DP Favre_FR1410 - Musées de Strasbourg

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DP Favre_FR1410 - Musées de Strasbourg
VALÉRIE FAVRE
LA PREMIÈRE NUIT DU MONDE
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN
26 NOVEMBRE 2015 / 27 MARS 2016
Relations presse
Service communication des musées
Julie Barth
[email protected]
Tél : 03 68 98 74 78
Dossier de presse et visuels
téléchargeables sur :
www.musees.strasbourg.eu
DOSSIER DE PRESSE « VALÉRIE FAVRE, LA PREMIÈRE NUIT DU MONDE »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 26 NOVEMBRE 2015 – 27 MARS 2016
1. PROJET
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2. PRÉSENTATION DE L’ARTISTE
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3. PARCOURS DE L’EXPOSITION
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4. LISTE DES PRÊTEURS
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5. SÉLECTION D’EXPOSITIONS PERSONNELLES
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6. SÉLECTION DE PUBLICATIONS
PAGE 8
7. PRÉSENCE DANS LES COLLECTIONS PUBLIQUES
PAGE 10
8. CATALOGUE
PAGE 11
9. PROGRAMMATION ÉDUCATIVE ET CULTURELLE
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10. INFORMATIONS PRATIQUES
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11. LISTE DES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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DOSSIER DE PRESSE « VALÉRIE FAVRE, LA PREMIÈRE NUIT DU MONDE »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 26 NOVEMBRE 2015 – 27 MARS 2016
1. Projet
Valérie Favre, La première nuit du monde
26 novembre 2015 – 27 mars 2016
Première exposition de l’artiste franco-suisse en France depuis 2009, « La première nuit du
monde » réunit au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS) les peintures
les plus récentes de Valérie Favre ainsi qu’un ensemble impressionnant de plus de 200 dessins
inspirés par la lecture du roman de Maurice Blanchot, Thomas l’Obscur.
Dans un espace d’environ 600 m2, l’exposition permet de découvrir les dernières œuvres,
rêveries et réflexions profondes, d’une artiste rare en France.
« La première nuit du monde » ainsi Valérie Favre (née en 1959 à Bienne, Suisse) intitule-t-elle
cette vaste exposition, empruntant les mots de Maurice Blanchot dans Thomas l’Obscur pour
désigner un projet qui doit aussi bien à la littérature qu’au théâtre. Fascinée par ce récit
étrange, l’artiste a entrepris de copier minutieusement l’ouvrage et de l’illustrer de dessins à
l’encre. Les quelque deux cents dessins qui composent cet ensemble forment un véritable
environnement qui figure au cœur d’une exposition scénographiée par l’artiste elle-même.
Réunissant une trentaine de peintures, toutes réalisées à Berlin - où Valérie Favre vit et
enseigne à la prestigieuse Universität der Künste - l’exposition inclut plusieurs grands
triptyques, issus de la série que l’artiste nomme « Théâtres ». Ces grandes peintures
impressionnent tant par leurs dimensions monumentales que par les scènes étonnantes
qu’elles représentent : parades étranges ou nefs des fous, les Théâtres donnent à voir, sur un
mode sombre mais non dénué d’humour, une vision de la folie du monde.
Travaillant par séries – les Robes rouges, les Lapines Univers ou encore les Suicides sont parmi
les thèmes sur lesquels elle a opéré par le passé de nombreuses variations - Valérie Favre
présente également plusieurs tableaux qui poursuivent un cycle déjà en cours tels les
Fragments proches des dessins à l’encre de Victor Hugo et dont elle offre un développement et
une conclusion inédite, les Ghosts inspirés, notamment par L’Envol des Sorcières de Goya ou le
dernier Balls and Tunnels, véritable ode au hasard. L’exposition montre enfin un ensemble de
dessins à l’encre où se rencontrent, dans un bouillonnement de lignes et de collages, des
références à l’histoire de l’art et de la littérature ainsi qu’au monde contemporain.
Commissariat : Joëlle Pijaudier-Cabot, directrice des Musées de la Ville de Strasbourg et Estelle
Pietrzyk, directrice du MAMCS
Un catalogue trilingue réunissant les contributions de Heike Fuhlbrügge, Daniel Payot, Corine
Pencenat ainsi qu’un entretien entre l’artiste et les commissaires est édité à cette occasion.
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 26 NOVEMBRE 2015 – 27 MARS 2016
2. Présentation de l’artiste
Valérie Favre (née en 1959) est une artiste franco-suisse qui vit et travaille à Berlin (où elle
enseigne la peinture à la prestigieuse Universität der Künste depuis 2006).
D’abord attirée par le théâtre et le cinéma, qui restent tous deux très présents dans nombre de
ses œuvres, Valérie Favre se consacre à la peinture de chevalet à un moment où ce médium est
relativement délaissé par les écoles d’art et les institutions françaises. Depuis lors, Valérie Favre
construit une œuvre qui se compose de plusieurs séries qui s’étirent parfois sur le temps (elle
réalise chaque année un unique tableau pour la série Balls and Tunnels) ou qu’elle clôt comme
un cycle achevé (les célèbres Lapines Univers).
Interrogeant les possibilités de la peinture, Valérie Favre développe – ce qui est relativement
rare – une œuvre qui inclut des « épisodes » abstraits et figuratifs, optant aussi bien pour des
grands formats panoramiques que pour des formats intimes, questionnant les limites de la
discipline qu’elle conçoit comme réceptive à d’autres pratiques (l’installation, les arts décoratifs
ou encore la littérature).
Insectes, plantes, parades peuplées de créatures imaginaires, suicidés célèbres, habitent ainsi
les toiles de Valérie Favre qui puise volontiers ses sujets dans la littérature et l’histoire de l’art
tout en se réservant des moments où la peinture vaut pour elle-même, lorsqu’elle renonce à la
figuration au profit de taches et de maelströms (pour les Fragments) qui ne sont pas sans
rappeler les dessins à l’encre de Victor Hugo.
Valérie Favre, 2013. Photo : Jens Ziele
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3. Parcours de l’exposition
Conçus par Valérie Favre, le parcours et la scénographie de l’exposition répondent à plusieurs
objectifs de l’artiste : d’une part, présenter pour la première fois au public les œuvres les plus
récentes, qu’elles soient issues de séries en cours (les Balls and Tunnels, Les Grands Théâtres,
les Ghosts) ou déjà closes (Les Fragments). Le fil de l’exposition est également pensé pour offrir
une place centrale au tout dernier développement de son travail, à savoir le corpus de dessins
et de peintures réalisés à partir de l’œuvre de Maurice Blanchot, Thomas l’Obscur, qui donne
son titre à l’exposition. Voyage dans les différents rapports d’échelles (œuvres de très grands
formats et formats intimes), dans les différents supports (peinture matiériste, dessins légers à
l’encre), et dans des ambiances colorées suggérant des atmosphères très distinctes (le rouge de
la salle des Théâtres, le gris sombre des Ghosts, le blanc de Thomas l’Obscur), l’exposition offre
à l’artiste l’occasion exceptionnelle de présenter une cinquantaine de peintures et plus de deux
cents dessins dans un parcours sur mesure. Les quelque 600 m2 de la salle d’exposition
deviennent le terrain d’une quête à travers laquelle Valérie Favre interroge les émotions et les
sensations du visiteur en lui donnant à voir ses réalisations dans un contexte minutieusement
étudié.
Balls and Tunnels, 2015
L’artiste propose d’ouvrir l’exposition sur une œuvre abstraite, le dernier Balls and Tunnels
réalisé en 2015. Il s’agit du nouvel opus de la série éponyme débutée il y a vingt ans pour
laquelle Valérie Favre ne réalise qu’un tableau par an et ce, jusqu’à la fin de sa vie, comme elle
l’a déjà énoncé. Œuvres rares, les Balls and Tunnels sont tous réalisées selon le même
protocole, celui d’une peinture voulue « avec le moins de décisions possibles » ; l’artiste travaille
la toile libre en laissant le hasard induire des rencontres de couleurs, sous forme de taches et
de dégoulinures. Le résultat doit à la fois au hasard et aux reprises minutieuses de l’artiste qui
travaille ensuite glacis et empâtements pour réaliser une œuvre « qui n’a plus de sens ». Le
dernier tableau issu de cette série de cosmogonies colorées est placé au tout début de
l’exposition, ce qui permet d’évacuer l’image restrictive parfois associée à l’artiste connue pour
sa peinture figurative. Ce premier tableau, véritable « morceau de peinture », fait, en outre, le
lien avec la dernière exposition de Valérie Favre en France où les Balls and Tunnels étaient
présentés en réunion (Nîmes, Carré d’Art, 2009),
Les Théâtres / Bühne
Vastes polyptiques s’étirant sur près de 400 cm, les Grands Théâtres ici réunis sont pour une
majeure partie des travaux très récents. Décrits par l’artiste comme des grandes « scèneries »,
les cinq formats monumentaux auxquels vient s’adjoindre un inattendu petit format, accueillent
le visiteur dans une salle écarlate qui rappelle le théâtre ou le cirque. Traitant de la « folie du
monde » sur le mode de la parade, ces grandes compositions entrecroisent nombre de
références visuelles et allégoriques (références à l’Histoire de l’Art, au cinéma, à la
mythologie,…). La figure de la Mort y est fréquente, elle côtoie un catalogue de personnages,
d’animaux et de créatures hybrides réunis pour jouer la comédie ou le drame sous les feux de la
rampe. Les œuvres – toutes baptisées d’un titre qui évoque les circonstances de leur éclosion –
sont porteuses de signes qui renvoient d’un tableau à l’autre. Accrochées volontairement assez
bas, ces Théâtres invitent le regardeur à entrer dans le spectacle qui se joue sous ses yeux et à
rejoindre le cortège de Madame Rêve, à se pavaner aux côtés de Laby Bird, à gagner la foule qui
se presse autour de La Voyante/Die Hellseherin, à se faufiler parmi les acteurs du Cristal Palace
ou encore à « perdre œil », comme on perd pied, dans le paysage infini de Play-Back.
Thomas l’Obscur
Au sortir de la salle rouge, le visiteur soulève un rideau de velours qui ouvre sur une salle aux
murs blancs. Là, il se trouve nimbé d’un ensemble dense de dessins accrochés selon un rythme
très particulier, entrecoupé par endroits de tableaux : les dessins, comme une portée musicale,
sont disposés sur plusieurs lignes et créent un vaste environnement où les tableaux surgissent
comme des taches de couleurs. L’œuvre présentée ici relève d’une démarche nouvelle de
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l’artiste : Valérie Favre a, en effet, opéré un copiage minutieux et intégral du roman de Maurice
Blanchot, Thomas l’Obscur. Ce travail réalisé sur un grand carnet démantelé contient le texte in
extenso ainsi que plusieurs dessins à l’encre et à l’aquarelle qui entrent littéralement dans les
mots de Blanchot. Roman en forme de voyage intérieur, Thomas l’Obscur inspire aussi à l’artiste
plusieurs peintures où le thème de la noyade est récurrent. Férue de littérature, Valérie Favre
qui se présente elle-même comme une « fausse écrivaine », s’est passionnée pour les textes de
l’auteur de L’Écriture du Désastre. Elle livre ici une œuvre d’art totale qui rencontre et prolonge
le texte de Blanchot dans un déploiement, certes, monumental, mais néanmoins intime pour
qui sait s’approcher tout près de ces pages manuscrites où affleure la sensibilité de leur copiste.
Les Fragments
Série débutée en 2010 et close en 2012, Les Fragments, sortes de maelströms sombres qui ne
sont pas sans rappeler les dessins de Victor Hugo, voient ici leur épilogue. Valérie Favre conçoit
ces tableaux abstraits de dimensions différentes comme « des morceaux d’univers ». Galaxies,
constellations, trous noirs ou voie lactée, Les Fragments renvoient à ce qui nous dépasse, à ce
qui se place au-delà : l’infini est malaisé, sinon impossible, à concevoir, plus encore à peindre.
L’artiste s’attaque à cette impossibilité et retient du grand tout quelques fragments. De ses
tableaux, elle a fait réaliser de minuscules photographies qu’elle a fait imprimer en grande
quantité. Ces minuscules Fragments ont été soigneusement assemblés les uns avec les autres,
cousus ensemble pour former un tapis aux motifs ornementaux, façon de transformer les
questionnements qui nous taraudent en un élément domestique – ou magique – un tapis.
Les Ghosts
Les Ghosts de Valérie Favre, série entreprise depuis 2012 et toujours en cours, revêtent
plusieurs formes. Ceux qu’elle a choisi de réunir ici s’inspirent du tableau de Goya, Le Vol des
Sorcières (1797/1798). Dans le tableau du Prado, trois créatures portant des chapeaux pointus
portent à bout de bras le corps d’un homme nu et s’envolent dans un ciel noir, tandis qu’au sol
un personnage erre à l’aveugle et qu’un autre se désole. Valérie Favre retient cette ascension du
corps pour une série de tableaux de petits formats où elle opère diverses variations. Le gisant
change d’apparence, de genre, d’état, les « sorcières » se font danseuses, secouristes
bienveillantes ou facétieuses. Toutes ensemble, ces petites peintures forment une nuée qui
décline tous les tons possibles pour jouer la même scène, telle une multitude de prises
enchaînées par un acteur qui seraient vues simultanément.
Les Petits Théâtres de la vie
Pratique autonome et rare de l’artiste, le dessin constitue ici un ensemble « à portée de main » ;
l’artiste a, en effet, souhaité les présenter différemment des autres œuvres de l’exposition.
Posés sur des lutrins, les dessins invitent à une contemplation rapprochée, nécessaire tant leurs
multiples détails sollicitent l’attention. Combinant écritures, collages, photocopies, dessins dans
les marges, les œuvres graphiques de Valérie Favre se présentent comme une cartographie
moult fois retravaillée. On y lit le nom de Kleist, on relève des marques d’antidépresseurs, on
rencontre des animaux et des formes géométriques, agencés sur ce qui ressemble à une scène
ou une piste de cirque. Une fois encore, Valérie organise à la façon d’un metteur en scène de
théâtre de petites scènes peuplées de personnages et de situations improbables, cœur d’un
récit qui emprunte, ça et là, des éléments de la réalité et de sa vie personnelle, tout en restant
une création résolument fictive.
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4. Liste des prêteurs
France
•
•
Collection privée, France
Collection privée, Courtesy Tajan S.A
Allemagne
•
•
•
Galerie Barbara Thumm, Berlin
collection Springmeier et Gnyp
Collection Valérie Favre, Berlin
Suisse
•
•
•
Galerie Peter Kilchmann, Zurich
Collection privée, Suisse
Collection Christian Egger, Suisse
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5. Sélection d’expositions personnelles
2015-2016
Galerie Barbara Thumm, Berlin, Allemagne
Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, France
2013
Galerie Peter Kilchmann, Zürich, Suisse
„Selbstmord/Suicide“, n.b.k. (Neuer Berliner Kunstverein) , Berlin, Allemagne
2012
“Fragments”, Galerie Jocelyn Wolff, Paris, France
2011
“Art Kabinett”, Art Basel Miami Beach, Miami, Floride, USA
“The art of watching birds”, Galerie Barbara Thumm, Berlin, Allemagne
2010
“Y a un truc qui masque l’horizon”, Galerie Jocelyn Wolff, Paris, France
2009
“Looking at stories”, Alon Segev Gallery, Tel Aviv, Israël
“Visions”, Kunstmuseum Luzern, Suisse
“Visions”, Carré d’Art – Musée d’Art Contemporain de Nîmes, France
2008
Susanne Vielmetter Los Angeles Projects, Los Angeles, Californie, USA
“Operette”, Kunstverein Ulm, Allemagne
“Valerie Favre: Honig in der Sackgasse”, Galerie Barbara
“Coma”, Jocelyn Wolff Gallery, Paris, France
Thumm,
Allemagne
2006
“Der dritte Bruder Grimm”, Haus am Waldsee, Berlin, Allemagne
2005
“Hello Bambi”, Galerie Nathalie Obadia, Paris, France
2004
“Schiesserei im Schlafwald”, Westfälischer Kunstverein Münster, Allemagne
“Hakenschlagen”, Galerie Wohnmaschine Berlin, Allemagne
2003
“Forêt”, Musée de Picardie, Amiens, France
“Valérie Favre”, Centro de Arte de Salamanca, Espagne
2002
Galerie Nathalie Obadia, Paris, France
2001
“Fliegen”, Galerie Wohnmaschine, Berlin, Allemagne
“Sophie et Patrick”, Centre culturel de l’Espal, Le Mans, France
2000
“Intérieurs”, Galerie Nathalie Obadia, Paris, France
“Catapulte pour Chiens”, Palais des Arts, Toulouse, France
“Choreographie für 40 Rentner und einen Zwerg”, Festspielhaus Hellerau, Dresde, Allemagne
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6. Sélection de publications
2009
“Valérie Favre – Visions”, catalogue d’exposition, Carré d’Art Nîmes, Kunstmuseum Luzern,
textes de Beatrice von Bismarck, Claire Brunet, Jürgen Harten, Jaqueline Lichtenstein, Hatje
Cantz, Ostfildern, 2009
2008
“Valérie Favre”, catalogue d’exposition Kunstverein Ulm, éd. Monika Machnicki, textes de Antje
Dietze, Christian Malycha, Monika Machnicki, Kerber Verlag, Bielefeld 2008
“Le Chemin de peinture”, catalogue d’exposition, Musée d’Art moderne et d’Art contemporain,
Nice, 2008
2007
“Parcours # 2”, catalogue d’exposition Musée d’Art contemporain du Val-de-Marne, texte
d’Alexia Fabre, Vitry-sur-Seine, 2007
2006
“Valérie Favre – Der dritte Bruder Grimm”, catalogue d’exposition, Haus am Waldsee, textes de
Katja Blomberg, Alexander Koch, Revolver, Frankfurt, 2006
“Der erste Blick, Die Sammlung GAG”, catalogue d’exposition Neues Museum Weimar,
Altenburg, 2006
“About Painting”, catalogue d’exposition Paraplufabriek Nijmegen, textes de Gerd Borkelmann,
Essen 2006
2005
“La nouvelle peinture allemande”, catalogue d’exposition Carré d’Art Nîmes, textes de HansChristian Dany, Christian Janecke, Alexander Koch, Maite Vissault, Actes Sud/Carré d’Art, 2005
2004
“Valérie Favre – Mise en Scène”, catalogue d’exposition Westfälischer Kunstverein Münster,
textes de Valérie Favre, Carina Plath, Gregor Jansen, Verlag für moderne Kunst Nürnberg,
Nürnberg, 2004
2003
“Valérie Favre – Forêts”, catalogue d’exposition Musée de Picardie, textes de Sylvie Couderc,
Kerstin Grübmeyer, Amiens, 2003
2001
“Valérie Favre”, catalogue d’exposition Galleria Davide Di Maggio / mudimadue, texte de
Gianluca Ranzi, Mailand, 2001
“Valérie Favre – Sophie et Patrick”, catalogue d’exposition L’Espal, Centre Culturel, texte de
Marion Casanova, Le Mans, 2001
2000
“Malkunst”, catalogue d’exposition Fondazione Mudima, Milano, textes de Birgit Hoffmeister,
Stefan Heidenreich, Truccazzano, 2000
1999
“Valérie Favre – Les soeurs malades”, catalogue d’exposition Kunsthalle Vierseithof, textes de
Christoph Tannert and Eckhart Gillen, Luckenwalde, 1999
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Éditions et livres d’artistes
2011
“Ghost”, lithographie, 40 x 21 cm, édition de 23, Berlin, 2011
2010
“Y a un truc qui masque l’horizon”, livre d’artiste, édition de 74, Galerie Jocelyn Wolff, Paris,
France
2006
“Clairière”, livre d’artiste 8 bois-gravés, texte de Marilyne Desboilles, commande d’état, France
“o.T.”, 6 lithographies, Griffelkunst-Vereinigung, Hamburg, Germany
1997
“Etoile de Mars”, textes and photographies de Valérie Favre and Eric Suchère, Editions Yeos,
Paris, France
1992
“Dégel”, pièce de théâtre de Valérie Favre, Editions Camomille, Bruxelles, Belgique
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7. Présence dans les collections publiques
Musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, France
Musée d’Art moderne et contemporain, Strasbourg
Mac/Val, Vitry-sur-Seine, France
MAMAC, Nice, France
Musée de Picardie, Amiens, France
Carré d’Art – Musée d’art contemporain, Nîmes, France
FNAC, Paris, France
FRAC, Auvergne, France
FRAC, Ile-de-France, France
FRAC Poitou-Charentes, France
Caisse des Dépôts et Consignations, Paris, France
Collections Les Uniques, faïences, Réunion des Musées Nationaux
FDAC, Val de Marne, France
Fonds Municipal de la Ville de Paris, France
Kunstmuseum Lucerne, Suisse
Artothek NBK, Berlin, Allemagne
Récompenses
2006
Livre Bibliographique Ministère de la Culture
Fonds national d’art contemporain, Lapine Univers N°4
2005
Griffelkunst, Lithographie-Serie, Hambourg, Allemagne
Domination (Der dritte Bruder Grimm) 2004, Centre National d’art et de Culture Georges
Pompidou, Paris, France
2003
Tryptique 2002, Balls and Tunnels 2000, Fonds Départemental du Val de Marne, France
Pinochiette 2002, Musée de Picardie, Amiens, France
La réparation de Pégase, 2001, Artothek NBK, Berlin, Allemagne
1998
Balls and Tunnels, 1996, FRAC Auvergne, France
Squash. II, 1998, FRAC Ile-de-France, France
1997
Insectes faciles à voir, Collections Les Uniques, faïences, Réunion des Musées Nationaux France
Les Restes de la Méduse, Caisse des Dépôts et Consignations, Paris, France
1996
Prix de Peinture, salon de Montrouge, France
Robe Rouge, Fonds Régional d‘Art Contemporain d’Ile-de-France, France
Robe Rouge, Fonds National d‘Art Contemporain, Paris, France
Pontormo, Fonds Départemental d‘Art Contemporain du Val de Marne, France
Arbeitsstipendium Villa Waldberta, München, Allemagne (bourse)
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8. Catalogue
VALÉRIE FAVRE, LA PREMIÈRE NUIT DU MONDE
ISBN : 9782351251393
Ouvrage trilingue français / anglais / allemand
208 pages, 300 illustrations
Prix prévisionnel : 30 euros
Format : 21, 3 x 27,7 cm
Ouvrage disponible en librairie
Auteurs : Heike Fuhlbrügge, Daniel Payot, Corine Pencenat, Estelle Pietrzyk, Joëlle PijaudierCabot
Extraits du catalogue
À propos des séries présentées dans le catalogue, Valérie Favre écrit :
Balls and Tunnels
Série commencée en 1995 que je poursuis jusqu’à ma mort.
Pour cette série, je réalise un seul tableau par an. C’est un travail très particulier qui commence
« avant le début », c’est-à-dire avant même que la toile ne soit tendue sur le châssis. J’utilise des
encres qui forment des taches au hasard, à l’exact opposé de ma pratique de peintre « figuratif »
où chaque geste relève d’une décision.
Ghost
2012 – en cours
Cette série est à lire en regard des Suicides, elle en est la suite, une forme d’épilogue en forme
de rupture. J’y donne libre cours à mon imagination, parfois en partant d’un détail emprunté à
l’histoire de l’art, notamment la partie supérieure de L’Envol des sorcières de Goya. J’ai déjà
réalisé plusieurs variations de ce sauvetage improbable.
Fragments
2010-2012
Les Fragments sont des parcelles de l’univers. On y voit des explosions d’étoiles et des éléments
de paysages. Ces tableaux, au nombre de dix, sont devenus la matière première pour la
réalisation d’un tapis. Ce tapis est fabriqué à partir de dizaines, de centaines de toutes petites
photos des Fragments, cousues ensemble pour former des motifs décoratifs. Ce tapis, ultime
étape de cette série désormais terminée, vient questionner la place du tableau en tant qu’objet
d’art.
Les Théâtres
2007 – en cours
Les grands Théâtres sont des triptyques dans lesquels je peins, dans un long récit pictural, la
folie du monde. Ils se présentent de façon frontale, découvrant une scène (avec personnages,
rideaux, lumières…) où se jouent des parodies du monde. Incluant de nombreux symboles et
citations, les Théâtres proposent des mises en scène mentales qui se répondent entre elles.
Dessins
En cours
Inspirés aussi bien de mes rêves que de la vie quotidienne, les dessins sont des espaces fictifs
où se jouent des petites scènes. Composés à partir de lignes et de formes à l’encre de Chine, de
collages, de photocopies ou encore de citations, les dessins doivent beaucoup aux accidents à
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partir desquels je reconstruis des « petits théâtres de la vie », qui ont une existence
complètement indépendante de mon travail en peinture.
Thomas l’Obscur
2014-2015
La copie du livre de Maurice Blanchot Thomas L’Obscur est un projet nouveau, très différent de
mes travaux antérieurs. J’ai accompagné le travail sur papier (texte manuscrit et dessins) de
plusieurs huiles sur toile. Ces tableaux m’ouvrent d’autres voies dans le champ de la peinture,
posant la question de la tentation de la disparition.
Extrait de l’entretien :
JPC
Le titre de l’exposition s’est imposé assez rapidement. Pouvez-vous nous en parler ?
VF
Je l’ai trouvé lorsque j’étais à Neuchâtel, en résidence à la Villa Borel. Je travaillais dans des
conditions très particulières : je revenais sur les lieux de mon enfance et j’étais coupée de
toutes mes contingences berlinoises. J’étais au calme et j’avais commencé à copier le livre de
Maurice Blanchot, Thomas l’Obscur, sans réellement savoir ce que je ferai de ce geste. Un jour,
bien après que le projet de l’exposition de Strasbourg se soit mis en place, arrive sous la plume
de Blanchot ces mots que je suis en train de copier : « la première nuit du monde ». Ces mots
m’ont interpellée et je les ai écrits sur un papier à part. Cette phrase, c’était exactement ce que
je voulais pour l’exposition : une façon de surprendre ceux qui connaissent mon travail et qui
s’attendent à voir des Lapines alors qu’il n’y en aura aucune. Les Lapines Univers est une série
close désormais ; je l’ai développée de 1998 à 2013. Ces héroïnes, qui combinaient humour et
féminisme, formaient une figure partiellement autobiographique, comme le reste de mon
œuvre qui s’inspire toujours plus ou moins directement d’épisodes de ma vie. J’ai décidé
d’arrêter cette série des Lapines pour échapper à ce qui risquait de s’apparenter à une image de
marque. Pour « La Première Nuit du monde », j’avais vraiment le souhait de centrer tout le projet
autour de Maurice Blanchot, et ce titre était déjà en lui-même une façon de lier les œuvres à ses
mots. J’aime ce titre qui comporte une dimension à la fois poétique et politique. La « nuit », ce
n’est pas uniquement la nuit du poète, c’est aussi le crépuscule dans lequel nous sommes
actuellement. Je suis inquiète, je pense que nous allons au-devant de grands changements
géopolitiques qui impliquent un certain nombre de catastrophes économiques, écologiques,
humanitaires… qu’il va falloir affronter et assumer. Cette phrase parle de l’état de notre société
et cet état me préoccupe. Je n’entends pas délivrer de message et, même si mes moyens ne
sont que modestement picturaux, je suis une artiste consciente de cet état de fait.
[…]
EP
Conçu comme un environnement à part, la salle qui accueille la série est une véritable surprise
pour le public qui se trouve littéralement nimbé par les pages du livre. De même, la salle
suivante, offre, elle aussi, un développement inattendu à partir de la série des Fragments.
VF
J’ai commencé les Fragments en 2010-2011. Ils étaient pour moi une façon de faire un écho, je
dirais un écho en négatif, à mes toutes premières séries, toutes composées de tableaux blancs :
les Mouchoirs, les Taies d’oreiller… autant de carrés blancs sur fond blanc ! Bien des années
plus tard, j’ai voulu réduire ma palette et travailler plus près de la couleur noire. Je cherchais
quelque chose de plus calme et cela m’a conduit du côté… des étoiles. Ici réside sans doute la
partie « romantique » de mon œuvre, je suis d’ailleurs grande amatrice des dessins de Victor
Hugo qui peuvent sembler une inspiration pour les Fragments, qui sont donc littéralement des
« fragments d’univers ». L’univers est infini, impossible à appréhender, encore moins à
représenter. Alors j’en ai fait des morceaux, des sortes de « couloirs d’univers ». Il s’agit de
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 26 NOVEMBRE 2015 – 27 MARS 2016
tableaux très sombres avec des détails de paysages cosmiques, de voie lactée... Dès le départ,
j’avais décidé de n’en faire qu’un petit nombre. L’exposition m’a donné la possibilité de
poursuivre ce travail jusqu’au bout et dans un nouveau développement qui consiste à utiliser
ces tableaux comme matière première pour la fabrication d’une nouvelle œuvre. Chaque
tableau a ainsi été photographié, imprimé de multiples fois en petites dimensions et ces
miniatures ont été agencées, plus exactement cousues à la machine à coudre. Ces petits
fragments ainsi réunis, tissés, créent tous ensemble un grand tapis à motifs ornementaux. J’y ai
même ajouté des franges comme à un vrai tapis. Il y a dans cet épilogue une forme d’ironie
dans laquelle je retourne, si je puis dire, la peinture. Au départ, dans les Fragments, la peinture
était une finalité ; elle devient à présent un outil, un élément qui sert à fabriquer autre chose, en
l’occurrence un tapis. Ce tapis d’étoiles en devient un tapis volant. La série des Balls and
Tunnels évoquée tout à l’heure interroge le temps, cette série des Fragments, quant à elle, est
un clin d’œil à l’espace.
Sur Thomas l’Obscur :
Main pensant la nuit
Daniel Payot
La main
En copiant l’intégralité de la première version de Thomas l’Obscur et en ajoutant au
manuscrit plusieurs dessins qui le ponctuent ou l’interrompent, la main de Valérie Favre n’a ni
reproduit, ni illustré le texte de Maurice Blanchot : elle s’est livrée à l’expérience difficile, risquée
mais déterminée, de penser avec lui.
Une main qui pense n’est pas une main qui saisit et s’approprie. C’est une main qui d’abord
écoute, et qui lit. Son premier geste est d’accueil. Elle n’est pas passive : elle répond, aussi, à ce
que le texte lui adressait, et elle adresse à d’autres, lecteurs et regardeurs, ce qu’elle a recueilli
et répondu à l’envoi du texte. La main qui lit dévoile la féminité du penser.
Mais dans ce livre, la lecture apparaît soudain comme une terrible épreuve1. En un
renversement vécu comme un effroi, Thomas qui, lisant, entendait « s’emparer du texte », est à
l’inverse absorbé par lui, dévoré comme le mâle par la mante religieuse pendant
l’accouplement. Les signes creusent dans le texte des couloirs obscurs dans lesquels le lecteur
est irrésistiblement attiré, puis deviennent des yeux qui le scrutent, regards dans lesquels enfin
son corps entier pénètre, soumis aux mots qui, comme de « gigantesques cafards » et des
« puissances indéfinissables », se juchent sur ses épaules, le fouillent, prennent possession de
lui, le transforment en ce texte qu’il lit, où il se voit maintenant lui-même « avec dégoût »,
« comme un mort », revêtu de nuit comme d’un linceul.
Thomas fait-il là l’expérience de l’impossibilité d’une lecture univoquement accueillante ? Et
la main de Valérie Favre, en suivant Thomas dans le « serpent de la phrase », ne se condamne-telle pas à son tour à rencontrer l’impossible ? Ne découvre-t-elle pas, dans les métamorphoses
du texte en œil accapareur et du lecteur en corps consumé, de quoi dissuader la pensée
d’exprimer en lettres et images ce qu’elle désirait héberger ?
Penser avec le livre de Blanchot, pourtant, suppose une telle épreuve. Il se peut que le texte
interdise toute figuration de l’adresse, de l’envoi. Mais la main pense précisément quand elle
brave l’inter-dit, quand elle recueille des traces entre les dits, dans les interstices, les intervalles.
Elle explore alors l’aire mystérieuse que le texte, dans les écarts, les inachèvements, les
ouvertures infinies, les paradoxes innombrables, les négations non résolues en positivités
nouvelles, les esquisses narratives abandonnées, les fins déclarées et non atteintes, laisse
béante.
Thomas l’Obscur est composé d’autant de scissions, fêlures, gouffres et abîmes, spectres et
monstres, que de continuités et de figures identifiables. La main pensante de Valérie Favre ne
comble pas les manques, ne répare pas les blessures, ne convertit pas les énigmes en énoncés
1. Maurice Blanchot, Thomas l’Obscur [première version, 1941], Gallimard, 2005, p. 43-45.
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raccommodés. Au contraire, elle se laisse emporter, corps et âme, dans le cours insondable,
soustrait à toute possibilité d’appropriation, de l’écriture.
Sur la série des Théâtres :
La peinture comme devenir-monde de la pensée
Corine Pencenat
Au premier abord, les œuvres de Valérie Favre dérangent. Loin de se donner d’emblée, la
matière y est première. La couleur générale n’est pas claire, elle tend vers le gris. Et pourtant
c’est bien cette impression de « soupe primordiale » qui retient le regard. D’abord : ça bouge.
Puis du gris et du noir vient la couleur. Le titre de l’exposition « La Première Nuit du monde »
suggère le partage initial des ténèbres en jour et en nuit. Le Fiat lux ne s’entend pas sans un Fiat
nox.1. Les deux accueillent le début du monde. C’est à la mesure du cosmos que l’exposition
vient placer le spectateur. Qu’est-ce que ça fait de considérer l’immensité des espaces, de se
mesurer au gouffre d’en haut ? La nuit est l’espace et le temps d’un autre champ de
conscience : celui des peurs primordiales, des premiers récits entendus, un Promontoire du
songe.
1. Baldine Saint Girons, Les Marges de la nuit, Paris, Éd. de l’Amateur, 2006.
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9. Programmation éducative et culturelle
Pour consulter l’intégralité de la programmation éducative et culturelle (dates et
horaires détaillés), nous vous invitons à visiter notre site internet :
www.musees.strasbourg.eu
Autour de l’exposition :
2 Visites « Une heure / une œuvre »
vendredi 12 février à 12h30 et mardi 16 février à 14h30
Ghost (d’après Le Vol des sorcières de Goya), 2014 Valérie Favre
2 Visites «Le temps d’une rencontre »
samedi 28 novembre à 14h30 Visite de l’exposition en présence de l’artiste Valérie Favre
samedi 12 décembre à 14h30 Rencontre avec Christophe Greilsammer, metteur en scène de
théâtre
Les petites formes du dimanche en famille
dimanche 7 fév. entre 14h30 et 17h30 : Mini-ateliers à la carte (à partir de 4 ans) « Petit
théâtre»
Les petites formes du mercredi en famille
mercredis 10 et 17 février (vacances scolaires) entre 14h30 et 17h30
Mini-ateliers à la carte (à partir de 4 ans) « Petit théâtre »
Atelier 6 / 11 ans
samedi 27 février de 14h30 à 16h30 « Peinture de nuit »
À l’Auditorium des Musées :
19 janvier 2016 à 19 heures
Cinéma : Les films de Valérie Favre, En présence de l’artiste
Chorégraphie pour Hellerau (ou Chorégraphie 40 retraités et un nain) de Valérie Favre, 2000,
18’
Cette vidéo, tournée à Hellerau, premier lieu pluridisciplinaire mêlant théâtre, danse et arts
plastiques, musique et littérature est un hommage à Jacques Dalcroze, inventeur de la
rythmique et adepte de la libération des mouvements du corps.
Repérages de Valérie Favre, 1999, 20’
Dans Repérages, Valérie Favre filme le travail préparatoire de Chorégraphie pour 40 retraités et
un nain dans un bâtiment d’Hellerau, réminiscence de l’ex Allemagne de l’est. Elle raconte
ensuite la visite à l’Ecole de danse de Dresde où elle cherchait des acteurs.
Entretien avec Valérie Favre de Michel Lebayon, ITV, 1992, 15’
Cet entretien est filmé dans l’un des premiers ateliers de Valérie Favre à Paris. L’artiste cherche
à résoudre le problème d’une peinture qu’elle réalise en direct.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
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26 janvier 2016 à 19 heures
Cinéma
Drowning by numbers de Peter Greenaway, 1988, 2h
Entrée libre dans la limite des places disponibles
24 février 2016 à 19 heures
Conférence
Lire Blanchot, d’Emmanuel Levinas à Valérie Favre par Éric Hoppenot
Thomas l’Obscur de Maurice Blanchot, a marqué la littérature et la pensée française. Éric
Hoppenot revient sur son interprétation par Valérie Favre, qui invite à naviguer dans l’œuvre à
travers un jeu de figurations et de défigurations, de voilement et de dévoilement qui fait vaciller
notre posture de spectateur et de lecteur. La fécondité de l’artiste et la scénographie de
l’exposition invitent bien à lire ou relire le roman. C’est de ce supplément de lecture, de cet
autrement lire, dont il sera question.
Éric Hoppenot enseigne à l’ESPE de Paris-Université Paris-Sorbonne. Il codirige deux collections
sur l’œuvre de Maurice Blanchot et a publié Maurice Blanchot, Ecrits politiques 1953-1993, aux
éditions Gallimard et récemment Maurice Blanchot et la tradition juive aux éditions Kimé.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
2 mars 2016 à 19 heures
Table-ronde sur la peinture, en présence de l’artiste
Entrée libre dans la limite des places disponibles
17 mars 2016 à 20 heures
Concert
La Stampa Berlin
Prix des places 10 €, tarif réduit 6,50 €
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10. Informations pratiques
Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg
Lieu :
1 place Hans Jean Arp, Strasbourg
Tél. : +33 (0)3 68 98 51 55
Tram : Musée d’Art moderne et contemporain.
Horaires :
Ouvert tous les jours - sauf le lundi - de 10h00 à 18h00
Des horaires spécifiques sont réservés aux groupes accueillis par le service éducatif des musées
ou par les guides de l’Office du Tourisme de Strasbourg.
Accueil des groupes :
Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes, la réservation est obligatoire au 03 68 98
51 54, mardi, mercredi, jeudi de 8h30 à 12h30 ainsi que mercredi de 14h à 17h (périodes
scolaires zone B), mêmes jours mais de 9h à 12h et de 14h à 16h (vacances scolaires zone B)
Tarifs :
Tarif normal : 7 € (réduit : 3,50 €).
Gratuité :
- moins de 18 ans
- carte Culture
- carte Atout Voir
- carte Museums Pass Musées
- carte Édu’Pass
- visiteurs handicapés
- étudiants en art, en histoire de l’art et en architecture
- personnes en recherche d’emploi
- bénéficiaires de l’aide sociale
- agents de la CUS munis de leur badge
Gratuité pour tous :
- le 1er dimanche de chaque mois
Pass 1 jour : 12 €, tarif réduit 6 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs
expositions temporaires),
Pass 3 jours : 18 €, tarif réduit 12 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à
leurs expositions temporaires),
Museums-PASS-Musées – 1 an, 300 musées : tarif individuel 98 euros, tarif familial 177 euros
(accès à plus de 300 musées, châteaux et jardins en France, Suisse et Allemagne).
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