Jackie Kennedy `in her own words`

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Jackie Kennedy `in her own words`
DW • 78
Jackie Kennedy ‘in her own words‘
quand elle avait 20 ans, n'est pas plus tendre
pour les Français en général. 'Je déteste les Français', confie-t-elle dans ces enregistrements, de
sa voix lente et un peu infantile. 'Ils ne sont pas
très gentils, ils ne pensent qu'à eux'.
Afin de ne faire du mal à personne, Jackie
Kennedy, décédée en 1994, avait exprimé
son désir que ces confidences enregistrées ne
soient divulguées que 50 ans après sa mort.
Or voilà…. pour quelques millions de
dollars, Caroline Kennedy a décidé de trahir sa
mère et de rendre publics des enregistrements
qu'elle voulait garder secrets jusqu’en 2014..
Scellés pendant 47 ans ces confidences très
intimes de celle qui était la première dame de
l’Amérique, icône incarnée de l’intelligence, l’élégance et le bon goût, ont été
diffusées par la chaîne de télévision ABC.
Arthur Schlesinger, ex-conseiller de John F.
Kennedy, avait enregistré Jackie Kennedy,
quatre mois après l’assassinat de son mari
le 22 novembre 1962, à Dallas.
Contrastant avec son image d‘épouse timide
et discrète, Jackie n’a pas ici la langue dans sa
poche, Martin Luther King ou Indira Ghandi
en prennent aussi pour leur grade…, le future
Premier ministre indien, est une femme 'amère,
arriviste et affreuse'. Elle ne cache pas ses doutes
sur Martin Luther King, dont elle raconte avoir
dit à son mari qu'il était ‘faux ‘ comprenez ‘hypocrite’ (ce qui a été confirmé par le compagnon
de lutte, confident et meilleur ami de Martin
Luther King, le pasteur Ralph Abernathy. Dans sa
biographie de 1989 celui-ci apporte les preuves
que King était un prédateur sexuel compulsif aux
besoins insatiables. Qu’il plagiat sans cesse, que
le plagiat de son doctorat à l’université de Boston
était flagrant, l’université ne lui enlève pas le titre,
A aucun moment elle ne mentionne les
aventures extra-conjugales de son mari.
Voici donc une plongée dans un
monde qu’on reconnait à peine, d’autant
plus fascinante que Jackie n’a donné que
trois interviews en total et qu’elle n’a
jamais écrit de mémoires.
Elle a alors 34 ans et porte une adoration sans borne à son mari assassiné
quatre mois plus tôt : ‘Jack était la personne la plus relaxé que j’ai jamais vue’.
Il faisait sa sieste à la Maison Blanche en
pyjama et était un catholique qui expédie
sa prière quotidienne en trois secondes.
Jacqueline Kennedy, qui parlait très bien le
français pour avoir étudié un an à la Sorbonne
Douze ans de moins que son mari, elle
affirme que c’est de lui qu’elle tient ses opinions politiques. ’Comment pourrais-je avoir
des opinions politiques, explique t’elle, les
siennes étaient les meilleures’
Elle raconte un mariage 'terriblement
victorien ou asiatique’ où elle avait un
objectif de ‘créer un climat d’affection,
de confort et de détente lorsqu’il rentrait
à la maison’. Et d’assurer que ‘les enfants
soient de bonne humeur’.
La jeune veuve parle durant huit
heures de leur mariage, de la vie à la
Maison Blanche et des grands de ce
monde qu’elle a côtoyés.
'De Gaulle était mon héros quand j'ai
épousé Jack', y raconte Jackie Kennedy. Mais
en fait 'il était tellement méchant', 'il m'a vraiment déçue. Il était rancunier', ajoute-t-elle
en évoquant sa visite en France en mai 1961
avec son époux John F. Kennedy, président
depuis quatre mois.
Jackie affirmait aussi que John F. Kennedy
était ‘inquiet pour son pays’ à l’idée que
puisse lui succéder son vice-président Lyndon
Johnson. Juste avant la crise de Cuba, elle le
décrit comme triste ‘à l’idée de tous ceux qui
allaient mourir en prison‘. Elle raconte : ‘je l’ai
vu pleurer en revenant à la Maison Blanche
après avoir appris le désastre de la Baie des
cochons, 90 jours seulement après son arrivée
au pouvoir‘. Et comment en pleine crise des
missiles de Cuba en octobre 1962, elle l’a
supplié de rester à ses côtés avec leurs deux
enfants, même en cas d’attaque nucléaire :
‘S’il te plaît, ne me fais pas partir( …) je veux
juste être avec toi, je veux mourir avec toi et
les enfants aussi, plutôt que de vivre sans toi ‘.
de crainte de la réaction des Afro-américains, que
même son fameux discours : ‘ I have a Dream’ est
en partie plagié d’un discours prononcé 11 ans
plus tôt par le pasteur noir Archibald Carey (cfr
Le chroniqueur international pointu Normand
Lester : la vérité est souvent cruelle. Lorsqu’elle
contredit la légende entourant un héros national,
les peuples aiment beaucoup mieux s’en tenir à
a légende. On accepte mal que nos héros soient
des salauds sur le plan personnel).
Ils font également l'objet d'un livre qui
vient de paraître aux Etats-Unis, "Jacqueline Kennedy: Historic Conversations on
Life with John F." préfacé par Caroline
Kennedy, accompagné de leur version sonore.