Pays-Bas - ATELIER BA2

Transcription

Pays-Bas - ATELIER BA2
ULB LACAMBREHORTA BAC2
Voyage d’études de la Seconde Bachelier
Pays-Bas ‘12
Mercredi 21 mars – Vendredi 23 mars 2012
PAYS-BAS 21-23 mars 2012
PROGRAMME GENERAL DES VISITES
Jour 1 CAMPUS UNIV. DU UITHOF
(matinée)
Jour 2 AMSTERDAM CENTRE
(après-midi)
1.01
1.02
1.03
1.04
1.05
1.06
1.07
1.08
1.09
2.13
2.14
2.15
2.16
2.17
2.18
Masterplan
Educatorium
NMR Facility Building
Minnaert Building
Basket Ball Bar
Bilbiothèque Universitaire
Spacebox Residence
Centrale de chauffage du campus
Ronald Mc Donald House
Jour 1 HILVERSUM
(après-midi)
1.10
1.11
1.12
1.13
1.14
1.15
1.16
Maison Communale
VPRO
RVU
Dutch Media Authority
Institut du Son & de l’Image
Siège des papeteries Royales NL
Sanatorium Zonnestraal
Jour 2 KNSM JAVA BORNEO SPORENBURG
(matinée)
2.01
2.02
2.03
2.04
2.05
2.06
2.07
2.08
2.09
2.10
2.11
2.12
Masterplan KNSM
Emerald Empire
Piraeus
Skydome
Hoogkade
IJ Tower
Masterplan Borneo Sporenburg
The Whale
Maison privées – Plot 12 & 18
Borneo Logements Collectifs
Borneo Housing Kop 1
Borneo Housing Kop 2
Het Oosten Paviljoen
UVA DEK
Hubertus Huis
Musée Van Gogh
Bibliothèque publique
La Bourse
Jour 2 Matin
KNSM Java Borneo Sporenburg
Jour 2 Après-Midi
AMSTERDAM CENTRE
Jour 3 AMSTERDAM OUEST
(matinée)
3.01
3.02
3.03
3.04
De Schip
WoZoCo
Slotermeer
Plaine de Jeux
Jour 3 Après-Midi
ALMERE
Jour 3 Matin
AMSTERDAM OUEST
Jour 1 Après-midi
HILVERSUM
Jour 3 ALMERE
(après-midi)
3.05
3.06
3.07
3.08
3.09
3.10
3.11
3.12
Masterplan Centre ville
Utopolis
De Citadel
De Kunstlinie
Silverline
Urban Entertainment Center
Museum De Paviljoens
La Defense
Jour 1 Matin
UTRECHT UITHOF
Jour 1 matinée
UTRECHT _ CAMPUS UNIVERSITAIRE DU UITHOF
1.01
Masterplan Campus Uithof
Arch. : Van Der Steur / OMA / Art Zaaijer
Leuvenlaan 1 – 3584 CE Utrecht
1.02
Educatorium
Arch. : OMA
Leuvenlaan 19 – 3584 CE Utrecht
1.03
NMR Facility Building
Arch. : UN Studio - Ben Van Berkel & Caroline Bos
Leuvenlaan 1 – 3584 Utrecht
1.04
Minnaert Building
Arch. : Neutelings Riedijck
Leuvenlaan 4 – 3584 CE Utrecht
1.05
Basket Ball Bar
Arch. : NL Architects
Genevelaan 9 – 3584 CC Utrecht
1.06
Bilbiothèque Universitaire
Arch. : Wiel Arets & Associates
Heidelberglaan 3 – 3584 CS Utrecht
1.07
Spacebox Residence
Arch. : Architectenbureau De Vijf / Mart De Jong
Bolognalaan, 1-25 – 3584 Utrecht
1.08
Centrale de chauffage du campus
Arch. : Liesbeth van der Pol
Limalaan – 3584 CL Utrecht
1.09
Ronald Mc Donald House
Arch. : Bosch Haslett Architects
Lundlaan 4 – 3584 Utrecht
1.01 UTRECHT - CAMPUS UNIVERSITAIRE DU UITHOF
1986 ARCH: J.A.C VAN DER STEUR 1960 / ARCH: OMA
Site
24.000.000m2 campus universitaire dans un espace rural entouré par le ring à l'est d’Utrecht.
Programme
1960 Création d'un plan général, et proposition qui tient compte des routes encore inexistantes.
1985
Phase I: trois hautes écoles (50.000m2 chacune), logements pour 1.000 étudiants, extension de
l'hôpital universitaire, nouvel hôpital pour enfants, centre de sport, Educatorium (classe et salles
d'étude).
Phase II: bibliothèque universitaire, relocalisation d'une école de droit du centre ville, diverses
extensions d'infrastructures existantes.
Description
1960 Design J.A.C Van der Steur
Lors de l'élaboration du master plan de 1960, l'enjeu était de créer une organisation spatiale du
territoire pour y intégrer les bâtiments de l'université de Utrecht. Avec Utrecht à l'ouest, De Bilt au
Nord et Zeist à l'Est, le plan du campus est organisé suivant une grille orthogonale, élément
typique du design fonctionnaliste intégrant les orientations des rues au Sud et au Nord, à l'Est et à
l'Ouest ainsi qu'une division de parcelles carrées formant des secteurs correspondant aux facultés.
Le plan contient cependant une diagonale, celle qui relie visuellement le centre de la ville
universitaire au centre de la ville d'Utrecht axe du dome de la cathédrale médiévale. Le campus est
encerclé d'autoroutes, celles-ci ayant été construites ultérieurement. Les éléments noirs du plan de
Van der Steur représentent des zones arborées.
1985 Design Rem Koolhaas, Xaveer de Geyter, Willem-Jan Neutelings, Art Zaaier
OMA a produit un schéma directeur de la ville qui a pour vocation d'être une prévision à long
terme de la ville. C'est une version renouvelée du campus universitaire, qui reprendra quelques
exemples représentatifs du mouvement neomoderniste hollandais avec notamment: la faculté
d'économie de Mecanoo, le centre Minnaert de Neutelings-Riedijk, le laboratoire NMR de UN
studio, et l'Educatorium de OMA. Tous ces bâtiments sont implantés sur le site du Uithof qui
héberge un peu plus de 30.000 personnes entre personnel et étudiants.
Le master plan de 1985 reprend les deux qualités principales du site: les lignes de force du
paysage (champs, prairies), et la grille orthogonale du master plan de J.A.C Van der Steur des
années '60.
L'objectif poursuivi avec la proposition d'OMA est une vision globale claire du campus par la
simplification des éléments existants du plan: mise en évidence de la fragmentation fonctionnaliste
et remplissage des vides par de nouveaux programmes. Un nouvel axe est proposé, le bvd
Padualaan-Heidelberglaan, axe central qui devient l'élément organisationnel de l'espace du
campus, destiné à accueillir les transports publics qui desservent le campus.
Sources
http://www.ruutvanrossen.nl/campus/1960b.html
http://oma.eu/projects/1986/uithof
1.02 CAMPUS DU UITHOF _ EDUCATORIUM
1997 ARCH: OMA /REM KOOLHAAS
Site
Bâtiment universitaire de 11.000m2.
Programme
Cafétéria (900 places), 2 auditoires (400 et 500 places), salles d'examens, lobby et connexion vers
deux bâtiments existants du campus, parking vélos.
Description
L'Educatorium est pensé comme un centre de gravité pour le Campus Universitaire du Uithof. Le
point de départ du design est l'image de deux feuilles de papier qui se plient et s'entrelacent. Les
dalles de béton sont utilisées comme surface malléable de façon à accueillir chaque programme de
manière optimale. Les plans coulissent sous forme de rampe ou de plancher. Ainsi le sol de
l'entrée est une place inclinée. Puis les différents espaces sont agencés les uns à coté des autres
dans une sorte de boite transparente où les murs et les plafonds suivent une courbe en béton
continue.
Au niveau du sol se trouve le parking pour vélos au croisement des pistes cyclables. Au-dessus de
l'entrée sorte d'aire mixte d'échange, se trouve un bloc de deux étages destiné aux salles
d'examen. Cette partie est conçue pour permettre autant des examens de grande affluence qu'une
utilisation fragmentée des espaces (par un ameublement à petite échelle). Les deux auditoires sont
accessibles depuis la grande rampe de l'entrée. Le premier auditoire présente une vue sur le jardin
botanique au nord. Deux murs courbes, l'un opaque et l'autre en verre laminé offre des vues tantôt
translucides et tantôt opalines grâce à un film sérigraphié sur le vitrage. Les dalles structurelles en
béton sont renforcées par une structure visible en acier de manière à préserver les épaisseurs
constantes du plancher laissé apparent sur sa tranche et élément principal des façades du
bâtiment. Le deuxième auditoire est orienté au Sud, son toit est porté par deux murs massifs et
structuré par un ensemble serré de poutres en acier. La cafétéria est située en dessous des
auditoires, des rangées de colonnes apparaissent au Sud et disparaissent au Nord pour faire place
au paysage extérieur. L'espace de la cafétéria peut accueillir un millier de personnes et est dominé
par un plafond incliné qui génère avec les colonnes des sous espaces dans un grand espace. La
circulation de l'Educatorium est organisée suivant deux couloirs formant une croix qui subdivise les
étages en quatre parties et sont leur connexion principale. Un autre système de parcours permet
de connecter l'ensemble du bâtiment suivant un réseau secondaire. Le point de rencontre des
aires de pause avec ces espaces de circulation génère des zones intermédiaires qui incluent ou
d'excluent de manière subtile les occupants sans avoir recours à des frontières marquées. ²
Sources
http://www.ruutvanrossen.nl/campus/1960b.html
http://oma.eu/projects/1986/uithof
1.03 CAMPUS DU UITHOF _ NMR NUCLEAR MAGNETIC
RESONANCE FACILITY
1997-2000 ARCH: UN STUDIO BEN VAN BERKEL, ARME WASSINK, WALTER KLOET
Site
Surface: 10.000m²
Programme
Laboratoire - service de résonnance magnétique (8 unités) et bureaux.
Description
Le pavillon est constitué de 3 étages construits sans colonne et abrite huit spectromètres (ce qui a
fortement influencé le design du projet car les rayons des unités entre elles ne pouvaient pas être
brouillés).
Composé de plusieurs pans en béton qui se font face, les volumes sont composés de parois
continues (du sol aux plafonds en passant par les murs). Ces surfaces pivotent et sont
structurelles, ce qui implique qu'elles ne sont pas soutenues ou coupées par des éléments
structurels secondaires. Les fenêtres contiennent des systèmes d'occultation permettant de gérer
l'ensoleillement et l'éclairage naturel tant des laboratoires que des espaces de bureaux.
De manière générale, le bâtiment est composé de deux volumes distincts, un premier pour les
équipements techniques et un deuxième pour les services. Les formes rondes typiques du design
de Un studio (Ben Van Berkel) sont censées reproduire la « molécule ». La double peau de métal
est une enveloppe structurelle constituant les façades, les planchers et la toiture.
Le fait qu'il n'y ait pas de colonne à l'intérieur permet un aménagement totalement ouvert et
flexible.
Sources
http://www.unstudio.com/projects/nmr-facility
1.04 CAMPUS DU UITHOF _ MINNAERT UNIVERSITY CENTER
1994-1997 ARCH: NEUTELINGS RIEDIJK
Site
9.000 m2
Programme
Parking vélo, restaurant, classes, salles d'étude, laboratoires.
Description
Le bâtiment intitulé « Minnaert » de W.J Neutelings et Michiel Riedijk ne passe définitivement pas
inaperçu avec son épais revêtement rouge-terre en béton architectonique modelé avec des reliefs
en forme de vague. Une autre signature incontournable est le nom du bâtiment, constitué
d'énormes lettres situées au rez-de-chaussée et occupant l'équivalent de tout un niveau. Derrière
ces lettres se trouve le parking à vélos des étudiants, emblème de la mobilité aux Pays-bas.
Tous les espaces de circulation de cet édifice central (de cette partie du campus universitaire) ont
été concentrés en un seul grand hall situé au « piano nobile » (étage noble) du bâtiment. Il
constitue l'espace de rassemblement et de vie du personnel et des étudiants. Ce hall donne
également accès au restaurant, au centre d'étude et aux laboratoires. Au milieu, se trouve un
grand bassin de 10X50m qui collecte les eaux de pluie et sert également de système de
refroidissement pour le bâtiment.
En effet, les attentes des commanditaires pour la construction du « Minnaert university center »
étaient de faire un bâtiment emblématique en termes d'écologie: avec une forme compacte, des
matériaux acoustiques écologiques, une ventilation naturelle, un système de récupération de
chaleur, des installations économes en eau, et un restaurant qui n'est pas une ruine pour
l'environnement.
Sources
http://www.neutelings-riedijk.com
1.05 CAMPUS DU UITHOF _ BASKETBALL BAR
2000-2003 ARCH: NL ARCHITECTS
Site
Total : 1231m²
Café 277 m²/ bookshop 554 m²/ basketball 400 m²
Programme
Le Basketbar est un grand café avec un terrain de basket sur le toit, il contient un restaurant, une
terrasse, un bookshop, un terrain de basketball.
Description
C'est un bar. Depuis que les logements et les appartements pour étudiants ont été construits sur le
campus, il a fallu proposer des fonctions de loisir et des activités nocturnes pour ces nouveaux
habitants. Un bar local était nécessaire. Le café allait servir de centre informel du campus. Un
espace de rencontre apaisant pour les professeurs, les chercheurs et les étudiants.
Situé au croisement du Heidelberglaan (axe de desserte principal du campus) et de la
Genevelaan, sa situation est stratégique puisqu'à deux pas des bâtiments publics emblématiques
du campus: l'Educatorium (OMA) et le bâtiment van Unnik haut de 80m. Le basketbar est une
architecture ludique et imaginative. Un bâtiment qui consiste en une simple dalle de terrain de
basket recouvrant une grande salle utilisée comme café. Cet espace de 15 x 15 m est un mélange
entre un espace public (rampes pmr, bancs et zone de terrasse extérieure) et une fonction
publique (le café, la librairie et le terrain de sport).
Un design simple et impactant, reprenant les nécessités du programme, grilles de protection, portefenêtre, rampes. La faible hauteur du bâtiment est contrastée par la surépaisseur produite par les
installations en toiture du terrain de sport. Les hauteurs sous plafonds qui faisaient partie de
l'ancienne librairie sont modifiées par des niveaux de sol variables qui produisent un parcours
depuis l'extérieur jusqu'au centre du bar avec une impression d'enfoncement dans le sol et offre
une nouvelle perspective vers l'espace public. Une combinaison entre intimité et large vue vers
l'extérieur (en référence au « American bar » de A. Loos). Le bookbar, en connexion avec le bar,
est une librairie organisée avec des tables de lecture, qui sont une jonction des deux fonctions. A
l'extérieur, coté ouest, une terrasse pour l'après-midi: composée de formes courbes cylindriques de
1,2m de haut, ces espaces de détentes sont comme des petits salons en contact visuel les uns
avec les autres.
Le bassin orange, un mini amphithéâtre extérieur est une sorte de combinaison entre terrasse et
rampe pmr qui accueille les skaters et les personnes en chaise roulante.
Le basketbar, avec sa toiture XL, offre un endroit bien en vue : par sa position, il est une publicité
en soi, le meilleur endroit pour se montrer, se rassembler. Le café en partie inférieure très bas,
offre une relation directe entre le sol du terrain de sport et le sol de la place. Au milieu du terrain,
un oculus géant relie visuellement les joueurs avec l'intérieur du bar.
Sources
http://www.nlarchitects.nl/projects/
http://www.architectenweb.nl/
1.06 CAMPUS DU UITHOF _ BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE
1997-2004 ARCH: WIEL ARETS
Biographie
Wiel Arets (6 mai 1955 - Heerlen, Pays-Bas) est un architecte néerlandais. Il est diplômé de
l’Université technique d'Eindhoven en 1983 et établit son cabinet d’architecture Wiel Arets Architect
& Associates l’année suivante à Heerlen. En 1996, il déménage à Maastricht, et en 2004, une
seconde agence est créée à Amsterdam ainsi qu’une succursale à Zurich en 2008.
En 1986 il devient membre fondateur de la Wiederhall ; la même année il devient professeur à
l'Ecole d’Architecture d’Amsterdam et de Rotterdam, ou il restera jusqu’à 1989. En 1987 il recevra
des prix importants tels que le prix Victor de Stuers pour le Tienda de Mode Beltgens, à Maastricht.
En 1988 il reçoit le prix Charlotte Cohler et il commence, au même moment un master à
l'Architectural Association, à Londres. En 1989, il reçoit le prix Rotterdam Maaskant. En 1991 et
1992 il est invité comme professeur à l'Université Columbia à New York et recevra, dans les
mêmes années, le prix Edmund Hustinx.
A la fin de son enseignement à l'université Columbia, Arets sera par la suite professeur au Cooper
Union à New York, puis à l'institut Berlage, il enseignera à l’Ecole d’Architecture de Rotterdam
pendant deux ans. En 1994 il intervient dans l'académie danoise des Beaux Arts à Copenhague et
à la Hochschule fur Angewandte Kunst, à Vienne. A l’Académie de l’Arts et de l’Architecture à
Maastricht il reçoit le prix Victor de Stuers, et une mention spéciale dans le Prix Mies Van Der
Rohe. Toujours par l’Académie de l’Art et de l’Architecture à Maastricht, il reçoit le Prix du Béton
l’année suivante.
Fiche Bibliothèque Universitaire Uithof
Constructeur: ABT
Cout : 45 M€
Surface : 36 250 m2
Prix : Nomination de Mies van der Rohe Award 2005, Prix Rietveld 2005, présenté le 22 janvier
2006, 12th of November 2005 the BNA-cube (life time award)
Description succincte
Wiel Arets
landscape design : West 8
La zone Coimbrapad a été conçue par OSO (les concepteurs de la ville d'Utrecht). Adjacent à la
bibliothèque, un parking de 520 places.
Le bâtiment est situé dans le cœur de Uithof campus, dans l'endroit le plus éminent de la zone
Kashba. Il dispose de neuf étages pour un total de 27.000 mètres carrés bruts : 10.000 mètres
carrés consacrés à la bibliothèque, 550 m² au RDC sont occupés par les boutiques. La
bibliothèque contient 4,2 millions de volumes sur 90 km de rayonnages. On compte 6 salles de
lecture avec plus de 500 chaises.
La UBU, comparable à une base donnée, est bien plus qu'un endroit où consulter des livres. Au
delà de pouvoir travailler de manière intense et concentrée, c'est un lieu où les gens se
rencontrent, stimulés par l'atmosphère du bâtiment. Les rayonnages de livres sont répartis sur
plusieurs étages, considérés par l'architecte comme des « nuages », entre lesquels sont disposés
des salles de lectures, salles de collections, et bureaux. Les dépôts de livres, qui semblent flotter
dans l'espace, sont reliés entre eux par des escaliers et des pentes. La construction est assez
spectaculaire au niveau structurel présentant seulement 20 piliers et 4 noyaux de béton,
permettant une étonnant open space au coeur du bâtiment. La façade, est composée de panneaux
de béton noir et de panneaux de verre sérigraphiés, présentant un motif de roseaux du
photographe Kim Zwarts, laissant pénétrer la lumière naturelle de manière contrôlée dans les
salles de lectures. Cette peau de verre lisse offre une lecture simple du complexe bâti, et masque
les usages intérieurs. D'un côté la vue offre une perspective filtrée de la campagne environnante,
de l'autre, elle donne à voir les pentes situées le long de la cour intérieure, qui fonctionnent
comme des stores filtrant la vue sur le parking. Basée sur l'idée que le silence est primordial dans
une bibliothèque, l'architecture est pensée pour être un lieu de recueillement, d'introspection : la
couleur noire, crée une atmosphère parfaite pour étudier. Le sol brillant, réfléchi suffisamment de
lumière naturelle et artificielle pour éclairer les quelques 42 millions de livres entreposés sur les
étagères ouvertes, tandis que les longues tables blanches permettent de lire ou consulter les
bornes informatiques sans trop d'effort. Les zones de travail individuelles ont été placées de
manière à ce que l'utilisateur détermine également le degré de communication qu'il veut engager
avec son environnement. Absorption concentration et communication, sont les principaux enjeux
de cette bibliothèque où l'infrastructure mise en place dépasse largement sa simple fonctionnalité.
Le parcours est scénarisé grâce au revêtement de caoutchouc rouge, sur le bar, le salon, l’accueil,
l'auditorium, les pupitres, assumant un rôle de signalétique. D'autres programmes ponctuent le
parcours tels que des magasins restaurants, ajoutant une dimension supplémentaire au complexe
de bibliothèque, rompant ainsi la mono-fonctionnalité du programme.
Bibliographie
Architectuur in Nederland - Jaarboek 2004-2005
De Architect – 2000-5 - De Volkskrant – 17-9-2004
Sitographie
http://www.wielaretsarchitects.nl/
1.07 CAMPUS DU UITHOF _ SPACEBOX RESIDENCE LA CAPANNA
2004 ARCH: ARCHITECTENBUREAU DE VIJF & MART DE JONG ARCHITECTE
Biographie
De Vijf a été fondé en 1998 par Mart de Jong. Depuis 2003, le bureau concentre sa recherche sur
les nouveaux matériaux de construction et les méthodes de construction innovantes. Le bureau a
conçu Spacebox ® studios résidentiels aux Pays-Bas et a introduit le concept de logement à prix
abordable Homes4All ® en Afrique du Sud. Spacebox ® est une marque déposée de la conception
des bureaux De Vijf.
Afin de fournir des solutions adéquates dans le domaine du logement, de nouveaux concepts
d'habitation flexible et temporaire doivent être développés. Le bureau s'interesse à l'introduction
des matériaux composites dans l'industrie du bâtiment, en combinaison à une rationalisation des
méthodes de production de pièces de construction, pour la construction temporaire.
FIche
Adress : Bolognalaan 1-25
Architect : Architectenbureau De Vijf
Surface : 21m2 par unité
Description succincte
Le projet a été conçu en 2003 par Mart de Jong du bureau De Vijf basé aux Pays-Bas à
Rotterdam. Le développement technique est réalisé en 2004 par Composites Industrials à
Lelystad.
La Capanna se compose de 234 unités Spacebox disposés en 3 blocs de 78 unités. 233 sont
habitées et quelques unes sont réservées aux machines à laver. Les unités préfabriquées se
composent d'une chambre, une kitchenette et une petite salle de bains. La Capanna est un projet
de logement temporaire, construit à l'origine pour une période de 5 ans (2004-2009), mais
prolongée jusqu'en septembre 2013.
Avec le plan de construction Vinex, les Pays Bas sont devenus une référence en matière de
logements innovants. En plein cœur du campus, les studios réalisés pour la SSH, la société du
logement étudiant, ne dérogent pas à cette tradition d'expérimentation. Inscrites dans le projet
d'habitat modulaire Spacebox, les unités de résine colorée au look des années 50 ont été
implantées juste derrière la nouvelle bibliothèque, un monolithe de béton noir.
Le contraste est d'autant plus inattendu que les modules sont posés au milieu d'un terrain vide,
véritable petit morceau de campagne où paissent encore des moutons. Empilés sur trois niveaux,
les logements assemblés par simple boulonnage forment trois blocs parallèles distribués à chaque
extrémité par de escaliers métalliques.
Ainsi structuré par un squelette d'acier, l'ensemble est posé au sol sur de petites dalles de béton
adaptées à la répartition des charges. Dans cette conception toute simple, seule la mise au point
des réseaux aura nécessité des recherches assez poussées : électricité, eaux, câbles divers
circulent au moyen de systèmes flexibles qui se branchent dans le sol sur les réseaux existants.
S'ajoutant à la légèreté des modules, cette adaptabilité permet une réelle souplesse d'utilisation,
notamment dans le cas d'Utrechet où Dpacebos sera déplacé sur un nouveau terrain Cinq ans
après le premier montage. Offrant une superficie de 18 m2, l'aménagement intérieur des modules
reflète le principe d'efficacité qui a guidé leur conception : cuisine et salle de bain individuelles sont
regroupées contre la paroi de l'entrée, la pièce à vivre s'ouvre sur le paysage par une large baie
formant une sorte de bow window, légèrement surélevé. Depuis l'extérieur, on perçoit ainsi une
étonnante variété d'agencement : du style ikéa ou récupération, la petite surface loin de constituer
un obstacle laisse place à l'inventivité des étudiants. Enfin, chacun des trois ensembles est équipé
d'un module collectif accueillant une laverie. Cette solution temporaire convaincante est due à
l'opiniâtreté de son auteur, l'architecte Mart De Jong. Sensibilisé par la question publique de la
pénurie de logements étudiant, ce dernier s'était spontanément lancé dans une recherche à
laquelle s'est adjoint un fabricant de matériaux composites et la SSH elle même. Apres une année
de mises au point, un prototype est testé dès septembre 2003, puis, à partir de novembre 2004,
trois unités sont produites par jour. D'autres réalisations sont déjà en cours tandis qu'au sein de
l'agence les recherches se poursuivent concernant la conception de logements bon marché, et
flexibles.
Bibliographie
Architecture d'aujourd'hui n° 359, juillet-aout 2005, p 16_17
Sitographie
http://www.spacebox.nl/
http://www.ruutvanrossen.nl/De_Uithof/la_capanna.html
http://www.archicentral.com/spacebox-utrecht-the-netherlands-mart-de-jong-5399/
1.08 CAMPUS DU UITHOF _ POWER HEAT PLANT
2002 – 2005 ARCH: LIESBETH VAN DER POL & DOK ARCHITECTEN
Biographie
Liesbeth van der Pol (Amsterdam, 1959) est diplômé avec les honneurs de la TU Delft en 1988. En
1982, elle a étudié pendant un an à l'Universidad Autónoma de Barcelona en Espagne.
En Aout 2008, elle fut nominée pour le poste d'Architecte en chef du gouvernement
(Rijksbouwmeester) pour une période de trois ans. Elle est restée associé à Architecten Dok.
Avant et pendant ses études, elle a pratiqué dans divers bureaux en hollande et à l'étranger. En
1989, elle s'est établie en tant qu'architecte indépendant en association avec Herman Zeinstra et
Onno van den Berg.
En 1995, elle a créé l'Atelier Zeinstra van der Pol, avec son partenaire Herman Zeinstra. Le bureau
s'est rapidement développé et a acquis une réputation avec une grande variété de projets, autour
de projets d'habitations, culturels et industriels.
Atelier Zeinstra van der Pol and Blue Architects ont fusionné pour devenir architectes DOK en
2007, dont Liesbeth van der Pol est à la tête, en collaboration avec Herman Zeinstra, Martin
Fredriks, Ludo Grooteman et Gianni Cito.
L'œuvre de Van der Pol est caractérisé par une attention au contexte et ses utilisateurs, à la
puissance, la couleur et l'expression. Ses bâtiments ont des personnalités distinctes, dont
l'essence est rendue grâce aux recherches en dessins aquarelles et croquis.
En 1992, Van der Pol a reçu le prix Charlotte Köhler pour l'architecture de la Fondation Prince
Bernhard et en 1993, le prix Maaskant pour les jeunes architectes à Rotterdam.
Fiche WWK
Programme: energy generator
gfa.: 950 m2
building costs (ex. VAT): € 2.400.000,Description succincte
On an industrial site in Utrecht called De Uithof a new building (6000 m3)
appeared, to increase the capacity next to two existing power stations.
The size and construction of the building are largely determined by the
technical requirements. The building is completely covered in order
to keep noise pollution to a minimum. A skin of steel is folded over
the machinery and the giant filters and dampers. Its striking form is
emphasized by the self-supporting steel skin and gives the building a
sculptural role in the landscape.
Bibliographie
Liesbeth Van Der Pol, Eelco Beukers (Author), Geert Bekaert (Author), Liesbeth van der
Pol (Contributor), NAI publishers, 2003
Sitographie
http://www.dokarchitecten.nl/en/l
1.09 CAMPUS DU UITHOF _ RONALD MC DONALD HOUSE
1997-2000 ARCH: BOSCH HASLETT (& VAN DEN OEVER•ZAAIJER & PARTNERS)
Programme
Special accommodation, Health service buildings
Surface : 1700 M2
Paysagistes : West 8
Description succincte
A l'entrée du site déstructuré du campus De Uithof, un modeste centre d'hébergement pour les
familles d'enfants hospitalisés, marque une pause légère. Cette maison d'accueil a pu voir le jour
grâce à l'initiative de la Fondation Ronald Mac Donald, qui cherche à rapprocher des parents de
leurs enfants malades pendant quelques jours ou plusieurs mois selon besoins.
Les architectes ont conçu une lanterne magique à la fois transparente et colorée, contrepoint à
l'hôpital situé en face. L'édifice est découpé horizontalement par de minces planchers
rectangulaires débordants. Leurs lignes blanches portent sur trois niveaux des formes autonomes :
volumes incurvés, bombés, cocons identifiables par leurs teintes respectives (orange, bleu mauve,
blanc cassé, bordeaux). L'enveloppe ne révèle rien de la structure constructive qui se fond dans
l'apparente fragilité de l'ensemble. Pour renforcer ce caractère, les nez-de-plancher sont comme
limés, porte à faux supportant le décalage dans les superpositions. Derrière les galbes, des
chambres avec dalle d'eau attenante sont organisées sur les deux niveaux supérieurs. Des salles
de séjour séparées et une immense cuisine-salle à manger triplement équipée occupent l'essentiel
du rez de chaussée. Les circulations, lumineuses et spacieuses, conservent à la fois intimité et
proximité. Le centre ne dispose d'aucun comptoir d'accueil. Toutes les pièces sont claires,
protégées des regards par des stores qui troublent les limites de la façade ; les abords sont
aménagés de petits jardins et jeux d'enfants. Un univers où l'intention poétique et la solution
structurelle se rejoignent pour recevoir des familles fragilisées.
Bibliographie
de Architect 1999-5; Detail In Architectuur 1999-9; Werk/Bauen + Wohnen 1999-4; Domus 199910; Techniques et Architecture 2000-2/3; Architecture + Urbanism 2000-10; Jaarboek 1999-2000
Sitographie
http://www.ruutvanrossen.nl/De_Uithof/ronaldmcdonaldhuis.html
Jour 1 après-midi
HILVERSUM
1.10
Maison Communale
Arch. : Willem H. Dudok
Dudokpark 1 – 1217 JE Hilversum
1.11
VPRO
Arch. : MVRDV
Sumatralaan 49 – 1217 GP Hilversum
1.12
RVU
Arch. : MVRDV
Sumatralaan 49 – 1217 GP Hilversum
1.13
Dutch Media Authority
Arch. : Koen Van Velsen
Hoge Naarderweg 78 – 1200 BK Hilversum
1.14
Institut du Son & de l’Image
Arch. : Neutelings Riedijk, Merkx+Girod Architecten
Sumatralaan 45 – 1217 GP Hilversum
1.15
Siège des papeteries Royales NL
Arch. :Richard Meier
Bonairelaan 4, Hilversum
1.16
Sanatorium Zonnestraal
Arch. : Jan Duiker
Landgoed Zonnestraal, Loosdrechtse Bos 17 - 1213 RH Hilversum
VILLE DE HILVERSUM - CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Hilversum, partie intégrante de la Ranstadt
La Ranstadt est l’une des plus vastes conurbations (agglomération formée de villes voisines
réunies par suite de leur expansion) en Europe. Elle compte 7 millions d’habitants dont 6,5 vivent
en zone urbaine à proprement parler. Aux Pays-Bas, la Ranstadt est composée des villes
principales d’Amsterdam, Rotterdam, Den Haag et Utrecht ainsi que d’une trentaine de villes
voisines de taille moyenne, dont Hilversum. Cette conurbation en forme de croissant encercle une
vaste zone peu construite nommée le coeur vert (Groene Hart). Le caractère rural de cette
« réserve » (riche en eau et biodiversité) contraste fort, et sur de courtes distances, avec les viles
densément peuplées qui l’entourent. Cette configuration demeure depuis le 17ème siècle (The
Dutch Golden Age). En 2003, la Dutch Governement Policy est mise en place pour préserver
activement ce cœur vert. Les villes qui l’entourent sont depuis limitées en termes de construction
de logement et d’implantations commerciales ou industrielles (serres, etc) tandis qu’une réelle
planification prévoit une sorte de maillage vert à grande échelle entre les zones urbaines ainsi
qu’une spécialisation de nombreux espaces naturels (réserves naturelles, aires de loisirs, ..).
La ville
Cette ville d'un peu plus de 80 000 habitants se situe entre Amsterdam (à 30 Km) et Utrecht (à 20
Km). Au cours de son histoire, elle se caractérise par un développement tout particulièrement
centré sur les médias qui débute en 1918, lors qu'y est fondée la N.S.F. (Nederlandse
Seintoestellen Fabriek), une usine d’appareils de radio, devenue plus tard Philips. De multiples
expériences de radiodiffusion y ont lieu. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht y
établit son quartier général. Après la guerre, la télévision envahit le paysage: au nord de la
commune, on a construit un grand nombre de studios de télé et d’autres bâtiments consacrés aux
médias modernes (het Mediapark), abritant également le musée des médias. Aujourd'hui, la ville
accueille la plupart des organisations de radio et de télévision néerlandaises.
Hilversum fait partie de ces anciens villages devenus des agglomérations au sein de la Ranstadt
faisant office de dortoirs pour les grandes villes. Si ce mouvement s'embraye dès l'arrivée du
chemin de fer vers 1920, et qu'il atteint son pic en 1964 (103 000 habitants), il est encore bien actif
aujourd'hui et suscite nombre de controverses. Urbanistiquement, ce phénomène implique un
changement rapide et fondamental de l’aspect du village originel où se construisent nombre de
grandes villas entourées de jardins de luxe qui ont fait la popularité de la région.
Aujourd'hui, la crise du logement ainsi qu'un taux de chômage plus élevé que la moyenne ont
confronté Hilversum à une certaine montée de la criminalité, notamment liée à la drogue.
Hilversum fut l'une des premières villes à avoir un parti local populiste du mouvement Leefbaar
("Supportable"). En 2001, 'Leefbaar Hilversum' fusionne avec 'Leefbaar Utrecht' pour fonder le parti
national 'Leefbaar Nederland'. En 2002, le politicien Pim Fortuyn issu de 'Leefbaar Rotterdam',
controversé notamment pour ses points de vue anti-islamiques radicaux, est abattu par un activiste
des droits des animaux au Media Park d'Hilversum juste après une interview radio.
Hilversum possède un certain nombre de spécimens d’architecture moderne. Pendant les années
1920 et 1930, l’architecte Willem Marinus Dudok était l’architecte communal. Il a notamment conçu
l'hôtel de ville, entre 1928 et 1932. Au cours de son mandat, il a également vendu nombre de
territoires périphériques à la Gooisch Natuurreservaat, ce qui empêche aujourd'hui la ville de
s'étendre davantage. Aujourd'hui, la ville s'implique fortement dans sa rénovation, notamment par
celle de la gare centrale et du principal centre commercial (Hilvertshof) ainsi que par le
développement de nouveaux quartiers horeca et commerce de détail y compris le quartier
"vintage"de la Leeuwenstraat. L'architecture contemporaine occupe également une place de choix.
1.10 RAADHUIS (MAISON COMMUNALE)
1931 ARCH: WILLEM DUDOK
Histoire
Dudok fut l'architecte communal d'Hilversum entre 1920 et 1930. Il a réalisé à peu près 75 maisons
et bâtiments publics, le plus connu d'entre eux étant l'hôtel communal d'Hilversum, toujours en
activité, dont la modernité est particulièrement remarquable pour l'époque. Suite à cela, Dudok
continue à produire une architecture hollandaise moderniste progressiste à Hilversum durant des
décennies, jusque dans les années 1960. Il exerce une influence internationale et est décoré à de
multiples reprises (médailles d'or RIBA en 1935 et AIA en 1955). Il a aussi dessiné des bâtiments à
Paris (Collège néerlandais), à Bagdad (centre culturel) et à Calcutta (cinéma).
Description
Dudok conçoit non seulement le bâtiment, mais également l'intérieur de la maison communale, y
compris les tapis de sol, les meubles et même le marteau de réunion du maire. Stylistiquement,
cette œuvre correspond à une charnière pour Dudok qui, issu de l'Ecole de d'Amsterdam,
emprunte ici clairement d'autres éléments de vocabulaire (massivité dramatique, asymétrie,
débordements de toiture excentrés) inspirés d'outre atlantique et plus précisément de Frank Lloyd
Wright et de la Prairie School de Chicago. On peut également relever, au travers des contrastes
entre plein et vides et entre verticales et horizontales, une référence au mouvement pictural
hollandais Stijl.
Sources
- wikipedia
- http://www.mimoa.eu/search/?search=amsterdam&rt=projects&x=35&y=10
1.11 VILLA PRO
1997 ARCH: MVRDV
OMA BIBLIOTHEQUE DE JUSSIEU
Biographie
Le sigle MVRDV désigne un collectif de trois architectes basé aux Pays-Bas : Winy Maas, Nathalie
de Vries et Jacob van Rijs qui se rencontrèrent au début des années 1990 à l'université de Delft.
Winy Maas est né en 1959 à Schijndel. Il étudie le paysagisme à Boskoop de 1978 à 1983 puis à
l'Université technique de Delft dans le département d'architecture et d'urbanisme et obtient le
double diplôme en 1990. Jacob van Rijs est né à Amsterdam en 1964. Il étudie à l'Académie libre
de La Hague de 1983 à 1984 et à l'université de Delft, dont il sort diplômé en architecture en 1990.
Née à Appingedam en 1965, Nathalie de Vries étudie également l'architecture à l'université de
Delft dont elle sort diplômée en 1990. Depuis 2005, elle est architecte auprès de la société
néerlandaise de chemins de fer.
Fraîchement diplômés, Winy Maas, Nathalie de Vries et Jacob van Rijs ouvrent l'agence MVRDV
en 1991 à Rotterdam. Le collectif travaille sur des projets d'architecture, de paysagisme,
d'urbanisme et de design. La renommée internationale arrive à grands pas au milieu des années
1990 avec des réalisations telles que le bâtiment du siège de la compagnie publique de diffusion
V.P.R.O à Hilversum en 1997 (prix du béton 1997 de l'entreprise Betonvereniging, prix Dudok 1997
de la municipalité de Hilversum) ou la création de la maison de retraite WoZoCo à Amsterdam la
même année (prix Merkelbach 1997 du fonds pour les arts d'Amsterdam).
À chaque étape d'un nouveau projet, les architectes de MVRDV travaillent en étroite collaboration
avec les commanditaires : tout peut être envisagé, discuté. MVRDV part de la notion de datascape,
soit un paysage de données. Ainsi le moindre élément du paysage et de l'environnement est-il pris
en compte.
Enjeu
Situé dans le media park,La Villa VPRO mélange les logiques de l'usine, de la maison ou du
bureau en une construction homogène dont seule la composition de façade semble garder
quelques traces.
Pour l’anecdote le résumé de l'article intitulé ''Rem do you know what this is?'', publié à l'occasion
de la conférence donné par Rem Koolhaas et Hermann Hertzberger à l'Université de Delft dans le
cadre de séminaire ''A Critical Judgement''.
Suite à la projection de l'image du bâtiment VPRO construit par MVRDV, R.K. reproche à ses
confrères de MVRDV d'avoir copié le projet de l'OMA pour la bibliothèque de Jussieu. De plus
MVRDV aurait mal adapté son idée initiale, à savoir, une métaphore de la ville qui se replie sur
elle même et génère une condition quasi urbaine.
Ce projet a désormais servi comme le symbole du nouveau visage de l'Architecture Hollandaise.
R.K. dénonce cette classification des projets, au même titre que de réclamer l'existence
d'une SuperGerman ou SuperFrench architecture. ''C'est d'ailleurs un moment particulièrement
ridicule pour choisir de fonder la notion d'une nouvelle architecture sur une identité
nationale.''(R.K.)
Il propose alors de penser une architecture supra-nationale, une nouvelle conception de ce qui est
''européen''. On pourra alors définir une position plus idéologique et fondée, grâce à une critique
qui sait montrer, analyser et suggérer.
Or cette critique n'est pas assez mûre et la pression économique trop importante et au finale
stérile. L'opinion public considère que cette architecture participe à la formation de l'identité
nationale de même sorte qu'un produit traditionnel comme par exemple un aliment national. On
banalise alors cette architecture et l'idée d'une identité nationale (hollandaise) devient une
caricature.
Description succincte
Le siège social VPRO, le soi-disant Villa VPRO, peut être décrite en utilisant des termes tels que la
compacité (l'absence de longs couloirs) et de la différenciation spatiale (un grand nombre de
pièces différentes) ainsi que sa relation avec le paysage qui l'entoure.
Compacité, compte tenu des présentes restrictions d'urbanisme sur le site - plan de zonage et les
limites de hauteurs maximales de construction - a conduit à «l'édifice le plus profond de bureau aux
Pays-Bas». Les patios dans le bâtiment permettent l'accès de la lumière naturelle et sont combinés
avec des vues sur son environnement. Le résultat est un bureau paysager où la différence entre
l'intérieur et l'extérieur est vague.
La verdure qui se trouvait là où le bâtiment se trouve maintenant est remplacé par une herbe
couverte soulevé le toit sous lequel se trouve une «formation géologique» composée des différents
étages. Ces étages sont reliés les uns aux autres par une variété de dispositifs spatiaux tels que
les rampes, intensification des planchers, marches monumentales et de petites élévations, offrent
ainsi accès vers le toit.
Les différences de hauteur à l'intérieur qui en résultent, combinés avec les ailes créées par les
patios, rendre possible un large éventail de contextes de travail dans des typologies de bureaux
différentes pour répondre aux exigences toujours changeantes imposées par les entreprises de
VPRO. Types Lounge, grenier, salle, patio et terrasse, servent toutes à l'écho des anciens locaux.
Les volumes en forme de bouteilles permettent à la lumière naturelle de pénétrer profondément
dans les salles alors que leur hauteur assure un bon contrôle de la température.
De plus, cet édifice a intégré ou exploité des techniques traditionnelles tout en utilisant une
technologie très pointue en matière de conception ou de construction comme par exemple la
technique du lamellé-collé qui arrive à des portées de 130m. Ce bâtiment présente le bois comme
un raccord entre le passé et le futur.
L’entrée publique du bâtiment se fait par un escalier placé sur le coté qui mène à la « salle des pas
perdus » au centre de celui-ci. L’accès au centre administratif se fait par des passerelles qui
enjambent l’atrium.
Bibliographie
Mvrdv at Vpro ISBN-10: 8489698600
EL Croquis mvrdv 1997-2002
Video
http://youtu.be/jAS7D1NhaTg
Sitographie
- http://www.universalis.fr/encyclopedie/mvrdv/
- http://www.archilab.org/public/1999/artistes/mrdv01fr.htm
- http://mimoa.eu/projects/Netherlands/Hilversum/Villa%20VPRO
1.12 RVU
1994 – 1997 ARCH: MVRDV
Biographie
Le sigle MVRDV désigne un collectif de trois architectes basé aux Pays-Bas : Winy Maas, Nathalie
de Vries et Jacob van Rijs qui se rencontrèrent au début des années 1990 à l'université de Delft.
Winy Maas est né en 1959 à Schijndel. Il étudie le paysagisme à Boskoop de 1978 à 1983 puis à
l'Université technique de Delft dans le département d'architecture et d'urbanisme et obtient le
double diplôme en 1990. Jacob van Rijs est né à Amsterdam en 1964. Il étudie à l'Académie libre
de La Hague de 1983 à 1984 et à l'université de Delft, dont il sort diplômé en architecture en 1990.
Née à Appingedam en 1965, Nathalie de Vries étudie également l'architecture à l'université de
Delft dont elle sort diplômée en 1990. Depuis 2005, elle est architecte auprès de la société
néerlandaise de chemins de fer.
Fraîchement diplômés, Winy Maas, Nathalie de Vries et Jacob van Rijs ouvrent l'agence MVRDV
en 1991 à Rotterdam. Le collectif travaille sur des projets d'architecture, de paysagisme,
d'urbanisme et de design. La renommée internationale arrive à grands pas au milieu des années
1990 avec des réalisations telles que le bâtiment du siège de la compagnie publique de diffusion
V.P.R.O à Hilversum en 1997 (prix du béton 1997 de l'entreprise Betonvereniging, prix Dudok 1997
de la municipalité de Hilversum) ou la création de la maison de retraite WoZoCo à Amsterdam la
même année (prix Merkelbach 1997 du fonds pour les arts d'Amsterdam).
À chaque étape d'un nouveau projet, les architectes de MVRDV travaillent en étroite collaboration
avec les commanditaires : tout peut être envisagé, discuté. MVRDV part de la notion de datascape,
soit un paysage de données. Ainsi le moindre élément du paysage et de l'environnement est-il pris
en compte.
Description
Le RVU est l'un des bâtiments de bureaux qui forment le «campus» des entreprises de
télévision co-exploitation avec VPRO, VARA, et NPS. Initialement, l'emplacement a été destiné à
rester vacant, afin d'assurer «un lien écologique» un rapprochement constant avec le parc des
médias. La
menace du
bâtiment RVU d’interrompre cette
zone
écologique est
neutralisé précisément par le bâtiment.
Le bâtiment est creusé comme un arbre dans le haut de la plus forte pente de la colline
d’ Hilversum. Le paysage et avec elle le lien écologique se fait par le toit. Celui-ci fonctionne aussi
comme un balcon avec une vue du public sur le campus et le parc des médias. Les élévations et la
surface extérieure de la partie en porte à faux sont revêtues d'acier Corten. Un large
escalier coupe volume qui fonctionne comme une voie publique de la rue adjacente, depuis le
toit et vers le bas vers les parties inférieures du campus. L'entrée de l'immeuble de bureaux est
située dans le cœur du bâtiment, à mi-hauteur de l'escalier. L'intérieur accueille des espaces de
travail qui sont divisés en trois zones, chacune avec sa propre typologie des bureaux afin de
répondre au programme des différents départements au sein de l'entreprise.
Une zone avec les unités de bureaux placées au de façon aléatoire, une «zone de double corridor»
entouré de bureaux individuels et un autre type avec un profond bureau le long d'un couloir
central. La cantine est située à l'extrémité de la partie en porte à faux de l'immeuble; ici le
volume est coupé et la hauteur du vitrage va du plancher au plafond offrant ainsi une vue
panoramique sur le campus et le parc des médias.
Le surplomb forme un porche qui prévoit un point de chute pour les visiteurs et un abri à vélos. La
surface du sol sous le volume du bâtiment est parsemée de morceaux de lave qui ressemblent
à des braises. Le champ de lave et la gaine d'acier Corten forment ensemble un espace compact
vallonné qui sert de scénographie d’arrivée dans le bâtiment.
Bibliographie
EL Croquis mvrdv 1991-2002
Vidéo
http://youtu.be/E-mFhNYZdpc
Sitographie
- http://www.universalis.fr/encyclopedie/mvrdv/
- http://www.architecturenewsplus.com/projects/1861
- http://www.archi-ninja.com/interview-with-mvrdv/
- http://www.danda.be/gallery/rvu_building/
1.13 DUTCH MEDIA AUTHORITY
2001 ARCH: KOEN VAN VELSEN
Biographie
Koen van Velsen a débuté sa pratique architecturale en 1977 à Hilversum. Il a conçu sa propre
maison dans les années quatre-vingt et les architectes dans le centre. Au tournant du siècle, il a
créé un nouvel immeuble de bureaux à côté de sa maison. Architecte Van Velsen est engagé dans
l'architecture, le design intérieur, de l'urbanisme et du paysage. Koen van Velsen a étudié à l'LTS
et MTS. En 1983, il a complété ses études à l'Académie d'Architecture. Van Velsen a travaillé pour
le début de son bureau de Van der Pol, Blom, Assendelft et le roi (1971-1977). En 2009, il est
devenu le nouveau spoorbouwmeester.
Il a reçu plusieurs récompenses pour son travail, y compris le prix Mart Stam en 1989 de la Ville
d'Amsterdam, le prix Rietveld pour le Musée de l'Université d'Utrecht (1997), prix variés pour la
Grande-Klimmendaal à Arnhem (2010) et le Cube d'Amérique du Nord britannique 2002 pour la
totalité de son oeuvre. Malgré de nombreuses récompenses pour ses bâtiments et des publications
sur son travail, il ne se mèle pas au débat architectural. A titre d’exemple Koen van Velsen n'a
commencé que récemment son propre site web.
Van Velsen ne fonctionne que sur un grand projet à la fois, parce qu'il est convaincu que chaque
tâche nécessite une approche différente. Faits marquants de l'œuvre sont :, la bibliothèque à
Zeewolde, le cinéma à la place du Théâtre à Rotterdam, et la Grande-Klimmendaal à Arnhem. Il
n'a pas de style personnel reconnaissable. Il ya un développement dans les travaux de Van Velsen
de voir une ville animée et fragmentée, le style déconstructiviste avec de nombreux matériaux et
formes. Il a conçu des bâtiments elliptiques: un bâtiment résidentiel à Hilversum et une banque à
Terneuzen.
Description
Le bâtiment de cette institution se trouve sur une pente entre-deux arbres, à la frontière du Mediaparc où l’on retrouve entre autre Les bâtiments VPRO et RVU de MVRDV. Les arbres existants ont
été maintenus, et certains d'entre eux poussent à travers la construction en surplomb à
l'entrée. La circulation intérieure est organisée en façade, où les couloirs sont situés. D’un côté
est des escaliers qui permettent de combler la pente douce, de l'autre côté la différence de
hauteur a été traversée par un talus. Le bâtiment dispose de plusieurs patios. Ils fournissent la
lumière du jour abondante et des lieux de pauses déjeuner.
Bibliographie
Koen van Velsen Sixteen projects ISBN-10: 9081258524
Vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=euBPxyjX34E
Sitographie
- http://www.architectuurgids.nl/project/list_projects_of_typeofbuilding/typ_id/17/prj_id/1718
- http://www.koenvanvelsen.com/
- http://www.mimoa.eu/projects/Netherlands/Hilversum/Dutch%20Media%20Authority
1.14 INSTITUT DU SON ET DE L’IMAGE
2006 ARCH: NEUTELINGS RIEDIJK
Biographie
Michiel Riedijk (1964) a étudié à l'Université de Delft et a travaillé de 1989 à 1991 avec Bekkering
Juliette. Depuis 1992, il est associé à Willem Jan Neutelings dans Neutelings Architects Riedijk à
Rotterdam. Il a enseigné dans des instituts d'architecture divers, notamment l'Institut Berlage à
Rotterdam et la TU Delft, et a été professeur invité à la RWTH à Aachen. En Septembre 2007, il a
accepté un poste de professeur à la Faculté d'Architecture à l'Université Technique de Delft.
Willem Jan Neutelings (1959) a étudié à l'Université de Delft, a travaillé de 1981 à 1986 à l'Office
for Metropolitan Architecture (OMA) et en 1987 a créé un cabinet indépendant à Rotterdam. De
1989 à 1991 il a été associé des architectes Roodbeen Neutelings. Depuis 1992, il travaille avec
Michiel Riedijk,. Il a aussi enseigné dans des instituts d'architecture divers, notamment l'Institut
Berlage à Rotterdam et a été professeur invité à l'Université Harvard. En 1991, son travail a reçu le
prix Maaskant Rotterdam pour les jeunes architectes.
Le bureau a réalisé une quantité considérable de projets importants aux Pays-Bas et en Belgique,
y compris l'imprimerie Veenman, le bâtiment Minnaert pour l'Université d'Utrecht et le Centre des
Arts STUK. Certains projets de logements célèbres du bureau sont les sphinx, l'IJ-tour et
Hollainhof. Les cinq dernières années, certains bâtiments publics ont été achevés comme le
Collège d'expédition et de transport à Rotterdam, l'Institut néerlandais pour Sound and Vision et le
Bureau de l'impôt Central néerlandais. Au printemps de 2010 la livraison du Musée d'Histoire de la
Ville est prévue. Parmi les nouveaux projets sont maisons de la culture à Amersfoort et Arnhem, un
hôtel et centre commercial à Paris, la rénovation et l'extension du Musée d'art de Cincinnati et un
opéra avec un hôtel dans la capitale de la Slovénie sans oublier le MAS visité en ce début d’année
à Anvers
Description
L'Institut néerlandais pour le son et les maisons de vision tout le matériel audiovisuel produit aux
Pays-Bas depuis le début de la radio hollandaise et la télévision.
Notre bâtiment se divise en cinq éléments distincts: archives / magasins, musées, bureaux, accueil
des clients et services. Ensemble, ces éléments sont liés par un puits central au cœur du
bâtiment. La partie publique du bâtiment intègre la salle de réception principale, les installations de
restauration et de salles vidéo. Ce grand espace central assemble toutes les composantes de
l'institut.
Considérant que quelque chose comme la moitié du programme nécessaire englobe les aires de
stockage et d’archivage qui ont besoin de conditions d’humidité adéquates, mais pas besoin de la
lumière du jour, nous avons décidé d'une division horizontale en deux. La partie en sous-sol
contient le coeur des archives, Au dessus du sol le musée et les autres formes d'utilisation
nécessitant un éclairage naturel.
•
Le centre offre ainsi la lumière du jour jusqu'aux niveaux les plus bas de la voûte. Dans un premier
temps la lumière zénithale à travers les lucarnes; Dans un deuxième temps, la lumière colorée
pénètre à travers la façade vitrée de la superstructure. La superstructure s'ouvre vers le sud afin
que le soleil l'après-midi pénètre au cœur du bâtiment laissant la lumière réfléchie se glisser sur la
paroi intérieure façade des bureaux.
A l'entrée la présence du vide comme un canyon profond apporte aux visiteurs la notion d’échelle
et la taille des archives / stockage. Un des côtés du canyon est un mur d'eau, l'autre s’élève en une
série de terrasses inversées. Elles contiennent les salles de réception des clients ainsi que des
annexes au service des archives et des magasins. Les archives et les magasins eux-mêmes sont
cachés derrière le mur du canyon.
Le puits central culmine dans un vide énorme à la fois musée et où les bureaux montrent leur
meilleur visage. La cascade à l'envers des niveaux du musée s'inscrit comme une sculpture murale
qui façonne et les échelles de l'espace intérieur du bâtiment.
Bibliographie
EL Croquis Neutelings Riedijk 2003-2012
Vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=xLL3SQssc68
http://www.youtube.com/watch?v=Z0UNUurO1UQ
http://www.youtube.com/watch?v=1v9tJ4gIBqg
Sitographie
•
•
•
•
http://www.neutelings-riedijk.com
http://www.architecturenewsplus.com/projects/1537http://www.archi-ninja.com/interview-withmvrdv/
http://www.beeldengeluid.nl/
http://www.mimoa.eu/projects/Netherlands/Hilversum/Institute%20for%20Sound%20and%20Vi
sion
1.15 HOOFDKANTOOR KNP (SIEGE DES PAPETERIES ROYALES NL)
1992 ARCH. RICHARD MEIER
Description
Ce bâtiment de bureaux implanté sur une parcelle densément boisée est la première intervention
de l’américain Richard Meier aux Pays-Bas. Le complexe s’articule autour de lignes de circulation
en intersection à 90°.
La première d’entre elles traverse, au premier plan, une partie en forme de cube dédiée aux
équipements collectifs (restauration, salles de réunion et de conférence). Les deux premiers
niveaux sont consacrés à la restauration avec une partie centrale en double hauteur au rez-dechaussée accueillant les employés et une mezzanine au premier étage plutôt réservé aux visiteurs
et à la direction. Ces salles de réception s’orientent doublement, à la fois vers le cœur du bâtiment
en double hauteur et vers l’extérieur, en s’ouvrant largement sur des terrasses. Les deux autres
niveaux sont consacrés aux salles de réunion et de conférences.
Sortie du « cube », cette première ligne de circulation se prolonge dans un fin volume de circulation
jouant l’articulation avec la seconde partie du bâtiment : l’aile de bureaux. Ces deux derniers,
oblongs, développent leurs deux niveaux sur pilotis. Sous l’aile administrative se déploie une
surface de parking en plein air. Cette aile se structure autour de la seconde ligne de circulation : un
long couloir central de quatre mètres de large séparé des bureaux proprement dits par des
panneaux de briques de verre. Ce matériau est utilisé de manière significative dans tout le
bâtiment et s’allie aux panneaux blancs d’aluminium caractéristiques de l’architecture de Richard
Meier. Tous les bureaux, ceux de la direction mais aussi des employés, sont desservis par ce
couloir sur double hauteur baigné de lumière zénithale. La particularité de cette circulation est
qu’elle est « à double charge » : un accès continu d’un côté et des passerelles vers des groupes de
bureaux de l’autre. Les vides laissés entre les passerelles illuminent le corridor en contrebas et
unifient le vide global central. Cette aile administrative comporte deux entrées : une en son centre
et l’autre à son extrémité côté « articulation », desservie par un « escalier d’honneur » faisant écho
formellement au bâtiment cubique d’avant plan. Visuellement le traitement de l’élévation joue à la
fois la continuité et le contrepoint des lignes structurelles : dans l’alignement des colonnes
cylindriques libres du pilotis du rez-de-chaussée on retrouve aux étages des lames de béton
projetées qui maintiennent la continuité structurelle. Cette « syncopation » de la façade se
développe également horizontalement, avec les pare-soleil et l’alternance des pleins et des vides :
bandeaux vitrés hyper transparents et allèges hyper massives.
Sources
- www.architectuurgids.nl
- www.richardmeier.com
1.16 SANATORIUM ZONNESTRAAL
1931 ARCH. JAN DUIKER & BERNARD BIJVOET
Histoire
Ce sanatorium a été créé à l’origine par l’Union des travailleurs du diamant d’Amsterdam pour
accueillir leurs membres souffrant de tuberculose en post cure afin de préparer leur retour à la vie
en société. Le choix des matériaux initiaux témoigne de l’affectation a priori temporaire du
complexe, prévu pour durer seulement le temps de l’éradication de la tuberculose,estimé à une
trentaine d’années à cette époque de grande confiance dans le progrès de la médecine. Le
sanatorium fut en fonction jusque dans les années’50 puis fut converti en hôpital général et se vit
affublé de multiples annexes. L’un des pavillons tomba en ruines dans les années ’70 et, début des
années ’90, le dernier bâtiment fut abandonné.
La restauration du bâtiment, menée par Wessel de Jonge et Hubert-Jan Henket entre 1995 à 2003,
a eu pour objectif d’en revenir au design de Duiker : destruction d’annexes et, tant que possible,
retour aux matériaux originaux. Par exemple, le vitrage blanchi, maximisant la transparence si
chère aux modernistes, a du être importé de Lituanie car sa fabrication est aujourd’hui interdite en
Europe occidentale pour des raisons écologiques.
Description
Zonnestraal signifie « Rayon de soleil ». L’objet principal était la fonctionnalité et l’idée était de
créer une construction qui puisse offrir aux patients un maximum de lumière et d’air frais. Tout
comme la faiblesse des moyens à disposition, le caractère temporaire de la commande porte un
style dominé par des lignes minimalistes, parfaitement maîtrisé par l’architecte. Malgré un budget
serré, Duiker conçoit en effet un projet remarquable, reconnu internationalement. Il inspire la
conception d’autres sanatoriums (France, Finlande) et s’impose comme l’une des icônes du
mouvement architectural fonctionnaliste « Nieuwe Bouwen », dont il transcende les caractères
idéologiques et esthétiques. Le complexe combine des caractéristiques témoignant à la fois de
l’histoire politique et sociale des Pays-Bas et de la technologie et la science médicale de son
temps. Il s’agit par ailleurs d’une expérimentation remarquable des technologies de l’art de bâtir
des années’20 : des structures en béton armé dont le dimensionnement défie les lois de la nature,
une mise en oeuvre des présupposés tout premiers éléments de façade en béton préfabriqué, des
tentative successives d’affinement des structures de châssis en acier (35 mm),…
D’une surface brute de 6000 mètres carrés, le complexe comprend un bâtiment principal, deux
pavillons, des ateliers et le quartier du personnel. Cependant, le design hyper fonctionnalisé de
chaque espace, minimaliste en termes de dimensionnement et de matérialisation, a transformé la
réhabilitation du bâtiment en véritable défi : comment définir de nouvelles fonctions appropriés à
chaque lieu ? Aujourd’hui, seul l'édifice principal est restauré : il accueille un centre de santé
préventif et curatif lié à l’ancien hôpital occupant. Des salles de physiothérapie ont investi les
anciennes cantines tandis que le grand hall est utilisé pour tenir des conférences ou des
évènements à caractère social. Le corps de service 'De Koepel' sert d'accueil pour les visiteurs.
Zonnestraal est inscrit sur la liste DOCOMOMO's du top 100 des monuments architecturaux du
20ème siècle et au mois d’août dernier, il été proposé pour inscription sur le liste du patrimoine
mondial de l’UNESCO.
Sources
- http://whc.unesco.org
- http://www.floornature.eu
- http://www.miesarch.com/
Jour 2 matin
KNSM JAVA BORNEO SPORENBURG (AMSTERDAM)
2.01
Masterplan KNSM
Arch. Jo Coenen
KNSM Laan – 1019 Amsterdam
2.02
Emerald Empire
Arch. : Jo Coenen
Venitie straat – 1019 Amsterdam
2.03
Piraeus
Arch. : Hans Kolhoff / Christian Rapp
Levantkade 127 – 1019 MJ Amsterdam
2.04
Skydome
Arch. Wiel Arets & Associates
KNSM Laan 327 – 1019 LG Amsterdam
2.05
Hoogkade
Arch. : Diener & Diener
KNSM Laan 2 – 1019 LL Amsterdam
2.06
IJ Tower
Arch. : Neutelings Riedijk
Oostelijke Handelskade 1213 – 1019 DN Amsterdam
2.07
Masterplan Borneo Sporenburg
Arch. : West 8
Panamakade 144 – 1019 AX Amsterdam
2.08
The Whale
Arch. : Frits Van Dongen
Baron G.A. Tindalplein 1 – 1019 TW Amsterdam
2.09
Maison privées – Plot 12 & 18
Arch. : MVRDV
Scheepstimmermanstraat 26 and 40 – 1019 Amsterdam
2.10
Logements Collectifs
Arch. : EMBT Enric Miralles
Scheepstimmermanlaan 39 – 1019 WT Amsterdam
2.11
Borneo Housing Kop 1
Arch. : De Architectengroep / B. Mastenbroeck
P. Dijkstraplein 2 – 1019 WE Amsterdam
2.12
Borneo Housing Kop 2
Arch. : Josep Lluis Mateo
Borneokade 347, 1019 XH Amsterdam
2.01 MASTERPLAN KNSM
1988 ARCH. JO COENEN
A l'origine, l'île était un brise-lames pour la Oostelijke Handelskade , tout comme le côtéde l' île de
Java . Plus tard, son niveau a été relevé avec de la terre draguée dans le canal de la mer du
Nord . Le terrain du port qui a suivi a été occupée en 1903 par le KNSM, qui couvrait presque toute
l'île. En 1956, le KNSM a célébré son centenaire, mais la décolonisation des indes
néerlandaises et la croissance de fret de transport a sonné le glas de l'entreprise, qui a fusionné
en Nedlloyden 1981. KNSM a déplacé une partie de son instzllztion à l'Ouest Docklands
d'Amsterdam et d'autres arrêtés, et enfin quitté la zone en 1977. Dans les années 1980, les
squatters, les artistes, et les nomades urbains ont pris possession de la zone.L'île KNSM est
devenue aujourd'hui une zone résidentielle sur une île dans le Eastern Docklands
d'Amsterdam. Elle est nommée Koninklijke Nederlandse Stoomboot-Maatschappij (KNSM) et
séparée de L'île de Japva par Azartplein
Dans les années nonante, la zone a été réaménagée en un quartier résidentiel, un plan directeur a
été dessiné en 1988 par l'architecte Jo Coenen, qui a également conçu un bâtiment (Emerald
Empire). Contrairement à l'île de Java , sur l'île de KNSM, une partie des anciens bâtiments
portuaires ont été maintenus (bâtiments de la douane, hangar 6, bureau de la compagnie maritime
du Rhin). Jo Coenen a conçu un plan accueillant des espaces publics mixtes autour de « super
blocs » de plus de 200 logements, évoquant directement l’organisation passée de l’ile autour
d’entrepots et de bâtiments de stockage. Initialement prévu pour la location à la demande de la
ville, la plupart des logements, au caractère exclusif, est actuellement occupé par une population
privilégiée, qui vaut au quartier le surnom de Dockland Chic.
2.02 EMERALD EMPIRE
1996 ARCH JO COENEN
Biographie
Jo Coenen (né le 30 Septembre 1949 à Heerlen) est un architecte et urbaniste néerlandais. Il a
étudié l'architecture à l'Université de Technologie d'Eindhoven (diplômé en 1975), et a plus tard été
professeur à la TU de Karlsruhe, Eindhoven University of Technology et l'Université de Delft.
Entre 2000 et 2004 Coenen était l’architecte en chef du gouvernement des Pays-Bas. En 1995, il a
remporté le prix KUBUS BNA.Il est membre honoraire de l'Association des architectes
allemands(BDA).
Description
Le positionnement de la grande bâtisse ronde sur la pointe de l'île à la confluence de l'IJ TOWER
et le Canal, offre aux habitants une vue surplombant le trafic intense sur l'eau. Jo Coenen a
également conçu les villas d'eau qui entourent le grand bâtiment.
Sitographie
http://www.youtube.com/watch?v=ZYUOLfNeykY
http://www.architectuuramsterdam.nl/content/jo-coenen-over-emerald-empire
http://www.jocoenen.com/
2.03 PIRAEUS
1994 ARCH HANS KOLLHOFF
Biographie
Né en 1946,kollhoff a étudié l'architecture de 1968 à 1973 à l’université de Karlsruhe avec Egon
Eiermann et a été l’assistant de Oswald Mathias Ungers.
L'architecture Hans Kollhoff se caractérise par un bâtiment de style classique et l'utilisation
de matériaux solides et traditionnels, comme la pierre et la brique. Développement un formalisme
traditionnel, il est parfois critiquée pour la création d'une "rétro-architecture démodée», ou il
se perdrait lui -même dans une imitation nostalgique de formalisme traditionnel.
Il a notamment a conçu la Kollhoff-Tower dans les annés 90, qui est un siège de cabinets
d’avocats sur la Potsdamer Platz à Berlin, et a dirigé la rénovation de la maison du Werderschen
Markt où s’est installé l’office des Affaires étrangères.
Description
Ce bloc de logements à grande échelle mesure 170 par 57 mètres, et dispose de 330
appartements, des locaux commerciaux, un parking souterrain, et deux espaces publics
fermés. Il est enroulé autour du bâtiment industrie du 19ème siècle, rénové en logements. Le côté
sud du Piraeus est de 4 étages, au nord 8. À l'entrée ouest du jardin clos, d'une œuvre d'art
de Arno van der Mark, . Le bloc dispose de 150 différents types d'appartements, dont 95% de
logements sociaux (location). Il est un peu étrange , grand, sombre et lugubre, mais d’une formalité
très belle et détaillé. Toutes les façades sont très différentes dans le rythme, les détails et les
ouvertures.
sitographie
http://www.mimoa.eu/projects/Netherlands/Amsterdam/Piraeus
http://www.kollhoff.de/
http://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_2223
http://www.floornature.eu/fn-tv-video-interviews-architectes/hans-kollhoff-26/
2.04 SKYDOME
1990 - 1995 ARCH WIEL ARETS
Biographie
Né en 1955, Wiel Arets est diplômé de l'Université technique d'Eindhoven en 1983. De 1984 à
1989, il se consacrera aux voyages, fait d’abord en Europe, puis en Russie, en Amérique et enfin
au Japon. En 1986 il devient membre fondateur de la Wiederhall ; la même année il devient
professeur à l'Ecole d’Architecture d’Amsterdam et de Rotterdam, ou il restera jusqu’à 1989. En
1987 il recevra des prix importants tels que le prix Victor de Stuers pour le Tienda de Mode
Beltgens, à Maastricht. En 1988 il reçoit le prix Charlotte Cohler et il commence, au même moment
un master à l'Architectural Association, à Londres. En 1989, il reçoit le prix Rotterdam Maaskant.
En 1991 et 1992 il est invité comme professeur à l'Université Columbia à New York et recevra,
dans les mêmes années, le prix Edmund Hustinx.
A la fin de son enseignement à l'université Columbia, Arets sera par la suite professeur au Cooper
Union à New York, puis à l'institut Berlage, il enseignera à l’Ecole d’Architecture de Rotterdam
pendant deux ans. En 1994 il intervient dans l'académie danoise des Beaux Arts à Copenhague et
à la Hochschule fur Angewandte Kunst, à Vienne. A l’Académie de l’Arts et de l’Architecture à
Maastricht il reçoit le prix Victor de Stuers, et une mention spéciale dans le Prix Mies Van Der
Rohe. Toujours par l’Académie de l’Art et de l’Architecture à Maastricht, il reçoit le Prix du Béton
l’année suivante.
Description
C'était un des derniers bâtiments de logements à être construit sur l'île de KNSM et le seul vrai
bâtiment haut malgré le fait que Wiel Arets dise qu'un bâtiment de 60 m est trop bas pour être
appelé tour.
Son apparence donne plutôt la sensation de 4 tours collées entre elles pour former un bloc. Cette
liaison est faite par les balcons des appartements. Les façades sont en béton anthracite et non en
pierre comme il pourrait y paraitre à première vue.
Elle dispose de 22 étages et plus de 60mètres de haut.
Wiel Arets a été inspiré par le charbon pour le revêtement des façades. Celles-ci sont recouvertes
d'éléments en béton préfabriqués moulé sur du caoutchouc de 2 par 2 mètres.
Sitographie
http://www.youtube.com/watch?v=Pldz7YShUPc
http://www.architectuur.org/arets01.php
De Architect - 1996-10
2.05 HOOGTIJ & HOOGKADE
2000 ARCH DIENER DIENER
Biographie
En 1980 Roger Diener est devenu membre de l'agence, fondée par Marcus Diener en 1942, après
avoir obtenu son diplôme à l'école polytechnique de Zurich (ETH).
Il travaille pour l'agence de Bâle mais est aussi professeur d'architecture et de design à l'école
polytechnique de Zurich.
Il est professeur invité à la Harvard University Graduate School of Design, Cambridge MA, à l'école
d'architecture de Vienne, à l'Academie van Bouwkunst d'Amsterdam et à la Royal Danish Academy
of Fine Arts de Copenhague depuis 1990.
2002, Médaille d'Or de l'Académie d'Architecture française. Plusieurs expositions et publications
relatives à l'enseignement et à son travail d'architecte.
Membre de SIA, la Société suisse des Ingénieurs et des Architectes de BSA, l'Association des
architectes suisses et membre honoraire de BDA, l'Association des architectes allemands.
Description
Sur Java-Eiland, l’ancien paysage portuaire d’Amsterdam est le décor idéal pour un bâtiment de
Diener & Diener dont la massivité, le revêtement de brique rouge et la régularité des percements
rappellent la typologie des docks (Boudet 2002). En réalité, aucun dock n’existait sur cette île,
mais l’imaginaire portuaire devenu aujourd’hui universel rend évidente une telle proposition
monumentale en un tel lieu
A l'entrée sud de l'île de Java, le grand projet d'habitation des suisses Diener et Diener architectes,
est divisé en deux parties et crée les liens entre Java (ouest) et KNSM (partie orientalede l'île).
Tous les deux sont faits de briques rouges, mais présentent une différence de taille et de
forme. West est le plus grand des deux "Langhaus ». "Langhaus 'a de grandes failles de de
chaque côté du bloc. Il est de 8 étages de haut. La partie inférieure, sur le côté est, est appelé
«Hofhaus ». Il s'agit d'un bloc de forme carrée, avec un restaurant et des ateliers sur le rez de
chaussée. Ce projet a soulevé des réactions très différentes: certains trouvent qu'il est le "vilain
canard» de l'île, d'autres pensent que c'est un chef-d'œuvre car il est «tranquille et serein».
Sitographie
http://www.buildingbutler.com/bd/Diener-&-Diener/Amsterdam/'Hoogtij'/6487
http://www.youtube.com/watch?v=Pldz7YShUPc
http://www.dienerdiener.ch/
2.06 IJ TOWER
1998 ARCH NEUTELINGS RIEDIJK
Biographie
Michiel Riedijk (1964) a étudié à l'Université de Delft et a travaillé de 1989 à 1991 avec Bekkering
Juliette. Depuis 1992, il est associé à Willem Jan Neutelings dans Neutelings Architects Riedijk à
Rotterdam. Il a enseigné dans des instituts d'architecture divers, notamment l'Institut Berlage à
Rotterdam et la TU Delft, et a été professeur invité à la RWTH à Aachen. En Septembre 2007, il a
accepté un poste de professeur à la Faculté d'Architecture à l'Université Technique de Delft.
Willem Jan Neutelings (1959) a étudié à l'Université de Delft, a travaillé de 1981 à 1986 à l'Office
for Metropolitan Architecture (OMA) et en 1987 a créé un cabinet indépendant à Rotterdam. De
1989 à 1991 il a été associé des architectes Roodbeen Neutelings. Depuis 1992, il travaille avec
Michiel Riedijk,. Il a aussi enseigné dans des instituts d'architecture divers, notamment l'Institut
Berlage à Rotterdam et a été professeur invité à l'Université Harvard. En 1991, son travail a reçu le
prix Maaskant Rotterdam pour les jeunes architectes.
Le bureau a réalisé une quantité considérable de projets importants aux Pays-Bas et en Belgique,
y compris l'imprimerie Veenman, le bâtiment Minnaert pour l'Université d'Utrecht et le Centre des
Arts STUK. Certains projets de logements célèbres du bureau sont les sphinx, l'IJ-tour et
Hollainhof. Les cinq dernières années, certains bâtiments publics ont été achevés comme le
Collège d'expédition et de transport à Rotterdam, l'Institut néerlandais pour Sound and Vision et le
Bureau de l'impôt Central néerlandais. Au printemps de 2010 la livraison du Musée d'Histoire de la
Ville est prévue. Parmi les nouveaux projets sont maisons de la culture à Amersfoort et Arnhem, un
hôtel et centre commercial à Paris, la rénovation et l'extension du Musée d'art de Cincinnati et un
opéra avec un hôtel dans la capitale de la Slovénie sans oublier le MAS visité en ce début d’année
à Anvers
Description
Cette tour d'appartements de 70 mètres de haut pour 20 étages est située sur la digue vers l'île de
KNSM dans le quartier des anciens docks à l'est. La tour a une composition régulière de façade
avec un motif en fenêtre régulier et translaté. Plusieurs trous dans le volume lui donnent une
apparence sculpturale et aident à composer 20 types d'appartements différents. La tour est
sculptée différemment de chaque côté. Il fonctionne comme une forme de signal, reconnaissable
dans le site du à son expressivité et sa hauteur.
Le socle de 3 niveaux abrite quant à lui des espaces de remise en forme, de jardins sur le toit, des
espaces commerciaux de vente au détail et d'un garage.
2.07 MASTERPLAN BORNEO SPORENBURG
1996 - 2000 ARCH WEST 8
Biographie
West 8, agence d'urbanisme et "d'architecture de paysage", a été fondée en 1987, et regroupe une
équipe internationale d'architectes, d'urbanistes et de designers industriels. West 8 dessine des
plans urbains, des squares, des parcs et des jardins. La philosophie de West 8 se fonde sur une
attitude optimiste envers le paysage contemporain, dans lequel s'expriment à la fois la vulnérabilité
et l'euphorie de la culture de masse. Le paysage, l'infrastructure, la nature et l'archéologie se
combinent pour former les constituants vitaux de la ville. Des morceaux d'Arcadie coexistent dans
une ville, dispersée, mutable et dynamique, échappant aux contraintes des doctrines
architecturales ou de l’histoire; la ville s'étend à l'horizon ou s'élève vers le ciel. L'espace s'est
chargé de nouvelles dimensions qui re-questionnent sans cesse la notion d'échelle et de
proportion. West 8 tire son inspiration de la beauté poétique du "sans-art" et du banal. L'habitant
des villes n'est plus cette victime pitoyable cherchant des compensations dans la verdure et la
nature ; "l'urbanite" d'aujourd'hui est confiant en lui-même, aventureux, créatif et individualiste. Il
est bien informé, plutôt aisé et équipé de la technologie la plus avancée. Il explore et manipule son
territoire. Dessiner de tels environnements réclame une sensibilité qui va au-delà de la simple recréation décorative de la nature. La ville produit ses propres terrains vagues. Séparés du centre
traditionnel par des connexions ferroviaires et routières, de nouveaux centres dispersés se créent.
Leur identité n'est pas fixée à l'avance, ni en bien ni en mal. Dans ses projets d'art urbain, l'agence
développe des typologies efficaces et opérantes, qui s'accordent avec le paysage et l'espace
public. Une ligne nette sépare l'espace public et privé de façon à affirmer leur contraste. Les
projets d'espaces publics de West 8 révèlent la fascination de l'agence pour le vide comme
condition. À l'intérieur du tissu urbain, West 8 ouvre des espaces quasi improgrammés,
susceptibles d'être colonisés, à merci, par les urbanites. Des longs bancs de bois font
généreusement face au soleil. Des ponts, rappelant des serpents, appellent à l'escalade.
L'éclairage de l'espace public lui-même peut générer un sentiment de surréalité par l'utilisation
d'énormes lampadaires mobiles ou de lampes colorées émanant du tronc des arbres. La
conscience que les paysages contemporains sont pour la plupart artificiels, hétéroclites, à la fois
dessinés et non-dessinés, donne à West 8 la liberté de projeter leur propre espace narratif. Ses
composantes basiques sont l'écologie, l'infrastructure, les conditions climatiques, les programmes
de construction et les gens. La finalité est d'incorporer la conscience de ces différents aspects
dans une démarche optimiste et ludique qui stimule le désir de conquérir et de s'approprier
l'espace. les jardins forment la seule exception. Le monde organisé du commerce, de la
fonctionnalité et de l'efficacité trouve son nécessaire contrepoint dans des espaces spécifiques qui
appellent à l'incertain, au morbide, au désir et à la perversion. Les jardins sont enclos et extraits du
monde. C'est là que l'habitant des villes peut littéralement se retirer en lui-même.
West 8
Masterplan Borneo Sporenburg
Adriaan Geuze a conçu le plan d'urbanisme et le cahier des charges architectural de cette
opération située à proximité du cœur même d'Amsterdam, dans la partie Est des docks, sur les
darses jumelles de Borneo et Sporenburg. Il propose d'élaborer un type d'habitat individuel mitoyen
à haute densité afin de répondre au contexte particulier de ce projet : satisfaire, d'une part, une
forte demande de logements individuels et, d'autre part, de rentabilisation du foncier. 2 500
logements constituent ainsi une nappe dense (100 unités à l'hectare) ponctuée de quelques
éléments de plus grande taille. Pour concilier l'impératif de densité et l'idée de maison individuelle,
Adriaan Geuze explore de nouvelles typologies d'habitat intermédiaire et détourne de façon
radicale le modèle des maisons individuelles en bandes développé aux Pays-Bas. Ici, l'espace
public est réduit à la rue ; les maisons de 3 niveaux sous toit terrasse sont dotées de jardins privés
qui deviennent terrasses closes ou patios favorisant fluidité et transparence en dépit de la
compacité du dispositif.
Description of the project:
Drawing upon Dutch architectural heritage, West 8's plan for Borneo Sporenburg was inspired by
villages on the former Zuiderzee, where small, intimate houses descend towards the water. Borneo
Sporenburg masterplan was a residential brief of 2500 dwellings, set those two peninsulas as one
planning area, dictating a high density of housing. In numbers the project, according the C.A.B.E, is
described as:
Average density: 100 dwellings per hectare (the 600 dwellings in the three large housing blocks
bring up the average density)
Number of dwellings: 2,500 for Borneo Sporenburg / 17,000 for the Eastern Docklands
Client: City of Amsterdam
The individual units were designed by international and local architects
The whole masterplan was divided into a variety of house types, distinctive apartment blocks and
the waterfront, adding character at the Borneo Sporenburg housing development and make the
neighborhood easy to navigate. The masterplan was designed by West 8, however, six
architectural practices were also asked to conduct a study into dwellings with ground-level
entrances, investigating the possibilities for developing good neighborhood areas with a pleasant
environment.
Design Principals:
West 8 successfully created a framework for high density living that satisfies all the demands of an
ordinary household. They were committed to creating unique structures within a unified whole. In
order to insure this, West 8 set design codes, a range of criteria, upon which access, parking,
private open space, storey height, plot width and building materials would be designed. Those
codes also specified that dwellings should be designed by a diversity of architects. Thus, more than
100 architects were participating; developing new housing prototypes and the resulting designs
include patios, roof gardens and striking views of the waterfront.
On the masterplan design the Borneo Sporenburg plan is divided into low-rise buildings in three
zones and architecturally distinctive high-rise residential buildings within these zones, creating
significant landmarks. The design of the apartment blocks and the low-rise dwellings was specific
to the scheme. Even more, this variety of house types, the distinctive apartment blocks and the
waterfront add character to the peninsulas and make the neighborhoods easy for visitors to be
navigated.
The low-rise housing structures are arranged into strict branded blocks which are sub-divided into
individual plots, each containing an inside void that comprises 30 to 50 percent of the plot. The idea
was to drive daylight deep into the volumes of the houses, making smallish spaces appear larger
and taking advantage of the water views, while maintaining privacy. Those dwellings have also a
front door onto the street creating a street frontage and its own, exterior space. All private outside
spaces as well as parking places are to be found within the plot. Car ports share the street frontage
with the entrances, which are made by imaginatively designed porches, doors and gates.
The final solution presents that by organising the dwellings in a compact system of plots and small
streets, higher densities could be achieved
Use of the area:
The Borneo Sporenburg development is purely a residential area having an urban character with
lack of local shops and facilities which may lead to increased car dependency and subsequent
parking problems. However, the Amsterdam’s centre is only a 15 minutes bike ride distance.
Problems, Issues and Thoughts:The development of Borneo Sporenburg was a complicated and
difficult process. There has been considerable experimentation in the legal construction of New
Deal and in the architectural and urban planning sense according to CABE. Choosing the urban
planning proposal from West 8 was a choice for the new, for the unknown.
Borneo Sporenburg project was about a dense urban space which would be inhabited by childless
couples, singles and the extremes of high and low income, and a suburban edging occupied by
middle-class families. The design also includes a school and housing for the elderly people,
embodiment all the society’s sectors and demonstrating that family housing is not unable to coexist
with dense urban areas. Reflecting the nation's greater wealth, only 30 percent of the units are
subsidized social housing and the rest are under market rates.
Further to the initial thoughts on the design, West 8 wanted to have around a dozen architects
design the most of the housing. Those architects were about to design rows of 5 to 12 units in order
to avoid long and monotonous facades. However, after the first 250 units which were built,
developers petitioned the city to limit the choices to only the six most popular unit types. The result
is that some street fronts are lined with long, horizontally oriented structures rather than the finegrained rhythm of vertical facades that West 8 planned.
Urban space:
There is however less variety in the streetscape than West 8 hoped to achieve.
The masterplan set strict but imaginative rules for the development, including guidelines for
streetscape, parking, private open space, and storey height and plot width. The masterplan was
based on a new approach towards single-family houses - generous private outdoor space, a secure
parking space, safety and individuality. The apartment blocks in Borneo Sporenburg contain
collective open spaces in the forms of courtyards or internal gardens.
Buildings and Public space:
The building layout clearly takes priority over the roads and car parking layout. A range of car
parking treatments are used in Borneo Sporenburg: the low-rise terraced houses have internal car
ports, the apartment blocks have underground car parks and there is some on-street car parking.
Streets are also well overlooked, due to the street frontage of the buildings, helping to make public
spaces feel safe. Unfortunately, there is only a little public green space in the development as a
whole, with the water surrounding the docks serving as the main public space, open to
Amsterdam's boating culture.
Sitographie
http://www.archilab.org/public/2000/catalog/west8/west8fr.htm
http://isites.harvard.edu/fs/docs/icb.topic892112.files/Borneo%20Sporenburg/Geuze_Borneo.
pdf
http://urbantheorywest8amsterdam.blogspot.com/
2.08 THE WHALE
2001 ARCH FRITS VAN DONGEN
Biographie
Frits van Dongen a obtenu son diplôme d'architecte en 1980, à l'University of Technology de Delft.
Il travaille depuis lors à une série stimulante d'études de design et de publications en collaboration
avec Kas Oosterhuis.Il a fondé sa propre étude, Van Dongen Architekten à Delft, en 1985, à
l'occasion de sa première charge, le complexe résidentiel Natal à Rotterdam. Il est le membre
fondateur en 1988, avec Carel Weeber, Pi de Bruijn et Jan Dirk Peereboom Voller, de l'agence de
Architekten Cie.
Des complexes sur une grande échelle, comme le ‘De Landtong' à Kop van Zuid dans les anciens
docks de Rotterdam et ‘The Whale', la Baleine, un complexe résidentiel iconographique dans les
anciens docks d'Amsterdam, sont des exemples typiques de ses ouvrages résidentiels toujours
d'un grand effet.
Parmi ses ouvrages les plus significatifs, citons également le siège de Cap Gemini à Utrecht et le
centre polyvalent Spazio à Zoetermeer. Frits van Dongen s'est occupé, en qualité d'urbaniste et de
superviseur, du développement d'IJburg, une extension urbaine à Amsterdam, de la requalification
urbaine Hart van Zuid à Hengelo et d'une extension urbaine à Bolzano, en Italie.
La diversité et la haute qualité de ses ouvrages, ainsi que ses projets pour De Harmonie
Leeuwarden, le cinéma multisalle Pathé ArenA, la Heineken Music Hall d'Amsterdam et la salle de
concert de Haarlem lui ont valu en 2006 le Kubus de l'Institut Royal d'Architecture des Pays-Bas
(BNA) pour l'ensemble de son œuvre.
Projet
Borneo-Sporenburg, l'ancienne zone portuaire située le long des rives du fleuve Ij, à proximité du
centre d'Amsterdam, est un des exemples les plus suggestifs d'urbanisme moderne.
On y a construit un complexe résidentiel et commercial appelé "The Whale", c'est-à-dire "la
Baleine", à cause de la forme spéciale de son toit qui rappelle le profil d'un gros cétacé en train de
s'enfoncer et en même temps de se soulever pour sortir de l'eau. Cet édifice aux dimensions
imposantes contient 214 appartements distribués sur treize étages et un parking souterrain qui
s'étend sur une surface égale à celle d'un terrain de football (100 x 50 mètres).
Il est recouvert de panneaux de zinc naturel avec des fenêtres en treillis de fer battu protégées par
des balustrades en bois d'Amsterdam. "The Whale" offre de nombreuses vues du milieu
environnant, telles que le tissu urbain dense du centre de la ville ou les eaux du fleuve Ij, grâce au
design extraordinaire avec lequel il a été réalisé. Pour permettre à la lumière naturelle d'atteindre
également les étages inférieurs et la cour intérieure de l'immeuble, celui-ci a été rehaussé sur deux
côtés afin de créer un pli central qui facilite ainsi l'éclairage.
La forme du toit suit le parcours du soleil, en traçant un profil bizarre en queue de baleine, ce qui
fait que l'espace et la lumière peuvent accéder librement au centre de l'édifice. Le concept de pâté
de maisons fermé a été complètement revu: le domaine traditionnellement interne assume presque
l'aspect d'un jardin public. L'intérieur de cette construction est constitué d'une série alternée de
galeries qui atténuent l'impression de lourdeur et permettent d'accéder aux appartements situés
sur le même niveau ainsi qu'à ceux de l'étage supérieur; la forme due aux lignes inclinées rend ces
habitations très hétérogènes, avec des appartements exceptionnels situés aux bords inférieurs et
supérieurs de l'édifice.
A l'extérieur, les lignes tendues s'unissent à l'aluminium du toit et au zinc de la façade, en donnant
à celle-ci une espèce de profondeur et d'élégance métropolitaine; le décalage des fenêtres
s'estompe, confond la perception provoquée par la répétition des étages et détermine l'effet
d'uniformité formelle indubitable qui va de la base soutenue par des piliers au toit.
Bien que les vides (ouvertures, loges et fenêtres) l'emportent sur les pleins (parties mates de la
façade), "la Baleine" se présente comme un solide à la surface généralement homogène et sans
différences.
La finition en bois permet d'avoir un milieu chaud et insonorisé, tout comme le jardin au-dehors
projeté par Adriaan Geuze de West 8 qui est un véritable parc planté d'arbres.
Le profil caractéristique de l'édifice est visible même de nuit grâce à l'éclairage spécial des
plafonds externes aux extrémités surélevées.
Frappés par l'aspect luisant du revêtement mais surtout par l'air à la fois énigmatique, simple et
essentiel de ce bloc qui se dresse au milieu d'une série de constructions basses, les habitants du
quartier l'ont surnommé "Sphinx".
Floriana De Rosa
Source :
http://www.floornature.eu/projets-housing/projet-adriaan-geuze-de-west-8-la-baleine-d-amsterdam2001-4153/#
2.09 MAISONS PRIVEES – PLOT 12 & 18
2000 ARCH MVRDV
Les deux habitations projetées par l'agence hollandaise MVRDV pour le quartier BorneoSporenburg d'Amsterdam peuvent être considérées comme un exemple minime mais significatif de
la façon innovatrice et expérimentale avec laquelle ces architectes interprètent le nouvel urbanisme
et interviennent dans l'espace public.
L'élégant quartier, non loin de la cité, offrait un lot très réduit au niveau des dimensions et limitait
par conséquent le projet.
La forme étroite et allongée (4,2x16 mètres et 5x16 mètres) a en effet été le point de départ
inévitable que les architectes ont dû affronter pour rechercher des solutions permettant, d'un côté,
d'utiliser au maximum la surface disponible et, de l'autre, de transformer cet inconvénient en une
possibilité d'enrichissement formel.
Les deux volumes, longs et étroits, sont ainsi devenus des « conteneurs » de pièces disposées sur
plusieurs étages, en une articulation variée et dynamique qui fait oublier le manque de place mais
valorise au contraire les façades sur le canal et l'entrée de la lumière naturelle.
Les deux façades de chaque habitation, une sur le canal et l'autre sur la route, favorisent
pleinement la pénétration de la lumière naturelle qui contribue par ailleurs à augmenter la
« spatialité » des pièces, en les faisant apparaître plus grandes. Celles-ci sont organisées comme
des petites portions d'espace, savamment dosées selon les fonctions. Elles sont reliées les unes
aux autres avec des solutions étudiées dans les moindres détails pour ne pas empiéter sur les
mètres carrés précieux de chacune d'entre elles.La recherche d'une solution efficace sur le plan
fonctionnel et agréable au niveau esthétique s'est donc transformée en une espèce d'exercice où
le langage de l'architecture se confronte aux limites imposées par l'espace disponible mais aussi
par le contexte. Le type de construction adoptée ne pouvait en effet pas aller à l'encontre, dans son
aspect extérieur, du contexte préexistant. Son articulation interne a fourni une réponse innovatrice
à toutes les situations où l'espace réservé à l'habitation ne dispose que d'une surface limitée.
La théorie et le projet sont donc clairement représentés ici, et dans la plupart des ouvrages
de MVRDV, comme des éléments inséparables de l'architecture. Leur langage, au fort pouvoir
expérimental, est une des réalités les plus vitales de cette architecture hollandaise qui a contribué
à la transformation du pays à partir des années 90.
Laura Della Badia
Source
http://www.floornature.eu/projets-housing/projet-two-houses-amsterdam-mvrdv-2000-4849/
2.10 HOUSING THE BORNEO PROJECT
1999 ARCH. EMBT / ENRIC MIRALLES
Biographie
Enric Miralles est né à Barcelone en 1955. C'est à travers toute la Catalogne notamment mais
aussi dans d'autres villes du monde entier que l'on peut découvrir l'architecture de Enric Miralles. A
l'âge de 15 ans, il entre à l'Ecole d'Architecture de Barcelone (ESTAB) pour y étudier jusqu'en
1978. Pendant ses études, il travaille à mi-temps pour Albert Viaplana et Helio Pinñón et acquiert
plus en plus de connaissances et travaille sur des projets très intéressants.
Après avoir gagné plusieurs concours, Miralles et sa femme Carme Pinós ouvrent leur propre
bureau où ils resteront travailler entre 1984 et 1991. Cette époque fut celles d'importantes
réalisations qui lui vaudront d'être reconnu internationalement pour son travail. Ses projets
conjuguent en effet la liberté de la composition et de la plastique avec une tectonique puissante,
même (et surtout) si elle fuit l'orthogonalité. Son œuvre principale restera de ce point de vue le
cimetière d'Igualada achevé en 1995, qui a trouvé à Barcelone un créateur à sa mesure, comme le
cimetière Brion Vega à San Vito di Altivole dans la province de Trévise par Carlo Scarpa ou celui
de Modène par Aldo Rossi.
D'autres projets suivront – club de tir à l'arc pour les jeux Olympiques de Barcelone (1992), centre
culturel d'Hostalets, Catalogne (1993). Ces réalisations accentuent le trait d'une architecture à la
recherche d'expressivité, ne se limitant pas à une stricte adéquation au programme et fuyant les
régularités
Puis il se sépara de sa femme. Ils continuèrent à travailler dans des bureaux séparés jusqu'à ce
que Miralles se remarie avec Benedetta Tagliabue en 1993. Ils montent ensemble l'entreprise
EMBT. C'est à partir de ce moment qu'il produit certains de ses plus célèbres travaux et que des
commandes venues de l'international lui arrivent.
Enric Miralles meurt d'une tumeur au cerveau à seulement 45 ans avant de pouvoir terminer une
de ses plus importantes commandes : le parlement écossais à Edinburgh. Il est enterré au
cimetière Igualada qu'il avait lui même créé avec sa première femme, Carme Pinós. Sa deuxième
femme Benedetta continue à travailler pour leur entreprise commune EMBT Architectes.
“Le projet “Borneo” est une intervention de très grande envergure, au centre du port
d’Amsterdam…
Notre projet de logement n’en représente qu’une toute petite partie…
Nous partons des conditions existantes de planification : une maison sur chaque côté de la rue…
Nous la transformons en une seule et longue maison qui rejoint les deux rues…
La première hypothèse de projet est abstraite …
Une seule maison de rue à rue …
Ensuite, la petite rue planifiée deviens une maison vide …
Nous souhaitons explorer la tradition hollandaise de la construction de pièces uniques …
A partir d’une hypothèse abstraite, une method de travail beaucoup plus intuitive est développée
pour explorer les conditions d’habitations …
J’aime jouer avec les dimensions abstraites qui se transforment ensuite en conditions de vie …
Enric Miralles
Source
http://www.mirallestagliabue.com/project_cm.asp?id=57
2.11 HOUSING KOP 1 « BORNEO SLING »
1999 ARCH. DE ARCHITECTENGROEP, SEARCH (BJARNE MASTENBROEK)
At the end of a row-housing with patios and an internal corridor with garages, this 3 storey
apartment block is made by using the ending of the concrete tunnel structure. The concrete tunnel
construction is a very common way to built series of row-housing in the Netherlands. This project is
an atypical solution to the inevitably end of such a row. The block of dwellings has been cut of at
the end of the line, and here 3 spacious apartments with terraces have been built. The apartments
have their façade over the full width of the block, giving them a panoramic view over the IJ. The
space in-between the balconies is filled with several glazed rooms, executed in different colors,
symbolizing the functions and giving the spectator a view of what could be inside.
2.11 MAISONS A PATIOS
1996 ARCH. JOSEP LLUIS MATEO
Le nouvel ensemble de logements de Josep Lluís Mateo est amarré comme un paquebot de luxe
dans l’ancien port d’Amsterdam. On trouve derrière les façades allongées des maisons en bande
«dos à dos» qui confèrent à l’îlot une très haute densité. Le rezde-chaussée est entièrement
construit, des cours privées, variations de jardins et de terrasses sont découpées dans les étages
supérieurs et assurent un paysage varié. Toutes les décisions ont été prises en accord entre
l’architecte, la municipalité et l’entreprise. Deux mondes se sont donc rencontrés, l’Espagne et la
Hollande, et se sont finalement bien entendus malgré quelques frottements. L’entreprise de
menuiserie s’est montrée garante d’une réalisation précise des détails et de la prise en compte des
réglementations hollandaises pendant que Mateo livrait un mélange contrasté de purisme, de
cohérence et de détachement méridionnal.
The complex should be understood not from the sequence of its elements, but from their
interrelationship. In such a beautiful and unique place, surrounded by water on three sides, the
project strives to create an impression of openness, distance and lightness.
The complex should not appear hard, compact and massive, in the manner of a permanent
protective dyke, but seeks, rather to open itself up andrelatively speaking- to melt away.
(Housing Josep Lluís Mateo, p.41, AA3, 1996).
The project is a low solid with emergences and holes. The roof, that is in terms of surface the most
important facade of the building, shows a landscape between domestic and abstract. From it, the
arising volums introduce a small and rural scale to the whole.
Lightness and weight, wood and brick (with its specific construction and compositional systems)
form a complementary world, like a mandala, trying to respond both to the aquatic and gaseous
character of the site as weel as to the need of stability, anchoring and protection a house demands.
(Josep Lluís Mateo, from the Memory of the project, 1995).
Jour 2 après-midi
AMSTERDAM CENTRE
2.01 Het Oosten Paviljoen
Arch. : Steven Holl
Sarphatistraat 410 – 1018 GW Amsterdam
2.02 UVA DEK
Arch. : Claus & Kaan
Sarphatistraat 143 – 1018 GD Amsterdam
2.03 Hubertus Huis
Arch. : Aldo Van Eyck
Plantage Middenlaan 33-35 – 1018 DB Amsterdam
2.04 Musée Van Gogh
Arch. : Gerrit Rietveld / Kisho Kurokawa
Paulus Potterstraat 7 – 1071 CX Amsterdam
2.05 Bibliothèque publique
Arch. : Jo Coenen
Oosterdokskade 143 – 1011 DL Amsterdam
2.06 La Bourse
Arch. : Hendrik P. Berlage
Damrak 277 – 1012 ZJ Amsterdam
2.13 HET OOSTEN PAVILJOEN
1996 – 2000 ARCH. STEVEN HOLL
Le projet consiste en la transformation d’un bâtiment existant de 50.000m2 en bureau et en son
extension à l’aide d’une nouvelle aile qui relie le vieil édifice au fleuve.Ce pavillon rectangulaire est
doté d'une place avec un revêtement en pierre qui s'ouvre sur le canal.
Cet élément supplémentaire agrémente non seulement les espaces intérieurs, ouverts à la lumière
et à l'air, mais aussi la zone environnante grâce à la présence d'un chemin et d'une terrasse sur le
fleuve, dont le cours est souligné par une rangée régulière de cyprès.
La façade principale du nouvel édifice se distingue par une double couche de murs ajourés qui
servent de filtre visuel et perceptif entre la lourdeur des briques et la consistance des eaux
environnantes, en rappelant ainsi les caractéristiques du lieu où se dresse le siège de Het
Oosten. L'extérieur est au contraire entièrement recouvert de panneaux en cuivre percé, tandis
que les murs intérieurs sont constitués de panneaux de contreplaqué: cette double couche
aérienne et transparente permet à la lumière et à l'air de pénétrer, tout en protégeant des agents
atmosphériques et du froid grâce à des installations mécaniques et technologiques sophistiquées.
L'édifice ne se referme pas dans sa logique interne mais favorise le contact direct avec le monde
extérieur, en créant des effets optiques très suggestifs. L'intérieur des deux corps de bâtiment est
traité selon le principe d'allègement des murs, en formant une fusion spatiale qui amalgame le tout
grâce à la porosité progressive des structures. Dans le nouveau pavillon, l'écran extérieur du cuivre
percé s'ajoute aux panneaux intérieurs de contreplaqué et aux balustrades métalliques à maille
fine; les étages deviennent ainsi des surfaces semblables à de la gaze stérile qui laisse filtrer la
lumière avec plus ou moins d'intensité, en l'emprisonnant entre une couche et l'autre.
Cet expédient donne une sensation de légèreté et de transparence à la structure qui permet à
l'édifice de s'insérer avec élégance et délicatesse dans le contexte difficile de Sarphatistraat.
L'intérieur transmet de vives émotions grâce aux nuances chromatiques, aux jeux de lumière et
aux trames fines: les fenêtres, à la coupe régulière et carrée, ressemblent à des écrans
géométriques foncés durant la journée mais s'éclairent d'une lumière colorée qui se reflète dans
les eaux du canal la nuit. Par contraste, la légère clarté due aux lumières de l'intérieur permet de
distinguer tout de suite le pavillon sans avoir besoin d'éclairage au-dehors; les eaux en mouvement
du Singel Gracht apparaissent par ailleurs comme des miroirs en mesure de refléter les multiples
effets lumineux, ce qui crée un espace physique palpitant et riche en émotivité.
Sitographie :
http://www.floornature.eu/projets-housing/projet-steven-holl-bureaux-pour-het-oosten-amsterdam2000-4202/
http://afasiaarq.blogspot.com/2012/02/steven-holl-architects.html
2.14 UVA DEK
ARCH. CLAUS & KAAN
Ensemble de logements étudiants
Les logements étudiants sont plutôt petits, de 35 à 55m2.
Pour compenser cela, ils disposent d’une grande fenêtre sur la rue. Les fenêtres sont disposées
dans un rythme décalé et deviennent le motif de l’expression de l’ensemble. Le rez de chaussée
est réservé à des espaces commerciaux et à de grands halls disposant de grandes baies vitrées.
Le choix des matériaux renvoie au caractère monumental des anciens entrepôts qui bordent les
canaux d’Amsterdam.
Les ébrasements des fenêtres sont cerclés d’un cadre métallique, transposition contemporaine du
détail traditionnel du cadre en bois des maisons le long des canaux. La façade est peinte en noir
renforçant l’effet de masse et l’intégration du bâtiment dans le front bâti.
Sitographie :
http://mimoa.eu/projects/Netherlands/Amsterdam/UVA%20Dek
2.15 HUBERTUSHUIS
1973-75, 1976-78 ARCH. ALDO VAN EYCK
A propos du projet de Maison pour mères célibataires
Extrait de la description faite du projet par Aldo Van Eyck dans l’Architecture d’Aujourd’hui n°177
de Janvier Février 1975- Team10+20
« Je crois que les bâtiments qui agissent mal à l’égard de ce qui existe au dehors d’eux n’ont pas
forcément tendance à mal agir à l’égard de ce qui est à l’intérieur d’eux (les besoins qu’ils sont
censés remplir). Ainsi une relation juste entre l’extérieur et l’intérieur ne peut être d’ordre spatial,
elle doit aussi être temporelle. Le bâtiment considéré comme objet étranger au temps et à
l’espace n’est qu’une invention moderne. Ici extension et conversion du bâtiment forment un
processus combiné. L’entrée a lieu à l’endroit où le vieux et le neuf se rejoignent. Comme pour la
transformation de la maison Vreeland, le vestibule de la maison primitive devient un portique
externe. Accessible du neuf par quelques marches, à son tour il donne accès au nouveau par le
vieux. Le conflit entre l’habitation existante et son extension nouvelle est résolu à l’entrée (qui est
aussi un domaine interlieu –in between-dans un sens temporel associé). Les niveaux de sol
irréguliers du bâtiment primitif se continuent dans cette partie du bâtiment nouveau qui lui est
immédiatement adjacente, de telle sorte que la coupure avec les nouveaux niveaux rectangulaires
est déplacée et qu’elle repose plus sur le mur mitoyen : comme le portique , c’est une astuce qui
permet de faire l’unité car c’est là que se trouvent les marches reliant les niveaux de sol des deux
bâtiments. En réduisant la superficie au sol d’étage inférieur en étage supérieur, c’est –à-dire
dégradant le volume, le soleil et l’air pénètrent profondément dans le bâtiment et en même temps
des loggias et des terrasses apparaissent sur les toits. Les bâtiments en général et ceux qui
bordent une rue urbaine en particulier devraient être peuplés extérieurement, pour que personne
ne se sente blotti derrière des murs et des fenêtres et isolé du monde extérieur. Particulièrement
dans une maison comme celle-ci, il faut quelque chose de plus généreux qu’un balcon. Une rue
couverte d’un toit de verre de verre nourrit d’en haut les cinq départements attribués aux enfants,
laissant ainsi pénétrer la lumière à l’intérieur. Une fois la nuit tombée les parents qui regarderont
d’en haut, verront le mouvement de la rue … et vice-versa ».
Bibliographie
- Francis Strauven , Aldo van Eyck Relativiteit en verbeelding Ed.Meulenhoff Amsterdam 1994
- AA Architecture d’Aujourd’hui N°177 J/F 1975 team10+20
2.16 LE MUSÉE VAN GOGH
1967 ARCH. BÂTIMENT PRINCIPAL RIETVELD, VAN DILLEN, VAN TRICHT
1998-1999 ARCH. EXTENSION KUROKAWA
Le bâtiment principal
Vincent Willem van Gogh fut contacté officieusement par le gouvernement néerlandais en 1958 en
vue de prêter sa collaboration à un projet de musée Van Gogh. Un accord fut conclu entre le
gouvernement et la famille Van Gogh le 21 juillet 1962. Le gouvernement promit de construire et de
gérer un musée; la famille se déclara disposée à lui céder tous ses tableaux, dessins, aquarelles et
documents pour que la collection ne soit pas dispersée et aussi pour qu'elle ne quitte pas les PaysBas.
Pour la construction du musée, Vincent Willem van Gogh choisit l'architecte Gerrit Rietveld.
Rietveld, Vincent Willem van Gogh et le directeur E.R. Meijer entreprirent plusieurs voyages
d'études internationaux avant que les plans ne prennent une forme concrète.
Le musée Guggenheim à New York servit de point de départ. Rietveld conçut un vide qui serait
petit en bas et qui s'élargirait vers le haut. Chez le visiteur qui vient d'entrer et perçoit l'ensemble,
cela crée une impression d'espace énorme. En deuxième lieu, on se proposait de montrer les
tableaux à la lumière du jour, c'est-à-dire en reproduisant les mêmes conditions de lumière qui les
avaient entourés lors de leur création.
Etant donné son âge et ne pouvant plus assumer seul toutes les tâches inhérentes au projet,
Rietveld s'était associé, en 1960, avec les architectes J. van Dillen et J. van Tricht. Par la suite,
cette association devait s'avérer une décision heureuse pour le musée Van Gogh, car un an après
qu'il eut présenté ses projets, Rietveld mourut en 1964. L'architecte Van Dillen, beaucoup plus
jeune, qui assuma ensuite la responsabilité de ce musée, mourut lui aussi un an plus tard. Restait
l'architecte Van Tricht, qui se chargea d'innombrables détails et sut mener le travail à terme.
Quelques modifications ont certes été apportées aux plans de Rietveld, mais il ne s'agit pas de
modifications essentielles. C'est pourquoi il faut considérer Gerrit Rietveld comme le créateur du
musée Van Gogh dans son ensemble et J. van Tricht comme l'architecte de l'intérieur.
Le bâtiment principal fut transformé durant la construction de la nouvelle aile, en 1998-1999,
d'après un projet de Martien van Goor. Il ramena la division intérieure du bâtiment principal plus en
correspondance avec le projet initial et déplaça les bureaux dans une annexe vitrée. Depuis
l'ouverture de la nouvelle aile, le bâtiment principal est utilisé exclusivement pour l'exposition
permanente.
La nouvelle aile
Les plans de la nouvelle aile ont été dessinés par Kisho Kurokawa. Le bâtiment est principalement
destiné aux expositions temporaires. Il a été financé par un don de The Japan Foundation de la
compagnie d'assurances Yasuda de Tokyo. Le bâtiment est de forme elliptique et est en béton
habillé de pierres naturelles et de titane. L'exposition d'inauguration fut dédiée au frère de Vincent,
Théo van Gogh.
Sitographie
http://www.dbnl.org/tekst/_sep001197901_01/_sep001197901_01_0008.php
http://www.vangoghmuseum.nl
2.17 OBA OPENBAAR BIBLIOTHEEK AMSTERDAM
2007 ARCH. JO COENEN
Situation- projet urbain Oosterdokseiland
L'énorme projet Oosterdokseiland (ODE) prend forme sur un site unique de la ville d'Amsterdam,
situé entre le centre historique de la cité et le large fleuve IJ. Même pour une ville aussi ambitieuse
qu'Amsterdam, ce projet est sans précédent, ne serait-ce que par l'ampleur et le cadre choisi.
Située sur le site de l’ancien Centre de distribution de la Poste et des Télécommunications, cette
opération réalisée par MAB et ses partenaires, laissera place à plus de 200 000 m² d'architecture
moderne intégrant de multiples fonctions. Une fois terminé, le site comprendra, outre des
logements et un espace commercial, le conservatoire et la nouvelle bibliothèque publique
d'Amsterdam, ainsi qu’un vaste hôtel et centre de conférences. Le site ODE constituera un lieu
unique et attirera des sociétés nationales et internationales. De plus, le projet intègrera 2 niveaux
de parking pour les voitures, ainsi qu’un parking à bicyclettes. Le plan directeur a été conçu par
l’agence d’architecture Erick van Egeraat Associated Architects et a été complété par une équipe
d'architectes internationale. Avec des immeubles d’une hauteur de 24 à 47 mètres, la structure en
étoile du site reflète celle du centre historique. Les vues panoramiques sur l'IJ contribuent à l’attrait
de cette réalisation.
Bien qu’elle soit à l’intérieur de la cité, l’île Oosterdokseiland (littéralement : "île des docks de l'est")
présente une facilité d’accès exceptionnelle. A cinq minutes de l’A10, le complexe se trouve à deux
pas de la gare centrale et à seulement 20 minutes de l’aéroport international d’Amsterdam
(Schiphol).
Un succès de foule immédiat
Pour une fois qu'un nouveau bâtiment fait l'unanimité auprès de ses habitants, il convient de le
signaler. Ouverte depuis le 777 (7 juillet 2007), cette incroyable bibliothèque vaut le déplacement
autant pour sa collection sur 28 000 m2 ses 500 ordinateurs en libre accès que pour la superbe
vue qu'elle offre sur Amsterdam. Ce bâtiment a été conçu par l'illustre architecte Jo Coenen. Même
si vous ne vous plongez pas dans la lecture, la vue panoramique sur Amsterdam, du haut de la
terrasse de la bibliothèque, vaut bien la visite. A ne pas manquer.
Sitographie
http://www.mab.com/fr/Projects/NlAmsterdamOosterdokseiland/Pages/default.aspx
2.18 LA BOURSE
ARCH. HENDRIK PETRUS BERLAGE (1856-1934)
La bourse d'Amsterdam appelée aussi Bourse de Berlage (Beurs van Berlage ), est l’un des
grands monuments de l’architecture néerlandaise du 20e siècle. C’est un bel édifice en briques
construit de 1898 à 1903. Elle est la première grande commande d’un architecte alors encore
inconnu, Hendrik Petrus Berlage : ce projet le rend immédiatement célèbre dans le monde entier.
Long de 141 mètres, le bâtiment est érigé sur le Damrak une partie d'un des bras de la rivière
Amstel qui accueillait autrefois le premier port d'Amsterdam avec ses navires de commerce et que
l’on venait d’assécher, ce bâtiment était destiné à héberger toutes les opérations de bourse. Le
Musée de la Bourse de Berlage a ouvert ses portes en 2003 permettant à une partie de cet édifice
d’être en permanence ouvert au public. C’est aussi le siège de l’orchestre philharmonique
néerlandais.
Histoire de la Bourse
Établie il y a quatre siècles, la bourse d'Amsterdam est considérée comme la bourse la plus
ancienne du monde. En effet, la négociation des actions y a débuté grâce à la fameuse Compagnie
des Indes orientales (Verenigde Oostindische Compagnie), fondée en 1602, qui était à la
recherche permanente de fonds pour financer le négoce de marchandises avec l'Extrême-Orient.
En 1607, le conseil municipal a confié à l'architecte Hendrick de Keyser la construction d’une
bourse des matières premières, qui s'est ouverte en 1611. Dès cette date et pour la première fois,
les transactions se tenaient dans un lieu qui leur était réservé situé derrière le Rokin, l'actuel
magasin Amsterdam Diamond Center .Ce premier bâtiment est finalement tombé en ruine et a été
abandonné en 1835, après quoi la bourse a déménagé plusieurs fois pour s’établir en 1913 à
l’emplacement actuel.
Le rationnalisme constructif de Berlage.
« Toute forme dont il est impossible d’expliquer la raison d’ètre ne squrqit ètre belle, et, en ce qui
regarde l’architecture, toute forme qui n’est pas indiquée par la structure doit être repoussée ».
Berlage citant Viollet-le-Duc, cité par Mies Van der Rohe , le tout mentionné par Jacques Lucan
dans Composition, non-composition p.277.
H.P. Berlage est un des premiers architectes modernes des Pays Bas. Il fut élève de Gotfried
Semper, qui lui apprit non seulement à connaître le style renaissance mais aussi, chose plus
importante, que l'usage de l'ornement ne doit pas être un but en soi. Plus tard, les ouvrages de
Viollet-le-Duc lui firent comprendre que les styles historiques ne devaient pas être copiés pour
concevoir les bâtiments de son temps. Il commença à rechercher un nouveau style, une nouvelle
façon de créer une unité dans un bâtiment. Il développa un style rationnel en utilisant des plans
géométriques et des formes géométriques. Dans les bâtiments de Berlage la structure est
apparente et fonctionne souvent comme une décoration. Par exemple, les barres d'acier qui
renforcent les murs sont laissées apparents et servent de décoration. Il plaidait pour des matériaux
apparents et travaillés selon leur nature. Par exemple, une pièce de bois droite ne devait pas être
pliée et du chêne ne devait pas être maquillé en ébène ou en mahogan. Berlage ne peut pourtant
pas être classé parmi les fonctionnalistes car il ne rejetait pas l'ornement. Il demandait cependant
que l'ornement fasse partie intégrante, indissociable, du bâtiment contrairement aux ornements
plaqués n'importe où et n'importe comment. Les sculptures des bâtiments de Berlage sont inclues
dans les murs et marquent souvent les coins. Son matériau préféré était la brique car elle donne
une force visuelle et de la masse aux murs.
Il l'utilisa même pour le côté intérieur des murs de ses villas! De cette façon il atteignit une certaine
unité entre intérieur et extérieur. Par l'utilisation de bandes de briques de différentes couleurs dans
ses mûrs, il diminuait leur apparence massive et jouait sur des correspondances mutuelles.
Berlage a aussi conçu le mobilier de ses bâtiments. Il y appliqua les mêmes exigences sur les
matériaux et sur la décoration que pour les bâtiments. Son mobilier était également vendu dans
une boutique à Amsterdam qu'il fonda avec J. van den Bosch: "Het Binnenhuis". Cette boutique
joua un grand rôle dans l'histoire du "Niewe Kunst", la déclinaison typiquement hollandaise de l'Art
Nouveau. De nombreux artistes influents travaillèrent pour cette boutique. .
Le premier bâtiment pour lequel Berlage utilisa son style rationaliste fut la bourse d'Amsterdam :
"Beurs"(1898-1903). C'est aussi son plus grand chef d'oeuvre car c'est à la fois l'aboutissement de
l'architecture hollandaise du XIXe et le point de départ de l'architecture du XXe. Tous les
architectes modernes qu'ils soient du mouvement fonctionnaliste "De Stijl" comme Gerrit Rietveld
et J.J.P. Oud ou du mouvement expressionniste "Amsterdamse School" comme Piet Kramer and
Michel de Klerk revendiquèrent l'héritage de la "Beurs" comme point de départ de leurs
développements pourtant opposés. L'oeuvre de Berlage tout comme ses idées correspondent avec
celles des mouvements de renouveau de l'architecture "Fin de Siecle". Elles peuvent être
comparées au Jugendstil allemand, à la Sécession autrichienne et aux mouvements modernes
anglais. Berlage était un grand admirateur des architectes américains Frank Lloyd Wright et Louis
Sullivan. Il était violemment opposé aux styles Art Nouveau français et belge Il y voyait les erreurs
du classicisme mais traduites dans des formes différentes.
L’amorce de la rupture de la fermeture.
D’un point de vue spatial , ainsi que le souligne Jacques Lucan, Berlage est de ceux qui font
explicitement la relation entre l’expression « extérieure » des parties qui composent un bâtiment et
la nature spatiale de ces mêmes parties, qui restent toujours chez lui individuellement identifiables
à des pièces. Mais il donne maintenant au mot espace une valeur positive : « La forme extérieure
d’un édifice n’est donc pas la cause, mais bien la conséquence de la forme la plus harmonieuse
qu’on a donné aux différents espaces qui composent cet édifice ». Ce à quoi Berlage ajoute qu’il
faut composer du dedans au dehors et non du dehors au dedans, parlant de « Raumkunst », ou «
art de l’espace » , expression « toute nouvelle » dit-il.
Bibliographie
Composition, non-composition, Jacques Lucan Presses polytechniques romandes, Lausanne 2009
Chap 14- L’organisme architectural – Eugène Villoet-le-Duc
Chap 21- La rupture de la fermeture. L’espace et le temps.
Sitographie :
http://artnouveau.pagesperso-orange.fr/fr/artistes/berlage.htm
Jour 3 matin
AMSTERDAM OUEST
3.01
De Schip (Spaarndammerbuurt)
Arch. : Michel de Klerk
Spaarndammerplantsoen 140 – 1013 XT Amsterdam
3.02
WoZoCo
Arch. : MVRDV
(Ookmeerweg) Reimerswaalstraat 1 – 1069 AE Amsterdam
3.03
Slotermeer
Arch. : Cornelis Van Eesteren
Burgemeester De Vlugtlaan 125 – 1063 Amsterdam
3.04
Plaines de jeux
Arch. : Aldo Van Eyck
Partout dans Amsterdam
3.01 SPAARNDAMMERBUURT – HET SCHIP
1912 – 1919 ARCH. MICHEL DE KLERK (1884-1923), H.JM. WALENKAMP
Spaarndammerbuurt
Laboratoire du plan d’Amsterdam Sud et « figure de proue » de L'École d'Amsterdam
Berlage- Plan pour Amsterdam Sud -1915
Amsterdam Sud
En 1896, l’administration communale d’Amsterdam décide de ne plus revendre les terrains qu’elle
a acquis, mais de les louer seulement ; la croissance urbaine peut dés lors être réglée de façon
unitaire grâce aux programmes publics. En 1902, elle charge Berlage du projet d’agrandissement
d’Amsterdam vers le Sud ; celui-ci sera ponctuellement exécuté dans les trente années qui suivent.
Un premier projet de Berlage (1903) basé sur l’idée de cité-jardin séparée de la ville existante par
un parc urbain, fut repoussé au nom d’une densité insuffisante. Le deuxième projet (1916) fut
approuvé par la ville pour la partie comprise au sein des limites administratives de la ville;
l’extension territoriale de 1921 permettra d’en achever l’essentiel. Globalement l’extension sud se
présente comme un tout autonome qui dialogue avec la vieille ville par dessus les quartiers du XIX.
Berlage nie et refuse la trame orthogonale du plan de Kalf (1875), celle du parcellaire rural, et
organise les nouveaux quartiers comme une cité dotée de sa structure propre marquée par le tracé
monumental des voies restituant un «ordre» analogue à celui des canaux de la vieille ville. Le plan
de Berlage propose de résoudre les deux difficultés majeures posées par l’extension d’Amsterdam,
le raccord à la vieille ville et le découpage des nouveaux quartiers, par le recours au système des
îlots dont il explore les capacités d’articulation à l’espace public.
Les cinq îlots visités au sud du quartier du Spaarndammerbuurt illustrent de manière
particulièrement exemplaire cette recherche. Cet ensemble anticipe le projet urbain de Berlage et
préfigure l’architecture de l’Ecole d’Amsterdam.
L'École d'Amsterdam
L'École d'Amsterdam rassemble la production d'une série d'architectes qui dans la continuité du
travail de Berlage contribueront au dépassement d'une architecture en mal d'historicisme vers une
architecture à la recherche des modes de fabrication et d'expression à même de relever les défis
qui se posent à la ville et à la société moderne (croissance démographique, accès massif au
logement,...)
Imprégnée de l'idéal socialiste, cette école s'appliqua à tous les types de bâtiment, y compris le
logement et les immeubles, et fut en partie une réaction aux styles néo-gothiques et autres néoquelque chose considérés comme bourgeois.
Le style, hautement influencé par l'expressionnisme, fut caractérisé par l'usage de façades
arrondies organiques incluant le recours à de nombreux éléments décoratifs comme des pinacles,
des sculptures et les fenêtres « échelles », c'est-à-dire avec des barres horizontales rappelant les
barreaux d'une échelle, qui deviendront une marque stylistique du mouvement.
Le mouvement eut ses origines dans l'agence d'architecture d'Eduard Cuypers à Amsterdam. Bien
que Cuypers ne fut pas lui-même un architecte progressiste, il donna néanmoins à ses employés
une pléthore d'opportunités pour développer ce mouvement. Les trois figures de proue de l'école
d'Amsterdam, Michel de Klerk, Johan van der Mey et Piet Kramer, travaillaient tous pour
Cuypers,jusqu'à environ 1910. L'élan en faveur de ce mouvement vint aussi de la ville : en 1905
Amsterdam fut la première ville à établir un code de l'urbanisme, puis elle loua les services de
Johan van der Mey, lui donnant la fonction particulière de « conseiller esthétique » cherchant à
amener une unité et une vision artistiques pour ses aménagements urbains.
Het Schip - M. De Klerk 1919
Het Schip
La plus importante commande faite à ces trois collaborateurs, la coopérative commercial
Scheepvaarthuis (maison navire) de 1912, est considérée comme le point de départ du
mouvement.
Le bâtiment phare de cet ensemble, le bâtiment Het Schip (fini en 1919) aux lignes dynamiques lui
donnant l'allure d'un bateau est le prototype du travail de l'École d'Amsterdam: construction en
brique avec de la maçonnerie travaillée, des volumétries traditionnelles et une intégration d'un
schéma élaboré d'éléments constructifs (maçonnerie décorative, vitraux, ferronnerie travaillée,
grammaire spatiale et surtout des sculptures figuratives intégrées) qui incarne et exprime l'identité
du bâtiment. La raison en était de créer une expérience architecturale totale, aussi bien à l'intérieur
qu'à l'extérieur, portant une signification sociale.
L'ensemble abrite cent deux appartements plutôt destinés à la classe ouvrière, une petite salle de
réunion et une poste (actuellement transformée en musée de l'École d'Amsterdam).
Comme indiqué précédemment le mouvement et ses adeptes jouèrent un rôle important dans les
plans d'expansion d'Amsterdam dessinés par Berlage. De fait le quartier de Sparrndammerbuurt
offre un très bel exemple de la composition urbaine qui sera mise en œuvre par Berlage pour
l’extension Sud d’Amsterdam. Parmi les éléments les plus significatifs, on peut relever:
- le travail sur l’îlot : l'îlot traditionnel composé de plusieurs parcelles, l'îlot pensé d'un bloc avec
intégration de fonctions différentes, l'îlot décomposé
-le logement collectif groupé comme solution à la croissance de la ville et l'intégration de l'habitat
dans un ensemble urbain monumental
-le travail sur l'espace ouvert, les parcs et les places via la mise en place d’une séquence
d’espaces publics et/ou semi-collectifs gérant les différentes échelles de la ville.
Après la mort de de Klerk en 1923, le style perdra en importance et sera l'objet de nombreuses
critiques de la part de la nouvelle génération d'architectes qui en réponse aux nouveaux enjeux
qui se présentent , à l'architecture, la ville et la société à la sortie de la première guerre mondiale
participeront de manière particulièrement significative et radicale à l'affirmation et à la diffusion du
vaste chantier de réflexion et d'expérimentation que constitue l'émergence du Mouvement
Moderne en Europe.
Les architectes de la Neue Sachlichkeit (Brinkman, Van der Vlugt, Stam ) et du Stijl (Van
Doesburg, Van Eesteren, Rietveld) feront des Pays-Bas une plaque tournante fondamentale au
sein de l'internationalisation du Mouvement et des débats qui l'accompagnent.
Bibliographie
Castex, Depaule, Pannerai, Formes urbaines de l’ilôt à la barre _ Chap3 Les extensions
d’Amsterdam 1913-1934 P.75-110, Dunod Paris, 1980
Sitographie
-·http://fr.wikipedia.org/école-Amsterdam
-·http://www.hetschip. Page du Musée Het Schip
Het Schip - Vue depuis l'intérieur de l'îlot
3.02 WOZOCO
1994 – 1997 ARCH: MVRDV
Site :
OSDORP, Amsterdam Ouest.
Programme :
Complexe de 100 logements sociaux pour personnes âgées
Description :
Le projet réalisé par l'atelier d'architecture MVRDV en 1994-97 est particulièrement démonstratif
de l'énergie, l'enthousiasme, l'ingéniosité et le pragmatisme décomplexé qui caractérise une
frange de la production architecturale contemporaine aux Pays-Bas.
Le bâtiment est situé à Osdorp, une zone résidentielle résultat de la mise en oeuvre durant les
années 50 et 60 du plan d'Amsterdam Ouest de Van Eesteren. Les immeubles du quartier
témoignent de très peu de qualité architecturale et d'une grande banalité caractéristique des
programmes d'accès massif au logement de l'après seconde guerre mondiale. Le tout confère au
quartier une monotonie sans fin.
L'agence MVRDV s'est vue confier la mission de construire un ensemble d'habitations à vocation
sociale pour les personnes du troisième âge (le complexe Woonzorg).
Afin de doter le complexe et le quartier d'un espace collectif, les architectes ont décidé de mettre
sur pilotis une partie des espaces extérieurs au niveau du sol.
Le profil extravagant de Wozoco est né de l'un des obstacles rencontrés durant le projet: le plan de
régulation de Cornelis Van Eesteren limité le nombre d'appartements par bloc de 87 unités. En
réponse au souhait du promoteur de doté l'ensemble de 100 unités, les 13 unités supplémentaires
ont été suspendues dans les zones de projection de la structure principale.
De ce fait, une partie des logements sont suspendus en porte à faux par rapport au volume
principal du bâtiment, donnant à ce dernier une expression plastique très étonnante.
Par ailleurs, il est d'usage dans les logements sociaux aux Pays-Bas que les futurs habitants soient
autorisés à choisir une des caractéristiques de leur habitation. Comme le budget était limité, les
architectes n'ont pu laisser au choix des locataires que la couleur de leur balcon. L'effet de
kaléidoscope provoqué par le chatoiement des garde-corps violets, oranges, verts, jaunes, offre
autant que faire ce peu un brin de fantaisie et d'humour au projet.
3.03 QUARTIER SLOTERMEER
AMSTERDAM OUEST - EXTENSION DES ANNÉES 193 0/1950
L’URBANISME FONCTIONNALISTE DES CIAMS
ARCH. DE CORNELIS VAN EESTEREN
Plan général d'extension d'Amsterdam 1935- Département du Développement urbain de la ville
Van Eesteren (à gauche) et Van Doesburg préparant l'exposition Rosenberg à Paris 1923, avec
une maquette de leur maison pour un artiste.
Van Eesteren et De Stijl
Architecte-urbaniste hollandais, théoricien et praticien du mouvement rationaliste et fonctionnaliste
orienté par le groupe et la revue De Stijl, Van Eesteren a apporté une contribution substantielle à
l'élaboration d'une nouvelle codification de l'architecture (déterminations planimétriques
rigoureusement orthogonales, logique structurale fondée sur des articulations de plans droits,
dénotation spatiale déléguée à l'interpénétration de dalles planes — cloisons, planchers, plafonds ,
signes colorés d'accentuation). Sa rencontre avec Van Doesburg en 1922 marque le début d'une
étroite collaboration sanctionnée par l'adhésion au Stijl en 1923 et la rédaction en commun du
cinquième manifeste du Stijl en faveur du travail d'équipe et de la réalisation conséquente
d'œuvres collectives, l'architecture étant considérée comme phénomène unitaire, résultat de
l'interférence de la technique, de l'industrie et de tous les arts.
«Nous devons comprendre que l'art et la vie ne sont plus des domaines séparés, écrivent-ils [...].
Notre époque est l'ennemie de chaque spéculation subjective en art, science, technique, etc.
L'esprit nouveau qui gouverne déjà presque toute la vie moderne est contre la spontanéité (le
lyrisme), contre la domination de la nature [...]. Pour construire une chose nouvelle nous avons
besoin d'une méthode, c'est-à-dire d'un système objectif». (De Stijl, no 6).
Cette quête d’objectivité marque une prise de distance radicale vis-à-vis de l’architecture
expressionniste, représentée en Hollande par l’Ecole d’Amstedam et ses suiveurs , à laquelle était
reproché le caractère excessivement décoratif et lyrique dans le traitement de l' architecture dans
son ensemble et son articulation dans le détail (excessive diversification et complication des
détails et des matériaux comme notamment les appareillages de briques) . In fine ce que
condamne De Stijl c'est le caractère insolite et fantaisiste de cette architecture , expression d'une
sensibilité et d'un individualisme exacerbés qui enferment l'architecture dans une sorte de délire
formel.
En ce sens l’architecture Du Stijl constituera la contribution hollandaise aux expériences initiées
en Allemagne dans les années 20 par les architectes du mouvement de la Neue Sachlichkeit (
Nouvelle Objectivité) dont elle traduira les aspirations de façon manifeste intégrant par la même
occasion les influences et la portée politique du mouvement constructiviste russe ( Lizzitzky).
Dans la foulée de cette volonté de changement initiée par De Stijl , une frange du mouvement, très
à gauche et intéressée par la technologie, s'organisera aux Pays-Bas sous le nom de groupe
ABC. Il sera constitué de collaborateurs de El Lissitzky comme Mart Stam et Hannes Meyer, dont
l’une des œuvres les plus importantes constitue l'usine Van Nelle à Rotterdam.
La critique opérée par De Stijl de l'architecture de l'Ecole d'Amsterdam et la figure excessivement
subjective de l'architecte/artiste n'est pas sans contradiction. D'une part les recherches des AvantGarde du début du XX aux-quelles contribue De Stijl marquent un moment d'intenses et prolifiques
échanges entre architecture et arts plastiques. En fait , ce qui est mis au ban des accusés c'est
l'enseignement des Beaux-Arts , expression d'un art bourgeois.
D'autre part, le souci du Stijl de contribuer à la fusion de l'architecture et des arts plastiques au
profit d'une production au service de la collectivité s'inscrit d'une certaine manière dans la
continuité des politiques urbaines développées par Amsterdam à travers l'Ecole d'Amsterdam.
Il est indispensable de re-situer ce moment de débat intense au sein du contexte particulier des
années 20 marqué à la fois par une dynamique de forte expansion urbaine ( lié au développement
de la ville industrielle et à l'exode rural) ainsi que par une grande instabilité politique et
économique ( reconstruction post première guerre mondiale, lutte des classes, imposition et
errements de l'économie capitaliste avec les conséquences globales du krach de 1929 ).
Van Eesteren et les CIAMs
C'est dans ce contexte particulier que Cornelis Van Eesteren participe en 1928, au château de La
Sarraz (Suisse), avec ses compatriotes Rietveld, Oud et Stam, à la fondation des Congrès
internationaux d’architecture moderne (C.I.A.M.), initiative guidée par Le Corbusier, et, a fortiori, de
le voir élevé à la présidence de ces mêmes Congrès en 1930. C’est en s’inspirant des principes
idéalistes, fonctionnalistes et technocratiques adoptés par les C.I.A.M. et codifiés en 1933 par la
Charte d’Athènes (toujours sous l’inspiration de Le Corbusier) que Van Eesteren a établi et publié
en 1934 l’essentiel de son activité théorique dans Principes du développement urbain
d’Amsterdam, ville à laquelle il est attaché comme architecte-urbaniste depuis 1929 et dont il
assumera la direction du Département d’urbanisme de 1952 à 1959. C’est pour Amsterdam que
Van Eesteren conçut en 1936 un plan d’aménagement où retentissent les options plastiques prises
dès 1925 dans un projet de rénovation de la grande artère berlinoise Unter den Linden.
Dès lors, une nouvelle attitude est adoptée par les militants du Stijl. Elle implique, au niveau de
l’architecture, une approche méthodologique basée sur l’établissement de relations spatiales qui
expriment la volonté de faire passer l’analyse théorique dans la réalité figurale. Sensible au
purisme, à l’austérité, à l’économie linéaire et chromatique, au découpage et au champ iconique
illimité du constructivisme russe (révélé aux membres du Stijl par l’intervention de Malevitch au
Bauhaus en 1926-1927), il tente d’associer l’objet bâti (selon l’ordre réclamé par l’orthodoxie
fonctionnaliste) à des partis d’ensemble où la priorité est attribuée à la plastique (volumes simples,
angles droits, plans contrastés, relations des volumes et des surfaces), le tissu urbain étant
engendré par la répartition des espaces libres et des volumes plus ou moins modulés en hauteur
selon un rythme rigoureusement préconçu.
Quartier de Slotermeer - années 50
Plan Régulateur Général d’Amsterdam Ouest (1928-1935)
Désigné coordinateur du Plan Régulateur de l’Extension Ouest d’Amsterdam, Cornelis Van
Eesteren aura l’occasion d’appliquer cette volonté de méthode et d’établissement de systèmes
objectifs à la réflexion sur la ville. Dans la lignée du projet révolutionnaire de Tony Garnier pour la
Cité Industrielle (1901-1904) dont elle est fortement inspirée, la réflexion urbanistique proposée
par Van Eesteren se caractérise par l'adoption de principes formels et typologiques forts, tels la
recherche d'un rapport intérieur-extérieur à partir d'îlots dits ouverts ou d’édification en barres en
vue d’articuler la séparation des fonctions urbaines et des activités au sein d’espaces de verdure
généreux.
Si le projet d’Amsterdam Ouest s’inscrit dans la philosophie générale de l’urbanisme
fonctionnaliste des CIAMs participant pleinement de ce moment particulier de grande expansion de
la ville en réponse à la demande massive de logements; en contre-partie il fait montre d’une
attention particulière aux relations de la ville nouvelle avec le centre historique et le territoire
cherchant à donner lieu à des espaces ouverts, lieux publics de grandes qualités
environnementales . La majeure partie des quartiers plannifié par le Plan Régulateur se trouvent à
l’ouest de la ville, reliés à la fois au centre de la ville , au port et aux zones insdustrielles situées au
nord le long du canal qui débouche sur la mer. L’ensemble des quartiers sont regroupés autour
d’un lac artificiel, le Sloterplas, et bénéficient donc d’une vaste zone centrale de loisirs, avec des
perspectives qui s’ouvrent sur 1 à 2 kilomètres. Le sloterplas était autrefois un polder qu'on a
creusé jusqu'à 30 m de profondeur pour obtenir 12 millions de m3 de terre et de sable: on en avait
besoin pour surélever les prés marécageux sur lesquels il aurait été sans cela impossible de
construire.
L’ensemble des quartiers ont été construits à l'image d'un tissu écossais: les surfaces rouges
représentent les habitations, les fils noirs le plan des rues et les fils bleus le réseau des canaux. Au
centre se trouve le Sloterplas. Les quartiers les plus anciens (Bosh en Lommer, 1936) sont
composés de maisons à quatre étages de type traditionnel, qui forment des blocs fermés, semiouverts ou ouverts ; les quartiers les plus récents, commencés après la guerre, ont un aspect plus
varié, avec des maisons individuelles à un ou deux étages et des immeubles en hauteur à 12
étages. Dérogeant à un des principes des CIAMs, Van Esteren ne recourt donc pas strictement à
l’habitat collectif en hauteur comme forme idéale du logement.
Chaque quartier dispose d’abondants espaces verts pour la détente. Le plan prévoit également un
parc urbain d’environ 900 hectares (aussi grand que le bois de Boulogne de Boulogne- 1,5x le bois
de La Cambre) , artificiellement gagnée sur une zone sabloneuse au sud-ouest de la ville. Ce parc
comporte toute sorte d’équipement sportifs et de loisirs- parmi lesquels un canal de 2 Km destiné
aux courses d’aviron, un théâtre de plein air, deux réserves destinées aux oiseaux migrateurs et
aux cerfs- et sa réalisation a bénéficié de la collaboration de nombreux spécialistes : botanistes,
zoologistes, éducateurs,… Le travail d’équipe dirigé par Van Eesrteren s’incrit en plein dans la
tradition hollandaise de programmation , plannification dont il prolonge l’expérience eu égard aux
recherches menées depuis par le Mouvement Moderne à travers les cités jardins. En ce sens ce
projet reste un projet d'urbanisme unique en son genre, le premier à tenter de créer des quartiers
urbains en se basant sur une étude scientifique et sur la prospective .
construits dans la périphérie du la région au cours des années 80. Et bien qu'on ait trouvé que ces
logements étaient franchement très chers peu après leur construction, ils font pour le moment
partie de ce qu'il y a de moins cher parmi les logements disponibles à Amsterdam.
L'un dans l'autre, tout cela a entraîné qu'en un laps de temps assez court de quelques années, un
flux énorme s'est mis en mouvement. Dans les logements qui se libèrent, s'installent des familles
d'immigrés originaires du Maghreb. Le statut des cités jardins sur le marché régional du logement
baisse considérablement. La position socio-économique moyenne des habitants s'est détériorée.
A cause de ces changements, les premiers habitants ne reconnaissent plus leur quartier. Les
nouveaux arrivants ont d'autres critères d'utilisation de l'espace public et n'éduquent pas leurs
enfants selon les idées des premiers habitants. Il y a des frottements dûs aux différences
ethniques, aux différences de générations et aux sentiments de privation.
Les réalisations après-guerre
Comme indiqué ci-dessus , les réalisations de années 50 se différencient des premiers
établissements des annés 30. Les années de reconstruction qui ont suivi la deuxième guerre ont
vu 33.000 logements se construire en bordure ouest de la ville. Le redressement de l'économie
étant une priorité du gouvernement, les loyers devaient être modérés. C'est pourquoi les plans ont
été ajustés: moins de constructions basses, des logements moins grands, des solutions
d'urbanisme moins chères, des techniques de construction meilleur marché. 80% des logements
ont été construits par des corporations (de construction de logements).
Bibliographie
Leonardo Benevolo, Histoire de la ville, Chap 4 La situation actuelle (1975) Amsterdan P451-463,
Editions parenthèses , Paris 1983.
Kenneth Frampton, L'Architecture Moderne -Une histoire critique- Thames and Hudson Paris
1980/2009
Chap. 15 La Nouvelle Objectivité: Allemagne, Pays-Bas et Suisse, 1923-1933
Chap .16 De Stijl: le néoplsticisme 1917-1931
Kees Somer The Functionnal City – The CIAM and van Eesteren, 1929-1960, NAI Rotterdam 2007
Sitographie
http://www.vaneesterenmuseum.nl
Robert L. DELEVOY, Encyclopædia Universalis © 2000
http://www.fotoleren.nl/
Le quartier de Slotermeer
Le quartier de Slotermeer que l’on visite et où se trouve le musée Van Eesteren appartient à cette
seconde phase. Plus de 100.000 personnes s'installèrent dans les quartiers de Slotermeer,
Geuzenveld, Slotervaart, Overtoomse Veld et Osdorp. Il s'agissait pour la plupart de familles
d'ouvriers et de petits employés, qui avaient quitté les quartiers construits au XIXe siècle, mais
aussid'habitants de la campagne qui s'installaient en ville, attirés par les possibilités de travail. On y
vivait selon des normes petites bourgeoises non dites (étendre son linge seulement le lundi) et il y
régnait un fort esprit de solidarité, même si la ligne de séparation entre les croyances était
facilement reconnaissable. Une frontière qui s' accentuait d'un complexe d'habitations à l'autre
parce que les corporations étaient elles aussi organisées suivant les convictions.
Le changement des années 80
Les logements que l'on trouvait confortables dans les années 50, commencent en ce moment à
dater à cause du changement des habitudes de vie. La place prise par l'équipement ménager,
d'autres idées sur l'aménagement et un plus grand besoin d'espace individuel, tout cela rend un
cinq pièces de 50 m2 très étroit. De plus, la structure sociale des quartiers est devenue moins
solide ces dernières années. La génération des premiers habitants disparaît peu à peu, les
habitants qui disposent de moyens suffisants partent vers les nouveaux quartiers qui ont été
L'approche actuel du problème
La municipalité et les quatre quartiers concernés veulent freiner le processus de downgrading qui
s'est enclenché. On a formé un plan d'attaque qui explore les possibilités de briser la monotonie
des logements disponibles grâce à la construction de logements supplémentaires et à l'adaptation
des logements disponibles existants. Bien que ce soit un point très litigieux parmi les habitants, la
démolition éventuelle de complexes existants n'est pas écartée non plus. D'autre part la gestion et
la surveillance sont améliorées. Dans le cadre de la politique des grandes villes, le gouvernement a
mis des moyens supplémentaires à disposition afin de pouvoir exécuter un certain nombre de
projets modèles.
Quartier de Slotermeer - photo Bob van Dam 1958 I Quartier de Slotermeer aujourd'hui
3.04 PLAINES DE JEUX
ARCH: ALDO VAN EYCK 1947-1955
Site :
Amsterdam Ouest.
Programme :
650 lieux destinés aux enfants sur des emplacements dédaignés ou délaissés d'Amsterdam.
Description :
« Une cité qui ne tiendrait pas compte des particules mouvantes que sont les enfants est un
paradoxe malfaisant. L'enfant, dans sa quête d'identité, découvre que toutes les chances sont
contre lui. Perpétuellement en danger, abimé et abimant, l'enfant survit en tant que quantum
émotionnel et improductif. Quand la neige tombe sur les villes, l'enfant en prend possession,
devenant ainsi immédiatement le Prince de la cité. Et si l'enfant, ainsi assisté, redécouvre la cité, la
cité peut redécouvrir ses enfants. Si l'enfance est un voyage, nous nous devons d'empêcher que
ce voyage se fasse dans la nuit. Tant qu'il reste encore un peu de place, il faut lui offrir quelque
chose de plus permanent, que la neige...un bien moderne correctif. Quelque chose que,
contrairement à la neige, la cité puisse absorber; quelque chose qui ne soit pas trop différent des
choses accidentelles que l'enfant adapte de lui-même à ses propres besoins au gré de son propre
hasard. Depuis 1947, on a mis au point d'après mes plans à peu près 650 lieux destinés aux
enfants sur des emplacements dédaignés ou délaissés; ils forment un nouveau réseau de points
focalisés qui recouvre la cité tout entière. »
Aldo Van Eyck cité dans L'architecture d'aujourd'hui- AA 177 Janvier Février 1975 – Numéro
monographique Team 10+20, p.18
Listes de différentes aires de jeux (Speelplaats):
-Speelplaats Zaanhof (1949)
-Speelplaats Hendrikplantsoen (1949)
-Speelplaats Jacob Thijseplein (1949)
-Speelplaats Dulongstraat (1954-1960)
-Speelplaats Saffierstraat (1950-1951)
-Speelplaats Dijkstraat (1954)
-Speelplaats Zeedijk (1955-1956)
Bibliographie:
Francis STRAUVEN, Aldo van Eyck -relativiteit en verbeelding, Meulenhoff Amsterdam 1994.
http://www.vaneesterenmuseum.nl
Jour 3 après-midi
ALMERE
3.05
Masterplan Centre Ville
Arch. : OMA
Centrum Almere Stad, 1315 Almere
3.06
Utopolis Almere
Arch. : OMA
Het Forum 16, 1315 TH Almere
3.07
De Citadel
Arch. : Christian De Portzamparc
Bordes 1 – 1020 Almere
3.08
De Kunstlinie
Arch . : SANAA
Esplanade 12 – 1315 TA Almere
3.09
Silverline
Arch. : Claus & Kaan
Hengelostraat 101 – 1324 Almere
3.10
Urban Entertainment Center & Hotel
Arch. : Will Alsop
Koetsierbaan 2 – 1315 SE Almere
3.11
Museum De Paviljeons
Arch. : Robbrecht & Daem
Odeonstraat 3 – 1325 AL Almere
3.12
La Defense
Arch. : UN Studio
W. Dreesweg 14 – 1314 CL Almere
3.05 MASTERPLAN D’ALMERE
1998 ARCH: OMA / REM KOOLHAAS FLORIS ALKEMADE
Programme
Redéveloppement urbain d’Almere
Client: Ville d’Almere
Almere est une ville satellite d’Amsterdam, construite sur un polder initialement prévu pour
l’agriculture, et qui dans le milieu des années 70, suite au déclin du secteur agroalimentaire et aux
besoins fonciers de l’agglomération d’Amsterdam, a conduit à rediriger l’affectation des terres
assainies vers une fonction résidentielle.
Almere a longtemps été considérée comme une ville dortoir. Planifiée selon le modèle utopien des
villes satellites de l’après seconde guerre (fin des années 60), Almere était destinée à être une petite
agglomération de basse densité, sans prétention urbaine.
Depuis, de nombreux projets ont été initiés pour améliorer la ville et ses connections avec
Amsterdam. Dans le milieu des années 90, Almere qui existait depuis moins de 2 décennies,
comptait déjà 100.000 habitants, et manifestait d’un énorme potentiel urbain. En 2007 (dernier
recensement) Almere comptait 182.000 habitants.
5 centres répartis de manière homogènes (dont 3 sont actuellement opérationnels) - Almere Haven
(1976), Almere Stad (1980, devenu le véritable centre), Almere Buiten (à partir de 1980), Almere
Hout (a reçu ses premiers habitants), Almere Poort (en cours, devrait recevoir 25.000 hab. et 30.000
emplois), et Almere Pampus (planifié) - sa structure polynucléaire lui a permis de croitre à une
vitesse fulgurante. Actuellement 3000 logements supplémentaires sont construits chaque année, et
sa population approche à présent celle d’une ville moyenne d’Europe centrale, et en fera bientôt la
5ème ville la plus importante des Pays-Bas.
Malgré le rythme auquel elle se développe, Almere n’était néanmoins rien du plus qu’une ville dortoir
ennuyeuse et sans identité urbaine distincte.
C’est en 1994 qu’OMA remporte le concours pour la restructuration du centre d’Almere. C’est depuis
à coup d’opérations «électrochoc» sur le centre fictif d’Almere, qu’OMA s’est engagé à lui conférer
une identité urbaine. Le masterplan d’OMA prévoit de permettre à Almere de passer de l’état
d’agglomération constituée d’une série de centres distinct, chacun identiquement pourvus de leur
propre concentration de facilités, à celle d’une ville pourvue d’une véritable hiérarchie dans son
développement programmatique.
Il propose d’une part de développer une séries d’infrastructures essentielles, telles qu’un cœur
culturel (musée, bibliothèque, théâtre...) et un cœur commercial «à grande échelle», et étant donné
l’accès aisé en voiture et en train, et la disponibilité en terrains à bâtir, il propose d’autre part, de
pourvoir Almere d’un parc de bureaux et d’un cœur économique.
Pour ce faire, le masterplan d’OMA propose de concentrer le programme urbain et le centre
économique sur deux sites uniquement: d’une part entre la Place communale et le boulevard
longeant le Weerwater (lac), et d’autre part, entre la gare et le futur parc Nelson Mandela. Cette
concentration est vitale à la délinéation du nouveau statut d’Almere. Ceci va également permettre de
clairement distinguer les nouvelles formes des éléments de basse densité existants (petit
commerces de proximité, et petits bâtiments de bureaux) qui constituaient l’Almere d’entant.
La densité choisie va permettre de construire un complexe de 130.000m2 de bureau au nord de la
gare, en tirant avantage de sa situation. La densité du centre commercial va permettre de libérer les
espaces commerciaux sur le boulevard, et de les allouer à des espaces culturels ou des zones de
loisirs.
Cette configuration permet également de créer un raccourci diagonal sous la forme d’un boulevard
entre les deux centres commerciaux. La bande à l’est du centre-ville sera préservée pour une future
expansion.
Depuis le masterplan d’OMA, plusieurs autres opérations d’expansion d’Almere ont été opérées.
Par ailleurs, le masterplan d’OMA recouvre l’urbanisme fonctionel des années soixantes, et place les
espaces pietons et les bâtiments nouvellelent créés au dessus de toutes les autres infrastructures, et
permet ainsi d’atteindre une densité de présence publique dans le centre ville, en contraste avec une
situation typiquement suburbaine.
Sources:
El Croquis: OMA/ Rem Koolhaas 1992-1996
http://fr.wikipedia.org/wiki/Almere
http://oma.eu/projects/2007/almere-masterplan
3.06 BLOCK 6 - UTOPOLIS
2004 ARCH: OMA
Programme:
Multiplex cinémas, Shopping Centre, Commerces, Client: MAB
Restaurants, Parking.
Block 6 se situe entre la zone commerciale et le bord de l’eau dédié aux loisirs.Il forme avec le bloc
de logements allongé lui faisant face au sud (block 6A) une entité plus importante.
Ill est traversé par une série de passages connectant au centre-ville aux niveaux du piétonnier et du
parking. Le bâtiment possède des accès à trois niveaux différents, au niveau du parking, de la rue au
nord-ouest, et au niveau du socle sur ses 3 côtés. Les connections au socle se trouvent a des
hauteurs différentes à cause de la pente du socle.
L’identité du bâtiment repose sur son organisation plutôt que sur une typologie architecturale. Un
volume générique comprenant essentiellement un programme commercial est divisé en plein et videla masse contenant la partie du programme qui et hors du contrôle de l’architecte, et le vide
comprenant le volume où une identité plus cohérente est susceptible d’être construite.
Le volume inférieur contient des espaces commerciaux qui définissent leur propre identité, en
fonction de leur griffe ou des produits commercialisé. Le volume supérieur contient quant à lui les
volumes fermer du cinéma- espaces de projection dont le contenu change encore plus rapidement.
Le vide catalyse les synergies des différentes parties du programme afin de créer une nouvelle
identité, il détermine le caractère général du bloc et lui confère son attraction. L’espace permet à
toutes les parties, de la zone piétonnes aux salles de cinémas, d’être connectées entre elles. Il est
organisé de telle manière que toutes les circulations se trouvent au-dessus du volume des
commerces. Le vide rempli sa fonction sans nécessité de niveaux ou balcons supplémentaires. La
continuité spatiale du vide, du balcon supérieur au niveau piéton, et jusqu’au parking, expose son
activité au square. Les commerces et les restaurants, compensent les heures creuse des horaires
irréguliers du cinéma. Etant donné que le vide est créé par l’absence de masse, l’identité est
déterminée par la surface du vide, et la flexibilité du graphisme permet de compenser l’évanescence
de l’environnement commercial.
Sources
[email protected]+u, A+U, may 2000, Special Issue.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Almere
http://oma.eu/projects/2007/almere-masterplan
3.07 DE CITADEL
2006 ARCH: ATELIER CHRISTIAN DE PORTZAMPARC
Programme:
Commerces, logements.
Dans ce block mixte, Christian de Portzamparc revisite l'urbanisme de dalle qui sépare
complètement la circulation des piétons de celle des véhicules. L'habitat est installé sur un socle de
commerces, qui lui-même est construit sur un immense parking.
Au cœur du nouveau centre-ville d'Almere, Portzamparc a conçu un cube de 130 m de côté et de
45000 m² de commerces, logements et parking. Divisé en 4 parties, il est traversé par 2 voies qui
s'élargissent au niveau de centre. Le centre commercial est recouvert d'un toit gazonné en forme de
colline.
Rien ne laisse soupçonner que ces habitations sont construites sur un centre commercial. Sur le toit
de verdure, des petites maisons colorées se succèdent telle une casbah version hollandaise. Au
cœur de ce dispositif, une tour de logements de 10 étages.
Les habitants du nouveau centre d'Almere, qui devraient être plus de 10 000 d'ici 2011, n'ont qu'un
escalier à descendre pour faire leur shopping. Les façades de ces artères de boutiques associent les
aspérités des briques d'argile à la transparence du verre.
Sources:
http://www.chdeportzamparc.com/
3.08 THEATRE ET CENTRE CULTUREL «THE KUNSTLINIE»
2006 ARCH: SANAA / ABT
Programme:
Théâtre et centre culturel municipal
Le théâtre « Kunstlinie» Shouwburg Almere, a été conçu par bureau d’architecture japonais SANAA
(Kazuyo Seijima et Ryue Nishizawa). Le Schouwbrug Almere fait partie du masterplan d’OMA pour la
ville d’Almere. SANAA a été sélectionné à l’issue du concours en 1998 et la réalisation du projet s’est
clôturée en 2006.
Le bâtiment abrite un programme de théâtre et de centre culturel municipal, mis à la disposition
d’artistes professionnels et d’amateurs. Construit sur l’eau, sur bord de la limite nord du lac
«Weerwater», le bâtiment se décline sous la forme de 4 volumes: un volume horizontal, étalé, au
rez-de-chaussée, surplombé par 3 volumes abritant des salles de spectacle. Les trois volumes
principaux accueillent trois auditoriums de respectivement 1050, 350 et 150 places. Le volume du
rez de chaussée quant à lui, contient une série d’espaces plus petits tels que des salles de cours, de
répétition, de danse, l’administration et les espace techniques. Les opéras, les ballets, les comédies
musicales et les spectacles de danse moderne sont organisés dans le grand auditorium. Les
éléments amovibles du plafond permettent de créer l’environnement acoustique idéal aux pièces de
théâtre, aux récitals et à la musique de chambre. La paroi arrière de la scène, dans l’auditorium de
350 places, et la paroi latérale du petit auditorium sont entièrement réalisées en verre et surplombent
les vastes étendues d’eau qui s’étendent devant la construction.
Il était initialement prévus deux bâtiments séparés, mais les architectes cherchèrent à créer une
interaction entre les artistes professionnels et amateurs, et décidèrent donc de lier les deux
programmes en un seul bâtiment. Ils désiraient cependant que cette dualité programmatique se
ressente dans la forme du bâtiment, simultanément en référence à la surface horizontale du lac sur
lequel le bâtiment est implanté, et à la volumétrie du nouveau complexe réalisé.
Le résultat est un plan sans hiérarchie spatiale, c.a.d. un bâtiment à caractère très public dans lequel
tous les espaces sans exception, des circulations aux salles de cours, ont un traitement spatial
identique. La circulation à travers le bâtiment s’effectue donc comme si l’on traversait une série de
salles, et malgré l’apparente uniformité du plan, le bâtiment rend des ambiances spécifiques dans
chacune de ses parties en fonction de leur position par rapport à l’eau.
Sources:
El Crouis: Kazuyo Sejima, Ryue Nishizawa 1995-2000
Iwan Baan website
3.09 SILVERLINE
2001-2008 ARCH: KLAUS & KAAN
Description succincte
De woontoren met 58 appartementen staat aan de rand van het centrum van de nieuwe stad Almere,
dat twee decennia na de aanleg een transformatie ondergaat, gebaseerd op een
stedenbouwkundige plan van Rem Koolhaas’ Office for Metropolitan Architecture. De toren ligt op de
grens van het plangebied, pal aan het Weerwater, de waterpartij die het lege hart vormt van de
polinucleaire polderstad. De meandervorm van de toren versterkt de beeldmerkachtige
eigenzinnigheid van deze toren en komt tegemoet aan de praktische wensen van de markt: mensen
wonen graag bovenin of onderin een toren, het middendeel is het minst interessant. Daarom is het
midden geminimaliseerd en zijn top en voet gemaximaliseerd. Een even rigide logica is te ontdekken
in de raamindeling, die een directe weerspiegeling is van de vertrekken die ze dienen. Elk raam
bevindt zich symmetrisch ten opzichte van de middenas van een vertrek. De gevelbekleding is van
aluminium, dat als een strakke huid over het gebouw is getrokken.
3.10 URBAN ENTERTAINMENT CENTER
2006 ARCH: ALSOP ARCHITECTS
Programme:
Commerces, salle de spectacle, hôtel, cafés, restaurants.
Le Centre de loisirs urbain d’Almere comprend 16,000m de nouveaux programmes contenant des
commerces, une salle de concert, une discothèque, un hôtel un parking à vélos, et des espaces de
loisirs, des cafés et restaurants. Tous ces éléments groupés ensemble forment, avec un square en
contrebas, une limite par rapport à la partie sud du centre-ville existant.
SMC Alsop a conçu un complexe de loisirs de 16000 m² en front de mer dans l’esprit du masterplan
d’OMA, qui prévoyait un processus de densification du centre-ville. Le complexe se compose d'une
famille de bâtiments groupés autour d'un socle rectangulaire élevé de quatre mètres, sous lequel se
glisse un parking. La variété des matériaux utilisés et la forme des bâtiments permettent de créer un
paysage urbain riche et original.
Au cœur du développement est le Zaal Pop, sa structure est en béton armé revêtu de zinc patiné et
de treillis en acier. L'échelle de la structure n'est pas apparente à première vue et masque les
différentes fonctions internes de l'auditorium, une discothèque, un bar et des espaces auxiliaires
sous une peau métallique continue.
L'Hôtel Almere est un volume abritant 120 chambres, et revêtu d’un bardage de cèdre. Le volume
des chambres est élevé à huit mètres au-dessus niveau de la rue, sous duquel le square et le
parking sont en connexion directe avec l’accueil.
Le bâtiment d'entrée est composé d’un volume de forme organique de 400m ² sur deux niveaux et
est revêtu de cuivre. Il abrite l’accueil, des salles de réunion, un restaurant, un bar, des bureaux et
des espaces de stockage. Deux ascenseurs et un escalier relient la bulle d'entrée avec le volume de
l’hôtel.
Le square quant à lui est un endroit animé, avec des cafés et restaurants, attrayant en toutes
saisons.
Sources:
http://www.alsoparchitects.com/
3.11 MUSEUM DE PAVILJOENS
1992 ARCH: ROBBRECHT & DAEM
Description succincte
The buildings are moveable like the ultimate construction kit, but they are not standardized according
to the regulations regarding constructions. These thankfully could be overshadowed because of the
seemingly temporary character. Artists that have exhibited their work in the Pavilions during the
Documenta IX in Kassel as well as later in Almere, have been challenged by the buildings. They
came up with proposals that initially were visualized in squats of artists initiatives or their own
studios.
Museum De Paviljoens regularly invites artists and designers to develop new site specific work. The
architecture stimulates them to relate to the building and Almere. The buildings therefor influence the
site specific work of the exhibiting artists. Krijn de Koning, Pjotr Müller, Alicia Framis, Yael Davids,
Bik Van der Pol and other artists were inspired by the spaces in- and outside The Pavilions. Liesbeth
Bik and Jos van der Pol created the light installation Love & Happiness (2001) with which they
immersed The Pavilions in a red light every night. It became clear that Museum De Paviljoens is the
perfect spot to hang out at night, especially for youngsters. The non existing space underneath the
museum that normally does not function as public space became a part of the museum as well as
Almere. In Kassel the buildings had the same effect and The Pavilions in the Karl Auepark functioned
as a popular place to spent the night.
Jan Hoet, guest curator of the Documenta IX in the German city of Kassel, commissioned The
Pavilions to be designed by the Belgian architects Paul Robbrecht and Hilde Daem in 1992. The
buildings functioned for 100 days as the exhibition space for contemporary art in the hillside
landscape of the Aue park. Richter, Luc Tuymans, Mariusz Kruk and others were on show.
In 1994 the buildings were transported to Almere to house the Dienst Kunstzaken of the Municipality
of Almere and as a follow-up of exhibition space Aleph (above the ground). In 1998, the department
Visual Arts of the municipality privatized and became Museum De Paviljoens.
The buildings
The dark grey steel constructions survived from the original buildings in Kassel. In dialogue with the
architects, the buildings have been altered in several aspects: the addition of offices, toilets and a
depot. Every window was turned into double glass, and shades and a new wooden floor were added.
The hallways between The Pavilions were constructed in Almere. These connections did already
exist in the initial blue prints, but were left out in Kassel. The design also proposed six instead of the
current five pavilions. The poles on which the Pavilions rested in kassel were necessary to even out
the different levels of the park and because they were not permitted to drive poles into the soil. The
hills in Almere are artificial. The Pavilions are one of the most well known buildings of Almere since
they moved to the city.
Paul Robbrecht studied architecture at the Hoger Instituut Sint-Lucas in Gent, Belgium. Hilde Daem
followed the same course and besides studied graphic art. At the end of the seventies, they formed
the architects firm Robbrecht & Daem in Gent. They are greatly interested in contemporary visual art
and how this possibly influences architecture, like it seems from the design for The Pavilions.
Classic architectural tradition also has great influence on their inspiration. In the last few years they
designed the concert hall of Brugge (Belgium, 1999-2001) and realized the extension of Museum
Boijmans Van Beuningen (1996-2003) in Rotterdam. Paul Robbrechts taught amongst others at the
Royal Academy of Fine Arts in Gent, the Hoger Architectuur Instituut in Gent and the Association in
London. Robbrecht & Daem won several prizes like the Prix de Rome for Architecture (1979), award
Best Office building of the year for Katoen Natie in Anwerp (1996), Flemish cultural award for the
Architecture (1996) and Award of the Belgian Architecture (2001).
3.12 LA DEFENSE. OFFICES
1999 – 2004 ARCH: UN STUDIO
Programme
23.000 m² bureaux, 15.000 m² parking
Description succincte
Les ouvrages les plus récents de l'agence Un Studio ont la couleur comme principal élément
d'attraction. Éphémère, changeante, dynamique, celle-ci devient un nouveau matériau inédit dont le
but est de donner un aspect toujours différent et qui se modifie en fonction des heures de la journée
et des conditions atmosphériques à l'architecture.
C'est le cas à Séoul, où le grand magasin de la galerie marchande accueille et entraîne la ville et les
passants dans la danse étonnante des coloris de son revêtement qui change constamment.
Même chose pour Almere où Van Berkel et son groupe ont créé un des édifices pour bureaux les
plus colorés et dynamiques que la scène architecturale ait jamais proposé.
La Défense, tel est le nom du complexe, se montre à la ville sous un gris ferreux, tandis qu'elle
réserve une série de teintes toujours différentes, euphoriques et brillantes - les nuances de l'arc-enciel - aux cours intérieures. Cette apothéose chromatique, le concept primordial et l'atout du projet, a
pu être créée grâce à un film dichroïque - c'est-à-dire capable, vu la présence de cristaux
particuliers, de modifier la couleur en fonction de la provenance de la lumière - étudié par 3M pour
recouvrir les flacons de parfum : appliqué à l'architecture, sur les revêtements en verre, il permet à la
matière de se transfigurer.
L'architecture perd ainsi ses caractéristiques de statisme, de moment défini et d'inertie pour acquérir
la poésie du devenir et de la variabilité associée à la richesse du changement.
La Défense se trouve dans la ville d'Almere, fondée il y a vingt-cinq ans par l'organe gouvernemental
qui s'occupait autrefois de la planification au niveau central de tous les polders, la RIJP Ijsselmeerpolders Development Authority.
Construite pièce après pièce comme pour un collage suite à l'urbanisation continue, Almere occupe
un site soustrait aux eaux et propose un modèle d'habitation semblable à celui d'une ville jardin.
L'objectif d'Almere est désormais celui de dessiner les contours d'une identité urbaine dans ses rues
pour la libérer de l'image de faubourg, de conteneur sans forme destiné à affronter l'essor de la ville
d'Amsterdam toute proche.
L'ouvrage de Un Studio - réalisé entre 1999 et 2004 - s'inscrit donc au sein d'un programme de
requalification urbaine qui a impliqué, bien qu'à la demande de commettants différents, des
architectes tels que Rem Koolhaas et Kazuyo Sejima.
La Défense se dresse derrière la gare centrale de la petite ville hollandaise et occupe un lot
constitué de quatre bandes séparées aux dimensions différentes. Le projet les unit en dessinant un
système urbain intégré d'édifices pour bureaux qui se rattache, grâce à des points de discontinuité,
aux trames du tissu urbain et au parc environnant. Le résultat est celui d'une citadelle pour bureaux
gaie, colorée et contemporaine, dans laquelle l'espace qui n'est pas bâti assume les caractéristiques
d'une cour intérieure agréable. Le parking se trouve au sous-sol.
Les bâtiments se différencient non seulement au niveau des composantes chromatiques mais aussi
en hauteur : de 5-6 à 3-4 étages, dont le dernier présente souvent un double volume en fonction des
exigences des sociétés qui les occupent.
Article de Francesca Oddo
ULB LACAMBREHORTA BAC2
Voyage d’études de la Seconde Bachelier
Pays-Bas ‘12
Mercredi 21 mars – Vendredi 23 mars 2012