paire de chaussures. Ces choses-là font partie du paysage en NBA. Samedi soir, les Golden State Warriors ont terrassé Seattle (107-95) pour remporter leur cinquième victoire d’affilée avec un Mickaël Pietrus (1,98 m) dans le rôle d’ailier-fort, un poste qu’il occupe depuis trois matches en l’absence de Troy Murphy. « M P » s’est fendu ce soir-là de 19 points et 12 rebonds, soit son nouveau record de prises en NBA. Un refrain désormais bien connu dans la baie d’Oakland et de San Francisco, où le Français a fait un retour triomphal dans le cœur des fans après une dernière saison bien difficile. « Je ne me pose pas de questions, répète-t-il sans cesse. Don Nelson veut que je sois le patron de la défense et je me donne à fond. » Après une troisième saison NBA relativement décevante et un Mondial en demi-teinte avec les Bleus, l’ailier international est en tout cas reparti du bon pied dans un style de jeu (la course) où il se régale. Avec à la clé un résultat brut de 13,7 points et 6,3 rebonds en trente-deux minutes sur dix rencontres, dont sept d’entre elles soldées par des victoires, plus 53,4 % de réussite dans ses tirs, le meilleur pourcentage de l’équipe. Soit une bien belle progression par rapport à l’an dernier, lorsque Mike Montgomery, l’ancien entraîneur de Warriors alors moribonds, lui cherchait une place et des minutes (9,3 pts, 3,1 rbds et 22 min), lui préférant le jeu plus posé de Mike Dunleavy. Et assurément sa meilleure en quatre saisons de NBA. Aujourd’hui, Don Nelson est aux commandes. Dunleavy a obtenu le nouveau contrat après lequel Mike Pietrus court encore, mais il a perdu sa place avec l’arrivée de ce nouvel alchimiste. Et Pietrus, lui, est redevenu un membre à part entière du cinq de départ des Golden State Warriors. Une histoire dont l’écho se répercute aussi avons une bonne dynamique, je prends du plaisir et j’écoute Don Nelson. Baron Davis fait un super début de saison, mais le vrai leader du groupe, c’est Coach. Il te met à l’aise, il sait tout, il est formidable. » Personne n’ose remettre en question les décisions de l’ancien mentor de Dallas, aussi osées soient-elles. Pas avec plus de trente ans et plus de 1 200 matches NBA derrière lui. Comme les autres joueurs des Warriors, Pietrus a mis tous ses espoirs dans le projet de Don Nelson. Lequel ambitionne de ressusciter le fantastique « Run TMC » de Tim Hardaway, Mitch Richmond et Chris Mullin d’il y a une quinzaine d’années, et de voir les Warriors (4 e attaque NBA avec 104,8 points par match) cavaler au rythme des Phoenix Suns d’aujourd’hui. Alors, à bientôt vingt-cinq ans, Mike court à en perdre haleine. Avec un œil sur la colonne des victoires et un autre sur le téléphone et les appels de son agent, avec une valeur marchande en grande hausse au côté d’un Baron Davis lâché en liberté (20,7 points, 8,3 passes décisives), tel un Steve Nash à Phoenix. Boris Diaw connaît par cœur le bonheur d’une telle association. Son banquier encore plus. Mike pourrait même lui succéder dans la course au titre de Most Improved Player (joueur ayant le plus progressé) et s’assurer un contrat doré l’an prochain, mais il feint de ne pas s’y intéresser : « Je n’y pense pas du tout. Mon agent gère tout cela. Arrivera ce qui arrivera. Je suis juste heureux d’être un Warrior. » Le bonheur est dans la simplicité. 12 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS Mardi 21 novembre 2006 Federer vire en tête Le numéro 1 mondial livre toujours son duel à distance avec Pete Sampras. Il est désormais en avance sur les temps de passage. SHANGHAI – (CHN) Une longueur d’avance de notre envoyé spécial En avril 2005, nous avions réalisé un premier comparatif entre Roger Federer et Pete Sampras au même âge (à quatre jours prè rès, ès ils ont dix ans d’écart). A l’époque, le Suisse accusait un léger retard sur l’Américain sur plusieurs temps de passage : titres en Grand Chelem (4 contre 5), victoires en tournois (27 contre 32) et rapport victoires-défaites (75,7 % contre 77 %), entre autres. Vingt mois plus tard, Federer est passé devant son illustre aîn aîîné dans chacun de ces domaines. Et tandis qu’ils détenaient tous les deux 6 Masters Series, le numéro 1 mondial en possède désormais cinq de plus que Sampras au même âge. Roger FEDERER LES TROIS DERNIÈRES saisons ont suffi à faire entrer Roger Federer dans une nouvelle dimension, celle de l’Histoire du jeu. Fin 2003, le Suisse n’était encore assis que sur un seul titre du Grand Chelem (Wimbledon 2003) et il ne se posait qu’en dauphin du numéro 1 mondial Andy Roddick. Si son talent venait enfin d’éclater au grand jour, son potentiel restait incertain. On l’imaginait batailler avec les cadors de l’époque (Hewitt, Safin, Roddick) autour de l’assiette des Grands Chelems : à toi, l’entrée ; à moi, le plat de résistance ; à lui, le dessert. Deux cent soixante-deux matches plus tard, le glouton a mis ses rivaux à la diète. Sur un total de quinze titres majeurs (Grands Chelems et Masters), il en a avalé dix. Extraordinaires en soi, ses saisons 2004 et 2005 semblent presque aujourd’hui souffrir de la comparaison avec celle qui vient de s’achever. Hormis Roland-Garros (où il mena pourtant un set à zéro en finale, face à Nadal), le Suisse a raflé l’essentiel : douze titres, trois Grands Chelems, le Masters. Son ratio victoires-défaites (92-5) donne le vertige. Même si lui-même n’en fait pas une obsession, il a désormais en ligne de mire le fameux record en Grand Chelem de Pete Sampras (14). C’est d’ailleurs à l’Américain que l’on doit aujourd’hui de le comparer. Un face-àface d’autant plus alléchant que les deux champions ont, à quelques jours près, exactement dix ans d’écart. Légèrement distancé en temps de passage au terme de la saison précédente, Federer a mis à profit 2006 pour rattraper son retard. Mieux : il est aujourd’hui légèrement en avance (voir infographie), notamment en Grand Chelem (9 contre 8) et en Mas- Né le 8 août 1981 à Bâle (Suisse). Premier titre du Grand Chelem à vingt-deux ans, à Wimbledon. 2006 APRÈS LE MASTERS 641 VICTOIRES DÉÉFAITES RÉUSSITE 485 118 80,4% , Né le 12 août 1971 à Washington (États-Unis) Premier titre du Grand Chelem à dix-neuf ans, à l’US Open. 1996 NOMBRE DE MATCHES sur le circuit principal 603 Pete SAMPRAS 503 138 38 78,5 8 % PALMARÈS 58 58 FINALES TITRES RÉUSSITE 45 77 % (5 sur terre battue, 8 sur gazon, 10 indoor, 22 sur dur) 44 76 % (2 sur terre battue, 5 sur gazon, 15 indoor, 22 sur dur) NUMÉRO 1 MONDIAL Pour la première fois à… P d un totall dde… Pendant 22 ans et 6 mois 146 semaines 21 ans et 8 mois 148 semaines TITRES DU GRAND CHELEM FEDERER 9 (Wimbledon 2003, Open d’AAustralie 2004, Wimbledon 2004, US Open 2004, Wimbledon 2005, US Open 2005, Open d’AAustralie 2006, Wimbledon 2006, US Open 2006) SAMPRAS 8 (US Open 1990, Wimbledon 1993, US Open 1993, Open d’Australie 1994, Wimbledon 1994, Wimbledon 1995, US Open 1995, US Open 1996) '' MASTERS FEDERER SAMPRAS COUPE DAVIS FEDERER SAMPRAS 0 2 22 vict. 5 déf. 11vict. MASTERS SERIES FEDERER 12 (Hambourg 2002, Indian Wells 2004, Hambourg 2004, Toronto 2004, Indian Wells 2005, Miami 2005, Hambourg 2005, Cincinnati 2005, Indian Wells 2006, Miami 2006, Toronto 2006, Madrid 2006) SAMPRAS 7 (Cincinnati 1992, Miami 1993, Indian Wells 1994, Miami 1994, Rome 1994, Indian Wells 1995, Bercy 1995) (Photos ICON SPORT et J.-M. Pochat) ans, je serai comme lui, obsédé uniquement par les Grands Chelems. En fait, moi, j’essaye juste de faire une bonne saison, de gagner le même Roger Federer est-il d’ores et déjà le plus grand joueur de l’histoire du tennis ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS). Gasquet à Val-Thorens Après quinze jours de vacances, Richard Gasquet a repris l’entraînement hier, remis de la petite lésion au muscle antérieur droit de la cuisse qui l’avait poussé au forfait à Bercy. « Prêt à bosser », a dit son entraîneur, Éric Deblicker. Après une semaine de réacclimatation, le Français partira dimanche pour cinq jours de stage d’oxygénation à Val-Thorens, axé principalement sur le renforcement musculaire du haut du corps. Encadré par Paul Quétin, préparateur physique de la FFT, il sera accompagné par un contingent de joueurs fédéraux comprenant Gilles Simon, Florent Serra, Marc Gicquel, Olivier Patience, Jo-Wilfried Tsonga, Josselin Ouanna, Alexandre Sidorenko et Adrien Mannarino, le tout dernier espoir qui vient d’intégrer le CNE, sous la férule de Laurent Raymond. s’incliner en trois sets (dont deux tie-breaks). « Gaël s’est bien arraché », a apprécié Rémi Barbarin, capitaine du PJB. LA PERF DE BUBKA. – Sergueï Bubka junior, fils de l’ancien champion sauteur à la perche, continue sa lente maturation sans faire de bruit. La semaine dernière, l’Ukrainien de dix-neuf ans a battu son premier top 100, l’Italien Daniele Bracciali (67e mondial, 7-6, 7-5), lors du Challenger de Dniepropetrovsk (Ukraine). Battu au deuxième tour en trois sets par le Britannique Jonathan Marray, Bubka en a tout de même profité pour atteindre le meilleur classement de sa jeune carrière (415e). Quant au tournoi lui-même, il a été remporté par le Russe Dmitry Tursunov qui, non content d’être le joueur du top 50 ayant disputé le plus de tournois en 2006 (34 !), a estimé nécessaire de garder le rythme en vue de la finale de Coupe Davis face à l’Argentine. nombre de matches année après année. » Federer n’est pourtant pas aussi insensible à tous ces records. Mais seuls les grands, ceux qui font entrer dans l’histoire, le passionnent réellement. « Quand je battrai le record de Connors, celui des semaines consécutives passées à la première place mondiale (voir par ailleurs), je serai extrêmement fier, reconnaît-il. Parce que c’était un record presque impossible à battre. Sur quinze jours, on peut toujours être à son top et gagner un Grand Classement ATP (au 20 novembre) Hommes Classement Points 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 FEDERER (SUI) Nadal (ESP) Davydenko (RUS) (8) Blake (USA) (4) Ljubicic (CRO) (5) Roddick (USA) (6) Robredo (ESP) (7) Nalbandian (ARG) Ancic (CRO) Gonzalez (CHL) 8 370 4 470 2 825 2 530 2 495 2 415 2 375 2 295 2 060 2 015 11. Haas (ALL), 1 890 ; 12. Baghdatis (CHY), 1 860 ; 13. Berdych (RTC), 1 705 ; 14. Ferrer (ESP), 1 475 ; 15. Nieminen (FIN), 1 460 ; 16. Djokovic (SER), 1 380 ; 17. Murray (GBR), 1 370 ; 18. Gasquet, 1 365 ; 19. Stepanek (RTC), 1 340 ; 20. Hewitt (AUS), 1 345. Les autres Français du top 100 28. Grosjean, 965 ; 40. Benneteau, 897 ; 42. Clément, 845 ; 45. Simon, 801 ; 46. Monfils, 795 ; 50. Gicquel, 730 ; 52. Santoro, 725 ; 55. Mathieu, 723 ; 61. (60) Serra, 665 ; 68. Mahut, 552 ; 97. (98) Devilder, 437 ; 98. (99) Llodra, 435. Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. Chelem. Mais être le meilleur quatre ans de suite, c’est autre chose. Avec Sampras, je trouve que c’est à la fois similaire et tellement différent… Moi, ce que j’aime bien, c’est que chacun écrit sa propre histoire. Je trouve ça magnifique. Et c’est vrai du plus bas au plus haut niveau mondial. » À l’arrêt depuis dimanche soir, les chronos reprendront leur décompte à la mi-janvier, pour l’Open d’Australie. Le meilleur reste peut-être à venir. VINCENT COGNET PLUS FORT QUE CONNORS. – Federer compte actuellement 3 900 points d’avance sur Nadal. Jusqu’au 26 février 2007, il a 1 250 points à défendre (250 à Doha, 1 000 à l’Open d’Australie), contre 90 à Nadal (90 à Marseille). Même si le Suisse perd au premier tour de tous les tournois qu’il dispute d’ici au 26 février 2007 et que l’Espagnol s’impose dans le même temps dans tous les tournois auxquels il participe, Federer sera toujours numéro 1 mondial au 26 février 2007 et battra alors le record de Connors de 160 semaines consécutives. GOLF Harrington mate le Tigre Ça n’arrive pas assez souvent pour le passer sous silence. Oui, Tiger Woods a été leader au dernier tour d’un tournoi mais ne l’a pas gagné. Cela s’est passé à Miyazaki, dimanche, dans une épreuve du circuit japonais : il restait six trous et le numéro 1 mondial comptait trois coups d’avance sur l’Irlandais Padraig Harrington. C’est à ce moment que le récent vainqueur de l’Ordre du Mérite européen sortit sa plus belle panoplie, poussant Woods au play-off et lui clouant le bec au second trou. Jusque-là, « le Tigre » n’avait perdu qu’une seule fois en quinze play-offs, en 1998 contre Billy Mayfair au Nissan Open. « Battre Tiger en play-off ne fait pas de moi un autre golfeur, relativisa l’Irlandais avant d’ajouter : mais je crois que ça peut changer la vision que les autres ont de moi. » « Rien que le fait d’avoir été en position de gagner est déjà une sacrée performance, commenta pour sa part Woods. Parce que toute la journée de dimanche, j’ai dû me bagarrer avec mon swing. » Avant d’en finir avec une saison déjà mémorable, l’Américain défendra cette fin de semaine son titre au PGA Grand Slam à Hawaii, où il aura affaire à Ogilvy, Furyk et Weir, suppléant de Phil Mickelson qui n’a pas trouvé intéressant de venir disputer le tournoi des champions. GRANADA, ROOKIE MILLIONNAIRE. – Deux jours après avoir fêté son vingtième anniversaire, Julieta Granada a reçu le plus exorbitant cadeau jamais offert sur le circuit américain (LPGA). La rookie paraguayenne, qui n’avait jamais gagné le moindre tournoi pro, a remporté dimanche l’ADT Championship à Palm Beach, épreuve réunissant la crème de la crème et qui garantissait à la lauréate un chèque de 1 million de dollars, une première sur le circuit LPGA. AGENDA RÉSULTATS ATD CHAMPIONSHIP (West Palm Beach [USA], Trump International Golf Club, circuit américain femmes, 1 550 000 $, 16-19 novembre). – Classement final. – Play-off du dernier tour : 1. Granada (PAR), 68 ; 2. Ochoa (MEX), 70 ; 3. Webb (AUS), 71 ; 4. Miyazato (JAP), Chung Il-mi (CDS), Gulbis (USA) et Kim Mi-hyun (CDS), 72 ; 8. Creamer (USA), 75. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Jaune Rouge 6 déf. Bleu SIMPLE (rapport victoires/ défaites) FEDERER SAMPRAS Jaune (1993, 1995) LA QUESTION DU JOUR COUPE DAVIS : YOUHZNY JOUERA LA FINALE. – Le capitaine russe de Coupe Davis Shamil Tarpishchev a dévoilé la liste de l’équipe qui recevra l’Argentine en finale, du 1er au 3 décembre à Moscou. La surprise est venue de la sélection de Mikhail Youzhny, annoncé forfait en raison d’une blessure à la cheville. « Mikhail s’est finalement débarrassé de sa blessure. Il a déjà repris la compétition et nous comptons sur lui pour le double », a déclaré Tarpishchev. Les autres sélectionnés sont Nikolay Davydenko, Marat Safin, Dmitry Tursunov et Igor Andreev (remplaçant). MONFILS À L’IMPROVISTE. – Gaël Monfils a dû écourter ses vacances à la Guadeloupe pour venir renforcer ce week-end son équipe du Paris Jean-Bouin dans les Interclubs. Palliant le forfait de Thierry Ascione, victime d’un accident de scooter, le Français a livré une belle bataille face à Gilles Simon, licencié au Racing, avant de 3 (1991, 1994, 1996) '' ters Series (12 contre 7). Une position idéale, d’autant qu’il paraît bien mieux armé que l’Américain pour s’imposer un jour à Roland-Garros. Dimanche soir, à Shanghai, au terme d’un véritable marathon médiatique, Federer s’installa finalement dans un canapé pour jeter un œil sur ces stats. Il en fut totalement abasourdi : « Non, mais c’est incroyable ! dit-il, amusé et incrédule. Pete et moi, on a presque exactement les mêmes chiffres ! Bon, j’avais déjà lu un truc comme ça l’année dernière, et revoir ces chiffres un an plus tard, ça fait tout drôle. » Avec un titre majeur de plus à son compteur, le Suisse pourrait envisager les saisons à venir comme une course contre la montre. Il ne voit pas les choses sous cet angle : « Franchement, je ne suis pas si préoccupé que ça par le record de Pete, comme l’est par exemple Woods par celui de Nicklaus, explique-t-il. Quand je parle avec Tiger, pour lui, c’est la priorité des priorités. Il n’y a que ça qui compte. Moi, je n’en suis pas encore là. Il vient d’avoir trente ans, j’en ai seulement vingt-cinq. Peut-être que, dans cinq 3 (2003, 2004, 2006) Noir Bleu Noir Franchement, je ne suis pas si préoccupé que ça par le record de Pete, comme l’est par exemple Woods par celui de Nicklaus HOMMES Circuit européen MASTERCARD MASTERS (Victoria, AUS, Huntingdale Golf Club, 898 000 , 23-26 novembre). – Français engagés : Jacquelin, Remésy, Havret, Foret, Snobeck. Tenant du titre : Allenby (AUS).