rapport - Orchestras Canada

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rapport - Orchestras Canada
Pratiques en matière
d’enregistrement sonore et
d’utilisation des médias
électroniques des orchestres
RAPPORT
Pour :Un groupe de travail d’orchestres du Québec
d’Orchestres Canada/Orchestras Canada
Angela Birdsell
Ottawa / Montréal / Fredericton
506.472.8584
[email protected]
November 30, 2008
Pour soutenir la concurrence artistique à
l’échelle mondiale, un orchestre doit enregistrer.
Aucune autre prestation artistique n’exige le
même degré d’examen de conscience artistique —
interprétation, ensemble, intonation […] L’intense
concentration artistique sur l’excellence est
incroyable et […] pour rester sur la scène
internationale, elle s’impose.
(Tricia Baldwin, directrice générale, Tafelmusik)
Table des matières
Introduction .......................................................................................................................................................3
Méthode ............................................................................................................................................................4
PARTIE 1 – Les médias électroniques et les orchestres du Québec ..................................................................4
Connaissance et compréhension ...................................................................................................................4
Pratiques actuelles.........................................................................................................................................5
PARTIE II – Glossaire des expressions clés .........................................................................................................6
Diffusion/distribution ....................................................................................................................................7
Conventions collectives ...............................................................................................................................12
Gestion des droits d’édition et des droits numériques ...............................................................................14
Marketing.....................................................................................................................................................16
Partie III – Nouvelles pratiques dans les médias électroniques ......................................................................16
Grands orchestres – Plus de 20 millions de dollars .....................................................................................17
Toronto Symphony Orchestra – TSO Live ................................................................................................17
San Francisco Symphony – SFS Media .....................................................................................................18
DG Concerts – Concerts en ligne..............................................................................................................20
Petits et moyens orchestres – Moins de 20 millions de dollars ..................................................................20
Milwaukee Symphony Orchestra – MSO to GO.......................................................................................20
Entente sur les nouveaux médias de Soundstreams avec la FAM...........................................................21
Tafelmusik Baroque Orchestra – Réseautage social et médias interactifs..............................................23
Partie IV :
Lacunes et possibilités .................................................................................................................24
Lacunes ........................................................................................................................................................24
Possibilités....................................................................................................................................................25
Une stratégie des médias électroniques......................................................................................................27
Partie V : Recommandations et conclusion .....................................................................................................28
Annexe 1 :
Liste des acronymes.................................................................................................................31
Annexe 2 : Consultation de l’industrie et recherche .......................................................................................33
Annexe 3 : Bibliographie et ressources............................................................................................................34
Annexe 4 : Modèle de planification pour les médias électroniques ...............................................................36
2
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Introduction
Orchestres Canada est l’organisme de service national des orchestres canadiens, ainsi que des particuliers et
organismes qui s’y intéressent. OC intervient au nom de la communauté orchestrale professionnelle du Canada en
jouant un rôle de premier plan et en offrant des activités de défense des intérêts et de perfectionnement
professionnel, des outils de communication et des occasions de réseautage.
Les orchestres du Québec membres d’Orchestres Canada ont déterminé que l’enregistrement sonore et les autres
projets d’utilisation des médias électroniques constituaient peur eux une priorité. Des faits récents, y compris la
convention collective sur l’enregistrement en direct de la Fédération américaine des musiciens (FAM) s’appliquant aux
orchestres, les nouveautés médiatiques en Amérique du Nord et les changements dans la philosophie de
programmation de Radio-Canada/CBC expliquent que les orchestres ont besoin de plus d’information sur la question.
« … la technologie représente peut-être à
l’heure actuelle un moyen efficace d’amener les
arts de la scène aux auditoires occupés, adeptes du
« coconnage », qui préfèrent des solutions de
rechange moins coûteuses, comme l’écoute d’un
enregistrement bien à l’aise chez eux plutôt que
d’assister à un spectacle après une longue journée
de travail […] Les groupes d’arts de la scène
pourraient accomplir plus efficacement leur
mission en incluant la version technologique de
leur discipline artistique comme option de
rechange complémentaire à l’assistance à un
spectacle. » (Tiré de The New World of Electronic
Media, Joe Kluger)
3
Bien que les médias électroniques soient un outil
largement utilisé et éprouvé de marketing,
d’accroissement de l’auditoire et d’éducation pour les
orchestres, la présente étude porte d’abord et avant tout
sur l’utilisation de la technologie et des médias
électroniques pour exploiter et appuyer le contenu
artistique, notamment les enregistrements audio, la
diffusion et, à un moindre degré, la vidéo et le
multimédia. Elle inclut une enquête sur les activités liées à
l’enregistrement sonore et aux médias électroniques des
orchestres du Québec, un glossaire des principales
expressions utilisées et une description de certaines
pratiques en matière de médias électroniques employées
au Canada et aux États-Unis. Enfin, elle décrit des lacunes
et d’éventuelles occasions que les orchestres du Québec
pourraient vouloir explorer en ce qui concerne la diffusion
des médias électroniques. L’Annexe 1 renferme une liste
d’acronymes.
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Méthode
Les trois principales pistes de recherche suivantes ont été utilisées :
1) Une consultation auprès des parties prenantes au Québec, y compris les directeurs de 15 orchestres
symphoniques et orchestres de chambre (Annexe 2) et des professionnels d’organisations industrielles, par
les moyens suivants :
o questionnaires envoyés par courriel;
o entrevues téléphoniques;
o réunions;
o recherche sur Internet.
2) Une analyse documentaire, qui a inclus un dépouillement de sites Web, de rapports en ligne, de
présentations et de documents publiés diffusés sur le Web, y compris de sites d’orchestres de différents
pays, de publications de la League of American Orchestras et d’exposés venant de la conférence organisée en
mai 2008 par Soundstreams sur les nouveaux modèles de diffusion et les médias électroniques. D’autres
ressources ont été obtenues auprès d’organismes gouvernementaux, de bailleurs de fonds, de distributeurs
de musique et de bibliothèques de référence.
3) D’autres recherches, entrevues, appels téléphoniques et réunions ont été menés auprès de directeurs et de
créateurs de projets d’orchestres américains, ainsi qu’auprès de producteurs, de professionnels de l’industrie
et de représentants de syndicats au Canada, aux États-Unis et en Europe (Annexe 2).
PARTIE 1 – Les médias électroniques et les orchestres du Québec
Il fallait tout d’abord déterminer le niveau de compréhension qu’avaient les orchestres du Québec des pratiques en
matière de médias électroniques et leur niveau actuel d’activité. Un questionnaire a donc été envoyé par courriel aux
directeurs généraux ou aux directeurs artistiques des orchestres inclus dans l’étude, suivi d’entrevues téléphoniques
auprès d’un certain nombre d’entre eux.
Dans le questionnaire, il était demandé aux participants d’indiquer le nombre d’enregistrements sonores (CD)
produits depuis 2002, de décrire leurs activités en matière de médias électroniques, y compris en matière de
radiodiffusion, et de fournir une discographie complète de l’orchestre. L’entrevue a servi à déterminer leur
connaissance des nouvelles pratiques médiatiques, à cerner les initiatives prévues et à comprendre les défis réels ou
apparents des directeurs généraux et des directeurs artistiques face aux initiatives nouvelles.
Connaissance et compréhension
L’enregistrement sonore constitue clairement une préoccupation parmi les directeurs d’orchestres du Québec
interrogés. Nombre d’entre eux se sont dits frustrés par le déclin (certains ont parlé d’oblitération) de la musique
orchestrale sur les chaînes de radiodiffusion publiques et par l’abandon de projets d’enregistrement d’orchestres de
la part des maisons de disques. Les gestionnaires et représentants d’orchestres voulaient en savoir davantage sur les
nouvelles pratiques d’enregistrement et ententes, la prolifération de la musique orchestrale en direct sur Internet et
les possibilités offertes par le multimédia, surtout la baladodiffusion. Il fallait, selon eux, examiner le rôle d’Internet
dans la diffusion de la musique, y compris de la musique orchestrale.
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Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Certains répondants estimaient que les utilisateurs d’Internet ne représentaient pas un segment important de leurs
auditoires cibles. Toutefois, dans l’ensemble, les directeurs généraux et artistiques des orchestres du Québec étaient
d’avis que les nouveaux médias étaient indispensables pour atteindre tant les jeunes auditoires que les auditoires
vieillissants et accroître la visibilité d’un orchestre dans sa collectivité.
Beaucoup de directeurs voulaient sérieusement explorer les possibilités offertes par les médias électroniques, mais
ont soulevé des questions en ce qui concerne les aspects suivants :
• la terminologie de l’industrie;
• le contrôle de la qualité dans les cas d’enregistrements en direct;
• l’existence de conventions collectives permettant la diffusion sur Internet;
• les coûts d’enregistrement et de diffusion de la musique numérique;
• les exigences technologiques associées à des projets de médias électroniques.
Le présent rapport est structuré de façon à répondre à certaines de leurs questions et à jeter de la lumière sur les
nouvelles pratiques dans le domaine des médias électroniques permettant d’exploiter le contenu artistique. La partie
suivante renferme des définitions des expressions clés employées dans le domaine des médias électroniques en ce
qu’ils s’appliquent aux orchestres. La partie III présente des exemples d’initiatives liées aux médias électroniques qui
sont actuellement en cours dans de petites et grandes institutions musicales (orchestres, maisons d’enregistrement et
diffuseurs) surtout aux États-Unis et au Canada. Nous allons tout d’abord conclure cette partie en présentant une vue
d’ensemble des activités actuelles liées aux médias électroniques des orchestres du Québec.
Pratiques actuelles
Radiodiffusion
Il n’y a pas très longtemps, la plupart des orchestres professionnels canadiens pouvaient s’attendre à ce que la SRC
diffuse chaque année au moins un de leurs concerts à l’échelle régionale ou nationale. Or la diffusion par la SRC de
musique classique et orchestrale a été victime d’une transformation radicale (d’aucuns diraient cataclysmique) de la
philosophie de programmation, tout d’abord à Espace musique, suivie d’une transformation des émissions de
musique classique diffusées sur Radio 2, qui diffuse désormais plusieurs genres de musique, de l’élimination du CBC
Radio Orchestra et de l’élimination graduelle des Disques SRC. Espace musique diffuse désormais une petite sélection
de concerts orchestraux, en mettant l’accent surtout sur l’OSM, auxquels s’ajoutent quelques reprises, ordinairement
de concerts liés à des événements spéciaux ou importants.
Bien que la musique classique soit diffusée sur la webradio de la SRC/CBC, il existe peu de solutions de rechange pour
ceux qui voudraient écouter de la musique en voiture pendant l’aller-retour entre le travail et le domicile, ceux qui ne
sont pas branchés sur Internet ou pour les ménages qui n’ont pas le câble. Dans les grands centres, les stations
privées comme Classical 96,3 FM à Toronto et 99,5 Radio classique à Montréal constituent des formules de rechange.
Mais en dehors des grands centres, la diffusion de la musique orchestrale du Québec est limitée, voire inexistante.
1
Enfin, au Québec, la loi prévoit l’octroi d’une licence à un radiodiffuseur public provincial , et un mouvement a été
lancé en vue d’obtenir une station culturelle québécoise, mais il s’agit là d’un projet à long terme.
Production et diffusion de disques
Les grands orchestres (l’OSM, l’OSQ et l’OM) ont produit au total plus de 135 enregistrements en 30 ans. Des
ensembles comme Arion, les Violons du Roy, La NEM et I Musici ont ensemble lancé plus de 120 CD en moins de
25 ans et maintiennent un calendrier d’enregistrement actif. Des orchestres régionaux comme l’OSTR et l’Orchestre
de Laval ont aussi une collection d’enregistrements remontant aux années 1990, mais leur activité d’endisquage a
diminué au cours de la présente décennie en raison d’autres pressions auxquelles ils font face.
1
Des lettres patentes ont été rédigées pour le Mouvement Radio-Québec visant à promouvoir la création d’un radiodiffuseur
public québécois ayant un mandat d’arts et de culture (mené par Daniel Turp, député de Mercier)
http://www.danielturpqc.org/pagetx.php?id=21.
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Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
La disponibilité de musique gratuite grâce au partage de fichiers et à la distribution de téléchargements pour moins de
la moitié du prix de CD a transformé le modèle de recettes traditionnel, rendant l’enregistrement en studio de la
musique orchestrale beaucoup trop coûteux. Parmi les orchestres de chambre, les Violons du Roy, Arion, et I Musici
continuent à produire régulièrement des enregistrements avec Analekta, ATMA, EMC et sous d’autres étiquettes.
Toutefois, pour les grands orchestres du Québec, l’enregistrement est en recul. Les maisons de disques peuvent
conclure un partenariat avec l’orchestre, assorti d’ententes de marketing et de distribution pour celui-ci, qui fournira
d’avance une bande maîtresse. Parmi les trois principaux orchestres, seul l’OM continue à entretenir une relation
d’enregistrement avec ATMA, mais les enregistrements en direct gagnent de plus en plus de terrain. Bien que l’OSQ
ait récemment lancé un enregistrement avec ATMA, il doit assumer une part considérable des coûts, ce qui est
difficile à faire valoir auprès des donateurs. Comme l’OSM accorde la priorité aux tournées, il veut lancer des
enregistrements en direct de certains concerts donnés durant celles-ci. Il lance également des enregistrements de
concerts en direct gravitant autour d’événements importants. Signalons par exemple le récent disque Le Général, qui
est l’enregistrement d’un concert de la musique de Beethoven en hommage à Roméo Dallaire.
Ventes sur Internet et téléchargements
Les orchestres du Québec incluent dans leur site Web leur discographie et aussi, ordinairement, une description de
l’album ou un lien à la maison de disques, qui permet d’obtenir plus de renseignements au sujet de l’enregistrement.
Les CD d’orchestres du Québec peuvent facilement être téléchargés sur iTunes : l’OSM (33), l’OSQ (12), l’OM (14), les
Violons du Roy (24), Arion (9), I Musici de Montréal (20), la NEM (3), de même que sur d’autres sites comme ceux
d’Archambault et d’emusic. Toutefois, à l’exception de celui d’Arion, aucun des sites examinés ne précise où le CD
peut être acheté ni ne fournit de lien direct à un site d’achat. L’utilisateur doit faire une recherche séparée pour
trouver un site de vente au détail dans l’espoir de trouver le CD. On pourrait facilement remédier à cette situation.
Arion est le seul orchestre inclus dans l’enquête qui vend ses CD directement de son site Web.
Diffusion en continu ou streaming
La diffusion en continu (par opposition aux téléchargements numériques) d’extraits musicaux complets n’est pas
encore pratique courante parmi les orchestres en Amérique du Nord à cause de problèmes de fidélité et d’espace sur
le serveur et, jusqu’à récemment, en raison de l’absence de conventions collectives accordant la souplesse nécessaire
pour exploiter les possibilités de la diffusion en continu. Toutefois, la diffusion en continu de courts extraits aux fins
de commercialisation est en hausse. Parmi les orchestres québécois, Sinfonia de Lanaudière est un orchestre qui
diffuse en continu une sélection d’échantillons audio sur son site Web, tandis qu’Arion et I Musici diffusent en continu
des échantillons de CD figurant à leur discographie.
Baladodiffusion
Les orchestres du Québec n’ont pas encore exploré à fond la formule de la baladodiffusion.
PARTIE II – Glossaire des expressions clés
Nous présentons dans cette partie la terminologie générale employée dans les médias électroniques, liée directement
ou indirectement à l’utilisation par les orchestres de ces médias, ainsi que les enjeux qui les entourent. Les
expressions sont présentées selon un ordre logique plutôt qu’alphabétique et groupées sous quatre rubriques :
diffusion (qui englobe tout l’éventail des mécanismes existants); conventions collectives; gestion des droits
numériques; marketing. Pour la plupart des expressions, nous incluons une définition, une description, quelques
exemples et des liens à ceux-ci, quand ils existent. La bibliographie inclut des sources de définitions plus exhaustives
ou techniques.
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Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Diffusion/distribution
NUMÉRISATION
En enregistrement sonore, la numérisation de signaux analogiques variables en signaux discrets (le code binaire 0-1)
produit une approximation de la source originale et est nécessaire pour faire le transfert de la musique sur Internet.
Presque toute musique est désormais enregistrée numériquement. Toutefois, la numérisation des anciens
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enregistrements constitue un problème pour les producteurs de musique classique , qu’ils soient propriétaires des
droits pour ces enregistrements ou qu’ils les aient vendus à un tiers, comme Disques SRC. Sans numérisation, la
disponibilité dans l’avenir de ces enregistrements aux fins de diffusion publique est douteuse.
BALADODIFFUSION
Un balado est un fichier multimédia diffusé sur Internet en vue d’être lu sur des ordinateurs ou d’être téléchargé. Le
fichier le plus souvent utilisé pour la baladodiffusion est le MP3 (voir Téléchargement). Les fichiers peuvent être
transférés (téléchargés) au disque dur de l’ordinateur de l’utilisateur et, dans la plupart des cas, peuvent être
sauvegardés, copiés à un dispositif mobile, comme un iPod, édités et rediffusés à volonté.
Usage du mot « balado ». Sur les sites de musique classique, un balado désigne généralement un fichier média
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accompagné de commentaires . S’il s’agit uniquement d’un fichier de musique, on parle ordinairement de
« téléchargement ». La baladodiffusion et la diffusion en continu sont des expressions souvent utilisées de manière
interchangeable, même si cela n’est pas toujours juste (voir Diffusion en continu). Les balados sont souvent diffusés
en série, comme des émissions de radio.
L’abonnement à un « fil » de balado permet à l’utilisateur de télécharger chaque nouveau programme audio
au fur et à mesure qu’il devient disponible et de l’écouter ensuite quand cela lui convient. Ces fichiers audio
peuvent être automatiquement téléchargés au moyen d’un abonnement au fil RSS du programme. Le format
RSS est utilisé pour publier des œuvres qui sont fréquemment mises à jour sur le Web, comme des fichiers
audio et vidéo (ou de texte) en format normalisé. Un document RSS, appelé souvent un fil de syndication,
permet aux éditeurs de distribuer rapidement et automatiquement le contenu. Les utilisateurs peuvent
s’abonner à des mises à jour opportunes de leurs sites préférés ou réunir des fils de nombreux sites en un
même endroit. L’utilisateur s’abonne à un fil de syndication, et le lecteur RSS vérifie régulièrement les fils de
l’utilisateur pour trouver de nouvelles œuvres et télécharger toutes mises à jour qu’il trouve. L’utilisation de
l’icône RSS
a commencé à se répandre en 2005-2006. (Wikipédia)
On peut trouver des balados de différents genres et programmes sur la plupart des sites de diffusion. Les sites
Internet spécialisés comprennent un catalogue de balados venant d’une gamme de sources indépendantes. Les
balados sont presque toujours gratuits, mais peuvent aussi nécessiter un abonnement (p. ex. Naxos). Voici
4
quelques exemples :
Le Québec en balado est un site consacré à diffuser de la musique (et autres médias) libre de tous droits
d’exécution. Il s’agit d’un site de téléchargement pour balados cotisés. www.quebecbalado.com
SRC Baladodiffusion : Bande à part (Première Chaîne) : « Bande à part vous propose chaque semaine une
sélection musicale à télécharger, ponctuée par de courts extraits de conversations avec des mélomanes, des
artisans ou des travailleurs de l'industrie. » (du site)
http://www.radio-canada.ca/baladodiffusion/index_emission.asp?path=bap/bap_plus
2
Stein-Sacks, Shelley (2006): The Canadian Independent Music Industry, An Examination of Distribution and Access. Prepared for
PCH. http://pch.gc.ca/pc-ch/pubs/music_industry/index_e.cfm / L’industrie canadienne de la musique indépendante de la
musique, Examen des volets distribution et accès. http://pch.gc.ca/pc-ch/pubs/music_industry/index_f.cfm
3
4
Sauf pour les fichiers YouTube, qui sont audio ou vidéo et qui peuvent renfermer n’importe quel contenu.
Mentionnons aussi d’autres sites de baladodiffusion comme iPodder.org, PodcastAlley, Podcasting News.
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Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Culture.ca est un site Web de balados sur les arts et la culture en français, en anglais et dans d’autres
langues. Divers organismes peuvent fournir des balados à inclure dans le site. (français)
http://balados.culture.ca/explorez (English) http://podcasts.culture.ca/explore?WT.mc_id=2007111607
Des marchands en ligne comme NAXOS, Sony BMG et Gramophone offrent de courts balados (ou des
versions intégrales moyennant abonnement). http://www.naxos.com/podcasts/podcastslist.asp
CBC Radio 2. Conversation avec Bramwell Tovey (Vancouver Symphony) et Bill Richardson sur les neuf
symphonies de Beethoven.
http://www.cbc.ca/radio2/features/beethoven/feature-beethoven-podcasts.html
Les balados d’orchestre incluent ordinairement des notes de concert ou des entrevues avec les artistes
invités; ils peuvent aussi traiter d’événements spéciaux, renfermer un contenu éducatif ou servir de trousses
de médias électroniques pour des enregistrements ou événements à venir. Exemples :
BaladOCNA :
NACOcast :
Tafelmusik :
Boston Symphony :
http://www.nac-cna.ca/en/multimedia/podcasts/BaladOCNA.cfm
http://www.nac-cna.ca/en/multimedia/podcasts/NACOcast.cfm
http://www.tafelmusik.org/recording/index.htm
http://www.bso.org/bso/mods/toc_01_gen_noSubCat.jsp?id=bcat12650019
YouTube est un site de partage de vidéo permettant aux utilisateurs de télécharger, de visualiser et
d’échanger des vidéoclips, des vidéos de musique, un contenu amateur et de courtes vidéos originales. Les
utilisateurs non inscrits peuvent regarder la plupart des vidéos sur le site, tandis que ceux qui sont inscrits
peuvent télécharger (soumettre) un nombre illimité de vidéos. Source de vidéos de musique classique :
http://www.youtube.com/results?search_query=classical+musics&search_type=&aq=9&oq=classical+music
DIFFUSION EN CONTINU OU STREAMING
La diffusion en continu est un moyen d’accéder à un fichier Internet (musique ou vidéo) sans vraiment le télécharger
sur un ordinateur; l’utilisateur le joue sur Internet. Le destinataire ne télécharge pas un fichier; les données sont
plutôt affichées au fur et à mesure qu’elles arrivent. La vitesse du branchement Internet détermine la qualité de la
diffusion en continu sur l’ordinateur. Un fichier diffusé en continu est reçu constamment par l’utilisateur pendant qu’il
est envoyé par l’expéditeur. L’utilisateur doit commencer la diffusion et peut l’interrompre ou l’arrêter, mais il ne
peut pas sauvegarder, copier, éditer ou redistribuer les données, ce qui rend cette méthode plus sûre pour la
protection des fichiers médiatiques. On a recours à la diffusion en continu, par exemple, lorsqu’on écoute la radio à
l’ordinateur. La désignation s’applique à la méthode de diffusion plutôt qu’au support comme tel. (Wikipédia) On
parle par exemple souvent de la « diffusion en continu » d’un balado, ce qui n’est pas tout à fait exact étant donné
qu’un balado peut être téléchargé et copié.
En général, comme un contenu multimédia est volumineux, les coûts de stockage et de transmission sont élevés. Pour
compenser, on effectue ordinairement une compression tant pour le stockage que pour la diffusion en continu. Une
diffusion en continu peut être sur demande ou en direct.
Les diffusions en continu en direct sont disponibles uniquement au moment déterminé par la source, comme
pour une diffusion en continu vidéo d’un match sportif. On utilise souvent interchangeablement les
expressions diffusion en continu, webradio et même radiodiffusion.
5
Les diffusions en continu sur demande sont stockées sur un serveur pendant longtemps et peuvent être
transmises à la demande d’un utilisateur.
5
Bien qu’avec un si grand nombre de nouveaux services d’hébergement, la diffusion en continu sur demande ne prend qu’un petit
espace sur le site Web de la source.
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Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Exemples
Concerts On-Demand (CBC Radio 2) diffuse désormais en continu tous les concerts qu’il enregistre et il en
diffuse certains sur demande. On peut trouver sur les sites Web des orchestres un lien direct au site de la
CBC pour les concerts ainsi captés. http://www.cbc.ca/radio2/cod/
Live Stream : CBC Radio 2 Classical Web Radio fonctionne comme une station radiophonique, avec différents
postes sur Internet. La musique ne peut être interrompue puis reprise au même endroit, sauvegardée,
téléchargée ou rejouée. http://www.cbc.ca/radio2/channels/popup.html?stream=classical
Les Concerts et la webradio d’Espace musique
Des concerts sur demande et la web radio sont présentés sur la même page. On peut y écouter des concerts
de l’OSM, de l’OM, de l’OSQ, des Violons du Roy du groupe Arion et de Tafelmusik :
http://www.radio-canada.ca/espace_musique/webRadioClassique.asp#section=concert&idConcert=106183.
Soundstreams prévoit diffuser des concerts de son propre site et éventuellement à des radiodiffuseurs du
monde entier en vertu d’une nouvelle convention qui sera négociée avec la FAM (voir la partie III :
Soundstreams qui renferme de plus amples
renseignements à ce sujet).
Balado, diffusion en continu ou téléchargement?
TÉLÉCHARGEMENT
Un utilisateur peut recevoir, acheter ou partager (voir la
On confond souvent ces expressions. On dira
partie sur le pair-à-pair) un fichier multimédia numérique,
par exemple que « London Symphony diffuse en
une chanson ou un album en ligne. Le fichier est transféré
continu toute sa musique. » En réalité, l’orchestre
électroniquement (téléchargé) à l’ordinateur de
a numérisé tout son catalogue et vend des
l’utilisateur et peut être transféré à un dispositif MP3
téléchargements numériques (et des CD) en ligne.
mobile (p. ex. iPod) ou gravé sur un CD. Certains sites
Il transmet aussi gratuitement des balados
gravent des illustrations directement sur un CD vierge
(entrevues avec des artistes ou chefs d’orchestre
conçu à cette fin. Un fichier acheté peut être encodé pour
invités). Il ne diffuse pas en continu des morceaux
limiter le nombre d’ordinateurs ou de dispositifs mobiles
de musique de son site, mais il peut assurer la
avec lesquels il peut être partagé ou le nombre de fois
syndication de morceaux de musique à des
qu’il peut être gravé sur un CD.
radiodiffuseurs.
MP3
(Motion Picture Experts Group, Audio Layer 3). Le format
MP3 est utilisé pour télécharger des fichiers numériques
dans un format extrêmement comprimé. La technologie
crée des fichiers sonores dont la taille est le dixième de celle des fichiers musicaux habituels sur CD avec un
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minimum de perte de qualité sonore . Un iPod est un lecteur puissant de fichiers MP3.
VENTE AU DÉTAIL EN LIGNE
La vente au détail en ligne peut inclure des achats postaux (des CD), des téléchargements d’articles et des
téléchargements basés sur un abonnement. Presque tout marchand autorisé (y compris les orchestres ou artistes)
peut vendre des CD ou des DVD d’un site Web, en contrepartie de coûts d’établissement minimaux. Les sites de
commandes postales les plus populaires incluent Amazon, eBay et les sites canadiens Archambault et Grigorian.com.
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Les CD demeurent de meilleure qualité que les fichiers MP3, mais on voit émerger de nouvelles technologies sur le marché.
Signalons par exemple FLAK, CODEX, AUDIO et LASSLESS, qui produisent des téléchargements de qualité CD mais dont le délai de
transfèrement est plus long et qui prennent plus d’espace.
Pour compenser, le Philadelphia Orchestra offre des téléchargements de MP3 pour 4,99 $,tandis que les téléchargements de FLAK
sont oferts pour 5,99 $. (Source: Mike Forrester, TSO).
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Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
iTunes (une société Apple) a vendu plus de quatre milliards de chansons, a un catalogue de musique
comprenant plus de six millions de chansons et est le plus grand détaillant de musique numérique du monde.
Le magasin a été créé après la signature par Apple d’ententes avec les cinq principales maisons de disques de
l’époque, EMI, Universal, Warner, Sony Music Entertainment et BMG. Les enregistrements de plus de
2 000 maisons indépendantes ont été ajoutés par la suite. http://www.apple.com/itunes/
Les chansons ou albums iTunes sont vendus uniquement sous forme de téléchargements, parfois avec l’achat
facultatif de l’illustration d’un album. Les illustrations et notes d’accompagnement peuvent aussi être offertes
sur le site Web de l’artiste (voir la Partie III, TSO Live). Les pistes individuelles se vendent ordinairement 99 ¢,
les œuvres plus importantes (p. ex. une symphonie) environ 5,99 $ et les albums, à partir de 9,99 $. Malgré son
catalogue imposant, Apple soutient que sa principale source de recettes est le matériel (iPod), qui, en 2006
(source : Shelley Stein-Sacks) représentait 80 % du marché mondial des lecteurs de MP3 (seuls les iPods
peuvent lire la musique iTunes). Cet avantage de premier intervenant et la prolifération des iPods font qu’il est
difficile pour de nouveaux sites de téléchargement de musique de soutenir la concurrence. Toutefois, le service
d’abonnement emusic offre désormais 3,5 millions de titres qui peuvent être téléchargés à n’importe quel
lecteur MP3, y compris l’iPod, et être sauvegardés et copiés.
http://www.emusic.com/browse/0/b/-dbm/a/0-0/1200000454/0.html
Les autres marchands de téléchargement numérique incluent entre autres :
• Archambault http://www.archambault.ca/store. La musique numérique achetée d’Archambault peut
être copiée un maximum de cinq fois.
• Classicsonline.com http://www.classicsonline.com/catalogue
• Puretracks http://www.puretracks.com/content/viewer.aspx?cid=GlobalNav_Home. Ce site canadien
offre un choix restreint de musique classique.
MODÈLE UTILITAIRE/SERVICES D’ABONNEMENT
Basé sur le principe de la location plutôt que de la possession de la musique, le modèle utilitaire constitue le
fondement de nombreux services d’abonnement (comme Rhapsody et Napster). Les utilisateurs versent un tarif fixe
(mensuel ou annuel) qui leur donne un accès illimité à des canaux de musique et à une diffusion en continu sur
demande ou ils peuvent être facturés en fonction de leur consommation (comme pour les services publics ou les
canaux de film). Toutefois, à l’expiration de l’abonnement, l’abonné n’a plus accès à la musique. Nombre de
spécialistes de l’industrie s’attendent à ce que ce modèle ne tienne pas sa promesse initiale. Le service à
l’abonnement emusic impose différents niveaux de frais mensuels pour un certain nombre de téléchargements (cela
veut dire que les utilisateurs possèdent les fichiers, parce qu’ils les ont téléchargés, plutôt que de les louer).
PAIR-À-PAIR
Le logiciel pair-à-pair (p. ex. Kazaa) permet l’échange direct de fichiers numériques entre les ordinateurs des
utilisateurs (il s’agit d’un partage de fichiers). Les fichiers pair-à-pair ne sont pas stockés sur un serveur central.
L’utilisateur télécharge le logiciel qui sert de serveur pour échanger des chansons avec d’autres
(http://www.cippic.ca/file-sharing/). C’est en quelque sorte la version moderne de la pratique qui consistait à copier
un album sur des cassettes en vue de les donner. Toutefois, les fichiers ainsi échangés peuvent être source de virus.
Licence collective volontaire : certains sites pair-à-pair comprennent un système de collecte volontaire, selon la
disposition des consommateurs à verser des droits minimes en vue de faire un partage de fichier.
LA « LONGUE TRAÎNE »
Un avantage de la distribution sur Internet est la disponibilité d’un éventail de produits difficiles à trouver beaucoup
plus vaste que celui que peuvent offrir les détaillants traditionnels comme les disquaires. L’expression « longue
traîne » désigne le principe selon lequel, sur le marché Internet mondial, la valeur totale des ventes (en accumulation
de micropaiements) de la vaste gamme de produits « créneaux » dépasse la somme totale des ventes de produits
moins nombreux mais plus populaires (comme les 100 premiers enregistrements). L’expression a été créée par Chris
Anderson en 2004 dans un article paru dans le magazine Wired et est devenue ensuite le titre de son livre qui a été un
10
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
7
succès de librairie, The Long Tail [traduit en français sous le titre La Longue Traîne] . Ce principe appuie l’argument
que certains font valoir, à savoir que pour soutenir la concurrence sur le marché Internet, les organismes de musique
classique devraient se concentrer sur la musique spécialisée plutôt que sur le répertoire traditionnel.
RADIO PAR SATELLITE
La radio par satellite ou radio d’abonnement consiste dans la diffusion par satellite d’un radiosignal numérique dont la
portée est beaucoup plus vaste que les radios signaux terrestres. Les services mobiles comme Sirius, XM et
Worldspace, permettent aux auditeurs de se déplacer à l’échelle de tout un continent et d’écouter les mêmes
émissions où qu’ils aillent. D’autres services exigent un récepteur en lieu fixe et une antenne parabolique. Dans tous
les cas, l’antenne doit permettre une vue sans obstacle des satellites. Si des immeubles en hauteur ou des garages de
stationnement bloquent le signal, des dispositifs (répéteurs) peuvent être installés pour permettre la transmission du
signal aux auditeurs. Les services radiophoniques sont ordinairement fournis par des entreprises commerciales en
contrepartie de frais d’abonnement et ils exigent du matériel spécialisé de décodage et de lecture.
Dans les régions à forte densité de population, il est plus facile et moins coûteux de rejoindre la majorité des
auditeurs par la radiodiffusion terrestre. Ainsi, dans des pays comme le Royaume-Uni, les services radiophoniques
évoluent désormais dans le sens de la radiodiffusion numérique ou HD plutôt que dans celui de la radio par satellite.
La radio haute définition est un système utilisé par les stations radio AM et FM afin de transmettre numériquement
des signaux audio et des données en plus de leurs signaux analogiques. (Source : Wikipédia) Bien que la radiodiffusion
HD couvre maintenant 85 % des États-Unis, les conditions défavorables existant au Canada (intérêts concurrents de
l’industrie, CRTC et politique de radiodiffusion) ont amené l’industrie à abandonner largement cette approche en
8
faveur d’un système multiplateforme .
Sirius Satellite au Canada diffuse des émissions de musique classique notamment sur Metropolitan Opera
Radio (chaîne 78), Sirius Popular Classics (79), Symphony Hall (80), CBC Radio 3 et certaines émissions de CBC
Radio One. http://www.siriuscanada.ca/fr/channels/channel_guide.aspx?cat=music
XM Classical Radio : http://www.xmradio.ca/onxm/channelpage.cfm?ch=110
DISTRIBUTEURS NUMÉRIQUES
Avec les millions de fournisseurs de contenu qui existent à l’échelle de la planète (grandes maisons de disques,
maisons de disques indépendantes, artistes), les agrégateurs de contenu font le lien entre eux et les principaux
distributeurs ou plateformes. Ces distributeurs peuvent être spécialisés dans certaines fonctions, comme des sites de
téléchargement, de balado, de sonnerie ou de vente au détail comme Amazon ou peuvent offrir un groupe de
services. (Source : Shelley Stein-Sacks).
IODA : Independent Online Distribution Alliance. IODA est un exemple de société qui regroupe un réseau de
plus de 300 partenaires de détail numériques, y compris tous les principaux distributeurs comme iTunes,
Amazon, eMusic, Rhapsody, Sprint et Verizon ainsi que de nouveaux comptoirs de vente au détail. IODA
distribue la musique numérique de producteurs indépendants et offre des systèmes de distribution et de
gestion du contenu, y compris des boutiques virtuelles. Ce service est utilisé par un certain nombre de
producteurs de musique classique indépendants comme LSO Live, SFS Live, LSO Live et Milwaukee Symphony,
le Canadian Brass et de nombreux autres groupes de musique classique. http://www.iodalliance.com/
7
http://www.thelongtail.com/about.html. Le livre, intitulé The Long Tail, a été traduit en français sous le titre La Longue
Traîne et est vendu sur Amazon à :
http://www.amazon.fr/Longue-Tra%C3%AEne-nouvelle-%C3%A9conomieest/dp/2744062693/ref=sr_1_4?ie=UTF8&s=books&qid=1225149280&sr=8-4.
8
Brian O’Neill, « Digital Audio Broadcasting in Canada », Canadian Journal of Communication, vol. 32, 2007.
11
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
DISTRIBUTION ÉLECTRONIQUE INTERENTREPRISES
Il s’agit de systèmes créés en vue du transfert numérique de fichiers musicaux d’un producteur ou d’une maison de
disques à un radiodiffuseur ou une autre industrie plutôt que directement au public. Exemple :
DMDS (Digital Media Distribution System). Ce système de distribution numérique permet aux producteurs (y
compris aux orchestres) de transférer en toute sécurité des fichiers musicaux de qualité radiodiffusion à la
radio, à la presse, à des détaillants, à des promoteurs de concerts et à d’autres industries. En 2004, la CIRPA
(Canadian Independent Record Producers Association) et Yangaroo se sont associés pour permettre aux
sociétés de musique indépendantes du Canada de distribuer efficacement des pistes de musique numérique.
Avant ce partenariat, le service était offert uniquement aux maisons de disques multinationales.
http://www.cirpa.ca/Page.asp?PageID=122&ContentID=626&SiteNodeID=52&BL_ExpandID=129
Conventions collectives
CONVENTION SUR LA GRAVURE RESTREINTE DE MUSIQUE SYMPHONIQUE
Cette convention de la Fédération américaine des musiciens établit les taux et conditions de production d’au plus un
enregistrement par année au taux horaire normal des musiciens plutôt qu’au taux prévu par la convention collective
9
sur l’enregistrement sonore (CCES) . La convention sur la gravure restreinte de musique symphonique prévoit la
production d’un maximum d’unités de CD produites, y compris des CD et des téléchargements numériques, destinées
à la vente au public. Au Canada, cela correspond à 3 000 unités produites. Comme les ventes d’albums numériques se
produisent sur demande (les unités sont uniquement « produites » au moment du téléchargement), la convention
entre l’employeur et les musiciens est remplacée (en conformité avec l’article 10) par la CCES si les ventes de CD et les
téléchargements numériques dépassent ensemble l’équivalent de 3 000 unités. Les téléchargements de pistes
numériques, comme un mouvement d’une symphonie, sont comptés, pour ce qui est du suivi des ventes, en minutes,
afin de calculer des équivalents album. Cette convention renferme une clause sur l’enregistrement en direct pour
lequel le paiement pour l’enregistrement est basé sur la longueur du produit fini (le taux salarial horaire est payé pour
chaque tranche de 10 minutes de musique enregistrée en direct sur le CD).
CONVENTION COLLECTIVE SUR L’ENREGISTREMENT EN DIRECT (CCED)
Cette convention nationale de partage des recettes en vigueur aux États-Unis et au Canada a été négociée par la FAM
et le Comité des médias des directeurs d’orchestres symphoniques, d’opéra et de ballet pour la période allant de
mai 2006 à mai 2009. Elle s’applique aux enregistrements en direct de concerts publics donnés par les orchestres
signataires. Elle prévoit un paiement forfaitaire unique minimal de 6 % du taux horaire ou de 48 % du taux à l’acte, (un
paiement minimum de 80 $) pour la production de l’enregistrement original de concerts de musique symphonique,
d’opéra ou de ballet. Elle permet l’enregistrement de répétitions et de courtes séances de retouche. Les musiciens
reçoivent une part de 50 % des recettes brutes réalisées sur les ventes du produit après recouvrement des coûts
directs convenus. La convention prévoit également la vente ou la vente partielle de téléchargements et inclut une
clause sur l’abonnement à la diffusion en continu. L’orchestre doit obtenir la permission des musiciens avant
d’entreprendre un projet et conserve le droit de propriété du disque original.
Le Toronto Symphony Orchestra est le premier orchestre canadien à avoir appliqué la CCED pour sa nouvelle étiquette
TSO Live et a jusqu’à maintenant produit quatre enregistrements en conformité avec cette convention (voir la
partie III).
9
La convention collective sur l’enregistrement sonore (CCES) est la convention type sur l’enregistrement sonore qui prévoit des
paiements forfaitaires uniques aux musiciens en contrepartie de leurs services comme artistes d’enregistrement et elle prévoit des
paiements fixes minimaux basés sur la gravure restreinte d’au plus 25 000 unités. Elle prévoit également les taux pour les séances
de retouche, qui s’appliquent en vertu de la convention collective sur l’enregistrement en direct (CCED).
12
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
CONVENTIONS FAM-SRC POUR LA RADIO et la TÉLÉVISION
La convention de quatre ans, en vigueur jusqu’au 31 mars 2010, prévoit une augmentation des tarifs des musiciens
d’une moyenne de 2,5 % par année. Les nouveaux droits ont été inclus dans le taux de base pour un an de diffusion
en continu en direct sur tous les sites radio-canada.ca (non comprises les archives numériques). Des droits
additionnels peuvent être achetés comme suit :
•
•
•
•
•
supplément de 10 % pour chaque année additionnelle de diffusion en continu sur demande;
supplément de 15 % pour une année de droits de téléchargement sur demande (à des dispositifs personnels,
iPods, téléphones cellulaires, etc.);
supplément de 15 % pour la diffusion en continu sur demande et le téléchargement sur demande pendant un
an;
supplément de 15 % pour l’utilisation illimitée pendant un an sur Sirius Satellite;
supplément de 75 % pour la diffusion ilimitée pendant un an sur toutes les plateformes radio, la diffusion en
continu, le téléchargement sur demande et l’usage illimité de Sirius Satellite. Supplément de 100 % pour les
mêmes droits pendant trois ans.
Les droits sont renouvelables, et il n’est pas nécessaire d’obtenir la permission des musiciens.
De nouvelles conditions sont prévues pour les enregistrements de concerts d’orchestre destinés à être diffusés. Un
enregistrement de diffusion peut être utilisé à perpétuité sur tous les services radiophoniques de Radio-Canada, y
compris la diffusion en continu sur demande, sans paiement additionnel. La SRC n’est plus obligée de conclure un
contrat avec l’ensemble de l’orchestre en vertu du paragraphe C.1 (taux préférentiels), mais peut conclure un contrat
uniquement avec les membres de l’orchestre effectivement enregistrés selon le nouveau barème salarial (C.3) aux taux
légèrement plus élevés.
AUDIO INTERNET AGREEMENT (AIA)
Cette convention de la FAM s’applique aux orchestres symphoniques, d’opéra et de ballet des États-Unis pour les
services d’enregistrements en direct destinées pour la diffusion en continu et le téléchargement. Elle ne s’applique
pas aux CD fabriqués ni au matériel audiovisuel. Bien qu’elle ait expiré le 31 mars 2005, elle est actuellement
10
appliquée en vertu d’une entente tacite . Traduisant le même esprit que la convention collective sur l’enregistrement
en direct, elle est basée sur un principe de partage des risques et des recettes et n’exige des paiements forfaitaires
que dans certaines circonstances. Toutefois, l’AIA pousse la collaboration encore plus loin et prévoit l’établissement
d’un comité local de surveillance d’Internet jouissant d’importants pouvoirs discrétionnaires en ce qui concerne
l’interprétation de nombreux aspects de la convention et des activités prévues et la prise de décisions à ce sujet. L’AIA
décentralise en fait largement le pouvoir décisionnel en l’attribuant aux musiciens et directeurs de chaque institution.
La convention vise à accorder la souplesse nécessaire pour réagir aux différentes circonstances de l’industrie de
l’enregistrement et aux possibilités tant prévues qu’imprévues qu’offre Internet. Elle mise largement sur le maintien
de la propriété et du contrôle futur de l’enregistrement par l’organisation. L’accord des musiciens et de la direction
s’impose pour presque toutes les questions liées à la création et à la distribution d’un enregistrement en vertu de
cette convention.
CONVENTIONS COLLECTIVES CANADIENNES AU SUJET D’INTERNET
Certains directeurs d’orchestres canadiens ont entamé des pourparlers avec les musiciens au sujet d’une éventuelle
stratégie Internet, et la question a aussi été abordée au cours des entretiens de négociation collective de certains
orchestres. La FAM a exprimé le désir de participer à des discussions ouvertes sur une stratégie Internet nationale
avec les directeurs d’orchestres qui voudraient participer.
10
Vu l’expiration de cette convention, certains musiciens et directeurs aux États-Unis envisagent de négocier une convention
de convergence qui engloberait la radio, la télévision, la radiodiffusion et Internet.
13
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Gestion des droits d’édition et des droits numériques
Les orchestres qui produisent, numérisent ou distribuent des œuvres musicales protégées par droits d’auteur peuvent
être confrontés à une série complexe de questions liées aux droits d’édition et à Internet. Les exigences de l’édition
accusent un retard par rapport aux réalités du téléchargement moins coûteux. Les questions de territoire dans un
réseau de distribution mondial demeurent complexes et irrésolues. En outre, les contrats en vigueur rendent la
numérisation et les rééditions numériques difficilement faisable. L’industrie elle-même ne sait pas comment régler
certaines de ces questions ni même, dans certains cas, comment commencer à définir les sphères de compétence. Les
orchestres qui enregistrent et distribuent des œuvres musicales protégées ont simplement besoin d’une entente de
distribution claire avec le détenteur du droit d’auteur. Autrement, ils peuvent être obligés de reporter
l’enregistrement de ces œuvres.
DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (DPI)
Il y a deux sortes de droits de propriété intellectuelle : les droits d’utilisation de l’œuvre et les droits
d’exécution/reproduction. Les droits d’exécution sont gérés par l’entremise d’un organisme de droits d’exécution
(ODE) comme la SOCAN, tandis que les droits de reproduction sont gérés soit directement avec le détenteur du droit
d’auteur soit par l’entremise de l’ACDRM (en partenariat avec la SODRAC) si le compositeur a enregistré son œuvre
auprès de cet organisme. Sinon, l’orchestre négocie les droits directement avec le détenteur du droit d’auteur.
ACDRM
L’Agence canadienne des droits de reproduction musicaux Ltée ou ACDRM a été créée en 1975 par un groupe
d’éditeurs de musique canadiens qui a jugé nécessaire de charger un organisme canadien de s’occuper des licences
pour la musique au Canada. Après négociation et acceptation des droits de reproduction, les ventes sont suivies.
L’ACDRM recueille les redevances venant de la distribution mécanique (et numérique) et les envoie aux détenteurs du
droit d’auteur, comme la SOCAN le fait pour les droits d’exécution. Toutefois, l’ACDRM détient peu de licences pour
les compositeurs vivants de musique orchestrale classique. L’orchestre qui veut enregistrer des œuvres musicales
protégées par droit d’auteur doit conclure une entente avec le détenteur du droit d’auteur, qui est ordinairement le
compositeur ou l’éditeur. Compte tenu de l’entente, les ventes et les téléchargements doivent ensuite être suivis.
Cela peut se faire au moyen d’iTunes et d’autres grands distributeurs.
SODRAC
La Société du droit de reproduction des auteurs, compositeurs et éditeurs au Canada Inc. ou SODRAC a conclu une
entente de partenariat avec l’ACDRM en vue de gérer les droits numériques des compositeurs au Québec.
SOCAN
La Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique ou SOCAN recueille et distribue les
redevances aux détenteurs de droits d’auteur pour l’exécution de leurs compositions et pour l’utilisation de leurs
œuvres dans les cas de reproduction (au moyen de tarifs sur des CD vierges, par exemple) et de transmission (c.-à-d.
stations de radio, centres commerciaux, patinoires). Les orchestres qui enregistrent des œuvres musicales protégées
par droit d’auteur en vue de leur utilisation sur Internet peuvent en définitive négocier une licence générale couvrant
toutes les utilisations des œuvres, sauf les droits (de reproduction) mécaniques, dont s’occupe l’ACDRM ou le
détenteur du droit d’auteur.
TARIF 22
Introduit en 1995 par la SOCAN, le Tarif 22 consiste en une proposition d’application d’un tarif à tous les
fournisseurs de service Internet pour la musique transmise sur leurs réseaux. Le 24 octobre 2008, la
Commission du droit d’auteur du Canada a publié une décision sur « la perspective d’une redevance sur des
centaines de milliers de sites Web allant des sites de réseautage social les plus importants comme Facebook à
des milliers de baladodiffuseurs canadiens. »
14
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
La décision a établi des taux de redevance s’appliquant notamment aux stations de radio Internet, aux sites de
jeux électroniques et à la Web diffusion non commerciale, ainsi qu’aux « autres sites », ce qui englobe tout le
monde de MySpace aux sites Web qui diffusent une petite quantité de musique.
« La SOCAN a fait valoir qu’il fallait imposer un tarif à la vaste gamme de sites Web qui utilisent la musique
mais pour lesquels celle-ci ne constitue par leur activité principale. » (Source : Michael Geist, The Star.com
http://www.thestar.com/sciencetech/article/524978)
LE DROIT D’AUTEUR au CANADA
La Loi sur le droit d’auteur inclut une disposition qui légalise le partage de fichiers musicaux à certaines conditions. La
Loi précise en effet que la reproduction d’enregistrements sonores protégés par droit d’auteur pour l’usage personnel
de la personne qui fait la reproduction ne constitue pas une infraction au droit d’auteur. Cela exonère en un sens les
personnes qui téléchargent des fichiers musicaux à condition qu’elles le fassent uniquement pour un usage personnel.
Toutefois, les législateurs continuent à se demander si la distribution de fichiers aux fins de reproduction sur des
systèmes de partage de fichiers P2P représente une forme de distribution illégale. Une tentative du gouvernement
libéral, en 2005, de régler la question au moyen du projet de loi C-60 aurait rendu illégale toute tentative de « mettre
la musique à la disposition » d’autrui sur Internet (en la téléchargeant). Le projet de loi est resté au feuilleton à la
dissolution du Parlement. En 2008, le gouvernement conservateur a présenté le projet de loi C-61 qui autorisait une
reproduction restreinte aux fins d’usage personnel et interdisait toute tentative de contourner les technologies GDN.
Ce projet de loi est également resté au feuilleton à la dissolution du Parlement pour l’élection de 2008. (Source :
http://en.wikipedia.org/wiki/File_sharing_in_Canada)
Il importe de reconnaître que dès que la musique est diffusée en ligne on peut raisonnablement s’attendre à ce
qu’elle soit reproduite. Il est possible de placer des contrôles de GDN sur le matériel, mais leur efficacité est
restreinte. Le contrôle et la poursuite des téléchargeurs en aval (ou des téléchargeurs en amont pour ceux qui
mettent la musique à la disposition d’autres utilisateurs sur Internet) ne constituent pas une grande priorité pour les
organismes d’application de la loi.
GDN
La gestion des droits numériques est un moyen de protéger les fichiers lors de ventes en ligne ou durant leur usage
après vente. Elle inclut le contrôle de la reproduction, l’ajout d’un « filigrane » (un moyen d’identification numérique
inséré dans des fichiers numériques), la création d’une empreinte digitale (qui convertit le contenu du fichier en un
numéro d’identification unique) et le contrôle de l’accès. Cela permet de limiter le nombre de dispositifs sur lesquels
l’utilisateur peut transférer les fichiers (souvent trois à cinq) ou le nombre de fois qu’il peut graver une liste de
diffusion sur un CD.
D’autres logiciels peuvent limiter dans le temps l’utilisation d’un fichier musical, ce qui favorise les modèles
d’entreprise basés sur l’abonnement. La plupart des logiciels de GDN sont utilisés par les distributeurs. Toutefois,
certains marchands de musique numérique, comme emusic, se vantent que leur musique est « libre de GDN ».
CREATIVE COMMONS
Cette organisation offre un modèle de licence comprenant des outils gratuits qui permettent aux auteurs,
scientifiques, artistes et éducateurs d’ajouter facilement à leurs œuvres de création les libertés qu’ils veulent. Un
artiste peut utiliser CC pour changer les conditions du droit d’auteur de « tous droits réservés » à « certains droits
réservés ». IODA (voir ci-dessus) compte un service appelé Promonet, offrant des fichiers MP3 légaux et préautorisés
qui peuvent être employés gratuitement sur des blogues ou des balados. Ces primes sont offertes par les maisons de
disques qui veulent promouvoir leurs artistes. (http://iodapromonet.com/login.php)
15
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Marketing
Avec 38 versions du Water Music de Handel offertes sur iTunes, comment un orchestre qui distribue des
enregistrements à l’échelle nationale parvient-il à convaincre un acheteur de choisir sa parution?
CAHIERS DE PRESSE ÉLECTRONIQUEs
Ils consistent en une sorte de balado multimédia (on trouvera des exemples à www.Monteverdi.tv). Ils peuvent être
introduits dans des courriels, ajoutés à des sites de vente en ligne, sur les sites d’un artiste ou fournis comme DVD. On
peut les considérer comme une autre forme de publicité télévisuelle ou de bande-annonce, mais ils sont
ordinairement informatifs, accompagnés d’échantillons de musique ou d’enregistrements, en plus de saisir un aspect
du processus d’enregistrement. Comme les orchestres enregistrent de plus en plus de concerts en direct, l’accent,
dans les cahiers de presse, est souvent mis sur l’expérience ou le processus de l’enregistrement.
LOGICIEL DE FILTRAGE/RECOMMANDATION
Il s’agit d’un moyen de recueillir des données sur les achats antérieurs et de recommander des produits analogues aux
consommateurs qui font des achats en ligne. Souvent, ceux qui font du téléchargement constateront qu’on leur offre
des produits les visant tout particulièrement à leur prochaine visite sur un site. Le logiciel de recommandation peut
filtrer en fonction de l’emplacement de l’utilisateur et promouvoir des artistes d’une région donnée.
COMMUNAUTÉS DE PARTISANS
Elles peuvent être crées par des artistes et musiciens indépendants sur leurs propres sites Web, au moyen de blogues
d’artistes (déclarations ou journaux d’artistes), de partage de fichiers musicaux et de fils RSS (voir balado) pour tenir
les partisans au courant des activités de l’artiste.
RÉSEAUTAGE SOCIAL
Les sites de réseautage social offrent aux utilisateurs des moyens faciles d’échanger des renseignements, de la
musique et d’autres supports qui définissent leur personnalité ou unissent le cercle d’amis ou d’influence d’un
11
utilisateur. Songeons par exemple à MySpace, Facebook et bebo . Le LA Chamber Orchestra a été le premier
orchestre américain à ouvrir un compte sur MySpace; le Tucson Symphony Orchestra, le Festival Ravinia et
Tafelmusik, entre autres, ont tôt fait de lui emboîter le pas. http://www.myspace.com/lachamberorchestra
Partie III – Nouvelles pratiques dans les médias électroniques
INTRODUCTION
L’utilisation de nouvelles pratiques en matière de médias a été lancée par certains des grands orchestres du monde
(LSO) et reprise par un certain nombre d’orchestres américains, qui devancent maintenant leurs homologues
européens. Les adeptes de l’utilisation des nouveaux médias croient que le téléchargement représentera une part
importante des ventes de CD d’orchestres dans l’avenir immédiat. L’orchestre symphonique de Milwaukee est le
premier orchestre des États-Unis à offrir des téléchargements gratuits comme outils publicitaires. La baladofiffusion à
faible coût et à faible risque aide les organisations à démarrer dans le monde des médias électroniques.
MD
L’étiquette LSO Live , les balados et les programmes d’éducation multimédias du London Symphony Orchestra ont
été lancés en 2000. Depuis cette date, l’orchestre a publié plus de 40 titres (nouveaux et de son catalogue) sur CD et
CD super audio. Il a été l’une des premières maisons de disques de musique classique à offrir le téléchargement et est
maintenant la seule maison de musique classique dont l’ensemble du catalogue est disponible électroniquement.
Comme pour nombre d’initiatives d’enregistrement en direct, les musiciens, les chefs d’orchestre et les solistes sont
actionnaires de chaque enregistrement et reçoivent une part des bénéfices plutôt qu’un montant forfaitaire. LSO Live
conclut également des ententes de coproduction avec des maisons de disques et des radiodiffuseurs et aide d’autres
11
Ce site a été créé en 2005 et on envisage une version française.
16
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
orchestres du monde entier à lancer leurs propres divisions de disque. Le LSO a également recours à la technologie
pour ses programmes de rayonnement et d’éducation musicale.
Au magasin de musique en ligne du Philadelphia Orchestra, les consommateurs peuvent télécharger des concerts
récents, des CD diffusés dans le commerce et des enregistrements archivés. Au Canada, le Toronto Symphony a créé
sa division de disques TSO Live, tandis que Tafelmusik produit des DVD et des liens à des balados sur YouTube et des
flux sur MySpace. L’Orchestre du Centre national des Arts baladodiffuse des commentaires, des critiques, des
entrevues, des clips musicaux et des notes de programme directement de son site et héberge un site interactif
d’éducation aux arts, Arts vivants, en français et en anglais. http://www.artsalive.ca/fr/
http://www.artsalive.ca/en/
Nous décrirons dans cette partie des initiatives de baladodiffusion, d’enregistrement en direct, de distribution et de
diffusion en continu ainsi que l’usage de sites de réseautage social, en plus de donner des exemples d’activités
menées par de petites, moyennes et grandes organisations.
Grands orchestres – Plus de 20 millions de dollars
Toronto Symphony Orchestra – TSO Live
Budget : Environ 25 millions de dollars
Le Toronto Symphony Orchestra croit qu’Internet est la clé
de l’expansion des auditoires jeunes et vieux. Son
« Les enregistrements en direct captent
programme tsoundcheck cible les 15 à 29 ans, qui forment
l’orchestre et son directeur musical à un moment
20 % des auditoires. Toutefois, l’orchestre est encouragé par
précis et donnent un aspect palpitant ou vivant à
les statistiques qui démontrent que les personnes âgées de
l’exécution. Les enregistrements font passer le
55 ans et plus forment le segment des utilisateurs d’Internet
message et gardent l’orchestre ‘sur le radar’,
qui croît le plus, en plus de faire partie de ménages à revenu
surtout dans un monde ‘branché’ comme le
élevé. Ce groupe correspond aussi au plus important
nôtre. » Mike Forrester, VP Marketing, TSO
segment des membres de l’auditoire et des donateurs du
TSO. En plus de promotions en ligne à grand impact, le site
Web du TSO comprend des liens directs à des sites de
téléchargement de CD, des flux de concerts de la SRC, des balados et des diffusions sur demande de musique gratuite
de NAXOS comme outils de promotion. http://www.tso.ca/season/experience/tsolive.cfm
MD
TSO Live
Le Toronto Symphony a été le premier orchestre canadien à invoquer la convention collective sur l’enregistrement en
direct (CCED) pour produire des enregistrements de concerts. Il a produit quatre enregistrements sous l’étiquette TSO
o
Live, y compris Portraits (Elgar, Moussorgski) et la Symphonie n 4 de Bruckner. L’enregistrement de la Symphonie
o
o
n 4 de Mahler doit paraître au début de novembre 2008 et celui de la Symphonie n 7 de Chostakovitch en
décembre 2008. Sur les 2 000 téléchargements vendus de Portraits et de l’enregistrement de Bruckner confondus,
55 % l’ont été à l’étranger.
En 2007, le TSO a reçu des fonds pour la phase de démarrage de TSO Live de l’Initiative de suppléments au
fonctionnement (ISF) du Conseil des Arts du Canada. Un budget d’enregistrement de TSO Live et de téléchargement
fait désormais partie du budget de marketing du TSO. Dans le budget de 2008-2009, on prévoit comme coût total des
deux prochains enregistrements en vue (y compris de la troisième de Mahler et de la onzième de Chostakovitch) la
somme de 72 500 $. On estime le montant des recettes venant de la vente de CD à 3 000 $, ce qui signifie un coût net
de 69 500 $. Les coûts techniques, pour des postes comme l’ingénierie, l’Alliance internationale des employés de la
scène et des projectionnistes, l’édition, la postproduction, la fabrication des CD, le marketing et la distribution en
ligne (estimés à 300 $ par enregistrement) correspondant à 44 % des coûts d’enregistrement totaux. Les coûts
17
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
artistiques, englobant ceux de l’orchestre, du chef d’orchestre, des artistes invités, des chœurs et des « droits sur les
12
grandes productions » pour la distribution en ligne , représentent 56 % des coûts totaux. Le TSO inclut un lien direct
à iTunes et Amazon pour l’achat de musique numérique et de CD de ses enregistrements et il offre les illustrations de
ses albums aux fins de téléchargement directement de son site. Le TSO prévoit même avoir sa propre boutique
virtuelle d’ici la fin de 2008.
Balados et diffusion en continu
Le TSO a collaboré avec Classical 96,3 FM (Toronto) pour présenter des listes de concerts, des notes de programmes
et des entrevues avec les musiciens et artistes invités. L’abonnement au fil de balado permet à l’utilisateur de
télécharger automatiquement chaque nouvelle émission dès qu’elle est disponible.
Sur le site Web du TSO, les internautes peuvent également être liés directement aux concerts sur demande de
l’orchestre captés par la SRC. Pour accroître les abonnements à son cyberbulletin, le TSO offre un abonnement au site
de diffusion en continu sur demande de NAXOS, qui offre des centaines d’enregistrements.
San Francisco Symphony – SFS Media
Budget : Environ 60 millions de dollars
Le directeur général John Kieser (autrefois de l’OCNA/NACO) croit que même si une stratégie de médias électroniques
peut sembler simple en théorie, sa mise à exécution est difficile, surtout pour ce qui est de gérer les droits
d’exécution, le marketing et la distribution. Les démarches doivent être adaptées aux besoins et à la portée de
l’orchestre.
SFS Media
Quand les principales maisons de disques ont commencé à abandonner les orchestres, le SFS a décidé d’élaborer une
stratégie média qui lui donnerait pleine liberté artistique et la propriété absolue du disque original. Le SFS est alors
MD
devenu le premier orchestre américain à lancer sa propre étiquette, SFC Media
(http://www.sfsymphony.org/projects/). Depuis le lancement de la sixième de Mahler en 2002, le SFS a lancé les
enregistrements de huit des neuf symphonies complètes de Mahler et deux de ses cycles de chansons; il prévoit
élargir le projet Mahler pour inclure toutes les œuvres pour voix, chœur et orchestre du compositeur dans 12 albums
hybrides SACD/CD. Le projet a commencé en vertu d’une convention de gravure restreinte de 10 000 CD. Jusqu’à
maintenant, le SFS a vendu 175 000 CD et téléchargements dans la série.
Le plus grand défi de cette initiative, auquel l’orchestre a consacré le plus de temps et de ressources, s’est manifesté
dans les domaines de la distribution et du marketing. Certes Internet ouvre un énorme marché, mais la production
des enregistrements sur les plateformes appropriées, et la nécessité ensuite de convaincre les consommateurs de
choisir l’enregistrement du SFS plutôt que des douzaines d’autres constituent la clé de la stratégie. Au début des
années 2000, l’orchestre a créé et diffusé un cahier de presse électronique disponible sur DVD, en ligne et dans un
13
courriel en continu .
Boutique virtuelle
Le SFS compte trois comptoirs de vente au détail, y compris deux magasins et une boutique virtuelle qui, ensemble,
correspondent à environ 36 % des ventes des enregistrements du SFS, les autres 64 % des enregistrements de SFS
Media étant vendus aux échelles nationale et internationale par l’entremise d’autres détaillants. Sur son site,
l’orchestre inclut des liens aux principaux sites de téléchargement de ses produits. En 2002, les téléchargements
numériques correspondaient à environ 8 % des ventes d’albums et, en 2006, à environ 20 %.
12
Les droits pour certaines œuvres de compositeurs morts depuis longtemps qui incluent un livret (comme la troisième de
Mahler) demeurent entre les mains des éditeurs. Les droits sur les grandes productions (autorisant 1 000 CD chacun et trois ans de
téléchargement illimité) pour les deux prochains enregistrements du TSO sont estimés à 8 650 $ ou 12 % des coûts totaux.
13
On trouvera des exemples de cahiers de presse électroniques à www.monteverdi.tv.
18
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Multimédia : Keeping Score
Le projet multimédia et pluriannuel Keeping Score inclut des épisodes de style documentaire et des émissions de
concert en direct visant à rendre la musique classique accessible à tous les groupes d’âge, peu importe leur culture
musicale, par la télévision, Internet, la radio et des EDVD, au foyer et à l’école.
Diffusion en continu/radiodiffusion
À l’instar de nombreux orchestres américains, le SFS produit depuis longtemps des enregistrements pour la radio
locale et nationale soit, dans son cas, depuis les années 1920. Les radiodiffusions n’ont jamais produit de recettes
pour l’orchestre. La Koret Foundation absorbe les coûts techniques des radiodiffusions, comme le font aussi en partie
les stations. Le budget d’exploitation de l’orchestre est utilisé pour les autres coûts, comme les droits de
30 $/semaine pour la radiodiffusion versés aux musiciens. Les séries de radiodiffusion publique du SFS sont souscrites
auprès de 250 stations et réseaux de radio publique et de radiodiffusion européens.
La diffusion en continu constituerait le prolongement logique des activités de radiodiffusion du SFS. Pour cette raison,
il est un des orchestres qui entament des discussions avec la FAM sur la possibilité d’une convention collective
14
nationale sur la convergence qui pourrait inclure la diffusion en continu. Les dispositions à ce sujet porteraient sur le
téléchargement et le téléchargement « avec contrainte » (c.-à-d. avec un nombre limité de reproductions permis).
iTunes pourrait être un portail peu coûteux pour la diffusion en continu.
Anciens enregistrements
Le SFS a songé à numériser ses anciens enregistrements, mais s’est rendu compte que la négociation des droits de
licence des éditeurs pose un défi de taille.
Financement
Le programme SFS Media a initialement fait partie du
projet Mahler, qui a bénéficié d’une subvention de
« Le programme SFS Media dessert les
démarrage de la Gordon Getty Foundation. Ses rentrées
auditoires
qui ne peuvent se rendre à la salle de
sont composées d’environ 55 % de cotisations et de
concert,
qu’il
s’agisse de familles, de jeunes gens,
45 % de recettes gagnées. Vu les antécédents en
d’aînés
ou
de
personnes ayant des contraintes de
matière de radiodiffusion du SFS, le projet a été facile à
temps, de géographie, de transport, d’argent ou de
proposer à la Foundation. Keeping Score était un projet
santé. Une stratégie de médias en ligne pour la
de 24 millions de dollars (un projet pilote et trois séries)
musique orchestrale aide à éliminer les obstacles à
répartis sur huit ans qui a bénéficié d’un don de
cette discipline artistique. J’encourage les
10 millions de dollars du Evelyn & Walter Haas Jr. Fund
orchestres à l’explorer. » John Kieser, directeur
en régime de contrepartie. L’initiative TV/DVD
général, SFS
représentait un plus grand risque financier, pour lequel
le SFS a emprunté 1 million de dollars de son fonds de
dotation afin d’absorber les dépenses. L’orchestre a
remboursé le fonds de dotation, même si le programme a connu quelques difficultés en cours de route. Il est toujours
plus facile de faire valoir l’audio auprès des bailleurs de fonds d’un orchestre puisque cela est plus près de la mission
fondamentale de celui-ci, comme l’a signalé M. Kieser.
14
Kieser espère que les orchestres américains entameront en novembre 2008 des négociations avec la FAM au sujet d’une
entente de convergence qui engloberait la radio, la télévision et Internet. Les opinions sont très partagées sur la faisabilité d’une
entente de cette nature.
19
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
DG Concerts – Concerts en ligne
Concerts Deutsche Grammophon et Decca
La vente en ligne d’enregistrements de concerts en direct est une idée que Deutsche Grammophon et Decca ont
adoptée en partenariat. Sous l’étiquette DG Concerts, chaque orchestre recruté présente en moyenne quatre
concerts par saison en vue d’un téléchargement numérique. Un des quatre concerts sera également lancé sur CD. DG
Concerts vise expressément à reproduire l’ambiance palpitante d’un concert en direct. Facilité par la FAM, la
convention collective prévoit à la fois des paiements anticipés et un partage des recettes; les coûts représentent
environ le dixième d’un enregistrement en studio.
Le LA Phil offre quatre concerts dans la série, chacun étant disponible sur iTunes une semaine après le concert. Le
concert iTunes a la même durée qu’un CD ordinaire et peut être téléchargé pour 9,99 $. Il est aussi possible de
télécharger des pistes individuelles. Les concerts Minimalist Jukebox ont présenté des œuvres de Louis Andriessen,
Arvo Pärt et Steve Reich. Les troisième et quatrième enregistrements étaient intitulés Beethoven Unbound. Le LA Phil
est régulièrement classé parmi les cinq meilleurs albums de musique classique après les lancements.
La première parution sur DG Concerts du New York Philharmonic comprenait les symphonies 39, 40 et 41 de Mozart
o
et a été suivie de l’enregistrement de Dvořák, Brahms, Kodály, Berlioz et la Symphonie n 1 de Mahler. Le NY Phil s’est
e
classé 36 de tous les téléchargements durant la première semaine, soutenant ainsi la concurrence de certains des
principaux enregistrements grand public. Les deux premières parutions sur DG Concert du Phil ont été en tête de liste
parmi les « principaux albums de musique classique » durant les quelques premières semaines sur iTunes. (Source : Le
site du League of American Orchestras)
Petits et moyens orchestres – Moins de 20 millions de dollars
Milwaukee Symphony Orchestra – MSO to GO
Budget : Environ 16 millions de dollars
Depuis 1976, le MSO a compté plus de 400 radiodiffusions nationales de concerts souscrites sur de nombreuses
stations de radio publiques et commerciales. À la fin des années 1990, une société de capital-risque de haute
technologie lui a demandé d’explorer l’idée de diffuser en continu de la musique sur la Toile. Plusieurs facteurs (perte
de fidélité, fortes demandes de serveurs, absence d’une entente Internet et éclatement de la bulle point-com) ont
empêché ce projet de se concrétiser (tant pour le MSO que pour l’industrie dans son ensemble). Les téléchargements
numériques sont devenus l’option privilégiée pour la diffusion sur Internet de la musique orchestrale, favorisée par la
signature de l’Audio Internet Agreement (AIA) et de la CCED et par la facilité de distribution sur iTunes. Le MSO a
toutefois été le premier orchestre des États-Unis à offrir ses archives de concerts radiodiffusés aux fins de
téléchargement.
Ventes numériques
Les téléchargements sont devenus disponibles en octobre 2005 sur iTunes et ont inclus les concerts enregistrés entre
1970 et 2005. La série inaugurale de 25 titres sous étiquette MSO incluait la première mondiale d’une œuvre du
compositeur Roberto Sierra, lancée dans les trois semaines suivant sa première représentation. Les autres titres
incluaient des œuvres de Brahms, Beethoven, Mozart, Dvorak, Mussorgsky, Haydn, Tchaïkovski, Schubert, Sibelius,
Nielsen, Bruckner et Wagner, d’autres étant prévues. Malgré le peu de publicité qui a été faite, 864 pistes ont été
vendues aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada et en Australie durant les deux premiers mois de la mise en
vente en ligne. Le Binaural Project (2006) du MSO consistait en l’utilisation d’une nouvelle technique
d’enregistrement à l’aide d’un microphone binaural (de Neumann). Cette technique produit une excellente qualité
20
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
sonore (pour diffusion sur Internet seulement) et exige seulement de trouver le bon endroit dans la salle de concert
où accrocher le microphone. Pour à peine 10 000 $, un orchestre peut s’équiper pour enregistrer la totalité ou une
partie de ses concerts aux fins de distribution numérique.
Le MSO et la distribution numérique
Pour son cinquantième anniversaire, le MSO a lancé sur son site Web une boutique de vente en ligne MSO to GO. Il
vend des téléchargements de ses enregistrements en direct pour la somme de 1,99 $ à 4,99 $. Dans le cadre de ce
programme, le MSO offre également des téléchargements gratuits de 32 pistes choisies par les musiciens et chefs
d’orchestre parmi les concerts donnés durant la saison. Le MSO a été l’un des premiers orchestres des États-Unis à
entreprendre cette initiative. L’alto solo Robert Levine a aidé à lancer cette initiative et à conclure les ententes.
http://www.mso.org/main.taf?p=9,5,1
Les balados du MSO offrent des bandes-annonces des sélections musicales et des commentaires des interprètes, ainsi
que des notes de concert et des commentaires de musicologues. http://www.mso.org/main.taf?p=9,4
Comme le MSO disposait déjà d’enregistrements pour lesquels il détenait les droits, ses coûts de démarrage du projet
ont été minimes. La distribution numérique est gérée par l’entremise d’IODA, qui a également aidé le MSO à créer
une boutique virtuelle et qui peut s’occuper des services de commande postale. D’après M. Levine, l’établissement
d’une boutique virtuelle peut prendre à peine un mois. Toutefois, cela ne signifie pas que l’initiative comme telle soit
simple. L’entente Internet repose sur des processus décisionnels internes, la transparence, la confiance, des
communications courantes et un engagement de la part du personnel et des musiciens à faire progresser le projet.
Bien que le MSO ne fasse que commencer à recueillir des renseignements sur la clientèle et à les intégrer à sa base de
données (Tessitura), on peut dire que, dans l’ensemble, l’initiative a éveillé l’intérêt du public, rehaussé l’image du
MSO et a constitué une expérience positive pour l’organisation.
(Sources : Site Web du MSO, site de la League of American Orchestras, Robert Levine)
Entente sur les nouveaux médias de Soundstreams avec la FAM
Budget de Soundstreams Canada : Saison actuelle 1,4 million de dollars
Production de radiodiffusion, diffusion en continu et téléchargements
Soundstreams, créée en 1982 par Lawrence Cherney, présente une série annuelle et des festivals internationaux
thématiques, en plus de s’occuper activement de toutes les formes de musique instrumentale et vocale, y compris
l’opéra. L’organisation se concentre sur la musique de compositeurs canadiens vivants et leurs contemporains
internationaux. Elle commande régulièrement des œuvres nouvelles qu’elle présente en première, en plus d’offrir un
des plus importants programmes de rayonnement et d’éducation au pays. Elle entame actuellement plusieurs projets
d’échange à long terme avec des partenaires en Europe et en Amérique latine.
Avant 2006, CBC Radio Two enregistrait la plupart des concerts Soundstreams aux fins de diffusion. Bien que
l’organisation continue à collaborer avec la CBC, Soundstreams enregistre désormais bon nombre de ses concerts en
tant que producteur indépendant afin de détenir les droits sur son produit artistique.
En étroite collaboration avec la FAM, Soundstreams a conçu une convention collective sur l’enregistrement en direct à
l’intention des artistes interprètes membres de la FAM, ce qui lui permet d’acheter les droits de radiodiffusion
d’enregistrements de concerts en direct sur son site Web ou de les distribuer à des radiodiffuseurs du monde entier.
Dans ce projet pilote, la priorité pour Soundstreams était de faire en sorte que les concerts de nouvelle musique
canadienne, y compris de premières, soient enregistrés et, idéalement, distribués au plus vaste auditoire de
radiodiffusion possible. L’entente vise d’abord et avant tout à encourager la nouvelle musique canadienne, mais elle
permet aussi d’inclure la nouvelle musique de compositeurs étrangers et des œuvres du passé quand il existe un lien
thématique avec celle-ci.
21
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Soundstreams croit que le téléchargement sur demande, qui constitue une composante clé de la nouvelle convention
collective, est la réalisation la plus remarquable étant donné que le stockage de la musique sur des dispositifs
portables représente l’avenir de la musique.
Convention collective
Chaque musicien reçoit un cachet de redevances forfaitaire minimal basé sur le nombre de musiciens qui forment
l’ensemble.
• 100 $ - ensembles de six musiciens ou moins
• 75 $ - ensembles de sept à 14 musiciens
• 50 $ - ensembles de plus de 14 musiciens
La convention collective ne s’applique pas aux productions Soundstreams auxquelles participent des orchestres
symphoniques ou des compagnies d’opéra ou de ballet signataires d’autres conventions de la FAM et elle s’applique
uniquement aux membres de la FAM. Soundstreams verse une cotisation de pension additionnelle aux fonds
FAM-EPW correspondant à 10 % des droits versés aux musiciens en vertu de cette convention.
Diffusion
Soundstreams peut fournir l’enregistrement aux fins d’une radiodiffusion illimitée pendant une période maximale de
trois ans pour toutes formes de radiodiffusion sauf sur SRC et CBC, mais incluant la radiodiffusion à l’échelle mondiale
sur les chaînes AM/FM numériques et analogiques traditionnelles des secteurs public et privé :
•
•
•
•
•
•
radiodiffusion par satellite, par câble ou autre mode de radiodiffusion payant et par abonnement à l’échelle
mondiale;
webradio;
diffusion simultanée sur Internet;
diffusion sur demande sur Internet;
téléchargement sur demande;
production de CD.
Soundstreams a le droit de vendre un produit dans n’importe lequel de ces formats, y compris le droit de produire et
de vendre des CD faits à partir de ces enregistrements à condition que les droits mécaniques soient versés aux
compositeurs. En achetant le droit d’utiliser et de diffuser son produit, Soundstreams crée un catalogue. Le délai de
trois ans commence à la date de la première radiodiffusion sur n’importe quel support. Soundstreams a toujours
enregistré des concerts qui n’ont pas été repris par la SRC aux fins d’archivage, surtout dans le cas de premières
mondiales. Cette entente lui donne le droit d’exploiter ces enregistrements et de les offrir en dehors du cadre des
concerts en direct.
En vertu de la nouvelle entente, les droits d’édition continueront à être gérés par l’entremise d’une licence SOCAN,
basée sur les tarifs réglementaires établis par la Commission du droit d’auteur du Canada.
Comme nous l’avons signalé, l’entente ne s’applique pas aux artistes, y compris aux chanteurs, qui sont membres
d’autres syndicats comme Equity, Actra, ou l’UDA. Soundstreams a l’intention de conclure avec les autres syndicats de
nouvelles ententes semblables à celle signée avec la FAM.
Financement
Soundstreams a reçu un montant considérable de fonds répartis sur trois ans pour lancer ce programme par
l’entremise de la Metcalf Foundation et de l’Initiative de suppléments de fonctionnement (ISF) du Conseil des Arts du
Canada. Malgré la relative nouveauté de cette initiative, Soundstreams sait que le projet pilote attirera un plus grand
public aux concerts, augmentera les rentrées et générera des recettes publicitaires ou complémentaires. Il faudra un
certain temps pour développer toutes ces sources de recettes, mais, d’après Soundstreams, elles constituent l’avenir
de l’enregistrement de concerts.
22
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Justification
Bien que le but ultime de Soundstreams soit d’accroître le public des concerts, l’initiative a été conçue pour diffuser la
nouvelle musique canadienne et étrangère à un marché créneau à l’extérieur de Toronto et à l’échelle mondiale.
M. Cherney croit que tous les formats permis en vertu de l’entente avec la FAM représentent d’excellents outils de
marketing qui offrent le potentiel de renforcer et de faire mieux connaître Soundstreams. Il est convaincu que ce
projet pilote incitera d’autres organisations à devenir propriétaires de leur propre produit et à suivre la tendance
inévitable à la distribution en ligne de la musique.
Tafelmusik Baroque Orchestra – Réseautage social et médias interactifs
Budget : Environ 4 millions de dollars
Reconnue pour son exécution de haut calibre et une discographie comprenant plus de 70 enregistrements, Tafelmusik
mène des activités dans le domaine des nouveaux médias qui incluent des projets multimédias comme le
documentaire The Four Seasons Mosaic, le documentaire dramatisé Le Mozart Noir et The Quest for Arundo Donax,
un CD éducatif pour enfants appuyé par des ressources en ligne destinées aux éducateurs. Le site Web Baroque
Learning Centre renseigne les utilisateurs sur l’instrumentation et le répertoire baroque. Tafelmusik a acquis une
présence sur les sites de réseautage social avec ses programmes destinés aux jeunes.
Balados et vidéos en continu
Tafelmusik produit également des vidéos téléchargés comme balados sur YouTube et diffusés en continu (mais non
téléchargeables) sur son site Web ainsi que sur le site de réseautage social MySpace. Des DVD des balados (cahiers de
presse électronique) sont souvent inclus avec les enregistrements achetés. Les vidéos sont produites par le publiciste
de Tafelmusik et reformatées (ramenées à un format maniable) puis téléchargées sur YouTube. De là, elles peuvent
être transférées à MySpace. http://fr.youtube.com/user/tafelmusik1979
Réseautage social/musique en continu
La page de médias interactifs de Tafelmusik inclut des liens à son site Web et à des initiatives de musique numérique,
y compris Concerts On-Demand (CBC), des ventes numériques sur iTunes et, élément unique parmi les orchestres
examinés, les initiatives de réseautage social de
Tafelmusik sur Facebook et MySpace.com. Ces sites sont
La nouvelle musique de la meilleure qualité
liés au programme Face the Musik de Tafelmusik qui
interprétée par les meilleurs artistes interprètes
cible les 18 à 30 ans. (Le programme Face the Musik
canadiens et étrangers demeure la seule garantie de
succès dans ce nouveau milieu palpitant qui offre des
inclut des billets à prix réduit et, le vendredi, la
possibilités sans précédent pour les producteurs et les
possibilité de payer selon ses moyens). Ces fonctions en
artistes.
(Lawrence Cherney)
ligne permettent aux jeunes de faire l’expérience des
concerts au moyen de la diffusion en continu audio et de
matériel vidéo, pour ensuite décider eux-mêmes si cel
ales intéresse. Le principe à la base de l’initiative MySpace fait fond sur la transformation du « consommateur » en
« prosommateur » (« Wikonomics », Donald Tapscott) où les jeunes participants deviennent, par le bouche à oreille
entre des milliers de gens, les principaux promoteurs de l’organisation. Depuis le début octobre 2008, la page
MySpace de Tafelmusik a attiré 14 000 visites. Les cinq audioclips ont été joués environ 7 000 fois.
Page des médias interactifs de Tafelmusik : http://www.tafelmusik.org/media/interactive.htm
Page de Tafelmusik sur MySpace : www.myspace.com/mytafelmusik
23
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Partie IV :
Lacunes et possibilités
Lacunes
Les orchestres américains sont des chefs de file à l’échelle internationale en ce qui concerne les nouveaux médias
électroniques. Les ressources de démarrage offertes par les grands mécènes, les fonds de dotation et la tradition de
produire soi-même des radiodiffusions traditionnelles ont aidé les orchestres à lancer des projets comme les
enregistrements en direct et la numérisation des anciens enregistrements ou radiodiffusions (dont ils détiennent les
droits), tout comme d’autres activités Internet et liées aux nouveaux médias. L’American Audio Internet Agreement
(2000) a fait fond sur des ententes radio de longue date et a donné l’impulsion aux nouveaux modèles de distribution
adoptés par les orchestres américains au moyen d’un modèle de partage des recettes.
Au Canada, la situation est un peu différente vu la pratique traditionnelle de la SRC/CBC qui consistait à acheter,
produire et posséder un nombre considérable de radiodiffusions et d’enregistrements d’orchestres canadiens. Avec la
transformation de la philosophie de programmation du radiodiffuseur public, les orchestres canadiens commencent à
être plus proactifs dans leurs tentatives d’atteindre les auditoires sur les ondes et dans le cyberespace. Au Canada, le
TSO, l’OCNA et Tafelmusik sont parmi les premiers orchestres à adopter une stratégie de médias électroniques, avec
le balado et l’éducation en ligne (OCNA), l’étiquette TSO Live et les programmes de réseautage social et de médias
interactifs de Tafelmusik. D’autres orchestres canadiens, comme Vancouver Symphony, explorent activement les
possibilités.
Aucun orchestre québécois n’a encore produit un enregistrement en vertu de la CCED. Parmi les grands orchestres,
les enregistrements sont créés de plus en plus en régime de partenariat avec les maisons de disques ou alors ne le
sont pas du tout.
Si l’on fait exception des radiodiffuseurs publics, la diffusion en continu de la musique en est encore au stade
embryonnaire en Amérique du Nord et consiste dans la plupart des cas en une diffusion en continu de courts extraits
comme moyen d’encourager la vente de billets ou de CD. Bien qu’elle ne soit pas un orchestre, Soundstreams est
peut-être la première (et la seule) organisation canadienne à avoir conclu une entente en vue de vendre des flux
musicaux aux radiodiffuseurs. Certains orchestres du Québec diffusent en continu de courts échantillons de musique
(Lanaudière) ou de CD (Arion, I Musici) sur leurs sites Web. Une entente de « convergence » (semblable à celle qui est
en pourparlers aux États-Unis) inclurait des droits d’offrir des enregistrements de concerts d’orchestre audio ou
multimédias aux fins de distribution numérique à la radio, à la télévision ou sur Internet. La SRC/CBC a également
adopté des dispositions en vue de la distribution illimitée d’enregistrements audio sur tous les portails de
radiodiffusion audio (voir la Partie II, Conventions collectives). C’est donc dire que des modèles de conventions
collectives de « convergence » commencent à émerger. Une entente Internet pour les orchestres canadiens,
comprenant une composante de partage des risques et des coûts initiaux réduits, pourrait être le catalyseur de la
distribution en continu, en dehors des groupes radio, à un éventail de sites éventuels de radiodiffusion ou Internet.
Bien que la baladodiffusion soit relativement simple, les orchestres du Québec ne l’ont pas encore pleinement
explorée. L’utilisation des sites de réseautage social pour créer ou atteindre un groupe d’adeptes ne constitue pas non
plus pour eux une priorité, sans doute parce que les sites de réseautage social (comme Facebook) n’ont pas encore
15
pénétré le marché québécois, sauf parmi les femmes âgées de 18 à 24 ans .
15
Source : Le Devoir, mars 2008, http://www.ledevoir.com/2008/03/10/179708.html.
24
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Possibilités
Les orchestres québécois doivent étudier les habitudes et le profil démographique de leurs auditoires actuels et des
auditoires qu’ils ciblent s’ils envisagent d’élaborer une stratégie de médias électroniques. Il peut être utile de rappeler
qu’en 2008, la pénétration d’Internet parmi les ménages du Québec a atteint 72 %, soit légèrement moins que dans le
reste du Canada, mais cela correspond à la dixième ou douzième place à l’échelle mondiale. Parmi les ménages
québécois dont le revenu est supérieur à 60 000 $, 86 % sont branchés et 26 % des utilisateurs d’Internet écoutent ou
téléchargent de la musique sur la Toile. Certains croient que les obstacles linguistiques entraînent des retards ou de la
frustration dans l’usage de la technologie, mais l’on s’attend à ce que la croissance accélère rapidement au fur et à
16
mesure que les Québécois se sentent plus à l’aise avec la technologie .
Enregistrements
À part quelques exceptions, les maisons de disques ne font plus faire d’enregistrements en studio de musique
orchestrale. On peut classer dans les catégories suivantes les réactions à cette situation de nombreux grands
orchestres :
• Création d’une division de disques et production d’enregistrements en direct en vertu d’une convention
collective de partage des recettes, l’orchestre se chargeant de :
o Assumer la responsabilité pour les commandes en ligne de musique numérique et de CD au moyen
d’une boutique virtuelle, avec distribution internationale. Bien que les sociétés de distribution
offrent des programmes complets, le marketing et la distribution peuvent poser des difficultés. Le
marketing peut aussi être confié à des entrepreneurs.
o Assurer la distribution au moyen de sites de téléchargement et de commande, tout en fournissant
des liens directs aux détaillants.
o Inclure du matériel audiovisuel dans les produits offerts (disponibles numériquement à des salles de
concert en ligne comme Monteverdi TV ou distribués sous forme de DVD).
• Établissement de partenariats avec des maisons de disques en vue du partage des coûts d’enregistrement de
CD, la tendance étant à l’enregistrement en direct.
• Établissement de partenariats avec des maisons de disques (comme DG Concerts) en vue de la diffusion en
continu de concerts et les téléchargements numériques, avec distribution restreinte de CD ou absence
complète de ceux-ci.
Les orchestres ou ensembles ayant une discographie active peuvent faciliter l’achat, même s’ils ne vendent pas de
produits ou de téléchargements de leur propre site, c’est-à-dire :
• inclure un lien direct à un site d’achat de chaque album (iTunes, Archambault, Amazon, etc.);
• permettre le téléchargement, directement du site de l’orchestre, des illustrations de CD;
• permettre la diffusion en continu de courts échantillons de musique de leur site;
• inclure des critiques ou des liens à des critiques.
En fin de compte, plus un orchestre assume la responsabilité pour ses enregistrements, plus il contrôle le contenu
artistique et les recettes. L’envergure de l’entreprise est proportionnelle à la taille de l’orchestre, le volume d’activités
qu’il entreprendra et la portée de son réseau de distribution. Dans un exposé qu’il a présenté à Orchestres Canada
17
sous le titre The New World of Electronic Media , Joe Kluger a inclus une liste d’enjeux sur lesquels les orchestres
doivent se pencher pour décider s’ils vont produire des enregistrements ou diffusions. Ils incluent des enjeux d’ordre
pratique (présence d’un personnel technique pour l’enregistrement et l’édition, technologie de téléchargement et de
16
Roberto Rocha, Techno-Cité, Montreal Gazette
http://communities.canada.com/montrealgazette/blogs/tech/archive/2007/02/23/quebec-internet-use-up-but-still-behind.aspx.
17
Disponible en anglais seulement sur le site d’Orchestrrs Canada :
https://www.securewebexchange.com/oc.ca/password/managers_resources.php
25
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
transfert numérique), des enjeux commerciaux (choix du support et des sociétés de distribution, questions de contrat,
marketing et évaluation du risque) ainsi que des enjeux liés aux droits et aux conventions collectives.
Marketing
Pour les petits orchestres ou ensembles régionaux qui interprètent une musique spécialisée ou des œuvres
contemporaines ou rarement jouées, la diffusion sur Internet peut être un moyen d’atteindre des auditoires locaux ou
des publics cibles au moyen de sites spécialisés ou de réseautage social. Paradoxalement, il peut être plus difficile
d’obtenir des licences pour diffuser des œuvres contemporaines sur Internet. Cela constitue la principale pierre
d’achoppement pour les producteurs de musique classique, qui peuvent essayer de tirer parti des possibilités offertes
par les marchés créneaux au moyen d’Internet (voir à la Partie II, Longue traîne).
D’aucuns ont suggéré qu’une approche gravitant autour de la « marque Québec » pourrait offrir une stratégie de
marketing intéressante en vue d’une diffusion sur les principales plateformes comme iTunes ou Amazon. D’autres ont
proposé que les orchestres régionaux collaborent à des projets dans lesquels chaque orchestre enregistrerait des
œuvres de compositeurs régionaux, tirant ainsi parti d’un marketing de créneau pour des auditoires spécialisés.
Radiodiffusion
Dans le cadre d’une approche entrepreneuriale illimitée de la radiodiffusion, les orchestres pourraient
éventuellement envisager une stratégie de « production-vente » pour l’enregistrement de concerts, basée sur un
modèle de partage des bénéfices avec les musiciens. À la limite, l’orchestre pourrait envisager (comme l’a fait le LSO)
d’enregistrer chaque concert ou un nombre négocié de concerts avec le droit de distribuer ou de vendre la
radiodiffusion à des stations affiliées de radio n’importe où, des stations de télévision (y compris par satellite et la
webradio) ou à des sites de télévision sur le Web, ou encore de vendre ou de distribuer des téléchargements de
concerts numériques (à l’échelle internationale ou simplement aux membres d’un auditoire fidèle). Il faut pour cela
enregistrer les répétitions ainsi que prévoir et budgétiser des séances de retouche. Les nouvelles techniques
d’enregistrement pour Internet et la convention collective sur l’enregistrement en direct pourraient rendre une
initiative de ce genre faisable pour un moyen ou grand orchestre, qui serait propriétaire de ses enregistrements et
exercerait le contrôle créatif sur le contenu et la distribution. Selon le LSO, si le public paie pour assister à un concert,
celui-ci doit être assez bon pour être enregistré. Comme les grands concerts se produisent parfois « par accident », les
orchestres pourraient tirer parti d’une splendeur imprévue. Une entente Internet nationale ou à l’échelle de
l’Amérique du Nord pourrait accorder la souplesse nécessaire pour tirer parti des possibilités qu’offre la nouvelle
technologie.
Réseautage social
Les sites de réseautage social ont fait fureur dans le monde anglophone. Certains pays comme le Danemark
s’emploient à élaborer des sites de réseautage social locaux dans leur langue. Des sites régionaux fonctionnant dans la
langue locale ou ciblant un genre particulier (p. ex. un site de réseautage social en français sur la musique classique)
pourraient offrir des possibilités de marketing dans l’avenir.
Baladodiffusion
La production d’un balado pourrait être le meilleur point d’accès aux médias électroniques pour un orchestre. La
baladodiffusion n’offre pas nécessairement de la « musique gratuite », mais peut inclure des entrevues avec des
musiciens, des compositeurs, des chefs d’orchestre et des artistes invités ou encore fournir des renseignements ou de
courts clips des œuvres présentées. Les balados peuvent être liés à des histoires ou événements d’intérêt local ou
traiter d’un événement éducatif ou de rayonnement. Ils peuvent être téléchargés aux sites Internet locaux, comme
ceux de radiodiffuseurs, de réseautage social, de centres d’accueil et être transmis sur le site de l’orchestre. Avec la
baladodiffusion, il suffit d’avoir un caméscope, un microphone, un ordinateur et une connexion Internet pour publier
des balados vidéo ou audio qui peuvent être transmis sur Internet. La plupart des ordinateurs incluent un logiciel
d’édition comme Windows Movie Maker ou iMovie. Le site de YouTube suggère des manières efficaces de produire
des baladodiffusions et inclut même une courte vidéo humoristique sur la manière de produire une vidéo en vue de la
télécharger. http://ca.youtube.com/watch?v=Apadq9iPNxA
26
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Sylvain Grand’Maison, créateur du site www.Quebecbalado.com, dit ne pas être au courant de l’existence d’un guide
pratique simple sur la création d’un balado en français, mais il reconnaît qu’un guide de ce genre serait effectivement
utile. Son autre site, www.fono.ca, présente régulièrement des articles en français sur la baladodiffusion, y compris
sur la création de contenus. PodCamp Montréal, tenue en septembre 2008, a été la première conférence sur la
baladodiffusion tenue à Montréal. http://podcampmontreal.org/?wptheme=fr
Une stratégie des médias électroniques
« Avec l’avènement de la baladodiffusion numérique,
qui permet aux stations de radio et de télévision
publiques d’offrir jusqu’à cinq chaînes d’émissions dans la
largeur de bande occupée actuellement par leurs signaux
analogiques, ces stations n’ont aucune excuse de ne pas
offrir aux institutions d’arts de la scène l’accès à leurs
auditoires créneaux… » (Kluger)
L’argument en faveur des médias électroniques
18
Joe Kluger et Michael Bronson ont aidé un certain
nombre d’orchestres américains à inclure les
médias électroniques dans leur stratégie visant à
présenter le produit artistique et à atteindre de
nouveaux auditoires. Voici un résumé partiel d’un
article de M. Kluger dans lequel il présente des
19
arguments en faveur des médias électroniques :
La plupart des orchestres se concentrent sur la présentation d’œuvres musicales de la plus grande qualité au plus
vaste auditoire possible en s’imaginant que cela consiste uniquement en la présentation de concerts. L’orchestre
peut étendre sa portée par des tournées, des concerts extra-muros, l’organisation d’excursions musicales ou la
présentation de concerts dans d’autres salles. Mais même si la présentation en direct d’œuvres musicales constitue
l’objectif clé, la technologie peut jouer un rôle secondaire pour atteindre le public. La diffusion de la musique sur
Internet peut être un moyen d’amener des concerts à des publics d’endroits éloignés ou ayant moins accès à des
représentations.
La baisse des coûts de la numérisation du contenu audio et les dernières nouveautés technologiques ont simplifié
l’enregistrement et la distribution de la musique. La convention collective sur l’enregistrement en direct (CCED) a
réduit d’au moins la moitié les coûts initiaux d’enregistrements de grande qualité. Même s’il peut falloir obtenir
une subvention pour des enregistrements de concerts orchestraux, le rayonnement résultant peut justifier
l’investissement.
Internet favorise également la désintermédiation, permettant aux groupes artistiques d’exploiter le contenu et
d’être propriétaires de leurs produits de création sans être soumis aux contrôles traditionnels des systèmes de
distribution. La numérisation réduit les coûts d’entreposage du produit matériel et permet d’assurer la disponibilité
de produits qui ne se vendent pas en grand nombre, mais qu’on peut continuer d’offrir aux consommateurs et
surtout à la communauté de l’organisation.
Les recettes venant de la distribution numérique du contenu ne dépasseront sans doute jamais celles des concerts
(à San Francisco, la répartition est de 55 % ventes et 45 % contributions) et ne permettront peut-être même pas
d’absorber les coûts. Toutefois, les avantages financiers peuvent atténuer les pressions en vue d’augmenter le prix
des billets, accroître les contributions ou réduire les dépenses. Cela peut aussi avoir des avantages importants sur
les plans de la marque et du marketing.
Élaboration d’une stratégie de médias électroniques
Toutefois, selon Kluger, les buts et stratégies en matière de technologie doivent être attentivement définis avant le
lancement d’un projet. Dans son exposé intitulé The New World of Electronic Media [Le nouveau monde des médias
18
Leurs coordonnées se trouvent à : http://www.americanorchestras.org/knowledge_center/electronic_media_services.html
Chasing the Long Tail in the Performing Arts. Kluger, Joseph H., League of American Orchestras, Knowledge Center
http://www.americanorchestras.org/images/stories/knowledge_pdf/Chasing_the_Long_Tail20070905.pdf
19
27
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
électroniques], il présente des lignes directrices sur la planification stratégique et un modèle pour fixer des objectifs
20
en ce qui concerne les médias électroniques . Le modèle de planification de Kluger est inclus à l’Annexe 4. Voici
généralement d’après Kluger les étapes clés de l’élaboration d’une stratégie de technologie :
1.
2.
3.
4.
Fixer des objectifs explicites. L’orchestre doit se pencher sur les buts d’un projet d’enregistrement et
entamer des discussions notamment avec les musiciens. Il doit se demander si son objectif est de vendre plus
de billets, d’élargir son auditoire, de mettre en valeur un répertoire donné ou des artistes invités, de
promouvoir l’institution, de générer plus de recettes gagnées ou d’encourager des contributions.
Déterminer les stratégies et activités qui permettront d’atteindre les objectifs et éliminer celles qui n’y
contribuent pas. Ainsi, si l’objectif est d’augmenter les ventes de billets dans la localité, la distribution
internationale du contenu peut ne pas être très utile pour l’orchestre.
Conclure une entente avec les principaux intervenants, y compris les musiciens, les compositeurs, les
employés, le conseil d’administration et les bailleurs de fonds.
Intégrer les activités au budget d’exploitation en tant que priorités « de base » , même s’il faut obtenir des
fonds additionnels.
L’orchestre doit ensuite établir l’ordre de priorité de ses activités et adopter une approche détaillée de gestion du
projet pour mener l’initiative, en incluant un processus de suivi et d’évaluation.
Partie V : Recommandations et conclusion
Internet donne l’occasion de partager des représentations avec un nombre infini de personnes au moyen de CD,
de films, d’Internet et de radiodiffusions. Il remet en question la notion de la propriété exclusive des produits
21
culturels, créant ainsi à la fois des enjeux et des possibilités .
Vu l’évolution du modèle traditionnel de production de recettes pour l’enregistrement, le fait que les radiodiffuseurs
publics et les maisons de disques abandonnent les orchestres, l’existence d’une technologie numérique peu coûteuse
et la croissance impossible à arrêter d’Internet, la responsabilité pour la diffusion de la musique orchestrale au-delà
de la salle de concert se trouve peut-être désormais entre les mains du milieu orchestral lui-même. Même si chaque
orchestre du Québec doit évaluer attentivement sa position à l’égard des médias électroniques, il ne fait aucun doute
que cette question présente des possibilités d’initiatives individuelles et collectives.
Initiatives individuelles
La première étape et la plus importante pour un orchestre consiste à effectuer sa propre recherche et à
déterminer le degré d’activité en matière de médias électroniques qui lui convient.
L’orchestre qui a une discographie active doit simplifier pour le public le processus d’accès à ses
enregistrements et d’achat de ceux-ci. Pour cela, il peut fournir une information plus structurée et clairement
accessible sur sa discographie en ligne et faciliter les achats en ligne au moyen de liens directs à des sites de
téléchargement et d’achat de CD. Il peut également utiliser d’autres moyens, par exemple organiser les
enregistrements en fonction des dates de parution, les lier à des événements spéciaux ou connexes, inclure
des liens à des critiques, fournir des notes de programme et illustrations de CD téléchargeables ou
transmettre en continu des échantillons des œuvres incluses sur ls CD.
L’ochestre peut envisager la baladodiffusion comme un moyen de se lancer dans le milieu des médias
électroniques et d’établir un contact plus immédiat et personnel avec les auditoires et le public. Il peut
20
L’exposé se trouve sur le site Web d’Orchestres Canada, tandis que le modèle de planification est disponible en français et
en anglais (voir l’Annexe 4). https://www.securewebexchange.com/oc.ca/password/managers_resources.php
21
Tricia Baldwin, directrice générale, Tafelmusik.
28
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
profiter des ressources qu’offre la communauté immédiate pour trouver des moyens créatifs et peu coûteux
de raconter des histoires intéressantes et captivantes par l’audio ou la vidéo, au sujet de sa musique et de
ses activités de rayonnement. Des bénévoles compétents dans la collectivité ou des étudiants inscrits dans
des programmes d’art médiatique de collèges locaux peuvent par exemple participer aux phases de
démarrage des productions de balado, sous la surveillance de l’orchestre. De même, des entreprises
spécialisées en communications peuvent donner des conseils éclairés en vue de l’établissement de
programmes de baladodiffusion plus élaborés.
Les orchestres de grande ou moyenne taille pourraient vouloir envisager une stratégie d’enregistrement en
direct cohérente et durable qui leur accorde la propriété du produit de création. Ils peuvent songer à une
approche entrepreneuriale de la création de stocks en enregistrant la totalité ou une grande partie des
concerts et répétitions dans le cadre de leurs activités courantes.
Les directeurs d’orchestres peuvent aussi songer à participer à des discussions sur la conclusion d’une
entente nationale ou internationale au sujet d’Internet avec la FAM ou encore à entamer des discussions de
ce genre.
o Comme l’Audio Internet Agreement (AIA) en vigueur aux États-Unis consiste en une entente
largement décentralisée à laquelle souscrivent des comités Internet internes, les orchestres
pourraient aussi vouloir entamer des pourparlers officieux avec les musiciens, les membres du
conseil d’administration et les employés sur l’enregistrement en direct, la radiodiffusion et Internet
afin de déterminer le niveau d’intérêt et de préparation à l’égard de ces activités. Ces pourparlers
officieux ne doivent pas viser à remplacer l’élaboration d’une entente nationale ou internationale.
Les orchestres peuvent envisager l’enregistrement d’un répertoire spécialisé, qui peut être plus négociable
sur Internet.
Initiatives collectives
Les orchestres du Québec pourraient envisager des moyens de collaborer pour faciliter la pénétration des médias
électroniques dans l’ensemble du secteur. Comme l’activité d’enregistrement a probablement changé pour toujours,
qu’Internet favorise les créneaux et que la SRC/CBC a laissé un vide dans la radiodiffusion publique de la musique
classique, l’industrie devra peut-être s’animer pour faire en sorte que le public ait accès à la musique orchestrale.
Voici quelques domaines de collaboration possibles :
Échange de renseignements
Vu la nature régionale des orchestres, l’échange de renseignements sur les pratiques nouvelles et exemplaires entre
directeurs peut avantager tous les intéressés. Cela peut se faire au moyen de serveurs de listes, du site d’Orchestres
Canada, de Bloc-Notes et d’un engagement à échanger des renseignements de manière ponctuelle. Orchestres
Canada pourrait aussi envisager d’ajouter à son site Web une section sur les médias électroniques, où ses membres
du Québec (et d’ailleurs) pourraient échanger des renseignements sur de nouvelles initiatives.
Technologie
Un accroissement de l’activité dans le domaine de l’enregistrement en direct entraînera aussi des coûts techniques.
Les orchestres du Québec pourraient travailler ensemble pour explorer la possibilité d’échanger des renseignements
sur le nouveau matériel d’enregistrement numérique et les ressources locales. Des contrats partagés ou communs
avec une société de production pourraient accroître le pouvoir d’achat de tous les orchestres.
29
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Marketing
Des initiatives partagées entre les orchestres du Québec pourraient prendre de nombreuses formes et inclure
notamment les suivantes :
o Liens au site Web ou aux balados d’un orchestre voisin.
o Échange de ressources ou d’idées éducatives numériques.
o Adoption d’une « marque Québec » pour les ventes en ligne internationales ou régionales au
moyen d’un conditionnement ou d’un filtrage en participation.
o Création d’un site de réseautage social des orchestres du Québec qui pourrait inclure des flux,
des balados, des renseignements sur les concerts et des éléments éducatifs. Exemple :
BaladOrchestre ou au moyen de ressources Internet existantes comme La Scena Musicale.
o Campagne de marketing commune des orchestres du Québec sur Internet, à la radio ou à la
télévision.
o Bibliothèque collective de clips musicaux, surtout pour les œuvres bien connues, qui pourraient
être empruntés ou diffusés en
continu sur les sites individuels
« Par souci économique et en raison des
avant un concert pour aider le
possibilités
offertes par la nouvelle
public à se familiariser avec des
technologie, on pourrait envisager d’appuyer
œuvres qui seront présentées.
des initiatives collectives permettant aux
collectivités canadiennes de se regrouper
pour avoir accès aux nouvelles plateformes et
monétiser le contenu. »
(Shelley Stein-Sacks)
Défense des intérêts
On ne peut laisser pour compte l’utilisation des médias
électroniques pour des initiatives artistiques et de
rayonnement. La politique publique accuse un retard
pour ce qui est de reconnaître les tendances en
matière de distribution de la musique indépendante et
de l’accès à celle-ci (source : Shelley Stein-Sacks). Les orchestres pourraient vouloir envisager une campagne
coordonnée de défense des intérêts auprès des bailleurs de fonds provinciaux et fédéraux au sujet de la nécessité
22
d’accorder la priorité au financement d’initiatives centrées sur les médias électroniques . Même si certains
orchestres canadiens ont profité de l’Initiative de suppléments au fonctionnement (ISF) pour lancer leurs activités
centrées sur les médias électroniques, il n’y a toujours pas de programme ciblant expressément les besoins en
technologie des organismes culturels.
Conclusion
Vu les progrès rapides de la technologie, il est impossible de prévoir les orientations que l’industrie peut prendre.
Mais l’incertitude crée aussi des défis et donne l’occasion de faire preuve d’ingéniosité et de créativité en vue de
produire un résultat captivant. Les orchestres du Québec doivent en profiter. Sinon, ils risquent de passer à côté d’un
nouveau public en dehors de la salle de concert, de perdre des auditoires et de compromettre l’élan artistique. La
communauté orchestrale du Québec a besoin que quelqu’un fasse le premier pas.
22
La SODEC a lancé un programme pilote visant à aider les sociétés de disques et les organismes de présentation de la
musique à appuyer la production, la promotion et la diffusion numérique de la musique. Le programme vise uniquement les
industries qui reçoivent actuellement un soutien au moyen du PADISQ.
30
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Annexe 1 :
Liste des acronymes
Voici une liste des acronymes utilisés dans ce rapport. Un astérisque indique que l’acronyme est défini ou
décrit à la Partie II : Glossaire.
AIA*
Audio Internet Agreement (entente de la FAM en vigueur aux États-Unis)
CCED*
Convention collective sur l’enregistrement en direct
CCES*
Convention collective sur l’enregistrement sonore
CD
Disque compact
CIRPA
Canadian Independent Record Producer’s Association
CMRRA*
Agence canadienne des droits de reproduction musicaux
CQM
Conseil québecois de la musique
DPI*
Droit de propriété intellectuelle
DVD
Disque vidéo numérique
FAM
Fédération américaine des musiciens
GDN*
Gestion des droits numériques
IODA*
Independent Online Distribution Alliance
iPOD*
Lecteur MP3 de marque Apple (seuls les iPODS lisent la musique venant de iTunes)
LIOC
Local Internet Oversight Committee (comité interne des orchestres établis en vertu de l’AIA)
LSO
London Symphony Orchestra
MP3*
Format de téléchargement de fichiers numériques (p. ex. pour un lecteur MP3)
MSO
Milwaukee Symphony Orchestra
OC
Orchestres Canada
OM
Orchestre métropolitain du Grand Montréal
OSM
Orchestre symphonique de Montréal
OSQ
Orchestre symphonique de Québec
OSTR
Orchestre symphonique de Trois-Rivières
P2P*
Pair-à-pair
RSS*
Fil de balado régulièrement mis à jour d’un site Web
SFS
San Francisco Symphony
SOCAN*
Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique
SODEC
Société du développement des entreprises culturelles
31
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
SODRAC*
Société du droit de reproduction des auteurs, compositeurs et éditeurs au Canada Inc.
STMD*
Système de distribution de médias numériques
TSO
Toronto Symphony Orchestra
32
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Annexe 2 : Consultation de l’industrie et recherche
Orchestres du Québec
1. Orchestre symphonique de Montréal www.osm.ca
2. Orchestre métropolitain du Grand Montréal http://www.orchestremetropolitain.com/
3. Orchestre symphonique de Québec http://www.osq.org/fr/accueil/index.asp
4. Orchestre symphonique de Trois-Rivières http://www.ostr.ca/
5. Ensemble Arion http://www.early-music.com/artistes.asp?id=Arion
6. Les Violons du Roy http://www.violonsduroy.com/
7. I Musici de Montréal http://www.imusici.com/
8. Orchestre symphonique de Laval http://www.osl.qc.ca/
9. McGill Chamber Orchestra http://www.ocm-mco.org/
10. Orchestre symphonique de Longueuil http://www.osdl.ca/
11. Orchestre symphonique du Saguenay Lac-St Jean http://www.lorchestre.org/lorchestre/
12. Sinfonia de Lanaudière http://www.sinfonia-lanaudiere.org/
13. Orchestre symphonique de Sherbrooke http://www.css-oss.com/
14. Orchestre symphonique de Drummondville http://www.osd-concert.com/
15. Nouvel Ensemble Moderne http://www.lenem.ca/
Associations industrielles du Québec
1. Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) http://www.sodec.gouv.qc.ca/disque.php
2. Conseil Québecois de la musique http://www.cqm.qc.ca/fr/accueil.aspx?sortcode=1
3. MusicAction http://www.musicaction.ca/accueil/index.asp
4. La Guilde des musiciens, Bernard LeBlanc
Autres intervenants de l’industrie canadienne
1. Soundstreams www.soundstreams.ca
2. Tafelmusik Baroque Orchestra www.tafelmusik.org
3. Toronto Symphony Orchestra www.tso.ca
4. Vancouver Symphony Orchestra www.vancouversymphony.ca
5. FAM – Division des services symphoniques (Bill Skolnik et Mark Tetreault)
6. Organisation des musiciens d’orchestres symphoniques du Canada – OMOCS (Francine Schutzman)
7. Agence canadienne des droits de reproduction musicaux (CMRRA), David Basskin www.cmrra.ca
8. Patrimoine canadien / Canadian Heritage (français) http://pch.gc.ca/pc-ch/sujets-subjects/artsculture/sonore-sound/index_f.cfm (anglais) http://pch.gc.ca/pc-ch/sujets-subjects/arts-culture/sonoresound/index_e.cfm
9. Orchestres Canada www.oc.ca
10. CBC/SRC www.cbc.ca / http://www.radio-canada.ca/espace_musique/
11. SOCAN www.socan.ca
Organisations internationales
1. AFM Symphonic Services (États-Unis) www.afm.org
2. League of American Orchestras http://www.americanorchestras.org/
3. American Society of Composers, Authors and Publishers (ASCAP) http://www.ascap.com/
4. Broadcast Music Incorporated (BMI) http://www.bmi.com/news/entry/537426
5. Ian Dean, Creative Dialogue Inc., Londres, Angleterre, Kevin Herring, Nouveau-Brunswick
6. Monteverdi TV: www.monterverdi.tv
7. Association française des orchestres (AFO) http://www.france-orchestres.com/
33
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
8.
Association of British Orchestras www.abo.org.uk
Annexe 3 : Bibliographie et ressources
Centre de ressources d’Orchestres Canada :
Français : https://www.securewebexchange.com/oc.ca/French/password/resourceCentre.php
Anglais : https://www.securewebexchange.com/oc.ca/password/soundboard.php
League of American Orchestras
Knowledge Centre: Electronic Media Services
http://www.americanorchestras.org/knowledge_center/electronic_media_services.html
Innovations Forum: Technology Centre
http://www.americanorchestras.org/technology/index.html
Soundstreams – Conférence sur les nouveaux modèles de distribution de la musique, mai. Behind the Scenes :
Conference notes and presentations. http://soundstreams.ca/behind_the_scenes/index.php including:
Hoffert, Paul – Classical Music Communities – New Models of Distribution Prsentation
Spurgeon, Paul – Getting the Music Out – New Models for Distribution
Kluger, Joe: The New World of Electronic Media
https://www.securewebexchange.com/oc.ca/password/managers_resources.php
Kluger, Joe: Chasing the Long Tail in the Performing Arts, League of American Orchestras, Knowledge Center
http://www.americanorchestras.org/images/stories/knowledge_pdf/Chasing_the_Long_Tail20070905.pdf
Stein-Sacks, Shelley (2006) : Étude réalisée pour le ministère du Patrimoine canadien.
L’industrie canadienne de la musique indépendante, Examen des volets distribution et accès.
http://pch.gc.ca/pc-ch/pubs/music_industry/index_f.cfm
The Canadian Independent Music Industry, An Examination of Distribution and Access. Prepared for PCH.
http://pch.gc.ca/pc-ch/pubs/music_industry/index_e.cfm
Geist, Michael : Podcasting legal guide, 2007. Chaire de la recherche canadienne, cybercommerce, Université
d’Ottawa. Andy Kaplan-Myrth, chef de projet (Ottawa). The Creative Commons Canada Team
http://www.michaelgeist.ca/content/view/2066/125/
Association de l’industrie canadienne de l’enregistrement (CRIA) : http://www.cria.ca
Agence canadienne des droits de reproduction musicaux. http://www.cmrra.ca/default.htm
Canadian Independent Record Production Association : http://cirpa.ca
Système de distribution de médias numériques : http://cirpa.dmds.ca
Regroupement des producteurs multimédias (RPM); Rapport sur Les nouvelles plateformes de diffusion média
http://www.rpm-qc.com/pdf/EtudeRADAR-WEB-LOW.pdf
Turbulent Media (Montréal) www.Turbulent.ca
34
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
ATMA Classique www.atmaclassique.com
Analekta http://www.analekta.com/
Turbulent Media : Turbulent est une firme de production interactive qui se spécialise dans les communications
Internet et multiplateformes, l’exploitation de sites Web et le développement de logiciels et d'applications Web. Ses
clients incluent Juste pour Rire, Radio-Canada, l’ONF et la Ville de Montréal. www.turbulent.ca
Conseil sur la création de contenu pour la baladodiffusion : www.fono.ca
Site de balado du Québec : www.quebecbalado.com
IODA – Independent Online Distribution Alliance. www.iodalliance.com
Sites d’orchestres
Orchestres du Québec (voir l’Annexe 2)
Orchestre du Centre national des Arts (National Arts Centre Orchestra) http://www.nac-cna.ca/fr/naco/index.cfm
London Symphony Orchestra www.lso.co.uk
Milwaukee Symphony Orchestra http://www.mso.org/
San Francisco Symphony http://www.sfsymphony.org/
Philadelphia Orchestra http://www.philorch.org/
Toronto Symphony Orchestra http://www.tso.ca/season/index.cfm
Vancouver Symphony Orchestra http://www.vancouversymphony.ca/
Tafelmusik Baroque Orchestra http://www.tafelmusik.org/
Boston Symphony Orchestra www.bso.org
Conventions collectives
Des exemplaires de certaines de ces conventions peuvent être disponibles en français ou en anglais auprès du bureau
canadien de la Fédération américaine des musiciens (FAM) http://www.afm.org/departments/canadian-office
•
« Convention collective sur l’enregistrement en direct »
Protocole d’entente : Fédération américaine des musiciens et Comité des médias des directeurs d’orchestres
symphoniques, d’opéra et de ballet.
•
« Audio Internet Agreement » (AIA)
er
AFM Symphony, Opera and Ballet Orchestra Internet Agreement, 1 août 2002-30 septembre 2004.
•
Entente entre SOUNDSTREAMS CANADA et la Fédération américaine des musiciens (des États-Unis et du
Canada).
•
Convention collective sur la radio et la télévision de la FAM avec la SRC : 1 avril 2006-31 mars 2010, guide
(résumé et explication des principales modifications apportées à l’issue des récentes négociations avec la
FAM).
•
Convention collective sur la gravure restreinte de concerts symphoniques canadiens de la FAM.
er
35
Enregistrement sonore et médias électroniques / Orchestres Canada / Birdsell
Annexe 4 : Modèle de planification pour les médias électroniques
Objectifs des médias électroniques, Joe Kluger, The New World of Electronic Media [Le nouveau monde des médias électroniques] : Orchestres Canada, Réunion des directeurs 14 juin 2007
Radio :
Radio locale
Radio nationale
Radio par satellite
Webradio
Radio internationale
Enregistrements audio :
CD en direct (archives)
CD en direct (nouveaux)
CD en studio (nouveaux)
Audio sur Internet :
Diffusion en continu
Diffusion en continu sur
demande
Baladodiffusion
Téléchargement
Télévision :
Télévision locale
Télévision nationale
Télévision internationale
DVD
Audiovisuel sur Internet :
Diffusion en continu sur Internet
Diffusion en continu sur
demande
Baladodiffusion
Téléchargement
E=éphémère
C = de collection
D= sur demande
Éducation
Pop
Symphonique
Avantage (élevé
– moyen –
faible)
Coût (élevé –
moyen – faible)
Accroître le
revenu des
musiciens
Accroître le
revenu des
orchestres
/institutions
Voulons-nous le faire?
Encourager les
contributions
Accroître
l’auditoire
Promouvoir
l’institution/
renommée
Stimuler la
vente de billets
Objectifs
O = Oui
P = Peut-être
N = Non
A-I = Avantage indirect
A-D = Avantage direct
Notes / contenu

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