N° 9 - FFS

Transcription

N° 9 - FFS
N° 9
E dito
Bonjour à tous,
Je suis très heureux, en ce début d’automne, de vous présenter ce nouveau numéro du « courrier de
l’entraîneur » de la Fédération Française de Ski.
Après un peu plus d’un an d’exercice en tant que DTN de la FFS, je me réjouis de voir que beaucoup
d’actions ont déjà pu être mises en place pour répondre aux objectifs sportifs que nous nous sommes
fixés.
Parmi ces actions, je tiens à vous dire tout l’enjeu que prennent les directives techniques nationales qui
sont en train d’être édictées par les groupes de travail dans chacune de nos disciplines. Nous avons
voulu concrétiser l’idée que toutes les structures fédérales d’entraînement puissent s’appuyer sur des
orientations de contenus d’entraînement clairement définies. Les documents qui serviront de support à
la diffusion des directives techniques nationales sauront s’appuyer sur la technologie nécessaire pour en
faciliter l’accès. Pour préparer l’avenir il convient de poursuivre la mise en place d’une Fédération
modernisée, prête à répondre à ses objectifs de compétition mais aussi plus adaptée aux besoins de
l’ensemble des licenciés.
Le rôle du Département Sportif et Scientifique qui édite ce « courrier de l’entraîneur », prend ici toute sa
dimension en demeurant une structure ressource essentielle.
Vous trouverez dans ce numéro aussi bien des informations sur les actions engagées au sein de la F.F.S.
que sur son actualité scientifique. Sachez utiliser et partager ces informations en les couplant à votre
savoir‐faire et votre expérience.
Une petite pensée aussi pour les athlètes blessés cet été à qui je souhaite un prompt rétablissement. Ils
seront accompagnés désormais par notre nouveau médecin fédéral Céline Dechavanne Mondon qui
remplace depuis le mois de juin Marie Philippe Rousseau Blanchi envers qui va toute notre
reconnaissance pour tant d’années passées au service du ski français.
Pour finir, je souhaite à tous de passer un automne d’entraînement constructif et plein de plaisir.
A bientôt
Fabien SAGUEZ,
Directeur Technique National.
« LE COURRIER DE L’ENTRAINEUR » N°9
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N ews de la fédé
Sécurité sur les entraînements de vitesse :
La Fédération Française de Ski, sous réserve des réglementations édictées par les autorités publiques ou des règlements des
compétitions de ski, s’engage à promulguer et diffuser les dix points suivants, préconisés par la Commission de Sécurité des
Entraînements. Ces recommandations s’appliquent aux séances d’entraînements organisées dans les disciplines de vitesse en ski
alpin.
¨ Point n° 1 – Site d’entraînement : La dénomination et les nécessités propres à tout site d’entraînement en ski alpin de
compétition feront l’objet d’une concertation avec les autorités en charge du lieu d’accueil. Le sujet de l’organisation des secours
d’urgence y tiendra une place prépondérante.
¨ Point n° 2 – Les participants à l’entraînement : Les compétiteurs sont associés à la sécurité des lieux d’entraînement dans l’esprit
des règlements des compétitions de ski.
¨ Point n° 3 – Information du public. Les autorités locales ou la structure d’accueil ont le devoir d’informer la clientèle et les
pratiquants des sports de glisse du déroulement des activités d’entraînement sur des espaces réservés.
¨ Point n° 4 – Procédure d’organisation : Un protocole de suivi de séance sera élaboré en concertation avec les principaux
membres de l’encadrement des équipes participantes. Ce protocole définit les modalités de l’entraînement planifié et désigne les
principaux responsables de séance (dirigeant de séance d’entraînement, starter, vigies). Il devra être respecté en tout point. Il est
recommandé de tenir à jour le formulaire récapitulatif inscrit au dos de la présente charte.
¨ Point n° 5 – Direction de l’entraînement : La direction de la séance d’entraînement incombe à une seule personne désignée dans
le protocole de suivi. Toute modification du déroulement prévu relève de sa seule autorité.
¨ Point n° 6 – Surveillance de l’entraînement : Un collectif de surveillance exercera les tâches de contrôle des départs et de vigie
de sécurité aux points clés de la piste, sous l’autorité du Directeur de séance.
¨ Point n° 7 – Procédure d’information : Le protocole de suivi de séance précise la fréquence radio exclusivement réservée au
collectif de direction et de surveillance de l’entraînement.
¨ Point n° 8 – Langage unique : Il est préconisé de n’employer qu’une seule langue lors des communications radio. Il pourra s’agir
de l’une des trois langues officielles du ski ou à défaut, d’une langue commune bien maîtrisée par les membres en charge de la
direction et de la surveillance de l’entraînement.
¨ Point n° 9 – Circulation :
Dès l’annonce du départ du premier coureur, et pendant la séance, toute incursion ou déplacement
de quelque nature que ce soit des participants (encadrement et coureurs), non signalé à une ou plusieurs vigies et n’ayant pas
obtenu l’autorisation du directeur de séance est interdit sur la piste d’entraînement. Le contrôle s’effectue par une « couverture
visuelle » complète assurée par un nombre suffisant de vigies, toutes reliées par un système radio fiable.
¨ Point n° 10 – Respect des règlements de compétition : Les coureurs et les entraîneurs sont sensibilisés au respect des règles de
sécurité en vigueur dans les compétitions organisées sous l’égide des Fédérations Française et Internationale de Ski.
Une fiche de protocole d’entraînement permettant de fixer les modalités de chaque entraînement est disponible à la FFS.
Groupe « habiletés mentales » : un groupe de travail a été crée sous l’impulsion de la DTN afin de formaliser les
procédures d’interventions des personnes ressources extérieures en « coaching mental ». Ce groupe qui dépendra du Département
Sportif et scientifique sera coordonné par Emilie Beaudoin, psychologue qui intervient déjà sur le pole France d’Albertville. Ce groupe
a pour mission de déterminer une charte que devront suivre les intervenants extérieurs en préparation mentale avant d’intervenir
sur des athlètes de la FFS ; une liste d’intervenant agréés sera donc bientôt disponible ; organiser la formation des entraîneurs en
matière de développement des habiletés mentales.
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Groupe de travail technique ski alpin : un groupe de travail a été mis place pour réfléchir aux contenus
techniques d’entraînement à proposer en ski alpin dans l’ensemble des structures fédérales. Ce projet correspond à une
collaboration SNMSF‐ENSA et FFS. Les résultats de ces réflexions pourront être utilisés comme des directives techniques nationales.
Ce projet est piloté par Jean Pierre Mollier pour la FFS et Stéphane Deloche pour l’ENSA.
Directives Techniques Nationales ski nordique : Dans le même cadre qu’en ski alpin, les disciplines nordiques
(ski de fond, biathlon, combiné nordique et saut) se groupent pour réaliser leur support. Des groupes de travail par discipline doivent
être formés et une synthèse sera réalisée sous forme d’un DVD. La région Rhône Alpes a d’ores et déjà fourni une aide financière de
3000 € (coordination Rhône‐Alpes) pour la première partie des travaux.
Un nouvel entraîneur pour le groupe junior fille en ski de fond : C’est Gilles Berthet qui, sera désormais chargé de ce
groupe. Gilles entraînait jusqu’à présent le comité régional du Lyonnais.
Une machine Power Plate pour Sandra : En accord avec la société Power Plate, partenaire de la FFS, une
machine à plateau vibratoire sera mise à disposition de Sandra Laoura afin que son équipe médicale puisse évaluer l’intérêt de ce
type de travail dans le cadre d’une rééducation suite à un traumatisme tel que celui qu’a subit Sandra. Des études ont par ailleurs
été menées cette année par le DSS pour évaluer l’impact de ces machines dans le cadre de différents protocoles d’entraînement. Les
résultats sont très intéressants et originaux (voir chapitre « sciences : les travaux du DSS »).
Médecin fédéral : Le Dr Céline Dechavanne remplace depuis le début de l’été Marie Philippe Rousseau Blanchi.
Bienvenue à Céline qui a commencé sur les chapeaux de roue et à bientôt pour Marie Philippe qui reste au contact de la FFS en
restant membre du DSS et médecin auprès des skieurs de la savoie.
Mission de reconnaissance « Vancouver » : une délégation française composée des staffs techniques des
fédérations concernées, des responsables de la Préparation olympique et Paraolympique et des responsables du CNOSF effectueront
une visite technique des sites olympiques 2010 entre le 15 et le 19 octobre prochain.
Les 150 meilleurs minimes à Albertville…
Dans le cadre des Directives Techniques Nationales de préparation physique coordonnées par Loïc Lequellec, des tests d’évaluation
des capacités physiques ont été organisés le 12 septembre au Stade du Sauvay à Albertville. Réunissant les 150 meilleurs skieurs
alpins français catégorie Minime 2, les résultats permettront, en outre, de définir des objectifs de développement adaptés. Tout sur
le site du pole France ski : http://polefranceski.com/
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M édical
Etude médicale sur le surentraînement :
Suite à un appel à projet du Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports, la FFS va participer à un programme de recherche sur
l’intérêt de l’analyse de la variabilité spontanée de la fréquence cardiaque (VFC) dans le dépistage et le diagnostic du surentraînement
chez le sportif de haut niveau. Les analyses de la VFC par calcul des indices classiques des domaines temporel et spectral seront
effectuées à partir d’enregistrements nocturnes hebdomadaires tout au long de la saison. Ce travail est intégré dans une collaboration
avec le groupe « consensus surentraînement » de la Société Française de médecine du Sport et le Service de Physiologie Clinique et de
l’Exercice de St Etienne.
L’objectif de cette étude est de mieux connaître le rôle de régulation du système nerveux autonome dans le cadre d’un entraînement
soutenu.
Les résultats attendus devront permettre d’objectiver la charge d’entraînement et de valider des outils d’évaluation de la fatigue
induite par l’effort.
La FFS pourrait également participer cette année à une autre étude sur le même thème mais sous l’impulsion d’une autre équipe.
Les blessés …. !! : Outre la fracture de Pierrick Bourgeat, quelques autres skieurs ont du mettre en suspens l’entraînement
pour des durées diverses. Ainsi Marion Blondeau (traumatisme pied) et Pierre OCHS, 4ème des mondiaux la saison dernière qui sera
indisponible pour tout l'hiver.
Reprise de l’entraînement : pour Stephane TISSOT qui a pu reprendre fin août. De même pour : Pierre Emmanuel
Dalcin (fin juillet). Taina Barioz, laurie Mougel (aout), Sophie Rodriguez (octobre), anémone Mamottan (octobre), Mirabelle thovex
(octobre)et Ocenane Pozzo.
S ciences : S
pécial congrès « european college of sport
ème
Du 11 au 14 juillet dernier se tenait à Jyväskylä (Fin) le 12 congrès annuel de l’ «european college of sport science ». Ces
dernières années, ce rassemblement scientifique est devenu une référence internationale (et pas seulement européenne)
dans le domaine des sciences appliquées au sport. Même si ce congrès n’est pas spécifique au ski, les thèmes abordés
permettent un éclairage sur des problématiques qui touchent les disciplines de notre fédération. Parmi les conférenciers,
notons la présence de l’américain Roger Enoka, spécialiste mondial de neurophysiologie du mouvement et bien sûr Eric
Müller, co‐responsable du célèbre laboratoire « Christian Doppler laboratory » spécialisé dans la biomécanique du ski.
Voici quelques résultats significatifs communiqués lors de ce congrès qui peuvent avoir une répercussion directe sur les
contenus d’entraînement en ski :
Hémoglobine, hématocrite et variation individuelle ….
La variation de la concentration d’hémoglobine (Hb) et du taux d’hématocrite (Hct) joue un rôle important dans le VO²max et dans la performance
des sports d’endurance. En ski de fond,, il s’agit d’un facteur susceptible d’occasionner une suspension de compétition si la concentration excède
16g/dl pour les femmes et 17 g/dl pour les hommes. Des études antérieures ont montré que Hb et Hct pouvaient varier considérablement selon le
niveau d’hydration, la posture, l’entraînement et l’altitude. Ces changements pourraient être exacerbés chez les athlètes de haut niveau. L’étude
De Engelmeyer qui fait partie de la prestigieuse équipe de Bengt Saltin, propose d’étudier la variabilité inter et intra‐individuelle en fonction des
différents facteurs évoqués plus hauts. Les conclusions de ce travail réalisé avec des skieurs de l’équipe de France et des équipes nationales
allemande et suédoise montrent que les variations sont de l’ordre d e10 % et qu’un seuil devrait être fixé de manière plus individualisée.
Inter et intra individual variation of Hb concentration with different interventions in elite cross country skieurs Engelmeyer et al. allemagne
et danemark.
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Facteurs de performance en biathlon.
En biathlon, un grand nombre de facteur a une influence sur la performance finale. L’amélioration de la prise en compte de l’intensité de course
dans l’épreuve de tir constitue un axe de travail prometteur. L’équipe de Salzburg conduite par Sattlecher Gerold s’est attachée à analyser les
facteurs de performance avec et sans charge physique afin de mieux appréhender l’effet de l’effort intense. Les athlètes étaient testés sur
plateforme de force avec la détente de carabine équipée d’une jauge de contrainte pour mesurer l’effort lors du lâcher de la balle. Une épreuve
classique de tir était réalisée après différents niveaux d’intensité d’effort. Les résultats montrent qu’aucune relation peut être établie entre le
niveau d’effort physique et les paramètres mesurés : profil de force exercée sur la détente 1seconde avant le lâcher, variation du centre de pression
et le score de tir. Pour expliquer ces résultats, les auteurs soulignent le fait que les biathlètes de haut niveau développent leur propre schéma de
visée pour lequel le résultat au tir est stable.
Performance determining factors in biathlon shooting. Sattlecher Gerold et al. Autria.
Virage coupé et dérapé : quelle contrainte mécanique sur le genou ?
En ski loisir, les blessures des membres inférieurs correspondent à 40 à 64 % du nombre total de blessures. Or, peu d’étude a déterminé la charge
occasionnée sur le genou lors de la pratique du ski. Les auteurs autrichiens de cette étude ont pu évaluer les forces mises en jeu en ski en fonction
du type de conduite de virage créé (carvé ou dérapé).
L’étude s’est faite en « dynamique inverse » c’est à dire que les forces sont calculées à partir d’images vidéo mais en « dynamique directe » c’est à
dire avec des capteurs de force entre les fixations et le ski. En carving, les forces verticales du pied intérieur et extérieur étaient respectivement de
0.50 et 0.76 fois le poids du corps contre 0.41 et 0.48 en conduite dérapée. Les forces antéropostérieur et latérales du pied extérieur étaient
également plus importantes en ski carving mais par contre le résultat est inversé pour le pied intérieur : C’est en ski dérapé qu’il supporte le plus
de contrainte. De même, les moments de force sont le plus souvent plus importants en conduite dérapée (sauf lors du mouvement de flexion
extension sur la jambe intérieur en carving).
Les auteurs concluent donc qu’il n’est pas possible de conclure que les skis taillés occasionnent finalement plus de contraintes que les skis plus
« droits ». ces résultats nous laissent circonspect quand on connaît la décision sur l’évolution de la réglementation FIS pour les skis de vitesse cette
année (radius plus faible et hauteur de cale inférieure)…
Parfois la réglementation trouve des arguments différents de l’objectivité scientifique….
Knee joint loading in alpine skiing : a comparison between carved and skidded turns. Klous Miriam et al. Autria.
Accéléromètrie et saut à ski….suite…mais pas fin…
Nous avions déjà évoqué dans nos lignes, l’intérêt et les limites des accéléromètres pour analyser le mouvement en ski. Signalons d’ailleurs qu’un
rapport interne du département sportif et scientifique vient d’être rédigé sur ce thème à la suite des expérimentations menées à la FFS cette année.
L’équipe japonaise du désormais célèbre Tsutomu Sasaki, LE spécialiste de la modélisation du saut à ski, a choisi d’équiper des sauteurs à ski avec
des accéléromètres 3D couplé à des gyroscopes (appareils permettant de mesurer les rotations dans l’espace).
En saut à ski il est important de pouvoir mesurer directement les forces aérodynamiques lors du saut.
L’amplitude maximale de l’accélération lors de la phase initiale a été mesurée à 2.5 G environ. Le pic de la vitesse angulaire du sauteur est produit
après 0.2 s le pic d’accélération.
Cette méthode semble être efficiente pour évaluer l’évolution des accélérations lors de la phase de vol mais lors de la prise d’élan, les vibrations
occasionnées perturbent la mesure et ne permettent pas d’être suffisamment discriminant.
Signalons que la FFS entreprend a débuté cet été une période d’essai sur l’accéléromètrie en saut.
Development of acceleration measuring system with a 3D gyroscop sensor during the flight phase in ski jumping. T Sasaki et al. Japan.
Entraînement en force et performance en ski de fond…
Depuis plusieurs années, nous mettons l’accent dans les informations que nous diffusons sur l’intérêt de la musculation et notamment celle du haut
du corps sur la performance en ski de fond.
Cette étude réalisée par une équipe norvégienne de l’université d’Oslo avec des athlètes bien entraînés (juniors élite), a comparé les effets de deux
types d’entraînement de 9 semaines : le premier est de type « puissance maximale » avec des séries de 6 répétitions maximales et le deuxième de
type « endurance de force » avec des séries de 30 répétitions. Les effets de ces entraînements ont été croisés avec l’évolution de la performance.
Il apparaît dans les résultats que les femmes et les hommes ne réagissent pas forcement de la même manière. Les femmes augmentent leur
performance en ski de fond essentiellement avec l’entraînement en endurance de force alors que les hommes progressent plus avec l’entraînement
en puissance maximale. Pour l’ensemble, le travail effectué avec le haut du corps semble être très lié à l’augmentation de la performance sur les
skis. Ces progrès sont observés alors la composition musculaire (type de fibre) n’évolue pas de manière systématique.
Cette étude est l’occasion de rappeler l’ensemble de la littérature scientifique qui préconise la planification de plusieurs niveaux de charge tout au
long de n’année d’entraînement afin de pouvoir bénéficier d’une augmentation de la performance sans effets négatifs sur ses facteurs aérobies. De
même, la réflexion déjà engagée depuis plusieurs année sur l’élaboration de séance de musculation couplée à des thèmes techniques reste tout à
fait d’actualité.
Effect of resistance training on muscle histology and cross country ski performance. Welde Boye and coll. Norway.
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Séance de musculation sans récupération : des avantages ? …
La limitation du flux sanguin lors de contraction associée à une acidose musculaire est réputée pour occasionner une hypertrophie des fibres
musculaires plus importante que si la séance comporte des gestuelles. Nous parlons en général de séance « à garrot musculaire ». Ces séances
concernent aussi les séances de type isométrique où la contraction induit une limitation de la circulation sanguine intramusculaire.
Cette équipe russe a pu comparer la différence induite par deux méthodes : soit alternance de charges légères et semi‐lourdes en limitation de flux
sanguin soit plus classiquement entraînement avec charges lourdes (environ 90 % de la force maximale).
Il apparaît que, si l’hypertrophie concerne sensiblement les deux méthodes, l’entraînement sans relaxation influence plutôt l’hypertrophie des
fibres lentes alors que la musculation à charge lourde et avec relaxation stimule l’hypertrophie des fibres rapides. Il semble que la limitation
sanguine soit à mettre en relation avec des changements hormonaux. En effet, ce type de procédé induirait une augmentation les hormones
anabolisantes dans le sang. Ces résultats sont à rapprocher d’une autre étude réalisée par des australien (Ghahramanloo and Coll.2007) qui précise
que de manière plus générale la musculation de type puissance augmentaient davantage la production de testostérone (hormone anabolisante)
alors que l’endurance augmentait le cortisol (hormone catabolisante).
Strength training without relaxation : what are the advantages ? Vinogradova Olga and coll. Russia.
Inhalation de gaz hyperoxique avant, pendant et après un exercice de haute
intensité…Tiens ..on connaît….
A l’instar de quelques skieurs alpin autrichiens ( !…), cette étude a permis de faire respirer un gaz enrichi en oxygène (97 %) à des athlètes et
d’en observer les effets sur certains paramètres biologiques avant pendant et après un exercice intense.
Les résultats montrent que si cette pratique permet de diminuer la concentration de lactate au milieu et à la fin de l’exercice, d’augmenter la
saturation de l'hémoglobine en oxygène, il ne semble pas que la production de radicaux libres soit supérieure à celle d’un effort réalisé en
condition normale d’oxygène.
Ces résultats intéressent particulièrement le département sportif et scientifique de la FFS qui depuis 1 an réfléchi à l’intérêt et à l’innocuité
d’une telle pratique. Plusieurs préparateurs physiques de ski alpin nous avaient alors questionnés sur ce thème. Même si la question n’est pas
encore complètement tranchée, cette étude présente des faisceaux d’arguments en faveur de l’innocuité relative de telle pratique et de
l’intérêt qu’elle pourrait avoir dans le cadre de la préparation et de la récupération d’une manche de compétition réalisée de surcroît en
altitude.
Effect of blood metabolism and circulation by inhaling hyperoxia before, during et after high intensity exercice. Huang Lin‐Chi and coll. Taiwan.
La variabilité cardiaque comme outil de diagnostic de la fatigue et du surentraînement.
Voici également un thème bien connu de la FFS puisque cet outil est utilisé depuis plusieurs années dans le suivi de certains groupes nationaux
de la FFS. Laurent Schmitt, membre du DSS a d’ailleurs soutenu sa thèse de doctorat sur ce thème.
Il subsiste cependant des débats sur le type de protocole à réaliser pour pouvoir exercer un suivi de la fatigue (enregistrements dits « tilt
test », en enregistrement nocturne,…).
Un bon nombre d’étude sur la variabilité cardiaque a été présenté au congrès de l’ECSS pour compléter la littérature scientifique
internationale.
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S ciences : les travaux du DSS
Vibration et acuité visuelle :
Dans certaines de nos disciplines de ski, la vitesse de déplacement couplée aux microrelief de la piste engendre des vibrations. Celles‐ci sont
filtrées par le matériel (ski, plaque interface, chaussures) mais également par le corps humain. Celui‐ci se comporte alors comme un ensemble
de masses amorties reliées les unes par rapport aux autres. Or, à partir d’un certain niveau de fréquence vibratoire, certains organes rentrent
en résonance. Si ces organes ont une fonction de perception sensitive, les informations que le skieur recueille de l’environnement sont
tronquées. C’est le cas de la vision : dans certaines conditions et sans forcément s’en rendre compte, le skieur ne capte plus aussi bien les
informations visuelles et cela peut avoir des incidences sur la maîtrise des trajectoires et de l’anticipation des mouvements.
Peux ton s’entraîner à mieux voir malgré les vibrations ?
Le DSS a mené une étude en début d’année 2007 pour le vérifier.
Les sujets dont certains étaient des skieurs de haut niveau ont été testés sur leur capacité visuelle par deux tests sous vibration : un test
général d’acuité visuelle et un test spécifique où il s’agissait de voir des repères sur une vidéo montrant une descente ( Solaise à Val d’Isère en
l’occurrence).
Une partie des sujets ont alors suivi un « entraînement » de 4 semaines avec 4 séances par semaine de 10 séries d’une minute sur machine
Power Plate à 30 hz. Une autre partie des sujets constituait la population témoin de référence.
A l’issue de la période expérimentale, les deux populations ont été à nouveau testé.
Les résultats confirment notre hypothèse (figure1) :
Ce type d’entraînement améliore la qualité de la prise d’information visuelle sous vibration. De plus, les temps de réaction pour détecter
des informations visuelles générales (lettres) ou spécifiques (repères sur la piste) ont été très significativement diminués.
La FFS possède 8 machines répartis sur différents pôles d’entraînement. Afin de pouvoir satisfaire les demandes éventuelles d’utilisation des
groupes nationaux toutes disciplines, deux machines seront mises à disposition sur le site de Tignes. De plus un partenariat est en cours pour
que les groupes nationaux ;voire les comités régionaux ; puissent également utiliser les machines du « studio Power Plate » de Tignes
(renseignements Nicolas Coulmy).
Prétest
Postest
Vibration +
lecture pdt 4
semaines 4 fois /
sem
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‫٭‬
‫٭‬
5000
4800
4600
4400
4200
4000
3800
3600
3400
3200
3000
8
‫٭‬
‫٭‬
7,5
7
6,5
6
5,5
5
Test d'attention: Temps de
Réaction moyen (en ms)
Test de la vidéo : Nombre
de repères visuels
observés
* : Différence significative au seuil 0,05
4,5
Pré-test
Post-test
Figure 1 : résultats aux tests avant et après entraînement sous vibration.
Vibration et force :
De nombreuses études ont montré que les appareils vibratoires agissant sur tout le corps (Whole Body Vibration) permettent parfois des
effets positifs sur la force ou la puissance maximale voire un décalage du seuil de fatigue isométrique. Les résultats ne montrent cependant
pas de miracle en terme de force puisqu’ils correspondent à peu près à ce
qu’apporte une séance de musculation classique. Cependant peu d’étude a
permis de coupler un entraînement classique avec charge tout en couplant la
stimulation vibratoire. Le DSS s’est attelé à cette tache en mettant en place une
expérimentation qui regroupait une vingtaine de sujets sportifs dont certains
étaient sportifs de haut niveau.
La totalité des sujets a effectué un entraînement sur 4 semaines avec 2 séances
par semaine du protocole suivant : 10 séries de (30’’ isométrie sans charge ‐ 10
répétitions maximales (env 75% de la force max) . Seul le groupe expérimental
(12 sujets) a réalisé ce protocole avec vibration à 40 Hz.
Résultats :
Les deux groupes progressent sensiblement de la même manière sur tous les
tests : squat jump, counter movment jump, rebond jump 30’’, force maximale
isométrique, courbe force vitesse et puissance.
Les vibrations n’apportent un gain significativement supérieur que sur la hauteur de saut en squat jump (28 % contre 22 %).
De même, aucune blessure n’a été constatée durant, pendant et après l’expérimentation.
Sans que cela soit très significatif, nous constatons qu’avec vibration :
· La hauteur du saut (ZMax) en CMJ semble suivre la même tendance qu’en SJ.
· Le pourcentage d’augmentation semble aussi tendre à être plus important que dans le groupe « témoin » en ce qui concerne la
puissance dégagée et la puissance dégagée par kilo dans le test du Rebond Jump ainsi qu’en ce qui concerne la force maximale et la force
maximale dégagée par kilo pour le test de force isométrique maximum.
· La souplesse tend par contre à augmenter plus dans le groupe « témoin ».
· La moyenne des augmentations tend quant à elle être plus marquée dans le groupe « vibration ».
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CONSEILS D’UTILISATION :
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La machine power Plate peut être utilisé dans les séances d’entraînement mais si possible de manière intégrée à
une séance habituelle de musculation avec charge.
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Fréquence à utiliser pour séance de musculation Force max et puis max : 30 à 50 Hz (en alternance).
Amplitude haute (2,7mm) préférentiellement pour des skieurs entraînés.
Possibilité de travailler avec une seule jambe à chaque fois pour optimiser les effets.
Pas de pliométrie (CMJ, DJ) sur la plateforme
Possibilité de combiner la série vibratoire avec une charge inférieure ou égale à 6RM pour l’exercice effectué.
Possibilité d’inclure des séries de 30’’ lors de l’échauffement.
Possibilité d’inclure une surface instable sur le plateau de mousse de la PowerPlate mais en restant sur une
stabilité facilement contrôlable.
Soit garder les chaussures sans tapis mousse intercalé soit faire les exercices pieds nus mais avec tapis mousse
intercalé.
Possibilité de faire des étirements tenus ou de type PNF en mettant le muscle étiré en contact avec la
plateforme. Forme de travail recommandée : 4 répétitions de 10’’ pour chaque muscle avec R = 10’’.
Possibilité de préconiser l’utilisation de ces protocoles d’entraînement pour athlètes à faible densité osseuse.
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‐
ATTENTION : En l’absence de données suffisantes et en attendant des informations complémentaires, merci de ne pas réaliser de protocole
de rééducation ou de réadaptation fonctionnelle avec la PowerPlate. De même, une liste de contre‐indications accompagne les machine ; il
convient de s’y conformer.
Accélérométrie et évaluation de la force du haut du corps :
Ce printemps, les équipes nationales de biathlon ont souhaité mettre en place des tests d’évaluation de la force du haut du corps. Comme
nous l’avons mentionné dans nos numéros précédents nous développons actuellement un ergomètre qui pourra établir la carte d’identité de
force de haut du corps pour chaque athlète. Cependant, du fait du retard pris par notre partenaire de Poitiers dans la réalisation du premier
prototype (il arrive en octobre 2007 !), nous avons opté en urgence pour la solution qui consiste à utiliser une machine à poulie haute
modifiée et équipée d’un accéléromètre.
Malgré le potentiel d’amélioration de la machine, ces tests ont donné de bons résultats en terme de caractérisation des capacités de force des
biathlètes. Un test de charge croissante a permis de définir le profil de force vitesse ainsi que de puissance pour chaque athlète (figure 2). De
même, un test ‘endurance de force et d’endurance de force vitesse a complété ces résultats. A noter que ces tests étaient réalisés dans le
mode de contraction spécifique à l’activité.
Figure 2 : exemple de profil de force vitesse (courbe blanche) et puissance (courbe rouge) pour un athlète.
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Accélérométrie et analyse du geste en ski alpin.
Dès cet hiver, le DSS a engager des expérimentations en collaboration avec l’ENSA et la société BTS industrie pour
développer et valider des outils d’accélérométrie en ski alpin.
Le couplage de ces appareils avec des capteurs de presion plantaire nousa renseigné sur la correspondance des efforts
mesurés au niveau du bassin par accélérométrie et les forces et pressions enregistrées au niveau des pieds (figure 3).
Différentes positions ont pu être essayées pour avoir un aperçu plus précis des modalités d’utilisation à l’avenir sur du
suivi d’entraînement.
D’autres essais seront réalisés cet automne en intégrant des gyroscopes aux données accélérométriques. Des facteurs de
performance devront encore être explorés avant de pouvoir utiliser ce genre d’outil. Toute utilisation actuelle dans le
cadre de l’entraînement ne peut encore être utile du fait des phases expérimentales nécessaires à l’établissement de
facteurs discriminants de la performance.
Figure 3 : exemple de correspondance des forces mesurées par l’accéléromètre (lombaire) et par capteurs de pression de pression plantaire
NB : toutes les données présentées ici sont consultables plus en détails dans les rapports internes du DSS.
E ntraînement et technologie
Firstbeat PRO est un logiciel de suivi d’entraînement qui permet l’analyse des charges d’entraînement de manière assez conviviale. Ce logiciel
permet également le suivi de la fatigue par l’analyse de la variabilité cardiaque. En effet, des mesures nocturnes permettent un diagnostic plus fin
des périodes de stress et de récupération. La détection des phases de surentraînement (overtraining) ou de fatigue aiguë (overreaching) Pas
étonnant de voir cet outil intégré dans un logiciel d’entraînement quand on sait que Firstbeat Pro est un produit finlandais dont le conseiller
technique est le Pr Heikki Rusko qui a largement publié sur la variabilité cardiaque et sa possible utilisation dans l’entraînement. Rusko est
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également un spécialiste mondial de la physiologie appliquée au ski de fond. Il est l’auteur notamment d’un article sur la prédiction du VO²max
grâce à l’analyse de la variabilité cardiaque.
Profitons de la présentation de cet outil pour signaler que le logiciel de suivi d’entraînement développé par la FFS devrait également permettre ce
type de fonctionnalité.
Bernard Lagisquet en conférence pour la FFS … :
Lors du dernier stage d’entraîneur fédéral de ski alpin (unité et théorique préparation physique) qui s’est déroulé au mois de juin à
Biarritz, Patrice LAGISQUET entraîneur de l’équipe première de Rugby du BIARRITZ OLYMPIQUE PAYS BASQUE a pu intervenir auprès des stagiaires.
Pierre Bornat nous relate les moments forts.
Aspects individuels et collectifs de la préparation mentale :
Toute la préparation est axée sur l’un des fondamentaux du rugby qui est la préparation au combat et l’engagement.
La présence de joueurs étrangers dans l’effectif pose le problème de la langue sur le
terrain.
Le français est utilisé aux postes clés (ouverture et mêlée).
La préparation mentale est orientée sur le groupe.
Il n’y a pas un préparateur mental qui intervient sur le groupe. Un psychologue intervient à la demande des
joueurs pour leur donner des outils pour se préparer mentalement.
Il faut faire le distinguo entre l’aspect mental et l’aspect psychologique.
« Ce n’est pas parce que vous vous adressez à un psy, qu’il va vous apporter des réponses satisfaisantes »
L’un des objectifs de Lagisquet dans l’entraînement est de rechercher les limites pour connaître les niveaux
d’exigence de chacun des joueurs.
« Pas le plaisir t’engueuler les joueurs durant l’entraînement, mais les amener à un certain niveau
d’exigence en cherchant à toujours repousser les limites au travers de situations ou de séquences de jeux
que l’on répète et qui deviennent de plus en plus difficiles »
L’une des forces des ALL BLACKS est de travailler sur la vitesse d’exécution avec un très haut degré de
technicité.
Pour Lagisquet, le développement psychomoteur est négligé en France.
« Faire un travail éducatif avec des joueurs issus de Pôles Espoirs, n’est pas le rôle d’un entraîneur du top
14 »
« Si un joueur à un moment n’est pas capable de réaliser quelque chose, c’est qu’il ne possède pas le
bagage nécessaire pour le faire (technique, physique, tactique)
Un autre des credos de Lagisquet est de toujours faire redémarrer un joueur après un échec.
L’entraîneur doit être à même de faire une analyse objective de la performance pour pouvoir agir sur le
groupe ou sur les individus (prestations en match et à l’entraînement).
« On passe constamment de l’un à l’autre »
« L’entraîneur ne peut pas avoir toutes les réponses, ni toutes les solutions par rapport au comportement
d’un joueur ».
Photos : Bernard Lagisquet et son auditoire
Les ALL BLACKS favoris de la coupe du Monde :
Leur entraînement est axé en priorité sur l’anaérobie. Ce qui fait que ce sont souvent des joueurs qui arrivent à la trentaine usés.
Leur pyramide de recrutement est beaucoup plus large. Bien qu’ils ne soient que 4 millions, les Néo Zélandais pratiquent tous le rugby à l’école
(Garçons et Filles).
Leurs origines Maoris font que ce sont également des gabarits grands et puissants.
La formation est très axée sur la technique individuelle et la maîtrise du ballon.
« En France nous sommes sans doute trop centrés sur le jeu »
« Plus il est efficace techniquement et plus les possibilités s’ouvrent pour un joueur »
« La connaissance du développement psychomoteur d’un enfant est essentielle pour savoir ce que l’on peut lui demander à différents âges »
Deux choses nous ont particulièrement frappées dans les propos de Patrice Lagisquet :
1‐
L’importance qu’il attache à la connaissance des hommes pour pouvoir les faire progresser : « connaître leurs limites »
2‐
Sa capacité à aller lors des séances sur le terrain, rechercher les limites pour chaque joueur.
Cette approche ne faisant que renforcer l’une de nos convictions sur l’entraînement qui est que
les séances qui ont le plus d’impact sur les athlètes sont celles où l’on retrouve associées :
‐
une dimension physique
‐
une dimension technique
‐
une dimension émotionnelle.
Cette conviction a été réaffirmée 2 jours plus tard lors d’une rencontre avec Nicolas BRUSQUE Arrière International du BOPB qui à la question qui lui
avait posée : « Qu’est‐ce qui te motives le plus à l’entraînement ? » a eu comme réponse : « la compétition entre les joueurs »
Cette rencontre a été possible grâce à nos amis du Ski Club Basque. Pascal BONNEMAISON Président, doit être particulièrement remercié pour son
aide.
« LE COURRIER DE L’ENTRAINEUR » N°9
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C ongrès et séminaires à venir
Les entretiens de l’insep : les conceptions du métier d’entraîneur :
Interroger les entraîneurs au travail? Revisiter les conceptions qui organisent l'entraînement pour revisiter le métier d'entraîneur : voici
l’objectif de ces entretiens de l’Insep rendez‐vous le jeudi 11 et vendredi 12 Octobre 2007.
2nd International Congress "Mountain, Sport & Health :
Ce congrès a pour thème les sports de montagne et leur implication sur la santé. Du 1ç au 20 octobre à Rovereto (Italie). Renseignements :
[email protected]
5th European Sports Medicine Congress. Prague, , October 10‐14, 2007.
27ème congrès national de la Société Française de Médecine du Sport
Le 27ème Congrès de la SFMS se tiendra à Monaco du 29 novembre au 1er décembre inclus, en partie en commun avec la Fédération
Italienne de médecine du sport, et avec la Biennale de médecine du sport de Monaco.
Programme et modalités, http://www.sfms.asso.fr
25ème journée de traumatologie du sport de la Pitié‐Salpétrière : Séquelles des
traumatismes articulaires chez le sportif
Du 10‐11‐2007 au 10‐11‐2007. Paris, Maison de la Chimie, 28 rue St Dominique. Contact : [email protected]
« LE COURRIER DE L’ENTRAINEUR » N°9
page 12
L ivres, multimédia
Les mémentos du CREPS de Montpellier
collection « Psychologie » …sont d’excellente qualité et ont
l’avantage d’être synthétique. Ils peuvent donc être consultés rapidement par
tous les entraîneurs. Ces documents sont réalisés sous la direction de Pierre
Salamé, ancien entraîneur national de canoë kayak et responsable du pôle
recherche et production du CREPS. Consultable au DSS ou à commander sur
www.creps‐montpellier.org :
‐
‐
‐
‐
Introduction à l’accompagnement psychologique
des sportifs.
Comprendre la motivation.
Gérer la motivation.
Problématiques de l’entraîneur.
Regard sur le sport : Alain Berthoz ou … « apprendre c’est aussi désapprendre »
Je pense donc j’inhibe…Agir, c’est inhiber. Dans l’accomplissement d’une tâche complexe, d’un geste
sportif, le jeu auquel le cerveau est confronté se situe entre l’activation et l’inhibition. S’il est un
simulateur d’action, le cerveau n’est pas pour autant une machine qui choisit des mouvements à faire.
Une grande partie des mécanismes du cerveau sont des mécanismes inhibiteurs… Pour inventer un geste
nouveau, il faut désapprendre des mouvements qui font partie de la bibliothèque de gestes naturels
sélectionnés
génétiquement
par
l’évolution.
Alain
BERTHOZ,
professeur
au
Collège
de
France.
Commande : Vigot‐Maloine : http://www.vigotmaloine.fr/
Contact : [email protected]
« LE COURRIER DE L’ENTRAINEUR » N°9
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Et toujours sur le Net….
Directeur de Publication : Fabien Saguez
Directeur de Rédaction et Conception : Nicolas COULMY
N’hésitez pas à donner vos avis sur le contenu et la présentation du « courrier de l’entraîneur » par email ou courrier.
CONTACT : [email protected]
Fédération Française de Ski 50 rue des Marquisats 74011 ANNECY Cedex
: 06-66-49-66-27
 Département Sportif et Scientifique de la FFS 2007
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