Le baril est-il à moitié vide ou à moitié plein? La chute
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Le baril est-il à moitié vide ou à moitié plein? La chute
Question macro internationales Le baril est-il à moitié vide ou à moitié plein? La chute des cours du pétrole et son impact à l’échelle mondiale Dans le déclin que nous observons actuellement, les principaux facteurs sont le renforcement du dollar US (qui affiche une appréciation cumulée de 14 % entre juin 2014 et janvier 2015) et l’état de l’offre. Le ralentissement de la croissance mondiale n’est pas neutre non plus mais nous considérons qu’il a, en comparaison, une moindre importance dans le sens où les cours des autres matières premières n’ont pas autant chuté. Le recul des cours agit comme une « réduction d’impôts » De fortes variations des cours du brut sous l’influence de l’offre peuvent avoir des répercussions non négligeables sur la croissance économique américaine compte tenu de la hausse des dépenses de consommation, mais leur effet sur les chiffres de l’inflation sous-jacente est limité.1 Dans la mesure où l’achat de carburant par les consommateurs n’affiche pas de réel ajustement à court terme, le repli des cours du brut agit aujourd’hui comme une baisse d’impôt avec une enveloppe-cadeau de près de 200 milliards d’USD pour les consommateurs américains. Même en tenant compte de l’effet négatif sur les investissements en capital dans le secteur de l’énergie et des économies supplémentaires accumulées par les ménages, l’effet global sur l’économie américaine reste positif. Toutefois, la baisse des cours du pétrole pourrait ne pas se répercuter sur les prix à la consommation de base. Malgré la réduction des coûts de production dans certains secteurs, les entreprises pourraient en profiter pour empocher les économies générées tandis que la hausse des prix à la consommation pourrait doper les prix au final. L’impact de chacun de ces facteurs sur l’inflation dépend de la durée de ce changement dans l’évolution des cours du pétrole. 1 Cf. Joseph Davis, 2014, Global Macro Matters : Higher Inflation ? Follow the Money (Valley Forge, Pa.: The Vanguard Group). Variation en % 20% 0 –20 –40 –60 –56% –80 Printemps 1986 Printemps 1991 Facteurs de l’offre Automne 2001 Automne 2008 Facteurs de la demande Aujourd’hui (janv. 2015) Force du dollar US Notes : Composantes de la chute des cours du pétrole —Offre = variation cumulée sur 7 mois des cours spot du pétrole WTI moins variation cumulée des cours spot du cuivre sur 7 mois ; Demande = variation cumulée des cours spot du cuivre sur 7 mois moins variation cumulée des cours du dollar US sur 7 mois ; Force du dollar US = variation cumulée des cours de l’indice USD par rapport aux principales devises sur 7 mois. Sources : The Vanguard Group, Inc. Calculs basés sur les données de Thomson Reuters Datastream, l’US Energy Information Administration, Standard & Poor’s, la Réserve fédérale et la Federal Reserve Bank of St. Louis. Les valeurs utilisées sont les valeurs spot WTI mensuelles de la Federal Reserve Bank of St. Louis de 1983 à 1985, puis les valeurs spot WTI fin de mois de l’EIA aux États-Unis, de janvier 1986 à janvier 2015. La croissance devrait profiter de la hausse du revenu disponible Impact sur prévisions de croissance du PIB réel aux États-Unis (TAAES, pbs) Le cours du brut dépend de trois facteurs principaux : l’offre de pétrole (les niveaux actuels des stocks et les prévisions quant à leur évolution future), la demande (les prévisions en termes de croissance économie internationale) et la force du dollar US (qui joue sur les cours de référence en USD). Le degré d’influence de ces facteurs sur les fluctuations des cours ne se reproduit jamais à l’identique. La décomposition des plus forts replis des cours du pétrole donne des résultats variés : Les cinq principales phases de repli depuis 1983 60 bps 40 20 0 2014T3 T4 2015T1 T2 T3 T4 Les répercussions du cours du pétrole sur l'inflation sous-jacente devraient être limitées Impact sur prévisions d’inflation sous-jacente de l’IPC aux États-Unis (d’un an sur l’autre, pbs) Les variations des cours du pétrole ne naissent pas toutes égales Etude Vanguard | Joseph Davis, Ph.D. | février 2015 2 bps 0 –2 –4 –6 –8 2014T3 T4 Chutes et rechutes des cours du pétrole 2015T1 T2 T3 T4 Le cours du pétrole continue de dégringoler, à 40 USD/baril Notes : Les chiffres montrent les effets sur nos prévisions de deux scénarios d’évolution des cours du pétrole par rapport à une hypothèse de base dans laquelle les cours du brut restent à leurs niveaux de juin 2014. Le scénario est simulé à partir d’un modèle VAR de l’économie américaine tenant compte de l’inflation sous-jacente de l’IPC, de la croissance réelle du PIB, du taux effectif des fonds fédéraux et des principales variations des cours du pétrole. VAR = auto-régression vectorielle ; SAAR = taux annuel ajusté des effets de saison ; pb = points de base. Sources : The Vanguard Group, Inc. Calculs sur la base des données de Thomson Reuters Datastream, l’US Energy Information Administration, Standard & Poor’s, la Federal Reserve Bank et la Federal Reserve Bank of St. Louis. Valeurs spot WTI mensuelles de la Federal Reserve Bank of St. Louis pour la période 1983–1985 et valeurs spot WTI fin de mois pour l’EIA de janvier 1986 au 31 décembre 2014. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. En Suisse, réservé aux investisseurs institutionnels. Distribution publique interdite. Ce document est publié par The Vanguard Group Inc. Il a pour unique objectif de former et d’informer et ne constitue pas une recommandation ou une sollicitation en vue de l’achat ou de la vente d’investissements. Il est précisé qu’il est rédigé dans le contexte du marché des Etats-Unis et qu’il se fonde sur des données et analyses spécifiques à ce pays. Importations nettes (% du PIB) Barils par 1 000 USD de PIB réel Thaïlande Inde Japon Indonésie Chine Etats-Unis Allemagne 0 France 0 Italie 0.5 Australie 2 Brésil 1 Intensité pétrolière 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 Exportations nettes (% du PIB) Danemark Mexique Canada Colombie Equateur Norvège Russie Venezuela Iran 70% 60 50 40 30 20 10 0 Barils par 1 000 USD de PIB réel Des implications négatives concentrées sur les pays dépendants de leurs exportations de pétrole Emirats Arabes Unis 2 iMFdirect, 2014, Sept questions sur la chute récente des cours du pétrole (22 décembre) ; blog-imfdirect.imf.org/2014/12/22. 1.5 4 Arabie Saoudite Après prise en compte des causes et de la perception de la persistance du recul des cours du pétrole, le FMI a estimé un impact positif de 0,3 % à 0,7 % sur la croissance mondiale en 2015.2 6 RoyaumeUni Les marchés émergents qui dépendent largement de leurs exportations de pétrole sont davantage exposés à la croissance négative et aux implications budgétaires d’un recul des cours, tout particulièrement ceux qui se trouvent dans situations précaires sur le plan macroéconomique, tels le Venezuela, la Russie et l’Iran. 2 Koweït Les quelques pays développés exportateurs de pétrole comme le Canada, la Norvège et le Danemark, sont des économies diversifiées qui pourraient ne pas souffrir du recul des cours du pétrole (moins marqué lorsqu’il est exprimé en devise locale). 8% Importations nettes de pétrole (% du PIB) La plupart des pays développés sont des importateurs nets de pétrole et devraient donc profiter du recul des cours à l’instar des économies asiatiques les moins centrées sur les matières premières, telles l’Inde, la Chine, et l’Indonésie qui dépendent largement de leurs importations de pétrole. Les économies diversifiées devraient profiter de l'actuel repli des cours du pétrole Exportations nettes de pétrole (% du PIB) Dans l’ensemble, l’économie mondiale devrait en récolter les fruits Intensité pétrolière Notes : Les « importations nettes » et « exportations nettes » sont calculées en soustrayant la production journalière moyenne de la consommation quotidienne moyenne puis en multipliant le résultat par 360 (sur la base de mois de 30 jours), puis en divisant le résultat par le PIB nominal de chaque nation. « L’intensité pétrolière » est définie comme le nombre de barils par 1 000 USD de PIB réel et est calculée en multipliant la consommation journalière moyenne par 360 puis en divisant le produit par le PIB réel de 2013 et en multipliant le résultat final par 1 000 pour le rapporter à l’échelle. Sources : The Vanguard Group, Inc. Calculs basés sur les données de Thomson Reuters Datastream, Moody’s Analytics Data Buffet, BP Statistical Review of World Energy 2014, l’US Energy Information Administration, la base de données des indicateurs de développement de la Banque mondiale et la Banque mondiale. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. Connect with Vanguard™ > global.vanguard.com Équipe internationale des études économiques de Vanguard Joseph Davis, PhD, Global Chief Economist Europe Peter Westaway, PhD, Chief Economist Biola Babawale Georgina Yarwood Asie-Pacifique Alexis Gray Continent américain Roger A. Aliaga-Díaz, PhD, Principal and Senior Economist Andrew Patterson, CFA Vytautas Maciulis, CFA Ravi Tolani Zoe B. Odenwalder CFA® est une marque déposée de CFA Institute. © 2015 The Vanguard Group, Inc. Tous droits réservés. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. ISGGMMOIUKFR 022015