Public Administration Programmes in France
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Public Administration Programmes in France
5 Public Administration Programmes in France par Pierre Sadran, Institut dÕƒtudes Politiques de Bordeaux 5.1 INTRODUCTION Ce rapport s'appuie notamment sur les rŽponses ˆ deux questionnaires envoyŽs d'une part aux institutions -universitaires et non universitaires- concernŽes par l'enseignement et la recherche en administration publique, et d'autre part ˆ un certain nombre d'experts et personnes ressources, consultŽs ˆ titre individuel. Que tous ceux qui ont bien voulu dŽgager un peu de leur temps pour y rŽpondre soient ici remerciŽs; il va nŽanmoins de soi, selon la formule consacrŽe, que ce qui suit n'engage que le signataire de ce rapport, qui a conscience des lacunes de son information et qui prŽsente par avance ses excuses pour les oublis ou erreurs qui ne manqueront pas de lui •tre signalŽs. Au regard de la problŽmatique gŽnŽrale de l'enqu•te du RŽseau europŽen, le particularisme fran•ais peut •tre d'emblŽe signalŽ. Le terme m•me d'administration publique n'est qu'assez rarement utilisŽ. Aucune institution universitaire ne le revendique dans sa raison sociale, et, ˆ l'exception de la L.A.P. (Licence d'administration publique) qui a ŽtŽ con•ue plut™t comme une sorte de prŽparation aux concours que comme une formation universitaire originale, 1 NŽanmoins les licences et ma”trises ÔAESÕ (Administration Žconomique et sociale) nÕen sont pas ŽloignŽs. aucune fili•re compl•te n'utilise le terme.1 Celui-ci n'appara”t d'ailleurs que rarement 2 Ecole Nationale dÕAdministration. tration relevait par essence de la sph•re Žtatique-, avec le tr•s important rŽseau des 3 Instituts RŽgionaux dÕAdministration. 4 Institut International dÕAdministration Publique. dans les dŽnominations de dipl™mes de troisi•me cycle, D.E.A. ou D.E.S.S. C'est en fait du c™tŽ des institutions non-universitaires qu'il faut chercher l'usage de la rŽfŽrence -souvent amputŽe de son qualificatif ÔpubliqueÕ comme si toute adminisŽcoles de formation de la fonction publique elle-m•me : E.N.A.,2 I.R.A.3, I.I.A.P.,7 notamment. Il est cependant Žvident que, sous d'autres appellations, les formations ˆ l'administration publique occupent une place importante dans l'offre Žducative de l'UniversitŽ : les Instituts d'Etudes Politiques et les FacultŽs de Droit en sont le noyau central. Mais dans ce domaine, l'amont que reprŽsentent les formations universitaires a longtemps ŽtŽ et reste encore tr•s largement structurŽ par l'aval que sont les concours de recrutement des fonctionnaires, filtre principal et gŽnŽralement incontournable pour accŽder aux emplois de l'administration publique fran•aise. Or, l'entrŽe dans une fonction publique de carri•re suppose la vŽrification prŽalable d'une aptitude gŽnŽrale ˆ exercer -ˆ tel ou tel niveau, des responsabilitŽs variŽes et Žvolutives (au moins en thŽorie). Si bien que les fili•res universitaires 129 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S 5 Y. Meny, Politique comparŽe, Paris Montchrestien, !•re Ždition 1987; lÕouvrage comporte de substantiels dŽveloppements consacrŽs aux administrations publiques. G. Timsit, Administrations et Etats : Žtude comparŽe, Paris, P.U.F. 1987. J. Ziller, Administrations comparŽes, Les syst•mes politico-administratifs de l'Europe des douze, Paris, Montchrestine, 1993. Du m•me auteur, en collaboration avec H. Siedentopf, l'Europe des Administrations. Making European Policies Work. Bruxelles, Londres, Bruylant et Sage, 1988. Il convient aussi de mentionner lÕAnnuaire EuropŽen dÕadministration publique ŽditŽ chaque annŽe depuis 1978 par Charles Debbasch, aux Žditions du CNRS. IN P UBLIC A DMINISTRATION conduisant ˆ l'administration ont davantage ŽtŽ pensŽes comme des prŽparations aux Žpreuves -de style acadŽmique- des concours que comme une initiation aux mŽtiers de l'administration, celle-ci Žtant du ressort des Žcoles d'application extŽrieures et postŽrieures ˆ l'UniversitŽ. Ce syst•me fondŽ sur de solides cohŽrences, joint ˆ la profondeur de l'enracinement socio-historique de l'appareil administratif, a longtemps convaincu les Fran•ais de l'inutilitŽ de s'intŽresser aux administrations publiques Žtrang•res. Si quelques enseignements pionniers Žmergent bien ici ou lˆ Ð ˆ Sciences-Po Paris par exemple avec les cours d'H. Puget et de G. Braibant Ð ils ne sont longtemps que des exceptions. Et il faut attendre la fin de la dŽcennie 1980 pour que la comparaison des administrations fasse l'objet d'ouvrages de rŽfŽrence ou de manuels, tels que ceux d'Yves Meny, de GŽrard Timsit ou de Jacques Ziller (lequel faisait dŽlibŽrŽment remarquer en 1993 que son livre sur les syst•mes politico-administratifs de l'Europe des douze arrivait Ôau moins trente cinq ans trop tardÕ.5 Aujourd'hui cependant, les choses Žvoluent rapidement, et la prise en compte de la construction europŽenne impose Ð quoique tr•s inŽgalement selon les fili•resl'introduction d'une approche comparative dans les enseignements d'administration publique. En 1992, Jacques Ziller pouvait Žcrire : ÔL'Žtude des syst•mes politicoadministratifs de l'Europe des Douze, qu'elle soit partielle ou systŽmatique, sous forme de monographies successives ou comparative, n'est pas au programme des facultŽ de droit ni des instituts d'Žtudes politiques fran•ais, ni m•me au programme de l'E.N.A. Seuls les programmes des I.R.A. consacrent une place ˆ cette mati•reÕ. En 1998, cela n'est plus vrai, du moins pour la totalitŽ des cas citŽs. Encore exacte pour les programmes des facultŽs de droit, l'affirmation est dŽmentie par des enseignements qui, sous forme de cours ou de sŽminaires, introduisent la comparaison dans les enseignements des I.E.P. Quant ˆ l'E.N.A., elle dispose dŽsormais d'un sŽminaire d'administration comparŽe qui occupe une place centrale dans la formation des Žl•ves. Enfin, certains troisi•me cycles universitaires commencent ˆ s'y intŽresser. Ce rapport mettra nŽanmoins en Žvidence qu'il y a encore beaucoup ˆ faire pour donner ˆ l'Žtude comparŽe des administrations publiques la place qu'elle devrait avoir et, ˆ fortiori, pour ÔeuropŽaniserÕ ces formations. 5.2 HISTORICAL FRAMEWORK 5.2.1 When were Public Administration programmes first established? L'histoire de la discipline qui prend l'administration publique pour objet, couramment dŽnommŽe ÔScience administrativeÕ en France, ne cooncide que partiellement avec celle des programmes acadŽmiques d'enseignement ayant le m•me objet. L'histoire de la science administrative est plus particuli•rement retracŽe dans deux traitŽs portant ce nom : l'ouvrage collectif, ŽlaborŽ sous l'impulsion de Georges Langrod et publiŽ aux Žditions Mouton en 1966, et le traitŽ de science administrative de 130 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S 6 En particulier : Macarel (17901851), Conseiller d'Etat qui professe ˆ la FacultŽ de Droit de Paris un cours d'Administratrion et de droit administratif publiŽ en 1852, o• il oppose science de l'administration et droit administratif : ÒLa premi•re a pour but de former des hommes dÕEtat et des lŽgislateurs, la seconde se propose de former des administrateurs ŽclairŽs, des jurisconsultes habiles, des magistrats instruits et vigilants, des citoyens soumis aux lois de leur paysÓ. Vivien (1799-1854) dans ses ÒEtudes administrativesÓ publiŽes en 1845 dit excellement que la science administrative Òinterroge les phŽnom•nes sociaux plus que les lois ŽcritesÓ alors que le droit Òprend sa source dans les lois positivesÓ. 7 Voir : L'entrŽe de la science politique dans l'UniversitŽ fran•aise, Revue internationale d'histoire politique et constitutionnelle, 1957, VII. IN FRANCE Jacques Chevallier et Dani•le Loschak, ŽditŽ par la L.G.D.J. en 1978. Elle suit des mŽandres (G. Langrod), plus qu'elle ne traduit un vŽritable essor. D•s le 18•me si•cle, Žmerge une science de la ÔpoliceÕ, entendue au sens d'organisation rationnelle de la gouverne Žtatique, et quelques grands auteurs du 19•me si•cle affirmeront, avec une modernitŽ parfois dissimulŽe par le vocabulaire et le style de l'Žpoque, la nŽcessitŽ de ne pas limiter lÕŽtude de l'administration ˆ celle du droit qui lui est applicable.6 Ceuxci s'efforceront Ð en vain Ð de faire crŽer des FacultŽs d'administration ou, ˆ tout le moins, des cours de science administrative. Mais toutes ces tentatives (dont la plus ŽlaborŽe fut -mais en dehors de lÕUniversitŽ- lÕŽphŽm•re crŽation en 1848 dÕune Ecole nationale dÕadministration, Žtablie sur des bases analogues ˆ celles de l'Ecole Polytechnique, mais dissoute d•s 1849) Žchou•rent devant l'hostilitŽ conjuguŽe du pouvoir politique et des FacultŽs de Droit. Si bien que les programmes d'enseignement portant sur l'administration se rŽsument en fait aux cours de droit administratif qui apparaissent d•s la premi•re moitiŽ du 19•me si•cle, en commen•ant bien entendu par la FacultŽ de Droit de Paris, et accompagnent de leur dŽveloppement celui de la jurisprudence du Conseil d'Etat. Les premiers enseignants chargŽs des cours de droit administratif furent d'ailleurs souvent issus de la haute juridiction administrative et eurent donc tendance ˆ privilŽgier la prŽsentation systŽmatisŽe et le commentaire des dŽcisions juridictionnelles. Tr•s vite, lÕenseignement du droit administratif fut donc dominŽ par l'approche contentieuse et par l'Žtude du droit positif. Sans doute faut-il mentionner l'initiative de LŽon Duguit qui, en 1889 pr™ne l'introduction de cours de sociologie dans les FacultŽs de droit, et va jusquÕˆ demander que celles-ci changent de nom pour sÕappeler ÔFacultŽs de sciences socialesÕ. Mais la proposition Ð vivement combattue par Maurice Hauriou avant que celuici ne dŽcouvre, ˆ titre personnel, l'intŽr•t des sciences sociales Ð n'eut aucune suite. Il faudra attendre lÕimportante rŽforme de 1954 pour que des cours de science politique, parmi lesquels prendra place -mais assez timidement- un enseignement spŽcifique de science administrative, fassent leur entrŽe dans les Žtudes juridiques.7 En revanche, usant d'une dichotomie caractŽristique de Ôl'exception fran•aiseÕ entre Grandes Žcoles et UniversitŽ, Emile Boutmy, en crŽant en 1872 l' Ecole Libre des Sciences Politiques, prenait le contre-pied de cette Žvolution. Son objectif est d'introduire en France l'UniversitŽ des ÔSciences d'EtatÕ Ð il optera pour le pluriel qui donnera son nom aux Sciences-Po Ð qui lui manque. En se fondant sur deux considŽrations ŽpistŽmologiques : l'intŽr•t primordial de la pluridisciplinaritŽ (ÔIl y a en France un enseignement organisŽ pour le mŽdecin, pour lÕavocat, pour lÕingŽnieur, pour le militaire etc. Il nÕy en a pas pour lÕhomme politique.Õ); et la supŽrioritŽ de la dŽmarche inductive (ÔLes sciences juridiques sont essentiellement dŽductives, les sciences politiques sont en grande majoritŽ expŽrimentales et inductivesÕ). DÕemblŽe, les cours des ÔSciences-PoÕ rapprochent par le biais de lÕhistoire contemporaine, divers champs du savoir : social, constitutionnel, administratif, diplomatique, Žconomique et militaire. Et au tournant du si•cle il y a, rue Saint-Guillaume, cinq sections: administrative, Žconomique et financi•re, Žconomique et sociale, diplomatique, et gŽnŽrale (ˆ base d'histoire et de droit). Certes, sous la pression des nŽcessitŽs, et notamment celle de la rentabilitŽ, l'Ecole qui, ˆ l'origine, Žtait con•ue pour •tre au service de la science, va rapidement dŽriver vers une professionnalisation passant par 131 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S 8 P. Favre, Naissances de la science politique en France Ð 1870-1914, Paris Fayard, 1989. IN P UBLIC A DMINISTRATION la prŽparation des concours, qui exige en particulier d'accro”tre la place des enseignements de droit public (pour lÕauditorat au Conseil dÕEtat notamment). Comme lÕa Žcrit Pierre Favre, ÔLÕŽcole cesse vite dÕ•tre lÕUniversitŽ des sciences dÕEtat que Boutmy souhaitait, pour devenir dÕŽcole dÕadministration que la RŽvolution de 1848 nÕavait pu imposerÕ.8 Mais l'exemple est donnŽ. Il sera repris par les Instituts d'Etudes Politiques, ˆ partir de 1945, qu'il s'agisse de celui de Paris, issu de la nationalisation, via la Fondation Nationale des Sciences Politiques (F.N.S.P.), de l'Ecole Libre, ou de ceux qui seront crŽŽs ˆ Strasbourg, (1945), Bordeaux, Grenoble, Lyon et Toulouse (1948) puis Aix-en-Provence (1956) et enfin Lille et Rennes (1990). C'est ainsi par exemple que d•s ses dŽbuts, l'IEP de Bordeaux comporte en deuxi•me cycle quatre ensembles de cours : Histoire des institutions et des idŽes (6 cours), grands ensembles politiques (9 cours, parmi lesquels lÕEurope fait dŽjˆ lÕobjet dÕun enseignement de M. Lajugie), SociŽtŽ contemporaine (9 cours) et le bloc intitulŽ ÔScience politique et administrativeÕ o• l'ouverture internationale et l'approche comparative sont bien prŽsentes dŽjˆ. Ces cours sont en effet : Ð Institutions politiques comparŽes, par Maurice Duverger. Ð Droit public Žconomique par Bernard Chenot. Ð Les fonctionnaires et la fonction publique par Christian Chavanon. Ð Les partis politiques dans l'Etat contemporain, par Maurice Duverger. Ð Les libertŽs publiques par Christian Chavanon. Ð Science et technique administrative par Jean-Marie Auby. Ð Les institutions internationales par Marcel Merle. 5.2.2 Ð Les grands syst•mes de droit, par Jean Brethe de la Gressaye. What was the rationale for their establishment? La place occupŽe par les enseignements de droit administratif (et accessoirement d'histoire des institutions publiques) dans les Žtudes juridiques sÕexplique sans doute par la conjonction de deux facteurs. Le droit public a dÕabord tr•s certainement bŽnŽficiŽ du prestige et de lÕinfluence diffuse du Conseil dÕEtat dont les divers r™les Ð consultatif, juridictionnel, mais aussi de ÔvivierÕ pour les Žlites dirigeantes Ð ne cessent de s'affirmer au cours des 19•me et 20•me si•cles. Il a par ailleurs obŽi ˆ une logique de professionnalisation qui ne pouvait que dŽvelopper des effets cumulatifs. En 1870, les Žtudes de droit sont dominŽes par lÕenseignement du droit romain et du droit civil et le concours dÕagrŽgation est unique, avec la prŽpondŽrance des m•mes mati•res. Mais des rŽformes successives introduisent des cours nouveaux, de droit public et de sciences Žconomiques. A partir du moment o• l'on crŽe, en 1895, une agrŽgation spŽcifique de droit public, on consacre naturellement l'importance croissante du droit constitutionnel et du droit administratif dans les FacultŽs. Pour la fili•re ÔSciences-PoÕ, il s'agit ˆ l'origine dÕune volontŽ dŽlibŽrŽe : pallier les lacunes du syst•me dÕenseignement supŽrieur et trouver les voies et moyens de crŽer une Žlite mŽritocratique dont on ne pourra pas mettre en cause la prŽŽminence. Ceci dŽbouche tr•s vite, on lÕa dit, sur lÕalimentation rŽguli•re des grands concours et de la haute fonction publique. D•s lors, le syst•me se perpŽtue de lui-m•me, s'autoentretient; une sorte de commensalisme s'institue, et l'on ne sait plus tr•s bien qui, des 132 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE programmes des concours et de la formation Sciences-Po s'adapte ˆ l'autre. Il y a, en rŽalitŽ, une tr•s forte interaction. Sans que celle-ci s'attŽnue, les I.E.P. auront, ˆ partir de 1945, des buts plus larges qu'Žnonce parfaitement l'ordonnance du 9 octobre 1945: ÔLes instituts ont pour mission de donner ˆ des Žtudiants, quÕils se destinent ou non ˆ la fonction publique, une culture politique ou administrative gŽnŽrale. Ils le feront avec lÕesprit dÕindŽpendance et de dŽsintŽressement qui sont le propre de lÕUniversitŽÕ. Ils serviront ainsi de cheval de Troie pour introduire, au sein des Žtudes juridiques (lato sensu) avec lesquelles ils ont partie liŽe, la science politique et administrative. 5.2.3 How have programmes evolved since then? Du c™tŽ des UniversitŽs ˆ dominante juridique, l'Žvolution est marquŽe par la diversification des programmes en administration publique, qui prennent de plus en plus en compte l'exigence de professionnalisation en se prŽoccupant des dŽbouchŽs offerts aux Žtudiants. Longtemps nŽgligŽe, et parfois vaguement mŽprisŽe, cette prŽoccupation se traduit par la mise en place de fili•res nouvelles telles que l'A.E.S. (Administration Žconomique et sociale) ou les L.A.P. (Licences d'administration publique), ainsi que les I.U.P. (Instituts universitaires professionnalisŽs). Elle est Žgalement ˆ lÕorigine de la crŽation des I.P.A.G. (Instituts de prŽparation ˆ lÕadministration gŽnŽrale), Žquivalent des C.P.A.G. (Centres de prŽparation ˆ lÕadministration gŽnŽrale) fonctionnant avec succ•s au sein des I.E.P. Dans le rŽseau ÔSciences-PoÕ, la crŽation dÕune section Ôservices publicsÕ au cours des annŽes 60, rŽaffirme et dŽveloppe lÕintŽr•t portŽ depuis lÕorigine ˆ la prŽparation aux concours et, subsidiairement Ð mais clairement Ð par lÕintroduction de stages en administrations donnant lieu ˆ la rŽdaction de mŽmoires par exemple Ð ˆ la prŽparation aux mŽtiers de l'administration. En outre et peut-•tre surtout, le travail pluridisciplinaire, la place centrale reconnue ˆ la science politique Ð on pourrait dire aussi, et mieux dans certains cas, aux sciences du politique Ð et l'important (quoique inŽgal d'un I.E.P. ˆ l'autre) dŽveloppement de la recherche, contribuent ˆ faire de l'administration publique une branche de la science politique, irriguŽe par la sociologie (notamment la sociologie des organisations), et stimulŽe par le dŽveloppement de lÕanalyse des politiques publiques et par lÕattention nouvelle pr•tŽe au gouvernement local et aux relations centre-pŽriphŽrie. INSTITUTIONAL SETTING Provide an overview of the type of institutions where Public Administration programmes are taught Deux types d'institutions dominent nettement le paysage des formations ˆ l'admini- 133 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION stration publique : les Instituts d'Etudes Politiques et les UniversitŽs ˆ dominante juridique et Žconomique (ou, plus exactement, les unitŽs (U.F.R.) juridiques ou Žconomiques, parfois encore appelŽes FacultŽs, des UniversitŽs). Les Instituts d'Etudes Politiques constituent, ˆ beaucoup d'Žgards, une sorte d'exception fran•aise au sein du syst•me universitaire. Ce sont, en rŽalitŽ, des UniversitŽs de sciences sociales, qui nÕen portent pas le nom mais en remplissent la fonction. L'I.E.P. de Paris occupe une place ˆ part, qui tient ˆ son particularisme statutaire et ˆ l'hŽritage dont il peut se prŽvaloir. Issu de la nationalisation, en 1945, de la prestigieuse Ecole Libre des sciences politiques, il en a conservŽ le patrimoine -via une fondation, la Fondation nationale des sciences politiques-, le savoir-faire et les traditions, parmi lesquelles figure le souci constant d'adapter la formation aux besoins Žvolutifs de la sociŽtŽ. Il est dotŽ d'un statut de ÔGrand ŽtablissementÕ qui en fait l'Žquivalent d'une UniversitŽ; son directeur est membre de la ConfŽrence des PrŽsidents d'UniversitŽ (C.P.U.). La haute fonction publique de lÕEtat est tr•s prŽsente dans un Žtablissement dont la primautŽ dans le recrutement des Žl•ves de lÕENA ne sÕest jamais dŽmentie. Le directeur de lÕIEP de Paris est dÕailleurs plus souvent issu dÕun grand corps (comme cÕest aujourdÕhui le cas de R. Descoings, membre du Conseil dÕEtat) que de celui des professeurs dÕUniversitŽ. Dans les autres I.E.P. ˆ l'inverse, le directeur est, le plus frŽquemment, un professeur d'UniversitŽ. Les Instituts d'Aix-en-Provence, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse ont toujours eu un statut particulier, mais sont longtemps restŽs dans la mouvance de leur UniversitŽ dÕorigine, et plus prŽcisŽment de la FacultŽ de Droit de leur ville. Depuis 1989, ils constituent des Žtablissements publics, pleinement autonomes (ˆ l'exception de Strasbourg, institut interne ˆ l'UniversitŽ, dotŽ d'un statut dŽrogatoire). Les I.E.P. sont seulement tenus de passer une convention de partenariat avec une UniversitŽ de leur AcadŽmie, afin d'organiser Žchanges de services et coopŽration pŽdagogique. Tous les membres du rŽseau des IEP, les neuf Žtablissements fŽdŽrŽs sous l'Žgide du PrŽsident de la FNSP, ont des caractŽristiques bien particuli•res au sein de l'enseignement supŽrieur fran•ais: autonomie statutaire et pŽdagogique (chaque Žtablissement dŽlivre son propre dipl™me, qui nÕest pas un dipl™me national comme les ma”trises par exemple); forte sŽlection des Žtudiants ˆ lÕentrŽe (1 place pour 10 candidats en moyenne); pluridisciplinaritŽ de lÕenseignement; pŽdagogie interactive en confŽrences de mŽthode; souci marquŽ de la professionnalisation des Žtudes; forte intŽgration entre l'enseignement et la recherche pour les IEP o• existent des Žquipes de recherche en S.H.S. (Sciences humaines et sociales) dotŽs de personnels CNRS et FNSP. C'est incontestablement dans les IEP qu'existent, au sens retenu par les Ôterms of referenceÕ, les programmes les plus importants et les plus cohŽrents en administration publique. Les U.F.R. des UniversitŽs ˆ dominante juridique et Žconomique constituent le deuxi•me p™le institutionnel en la mati•re. On n'insistera pas sur leurs caractŽristiques statutaires, sauf pour mentionner l'Žcart qui peut exister entre des UniversitŽs tr•s homog•nes, exclusivement vouŽes au Droit et ˆ la Science Economique (telles que Paris 1, Paris 2, Aix-Marseille III, Bordeaux IV, Toulouse I par exemple), et des UniversitŽs pluridisciplinaires, souvent plus petites et plus jeunes que les prŽcŽden- 134 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE tes, telles que Limoges, Pau ou Perpignan par exemple. Dans un contexte institutionnel assez diffŽrent, ces U.F.R. nÕen sont pas moins assujetties au syst•me des dipl™mes nationaux -D.E.U.G. (Dipl™me Universitaire dÕŽtudes gŽnŽrales, ˆ Bac + 2), Licences (Bac + 3), Ma”trises (Bac + 4), Troisi•mes Cycles (D.E.A. et D.E.S.S.). Parmi tous ceux-ci, la prŽsence de lÕadministration publique au sens des ÔTerms of referenceÕ est variable. Forte dans la fili•re juridique, elle nÕappara”t gu•re que sous lÕangle du droit public, sauf en ma”trise o• existe gŽnŽralement un cours de science administrative. Relativement dŽveloppŽe dans la fili•re science politique, notamment en ma”trise; mais celle-ci n'existe pas partout. RŽduite en science Žconomique o• les enseignements d'Žconomie publique et de politique Žconomique ne sont pas toujours orientŽs vers ce qui intŽresse l'administration publique. En revanche, la fili•re A.E.S. (Administration Žconomique et sociale), gŽnŽralement co-gŽrŽe par les U.F.R. de droit et d'Žconomie, parfois ŽrigŽe en U.F.R. distincte, est enti•rement construite autour de cette problŽmatique. On doit signaler la tendance rŽcente ˆ doter certaines fili•res dÕune certaine autonomie au sein de lÕUniversitŽ : il en va ainsi des I.U.P. (Instituts universitaires professionnalisŽs) dont certains sont vouŽs ˆ lÕadministration (IUP de management public ˆ Aix-Marseille par exemple) mais qui ne sont toutefois que des Instituts internes ˆ lÕUniversitŽ. De fa•on plus marginale, d'autres institutions peuvent abriter certains programmes d'administration publique. C'est le cas des I.U.T. (Instituts Universitaires de Technologie) lorsqu'ils comportent des dŽpartements G.E.A. ou, plus marginalement, carri•res sociales. Ces Instituts, largement autonomes m•me sÕils 5.4 constituent des composantes de lÕUniversitŽ ont ŽtŽ ˆ l'origine con•us pour mettre en place un enseignement supŽrieur court (2 ans) et tr•s professionnalisŽ. C'est Žgalement le cas de certaines Ecoles de gestion, Žtablissements gŽrŽs par les Chambres de Commerce et d'Industrie, qui ont parfois mis en place, au niveau de leur troisi•me cycle (Mast•res) des formations tournŽes vers l'administration publique: 5.4.1 c'est toutefois tr•s marginal. POSITIONING ACADEMIC PROGRAMMES IN P.A. IN RELATION TO THE DISCIPLINES TO WHICH THEY ARE MOST CLOSELY RELATED Was the programme established on an interdisciplinary basis or initially derived from another discipline which has remained dominant? La rŽponse est Žminemment variable selon les fili•res prises en considŽration. Certaines d'entre elles sont profondŽment marquŽes par une discipline, qui reste largement dominante. Il en va ainsi des licences et ma”trise de droit public, m•me lorsqu'elles s'intitulent Ð c'est d'ailleurs rare Ð Ôd'administration publiqueÕ. Les enseignements non exclusivement juridiques Ð la science administrative par exemple Ð restent 135 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION minoritaires et marginaux. M•me observation pour les ma”trises de science politique ou pour celles de sciences Žconomiques; chacune est Žtroitement marquŽe par la discipline-m•re. De m•me dans les mast•res des Žcoles de commerce, ce sont les enseignements de gestion qui l'emportent tr•s nettement sur le droit public, lÕŽconomie ou les sciences sociales. En revanche, deux fili•res sont tr•s fortement pluridisciplinaires : l'A.E.S. et les dipl™mes des I.E.P. Dans le premier cas, lÕintention initiale a bien ŽtŽ de faire la part Žgale au droit public et ˆ lÕŽconomie, en introduisant au surplus dÕautres enseignements (langues vivantes). LÕinterdisciplinaritŽ est encore plus marquŽe dans le cursus des I.E.P. o• sont simultanŽment enseignŽs histoire, gŽographie (parfois associŽs sous l'Žtiquette Ôculture gŽnŽraleÕ), science politique et sociologie, droit public, Žconomie politique, gestion et langues Žtrang•res. La pluralitŽ d'origine du corps enseignant des I.E.P. contribue d'ailleurs ˆ entretenir cette orientation pluridisciplinaire (Pour exemple, ˆ l'IEP de Bordeaux, le corps enseignant permanent Ð auquel s'ajoutent de nombreux chargŽs d'enseignements venant d'horizons tr•s divers Ð comprend des juristes (de droit public), des politistes, des Žconomistes, des historiens, des gŽographes, des anglicistes, des germanistes, des gestionnaires, et m•me un agrŽgŽ de philosophie). D'autres initiatives, plus ponctuelles, telle que par exemple celle de l'I.U.P. (Insti- 5.4.2 tut universitaire professionnalisŽ) de management public dÕAix-Marseille se construisent ˆ partir dÕune approche pluridisciplinaire. Dans le cas citŽ, le programme et est construit sur des th•mes transversaux qui commandent les emprunts faits aux diffŽrentes disciplines. Ainsi par exemple, l'Žtude du personnel des administrations 5.4.4 publiques conduit ˆ m•ler dans le m•me programme, le droit public (Žtude des statuts), la sociologie du travail, la psychologie sociale, la communication et le management des ressources humaines. Is there at the current time a dominant discipline, and if so which? What is the dominant approach to the development and delivery of Public Administration programmes in your country, based on the preceding analysis (e.g. legal, political, sociological, managerial, interdisciplinary)? Ces deux questions peuvent •tre logiquement regroupŽes pour ne pas provoquer d'inutiles rŽpŽtitions. L'approche ou la discipline dominante dans les programmes d'administration publique en France est incontestablement le droit public si lÕon sÕen tient ˆ la perception la plus courante de la notion. Il est caractŽristique de relever que les UniversitŽs 136 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE consultŽes, de m•me que la plupart des coll•gues juristes, ˆ titre individuel, ne retiennent gu•re que cette approche, quasi exclusive en effet dans les fili•res classiques des facultŽs de droit. La prŽŽminence du droit public ressort, pour eux, de l'ordre de l'Žvidence. Si, en revanche, on centre la rŽflexion sur les programmes qui se rapprochent le plus de la dŽfinition retenue dans les ÔTerms of referenceÕ (Ôthe primary focus of which is governanceÕ), on dira que la discipline dominante est, probablement, la science politique. Notons toutefois, comme le fait Guy Saez dans sa rŽponse, que la gouvernance n'est pas une catŽgorie scientifique prŽcise et indiscutŽe, et qu'elle est encore moins une catŽgorie de l'action dŽfinie en tant que telle. Sous cette rŽserve, une certaine conception de la science politique, ne rŽduisant pas celle-ci ˆ la sociologie politique, mais s'Žtendant plut™t aux sciences du politique, dans leur relative diversitŽ d'objets et leur unitŽ mŽthodologique, semble en passe de s'imposer comme approche fŽdŽrative. C'est le r™le qu'aurait pu tenir la science administrative, si la tentative faite par Georges Langrod dans le TraitŽ du m•me nom en 1966, et relayŽe dans leur propre 9 J.L. Quermonne, Administration publique et science politique, MŽlanges RenŽ Chapus, Paris, Montchrestien. TraitŽ par Jacques Chevalier et Dani•le Loschak, pour faire reconna”tre lÕautonomie de cette ÔdisciplineÕ avait rŽussi. Ce ne fut pas le cas, faute peut-•tre de troupes suffisamment nombreuses pour plaider cette cause; la majoritŽ des juristes ne considŽrant la science administrative que comme une excroissance quelque peu exotique du droit administratif, et la plupart des politistes ne marquant aucun intŽr•t pour l'Žtude de l'administration, abandonnŽe sans beaucoup d'Žtat d'‰me soit aux juristes, soit aux praticiens, soit enfin aux sociologues. Ce n'est que rŽcemment, par le canal de l'analyse des politiques publiques d'une part, et, prŽcisŽment, par celui de l'Žmergence controversŽe du concept de gouvernance, que les politistes ont rŽinvesti le champ de l'administration publique. Ils renforcent ainsi la conviction de ceux -dont nous sommes- qui pensent que la science administrative est un rameau des sciences du politique. Conviction que partagent dŽsormais Jacques Chevalier (dans son manuel 5.4.3 de science administrative dont la premi•re Ždition date de 1986, il la prŽsente Ôcomme une branche de la science politique, et de mani•re plus gŽnŽrale comme une branche des sciences socialesÕ) et que Jean-Louis Quermonne dŽfend de la fa•on suivante: ÔNe visant pas ˆ faire de lÕadministration publique lÕassise dÕune discipline autonome, nous essaierons plut™t de dŽgager la voie permettant de la considŽrer comme un objet lŽgitime de la science politique. Ce qui ne signifie pas, naturellement, que la science politique soit la seule ou la meilleure approche possible de l'administration publique, mais qu'elle peut •tre l'une des voies menant ˆ sa comprŽhension, aux c™tŽs du droit, de l'histoire et de la sociologieÕ.9 Cette approche est donc bien celle de la fructueuse confrontation de plusieurs points de vue; pour ne citer -tr•s arbitrairement et de fa•on tr•s incompl•te- que quelques noms, ce sont les regards croisŽs de juristes (J.A. Mazeres, G. Timsit, J. Chevalier), de sociologues (M. æcrozier, J.C. Thoenig), dÕhistoriens (P. Legendre), dÕŽconomistes (X. Greffe), de politistes (P. Birnbaum, L. Sfez) et de chercheurs relevant des sciences du politique (J.L. Bodiguel, L. Rouban, P. Muller) qui ont le plus certainement contribuŽ ˆ faire avancer l'enseignement et la recherche en administration publique au cours des quinze derni•res annŽes. Dans la pluralitŽ de leurs origines disciplinaires, tous se reconna”traient probablement sans trop de difficultŽ dans lÕappellation Ôsciences du politiqueÕ. 137 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION What is the relative weight of courses concerned specifically with issues of governance with an orientation towards professional practise in Public Administration, as opposed to courses approaching Public Administration from the viewpoint of other disciplines (e.g. Law, Political Science etc.). Is there an identifiable trend towards a change in the relative weight of the former or the latter? Le poids relatif des enseignements ÔpratiquesÕ ou d'application est incontestablement faible. La plupart de ceux que l'on a interrogŽs sur ce point manifestent leur perplexitŽ et/ou leur ignorance en ne rŽpondant pas. Ceux qui risquent une Žvaluation fixent en r•gle gŽnŽrale ˆ 10 ou 15% de lÕensemble la place accordŽe ˆ ce type dÕenseignements. Quelques rŽponses avancent que ce poids relatif est variable selon les fili•res et supŽrieur dans les I.E.P. ˆ ce quÕil est dans les FacultŽs de droit par exemple. Mais lÕaccord se rŽalise sur cette modestie des enseignements pratiques, de m•me que sur le fait qu'on n'enregistre gu•re de changement ˆ cet Žgard. Ceci ne peut pas surprendre. Les enseignements d'administration publique en France ont, en effet, une finalitŽ principale qui est la prŽparation aux concours dÕentrŽe dans la fonction publique. Ils ne sont pas supposŽs donner une formation directe aux mŽtiers de lÕadministration, t‰che dŽvolue aux Ecoles administratives, ˆ 5.5 lÕentrŽe desquelles prŽparent les formations universitaires. Les concours comportant, pour l'essentiel, des Žpreuves de type acadŽmique, les enseignements pratiques n'occupent qu'un faible espace. On ne peut pas vŽritablement voir un enseignement pratique dans les prŽparations ˆ ce qu'on appelle les notes de synth•se ou les 5.5.1 exercices d'application, consistant ˆ rŽpondre ˆ une ou plusieurs questions ˆ partir de l'exploitation d'un dossier. M•me s'il s'agit d'une simulation de ce que feront par la 5.5.2 suite, dans leur pratique professionnelle, de nombreux fonctionnaires, ce n'est prŽcisŽment quÕune simulation, portant tr•s souvent sur des questions extr•mement larges et naturellement dŽconnectŽes de tout enjeu concret. NŽanmoins, certains enseignements entrent bien dans le champ de la pratique. Apprendre, en travaux et dirigŽs de droit, ou en confŽrence de mŽthode dÕadministration publique (dans les IEP), ˆ lire, comprendre et analyser un texte juridique Ð arr•t du Conseil dÕEtat, textes 5.5.3 rŽglementaires etc. Ð rel•ve bien de cette prŽoccupation. Dans certains D.E.S.S. (formation de troisi•me cycle), de m•me que dans certains I.E.P., des enseignements confiŽs ˆ des professionnels portent sur la conduite de 138 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE projets, la nŽgociation sociale, ou sur des Žtudes de cas. De m•me le mŽmoire de stage, rŽalisŽ ˆ lÕissue dÕun sŽjour au sein dÕune administration peut-il avoir une portŽe pratique, voire m•me dans des cas exceptionnels, opŽrationnelle. Dans de tels cas, la part relative des enseignements pratiques peut donc aller jusqu'ˆ 20 ou 25% du total. Enfin, ceux-ci peuvent •tre encore plus dŽveloppŽs dans certaines des nouvelles fili•res professionnalisŽes telles que les IUP. LÕexemple de lÕIUP de management public dÕAix-Marseille peut ˆ nouveau •tre citŽ: dans le cours de gestion administrative, (2•me annŽe dÕIUP), sur 96 heures annuelles, 40 heures sont dispensŽes par des universitaires (droit des contrats et marchŽs, droit statutaire des agents) et 56 heures sont donnŽes par des administrateurs, pour la gestion du personnel ou la communication administrative par exemple. Au total, il reste cependant que l'essentiel de la formation est plus acadŽmique que pratique. COMPARATIVE ANALYSIS OF THE CONTENTS OF PUBLIC ADMINISTRATION PROGRAMMES Name of the degree in the language of the country of origin Entry requirements (e.g. certain number of years of study, some other degree...) Minimum number of years this degree can be obtained in L'enseignement supŽrieur fran•ais est Ð est devenu serait sans doute plus juste Ð moins uniforme qu'on ne le croit gŽnŽralement. Sans doute est-il divisŽ en trois cycles qui constituent son architecture gŽnŽrale: premier cycle en deux ans, sanctionnŽ par le DEUG (Dipl™me universitaire d'Žtudes gŽnŽrales); deuxi•me cycle en deux ans, scandŽ par deux dipl™mes, la licence et la ma”trise; troisi•me cycle au sein duquel se diffŽrencient les D.E.A. (Dipl™mes d'Žtudes approfondies) formation ˆ la recherche et par la recherche, qui conduit normalement ˆ la th•se de doctorat, et les D.E.S.S. (Dipl™me d'Žtudes supŽrieures spŽcialisŽs) ˆ finalitŽ professionnelle qui, au terme dÕune annŽe dÕŽtudes, sont supposŽs conduire ˆ un emploi. (Il convient de signaler que cette architecture gŽnŽrale risque de changer. Le ministre actuel de l'Education nationale, Claude Allegre a engagŽ une rŽflexion sur le remodelage de la structure gŽnŽrale des Žtudes supŽrieures dans une perspective dÕharmonisation europŽenne et internationale des rythmes essentiels). Dans cet ensemble architectural existent cependant, et de plus en plus, certains dŽcrochements et quelques portes dŽrobŽes. Depuis toujours, les dipl™mes des I.E.P., initialement con•us comme des formations ÔaccompagnantÕ une licence en droit, en 139 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION science Žconomique, ou en histoire par exemple, sÕobtiennent en trois ans. (Il faut, ici aussi, faire mention de lÕintense rŽflexion actuellement en cours dans le rŽseau ÔSciences-PoÕ pour porter ˆ quatre ans la durŽe du dipl™me; c'est l'issue la plus probable des concertations qui sont ˆ l'Ïuvre). Aujourd'hui les Žtudiants des IEP se consacrent exclusivement ˆ cette formation. Seuls ceux qui rŽussissent ˆ un concours dÕentrŽe extr•mement sŽlectif sont admis ˆ suivre cette formation qui dŽlivre un dipl™me de fin de deuxi•me cycle, gŽnŽralement considŽrŽ comme Žtant dÕun niveau Žquivalent ˆ une ma”trise, et donnant acc•s ˆ certains troisi•me cycles. Autre exemple de dŽrogation ou dÕamŽnagement: les I.U.P. Ils se coulent dans la structure gŽnŽrale des Žtudes, mais introduisent Ð un peu subrepticement Ð une sŽlection au sein du syst•me. LÕacc•s en premi•re annŽe dÕI.U.P. est ouvert aux Žtudiants ayant accompli avec succ•s une premi•re annŽe d'Žtudes supŽrieures au titre de la formation initiale. La sŽlection s'effectue sur dossier et entretien, et par concours dans certains cas. Dernier exemple enfin, les magist•res conduisent les Žtudiants ˆ Bac + 5. Ces cursus ˆ finalitŽ professionnelle sanctionnent trois annŽes d'Žtude apr•s un dipl™me de premier cycle. Les enseignements combinent ceux de la licence et de la ma”trise; s'y ajoutent des cours spŽcifiques dont une proportion significative est confiŽe ˆ des professionnels. Le cadre gŽnŽral Žtant ainsi tracŽ, la difficultŽ reste de dŽfinir ce qu'on retiendra comme dipl™me d'administration publique au sens du document de rŽfŽrence. Ð Manifestement, les dipl™mes de premier cycle, trop propŽdeutiques, ne peuvent pas y prŽtendre, ˆ lÕexception peut-•tre de certains D.U.T. (Dipl™mes dŽlivrŽs par les I.U.T.), option G.E.A. (Gestion des entreprises et des administrations). LÕadmission en IUT se fait en principe sur dossier pour les bacheliers. En fait, sous la pression du nombre croissant des candidatures, la procŽdure est celle d'un vŽritable concours. Le dipl™me s'obtient en deux ans. On peut aussi postuler pour Ôl'annŽe spŽcialeÕ qui permet d'obtenir le dipl™me en un an, selon un programme d'Žtudes spŽcifique lorsqu'on est dŽjˆ titulaire d'un Bac + 2. Ð En deuxi•me cycle, un certain nombre de licences et de ma”trises correspondent ˆ la notion retenue de programme d'administration publique. La licence est ouverte aux titulaires d'un DEUG ou d'un dipl™me reconnu comme Žquivalent. Elle est con•ue comme un dipl™me terminal et permet ˆ ce titre, de se prŽsenter aux concours de catŽgorie A de la fonction publique (y compris l'E.N.A.; sauf exception comme par exemple le concours dÕadministrateur territorial qui exige pour pouvoir se prŽsenter soit une ma”trise, soit un dipl™me d'I.E.P.). Du c™tŽ des entreprises en revanche, la licence est rarement considŽrŽe comme un dipl™me terminal. Elle s'obtient en un an. La ma”trise est accessible aux titulaires de la licence correspondante ou d'un dipl™me reconnu Žquivalent. Elle est surtout assortie de mentions indiquant une certaine spŽcialisation. Elle s'obtient en un an et ouvre l'acc•s aux troisi•me cycles. Peuvent •tre considŽrŽes comme dipl™mes d'administration publique les licences et ma”trises suivantes: Ð Licence et ma”trise en droit public. Ð Licence et ma”trise en droit, mention administration publique. Ð Licence et ma”trise de science politique. Ð Licence et ma”trise A.E.S., mention administration publique ou 140 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE administration territoriale, ou gestion publique. Ð Licence et ma”trise de science Žconomique, mention Žconomie publique. Ð Licence et ma”trise de langues Žtrang•res appliquŽes (L.E.A.), mention administration. Ð Ð Licence et ma”trise dÕamŽnagement (dans certains cas). Licence et ma”trise d'information et de communication, mention communication administrative et politique. Ð Une place ˆ part doit •tre faite ˆ la L.A..P. (Licence d'administration publique) qui se subdivise en L.A.P. ÔlourdeÕ, qui se suffit ˆ elle-m•me et L.A.P. ÔlŽg•reÕ ou LAP pour juristes, qui se m•ne de front avec une licence en droit et correspond alors ˆ 10 Cf. les listes Žtablis en des enseignements complŽmentaires, sous forme de confŽrences de prŽparation annexe 5.1 du rapport. aux Žpreuves des concours; au terme d'une annŽe d'Žtudes, les Žtudiants obtiennent alors les deux licences. Dans le cas de l'UniversitŽ MontesquieuBordeaux IV, la L.A.P. est organisŽe en collaboration avec le Centre de prŽparation ˆ l'administration gŽnŽrale (C.P.A.G.) de l'IEP, qui organise les confŽrences de prŽparation aux concours. Ð Les Dipl™mes des IEP sont sans doute les formations qui correspondent le mieux ˆ la dŽfinition des Ôterms of referenceÕ. L'entrŽe dans les IEP est ouverte aux bacheliers, mais s'effectue sur concours; si bien quÕen r•gle gŽnŽrale, les troisquarts des entrants en premi•re annŽe sont en fait ˆ Bac + 1, au minimum. On peut aussi, lorsquÕon est titulaire dÕun dipl™me de niveau Bac + 2 ou Bac + 3, (selon les IEP) entrer directement, en admission parall•le, en deuxi•me annŽe. La formation se dŽroule sur trois ans, sans dipl™me intermŽdiaire. Toutefois apr•s une premi•re annŽe tr•s gŽnŽraliste, o• l'accent est mis sur l'apprentissage des mŽthodes d'acquisition et d'utilisation des connaissances plus que sur les savoirs euxm•mes, une cŽsure se marque ˆ compter de la deuxi•me o• les Žtudiants choisissent une section qui les oriente prŽfŽrentiellement soit vers l'entreprise (section Eco-Fi), soit vers l'administration publique (section Services publics). La dichotomie est cependant loin dÕ•tre aussi nette que cela, pour plusieurs raisons. DÕabord il existe dÕautres sections, dont le nombre, la dŽnomination et lÕorientation varient lŽg•rement dÕun IEP ˆ lÕautre (section Europe ˆ lÕIEP de Lille; section Internationale ˆ lÕIEP dÕAix-Marseille ou Fili•re Internationale ˆ Bordeaux. Ce que lÕIEP de Paris appelle dŽsormais section Communication et Ressources Humaines est restŽ section Politique et sociale ˆ Strasbourg ou ˆ Grenoble, etc. Naturellement, ces diffŽrences d'appellation ne sont pas indiffŽrentes et renvoient ˆ des intentions et orientations distinctes). Mais surtout il faut relever la part, prŽpondŽrante dans tous les IEP, de la formation commune sur les spŽcialisations par section. La preuve en est donnŽe par l'insertion professionnelle -extr•mement variŽe- des dipl™mŽs, qui est loin de correspondre strictement au choix de la section. Beaucoup de dipl™mŽs Ôservices publicsÕ se retrouvent en entreprise alors que des ÔPo. et So.Õ rŽussissent aux concours de la fonction publique. Pour cette raison, on retiendra donc les dipl™mes dÕIEP en gŽnŽral, en Žcartant cependant la section Eco. Fi qui a, plus que les autres, affirmŽ son particularisme, et en soulignant bien sžr la vocation affichŽe de la section services publics ˆ •tre un dipl™me dÕadministration publique. Ð Enfin, au niveau du troisi•me cycle, un certain nombre de D.E.A. et de D.E.S.S. entrent dans le champ du rapport.10 141 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION Le D.E.S.S. sanctionne une formation professionnelle d'une durŽe d'un an en formation initiale. Les candidats en D.E.S.S. doivent justifier d'un dipl™me de fin de deuxi•me cycle; la sŽlection Ð sur dossier et sur entretien ou sur examen Ð est gŽnŽralement forte. Les Žtudes s'organisent autour d'un minimum de 300 heures d'enseignement, un stage d'au moins trois mois et la rŽdaction d'une Žtude (mŽmoire de stage ou projet professionnel). Les D.E.S.S. tournŽs vers l'administration publique sont relativement peu nombreux, leur domaine de prŽdilection Žtant Žvidemment celui des ÔaffairesÕ au sens large du terme. NŽanmoins ils sont assez prŽsents dans le secteur -large- de lÕadministration des collectivitŽs territoriales, de lÕamŽnagement du territoire, et du dŽveloppement local. Pour exemple: 5.5.4 AmŽnagement du territoire et dŽveloppement Žconomique local ˆ Bordeaux IV, administration locale ˆ Pau, administration des collectivitŽs territoriales et dŽveloppement local insulaire ˆ lÕUniversitŽ de Corte, management des collectivitŽs territoriales et des organisations environnantes ˆ lÕIEP de Lyon. Les UniversitŽs de Paris 1 et Paris II ont, chacune, un DESS d'administration et gestion publique. Amiens, Paris 10 et Paris 11 organisent un D.E.S.S. d'administration publique. Avec une orientation plus marquŽe vers la science politique, Paris X a un D.E.S.S. de droit de la vie politique, et l'IEP de Strasbourg III, un D.E.S.S. de politiques publiques en Europe. A l'IEP de Bordeaux existe un D.E.S.S. de Management des organisations et entreprises de service public. Quant aux D.E.A., ils constituent en principe la premi•re Žtape du doctorat et de l'habilitation ˆ diriger des recherches. Mais, dans la pratique, de nombreux Žtudiants en font aujourd'hui un dipl™me terminal. L'acc•s au DEA est ouvert aux titulaires d'un dipl™me de fin de deuxi•me cycle ou dÕun titre Žquivalent (Žtranger par exemple). La formation doctorale peut Žgalement dŽcider d'admettre quelqu'un ne possŽdant pas le dipl™me requis en validant des titres et travaux d'un niveau comparable. Le volume des enseignements (100 ˆ 150 heures selon les cas) est moindre quÕen D.E.S.S., une partie essentielle de la formation se faisant ˆ travers lÕŽlaboration et la soutenance dÕun mŽmoire de recherche, souvent con•u comme une Žtape vers la th•se de doctorat. Les DEA se rŽclamant explicitement de lÕadministration publique sont peu nombreux: celui que dirige J.J. Gleizal ˆ Grenoble 2 (commun ˆ cette UniversitŽ, ˆ Lyon 2 et ˆ Saint-Etienne) semble •tre le seul ˆ porter ce titre; nŽanmoins Paris II et Amiens sÕen approchent beaucoup avec leurs DEA de science administrative et de sciences administratives et politiques. Mais d'assez nombreux DEA de science politique s'intŽressent, sous des appellations diverses, ˆ l'objet administration publique. Quelques exemples: Action et politiques publiques ˆ Paris 1 et ˆ l'E.N.S. de Cachan; Action publique et territoire en Europe ˆ l'IEP de Rennes; Etudes politiques dans les IEP de Paris et de Grenoble; Etat et politiques publiques ˆ Montpellier 1; Pouvoirs, action publique, Territoire ˆ l'IEP de Bordeaux; Politique comparŽe en Europe ˆ Nice. Plus marginalement, certains DEA dÕŽconomie interviennent aussi dans ce champ. Analyse Žconomique des dŽcisions publiques ˆ Paris 1 par exemple. Detailed description of each Public Administration 142 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE 5.6 course as per definition above DŽcrire par le dŽtail chacun des cours d'administration publique donnŽs dans les diffŽrents dipl™mes est naturellement impossible. On renvoit sur ce point aux exemples donnŽs avec la prŽcision souhaitable, en annexe 5.2 du rapport. NŽanmoins on peut, en les regroupant sous quelques rubriques emblŽmatiques, classŽes Ð approximativement Ð par ordre d'importance dŽcroissante (en combinant pour en juger, les volumes horaires, la prŽsence plus ou moins rŽcurrente dans les diffŽrents dipl™mes et le caract•re optionnel ou non), dresser le tableau suivant, qui ne tient pas compte de la grande variŽtŽ des dŽnominations. 1 Cours d'Institutions politiques et administratives. Ces cours abordent le niveau Žtatique, mais aussi le niveau infra-Žtatique (CollectivitŽs territoriales) et le niveau supranational (Institutions europŽennes). Ils font une large place ˆ la dŽcentralisation, aux formes politiques et constitutionnelles de lÕorganisation sociale, ˆ lÕamŽnagement du territoire, et abordent largement la problŽmatique de la gouvernance. 2 Cours de droit public. Ils couvrent la gamme Žtendue des savoirs indispensables en la mati•re: droit administratif gŽnŽral, contentieux administratif et constitutionnel, droit de la fonction publique, droit communautaire europŽen, etc. 3 Cours portant sur les politiques publiques et sur les diverses figures de l'action publique, eux aussi tr•s directement concernŽs par la gouvernance. L'analyse des politiques publiques emprunte des voies diverses et couvre un champ conceptuel variable (DŽcision, communication, Žvaluation). 4 Cours axŽs sur le management public: gestion publique, finances publiques, analyse financi•re, modernisation des services publics, rŽforme de l'Etat et de l'Administration. Selon les cas ces enseignements sont assurŽs soit par des gestionnaires, soit par des politistes, soit par des juristes, et rev•tent en fonction de cela des contenus et des orientations variables. 5.6.1 5 Cours de science administrative, sociologie de l'administration, syst•mes administratifs. Lˆ encore la spŽcialisation de lÕenseignant chargŽ dÕun cours de science administrative influe profondŽment sur le contenu rŽel de lÕenseignement. 6 Cours de Gouvernement comparŽ, Politique comparŽe, Administration comparŽe. Cette derni•re dimension (administration comparŽe) n'intervient que rarement ˆ 5.6.2 titre exclusif. Elle est plus souvent partie inclusive (en thŽorie, et souvent nŽgligŽe en pratique) du cours de Politique comparŽe. et 5.6.3 7 Sociologie des organisations 8 Histoire de l'administration. THE EUROPEAN AND COMPARATIVE DIMENSION On a dŽjˆ relevŽ dans l'introduction de ce rapport le retard avec lequel l'enseignement universitaire fran•ais a intŽgrŽ la dimension europŽenne, du moins comme objet pertinent de la science administrative ou de la science politique. Naturellement, il y a longtemps que dÕautres aspects de lÕintŽgration europŽenne ont ŽtŽ pris en compte. 11 Il existe en ma”trise de science politique ˆ l'UniversitŽ de Paris VIII un cours intitulŽ ÔProbl•mes thŽoriques de Par exemple, d•s le dŽbut des annŽes 1950, ˆ lÕIEP de Bordeaux, existe un Centre dÕŽtude des probl•mes europŽens, placŽ sous la direction conjointe d'un professeur d'Žconomie Joseph Lajugie, et d'un professeur de science politique, Marcel Merle et qui, 143 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION selon le livret de l'Žtudiant de 1952 ÔŽtudie les questions posŽes par le dŽveloppement de l'intŽgration europŽenne ˆ la fois sous l'angle Žconomique et sous lÕangle institutionnelÕ. Pour nÕavoir eu quÕune durŽe ŽphŽm•re, ce centre manifeste pourtant un prŽcoce intŽr•t pour les questions europŽennes, largement soutenu par le cours que Joseph Lajugie donnera pendant de longues annŽes dÕabord sous le titre ÔLÕEurope et sa politique ŽconomiqueÕ, puis sous celui de ÔProbl•mes de lÕintŽgration Žconomique europŽenneÕ. De m•me nÕest-il pas besoin de souligner le dŽveloppement considŽrable des Žtudes de droit communautaire et de celles qui sÕintŽressent aux droits europŽens dits ÔmatŽrielsÕ. En revanche, si on laisse de c™tŽ comme nous incite le document de rŽfŽrence, le droit europŽen et l'histoire de la construction europŽenne, plus rares et plus rŽcents sont les enseignements organisŽs autour dÕune problŽmatique dÕadministration publique comparŽe. Un fort contraste existe ˆ cet Žgard entre les deuxi•me et les troisi•me cycle dÕune part, entre les UniversitŽs et les IEP dÕautre part. Dans lÕUniversitŽ proprement dite, la dimension europŽenne et comparative n'appara”t gu•re qu'en troisi•me cycle. Elle est en revanche dŽjˆ bien prŽsente dans les programmes de deuxi•me cycle des IEP. Identify the main courses with a comparative European Public Administration dimension in the current academic year Are these regular or occasional courses? Who haslead responsibility for the teaching of each of these courses? En reprenant la classification du document de rŽfŽrence, les principaux enseignements (sur la base des rŽponses obtenues et d'investigations complŽmentaires) se rŽpartissent ainsi: a L'Union europŽenne, syst•me politico-administratif Seuls ou presque,11 les I.E.P. semblent avoir pris en compte cette dimension, sauf ˆ considŽrer que le cours d'Institutions europŽennes que lÕon trouve assez rŽguli•rement en Deug ou en Licence de droit rel•ve de cette catŽgorie (ce qui, ˆ lÕŽvidence dŽpend des options thŽoriques de lÕenseignant qui lÕassume). Dans les IEP eux-m•mes, ces cours ne sont pas toujours obligatoires. L'IEP de Lille, qui a crŽŽ en 1997-98 une section ÔEuropeÕ en se prŽvalant de sa proximitŽ avec Bruxelles dispose, en 3•me annŽe, de 2 cours obligatoires (Politiques publiques internes et internationales de Ph. Keraudren, et politiques communautaires de Dominique Fabre) et d'un cours ˆ option (Questions communautaires d'AndrŽ Leton), qui peuvent se ranger dans cette catŽgorie. L'IEP de Grenoble propose ˆ ce titre 144 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE plusieurs enseignements qui sont tous ˆ option. Ainsi du cours d'Henri Oberdorff sur l'Union europŽenne, ou de celui de Michel Carraud et Jacques Poisson sur lÕUnion europŽenne et ses politiques publiques. LÕIEP dÕAix-en-Provence propose un cours obligatoire de Jean Verges sur lÕUnion europŽenne, un cours obligatoire de Vie et pratique communautaire de J.F. Dubois, et un cours ˆ option de Grandes questions europŽennes. LÕIEP de Bordeaux, ˆ c™tŽ dÕun cours obligatoire de J.C. Gautron sur lÕUnion europŽenne, offre deux cours ˆ option dÕAndy Smith, lÕun qui sÕintitule LÕUnion europŽenne: syst•me politique et sociŽtŽs, l'autre consacrŽ ˆ l'Action publique dans l'Union europŽenne. L'I.E.P. de Paris propose Žgalement des cours sur ce sujet, dont on n'a pas ici le dŽtail. On peut au moins mentionner le cours de Christian Lequesne sur l'Union europŽenne en DEA d'Etudes Politiques, ainsi quÕun autre cours sur les politiques publiques et la Gouvernance dans lÕUnion europŽenne, dans un autre module du m•me DEA. b Administration comparŽe (avec rŽfŽrence ˆ l'Europe) Les UniversitŽs sont ici plus prŽsentes. Ainsi par exemple, en ma”trise de droit public, Paris 1 a introduit dans les enseignements obligatoires un cours de 39 heures de Jacques Ziller, Institutions administratives comparŽes, et parmi les diffŽrents modules de cette ma”trise, une confŽrence dÕactualitŽ administrative assurŽe par madame M.C. Meininger. Mais c'est ˆ nouveau dans les IEP qu'on trouve la plus grande variŽtŽ de cours ayant cet objet. Quelques exemples: Ð Syst•mes politiques et administratifs comparŽs ˆ Grenoble (M. Croizat et J. Marcou) 5.6.4 Ð Institutions administratives comparŽes ˆ Lille (Ph. Keraudren, option. Ð Institutions politiques comparŽes (AndrŽ Roux) ˆ Aix. Ð Etude comparŽe de la corruption politique et administrative (J.F. Medard, option) et SŽminaire optionnel de management et modernisation des services publics (P. 5.6.5 Sadran) ˆ Bordeaux. Cette dimension appara”t Žgalement au niveau des troisi•me cycles. A l'UniversitŽ de Paris 1, le DEA de Droit public comparŽ des Etats EuropŽens int•gre Žvidemment la et dimension Ôadministration comparŽeÕ, avec les cours de droit administratif comparŽ de Franck Moderne, dÕadministration comparŽe de MM. Costa et Lesage, de contentieux 5.6.6 administratif comparŽ (M. Fromont), et un sŽminaire obligatoire de mŽthodologie que faisait A. Claisse. A Bordeaux IV, le D.E.A. de science politique commun ˆ l'UniversitŽ et ˆ l'IEP comporte un sŽminaire de sociologie administrative comparŽe (P. Sadran, optionnel). c Administrations publiques europŽennes comparŽes Les enseignements limitant l'objet de la comparaison ˆ l'Europe sont plus rares, si l'on fait abstraction comme le prŽconise le document de rŽfŽrence des cours strictement juridiques (ou Žconomiques) qui existent dans les formations de troisi•me cycle spŽcialisŽes. Il y a au surplus une difficultŽ: de quelle Europe s'agit-il? L'U.E. dans sa configuration actuelle, dans celle que dessine l'Žlargissement programmŽ, ou bien l'Europe de l'Histoire et de la GŽographie? Autrement dit, faut-il inclure ici le cours que Fran•ois Bafoil consacre, ˆ l'IEP de Grenoble, aux Institutions du post-communisme, et celui quÕenseigne, ˆ lÕIEP de Bordeaux, Slobodan Milacic sur les Transitions ˆ 145 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION lÕŽpreuve de la thŽorie dŽmocratique? Nous penchons plut™t pour une rŽponse positive. Font ˆ coup sžr partie de cette rubrique le cours dÕadministrations europŽennes comparŽes de lÕIEP de Lyon, celui que donne Pierre Kukawka ˆ Grenoble sur les rŽgions en Europe, celui dÕAndy Smith consacrŽ ˆ lÕeuropŽanisation des politiques publiques dans le DEA Pouvoirs, action publique Territoires, ˆ lÕIEP de Bordeaux, et celui d'Yves Luchaire, sur les Institutions locales comparŽes en Europe dans le DESS Droit et Žconomie des collectivitŽs territoriales ˆ Aix. Il existe ˆ l'IEP de Paris un module complet intitulŽ ÔReprŽsentations politiques et reprŽsentations des intŽr•ts en Europe communautaireÕ. Il se dŽcline en trois cours portant respectivement sur la construction de l'Etat en Europe de l'Ouest (Richard Balme), les mouvements sociaux en Europe communautaire (RenŽ Mouriaux) et les politiques publiques et les groupes dÕintŽr•t en Europe communautaire (Pierre Muller).CÕest ici Žgalement que doit appara”tre le cours quÕHenri Oberdorff donne dans le DEA dÕadministration publique (Cohabilitation des UniversitŽs de Grenoble, Lyon et SaintEtienne) sur lÕimpact de lÕUnion europŽenne sur lÕadministration publique fran•aise. Bien entendu, cette question est dŽsormais incluse, mais ˆ titre subsidiaire, dans les nombreux cours consacrŽs ˆ lÕŽtude de lÕadministration publique nationale, quÕil sÕagisse dÕenseignements sur le syst•me administratif, sur les Institutions administratives, ou sur les fonctions publiques. How has the comparative European Public Administration dimension evolved during the last decade? In which of the tree forms of comparative European Public Administration courses has there been the most change? What do you see as the main reasons for this 5.7 development? On voit que, depuis le constat de carence que dressait Jacques Ziller il y a quelques annŽes, les choses ont bien ŽvoluŽ. Les cours citŽs plus haut sont tous des enseignements rŽcurrents, donnŽs par des enseignants ou des chercheurs statutaires. On a laissŽ de c™tŽ tel ou tel cours, plus occasionnel, donnŽ par exemple par un professeur invitŽ. Apr•s •tre longtemps demeurŽs des enseignements spŽcialisŽs, cantonnŽs dans une sph•re bien particuli•re (droit communautaire) les enseignements sur l'Europe commencent ˆ se ÔbanaliserÕ. La dimension europŽenne est dŽsormais prise en compte par les cours les plus classiques. A cet Žgard, le soutien de la Commission, avec la crŽation des chaires Jean Monnet et des actions Jean Monnet a sans doute eu des rŽsultats bŽnŽfiques mais trop cantonnŽs dans le domaine juridique. Le niveau dÕexi- 146 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE gence a sans doute ŽtŽ placŽ un peu trop haut (notamment en ce qui concerne les engagements financiers attendus des Žtablissements) pour avoir un effet dÕincitation en dehors des programmes spŽcifiquement vouŽs ˆ lÕŽtude du droit communautaire et peut-•tre de certains progammes dÕŽconomie. Il conviendrait sans doute de revoir l'Žconomie gŽnŽrale de ce dispositif. Il est difficile de se prononcer sur la question 5.6.5, parce que les changements sont Žgalement grands dans chacun de ces trois domaines. NŽanmoins c'est probablement ˆ travers l'Žtude de l'Union europŽenne comme syst•me politico-administratif que la novation est la plus manifeste. La comparaison, si elle reste tr•s insuffisamment dŽveloppŽe en administration publique n'a cependant jamais ŽtŽ totalement ignorŽe. En revanche, avec l'Žtude de l'Union europŽenne comme syst•me dÕaction et de dŽcision, un champ nouveau sÕouvre ˆ lÕanalyse, qui peut y appliquer tous les concepts et paradigmes en usage dans les 5.7.1 sciences du politique. Dans ces Žvolutions, nous avons insistŽ sur le fait que les changements paraissent plus importants dans les IEP que dans les UniversitŽs classiques, ˆ lÕexception sans doute de certains troisi•me cycles. Peut-•tre y a-t-il dans cette analyse un biais rŽsultant de notre meilleure connaissance du rŽseau Sciences-Po, et des taux de retour bien supŽrieurs de la part des IEP au questionnaire envoyŽ, ainsi que de la prŽcision des rŽponses. NŽanmoins, la situation est ˆ ce point contrastŽe qu'il faut en chercher ailleurs la cause principale. Celle-ci n'est gu•re mystŽrieuse. La plasticitŽ des IEP, leur facultŽ d'initiative, est beaucoup plus forte que celle des UniversitŽs, tenues par des maquettes nationales qui ne leur autorise qu'une tr•s relative marge de manÏuvre. Dans les changements imposŽs par le haut (par le Minist•re) sur le mode uniforme quÕexigent les dipl™mes nationaux, les contraintes sont telles que lÕinnovation ne peut gu•re •tre quÕexceptionnelle et rŽsulter dÕune crise plus ou moins aigu' du syst•me. En dehors dÕun tel contexte, les modifications, qui peuvent se rŽvŽler tr•s lourdes et tr•s complexes ˆ gŽrer, nÕintroduisent que bien peu de changements vŽritables: cÕest la lecture quÕon pourrait faire, sous le rapport qui nous occupe ici, du dernier texte en date, lÕarr•tŽ du 30 avril 1997 relatif au DEUG de Droit et aux licences et ma”trises du secteur Droit et science politique. Vu sous l'angle de la prise en compte des dimensions comparative et europŽenne de l'enseignement, ce texte est, pour le moins, dŽcevant. A l'inverse, l'un des avantages de l'autonomie statutaire et pŽdagogique des I.E.P. est de pouvoir prendre, par le bas, l'initiative des rŽformes et des innovations, 12 Si l'ordre de prŽsentation que nous adoptons n'est pas sans quelques fondements, nous implorons cependant le lecteur de n'y voir en aucun cas un classement, que rien n'autoriserait de faire avec autant de dŽsinvolture... plut™t que de les subir. En outre, la diffŽrenciation de l'offre pŽdagogique, avec les cours ˆ option et les sŽminaires en particulier, renforce lÕadaptabilitŽ du dispositif. Bien que soumis ˆ des procŽdures dÕhabilitation nationales, les dipl™mes de troisi•me cycle des UniversitŽs (D.E.A. et D.E.S.S.) laissent ˆ leurs responsables un tr•s large pouvoir de proposition; cÕest donc par lˆ que se rŽalisent les principales adaptations dans lÕenseignement universitaire. RESEARCH Une particularitŽ fran•aise bien connue est qu'il existe de grands organismes de recherche, dont le plus important est le CNRS, qui concentrent une part considŽrable des moyens; de ce fait, la recherche strictement universitaire n'atteint que rarement le seuil critique nŽcessaire pour constituer de vŽritables Žquipes et sÕordonne, 147 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION lorsquÕelle existe, autour dÕun ÔpatronÕ charismatique dirigeant de -trop?- nombreuses th•ses et capable de collecter quelques moyens. A vrai dire, ce mod•le ancien ne se perpŽtue qu'en s'affaiblissant progressivement. Tous ceux qui s'engagent sŽrieusement dans la recherche ont pour premier objectif d'obtenir une Žquipe CNRS. Il faut souligner que celui-ci ne sÕest heureusement pas refermŽ sur lui-m•me, m•me sÕil est, ˆ bien des Žgards, une machine bureaucratique un peu lourde-, et vit dans une relation de commensalisme avec lÕUniversitŽ, qui peut rev•tir des formes institutionnelles variables: U.M.R. (UnitŽs mixtes de recherche, en co-tutelle CNRSUniversitŽ) ou UPRES-A (UnitŽs associŽes, plus intŽgrŽes ˆ lÕUniversitŽ). (Le CNRS a, par ailleurs, aussi des laboratoires propres: mais il nÕen existe pas, ˆ notre connaissance, en administration publique). De son c™tŽ, la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP) qui n'est pas un Žtablissement public mais une fondation privŽe constituŽe en 1945 pour recueillir et gŽrer le patrimoine de l'ancienne Ecole Libre des sciences politiques apr•s sa nationalisation, intervient aussi, dans son champ plus restreint, pour soutenir la recherche dans des I.E.P. autres que Paris (o• va naturellement la plus grande part de ses moyens), ˆ Bordeaux et Grenoble en particulier, ŽrigŽs depuis les annŽes 1960 en p™les d'Žquilibre. Research on Public Administration: general overview Il faut mettre ˆ part les travaux et recherches en droit administratif, tr•s dŽveloppŽs en France; de grandes ÔŽcolesÕ Ð au sens de traditions doctrinales Ð de droit public se perpŽtuent. Mais il sÕagit pour lÕessentiel de travaux individuels, et qui sÕinspirent de la dŽmarche dŽductive caractŽristique de lÕapproche juridique. Par ailleurs, il n'existe que tr•s peu d'Žquipes ou de centres d'une importance reconnue qui fassent de l'administration publique leur objet exclusif de recherche. On peut citer le CERSA (Centre d'Žtude et de recherche de science administrative) de Paris II, qui reste de dimensions modestes en dŽpit de la qualitŽ de ses membres. Il est significatif que lÕancien C.R.A. (Centre de Recherches administratives) de la FNSP ait ŽtŽ ÔabsorbŽÕ par le CEVIPOF (Centre dÕŽtudes de la vie politique fran•aise), Žquipe de premier rang qui travaillait dŽjˆ sur les politiques publiques et sÕest donc enrichie de la collaboration de 3 des 4 chercheurs du C.R.A. Les Žquipes les plus importantes12 ont donc un objet qui, ou bien englobe l'administration publique dans une approche disciplinaire plus vaste -sociologie, science politique- (C.S.O., Centre de Sociologie des Organisations, fondŽ par Michel Crozier, C.E.V.I.P.O.F., dŽjˆ citŽ; CRAPS de Lille, Centre de recherches administratives, politiques et sociales; C.U.R.A.P.P. d'Amiens, Centre universitaire de recherche administrative et politique de Picardie, C.R.P. de Paris 1, Centre de Recherches politiques de la Sorbonne), ou bien aborde l'administration publique par le biais d'une ÔentrŽeÕ privilŽgiŽe -les politiques publiques, la dimension territoriale du politique, le pouvoir local- qui, ˆ nouveau, dŽborde le cadre formel des Žtudes administratives (CERAT de Grenoble, Centre de recherche sur le Politique, lÕAdministration, la Ville et le Territoire; CERVL de Bordeaux, Pouvoir, 148 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE Action publique Territoire; G.A.P.P. de lÕENS Cachan, Groupe dÕAnalyse des Politiques publiques; CRUARAP, de Nantes, Centre de recherches en Urbanisme, AmŽnagement rŽgional et administration publique; C.R.P.L.C. de Fort de France, Centre de recherche sur les pouvoirs locaux dans les Caraobes; CRDT de Reims, Centre de recherche et de documentation administrative sur la dŽcentralisation territoriale; CEPEL de Montpellier, Centre d'Etude des politiques publiques et des espaces locaux). Identify the main research priorities of the teaching centres identified in section 2 above Il est extr•mement difficile de ramener ˆ quelques prioritŽs ÔlisiblesÕ une recherche foisonnante et diverse dans son inspiration -elle associe des juristes, des sociologues, des politistes, quelques historiens, gŽographes ou Žconomistes- comme dans le vocabulaire qu'elle utilise. A en juger au travers de trois indicateurs: les rŽponses qui nous ont ŽtŽ retournŽes, les publications et communications dont nous avions connaissance et la consultation de la liste des th•ses soutenues, on peut avancer l'Žmergence de trois ensembles de th•mes: a La Gouvernance territoriale. Evidemment activŽ par la mise en Ïuvre de la politique de dŽcentralisation ˆ partir de 1982 en France, ce th•me englobe les problŽmatiques les plus classiques (relations centre-pŽriphŽrie, dŽcentralisation, dŽconcentration) et les plus rŽcentes (relations ÔintergouvernementalesÕ au sens des diffŽrents paliers Ð subnational, Žtatique, europŽen Ð de Gouvernance; partenariats et actions coopŽratives, etc.). b L'action publique et les politiques publiques. On y trouve ˆ la fois des recherches sur les diffŽrentes sŽquences du processus de dŽcision: Žlaboration, mise en Ïuvre, communication, Žvaluation, etc., et l'Žtude de politiques sectorielles (dont certains, telle que la politique de la ville par exemple, pourraient se retrouver dans la rubrique prŽcŽdente). c La rŽforme de l'Etat et de ses modes d'action. L'exception fran•aise peut se trouver mise en question sous plusieurs angles. Celui, classique, de la sociologie de sa fonction publique (et notamment de ses Žlites), renouvelŽ par la redŽcouverte de la dimension dŽontologique sous lÕeffet de multiples facteurs (dŽveloppement du pantouflage, corruption, proc•s PAPON). Celui de la mise en question du service public Ôˆ la fran•aiseÕ par le droit europŽen et la globalisation de l'Žconomie. Et celui, rŽcurrent, de la prise en compte de l'usager et de la mise en Ïuvre du management public. Il va de soi qu'une telle prŽsentation est rŽductrice. Elle ignore des th•mes Ð tels que l'Žconomie des choix publics Ð ou des travaux importants, m•me s'ils restent minoritaires; on pense par exemple ˆ l'importante th•se de Marc Olivier Baruch, Servir l'Etat fran•ais. L'administration en France de 1940 ˆ 1944, Paris, Fayard, 1997. What other specialist Public Administration research centres exist in a university setting and what are their positions? 149 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION 5.7.2 A notre connaissance, il n'existe pas, ˆ proprement parler d'autres Centres de recherche dans la mouvance universitaire que ceux qui ont dŽjˆ ŽtŽ citŽs. On peut seulement ajouter que certaines institutions fŽdŽratives contribuent ˆ la recherche en administration publique notamment. CÕest le cas, ˆ travers sa spŽcialisation marquŽe par son titre, du G.R.A.L.E., Groupement de recherches sur lÕAdministration locale en Europe, fŽdŽration pluridisciplinaire (juristes, Žconomistes, politistes) de centres, dirigŽe par un professeur d'Žconomie, Guy Gilbert, et qui joue un r™le important par ses publications (Annuaire du Grale), par l'organisation du Prix de th•se sur les collectivitŽs locales (en collaboration avec la Ville dÕOrlŽans) et par des activitŽs telles que colloques ou organisation dÕEcoles dÕŽtŽ. Il faut aussi mentionner l'existence des groupes d'Žtudes de l'Association Fran•aise de Science politique (A.F.S.P.) dont plusieurs (Local et Politique; Politiques publiques; Politique en Grande-Bretagne) organisent des journŽes de rŽflexion pouvant porter sur lÕadministration publique. Identify other non-University institutions undertaking research in Public Administration and briefly describe their main focus D'assez nombreuses institutions non-universitaires, et principalement certaines Žcoles de l'administration, commencent ˆ dŽvelopper une activitŽ de recherche; celleci est toutefois fort inŽgalement prŽsente et plus ou moins spŽcialisŽe. Il faut souligner le r™le important de l'I.I.A.P. (institut international d'Administration Publique), organisme de formation dŽpendant du Premier ministre, qui a depuis longtemps une direction de la recherche et des publications, traditionnellement confiŽe ˆ un universitaire. Cela nÕest sans doute pas Žtranger ˆ lÕimportance prise dans le champ considŽrŽ par la Revue Fran•aise dÕadministration publique, qui a succŽdŽ en 1977 au Bulletin de lÕI.I.A.P., et qui fait dŽsormais figure de rŽfŽrence. Plus rŽcemment, l'Institut de Management public, constituŽ sous forme d'association de la loi de 1901, joue un r™le de stimulant pour la recherche par l'Ždition de la revue ÔPolitiques et management publicÕ, ainsi que par l'organisation rŽguli•re de colloques internationaux. LÕInstitut Fran•ais des Sciences administratives (IFSA) avait, sous lÕimpulsion de Guy Braibant, initiŽ de nombreux colloques en collaboration Žtroite avec lÕUniversitŽ. Son activitŽ sÕest sensiblement rŽduite, mais certaines de ses sections rŽgionales, en relation Žtroite avec les milieux universitaires locaux, perpŽtuent la tradition. La situation est tr•s contrastŽe en ce qui concerne les Žcoles administratives. La plus prestigieuse d'entre elles, l'E.N.A., a bien une direction de la recherche et de la formation continue; seule cette seconde dimension a pu se dŽvelopper. L'absence de corps enseignant permanent -hormis quelques disciplines telles que les langues vivantes par exemple-explique sans doute largement cette carence. De m•me n'y a-til pas, ˆ notre connaissance, de recherche dans les I.R.A. (Instituts RŽgionaux d'administration). En revanche, pour avoir recrutŽ enseignants (ma”tres de confŽrences de science politique par exemple) ou chercheurs permanents, certaines Žcoles techniques disposent de vŽritables laboratoires, m•me s'ils conservent une vocation Žtroitement spŽcialisŽe. On citera en particulier lÕEcole des Mines, lÕEcole nationale des Ponts et ChaussŽes, et lÕENTPE (Ecole nationale des Travaux publics de l'Etat) qui a publiŽ pendant plusieurs annŽes, sous l'impulsion de Sylvie Trosa, les Cahiers du 150 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE management, pour capitaliser les expŽriences poursuivies au sein du Minist•re de l'Equipement et contribuer ˆ une rŽflexion prospective sur l'Žvolution du management dans les administrations publiques en gŽnŽral. On peut aussi relever lÕexistence, ˆ Clermont-Ferrand, dÕun laboratoire de lÕENGREF, relevant du Minist•re de lÕAgriculture. DÕautres institutions sÕengagent dans cette voie; cÕest le cas du C.N.E.S.S., Centre National dÕEtudes SupŽrieures de SŽcuritŽ Sociale, ˆ Saint-Etienne, et de lÕE.N.S.P. (Ecole nationale de la SantŽ Publique) ˆ Rennes. Enfin, le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (C.N.F.P..T.) devrait Žgalement, ˆ travers certains dispositifs tels que l'Observatoire de la fonction publique territoriale, et les nouvelles formations pour les administrateurs implantŽs ˆ Strasbourg, amorcer de vŽritables recherches. The European and comparative dimension in Public Administration Research De l'avis de quelqu'un qui est orf•vre en la mati•re Ð Jean-Louis Quermonne Ð la recherche comparative en administration publique n'a pas encore atteint, en France, le degrŽ de dŽveloppement suffisant. Nous en avons dŽjˆ ŽvoquŽ certaines causes dans l'introduction de ce rapport. Un de nos rŽpondants fait observer que la comparaison est prŽmaturŽe alors que la recherche sur les administrations publiques nationales Ð ou sub-nationales Ð est elle-m•me insufisante. Un autre confirme: ÔBeau- 5.8 coup de spŽcialistes d'un pays europŽen sont incapables de faire du comparatisme car souvent, ils ne ma”trisent pas le c™tŽ fran•ais de la questionÕ. Tel autre, qui dŽplore la faiblesse de la participation fran•aise au G.E.A.P. (Groupe europŽen d'administration 5.8.1 publique relevant de l'I.I.S.A.), souligne le grave handicap rŽsultant de l'hŽgŽmonie grandissante de l'anglais: il devient impossible ou presque de se faire comprendre lorsqu'on sÕexprime en fran•ais. Les ouvrages francophones ne sont que faiblement diffusŽs; un cercle vicieux en rŽsulte inŽvitablement. Il est cependant Žvident que la construction europŽenne ne pouvait durablement rester l'affaire des seuls ÔspŽcialistesÕ, communautaristes plus ou moins militants de la cause europŽenne. On assiste dŽsormais ˆ ce qu'Henri Oberdorff appelle Ôune forme d'europŽanisation des disciplines nationalesÕ qui s'Žtend naturellement aux enseignements et aux recherches en administration publique. L'incidence des traitŽs sur le droit constitutionnel, celle des crit•res de convergence sur la politique Žconomique et budgŽtaire, les interactions des politiques publiques nationales et communautaires en science politique, sont largement incorporŽes aux travaux en cours. What research has been undertaken in the last five years on subjects related to the areas discussed in section 6? De fa•on nŽcessairement incompl•te, et en rŽcusant toute tentation d'Žtablir une sorte de palmar•s, un certain nombre de travaux viennent en effet alimenter -sur les cinq derni•res annŽes- les rubriques retenues par le document de rŽfŽrence. Ð Sur l'Union europŽenne comme syst•me politico-administratif, on signalera 151 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION surtout l'enqu•te de Marc Abeles sur le fonctionnement du Parlement europŽen, 5.8.2 (travail d'anthropologie politique) et l'ouvrage de synth•se de Jean-Louis Quermonne sur le syst•me politique de l'Union europŽenne. Mais il faut sans doute ajouter ici les travaux visant ˆ apprŽhender l'impact de la construction europŽenne sur l'administration publique fran•aise, parmi lesquels se distinguent ceux de Christian Lequesne, d'Henri Oberdorff, et de Pierre Muller. Ð Sur l'administration publique comparŽe, les travaux rŽcents peuvent •tre ordonnŽs autour de trois principaux th•mes, si l'on fait abstraction de la question du Droit et de ses mutations prise moins comme objet que comme problŽmatique (J. Caillosse, G. Marcou). D'une part, plusieurs auteurs ont contribuŽ ˆ alimenter le dŽbat autour de la Gouvernance territoriale et les politiques publiques (J.C. Thoenig, P. Duran, P. Le Gales, R. Balme). D'autres s'intŽressent aux personnels, aux agents et aux services publics; la question des Žlites administratives continue de mobiliser les attentions, et de plus en plus dans la perspective comparative. Enfin, d'autres travaux portent sur le changement dans l'administration; soit en comparant la mise en oeuvre de la politique de modernisation dans plusieurs pays (S. Trosa), soit en construisant un mod•le susceptible de rendre compte de toutes les mutations rencontrŽes (G. Timsit, A. Claisse, N. Belloubet-Frier). Ð Quant ˆ la comparaison exclusivement consacrŽe aux administrations publiques en Europe, elle a d'abord donnŽ lieu ˆ la somme, dŽjˆ citŽe, de Jacques Ziller, ainsi qu'ˆ la synth•se de D. Pelassy, ÔQui gouverne en Europe?Õ. S'y ajoutent les comparaisons systŽmatiques sur les fonctions publiques, avec les travaux de JeanLuc Bodiguel, d'Alain Claisse et M.C. Meininger, de Ph. Keraudren et de M.C. Kessler. Mais c'est sans doute sur les politiques publiques europŽennes (et/ou en Europe) que l'on trouve les contributions les plus nombreuses, avec, en particulier, celles de Pierre Muller et d'Andy Smith. Tableau 5.1 List the main researchers Avec ce que cela comporte d'inŽvitables oublis et d'arbitraire dans l'affectation ˆ une Interne 83-94 Dep.Parilseul 32 Dep. Paris + autre 69 diplôme Eff.total 635 Externe 83-94 Dep.Parisseul 221 Dep. Paris + autre 285 diplôme 72-82 30 60 59-71 4 19 46-58 9 43 622 72-82 194 535 307 59-71 327 289 423 46-58 97 240 Eff.total 662 Total 83-94 Dep.Parisseul 253 Dep. Paris + autre 354 diplôme 931 72-82 224 595 752 59-71 331 308 499 46-58 105 283 Ensemble 83-94 3,9% 5,0% 9,6% 10,9% 13,5% 15,9% 72-82 4,8% 9,6% 14,5% 59-71 1,3% 6,2% 7,5% 46-58 1,9% 10,2% 12,1% Ensemble 83-94 29,1% 33,4% 48,1% 43,1% 77,2% 76,4% 72-82 20,8% 57,5% 78,3% 59-71 43,5% 38,4% 81,9% 46-58 19,4 % 48,1% 67,5% Ensemble 83-94 18,8% 19,5% 32,3% 27,3% 51,1% 46,8% 72-82 14.4% 38,3% 52,7% 59-71 31,3% 29,1% 60,3% 46-58 11.4% 30,7% 42,1% sous-discipline -administration publique ou science administrative- qui n'a pas d'existence consacrŽe, en excluant tous ceux qui pourraient •tre d'abord classŽs sous 152 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE Tableau 5.2 une autre rubrique que celle de la comparaison europŽenne, on retiendra, par ordre alphabŽtique: Richard Balme; Jean-Luc Bodiguel; Alain Claisse; Jean-Pierre Gaudin; Vincent Diplômes Presents Droit 813 dont Doctorat 0 DES 107 Maitrise 459 Licence 247 Sciences économiques 563 dont DES 46 Maitrise 308 Licence 209 Lettres dont Doctorat et DES 17 Maitrise 118 Licence 165 Sciences 81 dont Doctorat 4 Maitrise 42 Licence 35 Insitut d’études politiques 138 Licence d’administration publique HEC 1 Autres écoles supérieures de commerce Divers Admis Taux de réussite en % 145 18 0 0 20 19 91 20 34 14 37 7 3 7 19 6 15 7 300 37 12 2 12 17 14 18 11 0 0 0 0 0 0 0 0 47 34 170 29 17 0 0 3 0 0 34 16 47 Hoffmann-Martino; Bruno Jobert; Marie-Christine Kessler; Patrick Le Gales; Christian Droit Sciences economiques Lettres Institutd'etudespolitiques Licenced'administration publique Autres 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Lequesne; GŽrard Marcou; Marie-Christine Meininger; Yves Meny; Pierre Muller; Henri Oberdorff; Jean-Louis Quermonne; Luc Rouban; Andy Smith; GŽrard Timsit; Jacques Ziller. RELATIONS WITH THE PROFESSION In public service recruitment policies, what is the 153 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION Tableau 5.3 perception of Public Administration graduates by: Formation des admis au concours externe 83-94 Agrégation 1,1% Agrégation ancien élève d’une ENS 1,4% Ecole Polytechnique 2,9% Autres Grandes Ecoles d’ingénieurs 1,4% Grandes Ecoles de Commerce 8,2% Autres Grandes Ecoles (ENS, Militaires, Agronomie)0,6% IEP Paris-seul 33,4% IEP Paris-et diplômes universitaires 26,1% IEP Paris-et ENS 4,1% IEP Paris et Ecole Polytechnique 0,9% IEP Paris- et Grandes Ecoles d’ingénieurs 1,8% IEP Paris- et Grandes Ecoles de Commerce 8,6% IEP Paris- et divers 1,8% IEP de Provence (avec ou sans diplômes universitaires)3,5% DIplômes universitaires seulement 4,4% 72-82 59-71 47-58 0,6% 0,9% 2,1% 1,5% 7,4% 0,1% 20,8% 47,6% 1,2% 0,8% 2,0% 4,8% 1,1% 5,6% 4,1% 0,2% 0,0% 1,4% 0,6% 3,9% 0,2% 40,8% 37,9% 0,2% 0,2% 0,6% 1,4% 1,2% 5,5% 5,7% 0,6% 0,9% 0,4% 0,0% 0,6% 0,9% 20,0% 45,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 1,7% 7,7% 22,2% 72-82 59-71 47-58 0,6% 0,9% 2,1% 1,5% 7,4% 0,1% 20,8% 47,6% 1,2% 0,8% 2,0% 4,8% 1,1% 5,6% 4,1% 0,2% 0,0% 1,4% 0,6% 3,9% 0,2% 40,8% 37,9% 0,2% 0,2% 0,6% 1,4% 1,2% 5,5% 5,7% 0,6% 0,9% 0,4% 0,0% 0,6% 0,9% 20,0% 45,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 1,7% 7,7% 22,2% a) Central administration; Tableau 5.4 Formation des admis au concours externe 83-94 Agrégation 1,1% Agrégation ancien élève d’une ENS 1,4% Ecole Polytechnique 2,9% Autres Grandes Ecoles d’ingénieurs 1,4% Grandes Ecoles de Commerce 8,2% Autres Grandes Ecoles (ENS, Militaires, Agronomie)0,6% IEP Paris-seul 33,4% IEP Paris-et diplômes universitaires 26,1% IEP Paris-et ENS 4,1% IEP Paris et Ecole Polytechnique 0,9% IEP Paris- et Grandes Ecoles d’ingénieurs 1,8% IEP Paris- et Grandes Ecoles de Commerce 8,6% IEP Paris- et divers 1,8% IEP de Provence (avec ou sans diplômes universitaires)3,5% DIplômes universitaires seulement 4,4% b) Sub-national administration Cette question n'a gu•re de sens dans le contexte fran•ais, o• le recrutement s'effectue, pour l'essentiel par des concours qui s'imposent aux administrations qui recrutent. Les taux de rŽussite aux concours selon les formations (voir plus bas) font la rŽputation respective de chaque fili•re. Les administrations fran•aises continuant ˆ rechercher, en majeure partie, des gŽnŽralistes capables de s'adapter ˆ diffŽrentes situations professionnelles, la formation Ôsciences-poÕ est gŽnŽralement apprŽciŽe. Depuis quelques annŽes, le besoin de compŽtences juridiques, accru par la construction europŽenne, est ˆ nouveau ressenti comme primordial, relŽguant quelque peu l'engouement suscitŽ nagu•re par les techniques du management. Il n'y a pas de diffŽrences perceptibles ˆ ce niveau entre administrations nationales et locales; les jurys de concours obŽissent ˆ une ÔdoxaÕ commune. Lorsqu'elles ne passent pas par le concours, comme le statut de la fonction publique territoriale leur 154 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE 5.8.3 en laisse parfois la possibilitŽ, les collectivitŽs territoriales prennent bien davantage en compte des ŽlŽments tr•s personnalisŽs du curriculum vitae du candidat que le type de formation suivi. Access to the central and local administration Give you best estimate of the percentage of P.A. students who within 1-2 years of completing their studies gain access to employment in: a) Central administration; b) Sub-national administration Dans les rŽponses ˆ notre enqu•te, le contraste est accusŽ entre les UniversitŽs, qui disent n'avoir aucun ŽlŽment de rŽponse, et les IEP, qui sont assez prŽcis: de 30 ˆ 50% de chaque promotion s'oriente vers l'une des trois fonctions publiques (Etat, Territoriale ou Hospitali•re) et rŽussit ˆ entrer dans l'administration dans le dŽlai indiquŽ. La part de la fonction publique territoriale est plus ou moins importante selon les cas, mais elle est de toutes mani•res devenue un dŽbouchŽ rŽgulier pour les dipl™mŽs d'IEP. On dispose par ailleurs deindicateurs fiables sur le placement des Žtudiants gr‰ce aux donnŽes agrŽgŽes par la Direction GŽnŽrale de l'Administration et de la Fonction Publique (DGAFP) ˆ partir des rŽsultats des concours. Il faut naturellement distinguer en fonction de leur niveau. A ne considŽrer que les concours de catŽgorie A (ceux pour lesquels la dŽtention prŽalable d'un dipl™me d'enseignement supŽrieur est exigŽe,) on voit, ˆ travers l'exemple des concours externes (ceux qui sont ouverts aux Žtudiants dipl™mŽs, par opposition aux concours internes destinŽs aux agents ayant une certaine anciennetŽ de service) d'entrŽe aux I.R.A. qu'il existe une certaine diversitŽ d'origines acadŽmiques: juristes, Žconomistes et littŽraires entrent dans l'administration, mais extr•mement peu de scientifiques. Toutefois, en valeur relative (taux de rŽussite respectifs) existent de significatives variations qui mettent bien en Žvidence l'efficacitŽ de la fili•re IEP (la catŽgorie ÔautresÕ est d'interprŽtation malaisŽe compte tenu de l'hŽtŽrogŽnŽitŽ qu'elle couvre et de la faiblesse de l'effectif concernŽ). ‘Evolution du niveau de formation des candidats admis aux concours externes des instituts régionaux d'administration’ 155 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION ‘Taux de réussite par type de diplôme des candidats admis 5.9 aux concours extermes des instituts régionaux d'administration en 1992’ 5.9.1 Plus on s'Žl•ve dans la hiŽrarchie des concours de la catŽgorie A, et plus s'accroissent les distorsions constatŽes. Au sommet du dispositif, c'est-ˆ-dire en ce qui concerne le concours externe d'acc•s ˆ l'ENA, le phŽnom•ne se traduit par une prŽŽminence de l'IEP de Paris qui n'a fait que s'accentuer au fil des annŽes. Post entry pre- L'Žvolution n'est favorable q'aux Grandes Žcoles de commerce (cibles de certaines rŽformes du concours et dont certains dipl™mŽs s'inscrivent en prŽparation ENA ˆ service Sciences-Po Paris). En revanche les IEP de province n'ont pas rŽussi ˆ s'imposer au concours externe, sauf exception notable dans certaines pŽriodes (Bordeaux). Le poids de l’IEP Paris depuis 1946 aux dex concours d’entrée à l’E.N.A. E.N.A. – Concours externe Comment on what are underlying reasons for this pattern C'est l'adŽquation, plus ou moins Žtroite, entre le contenu de la formation d'une part, et la structure des Žpreuves des concours de recrutement d'autre part, qui explique ces diffŽrences. L'existence de centres de prŽparation (I.P.A.G. et C.P.A.G.) bŽnŽficie tr•s Žvidemment ˆ des dipl™mŽs de Lettres ou de Sciences Žconomiques, moins compl•tement et directement prŽparŽs par leur formation initiale mais qui acqui•rent ainsi des savoirfaire indispensables pour rŽussir les concours: (technique de la note de synth•se ou de l'exposŽ-discussion par exemple). Have there been any attempts on the part of university institutions to modify the public service recruitment policies of Public Administration in your country? Non To what extent does the Government purchase research services from academic institutions? Il est gŽnŽralement admis que l'administration ne fait qu'assez faiblement appel au potentiel de recherche des universitŽs (au sens large). Beaucoup d'universitaires se montrent convaincus de la mŽfiance rŽciproque qui existerait entre les deux univers, et dŽplorent le faible crŽdit accordŽ aux travaux acadŽmiques; ils font souvent une 156 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S IN FRANCE exception pour le conseil juridique, demandŽ le plus souvent ˆ un coll•gue, mais ˆ titre individuel et parce qu'il exerce parfois simultanŽment la profession d'avocat. En rŽalitŽ, quelques distinctions mŽritent d'•tre faites, entre l'Etat et les collectivitŽs territoriales d'une part, et entre administrations publiques d'autre part. D'une fa•on gŽnŽrale, l'administration d'Etat a sans doute tendance ˆ considŽrer qu'elle dispose en interne de tous les moyens de procŽder ˆ des Žtudes ou ˆ des recherches. Sa capacitŽ d'expertise est grande en effet; il ne faut pas oublier que les Grands Corps de l'Etat ont, parmi leurs fonctions implicites, mais bien Žtablies par l'usage, celle de servir de Ôthink tankÕ. Aussi est-il frŽquent de voir, en France, confier ˆ un membre du Conseil d'Etat ou de l'Inspection des Finances, une Žtude qui, ˆ l'Žtranger, reviendrait ˆ un universitaire. Le rapport du sŽminaire de l'ENA sur le travail gouvernemental (Promotion RenŽ Char, Doc. Fr., Paris, 1996) estimait ainsi que Ôl'UniversitŽ ne contribue que marginalement ˆ la rŽflexion sur l'Žlaboration et la conduite des politiques publiques. Quelques rapports sont certes confiŽs ˆ des Ôgrandes figuresÕ universitaires, mais pas ˆ l'institution en tant que telle. Cette situation refl•te peut-•tre une coupure dŽjˆ ancienne et plus forte que dans les pays anglo-saxons entre l'UniversitŽ et l'administrationÕ. De fait, sur la pŽriode 1988-1993, deux-tiers des rapports administratifs rŽdigŽs l'ont ŽtŽ par des membres de l'administration (39% par les Grands Corps et les inspections, 18% par un 5.9.2 reprŽsentant d'une administration centrale et 9 % dÕune autre administration). Sur les 34% restants, 12% seulement proviennent de lÕUniversitŽ (9% de lÕentreprise, 5% dÕŽlus et 9% divers). Signalons pourtant, puisquÕil constitue lÕune des sources du prŽsent rapport, celui quÕHenri Oberdorff, professeur de droit public, avait remis au Premier Ministre, en dŽcembre 1989, sur ÔLÕadŽquation des formations universitaires aux besoins des administrationsÕ. Il faut toutefois distinguer parmi les administrations. Certaines font assez grand cas des universitaires, soit pour les associer, de fa•on quasi-permanente, ˆ leurs travaux et rŽflexions (D.A.T.A.R. ou Commissariat au Plan), soit pour solliciter, par appel dÕoffres et contrats de recherche, le concours des Žquipes universitaires: lÕEquipement, ou la Justice, ont une longue pratique dans ce domaine. Le Centre dÕAnalyse et de PrŽvision (C.A.P.) du Quai dÕOrsay recueille volontiers l'expertise universitaire. D'autres administrations, qui ont un peu tardŽ ˆ le faire, pratiquent dŽsormais ce rapprochement: la D.G.A.F.P. sollicite depuis quelques annŽes le concours actif et rŽgulier de professeurs de droit. Jusqu'au Minist•re de l'IntŽrieur qui rŽflŽchit actuellement sur une structure analogue au C.A.P. ! On voit que des Žvolutions sont ˆ l'Ïuvre. Il faut ajouter ˆ cela que les collectivitŽs territoriales ont une plus grande pratique de recours ˆ l'expertise extŽrieure. Elles font -mais tr•s inŽgalement selon les lieux et selon les domaines concernŽs- appel aux Žquipes universitaires, pas nŽcessairement ˆ celles de leur environnement immŽdiat. Certaines dÕentre elles -des Conseils RŽgionaux particuli•rement- soutiennent la recherche universitaire en lan•ant des appels d'offre sur fonds rŽgionaux. IN-SERVICE TRAINING AND STAFF DEVELOPMENT 157 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION Describe the institutional provider and the type of training provided for: En France, cette fonction est du ressort exclusif des Ecoles de l'administration. Cellesci sont ou bien interministŽrielles, rattachŽes au Premier Ministre ou au Minist•re de la Fonction Publique (C'est le cas de l'ENA et des IRA; ceux-ci sont au nombre de cinq, ˆ Lille, Metz, Nantes, Lyon et Bastia), ou bien sous la tutelle du Minist•re concernŽ: Ecole Nationale de la Magistrature, Ecole des Imp™ts, Ecole des Douanes, Ecole Nationale SupŽrieure des Postes et TŽlŽcommunications, Ecole Nationale SupŽrieure de la SantŽ publique, etc. GŽnŽralement con•ues comme des Žcoles dÕapplication, elles dispensent des savoirs techniques et font beaucoup appel aux stages. Leur corps enseignant est tr•s majoritairement issu de la profession: ˆ lÕENSP enseignent de nombreux directeurs dÕh™pitaux; ˆ lÕENM, des magistrats, etc. Leur but est dÕapprendre des mŽtiers, avec la difficultŽ que cela reprŽsente lorsque ceux-ci sont tr•s variŽs: un juge des enfants fait-il le m•me mŽtier quÕun ÔparquetierÕ? Evidemment non. La difficultŽ est encore accrue lorsque l'Ecole est interministŽrielle, et donne lieu ˆ un classement de sortie dont dŽpendra l'affectation. L'ENA ou les IRA sont dans cette situation. Quels que soient les efforts dŽployŽs par les responsables, il est communŽment admis que la scolaritŽ proprement dite n'est ni le point fort ni le centre d'intŽr•t majeur des Žcoles d'administration. Pour la formation continue de leurs agents, les administrations ont un choix tr•s ouvert car elles peuvent s'adresser soit aux Žcoles de leur secteur ministŽriel, soit ˆ des Žcoles administratives ayant une vocation interministŽrielle, soit ˆ l'UniversitŽ, soit enfin (si lÕon ne compte pas le secteur privŽ) ˆ des institutions particuli•res constituŽes par exemple sous forme de groupements d'intŽr•t public (G.I.P.). Chaque grande Žcole administrative a, aujourd'hui, un service de formation continue; ils sont plus ou moins dŽveloppŽs selon les cas, et entrent en concurrence avec leurs homologues des UniversitŽs. L'offre de formation de celles-ci est sans 158 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S ANNEXE 5.1 IN FRANCE doute beaucoup plus variŽe, et impossible ˆ rŽsumer. Elle intŽresse ˆ nÕen pas douter les administrations. Pour donner un exemple, ˆ Sciences-Po Paris, la formation continue dŽcompte ainsi lÕorigine professionnelle de ses ‚ clientsÕ de l'annŽe 1997: Administrations 38 %, Entreprises 27 %, Protection sociale et santŽ 18 %, CollectivitŽs territoriales 17 %. Les organismes de formation ont en gŽnŽral deux types d'offres: un Diplôme de premier catalogue de programmes prŽcon•us d'une part, et des actions ˆ la demande dÕautre part. CÕest vers cette deuxi•me formule que vont en gŽnŽral les prŽfŽrences des cycle administrations qui sont ˆ la recherche d'action de formation (tandis que les agents, ˆ titre individuel, penchent plut™t pour le choix sur catalogue). LÕarrivŽe sur le ÔmarchŽÕ de certains G.I.P. est intŽressante car, en raison de leur spŽcialitŽ, ils sont susceptibles dÕattirer un large public venant des administrations. LÕexemple du Centre des Etudes EuropŽennes de Strasbourg est ˆ cet Žgard probant. G.I.P. constituŽ entre l'Etat, l'ENA, l'IAP, la FNSP, l'UniversitŽ Robert Schuman de Strasbourg, l'Ecole nationale supŽrieure des Mines de Paris, l'ENGREF et le CNFPT, il a un budget de 12 millions de francs, et a, par exemple, re•u en formation continue en 1997: (liste non exhaus- Diplômes de deuxième tive): Ð les administrateurs civils nommŽs au tour extŽrieur dans le cadre de leur formation ˆ l'ENA. cycle Ð les Žl•ves Žtrangers du Cycle international long et ceux du cycle international de formation permanente de l'ENA. Ð les officiers nommŽs administrateurs civils en formation ˆ l'ENA. Ð les directeurs dŽpartementaux de l'Žquipement. Ð les directeurs dŽpartementaux de l'agriculture et de la for•t. Ð les inspecteurs principaux de la jeunesse et des sports. Ð des personnels de catŽgorie A du Minist•re des affaires Žtrang•res. Ð des commissaires de la police nationale. Ð des cadres de la Caisse des dŽp™ts et consignations. Ð des cadres de la fonction publique territoriale. Ð les proviseurs des lycŽes agricoles, ... etc. To what extent are European and comparative topics currently an important component of these training courses Il est Žvident qu'il y a une tr•s forte demande d'information et d'explication sur la construction europŽenne, et que la formation continue est le domaine de prŽdilection pour y rŽpondre. Ceci explique le succ•s du Centre des Etudes europŽennes de Strasbourg. Un premier module de formation est consacrŽ ˆ la prŽsentation de lÕorganisation et du fonctionnement des institutions europŽennes: compŽtences du Conseil, du Parlement europŽen et de la Commission, articulation entre eux, analyse des diffŽrentes procŽdures dŽcisionnelles, perspectives de rŽforme dans le cadre du TraitŽ d'Amsterdam. Le second module est plus Žtroitement liŽ aux centres dÕintŽr•ts spŽcifiques du public concernŽ, mais certains th•mes sont rŽcurrents: les modalitŽs d'introduction de l'Euro ou le syst•me des Accords de Schengen en mati•re de libertŽ 159 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION de circulation par exemple. Tous les organismes de formation se devant aujourdÕhui, de traiter de lÕEurope, il reste cependant rare que les programmes proposŽs soient vraiment vouŽs ˆ la comparaison. Le catalogue de Sciences-Po Paris fait ainsi appara”tre des secteurs dÕintervention plut™t classiques; sÕils int•grent naturellement la dimension europŽenne et internationale, cela ne place pas pour autant lÕapproche comparative au centre des prŽoccupations. On a au fond le sentiment que les enseignements sur l'Europe constituent un objet particulier correspondant ˆ une tr•s forte demande d'information en raison de la complexitŽ et du caract•re Žvolutif de la construction europŽenne, mais qu'en revanche l'administration publique comparŽe demeure largement absente des prŽoccupations du marchŽ de la formation continue. CONCLUSIONS 1 On l'a dit d'emblŽe, il reste, en France, beaucoup ˆ faire pour ÔeuropŽaniserÕ les formations en administration publique, m•me si l'inventaire (forcŽment incomplet) qui vient d'•tre fait montre que rien n'est figŽ. Que pourrait-•tre cette ÔeuropŽanisationÕ? Il nous semble qu'on devrait y rŽflŽchir ˆ partir des deux considŽrations suivantes, au moins: a Si tout enseignement sur l'Europe est le bienvenu, il y aurait sans doute une grave erreur scientifique ˆ s'enfermer dans l'espace europŽen. La vŽritable exigence, et le support dÕun renouvellement des approches, est le compara- 160 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S ANNEXE 5.2 IN FRANCE tisme. Que celui-ci porte, dans un premier temps, sur les administrations publiques europŽennes est sans doute utile et nŽcessaire; ce nÕest pas suffisant. Naturellement, nous ne parlons ici que d'une exigence mŽthodologique; nous savons bien qu'en pratique le champ des comparaisons est toujours limitŽ par les connaissances mobilisables, et que Ômieux vaut moins, mais mieuxÕ comme N.B. L'absence de certains noms bien connus (exemple : Jacques Chevallier ou Jean-Claude Thoenig) s'explique uniquement par la prescription du document de rŽfŽrence de retenir des spŽcialistes de la comparaison. La liste Žtablie est donc restrictive, et forcŽment imparfaite. Il convient de nÕy voir quÕune indication. le disait Lenine. Mais nous insistons sur le fait que l'horizon intellectuel ˆ s'assigner, ce n'est pas l'Europe, c'est la comparaison. b L'administration publique comparŽe n'est ni une discipline autonome, ni la propriŽtŽ intellectuelle d'une profession acadŽmique. Mais ˆ ce titre, elle est, en France, une vŽritable chance ˆ saisir pour les politistes, qui se plaignent, non sans quelque raison, de lÕabus de position dominante pratiquŽ par les juristes sur les ÔmarchŽsÕ plus classiques. Voilˆ un terrain quasiment vierge ˆ investir et ˆ dŽfricher, qui pourrait en outre avoir l'avantage de lŽgitimer socialement la discipline, d'asseoir son utilitŽ sociale et, pourquoi pas, de lui procurer ˆ ŽchŽance de quelques annŽes, de nouveaux dŽbouchŽs dans l'espace europŽen. 2. Le RŽseau thŽmatique europŽen d'administration publique doit ˆ ce titre agir en Žtroite concertation avec le rŽseau de science politique. Il a aussi ˆ prouver son intŽr•t aux yeux de ses propres membres en agissant ˆ la fois: Ð comme un forum d'Žchanges et de discussions, favorisant l'approfondissement de l'interconnaissance, Ð et comme un lobby pour l'administration publique comparŽe, une force de proposition susceptible de fournir des opportunitŽs concr•tes permettant de passer des discours aux rŽalitŽs. LIST OF ALL PROGRAMMES IN PUBLIC ADMINISTRATION ADHERING TO THE DEFINITION OUTLINED IN THE PRINCIPLES AND DEFINITION SECTION Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð (Dipl™me universitaire de technologie), dŽlivrŽ par les I.U.T., option G.E.A. (Gestion des entreprises et des administrations) ou urbanisme, ou carri•res sociales. (Dipl™me d'Žtudes universitaires professionnalisŽes) dŽlivrŽ par certains I.U.P. (Instituts universitaires professionnalisŽs). Dipl™me des Instituts d'Etudes Politiques d'Aix-en-Provence, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse. Licence d'administration publique (UniversitŽs habilitŽes: Aix-Marseille III, Amiens, Antilles-Guyanne, Bordeaux IV (pour juristes), Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble II, Lille II, Limoges, Lyon II, Lyon III, LeæMans, Metz, Montpellier, Nantes, Nice, Poitiers, Rennes 1, Rouen, Strasbourg III, Toulouse I, Paris 1, Paris 2, Paris 11 (pour juristes), Paris 12). Licence et Ma”trise en droit public. Licence et Ma”trise en droit, mention administration publique. Licence et Ma”trise de science politique. Licence et Ma”trise A.E.S. (Administration Žconomique et sociale), mention administration publique, ou administration territoriale, ou gestion publique. Licence et Ma”trise de science Žconomique, mention Žconomique publique. Licence et Ma”trise de Langues Žtrang•res appliquŽes (LEA), mention administration. Licence et Ma”trise d'amŽnagement. Licence et Ma”trise d'information et de communication, mention communication administrative et politique. 161 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S ANNEXE 5.3 1 Diplôme de l'I.E.P. de Grenoble N.B. Il est impossible d'•tre exhaustif sur ce point. On donnera donc quelques exemples des cours enseignŽs dans les principales fili•res retenues comme faisant IN P UBLIC A DMINISTRATION Ð Ð Ð Ð Ð Ð Licences et Maëtrises dŽlivrŽes par certains I.U.P. IUP d'administration des collectivitŽs territoriales (OrlŽans). IUP en ingŽnierie du management (Nice). IUP de management public (Aix-Marseille III). IUP en amŽnagement et dŽveloppement territorial (Pau, Toulouse 2). IUP en ingŽnierie du management Ville et SantŽ (Paris 13). a Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð D.E.A. Administration publique: Grenoble 2, Lyon 2, Saint-Etienne. Droit public, option administration publique: Lille 2. Droit public, option collectivitŽs territoriales: Aix-Marseille 3. Politiques publiques: Toulouse 1, IEP. Science administrative: Paris 2. Sciences administratives et politiques: Amiens. Action et politiques publiques, Paris 1, ENS Cachan. Action publique et territoires en Europe, Rennes 1, IEP. Communication, technologies et pouvoir, Paris 1. Construction de l'Europe: institutions, territoires et politiques publiques, Strasbourg 3, IEP. Etat et politiques publiques, Montpellier 1. Etude comparŽe de la transition dŽmocratique dans l'Europe post-communiste, IEP Paris. Etudes politiques, IEP Paris, Grenoble 2, Lille 2, Rennes 1. Pouvoir, action publique, territoire, IEP Bordeaux. Gouvernement comparŽ, Paris 1. Institutions et dynamiques socio-politiques dans l'Europe de l'Ouest, Paris 8. Politique comparŽe en Europe, Nice. Politique comparŽe et sociologie politique, Paris 10. Science politique, Aix-Marseille 3, Bordeaux IV, Lyon 2, Paris 2, Toulouse 1. Sociologie politique, Paris 1. Analyse Žconomique des dŽcisions publiques, Paris 1. Management dans le secteur public, Toulouse 1. SantŽ publique, option Žconomie de la santŽ, Paris 1. b Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð D.E.S.S. Administration et gestion publique, Paris 1, Paris 2. Administration publique, Amiens, Paris 10, Paris 11. Droit des interventions sanitaires et sociales des collectivitŽs territoriales, Angers. Droit et gestion des collectivitŽs locales, Bordeaux IV. Droit, Žconomique et gestion des collectivitŽs territoriales, Aix-Marseille III. Entreprises publiques, Paris 11. Gestion des activitŽs touristiques des collectivitŽs publiques, Dijon. Gestion des personnels de la fonction publique, Dijon. Gestion publique, Paris 9. Management des organisations et entreprises de service public, IEP Bordeaux. Missions et dŽmarches d'Žvaluation, Aix-Marseille 1. Politiques publiques locales, Paris 10. Communication politique, Paris 1. DŽveloppement et coopŽration, Paris 1. Diplomatie et organisation internationale, Paris 11. Droit de la vie politique, Paris 10. GŽopolitique europŽenne, Marne la VallŽe. Politiques en Europe, Strasbourg III, IEP. c Ð Ð Ð Mast•res Master of science en gestion du management public, ESC Nice. Mast•re spŽcialisŽ Management juridique et fiscal international, HEC Paris. Mast•re spŽcialisŽ ma”trise des risques internationaux, H.E.C. Paris. 162 P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S 2 IN FRANCE FULL CONTACT INFORMATION ON RESEARCHERS INVOLVED IN RESEARCH ON COMPARATIVE PUBLIC de Lyon ADMINISTRATION AND RESEARCH ON THE E.U. AS A POLITICO-ADMINISTRATIVE SYSTEM Diplôme de l'IEP Richard Balme, professeur de science politique, I.E.P. de Lyon 1, rue Raulin, 69365 Ð Lyon Cedex 07 TŽl.: 04 78 72 85 63. Jean-Luc Bodiguel, directeur de recherche CNRS, CRUARAP MSH Ange Guepin, 21, bd. Gaston Doumergue Ð BP 76235 44262 Ð Nantes Cedex 2. Alain Claisse, professeur de droit public, UniversitŽ de Paris 1 Vincent Hofmann-Martinot, ChargŽ de Recherches CNRS, CERVL Ð I.E.P. de Bordeaux BP 101 Ð 33405 Talence Cedex TŽl.: 05 56 84 42 52. Bruno Jobert, directeur de recherche CNRS, CERAT, IEP de Grenoble Marie-Christine Kessler, directeur de recherche CNRS, GAPP., ENS Cachan 61, avenue du PrŽsident Wilson, 94235 Ð Cachan Cedex TŽl.: 01 47 40 29 60 Patrick Le Gales, chargŽ de recherche CNRS, CEVIPOF, IEP de Paris 27, rue Saint-Guillaume, 75337 Ð PARIS Cedex 07 TŽl.: 01 45 49 50 50 Christian Lequesne, chargŽ de recherche FNSP, CERI, IEP Paris GŽrard Marcou, professeur de droit public, UniversitŽ de Lille II Marie-Christine Meininger, directeur adjoint de la recherche et des publications I.I.A.P., 2, avenue de l'Observatoire, 75006 - Paris TŽl.: 01 44 41 85 00 Yves Meny, professeur de science politique, directeur du Centre Robert Schuman Ile de Florence, CP n¡ 23-30, 50 100 - Firenze (Ferrovia - Italie) TŽl. 00 39 55 46 85 352 Pierre Muller, directeur de recherche CNRS, CEVIPOF, IEP de Paris Henri Oberdorff, professeur de droit public, directeur de l'IEP de Grenoble BP 45, 38402 - Saint-Martin-d'H•res Cedex. TŽl.: 04 76 82 60 37 Jean-Louis Quermone, professeur ŽmŽrite, PrŽsident de l'Association fran•aise de science politique Ð IEP de Grenoble Luc Rouban, chargŽ de recherche CNRS, CEVIPOF, IEP de Paris Andy Smith, chargŽ de recherche FNSP, CERVL, IEP de Bordeaux GŽrard Timsit, professeur de droit public, UniversitŽ de Paris 1 163 H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S IN P UBLIC A DMINISTRATION Jacques Ziller, professeur de droit public COURSES TAUGHT IN PULIC ADMINISTRATION PROGRAMMES IN FRANCE Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Les cours Analyse Žconomique (1•re annŽe), 48 H Analyse Žconomique (2•me annŽe) 48 H Aspects of British history, 24 H Droit administratif, 24 H Droit constitutionnel et institutions politiques, 48 H Droit des affaires, 24 H Droit international public, 24 H Droit public spŽcialisŽ, 24 H Droit social, 24 H Les Grands courants de la sociologie, 24 H Histoire (1•re annŽe), 32 H Histoire (2•=e annŽe), 32 H Histoire (3•me annŽe) 32 H Histoire des idŽes politiques (1•re annŽe), 32 H Histoire des idŽes et des institutions sociales (24 H) Information et communication (24 H) Institutions du post-communisme (24 H) Institutions financi•res publiques, 24 H Introduction ˆ la gŽopolitique, 24 H Institutions publiques, 48 H ThŽorie de la communication, 24 H L'Union europŽenne, 24 H Les confŽrences de mŽthode Analyse Žconomique (1•re annŽe) Analyse Žconomique (2•me annŽe) Comportements politiques ComptabilitŽ et analyse financi•re Contr™le de gestion et stratŽgies de l'entreprise Droit administratif Droit constitutionnel et institutions politiques Economie sociale Europe: construction, institutions, politiques Histoire Histoire des mentalitŽs Institutions et syst•mes politiques Les ateliers L'ActivitŽ bancaire en France Les CollectivitŽs locales en France et en Europe Communication globale des organisations DŽcouverte, analyse et pratique du journalisme audio-visuel Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð 164 Introduction ˆ la sociologie, 24 H Introduction ˆ la vie politique, 24 H Marketing, 24 H Monnaie et financement, 24 H Politique Žconomique et relations Žconomiques internationales, 48 H Politiques de l'emploi, 24 H Les politiques d'immigration et d'intŽgration en Europe occientale, 24 H Politiques sociales, 32 H Politiques sociales comparŽes, 24 H La Presse allemande, 24 H Le processus de ÔnormalisationÕ de la RŽpublique fŽdŽrale, 24 H La Question sociale et son Žvolution, 24 H Relations internationales (2•me annŽe), 32 H Relations internationales (3•me annŽe), 32 H Relations sociales dans l'entreprise, 24 H Science politique, 48 H StratŽgies de l'entreprise, 24 H Syst•mes politiques comparŽs, 24 H ThŽorie politique, 24 H Langues Marketing MŽthodes des sciences de gestion MŽthodes des sciences sociales (2•me annŽe) MŽthodes des sciences sociales (3•me annŽe) Organisation administrative Politiques Žconomiques Politiques publiques Politiques sociales Science politique Sociologie Ð vie politique ThŽorie politique Vie sociale et travail Gestion financi•re des villes Gestion des ressources humaines Habitat social et politique de la ville Internet et mŽdias Management de la PMI Quel avenir pour l'agriculture fran•aise? Techniques du journalisme P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Les sŽminaires ActualitŽ de l'amŽnagement du territoire L'Allemagne contemporaine: Žvolutions politiques, Žconomiques, sociales et culturelles CinŽma, histoire et politique CollectivitŽs locales et politiques publiques Crimes et ch‰timents: polices et justice XIX et XX•me si•cles DŽveloppement et Žconomie sociale Economie internationale et dŽveloppement Entrepreneuriat Ð stratŽgies globales et fonctionnelles des organisations GŽopolitique du monde contemporain Histoire culturelle et religieuse contemporaine Histoire et politique, rŽalitŽs et reprŽsentations L'Information, les mŽdias et la dŽmocratie LittŽrature et politique: les fins de si•cles Marketing et communication Les mises en sc•ne du politique Les mutations du syst•me administratif fran•ais Opinion publique et politique Žtrang•re au XX•me si•cle Le passŽ prŽsent du stalinisme, du nazisme et de la collaboration La place des journalistes dans la sociŽtŽ fran•aise Politiques culturelles: crises et controverses Politique extŽrieure de la France La rŽforme de l'Etat ˆ l'heure europŽenne Les rŽgions en Europe StratŽgie organisationnelle et financi•re L'Union EuropŽenne et ses politiques publiques Villes et Capitales: histoire, mŽmoire, et politique Ð Ð Ð Ð Cours fondamentaux (premi•re annŽe) Droit constitutionnel Doctrines politiques Sociologie politique Espaces et sociŽtŽs des pays du sud Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Cours fondamentaux (deuxi•me annŽe) Histoire de la France depuis 1940 Institutions administratives Analyse sociologique: des sociŽtŽs intŽgrŽes industrielles ˆ la critique de la rationalitŽ Les finances publiques Institutions et droit administratifs Politiques Žconomiques GŽographie Žconomique Science administrative SociŽtŽs et politiques Droit de l'entreprise ThŽories de l'organisation et diagnostic d'entreprise Institutions internationales et europŽennes Les grands ensembles gŽopolitiques et gŽoŽconomiques mondiaux 165 Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð IN FRANCE Vie politique fran•aise contemporaine Histoire de la France contemporaine (1789-1940) Economie politique Iniation au droit Ð La notion de droit Marketing Politiques Žconomiques Economie de la firme Finances publiques Histoire et thŽories de l'information et de la communication MicroŽconomie et mathŽmatiques financi•res Psychosociologie de la communication Droit de l'information et communication GŽographie du monde arabe GŽographie du monde europŽen GŽographie du monde asiatique Relations commerciales internationales H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð a Ð Ð Ð Ð Ð Ð SŽminaires International LŽgitimation et participation politique dans les pays du Maghreb SociŽtŽs arabes, sociŽtŽs en mutation Politiques publiques et intŽgration europŽenne Asie, sociŽtŽs en mutation Les dŽfis de l'industrialisation en AmŽrique latine DŽveloppement international des entreprises et des organisations b Ð Ð Ð Ð Ð Information-communication Analyse des interactions tŽlŽvisŽes CinŽma et sciences sociales Internet et les autoroutes Žlectroniques de l'information Les nouvelles communications de l'entreprise MŽdias et terrorisme c Ð Ð Ð Ð Ð CollectivitŽs locales et territoriales Economie rŽgionale Rhone-Alpes La politique de la ville Politique de l'emploi: axe du dŽveloppement local Management des entreprises et participation des salariŽs: l'exemple des sociŽtŽs coopŽratives de production Commerce, distribution, consommation d Ð Ð Ð Service public: MŽthodologie des sciences juridiques MŽthodologie des sciences Žconomiques Note de synth•se culture gŽnŽrale e Ð Ð DŽfense: La politique Žtrang•re et de sŽcuritŽ commune de Maastricht ˆ Amsterdam La dŽfense de la France f Ð Ð Ð Ð Ð Ð Autres Initiation ˆ la recherche en sciences sociales Analyse quantitative en sciences sociales Le droit et l'Žconomie Faire de l'Histoire Histoire, violence et mŽmoire (fin XVIII•me Ð XX•me si•cle) ÔDu roman noir au cinŽma noirÕ Ð Ð Ð Licence en Administration économique et sociale (A.E.S.) Université de Pau et des Pays de l'Adour P UBLIC A DMINISTRATION Cours fondamentaux (troisi•me annŽe): Interventionnisme Žconomique et social Histoire des relations internationales Grands probl•mes de la sociŽtŽ contemporaine Droit public Žconomique et amŽnagement du territoire Syst•mes politiques du monde arabe Droit des relations internationales Droit communautaire Analyse et gestion financi•res Economie europŽenne Economie du monde arabe Gestion de l'entreprise Ð 3 IN 166 Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð L'homme, le travail dans l'entreprise Ð Gestion des ressources humaines et relations sociales Communication publicitaire Sociologie des mŽdias et de la communication Economie des mŽdias Communication et politique Droit social Les grandes tendances du droit privŽ Droit international privŽ RŽgimes politiques Žtrangers Finances internationales Economie internationale P UBLIC A DMINISTRATION P R O G R A M M E S a Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð 6 Maîtrise en science politique Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð b Ð Ð Mati•res ˆ option: International: Histoire du Moyen-Orient contemporain Histoire du Maghreb contemporain Anthropologie des sociŽtŽs arabo-musulmanes GŽopolitique du monde arabe Islam et politique Le partage d'une ressource rare: l'eau dans le monde arabe La Palestine: de la perte de la terre au partage raisonnŽ du territoire La culture arabe Vie politique en Grande-Bretagne Relations UEEurope centrale GŽopolitique europŽenne Histoire europŽenne English liberal thinkers from LOCKE to J.S. MILL: the great tradition Political and social thought in nineteenth century britain De l'URSS ˆ la Russie MŽthodologie du lobbying et analyse des centres de pouvoirs fran•ais et europŽens Les aspects juridiques de l'UE Les aspects socio-Žconomiques et sous-nationaux (rŽgionaux et urbains) de l'UE Les aspects institutionels et politiques de l'UE Die Deutschsprechende Schweiz PrŽparation des rencontres de Munick Les institutions allemandes Le Japon dans la zone Asie-Pacifique Histoire de la Chine La sociŽtŽ chinoise Histoire du japon: dŽveloppement et modernitŽ Religion et politique en Asie du Sud-est La CorŽe, une nouvelle puissance industrielle Ð Information-communication: Droit de l'audio-visuel L'Žcornifleur: information, rŽdaction L'Žcornifleur: publication, Ždition, diffusion Edition multimŽdia c Ð Ð Ð Ð Ð CollectivitŽs locales et territoriales L'intercommunalitŽ et l'amŽnagement du territoire CollectivitŽs territoriales et communication Politiques d'insertion, d'emploi et de dŽveloppement local Entreprise et sociŽtŽ: la coopŽration de production Protection de l'environnement d Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Service public Droit des collectivitŽs territoriales Droit de la fonction publique LibertŽs publiques Evaluation de politiques et programmes publics Le fonctionnement de l'AssemblŽe Nationale et du SŽnat La protection des droits de l'Homme Protection sociale, Žconomie mŽdicale et gestion hospitali•re Les opŽrations de banque La banque et l'entreprise Institutions et mŽcanismes financiers L'assurance l un acteur majeur dans l'Žconomie Université de Paris 1 IN 167 Ð Ð Ð Marketing Žlectoral Ressources sociologiques pour le cinŽma CinŽma et sociŽtŽ en Italie FRANCE H IGHER EDUCATION P R O G R A M M E S d'Administration e Ð Ð Ð locale (U.P.P.A.) Ð Entreprise Droit du travail La dŽmarche qualitŽ Recherche et action en marketing opŽrationnel Les relations sociales dans l'entreprise g Ð Ð Ð Ð DŽfense Vers une dŽfense nouvelle L'Union europŽenne, la sŽcuritŽ et la dŽfense de l'Europe La France, les Etats-Unis et l'Otan Economie de la dŽfense Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Droit social (cours 50 H, TD 16H. 30) Institutions et politiques sociales (cours 50 H, TD 16H 30) Analyse financi•re (cours 37H 30, TD 16H 30) Mercatique niveau 1 (cours 37H 30, TD 16H 30) Droit constitutionnel (cours 37H 30, TD 16H 30) Droit administratif des biens (cours 37H 30, TD 16H 30) Droit fiscal (cours 37H 30, TD 16H 30) Informatique gŽnŽrale (cours 20 H, TD 21 H) Langue vivante 1 (TD 30H) Droit commercial (cours 25 H) Analyse Žconomique: croissance et crise (cours 25 H) Economie internationale (cours 25 H) Introduction au droit communautaire (cours 25 H) Histoire Žconomique contemporaine (cours 25 H) Droit pŽnal gŽnŽral (cours 25 H) Analyse des organisations (cours 25 H) PrŽparation aux concours administratifs (cours 25 H) Langue vivante 2 (TD 20 H) Sport (facultatif) (37H 30) MŽthodes et expression fran•aise (TR 9 H) Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Droit administratif (cours 50 H, TD 22 H) Droit fiscal (cours 50 H, TD 22 H) Droit communautaire (cours 50 H, TD 22 H) Droit europŽen (cours 25 H) Droit constitutionnel approfondi (cours 25 H) Droit de l'urbanisme (cours 25 H) Grands probl•mes politiques contemporains (cours 25 H) Grands probl•mes politiques internationaux (cours 25 H) Histoire des idŽes politiques (cours 25 H) ProcŽdure contentieuse administrative (cours 25H) Droit de la fonction publique (cours 25 H) Droit des collectivitŽs territoriales (cours 25 H) PrŽparation aux concours administratifs Langue vivante (TD 30 H) Sport (facultatif) (37H 30) SŽminaire pluridisciplinaire (22 H) a Ð Ð Ð Ð Cours obligatoires: ThŽorie et analyse des politiques publiques (40 H) Institutions et Gouvernements comparŽs (40 H) Relations internationales (40 H) Sociologie politique (40 H) 7 8 D.E.S.S. D.E.A. Pouvoir, Action publiaue, Territoire (I.E.P. de Bordeaux) 168 f Ð Ð Ð Ð IN P UBLIC A DMINISTRATION Histoire Le pouvoir dans l'histoire Juger Vichy: histoire, mŽmoire et crime contre l'humanitŽ Sociologie de la culture Histoire des idŽes Žconomiques