systeme endocrinien
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systeme endocrinien
01/02/09 SYSTEME ENDOCRINIEN I. II. III. Mme Alio Endocrino Les fonctions du système endocrinien Les hormones Mode d’action des hormones A. Hypothalamus B. Hypophyse 1. 2. C. D. E. F. Posthypophyse Antéhypophyse La thyroïde Les parathyroïdes Le pancréas Les surrénales 1. 2. La corticosurrénale La médullosurrénale Les principales glandes endocrines sont : - Hypothalamus, hypophyse - Thyroïde et parathyroïdes - Thymus - Surrénale - Pancréas - Ovaires et testicules, placenta. I. Les fonctions du système endocrinien Le système endocrinien regroupe un ensemble d’organes glandulaires qui ont la propriété de fabriquer une sécrétion. On distingue : Les glandes endocrines qui produisent des hormones libérées dans le sang. Les glandes exocrines qui déversent leurs sécrétions dans les conduits internes (arbre respiratoire, tube digestif) ou directement à l’extérieur de l’organisme (glandes sudoripares ou salivaires). Certaines glandes sont mixtes. Elles possèdent les deux propriétés comme : le pancréas, le foie, ou les glandes génitales (les gonades). II. Les hormones - Les hormones sont des substances produites par des glandes, puis déversées dans la circulation sanguine. Véhiculées par le sang, elles agissent à distance de leur lieu de production en inhibant ou en stimulant un organe cible. Certaines stimulent en cascade la sécrétion d’autres hormones. Les organes producteurs sont l’hypophyse, la thyroïde, les parathyroïdes, les surrénales, les glandes génitales (ovaires ou testicules), le pancréas…. Mais aussi les glandes sudoripares (qui sécrètent la sueur), salivaires ou digestives. Le foie est l’organe glandulaire le plus volumineux de l’organisme. III. Mode d’action des hormones - Toutes les glandes adaptent leur production hormonale aux besoins de l’organisme. Ceci est rendu possible grâce aux mécanismes de régulation. 1 - Lorsqu’une hormone agit en stimulant ou en inhibant un organe cible, la réaction obtenue engendre à sont tour la mise en circulation d’une substance qui informe les centres de régulation. L’hypothalamus et l’hypophyse situés dans la boite crânienne, remplissent cette mission. Ce sont les chefs d’orchestre de la vie endocrinienne. Ils agissent alors par l’intermédiaire d’autres hormones (neurohormones), en stimulant ou en modérant (ou feed back). Elle permet de maintenir un taux sanguin hormonal conforme aux besoins. Ces adaptations ont souvent des durées de vie courtes avec des effets rapides et réversibles. Système nerveux Hypothalamus Feed Back Feed Back Hypophyse Glande endocrine Organe cible A. Hypothalamus - C’est un centre nerveux contenu dans le diencéphale qui est la partie du cerveau située entre les deux hémisphères. Il a entre autres pour fonction, de réguler la vie quotidienne. C’est l’indispensable centre de commande qui reçoit toute les informations relatives aux différents taux sanguins des hormones et aux multiples effets qu’elles impliquent. Il sécrète en réponse des neurohormones qui se fixent sur les récepteurs de l’hypophyse avec laquelle il est en étroite collaboration. On comptabilise de très nombreuses hormones hypothalamiques, dont les suivantes : o TSH : Thyroïd stimulating hormone. Elle stimule l’hypophyse puis la thyroïde. o CRF : Corticotropin releasing factor. Hormone stimulante via l’hypophyse des glandes surrénales (du cortisol, de l’aldostérone et de l’androgène). o FSH : Follicle stimulating hormone. o LH : luteinizing hormone. o RH : Releasing hormone. Ces trios hormones stimulant via l’hypophyse les glandes sexuelles (testostérones, œstrogènes, progestérones). o GRF : Growth hormone releasing factor. Elle stimule la croissance via l’hypophyse et le foie. B. Hypophyse - - C’est une petite glande de la taille d’une noisette, située dans la partie basse du cerveau. Elle est contenue dans une cavité osseuse que l’on nomme la loge pituitaire. Elle se décompose en deux lobes distincts : o Le lobe postérieur : post hypophyse (ou neurohypophyse). Il est situé sous l’hypothalamus avec lequel il est relié par une tige (la tige pituitaire). o Le lobe antérieur : antéhypophyse (ou adénohypophyse). 1. Posthypophyse Libère, sous le contrôle de l’hypothalamus, deux hormones essentielles : o L’ocytocine : c’est une hormone fabriquée par l’hypothalamus puis stockée dans le lobe postérieur de l’hypophyse. Elle a pour action de favoriser les contractions de l’utérus au moment de l’accouchement, puis de stimuler la production de lait. o L’hormone antidiurétique (vasopressine) : elle est également conçue dans l’hypothalamus puis stockée dans l’hypophyse. Une fois libérée, son action est double : elle stimule la résorption de l’eau par le rein en réduisant le volume des urines et elle augmente la pression artérielle par contraction des artères (vasoconstrictions). 2 - 2. L’antéhypophyse Elle est comme la posthypophyse sous la dépendance de l’hypothalamus. Elle sécrète de multiples hormones : o TSH : c’est l’hormone qui stimule les sécrétions thyroïdiennes mais qui favorise également la captation de l’iode et la fabrication de la protéine qui transporte les hormones thyroïdiennes. o ACTH : elle a pour cible les glandes surrénaliennes. Elle stimule la production du cortisol : hormone aux multiples propriétés métaboliques. o FSH et LH : ces deux hormones également sécrétées par l’hypothalamus, simulent la formation des spermatozoïdes chez l’homme et celle des ovocytes chez la femme. De plus elles participent à la maturation sexuelle et à la libido par l’intermédiaire de la testostérone et des œstrogènes. o La prolactine : cette hormone a pour cible la glande mammaire et provoque la lactation. C. La thyroïde - - Cette glande se situe dans la partie antérieure du tiers inférieur du cou. Elle est placée juste en avant des anneaux de la trachée. Elle se compose de deux lobes réunis par une partie centrale plus étroite (l’isthme). La thyroïde à la faculté de capter et de stocker l’iode circulant issu de l’alimentation. Il est utilisé pour la synthèse des hormones thyroïdiennes (la thyroxine T4 et la triiodothyrosine T3). Les hormones sont mises dans la circulation puis, après leurs actions et une durée de vie brève, elles sont dégradées au niveau du foie. Ces hormones ont des actions biologiques diverses. D’une façon générale, elles favorisent la production d’énergie (catabolisme) et augmentent la consommation d’oxygène. Elles stimulent de multiples organes cibles : le cœur, le tube digestif, le système nerveux, les muscles. Elles participent aussi à la régulation de la température corporelle (thermogénèse) et stimulent la croissance et le développement. La thyroïde sécrète de façon indépendante et parallèle la calcitonine. C’est une hormone qui règle le calcium en l’abaissant (hypocalcémiante). Elle bloque la destruction osseuse (résorption) évitant ainsi lune libération de calcium et majore sont élimination rénale. D. Les parathyroïdes - Elles regroupent deux paires de glandes situées en arrière de la thyroïde. Ces glandes fabriquent et libèrent dans le sang la parathormone. Cette hormone a la fonction de réguler l’équilibre du calcium de l’organisme. Elle est opposée à l’action de calcitonine thyroïdienne (antagoniste). Elle favorise l’absorption intestinale du calcium et diminue son élimination rénale. Elle favorise la libération du calcium et du phosphore contenu dans les os (résorption). Son objectif final est d’augmenter le taux sanguin du calcium pour le maintenir à sa valeur normale. E. Le pancréas - - La glande pancréatique met en équilibre deux systèmes antagonistes qui régulent la glycémie : Le système hypoglycémiant : o Il utilise l’insuline pancréatique. Sa libération est stimulée par l’élévation de la glycémie. Pour faire baisser ce taux sanguin, elle fait pénétrer le glucose dans les cellules musculaires et adipeuses et met le sucre en réserve dans le foie sous forme de glycogène (glycogénèse). Le système hyperglycémiant : o Il utilise le glucagon pancréatique. Stimulé par la baisse de la glycémie, il provoque la libération hépatique des réserves de sucre (la glycogénolyse). o L’adrénaline surrénalienne, qui est la drogue de l’urgence, s’associe à ce mécanisme. F. Les surrénales - Ce sont deux petites glandes qui coiffent le pôle supérieur des deux reins. Elles contiennent deux tissus endocriniens radicalement différents : o La corticosurrénale o La médullosurrénale 3 1. La corticosurrénale Elle libère trois types d’hormones dans la circulation sanguine : - Les glucocorticoïdes : dont l’hormone phare est la cortisone aux nombreux effets stimulants. - Les androgènes : ces hormones sont un pouvoir plus modeste que leurs homologues testiculaires, mais contribuent cependant au développement de la pilosité (caractère sexuel secondaire). - Les minéralocorticoïdes : l’hormone principale est l’aldostérone qui régule la circulation de l’eau et des sels minéraux. Elle se trouve dans la partie périphérique (corticale) des glandes surrénales. - Glucocorticoïdes : sont représentés surtout par la cortisone. Sa sécrétion est sous la dépendance de l’hypophyse (par l’intermédiaire de l’ACTH). Le cortisol à un rythme de sécrétion fluctuant selon la journée (rythme circadien ou nycthéméral). L’objectif étant d’adapter le taux sanguin de cortisol aux besoins d’activité de l’organisme. Ainsi le matin (8h) sa concentration sanguine est le double de celle du soir (21h). Ses actions globalement stimulantes sont multiples : o Anti-inflammatoire et anti allergique. o Mobilisatrice d’énergie. Les réserves de glucidiques (glycogène hépatique) sont libérées. Tandis que la consommation périphérique de glucose baisse. L’objectif étant d’élever le taux sanguin de la glycémie. Elle libère de l’énergie grâce aux protides (catabolisme). - Les minéralocorticoïdes : l’aldostérone favorise la rétention d’eau et sodium par le rein et élimine le potassium. Elle régule ainsi l’hydratation de l’organisme et évite l’hyperkaliémie qui est extrêmement délétère. 2. La médullosurrénale Son hormone principale est l’adrénaline dont la libération s’apparente à l’hormone du stress et de l’urgence : - Elle met le corps en alerte pour lui permettre de réagir rapidement face à un danger réel ou potentiel. - Elle reproduit les effets de la composante sympathique du système nerveux végétatif, mais de façon plus efficace et plus rapide. - Elle stimule des mécanismes de dégradation métabolique rapide qui recrute des sources d’énergies dans les réserves du foie et des muscles (glycogène et lipides). Ses actions se font sentir sur : o Le cœur et les vaisseaux : le rythme cardiaque s’accélère, son début augmente délivrant ainsi plus d’oxygène aux tissus. Les vaisseaux se resserrent au sein des viscères intestinaux, des muqueuses et de la peau, ce qui augment la tension artérielle et redistribue le sang vers les organes vitaux. o Les voies respiratoires : les bronches se dilatent et la respiration s’accélère. Les muscles : les vaisseaux qui les traversent se dilatent et lui amènent plus d’oxygène et de sucres (donc plus d’énergie). o Les yeux qui se dilatent (mydriase) et les poils qui s’hérissent (piloérection). Au final le corps en alerte est disposé à réagir par la fuite ou toute autre action. 4