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TP4 : Spectrophotométrie : vérification de la loi de Beer Lambert 1 1.1 Mode opératoire : 1. Prélever V mL de la solution mère à la pipette jaugée. Est-ce que je sais : Mettre une propipette sur une pipette sans être un danger public (tenir la pipette au boût, au niveau où on positionne doucement la propipette). Ne pas souiller une solution (pipeter dans un deuxième bécher et non comme un souillon dans la solution mère ?) Me tenir debout. Tenir la pipette verticale. Assurer avec mes deux mains la pipette, la propipette et le bécher à chaque instant. Qu’il ne faut jamais mettre de liquide dans la propipette (qu’il ne faut pas laisser un système « pipette-propipette » incliné avec un angle supérieur ou égal à 90° ; au passage, la propipette ne doit pas être laissée sur la pipette lorsque la pipette est posée sur la paillasse). Avoir mes yeux au niveau du liquide ? Qu’il faut lire au bas du ménisque. Qu’il faut ajuster le volume en faisant couler le liquide « par capillarité » (incliner le bécher de 45°, laisser la pipette verticale, le niveau du liquide à hauteur des yeux) Que certaines pipettes jaugées sont des pipettes 2 traits. 2. Verser ce prélèvement dans la fiole jaugée. Est-ce que je sais : Que la dernière goutte doit couler par capillarité. 3. Compléter au trait de jauge avec le solvant. Est-ce que je sais : PCSI Que l’on a le droit d’ouvrir une pissette d’eau distillée pour remplir plus rapidement la fiole jaugée. Qu’il faut s’arrêter 1 cm avant le trait de jauge, et finir de compléter avec la pipette pasteur (en prélevant l’eau distillée dans un bécher , et non directement dans la pissette comme un souillon). 4. Agiter pour homogénéiser. Est ce que je sais : Qu’il faut ici utiliser un bouchon propre pour la fiole jaugée. Qu’il ne faut pas agiter sauvagement, pour éviter en particulier des émulsions dans certains cas. Spectrophotométrie - Dilution Dilution et facteur de dilution. 1.2 Calcul théorique -1 Exemple : solution mère à Cmère = 0,50 mol.L . Vprélevé à mère = 20,0 mL (volume de la pipette jaugée) Vfille = 50,0 mL (volume de la fiole jaugée) Alors la quantité de matière prélevée à la solution mère se retrouve dans la solution fille : Cmère × Vprélevé à mère = Cfille × Vfille. D’où Cfille = Cmère × le facteur V fille Vmère Vmère V fille est appelé « facteur de dilution », et vaut ici 2,5 (on dilue ici 2,5 fois…) Ce rapport vaut donc aussi Cmère -1 , il vient Cfille = 0,20 mol.L . C fille Utilisation du « facteur de dilution ». -1 Si on a une solution mère à Cmère = 0,50 mol.L et que l’on veut une solution fille à -1 0,010 mol.L , le facteur de dilution vaut 50 : il faut donc diluer 50 fois : Page 1 sur 5 TP4 : Spectrophotométrie : vérification de la loi de Beer Lambert Soit on prélève 1,0 mL de mère que l’on place dans une fiole jaugée de 50,0 mL compléter au trait de jauge avec le solvant, Soit on prélève 2,0 mL de mère que l’on place dans une fiole jaugée de 100,0 mL compléter au trait de jauge avec le solvant, Soit on prélève 5,0 mL de mère que l’on place dans une fiole jaugée de 250,0 mL compléter au trait de jauge avec le solvant,… Et on s’arrange pour pouvoir garder expérimentalement une précision suffisante e (ici, la 3 méthode est satisfaisante, mais consomme beaucoup d’eau distillée. On préfèrera pour diluer 50 fois : diluer 5× puis diluer 10 × Diluer 5× : prélever 10,0 mL de mère que l’on place dans une fiole jaugée de 50,0 mL compléter au trait de jauge. Puis diluer 10 × : prélever 10,0 mL de la solution précédente que l’on place dans une fiole jaugée de 100,0 mL. Concentration (solution mère) -2 50 mL 2,5 mL 1,0.10 mol.L -2 -1 4,0.10 mol.L -4 -1 -2 -1 -4 -1 50 mL 100 mL 5,0.10 mol.L 1,0.10 mol.L 50 mL 100 mL -2 -1 2,0.10 mol.L -3 -1 4,0.10 mol.L 50 mL 2) Solvant rajouté jusqu’au trait de jauge de la fiole OU 1) Solution mère (C1) (prélevée à la pipette) 1/2 du volume de la fiole jaugée 2) Solvant rajouté jusqu’au trait de jauge de la fiole 1) Solution mère (C1) (prélevée à la pipette) 1/5 du volume de la fiole jaugée PCSI -1 Volume de la Facteur solution mère de prélevé à la dilution pipette. 100 mL Diluer 2 fois Diluer 5 fois -4 5,0.10 mol.L Volume de la fiole jaugée utilisée 100 mL 1.3 Visualisation d’une dilution et du facteur de dilution Solution mère (concentration C1) -1 1,0.10 mol.L Concentration (solution fille) -1 -1 1,0.10 mol.L -3 -1 2,5.10 mol.L Dilution facteur 5 -1 -2 -1 à partir de 1,0.10 2,0.10 mol.L -1 mol.L Dilution facteur 8 à partir de la solution précédente Dilution facteur 4 -1 -2 -1 à partir de 1,0.10 2,5.10 mol.L -1 mol.L Dilution facteur 10 à partir de la solution précédente Page 2 sur 5 100 mL 50 mL 200 mL 100 mL 100 mL (on le fait donc en 2 temps) 20 TP4 : Spectrophotométrie : vérification de la loi de Beer Lambert 2 Spectrophotométrie d’absorption 3 Montage expérimental La spectrophotométrie est l’étude quantitative des interactions lumière – matière. En arrivant sur une substance, une partie de la lumière est transmise, une partie est absorbée. Si l’absorption de lumière a lieu dans le domaine des longueurs d’onde du visible (longueur d’onde λ entre 400 nm (violet) et 750 nm (rouge)), la substance est colorée. c 14 14 f (Hz) = 4.10 Hz 7,5.10 λ Hz vers les ondes E.M. de forte énergie ultraviolet (U.V.) Infrarouge (I.R.) visible 400 nm 750 nm Schématiquement, une source de lumière émet une gamme de radiation électromagnétique. On sélectionne l’une des longueurs d’onde à l’aide d’un prisme ou d’un réseau. Cette radiation traverse une cuve de longueur l contenant la solution à étudier. On connaît en entrée l’intensité lumineuse I0 (λ) de la radiation lumineuse incidente à la longueur d’onde λ. On mesure en sortie l’intensité lumineuse I (λ) après traversée de la solution. I (λ) < I0 (λ). I0(λ) Intensité lumineuse incidente vers les ondes E.M. de faible énergie c f Les radiations transmises (qui composent la couleur de l’objet telle que notre œil la perçoit) sont complémentaires des radiations absorbées. On admet en général « l’étoile des couleurs complémentaires » : deux couleurs complémentaires sont diamétralement opposées dans le diagramme ci-dessous : l λ (nm) = longueur de la cuve Le spectrophotomètre donne directement la valeur A = log orangé violet 450 nm 490 nm A = D.O. = log rouge jaune bleu vert 510 nm I0 I Il existe des spectrophotomètres monofaisceau ou bifaisceaux (l’un des faisceau traverse une cuve contenant la solution de référence, ou blanc (voir réalisation de mesures)). 630 nm 580 nm 545 nm 530 nm Remarques : • Les transitions dans l’IR correspondent à des transitions entre deux niveaux vibrationnels. • Les transitions dans l’UV et visible correspondent à des transitions entre deux niveaux électroniques. PCSI I0 , nommée I absorbance ou ‘densité optique’ D.O. 750 nm 400 nm I (λ) Intensité lumineuse transmise Réalisation pratique de mesures : Pour réaliser une mesure à une longueur d’onde donnée : Régler la longueur d’onde du spectrophotomètre à la valeur souhaitée. Remplir la cuve avec le solvant, la placer dans le spectro et « faire le blanc » ou « le zéro » : régler l’absorbance à 0,000. Remarque : 2 types de cuves sont disponibles : - en verre de silice (quartz) : très coûteuses. - en polystyrène : ne pas nettoyer à l’acétone ! - Remplir suffisamment la cuve, mais pas trop (jusqu’à 1/2 cm du haut environ) Page 3 sur 5 TP4 : Spectrophotométrie : vérification de la loi de Beer Lambert - Essuyer soigneusement au papier Joseph les faces d’entrée et de sortie des cuves. - Ne pas poser les doigts sur ces faces ! - Vérifier que les faces d’entrée et de sortie ne sont ni rayées, ni entachées de marques de doigts. - Positionner correctement la cuve. Faire un blanc sur le solvant : les absorbances étant additives, il faut soustraire (faire un « blanc ») les valeurs qui ne nous intéressent pas dans l’étude (la solution de référence est souvent le solvant, mais elle peut aussi contenir d’autres espèces que l’on ne souhaite pas étudier, et dont on soustrait donc l’absorbance) : placer du solvant dans une cuve, placer la cuve dans le spectro, fermer le clapet du spectro et valider sur « blanc » ou « zéro ». La mesure d’absorbance doit indiquer 0.000. Ce blanc, qui doit être obligatoirement effectué à chaque valeur de la longueur d’onde, est aussi justifié par la qualité spectrale de la lampe du spectro qui n’émet pas la même intensité I0 à toutes les longueurs d’ondes. Vider la cuve, la rincer, puis la remplir avec la solution étudiée. Réaliser la mesure sur la solution à étudier. Une valeur positive signifie que la solution étudiée absorbe plus que le « blanc » à cette longueur d’onde. remarques : Bien rincer la cuve entre deux mesures. Commencer par l’étude des solutions les plus diluées (elles fausseront moins les mesures sur les solutions plus concentrées). La remise à zéro de l’absorbance avec le solvant doit être réalisée pour chaque nouvelle longueur d’onde λ, les coefficients d’absorption molaire du solvant et du matériau de la cuve dépendant aussi de λ. Si on dispose de deux cuves rigoureusement identiques, on peut en réserver une pour le solvant, l’autre pour la solution. 4 Loi de Beer Lambert A :absorbance = log Sans unité. I0 intensité lumineuse incidente, I intensité lumineuse transmise. l longueur de la cuve, exprimée souvent en cm. -1 c concentration de l’espèce absorbante, souvent en mol.L . coefficient d’extinction molaire, qui dépend de la ελ longueur d’onde de travail (d’où un “spectre” de l’espèce colorée (évolution -1 -1 de A en fonction de la longueur d’onde)); unité usuelle : L mol .cm . L’absorbance A est une grandeur additive : si deux espèces B1 et B2 absorbent à la longueur d’onde λ, alors l’absorbance de la solution de A et B vaut : A(solution contenant B1 et B2) = ελ(B1) l .cA + ελ(B2) l .cB = l .[ελ(B1).cA + ελ(B2).cB] = A(B1) + A(B2) 4.2 Limites de la loi loi de Beer Lambert En pratique, les spectrophotomètres UV-visibles ne donnent pas de valeurs précises de A pour A supérieure à 1 ou 2 : les photomultiplicateurs ne sont pas précis pour des intensités 100 fois plus petites que l’intensité incidente. Si la solution est trop concentrée, l’absorbance ne sera plus proportionnelle à la concentration (d’un point de vue microscopique et imagé, si une molécule absorbante B’ se situe « derrière » une molécule B ayant déjà absorbé un photon, B’ ne pourra pas absorber de photon, et ne participera donc pas à l’absorbance de la solution). Il faut donc toujours avant toute utilisation de la loi de Beer Lambert (pour un suivi de cinétique par exemple) vérifier que le domaine d’étude correspond à un domaine de validité de la loi de Beer Lambert. 4.1 Loi de Beer Lambert Pour une concentration pas trop importante en espèce absorbante, l’absorbance à une longueur d’onde donnée est proportionnelle à la concentration du soluté : A = D.O. = ελ. l .c PCSI I0 , aussi nommée ‘densité optique’ D.O.. I Page 4 sur 5 TP4 : Spectrophotométrie : vérification de la loi de Beer Lambert 5 Vérification de la loi de Beer Lambert • Q5 : Pourquoi se place-t-on à λmax ? A-Première partie : spectre et recherche de λmax : -4 -1 But : Prendre le spectre d’une solution à 1,0.10 mol.L de permanganate de potassium. Q1 : comment avez-vous réalisé la dilution ? Faire les calculs montrant que l’on obtient bien la concentration prévue. Q2 : Avant de faire le spectre d’absorption déterminer un odre de grandeur de la valeur de λmax (longueur d’onde où l’absorbtion est maximale), à l’aide de l’étoile des couleurs. Q3 : tracer le spectre d’absorption sur papier millimétré. (titre, échelles, …) ; quelle est la valeur maximale de l’absorbance de cette solution ? A quelle longueur d’onde (λmax) correspond-elle ? Par la suite on ne travaillera plus qu’à λ = λmax • S1 S2 Q7 : calculer le coefficient d’extinction molaire du permanganate de potassium. • C-Troisième partie : But : Trouver un mode opératoire pour connaître la concentration -3 (supposée inconnue) de la solution B de concentration environ 4.10 -1 mol.L . Q8 : expliquer le mode opératoire et en déduire la concentration de la solution inconnue. Faites ressortir clairement les valeurs expérimentales que vous avez mesurées. B-Deuxième partie : droite étalon et limites : Réaliser les dilutions : - solution Q6 : tracer sur papier millimétré le graphe A = f(c) pour λ = λmax. Quel est le domaine de validité de la loi de Beer Lambert pour le permanganate de potassium en solution aqueuse ? c mol.L 1 -3 5,0.10 -4 8,0.10 -4 6,0.10 -4 4,0.10 -4 2,0.10 Vmère - Volume fiole jaugée mère 50 mL 50 mL 50 mL 50 mL paillasses Les 4 paillasses de gauche -3 1,0.10 mère -5 8,0.10 100 mL -5 Les 4 paillasses de droite 6,0.10 100 mL -5 4,0.10 100 mL -5 2,0.10 100 mL Pour chaque concentration, noter la valeur de l’absorbance pour λ = λmax. Q4 : Rappeler la loi de Beer Lambert sans oublier de définir chacun de ses termes (nom, les unités…). PCSI Page 5 sur 5 TP4 : Spectrophotométrie : vérification de la loi de Beer Lambert -1 Epsilon ~ 2250 L.mol cm PCSI -1 Page 6 sur 5