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L ’importance de la macroéconomie mondiale Le baril est-il à moitié vide ou à moitié plein? Les chutes des cours pétroliers et leur incidence mondiale La chute des prix a l’effet d’une « baisse d’impôt » Les fortes variations des prix du pétrole attribuables à l’offre peuvent influencer considérablement la croissance économique aux États-Unis en entraînant une hausse des dépenses de consommation; par contre, leur transmission aux composantes de l’inflation de base est faible1. Comme la consommation d’essence fluctue peu à court terme, la baisse actuelle des prix a l’effet d’une baisse d’impôt, libérant environ 200 G$ pour les consommateurs américains. Même en tenant compte des répercussions négatives sur les investissements des sociétés du secteur de l’énergie et l’épargne plus grande des consommateurs, l’effet global sur l’économie américaine reste positif. Il se peut toutefois que la baisse des prix du pétrole ne se transmette pas aux prix à la consommation de base. Malgré la diminution des coûts de production dans certains secteurs, les entreprises peuvent être réticentes à transmettre ces économies; d’autre part, la hausse des dépenses de consommation pourrait ultimement donner lieu à une hausse des prix. L’incidence de chacun de ces facteurs sur l’inflation varie dans la mesure où la variation des cours pétroliers est jugée temporaire. 1 Voir Joseph Davis, 2014, Global Macro Matters : Higher Inflation? Follow the Money (Valley Forge, Pennsylvanie : The Vanguard Group). Variation en pourcentage Dans le cas du repli actuel des prix du pétrole, les principaux facteurs sont le raffermissement du dollar américain, qui s’est apprécié de 14 % au total entre juin 2014 et janvier 2015, et l’offre. Le ralentissement de la croissance mondiale est également un facteur, mais nous estimons qu’il est d’une importance relativement moindre, car les prix des autres produits de base n’ont pas diminué autant. 20 % 0 –20 –40 –60 –56 % –80 Printemps 1986 Printemps 1991 Automne 2001 Facteurs liés à la demande Facteurs liés à l’offre Automne 2008 Repli actuel (au 20 janv. 2015) Vigueur du dollar américain Remarques : Composantes de la chute des cours pétroliers – Offre = variation cumulative des prix (VCP) au comptant du pétrole WTI sur 7 mois moins la VCP au comptant du cuivre sur 7 mois; demande = VCP au comptant du cuivre moins la VCP en $ US sur 7 mois; vigueur du dollar américain = VCP en $ US de l’indice des principales devises sur 7 mois. Sources : The Vanguard Group Inc., calculs fondés sur les données de Thomson Reuters Datastream, l’Energy Information Administration des États-Unis, Standard & Poor’s, la Réserve fédérale et la Federal Reserve Bank of St. Louis. Prix au comptant mensuels du WTI obtenus de la Federal Reserve Bank of St. Louis, de 1983 à 1985 et prix au comptant de fin de mois du WTI obtenus de l’Energy Information Administration des États-Unis, de janvier 1986 à janvier 2015. La hausse du « revenu disponible » devrait favoriser la croissance Incidence sur les prévisions de croissance du PIB réel des États-Unis (taux annuel désaisonnalisé, pb) Le prix du baril de pétrole brut est influencé par trois principaux facteurs : l’offre de pétrole (les stocks actuels et les prévisions); la demande (croissance économique mondiale prévue); et la vigueur du dollar américain (qui influe sur les prix en $ US des indices de référence). Chaque fois, l’incidence de chacun de ces facteurs sur les fluctuations des prix est différente. Les facteurs expliquant les chutes les plus marquées des cours pétroliers varient : Cinq plus importants replis, de 1983 à aujourd’hui 60 pb 40 20 0 T3 2014 T4 T1 2015 T2 T3 T4 La transmission des prix du pétrole à l’inflation de base sera probablement faible Incidence sur les prévisions de hausse de l’IPC de base aux États-Unis (sur 12 mois, pb) Chaque mouvement des cours pétroliers est différent Recherche Vanguard | Joseph Davis, PhD | Février 2015 2 pb 0 –2 –4 –6 –8 T3 2014 T4 T1 2015 Les cours pétroliers chutent puis se redressent T2 T3 T4 Les cours pétroliers chutent jusqu’à 40 $ le baril Remarques : La figure montre l’incidence sur nos prévisions de deux scénarios d’évolution des cours pétroliers contre l’hypothèse de base selon laquelle les prix du pétrole resteront aux niveaux de juin 2014. La simulation de scénario s’appuie sur le modèle d’autorégression vectorielle (VAR) de l’économie américaine, incluant l’inflation mesurée par l’IPC de base, la croissance du PIB réel, le taux effectif réel des fonds fédéraux et les variations importantes des cours pétroliers. pb = points de base. Sources : The Vanguard Group, Inc., calculs fondés sur les données de Thomson Reuters Datastream, l’Energy Information Administration des États-Unis, Standard & Poor’s, la Réserve fédérale et la Federal Reserve Bank of St. Louis. Prix au comptant mensuels du WTI obtenus de la Federal Reserve Bank of St. Louis, de 1983 à 1985 et prix au comptant de fin de mois du WTI obtenus de l’Energy Information Administration des États-Unis, de janvier 1986 à 31 décembre 2014. Importations nettes de pétrole (% du PIB) Thaïlande Inde Japon Indonésie Chine États-Unis Allemagne France 0 Italie 0 Australie 0,5 Brésil 1 2 Royaume-Uni 4 Barils par 1 000 $ de PIB réel 1,5 Consommation de pétrole 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 Exportations nettes de pétrole (en % du PIB) Danemark Mexique Canada Colombie Équateur Norvège Russie Iran 70 % 60 50 40 30 20 10 0 Barils par 1 000 $ de PIB réel Répercussions négatives surtout pour les pays tributaires des exportations de pétrole Venezuela 2 iMFdirect, 2014, Seven Questions About the Recent Oil-Price Slump (22 décembre); blog-imfdirect.imf.org/2014/12/22. 6 Émirats arabes unis Selon la cause et la durabilité perçue, le Fonds monétaire international estime que la baisse des prix du pétrole aura une incidence positive allant de 0,3 % à 0,7 % sur la croissance mondiale en 2015. 2 2 Arabie saoudite Pour leur part, les marchés émergents fortement tributaires des exportations sont plus vulnérables à la croissance négative et aux répercussions budgétaires d’un recul des prix, en particulier les marchés dont la situation est déjà précaire sur le plan macroéconomique, notamment le Venezuela, la Russie et l’Iran. 8% Koweït Les quelques pays développés exportateurs de pétrole, comme le Canada, la Norvège et le Danemark, sont des économies diversifiées; il se peut donc que la baisse des prix (qui est moins importante en monnaie locale) ne les affecte pas outre mesure. Importations nettes de pétrole (% du PIB) La plupart des pays développés sont des importateurs nets de pétrole; par conséquent, une baisse des prix du pétrole leur est profitable, tout comme aux économies asiatiques moins axées sur les produits de base, comme l’Inde, la Chine et l’Indonésie, qui dépendent largement des importations de pétrole. Les économies diversifiées devraient profiter de la baisse actuelle des cours pétroliers Exportations nettes de pétrole (en % du PIB) Dans l’ensemble, l’économie mondiale devrait sortir gagnante Consommation de pétrole Remarques : Les « importations nettes » et les « exportations nettes » sont calculées en multipliant la différence entre la consommation quotidienne moyenne et la production quotidienne moyenne par 360 (en supposant des mois de 30 jours), puis en divisant le produit par le PIB nominal de chaque pays en 2013. La« consommation de pétrole » est définie par le nombre de barils par 1000 $ de PIB et se calcule en multipliant la consommation quotidienne moyenne par 360, puis en divisant le produit par le PIB réel en 2013, et en multipliant par la suite ce résultat par 1 000 pour l’échelle. Sources : The Vanguard Group, Inc., calculs fondés sur les données de Thomson Reuters Datastream, Moody’s Analytics Data Buffet, BP, Statistical Review of World Energy 2014, l’Energy Information Administration des États-Unis, les données sur les indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale et la Banque mondiale. Renseignements importants : Le présent document est publié par The Vanguard Group, Inc., la société mère indirecte de Placements Vanguard Canada Inc. Il est publié à titre informatif seulement et ne constitue en aucune façon une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente de titres, y compris de titres de fonds de placement. Les renseignements qui s’y trouvent ne sont pas des conseils de placement et ne sont pas adaptés à la situation ou aux besoins d’un investisseur en particulier. Les études publiées par The Vanguard Group, Inc. peuvent ne pas se rapporter au contexte du marché canadien, et peuvent contenir des données et des analyses se rapportant à des marchés et des produits non canadiens. Les opinions exprimées dans le présent article s’inspirent de l’évaluation faite par l’auteur à la date de la première publication (février 2015); elles peuvent changer sans préavis et peuvent ne pas représenter les points de vue ou les opinions de Vanguard Investments Canada Inc. Il se peut que l’auteur n’actualise pas ses analyses en fonction de nouveaux renseignements, d’un changement de circonstances, d’événements futurs ou d’autres facteurs. 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The Vanguard Group n’assume aucune responsabilité à l’égard des erreurs ou des omissions contenues dans le présent document et n’assume aucune responsabilité à l’égard de toute perte découlant de l’utilisation des renseignements contenus dans ce document ou du fait de s’y être fié. Connectez-vous à Vanguard MC > vanguardcanada.ca Équipe mondiale d’économistes de Vanguard Joseph Davis, PhD, économiste en chef mondial Europe Peter Westaway, PhD, économiste en chef Biola Babawale Georgina Yarwood Asie-Pacifique Alexis Gray Amériques Roger A. Aliaga-Díaz, PhD, économiste principal Andrew Patterson, CFA Vytautas Maciulis, CFA Ravi Tolani Zoe B. Odenwalder CFA® est une marque commerciale appartenant au CFA Institute. © Placements Vanguard Canada Inc., 2015. Tous droits réservés. ISGGMMOICAFR 022015