Intérêt de l`exploration et du traitement par coelioscopie
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Intérêt de l`exploration et du traitement par coelioscopie
Progrès en Urologie (1998), 8, 78-82 Intérêt de l’exploration et du traitement par coelioscopie des testicules impalpables : à propos d’une série de 48 cas Hubert BUGEL, Christian PFISTER, Agnès LIARD-ZMUDA, Bruno BACHY, Paul MITROFANOFF Clinique Chirurgicale Infantile, Hôpital Charles Nicolle, Rouen, France Le problème posé par le testicule cryptorchide est la fréquente brièveté des vaisseaux spermatiques alors que le canal déférent est moins souvent un facteur limitant. La technique décrite par FOWLER et STEPHENS , qui consiste en la ligature du pédicule suivie de l’abaissement synchrone du testicule, a alors été proposée en comptant sur les anastomoses entre vaisseaux spermatiques et déférentiels existant chez 87% des individus. La technique d’abaissement direct en un temps est suivie dans 25 à 50% des cas d'une atrophie testiculaire. L’intérêt de la coelioscopie est de permettre la ligature première des vaisseaux spermatiques et de favoriser le développement d’une circulation collatérale de revascularisation du testicule avant un abaissement secondaire par voie inguinale. RESUME Buts : La coelioscopie s’impose actuellement comme la technique de référence du diagnostic et du traitement des testicules cryptorchides. Nous rapportons notre expérience sur ces trois dernières années (1993-1996). Matériel et Méthodes : 48 testicules strictement impalpables ont été explorés chez 46 garçons de 11 mois à 14,5 ans (âge moyen 40 mois). L’exploration intra-péritonéale a concerné les deux régions inguinales profondes à la recherche de gonades, déférents et pédicules. Les gonades intra-abdominales ont fait l’objet d’une ligature et section de leur pédicule sous coelioscopie permettant ainsi l’abaissement par voie inguinale 6 mois plus tard selon la technique de Fowler-Stephens. Au regard des résultats encourageants rapportés par la littérature, nous avons utilisé cette technique pour le diagnostic et le traitement des testicules impalpables au sein de la Clinique Chirurgicale Infantile depuis 1993. Nous rapportons notre expérience à propos de 48 cas. Résultats : Nous avons retrouvé 21 cas de torsion anté-natale typique dont une bilatérale (pédicule et déférent présents, gonade absente), une agénésie totale unilatérale et 3 incomplètes (déférent seul retrouvé) et réalisé trois exérèses de reliquat gonadique pour examen anatomo-pathologique. MATERIEL ET METHODES De janvier 1993 à mai 1996, une coelioscopie a été réalisée chez 46 enfants pour le diagnostic de testicule impalpable, soit une série de 48 testicules impalpables au total. L’âge moyen lors de la première consultation était de 3 ans et 4 mois (extrêmes : 1 mois et 10 ans). Des injections d’HCG ont été tentées sans succès chez 3 enfants. L’âge moyen de la coelioscopie était de 4 ans et 4 mois (extrêmes : 11 mois et 14,5 ans). 20 premiers temps d’abaissement de testicule cryptorchide ont été réalisés, dont 19 sous coelioscopie (1 échec d’insufflation). A terme, l'abaissement définitif a été possible 13 fois, avec une atrophie de survenue précoce dans un seul cas. Conclusion : La coelioscopie est donc une technique simple, qui permet une certitude diagnostique et la réalisation d'un abaissement en deux temps sans augmenter le risque d’atrophie testiculaire. D'un point de vue opératoire, le premier temps de cette technique est coelioscopique. Sous anesthésie générale, un trocard de 10 mm est introduit sous l’ombilic par une "open-coelioscopie" permettant l’insufflation et la mise en place atraumatique de l'optique (degré zéro). Un trocard de 5 mm est alors introduit en fosse iliaque sous contrôle de la vue, du côté homolatéral à la gonade impalpable, qui permettra l’insertion d’une pince manipulatrice. L’anneau inguinal est ainsi progressivement dégagé et l'on repère l’existence ou non d’une gonade, d’un déférent, des éléments veineux et arté- Mots clés : Testicule impalpable, coelioscopie. Progrès en Urologie (1998), 8, 78-82. Les testicules impalpables posent un problème d’ordre à la fois diagnostique et thérapeutique pour lequel les différentes techniques d’imagerie ne permettent pas d'affirmer l'existence ou non d'une gonade. La coelioscopie s’est imposée depuis quelques années comme une technique performante qui évite ainsi la multiplication des investigations à visée diagnostique et permet, de surcroît, de débuter le traitement chirurgical dans le même temps. Manuscrit reçu : juillet 1997, accepté : septembre 1997. Adre sse pour correspondance : Dr. C. Pfister, Se rvic e d’Urologie, Pavillon Derocque, Hôpital Charles Nicolle, 1, rue de Germont, 76000 Rouen. 78 riels du pédicule. Lorsqu'un testicule intra-abdominal est retrouvé, un troisième trocard de 12 mm est mis en place en fosse iliaque, du côté opposé, permettant l’introduction de ciseaux ou d’une pince à clips en titane. Le pédicule est alors sectionné entre deux clips en refoulant le testicule à l’orifice profond du canal inguinal. Lorsqu'il existe uniquement un reliquat testiculaire, ce dernier est prélevé pour examen anatomo-pathologique. L’enfant quitte le plus souvent le service avant la 48ème heure. Tableau 1. Répartition des 47 testicules de notre série explorés en coelioscopie. NB : un cas de conversion avec abaissement direct du testicu le. Statut gonadique Type du traitement et évolution Lorsqu’il est justifié, le deuxième temps, à ciel ouvert, se déroule six mois plus tard, par une voie inguinale, dans le cadre d’une hospitalisation de jour. Après s'être assuré de l'existence d’un saignement lors de la section de la partie distale du pédicule (témoignant d’une bonne revascularisation d’origine funiculaire et déférentielle), le testicule dont on a vérifié la trophicité, est abaissé dans la bourse où il est fixé dans une logette entre peau et dartos. du testicule Testis absent 28 cas Testis intra abdominal 19 cas Torsion anténatale 21 cas (1 forme bilatérale) 13 testis abaissés Reliquat testis 3 exérèses l atrophie testiculaire 8 bons résultats 4 perdus de vue 6 testis en attente Formes atypiques 4 cas (nécrose testiculaire ancienne) ont été réalisées pour examen anatomo-pathologique : une par voie coelioscopique, deux par voie inguinale car un pédicule avait été noté en coelioscopie. Quatre formes atypiques de torsion anté-natale ont été retrouvées chez t rois enfants : dans un cas, le déférent était présent alors que gonade et pédicule étaient absents ; dans un cas, les deux déférents étaient présents alors que vaisseaux et gonades étaient absents; dans un cas, il existait une agénésie gonadique complète associée à une agénésie rénale homolatérale. RESULTATS Afin de définir sans ambiguïté les résultats de notre série, il nous a paru préférable de rappeler quelques définitions : - Cryptorchidie : le testicule se trouve en permanence hors du scrotum et son abaissement est impossible ou suivi d’une réascension immédiate. - Agénésie testiculaire : absence de tout testicule à l’extrémité distale de vaisseaux spermatiques. On peut également parler d'agénésie testiculaire en l'absence de vaisseaux spermatiques, allant souvent de pair avec une agénésie rénale homo-latérale. Nous avons retrouvé lors de l'exploration coelioscopique une gonade en situation intra-abdominale dans 19 cas. La section du pédicule spermatique entre deux clips a permis l'engagement du testicule dans l’orifice profond du canal inguinal, réalisant ainsi le premier temps de l’abaissement testiculaire. A ce jour, le deuxième temps inguinal à ciel ouvert a été réalisé dans 13 de ces 19 cas, avec un âge moyen lors de cette intervention de 4,5 ans (20 mois-8 ans). Le résultat final, avec un recul d'au moins six mois, est satisfaisant dans 8 cas. Quatre enfants n'ont pas été revus en consultation. Un cas d’atrophie précoce est à déplorer (Tableau 1). - Torsion anté-natale : les vaisseaux et le déférent sont présents, mais seul existe un reliquat fibreux du testicule. DISCUSSION - Testicule impalpable : testicule non perçu à l’examen clinique, y compris sous anesthésie générale. - Testicule intra-abdominal : testicule visualisé en coelioscopie en amont de l’orifice inguinal profond. Nous rapportons 46 coelioscopies réalisées dans 24 cas pour un testicule impalpable gauche, dans 20 cas pour un testicule impalpable droit et dans 2 cas pour une forme bilatérale de testicule impalpable. Sur les 48 testicules impalpables explorés, un seul échec de coelioscopie a été rencontré, du fait d'une insufflation souscutanée, qui a conduit à la réalisation d’un FowlerStephens en un temps, avec un bon résultat avec un recul de 2 ans. La cryptorchidie est une affection fréquente. Pour SCORER, elle intéresse 0,8% des enfants de 1 an, 3% des nouveaux-nés à terme et 20% des prématurés [34]. Parmi ces testicules cryptorchides, 20% sont réellement impalpables et posent alors un problème d’ordre à la fois diagnostique et thérapeutique [12, 21, 24, 38]. La nécessité d’une prise en charge thérapeutique est motivée par le risque de stérilité (25 à 70% pour les formes unilatérales et 54 à 90% pour les formes bilatérales) [3, 8] et de dégénérescence maligne (fréquence multipliée par 20 à 40) [10, 13, 36, 38]. Le traitement doit être précoce, si possible avant l’âge de 6 ans [18, 36]. La coelioscopie a permis de mettre en évidence dans 21 cas une torsion anté-natale typique, dont une forme bilatérale. Trois exérèses de reliquats gonadiques 79 D’un point de vue diagnostique, différentes techniques d’imagerie (échographie pelvienne, examen tomodensitométrique, imagerie par résonance magnétique, scintigraphie, artériographie, phlébographie) ont été proposées avec une sensibilité et une spécificité bien insuffisantes [5, 39], conduisant le plus souvent à une exploration chirurgicale inguinale voire abdominale. En 1976, CORTESI a proposé la laparoscopie comme une alternative intéressante à ces différentes techniques dans l'exploration du testicule impalpable [2, 21, 28, 30, 31, 39]. FOWLER et STEPHENS ont proposé en 1959, lorsqu'il existe une brièveté du pédicule spermatique responsable de la cryptorchidie, une section haute du pédicule permettant l'abaissement scrotal puis la fixation du testicule [17]. Le principe de cette technique s’appuie sur une revascularisation testiculaire par l’artère déférentielle et l’artère funiculaire qui sont alors préservées. Des taux de succès de 70 à 90% ont alors été rapportés [17, 20]. RANSLEY et al. ont proposé de réaliser la technique de FOWLER-STEPHENS en deux étapes afin de favoriser le développement de la circulation collatérale [32]. La transposition du premier temps de ce principe à la coelioscopie permet d'éviter une laparotomie [1]. La coelioscopie permet également la biopsie d’un résidu gonadique ou l’exérèse d’un testicule atrophique pour étude histologique [30, 31]. BOGAERT a décrit une méthode de libération très haute du pédicule jusqu’au hile rénal, évitant ainsi la section des vaisseaux spermatiques [6]. D’autres auteurs, comme D OCIMO, NASSAR , JORDAN, CALDAMONE ont proposé la réalisation de l’ensemble de la procédure par coelioscopie, à savoir l'abaissement complet jusqu’à la bourse avec de bons résultats préliminaires [7, 15, 23, 27]. Enfin, SHAFIK propose une exploration par pelviscopie extra-péritonéale car, pour lui, cette zone est la principale localisation des cryptorchidies [35]. tis explorés), ce qui est similaire aux constatations d’autres auteurs : 48% pour MOORE [26] ou PEROVIC [28], 36% pour ELDER [16]. De même, nous rapportons 20 tableaux de torsion anté-natale avec atrophie testiculaire, soit 40% des cas, ordre de fréquence également retrouvé par E LDER [16]. En 1994, une grande étude prospective multicent rique menée par l e Groupe d’Etudes en Coeliochirurgie Infantile, sur 201 enfants (soit 232 testicules) a mis en évidence des données similaires : 36% de testicules intra-abdominaux, 14% de cordons borgnes, 49% de pédicules et déférents pénétrant l’anneau inguinal, 1% d’agénésie complète. Cette étude a confirmé la bonne corrélation entre les résultats de la coelioscopie et ceux de l’exploration chirurgicale classique [37]. Pour DIAMOND [14], il semble que la découverte d’un testicule intra-abdominal soit plus fréquente lorsque les deux testicules sont impalpables (58% contre 16% dans la forme unilatérale). La coelioscopie apparaît donc bien comme une technique d’investigation fiable, puisque dans notre série comme dans la littérature, elle a permis d’obtenir une réponse sur le statut gonadique dans tous les cas [9, 11, 26]. Lorsqu'un déférent et des vaisseaux s’engagent dans l’orifice profond du canal inguinal, PLOTZKER recommande l’exploration inguinale ultérieure, ce qui permet de retrouver le testicule et de l’abaisser ou d'en faire l’exérèse à visée anatomo-pathologique [29]. L'application de la coelioscopie au premier temps de la technique de Fowler et Stephens, permet d'obtenir les résultats suivants : 10 bons résultats sur 13 (76%) pour HEISS [21], 8 cas sur 13 (61,5%) dans notre expérience. Un taux de succès de 100% est même rapporté par GUAR [19] et MONTANARI [25] mais avec un nombre de malades bien faible. Enfin, nous avons respecté un délai de six mois entre le temps coelioscopique et le deuxième temps inguinal, ce qui est proposé par BLOOM [4] ou H OLCOMB [22], avec de bons résultats à distance. Les rares cas d’atrophie semblent survenir précocement, tout comme dans notre série où le seul cas est survenu dans les 48 premières heures. Pour ZERELLA, l'atrophie par torsion testiculaire ne survient jamais au delà des premiers mois post-opératoires, du fait de la fixation cicatricielle définitive [40]. La coelioscopie est une technique simple à mettre en oeuvre. Nous rapportons dans notre série un seul échec sur 46 coelioscopies par insufflation sous-cutanée, ce qui est tout à fait superposable à d’autres séries de la littérature : 2% pour RAPPE [33], 5% pour D IAMOND [14] et 8% pour MOORE [26]. Les complications plus sévères, viscérales ou vasculaires, sont rares et le plus souvent secondaires à l’utilisation d’une aiguille de Veress lors de l’insufflation, dont l’usage semble donc devoir être déconseillé [14, 30, 31]. Ces accidents semblent pouvoir être évités par l’utilisation d’un trocard mousse introduit par une mini-laparotomie, comme nous la pratiquons. Avec cette technique dite d’"opencoelioscopie", nous n’avons eu à déplorer aucune complication technique sérieuse. CONCLUSION La coelioscopie est aujourd'hui devenue une technique de référence dans l’exploration du testicule impalpable. Elle permet à la fois d’apporter une conclusion définitive sur le statut gonadique, avec une excellente fiabilité et d’amorcer le traitement chirurgical d’un testicule trophique en situation intra-abdominale selon le premier temps de la technique de Fowler et Stephens. Les résultats des différentes séries montrent que le taux D’un point de vue diagnostique, la coelioscopie permet chez l’enfant présentant un testi cule impalpable d’aboutir rapidement à une réponse définitive et fiable sur le statut gonadique. Nous avons retrouvé dans 40% des cas un testicule intra-abdominal (20 cas sur 48 tes80 20. HARRISON R.G. The distribution of the vasal and cremasteric arteries to the testis and their functional importance. J. Anat., 1949, 83, 267-282. d'atrophie testiculaire des abaissements avec ligature première coelioscopique du pédicule spermatique reste faible. A l'avenir, il est probable que les progrès techniques permettront d'éviter tout abord chirurgical classique. 21. HEISS K.F., SHANDLING B. Laparoscopy for the impalpable testes : experience with 53 testes. J. Pediat. Surg., 1992, 27, 175179. 22. HOLCOMB G.W., BROCK J.W., NEBLETT W.W., PIETSCH J.B., MORGAN W.M. Laparoscopy for the non palpable testis. American Surgeon, 1994, 60, 143-147. REFERENCES 1. ANDRE G.O., HOMSY Y., LABERGE I., DESJARDINS J.G., KIRULUTA H.G. La place de la laparoscopie thérapeutique dans le traitement des testicu les intra-abdominaux chez l’enfant. Chir. Pediatr., 1990, 31, 299-302. 23. JORDAN G.H., WINSLOW B.H. Laparoscopic single stage and staged orchidopexy. J. Urol., 1994, 152, 1249-1252. 24. LEVITT S.B., KOGAN S.J., ENGEL R.M. The impalpable testis : a rational approach to management. J. Urol., 1978, 120, 515-520. 2. ATLAS I., STONE N. Laparoscopy for evaluation of cryptorchid testis. Urology, 1992, 40, 256-258. 25. 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We report our experience over the last three years (1993)1996). Material and Methods : 48 strictly impalpable testes were inves tigated in 46 boys between the ages of 11 months and 14.5 years (mean age : 40 months). The intraperitoneal investigation asses sed both deep inguinal regions looking for gonads, vas deferens and pedicles. Intra-abdominal gonads were ligated and their pedicle was sectioned laparoscopically allowing transinguinal descent 6 months later according to the Fowler-Stephens tech nique. Results : We found 21 cases of typical antenatal torsion, inclu ding one bilateral case (pedicle and vas deferens present, but gonad absent), one case of total unilateral agenesis and 3 cases of incomplete agenesis (only the vas deferens was detected) and performed three resections of the gonadal rest for histological examination. The first-stage of cryptorchid testis descent was performed in 20 cases, by laparoscopy in 19 cases (1 failure of insufflation). Definitive descent was possible in 13 cases, with early onset of atrophy in only one case. Conclusion : Laparoscopy is therefore a simple technique, allo wing a definitive diagnosis and two-stage descent without increasing the risk of testicular atrophy. Key words : Impalpable testis, laparoscopy. ____________________ 82