République du Congo
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République du Congo
République du Congo SITUATION GÉOGRAPHIQUE Pays d’Afrique Centrale donnant sur l’océan Atlantique, avec, dans sa partie sud-ouest, une façade maritime d’environ 170 km de long, le Congo fait frontière à l’est avec la République Démocratique du Congo, au nord avec la République Centrafricaine et le Cameroun, à l’Ouest avec le Gabon, et au sud avec l’Angola (enclave du Cabinda). Il couvre une superficie totale de 342 000 km2, et s’étend sur plus de 1500 kilomètres de part et d’autre de l’équateur. Comme la majeure partie des pays d’Afrique Centrale, le Congo dispose d’un réseau hydrographique très dense. Il longe la rive droite du fleuve Congo sur près de 500 km, et compte plus d’une trentaine de rivières et autres cours d’eau navigables toute l’année. Le relief est formé de plateaux (plateaux Batéké et vallée du Niari) et de quelques régions montagneuses comme le Mayombe au sud, le mont Nabemba (1000 mètres d’altitude) et la chaine des Monts Avima au nord. La forêt équatoriale humide couvre 60% du territoire national, le reste étant constitué de savanes (herbeuses et arbustives) et de forêtsgaleries. La forêt est constituée d’une variété d’essences de bois commercialisables (limba, okoumé, acajou, sapelli, sipo), ce qui en fait une ressource naturelle majeure pour l’économie du Congo. Elle est également importante sur le plan de la biodiversité, puisqu’elle sert d’habitat à une diversité espèces fauniques, y compris des espèces de valeur rares comme le gorille. CLIMAT Le climat est caractérisé par une succession de quatre saisons dans l’année : la grande saison des pluies (octobre à décembre), la petite saison sèche (janvier à février), la petite saison de pluies (mars à avril) et la grande saison sèche (mai à septembre). Les températures moyennes varient de 25° à 35° en saison des pluies, et de 18° à 25° en saison sèche. POPULATION La population congolaise est estimée à 4,3 millions d’habitants, avec un taux de croissance de près de 3%. Elle est constituée de plus d’une cinquantaine de communautés ethniques bantoues et un petit nombre de pygmées. Composée de 50% de jeunes de moins de 20 ans, la population congolaise présente deux caractéristiques qui en font un cas assez rare en Afrique. La première caractéristique est le taux d’urbanisation exceptionnellement élevé dans le contexte africain où la population est majoritairement rurale (60% de la population vit en milieu urbain, notamment dans les deux grandes agglomérations que sont Brazzaville et Pointe-Noire). La seconde caractéristique est le taux d’alphabétisation qui est parmi les plus élevés d’Afrique (83%). La langue officielle est le Français, mais deux langues nationales sont largement utilisées : le lingala au nord et le Kituba au sud. La religion dominante est le christianisme, pratiqué par 94% des congolais (54% de catholiques, 25% de protestants, 14% de pratiquants de sectes chrétiennes africaines). L’Islam et d’autres religions très faiblement représentées sont pratiqués par le reste de la population, soit 6 %. POLITIQUE ET ADMINISTRATION Le Congo a opté depuis 1992 pour un système politique basé sur une démocratie multipartiste (le pays compte plus d’une quarantaine de formations politiques). Mais la transition du monopartisme au multipartisme avait plongé le pays, de 1992 à 1993, puis de 1997 à 1999, dans une série de guerres tribales ayant entraîné une longue période d’instabilité politique. La paix a été rétablie à partir de 2002, par le régime actuellement au pouvoir. Le Congo est découpé en douze départements administratifs dirigés par des préfets, et a entamé depuis 2004 un processus de décentralisation avec le lancement d’un programme de municipalisation accélérée des différents départements. Cette municipalisation devra permettre, entre autres, de moderniser les infrastructures de base. ECONOMIE L’économie congolaise repose principalement sur une agriculture de subsistance, l’artisanat et surtout l’exploitation minière. Les cultures de subsistance sont le manioc, la banane, l’arachide, le maïs, l’ananas et l’avocat. Les cultures commerciales sont surtout constituées de la canne à sucre, du café et du cacao. Le secteur industriel s’appuie sur les hydrocarbures. Le pétrole représente 90% des recettes de l’État et occupe le même pourcentage dans les exportations. Le bois occupe le deuxième rang des exportations, suivi de diverses autres ressources tirées du sous-sol telles que le gaz naturel, l’or, le cuivre, le plomb et le fer. La pêche continentale, bien que pratiquée de manière artisanale, occupe une part non négligeable dans l’économie domestique. La pêche maritime connaît également un essor au cours de dernières années, à la faveur de l’arrivée des armateurs chinois. Cependant, le secteur de la pêche souffre encore d’une mauvaise organisation et de l’absence d’une réglementation appropriée pour soutenir l’exploitation du potentiel qu’elle offre. L’activité industrielle repose sur la production de biens de consommation comme le ciment, le tabac, le textile, le savon, les brasseries et les chaussures. Le Congo dispose d’une importante infrastructure portuaire (PointeNoire) en eau profonde permettant de desservir les pays voisins (Tchad, Centrafrique, Gabon, RDC, Cameroun), ce qui favorise le développement d’échanges commerciaux avec ces pays, mais aussi avec d’autres régions. La vente des services contribue à près de 40% au produit intérieur brut. gestion est financièrement soutenue par des partenaires extérieurs, les aires protégées du Congo sont confrontées à une importante dégradation depuis plusieurs années, faute de moyens techniques et financiers suffisants. Il s’y ajoute une faible valorisation économique de la faune à travers la promotion du tourisme de vision et de l’écotourisme encore embryonnaire. En ce qui concerne le contexte législatif et institutionnel de la gestion de l’environnement, le Congo a pris plusieurs initiatives. Il a adhéré et ratifié, entre autres, les conventions internationales sur le changement climatique, la désertification, la biodiversité, les zones humides d’importance internationale (Ramsar). Le Gouvernement du Congo a aussi adopté plusieurs documents internes comme la stratégie nationale d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, le plan d’action REDD+ et un code de l’environnement qui a été promulgué en 2001. D’ailleurs, ce code fait présentement l’objet d’une révision pour l’adapter au contexte environnemental actuel, après une dizaine d’années d’existence. Mais malgré ces efforts, le cadre législatif et institutionnel de la gestion de l’environnement requiert davantage de progrès. En effet, il subsiste encore des vides juridiques devant être comblés, en plus de l’absence d’une politique environnementale clairement définie, et soutenue par les acteurs nationaux et internationaux. Le Congo appartient à la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC). Tous les États de la CEEAC utilisent une monnaie commune qui est le franc CFA. La croissance annuelle du taux du PNB est estimée à 5%, ce qui place le Congo parmi les pays d’Afrique ayant les taux de PIB les plus élevés. ÉNERGIE Comme la plupart des pays d’Afrique Centrale, le Congo souffre d’un déficit en fourniture d’énergie électrique malgré son immense potentiel hydroélectrique. La situation devrait cependant s’améliorer progressivement avec la mise en service d’un nouveau barrage hydroélectrique (barrage d’Imboulou) et d’une centrale à gaz (PointeNoire). GESTION FORESTIERE, ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION DE LA NATURE L’exploitation forestière constitue la deuxième industrie du Congo après le pétrole. Le pays dispose de plus de 22 millions d’hectares de forêts exploitables, découpées en unités forestières d’aménagement (UFA) et mises en concession. La loi 16/2000 portant Code Forestier définit les conditions d’exploitation des forêts. VOYAGES, TOURISME ET RESEAU ROUTIER Le Congo est accessible de l’extérieur par avion par deux aéroports principaux (Brazzaville et Pointe-Noire) qui sont desservis par des compagnies aériennes continentales et intercontinentales telles que Air France, Ethiopian Airlines et Kenya Airways. Conscient de la nécessité d’assurer l’exploitation durable des forêts, le Gouvernement congolais a procédé à la certification de plus de 2 millions d’hectares des forêts exploitées. Mais, des problèmes subsistent encore, notamment en ce qui concerne le contrôle et la traçabilité des bois commercialisés. Les industries de transformation du bois se limitent à la production de débités, la plus grande partie du bois étant exportée sous forme de grumes, sans valeur ajoutée. Le souci d’assurer l’exploitation durable des forêts se manifeste également à travers la création de forêts artificielles. Des résultats encourageants sont obtenus avec le clonage des eucalyptus et la plantation de plus de deux millions d’hectares. Les efforts se poursuivent avec le lancement d’un ambitieux programme d’afforestation et de reboisement, qui s’est fixé comme objectif la couverture d’un million d’hectares d’ici 2O20. Le Congo est membre de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et du Partenariat sur les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), qui sont des plateformes d’échanges, d’harmonisation des politiques et d’orientation en matière de gestion des ressources forestières. Le pays dispose d’un important réseau d’aires protégées (14 parcs et réserves de faune) couvrant plus de 11% du territoire national, avec une biodiversité riche et remarquables. Mises à part celles dont la Le réseau routier national est pauvre, puisque sur quelques 5000 kilomètres de routes (nationales et secondaires confondues), seuls 1000 km environ sont asphaltés. Les routes forestières permettant de communiquer avec les pays voisins (Gabon, Cameroun, RCA) sont généralement défectueuses et difficilement praticables en toutes saisons. Le réseau fluvial est en revanche important, à cause de la présence de nombreux cours d’eau navigables toute l’année. Le Congo est une destination touristique potentielle, mais n’arrive pas encore à promouvoir un tourisme de masse par l’exploitation de tout le potentiel lié à ce secteur. L’hôtellerie se développe très vite ces dernières années, mais le pays n’ayant pas une tradition touristique, la qualité des services et de l’accueil semblent être en deçà des standards internationaux, d’où la nécessité d’y apporter des améliorations. L’écotourisme et le tourisme d’aventure s’organisent progressivement grâce aux Tour-opérateurs qui proposent des circuits intégrées des différents sites transfrontaliers. Le produit phare de l’écotourisme est l’observation des gorilles. La culture et l’artisanat sont également riches et prennent de l’ampleur avec, entre autres événements, l’organisation à Brazzaville d’un festival de musique (FESPAM) tous les deux ans.