la région aquitaine

 PORTRAIT DE PARTENAIRE – LA RÉGION AQUITAINE Interview de Myriam DROUET, chargée de mission e-­‐tourisme/valorisation du patrimoine, délégation TIC, au Conseil Régional d’Aquitaine Expliquez-­‐nous pour quelle raison le Conseil Régional soutient et participe aux Assises nationales de la médiation numérique, organisées par le Département de la Gironde ? L’action régionale en matière de numérique prend beaucoup d’ampleur depuis quelques années et le Conseil Régional essaie de favoriser le lien entre numérique et citoyen. De nombreux freins existent encore qui concernent soit les infrastructures soit les usages. Pour pallier ces freins, le Conseil Régional œuvre dans l’émergence des services utiles aux Aquitains. La médiation numérique est donc un véritable enjeu et concerne tous les grands secteurs : la e-­‐santé, le tourisme, la médiation culturelle, les nouveaux espaces de travail… Nous sommes conscients des axes de progression à entreprendre afin que les actions mises en place correspondent aux attentes des citoyens. Le rôle du médiateur est aussi là. Il arrive que les outils mis en place ne soient pas appropriés par les citoyens ; un travail d’évaluation des usages et des retours d’expériences est nécessaire. Pour résumer, je dirais que nous savons mettre en place les outils et les infrastructures, mais nous n’avons pas encore systématiquement identifié le chainon, le lien, manquant pour que tous les acteurs soient positionnés au sein d ‘un cercle vertueux. Au-­‐delà du soutien, pourquoi participer à des Assises Nationales ? Les 2èmes Assises nationales de la médiation numérique sont organisées par le Conseil Général de la Gironde et se déroulent sur la ville de Bordeaux. La Région va apporter une échelle plus élargie, avec des initiatives à la fois innovantes et rurales. Le maillage territorial sera ainsi complet dans sa représentation. Au niveau du champ de compétences, nous complétons également les actions du Département : le rôle de la Région se concentre sur certaines thématiques, comme pour les tiers-­‐lieux, le télétravail, la médiation touristique avec par exemple la modernisation des offices de tourisme que nous impulsons pour créer du lien entre nos citoyens locaux et les touristes. Cette combinaison des compétences de nos quatre institutions, la Ville de Bordeaux, la Communauté Urbaine, le Département et la Région, va permettre de travailler en profondeur et de façon quasi exhaustive sur les attentes, les projets, les territoires. Qu’attendez-­‐vous concrètement de ce parcours ? Le Conseil Régional a conscience de l’importance des retours d’expériences, de la production d’indicateurs, de l’identification des freins et des leviers des actions. Très vite, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait se positionner en amont d’une action pour tenter d’évaluer sa propre capacité à porter un projet, et cela est encore plus vrai pour un projet de médiation puisque l’enjeu est ici de toucher l’usager. C’est une méthodologie particulière qui reste encore à identifier. C’est sur l’objectif, et donc sur l’usager, qu’il faut s’interroger : on pourra ensuite chercher les actions, les savoir-­‐faire disponibles. Et non l’inverse. L’objectif de cette deuxième édition des Assises nationales de la médiation numérique est notamment de se donner les moyens de se poser les bonnes questions avant d’entreprendre un projet de médiation (comme l’évaluation des risques, par exemple) et d’aboutir à un outil de pré-­‐projet pour une bonne réussite et une correspondance à un besoin réel. Par ailleurs, dans le contexte actuel, savoir analyser la pertinence d’un projet en fonction d’un contexte et de son territoire afin de répartir les finances publiques de façon optimale est un enjeu majeur. L’objectif que nous nous sommes fixé pour le parcours n°9 initié par la Région nous semble réaliste ; il nous procurera une méthodologie de base pour bien définir nos projets à venir.