Pasteur : la dernière ligne droite
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Pasteur : la dernière ligne droite
L ’ E S T R É P U B L I C A I N | S A M E D I 2 0 AV R I L 2 0 1 3 BESANÇON Livres Urbanisme Lancement des travaux de construction, qui doivent s’achever au printemps 2015 « Le complexe du prisme » Besançon, terre de jeu d’un serial killer APRÈS des années passées loin de sa FrancheComté natale, Fabrice Pichon re trouve la capitale comtoise et, ancrés dans sa mémoire, nombre de lieux et de paysa ges connus. Il en tisse un remarquable polar : « Le complexe du prisme ». Besançon. Centreville. Sortir et tuer ? Reconstituer le puzzle macabre de sa blessure intime. Rester et dormir ? Après un sommeil chimique, bourré de psycho tropes, le fantôme décide de sortir. Évitant les lumières, l’ombre glisse sur les trot toirs. Dans sa tête, il fait noir. Une mémoire en deuil. À son cou, une amulette, un prisme qui brille comme un diamant à mille facettes. Besançon, peu avant mi nuit. La silhouette remonte la GrandeRue. Soudain, une clocharde le hèle. Elle l’invite à boire à sa bouteille. La vieille femme, tout à sa déréliction, insiste, s’appro che. Alors, brutalement, dans le crâne dévasté de la silhouette surgit cette sen sation de pouvoir sur la des tinée des autres. La clochar de fait encore un pas. Elle n’aurait pas dû. Elle n’a pas compris ou alors trop tard. La forme vient de lui planter un stylet dans le ventre. Comment qualifier l’innommable ? Besançon. Gare d’Eau. 7 h du mat, heure hugolienne. La commissaire Marianne Bracq vient d’arriver. Mutée de Bergerac, elle prend ses fonctions dans la capitale comtoise. Elle n’a pas encore pris le temps de faire con naissance avec « ses » hom mes, sa nouvelle équipe, qu’elle doit déjà s’occuper d’un crime. Le premier. Le premier d’une série. Mais cela, elle ne le sait pas enco re… Vers minuit hier soir, une clocharde a été retrou vée morte, square Castan. Son corps a été ouvert, évis céré, son cœur lui a été arra ché, puis accroché aux bar rières du square. L’enquête débute à peine K Fabrice Pichon. Photo DR que, déjà, un second crime tout aussi sordide se produit. Même façon d’agir, mêmes signes, mêmes dessins. Même destin. Répétitif ri tuel, jusque dans ses moin dres détails. Les malédic tions existentelles ? Au fil des pages, dans une atmosphère de pression qui s’alourdit toujours davanta ge, confrontée au temps qui passe, la commissaire mène l’enquête. S’agitil du crime d’un serial killer, d’un tueur fou, d’un psychopathe ? Mais pourquoi laissetil des traces. À la recherche du meurtrier, sa traque l’amè nera à remonter le temps. Et, de Besançon jusqu’en Pro vence, la mènera. Pourquoi donc tous ces meurtres en série, au même épilogue, surviennentils maintenant. Juste quand, elle, la commissaire Marian ne, débarque dans la capita le ? Et si, finalement, la ve nue de Marianne Bracq à Besançon n’était pas fortui te. Pas qu’une simple coïnci dence ? Comme si le passé devait, à tout prix, rattraper le présent… Pasteur : la dernière ligne droite 19972015 : telle aura été la durée de conception du pro jet des Passages Pasteur. Dixhuit longues années pour que sorte de terre un vaste complexe mariant un centre commercial avec des logements neufs et réhabili tés. Hier, sur le chantier si tué entre la place Pasteur, la G r a n d e r u e, l e s r u e s ClaudePouillet et du Lycée, les travaux de construction, face visible de l’iceberg, ont été officiellement lancés. La consolidation des bâti ments existants et le creuse ment du trou de quelque 60 m de diamètre devant ac cueillir un parking souter rain, sont désormais termi nés. Reste, d’ici la date souhaitée de livraison au printemps 2015, à réhabili ter et construire une centai ne de logements, à aména ger les 22 cellules du centre commercial et les 332 places du parc de stationnement. Lors de la cérémonie hier, le maire JeanLouis Fousse ret n’a pas caché sa satisfac tion de voir le projet prendre enfin forme. « Tout a été très long et très compliqué dans ce dossier », atil résumé en se souvenant du contentieux de la Ville avec un marchand de biens, des contraintes liées à la dépollution du site ou aux fouilles archéologi ques. « Mais maintenant, quand on voit la grande grue audessus des toits, c’est bon signe ! » K Le projet comprend des logements, un parking et une vaste surface commerciale. Des passages Pasteur, Fo u s s e r e t e n t e n d f a i r e « l’une des vitrines commer ciales du centreville », avec le « bon partenaire et la lo comotive » qu’est, selon lui, l’enseigne Monoprix, la quelle occupera la surface la plus importante. « Il s’agit », a complété Bernard Bletton, le direc teur général de la SedD, bras armé de la Ville pour ce pro jet, « de rééquilibrer vers le centre un développement qui se dirige naturellement vers la périphérie ». Et ce, même si des projets d’am pleur comme celuilà coû tent plus cher au cœur an cien d’une ville. « La moitié du patrimoine historique a toutefois été préservé », a précisé le patron de la SedD. Les entreprises Eiffage Construction, Eiffage Im mobilier et Klepierre sont chargées de mener à bien le projet. K Le trou est maintenant prêt à accueillir le parking. Ph. N. BARREAU S.L. Yvette FRACHE W « Le complexe du prisme », de Fabrice Pichon, aux Éditions du Citron Bleu. 263 pages. 16 €. Fabrice Pichon sera présent au 16e Festival des Littératures policières de Besançon, les 27 et 28 avril, salle Proudhon. DR Quelques chiffres E 17 ans : c’est le nombre d’années qu’il faudra au total pour faire éclore le projet Pasteur, qui s’est heurté successivement, depuis 1997, à un contentieux de plus de quatre ans entre la Ville et un marchand de biens, à une préemption annulée, à de nouvelles dispositions sur la prévention des risques d’inonda tion, à la dépollution du site, aux fouilles archéologiques et à divers problèmes techniques. L’avenir dira si de nouvelles difficultés surviendront d’ici au printemps 2015, date pro grammée d’ouverture du centre commercial. 25.000 m2 : la surface totale de l’aménagement, dont 17.600 m2 de surface commerciale, qui abritera 22 cellules, dont quatre moyennes surfaces et l’enseigne Monoprix. 150 : le nombre de tirs de mine pour le terrassement, et no tamment le creusement du parking. 30.000 m3 : le volume de terre de terrassement qu’il a fallu extraire du site. 15.000 m3 : le volume de béton coulé. 5 : le nombre de niveaux du parking de 332 places dont 250 publiques. 180 : le nombre de salariés qui travailleront ensemble sur le site au plus fort de l’activité. 70 M€ : le coût global de l’opération. Monde et ville Au registre de l’état civil Les décès Michel Arbey, retraité, 62 ans. MarieThérèse Glasson, épouse de Léon Baverel, 78 ans. Bernard Bulle, 68 ans. Christine Guerrier de Du mast, veuve Albafouille, 89 ans. Viviane Bulle, 68 ans. Les naissances Mila, de Nicolas Guillau me, professeur de tennis, et de Marie Devillers, ensei gnante. Eloi, fils de Colin Mazurel le, opérateur régleur, et de Claire Vittot, orthophoniste. Ethan, fils d’Antoine Tri boulet, gérant d’un commer ce, et d’Angélique Paje, as sistante commerciale. Ninon, fille de Fabien San ceyRichard, rectifieur, et de Frédérique Voidey, infirmiè re. Zélia, fille de Mickaël Tel lier, caviste en fromagerie, et de MarieLaure Faillenet, opératrice sur presse. Clément, fils de Florian D a v a l , d e s s i n a t e u r, e t d’Aurélie Masclet, infirmiè re. Rose, fille de Sébastien Confais, agent hospitalier, et de Stéphanie Migne, agent administratif. Gabin, fils de JeanJacques Munier, technicocommer cial, et de Céline Borgetto, collaboratrice commerciale. Romane, fille de Stéphane Trigaut, conseiller clientèle, et de Muriel Blanc, assistan te commerciale. Antoine, fils d’Eric Jolivet, c u i s i n i e r, e t d e N a ï m a Azzouzi, restauratrice. Aaron, fils d’Anthony Co cot, préparateur de com mande, et de Maud Cartal las. Lucas, fils de Damien Guyot, cariste, et de Sabrina Bugnet, secrétaire médicale. Evan, fils de Nuno Dos Santos Ferreira, chauffeur de bus, et de Laura Depoux. Sara, fille de Mauricio Mu noz, technicien d’atelier, et d’Angélique Chay. Yo a n , f i l s d e S a m u e l Thionnet, outilleur, et de Bé nédicte Rondot, employée de commerce. Gabin, fils de Yohann Van lande, paysagiste, et de Lau rence Rebillot, psychologue. Chakib, fils d’Habib Larbi Daouadji, conducteur d’en gin, et de Fatima Belhanafi. Elliot, fils de Fabrice Petit, commissionnaire, et de Ma misoa Rakotonirina, ouvriè re. Lola, fille de Franck Com munod, et de Mélanie Sa vourey, aide à domicile. Nina, fille de PierreAlain Evrard, chauffeur livreur, et de Paule Mauvais, esthéti cienne. Esteban, fils de Guillaume Ballon, cuisinier traiteur, et d’Aurélie Veuve, infirmière. Régional Quotidien Société du journal « L’EST RÉPUBLICAIN » Siège social : rue Théophraste-Renaudot NANCY-HOUDEMONT 54185 HEILLECOURT CEDEX Tél. 03.83.59.80.54 - Fax 03.83.59.88.71 www.estrepublicain.fr S.A. au capital de 2.400.000 € prévue jusqu’en 2064 Directeur de la publication : Pierre Wicker Actionnaire : BFCM ISSN 0240-4958 - CPPAP 0416C83160 SERVICE ABONNEMENTS Tél. 03.83.59.08.08 ABONNEZ-VOUS PAR E-MAIL : [email protected] TARIFS ABONNEMENTS Du lundi au dimanche 1 an......................................... 411,10 € Du lundi au samedi 1 an......................................... 314,90 € Dimanche seul 1 an........................................... 96,20 € Prélèvements mensuels : Semaine et dimanche.................... 34 € Semaine.................................... 26,20 € Dimanche.................................... 7,80 € PUBLICITÉ • Dans sa zone de diffusion, L’Est Républicain vend directement son espace publicitaire et n’accepte aucun intermédiaire. La facturation est établie au nom de l’annonceur. • Le défaut d’insertion total ou partiel d’un ordre de publicité ne peut donner lieu à aucune indemnité. Imprimeries L’EST RÉPUBLICAIN Conférence débat Samedi 27 avril, à La MaîtriseEscale jeunes Quelle éthique pour un temps de crise ? INVITÉ par l’association des Anciens de la Maîtrise, Denis Müller, professeur de théolo gie et d’éthique aux facultés protestantes des universités de Genève et de Lausanne, exprimera sa conception du rôle des Chrétiens face à la crise. Membre de nombreuses instances universitaires, scientifiques et pédagogi ques suisses et étrangères, ce brillant intellectuel assume également d’importantes responsabilités éditoriales. Ancien président de l’asso ciation de théologiens pour l’étude de la morale (Paris) de 1999 à 2005, il dirige actuelle ment l’Ecole doctorale en théologie des facultés de Fri bourg (Suisse). Généraliste au regard large, Denis Müller s’intéresse aus si bien à des questions philo sophiques et théologiques fondamentales qu’à des questions concrètes de bioé thique, de culture, de littéra ture. Il peut même aller jus qu’à traiter de thèmes aussi variés que l’arme nucléaire, l’assistance au suicide ou l’éthique du football… lante : « Quelle éthique pour un temps de crise ? ». Dans ses publications et ses entre tiens avec la presse, il s’est déjà interrogé sur le phéno mène « la crise économique, politique, sociale, de référen ce, de citoyenneté, d’espé rance, d’indignation… Sans justice et sans répartition de la richesse, c’est la société à deux vitesses. Qu’il y ait des différences dans les récom penses selon les mérites n’est pas choquant. Le problème, c’est la disproportion… Nous La « Cita » à l’honneur voulons tous plus. Nous som mes tous des gens avides. Les Chrétiens comme les autres. Quand on parle de citoyen neté, d’engagement, de mili tance, on va dans le sens de l’espérance. Qui dit religion, et notamment christianisme dit alors lumière pour un monde plus juste, nativité de sens et de solidarité ». W Samedi 27 avril, de 10 h à 11 h 30, à La MaîtriseEscale jeunes, salle SainteCécile, 9, rue de la Convention, Besançon. Entrée libre K Françoise Meunier, chevalier de l’ordre national du Mérite. Société à deux vitesses Samedi prochain, il aborde ra un thème d’actualité brû Ordre du Mérite K Denis Müller, éthicien et théologien engagé. Le samedi sportif FOOTBALL Division honneur 20 h, ASPTT Besançon – Bresse Jura à Léo Lagrange. U19 promotion honneur 14 h, ASPTT – PSB à SaintClaude 2. HANDBALL Masculins Prénationale 18 h 30, PalenteOrchamps – Le Creusot TM au gymnase des Orchamps. Féminines N1F 20 h 30, PalenteOrchamps – SainteMaure au gymnase des Orchamps. N2F 20 h 30, ESBF 2 – BarleDuc au gymnase des Montboucons. Honneur 16 h 30, PalenteOrchamps – Pouilleyles Vignes au gymnase des Orchamps. « LA CITA », l’association sportive et culturelle La Ci tadelle, bien connue à Be sançon depuis 1911, a pour but de promouvoir l’éduca tion physique, les sports et les activités socioéducati ves dans le cadre de la Fédé ration Sportive et Culturelle de France (FSCF). Ses acti vités auxquelles des milliers de filles et garçons, enfants, adultes, moniteurs, adhé rents, bénévoles ont déjà participé, sont très variées. Elles vont de la gymnastique artistique, à la randonnée, en passant par la gymnasti que rythmique et sportive (GRS), la gymnastique d’en tretien, le badminton, l’éveil de l’enfant et d’autres et el les s’adressent aussi bien aux très jeunes enfants qu’aux adultes retraités. « La Cita » remporte de nombreux succès dans les compétitions départemen DR tales, régionales et nationa les. Sa présidente, Françoise Meunier, vient de recevoir l’insigne de chevalier dans l’ordre national du Mérite des mains de JeanLouis Fousseret, maire de Besan çon. Cette décoration récom pense une carrière profes sionnelle, puis une retraite riches d’activités consacrées au service de la vie. Quaran te ans infirmière en chirur gie pédiatrique, puis res ponsable de bloc opératoire et formatrice, Françoise Meunier est devenue béné vole à « La Cita » dont elle assure la présidence depuis 2004. Son sens de l’engagement du cœur pour les autres a été souligné par JeanLouis Fousseret ainsi que son rôle de mère et de grandmère aimée de sa famille.