Sauvons ce qu`il reste !

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Sauvons ce qu`il reste !
Sauvons ce qu’il reste !
Le président de l’association casamémoire a écrit une lettre ouverte aux casablancais pour les
informer de la démolition de l’immeuble Piot-Templier et attirer leur attention sur la nécessité de
sauver le patrimoine architectural de la ville de Casablanca. Depuis la démolition du
Piot-Templier plusieurs défenseurs du patrimoine de Casablanca, et acteurs de la société civile
ne cessent de se mobiliser pour condamner cet acte qui fera date et servira de leçon pour
qu’une telle chose ne se reproduise plus. En effet, dans la blogosphère, les indignés se font de
plus en plus nombreux à exprimer leurs colères, comme le cas de Taha, jeune défenseur du
paysage architectural de Casablanca, « Je vois petit à petit, ma ville se vider de toute son
histoire, de ce qu’il fait son identité propre à elle. Casablanca est la seule ville à avoir ce
mélange architectural entre, néo-mauresque, post-renaissance et art-déco. Le boulevard
Mohammed V est le seul dans toute la ville à porter un tel mélange. »
Dans sa lettre le président de casamémoire explique qu’il ne s’agit pas simplement de la
disparition d’un édifice, mais « il s’agit de la démolition d’un élément faisant partie d’un
alignement urbain exceptionnel et unique au monde : le boulevard Mohammed V qui par ce
fait, perd tout entier de sa valeur. ».
De plus, la succession des
démolitions porterait, selon le président, préjudice à la candidature de la ville au titre du
patrimoine mondiale de L’UNESCO, vu l’état de délabrement des bâtiments historiques par
rapport aux exigences des critères d’évaluation.
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Le Boulevard Mohammed V, le cœur bâtant du patrimoine historique de
Casablanca.
Le marché central (1925), l’hôtel Lincoln (1917), le petite Bessonneau (1930), ces édifices qui
ont constitué des repères incontournables pour les visiteurs de Casablanca font qu’à lui seul le
boulevard Mohammed V recèle un magnifique mélange entre le néo-mauresques et l’art-déco.
Mais il n’est pas le seul à avoir de tels bâtiments historiques. En effet non loin du boulevard
Mohammed V, le Boulevard Hassan II est aussi un musé a ciel ouvert ou sont exposés des
œuvres telles que l’immeuble de Wilaya (ex-hôtel de ville), la grande poste, et la Banque du
Maroc. En poursuivant le recensement des immeubles historique de la ville, la place de la ligue
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Arabe présente également des chefs d’œuvres de l’architecture néo-mauresque, comme
l’église du sacré cœur, construite en 1930 par Paul Tournon, et le palais des conférences
construit en 1915 par Pierre Gosset. Et puis il y a, les moins connus du public. Ceux-là
attendent d’être répertoriés ou de subir à leur tour, le sort qui a été réservé à l’immeuble
Piot-templier de la part des propriétaires terriens et de certains promoteurs immobiliers
insensibles à l’histoire, et à la préservation du patrimoine.
Pour éviter un tel sort aux immeubles encore existants, le président de casamémoire propose
que les autorités responsables prennent les mesures nécessaires pour la conservation
immédiate des bâtiments déjà inscrit en tant que monuments « Il faudra aussi travailler sur le
prolongement de la validité de l’arrêté ‘gubernatorial’ obligeant à un gel des permis de démolir
des édifices patrimoniaux et aux autres préfectures de la wilaya de Casablanca».
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