LES NOuvELLES FLEuRS L`ACCESSOIRE FAIT
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LES NOuvELLES FLEuRS L`ACCESSOIRE FAIT
Giemme (Accessories, 4D25). Sukhanlee (Designs, 5X35). jeudi LE QUOTIDIEn du 12 février 2015 Les nouvelles fleurs Tracés, couleurs, rapports et compositions, les motifs floraux se réinventent P. 6 L’accessoire fait la Une Le sac et la chaussure ont pris une place incontournable dans les dressings et dans les collections P. 7 YARNS Explorer toutes les facettes du coton en visitant le stand Cotton Incorporated. 5P88-5R86, Hall 5 FABRICS Faire une pause devant le Film Manifesto de Première Vision Paris. Hall 5 & 6 LEATHER Pénétrer l’espace expérimental Sound Box où les concepts et les idées vibrent et se diffusent. Hall 3, Allée I DESIGNS Retrouver les tendances de l’univers du décor dans le document Influences . Hall 5, forum designs ACCESSORIES MANUFACTURING Hall 4, jewel case Hall 6 Voir le forum de la bijouterie fantaisie, autour du merveilleux, avec Silvia Rossi en guest designer. Tout savoir sur les spécialités des exposants en scannant les QR codes sur les enseignes. 11 mars Un mur de Lego® invite à créer sa propre construction sur un support interactif et collaboratif pour un happening arty et ludique. Accessories, Forum Display, Hall 3 Enbref MERCI Rendez-vous en turquie, pour la 2e édition du salon Première Vision Istanbul, sur les rives du Bosphore. Une collection exceptionnelle de bobines en bois, métal, bakélite, carton… est présentée et vendue par la boutique parisienne Merci. Un joli regard sur ces maillons essentiels de la création textile depuis le début de l’ère industrielle, complété par un travail original de la plasticienne Aurélie Mathigot. 111 bd Beaumarchais, Paris 3 qu’est-ce que la modernité? quelques Réponses de la sound box Leather, Hall 3, allée i 2 François Bernard, consultant, agence Croisements « J’ai une nostalgie de la modernité. Celle-ci est un style récurrent : la Grèce de Périclès, le xviie siècle, les Années 1930. C’est une envie d’aller tous ensemble vers le futur, de renouveler la manière de faire. Il me semble qu’aujourd’hui notre monde est trop diffracté, trop individuel pour offrir une vraie modernité. En revanche, il y a une confiance dans l’imaginaire et l’émerveillement, dans un autre dialogue. Cela peut nous annoncer un futur plus sensible. » Philippe Trétiack, urbaniste et grand reporter « L’apanage du moment, c’est la confusion. Les choses bougent, c’est certain, mais dans quel sens ? La crise de la vitesse semble évidente. Comment, par exemple en architecture, avec nos matériaux pérennes et lourds, rendre compte d’un univers en mouvement et dématérialisé ? Tout fonctionne à la pulsion et en même temps, tout ce qui est impulsion est ultra contrôlé. Il faut se décider vite sur des choses qu’on a déjà décidées pour vous… » Ricamificio Vanoni (Fabrics, 5M12) Olivier Saillard, directeur du Palais Galliera, Paris « La modernité est un mot mal utilisé par les acteurs de la création. Est moderne ce qui n’est pas fondamentalement classique. Ce qui appartient à un moment de recherche : les années 1920 ou 1930 pour les Arts Décoratifs, par exemple. Depuis les années 1980, nous sommes pervertis par le syndrome de la nouveauté. Peut-être que ce qui est moderne ne se voit pas. Aujourd’hui les studios de création ne veulent pas entendre parler du passé alors qu’ils ne travaillent que sur ce passé. Il y a quelque chose de trouble dans la définition du temps en mode. » L’inclusion : une bonne façon d’encapsuler la poésie Des bouts de papier, des fils, des perles, mais aussi des confettis, des languettes de canettes égarées et des fragments de CD nostalgiques : emprisonné dans la résine, c’est tout un monde qui prend vie dans les nouveaux boutons incrustés de Jim Knopf (Accessories, 4G29). Chez Ricamificio Vanoni (Fabrics, 5M12) apparaissent des broderies captives : par un jeu de couches vertigineux, mélangeant transparences et ajourés, sont incrustés des motifs brodés sur des bases en filet évanescent ou en crêpe de soie impalpable. L’effet ? Déstructuré et technique, romantiquement futuriste. printemps été 16 Visiteguidée pierre-louismascia Styliste, créateur d’une ligne d’accessoires, illustrateur de mode, il partage ses émotions. J’aime les broderies anglaises. J’en utilise souvent pour jouer le décalage entre un contrefond imprimé et l’ajouré brodé. Le travail en shirting de microdessins très discrets ou d’imprimés miniatures et naïfs m’interpelle : c’est très frais. Fabrics, Tops & shirts, HALL 5 Ce que je trouve très beau, ce sont ces cuirs mats. La couleur monte à fleur de peau, c’est très pur. Côté fourrure, l’orylag est récurrent pour moi ; plus épais que le vison, moins ostentatoire que le renard, il fonctionne parfaitement avec la soie. Cette teinture vive me plaît. J’aime jouer avec l’impression sur la fourrure et la soie, pour créer des effets trompe-l’œil. Leather, GALERIE DES TENDANCES, HALL 3 LA CORNELY C’est une broderie main réalisée avec une machine dite Cornely. Cette technique rare est exclusivement dédiée à la dentelle. Elle permet de suivre exactement le contour des motifs et d’insérer des fils fantaisie, des bourdons, des gros cordonnets, et même de la laine pour sertir les dessins. fabrics, Hall 5 Tissus flexibles pour confections exigentes. Depuis trois ans, RL Italy (Manufacturing, collabore étroitement avec Sefita (Fabrics, 6L14-6M15). Leurs propositions textiles, surtout en laine bi-strech, nourissent les collections du confectionneur, dont les envies de vêtement, a contrario, relancent l’inspiration du tisseur. Une belle histoire d’estime réciproque et de synergies créatives. l’univers du cuir s’hybride à tout va Artisans, designers, en design, et exerce aujourd’hui ingénieurs… : les acteurs de la chez Décathlon. « Je suis ainsi filière des Matériaux Souples capable d’évaluer l’impact de mon coup de crayon, en terme ont profité de Première de faisabilité technique Vision Leather pour partager et d’impact financier. » Vincent leurs convictions. À savoir : il Delepierre, spécialiste faut hybrider sans complexe Innovation et Process affirme aussi bien les matériaux que que « la production de masse les savoir-faire. Soit, pour permet le développement cela, lever les inhibitions de nouveaux process qui vont professionnelles et capitaliser ensuite servir l’artisanat. Ce fut sur les compétences le cas pour la découpe laser, par artisanales pour booster les exemple. En regard, l’artisanat possibilités industrielles (et vice-versa). Clément Parel a va apporter un savoir-faire complété son compagnonnage indispensable au moment du en sellerie par une formation prototypage. » Pour porter cette volonté, un pôle d’excellence des matériaux souples ouvre ses portes à Pantin, en région parisienne, dans la maison des Compagnons du Devoir. 6U2) Un cocktail d’exposants Des fruits, des fleurs et des légumes sur le forum Designs. Quoi de plus naturel… qu’ils soient artificiels ? Et démesurés ? Une cascade de gourmandises surnaturelles dégringole vers une corbeille et se mêle à des fruits naturels artificiellement recolorés. Les différents morceaux ont été imprimés de dessins sélectionnés chez les exposants. Pour le printemps été 16 survitaminé, scénographié par l’équipe Mode de Première Vision. forum designs, hall 5 Defi Innover Ensemble - Les Compagnons du Devoir. Gaÿa (Leather, entrée Hall 3) 3 Enbref Comment rafraichir l’été 2016 ? Pourquoi pas avec de nouvelles finitions et des raclages blancs ? Paola Cucchetti, Mario Cucchetti Tessuti « Un look jean très propre, à la fois décontracté et recherché : c’est dans cet esprit que nous avons introduit toute une gamme de finitions à base d’enductions blanches plastifiées et raclées. Cette envie de clarté accrue imprègne les mailles (doubles, en diagonale ou molletons). Elles sont enduites de blanc pour un vécu élégant. Même chose pour le lin biologique à qui le raclage confère un aspect chiné ou mouliné presque comme du teint-en-fil ». Fabrics, 5L24-5M23 Ils sont éco-responsables De l’étiquette à l’assiette, il n’y a qu’un pas, avec la nouvelle série « Bio & toi » d’Emmetex (Accessories, 4D21) : des hang tags dont le papier spécial promet, avec un peu d’eau et de patience, de germer. Disponible en quatre versions à croquer (moutarde, chou rouge, sésame, radis). Les fibres cellulosiques Tencel® de Lenzing (Yarns, 5M87-5N91) bouclent la boucle, par un produit où chaque étape du processus de production – de l’arbre au solvant – se veut renouvelable. Dernière arrivée en date chez ce filateur, la microfibre A100TM : une âme verte, mais aussi des performances inédites. Cette fibre permet à la couleur de garder son éclat plus longtemps que les matières végétales habituelles. Visiteguidée pierre-louis mascia (suite) Dans cette atmosphère de cocon très doux, ces carrés de tricot me semblent presque familiers. J’aime ces Jacquards où le mat et le brillant fusionnent. forum yarns, hall 5 Les cordages m’inspirent. Ils permettent de finir ou de souligner une forme. J’aime bien ce mélange entre la corde naturelle assemblée à un fil plus précieux. Un télescopage entre le brut et le soyeux qui permet d’éviter d’avoir l’air endimanché. J’ai aussi envie de créer des bijoux pour foulards, d’appliquer ce type de pierre pour redessiner une bordure ou venir empeser les coins d’un carré de soie avec une larme de métal. Accessories, Display et Jewel Case, hall 4 4 Emmetex (Accessories, 4D21) Quelques mots les habillent les hôtesses portent une robe tee-shirt et les garçons des sweats En l’honneur du Manifesto Première Vision. Ces uniformes ont été réalisés en partenariat avec la société turque CU Tekstil (Manufacturing, 6V17), spécialisée dans la fabrication de vêtements sportswear. Fabio Talpo, YKK « Cette saison, nous présentons un nouveau zip blanc qui préannonce un style casual-chic très graphique. Il est en laiton, et traité avec un vernis spécial qui confère aux parties métalliques un aspect blanc opaque très particulier : on dirait de la porcelaine ». Accessoires, 4D37-4E36 David Bardin, Tavex « Nous venons d’introduire une technique qui inverse les logiques chromatiques classiques du denim délavé : voilà par exemple le bleu du denim qui ressort après le lavage, à partir d’un tissu complètement blanchi grâce à l’application préliminaire d’une patine blanche en résine. En jouant sur l’intensité du lavage et du raclage, l’éventail des nuances est potentiellement illimité. » Fabrics, 6G28 12 écoles de dessin internationales. Les viviers de la création de demain exposent à Première Vision Designs. Hall 5 printemps été 16 best 01 Une rusticité élitiste Il y a une certaine prise de risque dans les demandes. L’élégance réclamée est un peu moins léchée, un peu plus artisanale. L’aléatoire ne fait pas peur, au contraire ; l’envie est à un certain lâcher-prise. Comme dans les raphias apprivoisés, les insolents seersuckers. Ou encore dans les arrachés délicats. Même le très rebelle denim séduit en broderie. Akteks (Fabrics, 5B32-5C35) 01 apprécié autant dans les tweeds les plus chics qu’en dentelles précieuses. Piochés dans l’univers de la pulsation, les réfléchissants rencontrent un joli succès côté mode. 03 Le toucher crêpe Le grain prend la 2e place dans les touchers sélectionnés, juste après l’incontournable sensation cotonnière. C’est incontestablement une idée de fluidité, de nervosité, de vivacité qui est espérée. 04 La rayure multifacettes Elle est large et horizontale. Design ou nautique. Simpliste, chatoyante ou monochrome avec des effets de fils et de textures. Elle peut être sur-imprimée. La rayure s’impose donc sur le marché féminin, dans tous les métiers, en lainage fantaisie comme en soierie, où elle devient picturale, opulente et toute en rondeur, grandiose aussi bien que quotidienne. 03 Les fleurs vont-elles prendre le pouvoir ? Pour l’instant, les géométriques et l’abstraction en général restent l’objet des premières demandes. Mais les fleurs gagnent du terrain. On sent un appétit certain pour les bouquets et autres éclosions. Une chose est sûre : tous les dessins sont appréciés dans leur plus grande simplicité, dans une lisibilité évidente et immédiate. 05 Des transparences pudiques Jusqu’où l’été 16 se dévoilera-t-il ? Seulement à moitié ? Les acheteurs privilégient les transparences inavouées en soierie et en impression. Ce sont de somptueux fils coupés, des ajourés partiels et des dévorés à surprises, des découpes laser minutieuses. Ils ont envie de superpositions, de doubles ou triples voiles, de décors en mille-feuilles ou d’une couche de paillettes à peine iridescentes. 05 02 Manteco (Fabrics, 6L7) Paltex Company (Fabrics, 6F18) Solstiss (Fabrics, 5H2) 02 La préciosité tech Les choix se portent sur des ors froids, un peu pâlis. Appréciées aussi, toutes les petites étincelles à la surface des lainages ou des broderies. Mais un fort engouement pour les enductions et les laminés fait basculer les préciosités de l’été 16 dans un environnement clairement plus techno. Un décalage Que cherchent les acheteurs de la femme ? Premières pistes hier dans les allées, à travers les enquêtes de Première Vision fabrics. Toray Japan (Fabrics, 6J18) the 04 match nul entre Jacquards et unis pour la 1ère fois 5 6 paroles Bien sûr, les fleurs sont incontournables. Mais nous essayons au maximum de nous éloigner d’une interprétation classique. Je prends beaucoup de photos, partout, dans la rue, dans les expos. Après, je peins les fleurs sur de l’organza de soie. Pour cette saison, j’ai dessiné un motif floral très épuré, et minimaliste, en bicolore sur un fond grège inspiré des tissus traditionnels japonais. J’ai aussi créé une fleur très simple qui pourrait se rapprocher d’un dessin d’enfant. » Nouveaux tracés, nouvelles couleurs, les fleurs surprennent et dessinent de nouveaux paysages graphiques. Adeline Sapin, Solstiss C’est vrai que les fleurs font partie des classiques, notamment pour nous, denteliers. J’ai envie de les retravailler quasiment à chaque saison. Il suffit de changer une composition ou une couleur pour renouveler la thématique. Nous jouons aussi sur le relief, l’épaisseur ou sur l’extrême finesse. Cette saison, nous avons développé énormément de nouvelles fleurs dans des grands rapports, avec des fonds différents comme ces floraux bicolores placés sur un fond de résille ou ces motifs bucoliques stylisés sur un vrai fond filet. Dans l’ensemble, il y a un travail du trait sur la fleur avec un fond modernisé, géométrisant. » Anna Rodilosso, Fancyroses by Rodilosso (Fabrics, 5F46-5G45) Nous présentons de très grandes fleurs, presque géantes qui se floutent et jouent avec l’abstraction. Nous misons aussi sur les effets 3D avec des épaisseurs de fils ou des fleurs rebrodées sur un tissu déjà fleuri. » Alberto Tubaldo, Lusi Ricamificio (Fabrics, 5M10) (Fabrics, 5H2) Les fleurs, je commence toujours par les peindre ou les dessiner à la main avec un stylo ou un crayon. C’est un sujet quasiment incontournable que l’on peut traiter de manière illimitée. Les fleurs séchées m’ont inspirée cette saison : ça m’a permis d’épurer le trait. Je présente aussi des ambiances végétales tropicales habitées d’animaux, de fleurs et de plantes grasses. » Alicia Villodres Studio 6 (Designs, 5U52) Les fleurs représentent une grande partie de notre collection d’accessoire textile. Nous les déclinons dans un très grand nombre de matériaux : cuir, tissu, plastique, plexiglas, organza, feutrine, plumes, raphia. Cette fois-ci, nous avons beaucoup utilisé le laser pour découper les pétales des fleurs en cuir ou les perforer. » Daniele Gagliani, Katy (Accessories, 4A8) C’est une sorte de challenge de renouveler les motifs floraux, mais il y a de quoi faire. Dans notre collection, les fleurs se remplissent d’autres motifs, éclatent avec leurs pétales démultipliés, s’étirent, s’agrandissent pour flirter avec l’abstraction. » Mette Borgen, Longina Phillips (Designs, 5X21) printemps été 16 « Aujourd’hui, l’accessoire relève avant tout d’une fonction statutaire ; d’où l’importance croissante des collections capsules où la fantaisie et la couleur se taillent la part du lion ». Claude Vuillermet, responsable mode de Première Vision Leather « L’accessoire permet de raconter des histoires sur soi-même. La chaussure d’abord, puis le sac, sont sans aucun doute les pièces les plus iconiques et identitaires de la garde-robe d’une femme ». Pascal Monfort, consultant et sociologue de la mode 1 1. France Croco (Leather, 3E61-3F62). 2. © Institut Français de la Mode. Lies Sockeel (Leather, Hall 3). 3. HCP (Leather, 3C101) 2 3 Quand l’accessoire faitlaUne Fini le temps du sac pour toutes les saisons, des noirs et des marrons passe-partout. Aujourd’hui, l’accessoire est une question de mode au même titre que l’habillement, quand il n’est pas le pivot central autour duquel se structure toute une image de marque. L’indispensable coordination avec les tendances de la mode est en train de révolutionner la chaîne de création et de diffusion de l’accessoire. la maroquinerie est au cœur de la stratégie du luxe Celui-ci est désormais la pièce maîtresse d’une nouvelle idée d’un look à forte valeur identitaire. Premiers touchés, dès le moment de la production, les tanneurs. « Finis les techniciens obéissants ! Nous avons changé de métier. Nous sommes devenus des créateurs proactifs », explique Michael Perez de France Croco (Leather, 3E61-3F62). Leur objectif, ambitieux, est de « repousser les limites de l’impossible ». Et devant cette peau de crocodile presqu’aussi souple que du cachemire, il n’y a plus de doute sur l’extension des possibles. « Désignés objets de mode, les accessoires se métamorphosent et s’individualisent sans cesse. L’accessoire est devenu l’indispensable », conclut le directeur général de France Croco. Quelles sont les retombées de cette nouvelle centralité de l’accessoire ? « L’importance accrue de la couleur, l’essor des séries limitées, la multiplication des finitions, le développement de matières transversales prolongeant l’habit », décrypte Claude Vuillermet, responsable mode de Première Vision Leather. Et de rappeler que la structure du marché du luxe se prête parfaitement à ce nouveau modèle. « Toutes les plus grandes marques ont la maroquinerie au cœur de leur savoir-faire et de leur stratégie ». Des constats que confirme Hans de Foer, directeur du Programme Postgraduate de l’Institut Français de Mode : « les accessoires ne sont plus le fairevaloir d’une tendance vestimentaire, ils deviennent un vecteur de mode à part entière. Les voir équivaut à les vouloir ». Fluctuant comme tout objet de tendance, l’accessoire obéit plus aux pulsions du désir qu’aux raisons leregard artistique Premier à prendre ce tournant, HCP (Leather, 3C101) s’est doté d’une directrice artistique, Camille Douek, il y a trois ans. Et propose aujourd’hui, via son Atelier Singulier, des peaux entièrement personnalisables comme Tatoo, au traitement exclusif et aux motifs libres. « Désormais, les collections cuir suivent le calendrier des saisons mode et proposent des thématiques fortes, qui génèrent des courants de mode », confirme la styliste de HCP. de la praticité. Leurs calendriers de production suivent désormais les rythmes des saisons de mode, et l’importance accrue de ces accessoires influence aussi l’image des marques. Les clichés des dernières campagnes publicitaires, où le sac n’hésite pas à voler la vedette à la femme, traduisent bien l’émergence de cette nouvelle figure de l’accessoire must have, dont le nom propre est synonyme non seulement de personnalisation, mais aussi de personnalité. 7 être COMMERCIAL Yoya Matsuki, commercial chez Shindo, Première Vision Accessories (4F31-4G30), avec ses indispensables échantillons. Il faut comprendre la fabrication avant de vendre. J’ai donc passé 18 mois en usine, à apprendre comment on fabrique des rubans, avant de partir en Allemagne diriger le bureau de vente. Cette expérience est précieuse. Je pense qu’aujourd’hui, le plus important pour un commercial, c’est de savoir que même les commandes de dernière minute seront être RESPONSABLE MARKETING Pinar Tasdelen Engin, assistante du directeur général, responsable des relations externes et du marketing chez Polyteks Tekstil, Première Vision Yarns (5N82), avec sa tablette et son téléphone, objets de première nécessité. Montrer une Turquie moderne est un peu mon cheval de bataille. Parallèlement à mon poste chez Polyteks, je suis vice-présidente de The Uludag Textile Exporters Association (UTIB). Forts de nos 1 200 membres, des PME comme des grandes entreprises, nous 8 honorées, soit parce que l’usine est ultra réactive, soit parce qu’il y a des stocks importants ; c’est dans les deux cas, la force de Shindo. Adossé au fait, évidemment, que la qualité de nos produits est reconnue partout. Pour un fabricant comme nous, la créativité joue un rôle crucial. Le pire qui pourrait m’arriver ? Entendre un client dire à propos de Shindo : ils font toujours la même chose. Il faut créer, toujours, et s’adapter, tout le temps, pour tout. Comme il y a 2 ou 3 ans, au montage du salon, lorsque notre livraison n’est pas arrivée le jour de l’installation ! Toute l’équipe était là à 6h le lendemain matin, et à 9h, nous étions prêts. devons contribuer au développement économique du pays. Notre groupe Tasdelen a trois filatures. Certes, nous ne nous adressons pas directement au consommateur final. Pour autant, je suis très soucieuse de notre image. Je m’occupe d’assurer une identité de marque cohérente et je veille aux relations extérieures, avec nos associés, les journalistes, fonctionnaires, clients… À mon poste, il faut connaître aussi bien les étapes de fabrication que les processus de gestion. Mais la compétence qui prime, c’est le relationnel. Polyteks a été créée par mon père, Mustafa Tasdelen, une des figures de proue du fil polyester en Turquie et en Europe. Il m’emmenait à l’usine le week-end alors que j’étais encore au jardin d’enfants ; j’adorais le laboratoire. Comme lui, je suis devenue ingénieure. Le textile est partout et dans chaque aspect de notre vie. Directeur de la publication : Philippe Pasquet/Première Vision : 59, quai Rambaud, 69285 Lyon Cedex 02 - Tél. : 33 (0)4 72 60 65 00 e-mail : [email protected] Fabrication : Totemis - © Photos : Stéphane Kossmann, François Durand, Richard Bord, Taneka, Carole Desheulles, DR SUIVEZ L’ACTUALITÉ COMPLÈTE DE PREMIÈRE VISION PARIS SUR PREMIEREVISION.COM. Connect. Share. Engage #PVSS16