Guide visant le renforcement des comités des comptes publics
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Guide visant le renforcement des comités des comptes publics
La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics © 2006 CCAF-FCVI Inc. Tous droits réservés. Aucune reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, ou d’un de ses documents complémentaires, par quelque procédé que ce soit, tant électronique que mécanique, en particulier par photocopie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, ne sera permise sans le consentement écrit de l’éditeur, CCAF-FCVI Inc. Publié par : CCAF-FCVI Inc. 291, rue Olmstead Secteur Vanier Ottawa (Ontario) Canada K1L 7J9 Tél. : (613) 241-6713 Téléc. : (613) 241-6900 ISBN 0-919557-74-0 Imprimé et relié au Canada : Printbridge Inc. Mise en page : Lynne Casiple, CCAF-FCVI Traduction : Mme Nicole Plamondon Ce livre est publié en anglais sous le titre : Parliamentary Oversight – Committees and Relationships A Guide to Strengthening Public Accounts Committees HÉDART ALBERT, ERIC ALLABY, DEAN ALLISON, DONALD ARSENEAULT, BRIAN ATKINSON, DAN AUTREMONT, JIM BAGNALL, ALEX BALDWIN, PERCY BARRETT, CHRIS BAYDA, TIM BEAUCHAMP, ROBERT BEAUDIN, GILLES BÉDARD, BILL BELSEY, BRUCE BENNETT, LEON BENOIT, JOHN BETTS, WENDY BETTS, BJ BJORNSON, LON BORGERSON, JANE BORLAND, MARK BOUDREAU, KATHRYN BOUEY, FRANK BRANCH, RICK BREWER, LAUREL BROTEN, DAVID BROWN, RICHARD BROWN, RONNIE CAMPBELL, STEVE CARDIFF, DOUG CARR, JODY CARR, CLAUDE CARTER, JOHN CARTER, LYNNE CASIPLE-LUECK, COLIN CASSIDY, KEN CHEVELDAYOFF, RON CHISHOLM, DAVID CHRISTOPHERSON, DAVID CLAMEN, WAYNE COLLINS, ELISE CROWE, CORINNE DACYSHYN, NAVIN DAVE, JASON DEARBORN, LARRY DENNIS, JIM DEWOLFE, RITA DIONNE-MARSOLAIS, BRYAN DISHER, ELIZABETH DOMBROSKIE, RICK DOUCET, NORMA DUBÉ, CATHY DUNCAN, CLETUS DUNN, FRED DUNN, MICHAEL EASTMAN, HEATHER ELGEE, DAVID FAIRBOTHAM, MARIANNE FARAG, MICHAEL FERGUSON, JONATHAN FERSHAU, BRIAN FITZPATRICK, JIM FLAHERTY, ROB FLEMING, NANCY FORD, DONALD J. FORESTELL, SHEILA FRASER, YVES FRENETTE, SÉBASTIEN GAGNON, GERRY GAUDREAU, GREG GERTZ, LASTEWKA, LOUISE LAVOIE, PATRICK GIWA, NICOLE GLADU, CAROL LAYTON, JEREMY, Ne doutez jamais qu'un LISE G. GORMLEY, KATHY LEBLANC, CY LEBLANC, ANDREW GOUDIE, DOUG GRIFFITHS, JOHN LENNOX, DAVE LEVAC, petit groupe de gens GUNTER, ROLAND HACHÉ, GLENN BARBARA LILLIE, BERNIE LODGE, déterminés puisse HAGEL, FRANCE HAMEL, HARRY ROBERT LOEHR, JOHN LOEWEN, HARDING, DEAN HASSARD, WAYNE LOVEYS, MURRAY changer le monde. LAURA HATT, RANDY HAWES, LYLE, BONNIE LYSYK, JANE En fait, ça a toujours ROBERT HAWKINS, DANA MACADAM, WES MACALEER, HAYDEN, ERIC HELLSEN, ELWIN HUGH MACDONALD, MAUREEN marché comme ça. HERMANSON, DAVID HILL, KEN MACDONALD, MARGARET M ARGARET M EAD HOFFMAN, DAVID HOPE, RAY MACDONALD, WILBUR HUNTER, TONY HUNTJENS, DAVE MACDONALD, RON MACKINLEY, INCH, CRAIG JAMES, DANIEL LES MACLAREN, JOHN JARVIS, SUSAN JENNINGS, GARY MACNAUGHTON, PATRICIA JOCELYN, MARIAN JOHNSTON, MACNEIL, ELIZABETH MACRAE, NOUS REMERCIONS LES CECIL JONES, YVONNE JONES, MALLOY, JIM JONATHON MALCOLM JORDAN, CAROLINE MALOWAY, AGNÈS MALTAIS, CITOYENS NOMMÉS SUR JORGENSEN, EDDIE JOYCE, MIKE BRIAN MANNING, SCOTT CETTE PAGE QUI ONT JOYCE, ALLAN KERPAN, BRIAN M ARRIOTT, SHELLEY MARTEL, CONTRIBUÉ PAR LEUR KERR, ELIZABETH KINGSTON, JOHN MARTIN, JIM MCCARTER, ENGAGEMENT, LEURS SUSAN KLEIN, DARYL KRAMP, FLOYD MCCORMICK, JIM CONNAISSANCES ET LEUR PETER KRUSELNICKI, JENNY MCDAVID, DAVID MCKENNA, EXPÉRIENCE À LA KWAN, RENAUD LACHANCE, DAVID MCLAUGHIN, MICHAEL JEANNINE LAGASSE, KELLY MCLAUGHLIN, RAY MCLELLAN, PRODUCTION DE CET LAMROCK, COLETTE LANGLOIS, BRUCE MCLENNEN, NAOMI OUVRAGE. JACQUES LAPOINTE, CARMAN MELLOR, MARC MELOCHE, KEVIN LAPOINTE-YOUNG, WALT MENICOCHE, MIKO MIYAHARA, ANDY MOONEY, ALLAN MOORE, ELAINE MORASH, JOHN MORGAN, DAVID MOYNAGH, PAMELA MUIR, JULIA MUNRO, ELIZABETH MURPHY, TED NEBBELING, BARRY NEILSON, JOHN NOSEWORTHY, MARK NOSEWORTHY, JOHN NURANEY, KATHY OKPIK, ADEYEMI OLUWOLE, BRIAN O'NEAL, DORIS PARADIS, ROBERT PARKER, TERRY PATON, TERRY PATRICK, RICHARD PATTEN, GARY PEALL, DAVID PERRY, DREW PERRY, KEITH PETERSON, MARC-ANDRÉ PIGEON, NICOLE PLAMONDON, BERNIE POIRIER, KARIM PRADHAN, JOE PRESTON, ERROL PRICE, BYRON G. RAFUSE, TIINA RANDOJA, JACK REIMER, JEAN RICARD, JEAN RIOUX, GRANT ROBERTSON, KEN ROBINSON, VAL RODDICK, DAVE RODNEY, JILL ROGERS, DANIEL RUBENSTEIN, GERRI RUSSELL, KATE RYAN-LLOYD, MALA SACHDEVA, MERWAN SAHER, VINOD SAHGAL, ROY SALMON, RON SALOLE, LIZ SANDALS, GLENN SARGANT, BENOÎT SAUVAGEAU, JOSIE SCHOFIELD, JOHN SCIARRA, RONA SHAFFRAN, NICK SHANDRO, SHIRAZ SHARIFF, MILTON SHERWOOD, ROBERT SIDDALL, GISELE SIMARD, ROGER SIMPSON, JON SINGLETON, RICK SMITH, SUSAN SOURIAL, ROBERT ST. ELOI, RICK STAPENHURST, GRAHAM STEELE, NORM STERLING, MORA STEVENS, K. SCOTT STEVENS, KEN STEWART, CHARLES-ANTOINE ST-JEAN, ANN STOKES, WAYNE STRELIOFF, RON STYLES, PAUL SUVEGA, PAUL SZABO, JOCELYNE THERRIEN, AXEL THESBERG, RON THOMPSON, STEPHEN THOMPSON, HUNTER TOOTOO, KIM TREW, GILLIAN TRUMPER, NANCY TUPIK, ARN VAN IERSEL, ANDRÉA VANASSE, GEORGE VANDERBURG, BOB VARDY, PETER WATSON, LEN WEBBER, FRED WENDEL, BRENT WHITE, NICOLE WIECZOREK, JOHN WIERSEMA, SUSANNE WILE, TIM WILES, GRACE WILK, CLAUDE WILLIAMS, JOHN WILLIAMS, RONALD A. WILLIAMS, DARYL WILSON, DAVID A. WILSON, H. DAVID WILSON, ALAN WINBERG, HOWARD WINDSOR, DAVID WOODBURY, BILL WOODLEY, MARGARET A. WOODS, RICK YARISH, KEVIN YATES, WALLACE YOUNG, COLIN YOUNKER, DAVID ZIMMER La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics TABLE DES MATIÈRES Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Les comptes publics et le processus redditionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Les caractéristiques des comités des comptes publics au Canada . . . 11 Les bonnes pratiques à l'étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Renforcer les pouvoirs et améliorer les pratiques des comités des comptes publics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22 1. Un cadre de travail formel et bien défini en matière de pouvoirs et de pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2. La capacité du comité d'exercer ses pouvoirs . . . . . . . . . . . . . . . 27 3. Un solide leadership au sein du comité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 4. Un comité des comptes publics efficace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41 Bibliographie sélective et hyperliens à des ressources . . . . . . . . . . . . . .42 v La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics PRÉFACE Fondation canadienne à but non lucratif, la CCAF-FCVI Inc. se consacre à la recherche et à l'éducation afin de bâtir le savoir en matière de gouvernance, de gestion, de vérification et de reddition de comptes. Créée en 1980, elle sert de forum tout à fait neutre où les principaux intervenants membres d'instances gouvernantes, dirigeants du secteur public, vérificateurs législatifs et fournisseurs de services professionnels - peuvent faire progresser leurs intérêts communs. Cette publication porte sur la surveillance parlementaire, l'un des quatre principaux volets de notre programme de recherche axé sur la reddition de comptes et la vérification. Les trois autres volets sont les sociétés d'État, les dispositions prises en matière de paiements de transfert, et la vérification interne. Le rôle des comités des comptes publics Le présent document constitue le rapport de recherche définitif sur les travaux effectués dans le cadre de ce premier volet portant sur la « Surveillance parlementaire ». Nous y examinons le rôle que jouent les comités de comptes publics des assemblées législatives au Canada. Voici les objectifs que nous nous sommes fixés pour effectuer ces travaux de recherche : comprendre et évaluer les relations existant entre les trois groupes d'intervenants au chapitre de la surveillance parlementaire membres du Parlement, hauts fonctionnaires et vérificateurs législatifs - afin de cerner les forces et les domaines nécessitant des améliorations1; cerner les pratiques exemplaires favorisant l'efficacité de la reddition de comptes et de la surveillance des opérations et des dépenses du gouvernement, ainsi que les stratégies servant à communiquer ces pratiques et à les mettre en œuvre; 1 Dans ce rapport, nous utilisons les termes Parlement, corps législatif et assemblée législative de façon interchangeable. De même, nous utilisons examen, surveillance et reddition de comptes au sens général des termes et de façon interchangeable également (lorsque c'est approprié de le faire). Bien que nous faisions constamment référence aux comités des comptes publics, nous sommes conscients que les noms utilisés par certaines administrations au Canada et à l'étranger pour désigner ces comités diffèrent légèrement. 1 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics élaborer des outils destinés aux intervenants afin de les aider à améliorer la surveillance assurée par les comités parlementaires et les liens découlant de l'obligation de rendre compte entre les différents groupes d'intervenants dans les administrations canadiennes. Dans le cadre de ce volet du programme de recherche, nous avons effectué une analyse documentaire; une étude sur les bonnes pratiques2 en matière de surveillance législative à l'étranger; un sondage par questionnaire - mené en partenariat avec le Secrétariat exécutif du Conseil canadien des comités des comptes publics - auprès des greffiers des comités des comptes publics d'un bout à l'autre du pays; et un programme d'entrevues et de séances de discussion en table ronde auquel ont participé les présidents des comités des comptes publics et autres parlementaires, les vérificateurs législatifs et les hauts fonctionnaires de diverses administrations canadiennes. Nous avons aussi présenté les résultats de nos travaux aux deux conférences nationales du Conseil canadien des comités des comptes publics et du Conseil canadien des vérificateurs législatifs (Fredericton, août 2004; et Niagara-on-the-Lake, août 2005), de même qu'à la conférence nationale des contrôleurs (Victoria, août 2005). Publications connexes Pendant la phase du travail consacrée à la recherche, nous avons produit les ouvrages suivants : le document d'information à l'intention des membres de la CCAFFCVI, Revue des récents progrès réalisés en matière de surveillance au niveau législatif, en Grande-Bretagne et en Australie, avec une attention particulière aux comités des comptes publics (Ottawa, CCAF-FCVI, août 2004); la brochure Programme de recherche axé sur la reddition de comptes et la vérification. Information destinée aux parties intéressées (Ottawa, CCAF FCVI, mars 2005; affichée dans notre site Web, à http://www.ccaf-fcvi.com/french/research/aa/index.html); le document d'information destiné aux membres de la CCAF-FCVI, 2 Dans notre document d'information de 2004, Revue des récents progrès réalisés en matière de surveillance au niveau législatif, en Grande-Bretagne et en Australie, avec une attention particulière aux comités des comptes publics, nous indiquons qu'aucun critère claire n'existe dans ces pays pour définir une performance efficace; par conséquent, lorsque nous citons dans le présent rapport les pratiques en vigueur à l'étranger, nous parlons de « bonnes pratiques », plutôt que de « pratiques exemplaires ». 2 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics intitulé Résumé du sondage de 2004 portant sur la mise à jour des pratiques exemplaires à l'égard des comités des comptes publics (CCP) au Canada (Ottawa, CCAF-FCVI, juillet 2005); le document de travail conçu pour les participants de la conférence du Conseil canadien des comités des comptes publics et du Conseil canadien des vérificateurs législatifs, intitulé Thèmes et points à considérer (Ottawa, CCAF-FCVI, août 2005); et le résumé de recherche à l'intention des participants au Congrès 2005 de la CCAF-FCVI, intitulé Programme de recherche axé sur la reddition de comptes et la vérification. La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens (Ottawa, CCAF-FCVI, octobre 2005). À ce rapport de recherche s'ajoute une trousse d'orientation destinée aux comités des comptes publics, laquelle comporte six parties, chacune contenant des suggestions et des conseils pratiques sur l'une des questions suivantes : Énoncé du mandat et des pouvoirs; Principes et pratiques de fonctionnement; Comment se préparer aux audiences publiques, et questions courantes; Guide du témoin; Rédaction du rapport et travail de suivi; Évaluation de l'incidence et de l'efficacité du CCP. Remerciements Pour chacun de ses programmes de recherche, la CCAF-FCVI met sur pied un comité consultatif afin que celui-ci lui fournisse l'orientation stratégique nécessaire sur la pertinence et l'applicabilité du travail de recherche à effectuer, ainsi que la conseille et l'assiste aux chapitres de la communication, de la mise en œuvre et de l'utilisation des résultats obtenus une fois le travail de recherche terminé. Voici les membres du comité 3 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics consultatif chargé du programme de recherche axé sur la reddition de comptes et la vérification : Michael P. Eastman (président du comité) directeur général de la CCAF-FCVI Rita Dionne-Marsolais députée de Rosemont, et présidente de la Commission de l'administration publique à l'Assemblée nationale du Québec Fred J. Dunn vérificateur général de l'Alberta Carman Lapointe-Young vérificatrice générale du Groupe de la Banque mondiale Carol Layton sous-ministre de l'Infrastructure, Gouvernement de l'Ontario David McLaughlin ancien directeur général du Comité consultatif sur le déséquilibre fiscal, Conseil de la Fédération, et présentement chef de cabinet de Jim Flaherty, ministre des Finances du Canada Michael J. McLaughlin vice-président et chef de la direction financière, Administration canadienne de la sûreté du transport aérien John L. Noseworthy vérificateur général de Terre-Neuve et Labrador Nick Shandro ancien chef de la vérification interne, Bureau du Conseil exécutif, Gouvernement de l'Alberta Jon W. Singleton vérificateur général du Manitoba Charles-Antoine St-Jean contrôleur général du Canada Ken Stewart ancien député provincial de la C.-B. et président du comité permanent sur les sociétés d’État, et présentement conseiller municipal, Maple Ridge (ColombieBritannique) Axel Thesberg associé directeur canadien, Centre de certification et Pratique professionnelle, KPMG 4 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics John Wiersema sous-vérificateur général du Canada John Williams député d'Edmonton-St. Albert à la Chambre des communes, et président sortant du Comité permanent sur les comptes publics Nous les remercions de leurs judicieux conseils et précieux soutien. Nous souhaitons aussi souligner la contribution de toutes les personnes qui ont participé à la production de ce rapport de recherche - les conseillers en recherche de la CCAF-FCVI, les participants au sondage par questionnaire et tous ceux qui ont contribué en prenant part aux entrevues, tables rondes et groupes consultatifs. De plus, nous tenons à adresser un merci tout particulier à Elizabeth (Libby) MacRae, conseillère en recherche principale de la CCAF-FCVI, qui a mené ce travail, ainsi qu'à David Moynagh pour sa contribution en tant que directeur de recherche à la CCAF-FCVI. Nous remercions également le Secrétariat exécutif du Conseil canadien des comités des comptes publics. Et pour terminer, nous remercions tous ceux et celles qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage - leur nom figure sur la page de remerciements au tout début du rapport. Le président du conseil de la CCAF-FCVI, Michael McLaughlin, FCMA 5 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics RÉSUMÉ Dans ce rapport de recherche, nous explorons les liens de responsabilité en matière de reddition de comptes et de gouvernance qui existent entre les comités de surveillance, les vérificateurs législatifs et les hauts fonctionnaires, avec un accent particulier sur les comités des comptes publics. Ce rapport se veut plus pratique que théorique, et nous y proposons un cadre de travail définissant les pouvoirs et pratiques de base pour assurer l'efficacité d'un comité des comptes publics. Après avoir fait un survol des procédures en vigueur dans les quatorze corps législatifs au Canada (le Parlement fédéral, les dix corps législatifs provinciaux et les trois corps législatifs territoriaux) au chapitre des comptes publics et de la surveillance parlementaire, nous abordons brièvement quatre caractéristiques propres aux comités des comptes publics canadiens : Le comité de surveillance parlementaire de chaque administration est unique. Pour être efficaces, les comités des comptes publics doivent éviter la partisanerie. Un comité des comptes publics doit fonctionner de façon indépendante du gouvernement, et il doit faire preuve de suffisamment de curiosité pour poser des questions d'approfondissement. Les délibérations d'un comité parlementaire peuvent jouer un important rôle d'éducation publique. À l'aide d'exemples, nous illustrons ensuite les bonnes pratiques en matière de surveillance législative à l'étranger, surtout au Royaume-Uni et en Australie, et nous présentons quelques conclusions et recommandations générales découlant d'un récent travail de recherche dans lequel on a évalué la performance des comités des comptes publics. 6 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Dans la partie principale du rapport, nous présentons les conclusions de notre travail de recherche et avançons des suggestions pour renforcer les pouvoirs et les pratiques des comités des comptes publics. Nous estimons qu'un comité des comptes publics efficace : bénéficie d'un cadre de travail formel et bien défini en matière de pouvoirs et de pratiques possède la capacité nécessaire pour exercer ses pouvoirs assure un solide leadership au sein du comité, ainsi qu'une relation de travail étroite et réciproque avec le vérificateur législatif. En guise de conclusion, nous abordons la question de la mesure de l'efficacité des comités des comptes publics. À ce rapport de recherche s'ajoute une trousse d'orientation composée de six parties, chacune portant sur l'une des questions suivantes : l'énoncé du mandat d'un comité; la description des principes et des pratiques (avec des exemples de bonnes pratiques à l'appui); la préparation en vue de la tenue d'une audience; les conseils pour les témoins appelés à comparaître devant le CCP; la rédaction du rapport et le travail de suivi; et l'évaluation de la performance du comité. 7 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics LES COMPTES PUBLICS ET LE PROCESSUS REDDITIONNEL Selon le principe fondamental du système parlementaire canadien, chaque gouvernement - fédéral, provincial et territorial - est tenu de rendre des comptes au corps législatif sous l'autorité duquel il gouverne, et par l'entremise de celui-ci, aux citoyens. Chaque gouvernement doit donc rendre des comptes sur la façon dont l'argent des contribuables a été dépensé, information qui est publiée une fois l'an dans les comptes publics de chaque administration. Habituellement, les comptes publics sont composés des états financiers consolidés du gouvernement, d'autres états financiers et de documents d'information prescrits par la loi. Chacun des quatorze corps législatifs au Canada - le Parlement fédéral, les dix assemblées législatives provinciales et les trois assemblées législatives territoriales - a un officier indépendant - le vérificateur législatif - qui s'assure que les comptes publics sont fiables et qui prépare, à l'intention du corps législatif dont il relève, une déclaration de fiabilité. Ce vérificateur législatif a habituellement pour mandat de vérifier tous les ministères, sociétés, organismes et fonds du gouvernement. En plus de se prononcer sur la fiabilité des états financiers, il effectue des travaux de vérification de la conformité et de vérification de la performance (aussi appelée vérification de l'optimisation des ressources ou encore vérification des systèmes). Le vérificateur législatif dépose son rapport de vérification à l'assemblée législative au moins une fois par année. Dans le document de travail publié en février 2000, intitulé Vérification législative : servir l'intérêt public, le Conseil canadien des vérificateurs législatifs souligne que : « [...] les vérificateurs législatifs occupent une position particulière dans le régime redditionnel des gouvernements canadiens. Ils ont été en mesure de veiller au maintien de la relation redditionnelle entre le gouvernement et l'assemblée législative parce qu'ils sont suffisamment indépendants du gouvernement pour être crédibles, qu'ils ont des mandats complets énoncés dans la loi et qu'ils ont des tribunes pour faire rapport directement à leur assemblée. De plus, ils ont acquis l'expertise nécessaire pour s'acquitter de leur rôle efficacement. » 8 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Le processus de vérification législative boucle la boucle de la responsabilité redditionnelle des corps législatifs concernant les deniers publics, processus qui s'amorce avec l'octroi de fonds par le corps législatif au gouvernement. L'idée d'inclure un comité législatif dans le processus redditionnel des corps législatifs de type Westminster ne date pas d'hier. Le tout premier a été créé en Angleterre en 1690, en vertu de la Act for Appointing and Enabling Commissions to Examine, Take and State the « la principale Public Accounts of the Kingdom (Loi visant à nommer les force d'un CCP commissions et à les habiliter à examiner, prendre et réside dans sa exposer les comptes publics du Royaume). Cette pratique a grande visibilité en tant que finalement été abandonnée. Et c'est en 1861, à l'instigation forum public » du chancelier de l'Échiquier de l'époque, William Gladstone, que le premier véritable comité des comptes publics moderne a été mis sur pied par la Chambre des communes du R.-U. Aujourd'hui, dans la plupart des administrations canadiennes, on fait d'abord examiner le rapport du vérificateur législatif par un comité des comptes publics, composé de députés. Ensuite, le comité peut présenter son propre rapport à l'assemblée législative, souvent accompagné de recommandations, et il peut exiger que le gouvernement réagisse à ses recommandations dans un délai fixe. La plupart des gouvernements canadiens déposent aussi des rapports annuels sur leur performance à l'assemblée législative. Les rapports sur la performance des ministères et autres organismes gouvernementaux contiennent de l'information sur leur performance financière et celle non financière. Tous ces rapports sont acheminés au comité des comptes publics ou à un autre comité permanent de l'assemblée législative pour être examinés. Jonathan Malloy, professeur adjoint, ainsi que directeur adjoint du Département des sciences politiques à l'Université Carleton, à Ottawa, décrit le comité des comptes publics comme « le meilleur ami du vérificateur ». Il suggère que « la principale force d'un CCP réside dans sa grande visibilité en tant que forum public » : 9 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Le comité des comptes publics s'avère un important allié pour le vérificateur général. Bien qu'il existe généralement une relation étroite entre les deux, le CCP est une institution indépendante. Il sert de forum public, unique et important, pour étudier plus à fond les questions soulevées par le vérificateur général. (Canadian Public Administration, 47:2 [2004]) Le comité des comptes publics constitue un élément important du cycle de reddition de comptes au sujet des dépenses du gouvernement. Le comité se préoccupe plus du souci accordé à l'optimisation des ressources dans l'administration des politiques du gouvernement que du bien-fondé des politiques, et il seconde le corps législatif au chapitre de tenir le gouvernement comptable de la façon dont il dépense l'argent des contribuables et gère les fonds publics. Le comité contribue à veiller à ce que le gouvernement rende des comptes sur ses activités et politiques de fonctionnement, ainsi que sur sa gestion et son utilisation des ressources publiques. En plus du comité des comptes publics, d'autres processus de surveillance et comités législatifs contribuent à la capacité qu'a le corps législatif de tenir le gouvernement comptable de ses dépenses. À titre d'exemple, citons la période de questions, les comités sur les sociétés d'État et les comités spéciaux des prévisions budgétaires. 10 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics LES CARACTÉRISTIQUES DES COMITÉS DES COMPTES PUBLICS AU CANADA Les comités jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des corps législatifs canadiens, et le rôle des comités des comptes publics peut s'avérer primordial au chapitre de l'efficacité de la surveillance parlementaire. Dans son guide de 2004 intitulé Le nouveau député et les comités, Amelita Armit, du Centre parlementaire, déclare que : C'est aux comités que le simple député tisse les trois brins qui constituent sa fonction : celle de législateur, lorsqu'il étudie, modifie et amende les lois, celle de contrôleur, lorsqu'il examine les politiques, les programmes et les dépenses du gouvernement, et celle de représentant, lorsqu'il écoute les opinions des citoyens et fait valoir leurs préoccupations, et qu'il se fait le porte-parole de l'intérêt public pendant leurs délibérations. Il est important de comprendre et respecter les similitudes et les différences qui caractérisent les rôles de surveillance des corps législatifs, et la façon dont ces rôles peuvent changer ou évoluer dans les différentes administrations. Nous avons estimé utile d'examiner les comités des comptes publics sous différents angles : leur caractère unique, l'impartialité de leurs membres, la dynamique au sein des comités, et leur rôle de forum public. Le caractère unique des comités Le comité de surveillance parlementaire de chaque administration est unique. Il se veut le reflet de ses membres, de la réalité politique et de l'interprétation « Les membres doivent tenir compte des ses attributions et de son mandat. des valeurs, de l'histoire et de la dynamique de leur administration, Puisque les membres des comités du mode de fonctionnement du représentent leur région, la composition des comité, ainsi que des demandes et des attentes du public. » comités peut différer grandement sur les plans de la langue, de la culture et du genre, entre autres. Les membres doivent tenir compte des valeurs, de l'histoire et de la dynamique de l'administration concernée, du mode de fonctionnement du comité, ainsi que des demandes et des attentes du public. La taille du corps législatif constitue un facteur déterminant : s'il s'agit d'un corps législatif de grande taille, les membres 11 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics auront vraisemblablement des responsabilités particulières; dans le cas contraire, ils seront fort probablement des « généralistes ». Dans son rapport de 1981, intitulé Les Commissions des comptes publics et les vérificateurs législatifs. Une plus grande imputabilité, la CCAF-FCVI a fait remarquer qu'en raison des écarts qui existent dans la taille et les traditions des corps législatifs et des administrations au Canada, il ne peut pas exister un seul modèle de comité des comptes publics. Cette affirmation tient toujours aujourd'hui : on observe des variations considérables dans les relations entretenues entre le vérificateur législatif et le comité, ainsi qu'entre ce dernier et les hauts fonctionnaires; dans les mandats des comités; dans leur mode de fonctionnement; dans les rapports qu'ils déposent à l'assemblée législative; et dans les exigences imposées au gouvernement pour qu'il donne suite aux recommandations de ces comités. L'impartialité des membres Pour être efficaces, les comités des comptes publics doivent éviter la partisanerie - les membres devraient développer de bonnes relations de travail au sein du comité et chercher à obtenir consensus. Dans son rapport de 1981, la CCAF-FCVI propose les solutions suivantes pour réduire la partisanerie : « L'absence de ministres - en tant que membres des comités ou témoins aura pour effet de réduire le niveau de partisanerie dans les délibérations des comités. » Dans la grande majorité des cas, on devrait demander aux fonctionnaires, et non aux ministres, de témoigner. Les ministres ne devraient être appelés que s'ils sont directement responsables d'une des décisions faisant l'objet de la demande du comité. Les fonctionnaires à qui incombe l'administration des programmes devraient être tenus de rendre des comptes sur la performance de ces programmes. L'absence de ministres - en tant que membres des comités ou témoins - aura pour effet de réduire le niveau de partisanerie dans les délibérations des comités. 12 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Parmi les réponses à notre sondage par questionnaire sur les comités des comptes publics, huit comités indiquent qu'ils exercent leurs fonctions sans parti pris, un déclare le contraire et cinq s'abstiennent de commenter. Lorsque interrogés spécifiquement sur les défis auxquels font face les comités, quatre mentionnent qu'ils exercent leurs activités dans un climat de grande partisanerie, mais quelques autres soulignent que leur comité est « impartial et que leurs membres « Notre tâche n'est partagent essentiellement les mêmes valeurs ». Un pas de contester les répondant observe que son comité « pourrait bénéficier politiques du d'une aide spécialisée et impartiale en matière de gouvernement, recherche, qui, actuellement, n'est fournie que par mais bien de l'entremise des caucus ». surveiller leur mise en œuvre. » Pendant nos consultations, on nous a dit que « les audiences publiques au cours desquelles le personnel du ministère répond au rapport du vérificateur général sont plus politisées. Les réunions tenues à huis clos pour la rédaction des rapports, quant à elles, ont tendance à être plus collégiales. » On nous a aussi dit que « le président du comité, qui est membre de l'opposition officielle, considère un gros titre dans les journaux comme une réussite », et qu'« il peut s'avérer difficile pour un député de faire la distinction entre son rôle de membre d'un parti politique et celui de membre d'un comité des comptes publics qui représente toute l'assemblée législative et le grand public ». L'un des présidents de comité a fait référence à la « partisanerie constructive - c'est-à-dire, tandis que le rôle de l'opposition consiste à mettre des idées de l'avant, celui du gouvernement est de ne pas brouiller les cartes. Chaque partie doit jouer son rôle de façon constructive au sein de la structure du comité. » Au début des audiences de son comité, un autre président déclare : « Nous sommes un comité impartial dont le mandat est d'assurer que les dépenses publiques sont effectuées tout en respectant les principes d'économie, d'efficience et d'efficacité - autrement dit, nous veillons à ce que le gouvernement s'acquitte de son obligation de rendre compte à l'égard de l'utilisation des fonds publics. Notre tâche n'est pas de contester les politiques du gouvernement, mais bien de surveiller leur mise en œuvre. Les résultats de nos travaux sont ensuite présentés à l'assemblée législative. » 13 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Deux des territoires du Canada - les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut - disposent de « gouvernements de consensus » où il y a absence de partis politiques dans les corps législatifs. Outre cette particularité, ces gouvernements présentent les caractéristiques du système parlementaire de type Westminster. Les législateurs interrogés estiment qu'un gouvernement de consensus encourage la collégialité et favorise la collaboration et des relations positives entre les membres de comité. La dynamique au sein du comité De par sa nature, un comité des comptes publics doit fonctionner de façon indépendante du gouvernement, et il doit faire preuve de suffisamment de curiosité pour poser des questions d'approfondissement. Un des participants au sondage nous a dit que « les membres doivent manifester du respect pour le processus institutionnel - pour la passion et l'engagement qu'il exige, ainsi que pour l'importance de la surveillance parlementaire ». Fort et indépendant, chaque membre doit pouvoir travailler en équipe pour se compléter et se soutenir mutuellement. « Le rôle du président, celui du viceprésident, et la personnalité de chacun des membres sont tous des facteurs clés pour que les travaux du comité se déroulent dans la collégialité. » Le comité en tant que forum public Les délibérations d'un comité parlementaire peuvent jouer un important rôle d'éducation publique. Le caractère public des comités des comptes publics constitue un de leurs éléments fondamentaux : la très forte visibilité de ces comités attire souvent l'attention des médias; leurs réunions sont ouvertes aux médias et aux citoyens; et des procès-verbaux et comptes rendus sont rédigés et mis à la disposition du public. Cette ouverture, par surcroît, va au-delà de la sensibilisation du public. Jonathan Malloy soutient que « la principale contribution des comités en matière de reddition de comptes consiste à servir de forum public officiel pour qu'on puisse enquêter sur différentes questions, ce que les vérificateurs généraux ne peuvent pas accomplir eux-mêmes. Bien que les recommandations et les rapports écrits d'un comité revêtent une certaine importance et qu'ils aient une certaine incidence, l'efficacité des comités ne devrait pas être évaluée uniquement en fonction de cet aspect de leur travail. Ce qui importe le plus c'est leur capacité à examiner publiquement les 14 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics enjeux et à rendre l'information disponible au public et aux médias. » On nous a informés que « la transparence est importante », mais on nous a aussi signalé que « la complexité de l'appareil gouvernemental a augmenté à tel point qu'il est très difficile de donner au public une bonne idée de la responsabilisation du gouvernement ». 15 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics LES BONNES PRATIQUES À L'ÉTRANGER Dans le cadre de notre travail de recherche, nous avons effectué une étude des bonnes pratiques en matière de surveillance législative à l'étranger, particulièrement au Royaume-Uni et en Australie - où l'on déploie beaucoup d'efforts pour améliorer l'efficacité des comités des comptes publics. Certains projets pilotes en matière d'évaluation sont en cours d'exécution et valent la peine d'être surveillés. Cependant, notons que seulement quelques comités semblent se pencher de façon rigoureuse ou systématique sur la question de leur propre performance. Exercer un leadership Nous avons relevé plusieurs exemples de cas où les comités ont soulevé de grands enjeux liés à la reddition de comptes ou à la gestion transversale des questions qui ne figuraient pas à l'ordre du jour du gouvernement, ou encore des questions que l'on mettait du temps à régler. À titre de « bonnes pratiques », on pourrait citer les façons dont les comités déterminent les enjeux importants, comment ils portent ces questions à l'attention du gouvernement et des autres parties prenantes (dont les sociétés d'État), comment ils s'y prennent pour rassembler les parties concernées et veiller à ce qu'elles s'engagent à prendre les mesures qui s'imposent, et comment ils effectuent le suivi. Inciter le Vérificateur général à inclure dans son programme de travail la vérification ou l'étude des principaux enjeux : Au Royaume-Uni, le Bureau national de vérification (BNV) déclare avoir économisé (avec l'aide du comité des comptes publics) en moyenne 8 £ pour chaque 1 £ dépensée en travail de vérification, et avoir toujours récupéré plus que ses dépenses pendant de nombreuses années. Étant donné ce rendement élevé, le comité des comptes publics a dernièrement recommandé que l'on augmente le nombre de vérifications de l'optimisation des ressources (VOR) à effectuer par le BNV, et a aussi réussi à faire élargir le mandat du BNV pour que celui-ci effectue la vérification d'un plus grand nombre d'entités. 16 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Lancer des enquêtes sur des questions non soulevées par le Bureau de vérification : Le comité conjoint sur les comptes publics et la vérification du gouvernement fédéral australien est habilité à entreprendre des enquêtes indépendantes ou supplémentaires, et exécute chaque année deux ou plusieurs enquêtes d'envergure qui semblent occuper au moins la moitié du temps total dont il dispose. Inciter le gouvernement à prendre les mesures qui s'imposent : Au Royaume-Uni, le comité des comptes publics dresse périodiquement l'inventaire des incidences plus vastes de son travail en préparant des rapports transsectoriels qui traitent des questions soulevées par plus d'un ministère ou dans plus d'un rapport du Bureau national de vérification. En 1994, le comité a fait œuvre de pionnier en publiant un rapport intitulé The Proper Conduct of Public Business dans lequel il a présenté une longue liste d'améliorations afin d'aider les ministères à éviter les écueils de l'administration financière, lesquels les avaient menés devant les vérificateurs et le comité; et en 2002, il a publié un rapport sur l'amélioration des services publics grâce au virage vers un « cybergouvernement ». Passer en revue la performance du Vérificateur général : En Australie, au palier fédéral et à celui des administrations d'État, la norme est que le comité des comptes publics commande régulièrement une revue indépendante des travaux du Vérificateur général, et souvent, le comité tiendra des audiences publiques sur le rapport qui en découle. À titre d'exemple, le gouvernement de l'État de la Nouvelle-Galles du Sud, est chargé de commander une revue indépendante du Bureau de vérification tous les trois ans. Développer et soutenir la capacité Nous avons cerné des facteurs qui permettent d'appuyer et de renforcer la capacité des membres du comité à effectuer un examen efficace des dépenses publiques. Parmi les bonnes pratiques pouvant accroître la capacité des membres, citons la formation et le perfectionnement, le travail d'équipe, la spécialisation et la division du travail, les séances d'information, le recours à des témoins experts et à des conseillers, ainsi que la mise en place de mesures visant à assurer une certaine continuité chez les membres (c.-à-d. les périodes couvertes par leur mandat devraient se chevaucher, afin d'éviter que toute l'équipe soit renouvelée au même moment). 17 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Sous-comités et séances de prise de renseignements : Avant d'entreprendre une enquête, le comité conjoint sur les comptes publics et la vérification du gouvernement fédéral australien établit un sous-comité composé de membres du comité conjoint et doté de son propre secrétariat à temps plein, puis, le cas échéant, d'observateurs venant du ministère des Finances et d'observateurs et d'employés détachés du Bureau national de vérification. En 2004 par exemple, le personnel affecté à une enquête sur la gestion et l'intégrité de l'information électronique comptait six personnes : un secrétaire, deux agents de recherche et trois agents administratifs. Le comité annonce l'enquête dans la presse nationale et dans Internet, invite les personnes et organisations intéressées à préparer des soumissions écrites, et encourage les principaux intervenants à assister aux audiences publiques. À l'occasion, la preuve est recueillie directement d'inspections sur place ou au moyen de questionnaires. Contribution d'experts : En Australie, le comité des comptes publics et des documents budgétaires du gouvernement de l'État de Victoria obtient du bureau du Vérificateur général un vérificateur spécialisé en vérification de la performance, qui l'aide à effectuer le travail de recherche nécessaire à son examen des documents budgétaires. Au Royaume-uni, le Bureau du comité de la Chambre des communes possède, depuis 2002, une unité d'examen distincte, composée d'agents de recherche. De plus, le BNV fournit une expertise et appuie maintenant les comités spéciaux au chapitre de l'examen du budget des dépenses, du plan d'activités et du rapport annuel d'un ministère. Échange d'idées : En Australie, les présidents des comités semblent en général accorder beaucoup d'importance à la publication et à l'échange d'information. Ils déploient des efforts pour communiquer avec le public par Internet, organiser des voyages d'études, assister à des regroupements de parlementaires en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, et tenir des conférences biennales (à certaines desquelles des parlementaires canadiens ont assisté). 18 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Accomplir des résultats, et le démontrer Les comités des comptes publics demandent souvent aux représentants du gouvernement qui comparaissent devant eux de préciser les mesures utilisées pour évaluer leurs résultats. Pourtant, comme la plupart des comités parlementaires, les comités des comptes publics semblent avoir eux-mêmes des doutes sur la valeur concrète qu'aurait tout effort déployé pour mesurer l'incidence et l'efficacité de leur propre travail. La notion de la mesure des résultats soulève des questions difficiles à propos des objectifs visés, de qui fixe ces objectifs, et de qui le CCP relève. Toutefois, si un comité des comptes publics réussit, malgré ces difficultés, à donner une orientation claire et à démontrer les résultats obtenus par son travail, il peut aider à rehausser la confiance du public envers le gouvernement. Fixer des objectifs, et publier un rapport annuel avec de l'information sur la mesure dans laquelle ces objectifs ont été atteints : En Australie, la plupart des comités des comptes publics publient un rapport annuel complet dans lequel ils résument le travail effectué et celui en cours d'exécution, les faits saillants des audiences, leurs recommandations, la réaction du gouvernement et les mesures prises par celui-ci pour mettre en œuvre les recommandations. Par exemple, dans son rapport annuel, le comité des comptes publics et des documents budgétaires du gouvernement de l'État de Victoria précise les objectifs, les incidences et les plans, incluant les objectifs quant au travail effectué et les délais fixés, ainsi qu'un tableau montrant comment les commentaires et activités du comité peuvent améliorer la surveillance du gouvernement, la mise en œuvre des recommandations, les pratiques financières et celles de gestion et, en fin de compte, la performance du gouvernement. Le comité fixe les objectifs quant à la mise en œuvre des recommandations, et publie le coût de ses enquêtes (cette information est considérée comme un important indicateur de performance). Déterminer les facteurs menant à une performance efficace : Le comité conjoint sur les comptes publics et la vérification du gouvernement fédéral australien estime qu'il existe six facteurs déterminants de réussite : posséder une loi habilitante claire; jouir d'une indépendance; être investi d'un rôle étendu et de pouvoirs 19 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics extensifs (définis dans la loi) lui permettant de faire rapport sur toute question liée aux revenus et aux dépenses; faire preuve de transparence dans ses activités; être composé de membres engagés qui ensemble représentent les divers partis; et entretenir des liens avec un vérificateur général indépendant. Le CCP commande un examen de sa propre efficacité : Au R.-U., le comité des comptes publics a fait effectuer, en 2001, un examen de l'incidence de son travail par le Bureau national de vérification (BNV). Le rapport a été produit à l'intention du comité seulement, et n'a pas été publié. Pour mener cet examen, le BNV a utilisé trois indicateurs clés : l'acceptation des recommandations du comité, et leur mise en œuvre; le point de vue de hauts fonctionnaires sur l'utilité du travail du comité; et la qualité de la couverture des rapports du comité par la presse. En 2002, le nouveau comité de vérification du Parlement écossais a commandé une étude des systèmes en vigueur, menée par des experts universitaires indépendants, pour cerner les pratiques exemplaires à l'étranger et suggérer des améliorations à considérer par le comité suivant. En septembre 2003, le comité des comptes publics de l'État de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, a publié un historique des 100 premières années du comité (de 1902 à 2002), dans lequel on conclut que celui-ci est plus efficace depuis que son mandat a été élargi en 1982. L'étude de la Banque mondiale Dans un document de travail de 2005 intitulé Scrutinizing Public Expenditures: Assessing the Performance of Public Accounts Committees (Examen des dépenses publiques : évaluer la performance des comités des comptes publics), la Banque mondiale tente de définir ce qui caractérise un comité performant et de déterminer quels sont les facteurs qui contribuent ou qui nuisent à sa performance. Par ce travail, elle visait à approfondir l'analyse faite par David McGee dans son ouvrage The Overseers: Public Accounts Committees and Public Spending (Les surveillants : les comités des comptes publics et les dépenses publiques; Londres, Pluto, 2002). Dans son ouvrage, ce dernier détermine comment les comités parlementaires pourraient améliorer la gouvernance démocratique, et il recommande de fixer trois priorités au chapitre des actions à prendre pour assurer l'efficacité de ces comités et ainsi améliorer les résultats : le développement des 20 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics capacités, l'indépendance, et l'échange d'information. S'appuyant sur les données recueillies par un sondage réalisé par la Banque mondiale en 2002 auprès de 52 corps législatifs - au niveau national, provincial ou étatique dans les pays du Commonwealth, le rapport de la Banque mondiale reflète les résultats, les commentaires et les recommandations relevés dans d'autres études et sondages publiés récemment. Parmi les réponses obtenues des 35 comités participants, il émerge plusieurs points communs au chapitre des facteurs de réussite, dont : mandat de vaste portée : détenir le pouvoir d'enquêter sur toutes les dépenses du gouvernement - dépenses antérieures, celles en cours ainsi que les montants engagés; liberté d'action : détenir le pouvoir de sélectionner les enjeux à examiner sans instructions ou conseils du gouvernement, et d'amorcer des enquêtes en mettant clairement l'accent sur la reddition de comptes; analyses et rapports efficaces : détenir le pouvoir de formuler des recommandations, de publier des conclusions, de suggérer des améliorations et d'effectuer le suivi sur le travail de mise en œuvre; soutien technique solide : obtenir le soutien nécessaire de la part du vérificateur législatif et de l'équipe de recherche; climat biparti : établir une étroite relation entre les membres des différents partis politiques; mettre l'accent sur la mise en œuvre des politiques et non sur leur bien-fondé; réduire la participation des ministres à titre de membres et de témoins; et diminuer la fréquence des réunions à huis clos dont l'objectif consiste à fixer les échéanciers et les examens et à ébaucher les rapports; engagement du public et couverture des médias : promouvoir la sensibilisation du public quant au rôle du comité. Dans l'étude, on cite aussi quatre contraintes de base qui peuvent sérieusement nuire à l'efficacité du comité des comptes publics : un climat très partisan; un gouvernement qui n'aime pas la surveillance législative; le manque d'engagement de la part des médias ou du public; et l'absence d'une solide base éthique dans la fonction publique. 21 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics RENFORCER LES POUVOIRS ET AMÉLIORER LES PRATIQUES DES COMITÉS DES COMPTES PUBLICS Notre travail de recherche nous a permis de bien cerner les conditions nécessaires pour assurer l'efficacité des comités des comptes publics. Dans cette section, nous présentons nos constatations et proposons des suggestions pour renforcer les pouvoirs et les pratiques des comités des comptes publics en se basant sur notre nouvelle compréhension de l'état actuel du fonctionnement de ces comités partout au Canada. Dans le cadre du présent travail de recherche, nous publions également une trousse d'orientation composée de six parties, chacune portant sur l'une des questions suivantes : l'énoncé du mandat d'un comité; la description des principes et des pratiques (avec des exemples de bonnes pratiques à l'appui); la préparation en vue de la tenue d'une audience; les conseils pour les témoins appelés à comparaître devant le CCP; la rédaction du rapport et le travail de suivi; et l'évaluation de la performance du comité. 1. Un cadre de travail formel et bien défini en matière de pouvoirs et de pratiques Un bon comité des comptes publics est un comité efficace, c'est-à-dire un comité dont les résultats ou les accomplissements contribuent de façon positive à la gestion des programmes du gouvernement et, par le fait même, à l'amélioration de l'administration publique. La clé du succès réside dans l'établissement d'un cadre de travail clair et bien défini en matière de pouvoirs et de pratiques - sans un tel cadre, même le président et les membres les plus engagés éprouveront de grandes difficultés à veiller à l'efficacité du comité. Plus de la moitié des comités consultés lors de notre sondage possèdent un énoncé de leurs rôles et responsabilités; toutefois, nous n'avons pas pu savoir si cet énoncé diffère de l'ordre de renvoi adopté par le corps législatif. La plupart des comités notent que leur rôle a évolué ou que leurs responsabilités ou activités ont augmenté depuis 1981, date de publication de notre première étude. Ainsi, plusieurs s'intéressent davantage aux questions liées à 22 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics l'optimisation des ressources, ou passent en revue les plans de travail du vérificateur législatif. Plusieurs corps législatifs ont mis sur pied un comité des comptes publics, ou encore ont récemment remis en fonction un comité existant après une période d'inactivité. La plupart des comités reçoivent et examinent automatiquement les comptes publics et les rapports du vérificateur législatif; dans certaines administrations toutefois, il n'existe aucun système formel d'examen des plans ministériels et des rapports sur la performance par le comité des comptes publics ou un autre comité. Le pouvoir de convoquer des réunions Le comité devrait avoir le pouvoir de convoquer des réunions, au besoin. Le président devrait consulter toutes les parties représentées au comité pour organiser les réunions, et le comité devrait se réunir fréquemment et régulièrement. Presque tous les comités affirment qu'ils se réunissent sur une base régulière. Au Canada cependant, tous les comités n'ont pas le pouvoir ou la capacité de convoquer une réunion et de prendre les dispositions requises pour sa tenue. Le pouvoir de tenir des réunions lorsque l'assemblée législative ne siège pas Le comité devrait avoir le pouvoir de tenir des réunions lorsque l'assemblée législative ne siège pas, de se réunir aussi souvent que nécessaire, et d'étaler ses réunions tout au long de l'année. Comme la CCAF-FCVI l'a mentionné dans son rapport de 1981, « ce pouvoir est important, même s'il n'est pas exercé régulièrement. Il s'agit d'une option particulièrement intéressante dans les cas où l'assemblée législative ne siège que pendant une période relativement courte chaque année. La mise sur pied d'un comité pour la durée de la législature semble la façon la plus simple d'obtenir cette flexibilité. » Dix comités sur les quatorze consultés déclarent qu'ils tiennent un nombre suffisant de réunions pour s'acquitter de leurs responsabilités, bien que dans certains cas, les comités n'ont pas la possibilité de se réunir quand l'assemblée législative est en congé ou prorogée. Le nombre de réunions varient grandement (0-60), avec en moyenne treize réunions par session. Nous avons relevé des différences dans la façon dont les réunions sont 23 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics convoquées, c'est-à-dire parfois un calendrier annuel est préparé à l'avance, parfois les réunions sont convoquées au hasard. Ainsi, certains comités disposent de suffisamment de temps pour se préparer aux réunions et pour rédiger les rapports, d'autres pas. Le pouvoir d'appeler tout témoin jugé nécessaire Le comité devrait avoir le pouvoir d'appeler tout témoin jugé nécessaire, le cas échéant. Habituellement, on convoque comme témoins des hauts fonctionnaires, appuyés par des fonctionnaires qui possèdent une connaissance approfondie des questions faisant l'objet d'examen. Les ministres peuvent également être « la présence de appelés à témoigner, s'ils ont participé directement à la ministres comme décision ou la situation à l'étude. principaux représentants du gouvernement augmente le nombre de politiques partisanes parce qu'on finit par se pencher davantage sur la politique et moins sur l'atteinte des objectifs visés par celle-ci » À peu près tous les comités ont indiqué qu'ils ont le droit d'appeler un large éventail de témoins : fonctionnaires, ministres du cabinet, témoins experts et citoyens. Quelques-uns mentionnent qu'ils « invitent » des témoins; d'autres soulignent qu'ils ont le droit d'en appeler, mais qu'en pratique, ils ne le font pas. Même si presque tous les comités tiennent les fonctionnaires responsables de la performance avec laquelle les tâches administratives et les activités de mise en œuvre ont été exécutées, seulement cinq comités sont consultés au sujet des initiatives lancées par le gouvernement pour réformer la gestion financière, les structures de contrôle et les processus. Deux comités convoquent des ministres comme principaux témoins, bien qu'on nous ait avoué que « la présence de ministres comme principaux représentants du gouvernement augmente le nombre de politiques partisanes parce qu'on finit par se pencher davantage sur la politique et moins sur l'atteinte des objectifs visés par celle-ci » et qu'en plus, « les ministres peuvent dire ce qu'ils veulent; on assiste donc à une reddition de comptes politique, et non à une reddition de comptes administrative ». Par contre, on nous a aussi affirmé que puisque « le ministre est ultimement responsable de son ministère et qu'il était présent au moment du dépôt du budget, il devrait également être présent pour compléter le cycle redditionnel ». Il faut signaler ici toutefois qu'il existe d'autres occasions pour un ministre de participer et de répondre à des 24 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics question pendant le cycle redditionnel. On nous a aussi mentionné qu'« il existe une corrélation directe entre la qualité des questions posées et celle des réponses obtenues ». La majorité des comités disposent d'un certain protocole quant à l'ordre des questions à poser, et doivent respecter des limites de temps strictes. Bon nombre d'entre eux permettent les réponses écrites si le temps est limité. L'un des comités explique : « nous formulons les questions, nous les compilons, puis les divisons entre les membres, et nous ne suivons pas un ordre particulier; nous tentons simplement de nous assurer que ces questions sont posées d'une façon cohérente ». Le pouvoir d'initier des enquêtes Le comité devrait avoir le pouvoir d'initier des enquêtes. Il ne devrait pas être limité aux questions que lui transmet l'assemblée législative ou à celles abordées dans les rapports du vérificateur général. Des comités consultés, dix possèdent le pouvoir d'initier des enquêtes qui ne sont pas spécifiquement commandées par l'assemblée législative ou indiquées dans les documents qui leur sont transmis. Dix comités ont aussi le droit de demander au vérificateur législatif d'effectuer une étude ou examen spécial, mais le bureau de vérification a habituellement le droit de décider s'il entreprendra ou non ce travail. Bien que pour quelques comités ce droit leur soit accordé par la loi, la plupart des membres de comités sont d'avis que « pour préserver son indépendance, le vérificateur doit avoir le dernier mot ». De plus, la majorité des membres de comités estiment que le fait d'initier leurs propres enquêtes rend le travail du comité des comptes publics plus valorisant pour eux et plus pertinent pour le public. Le pouvoir de présenter des rapports de fond à l'assemblée législative Le comité devrait avoir le pouvoir de présenter des rapports de fond à l'assemblée législative, contenant des conclusions pertinentes et exhaustives. Les conclusions et recommandations présentées dans les rapports devraient être pleinement appuyées par les membres du comité, et ne devraient pas être affaiblies par la dissidence. 25 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Douze comités préparent des rapports de fond, au moins une fois l'an, dans lesquels ils résument leurs travaux. Un comité ne prépare aucun rapport; un autre ne possède pas le mandat nécessaire pour formuler des recommandations; et d'autres comités n'en formulent pas toujours. Dans l'ensemble, les rapports produits reflètent le point de vue de tous les membres du comité; trois comités sont autorisés à présenter des rapports minoritaires et trois autres « Les conclusions et peuvent annexer à leurs rapports tout avis dissident recommandations reçu d'un des membres. Nous avons appris qu'un présentées dans les comité « n'autorise pas la production de rapports rapports devraient être minoritaires ni l'annexe d'un avis dissident; il pleinement appuyées par les membres du considère cette façon de faire comme étant une comité, et ne devraient bonne pratique parce qu'elle décourage les membres pas être affaiblies par de toute dissension et les encourage à faire preuve de la dissidence. » collégialité ». Dans l'exécution de leur travail, les comités devraient chercher à obtenir un consensus. Le pouvoir de formuler des recommandations, d'exiger une réponse du gouvernement, et d'effectuer un suivi Le comité devrait avoir le pouvoir de formuler des recommandations, d'exiger du gouvernement qu'il réagisse à ces recommandations, et d'effectuer un suivi pour veiller à la mise en œuvre des recommandations. Lorsqu'il a terminé son rapport, le comité devrait le présenter à l'assemblée législative afin que les députés en débattent; cette étape rehausse la valeur des recommandations et de tout le travail du comité. Une dernière étape est nécessaire pour boucler la boucle de la reddition de « le comité des comptes publics comptes : il pourrait s'agir ici de tenir pourrait afficher sur son site Web des réunions pour effectuer le suivi avec une fiche de rendement indiquant les témoins, et de mettre sur pied un les progrès qu'effectue le gouvernement au chapitre de la mise système et des procédures afin d'assurer en œuvre des recommandations » le suivi. Un des participants aux séances en table ronde a suggéré que « le comité des comptes publics pourrait afficher sur son site Web une fiche de rendement indiquant les progrès qu'effectue le gouvernement au chapitre de la mise en œuvre des recommandations ». 26 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics La plupart des comités nous ont indiqué qu'ils ont le droit de demander au gouvernement de déposer une réponse exhaustive à leurs rapports dans un délai spécifié. Certains comités affichent cette réponse dans leur site Web avec leur rapport. Un conseiller en recherche précise qu'« en procédant ainsi, on contribue à renforcer l'obligation qu'a le gouvernement de rendre des comptes sur ses actions ». Bien que peu d'assemblées législatives prévoient du temps pour débattre sérieusement les rapports de leur comité des comptes publics, le président d'un comité ou l'un des membres de celui-ci pourrait, par exemple, proposer une motion pour que l'assemblée législative accepte le rapport. La moitié des comités précisent qu'ils ont mis en place un processus de suivi efficace (habituellement avec l'aide du vérificateur législatif), et quelques-uns d'entre eux tiennent aussi des audiences en guise de suivi. L'un des comités a récemment publié un guide expliquant son processus de suivi. Si un comité ne produit pas de rapport de fond et n'effectue pas un suivi pour veiller à la mise en œuvre de ses recommandations, il est peu probable qu'un gouvernement se sente obligé de prendre les mesures qui s'imposent. 2. La capacité du comité d'exercer ses pouvoirs En plus d'être investi de pouvoirs clairement définis, le comité doit aussi posséder la capacité nécessaire pour les exercer. Le comité aura plus tendance à posséder cette capacité si ses pouvoirs sont conférés par l'autorité suprême, ou encore, s'ils sont enchâssés dans une loi. Les facteurs suivants influeront également sur la capacité du comité à exercer ses pouvoirs : les connaissances et l'expérience des députés qui siègent au comité; les pratiques que le comité adopte; les ressources dont il dispose - ressources financières, conseils d'experts, chercheurs; ainsi que l'accès qu'a le comité à de l'information pertinente. 27 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Les membres Étant donné le rôle unique que joue le comité des comptes publics au chapitre de la surveillance parlementaire, les qualités personnelles idéales recherchées chez un membre sont l'expertise et l'expérience. On nous informe que « pour être efficace, « le fait de posséder un comité doit être composé de personnes compétentes des membres et intéressées, prêtes à travailler de façon non partisane permanents ajoute », mais que « pour devenir un membre efficace de ce à la culture, et aux comité, il faut acquérir de l'expérience [et] il faut connaissances quant posséder de l'expérience pour être efficace. Les députés au travail qui doit qui siègent au comité des comptes publics doivent être accompli » investir plus de temps pour devenir des membres efficaces que ceux qui siègent à tout autre comité, où il suffit simplement de se joindre au groupe. » Pour que le comité conserve sa capacité ainsi que sa mémoire organisationnelle, il importe d'assurer une continuité au sein du comité. La composition du comité et le roulement de ses membres peuvent influer sur les besoins informationnels. On nous a indiqué qu'« il importe de tenir compte du roulement des membres et de l'évolution dans les priorités parlementaires ». Il importe aussi qu'un comité des comptes publics soit constitué en partie de membres permanents, et que ses membres soient nommés pour un « Tous les comités, sauf deux mandat correspondant à la durée de la (ceux des deux territoires dont législature. On nous a dit que « le fait de l'assemblée législative n'est pas posséder des membres permanents ajoute à la fondée sur un système de culture, et aux connaissances quant au travail partis), sont présidés par un qui doit être accompli ». membre de l'opposition - voilà une évolution significative depuis 1991. » Dix comités sur les quatorze consultés ont la taille recommandée dans notre étude de 1981, c'est-à-dire entre cinq et onze membres (depuis 1991, un comité a atteint la taille recommandée et deux l'ont dépassée). Tous les comités, sauf deux (ceux des deux territoires dont l'assemblée législative n'est pas fondée sur un système de partis), sont présidés par un membre de l'opposition - voilà une évolution significative depuis 1991. 28 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Huit comités indiquent qu'ils exercent leurs fonctions sans parti pris. Dans l'ensemble - mais pas nécessairement dans chaque administration - chaque parti politique possède un nombre de députés siégeant au comité des comptes publics proportionnel au nombre de députés de ce même parti qui siègent à l'assemblée législative. Nous avons « si des sousentendu plusieurs commentaires à propos de la représentation ministres sont des partis, dont « peut-être le comité devrait être constitué les principaux d'un nombre égal de députés de l'opposition et de députés du témoins, le fait gouvernement », et « le comité devrait être composé d'un qu'un ministre responsable nombre égal de députés représentant chacun des partis, et ce, participe au même dans le cas d'un gouvernement majoritaire ». Sinon, processus dans le cas d'un gouvernement majoritaire, les députés pourrait nuire ministériels peuvent potentiellement contrôler le comité par au travail du leurs votes, même si celui-ci est présidé par un membre de comité » l'opposition. Neuf comités ne permettent pas aux ministres de siéger au comité, et ce, principalement en raison du fait que si l'assemblée législative doit examiner les dépenses de l'instance au pouvoir, il est tout à fait insensé que l'un des membres de cette instance participe au processus. Qui plus est, il se peut que les ministres ne possèdent pas suffisamment de temps pour se préparer et, si des sous-ministres sont les principaux témoins, le fait qu'un ministre responsable participe au processus pourrait nuire au travail du comité. Les membres des comités devraient recevoir une orientation suffisante quant à leurs rôles et responsabilités, ainsi qu'aux résultats qu'ils doivent accomplir. La séance d'orientation pourrait inclure des conseils sur la meilleure façon de se concentrer sur les enjeux à l'étude, de poser les bonnes questions, et de comprendre les informations financières et acquérir de l'expertise. Onze des quatorze comités offrent à leurs nouveaux membres une orientation ou une formation; cette situation est similaire à celle observée en 1991 par le Conseil canadien des comités des comptes publics. On nous a dit que le bureau du vérificateur législatif pourrait « aider le comité à améliorer son efficacité en encadrant celui-ci et en partageant avec lui ses connaissances au sujet des questions que le comité pose et des réponses qu'il obtient ». 29 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Les pratiques Les pratiques employées pour la tenue des réunions du comité influent profondément sur l'efficacité des membres, ainsi que sur l'utilisation optimale de leur temps et de leur disponibilité. Afin d'accroître l'efficacité, certains éléments s'avèrent essentiels, dont la tenue régulière et fréquente de réunions pour assurer l'actualité des travaux, des plans d'action et des documents d'information; l'établissement d'objectifs clairs et de plans de travail en prévision des audiences publiques; la création de sous-comités ou de comités permanents pour l'étude des questions spécifiques; et la tenue de réunions et de séances d'information préparatoires avec le vérificateur législatif. Le « manque de temps » a été cité comme un des facteurs influant sur les travaux des comités; c'est-à-dire que les comités ne peuvent pas « allouer le temps nécessaire aux comptes publics en raison de leur mandat étendu » et on nous a dit aussi que « les membres n'ont pas suffisamment de temps pour poser des questions approfondies ou encore pour lire les documents ». Cela s'explique en partie par le « vaste éventail de questions souvent techniques et complexes auxquelles font face un nombre restreint de députés ». Quelques comités estiment qu'il est utile d'effectuer une étude en profondeur d'un nombre réduit d'enjeux, et d'accorder la priorité aux domaines qui posent le plus grand risque. La majorité des comités préparent des procès-verbaux, et la moitié d'entre eux disposent d'un sous-comité de planification ou de direction qui s'occupe de planifier le travail à venir ou d'examiner des questions délicates. D'autres ont mis sur pied des sous-comités pour traiter d'enjeux en particulier comme combattre la corruption ou examiner l'information financière. Dans certains cas, le vérificateur législatif siège au sous-comité. Plusieurs comités tiennent des réunions à huis clos afin que l'ensemble des membres puissent prendre connaissance des rapports du vérificateur législatif avant les audiences publiques où l'on convoque des témoins. On nous a aussi signalé que des séances d'information à huis clos tenues avant les auditions et auxquelles assisteraient les témoins pourraient s'avérer utiles pour établir des relations plus efficaces avec les dirigeants du gouvernement. 30 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Les ressources Les ressources financières doivent être suffisantes pour permettre au comité de s'acquitter de son mandat. « Les comités des Le comité doit aussi posséder les ressources comptes publics qui possèdent leur propre techniques nécessaires, c'est-à-dire il doit avoir accès à personnel sont, à mon une équipe de chercheurs apolitiques possédant les avis, les plus productifs connaissances requises en matière d'administration et les plus efficaces. Ils publique et de reddition de comptes. Des processus étudient les questions doivent être en place pour assurer la continuité au sein plus en profondeur, du comité. Celui-ci doit en outre avoir accès à des formulent des informations pertinentes et à des conseils judicieux recommandations, et afin de lui permettre de bien choisir les questions qu'il vont de l'avant avec ces doit traiter et d'être en mesure de mener les dossiers à recommandations. » bien. « Le rôle du secrétaire et celui des chercheurs sont importants, tout particulièrement en ce qui concerne la mémoire organisationnelle du comité » a déclaré un des participants, et un autre d'entre eux a signalé que « sans les ressources nécessaires et la stabilité requise, le comité ne peut réussir à modifier les comportements ». Nous avons aussi entendu le commentaire suivant : « Les comités des comptes publics qui possèdent leur propre personnel sont, à mon avis, les plus productifs et les plus efficaces. Ils étudient les questions plus en profondeur, formulent des recommandations, et vont de l'avant avec ces recommandations. » La plupart des comités estiment disposer des ressources financières adéquates (onze sur quatorze, c.-à-d. une plus grande proportion que celle observée en 1991 par le Conseil canadien des comités des comptes publics). Bien que presque tous les comités aient leur propre greffier, seulement huit d'entre eux sont dotés d'une équipe de recherche. Certains précisent qu'ils disposent du pouvoir d'engager des spécialistes externes, le cas échéant, mais que cette question peut entraîner un problème de budget. Tous sont d'avis qu'ils disposent d'un local adéquat pour tenir leurs réunions, d'installations appropriées pour assurer l'enregistrement des travaux, et d'un nombre suffisant de places assises pour les membres des médias et le public. 31 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Certains comités soulignent qu'ils partagent souvent leurs ressources personnel, information et conseils en matière de procédures - avec d'autres comités. Dans les quatre administrations où il existe également un comité des sociétés d'État qui joue un rôle de surveillance, le comité des comptes publics effectue à l'occasion du travail conjointement avec ce comité des sociétés d'État. L'information Un comité efficace doit avoir accès à de l'information crédible, fiable et appropriée. Il lui faut une information factuelle et non partisane pour être en mesure de demander des comptes au gouvernement. Le comité devrait pouvoir compter sur une « référence permanente » pour ce qui est de l'examen des comptes publics et des rapports du vérificateur législatif. La plupart des comités affirment qu'ils reçoivent et examinent automatiquement les rapports des comptes publics et ceux du vérificateur législatif, et qu'ils ont le pouvoir d'exiger la production de documents et de dossiers (pendant nos discussions en table ronde, cependant, nous avons appris que les comptes publics n'étaient pas nécessairement transmis automatiquement). Bien que les comptes publics leur soient transmis, les comités ont tendance à se concentrer davantage sur les rapports de vérification parce qu'ils sont plus faciles à comprendre et qu'on y traite de questions d'intérêt pour les législateurs. Le pouvoir d'accéder aux documents du cabinet ou d'examiner les rapports de performance d'un ministère ou de l'ensemble du gouvernement n'est pas accordé à tous les comités. 3. Un solide leadership au sein du comité Pour qu'un comité soit efficace, non seulement doit-il être investi de pouvoirs appropriés et adopter de saines pratiques, mais il doit aussi être présidé par une personne respectée et avertie qui possède des qualités de leader. Si la présidence du comité n'est pas assurée par une personne qui possède les connaissances nécessaires et l'expérience requise, aucun mandat à lui seul ne pourra garantir l'efficacité du comité. Pour qu'un comité exerce un leadership solide, son président doit être crédible - il doit posséder suffisamment d'expérience pour gagner le 32 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics respect de tous les membres. Il lui faut l'autorité et la capacité nécessaires pour diriger le processus « en dehors de la dynamique des politiques changeantes » et, comme l'a dit un des répondants, « le rôle du président et celui du vice-président se révèlent très importants au chapitre du leadership qu'exerce le comité, et du roulement des membres ». Le ton qu'établissent le président et le vice-président à l'égard des travaux durant les réunions est primordial, car ce sont eux qui favorisent un climat de non-partisanerie et de collégialité, entre autres, et qui créent un environnement où les membres se sentent libres de poser des questions. Plusieurs comités ont signalé que la rémunération accordée au président pour le récompenser du travail et des responsabilités supplémentaires qu'il accepte en assurant la « Si la présidence du direction d'un comité des comptes publics hausse le comité n'est pas assurée prestige associé au poste, et influe potentiellement par une personne qui sur le choix du titulaire de ce poste et, ce faisant, possède les connaissances contribue à l'efficacité du comité : nécessaires et l'expérience « le fait que le président reçoive une rémunération requise, aucun mandat à supplémentaire pour assurer la présidence du comité lui seul ne pourra garantir constitue un autre facteur de réussite ». Douze l'efficacité du comité. » comités versent une rémunération supplémentaire au président et huit, à leur vice-président. Cinq autres comités accordent une allocation spéciale de présence ou une indemnité pour les membres qui assistent aux réunions du comité lorsque l'assemblée législative ne siège pas. 33 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Une relation de travail étroite et réciproque avec le vérificateur législatif La relation que le comité entretient avec le vérificateur législatif constitue un des grands facteurs qui contribuent à la mise en œuvre du cadre de travail en matière de pouvoirs et de pratiques. Étroite et réciproque, cette relation doit s'appuyer sur la « ... il doit exister une confiance et un objectif commun, mais chaque distinction claire entre le partie doit aussi conserver son rôle distinct et rôle des comités et celui des son indépendance. Idéalement, le comité aurait vérificateurs. Le vérificateur législatif doit demeurer un la capacité de contribuer à l'élaboration des plans officier indépendant. » de travail et des priorités du vérificateur législatif, de demander à celui-ci d'effectuer des examens particuliers en son nom, et de collaborer étroitement avec lui afin d'assurer qu'on donne suite à leurs recommandations - celles du vérificateur et les siennes. Dans l'ensemble, les comités affirment qu'ils entretiennent de bonnes relations avec les vérificateurs législatifs. Pendant nos discussions en table ronde, nous avons soulevé la question à savoir si le vérificateur législatif constitue un conseiller et un expert fiables ou s'il n'est qu'un témoin permanent. Les réponses varient, même quant à l'endroit où s'assoit le vérificateur : à côté du président du comité ou dans l'espace réservé aux témoins. Les représentants du bureau de vérification assistent presque toujours aux réunions du comité et participent aux audiences en tant que témoins quand il est question des chapitres de vérification. Un président de comité déclare que « le vérificateur législatif ne joue pas un rôle de conseiller, mais simplement de témoin qui fait rapport au comité sur le travail exécuté », et un vérificateur législatif précise « je suis un témoin qui, dans certaines circonstances, devient un conseiller ». Un répondant insiste sur le fait qu'il doit « exister une distinction claire entre le rôle des comités et celui des vérificateurs. Le vérificateur législatif doit demeurer un officier indépendant. » Seulement la moitié des comités consultent le vérificateur à titre de conseiller expert quand ils préparent leurs plans de travail ou leurs rapports; « mais pendant les audiences, le comité des comptes publics doit se fier au vérificateur législatif pour obtenir l'aide d'un expert afin de cerner la véritable nature des problèmes et d'évaluer la validité et les conséquences de la preuve mise de l'avant », précise un autre observateur. Un vérificateur 34 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics législatif déclare qu'il considère le comité des comptes publics « comme le partenaire du vérificateur lorsqu'il est question d'améliorer les pratiques de gestion administrative et budgétaire au sein des organismes gouvernementaux ». La majorité des vérificateurs législatifs affirment qu'ils informent les nouveaux membres du comité quant aux rôles du comité des comptes publics et quant à sa relation avec le vérificateur. La plupart des comités déclarent qu'ils examinent les rapports du vérificateur, et la plupart des vérificateurs tiennent le comité au courant des enquêtes menées dans le cadre de leur travail de suivi. Dix des quatorze comités peuvent passer en revue les mesures législatives traitant de la loi qui régit la fonction de vérificateur législatif. Seulement deux comités peuvent contribuer au plan de travail annuel du bureau du vérificateur et quatre, à la sélection et à la nomination du vérificateur. Aucun ne peut commander une vérification indépendante du bureau de vérification. Dans la plupart des administrations, c'est un autre comité parlementaire qui approuve le budget alloué au bureau de vérification. « Je pense que le fait d'être informé du plan de travail du vérificateur général et de donner aux membres du comité l'occasion de faire des suggestions au vérificateur général pour qu'il les insère dans son plan de travail est un élément essentiel, tout comme la capacité de demander au vérificateur général d'entreprendre différentes enquêtes », souligne un président de comité pendant nos entrevues. Dans une administration, le comité nomme le vérificateur et approuve ses plans triennaux d'activités et d'opérations ainsi que son budget annuel. Selon la loi, les documents budgétaires doivent être transmis au comité. L'engagement du gouvernement Pour que la surveillance parlementaire soit efficace, le gouvernement doit appuyer solidement le processus. Il ne devrait pas limiter les pouvoirs et l'autorité du comité. Le gouvernement pourrait contrôler le comité des comptes publics en utilisant ses pouvoirs pour, par exemple, nommer la majorité des membres du comité, choisir les enjeux à débattre, clôturer les enquêtes et refuser de mettre en œuvre les recommandations du comité. Dans son rapport du 31 mars 2002, le vérificateur général du Manitoba 35 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics précise que « Ultimement, le bon fonctionnement d'un comité des comptes publics repose sur le fait que le gouvernement joue un rôle indépendant face au comité, démontrant ainsi son engagement à laisser le comité accomplir la tâche pour laquelle il a été créé, c'est-à-dire obliger le gouvernement à rendre des comptes sur ses responsabilités en matière d'intendance. » De plus, il est nécessaire d'avoir un mécanisme axé sur l'obligation de rendre compte en ce qui concerne la mise en œuvre des politiques. Autrement dit, la principale préoccupation du comité doit porter essentiellement sur l'obligation qu'ont les fonctionnaires de rendre des comptes sur l'acquittement de leurs responsabilités sur le plan des opérations et des finances, plutôt que sur la responsabilisation des ministres au niveau des politiques. « Ultimement, le bon fonctionnement d'un comité des comptes publics repose sur le fait que le gouvernement joue un rôle indépendant face au comité, démontrant ainsi son engagement à laisser le comité accomplir la tâche pour laquelle il a été créé, c'est-à-dire obliger le gouvernement à rendre des comptes sur ses responsabilités en matière d'intendance. » Les relations avec les hauts fonctionnaires Le comité devrait être bien conscient de son autorité et de ses responsabilités quand il interroge les hauts fonctionnaires. Nous avons pu constater que l'obligation de rendre compte des fonctionnaires n'est pas totalement comprise ou appréciée. « Le comité tient-il le fonctionnaire responsable des résultats atteints et des ressources utilisées ? », « Quelles sont les dynamiques du rôle des fonctionnaires, et comment ceux-ci contribuent-ils au processus ? », « Qu'est-ce qui les responsabilise ? », « Comment les bureaucrates définissent-ils le succès ? », « Quels en sont les effets, voulus ou non, sur la fonction publique ? » « Laissons de côté les politiques, attardons-nous aux faits. » 36 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Bien qu'un président observe que dans l'ensemble « les témoins sont authentiques, honnêtes et qu'ils font de leur mieux », un autre remarque qu'il existe une « incompréhension mutuelle entre les législateurs et les hauts fonctionnaires ». Un haut fonctionnaire a parlé de « survivre à l'expérience des CCP ». En revanche, tout au long des entrevues et des discussions en table ronde que nous avons tenues, nous avons constaté un thème commun : la confiance et la transparence sont essentielles à l'établissement de relations constructives et efficaces - et la reddition de comptes, elle, repose sur les relations. Les relations avec les contrôleurs généraux peuvent aussi être utiles aux comités des comptes publics (habituellement, un contrôleur est responsable de la qualité et de l'intégrité de l'ensemble de la gestion financière et des systèmes de contrôle du gouvernement). La moitié des comités disent qu'ils se réservent du temps pour se familiariser avec le travail du bureau du contrôleur, mais seulement trois comités invitent le contrôleur ou des membres de son personnel à assister aux réunions ou aux audiences. Dans trois administrations, c'est le contrôleur qui prend les dispositions nécessaires pour obtenir la participation de témoins du gouvernement aux audiences publiques afin qu'ils puissent répondre aux rapports du vérificateur, et dans une administration, le contrôleur a préparé un guide à l'intention des témoins du gouvernement. Bien que le rôle du contrôleur et les lois qui le régissent varient « la confiance et la d'une administration à l'autre, on nous a dit que « le transparence sont contrôleur assiste aux réunions du comité pour être en essentielles à mesure de donner au ministère des Finances un aperçu l'établissement de des résultats obtenus par le vérificateur », que « le relations constructives et efficaces - et la contrôleur pourrait jouer un rôle clé en matière reddition de comptes, d'éducation pour le comité », que « le contrôleur devrait elle, repose sur les faire partie du processus pour faire contrepoids au relations » vérificateur général » et que « si le contrôleur était présent, sa présence du côté des fonctionnaires contribuerait à établir un équilibre plus efficace au chapitre de l'information ». Un membre de comité précise : « J'aime l'idée que le contrôleur soit présent, mais à quel titre : conseiller ou témoin ? » Il semble raisonnable qu'un haut représentant d'une entité centrale du gouvernement en matière de contrôle financier assiste aux réunions pour 37 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics répondre aux questions qui pourraient être soulevées concernant l'ensemble du gouvernement. La participation du public et des médias Tous les comités des comptes publics affirment que le public et les médias ont accès aux réunions au cours desquelles comparaissent des témoins. Afin de promouvoir leurs travaux auprès des médias et du grand public, neuf des quatorze comités publient des « les citoyens communiqués de presse ou proposent des entretiens à la doivent être presse, et ont établi une bonne relation avec les médias de touchés par un la tribune de la presse parlementaire. Six comités sujet avant de télédiffusent quelques-unes de leurs audiences, et on nous a s'y engager » mentionné que la télédiffusion attire généralement plus de participants, mais qu'elle augmente aussi peut-être la partisanerie. Un ancien parlementaire a déclaré que « les citoyens doivent être touchés par un sujet avant de s'y engager ». 4. Un comité des comptes publics efficace Nous avons abordé cette discussion en s'appuyant sur le postulat qu'un comité des comptes publics réussi est un comité qui est efficace; cependant, l'évaluation de l'efficacité d'un comité n'est pas une mince affaire. Moins de la moitié des répondants estiment que c'est le nombre de recommandations acceptées et mises en œuvre qui constitue la principale mesure de succès, et encore moins d'entre eux disposent d'une procédure formelle de suivi afin d'évaluer le résultat de la mise en œuvre de leurs recommandations. Trois comités affirment suivre, quoique de façon informelle, les changements auxquels ils ont contribué par leurs recommandations - c'est-à-dire l'incidence qu'ont eue leurs recommandations sur la législation, la conformité aux lois et des règlements, les finances et le contrôle, l'information rigoureuse et actuelle publiée par le gouvernement, et l'accroissement de la sensibilisation du public ou des législateurs en ce qui concerne les programmes gouvernementaux. Cependant, la plupart des comités n'ont pas documenté ni officiellement abordé le rôle qu'ils jouent pour contribuer à changer les choses. 38 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics Quelques comités considèrent le suivi des recommandations comme étant une pratique exemplaire qui contribue à l'efficacité d'un comité. Les obstacles habituels à l'efficacité - comme la partisanerie - nuisent à certains d'entre eux, mais « nous avançons qu'une pas à la majorité. Les réponses formulées par les amélioration des relations comités nous laissent croire qu'ils en sont à un entretenues avec le stade très rudimentaire en ce qui concerne vérificateur législatif et le l'évaluation de leurs résultats, et reflètent peutcontrôleur pourrait contribuer à hausser la productivité de être aussi un certain scepticisme quant à la ces comités, et qu'en possibilité, et à l'aspect pratique, de procéder à établissant une bonne relation de telles évaluations dans un environnement avec ces deux intervenants, on hautement politisé. Néanmoins, plusieurs réussirait peut-être à administrations ont manifesté de l'intérêt à diminuer la tension partisane étudier cette question plus en détail. au sein du comité » En plus des suggestions que nous avons formulées pour renforcer les pouvoirs et les pratiques des comités des comptes publics, nous avançons qu'une amélioration des relations entretenues avec le vérificateur législatif et le contrôleur pourrait contribuer à hausser la productivité de ces comités, et qu'en établissant une bonne relation avec ces deux intervenants, on réussirait peut-être à diminuer la tension partisane au sein du comité. Il se peut que les membres de l'opposition aient une plus grande affinité avec le vérificateur législatif et que les députés ministériels, eux, avec le contrôleur. Dans le cadre du congrès de 2005 du Conseil canadien des comités des comptes publics et du Conseil canadien des vérificateurs législatifs, il a été question de l'évaluation de l'efficacité d'un comité. Selon tous les participants d'un des groupes de discussion, les comités doivent déployer tous les efforts nécessaires pour évaluer leur propre efficacité. Voici les propos du rapporteur de ce groupe : Une des mesures du succès d'un comité des comptes publics est sa capacité à contribuer à amener un changement positif dans la gestion des programmes gouvernementaux. Cette proposition a gagné l'appui des participants, mais a aussi soulevé une question beaucoup plus ardue à savoir comment peut-on concrètement évaluer la réussite. Il a été suggéré que le comité doit savoir ce qu'il 39 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics veut évaluer avant d'être en mesure de procéder à l'évaluation. Il faut d'abord établir les facteurs de réussite essentiels, élaborer un plan et un échéancier rigoureux pour se pencher sur sa propre réussite, et être prêt à répondre à la question : « Avons-nous atteint les résultats escomptés ? » Il y a aussi eu consensus quant à l'utilité de la participation du bureau du vérificateur législatif. Il est important d'effectuer un suivi des recommandations formulées par le comité - de la réponse du gouvernement à ces recommandations (et de faire la différence entre le fait que le gouvernement soit d'accord en principe avec la recommandation et celui d'établir si cette recommandation a bel et bien été mise en œuvre, en totalité ou en partie). Tous sont d'avis que les bureaux de vérification peuvent s'avérer très utiles aux comités des comptes publics pour les aider à effectuer ce suivi - voir si les recommandations ont bel et bien été mises en œuvre, autant celles du bureau du vérificateur que celles du comité. Compte tenu du roulement des membres du comité des comptes publics, les participants reconnaissent que la participation du bureau de vérification peut les aider à assurer la « continuité » de cette pratique. Enfin, le rapporteur d'un autre de ces groupes de discussion a affirmé ce qui suit : En guise de signal de l'efficacité du comité, celui-ci pourrait publier dans son site Web les actions qu'envisage de prendre le gouvernement pour donner suite aux recommandations du comité. La réponse du gouvernement deviendrait ainsi une partie explicite du message transmis au public... Le groupe est d'avis que le comité serait plus efficace si son président déclarait : « voici les mesures qu'a promis de prendre le gouvernement et voici ce qu'il a accompli jusqu'à ce jour ». Nous en sommes arrivés au consensus qu'il faut établir des normes nationales pour régir la performance des comités des comptes publics. 40 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics CONCLUSION Nous espérons que les parlementaires, les vérificateurs législatifs et les hauts fonctionnaires se serviront de l’information contenue dans le présent ouvrage pour évaluer et renforcer les liens qui existent entre eux. Nous espérons aussi que les personnes chargées de diriger les comités de surveillance, ou de leur fournir les ressources nécessaires, s'inspireront des nombreuses bonnes idées que nous avons reçues des comités au Canada et à l'étranger pour accroître l'efficacité de leur propre comité des comptes publics. Bien qu'avec la publication du présent rapport nous clôturions la phase recherche de ce volet du programme, notre rôle à ce chapitre n'est pas encore terminé. Nous prévoyons travailler avec nos trois communautés d'intérêts et lancer des initiatives favorisant l'éducation et le développement des capacités afin d'aller de l'avant avec les idées proposées dans ce rapport et contribuer à l'amélioration de la gouvernance, de la gestion et de la reddition de comptes dans ce pays. 41 La surveillance parlementaire : les comités et leurs liens Guide visant le renforcement des comités des comptes publics BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE ET HYPERLIENS À DES RESSOURCES Périodiques ALDONS, M. « Performance Indicators for the Parliament - Sharp or blunt instruments of reform ? », Australasian Parliamentary Review, vol. 16, no 2 (printemps 2001), p. 27-37. ALDONS, M. « Rating the Effectiveness of Committee Reports : Some Examples », Australasian Parliamentary Review, vol. 16, no 1 (automne 2001). ALDONS, M. « Rating the Effectiveness of Committee Reports : The Methodology », Legislative Studies, vol. 15, no 1 (printemps 2000). 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