Dédifférenciation des tératomes matures secondaires à
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Dédifférenciation des tératomes matures secondaires à
CAS CLINIQUE Progrès en Urologie (2001), 11, 73-77 Dédifférenciation des tératomes matures secondaires à un cancer du testicule : à propos de deux cas Xavier GAME (1, 2), Alain HOULGATTE (2), Robert FOURNIER (2) , Patrick DUHAMEL (1), Bernard BARANGER (1), Saad KHOURY (3) (1) Service de Chirurgie viscérale et vasculaire, (2) Service d’Urologie, Hôpital d’Instruction des Armées du Val de Grâce, Paris, France, (3) Service d’Urologie, Centre Hospitalo-Universitaire de la Pitié Salpêtrière, Paris, France RESUME Nous rapportons le cas de deux patients ayant présenté une dédifférenciation adénocarcinomateuse d’une récidive d’un tératome mature survenu 3 et 20 ans après son exérèse. Il s’agit d’une évolution rare, survenant après une résection macroscopiquement ou microscopiquement incomplète d’un tératome mature. Avant toute étude anatomopathologique, la nature de cette récidive apparaît difficile à déterminer. Le PET-Scan permet cependant d’orienter le diagnostic vers un tératome cancérisé en cas d’hyperfixation de la lésion. Ces tumeurs sont de mauvais pronostic. Leur traitement impose une exérèse complète de la masse tumorale. La possibilité de survenue à long terme d’une dédifférenciation cancéreuse d’un tératome impose une surveillance régulière et prolongée, à vie, des patients ayant présenté un tératome mature après chimiothérapie pour une tumeur germinale non séminomateuse du testicule. Mots clés : Tératome, testicule, cancer. Les tumeurs germinales représentent 95% des tumeurs du testicule et sont à peu près également réparties entre séminomes purs et tumeurs non séminomateuses (TGNS). Ce dernier groupe englobe toutes les tumeurs qui ne sont pas exclusivement séminomateuses. Elles sont dans la majorité des cas constituées de l’intrication de plusieurs contingents: carcinome embryonnaire, tumeur du sac vitellin, choriocarcinome, tératome mature ou immature, associés parfois à des éléments séminomateux. Cette grande diversité histologique est liée au caractère totipotent des cellules de la lignée germinale. trois types: la guérison, la récidive pouvant entraîner des compressions d’organes du voisinage, et la cancérisation [7, 12]. Ce dernier cas est très rare et son incidence inconnue à ce jour. Différents types de dédifférenciation carcinologique de tératomes matures ont été décrits. Elle peut se faire sous la forme d’un sarcome, d’une tumeur neuroectodermique primitive, d’une leucose ou d’un adénocarcinome [1, 4, 7, 11, 12, 13]. Nous rapportons deux cas de transformation d’un tératome mature en adénocarcinome et discutons leur origine histologique, les moyens diagnostics, leur délai de survenue et les facteurs pronostiques à partir d’une revue de la littérature. Le pronostic des TGNS s’est nettement amélioré depuis l’utilisation du Cisplatine. Le taux de guérison, après chimiothérapie, des patients métastatiques au moment du diagnostic est désormais de 70 à 80% [3]. Cependant, après chimiothérapie, alors que les marqueurs tumoraux se sont normalisés, peuvent persister une ou plusieurs masses ganglionnaires résiduelles, en particulier au niveau rétropéritonéal. L’existence de telles masses impose leur exérèse afin de connaître leur nature histologique conditionnant la conduite ultérieure du traitement [5]. Elles correspondent dans 22 à 45 % des cas à un tératome mature [12, 14]. Ce type de tumeur est, pour certains auteurs, considérée comme bénigne et donc associée à un bon pronosti c. Cependant, leur évolution après exérèse peut être de OBSERVATIONS Observation n°1 M. Jean Philippe G., âgé de 35 ans consulte en octobre 1985 pour l’apparition d’une masse tumorale du pôle Manuscrit reçu : mai 2000, accepté : août 2000. Adresse pour correspondance : Pr. A. Houlgatte, Service d’Urologie, Hôpital d’Instruction des Armées du Val de Grâce, 74, Boulevard de Port-Royal, 75230 - Paris Cedex 05. e-mail : [email protected] 73 X. Game et coll. Progrès en Urologie (2001), 11, 73-77 Une laparotomie exploratrice en vue de l’exérèse de la tuméfaction est proposée. Elle met en évidence des nodules diffus de carcinose péritonéale correspondant à un carcinome peu différencié, et permet une exérèse macroscopiquement complète de la masse qui est composée d’un tératome mature avec un foyer de cancérisation à type d’adénocarcinome. Devant cette dégénérescence du tératome, il est décidé de pratiquer une chimiothérapie de rattrapage associant Ci spl ati ne, Etoposide, Adriamycine et Endoxan. Le patient décède de sa pathologie en novembre 1991 après le troisième cycle de chimiothérapie. Observation n°2 Figure 1. Tomodensitométrie abdomino-pelvienne. Coupe pel vienne S1-S2. Volumineux processus occupant le psoas droit, refoulant le rectum et la vessie, de plage non homogène, asso ciant des zones liquidiennes et des zones charnues entrecou pées de cloisons plus ou moins épaisses. M. Elie K., âgé de 23 ans, subit en 1976 une orchidectomie pour une tumeur du testicule droit associée à une élévation de l’alpho-foetoprotéine. L’analyse anatomopathologique de la pièce d’exérèse retrouve un tératocarcinome sans contingent séminomateux. Le bilan d’extension montre de multiples localisations pulmonaires bilatérales et la présence d’adénopathies rétropéritonéales. La radio-chimiothérapie réalisée à l’époque dans les débuts du Cisplatine permet la normalisation des marqueurs tumoraux. Trois nodules résiduels parenchymateux pulmonaires persistent. Un curage rétropéritonéal associé à une thoracotomie pour exérèse de ces masses est réalisé en 1977. L’étude anatomopathologique montre la présence d’un tératome mature pour chacune de ces localisations. Une radiothérapie complémentaire est ensuite pratiquée au niveau pulmonaire. Le patient est alors régulièrement surveillé jusqu’en 1989. En l’absence de récidive, considéré en rémission complète, le patient décide de suspendre sa surveillance. inférieur du testicule droit associée à une élévation du taux de l’alpha foetoprotéine (31,7 µg/l, N < 7). Une orchidectomie est alors réalisée. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire révèle qu’il s’agit d’une tumeur germinale complexe, limitée au testicule, associant un carcinome embryonnaire largement prédominant, un séminome et quelques aspects de tératome. Le curage ganglionnaire rétropéritonéal de stadification ne met pas en évidence de métastase ganglionnaire. Le bilan d’extension radio-bio-clinique étant alors négatif, une surveillance mensuelle est réalisée. En février 1986, devant l’élévation des marqueurs tumoraux (alpha foetoprotéine: 314 µg/l, N < 7), une tomodensitométrie thoracoabdominopelvienne est pratiquée. Elle retrouve deux masses pulmonaires intraparenchymateuses. Une poly-chimiothérapie par trois cycles d’Endoxan, d’Actinomycine D, de Bléomycine, de Velbé et de Cisplatine normalise les marqueurs mais les lésions pulmonaires continuent de progresser. La thoracotomie permettant l’exérèse d’un tératome mature, aucun traitement complémentaire n’est alors proposé. En 1999, devant l’apparition d’oedèmes du membre inférieur droit associés à une claudication intermittente et à En juin 1988, lors d’un bilan de surveillance, le patient se plaint de douleurs lombaires droites. La tomodensitométrie abdominopelvienne retrouve une masse rétropéritonéale développée le long des vaisseaux iliaques droits. Les marqueurs tumoraux sont normaux. Du fait de l’adhérence très intime entre la tumeur et les vaisseaux iliaques, l’exérèse de cette masse ne peut être macroscopiquement complète. L’étude anatomopathologique révèle qu’il s’agit d’un tératome mature. Le patient ayant refusé tout traitement complémentaire, une simple surveillance radio-bio-clinique est réalisée. En janvier 1991, le patient présente des douleurs abdominales et lombaires droites, associées à des signes cliniques de compression vasculaire liés à une augmentation de volume de la masse résiduelle iliaque droite (Figure 1). Les marqueurs tumoraux sont normaux. Figure 2. Imagerie par résonance magnétique et nucléaire. Coupe frontale. Processus occupant rétropéritonéal engai nant partiellement l’aorte abdominale sous rénale et la bifur cation aortique avec effet de masse prédominant sur l’artère iliaque primitive droite. 74 X. Game et coll. Progrès en Urologie (2001), 11, 73-77 cas [12, 14]. Ce dernier se caractérise par la présence de plusieurs contingents tissulaires provenant de deux ou trois lignées embryonnaires: endo, méso ou ectoderme. La découverte d’un tératome mature au sein d’une masse résiduelle est considérée comme un élément de bon pronostic. Cependant, une récidive tumorale est possible dans 6 à 39% des cas [6, 8]. Selon SONNEVELD, ces récidives sont liées soit à une exérèse macroscopiquement incomplète, comme ce fut le cas pour le patient n°1, soit à la persistance de résidus microscopiques [12]. Elles surviennent le plus souvent sous la forme d’un nouveau tératome mature n’entravant pas le pronostic des patients mais pouvant être à l’origine de complications mécaniques à type de compression d’organes de voisinage par son volume en cas de prise en charge tardive, c’est le growing teratoma syndrome [10, 12]. Dans de rares cas, le tératome peut se cancériser. Cette cancérisation peut intéresser toutes les lignées constituant le tératome aboutissant à la formation de tumeurs malignes diverses [1, 4, 7, 11, 12, 13]. La dédifférenciation sarcomateuse est la plus fréquemment retrouvée [1, 13]. Seulement quelques cas de dédifférenciation adénocarci nomateuse ont été décrits dans la littérature [1, 11, 12, 13]. Elles dérivent de la composante endodermique du tératome. Leur aspect histologique est proche de l’adénocarcinome pancréatique, intestinal ou pulmonaire et est facilement différenciable du carcinome embryonnaire [1]. Pour certains auteurs, l’intervalle de quiétude entre l’exérèse du tératome mature et la cancérisation n’excède pas deux ans [4, 8, 9]. Pour nos deux patients, l’intervalle a été de 3 et 20 ans. MAATMAN a décrit un cas de cancérisation 18 ans après l’exérèse d’un tératome pur [9], MOTZER 6 ans après [11]. Ces différents cas montrent qu’une récidive peut survenir au bout de nombreuses années. De ce fait, il nous parait nécessaire de maintenir une surveillance prolongée et rapprochée des patients porteurs d’un tératome mature après traitement d’une TGNS. Certains auteurs proposent de poursuivre la surveillance pendant dix ans [12]. Nous pensons que, pour cette population de patients, une surveillance à vie est nécessaire afin de diagnostiquer au plus tôt ces lésions. Figure 3. Tomographie par émission de positons au 18 F-Fluorodéoxyglucose : intense hyperfixation du traceur au niveau de la masse lombo-aortique droite. des douleurs abdominales diffuses irradiant vers la fosse lombaire droite, un bilan est réalisé. Il met en évidence une masse tumorale rétropéritonéale au niveau de la bifurcation aortique. Les marqueurs tumoraux sont normaux. La tomodensitométrie et l’IRM visant à en préciser les rapports, montrent un volumineux processus occupant (Figure 2) pouvant faire évoquer une reprise évolutive, un «growing teratoma syndrome» ou un sarcome de la veine cave. Une tomographie par émission de positons au 18F-Fluorodéoxyglucose (PET-Scan) est pratiquée, permettant par hyperfixation du traceur sur la masse (SUV = 7,5; Figure 3) d’évoquer le caractère évolutif de cette lésion. Son exérèse chirurgicale difficile nécessitant une colectomie droite est pratiquée. L’examen anatomopathologique retrouve un tératome cancérisé sous la forme d’un adénocarcinome mucineux. Devant l’apparition d’une récidive après exérèse d’un tératome se pose le problème de la nature maligne ou bénigne de la nouvelle masse tumorale. Il n’existe aucun critère clinique ou radiologique permettant de différencier un tératome mature d’un tératome dédifférencié. Le fait que les marqueurs tumoraux soient normaux alors que la masse continue de croître peut permettre d’éliminer la nature germinale de la récidive. La tomographie à émission métabolique de positons (PETScan) nous semble être utile pour préciser l’évolutivité de ces tissus. Le 18F-Fluorodéoxyglucose en mettant en évidence l’augmentation du métabolisme glucidique des cellules malignes permet d’orienter le diagnostic DISCUSSION L’analyse anatomopathologique d’une masse résiduelle après chimiothérapie pour TGNS du testicule métastatique retrouve un tératome mature dans 22 à 45 % des 75 X. Game et coll. Progrès en Urologie (2001), 11, 73-77 3. BOSL G.J., GLUCKMAN R., GELLER N.L., GOLBEY R.B., WHITMORE W.F., HERR H., SOGANI P., MORSE M., MARTINI N., BAINS M.: VAB-6: an effective chemotherapy regimen for patients with germ-cell tumors. J. Clin. Oncol., 1986, 4, 1493-1499. vers une dédifférenciation maligne du tératome, comme ce fut le cas pour le patient n°2. En effet, le tératome ne fixant pas ou peu, une hyperfixation élimine ce diagnostic [2]. De même, le PET-Scan permet de s’assurer de l’absence de tissu malin résiduel après chirurgie. 4. COMITER C.V., KIBEL A.S., RICHIE J.P., NUCCI M.R., RENSHAW A.A.: Prognostic features of teratomas with malignant transformation: a clinicopathological study of 21 cases. J. Urol., 1998, 159, 859-863. Le pronostic de ces tératomes cancérisés est particulièrement sombre, un patient sur deux décédant dans les trente mois suivant le diagnostic [1, 4, 7, 8, 12, 13]. Il est cependant fonction de la nature de la tumeur après différenciation. Une dédifférenciation adénocarcinomateuse est ainsi de meilleur pronostic qu’une dédifférenciation sarcomateuse ou neuroectodermique [1, 4, 13]. COMITTER a montré dans une série de 21 cas de tératomes cancérisés qu’au delà de la nature histologique intervenait la localisation de la récidive, l’atteinte sus-diaphragmatique étant de plus mauvais pronostic que l’atteinte sous-diaphragmatique, intervenait également le caractère complet ou non de l’exérèse chirurgicale du tératome cancérisé [4]. En effet, ces tératomes cancérisés n’étant sensibles ni à la chimiothérapie des cancers du testicule, ni à l’immunothérapie, seule une exérèse chirurgicale complète permet une guérison [7, 11, 13]. Cette chirurgie est cependant toujours éprouvante et très difficile, souvent au prix de sacrifice d’organes de voisinage ou de geste vasculaire lourd (remplacement ou ligature cave, remplacement prothétique aortique ou artériel). Ce type de chirurgie ne peut donc être envisagé que dans des centres entraînés avec des équipes pluridisciplinaires. 5. DESGRANDCHAMPS F., CARIOU G., CONORT P., CULINE S., GUILLONNEAU B., HOULGATTE A., IBORRA F., LESOURD A., LUG AGNE P.M., MOTTET N., PETIT M. Recommandations du Comité de Cancérologie de l’Association Française d’Urologie. Tumeurs du testicule. Prog. Urol., 1998, 8, suppl. 3, 65-71. 6. DONOHUE J.P., ROTH L.M., ZACHARY J.M., ROWLAND R.G., EINHORN L.H., WILLIAMS S.G.: Cytoreductive surgery for metastatic testis cancer: tissue analysis of retroperitoneal masses after chemotherapy. J. Urol., 1982, 127, 1111-1114. 7. HOULGATTE A., AUBERGET J.L., BERLIZOT P., BOURLAUD G., MERRER J., PABOT DU CHATELARD P.: Les tératomes matures d’origine testiculaire. Réflexion à partir de douze cas. Prog. Urol., 1991, 1, 1012-1017. 8. LOEHRER P.J., HUI S., CLARK S., SEAL M., EINHORN L.H., WILLIAMS S.G., ULLBRIGHT T.M., MANDELBAUM I., ROWLAND R., DONOHUE J.P.: Teratoma following cisplatin-based combination chemotherapy for nonseminomatous germ cell tumors: a clinicopathological correlation. J. Urol., 1986, 135, 1183-1189. 9. MAATMAN T., BUKOWSKI R.M., MONTIE J.E.: Retroperitoneal malignancies several years after initial treatment of germ cell cancer of the testis. Cancer, 1984, 54, 1962-1965. 10. MAROTO P., TABERNERO J.M., VILLAVICENCIO H., MESIA R., MARCUELLO E., SOLE-BALCELLS F.J., SOLA C., MORA J., ALGABA F., PEREZ C., LEON X., LOPEZ LOPEZ J.J.: Growing teratoma syndrome: experience of a single institution. Eur. Urol., 1997, 32, 305-309. CONCLUSION 11. MOTZER R.J., AMSTERDAM A., PRIETO V., SHEINFELD J., MURTY V.V.V.S., MAZUMDAR M., BOSL G.J., CHAGANTI R.S.K., REUTER V.E.: Teratoma with malignant transformation: diverse malignant histologies arising in men with germ cell tumors. J. Urol., 1998, 159, 133-138. La dédifférenciation carcinomateuse d’un tératome mature est rare. Elle peut survenir de nombreuses années après une chirurgie d’exérèse microscopiquement ou macroscopiquement incomplète. Ce long intervalle de quiétude impose donc une surveillance rigoureuse et prolongée, à vie, de ces patients. 12. SONNEVELD D.J.A., SLEIJFER D.T., KOOPS H.S., KEEMERSGELS M.E., MOLENAAR W.M., HOEKSTRA H.J.: Mature teratoma identified after postchemotherapy surgery in patients with disseminated nonseminomatous testicular germ cell tumors. A plea for an agressive surgical approach. Cancer, 1998, 82, 1343-1351. En cas de récidive tumorale sans réascension des marqueurs testiculaires, il est très difficile de préciser la nature histologique de celle-ci et en particulier la présence de tissu malin. L’utilisation du PET-Scan permet cependant d’orienter le diagnostic vers un tératome cancérisé en cas d’hyperfixation de la masse tumorale récidivée. 13. ULLBRIGHT T.M., LOEHRER P.J., ROTH L.M., EINHORN L.H., WILLIAMS S.D., CLARK S.A.: The development of non-germ cell malignancies within germ cell tumors. A clinicopathology study of 11 cases. Cancer, 1984, 54, 1824-1832. En raison de leur mauvais pronostic et de l’inefficacité habituelle de la chimiothérapie, leur traitement impose l’exérèse complète de ces lésions. 14. VUGRIN D., WHITMORE W.F., SOGANI P.C., BAINS M., HERR H.W., GOLBEY R.B.: Combined chemotherapy and surgery in treatment of advanced germ-cell tumors. Cancer, 1981, 47, 22282231. REFERENCES Commentaire de Michel Soulié, Service d’Urologie, CHU Rangueil, Toulouse. 1. AHMED T., BOSL G.J., HAJDU S.I.: Teratoma with malignant transformation in germ cell tumors in men. Cancer, 1985, 56, 860-863. Ces deux observations mettent l’accent sur la gravité évolutive souvent tardive d’un tératome mature après traitement initial d’une TGNS. Seule la chirurgie est efficace, mais elle doit être complète donc toujours très délicate et régulièrement associée à des gestes d’exérèse sur les organes de voisinage (intestin, rein) 2. BENDER H., SCHOMBURG A., ALBERS P., RUHLMANN J., BIERSACK HJ : Possible role of FDG-PET in the evaluation of urologic malignancies. Anticancer Res., 1997, 17, 1655-1660. 76 X. Game et coll. Progrès en Urologie (2001), 11, 73-77 ou à des réparations vasculaires parfois lourdes (remplacement prothétique artériel ou sacrifice veineux). La prise en charge de ces patients doit se faire dans des centres spécialisés et rompus à cette chirurgie souvent pluridisciplinaire. L’exploration par PET-Scan est une avancée technologique dans la décision thérapeutique comme pour les masses résiduelles post-chimiothérapie. Le suivi post-thérapeutique de ces patients présentant un tératome mature doit être prolongé toute la vie. rentiation of a recurrent mature teratoma arising 3 and 20 years after the initial resection. This is a rare event, occurring after macroscopically or microscopically incomplete resection of a mature teratoma. The nature of this recurrence was difficult to determine prior to histological examination. However, PET scan suggests the diagnosis of malignant teratoma in the pre sence of increased uptake by the lesion. These tumours have a poor prognosis. Treatment consists of complete resection of the tumour mass. ____________________ Dedifferentiation of mature teratomas secondary to cancer of the testis: report of two cases. The possibility of long-term malignant dedifferentiation of a teratoma therefore requires prolonged and regular life-long sur veillance of patients presenting a mature teratoma after chemo therapy for non-seminomatous germ cell tumour of the testis. The authors report two cases of adenocarcinomatous dediffe - Key-Words: Teratoma, testis, cancer. SUMMARY ____________________ 77