Synthèse – TMS et Grande distribution : comment gérer la
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Synthèse – TMS et Grande distribution : comment gérer la
F o r u m T M S & g r a n d e d i st r i b u t i o n Mercredi 16 novembre 2011 - CPAM de Versailles M e rc re d i 1 6 n ove m b re 2 0 1 1 n C PA M d e Ve rs a i l le s TMS et grande distribution : comment gérer la prévention et adapter les postes de travail ? Édito Pluridisciplinarité, régularité et travail au long court. Trois notions essentielles à prendre en compte afin de mettre en place un modèle de prévention efficace et lutter contre les troubles musculo-squelettiques (TMS). Trois pistes de réflexion qui ressortent des discussions engagées par des représentants d’entreprises, médecins du travail, représentants du personnel, inspection du travail et préventeurs, réunis à l’occasion du forum TMS et grande distribution, organisé jeudi 16 novembre 2011 par la DIRECCTE Île-de-France, l’ARACT Île-de-France, la CRAMIF et les services de santé au travail, dans le cadre du Plan régional de santé au travail (PRST). Définis comme « affections périarticulaires, touchant surtout les membres supérieurs et le dos, et liées à une sollicitation excessive des articulations concernées », les TMS sont devenus une réalité « que les entreprises doivent désormais combattre en amont et en aval », explique Dominique Beaumont, conseiller médical à la CRAMIF. Si les acteurs du secteur de la grande distribution, très touchés, tentent de se mobiliser, en analysant les difficultés imposées par les postes de travail, et en proposant des aménagements adaptés aux salariés, ce type de pathologie est encore aujourd’hui la cause de troisquarts des maladies professionnelles déclarées au niveau régional mais aussi, plus globalement, dans l’Hexagone. Une problématique qui nécessite donc un travail de longue haleine, accompagné d’une vision de projet à long terme. En effet, pour les années 2009-2012 le PRST2 a pour objectif d’analyser les facteurs de risques et d’identifier les actions à entreprendre pour lutter contre les TMS, et l’Assurance Maladie a choisi de cibler les TMS comme l’un de ses axes d’action prioritaires à travers son plan d’actions nationales coordonnées. Mais pour faire baisser les chiffres de sinistralité, les intervenants présents sont sans appel : il faut mobiliser les branches professionnelles et déployer des actions fortes de prévention. Enfin, il est nécessaire de réunir les conditions techniques et organisationnelles pour une gestuelle permettant aux salariés du secteur de réaliser correctement le travail. La grande distribution, un secteur “sinistré“ D ans le secteur de la grande distribution, une réflexion sur les TMS est en cours, mais les accidents du travail et maladies professionnelles, conséquences de ces troubles sont pourtant de plus en plus nombreux. Si tous les postes sont concernés, ce sont d’abord les salariés travaillant en caisse qui sont les plus touchés, suivis des personnes exerçant une activité de manipulation et de distribution des produits en surface de vente, puis viennent les salariés situés dans les “zones arrières“ des magasins. Plus d’un quart des accidents du travail surviennent à la suite de manipulations manuelles, première cause d’accident avant les chutes de plain pied. Les salariés touchés par les TMS ont en moyenne entre 40 et 60 ans, et sont souvent des ouvriers sans qualification. Coudes, bras, douleurs lombaires, c’est surtout le haut du corps qui est concerné. Des pathologies qui peuvent engendrer une exclusion de la situation de travail. En France, chaque année, le nombre de TMS reconnus en maladie professionnelle augmente de 18%, ce qui représente 8 millions de jours d’arrêt et 800 millions d’euros par an en coûts directs pour les entreprises. A ces chiffres il faut ajouter les 8 millions de jours d’arrêt par an en accident du travail pour lombalgie. », indique Dominique Beaumont. Surtout que chaque salarié peut être affecté : de la réception des colis au stockage, en passant par la mise en rayon, la facturation, ou encore la livraison. « Le secteur de la grande distribution est dans une situation de grande sinistralité. Plus de 1 400 salariés sont arrêtés en Île-de-France tous les ans et 851 sont victimes d’accidents de trajet. Mais il faut aujourd’hui voir plus loin, car les accidents du travail ne sont bien souvent que la face immergée de l’iceberg… », s’inquiète Dominique Beaumont. 1 F o r u m T M S & g r a n d e d i st r i b u t i o n En Île-de-France, plus précisément, les chiffres sont significatifs, d’autant que la région à elle seule regroupe environ 14% des salariés de la grande distribution, soit 75605 collaborateurs, et représente 10% des hypermarchés, 24% des supermarchés, et 5% des superettes du parc national. La diversité des structures (hypermarchés, supermarchés, superettes, etc.) va de pair avec une diversité de statuts entre les magasins. De la même manière, chaque type de magasin présente un code risque d’activité qui détermine les types de risques auxquels sont exposés les salariés. « Autant de différenciation qui ajoute Mercredi 16 novembre 2011 - CPAM de Versailles une difficulté supplémentaire dans une gestion des risques coordonnée et unifiée », explique Vincent Corlier, ingénieur conseil à la CRAMIF. Pour y remédier, la région a pourtant pris de nombreuses initiatives. « Les TMS sont un des enjeux importants de la politique de prévention des risques professionnels, un axe important du plan national santé au travail actuel et d’une campagne nationale de sensibilisation des chefs d’entreprise. Au niveau régional, le plan santé au travail 2011-2014 d’Île-de-France, comprend trois axes d’action : le premier axe comprend une mutualisation des différents acteurs de la prévention, afin d’aboutir à une approche pluridisciplinaire. Un groupe de travail ressource a d’ailleurs été formé, sur lequel les entreprises, médecins du travail, etc. peuvent s’appuyer. Le deuxième axe concerne un travail d’approfondissement de l’identification des risques dans la grande distribution afin de favoriser la mise en œuvre d’un diagnostic et d’un plan d’action. Enfin, un travail est effectué sur la prévention des risques dans le domaine du bâtiment et de la construction », précise Denise Derdek, en charge de l’animation et du pilotage de la politique régionale de santé au travail et risques professionnels de la DIRECCTE. Des facteurs de risques multiples Dans le secteur de la grande distribution, chaque étape de travail comprend des postes soumis aux risques de TMS. Ainsi, « les salariés travaillant à la réception des colis peuvent être exposés à des risques de douleurs périarticulaires dus au poids et à la hauteur des palettes, à l’encombrement des zones de travail, une inadéquation des équipements inutilisables ou défectueux. L’état des sols et la non indication des charges font que le salarié doit faire avec ce qu’il a pour soulever les charges, ce qui augmente l’effort et les risques », explique Valérie Flandin, médecin du travail. Concernant la mise en rayon, « les facteurs de risques peuvent être le niveau de stockage, trop haut ou trop bas, débouchant sur des postures contraignantes et inadaptées, alors qu’elles sont répétitives et sollicitent le recours des bras et des positions à genoux. Dans les points de vente au détail, comme la boucherie ou la poissonnerie, une mauvaise implantation du rayonnage peut aussi conduire à des efforts supplémentaires. Au poste d’encaissement, les manipulations répétitives des articles dans un espace restreint, même s’il existe aujourd’hui une limite de huit kilos maximum à manipuler, sont dangereuses », explique Victoria Mora, médecin du travail également. Enfin, « la contrainte thermique, la pression temporelle imposée par le client, la violence verbale sont également des facteurs de risque. Pour l’ensemble des postes, il existe en outre des facteurs aggravants comme le travail de nuit, la flexibilité horaire, le sous effectif, une mauvaise organisation logistique, un travail mono-tâche, ou encore le manque de formation dispensée à l’arrivée au poste », expliquent Maud Pichery, contrôleur du travail et Marie Pascual, médecin du travail. 2 F o r u m T M S & g r a n d e d i st r i b u t i o n Mercredi 16 novembre 2011 - CPAM de Versailles Agir en amont et en aval : quelles solutions ? Comment alors trouver des solutions efficaces pour prévenir ces risques et pour que chacun s’y retrouve, le salarié, comme l’entreprise ? Au-delà, lorsqu’un TMS est déclaré, comment gérer les répercussions de ces pathologies sur le retour à l’emploi des salariés ? « On doit également se poser les questions suivantes. Du côté du salarié, comment vais-je faire pour reprendre le travail après un arrêt ? Comment vais-je gérer les contraintes de mon inaptitude par rapport à mon ancien poste et comment m’adapter au nouveau poste que l’on me propose ? De son côté, l’entreprise doit également faire face aux problèmes d’absentéisme liés aux congés pour maladie professionnelle, souvent longs. En effet, un arrêt pour un TMS à l’épaule et au dos dure en moyenne 300 jours, 204 jours pour le coude, et 159 jours pour le poignet. Dans ces cas, comment remplacer les salariés en arrêt, palier la désorganisation des équipes, veiller à la bonne qualité de travail, ou encore gérer les inaptitudes au retour des arrêts ? » s’interroge Dominique Beaumont. Pour Vincent Corlier, « c’est un mammouth qu’il faut faire bouger », tout d’abord car « la multiplicité des facteurs de risque suppose de faire intervenir des personnes “multi-opérationnelles” pour répondre à ces problématiques ». Or, aujourd’hui, la dispersion des statuts des entreprises ne rend pas cette tâche facile. « Le problème, c’est que lorsque l’on se met à l’échelle du petit magasin, le directeur peut considérer que ce n’est pas de son ressort de gérer ce genre de problématiques, que ce n’est pas à lui de prendre des décisions en la matière. Aujourd’hui, il y a des relais permettant une meilleure circulation de l’information, mais cette démarche doit prendre de la maturité dans le secteur de la grande distribution qui est encore jeune. En effet, le premier supermarché date des années 1960 », explique Brigitte Jeancolas, médecin conseil à la FCD. Des gestes à la performance Pour Eliane Samory et Catherine Giraudon, toutes deux chargées de mission à l’ARACT Île-de-France, les TMS sont surtout une histoire de gestes. Et dans le cas du développement d’une pathologie, ce sont « les conditions de travail qui ne permettent pas au collaborateur d’effectuer les bons mouvements. Les facteurs de risque accentuent l’altération des bons gestes, favorisant ainsi les TMS. Il faut donc agir sur les trois grands déterminants : les conditions biomécaniques, la sensibilité individuelle de chacun, et les conditions psychosociales des salariés », expliquentelles. Pour Vincent Corlier, le rôle du médecin du travail est également primordial, car c’est à lui « de faire des propositions sur l’aménagement des zones de travail, le choix des locaux en amont, car souvent c’est le contraire, et ce sont les salariés qui doivent s’adapter à un lieu de travail, alors qu’il pourrait déjà « Il faut donc agir sur les trois grands déterminants : les conditions biomécaniques, la sensibilité individuelle de chacun, et les conditions psychosocialesdes salariés » être choisi en fonction de l’activité qui va y être exercée », indique-t-il. Autre critère à prendre en compte : les idées reçues. En effet, selon Vincent Guilloux, ergonome, « on associe parfois à tort les TMS à la performance, en disant qu’ils apparaissent parce qu’on est toujours à la recherche de la productivité maximale, la crise aidant par le besoin de vitesse et de travail optimal. Je pense qu’il faut voir le problème dans l’autre sens. Les TMS sont la pathologie de la non performance ». Si pour Denise Derdek, la solution est « de multiplier les actions conjointes de prévention en amont afin de réduire les facteurs de pénibilité et les actions en aval pour éviter que les salariés n’entrent dans une spirale d’exclusion professionnelle », il faudrait également prendre en compte la loi et la réforme des retraites, faire un pas vers la négociation sur la pénibilité, et approfondir la prise en charge des salariés devenus inaptes. Pour atteindre tous ces objectifs et établir un plan d’action, se baser sur le vécu des salariés pour en déduire des solutions se révèle alors crucial. « Évoquer les difficultés quotidiennes auxquelles tous les acteurs sont confrontés afin de progresser dans le domaine, analyser les expériences des uns et des autres, c’est comme cela que nous pourrons trouver des “pépites” et remédier à ce fléau », explique Sophie Savereux, directrice de l’ARACT Île-de-France. L’expérience Ergodistrib C’est notamment le choix effectué par les acteurs de la branche professionnelle de la grande distribution qui s’interrogent et souhaitent trouver des solutions dès 2004. En 2006, la Fédération des entreprises du commerce 3 F o r u m T M S & g r a n d e d i st r i b u t i o n et de la distribution (FCD) et le Centre interservices de santé et de médecine du travail en entreprise (CISME) décident alors d’évaluer la prévalence des TMS et d’identifier les facteurs explicatifs potentiels de ces derniers. Le groupe propose alors une étude en deux phases, tous départements et formats de distribution concernés. Cette étude se compose d’une enquête épidémiologique au moyen d’un questionnaire santé-travail, à laquelle ont répondu 5 000 salariés à l’occasion de leur visite annuelle, complétée par des études de poste auprès de 350 salariés. Les résultats, présentés fin 2006 devant les enseignes, les institutionnels de la prévention, les IRP et le ministre du travail de l’époque montrent notamment qu’il existe une bonne latitude décisionnelle et une entraide efficace entre salariés dans le travail, mais que ces derniers Mercredi 16 novembre 2011 - CPAM de Versailles sont amenés à se précipiter pour exécuter des tâches. En outre, même si la majorité se dit reconnue dans son travail, « certaines contraintes posturales, et organisationnelles favorisent l’apparition de douleurs comme à la suite d’efforts des mains, des coudes et des poignets lors de la mise en rayon ou du service au client. Les lombalgies avec gêne dans le travail par exemple, sont générées par une absence de coordination dans l’équipe, ou par un manque de formation lors de la prise de poste », explique Brigitte Jeancolas, médecin du travail, coauteur de l’enquête. Concernant la deuxième partie de l’étude, les résultats ont montré qu’il existait des « déterminants prégnants » ayant un impact sur le développement des TMS : l’aménagement des espaces de travail, la nature du produit, les températures... « Suite à cette étude, nous avons mis en place un plan d’action au niveau de la commission santé sécurité de la FCD. En janvier 2008, nous avons mis au point le logiciel Spectra, qui permet aux enseignes de déclarer les maladies du travail, avoir un suivi comptable et un suivi des maladies professionnelles, les aptitudes, les non aptitudes... mais également de poser des objectifs, de les suivre et donc d’adapter les objectifs en fonction de la sinistralité du magasin concerné. Enfin, nous avons édité un guide pratique pour aider les magasins dans leur mise en place de prévention avec des propositions d’aménagement par rayon et avons communiqué les résultats de l’étude dans les régions pour sensibiliser les acteurs et les aider dans la recherche de solutions », explique-telle. Carrefour Market, Monoprix et Auchan, trois initiatives franciliennes Au sein des entreprises, l’expérience des salariés et l’expertise de l’ensemble des acteurs interne ou externe à l’enseigne, ont également été très importantes dans les démarches de prévention et d’action. C hez Carrefour Market, les négociations entamées dans le cadre de la loi ont permis d’aboutir à un plan d’action et, « dans le but d’accompagner la mise en place d’une nouvelle organisation touchant notamment les processus de mise en rayon, l’enseigne a été amenée à déployer de nouveaux matériels, comme une table de mise en rayon plus adaptée, ou encore un marchepied plus sécurisé », explique Estelle Courtois-Champenois, responsable des relations sociales en Île-deFrance, chez Carrefour Market. Une initiative qui s’est faite en collaboration avec les représentants syndicaux, indique Pierette Royer, représentante du personnel, et déléguée syndiale FO. Dans le magasin Auchan de Plaisir (78) qui compte 650 salariés dont un tiers travaille en caisse, les 7 à 8 déclarations annuelles de maladie professionnelle ont également suscité un besoin de prévention grandissant. Ce besoin « a trouvé une réponse dans une expérience tripartite effectuée entre des ergonomes, des médecins du travail et des représentants des services RH », insiste Marie-Hélène Famery, responsable des ressources humaines chez Auchan. En outre, « un questionnaire a été distribué aux hôtesses de caisse avec la volonté de faire une étude sur la répétitivité des postures contraignantes et d’établir un plan d’action pour améliorer les conditions de travail », explique Christophe Chaney, médecin du travail. Pour Marie-Hélène Famery, il était essentiel d’intégrer la population concernée dans les études. « Cela fonctionne d’autant mieux si les personnes qui travaillent à ces postes sont formées à l’étude de 4 leur propre poste. Aujourd’hui nous sommes encore en phase d’expérimentation, mais nous avons déjà pu mettre en place des actions correctives, grâce notamment à un tableau de suivi des irritants, permettant aux hôtesses de caisse de décrire les difficultés techniques qu’elles ont rencontrées. Participer à cela, c’est une marque de considération pour elles », explique-telle. Chez Monoprix, c’est une refonte du front office qui a été initiée, pour répondre à une situation combinant « logiciels et matériels vieillissants, outils commerciaux couvrant peu de besoins, ou encore des postes de caisse qui ne sont pas toujours adaptés aux gestes des caissiers », explique Patrice Campe, Mercredi 16 novembre 2011 - CPAM de Versailles directeur projet pour l’enseigne. Afin d’améliorer les conditions de travail, un groupe de travail paritaire baptisé “Alizé” composé de collaborateurs du métier, de représentants du personnel, d’un référent prévention de la CRAMIF, et de membres d’un cabinet d’ergonomie, a été mis à contribution. Après avoir choisi et testé les matériaux et outils nouveaux en magasins tests, une étape de généralisation à l’ensemble des magasins est aujourd’hui en cours. « Dès l’étape de cadrage, nous avons associé des partenaires sociaux, en constituant un groupe de travail composé de douze personnes, avec des collaborateurs directement concernés sur le terrain, afin de définir le péri- mètre d’action qu’ils souhaitaient occuper dans la réflexion que nous voulions structurée et cohérente », explique Anne-Solen Lahaye, responsable de la mission service conditions de travail et mission handicap chez Monoprix. Une démarche appréciée des syndicats. « Nous avons eu la liberté d’intervenir si les avancées proposées ne nous correspondaient pas. Ce qu’on regrette pourtant, c’est que cela n’aille pas assez vite, et que dans les nouveaux magasins, les nouvelles caisses ne soient pas tout de suite intégrées. Nous espérons tout de même qu’en 2013, à la fin du projet, nos espérances seront exaucées », conclut Patricia Virfolet, déléguée CFDT et membre du groupe paritaire. Analyser, prévenir, agir « Une méthode à chaque fois différente pour les entreprises, qui ont tout de même choisi des ingrédients communs indispensables dans la mise en place de leurs stratégies », explique Vincent Guilloux. Ainsi, « l’action de prévention doit tout d’abord être inscrite sur le long terme, conduite par l’entreprise comme un projet. Cette démarche doit être accompagnée par la contribution des acteurs clés de l’entreprise, et facilitée par l’appui de compétences externes comme les ergonomes. Enfin, il faut engendrer des transformations concrètes à des niveaux complémentaires : sur l’organisation générale de l’entreprise, la production, le poste et le matériel de travail, les compétences des équipes, le management… » La prévention doit également être transversale et « se décomposer en trois étapes : la prévention primaire, permettant d’ajuster la conception des systèmes de travail, la prévention secondaire, permettant la bonne analyse des risques selon la population concernée, et la prévention tertiaire, permettant de maintenir dans l’emploi les salariés », conclut-il. Contact : 5 Conception-Réalisation : Verbatim communication - Groupe AEF • Maquette : Bruno Bayol • janvier 2012 F o r u m T M S & g r a n d e d i st r i b u t i o n