Square Enix Square Enix
Transcription
Square Enix Square Enix
104a107 xeno 30/06/07 0:55 Page 68 reflexion Le voyageur imprudent Square Enix Endoctrinement Endoctrinement vidéoludique vidéoludique ou ou simple simple fruit fruit du du hasard hasard ?? Quel amateur de grands RPG ne s’est jamais laissé tenter par un aller retour dans le temps aux côtés de Chrono, Lucca et de leurs compagnons anachroniques mais tellement... corrosifs. Qui ne s’est pas longuement interrogé après avoir terminé l’histoire fort complexe de Xenogears... Outre les réminiscences de cette merveilleuse époque, quelles marques ont laissé ces jeux dans l’esprit des joueurs, hormis de grands doutes et de nombreuses questions qui, à priori, ne trouveront jamais de réponses... De Final Fantasy 7 en passant par Chrono Cross, nous avons vu passer en l’espace de cinq ans les scénarii les plus dépouillés mais aussi les plus bizarres à lire et à vivre... Une bien belle époque révolue, suite à la parution de Chrono Cross en 1999. Depuis, un doute subsiste. De nombreux points communs entre ces titres nous torturent l’esprit. Des parallèles loin d’être anodins. Car, comme dans toute histoire, ces jeux laissent derrière eux des messages. Notre enquête – car il s’agit bien d’un puzzle – , nous projette douze ans auparavant, en 1995, durant l’âge d’or du RPG. Montons à bord d’Epoch et voyageons à travers chaque année de cette période dorée afin d’en déceler les secrets les plus troubles. Tonio LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS Le saviez-vous ? Dans le remake du film à gros budget La machine à explorer le temps, réalisé par Simon Wells en 2002, un personnage inattendu fait son apparition en fin de film. Reprenant partiellement le best seller de René Barjavel, Le voyageur imprudent, ce personnage manipule toutes les castes car il est le corps pensant des êtres évolués. Physiquement et psychologiquement, on sent que Magus de Chrono Trigger a fortement inspiré le réalisateur, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Voilà pour la parenthèse culturelle. 1995, une année riche en changements et en rebondissements. La menace irakienne venait de se dissiper, la France assistait au retour politique de la droite, les terres bordelaises offraient leurs plus belles récoltes vinicoles, mais pas leur meilleur homme politique (Alain Juppé passa premier ministre). 1995, c’est aussi l’arrivée d’un jeu qui bouleversa à jamais l’univers du RPG, Chrono Trigger. Il donna naissance par la suite à des jeux dont la richesse de l’environnement n’avait d’égal que la qualité des musiques. Mais où ont-ils puisé une telle imagination ? Par quel procédé miraculeux ces titres se ressemblent t-ils et dans quel but ? Avant de nous immiscer plus profondément dans ce rapport, je tiens à vous préciser que mes propos sont fondés à partir d’une longue recherche. Aux lecteurs avertis, sachez que cette analyse est fondée sur des jeux terminés de nombreuses fois, aussi les spoilers en tout genre seront nombreux. Vous êtes prévenus, il est temps de passer à la seconde vitesse. 68 Suite aux dix années de succès qu’avait rencontré Squaresoft – aujourd’hui Square Enix –, il était temps pour cette marque d’offrir à ses fans un cadeau d’anniversaire exceptionnel signé par la meilleur équipe que l’on puisse constituer pour l’élaboration d’un RPG. Ainsi, le grand Akira Toriyama illustra les personnages de l’aventure – dessinateur de Dragon Ball et chara design de Dragon Quest –, Nobuo Uematsu – compositeur exclusif des neuf premiers FF –, assisté par le brillant Yasunori Mitsuda et enfin un duo inimaginable pour l’époque, Hironobu Sakaguchi, réalisateur des premiers FF, et son homologue Yuji Horii, réalisateur de Dragon Quest. Nous exclurons pour le moment les hommes de l’ombre. Telle fut l’équipe en charge de Chrono Trigger. Je vous passe les présentations pour m’aventurer dans la ligne directrice du soft. Outre un gameplay dynamique et une bande son exceptionnelle, Chrono Trigger nous plongeait dans une aventure déterminant l’avenir de l’humanité. Après moult mésaventures, le groupe de héros découvre qu’un extra-terrestre s’est écrasé sur terre il y a 65 millions d’années. Ce qui engendra l’éradication des dinosaures, donc la survie des hommes à travers les millénaires. Bien plus tard, la vérité sur leur existence leur est révélée : l’humanité entière avait évolué comme du bétail dans le seul but d’assouvir l’évolution de cette créature. Pour résumer, Lavos – notre extraterrestre – est en quelque sorte dieu, attendant la date prophétique de l’an 1999 pour se réveiller de son long sommeil et engendrer son apocalypse avec la terre comme unique témoin. Son but est simple : coloniser une planète, en extraire tout son ADN, puis envoyer sa progéniture parasiter un nouvel astre. Toutefois, une mort inévitable et son contrôle sur le temps – il est en quelque sorte dieu – poussèrent Lavos à tenter la création d’un paradoxe. Seulement, malgré tous les destins envisagés par les nombreuses fins du jeu, un paradoxe reste un paradoxe c'est-à-dire impossible. Notre voyageur imprudent mourra inévitablement de la main de ses tueurs. Les tueurs de dieu, en quelque sorte. Ainsi naquit Final Fantasy VII Deux ans plus tard, sortait un jeu que les connaisseurs assimilèrent davantage comme la suite de Chrono Trigger que comme celle de Final Fantasy VI, soit Final Fantasy VII. En effet, qu’il s’agisse du chara design du héros en passant par les musiques du jeu, FFVII suintait l’empreinte de CT, privilégiant toutefois les personnages à l’histoire. Les ressemblances visuelles et sonores n’étaient là que des leurres. En plongeant dans le scénario, l’on pouvait se rendre compte que les grandes lignes scénaristiques avaient emprunté la voie laissée par son prédécesseur deux ans 104a107 xeno 30/06/07 0:55 Page 69 LES DOCTRINES SCIENTOLOGUES ONT FILTRÉ LES MEILLEURS RPG ? Le clonage humain, sujet à controverse dans de nombreux milieux... Deus, pardon Lavos, enfin le premier essai d’une narration scientologue. Deus ou Xenu, comme vous voulez. auparavant : la plaie des cieux comme les anciens l’appelaient, arriva sur Terre et transmit un virus aux habitants, contaminant une bonne partie de la population. Jénova, de son vrai nom, nous rappelle d’une certaine manière Lavos. Car, comme il est dit par Sephiroth lors de l’affrontement final d’Advent Children, la terre est un vaisseau dans lequel Jénova – mère pour les intimes –, compte s’emparer de l’univers, tel un parasite se développant dans une nouvelle victime... Les liens semblent lointains, et pourtant. Un an après le succès monumental de FFVII, vint le bêta, Xenogears. You shall be as god Second rejeton de la famille Chrono Trigger, Xenogears nous permettait d’incarner un personnage réincarné ayant comme simple mission de tuer dieu. Facile, à la portée de tous, on pouvait facilement se mettre à son niveau... Trêve d’humour, le début du jeu nous raconte comment un vaisseau spatial passant au dessus de la terre il y a des milliers (millions ?) d’années se crasha avec à bord une créature dangereuse et farouchement intelligente. Elle survécut au crash de l’Elridge et reprogramma grâce à l’ordinateur de bord une nouvelle race humaine. Cette dernière devait servir à la fin du jeu à nourrir Deus – notre créature extra-terrestre – afin qu’elle puisse évoluer et partir de sa prison qui n’est autre que notre petite planète bleue (il s’en passe des choses sur la planète). Ainsi, comme démontré dans un ancien Gameplay RPG – rubrique bad guy sur Lavos –, Chrono Trigger est l’exosquelette scénaristique de Xenogears. Ce qui en trois ans de temps nous fait trois jeux similaires niveau scénario. Pour quelle raison vouloir à tout prix démontrer que Dieu est un extra-terrestre ? Squaresoft se faisait-il à Prêt à remonter le temps ?! LES HOMMES DE L’OMBRE Masato Kato, vous connaissez ? Cet illustre scénariste a à son actif le script des plus grands jeux de Square Enix. Quel amateur de RPG n’a pas été séduit par des grands crus tels que Chrono Trigger, Chrono Cross, Xenogears ou encore Final Fantasy 7 ? En effet, derrière des idées révolutionnaires se cacheraient explicitement des messages provenant de la scientologie, à l'insu des joueurs. Masato Kato ne serait pas le seul à avoir été pris de passion pour ce genre d’idéologie. Plusieurs grands noms reviennent en écho comme celui de l’instigateur de : L’équipe d’Evangelion compterait parmi ses scénaristes cerMonolith Soft, Tetsuya Takahashi, taines têtes pensantes de nos RPG cultes. Yasunori Mitsuda, ami de longue date de Kato. d’ailleurs le père de Xenosaga et Xenogears. Un certain Mitsuda, grand compositeur, figure parmi les amis de longue date de Kato. Il l'a également épaulé dans de nombreux projets tels que kiRite, projet sous forme d’opéra, la série des Chrono, Xenogears et Xenosaga. Il est à noter que le studio Gainax, responsable de Nadia, fit également l’animé Evangelion, reconnu comme le grand frère de Xenogears. 69 LE JAPON SOUS LE JOUG DE LA SCIENTOLOGIE Le saviez-vous ? Plus de 160 000 sectes sévissent au Japon. Cependant, très peu d’entre elles touchent au sujet des extraterrestres. A l'exception d'une qui sort admirablement bien son épingle du jeu : la scientologie. Cette dernière a fait son arrivée au Japon en 1998, le 31 décembre pour être exact. Cet essor vient donc des Etats-Unis, pays intimement lié au Japon. Parallèlement, une enquête fut menée par la France entre 1995 et 1999 face aux sectes japonaises prenant de l’ampleur. De nombreuses pièces disparurent comme par enchantement, annulant ainsi de nombreux procès. Ces dates nous poussent à penser que les jeux venus du Japon furent examinés dans le détail, d’où la probable interdiction pour des jeux comme Chrono trigger ou Xenogears de passer nos frontières. La scientologie fut sans doute charmée par des jeux importés aux States tels que Xenogears. 104a107 xeno 30/06/07 0:55 Page 70 reflexion l’époque financer par la secte de Raël ? Blague à part, il est néanmoins troublant que les concepteurs de ces titres se soient pris d’une passion soudaine pour cette théorie, intéressante soit, mais peu orthodoxe. Une question m’a alors effleuré l’esprit : et si ces jeux avaient été écrits par la même personne ? Après une enquête de deux semaines – bon en fait trois minutes, merci Wikipédia –, j’ai finalement mis la main sur le scénariste de Chrono Trigger, un certain Masato Kato. Plus troublant encore, en tapant Masato Kato, je suis tombé sur une liste de jeux et même de mangas dont il a écrit les grandes lignes. FINAL FANTASY VII OU XENOGEARS ? Le saviez-vous ? Initialement, le scénario de Final fantasy VII devait se rapprocher de Xenogears. Les premières lignes scénaristiques offertes par le concepteur nous narrait un épisode de sciencefiction dont le décor devait se passer sur plusieurs planètes. Se pourrait-il qu’à l’origine, Xenogears devait être Final Fantasy VII ? C’est fort probable, car en bon clin d’œil, Xenogears nous propose de rencontrer Edgar et son frère Sabin de FF 6, tous deux rois. Sans oublier le passage de Lucca, la scientifique de Chrono Trigger... Elémentaire, mon cher Watson L’apocalypse est inévitable à en écouter certains. On commence dans l’ordre ? Premier scénario rédigé par le monsieur qui a son importance pour notre enquête, Nadia et le secret de l’eau trouble, sorti en 1992. Vous savez, cet animé des studios Gainax avec comme héroïne une jeune demoiselle accompagnée d’un lionceau, d’un jeune scientifique et du capitaine Némo (rien que ça). Trop rarement un animé japonais pouvait se targuer d’être aussi passionnant malgré l’absence de manichéisme, de lutte entre bien et mal. Car en effet, il est question dans Fushigi no Umi no Nadia (en japonais dans le texte), d’un règlement de comptes entre des individus n’ayant pas les mêmes idéologies. Les thèmes abordés gravitaient, entre autres, autour du thème de la science. Ce scénario reflète-t-il la déception d’un incompris ? Masato Kato se bat-il pour un idéal ? Autant de questions qui trouveront des réponses après un examen complet de certaines de ses œuvres. En réexaminant ses œuvres de plus près, " Where am i ? " en scientologie, pardi ! L’Elridge de Xenogears, encore une idée des scientologues. FF VII, FAUSSE SUITE DE CHRONO TRIGGER ? A sa sortie, Final fantasy VII a agréablement surpris les fans de la première heure. Très loin de Final Fantasy VI, cet opus se voulait bien plus proche de Chrono Trigger, et ce pour plusieurs raisons que je m’empresse de vous citer : tout d’abord, la dynamique scénaristique. FF VII, par son changement de décor lors du passage à la world map et par Midgar, nous rappelait avec nostalgie la dynamique et le renouvellement de CT. Le passage en moto à la fin de Midgar fut tout bonnement repris de l’an 2300 de CT, allant jusqu’à copier la musique. Les thèmes des boss se ressemblent étrangement, tout comme la coupe de cheveux du héros, façon " Toriyama ". On retrouve un Magus pas forcément ami avec sa mère, invoquant la météorite non pour la détruire mais pour fusionner avec (parallèle Magus/Sephiroth). Tous deux ont d’ailleurs l’esprit du bad guy en eux et la même coupe de cheveux. Dans ces deux jeux, sortis à deux ans d’intervalle, il est question d’une météorite tombant sur la terre. FF VII ne traitant pas de voyages temporels, il était naturel de la balancer en cours de partie. Jénova est une entité extra-terrestre, à l’instar de Lavos. Pourquoi autant de coïncidences ? Tout simplement parce qu’il s’agit du même auteur. Si vous aussi vous trouvez d’autres points communs, écrivez-nous ! Jénova ressemble étrangement... ... à Lavos ! 70 104a107 xeno 30/06/07 0:55 Page 71 XENOGEARS ET XENOSAGA : LA BIBLE DES SCIENTOLOGUES ? DANS CHRONO TRIGGER, L’HUMANITÉ ENTIÈRE ÉVOLUE COMME DU BÉTAIL, DANS LE SEUL BUT D’ASSOUVIR L’ÉVOLUTION D’UNE CRÉATURE, LAVOS. L’imposant Magus revu et corrigé dans CT résurrection. Un personnage qui en inspirera plus d’un ! on trouve dans l’ordre : Nadia, Chrono Trigger, Final Fantasy VII, Xenogears et enfin Chrono Cross. Pour toutes les créations citées, il occupait le poste de script writer. Le chaînon manquant Faisons une parenthèse sur Chrono Cross. Lors de la visite d’un certain niveau, vous tomberez nez à nez avec un mur (pas très logique tout ça) sur lequel apparaissent d’anciens dessins narrant l’arrivée d’un dieu sur terre, éradiquant les dinosaures et voué à diriger ce monde. Il s’agit bien évidemment de Lavos. Ce détail anodin nous incite à penser que le sieur Kato n’est sûrement pas très catho. En effet, depuis son arrivée chez Square Enix, il s’arrange toujours pour nous pondre des scénarii dont lui seul semble connaître la recette et même la finalité. Car, en y regardant de plus près, la finalité se nomme Xenogears. Son travail le plus parfait, le plus proche de ses idées, à tel point qu’ils les développa dans le script de ce dernier. Seulement, avec aussi peu d’informations, comment trouver la source de son inspiration ? Mes expériences culturelles ne m’avaient jamais mis face à ce type de scénario ailleurs que dans un RPG. Mon enquête capotait... Aidé par la providence Récapitulons : quatre jeux sortis successivement chez le même éditeur, tous géniaux, se ressemblant étrangement, ayant le même script writer et quelquefois le même event planner. Tous ont un point commun, il y a peu de manichéisme (surtout sur Xenogears, son œuvre ultime) ou tout du moins il est distillé et confus. Précisément douze ans après la sortie de CT, me revoilà parti combattre Lavos à travers le temps du haut de mes 25 ans. Fan que je suis, je m’empressais de raconter à un ami les exploits de ce jeu, tel un vendeur agissant sur les faiblesses d’un client convaincu. Et là, une grande lumière vint illuminer mon ami, pourtant un être doué de peu d’intelligence (et hop, dédicace à toi Jo pour ta lucidité). Il me dit d’un air convaincu qu’il avait vu une émission sur la scientologie et que l’histoire de Lavos, un extra-terrestre qui colonise la terre et se sert des humains, ressemble trait pour trait à la création selon les scientologues. Et pourtant, croyez-moi, Jo n’est pas très cultivé (ça mange pas de pain). Perplexe, je fais des recherches sur la scientologie. J’apprends alors des faits qui ne m’ont absolument pas fait sourire en tant qu’aficionado invétéré du RPG. Xenugears Xenu, (prononcez zee-new), selon les S’agit-il de Lavos ou Deus ? scientologues (vous savez, cette secte américaine dont les acteurs John Travolta et Tom Cruise font partie), serait une puissante créature enfermée sur terre il y a de cela soixante quinze millions d’années. Attention spoilers, les représentants de la scientologie pourraient porter plainte contre moi en vous divulguant les informations que je m’empresse de vous décrire. Seulement voilà, en France cette secte est fermement punie. C’est d’ailleurs pour cette raison que Xenogears n’est pas sorti en France mais uniquement aux States et au Japon (secte reconnue comme religion dans ces pays). Avant que vous ne lisiez ce qui suit, je vous préviens tout de suite. Son auteur, Ron Hubbard, a indiqué que vous serez frappé par la mort – une pneumonie – si vous lisez ce qui suit, sa révélation ultime que Xenu (son dieu) lui aurait conféré quand il a plongé dans un volcan (en fait il était à l’hôpital pour un gros rhume). – Note rédactionnelle : j’en ai la larme à l’œil – Il a baptisé son texte sacré OT III, le mur de feu. Pour faire bref (surtout par manque de place), ce zigoto a écrit l’histoire de Xenosaga avant sa sortie ! Il y a 4 000 000 000 000 000 d’années (j’en perds mon latin), l’univers, scindé en 76 planètes, avait à sa tête un tyran du nom de Xenu. Les occupants des planètes se nommaient les thétans (ne pas confondre avec méthane), des êtres éthérés et impalpables. Seulement voilà, un problème de surpopulation se posa (la transparence prend beaucoup de place). Pour remédier à cela, il leva une armée qui envoya dans des vaisseaux semblables à un certain USS Elridge construit par les Américains au XXe siècle (tiens donc, le nom même du vaisseau transportant les réfugiés et Deus dans Xenogears). En les mélangeant à de l’alcool et du glycol – produit pour voitures –, il les empila et les déporta sur la planète terre (encore elle !) autour de 17 volcans avec 17 bombes atomiques pour les faire disparaître (c’est vrai, un fantôme on s’en débarrasse pas avec un flingue). Et vous savez quoi, notre audacieux auteur a eu le courage de tous les nommer, ces volcans, et pour cause, aucun d’entre eux n’existaient il y a 4 000 000 000 000 000 d’années (pour le plaisir). Suite à cela et après de nombreuses transformations, ils devinrent les clusters (Xenosaga encore et toujours). Seulement voilà, d’autres thétans clusters survivants se vengèrent et enterrèrent Xenu dans la planète bleue, lieu où l’esprit des thétans se réincarne en être de chair. Hors, Xenu a modifié leur destinée, ces derniers devant servir sa cause et l'aider à s’échapper un jour de sa prison terrestre. Voilà, je viens de vous résumer en un paragraphe le scénario de Chrono Trigger, avec un soupçon de FF7, Xenogears et Xenosaga. Certains en ont fait une montagne de ces niaiseries. Et moi le premier. Car, il est une question que l’on est en droit de se poser. Square Enix (Squaresoft) et 71 Namco nous prendraient-ils pour des billes ? Dans Xenogears et dans Xenosaga, le sujet traité est indiscutablement le même que dans la scientologie. Au fait, j’allais oublier. Comme dans Xenogears et selon les scientologues, nous nous réincarnons (voir encadré). La parenthèse est close, place aux interrogations. Puisqu’il s’agit d’une histoire puisée essentiellement d’une secte, est-ce un endoctrinement sectaire qui a été promu dans un jeu vidéo ? Pire encore, s’il s’agit bel et bien d’endoctrinement, les premiers ciblés sont donc les clients, des jeunes ! L’influence de cette secte a-t-elle eu des effets sur chacun des fans de Xenogears ? Comment en être sûr. Nous avions connus les gentils ouvriers et les méchants patrons dans les Pif et Hercule magazines financés par des communistes – merci Brice –, mais l’heure est plus grave, puisque Xenogears reprend trait pour trait la bible des scientologues. Autant de questions que nous sommes en droit de nous poser et qui personnellement remettent en cause mon intérêt pour certains de mes jeux cultes. Une belle désillusion que voici. Pour finir, 1995, c’est aussi l’année d’une longue enquête française sur les sectes internationales. LES PETITS HOMMES VERTS Nos petits hommes verts que sont les extraterrestres prennent des formes bien variées depuis Mars Attacks ! Square Enix semble d’ailleurs affirmer qu’ils sont d’origine divine. En première place, nous trouvons Lavos, un hérisson géant aux antipodes d’un certain hérisson bleu qu’il est inutile de présenter. Dieu de son état mais avant tout mutante, une femme se nommant Jénova tombe du ciel 2000 ans avant l’épopée de Cloud. Puis vint Deus, dieu en latin, qui cette fois-ci ressemble à une grosse larve que Fei de Xenogears aura la difficile tâche de supprimer, tel un bon scientologue. Il sera d’ailleurs guidé par un scientifique '"archange" nommé Citan. Lucca, la scientifique de Chrono Trigger, viendra faire un petit clin d’œil à nos héros... Peut-être ont-ils raison, seul Roswell le sait. Un grand merci à Jo sans qui ce dossier et cette vérité n’aurait jamais pu éclore et one up pour Régis. La théorie scientologue illustrée en Xenogears. Le tueur de dieu face à son destin.