Charente-Maritime SAINT-JEAN-D`ANGLE Halle Fiche signalétique

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Charente-Maritime SAINT-JEAN-D`ANGLE Halle Fiche signalétique
Charente-Maritime
SAINT-JEAN-D'ANGLE
Halle
D. Doc 2
Fiche signalétique
Localisation : SAINT-JE AN-D'AN G LE
(département, commune)
Dénomination : Halle
(fonction + appellation)
Localisation complémentaire :
(autre commune, ancienne commune, commune associée)
Adresse :
(lieudit, voirie, n°..)
Références cadastrales : D 478
Coordonnées Lambert : X = 344913m
Y - 2096373m
Type de protection existante :
n immeuble non protégé
D site protégé
intitulé :
date :
D immeuble protégé MH
intitulé :
date :
• autres (ZPPAUP, POS. secteur sauvegardé)
intitulé : abords de l'église CLMH
date: 28/021992
Utilisation actuelle :
Statut de la propriété :
• publique
D privée
Epoque(s) de construction : moderne
Date(s) : XVIle
Epoque(s) de restauration (remaniement) :
Date(s) :
Maître(s) d'oeuvre :
Catégorie : architecture du commerce et du loisir
Etat de conservation :
• complet
D vestiges
D restauré
D remanié
Etat sanitaire :
D bon • mauvais état
Ouverture au public :
D en péril
• oui
D non
D. Doc 3
Charente-Maritime
SAINT-JEAN-D'ANGLE
Halle
Historique
Le contexte historique :
Un mémoire sur les foires et marchés en Aunis et Saintonge de M. Petrowiste1 indique que ces
bâtiments apparus dans le nord pour abriter et contrôler les marchandises sont attestés dans
notre région au milieu du XlIIème siècle, la première et la plus ancienne connue étant celle de
Poitiers (fin XITème) puis celles de Niort (début XlIIème) et de Frontenay-Rohan-Rohan
(1240). Le comte Alphonse de Poitiers (1242-1271) encourage ce développement de halles :
- Saint Jean-D'Angély (vers 1255-1259)
— La Rochelle et Saint Xandre (vers 1261)
— Saintes (avant 1259)
D'autres halles suivent : Marans, (1289), Talmont-sur-Gironde (avant 1290), Cozes (avant
1299), Benon (1306), Mauzé (1266), Barbezieux (1316), Montendre (1317), Surgères
(1333)...
La guerre de cent ans entraîne des ravages et des destructions (à Cognac, Marennes et Marans)
mais la période 1450-1550 est propice à la réédification de nouvelles halles (plus d'une
vingtaine).
Au milieu du XVIème siècle, plus d'un tiers des sites de foires et de marchés de Saintonge est
doté d'une halle ce qui atteste du dynamisme commercial de cette période. Les revenus et les
profits tirés des marchés et des foires s'avèrent si intéressants qu'ils permettent l'édification de
ce type de bâtiment dont le coût varie de 300-400 livres pour Montendre à 700 livres pour La
Rochelle. Nos halles les plus anciennes datent de ces années 1500-1560.
Les halles rurales sont construites selon un modèle identique : elles reposent sur des piliers de
bois ou de pierres, sont ouvertes sur l'extérieur, possèdent le plus souvent trois vaisseaux
séparées par des rangées de poteaux de bois et elles sont recouvertes de tuiles. Ainsi pour les
halles de Cozes (IMH 5/11/1938) signalées dès 1299 mais reconstruites au cours de la
seconde moitié du XVème siècle. Saint Jean d'Angle (1487 puis XVÏIème), Mornac (1290
puis reconstruction XVÏème), Pisany (TMH 06/01/1971) : octroi de foire et d'un marché en
1476, halle mentionnée au début du XVlIème, Fontaine d'Ozillac : octroi de foires en 1483,
inaugurées en 1599...
le halles urbaines ressemblent plutôt à des hangars et sont enfermées dans des hauts murs
bâtis de pierres enduits de chaux, leur toiture en ardoise est soutenue par une charpente en
bois et des piliers en pierre. Des fenêtres ou des lucarnes les éclairent.
Les halles, lieux de commerce, abritaient une foule nombreuse les jours de marchés et de
foires, les percepteurs prélevaient les droits de vente et d'étalage dus au seigneur, des agents
tentaient d'y maintenir l'ordre et l'on y tenait tribunal.
En tant que symbole civil du pouvoir seigneurial, la halle a pu cristalliser des conflits ou être
soumise à des mises à sac (comme à Matha en 1622, révolte des bouchers et à Rioux dont la
halle fut saccagée en 1768 et en 1771).
C'est au cours du XIXème siècle, avec la mode des marchés couverts en fer et en verre que la
plupart de ces halles en bois disparurent : à Tonnay-Charente, Saintes, Saint-Jean-d'Angély,
Surgères, Montendre... Plus tard en 1960, les halles de Beauvais et de Baignes sont détruites,
celle de St Jean d'Angle a failli également disparaître.
1
PETROWISTE Judicaël, Foires et marchés en Aunis-Saintonge au Moyen-Age (vers 100 - vers J 500).
Evolution ei organisation d'im système socio-commercial. Mémoire de maîtrise, Toulouse le MiraiI, 1999
Et dix ans plus tard encore ce fut le tour des halles de type Baltard de disparaître sous les
coups de pelleteuse des promoteurs de parkings...
Quelques éléments d'histoire :
La première halle de Saint Jean d'Angle a été construite au XVIème siècle quand, la paix
revenue après les guerres de religion, la commune se développa à nouveau. Il fallait un lieu où
tenir un marché et une foire à bestiaux. Cette construction est attestées par un octroi de foire
attribué en 1487.
Deux actes notariés mentionnent explicitement l'édifice qui a sans doute été reconstruit au
début du XVIIème siècle : l'un de 1634 et l'autre de 1713.
En 1729, lors de la vente du château par Madame Dupuy, descendante des Saint Gelais de
Lusignan à Monsieur de Verthamont, les halles figurent dans l'acte notarié ce qui laisse à
penser que, comme pour le four banal, un droit seigneurial était attaché aux marchés qui s'y
tenaient.
L'ancienneté de cette construction est également attestée par la charpente et les piliers. On
peut s'interroger sur l'aspect dissymétrique de cette halle qui n'a que deux vaisseaux, peut-être
du à des réaménagements de la voirie. Toutefois, l'emprise actuelle correspond à celle du
cadastre de 1824. Les piliers sont constitués de troncs de chêne posés à l'envers sur des socles
en pierre (englobés dans du ciment actuellement); ce procédé empêchait la sève des arbres de
remonter.
Les halles ont aussi eu un usage qui n'était pas prévu à leur construction. En 1847, elles
servirent de centre de défense aux villageois. La région, à l'époque était infestée de bandits
qui n'hésitaient pas à torturer les habitants notamment en leur brûlant les pieds à la braise
pour leur faire dire où ils avaient caché leurs économies. Les habitants du village se
constituèrent, avec l'approbation du préfet, en «Compagnie de chasseurs de la Garde
Nationale de Saint Jean d'Angle, dûment convoqués et réunis, sans armes et sans
uniformes...» (Texte du 22 juin 1847 signé par le préfet). Une de leur principale défense
consista à faire le guet toute la nuit sous les halles en tendant une chaîne à travers les deux
routes. Dans l'obscurité, ils étaient prévenus par le bruit d'une chute de l'arrivée des bandits
de grand chemin et pouvaient alors intervenir.
Plus tard les halles eurent une fonction plus pacifique en abritant les premières séances de
cinéma muet, ambulant à l'époque. Elles servirent aussi de halte aux marches réglementaires
des militaires de la garnison de Rochefort
En I960, un projet envisageait de les détruire pour faire des places de parking pour la poste
alors placée juste à côté. M. Robert Mounier, maire de l'époque organisa un référendum et la
réponse à été négative à une voix près.
Actuellement, les halles ont retrouvé leur fonction d'origine ; elles abritent tous les dimanches
matin un marché et redeviennent ainsi un centre de vie pour le village. Leur restauration est
envisagée par la municipalité.
D. Doc 4
Charente-Maritime
SAINT-JEAN-D'ANGLE
Halle
Description
Implantée au centre du bourg, la halle s'appuie contre une maison sur son côté Est et couvre
un rectangle d'environ 10x20 m. Elle se compose d'un vaisseau principal et d'un bas-côté au
nord; l'angle sud-ouest a été coupé tardivement pour faciliter la circulation. Elle compte cinq
travées divisées par dix gros poteaux pour le vaisseau le plus large et six poteaux plus petits
côté nord, l'ensemble reposant sur des socles prismatiques en ciment moulé sauf un poteau qui
repose sur une pierre placée au-dessus du bloc de ciment. A la jonction des bois et du ciment,
côté sud, les gros bois ont perdu de leur diamètre depuis qu'ils ont été coulés dans le ciment.
Quatre des petits poteaux et neuf des grands ont une tête épaissie d'un côté avec un
amortissement chanfreiné.
Un des grands poteaux d'angle a été réparé : sa base a été remplacée avec trait de Jupiter et
coin. Une sablière du bas-côté a été réparée de la même manière. Il existe des traces de
fermetures horizontales sur les côtés (présence de mortaises sur les petits poteaux à environ
1,50 m de hauteur et d'échancrures sur deux des grands poteaux à trois niveaux : 1,80 m, 2,10
m et 3 m).
Le grand vaisseau se termine par une croupe constituée de chevrons moulurés rapportés,
l'angle a été rabattu en supprimant un poteau comme l'attestent les mortaises des anciennes
contrefiches. Les deux aisseliers et la sablière sont pointés ou boulonnées aux poteaux.
Certains assemblages ont été renforcés par des fers boulonnés.
Sur le bas-côté, un entrait est cassé et il a été soulagé par un bois posé en renfort en dessous et
un fer boulonné plus ancien.
Tous les assemblages sont à tenon et mortaise à mi-bois sauf au niveau d'un petit poteau où
l'entrait est assemblé en plein bois avec un dé de réserve et une grosse cheville. Ce poteau est
différent de tous les autres : les aisseliers sont encastrés dans le poteau à la même hauteur
alors qu'habituellement, les aisseliers longitudinaux sont encastrés plus bas que les aisseliers
transversaux.
Il semble que neuf aisseliers aient été remplacés alors qu'environ dix pannes semblent
anciennes (l'une d'entre elle est moisée).
Le sol est constitué de cailloutis et de parties goudronnées. Des plots empêchent l'entrée des
véhicules.
D. Doc 5
Charente-Maritime
SAINT-JEAN-D'ANGLE
Halle
Synthèse historique et architecturale
Propriétaire : public. Demande de protection par courrier en date du 7 janvier 2010.
La première halle de Saint Jean d'Angle a été construite au XVIème siècle comme l'atteste un
octroi de foire attribué en 1487. Implantée au centre du bourg, la halle actuelle peut remonter
au 17e siècle (mention en 1634) et a échappé de peu à la démolition dans les années 1960.
Couvrant un rectangle d'environ 10x20 m, elle se compose d'un vaisseau principal et d'un bascôté nord; l'angle sud-ouest formé par le croisement des rues Ponte et de la rue de l'église a été
coupé tardivement pour faciliter la circulation. La structure, assemblée à tenons et mortaises à
mi-bois, est une charpente à pannes portée par 10 grands poteaux et 6 poteaux plus petits,
chacun doté d'un épaississement asymétrique de la tête. Les bases en pierre de taille ont été
coulées dans du béton coffré. Plusieurs types de réparations (trait de Jupiter, boulons, fers)
sont visibles et le sol conserve un cailloutis aux endroits non goudronnés.
Sur les 19 halles en bois de Poitou-Charentes 8 sont protégées (6 IMH et 2 CLMH) cf. dossier
annexé :
8 en 17 : Cozes (IMH), Pisany (IMH), Saint-Georges-d'Oléron, Saint Jean d'Angle, Mornac,
Rioux, Fontaine d'Ozillac, La Flotte en ré
7 en 86 : Charroux (CLMH), Couhé (IMH), Les Ormes (IMH), Scorbé-Clairvaux (IMH),
Lusignan (IMH), Pleumartin, Rouillé
3 en 79 : Chef-Boutonne, Champdeniers, Pamproux
1 en 16 : Villebois-Lavalette CLMH.
Deux halles sont proposées à la protection : celle de Pamproux dans les Deux-Sèvres et celle
de saint-Jean-d'Angle. Si l'on est animé du souci d'exhaustivité, ces deux édifices sont du
niveau de l'inscription (il manquerait alors la halle de Pleumartin dans la Vienne pour clore le
dossier), tant les autres modèles étant d'un intérêt moindre.
Si au contraire on estime que la typologie est bien représentée, ces deux nouveaux éléments et
notamment celui de Saint-Jean d'angle ne devraient pas être protégés.
La question est à mettre au débat.
Poitiers, le 25 février 2011
Brigitte Montagne
Chargée d'études documentaires
Charente-Maritime
SAINT-JEAN-D'ANGLE
Halle
D. Doc 6
Références documentaires
Documents figurés :
- Plan cadastral ancien
- Plan cadastral actuel
- Ensemble de clichés numériques : ph. CRMH Y Comte 28/01/2010,
archives CRMH Poitou-Charcntcs
Bibliographie :
LECLERE JP. Halles anciennes et marchés couverts entre Loire et Gironde. Offset cinq éd.,
1998.
PETROWISTE Judicaël. Les halles anciennes de Saintonge in le journal du patrimoine
saintongeais n° 14, déc 1999
PETROWISTE Judicaël, Foires et marchés en Aunis-Saintonge au Moyen-Age (vers 100 versl500). Evolution et organisation d'un système socio-commercial. Mémoire de maîtrise,
Toulouse le Mirail, 1999
Charente-Maritime
SÂINT-JEAN-D'ANGLE
Halle
Propriétaire : la commune. Demande de protection par courrier en date du 7 janvier 2010
Protection existante : abords de MH
Présentation : Yannick Comte
RAPPORT
La première halle de Saint Jean d'Angle a été construite au XVIe siècle comme l'atteste un
octroi de foire attribué en 1487. Implantée au centre du bourg, la halle actuelle peut remonter
au 17e siècle (mention en 1634) et a échappé de peu à la démolition dans les années 1960.
Couvrant un rectangle d'environ 10x20 m, elle s'appuie contre une maison du bourg sur son
côté est et elle se compose d'un vaisseau principal et d'un bas-côté nord; l'angle sud-ouest
formé par le croisement des rues Ponte et de la rue de l'église a été coupé tardivement pour
faciliter la circulation. La structure, assemblée à tenons et mortaises à mi-bois, est une
charpente à pannes portée par 10 grands poteaux et 6 poteaux plus petits, chacun doté d'un
épaississement asymétrique de la tête. Les bases en pierre de taille ont été coulées dans du
béton coffré. Plusieurs types de réparations (traits de Jupiter, boulons, fers) sont visibles et le
sol conserve un cailloutis aux endroits non goudronnés.
AVIS REQUIS:
Avis de l'architecte en chef des monuments historiques, M. VILLENEUVE
Non communiqué.
Avis de l'architecte des bâtiments de France. M. BOISROBERT
Les halles de Saint-Jean-d'Angle sont implantées à proximité immédiate de l'église classée
monument historique et le bâti ancien, en constituant les abords, présente un intérêt
architectural et archéologique de premier plan.
La protection des halles engendrerait une servitude d'abords qui aurait, géographiquement, à
peu près le même impact que la servitude générée par l'église.
La hauteur très importante du clocher procure une couverture de co-visibilité sur la quasitotalité de la servitude. Cependant, au-delà des limites du rayon de 500 m, le bâti neuf
n'entretient pas une connivence remarquable avec le monument, et on peut regretter ici que la
possibilité de mettre en place un périmètre de protection modifié ne soit arrivé un peu tard.
Outre l'intérêt architectural de ces halles, dans la série de celles de Cozes, Pisany et Momac
(non protégées), l'altération, très préoccupante, des éléments de charpente, justifie, pour la
conservation de ce témoin, la protection au titre des monuments historiques.
Avis du service régional de l'archéologie
Les halles de Saint-Jean-d'Angle, situées au cœur du bourg, sont, en tant qu'édifice,
mentionnées pour la première fois au milieu du XVIIe siècle. Composée de deux nefs, le
bâtiment présente une charpente complexe et intéressante. On peut regretter l'«habillage » des
dés en pierre de support des poteaux par du béton.
Par son emplacement, au cœur du bourg, sa proximité par rapport à l'église, cet édifice est un
témoin important de l'organisation villageoise, lieu de sociabilité par excellence. Il est
d'ailleurs adossé à une habitation dont il faudrait se demander qu'elle est son origine et son
lien éventuel avec cet espace public.
CRPS du 22 mars 2011
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En raison de la particularité de cet édifice, le conservateur régional de l'archéologie donne un
avis favorable à l'inscription au titre des monuments historiques.
Avis du service régional de l'Inventaire
Les halles de Saint-Jean-d'Angle et de Pamproux, avec chacune leurs caractéristiques propres,
illustrent les activités économiques et commerciales très profitables qui se sont développées
en Poitou et en Saintonge au lendemain de la guerre de Cent ans puis des guerres de Religion.
Elles rappellent aussi la vie publique, judiciaire, paroissiale puis communale dont elles étaient
le théâtre. Ces deux halles rurales font partie des 19 recensées en Poitou-Charentes. Comme
leurs consoeurs, il s'agit de structures ouvertes dont la charpente est soutenue par une série de
poteaux en bois reposant sur une base en pierre, divisant l'espace en vaisseaux et en travées.
Elles sont à ce titre parfaitement représentatives de ce type d'architecture.
La halle de Saint-Jean-d'Angle se distingue par son ancienneté (le début du XVIIe siècle), son
histoire (elle a été sauvée de la destruction en 1960, après un référendum local, et accueille
encore le marché dominical) et sa forme. Tout en adoptant les principes généraux de
construction d'une halle rurale, elle ne possède en effet que deux vaisseaux. Ces éléments
plaident pour une inscription au titre des Monuments Historiques, d'autant que, sur les huit
halles de ce type connues en Charente-Maritime, deux seulement sont protégées.
L'histoire de la halle de Pamproux, construite en 1700, est assez bien documentée, notamment
pour ce qui concerne sa construction et son mode d'utilisation par les différents commerçants
au XVIIIe siècle. Les restaurations réalisées en 1828, 1923 et 1997 n'ont pas ou peu altéré le
bâtiment qui a conservé son sol pavé, des vestiges de murets séparateurs, et même des
éléments remployés d'un bâtiment plus ancien. La halle prend place par ailleurs dans le bourg
ancien de Pamproux, formant un ensemble historique cohérent avec l'église, le château et une
maison à arcade voisine. Enfin, il faut souligner que, sur les trois halles rurales recensées dans
les Deux-Sèvres, aucune ne bénéficie à ce jour d'une protection. Voilà qui plaide pour
l'inscription de la halle de Pamproux.
Avis favorable pour une inscription au titre des Monuments Historiques des halles de SaintJean-d'Angle et de Pamproux.
Avis du conservateur des monuments historiques, Mme EMBS
La date de construction de la halle de Saint-Jean-d'Angle n'est pas connue avec précision.
Deux actes notariés en font mention en 1634 et en 1713, prouvant ainsi son origine ancienne.
La halle présente un plan rectangulaire traditionnel. Elle est surmontée d'une couverture en
tuiles, soutenue par trois séries de piliers en bois. L'espace intérieur est divisé en deux
vaisseaux. Le plus large est accosté d'un bas-côté. La charpente, bien que remaniée, présente
des parties anciennes.
Située au centre du bourg, la halle de Saint-Jean d'Angle joua un rôle économique en
accueillant foires et marchés, fut également un lieu de sociabilité en accueillant le cinéma
muet. Elle est également liée à l'histoire du village puisqu'elle servit de refuge aux habitants
en 1847 lorsqu'ils furent attaqués par des bandits.
Menacée de destruction dans les années 1960, les habitants prouvèrent leur attachement au
lieu en votant pour sa préservation. Aujourd'hui, la halle a retrouvé sa fonction d'origine et
accueille le marché dominical.
Ce lieu historique contribue à donner un caractère d'authenticité au centre-bourg. Avis
favorable à l'inscription
DEBAT
M. LEPKOWSKJ estime que l'implantation de cette halle est unique car elle n'est pas en
milieu de place mais dans un angle de rues et adossée à une maison. Elle fait partie intégrante
de l'urbanisme du village et sa disparition serait désastreuse. M. Cazenave s'interroge sur
CRPS du 22 mars 2011
24
l'intérêt de cette halle au demeurant fort modeste. La demande est directement liée à un projet
de restauration.
VOTE
La commission régionale du patrimoine et des sites émet un avis favorable à l'inscription
au titre des monuments historiques en totalité de la halle de Saint-Jean-d'Angle
(Charente-Maritime), cadastrée section D parcelle 478, ainsi que le sol de la parcelle, en
raison de son intérêt historique et architectural.
CRPS du 22 mars 2011
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Liberté • Egalité • Fraternité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
PRÉFET DE LA RÉGION POITOU-CHARENTES
Direction régionale
des affaires culturelles
Poitiers, le 17 mars 2011
Conservation régionale
des monuments historiques
Affaire suivie par :
Anne EMBS
Tél. 05.49.36.30.13
Fax 05.49.88.67.38
[email protected]
Référence :
AE/SYD OMn° 2011-656
Objet : CRPS du 22 mars 2011
Halle de Saint-Jean-d* Angle
Avis du Conservateur des Monuments Historiques
La date de construction de la halle de Saint-Jean-d'Angle n'est pas connue avec précision.
Deux actes notariés en font mention en 1634 et en 1713, prouvant ainsi son origine
ancienne.
La halle présente un plan rectangulaire traditionnel. Elle est surmontée d'une couverture en
tuiles, soutenue par trois séries de piliers en bois. L'espace intérieur est divisé en deux
vaisseaux. Le plus large est accosté d'un bas-côté. La charpente, bien que remaniée,
présente des parties anciennes.
Située au centre du bourg, la halle de Saint-Jean d'Angle joua un rôle économique en
accueillant foires et marchés, fut également un lieu de sociabilité en accueillant le cinéma
muet. Elle est également liée à l'histoire du village puisqu'elle servit de refuge aux habitants
en 1847 lorsqu'ils furent attaqués par des bandits.
Menacée de destruction dans les années 1960, les habitants prouvèrent leur attachement au
lieu en votant pour sa préservation. Aujourd'hui, la halle a retrouvé sa fonction d'origine et
accueille le marché dominical.
Ce lieu historique contribue à donner un caractère d'authenticité au centre-bourg.
Avis favorable à l'inscription
Hôtel de Rochefort - 102, GraïuTRue - B.P. 553 - 86020 POITIERS CEDEX - Téléphone : 05 49 36 30 30 - Télécopie : 05 49 88 32 02
[email protected] www.poitou-charentes.culture.gouv.fr
Liberté • Egalité • Fraternité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
PRÉFET DE LA RÉGION POTTOU-CHARENTES
Le conservateur régional de l'archéologie
Direction régionale
des affaires culturelles
service régional de l'archéologie
Affaire suivie par :
Monsieur le Conservateur Régional des
Monuments Historiques
Eric Normand
Tél.: 05.49.36.30.44
ou 05.46.43.11.49
[email protected]
. .
Poitiers, le
<y «
Jean-François MARIOTTI
Tel. : 05,49,36,30,45
[email protected]
Fax.:05.49.36.30.65
Référence :
OBJET : CRPS du 22 mars 2011.
Charente-Maritime, SAINT JEAN D'ANGLE, Les Halles.
Protection proposée : extension en classement en totalité
Avis du conservateur régional de l'archéologie
Les halles de Saint Jean d'Angle, situées au cœur du bourg, sont, en tant qu'édifice,
mentionnées pour la première fois au milieu du XVIIe siècle. Composée de deux nefs, le
bâtiment présente une charpente complexe et intéressante. On peut regretter
l'«habillage » des dés en pierre de support des poteaux par du béton.
Par son emplacement, au cœur du bourg, sa proximité par rapport à l'église, cet édifice
est un témoin important de l'organisation villageoise, lieu de sociabilité par excellence. Il
est d'ailleurs adossé à une habitation dont il faudrait se demander qu'elle est son origine
et son lien éventuel avec cet espace public.
En raison de la particularité de cet édifice, je donne un avis favorable à l'extension
proposée.
U CuuNorvaleur Régionaï
te i'ArdK'oJoffie ""V / i
L
Hôtel de Rochefort - 102, Grand'Rue - B.P. 553 - 86020 POITIERS CEDEX - Téléphone : 05 49 36 30 30 - Télécopie : 05 49 88 32 02
drac.poitou-charentes@culture.gouv.fr-www.poitou-charentes.culture.gouv.fr
Litrerlé • Égulitt! • Frulrrnité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
PREFET DE LA REGION POITOU-CHARENTES
L'Architecte des bâtiments de France
Chef du SDAPI 7
Direction régionale
des affaires culturelles
Service départemental
de l'architecture
et du patrimoine
de la Charente-Maritime
Monsieur le Directeur Régional des Affaires
Culturelles
Conservation Régionale des Monuments
Historiques
102 Grand'Rue
B.P.553
86020 POITIERS cedex
Affaire suivie par Max Boisrobert
V/Réf
N / R é f MBSC-R11052D
La Rochelle, 8 mars 2011
Objet Saint Jean d'Angle
Halles
avis sur demande de protection
CRPS du 22 mars 2011
Les halles de Saint Jean d'Angle sont implantées à proximité immédiate de l'église
classée monument historique et le bâti ancien, en constituant les abords, présente un intérêt
architectural et archéologique de premier plan.
La protection des halles engendrerait une servitude d'abords qui aurait,
géographiquement, à peu prés le même impact que la servitude générée par l'église.
La hauteur très importante du clocher procure une couverture de covisibilité sur la
quasi-totalité de la servitude. Cependant, au-delà des limites du rayon de 500m, le bâti neuf
n'entretient pas une connivence remarquable avec le monument, et on peut regretter ici que la
possibilité de mettre en place un périmètre de protection modifié ne soit arrivé un peu tard.
Outre l'intérêt architectural de ces halles, dans la série de celles de Cozes, Pisany et
Mornac (non protégées), l'altération, très préoccupante, des éléments de charpente, justifie, pour
la conservation de ce témoin, la protection au titre des monuments historiques.
Max poisrobert
28 rue Gargoulleau - 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 - Téléphone : 05 46 41 09 57 - Télécopie : 05 46 41 60 62
[email protected] www.sdap-17.culture.gouv.fr
Charente-Maritime
Saint-Jean-d'Angle
Halle
Fiche de présentation aux membres de la CRPS du 22 mars 2011
Proyriétaire : commune. Demande de protection par courrier en date du 7 janvier 2010.
Protection existante : aux abords de l'église CLMH 28/02/1992
Etendue de la protection proposée : ÏMH en totalité
Intérêt historique et archéologique : La première halle de Saint Jean d'Angle a été construite au
XVIème siècle comme l'atteste un octroi de foire attribué en 1487. Implantée au centre du bourg, la
halle actuelle peut remonter au 17e siècle (mention en 1634) et a échappé de peu à la démolition
dans les années 1960. Couvrant un rectangle d'environ 10x20 m, elle s'appuie contre le pignon d'une
maison sur son côté est et se compose d'un vaisseau principal ainsi que d'un bas-côté nord; l'angle
sud-ouest formé par le croisement des rues Ponte et de la rue de l'église a été coupé tardivement
pour faciliter la circulation. La structure, assemblée à tenons et mortaises à mi-bois, est une
charpente à pannes portée par 10 grands poteaux et 6 poteaux plus petits, chacun doté d'un
épaississement asymétrique de la tête. Les bases en pierre de taille ont été coulées dans du béton
coffré. Plusieurs types de réparations (trait de Jupiter, boulons, fers) sont visibles et le sol conserve
un cailloutis aux endroits non goudronnés.
Délégation permanente de la commission régionale du patrimoine et des sites
du 16 mars 2010
Le 16 mars 2010 à 14hl5, le quorum étant atteint, les membres de la délégation permanente
de la commission régionale du patrimoine et des sites se sont réunis Espace Mendès France à
Poitiers, afin d'examiner les demandes de protection au titre du code du patrimoine pour les
édifices suivants :
Edifice
Commune
Charente-Maritime
Brizambourg
Pont de l'ancien château
Charente -Maritime
Champdolent
Eglise (révision de protection)
Charente -Maritime
La Chapelle des Pots
Four de potier dit Varoqueau
Charente -Maritime
Rochefort
Fonderies royales
Charente-Maritime
Rochefort
Forme Napoléon III (révision de protection)
Charente-Maritime
Saintes, le Douhet,
Fontcouverte, Vénérand
Aqueduc gallo-romain (révision de
protection)
Charente-Maritime
Sainte-Même
Manoir
Charente-Maritime
Saint-Pierre-d'Oléron
Moulin à vent du Coivre
Charente -Maritime
Saint-Jean-d'Angle
Halles
Deux-Sèvres
Pamproux
Halles
Deux-Sèvres
Bressuire
Château du Verger Beau
Deux- Sèvres
Champdeniers-Saint -Denis
Anciennes tanneries
Deux- Sèvres
La Chapelle-Saint-Laurent
Maison 10 avenue de la gare
Deux- Sèvres
Sainte-Loup-Lamairé
Maison 41 nie Th. Vénard (révision de
protection)
Deux -Sevré s
Chiche
Prieuré de la Poraire
Deux -Sevré s
Saint-Christophe-sur-Roc
Eglise
Deux -Sevré s
Sainte -Verge
Ferme à Soussais
Vienne
Chauvigny
Logis du Moulin des Dames
Vienne
Lauthiers
Manoir de la Mothe
Vienne
Mouterre-Silly
Eglise de Chasseignes (révision de
protection)
Vienne
Ligugé
Ancienne filature
Vienne
Marçay
Basilique Saint Benoît Labre
Vienne
Persac
Manoir de l'Ermitage
Vienne
Persac
Manoir d'Oranville
Vienne
Pouant
Eolienne Bollée à Puyraveau
Vienne
Sammarçolles
Château de la Jaille, les communs (révision de
protection)
Vienne
Savi gny-sous-Fay e
Château de la Plaine
Vienne
Vellèches
Presbytère (ancien)
Vienne
Verrue
Presbytère (ancien)
Délégation permanente de la C.R.P.S du 16 mars 2010
Sont présents :
1. Membres de droit :
Mme Claudine TROUGNOU, DRAC adjointe
Mme Anne-Marie COTTENCEAU-BOULLE, conservateur de l'archéologie
Mme Anne EMBS, conservateur du patrimoine
M. Max BOISROBERT, chef du service départemental de l'architecture et du patrimoine (17)
M. Jean-Pierre GONNELLE, chef du service départemental de l'architecture et du
patrimoine (86)
M. Pascal PARRAS, chef du service départemental de l'architecture et du patrimoine (79)
2. Membres nommés :
M. Michel VALIERE, ethnologue
M. Jean-Michel LEN1AUD, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études
Mme Simone DONNEFORT, maire de Saint Martin d'Entraigues
Mme Guillemette DE CHABOT, présidente de la Demeure Historique (79)
Absents excusés
M. CAZENAVE, conservateur régional des monuments historiques
Assistent également à la séance
Mme Claudine BARBEAULT, inspecteur des sites à la DIREN
M. Daniel BRO DE COMERES, déléeué 17 de la fondation du Patrimoine
Mme Joyce POUFARIN, bureau de la protection
Mme Brigitte MONTAGNE, bureau de la protection
M. Yannick COMTE, bureau de la protection
Mme Catherine GAUDY, bureau de la protection
Mme Stéphanie BOUBLI, SDAP 86
Mlle Stéphanie BROUILLET, stagiaire INP
Mlle Mathilde PINTAULT, stagiaire université patrimoine de Pau
La séance est présidée par Mme Claudine TROUGNOU, DRAC adjointe. Mme la présidente
ouvre la séance et constate que le quorum est atteint.
Délégation permanente de la C.R.P.S du 16 mars 2010
Charente-Mari tim e
Saint-Pierre d'Oléron
Moulin du Coivrc
Propriétaire : public. Demande de protection par courrier 'du 23 octobre 2009.
Protection existante : inscription au titre des sites le 25 juin 1968.
/
Le moulin du Coivrc fait partie d'une série de moulitfs à vent érigés aux alentours du bourg de
St-Pierre. Son fut cylindrique est en moellon, percé de deux portes et de petites fenêtres
rectangulaires. Il a perdu tout son mécanisme : des meules gisent aux alentours, les ailes sont
réutilisées comme éléments de charpente de la'maison du meunier, aujourd'hui une propriété
privée. Il subsiste la toiture en poivrière (cou/erture en bardeau refaite à neuf), tournante, et le
grand arbre des ailes.
y
DEBAT
Mlle BARBEAULT rappelle que la protection au titre des Sites était intervenue pour
préserver le pittoresque de ces moulins dans le paysage rural, qui s'est beaucoup construit
depuis ! Une protection au titre dps Monuments Historiques ne saurait intervenir pour de tels
moulins que dans le cas où le mécanisme intérieur est préservé.
VOTE
La délégation permanente^ de la commission régionale du patrimoine et des sites émet un
avis défavorable à la proposition de protection au titre des monuments historiques du
moulin du Coivre à Sa^nt-Pierre d'Oléron (Charente-Maritime), en raison de l'absence
de la machinerie.
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Charente-Maritime
Saint-Jean-d' Angle
Halles
Propriétaire : public. Demande de protection par courrier en date du 7 janvier 2010.
Implantées au centre du bourg, les halles de Saint-Jean-d'Angle peuvent remonter au 17e
siècle (mention en 1634) et ont échappé de peu à la démolition dans les années 1960.
Couvrant un rectangle d'environ 10X20 m, elles se composent d'une vaisseau principal et d'un
bas-côté ; l'angle nord-Est a été coupé tardivement pour faciliter la circulation. La structure,
assemblée à tenons et mortaises ou mi-bois, est une charpente à pannes portée par 10 grands
poteaux et 6 petits, chacun doté d'un épaississement asymétrique de la tête. Les bases sont des
pierres de taille, malheureusement coulées dans du béton coffré. Plusieurs types de réparations
(trait de Jupiter, boulons, fers) sont visibles et le sol conserve un cailloutis aux endroits non
goudronnés.
VOTE
La délégation permanente de la commission régionale du patrimoine et des sites émet un
avis favorable à la proposition d'instruction d'un dossier concernant les halles de SaintJean d'Angle (Charente-Maritime) et à sa présentation en séance plénière de la CRPS.
Délégation permanente de fa C.R.P.S du 16 mars 2010
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