QUIZ - FIFA.com
Transcription
QUIZ - FIFA.com
Berlin Cologne Dortmund Francfort Gelsenkirchen Hambourg Hanovre Gelsenkirchen – Cent pour cent football Gelsenkirchen Nombre d’habitants : Land : Aéroport : Fondation : FIFA magazine consacre une série d’articles à chacune des douze villes allemandes qui accueilleront la Coupe du Monde de la FIFA dans leur stade du 9 juin au 9 juillet 2006. 10e partie : Gelsenkirchen. Kaiserslautern Leipzig PAR JEAN-JULIEN BEER Munich C Nuremberg Stuttgart Hamburg Hanover Berlin Dortmund Gelsenkirchen Cologne Leipzig Frankfurt Kaiserslautern Nuremberg Stuttgart Munich Macthes de la CM de la FIFA 2006 à Gelsenkirchen : 9 juin : Pologne-Equateur 12 juin : Etats-Unis/République tchèque 16 juin : Argentine-Serbie et Monténégro 21 juin : Portugal-Mexique 1er juillet : match 59, V51-V52 (Quart de finale) 48 FÉVRIER 2006 ette ville respire le football ! », s’exclame Olaf Thon, champion du monde avec l’Allemagne en 1990, au détour d’une rue. En effet, tout semble bel et bien tourner autour du football dans le quartier de Schalke, comme en témoigne le Glückauf-Kampfbahn, stade légendaire qui se dresse majestueusement en pleine ville et où Ernst Kuzorra et Fritz Szepan déchaînaient autrefois les passions. Leur club, Schalke 04, six fois champion d’Allemagne entre 1934 et 1942, connut en effet ses années de gloire au milieu du siècle dernier. Le visiteur sera également tenté de se rendre dans ses nombreux bars – notamment dans celui de Kuzorra – nichés dans de tristes ruelles, eux aussi nostalgiques de leurs glorieuses années. Mais qui que vous soyez, ne vous laissez pas tromper par l’illusion d’optique du Glückauf-Kampfbahn car à peine lui aurez-vous tourné le dos que, devant vous, surgira du néant une prestigieuse construction, celle du nouveau stade, « la nouvelle maison d’une longue tradition », telle que la décrivirent à l’été 2001 les dirigeants de Schalke aux habitants de Gelsenkirchen, à l’origine quelque peu sceptiques à l’égard de cette nouvelle infrastructure venue prendre la relève du Parkstadion. « Tradition et Gelsenkirchen : une oasis au milieu de ruines industrielles. PHOTOS : IMAGO modernité n’ont jamais aussi bien cohabité », affirme Thon. VIVE L’INDUSTRIALISATION ! Thon est aussi à lui seul une vraie légende. Né en 1966 à Gelsenkirchen, ce joueur devient une star à 18 ans, grâce à ses trois buts marqués lors de l’inoubliable match de Schalke face au Bayern de Munich qui se termina sur un nul 6-6. En 1997, Thon permet à Schalke de remporter la Coupe de l’UEFA contre l’Inter de Milan. Aujourd’hui ambassadeur de la Coupe du Monde pour sa ville, il est aussi membre du conseil d’administration de Schalke. D’aucuns l’auraient aussi bien vu maire car rappelons-le : à Gelsenkirchen, rien n’est aujourd’hui plus important que le football. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Car c’est bien l’industrialisation qui, au milieu du XVIIIe siècle, permit à la ville et à toute la région de la Ruhr de connaître un essor fulgurant. Gelsenkirchen, mentionné dès 1147 dans les documents officiels, ne comptera toutefois jamais plus de 6000 habitants au cours des siècles qui suivront. Aujourd’hui, ils ne sont à peine que 280 000. Si de nombreuses familles d’ouvriers purent vivre de leur dur labeur dans les mines de charbon et d’acier, peu sont celles qui firent fortune. Autrefois l’un des plus importants sites industriels d’Europe, la Ruhr est aujourd’hui l’une des plus pauvres régions d’Allemagne. La fermeture de la dernière houillère remonte à 1998. La région se tourne désormais vers l’énergie solaire, nouvelle perspective pour Gelsenkirchen où le taux de chômage atteint 22 %. Le football, lui, est resté. Plus de 10 000 joueurs sont licenciés dans les 70 clubs de la ville. Fort de ses 200 collaborateurs, Schalke 04, club de Bundesliga, est de loin le plus grand employeur de Gelsenkirchen. L’ouverture de la saison a attiré 100 000 spectateurs et plus de 20 000 personnes étaient venus assister, il y a trois ans, au dernier entraînement de leur équipe avant la dernière ligne droite vers la finale de la Coupe d’Allemagne à Berlin. « Cette passion, ces foules, vous ne les verrez nulle part ailleurs en Allemagne. Ici, le football est synonyme de bien-être », déclare Andreas Müller, manageur de Schalke. Gelsenkirchen entend bien vivre dûment sa passion pour le football lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2006. Les habitants de la ville hôte ont d’ailleurs déjà eu plusieurs fois l’occasion de prou- ver leur authenticité, leur enthousiasme et leur ferveur puisque Gelsenkirchen accueillit, tour à tour dans ses trois stades, la Coupe du Monde 1974, l’EURO 1998 et, en 2004, la finale de la Ligue des Champions, disputée entre Porto et Monaco. En 2006, le monde entier pourra venir admirer la toute nouvelle Arena Auf Schalke. L’UEFA a attribué 5 étoiles à ce stade ultramoderne, doté d’un toit rétractable et d’une pelouse amovible. HAVRES DE PAIX Autre attrait de Gelsenkirchen : sa situation géographique. Gelsenkirchen n’est en effet qu’à une demi-heure de Dortmund et une heure de Cologne. Et au-delà de sa nostalgie sous-jacente, Gelsenkirchen présente, au milieu de ses ruines industrielles, de nombreux havres de paix, prêts à accueillir le visiteur. Aucune autre région en Europe que celle de la Ruhr n’offre autant de salles de spectacles et de musées. Et que dire de la nature ? Elle recouvre un tiers du paysage urbain. Mais n’oublions pas le plus important : le football et ses fans, dont le taux devrait frôler les 100 pour cent. QUIZ COUPE DU MONDE DE LA FIFA 2006 QUIZ magazine 280 000 Rhénanie du Nord-Westphalie Dortmund, Düsseldorf La première évocation officielle de la ville de Gelsenkirchen remonte à 1147. La région de la Ruhr prend son envol avec la découverte des mines de charbon au milieu du XVIIIe siècle et l’industrialisation. Charbon et acier constituent pendant près de trois siècles les ressources économiques les plus importantes de cette ville ouvrière qui se développe essentiellement grâce à la main-d’oeuvre venue de l’actuelle Pologne. Gelsenkirchen devient ainsi l’un des centres miniers les plus importants d’Europe. La dernière mine de charbon a fermé ses portes en 1998. La ville se tourne désormais vers l’énergie solaire. Site Internet : www.gelsenkirchen.de Football : Schalke 04, qui a fêté l’année dernière ses 100 ans d’existence, est le club le plus réputé de la ville. Schalke a remporté le championnat d’Allemagne en 1934, 1935, 1937, 1939, 1940, 1942 et 1958, la Coupe de l’UEFA en 1997 ainsi que la Coupe d’Allemagne en 1937, 1972, 2001 et 2002. Schalke 04 a participé deux fois à la Ligue des Champions. Le stade Nom officiel : Stade de la Coupe du Monde de la FIFA de Gelsenkirchen. Ce stade multifonctionnel a été inauguré au cours de l’été 2001. Capacité totale : 61 524 Places assises : 44 813 (72 loges, 3257 places préférentielles) Chantier pour la CM de la FIFA 2006 : Investissement considérable pour l’agrandissement temporaire de la zone destinée aux médias. Coût : 185,7 millions d’euros Financement : Aucuns fonds publics. Crédit de 122,5 millions d’euros accordé par un consortium bancaire, prêt collectif de 6,4 millions d’euros, fonds propres de 40 millions d’euros, participation de la municipalité à hauteur de 10 millions d’euros, apport des supporters à hauteur de 5,1 millions d’euros, apport de la société Emscher-LippeEnergie à hauteur de 1,7 million d’euros. Accès : Autoroute A2 Hanovre-Oberhausen, sortie Gelsenkirchen-Buer ou Herten, suivre les panneaux d’indication du stade. Depuis la gare de Gelsenkirchen, prendre la ligne de tramway 302. FÉVRIER 2006 49 Etes-vous un crack en foot ? En juin prochain débutera la Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006. Que savez-vous sur l’histoire de cette compétition ? Les événements de la première manifestation unidisciplinaire au monde n’ont-ils aucun secret pour vous ? Jusqu’au coup d’envoi de la grande fête du football, vous trouverez dans chaque numéro de FIFA magazine un nouveau quiz pour tester vos connaissances sur le football. A : Zico B : Socrates C : Michel Platini 4. Dans quelle ville se trouvait le plus petit stade de la Coupe du Monde 1938 en France ? A : Reims B : Le Havre C : Antibes 5. Quel était le nom du capitaine de l’équipe néerlandaise lors de la Coupe du Monde 1998 en France ? 1. Lors de la Coupe du Monde de la FIFA 1954 en Suisse, le Mexique n’a fait le déplacement qu’avec 18 joueurs, pour des raisons financières. Mais c’est une autre sélection qui comptait le moins de joueurs (13). De quel pays s’agit-il ? A : la Corée du Sud B : l’Ecosse C : la Tchécoslovaquie 2. A laquelle de ces Coupes du Monde l’Espagne a-t-elle participé ? A : 1970 B : 1974 C : 1978 3. En quarts de finale de la CM 1986 au Mexique entre la France et le Brésil, après un score de 1-1 à l’issue des prolongations, a eu lieu une séance de tirs au but. Lequel de ces trois joueurs n’a pas manqué son tir ? Dennis Bergkamp lors de la CM 1998. – L’affiche officielle de la CM 1938. QUIZ QUIZ magazine A : Jaap Stam B : Dennis Bergkamp C : Frank de Boer 6. Combien de fois le Chili a-t-il participé à une compétition finale de CM ? A : 8 fois B : 7 fois C : 5 fois 7. Quel pays africain a battu 3-1 le Mexique lors de son tout premier match en compétition finale de la CM ? A : la Tunisie B : le Maroc C : le Cameroun 8. Qui était le gardien de but titulaire de l’équipe américaine lors de la CM 2002 ? A : Brad Friedel B : Kasey Keller C : Tony Meola 9. Pour quelle raison le Français Célestin Delmer n’apparaissait-il pas dans les statistiques officielles de la CM 1930 malgré une sélection contre le Chili, avant que l’erreur soit corrigée par la fédération française en 1992 ? A : Il jouait sous une fausse identité. B : Les responsables des statistiques l’ont confondu avec un autre joueur. C : Deux de ses coéquipiers tenaient les statistiques et ont caché sa sélection parce qu’ils ne l’appréciaient pas. 10. Combien de matches Pelé a-t-il passé sur le banc lors de la CM 1958 avant de pouvoir entrer en jeu pour la première fois ? A:0 B:1 C:2 11. Quel sélectionneur a mené l’Italie à la Coupe du Monde de la FIFA 1986 au Mexique ? A : Azeglio Vicini B : Cesare Maldini C : Enzo Bearzot 12. Quel est le nom de l’arbitre anglais qui siffla deux penalties en finale de la CM 1974 – un pour l’Allemagne et un pour les Pays-Bas ? A : Patrick Partridge B : Jack Taylor C : Clive White 13. Comment la Turquie remporta-t-elle le quart de finale de CM 2002 contre le Sénégal ? A : aux tirs au but B : sur but en or C : dans le temps réglementaire 14. Quel joueur français fut suspendu pour la finale à domicile après avoir reçu un carton rouge en demi-finales de la CM 1998 ? Socrates, capitaine brésilien lors de la CM 1982 (à gauche). – Cesare Maldini, ancien sélectionneur italien. A : Fabien Barthez B : Laurent Blanc C : Youri Djorkaeff 15. Combien de matches le futur entraîneur de légende Ernst Happel a-t-il disputé pour l’Autriche lors de la CM 1954 en Suisse ? A : deux B : tous les quatre C : aucun 16. Quel pays représenta la Confédération Asiatique de Football (AFC) lors de la CM 1982 en Espagne ? A : le Koweït B : l’Iran C : l’Arabie Saoudite 17. Qui fut avec quatre buts – derrière Helmut Haller (5 buts) – le deuxième meilleur buteur de l’équipe allemande lors de la CM 1966 en Angleterre ? A : Franz Beckenbauer B : Uwe Seeler C : Lothar Emmerich 18. Combien de fois l’attaquant Samuel Eto’o (FC Barcelone) a-t-il fait partie de la sélection camerounaise en CM ? A : aucune B : une fois (1998) C : deux fois (1998 et 2002) 19. Contre quel pays la Colombie a-t-elle décroché son seul point de la CM 1962 ? A : la Yougoslavie B : l’Uruguay C : l’Union soviétique 20. Pourquoi le Brésilien Ronaldinho fut-il l’« homme du match » lors du quart de finale de la CM 2002 contre l’Angleterre (2-1) ? A : Il a inscrit les deux buts de son équipe. B : Il a inscrit un but et reçu un carton rouge juste après. C : Il a inscrit un but contre son camp, avant de convertir un coup franc synonyme de victoire. PHOTOS : IMAGO Réponses page 59. 50 FÉVRIER 2006 FÉVRIER 2006 51 magazine LE NOUVEL ENTRETIEN PHOTO : AFP 25 QUESTIONS 25 RÉPONSES Cha Du-Ri Né le : 25 juillet 1980 à Francfort/Main (Allemagne). Nationalité : Corée du Sud Taille : 1,81 m Poids : 81 kg Poste : attaquant Clubs : 1985-1987 : Bayer Leverkusen (Allemagne). 1987-1999 : diverses équipes scolaires de Séoul (Corée du Sud). 1999-2002 : Université de Corée à Séoul. 2002-2003 : Arminia Bielefeld (Allemagne). Depuis 2003 : Eintracht de Francfort (Allemagne). 1. Que représente pour vous le football ? J’ai grandi avec le football, et ce serait impensable pour moi d’arrêter. Palmarès : 2002 : 4e place à la Coupe du Monde de la FIFA Corée/Japon 2002. 2005 : Promu en Bundesliga. 37 matches internationaux « A » pour la Corée du Sud, 4 buts. Divers : Cha Du-Ri est le fils du meilleur et plus célèbre footballeur de l’histoire du football sud-coréen, Cha Bum-kun (121 sélections, 55 buts, ancien joueur de l’Eintracht de Francfort et du Bayer Leverkusen puis sélectionneur de la Corée du Sud). Etat au 30 Novembre 2005 2. Enfant, quel club souteniez-vous ? J’ai toujours supporté le club où jouait mon père. 3. Aviez-vous des idoles ? Oui, mon père. 9. Votre livre favori ? La Bible. 4. Qui est actuellement le meilleur joueur du monde ? Il existe quelques joueurs d’exception, Ronaldinho par exemple. 5. Qui joue aujourd’hui le plus beau football ? La victoire du FC Barcelone sur le terrain du Real Madrid m’a beaucoup impressionné en novembre dernier. Le Barça a vraiment joué un football extraordinaire. 6. Votre plus beau souvenir de football ? C’est bien sûr la Coupe du Monde 2002 et notre accession en demi-finales. Le football ne m’avait jamais apporté pareille émotion. Mais être promu en Bundesliga avec l’Eintracht a aussi été un grand moment. 7. Votre plus grande déception de football ? La rétrogradation avec l’Arminia Bielefeld. 8. Votre musique favorite ? La pop coréenne. 52 FÉVRIER 2006 10. Votre film favori ? J’ai bien aimé « Mr. & Mrs. Smith » avec Brad Pitt et Angelina Jolie. 11. Votre ville favorite ? J’en citerais deux : Séoul et Francfort. 12. Votre plat favori ? Le Ramyun (une spécialité coréenne) et les pâtes. 16. Votre plus grand défaut ? Le calme et la retenue. 17. Qu’appréciez-vous chez une femme ? Toutes les qualités humaines qu’une personne peut rassembler. 18. Et chez un homme ? La même chose. 19. Quelle est votre plus grande source de dépenses ? Les vêtements. 13. Votre passe-temps favori ? Dormir et surfer sur Internet. Aux Etats-Unis. 20. De quoi avez-vous peur ? Des blessures, et de la guerre. 14. Qui est le plus grand personnage de l’histoire ? Là aussi, il y en a plus d’un – Mikhaïl Gorbatchev en fait partie. 15. Votre plus grande qualité ? L’honnêteté et la modestie. 23. Où aimeriez-vous passer vos vacances ? 24. Qui aimeriez-vous rencontrer ? Jésus Christ. 21. Comment voyez-vous l’avenir ? La mondialisation va encore rapprocher les hommes. 22. Qu’est-ce que la beauté pour vous ? Quelque chose de subjectif. 25. Qui remportera la Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006 ? Il a plusieurs candidats au titre, le Brésil, l’Argentine, l’Allemagne, l’Angleterre et les Pays-Bas en font partie. Ce serait pour nous un immense succès que de passer le premier tour. FÉVRIER 2006 53 magazine HIER ET AUJOURD’HUI Infaillible buteur Meilleur buteur de la Coupe du Monde de la FIFA 1974, Grzegorz Lato se réjouit des retrouvailles avec l’Allemagne. PHOTOS : FORUM PAR THOMAS ROSER I l y a belle lurette que l’unique Polonais sacré meilleur buteur de la Coupe du Monde n’arbore plus l’imposante moustache qu’on lui connaissait. Mais bien des années après avoir quitté le terrain, Grzegorz Lato cultive toujours la même passion pour le football. « Bien sûr que je joue encore », dit malicieusement le quincagénaire en évoquant ses matches avec les Aigles de Gorski, ajoutant : « Mais à la condition que les adversaires aient plus de 35 ans. Je ne cours plus après les jeunes. » Jadis, aucun adversaire n’avait prise sur lui, l’attaquant, vif comme une anguille. Avec ses 42 buts en 90 matches internationaux, le buteur véloce et infaillible a marqué de sa griffe la « décennie d’or du football » polonais de 1972 à 1982. L’homme au cheveu rare a participé à trois Coupes du Monde de la FIFA et à deux Tournois Olympiques de Football. Mais ce n’est pas parce que ses sept buts de la CM 1974 l’ont porté au pinacle que cette compétition reste son plus beau souvenir. Il l’associe avant tout au premier des deux buts qu’il a marqués durant le premier match de groupes contre l’Argentine (3-2) à Stuttgart. « C’était mon premier but en Coupe du Monde dans un stade plein à craquer », explique Lato. « Je savais qu’en Pologne, la nation entière vibrait devant le petit écran, avide de victoire. » 54 FÉVRIER 2006 Grzegorz Lato lors du match de CM 1974 contre la Grèce (à gauche) et signant des autographes sous l’œil attentif de la sécurité. Bien que les « amateurs d’Etat » polonais aient remporté la médaille d’or olympique en 1972 à Munich et sorti prématurément les Anglais de la course dès les éliminatoires, l’équipe emmenée par l’entraîneur de légende Kazimierz Gorski faisait figure d’outsider à son arrivée en Allemagne. L’Argentine et l’Italie, favoris de la compétition, semblaient devoir régler leur sort aux Aigles blancs dès le premier tour. « Seul Gorski croyait vraiment à la victoire », se souvient Lato. « Nous avions une équipe formidable et c’était un super entraîneur : il nous a parfaitement préparés, nous a donné confiance en nous. » « LES PIEDS DANS L’EAU » Son formidable football offensif et ses cinq victoires d’affilée propulsèrent presque la Pologne jusqu’en finale, sous l’impulsion du génial meneur de jeu Kazimierz Deyna. Ce n’est qu’à Francfort que l’Allemagne, pays organisateur, mit un coup d’arrêt à son irrésistible progression en lui infligeant une défaite 1-0 « les pieds dans l’eau ». « Ce n’était plus du football, c’était du water-polo, et il est clair qu’aujourd’hui, par un temps pareil, le match aurait été reporté », affirme Lato plus de trente ans plus tard en souriant. « Sur les côtés, l’eau nous arrivait aux chevilles. Mon adversaire Paul Breitner poursuivait le ballon sur deux mètres, puis je l’envoyais à mon tour à deux mètres avant qu’un troisième n’aille le repêcher dans une flaque : on se serait cru dans un dessin animé. » Après avoir fini troisième de la Coupe du Monde, Lato fut courtisé par plusieurs clubs de Bundesliga en 1974. Mais l’attaquant vedette du Stal Mielec renonça à un transfert à l’étranger qui, à l’époque, aurait sonné le glas de sa carrière internationale. Lors de la CM 1978 en Argentine, les Polonais avaient des espoirs bien plus sérieux que quatre ans plus tôt, se souvient Lato, qui retient surtout de sa deuxième Coupe du Monde le match d’ouverture contre l’Allemagne (0-0). La Pologne termina certes première de son groupe et se qualifia ainsi pour les huitièmes de finale, mais succomba ensuite face à l’Argentine et au Brésil. « Nous avons fini cinquièmes avec l’Allemagne. C’était une déception car nous avions d’autres ambitions. Aujourd’hui, la Pologne serait fière d’une telle performance », déclare Lato. « Avant la CM 1982 en Espagne, personne ne comptait avec la Pologne », déclare Lato en évoquant sa troisième Coupe du Monde. « Nous étions sous le régime de la loi martiale et tous nos matches de préparation ont dû être annulés. » Après des débuts difficiles et deux nuls vierges FÉVRIER 2006 55 HIER ET AUJOURD’HUI GRZEGORZ LATO magazine face à l’Italie et au Cameroun, la Pologne finit par trouver l’inspiration et affronta l’Italie en demi-finales, à la surprise générale. Selon Lato, les deux fautes qui coûtèrent aux Aigles blancs leur place en finale, à la suite d’une défaite 2-0, auraient pu être évitées. « Mais il faut être bon perdant. Nous avons tout de même été deux fois troisièmes en huit ans. Depuis, les choses ont changé pour la Pologne. » « SAISIR SA CHANCE » C’est tardivement, à l’âge de 30 ans, que Lato fit le saut à l’étranger. Après des contrats en Belgique, avec Lokeren, et au Mexique, une grave blessure au tendon d’Achille mit définitivement fin à sa carrière en 1984. Il dit n’avoir aucun regret, notamment de ne pas avoir pu amasser une fortune à l’étranger pendant ses plus belles années. Certes, comme meilleur buteur de la CM, il gagnerait plus aujourd’hui, mais le succès ne se monnaie pas. « Tout le monde a sa chance dans la vie – j’ai su saisir la mienne », conclut-il. Bien qu’en sa qualité de star du football, il n’ait jamais été inquiété par la République populaire de Pologne, Lato ne voulait pas vivre dans un pays placé sous la loi martiale. Il passa sept ans au Canada et ne revint s’installer en Pologne qu’en 1992 où il occupa différents postes d’entraîneur auprès du Stal Mielec, de l’Olimpia Poznan et du Widzew Lodz. UN SIÈGE AU SÉNAT En 2001, Lato franchit le pas vers la politique : l’ancien ailier droit siégea quatre ans au sénat, sans étiquette politique, dans le camp des socio-démocrates et, seul parlementaire au passé de star, il sut gagner l’estime de ses collègues. Il se dit Né le : 8 avril 1950 à Malbork (Pologne) Nationalité : polonaise Domicilié à : Mielec Carrière de joueur : 1962-1990 : Stal Mielec. 1980-1982 : KSC Lokeren. 19821984 : CD Altante Mexico City Carrière d’entraîneur : 1988-1990 : North York Rockets Toronto (Canada). 19911993 : Stal Mielec.1993-1995 : Olimpia Poznan. 1995-1996 : Amica Wronki. 1999 : Widzew Lodz. Palmarès de joueur : deux fois champion de Pologne avec le Stal Mielec (en 1973 et 1976) et meilleur buteur polonais (1973 et 1975). En 1977 et 1981, Joueur polonais de l’année. 90 matches internationaux A (42 buts). Trois participations à la Coupe du Monde (1974, 1978 et 1982). Meilleur buteur de la CM 1974 avec sept buts, troisième de la CM 1974 et 1982. Médaillé d’or olympique en 1972 à Munich et médaillé d’argent à Montréal en 1976. Divers : de 2001 à 2005, Lato a été sénateur au parlement de Pologne. Il est aujourd’hui membre de la direction de son club natal, le Stal Mielec, et de la Fédération de Football de Pologne (PZPN). Buteur (ci-dessus avec son coéquipier Zbigniew Boniek), puis sénateur. satisfait des expériences et des rencontres précieuses que lui a permises cette incursion dans la politique. Aujourd’hui, il est membre de la direction de la Fédération de Football de Pologne (PZPN) et de son club favori, le Stal Mielec qui est redescendu en quatrième division. « Avec des amis, nous essayons de le relancer. La ville est avec nous, nous avons trouvé un sponsor : dans cinq ans, nous devrions être remontés en première division », prédit Lato. Il ne cache pas sa joie à la perspective de revenir sur les lieux de son plus grand triomphe : « Avec leur sens de l’organisation, les Allemands nous préparent une CM aussi réussie qu’en 1974, j’en suis sûr. Leurs nouveaux stades me rendent un peu jaloux, évidemment, car en Pologne, nous ne pouvons que rêver de telles arènes. » La qualification de son pays pour le grand rendez-vous lui donne cependant un vrai motif de satisfaction : « La sélection polonaise d’aujourd’hui n’a plus rien en commun avec celle de 1974, notamment parce que le football a radicalement changé en 32 ans. A l’époque, nous comptions parmi les trois meilleures équipes du monde, alors qu’aujourd’hui la Pologne oscille entre la 20e et la 30e place au classement de la FIFA. Mais même sans avoir de star mondiale, l’équipe actuelle est un bon collectif, elle a un très bon entraîneur et on peut espérer la voir accéder au deuxième tour. » FÉVRIER 2006 57 Theo Walcott sur les traces de Wayne Rooney Depuis quelques temps, les experts du football anglais ne tarissent pas d’éloges sur Theo Walcott, tout juste âgé de 16 ans, et lui prédisent une ascension aussi fulgurante que celle de Wayne Rooney, aujourd’hui à Manchester United. Originaire de la Barbade, une île des Caraïbes, Walcott a grandi en Angleterre dans la petite ville de Reading et joue depuis quelques mois pour le FC Southampton, ainsi que pour la sélection anglaise des moins de 17 ans. Très prometteur, ce jeune n’a pas manqué de susciter l’intérêt des grosses pointures de la Premiership. Ainsi, Arsenal et Liverpool pistent déjà cet agile et rapide attaquant (11 secondes au 100 m), alors que Chelsea aurait proposé 8 millions d’euros pour s’at- Theo Walcott, 16 ans, célèbre un but. 58 FÉVRIER 2006 tacher ses services. Le président de Southampton, Rupert Lowe, n’est toutefois pas décidé à se séparer de Walcott – du moins pas avant la fin de la saison. Southampton souhaite en effet réintégrer l’élite et compte bien sur les buts de son jeune prodige pour y parvenir. Les honneurs pour Eric Cantona : un sondage auprès de 26 000 amateurs de football a sacré l’ancien attaquant de Leeds et de Manchester meilleur joueur de l’histoire de la Premiership. Cantona, sacré champion du monde de beach soccer à Rio de Janeiro l’an dernier avec l’équipe de France, a évolué entre 1992 et 1997 De gauche à droite : Michael Ballack, la joie des Australiens, George Weah. dans le championnat anglais, remportant cinq titres et deux FA Cup. Aujourd’hui âgé de 39 ans, « Canto » a embrassé la carrière d’acteur de cinéma et vit avec sa famille à Barcelone. Le magazine de football espagnol Don Balón a passé au crible les sites Internet de plusieurs grands joueurs. Ainsi, le site de l’Allemand Michael Ballack (www.michael-ballack.com) décroche la palme, suivi par celui de son compatriote Christian Ziege (www.christianziege.de) et de l’Espagnol Fernando Torres (www.fernando9torres.com). Les places suivantes de ce classement qui prend PHOTOS : IMAGO (2)/GETTY IMAGES/AFP en compte tant le graphisme que le contenu, sont occupées par : Petr Cech (www.petr-cech.cz), Fabio Cannavaro (www.fabiocannavaro.it), Didier Drogba (www.didierdrogba. com), Djibril Cissé (www.djib-cisse. com), Simão (www.simaosabrosa.iol. pt), Claudio Pizarro (www.claudiopizarro.com), David Trézéguet (www. trezegol.com), Belletti (www.belletti.com.br), Francesco Toldo (www. francescotoldo.it), Paulo Wanchope (www.wanchope.net), Alessandro Del Piero (www.alessandrodelpiero. com), Francesco Totti (www.francescototti.com), José Antonio Reyes (www.joseantonioreyes.com), Hidetoshi Nakata (www.nakata.net), Fabien Barthez (fabienbarthez.sports. fr), Junichi Inamoto (www.junichi-inamoto.jp), Guillermo Barros Schelotto (www.melliguillermo.com), Zinedine Zidane (www.zidane.net), Gianluigi Buffon (www.gianluigibuffon.it) et Andrés D’Alessandro (www.andresdalessandro.com.ar). En novembre 2005, près de 8,5 millions d’Australiens ont suivi à la télévision le match de barrage qualificatif pour la Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006 entre leur équipe nationale et l’Uruguay. Cela représente 51 % de la population du pays. Ce total a été estimé par une enquête téléphonique représentative réalisée par l’agence Roy Morgan Research. De sources officielles, 2,5 millions de personnes ont suivi le match en direct, mais « ce chiffre ne prend pas en compte les rassemblements organisés chez les uns et les autres », explique l’agence pour justifier cet écart. Un porte-parole de l’agence précise que 4,4 millions de personnes ont suivi ce véritable « thriller » jusqu’au bout, jusqu’au tir au but victorieux de John Aloisi qui offrait ainsi à l’Australie sa première qualification à une compétition finale de Coupe du Monde depuis 1974. FIFA.com a fêté son 10e anniversaire le 16 novembre 2005 au siège de la FIFA à Zurich. Invité d’honneur de l’équipe de New Media et de Jérôme Valcke, directeur Marketing & TV, celui qui avait officiellement lancé le site en 1995, Andreas Herren, est revenu sur cette décennie autour d’une coupe de champagne. En dix ans, FIFA.com a connu une rapide évolution : d’abord uniquement en anglais, le site a ensuite proposé ses milliers de pages dans chaque langue officielle de la FIFA. Pour des événements uniques comme le Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Pays-Bas 2005 ou le Championnat du Monde des Clubs de la FIFA Coupe TOYOTA, Japon 2005, des rapports sont également disponibles dans la langue du pays en question. De 1995 à 2003, le site a été administré par En Linea, puis ce fut au tour de l’entreprise indienne Changepond. Prévue pour le premier trimestre 2007, la prochaine évolution significative sera la fusion de FIFAworldcup.com et FIFA.com au sein de www.FIFA.com. Depuis leur lancement, les sites de la FIFA jouissent d’une cote de popula- rité sans pareille : rien qu’en octobre 2005, FIFA.com a enregistré 2,4 millions de visiteurs, et FIFAworldcup. com en a enregistré 2,9 millions, avec plus 80 millions de pages consultées. Pour son 10e anniversaire, FIFA.com s’ouvre aux 100 meilleurs clubs de la planète : informations en tout genre, résultats et classements, http://www. fifa.com/fr/WorldLeagues/index.html vous offre tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les championnats du monde entier, de la Castle Premiership d’Afrique du Sud à la Super League chinoise en passant par la Meistriliiga estonienne. MAGAZETTE MAGAZETTE magazine George Weah a échoué en finale : aujourd’hui âgé de 39 ans, cet ancien footballeur, toujours doté du pouvoir de faire lever les foules, s’est fait battre au deuxième tour des élections présidentielles du Liberia qui ont eu lieu en novembre dernier. Ellen Johnson-Sirleaf, 66 ans, a obtenu 59% des voix et est donc la première femme à accéder à la tête d’un Etat africain. Dans un Liberia en proie à une guerre civile depuis de longues années, Johnson-Sirleaf a proposé le ministère de la Jeunesse et des Sports à « Mister George », Ballon d’Or et Joueur Mondial de la FIFA en 1995. QUIZ Les réponses aux 20 questions des pages 50 et 51 : 1. B / 2. C / 3. A / 4. A / 5. C / 6. B / 7. A / 8. A / 9. C / 10. C / 11. C / 12. B / 13. B / 14. B / 15. B / 16. A / 17. A / 18. C / 19. C / 20. B FÉVRIER 2006 59 Un jour de par Harold Mayne-Nicholls 13 février 1999 : La Fédération Anglaise de Football (FA) accepte que soit rejouée une rencontre de FA Cup après une décision de l’entraîneur et des joueurs d’Arsenal prise dans un esprit sportif digne de gentlemen. Lors du match en question entre Arsenal et Sheffield United (2-1), Arsenal avait marqué un second but bien controversé : alors que le gardien de Sheffield avait dégagé le ballon en touche pour que l’on s’occupe d’un joueur blessé, les joueurs d’Arsenal avaient conservé le ballon sur la rentrée de touche et inscrit le fameux but. Lors du match rejoué dix jours plus tard, Arsenal s’impose 2-1. 15 février 1992 : Vinnie Jones de Chelsea bat son propre record en recevant un carton jaune après 3 secondes de jeu (son précédent record était de 5 secondes) dans le match contre Sheffield United au cinquième tour de la FA Cup. 5 février 1927 : La Commission d’Organisation de la Coupe du Monde se réunit à Zurich. Malgré quelques réticences, il est finalement décidé d’organiser la première Coupe du Monde. 5 février 1991 : Pour la première fois de l’histoire, un club féminin du Nigeria joue à l’étranger. Les joueuses du Kakanfo Queens battent le FC Kalara (Cameroun) 3-1. 6 février 1965 : Alors qu’il joue pour Stoke City, Sir Stanley Matthews met un terme à sa carrière à l’âge de 50 ans et 5 jours. Il est le joueur le plus âgé à avoir évolué en championnat anglais, disputant sa 701e partie ce jour-là contre Fulham. 8 février 1914 : Le Luxembourg bat la France 5-4, Jean Massard inscrivant 4 buts pour l’équipe victorieuse. Cela constitue le record de buts marqués par un joueur luxembourgeois en match international. FÉVRIER 2006 9 février 1979 : Le passage de Trevor Francis de Birmingham City à Nottingham Forest est le premier transfert effectué à plus d’un million de livres Sterling (1 150 000). Un an auparavant avait été établi un nouveau record lorsque Manchester United avait versé 495 000 livres à Leeds United pour le transfert du joueur Gordon McQueen. 9 février 1996 : Le Centre International d’Etude du Sport (CIES) est inauguré à Neuchâtel (Suisse). Cet institut est créé par la FIFA, l’Université de Neuchâtel, ainsi que le canton et la ville de Neuchâtel. 11 février 1957 : Le Comité des Règlements de la FIFA, réuni à Madrid, approuve à l’unanimité une recommandation permettant le remplacement de joueurs blessés en cours de match. 12 février 1972 : Lors d’un match contre Belgrano Juniors de Arias à La Carlota (Argentine), le juge de touche Agustín Basso 25 février 1979 : L’Algérie s’incline 3-2 devant la Guinée en finale retour du premier Championnat d’Afrique Juniors mais est sacrée championne à la différence de buts après sa victoire à domicile 2-1 le 9 février. 27 février 1977 : L’Argentine bat la Hongrie 5-2 dans ce qui marque les grands débuts de Diego Maradona en sélection argentine. Maradona a alors 16 ans et 121 jours, et 11 matches de première division à son actif. Il reste le plus jeune international de l’histoire de la sélection argentine. PHOTOS : AFP (2)/GETTY IMAGES/FIFA décède des suites des coups donnés par les joueurs du Sportivo Rural de Santa Eufemia qui réclamaient un hors-jeu qui n’avait pas été signalé. 14 février 1946 : La résolution no 30 du Conseil national du Sport instaure le football professionnel au Paraguay. 60 février MAGAZETTE MAGAZETTE magazine 16 février 1957 : A Khartoum, Soudan, l’Egypte remporte la première Coupe d’Afrique des Nations en battant l’Ethiopie 4-0 en finale. El Diba inscrit les quatre buts. 18 février 1960 : A Montevideo, la CONMEBOL, présidée par Fermín Sorhueta, approuve l’organisation de la Coupe des Clubs Champions (appelée par la suite Copa Libertadores de América). Le tournoi débute le 15 avril, et regroupera les vainqueurs des championnats nationaux sud-américains de 1959. 22 février 1922 : Le jour de son mariage, Billy Poyntz inscrit les trois buts de la victoire de Leeds United sur Leicester City. 25 février 1967 : La foudre frappe Tony Allden, joueur de 23 ans de Highgate United (Angleterre), en plein quart de finale de la FA Cup amateur contre Enfield Town. Allden décèdera le lendemain. FÉVRIER 2006 61