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METIERS TRANSPORT L ’ I N F O A P R È S - V E N T E www.zepros.fr zepros.fr TRAN SPOR T TECH NO Délires de designers et innovations d’ingénieurs : la planète du véhicule industriel est en pleine mutation pour imaginer le transport de demain. Au programme : nouvelles motorisations, télématique embarquée, maintenance prédictive. Tout ce qui révolutionnera votre métier de professionnel du camion dans un avenir pas si lointain. Quand on passe de la science-fiction à la réalité. Le camion joue son avenir On savait le sujet en train de monter en puissance, les stands du salon IAA de Hanovre l’ont confirmé : la télématique et la connectivité représentent la nouvelle « ruée vers l’or » des acteurs de la mobilité. Et à Caroline Ridet ce jeu, les constructeurs du véhiRédactrice en chef cule industriel et les équipementiers sont en première ligne. Cette accélération technologique – « le monde du transport n’a jamais eu à intégrer autant d’innovations que ces cinq dernières années », remarque un pro de la rechange indépendante – doit contribuer à répondre aux attentes des transporteurs : continuer à transporter en polluant moins tout en optimisant le business. Le sentiment partagé par les déambulateurs du salon : les constructeurs sont en pleine mutation de leur business. « Je ne gagne plus d’argent sur la vente du véhicule alors je vais me rattraper sur la multiplication d’offres de services, au-delà de l’après-vente, pour pousser jusqu’au confort du conducteur, la gestion des transports… » Même certitude du côté des indépendants de l’après-vente : « À terme, nous serons tous amenés à devenir gestionnaires de parc. » Avec la data en Graal absolu ! La tête dans le « Cloud », on en aurait presque oublié d’aller voir les nouveaux véhicules exposés. Zepros l’a fait pour vous ! En fait, cette connectivité en pleine montée d’adrénaline préfigure la version du transport du futur : le véhicule autonome. Reste une question centrale : quels avantages réels vont en tirer les transporteurs ? Les promesses de grappiller quelques pourcentages en consommation, de baisser l’accidentologie ou encore de faciliter la vie de leur chauffeur… suffiront-elles à leur faire accepter le surcoût d’un camion de demain ? ● SOMMAIRE LOGISTIQUE • Transition énergétique : les « urbains » cherchent la formule magique • Réinventer le modèle économique de la livraison du dernier kilomètre 4 TOPS & PROTOS • Les utilitaires dévoilés sur le salon IAA de Hanovre • Concept-trucks préfigurant le camion du futur 10 TÉLÉMATIQUE • Les constructeurs se connectent aux poids lourds • La seconde monte maîtrise la remorque 12 VÉHICULES AUTONOMES • Les enjeux du camion intelligent : zéro émission, zéro accident • Gros plan sur CityPilot, le bus semi-autonome vu par Mercedes-Benz 16 CARROSIERS INDUSTRIELS • Frigorifique : l’innovation pour gagner en efficacité • Des carrosseries VUL au régime minceur 20 ÉQUIPEMENTIERS • Radars et caméras : les valeurs montantes • Mécatronique : les roulements en version 4.0 24 MAINTENANCE • La data au cœur de l’écosystème de la télémaintenance • Les réseaux indépendants se préparent à la connectivité 28 8-10 rue des Blés – Bât. M/36 – 93210 La Plaine Saint-Denis – Tél. : 01 49 98 58 45 – Fax. : 01 49 98 58 47 – email : [email protected] – Internet : www.zepros.fr • Directeur de la publication : Philippe Paulic – Tél. : 06 62 73 06 02 – [email protected] • RÉDACTION Rédactrice en chef : Caroline Ridet – Tél. : 06 60 76 84 55 – [email protected] • Rédactrice en chef adjointe : Muriel Blancheton – Tél. : 06 60 77 30 07 – [email protected] • Secrétariat de rédaction : Jean-Philippe Scardina – [email protected] • Maquette : Première maquettiste : Isabel Goncalves – [email protected], Marc Le Texier, Isabelle Cerf • Ont participé à ce numéro : Martial Burat, Jean-Yves Kerbrat, Renaud Chasle, Jean-Pierre Lagarde • Crédit photos et illustrations : Droits réservés sauf mention contraire – Photo couverture : Fotolia • MARKETING-DIFFUSION Catherine Paulic – [email protected] • PUBLICITÉ • Directrice de publicité : Sandrine Viallemonteil – [email protected] • ADMINISTRATION Responsable : Moufid Barkallah – [email protected] • IMPRESSION L’imprimerie – 79, route de Roissy – 93290 Tremblay-en-France • Dépôt légal à parution • ISSN 2272-3994 • ZEPROS est une publication de la société « Groupe Gratuit Pros », SARL au capital de 8 000 € • RCS Bobigny B 483 806 717 ZEPROS est imprimé sur papier 100% recyclé et écoresponsable. Procédé d’impression sans eau waterless. Rubrique réalisée par [email protected] TRANSPORT 4 LOGISTIQUE Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 TRANSITION ÉNERGÉTIQUE APPRENDRE À FAIRE SANS… DIESEL Les « urbains » cherchent la formule magique vec des zones de circulation restreinte hexagonales et des sésames (les pastilles vertes) qui laissent la liberté aux maires d’exclure les Diesel – même les versions Euro 6 – des centresvilles, les politiques remettent en cause le mode d’approvisionnement des villes au moment où les livraisons se multiplient pour cause d’explosion de la vente en ligne. A Réduire l’empreinte carbone Or, si l’e-commerce est particulièrement visé, le commerce traditionnel doit également être approvisionné. Les acteurs de la logistique du dernier kilomètre cherchent encore la formule « magique » pour livrer les villes tout en restant « écologiquement corrects ». Le triptyque transport, commerce et environnement alimente les débats car l’empreinte carbone est le sujet du moment pour les commerçants, transporteurs ou pure-players. «L’e-commerce n’est pas l’ami du développement durable, c’est certain. Et comme l’électromobilité n’a pas le succès escompté, il faut trouver des alternatives», confirme Antoine Beyer, chercheur à l’Ifsttar. D’où la nécessité de trouver des solutions alliant business, attente consommateur et attente citoyenne d’une ville plus verte. Faute de trouver (encore) leur bonheur dans les offres de véhicules électriques ou gaz, ces pros de la livraison urbaine cherchent des solutions « douces » pour desservir les centres-villes : drones, triporteurs… Repenser l’organisation Reste que le véhicule n’est pas le seul levier à actionner, l’organisation doit également être réinventée. Bourses de fret pour optimiser les chargements, groupages, la mutualisation des ressources et le retour aux portes des villes d’hôtels logistiques semblent les pistes les plus solides pour allier zéro émission, satisfaction totale du clientconsommateur et modèle économiquement viable. ● VERT CHEZ VOUS • VALÉRIE BERLAND, DIRECTRICE DU DÉVELOPPEMENT « L’offre en utilitaires électriques évolue très lentement » Vert Chez Vous fait de la livraison urbaine écoresponsable. Quel est votre business model ? Valérie Berland : Nous appartenons à la PME familiale Labatut Group, entreprise de transport et logistique. Vert Chez Vous a été créé en 2011 pour fournir une prestation de livraison urbaine limitant l’empreinte écologique via l’utilisation de véhicules 100 % écoresponsables. Nous sommes présents sur l’Ile-de-France, Toulouse, AixMarseille. C’est un nouveau métier, notre business model est donc en constante évolution. Nous n’en sommes qu’au début et avons de belles perspectives de croissance grâce notamment aux entreprises qui déploient des politiques de développement durable. Malgré une lente évolution, les réglementations liées à la circulation au cœur des villes vont dans le bon sens. Vous annoncez une flotte de véhicules 100 % écologiques, vous ne disposez pourtant pas d’un choix pléthorique… V.B. : Non, effectivement. Les solutions dont nous disposons sont peu nombreuses puisque nous excluons les motorisations thermiques. En électrique, l’offre utilitaire évolue lentement et le choix est peu varié. Aujourd’hui, notre flotte compte une trentaine de véhicules allant du triporteur au 20 m3 (Renault Maxity, Nissan e-NV200, etc.) en version électrique – pour plus de la moitié de la flotte – ou en GNV ! Ensuite se pose la question de la maintenance. Il est plus compliqué de trouver des ateliers pouvant intervenir sur ces motorisations alternatives. Ce type de flotte représente un surcoût important. Comment l’amortissez-vous ? V.B. : En tout cas, pas dans nos tarifs clients ! Ce surcoût est particulièrement vrai pour les véhicules électriques et est en partie compensé par l’économie en achat de gasoil. C’est donc principalement l’optimisation de notre organisation qui nous permet d’assumer notre parti pris du 100 % non polluant. Le développement de la connectivité et l’avenir en conduite autonome, estce un futur qui vous interpelle ? V.B. : Nous regardons toutes les technologies qui peuvent nous permettre d’optimiser notre fonctionnement. Nous sommes bien évidemment équipés d’outils de tracking, d’optimisation des tournées, de suivi des livraisons… Nous sommes en veille constante. En revanche, nous n’avons pas encore intégré l’hypothèse de la conduite autonome. ● TRANSPORT 6 LOGISTIQUE Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 LIVRAISON DU DERNIER KILOMÈTRE Réinventer le modèle économique L a logistique du dernier kilomètre pèse 20 % du coût total de la chaîne de valeur du transport. En France, elle représente 20 % du trafic et émet 25 % des gaz à effet de serre du secteur du transport. « Le bilan environnemental du transport de marchandises est lourd en ville, notamment à Paris où l'on estime qu'un véhicule sur cinq transporte des marchandises», explique Jean-Philippe Tridant Bel, directeur de la BU Energie, Environnement et Mobilité d’Alcimed, société de conseil en innovation qui s’est intéressée aux nouveaux modèles économiques de la livraison urbaine. Pour l’heure, les régulations que commencent à déployer les villes restent trop limitées pour produire leurs effets. Anticiper l’après-Diesel Certains transporteurs ont donc pris des initiatives pour rendre leur métier plus vert. Un peu de « green washing », mais aussi une façon de préparer un avenir où les Diesel seront définitivement exclus des villes. DHL a été TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Quand les investisseurs s’y mettent… le premier à utiliser des triporteurs ou encore ses Colibus, des VU électriques (6 à 8 m3). ID Logistics s’est équipé d’hybrides de 26 tonnes pour le chargeur Carrefour et Deret a été des premiers à jouer le 100 % électrique avec une flotte de 50 véhicules. Avec l’explosion de la vente sur le Net et donc des livraisons, de nouveaux opérateurs ont émergé et tout de suite construit un modèle économique « écologique ». Le vélo de livraison a immédiatement été la marque de fabrique de Toutenvélo, de même pour Vert Chez Vous qui outre ses triporteurs s’est équipé d’une flotte à empreinte écologique nulle (lire page 4). L’État doit jouer le jeu ! Reste que le surcoût généré notamment par l’achat d’utilitaires électriques – jusqu’à 20 à 30 % comparé aux thermiques – est l’un des freins à l’explosion de ces modèles. «Il sera difficile pour les sociétés de fret de prendre rapidement le tournant de cette transformation sans aide des pouvoirs publics et sans changement de la demande des consommateurs», estime Alcimed. C’est donc bien tout le schéma d’acheminement des marchandises vers les villes qu’il faut repenser. « Il semble enfin que les solutions les plus simples et les plus pragmatiques d’optimisation des trajets et de mutualisation des marchandises permettront de régler de nombreux problèmes et de réduire les coûts. C’est le cas du projet européen LaMiLo qui expérimente le développement de cartes digitales des routes et des pistes cyclables pour faciliter les projets de livraison multimodaux», conclut JeanPhilippe Tridant Bel. ● LOGISTIQUE Les plateformes s’urbanisent D’ici 2030, le parc roulant mondial devra compter 140 millions de versions électriques (VP et VU). a pression verte sur le transport pourrait encore s’accélérer. Après les politiques qui réglementent pour sortir le Diesel des villes, les fonds de pension s’y mettent. C’est le sens de l’appel de groupes d’investisseurs, dont l’européen IIGCC (Groupe des investisseurs institutionnels sur le changement climatique), qui enjoignent les constructeurs à intégrer les défis du changement climatique dans leur stratégie s’ils veulent espérer bénéficier du soutien de ces financiersqui pèsent quelque 13 Md€ d’actifs. L Cahier des charges strict Le collectif a émis cinq recommandations. Ainsi, ils attendent que les constructeurs nomment des responsables chargés de gérer le risque climatique et qu’ils s’engagent auprès des législateurs pour accélérer la transition usqu’ici reléguées en périphérie, les plateformes logistiques pourraient revenir en ville. C’est en tout cas le sens de l’appel à projets lancé cet été par la mairie de Paris qui a mis à disposition cinq sites le long du boulevard périphérique pour accueillir des giga-centres logistiques. Un retour en grâce incontournable si l’on veut que les transporteurs, invités à laisser leurs « Diesel » aux portes de la ville, puissent continuer à l’approvisionner en utilisant des véhicules zéro émission. Car sur J vers une économie à faibles émissions de CO2. Il leur est réclamé la mise en place d’une politique claire de décarbonisation passant par le développement de véhicules électriques avec un parc devant passer de 1,5 million (VP et VUL) aujourd’hui à au moins 100 millions à l’horizon 2030, voire 140 millions pour réduire de 2 °C les températures. De même, ils insistent sur la nécessité de faire « matcher » les émissions mesurées en labo et en conditions réelles et sur la nécessaire transparence de leurs actions via la publication annuelle d’un bilan en la matière. Le collectif rappelle que la route représente la moitié des émissions du secteur du transport, qui pèse un quart des émissions liées aux énergies. Si le message s’adresse avant tout aux constructeurs VL, le monde du VU est aussi visé. ● les 100 000 livraisons effectuées dans la ville, les deux tiers sont réalisés avec un VUL et un tiers avec un PL, à destination des commerces de détail. Objectif décarbonation La même problématique existe dans toutes nos villes hexagonales qui s’apprêtent à mettre en place les zones à circulation restreinte. La logistique doit effectivement être repensée. Le think tank financé par Vinci, La Fabrique de la Cité, va également dans ce sens en proposant En mai a été posée la première pierre de l'hôtel logistique multimodal de La Chapelle (18e arrondissement). Ce site de 45 000 m2 qui va coûter 77 M€ est le premier du genre à revenir aux portes de Paris. trois pistes pour imaginer la logistique du dernier kilomètre version « écolo », dont celle des plateformes en ville. Création d’hôtels logistiques, interdiction de livraison à certaines heures, création de péages urbains pour limiter la pollution… sont autant de pistes imaginées pour amener les sociétés de livraison à décarboner leurs flottes. Le think tank va même jusqu’à imaginer un système de concessions logistiques locales qui verrait certains acteurs gérer seuls la livraison dans un quartier pour limiter l’atomisation des flux, relate notre confrère Usine Digitale. Et en complément des triporteurs associés à des péniches (formule testée par la société Vert Chez Vous), on pourrait voir les drones et autres robots offrir le service attendu par le consommateur 2.0 : être livré rapidement sans pollution (de l’air ou sonore) et sans surcoût. ● TRANSPORT LOGISTIQUE Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 7 ÉNERGIE ALTERNATIVE Les versions électriques et gaz se disputent la pole position G uerre de position entre les constructeurs pariant sur les versions électriques et ceux misant plutôt sur les motorisations gaz. À noter que ces deux énergies alternatives n’auront pas obligatoirement les mêmes fonctions. Sauf à ce que les ingénieurs réussissent à doper les batteries, l’électrique devrait rester cantonné aux transports en centre-ville, tandis que le gaz permet d’associer transport au long court et livraison urbaine. Dans les deux cas, les infrastructures de ravitaillement resteront un frein à leur déploiement rapide. Reste aux constructeurs à étoffer leurs gammes, les offres restant encore assez étriquées. Résultat, depuis le début de l'année, En France, Iveco capte 71 % du marché PL carburant au gaz naturel. 300 km d’autonomie. Mitsubishi Fuso annonce la mise sur le marché fin 2017 de la 3e génération de son eCanter avec une autonomie montée à 100 km. Les GNV pas en reste si ce segment a progressé de 28,5 %, cela ne correspond qu’à 3 991 ventes. Et pour cause : à peine une dizaine de modèles sont aujourd’hui disponibles sur le marché (Renault Kangoo ZE, Citroën Berlingo, Peugeot Partner, Nissan E-NV200, Goupil 3 et 5…). Pas de quoi exploser les volumes. Les constructeurs semblent cependant accélérer le mouvement. Ainsi, Volkswagen vient de sortir concomitamment son nouveau Crafter et sa version électrique. Renault songe à lancer un e-Master, de même qu’il pourrait présenter son Kangoo ZE doté de plus de Les versions gaz taillent également leur route. Si en France le parc roulant reste encore marginal avec un petit millier de PL roulant au GNV, 2 300 bus et 10 000 VP et VUL, la recherche de solutions alternatives au Diesel doit pousser la technologie. En effet, la loi de finances 2016 a adopté le principe d’un suramortissement de 40 % de la valeur d’un VI fonctionnant au gaz naturel. De quoi lever les derniers freins, d’autant que ces véhicules seront les bienvenus dans les futures zones de circulation restreinte. Ainsi, l’AFGNV (Association française du GNV) table sur un parc à 30 000 véhicules à l’horizon 2020. Ambitieux lorsque l’on sait qu’aujourd’hui moins d’une dizaine de modèles sont disponibles, principalement portés par Iveco avec le Daily (Natural Power GNV) jusqu’à l’autobus urbain l’Urbanway en passant par l’Eurocargo et le nouveau Stralis LNG lancé en juin dernier. Mercedes est également sur le segment avec l’utilitaire Sprinter 316 NGT et son poids lourds Econic Euro 6 GNV, ainsi que Renault Trucks avec son D Wide. Pas de doute que l’on devrait voir arriver de nouveaux modèles sur le marché. ● Rubrique réalisée par Jean-Pierre Lagarde TRANSPORT 10 TOPS & PROTOS .VOLKSWAGEN. Le Crafter déjà en mode électrique À peine dévoilé, le nouveau Crafter est présenté également dans une version 100 % électrique. Ce « e-Crafter », disponible en 2017, dispose d’une charge utile de 1 700 kg pour une autonomie de 200 km en conduite zéro émission. Son volume de chargement reste le même que la version thermique (11,3 m3) avec une hauteur de chargement de 1 961 mm. Son PTAC est de 4,25 tonnes. L’e-Crafter, dans la catégorie des VU lourds, devrait trouver de multiples applications auprès de nombreux métiers. Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 Renault Pro+ a présenté les déclinaisons carrossées de l’Alaskan, son pick-up de 1 tonne de charge utile : une ambulance réalisée par Sanicar (groupe Gruau), un véhicule secours et incendie préparé par SPAC et une version benne et nacelle préparée par Klubb. Ici, le véhicule d’intervention carrossé par Durisotti permet l’assistance en carburant ou tout autre fluide et met en sécurité les véhicules sur la voie publique. Il est doté d’un poussoir avant en tube acier renforcé, d’un treuil avant d’une capacité de 3 tonnes et d’un bras de levage avec treuil dans la benne. .RENAULT. Alaskan, un pick-up à vocation utilitaire Utilitaires & cam Les concepts d’utilitaires du futur ont animé le un point fort : l’émergence des versions électriqu autonomie obligatoire… Les designers travaillent aus voir tous ces « concept-trucks » sur nos routes, ils finalement pas si lointain. Car les ingénieurs planch <<< .MITSUBISHI .NISSAN. Navara EnGuard Concept Sur la base du Navara double cabine en finition haut de gamme Tekna diesel, le constructeur japonais donne une nouvelle fonction au véhicule en embarquant une série d’équipements pour en faire l’utilitaire idéal de sauvetage extrême. La benne embarque sept packs d’alimentation rechargeables (14 kWh) pour alimenter cinq prises en 220V destinées à charger les outils de services d'urgence. La plateforme de sauvetage mobile intègre également dans sa benne des plateaux coulissants mettant à disposition tout le nécessaire du sauveteur. Enfin, le coffre sert de piste de décollage à un drone DJI Phantom 4. IAA HANOVRE FUSO. Le Canter E-Cell mute en eCanter La marque japonaise a présenté la 3e génération de son VU 100 % électrique. Le moteur développe 185 kW (248 ch) et un couple de 380 Nm, alimenté par une batterie de 70kWh. Différents niveaux d’autonomie sont proposés, avec des packs batteries lithium-ion garantissant jusqu’à 100 km d’autonomie. Fin 2017, de petites séries seront diffusées sur les marchés américain, japonais et européen. Le groupe Daimler livre sa vision de l’utilitaire du futur 100 % électrique doté de 270 km d’autonomie selon le pack batterie choisi. Ce fourgon de livraison urbaine est équipé de drones livreurs stationnant en charge sur son toit, lesquels peuvent être programmés pour effectuer des livraisons en zone excentrée par rapport à la tournée du véhicule. Sa conduite sans volant ni pédales s’effectue grâce à un joystick de type drive-by-wire. Un prélude à l’introduction de la conduite autonome dans les véhicules utilitaires. .MERCEDES. Vision Van pour une livraison ailée TRANSPORT TOPS & PROTOS Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 11 .IVECO. Z Truck : le concept zéro impact ! .VOLVO TRUCKS. Concept Truck pour 2020 Dans le futur, le transport longue distance sera effectué par de longs camions à pilotage automatique circulant en convois avec un conducteur en mode « relax » dans une cabine-salon. C’est la vision de Volvo Trucks qui a présenté son Concept Truck 2020. Le pari : relier des véhicules électroniquement dans de longs convois roulant à 90 km/h et circulant sur leurs propres voies. Objectif : gagner en sécurité, limiter l’espace nécessaire au transport et réduire l’usure des routes, la consommation de carburant et les émissions de CO2. La plupart des technologies du Concept Truck 2020 sont déjà disponibles, les autres occupent encore les ingénieurs. Un camion zéro émission de CO2 à conduite autonome et qui carbure au gaz naturel liquéfié optimisé (bioGNL), c’est le pari d’Iveco avec son concept Z Truck. Ce poids lourd de 460 ch et 2 000 Nm de couple destiné aux longues distances bénéficie pour cela d’un aérodynamisme optimisé et d’un système de récupération de la chaleur résiduelle. Il dispose ainsi d’une autonomie de 2 200 km grâce à ses deux réservoirs de 1 200 litres. À bord, la cabine a été reconfigurée en fonction des différents usages (conduite automatisée, tâches administratives, repos…) et l’interface hommemachine adapte la diffusion des informations selon les nécessités. mions du futur e salon de Hanovre en septembre dernier, avec ues. Look futuriste, ergonomie poussée à l’extrême, ssi sur les camions de demain. Et si l’on ne devrait pas préfigurent ce que seront les transports d’un futur hent déjà sur les technologies devant les équiper… CONCEPT-TRUCKS >>> .NIKOLA. .MERCEDES-BENZ. Nikola One prend la route Future Truck 2025 La start-up américaine Nikola Motor Company assure qu’elle prend déjà des réservations pour son tracteur routier électrique annoncé pour une autonomie de 1 900 km. Le poids lourd est doté de six roues et développe 2 000 ch. Il fonctionne en mode hybride, chaque roue étant équipée d’un moteur électrique alimenté par une batterie de 320 kWh (30 000 cellules) qui elle-même bénéficie d’une turbine à gaz naturel. Nikola One sera vendu au États-Unis l’équivalent de 300 000 à 360 000 €. Soit quatre fois le prix d’un tracteur routier diesel. Sa principale innovation : la conduite autonome. Relié au GPS, ce concept-truck déjà testé sur autoroute allemande peut suivre seul un itinéraire prédéterminé et communiquer avec son environnement, notamment les véhicules circulant dans un rayon de 500 mètres, grâce à une connexion WLAN. Évidemment, le Future Truck 2025 est connecté en permanence avec le transporteur. Le mode autonome et un siège inclinable à 45° par rapport à l'axe de la route permettent au conducteur de se reposer confortablement. .PUR CONCEPT. Les designers se lâchent La calandre Audi est un clin d’œil des deux designers russe et biélorusse qui ont imaginé ce camion version « Formule 1 ». L’idée : développer un camion à moteur électrique sans pilote. Deux concepts ont été dessinés : une version « classique » d’un camion routier autonome à propulsion électrique, l’autre plus spectaculaire sous forme d’un « show truck » avec son cockpit à ciel ouvert. Pas très réalistes techniquement, mais sacrément disruptifs ! Rubrique réalisée par Renaud Chasle TRANSPORT 12 TÉLEMATIQUE Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 GESTION DE FLOTTE Les constructeurs se connectent aux PL C lé de voûte du véhicule connecté, la télématique devient le centre de contrôle des nouvelles générations de solutions de gestion de flotte et permet aux constructeurs et prestataires spécialisés d’optimiser la maintenance et le coût de revient des camions. D’abord orientée vers la gestion de la flotte, le suivi des véhicules et des missions, la télématique PL s’est progressivement améliorée jusqu’à autoriser le télédiagnostic, quand ce n’est pas le contrôle à distance du camion. Le marché des ordinateurs de bord, estimé par Berg Insight à 5,3 millions d’unités fin 2015, a longtemps été monopolisé par la seconde monte avec des prestataires issus de l’informatique matérielle et logicielle (Masternaut, Transics, Astrata, Vehco, Trimble…). Leur force réside dans l’intégration de leurs outils au système d’information des entreprises et leur capacité à fournir des solutions tout-en-un incluant le matériel, les communications de données, la maintenance et les mises à jour. Ces solutions sont commercialisées sous forme d’abonnement mensuel par utilisateur, avec des tarifs allant jusqu’à une quarantaine d’euros par mois selon les options. Garder la maîtrise et l’exploitation des données Ces dernières années, la tendance s’est inversée avec le lancement chez tous les constructeurs VI d’offres télématiques complexes et orientées vers la réduction du coût total de possession de la flotte. Le coût de ces solutions constructeur est généralement englobé dans le prix d’achat du véhicule et associé à des contrats de services ou de maintenance packagés. L’avantage de ces systèmes : la maîtrise et l’exploitation des données techniques directement par les constructeurs assurent leur exploitation exacte par les logiciels de traitement ! Les données collectées par la télématique VI pourront être confrontées aux données mécaniques de la boîte de vitesses ou du système de freinage pour mieux analyser le profil du conducteur par exemple. C’est aussi vrai pour les solutions de seconde monte, mais avec moins d’expertise concernant les données véhicule. Enfin, les constructeurs ont amélioré l’accès logiciel et les fonctionnalités de leurs plateformes en s’inspirant des solutions de seconde monte en mode Web/SaaS et du développement des applications mobiles. Surtout, à l’aide de Web services, leurs portails de gestion acceptent de plus en plus les données issues de solutions concurrentes. Une seule plateforme permet alors de gérer une flotte de systèmes télématiques (et donc de véhicules) multimarques… Une vraie révolution ! ● Vite ! Le service de télémaintenance Mercedes-Benz Uptime est désormais disponible pour tous les nouveaux modèles Actros, Arocs et Antos dans douze pays européens, dont la France. GESTION DE REMORQUE Astrata lance le Trimble FleetXPS Trimble Transport et Logistics déploient Android dans une nouvelle version de la tablette 7,8’’ FleetXPS, sa solution mobile pour les sous-traitants. Posée en cabine ou mobile, elle dispose d’un appareil photo, d’un lecteur codes-barres 1D et 2D, d’un lecteur sans contact NFC ou RFID en option. Elle assure la connexion au portail de gestion de flotte en ligne et héberge des applications transport sous Android. PLUS DE 10 DE CAM CONNECTÉ Avec le véhicule connecté, demain autonome, devenir l’unité de connexion du camion et lui p ments. Échanger avec l’entreprise, mais égale Internet, avec les infrastructures (les routes routière, les péages, les stations météo) ou estime à 10,6 millions le nombre de véhicules le double par rapport à 2015. Au centre de c va être encore mieux exploitée et analysée. T l’exploitation transport pour affiner la gestio contrôler à distance le déroulement des to conduite et les réglages du véhicule inhéren Les ateliers d’entretien vont capter en tem anticiper les révisions et proposer des contrat les autres camions ou la route (via des revête le trafic ou un accident, adapter automatique par exemple… Tel un drone militaire, il sera ( l’entreprise de transport ! TRANSPORT TÉLÉMATIQUE Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 0 MILLIONS MIONS ÉS EN 2020 13 POST-ÉQUIPEMENT La seconde monte maîtrise la remorque D oublés sur le tracteur par les offres intégrées des constructeurs, les fournisseurs de télématique de seconde monde ont commencé à s’intéresser à la remorque voici un peu plus d’un an. Il ne s’agit pas d’un effet d’aubaine, mais bien de répondre à un besoin du marché sur lequel la sous-traitance de la traction se généralise, imposant aux commissionnaires de maîtriser la gestion de leur parc de remorques. Ainsi, les fournisseurs de télématique ont sorti un panel de boîtiers autonomes pour remorques. Des dispositifs autonomes Indépendants du tracteur et autoalimentés, ces dispositifs localisent la remorque, les accrochages/décrochages et collectent les données des groupes frigorifiques. À l’heure des objets connectés, l’intégration de modules Bluetooth ou RFID permet de plus à ces boîtiers pour remorques de collecter des données tierces issues de capteurs (pression pneumatique, température, ouverture de porte, luminosité, réservoir…), de caméras Le module R:COM Compliance de Blue Tree Systems peut transmettre les données de température des camions frigo au gestionnaire de flotte. de surveillance ou d’alarmes. Comme pour le tracteur, les informations sont envoyées à un portail Web qui affiche les positions et peut déclencher des alertes préparamétrées en cabine ou à l’exploitation transport : ouverture anormale, température en hausse, etc. Équipementiers et réseaux d’entretien sur le dossier Certains projets en cours visent même l’utilisation de boîtiers télématiques pour remorques afin d’automatiser la transmission des informations sur les marchandises contenues au passage d’une borne RFID sur un site logistique. Ces systèmes proposés par les prestataires télématiques sont couplés aux offres pour le tracteur et commercialisés par abonnement mensuel à l’usage, en fonction des données collectées et des fonctionnalités déployées. Depuis peu, les équipementiers ou réseaux d’entretien (Michelin, Continental, Euromaster…) proposent eux aussi de connecter les remorques et ont développé des offres commerciales dédiées. ● l’usage de la télématique va exploser ! Elle va permettre d’échanger avec toujours plus d’éléement en direct avec ses clients via des accès , les parkings, les systèmes de signalisation encore avec d’autres véhicules. Berg Insight s industriels équipés en 2020 en Europe, soit cette explosion de la télématique, la donnée Toujours plus d’informations vont remonter à on tandis que les gestionnaires vont pouvoir ournées (imposer un itinéraire, un style de nts, contrôler la température des frigos…). ps réel les données techniques pour mieux ts sur-mesure. Demain, le camion parlera avec ments connectés par exemple) pour anticiper ement les distances dans le cadre d’un convoi (peut-être) téléguidé depuis une cabine dans La caméra Mirror Eye fait partie des modules pour remorques chargés de collecter des données. TRANSPORT 14 TÉLEMATIQUE Vite ! UTILITAIRE TomTom Telematics en mode basique TomTom Telematics lance en fin d’année la solution PRO 2020, un terminal tactile noir et blanc de 2,5’’ aux fonctions basiques pensé pour les VUL. Quatre fonctions sont proposées : l’identification du conducteur, un registre consignant le kilométrage réalisé à titre professionnel ou privé, un système de suivi des heures de travail et le module OptiDrive 360° d’aide à la conduite. Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 TÉLÉMATIQUE CONSTRUCTEUR Le tracteur connecté préfigure la version autonome P reuve que les systèmes télématiques deviennent incontournables, tous les constructeurs VI, sur leurs dernières générations de véhicules Euro 6, proposent de série un boîtier télématique assurant la connexion du poids lourd. C’est d’abord une tendance issue de l’automobile ! C’est ensuite le moyen d’accompagner la vente de véhicule d’un panel de services, gratuits ou optionnels, et de fidéliser la clientèle. La télématique, nouveau cerveau du camion Parallèlement, la télématique joue un rôle dans le contrôle des tionnement… Le tout de façon autonome. Approche différente de la maintenance véhicules autonomes ou semiautonomes sur lesquels travaillent les constructeurs. L’ordinateur de bord prend ainsi une double fonction : remonter les données camion/conducteur/ marchandise vers des serveurs Web de traitement et recevoir des « ordres » à distance pour agir sur le poids lourd. La télématique serait ici le cerveau du camion, échangeant constamment des données opérationnelles, de sécurité, d’entretien, de posi- Ce type de véhicules, encore à l’ébauche, contiendra une foule de technologies informatiques qui seront également mises à jour automatiquement à distance via la télématique. Il faudra ainsi distinguer la maintenance traditionnelle des camions d’une auto-maintenance immatérielle de l’informatique embarquée. À tous les niveaux, le marché va devoir s’équiper et se former à un nouveau métier : le transport routier semi-autonome ! ● CLOUD Bientôt une plateforme universelle MAN MAN va lancer en janvier 2017 la plateforme cloud « RIO » dite universelle car capable de collecter puis traiter les données télématiques issues de tous les systèmes du marché. C’est du moins l’ambition du constructeur à l’origine du projet, qui sera complété par des services de télémaintenance et d’intégration aux TMS des transporteurs. GÉOLOCALISATION BONNES PRATIQUES Des solutions « light » Quelques conseils destinées aux PME avant de s’équiper Un boîtier d’entrée de gamme ace aux «grosses machines» des constructeurs et aux solutions haut de gamme onéreuses de seconde monte, de plus en plus d’acteurs proposent des solutions « light ». Elles s’adressent aux PME pour leurs besoins basiques de géolocalisation ou de suivi de mission, à des tarifs compris entre 8 et 15 € par mois et par véhicule. Le principe et la technologie sont les mêmes que ceux des solutions télématiques de pointe, seules les fonctionnalités divergent. Un boîtier OBD communicant et équipé d’un GPS, relié au réseau FMS du camion, transmet des données basiques vers un portail Suivideflotte.net va lancer début 2017 une offre de gestion de flotte entre 19,90 € et 24,90 € incluant le boîtier télématique SDBox PL2 avec connexion au bus CAN/FMS et fonction « remote download » des données sociales, l’accès au portail Internet de gestion et le transfert de données. Un module en option ajoute le suivi de mission via une application smartphone ou GPS Garmin. L’application TX-SMART FOR TX-GO de Transics, utilisable sur Android, combine l’appli chauffeur TX-SMART avec l’ordinateur de bord sans écran TX-GO et capte ainsi différents types d’informations. GESTION DE FLOTTE F Web de gestion. L’entreprise bénéficie de la géolocalisation du camion, de la remontée des consommations ou des profils de conduite tandis que le conducteur utilise une application mobile pour recevoir ses ordres de mission. Pas de données sociales ni d’intégration poussée avec le véhicule de type aide à la conduite rationnelle ou à la navigation PL ! Ces systèmes, souvent appelés de géolocalisation ou Track&Trace, assurent un premier niveau de suivi des tournées, notamment pour tenir informés les clients, et fournissent des outils basiques d’optimisation de la consommation et du parc. ● e choix d’une solution télématique de gestion de flotte peut s’avérer compliqué et quelques précautions sont à prendre. Quelques conseils à donner à son client : • Pour une flotte monomarque, choisir la solution du constructeur orientée vers la réduction du coût de possession ! Elle permettra une optimisation rapide de l’utilisation du parc et pourra être accompagnée de formations dédiées à l’écoconduite. • Pour une flotte hétérogène, les solutions de seconde monte pourront s’installer sur tous les véhicules et seront plus axées sur la gestion des missions et l’analyse des données sociales. Certains systèmes sont plus adaptés à la distribution ou la messagerie, d’autres au groupage… Choisir une solution correspondant à son métier, mais évolutive pour s’adapter à de futures activités. Le Web est un argument à prendre en compte ! • Les solutions SaaS sont plus rapides et simples à déployer, hébergées chez les prestataires L informatiques et mises à jour automatiquement et de façon transparente. Le mode de paiement à l’usage et par abonnement est la solution idéale. L’informatique embarquée est onéreuse, la location permet de lisser les coûts et de bénéficier de chaque nouvelle version. Opter pour des solutions « ouvertes », capables de s’interfacer avec le TMS, le logiciel de gestion sociale/archivage et les outils comptables. • La formation est essentielle. Vérifier que le prestataire indépendant ou le constructeur sauront former les personnels et accompagner l’entreprise dans la mise en place d’un système télématique ! ● JÀ t DÉ Offre g NTS t POI 00 Vous souhaitez offrir un nouveau service utile et gratuit à vos clients ? NT DANS ÉSE 20 R P réser ratuite vée a ux gross is tes METIE TRANSPO RT RS L ’ I N F O www.z epros. SPORT isque e TRAN ad nce le d v la mbour PL « m n Samre so ta r élargit liste du S dy ALITÉ re Spnee ACTU ne s’off sto le giro e : m Bridg-fietter entre dans program gie Le fast ufacturier. Au et de la straté du man n de l’identité de Speedy, maintie r l’attente clientn des axée su ssi accélératio veloppement mais au sements de dé investis vation. P. 08 et d’inno Spécia », le fondeu t dans la in Francere en se lançan à destination s périmèt n de disque la, Samrev tio ce produc change. Pour el atelier, de la re i dans un nouv PI. P. 57 a invest soutien de la B le avec fr A P R È S V E N T E zepros. 8 5i r7e s 48 empla fr ex Mise en tion distribu certifiée | Ju in 2 0 16 N um ér o 38 TR AN SPO RT ÉCO Grossi stes PR VÉH ICU LES IND UST Retrou RIE vez le LS class du ement d é VI ré alisé e es 50 prem iers ac n exclu te sivité par Ze urs pros march : s r u e t a r a p Ré s marques ! à vo P.16 LUSIF GE EXC SONDA Contactez Proposez-leur les seuls journaux professionnels gratuits de votre secteur et rejoignez notre réseau de 2 000 partenaires-diffuseurs Zepros Sandrine Viallemonteil au 07 61 44 60 52 ou [email protected] Rubrique réalisée par c.ridet TRANSPORT VÉHICULES AUTONOMES 16 Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 DÉVELOPPEMENT Scania dévoile ses versions autonomes Avec l’aide de l'agence d'innovation suédoise Vinnova, d’universités de pointe et de fournisseurs de technologie, Scania a sorti sa version du transport intelligent. eux camions autonomes capables de communiquer entre eux et avec leur environnement et de se mouvoir sans chauffeur. «Les camions autonomes sont l'une des nombreuses pièces d'un puzzle qu'assemble Scania en faveur de solutions de transport plus sûres, plus durables et non consommatrices d'énergies fossiles», explique Henrik Henriksson, P-DG de Scania. Des tests récents ont démontré qu’équipés de systèmes intégrés, les camions Scania peuvent interpréter leur environnement, s'y adapter et ainsi accomplir des tâches prédéterminées. Pour cela, les véhicules embarquent un système intelligent qui exécute toutes les fonctions d'automatisation et d'assistance. Le système collecte les données des nombreux capteurs du véhicule et les combine à une vue D complète de la zone environnante. Tout d’abord, rendue intelligente, la chaîne cinématique prend en charge la propulsion du camion, tandis que la direction à assistance électronique électrohydraulique permet aux fonctions d'automatisation et d'assistance de guider le véhicule en toute sécurité. Pour cela, la combinaison de radars à courte portée (détection à 360° des autres véhicules et piétons), d’autres à longue portée (200 m) et d’une caméra multi-objectifs (vision des objets, véhicules, piétons mais également les marquages au sol et irrégularités du terrain) sont les indispensables « yeux » du véhicule. Rôle clé des capteurs Le guidage du véhicule est assumé par les capteurs inertiels qui mesurent la rotation et l'accélération du véhicule afin d'aider l'unité de contrôle d'automatisation à calculer son déplacement. Des capteurs de vitesse de roues permettent à l'unité de contrôle d'automatisation de calculer le déplacement et les changements de direction du véhicule. Le GPS détermine la position du véhicule et lui permet de planifier son itinéraire. Enfin, un canal de communication permet de recevoir les missions de transport, de rendre compte de l'état et des performances du véhicule, et de partager les données de perception avec d'autres véhicules autonomes. «Ces véhicules affichent déjà un comportement impeccable lors des essais, même s'il va falloir quelques années avant de pouvoir mettre la technologie sur le marché», précise-t-on chez Scania, qui entrevoit les premières utilisations du 100 % autonome en environnement fermé. ● RÉGLEMENTATION Mobilité numérique version franco-allemande Vite ! Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, et son homologue allemand ont élaboré une initiative franco-allemande pour anticiper l’évolution des politiques publiques et de la réglementation en matière de transport. La mission en matière de conduite automatisée : sur la base de travaux scientifiques et d’expérimentations, identifier les impacts de l’automatisation sur les gestes de conduite, la sécurité routière… Ce travail bilatéral doit permettre de peser plus fortement sur la mise en place de normes auprès de la Commission européenne. START-UP Navya exportent ses navettes autonomes La société française Navya, dont les navettes autonomes circulent depuis septembre dernier à Lyon, a levé 30 M€ pour poursuivre son développement à l'international. Ses nouveaux actionnaires sont notamment Keolis (filiale SNCF), Valeo et le groupe qatari Group8 avec qui il a signé des accords portant sur les technologies et le développement commercial. Avec l’équipement, l'accord porte sur l’accès à ses technologies et matériels en vue de leur intégration sur des navettes autonomes. Keolis va lui ouvrir les portes des collectivités territoriales, et le Qatari celles du Moyen-Orient et de l’Afrique. LES ENJEUX INTELLIGE ÉMISSION, ZÉ Six convois composés de deux camions sont pa se rejoindre dans le port de Rotterdam. Une longue durant laquelle les chauffeurs n'ont quasimen organisé en avril dernier par les Pays-Bas dans lenge » a permis à Daimler Trucks, DAF, MAN, Ive leur version du camion automatisé. Concrèteme le seul dont le chauffeur conduisait de façon in truffés de capteurs, les véhicules qui se suivaie conditions normales) freinaient en moins d’une sation est triple : améliorer la sécurité routière humaines –, baisser la consommation de carbura à vitesse constante, mais également fluidifier Sans oublier un chauffeur qui pourrait rouler sa cabine pendant le trajet et ceci même dans u Reste encore à certains constructeurs à affiner la fiabilité d’une machine qui prendrait la main s se débloquer, notamment en France où, en août nement, et Alain Vidalies, secrétaire d’État charg destinée à établir un cadre pour faciliter les expé duite sur les voies publiques. TRANSPORT VÉHICULES AUTONOMES Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 17 CONDUITE AUTONOME DU CAMION Le chauffeur 4.0 ENT : ZÉRO changera de mission RO ACCIDENT L artis d’Allemagne, de Belgique et de Suède pour route de trois jours sur les autoroutes européennes nt pas eu à toucher à leur volant. Ce concours le cadre du « European Truck Platooning Chaleco, Scania et Volvo de tester sur routes ouvertes ent, le camion leader dirigeait le convoi et était ndépendante. Connectés entre eux par WiFi et ent à moins de 20 mètres (contre 50 mètres en seconde. L’objectif de cette course à l’automatie – 90 % des accidents sont dus à des erreurs ant de l’ordre de 15 % avec des véhicules roulant le trafic, les convois prenant moins de place. plus longtemps car pouvant se détendre dans ne version semi-autonome. leur technologie et à rassurer les politiques sur sur le chauffeur. Et là aussi, les choses semblent t dernier, Ségolène Royal, ministre de l’Environgé des Transports, ont présenté une ordonnance érimentations de véhicules à délégation de con- e chiffre 15 s’affiche sur sa tablette. Il sait que « dans un quart d'heure, il devra quitter le convoi et agir lui-même au moins pendant une courte période. Il informe les autres camions qu'il est sur le point de sortir du peloton via WhatsApp.» Fini les longs voyages harassants, les freinages à répétition, la crainte de l’accident… Les capteurs et les ordinateurs ont soulagé son fardeau. S’il reprend le manche – le volant a laissé la place à un stick –, c’est parce qu’il le veut bien. Car le camion est capable de suivre la route hors convoi vers le méga-centre logistique implanté aux portes de la ville. Il sait qu’en arrivant, le quai que son moniteur lui indique sera libre. Et ce temps sera utilisé par les opérateurs de maintenance avertis à l’avance des interventions à réaliser. Le métier va évoluer Il pourrait aussi choisir de déplier son bureau pour traiter les tâches administratives dont il a hérité en lâchant le volant. Tel est décrit le futur du chauffeur d’un camion autonome en 2030. La connectivité aura complètement changé TEST EN SOUTERRAIN Volvo Trucks envoie le FMX à la mine aire évoluer son camion sans chauffeur dans des zones fermées afin de tester la technologie en situations réelles. Tel est l’objectif du pari osé de Volvo Trucks qui va faire « travailler » dans la mine Boliden de Kristineberg en Suède des Volvo FMX à conduite autonome. Les modèles conçus de série sont équipés de nouvelles fonctionnalités. Ils sont entre autres dotés d'un système intégrant des capteurs radar/à laser. L’intérêt de l’autonomie sur cette mission : les camions peuvent fonctionner en continu sans être arrêtés lors F des opérations de dynamitage, la fluidité des rotations doit être accrue. Chaque camion est donc utilisé plus efficacement et peut effectuer plus de missions de transport par rotation. En revanche, piétons et obstac l es d ev ro n t ê t re év i tés ! D’où l’importance des capteurs (un total de six intégrés au système) chargés de surveiller en permanence la même zone aux alentours du camion. Si un obstacle apparaît près du camion, le véhicule se met automatiquement à l'arrêt et le centre de gestion du transport est alerté. ● Autonomes, les véhicules deviennent partie intégrante du système de production de la mine et font gagner en productivité. son travail mais également son image. Car il sera non seulement formé à la conduite, mais également à la logistique. Qualification et salaire auront grimpé. D’autant que son patron n’aura plus à craindre les voyages à vide car il pourra facilement optimiser les rotations du camion connecté en permanence avec les planificateurs de charge. ● Vite ! AUTOMATISATION Otto croit au retrofit Convertir le parc roulant en véhicules autonomes. Telle est l’ambition d’Otto, une start-up californienne qui a conçu un système de conduite autonome en kit pour les camions. Il s’agirait de les équiper de caméras, de radars et de capteurs Lidar, d’un volant interactif et d’un système de freinage piloté par ordinateur, le tout pour un montant équivalent à 27 000 €. Le système est conçu pour la conduite sur autoroute. La start-up dit avoir déjà testé le système sur des modèles Volvo VNL 780 et cherche actuellement un millier de camionneurs américains volontaires pour valider le kit en conditions réelles. Rubrique réalisée par [email protected] TRANSPORT 18 VÉHICULES AUTONOMES | GROS PLAN Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 CityPilot : le bus semi-auton ous ne sommes pas partis d’une page blanche pour construire cette rupture technologique qu’est le CityPilot. Nous avons utilisé les synergies possibles entre le monde du transport de personnes et celui du camion.» Lors de la présentation aux PaysBas à la presse européenne, Wolfgang Bernhard, le patron de Daimler Trucks & Buses, a insisté sur le fait que l’autobus semiautonome dérivé du Citaro, «une nouvelle étape sur la voie de la conduite autonome», s’était appuyé sur le système Highway Pilot présenté voici deux ans sur l’Actros à conduite autonome. « N Interaction du véhicule avec l’environnement La version autobus affiche cependant des fonctionnalités enrichies. Le système CityPilot est ainsi en mesure de détecter les feux tricolores, de communiquer avec eux et de franchir en toute sécurité les carrefours avec feux, reconnaître les obstacles sur la chaussée… Et ça fonctionne, comme l’a démontré la présentation réalisée cet été sur un tracé « à embûches » de 20 km sur un tronçon de la plus longue ligne BRT (Bus Rapid Transit) d'Europe, reliant l'aéroport de Schiphol à Amsterdam à la ville de Haarlem. Avec ce test en conditions réelles, Mercedes-Benz estime être passé de la science-fiction à la réalité de demain. Reste encore à surmonter des obstacles réglementaires pour une généralisation de l’autonomie dans le transport de personnes. En effet, pour rouler (même dans des zones spécifiques à voies réservées), le bus autonome doit obtenir des autorisations spéciales. En clair, les autorités ne sont pas encore sûres de lui faire confiance… 1 À la clé, des économies et une sécurité accrue Mais le constructeur, qui a investi près de 200 M€ dans le développement de son bus du futur, est convaincu d’avoir pris la bonne option. Il met en avant les avantages concrets que ce type de technologie va représenter à terme : moins de consommation de carburant (car conduite plus fluide avec moins de freinages intempestifs énergivores) et une réduction de l’usure des organes moteur et des pneumatiques. À cela s’ajoute plus de sécurité – « car la machine n’est jamais fatiguée» – et de confort pour le conducteur et les voyageurs. Et s’il faut encore convaincre les édiles de muter en autonome, la marque promet que d’ici 2018, elle pourra proposer un moteur électrique à batteries dédié aux autobus urbains en remplacement de la version Diesel Euro 6 actuellement utilisée. Sont également envisageables des versions propulsées par le nouveau moteur au gaz naturel MercedesBenz M 936 G. ● Moniteurs grand format : L’innovation passe aussi par la technique d’information et de connectivité des passagers. Deux moniteurs de 43’’ informent les usagers qui peuvent suivre l'itinéraire, voir le conducteur, avoir les dernières nouvelles, et pourquoi pas regarder des publicités. Poste de conduite : Dans son espace minimaliste au design futuriste et totalement ouvert, le conducteur reçoit les informations dont il a besoin sur un grand écran à l’affichage renouvelé. Sur simple pression d’un bouton, il commute en mode semi-automatisé et peut alors lâcher le volant et retirer son pied de la pédale d'accélérateur. L'autobus roule de façon autonome, démarre automatiquement et accélère jusqu'à 70 km/h. Il reste rivé au centre de sa voie, n'en dévie que de 20 cm au maximum vers la gauche ou vers la droite (un déport bien inférieur à celui d'un autobus piloté par un chauffeur sur la durée). 9 8 Espace passagers : Le design de l’habitacle casse les codes. Pas de séparation entre conducteur et passagers. Le véhicule se subdivise en trois espaces : à l'avant se trouve la zone « Service » (recharge téléphone…) à proximité du chauffeur ; au niveau des portes, la zone « Express » est conçue pour des trajets courts et un flux rapide avec des usagers qui voyagent debout ; à l'arrière, l'espace « Lounge » avec ses banquettes qui se font face est conçu pour les passagers qui séjournent plus longtemps à bord. Couleurs, matériaux, éclairage : tout a été pensé pour donner une ambiance cocooning. CAMIONS. L’Actros Highway Pilot ouvre la voie de l’autonomie La préhistoire de l’autonomie chez Daimler Trucks remonte à 1999 avec le projet «Promote Chauffeur», le premier pas vers la conduite en convoi. Un «timon électronique» reliait deux ensembles routiers. Le second véhicule recevait toutes les données de celui de tête et était dirigé, accéléré et freiné exactement comme celui-ci. Le couplage électronique entre deux camions est alors devenu réalité. En 2001, deux camions Mercedes-Benz assurent le transport interne dans En octobre 2015, Wolfgang Bernhard, une entreprise d'Ulm, en Allemagne, effectuant le trajet entre le patron de Daimler Trucks & Buses, au volant du premier Actros autonome l'entrepôt et l'usine à une vitesse de 5 km/h. En 2014, le construcde série, avec le ministre-président teur saute le pas en lançant son programme Mercedes-Benz Future du Baden-Wurtemberg. Truck 2025, un Actros équipé du système Highway Pilot. Un an plus tard, le Freightliner Inspiration Truck (version américaine du proto Mercedes) est le premier camion à conduite autonome au monde à obtenir l'autorisation de circuler sur la route, dans l’État du Nevada. Dans la foulée, à l'automne 2015, un camion Mercedes-Benz Actros de série équipé de Highway Pilot a été autorisé à rouler en mode semi-automatisé (le chauffeur doit pouvoir reprendre la main) sur toutes les autoroutes d'Allemagne. On est alors passé du stade proto à la version série. 7 Borne pour l’e-billet : Le billet électronique rend superflu le contrôle des titres de transport par le conducteur. Il est une composante importante de la connectivité de l'autobus : le chauffeur peut se concentrer sur sa mission, il n'est plus ni vendeur ni contrôleur de tickets. Dans le même temps, l’e-ticket accélère le flux de passagers : le temps passé en station est réduit, les temps de transport raccourcis. TRANSPORT Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 GROS PLAN | VÉHICULES AUTONOMES 19 nome vu par Mercedes-Benz Information version digitale pour le chauffeur : L'instrumentation classique cède la place à un écran de 12,3’’ présentant les données relatives à l'itinéraire : les prochains feux et arrêts, les distances, entrées et sorties de tunnels, obstacles… Les touches de commande et commutateurs (ouverture des portes, essuie-glaces…) sont superflus et déplacés sur la console implantée au-dessous du bas de glace. En mode manuel avec le chauffeur au volant, l'affichage de la vitesse est doublé par un cadran supplémentaire comportant des segments tandis que l'affichage numérique des chiffres est plus gros. 2 Connexion par WiFi à l’environnement : L'autobus et les feux de signalisation communiquent entre eux. Le système porte l’abréviation V2I (communication de véhicule à infrastructure). Il fonctionne via WiFi sur une distance d'environ 300 mètres maximum. Le feu transmet son signal au bus. Ce dernier, en retour, signale son approche et adapte sa vitesse en fonction de la commutation prévue. Prioritaire, il bénéficie d'une synchronisation en onde verte. Toutefois, la voie n'est pas toujours automatiquement libérée immédiatement. 3 Dix caméras : Une dizaine de caméras scannent la chaussée et l'environnement, secondées par des capteurs radars longue portée et de proximité qui scrutent la route située devant le véhicule. Elles remplacent les rétroviseurs qui ont tout simplement disparu. 4 6 Traversée de tunnel : Dans les tunnels éclairés, l'autobus en mode semi-automatique, qui ne reçoit plus les signaux GPS, se repère de façon autonome grâce à ses caméras de localisation visuelle. 5 Accostage : À l'approche d'une station, le bus s'arrête automatiquement. À cette vitesse réduite, les systèmes lui permettent de rouler avec une précision de deux centimètres sur la ligne prévue. Lors de l'accostage, la distance avec le quai est très réduite, rendant la montée et la descente plus confortables. Rubrique réalisée par Jean-Yves Kerbrat TRANSPORT 20 CARROSSIERS INDUSTRIELS Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 FRIGORIFIQUE L’innovation pour gagner en efficacité L a prise en main par des actionnaires étrangers de Chereau et Lamberet ne change pas la donne : les deux entreprises, qui se livrent depuis longtemps une bataille commerciale, tirent vers le haut la qualité des produits nationaux et exportent une bonne part de leur production. Ces dernières années, Chereau a présenté de nombreuses nouveautés en matière d’équipements à valeur ajoutée. Récemment, il s’agissait du Smart-Open-C, un rideau électrique relevant compatible avec le rideau d’air AirShutter-C qui aide au maintien de la température intérieure. Sur le salon IAA, Chereau a présenté CityLight, un système breveté basé sur une technologie LED pour l’éclairage et la signalisation de l’arrière du véhicule. Il rassemble un rappel supérieur du changement de direction et f Le CityLight de Chereau renforce la signalisation arrière du véhicule sur la base d’une technologie LED. LES VÉH PERDENT eux de détresse complété par une signalisation flash dynamique. Ces équipements se retrouvent sur la semi-remorque urbaine CityTrailer qui existe en trois versions (un, deux ou trois essieux). Recherche d’économies Chez Lamberet, c’est la note écologique qui prévaut avec le lancement de la SR2 X-City 27 palettes (soit un gain de 3 palettes). Le tracteur Scania exposé sur le salon fonctionnait au biométhane avec le groupe frigorifique Carrier selon la technique de la cryogénie indirecte. Malgré un surcoût de 10 000 € à l’achat, l’économie de carburant du groupe de 4 l/h permet, selon le constructeur, un rapide retour sur investissement. Enfin, Lecapitaine a exposé une caisse prête à monter développée pour un carrossier allemand. ● GÉNÉRAL CARGO Le gain de poids et la sécurité d’exploitation en fil rouge e mastodonte Schmitz Cargobull a réalisé cette année plus de la moitié de ses 1,78 Md€ (+ 12 %) de CA avec ses semiremorques à rideaux coulissants, dont les ventes ont progressé de 14 %. Si le fabricant est adepte de la grande série, son modèle à succès, Genios, propose de nombreuses options et des équipements qui personnalisent le véhicule. Ainsi, les planchers bois ont des emplacements percés prédisposés qui permettent de fixer des cales pour maintenir la marchandise en toute sécurité. Standardisation aidant, le client pressé peut partir avec sa semi-remorque financée de 36 à 60 mois en 18 heures chrono ! L qui présente le Multi Grid, un système de filet à sangles réglables par le biais de rails dans le sens du véhicule. Il s’adapte ainsi à la forme des marchandises pour la maintenir efficacement. Le système est compatible avec toutes les autres fonctions du véhicule comme le toit rehaussable. Le gain de poids est une priorité chez tous les constructeurs, à l’exemple de Fliegl qui propose une semiremorque bâchée à 5, 4 tonnes à vide avec un châssis soudé. Un nouveau bâchage coulissant plus rapide est aussi proposé. Il fonctionne d’avant vers l’arrière ou inversement, au choix. ● Aménagement sécurisé La sécurité est également une priorité chez le grand rival, Krone, Avec son Multi Grid à base de filet à sangles réglables, Krone propose une alternative économique pour l’arrimage. FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CAR « Les carrossiers investi pour inno Zepros : Sur quelles technologies les carrossiers industriels doivent-ils évoluer ? Patrick Cholton : Le plus souvent à la tête d’affaires familiales, les chefs d’entreprise ont toujours investi dans l’outil industriel et dans la formation du personnel. Ils savent donc évoluer pour coller au marché et plus encore ceux qui disposent d’une équipe R&D. Actuellement, les carrossiers travaillent sur des matériaux innovants comme les composites, ou mieux encore les composites recyclables. Il s’agit d’éléments qui demandent du savoir-faire et la maîtrise de techniques qui évoluent fortement. D’où la nécessité de s’informer et de se former sans cesse. Quels sont les avantages des composites ? P. C. : Ces matériaux offrent de grandes latitudes pour réaliser TRANSPORT CARROSSIERS INDUSTRIELS Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 21 BENNES DE CHANTIER HICULES DU POIDS Les nouveautés pour booster les ventes A près une chute de 10 % l’an passé, le business de la benne de chantier a remonté la pente cette année en affichant un encourageant + 18 %. Une bonne nouvelle pour les carrossiers industriels, ce marché étant le plus générateur de volumes. Ce retour en grâce est porté par les innovations des carrossiers, dont l’objectif est de faire gagner leurs clients en productivité. Ainsi, le constructeur allemand Meiller a proposé sur IAA une benne spécialisée type bibenne. Basculant des deux côtés, elle existe désormais avec des ridelles M-JET lisses et une charge utile optimisée. Le modèle présenté dispose d’une superstructure de 6 mètres de long placée sur un châssis à quatre essieux. La caisse est conçue pour supporter une charge nominale de 25 tonnes avec un fond robuste réalisé en tôle d'acier 450HB Sur le salon IAA de Hanovre, Benalu a présenté une benne légère de 51,3 m3 pour 5,24 tonnes à vide. de 6 mm d'épaisseur. À gauche, une ridelle à relevage hydraulique ainsi qu’une porte arrière « universelle » équipée d'un poussoir verrouillable pour doser précisément le basculement. Les Français bien présents Côté français, Legras a exposé une semi-remorque grand volume de 88 m3 et 8,38 tonnes de poids à vide pourvue d’une maxi-ouverture de deux fois 6,30 mètres qui facilite le chargement latéral de fret palettisé. Benalu, qui exporte 40 % de sa production, a présenté une benne légère de 51,3 m3 pour 5,24 tonnes à vide. La Bulkliner est maintenant construite avec des parois disposant de profilés extrudés horizontaux à épaisseur dégressive. ● CITERNES ROSSERIE • PATRICK CHOLTON, PRÉSIDENT s ont toujours over » des carrosseries innovantes. Ils permettent également de gagner sur le poids en travaillant les épaisseurs et les formulations. C’est également le cas avec l’aluminium ou encore les aciers les plus récents. Les carrossiers entretiennent des relations fructueuses avec les constructeurs pour développer ces innovations. La FFC est moteur dans plusieurs projets d’évolution des véhicules industriels. Quels sont-ils ? P. C. : Dans le cadre de la Plateforme Automobile, nous présidons un groupe de travail sur l’évolution de l’utilisation du gaz pour les véhicules industriels en collaboration avec l’Association française du gaz naturel pour véhicules (AFGNV). L’objectif est de favoriser le développement d’un maillage suffisant de points d’approvisionnement. Dans le même cadre, la FFC va prendre la tête d’un groupe de travail VUL pour faire évoluer les réglementations sur la charge utile qui ne sont pas suffisantes sur les véhicules de mois de 3,5 tonnes, ce qui pose beaucoup de problèmes aux utilisateurs. Si nous arrivons à faire évoluer la réglementation, ce sera une véritable avancée pour toute la filière. ● Des associations gagnantes a France compte des constructeurs de citernes reconnus en Europe, à commencer par le bourguignon Magyar. Ce spécialiste des citernes pour lait, qui a dernièrement racheté un carrossier allemand lui ouvrant le marché de la collecte de lait sur porteur, dispose aujourd’hui d’une gamme très diversifiée. L Il doit son succès à la maîtrise du soudage des aciers inoxydables et de l'aluminium permettant les transports alimentaires, chimiques, pétroliers ou de produits spéciaux comme l’Adblue. Sur le salon IAA, il a présenté une citerne équipée d’une unité de déchargement sans pompe, à partir de l’air comprimé, fruit Le carrossier Maisonneuve s’est associé avec l’Allemand HLW pour équiper ses citernes d’un système de pompage électrique. de la collaboration avec un équipementier allemand. Collaboration franco-allemande Le challenger sur le marché français comme à l’exportation est le carrossier normand Maisonneuve. En 2010, l’entreprise investissait dans une usine ultramoderne débouchant sur le lancement de nouvelles citernes pour le transport du C02 et du GPL. IAA était l’occasion de mettre en avant sa collaboration avec l’équipementier allemand HLW. L’option de pompage électrique a été choisie «pour plusieurs raisons, il n’y a pas d’utilisation de gazole, pas de groupe hydraulique, donc moins de frais, mais également le silence lors de la collecte qui se pratique en 3/8», détaille Brieuc Maisonneuve. Le P-DG du groupe précise qu’une centaine de ces citernes sont exploitées en France. ● TRANSPORT 22 CARROSSIERS INDUSTRIELS UTILITAIRES LÉGERS Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 ÉQUIPEMENTS Des carrosseries au régime minceur Les nouveautés jouent que le choix d’équipela carte technologique A lors ments est presque illimité, lorsqu’il s’agit de carrosser un utilitaire léger, outre l’usage, la première question que doit se poser l’acquéreur est « de quelle charge utile vais-je disposer ? » La surcharge est un combat de tous les instants pour les carrossiers. Ainsi, l’Aveyronnais JPM a industrialisé les petites bennes pour utilitaires légers (5 000 produites par an). Et avec dix modèles principaux, tout acier, mixtes, acier aluminium ou tout aluminium pour une tri-benne de 390 kg, le carrossier répond à l’ensemble des attentes. De nombreuses options sont proposées, à commencer par un ingénieux porteoutil et un crochet d’attelage sécurisé breveté ou encore une nouvelle porte. Utilisation de l’aluminium pour réduire le poids Même démarche innovante chez Cabreta (Carrosserie Bretagne). JPM a présenté sa version tout aluminium pour une tri-benne de 390 kg disposant d’un porte-outil fonctionnel. Le spécialiste de la petite benne acier, qui dispose d’une unité de cataphorèse, est arrivé à gagner 100 kg sur ses derniers modèles. La finition est très soignée, avec poignée inox encastrée à rattrapage automatique et une porte arrière qui dispose d’une ouverture réversible. Avec l’utilisation des ridelles en aluminium, c’est encore 40 à 50 kg gagnés. Le carrossier breton annonce une benne 100 % aluminium pour le début de l’année prochaine. Autre arrivant sur un segment décidément très disputé, Afhymat, connu pour ses composants hydrauliques, présentait sur IAA sa benne tout aluminium sans soudure, entièrement conçue et réalisée en France. Elle est prête à poser et dispose d’une gamme d’accessoires de personnalisation. ● FOURGON GRAND VOLUME Vite ! es milliers d’équipements se partagent les mètres carrés du plus grand salon mondial du véhicule utilitaire. Tous sont venus avec leur lot de nouveautés et d’évolutions. Le français Pommier fait partie des équipementiers disposant de la plus large offre avec 21 gammes de produits, mais aussi plusieurs usines de fabrication. Plusieurs innovations, prouvant la diversité de l’offre, ont été présentées sur le salon IAA : une trappe de ventilation prête à poser sur les remorques et fourgons frigorifiques et une nouvelle génération de penture courte en inox qui s’installe sur les panneaux de portes arrière, ou encore le concept aérodynamique Airwin Project, une nouvelle génération de déflecteur arrière pour les semi-remorques. Proche du produit final, il sera industrialisé par Pommier. Le système s’adaptera sur les portes arrière. Le carrossier présentait aussi une béquille de remorque pneumatique. D Durisotti sort le nouveau Polyvolume C’est à l’occasion du Mondial de l’Automobile de Paris que le carrossier a présenté son nouveau fourgon Polyvolume de 22 m3, sur base Renault Master plancher cabine. La principale particularité de ce modèle : les éléments de la carrosserie sont en composite thermodurcissable avec complexe en fibre de lin 100 % recyclable et revalorisable. Est disponible en option une porte latérale coulissante rentrante motorisée permettant de charger une palette de 1 200 mm. sur une vaste exposition extérieure. Le fabricant italien Fassi a retenu notre attention en mettant l’accent sur l’automation et le contrôle à distance d’un matériel de plus en plus sophistiqué. Ainsi, le système IoC (Internet of Crane) est consacré au développement des fonctions de gestion des grues avec le contrôle automatique du treuil AWC (Automatic Winch Control), le LMS (Load Monitoring System) pour obtenir non seulement une lecture des poids, mais également des statistiques, et les nouvelles radiocommandes V7 pour rendre le travail plus sûr et efficace. ● Les grues pas oubliées ! Une autre spécialité largement représentée, les grues, mettait en scène une impressionnante forêt de bras tendus vers le ciel La nouvelle génération de penture courte en inox de Pommier s’installe sur les panneaux de portes arrière. Rubrique réalisée par [email protected] TRANSPORT ÉQUIPEMENTIERS 24 Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 SÉCURITÉ Radars et caméras : les valeurs montantes L a moitié des accidents est due à une sous-activation du freinage. D’où la décision de l’Union européenne de rendre obligatoire depuis l’automne 2015 l’équipement en première monte d’un système de freinage d’urgence pour les véhicules de plus de 8 tonnes. La fonction de détection des lignes et maintien sur la voie a été ajoutée à la liste des équipements obligatoires. Implémentation de radars et caméras deviennent ainsi des incontournables des utilitaires. «Aujourd’hui, un radar et une caméra suffisent pour couvrir les deux fonctions», précise Christophe Minster, directeur de la ligne de produits Systèmes d’aide à la conduite ZF TRW. ZF a associé à la fonction freinage automatique celle d’évitement développée en collaboration avec Wabco en ajoutant des capteurs et le système de direction assistée électrohydraulique ReAX. «ZF est le premier équipementier à monter ce système», assure-t-il. Les autres équipementiers sont également très actifs sur ce marché de la « Ces technologies ont un réel attrait pour le petit transporteur conduisant lui-même son camion», assure Christophe Minster. conduite assistée. Sur le salon IAA de Hanovre, Bosch a présenté sa caméra multifonction MPC 2.5 à la base du freinage d’urgence et différents assistants de trajectoire (alerte de franchissement de ligne et maintien de voie). L’équipementier allemand propose aussi des capteurs radars, à ultrasons… Un marché porteur C’est clair, le marché du radar et de la caméra embarquée va être de plus en plus porteur. « Et encore, si le maintien sur ZF ajoute la fonction d’évitement à celle du freinage d’urgence. Les autres équipementiers ne l’ont pour l’instant pas encore suivi sur cette voie. voie est un pas significatif, il reste encore des étapes pour arriver au véhicule autonome. Et à ce niveau, il y aura impérativement besoin d’une vision à 360°. Il faudra donc multiplier le nombre de capteurs et de caméras embarqués», poursuit-il. Reste que la prochaine étape avant d’atteindre le Graal de l’autonomie est le radar capable de recomposer une image 3D de l’avant et de l’arrière du véhicule, attendu pour après 2020. Cette innovation permettra de gagner en visibilité «car contrairement à la caméra, le radar n’est pas sensible aux aléas climatiques ni à la différence de visibilité entre le jour et la nuit». Pas question pour autant de faire l’économie des caméras, «car la fusion des deux augmente la confiance dans le signal». Les ateliers d’ores et déjà prêts en rechange Quid de l’après-vente de ces technologies ? A priori, la connectivité sera peu porteuse pour la rechange ! Car si l’on peut « espérer » quelques capteurs à changer en cas de collision – ce qui par définition devrait être rare – ces organes sont taillés pour résister. En pratique, le remplacement ne présente pas de difficulté technique, «en revanche, il est nécessaire de réaligner tous ces équipements sur un banc de contrôle direct», explique Christophe Minster. Et si un accompagnement technique des équipes d’atelier est nécessaire, il assure qu’aujourd’hui réseaux constructeurs et indépendants sont déjà formés. ● GESTION MOTEUR Vite ! LES ÉQUIPE COURENT POUR LA CO Delphi présente ses calculateurs multicœurs Inspirés des technologies VP, les nouveaux calculateurs camions développés par Delphi sont plus rapides et plus puissants que ceux de la génération actuelle. En combinant jusqu’à 300 broches, un traitement à grande vitesse et jusqu’à 10 Mo de mémoire flash, le système améliore la performance du contrôle moteur et le degré d’intégration de nouvelles fonctions qui répondront aux besoins de la conduite autonome. La mise en production des nouveaux calculateurs interviendra courant 2016 pour des clients en Europe et en Asie. Continental, Bosch, ZF TRW, SKF… Les grands é et systèmes pour connecter le camion. Si l’enj certains entrevoient un marché de rétrofit pour ont le vent en poupe, car il s’agit de rendre inte ments… pour plus de sécurité et moins de cons ment un vecteur d’innovations. Continental ou du futur de tableau de bord et écran tactiles, de Bosch), d’outils de surveillance du bon fonctionn à l’autonomie, les protos d’aujourd’hui de plus en d’avion qu’avec la cabine du Berliet de papy ! TRANSPORT ÉQUIPEMENTIERS Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 MÉCATRONIQUE EMENTIERS Les roulements en version 4.0 T EN TÊTE ONNECTIVITÉ équipementiers ont tous déployé leurs solutions jeu est bien l’équipement en première monte, certaines fonctions. Les capteurs et les caméras lligent aussi bien les rétroviseurs que les roulesommation. Le confort du conducteur est égaleu encore Bosch truffent leurs protos de camion e rétroviseurs vidéo (le Mirror Cam System chez nement des organes… Si l’on n’en est pas encore n plus automatisés ont plus à voir avec un cockpit 25 Vite ! RÉTROVISEUR MirrorEye : des yeux dans le dos du conducteur Au salon IAA, Stoneridge a présenté son système de rétroviseur numérique. Le MirrorEyeTM est un système de vision intelligent qui remplace le rétro traditionnel par des caméras et écrans haute définition. En offrant un champ de vision plus large et des points d’informations visuels multiples, le MirrorEyeTM avertit mieux des dangers qui entourent le véhicule grâce à la surveillance des angles morts et de l’environnement du véhicule. Développé pour des applications industrielles, le roulement intelligent arrive sur les camions pour permettre une maintenance prédictive. uel intérêt de rendre les roulements intelligents ? Leur connexion permet de surveiller le bon fonctionnement et donc « la bonne santé » du système. «Vu que l’intégralité des forces passe par les roulements, c’est le bon endroit pour prendre les mesures de vitesse, de température, de vibration, voire de force», explique Franck Debrailly, responsable des programmes mécatroniques SKF. Q L’entrée dans le prédictif Si intégrer des capteurs dans les roulements n’est pas une nouveauté (dès 1993 dans le cadre des programmes ABS), la technologie entre dans une nouvelle ère : celle de l’intelligence 4.0 en utilisant des capteurs sans fil auto-alimentés afin de fournir des données de maintenance conditionnelle instantanées. L'application d'algorithmes de gestion de l'état des roulements aux données permet de détecter des conditions de fonctionnement anormal (indétectable par le conducteur) pouvant endommager le système sans attendre la défaillance. De plus, les capteurs étant connectés au cloud SKF, l’information peut être envoyée au gestionnaire de flotte, à un atelier… On entre ainsi dans la maintenance prédictive. Cette innovation devait être déployée dès l’an prochain. Des tarifs plus abordables Reste à savoir si les utilisateurs trouveront un intérêt écono- mique à ces innovations qui surenchérissent le prix des véhicules. «Effectivement, ce n’est pas évident de «vendre» ces surcoûts sachant que depuis 2008, les tarifs de ces systèmes ont été divisés par deux tout en fournissant plus de fonctionnalités. Et la miniaturisation va encore conduire à réduire drastiquement les coûts du fait de leur démocratisation. Surtout, il faut maintenant imaginer un nouveau business model dans lequel on ne vendrait plus une pièce mais un nombre de rotations, un temps de maintenance permettant de promettre l’absence de défaillance. Les constructeurs devront se différencier en vendant à leur client du “golden service”», assure F. Debrailly. Actuellement orientées OEM et EOS, ces technologies arriveront assez rapidement sur le marché de la rechange. PIÈCES DE RECHANGE Mercedes utilise l’imprimante 3D Depuis le mois de septembre, il est possible de commander une pièce (plastique) pour PL produite à partir d’une imprimante 3D. D’ores et déjà 30 pièces de rechange d’origine sont disponibles (conduits d’air, câbles…) et d’autres devraient venir enrichir le catalogue. Avec son développement, la fabrication de PR en 3D va révolutionner la chaîne logistique : plus besoin de livrer dans le monde entier depuis un centre logistique. Une imprimante et les données de la pièce à fabriquer seront suffisantes. Des technologies encore en devenir Jusqu’où peut-on aller dans l’intelligence d’un roulement ? «On est loin d’être arrivé au bout de l’intelligence des technologies embarquées. Le dernier Graal : un capteur de charge qui permettrait de déterminer le niveau optimum de charge (et capable de le ralentir si besoin) pour garantir que le système fonctionne au mieux.» Mais pour en arriver là, il faudra encore résoudre des problématiques de capacité et de durée de vie des batteries ainsi que de miniaturisation des capteurs. ● JANTES INTELLIGENTES SKF pousse ses TPMS L’équipementier a déployé voici un an ses capteurs TPMS pour surveiller la pression pneumatique à monter sur les jantes, «ce qui présente l’avantage du rétrofitage, contrairement aux TPMS solidarisés avec le pneu. Démontables, ils facilitent la maintenance et favorisent la rechange», précise F. Debrailly, responsable des p r o g ra m m e s mécatroniques SKF. TRANSPORT 26 ÉQUIPEMENTIERS Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 AUTONOMIE PARTIELLE Le conducteur connecté vu par le groupe Continental e r t D éjà deux ans de roadshow pour le prototype présentant les innovations développées par le groupe Continental et permettant une autonomie partielle . Si certaines technologies commencent à faire leur apparition chez les constructeurs, le spécialiste du pneumatique et de la conduite connectée annonce l’avènement du camion autonome pour 2025. Actuellement, l’équipementier teste un proto Mercedes Actros poussé jusqu’à l’autonomie bénéficiant d’une direction électrique. uTrain de véhicule : La caméra avant permet après paramétrage le maintien des distances avec le véhicule de devant. Hors distance de sécurité (signalée en rouge sur l’écran tête haute), le véhicule freine tout seul. u i o eVision à 360° : Douze caméras installées sur la carrosserie sont nécessaires pour s’offrir une vision à 360° : à l’avant pour l’anticollision, sur la gauche pour la reconnaissance de la voie, sur la droite pour les panneaux routiers… L’offre « 360° » est d’ores et déjà disponible en seconde monte et commence à avoir du succès, notamment pour les véhicules de transport de personnes. Vite ! JANTES INTELLIGENTES Maxion Wheels embarque des capteurs La jante acier MaxSmartTM est la première du genre sur le marché PL à être équipée de capteurs embarqués. Ces derniers collectent de nombreuses données précises sur la jante et le pneu – charge de la roue, force de serrage sur l’essieu, pression et température des pneus… –, lesquelles sont ensuite communiquées au conducteur et au gestionnaire de flotte via le cloud. La jante utilise l’énergie cinétique du mouvement des roues pour alimenter en continu les capteurs, jouant ainsi un rôle préventif par rapport à la sécurité. notamment sur l’écran la distance qui sépare le camion du véhicule qui le précède, ou la vitesse limite à ne pas dépasser. iTablette : Outre un tableau de bord digital, une tablette permet d’avoir accès aux informations issues du chronotachygraphe, de dialoguer via une messagerie interne et de gérer le planning des opérations de maintenance. oPression des pneus : rRétroviseur intérieur : Les rétroviseurs extérieurs réduisent l’aérodynamisme des poids lourds. Grâce à un système vidéo, des écrans placés des deux côtés de la cabine retransmettent les images que le conducteur peut voir en regardant un rétroviseur traditionnel. Ces versions vidéo intégrées à la cabine offrent moins d’emprise au vent et permettent de faire gagner de 1 à 3 % de consommation de carburant. tAffichage tête haute : Cette technologie héritée du monde VP projette sur un écran transparent, en couleurs et dans le champ de vision du conducteur, l'essentiel des informations d e co n d u i te. O n re t ro u ve Un boîtier permet de surveiller en temps réel la pression et la température des pneus via le ContiPressureCheck constitué de capteurs collés à l'intérieur des pneumatiques. Le système émet immédiatement une alerte indiquant au chauffeur qu’un pneumatique perd de la pression. ● HYBRIDATION Bosch électrise les utilitaires légers et lourds es véhicules de livraison ne pourront bientôt plus faire l’économie d’une propulsion électrique au moins partielle. Sur le salon IAA, Bosch a donc poussé ses solutions d’hybridation pour VUL et PL. Lancé en 2013, le système « Boost Recuperation » est l’entrée de gamme 48 volts de l’hybridation. L Hybridation multitache Destiné aux utilitaires légers, il transforme l’énergie de freinage en énergie électrique qui peut ensuite être utilisée pour d’autres consommateurs électriques ou pour obtenir du couple supplémentaire (fonction « Boost »). L’alterno-démarreur entraîné par courroie s’intègre très facilement dans une chaîne cinématique existante. L’entraînement hybride électrique a également sa version PL. Ainsi, Bosch a développé un système hybride parallèle d’une puissance de 120 kW pour les utilitaires lourds. Un système intégré Selon Bosch, le système hybride parallèle d’une puissance de 120 kW pour utilitaires lourds permet d’économiser jusqu’à 6 % de carburant. Peu encombrant, l’entraînement électrique est intégré dans la chaîne cinématique entre le moteur et la boîte de vitesses, de manière à ne pas devoir recourir à une boîte de vitesses auxiliaire. Il peut assister le moteur à combustion et permet la récupération d’énergie, autorisant ainsi la fonction roue libre et la conduite électrique. Il est par ailleurs possible d’intégrer une fonction Stop&Start. Ce système peut aussi être utilisé pour les utilitaires de 26 à 40 tonnes et pour les applications hors route. ● TRANSPORT ÉQUIPEMENTIERS Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 FRIGORIFIQUE Carrier prépare le futur du froid I maginer le futur de la réfrigération en mode connecté était l’une des missions que le spécialiste du froid s’était allouée sur le salon IAA. Dans son e-Solutions Lab installé sur son stand, il a présenté les dispositifs avancés de communication en temps réel qui seront en mesure d’envoyer des notifications aux clients de manière proactive. Cette réfrigération connectée offrira une traçabilité complète du respect de la chaîne du froid, du producteur au consommateur, et participera à l'effort réalisé pour contrôler et réduire l'impact sur l'environnement. Le CO2, réfrigérant naturel Préparer l’avenir, c’est aussi agir pour la protection de l’environnement. Son groupe utilisant exclusivement du dioxyde de carbone (CO2) comme réfrigérant naturel au sein d’un système en circuit fermé, innovation récompensée par le « Trailer Innovation Awards 2017 », a donc également été à l’honneur. «Le CO2 ne participe pas à l'appauvrissement de la couche d'ozone et limite son impact sur le potentiel de réchauffement global (PRG), ce qui en fait la référence face aux autres réfrigérants évalués sur ce même indicateur. Le PRG du CO2 est moins élevé que celui des autres réfrigérants naturels, tels que le propane », précise l’équipementier. Le prototype est actuellement testé en condition réelle par la société allemande de grande distribution Netto Marken-Discount avant la mise en production de série. ● GESTION MOTEUR SAV MATÉRIEL Delphi réinvente l’injection pour VI Maha communique avec ses ponts ur le salon IAA, l’équipementier américain a présenté sa nouvelle gamme de technologies pour le groupe motopropulseur. Cette nouvelle famille de systèmes common rail modulaires pour VU et PL permet le contrôle en boucle fermée de très petites injections et assure une forte réduction des émissions et de la consommation de carburant tout en préservant la performance d’origine pendant toute la durée de vie du véhicule. L S Des remontées en continu Concrètement, au cœur du système, un injecteur innovant fournit au calculateur des informations en temps réel sur son fonctionnement. Ces données permettent la surveillance en continu et l’optimisation des injections pour compenser d’éventuelles dérives de l’injection liées au vieillissement du véhicule. Le système ne nécessite pas Cet injecteur ultrarapide est capable de contrôler jusqu’à neuf injections par cycle. de câbles supplémentaires, ni d’interfaces spécifiques ou d’espace additionnel. « Sa faculté à maintenir un fonctionnement d’une extrême précision pendant toute la durée de vie du véhicule, combinée à une nouvelle valve plus compacte, plus légère et plus rapide, permet aux ingénieurs combustion de spécifier jusqu’à neuf injections par cycle. Il en résulte une réduction des émissions et une amélioration de la consommation de carburant jusqu’à 1,5%», précise Delphi. La possibilité de contrôler les premières phases de la combustion se traduit également «par une réduction significative du bruit du moteur et une amélioration de l’agrément de conduite», promet l’équipementier. ● ’équipementier allemand passe son SAV en mode 4.0. Il vient de se doter d’un système de communication avec l’ensemble de ses colonnes de levage, dorénavant connectables à un serveur via Internet. Ainsi, toutes les infos valeurs relatives au fonctionnement des colonnes sont consultables en direct, sur un smartphone par exemple, afin de suivre leurs mouvements et efforts. Autant de données riches d’information aussi bien pour programmer les entretiens que prévenir les pannes. Sont consultables le nombre des montées et descentes, leur hauteur au centimètre près, le temps de chaque opération, les charges levées, etc. Toutes ces valeurs sont enregistrées et répertoriées de manière à permettre au professionnel d’avoir un bilan complet sur l’utilisation de chaque colonne. ● Martial Burat 27 Vite ! PNEUMATIQUES iTire : le pneu intelligent de Continental Les pneus iTire sont livrés prééquipés de capteurs ContiPressureCheck pour mesurer instantanément leur pression et leur température et alerter le conducteur via un écran dans la cabine en cas d’anomalie. Ils sont déjà disponibles dans 22 dimensions, essentiellement dans les gammes Conti Hybrid et Conti EcoPlus. Les capteurs ContiPressureCheck peuvent aussi être achetés séparément. FRIGORIFIQUE Carrier Transicold innove sur ses évaporateurs Le spécialiste des équipements d’air climatisé présente ses nouveaux évaporateurs pour les unités de réfrigération Supra et VectorTM. Leur configuration évite les projections d’eau dues au dégivrage sur la marchandise et permet une meilleure évacuation de l’eau. Faciles à installer, ils disposent d’un système de démontage rapide facilitant leur réparation et leur entretien. Ils sont conçus pour les applications multitempératures et sont disponibles en quatre largeurs allant de 700 mm à 2 200 mm. SÉCURITÉ Bosch pilote l’airbag par calculateur Lancé en 2010 sur les VP, l’équipementier a traduit en version PL son calculateur d’airbag. À partir des signaux des capteurs d’accélération, le calculateur détermine la violence d’une collision tout en activant les systèmes de sécurité passive. Analysant en permanence le mouvement du véhicule, il identifie les situations de conduite critiques, ce qui permet de déclencher les prétensionneurs et les airbags latéraux et rideaux si besoin. Rubrique réalisée par [email protected] TRANSPORT 28 MAINTENANCE Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 STRATÉGIE Quand le camion réclame sa révision L’APRÈS-VEN CONNECTÉ CONCUR Grâce à la télématique embarquée, les réparateurs sont informés de la maintenance à effectuer avant même que le camion arrive dans l’atelier. onnecté et rendu intelligent par la télématique, le camion s’auto-diagnostique et transmet en continu au SAV les données techniques. Puisque le camion est déjà connecté à son entreprise, pourquoi ne pas le connecter à son propre réseau d’ateliers ? C’est le pari que font actuellement tous les constructeurs en élaborant de nouveaux contrats et services de maintenance dits sur-mesure, flexibles, prédictifs… Ils ont ainsi intégré une passerelle télématique ou « gateway » à leur dernière génération de camions, capable de remonter via l’interface FMS les codes défauts de nombreux points liés à la sécurité et à l’utilisation du véhicule, C mais aussi les données issues de capteurs placés dans le camion. Ces passerelles transmettent en continu les informations vers des serveurs informatiques équipés d’algorithmes d’analyse et utilisés par le SAV. L’enjeu est double : fournir aux transporteurs des rapports analytiques sur l’usage de leur flotte leur permettant d’optimiser l’activité et de réduire le coût de possession, mais aussi proposer une télémaintenance du parc et réduire les immobilisations en anticipant les entretiens. Entretien sur-mesure Dans les ateliers qui accèdent en direct aux données techniques des camions depuis une connexion au serveur du SAV, le télédiagnostic permet d’anticiper le planning des entretiens en concertation avec le gestionnaire transport. Des plans de maintenance kilométrique affinés peuvent être proposés aux transporteurs, permettant de réaliser les entretiens « lorsque le camion le demande ». C’est également l’avantage de pouvoir anticiper l’organisation de l’atelier, les ressources à mettre en place pour tel type d’entretien ou de commander en « just in time » les pièces détachées nécessaires. À la clé, des gains opérationnels pour les clients et pour les constructeurs un habile moyen de capter la clientèle ! ● Renaud Chasle ENTRETIEN PRÉDICTIF Vite ! eTruck : la version PL du dongle Texa Six mois après la présentation de CARe dédié aux automobiles, le spécialiste italien du diagnostic multimarque a présenté sur Automechanika l’eTruck, la version PL de son outil de diagnostic miniaturisé et communicant qui se connecte sur la prise OBD. Ce boîtier connecté a lui aussi pour mission de permettre un suivi de l’état du véhicule et d’intégrer la démarche d’entretien prédictif. CARROSSERIE Mobicar Check Fleet pour les robes du parc Mobigreen, filiale du groupe La Poste, vient de sortir une appli pour le suivi de l’état de la carrosserie des véhicules. Après identification du véhicule par son immatriculation par exemple, le conducteur est guidé pour, tous les mois, photographier sous toutes les coutures son véhicule. Les photos et/ou commentaires du conducteur sont ensuite envoyés à une plateforme Web à laquelle accèdent les gestionnaires de parc pour suivre l’état des véhicules et les interventions à effectuer. L’après-vente est très rémunérateur pour les ré Sauf que l’étude du cabinet Roland Berger m marque de continuer à perdre la main sur un b 50 %, contre un petit « 0 à 5 % » pour la ve laisser passer. C'est pourquoi ils doivent agir, e parence des prix, ruptures technologiques (aut dentologie et donc des réparations… Tout cont lourds des constructeurs. Dans ce paysage, les indépendants deviennent en compétences techniques tout en conservant grâce à la consolidation de leurs achats PR. De p d’autres acteurs commencent à faire irruption Berger, les réseaux constructeurs ne seront p mutation. Contre toute attente, le cabinet ne se une longueur d’avance grâce à la connectivité, v de la marque fabricante. «Le facteur clé dans l'efficacité des produits et des processus qu'ils o de services connectées avec une urgence : la m TRANSPORT MAINTENANCE Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 29 TÉLÉMAINTENANCE NTE EN 2030 : La data au cœur de l’écosystème É ET TRÈS L RENTIEL es progrès de la télématique et la notion de véhicule connecté impactent l’ensemble des acteurs du transport et de la logistique, du donneur d’ordres au client final en passant par le gestionnaire ou le SAV. Tous vont disposer de données, cette fameuse data, dont le traitement doit permettre l’optimisation du métier grâce à une foule de nouveaux services. L’enjeu consiste donc à capter cette data et à l’exploiter, l’optimiser et la transformer en service à valeur ajoutée. Opportunités à saisir… © Roland Berger Les constructeurs l’exploitent pour observer le comportement de leurs produits dans le temps, préparer les futures gammes, mais aussi proposer des contrats de maintenance flexibles basés sur l’analyse « en live » des camions. Les transporteurs pour Constructeurs, transporteurs, réseaux d’entretien indépendants… Tous courent après la data ! informer leurs clients en temps réel du suivi des tournées puis pour réduire les coûts d’exploitation. Les réseaux d’entretien indépendants, dès lors qu’ils ont accès aux systèmes télématiques des clients, peuvent élaborer des maintenances sur-mesure et développer de nouveaux services (alerte d’entretien imminent, remontée d’un code défaut nécessitant un contrôle du véhicule, promotion sur les pneus en CONSTRUCTEUR Mercedes-Benz lance Uptime éseaux constructeurs. Jusque-là, rien de neuf. met en avant les dangers pour les ateliers de business qui génère des marges brutes de 35 à ente. «L'OEMS ne peut pas se permettre de le et maintenant !» Marges sous pression, transtonomie) qui aboutiront à une baisse de l’accitribue à durcir le marché pour les ateliers poids t des concurrents plus que sérieux en gagnant t leurs atouts de flexibilité et de tarifs inférieurs plus, avec la connectivité et bientôt l’autonomie, sur le marché. Et à en croire le cabinet Roland pas obligatoirement les grands gagnants de la emble pas penser que les constructeurs auront véritable fil d’Ariane entre le camion et l’atelier s l’après-vente ne sera plus la marque. Ce sera offrent.» D’où la montée en puissance d’offres maintenance prédictive. e constructeur allemand a présenté sur le salon IAA son service de télédiagnostic basé sur ses solutions télématiques. Uptime repose sur la plateforme de connectivité FleetBoard Truck Data Center qui permet de surveiller en permanence l’ensemble des équipements embarqués (capteurs, caméras, etc.) et le bus CAN. À partir des données ainsi col- L lectées, le système peut suggérer un besoin de réparation ou de maintenance et le signaler automatiquement au serveur du service après-vente MercedesBenz qui après analyse va transmettre l’information au réseau. Charge ensuite à l’un des points de service du constructeur de contacter le client. Le service est disponible sur l’Actros, l’Arocs et l’Antos. ● fonction de leur usure réelle, etc.). M ê m e l es ce n t res a g ré és d’homologation des chronotachygraphes étendent leurs offres à l’installation/entretien des ordinateurs de bord et autres capteurs. Les opportunités d’affaires liées au développement de la télématique sont nombreuses, à condition de bénéficier des équipements et compétences technologiques nécessaires. ● R. C. Vite ! DIAGNOSTIC À DISTANCE Wabco révèle le pilote de sa solution Codéveloppé avec WabcoWürth, ce système de diagnostic à distance fonctionne avec les ordinateurs de bord TX-SKY de Transics (filiale de Wabco) pour surveiller tous les systèmes électroniques des véhicules, y compris le contrôle du moteur, les freins, la suspension pneumatique et l'assistance au chauffeur. Les données sont transmises vers la plateforme software back-office de gestion de flotte de Transics, TX-Connect, qui les analyse et les traduit en informations faciles à comprendre pour la maintenance et le service dans le portail FMS. TRANSPORT 30 MAINTENANCE Zepros Transport Techno | Hors-série 2016 INDÉPENDANTS MULTIMARQUES Les réseaux se préparent à la connectivité Jean-François Bernard (à gauche) et Guillaume Faurès, respectivement directeur de G-Truck et d’AD Poids Lourds. omment réagissent les réseaux indépendants face au risque de phagocytage par les ateliers constructeurs des camions reliés par la télémaintenance ? Avec calme ! Tout d’abord, les indépendants travaillent principalement le parc ancien qui n’est pas encore connecté. « Sur les véhicules très récents, les ateliers de marque continueront de capter le client, ne serait-ce qu’en faisant jouer la notion de garantie. Ensuite, que les propriétaires des camions soient alertés sur la nécessité d’une maintenance est une chose, mais ils garderont la liberté de faire l’intervention où ils veulent», remarque JeanFrançois Bernard, le directeur de G-Truck (Alliance Automotive Group). «Les constructeurs n’en sont qu’aux prémices de la télémaintenance ! Et lorsque l’on parle avec les grands comptes, leur choix va continuer longtemps à se porter sur la capillarité du réseau, la réactivité excellente chez les indépendants et des tarifs resserrés et surtout harmonisés, ce qui est loin d’être le cas chez les constructeurs », renchérit Guillaume Faurès, directeur AD Poids Lourds. C Un atout à faire valoir… Autre atout mis en avant par les indépendants : les cartes remorques. «Car contrairement à la grande majorité des réseaux de marque, les ateliers indépendants travaillent sur la globalité du véhicule, moteur et remorque », argue G. Faurès. Et si la connectivité de ces véhi- cules est également d’actualité, ce sont les équipementiers qui auront la maîtrise de leur maintenance. « Or c’est vers leurs réseaux agréés de spécialistes qu’ils les rapatrieront, soit en grande majorité des ateliers multimarques. Nous devons donc continuer à prendre les cartes des fabricants de remorques et d’essieux», complète J.-F. Bernard. Anticiper les évolutions Reste que les réseaux ne peuvent pas se permettre d’ignorer ce challenge de la connectivité. « Ce sujet ne m’inquiète pas car ce n’est pas cela qui va faire le déclin de la rechange indépendante. Cependant, il ne faut pas le prendre à la légère. Nous devons anticiper ces évolutions technologiques. Chez AD Poids Lourds, nous devrons être en mesure de proposer une solution alternative à la connectivité embarquée dans les deux à trois ans», assure G. Faurès. Chez G-Truck, on regarde également de très près le développement par les fournisseurs équipementiers des boîtiers de télédiagnostic à brancher sur la prise OBD. Texa a déjà sorti son eTruck et il ne serait pas absurde d’imaginer que dans le cadre de leur collaboration au développement du réseau multimarque Alltrucks, Bosch, ZF et KnorrBremse sortent une solution. « Il ne faut pas oublier que les équipementiers sont tout autant les concepteurs des systèmes que les constructeurs !», conclut J.-F. Bernard. ●