doc2

Transcription

doc2
UEL JONGLAGE SUAPS
Définition du jonglage :
1)
Définition tiré du site « mogador .club.fr » :
Charlie Dancey énonce une liste de propositions de définitions : "utiliser plus de balles que de
mains?", "avoir toujours une balle en l'air?", "ne jamais avoir plus d'un objet dans une main?"... La
question essentielle est de savoir à partir de l’utilisation de combien d’objets on peut estimer que l’on
jongle, et quels sont les objets qui font partie de l’art de la jonglerie.
Le dictionnaire Petit Robert, édition 1987, définit le verbe jongler comme : " Lancer en l’air
plusieurs boules ou autres objets qu’on reçoit et relance alternativement en entrecroisant leurs
trajectoires ".
Cette approche de la jonglerie, trop restrictive (lancers alternatifs, trajectoires croisées, plusieurs
objets), doit être complétée. Lân N’Guyen, directeur pédagogique de Yole, filiale du cirque Plume,
apporte sa propre définition : La jonglerie devient alors un " déplacement rythmique contrôlé vers un
point déterminé ".
Enfin, la conception que je me suis construite se résume en " l’intégration de toutes les
manipulations et déplacements d’objet(s) avec son corps, en vue de créer un effet artistique ". Ainsi,
on peut jongler avec un seul objet, avec n’importe quelle partie de son corps, faire évoluer l’objet en
l’air, au sol, sur son corps (contact juggling), ou par l’intermédiaire d’engins (baguettes de bâton du
diable, d'assiettes chinoises ou de diabolo).
2)
Autre définition :
On appelle communément jonglage (ou jonglerie) le lancer et le rattrapage périodique
d’au moins trois objets. Mais les figures sont en fait innombrables : outre le jonglage aérien
qui vient d’être défini, le jonglage gyroscopique consiste à faire tournoyer un ou plusieurs
objets autour d’un point fixe (un ballon au bout d’un doigt, des assiettes en équilibre sur des
baguettes…), tandis que le jonglage contact vise à faire rouler sur le corps un objet qui reste
en contact avec lui.
Dans le domaine du jonglage aérien, l’artiste doit exécuter une cascade, figure de base à
trois objets lancés en croisant les trajectoires, à partir de laquelle se décline un grand nombre
de « patterns » : il en existe douze à trois balles et plusieurs centaines à cinq.
Aujourd’hui il y a environ deux cents professionnels du jonglage en France pour dix fois
plus d’amateurs. Plus poétique, plus chorégraphique, plus lente, la jonglerie est plus que
jamais un art du temps et du rythme, ce qui l’apparente à la musique par maints aspects.
Historique :
Du latin joculator, qui signifie le « plaisantin » (qui a donné joker en anglais), le jongleur se
retrouve dans toutes les sociétés depuis fort longtemps. Le jonglage est la plus ancienne
discipline associée au cirque.
On en retrouve la trace à partir du 18ème siècle avant notre ère dans la tombe du pharaon
Beni Hassan 15, à travers une fresque de hiéroglyphes représentant des jongleuses
accompagnant la dépouille du roi.
L'art de la jonglerie se perpétue par la suite en Asie et plus particulièrement en Chine. Le livre
Lie Zie de Lie Yukou, écrit pendant la période des "royaumes combattants" (entre 475 et 221
av. J.C.) décrit un jongleur mettant en fuite une armée.
Les jongleurs devinrent le centre d'attraction dans les représentations devant les grandes
familles. C'est également vers cette époque qu'apparurent les premiers diabolos et bâtons du
diable... Le jonglage était également très réputé chez les grecs et plus tard chez les romains.
Le Staaliche Museem de Berlin expose aussi une statue datée du 2ème siècle av. J.C., de
l'époque de Ptolomaer (Thèbes), représentant un homme jonglant à 3 balles avec différentes
parties de son corps Par la suite, le Talmud fait référence au Rabbi Shimon Ben Gamaliel, qui
pouvait jongler avec 8 torches enflammées sans les faire tomber...
Il faut attendre le 5ème siècle pour retrouver de nouvelles références au jonglage. Au 12ème
siècle en Angleterre, Tulchinne, le bouffon du roi Conaire est décrit dans un livre, en train de
jongler avec 9 épées, 9 boucliers d'argent et 9 balles en or.
Une histoire datée du Moyen Age fait également référence à l'art de la jonglerie, c'est celle du
"Jongleur de Notre-Dame" : un pauvre jongleur qui n'avait rien d'autre à offrir, jongla devant
la statue de la Sainte Vierge, qui lui sourit et attrapa une des balles. Vers la même époque,
Pierre Gringoire (1475-1538), était connu pour être le roi des jongleurs. On retrouve
également la trace de jongleurs dans des écrits du 18ème et du 19ème siècle. On y décrit des
indigènes du pacifique sud (îles Tonga) jonglant avec des citrons, des noix de cocos et des
gourdes. Au Japon, de jeunes filles jouaient à un vieux jeu appelé Otedama qui incluait des
chants et du jonglage avec des balles.
Avec l’apparition du cirque au XIXe siècle, le jongleur devient véritablement un
professionnel de la manipulation d’objets. Après la Belle Epoque qui a vu le jonglage poussé
à ses extrémités (lancers de boulets, d’obus, jonglerie « dandy » avec canne et chapeau), de
grandes figures s’affirment au cours du XXe siècle : ainsi l’italien Enrico Rastelli, considéré
comme « le plus grand jongleur de tous les temps ».
Le siteswap
(ou les mathématiques du jonglage)
C’est en 1985 que trois américains et un anglais passionnés de jonglerie et /ou de
mathématiques eurent l’idée de créer un langage spécifique à cette discipline qui devait
permettre de codifier simplement toute figure de jonglage.
Expliquer par le texte, les dessins ou la parole une activité principalement visuel n’est pas
évident surtout lorsque les déplacements des balles se complexifient. Ainsi, le siteswap qui
modélise mathématiquement les lancers apporte la solution.
Le siteswap décrit précisément le « qui, quoi, quand » c'est-à-dire la main qui lance, celle qui
reçoit, le nombre d’objets lancés, l’instant du lancer, ainsi que son amplitude ou durée de vol.
Pour l’instant, il ne décrit pas le « comment », en clair pas de précision de déscription de prise
de main (exemple : patte de chat) ni de mouvements de mains (exemple : mains croisées ou
derrière de dos).
Le siteswap est simplement une suite de chiffre qui décrivent alternativement la hauteur et la
direction des lancers de la main gauche et de la main droite, comme cela : GDGDGD
Il est basé sur l’idée que le temps entre chaque lancer reste constant, ce qui permet de
prévoir le nombre de lancers que l’on aura le temps de faire avant qu’une balle ne
retombe.
Pour simplifier, le jonglage est rythmé comme une musique, le siteswap en est sa
partition.
Signification des chiffres pour les figures simples :
-
le 0 correspond à une main vide
le 1 correspond à un passage direct très rapide d’une balle d’une main à l’autre
le 2 correspond à une balle qui reste dans la main
les chiffres impairs correspondent à des lancers croisés d’une main à l’autre : plus le
chiffre est élevé plus le lancer est haut (ex : 5 est un lancer croisé plus haut que 1)
les chiffres pairs à partir de 4 correspondent à des lancers verticaux, la balle reste
dans la même main (4 est un lancer moins haut que 6)
Ainsi un jonglage avec des lancers verticaux alternatifs se note 44444444444… (la main
droite et la gauche alternent des lancers verticaux). Pour simplifier, on écrit « 4 ».
«3» est alors un jonglage en cascade (les lancers sont croisés).
Nombre de balles :
Pour connaître le nombre de balles utilisées (jonglage à 3 balles, 4 balles…) il suffit de faire
l’addition des chiffres puis de diviser par le nombre de chiffres qui compose la suite.
3 donne 3 ; 3/1 = 1 ; donc il y a une balle
33 donne 3+3 = 6 ; 6/2 = 3 ; donc il y a 3 balles
4 donne 4 ; 4/1 = 4 ; donc il y a 4 balles (jonglage avec 2 balles dans une main)
40 donne 4+0 = 4 ; 4/2 = 2 ; donc il y a 2 balles (jonglage avec 2 balles dans une main)
Si le calcul ne donne pas un nombre entier, cela signifie que la séquence n’est pas valide.
Siteswap et figures synchrones :
Une figure synchrone correspond à des lancers simultanés (main gauche et droite lancent en
même temps).
Le principe est le suivant :
- on encadre le lancer synchrone par des parenthèses
- (xy) indique un lancer de deux balles à la fois
(x : amplitude de la balle 1, y : amplitude de la balle 2)
- les valeurs x ou y sont toujours de valeurs paires (0,2,4,6)
- pour indiquer un changement de main on rajoute un X à droite de la valeur, par exemple
2X indique un lancer de durée 2 temps avec changement de main
- Exemple : (2X ,2X) : figure à deux balles qui consistent à échanger simultanément les
balles qui se croisent
Siteswap et figures multiplex :
Une figure multiplex permet de lancer 2, 3 voire 4 balles à la fois, pour se faire les balles
lancées ont des durées de vols différents.
Le principe est le suivant :
- on encadre le lancer par des crochets
- attention : quand on divise pour connaître le nombre de balles, l’encadré vaut 1
Exemple :
[31][31] : figure multiplex à 4 balles ; on lance 2 balles à chaque fois, une des deux balles est
transmise rapidement à l’autre, l’autre revient dans la même main après un lancer vertical
Quelques exemples de figures en (écriture) siteswap
-1 balle : Les exemples à une balle qui suivent ne sont intéressants que pour l’aspect
pédagogique du siteswap.
-1 : la balle passe rapidement d’une main à l’autre
-20 : une main qui garde l’unique balle (sans la lancer), l’autre main vide
-4000 : la balle est lancée toujours par la même main
-600000 : idem mais plus haut
-300 : la balle est lancée et change de main
-50000 : idem main plus haut
-2 balles :
-22 : une balle dans chaque main sans lancer
-40 : deux balles dans une main
-8000 : idem mais plus haut
-31 : douche 2 balles
-[22]0 : 2 balles dans une main sans lancer
-[64]00020 : 2 balles dans une main, lancées simultanément dans la même main
-[53]0020 : idem en changeant de main
- 3 balles :
-3 : cascade classique 3 balles (mais aussi cascade inversée)
-522 cascade lente
-72222 : cascade très lente
-55500 : flash 3 balles (lancers hauts et rapides, les trois balles sont en l’air en même temps)
-60 : 3 balles dans une main
-51 : douche 3 balles
DESCRIPTIONS DE QUELQUES FIGURES DE BASE :
La cascade : 3
La cascade est la figure de base du jonglage à 3 balles. On démarre avec 2 balles dans une main et une
seule dans l’autre. On lance une des deux balles, puis on lance la balle seule en dessous de la première
lorsque celle-ci commence sa phase descendante. On enchaîne ensuite en lançant la dernière balle en
dessous de la seconde, et ainsi de suite.
La cascade inversée : 3 (trois balles)
L’enchaînement des lancers est le même que pour la cascade sauf que les balles ascendantes passent
au dessus des balles descendantes. Le jongleur doit avoir la sensation que ses mains récupèrent les
balles à l’intérieur et les lancent à l’extérieur.
La douche : 51 (trois balles)
C’est sans doute la première figure que l’on essaie de réaliser cependant cette figure est plus difficile
que la cascade. Une main lance les balles, elles sont rattrapées par l’autre main qui les passent
rapidement à la main lanceuse.
Les colonnes : (4,4)(4,0) (trois balles)
Cette figure est, avec la cascade et la douche, une des figures de base du jonglage à 3 balles. Elle
consiste à envoyer deux balles simultanément et verticalement,puis à lancer la dernière, également
verticalement, quand les 2 balles sont arrivés au sommet de leur trajectoire. La difficulté est de bien
lancer les balles verticalement. Pour résumer, cette figure consiste à jongler à 2 balles dans une main et
une seule dans l’autre.
Les colonnes gothiques : (4x,4x)(4,0) (trois balles)
Cette figure est une variante des colonnes. Ici, on fait se croiser les 2 balles au dessus de la tête, la
troisième est toujours lancée verticalement. Il faut faire attention à ce que les balles ne se percutent pas
en l’air.
Le piston : (4,4)(4,0) (trois balles)
Cette figure est aussi une variante des colonnes. Les deux balles sont encore lancées verticalement, la
troisième est lancée entre les deux balles, rappelant le fonctionnement du piston.
Le tennis du jongleur ou ping pong : 3 (trois balles)
On jongle en cascade avec 2 des 3 balles. On lance sans arrêt la troisième par-dessus les 2 autres d’une
main vers l’autre.
Le flash : 55500 (trois balles)
A partir de la cascade, il suffit juste d’envoyer les trois balles plus haut que d’habitude. Puis de
continuer à jongler à hauteur normale. Pendant le flash, les trois balles sont en l’air.
La fontaine synchronisée : (4,4)(4,4)
On jongle avec deux balles dans une main. Les deux balles partent toujours en même temps. Il s’agit
donc de la fontaine avec deux balles dans une main réalisée par les deux mains en même temps.
La fontaine à 4 balles : 4
Il s’agit de la même figure que la fontaine synchronisée sauf que les balles ne sont pas lancées en
même temps.
QUELQUES SUGGESTIONS POUR BIEN JONGLER :
1) Comprendre que la balle une fois en l’air est hors de contrôle. Donc il faut se préoccuper
uniquement de la qualité des lancers ; pour la réception, le corps s’en charge naturellement.
2) Les bras sont indépendants du tronc, lorsqu’on jongle, seul les bras bougent, le tronc est
solidement cloué au sol.
3) Garder son attention en grande partie sur la sensation interne du corps en mouvement
(l’information visuelle ne pas être source d’effort)
4) Ne pas fixer les objets des yeux (ça fatigue trop vite), le regard doit être fixe et doit
« traverser» ces objets.
5) Ménager des pauses volontaires plutôt que de subir trop d’échecs à répétition.
6) Approfondir ce que l’on sait déjà : le réapprendre les yeux fermés, varier le rythme, moduler
la forme…
7) Jongler de manière détendue en essayant d’économiser ses efforts, ainsi les mouvements
deviendront plus fluides et plus précis. Les bras trop haut sont synonymes de crispation, les
positionner plus bas améliore la jonglage fatiguent moins les muscles.
8) Bien se relaxer, se détendre, pour ensuite, pour ensuite bien se concentrer (une heure de
jonglage vaut une heure de méditation).
« passer du souci de bien faire au plaisir de faire »
LES BIENFAITS DU JONGLAGE :
La jonglerie est unique, peu d’activités offrent autant d’avantages. Tout en étant un jeu, la jonglerie
c’est aussi la recherche de l’équilibre, du rythme, de la décontraction, de la patience, de la
créativité, de la conscience et du travail. Le corps et l’esprit sont sollicités en même temps.
La concentration occupe donc une grande partie du jonglage. Au fur et à mesure de l’apprentissage,
la capacité de concentration et l’agilité augmentent.
La jonglerie peut même s’avérer être un remède contre le stress.
D’un point de vue plus scientifique, jongler stimule l’hémisphère droit du cerveau ce qui tend à
renforcer l’agilité mentale et la créativité.

Documents pareils