Le Nouveau CHU Amiens - Picardie : pourquoi

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Le Nouveau CHU Amiens - Picardie : pourquoi
Le Nouveau Centre Hospitalier Universitaire de Picardie
Innovation et modernité au service des patients de
Picardie
Le Nouveau CHU Amiens - Picardie : pourquoi ?
Une région avec des indicateurs de santé défavorables…
La Picardie présente une situation géographique paradoxale, entre deux régions fortement
urbaines et industrielles : le Nord Pas de Calais et l’Ile de France. Région aux disparités
départementales marquées, elle se caractérise par un vieillissement de la population important,
dans le cadre d’une situation économique et sociale fragile. Si son taux de natalité est
favorable, l’espérance de vie y est inférieure à la moyenne nationale et les causes de
surmortalités nombreuses, dues majoritairement aux affections cardio-vasculaires et aux
maladies cancéreuses.
Sur la base de ce constat, conjugué à une situation difficile du point de vue de la démographie
médicale, une politique sanitaire volontariste est nécessaire. Au cœur du dispositif, un CHU
fort, pôle d’excellence au service des Picards, attractif pour les professionnels de santé.
… qui nécessitent la modernisation de son CHU…
Depuis 2003, le CHU d’Amiens s’engage fortement dans une politique volontariste de recours
et de référence au service de son bassin de population régional.
Ces 5 dernières années, à travers son projet d’établissement, le CHU a axé son développement
autour de l’accroissement de sa dimension nationale et interrégionale, en jouant pleinement
son rôle dans la communauté des CHU et en suscitant une coopération unique en France : le
G4, Groupement de Coopération Sanitaire rassemblant les 4 CHU du Grand Nord Ouest :
Amiens, Caen, Lille et Rouen, autour des problématiques de recherche, de formation médicale
et d’organisation de l’offre de soins.
En développant ses capacités d’expertise autour d’un plateau technique de dernière
génération, en fédérant les énergies régionales par le biais de réseaux et de coopérations avec
les acteurs de santé, il s’est donné les moyens d’assumer sa dimension régionale.
Parallèlement, le CHU d’Amiens Picardie a renforcé sa dimension hospitalo-universitaire afin
de contribuer à la formation et à la fidélisation des professionnels dans la région, en
promouvant une politique de labellisation de ses unités de recherche.
Le CHU d’Amiens Picardie demeure toutefois l’établissement de proximité de
l’agglomération Amiénoise et a su améliorer l’accessibilité aux soins des patients de son
immédiat environnement ainsi que les complémentarités avec les autres opérateurs de soins.
Afin de réaliser ses ambitions, le CHU d’Amiens a rénové son management : mise en œuvre
par anticipation de la nouvelle gouvernance, sous l’impulsion du Conseil Exécutif et autour
des 12 pôles cliniques et médico-techniques et 5 pôles de gestion, politique qualité et gestion
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des risques prioritaires saluées par une accréditation exemplaire en 2005 par la Haute Autorité
de Santé, leader national dans le domaine des Nouvelles Technologies de l’Information et des
Communications (mise en œuvre sur 1 600 lits d’un dossier patient informatisé unique, site
pilote du DMP), organisation de nouvelles modalités de prise en charge en réponse au besoin
des patients (polyclinique médicale, chirurgie ambulatoire…)
Dans une logique de développement constant, le CHU d’Amiens s’est fixé de nouveaux
objectifs pour les 5 années à venir :
- Conforter l’identité hospitalo-universitaire du CHU dans son rôle de recours et de
référence par une politique volontariste d’aménagements du territoire et de
coopération avec l’ensemble des acteurs de santé
- Etre pôle régional de cancérologie
- Améliorer la qualité et la sécurité de la prise en charge globale des patients et la
fluidité des filières en favorisant l’expression des usagers
- Relever le défi démographique notamment médical par une dynamique
d’enseignement, de recherche, d’innovation et de valorisation des métiers
- Etre centre référent en pédiatrie
- Coordonner une politique gérontologique régionale
- Consolider le projet nouveau CHU en termes managérial, organisationnel, financier et
de ressources humaines
... et la création d’un outil à la hauteur des ambitions.
La structure actuelle du CHU d’Amiens rend complexe le déploiement optimum de ces
nouvelles modalités d’organisation : 4 sites dispersés sur l’ensemble de l’agglomération, dont
un site pavillonnaire, démultiplication voire doublonnement des éléments de plateaux
techniques (2 plateaux techniques de laboratoires, 4 sites opératoires et de radiologie…),
conception architecturale ancienne, dispersion des énergies, lisibilité difficile pour les
patients, organisation logistique complexe…
L’heure est donc venue de regrouper les 4 sites de Médecine, Chirurgie et Obstétrique du
CHU :
- l’Hôpital Nord : 540 lits, 39 places
- Le Centre de Gynécologie Obstétrique : 96 lits, 5 places
- Le Centre Saint Victor : 387 lits, 4 places
- Le Groupe Hospitalier Sud : 561 lits, 32 places, 28 postes de dialyse.
Ces quatre éléments constitutifs du CHU d’Amiens seront réunis sur le site de l’actuel groupe
Hospitalier Sud en 2012, à l’exception des unités de long séjour pour personnes âgées qui
demeureront au Centre Saint Victor, en centre ville.
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Le Nouveau CHU Amiens – Picardie : les chiffres clés
La structure
36 hectares de terrain, dont 10 acquis spécifiquement pour l’opération
172 000 m2 de surface SDO, dont 50 000m2 environ de réhabilitation
4 600 agents et 1 270 médecins, internes et étudiants
1 238 lits et places
75% de chambres individuelles dans les bâtiments neufs
3 plots architecturaux d’hospitalisation de 400 lits chacun environ, en verticalité d’un plateau
technique unitaire
44 unités de 28 lits
175 salles de consultations
1 500 000 repas servis annuellement
2 350 tonnes de linge lavées annuellement
3 100 places de parking environ, dont 800 places en souterrain et 600 en silo aérien
Un plateau technique unitaire de dernière génération, dont un niveau de
plain pied dédié aux prises en charge ambulatoires
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30 salles d’opération, reparties en 2 blocs opératoires, dont 1 dédié à l’ambulatoire
Perspectives d’implantation d’un robot chirurgical
2 hélistations dont 1 en terrasse
60 lits de réanimation et 22 lits de soins intensifs / surveillance continue adulte
22 lits de réanimation néonatologique niveau III et pédiatrique et 15 lits de soins
intensifs de néonatologie
1 secteur d’imagerie interventionnelle traité dans un environnement de type bloc
opératoire
2 TEP TDM et 4 caméras à scintillation, dont 1 couplée avec un scanner
4 scanners
3 IRM
Un réseau d’archivage et de communication des images médicales (P.A.C.S.) en
vue de leur mise à disposition immédiate des prescripteurs et cliniciens
Le Centre de Biologie Humaine, regroupement des laboratoires hospitaliers,
universitaires et labellisés : une plate forme commune robotisée assurant les phases
pré-analytiques jusqu’au rendu des analyses biologiques de grande routine dans
des délais courts et maîtrisés, adossée à un Centre d’Investigation Clinique en lien
avec un Centre de Ressources Biologiques (biothèque, tumorothèque)
Les caractéristiques techniques
12 MW de puissance électrique secourue à 100% par 2 me réseau EDF
5 groupes électrogènes de secours de 2 500 kVA chacun
58 appareils élévateurs (ascenseurs, monte malades et monte-charges)
20 automates assurant le transport logistique interne
30 MW de puissance de chauffage
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2 chaudières vapeur
4 chaudières d’eau chaude dont une en secours dans le pôle énergie
13 MW de puissance de production d’eau glacée
2 chaudières vapeur 9 tonnes
6 MW de puissance de production d’eau chaude sanitaire
7 500 appareils sanitaires
8 000 prises de fluides médicaux
Le premier chantier hospitalier de France
150 000 m3 de déblais
100 000 m3 de béton
Maîtrise d’ouvrage
Coût global TDC fin d’opération
Durée des travaux
Maîtrise d’oeuvre
Mandataire
450 000 m2 de coffrage
CHU d’Amiens Picardie
520 millions d’euros
2007 – 2012
36 mois de travaux neufs + 24 mois de
travaux de réhabilitation
AART Farah architectes associés
COTEBA Développement
H4 Valorisation
L’opération sera financée en majorité par l’emprunt (à hauteur de 80%), le reste étant assuré
par autofinancement.
Les surcoûts d’amortissement induits par l’opération ainsi que les charges d’intérêts liées à
ses modalités de financement sont accompagnées par l’Agence Régionale de l’Hospitalisation
de Picardie, à hauteur de 7 millions €, par la Direction de l’Hospitalisation et de
l’Organisation des Soins dans le cadre d’un dispositif d’accompagnement personnalisé, à
hauteur de 18.1 millions €, et par le plan Hôpital 2007, à hauteur de 3.7 millions €.
Un chantier écologiquement responsable
Une attention particulière a été portée aux aspects environnementaux dans la conception du
chantier.
Ainsi, le chantier du Nouveau CHU d’Amiens Picardie maîtrisera ses impacts sur
l‘environnement, et, plus particulièrement, respectera la cible numéro 3 du référentiel de
Haute Qualité Environnementale, dit HQE®, à savoir mettre en place un chantier à faibles
nuisances. Pour ce faire, un traitement spécifique sera apporté à la gestion des effluents
liquides, à la réduction des nuisances sonores, à la gestion des déchets ainsi qu’à la réduction
des nuisances visuelles.
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Dans une logique parallèle de développement durable, la construction de l’internat du
Nouveau CHU a été l’occasion d’une collaboration avec l’Agence de l’Environnement et de
la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et le Conseil Régional de Picardie, afin d’assurer la
production d’eau chaude du bâtiment grâce à des panneaux solaires, dans le cadre du
développement des énergies renouvelables.
Calendrier de réalisation du projet
Elaboration du projet :
2001-2003 : Etudes internes de faisabilité
2003 : Mise en place d’un comité de pilotage des procédures administratives sous l’autorité
du préfet de région,
2003-2004 : Elaboration des pré programmes d’esquisse par un comité de pilotage interne
starter »
Janvier 2004 : Concours d’architecture et d’ingénierie
Juin 2004 : Choix du projet AART THALES
Décembre 2004 : Notification du marché de maîtrise d’œuvre
Décembre 2004-février 2005 : Mise au point de l’esquisse
Janvier 2004-octobre 2004 : Elaboration du Programme Technique Détaillé (PTD)
Mars 2005-juillet 2005 : Concertation avec les utilisateurs et mise au point de l’Avant Projet
Sommaire (APS)
Septembre 2005 : Validation interne de l’Avant Projet Sommaire
Février 2006 : Dépôt du permis de construire
2006-2007 : Elaboration et optimisation de l’Avant Projet Détaillé
11 Août 2006 : Réception du permis de construire du Nouveau CHU
Chantier :
Novembre 2006 : lancement des travaux préliminaires
2ème trimestre 2008 : lancement des travaux de construction neuve
2011 : déménagement provisoire de l’actuel Hôpital Sud dans la partie nouvellement
construite et lancement des travaux de reconditionnement de l’actuel Hôpital Sud
2012 : Fin des travaux
2013 : ouverture du Nouveau CHU Amiens - Picardie
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Le Nouveau CHU Amiens – Picardie : principes de prise en charge
des patients
Un CHU inscrit dans sa ville et dans sa région
Le geste architectural : une réponse urbaine au développement de la cité hospitalière
(cabinet AART Farah Architectes Associés)
Le projet architectural du cabinet AART Farah Architectes Associés minimise l’échelle
qu’impose l’ampleur du programme et la dédouble pour la rendre maîtrisable. De ce défi
relevé, une nouvelle image hospitalière en rupture totale avec celles du passé lointain ou
proche se cristallise et s’installe dans le site avec sensibilité. Il s’accroche au relief et en
épouse le dénivelé. Il inscrit la plus grande longueur de bâtiment dans la pente pour ne
dévoiler que des perspectives modérées dans leur impact visuel et pour garantir une lumière
naturelle omniprésente.
Il intègre les bâtiments existants et particulièrement le bâtiment Fontenoy (Hôpital Sud actuel)
restructuré, qui accueillera le plot 3, pour restituer à l’ensemble une image globale
contemporaine et pour révéler une composition unitaire. Il favorise l’identification de l’entrée
de la future citée. Depuis le rond-point nord, il met en scène un parvis minéral et végétal,
offre un souffle monumental à tout le secteur et installe une évidente accessibilité –
notamment par l’installation d’un transport en commun en site propre, réalisé en étroite
relation avec Amiens Métropole - au cœur du dispositif.
Le Nouveau CHU d’Amiens valorise une composition à échelle humaine et traduit des
ambitions médicales et fonctionnelles novatrices. Il permet l’identification du hall dès l’entrée
du site par le parvis et un large auvent, seul geste monumental de cette architecture. Ce hall se
développe sur plusieurs niveaux, et prolonge naturellement son espace vers les trois accueils
polaires rapprochés. De ce point névralgique, les cheminements verticaux et horizontaux des
patients et visiteurs s’identifient et se parcourent rapidement sans ambiguïté.
Il organise, en prise directe avec une épine dorsale, véritable colonne vertébrale en trois
dimensions du projet, les trois plots majeurs d’hébergement qu’il rassemble autour d’un hall
d’accueil général, qu’il rapproche au plus près du pôle fédérateur du Plateau Médicotechnique. Ici, les distances volontairement rapprochées sont maîtrisées, la rationalité et la
rentabilité du fonctionnement parfaitement contrôlées. Il organise le pôle fédérateur, sur deux
niveaux, équidistant des trois plots majeurs d’hébergement. Le rez de chaussée installe le
plateau médico-technique ambulatoire et en son pourtour le pôle des urgences identifié
comme l’une des portes essentielles de la cité hospitalière. Le premier étage est doté des blocs
opératoires, développe en son pourtour les soins critiques et libère l’accès détresse
vitale. L’un et l’autre installent en leur cœur un secteur imagerie propre mais mis en relation
verticale.
L’un et l’autre s’inscrivent, bien qu’organisés selon une trame orthogonale dans une forme
circulaire résultant exclusivement de la volonté de maîtriser les relations fonctionnelles
prioritaires. Ici fonction et architecture se mêlent donc intimement. L’un et l’autre enfin sont
connectés à l’épine dorsale qui traverse le site d’est en ouest, et s’ouvre au sud sur le paysage.
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Vecteur architectural essentiel pour une efficace rationalisation et rentabilité de l’irrigation de
la cité hospitalière, celle-ci gère et hiérarchise l’ensemble des flux-personnes, matières et
fluides-horizontaux et verticaux.
En résumé, l’organisation novatrice du nouveau CHU Amiens-Picardie est pragmatique et si
elle réfute par souci d’économie d’exploitation tout geste ostentatoire, elle n’en révèle pas
moins l’image dynamique d’un pôle de santé à l’échelle de ses ambitions comme de l’urbanité
qui l’accueille et du futur et ambitieux projet de développement d’Amiens Métropole.
Un accès facile pour les patients
Dès la conception du projet, il est apparu essentiel de favoriser l’accessibilité du Nouveau
CHU pour ses usagers.
Accessible de façon directe depuis les autoroutes A16 et A29, le CHU d’Amiens est en plein
cœur des liaisons routières régionales.
L’accès depuis la ville est également favorisé : des travaux sont en cours depuis la naissance
du projet avec la communauté d’agglomération d’Amiens Métropole, afin de créer un
transport en commun en site propre permettant un accès direct au cœur même du Nouveau
CHU.
Un impératif : performance technologique et sécurité technique
Pour répondre à ce devoir, le Nouveau CHU Amiens Picardie s’organise autour d’un plateau
technique fédérateur anticipant les évolutions technologiques, véritable colonne vertébrale de
l’hôpital.
L’accueil des urgences : des flux distincts selon les niveaux de gravité et les types de
prise en charge, qui ne se croisent pas
- Les malades valides : l’accueil se fera en rez de chaussée, à proximité de l’entrée
principale, pour bénéficier d’un accès direct. Les entrées adultes et enfants seront
séparées et un parking sera réservé aux patients et à leurs accompagnants, qui
disposeront de salles d’attente spécifiques.
-
Les malades couchés amenés par des ambulances bénéficient d’une voie de
circulation et d’un accès dédiés.
-
Au sein des urgences, une Unité d’Hospitalisation de Très Courte Durée permet
d’accueillir les patients nécessitant une surveillance ou la réalisation d’examens
pendant quelques heures. Cette zone améliore la fluidité des circuits de prise en
charge aux urgences et évite les phénomènes d’engorgement ainsi que les
hospitalisations complètes non nécessaires.
-
Les urgences et détresses vitales sont orientées vers une zone d’accueil spécifique,
grâce à une voie routière d’accès dédiée aux véhicules pompiers ou SMUR. Les
patients arrivant en hélicoptère bénéficient d’une hélistation localisée sur le toit du
bâtiment et d’un accès prioritaire vertical dédié dit « axe rouge » jusqu’au service
des urgences.
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-
L’accueil des urgences obstétricales permet un accès direct au bloc obstétrical. Il
bénéficie aussi de l’axe rouge pour une rapidité d’accès optimale. La réanimation
néonatale se situe en proximité immédiate. Les futurs papas bénéficient d’un
parking dédié.
L’imagerie médicale : des flux adaptés aux modes de prise en charge, selon les
niveaux
- Au rez de chaussée se trouvent :
• l’imagerie d’urgence, à proximité immédiate du service d’accueil des
urgences. Un scanner et une IRM sont préférentiellement dédiés aux urgences
24h/24.
• L’imagerie ambulatoire, réservée aux patients venus réaliser un examen en
consultations ou hospitalisation de jour, facile d’accès.
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- Au 1 étage se trouvent 3 secteurs : imagerie de coupe, imagerie conventionnelle,
imagerie interventionnelle, cette dernière bénéficiant d’un environnement de type bloc
opératoire et se trouvant en contiguïté avec la salle de réveil du bloc opératoire. Ce plateau
sera entièrement numérisé, dans la continuité de la démarche déjà entreprise au CHU
d’Amiens.
- Les secteurs, inaugurés en 2006, d’imagerie nucléaire et de radiothérapie seront
maintenus en l’état, avec, notamment, 2 TEP-TDM.
Des blocs opératoires regroupés, pour une mutualisation des énergies et des
compétences
Dans un contexte de démographie médicale défavorable, il est essentiel de favoriser le
rassemblement des énergies et des compétences. Pour ce faire, un bloc central regroupe toutes
les activités de blocs opératoires entre le 1er et le 2ème étages, pour un nombre total de salles de
30. Une attention particulière est aussi portée aux flux de matériels afin d’en faciliter la
circulation, dans le respect de conditions d’hygiène et de désinfection drastiques.
Le secteur d’endoscopies est situé en continuité directe avec les blocs opératoires et
comprend une centrale de désinfection des endoscopes, garantissant le respect des normes
d’hygiène, la disponibilité permanente de matériel pour prendre en charge les urgences et la
traçabilité des équipements.
Les secteurs de réanimation et de soins intensifs sont pensés pour offrir une sécurité
de soins optimale aux patients
Dans cette optique, les lits sont situés au coeur du plateau technique au 1er étage, avec des
liaisons horizontales avec la radiologie et les blocs opératoires et verticales (par ascenseurs
dédiés) vers les urgences et les hébergements, notamment de cardiologie et de chirurgie
spécialisée.
Pour une surveillance constante et optimale des patients par les équipes soignantes, le secteur
est regroupé en modules de 15 lits.
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Afin de permettre la réalisation de diagnostics fiables, un Centre de Biologie Humaine
sera constitué, rassemblant l’ensemble des laboratoires actuels du CHU, situés tant à l’Hôpital
Nord, qu’au Centre de Gynécologie et d’Obstétrique ou à l’Hôpital Sud, ainsi qu’à la Faculté
de Médecine. Cette plate forme commune permettra une mutualisation des compétences et des
techniques, avec en outre la création d’un laboratoire à isolement renforcé (P3) pour les
manipulations de germes spécifiques, commun à l’ensemble des laboratoires. Cette plate
forme partagée localisée au cœur du centre de biologie améliorera le potentiel de recherche du
CHU.
Une exigence : délivrer des soins de qualité dans un confort optimal
Favoriser les prises en charge sans hospitalisation
Afin de répondre à la demande croissante des patients d’éviter le plus possible les
hospitalisations complètes, pour permettre un retour à domicile dans la journée, le Nouveau
CHU comportera un secteur dédié à la chirurgie ambulatoire de 17 lits.
En outre, une zone dédiée en rez de chaussée et bénéficiant d’un accueil spécifique permettra
un accès direct et aisé à ce mode de prise en charge, sans contact avec les unités
d’hospitalisation conventionnelles plus lourdes, autour de 4 secteurs, dont un spécifiquement
consacré aux chimiothérapies.
Des unités de soins repensées
Les unités d’hébergement sont réparties sur 3 plots de 400 lits environ. Chaque unité de soins
dispose d’une capacité d’environ 28 lits et fonctionne par regroupement de 4 unités, de façon
à former des plateaux d’environ 100 à 120 lits.
Une attention toute particulière a été portée à la proportion des chambres particulières à 1 lit
(75 % dans les bâtiments neufs), afin de répondre aux besoins de confidentialité et de
tranquillité des patients.
L’ensemble des chambres bénéficiera d’un environnement neuf, que ce soit dans les plots 1 et
2 (bâtiments neufs), ou dans le plot 3 (entièrement rénové).
Sur chaque plateau seront exercées des fonctions tant d’accueil, que de soins ou de logistique
afin d’apporter l’offre de services au plus près des patients.
Spatialement, les unités ont été conçues afin de donner une position centrale au poste de soins,
permettant une facilité d’accès et une surveillance constante des patients.
La chambre du patient : un espace confortable et moderne
Dans les chambres, majoritairement à un lit, chaque patient disposera de tout le confort
nécessaire : lits ergonomiques, réfrigérateur, cabinet de toilette individualisé avec douche
personnelle.
Un terminal multimédia sera installé dans chaque chambre et pour chaque lit, sous la forme
d’un écran tactile. Ce dispositif, véritable outil de discussion, de communication et
d’informations innovant et sécurisé offrira au patient une grande variété de services :
télévision, téléphone, radio, films à la demande, Internet, envoi et réception de courriels,
documents d’information du CHU, présentation multimédia du service, vidéoconférence,
jeux… Ces services, accessibles, en plusieurs langues, permettront aux patients de demeurer
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en contact avec le monde extérieur et de bénéficier de loisirs similaires à ceux qu’ils trouvent
à leur domicile.
Un accueil simple et direct
Malgré l’étendue du nouvel hôpital, le patient ne sera pas seul : son accueil et son orientation
seront facilités.
Les chargés de clientèle du CHU rencontreront les patients dès l’entrée principale du Nouveau
CHU, afin de les orienter.
Dans chaque plot d’hébergement, d’autres professionnels de l’accueil prennent le relais pour
poursuivre l’orientation des patients. Les patients qui ne se sont jamais rendus au CHU
effectueront à ce niveau leurs procédures administratives : leur dossier sera alors ouvert et
complété, avec leur identité ainsi que l’enregistrement de leurs droits.
Dans tous les autres cas, le patient étant déjà connu du CHU, il entrera directement dans son
service d’hospitalisation, où il sera attendu et son dossier préenregistré. C’est donc la fin des
files d’attente et des procédures administratives à l’entrée de l’hôpital !
Un accueil spécifique sera réservé aux patients pris en charge en urgences, avec des équipes
d’accueil formées et dédiées, ainsi que sur le plateau technique pour les patients en chirurgie
ambulatoire ou bénéficiant d’examens.
Un dossier patient informatisé : le « 0 papier », du mythe à la réalité
Sur la base du travail déjà réalisé au CHU d’Amiens depuis 2002, le dossier patient
informatisé du patient sera encore amélioré dans le Nouveau CHU, dans ses trois
composantes :
- Gestion de l’Unité de Soins : prescription nominative, planning, plan de soins,
saisie médico-économique des actes, bureautique
- Dossier patient multimédia : mise à disposition tant en interne qu’à l’externe, sous
conditions sécurisées, des résultats produits par le plateau technique (imagerie,
anatomopathologie, biologie…), et les explorations fonctionnelles (endoscopies,
échographies…)
- Externalisation : partage de données patients, dans le cadre du Dossier Médical
Patient national et sous réserve de son accord, à partir d’une plate forme
d’échanges sécurisée.
Sur la base d’une saisie des informations en temps réel, au plus près du patient, par le
professionnel concerné, dans une logique de sécurisation des données et d’innovation
permanente, le patient bénéficie d’une prise en charge optimale, fondée sur une information
complète, exhaustive et constamment à jour des professionnels de santé.
Les informations sont disponibles en tout point de la prise en charge du patient, grâce à des
équipements informatiques mobiles dans les services : les « droïdes », et à l’écran tactile
présent dans chaque chambre.
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Un préalable nécessaire : une organisation logistique de proximité efficace
Afin de consacrer les soignants aux soins, et pour faire fonctionner la « machine CHU »,
l’organisation logistique, aussi complexe soit-elle, doit savoir se faire oublier des patients et
des professionnels et se mettre à leur disposition, dans une logique de prestation de services.
Rendre du temps soignant aux soignants : des équipes hôtelières dédiées
Afin de décharger intégralement le personnel soignant de ses fonctions actuelles de prise en
charge hôtelière du patient, des équipes dédiées à cette fonction seront créées, rendant aux
soignants le temps de prendre en charge et d’échanger avec les patients.
Une équipe sera constituée pour 100 lits d’hospitalisation. Elle sera en charge :
- du nettoyage de toutes les surfaces du service, à l’exception de l’environnement en
contact direct avec le patient,
- de la réception, de la remise en températures des plateaux repas,
- de l’élimination des déchets, selon les procédures définies,
- de la livraison du linge propre et de l’évacuation du linge sale,
- du réapprovisionnement du service en fourniture, matériel à usage unique et
matériel stérile.
Les locaux communs extérieurs au service seront pris en charge par l’équipe hôtelière.
Pour un transport logistique interne automatisé, performant… et rapide : les tortues
Les tortues sont des Véhicules Automatiques Guidés ; chariots électriques bas qui livrent
automatiquement dans les services les charges contenues dans des armoires.
Elles transporteront les produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux, le matériel de
stérilisation, les repas, le linge, les consommables et les fournitures et les mettront à la
disposition des équipes hôtelières à la porte de chaque service, dans des gares, séparant
arrivée et départ. Ces gares seront au nombre de une par plot d’hébergement et par étage. Une
fois leur contenu déchargé, les tortues repartent chargées des déchets des services, qu’elles
acheminent dans les zones réservées.
L’ensemble du système est piloté par un système informatique qui assure les livraisons dans
les services, à horaires convenus. De cette façon, le temps des professionnels se trouve
intégralement consacré aux patients.
Pour une transmission de petits volumes en temps réel : les pneumatiques
Afin de permettre la circulation en temps réel de transports urgents (prélèvements, petite
pharmacie…) ou de petit volume (courriers…), le Nouveau CHU sera innervé par un système
de pneumatiques. C’est un système de livraison automatique constitué de cartouches poussées
par de l’air comprimé. A n’importe quel moment de la journée et de la nuit, ce système
permet de relier tout point de l’hôpital en quelques minutes.
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Du matériel stérile disponible à tout moment
Une unité de stérilisation centrale de conception industrielle, conçue en partenariat public /
privé à l’échelle du territoire de santé et constituée sous forme de Groupement de Coopération
Sanitaire est localisée sur le site et complète le projet du Nouveau CHU.
Des prestations de haute qualité industrielle
1 500 000 repas, 2 350 tonnes de linge lavé par an, de tels volumes ne laissent pas place au
hasard et nécessitent la mise en place de process inspirés de l’industrie.
A ce titre, et à l’identique de l’existant, la préparation des repas se fait au sein d’une Unité
Centrale de Production Alimentaire, répondant au principe de qualité de la marche en avant,
garantissant une hygiène parfaite des repas produits, du maintien et du contrôle systématique
des températures afin d’éviter toute rupture de la chaîne du froid, dans un circuit de livraison
réalisé en liaison froide.
La blanchisserie est, elle aussi, organisée sur un mode industriel pour permettre le traitement
des quantités nécessaires dans un respect intangible des normes d’hygiène propres à un
hôpital.
Un système d’approvisionnement, inspiré de la grande distribution, permettra un stockage
central, au niveau du bâtiment logistique, garantissant l’absence de rupture de stocks, et un
rythme de livraison des services de soins réactif car devenant hebdomadaire et non plus
mensuel, reposant sur une commande électronique, sous forme d’e-procurement.
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La première entreprise de Picardie : un environnement de travail
attractif et ergonomique ; un lieu de formation pour les professionnels
picards de demain.
Conçu pour les patients, le Nouveau CHU de Picardie, a une volonté constante de
fournir aux hommes et aux femmes qui y travaillent des conditions d’exercice
agréables
Oeuvrant quotidiennement au sein d’un environnement moderne, lumineux, et disposant
d’une acoustique étudiée, les professionnels de santé ne seront que plus disponibles pour
apporter des services de qualité aux patients picards.
Chaque poste de travail a fait l’objet d’une étude ergonomique poussée, la présence d’un
ergonome chez le maître d’œuvre étant un critère de sélection dès la conception du projet. Le
Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail sera associé à l‘ensemble de ses
étapes de réalisation.
En outre, chaque professionnel disposera d’un badge personnel unique pour tout le CHU qui
lui permettra d’accéder aux parkings, d’ouvrir son vestiaire ou de déjeuner au restaurant du
personnel.
Le personnel aura à sa disposition deux restaurants de 1 200 et 600 places (en plus du
restaurant spécifique situé à l’internat), organisé en libre service et proposant un choix large
d’entrées, desserts et plats avec un point « plats cuisinés », un point « grill » et un point
« chaud ».
A chaque étage d’hébergement, des locaux de détente seront mis à disposition des
professionnels, ainsi que des vestiaires. Des vestiaires spécifiques sont réservés pour les
personnels du secteur ambulatoire.
Une crèche hospitalière pour les agents du personnel sera proposée.
Pour relever le défi démographique régional, le Nouveau CHU Amiens Picardie se
veut un centre de formation performant, qui fidélise les futurs professionnels au sein
de la région
Pour ce faire, le regroupement du Nouveau CHU implique aussi un regroupement des 12
écoles et instituts gérés par le CHU, de façon à constituer un pôle de compétences
pédagogique.
Ce pôle d’enseignement fonctionnera en parfaite complémentarité avec les facultés de
médecine et de pharmacie qui se regrouperont parallèlement au Sud de la Métropole
amiénoise.
Les étudiants médicaux comme paramédicaux bénéficieront de toutes les ressources
nécessaires pour un enseignement de qualité et de haut niveau.
Les étudiants en médecine disposeront en outre de facilités d’accueil grâce à la construction
d’un nouvel internat de 40 chambres, disposant d’un restaurant spécifique, conçu en
partenariat étroit avec les internes actuels.
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Les étudiants stagiaires accueillis au CHU ont été d’ores et déjà été pleinement inclus dans la
réflexion du projet : la taille des services de soins ayant été déterminée pour permettre leur
accueil, en mettant à leur disposition, par plateau d’hébergement de 100 lits, des locaux dédiés
ainsi qu’une salle d’enseignement de 70m2.
Enfin, dans le cadre de la formation initiale mais aussi de la formation continue et des congrès
pouvant être organisés, le CHU disposera d’un amphithéâtre de 500m2 et de 260 places,
permettant des regroupements de professionnels de toute la région.
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