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Thème : le rapport des sociétés à leur passé
Séquence = les mémoires : lecture historique
Etude détaillée : les mémoires de la guerre d'Algérie
Introduction :
Document d'accroche : vidéo INA 05/12/2002 : extrait d'un journal TV (FRANCE 3) : inauguration
du Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.
Lien
:
http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/guerre-d-algerie/video/2155154001016/memorialguerre-d-algerie.fr.html
- approche critique du document :
- Présentation : nature, date, source, sujet traité.
Doc. audiovisuel, journal TV, 2002, inauguration d'un
mémorial*, cérémonie officielle de la République qui
reconnait les sacrifices des combattants et des harkis* en
Algérie, Maroc et Tunisie.
- Qui inaugure? Quoi? A qui s'adresse-t-il? Pourquoi ?
Le président de la République, Jacques Chirac, ancien sous-lieutenant en
1956 puis en 1959-1960, inaugure le Mémorial* (trois colonnes avec
les noms de 22950 combattants dont 3000 harkis), monument de
commémoration de la guerre d'Algérie.
Faire un rappel chronologique à partir des pré-requis des élèves.
Ici c'est une mémoire officielle qui est donnée par la France.
Et du côté algérien?
Il existe donc plusieurs mémoires.
Il s'adresse à l'ensemble des Français "parce que 40
ans après la fin de la guerre d'Algérie, notre
République doit assumer pleinement son devoir de
mémoire."(1962- 2002)
Qu'est-ce que la Mémoire?
C'est l’expression d’un lien affectif avec le passé susceptible d'être manipulée et propre à chaque
groupe particulier ou acteur. C’est une construction subjective.
Certaines périodes, certaines déchirures, sont particulièrement source d’enjeux de mémoire comme
la seconde guerre mondiale et la guerre d'Algérie, cette guerre dite " sans nom".
Le rôle de l'historien est alors essentiel : il travaille sur la et les mémoires, sur la représentation du
passé et sur le rapport des sociétés à leur passé; il croise les sources pour tendre vers la vérité,
l'objectivité.
Problématique : La mémoire de la guerre d'Algérie, un sujet tabou?
1
I/ Mémoires des vaincus, mémoires des vainqueurs : 1962-1992.
A/ De l'amnésie française au réveil de la mémoire.
1) L'oubli dicté par la défaite.
La République française :
Les accords d'Evian entérinent l'indépendance de l'Algérie le 18 mars 1962 (cessez-le feu le 19
mars entre les troupes françaises et le FLN). Sont prévus des lois d'amnistie : 1962, fin des
poursuites militaires contre les anciens" rebelles"; 1968 libère les derniers prisonniers liés au putsch
des généraux et à l'OAS.
- Dès la signature des accords, le terme "guerre" disparait des discours en France, un fait
classique lors des défaites. De plus, il n’y a pas de consensus clair à propos de l’Algérie même
si les Français ont ratifié à 90% les accords d’Evian. Reste un noyau dur qui n’a jamais admis
ce qu’il considère comme un abandon de trois départements français. Lors des élections
présidentielles de 1965, le candidat de l’extrême droite J.L. Tixier Vignancourt recueille les
voix de ces ultras, à la différence de la période d’après Vichy ou cette droite se taisait.
- Absence de commémoration nationale ou amnésie officielle : besoin de cohésion nationale
face à une société traumatisée
par la guerre d'Algérie, face à des divisions internes aussi
bien du côté français qu’algérien.
- Censure des médias, archives non consultables : l'objectif est de ne pas remettre en
mémoire les trop nombreuses transgressions de l’Etat de droit (torture…).
- Pourtant des voix s'élèvent : des travaux sont réalisés.

doc. manuel Bordas 1ère p. 279 photo : la bataille d'Alger en
1966 de
Pontecorvo film italo-algérien, point de vue du FLN, tournée sur les lieux de la
bataille d'Alger. Ce film est censuré en France car il réveille les tensions :
Algérie française, pieds noirs, harkis, partisans de l'indépendance.

le vent des Aurès de Mohammed Lakhdar-Hamina en 1967 .

le militant communiste Henri Alleg directeur du journal l'Alger républicain,
évoque dans La question en 1958 sa détention et la torture. Arrêté en
1961 et condamné à 10 ans de prison. Livre adapté au cinéma en 1977.

Yves Courrières : la guerre d'Algérie, 1968-1969, Fayard.

RAS d'Yves Boisset, 1972 : film contestataire et antimilitariste sur une guerre
dont on ne reconnaissait pas l'existence.

Des livres paraissent dans les années 70, écrits par les soldats de l'armée
française, par des nostalgiques ou des pieds-noirs meurtris.
Le silence de certains acteurs comme les pieds-noirs, mal perçus et mal reçus en France, qui se
taisent et cherchent avant tout à s'intégrer.
Les "oubliés de l'histoire", les harkis, sont parqués dans des camps.
La mémoire est privée, personnelle, contenue et a du mal à s'exprimer en dehors de la sphère
privée.
2
Cependant des associations d'anciens combattants militent pour la reconnaissance du 19 mars 1962
et pour leur statut d'anciens combattants (obtenu en 1974). Des cérémonies ont lieu tous les ans à
partir de 1964 à l'Arc de triomphe mais elles ne sont pas reconnues par la mémoire officielle.
2) Le réveil à partir des années 1970.
Ouverture progressive des archives et renouvellement de l'histoire coloniale sous la direction de
Charles-André Julien et Charles- Robert Ageron*, multiplication des travaux universitaires.
Réalisations cinématographiques :

Elise ou la vraie vie, 1970 de Michel Drach (adaptation du livre de Claire Etcherelli
publié en 1967.

Avoir 20 ans dans les Aurès, film de René Vautier, 1972 : affiche Bordas 1ère p. 278,
récompensé au festival de Cannes, prix de la critique.
Ouvrages :

La guerre d'Algérie : livre collectif sous la direction d'Henri Alleg, 1982.
3
B/ "L'hypercommémoration" algérienne.
1) Une mémoire au service des vainqueurs mais...
Etude de document : manuel algérien officiel d'histoire de classe terminale, Le FLN documents et
histoire, 1954-62, fayard 2004, B. Harbi et Meynier, cité dans la guerre d'Algérie, Histoire et
mémoires, CRDP d'Aquitaine, 2008.
Document : La guerre d’indépendance vue par l’histoire officielle en Algérie
Les causes de la révolution
Avant d’aborder les débuts et les étapes de la Révolution, situons-en les causes, même si le
terme de colonialisme suffit pour expliquer les raisons de la révolte. Nous pouvons donc résumer ces
causes en une seule expression : la présence coloniale en Algérie. Cette présence ne fut jamais
acceptée par le peuple algérien qui la combattit durant plus de quarante ans (1830-1871) en
sacrifiant deux millions et demi des siens. Malgré ses énormes pertes, le peuple algérien ne se
soumit jamais ; il continua à résister ici et là, et à des périodes différentes sur tout le territoire
national, jusqu’à l’insurrection de 1954.[…]
À minuit, le 1er novembre 1954, le FLN alluma le feu de la Révolution en attaquant trente
centres des forces coloniales. Ce furent les premières actions armées du Front. Le peuple ouvrit
alors les yeux et en répercuta l’information [sic].
Le FLN ouvrit la voie au peuple avec foi et courage pour chasser définitivement la présence
coloniale. Les premiers chefs sillonnèrent le pays pour mobiliser et appeler à la Révolution,
constituer les brigades de volontaires, collecter les armes en possession du peuple (essentiellement
des fusils de chasse, dont quelques-uns étaient de fabrication récente), créer des cellules politiques
dans chaque douar, mechta, quartier ou village.
Le nombre des volontaires, hommes et femmes, s’accrut, ainsi que le nombre des mujâhidûn, car
les chefs n’avaient rencontré aucune difficulté pour mobiliser les gens tant l’accueil et l’adhésion
étaient grands ; aussi, grande et élevée fut l’aide matérielle et grand et élevé fut le soutien moral.
La seule grande difficulté résidait dans le manque d’armes, cela à tel point que les chefs en furent
réduits à diminuer le nombre des volontaires qui préféraient l’organisation fidâ-iyy(e) au travail
politique.
L’ennemi, lui, réagit avec frayeur aux événements qui marquèrent le début de la Révolution.
Des mesures de sécurité importantes furent prises, des renforts militaires envoyés (comme au xixe
siècle). Le général Gilles mena des campagnes de répression arbitraires et d’une violence diabolique
qu’il appelait « les opérations de purification » contre les enfants du peuple et de la Révolution. Les
révolutionnaires étaient appelés soit « dissidents », « fellaghas », « hors la loi », « bandits de grand
chemin » ou « coupeurs de routes. » Les autorités coloniales annoncèrent qu’elles avaient mis hors
d’état de nuire, fin novembre, 4 270 « dissidents » et en avaient arrêté plus de 2 000.[...]
Manuel algérien officiel d’histoire, classes terminales ;
texte obligeamment traduit et communiqué par
Khaoula Taleb-Ibraimi cité par B. Harbi et Meynier,
Le FLN, documents et histoire, 1954-1962,
Fayard, 2004
Questions :
1) Présenter le document
2) Quelle image du FLN ressort de ce document ? Quels en sont les objectifs?
3) Quels aspects sont ici critiquables selon vous?
4) Qu'en déduisez-vous sur la construction de la mémoire algérienne dans les années 60?
Bilan : il s'agit de valoriser une "guerre de libération" déclenchée le premier novembre 1954. Cette
lutte est présentée sans héros particuliers, le seul héros est le peuple. Il s’agit de renforcer l'union
4
du peuple algérien derrière le FLN*, de construire une mémoire au service de la nation algérienne. Il
faut une assise au jeune et nouvel Etat issu de la guerre de décolonisation.
On assiste à la création d'une histoire officielle autour du FLN. Le pouvoir met en place la
commémoration de grands évènements fondateurs : 08 mai 1945*, 01 novembre 1954, 20 août
1955, 19 mars et 5 juillet 1962. Il pousse à la publication d'articles de journalistes, de romans, à la
création de musées et de monuments aux morts.
Le coup d’Etat de Houari Boumédienne (chef des armées situées aux frontières pendant la guerre)
en 1965 renverse le chef historique du FLN, Ben Bella. A partir des années 1970 cette
commémoration obsessionnelle de la guerre de libération s'accentue avec l'arabisation de
l'enseignement et la réislamisation de la vie publique, le FLN n'étant plus qu'une vitrine politique
greffée sur la présence de l'armée. Ce système s'effondrera en 1988.
2)... Des mémoires muselées.
Pas de recherche libre : Mohammed Harbi, arrêté et emprisonné au moment du coup d'état de
Boumédienne en 1965 (pour sa vision anti FLN), s'évade en 1973 et devient un universitaire
français.
La parole étouffée des pères fondateurs. L’histoire officielle met au secret les principaux acteurs du
nationalisme algérien comme Messali Hadj ou de la guerre de libération elle même, comme
Mohamed Boudiaf ou Ferhat Abbas.
II/ De 1992 à nos jours : du réveil de la Mémoire à la crise des Mémoires .
A/ Le trop plein mémoriel en France.
1) Réveil et choc des mémoires.
Ouverture des archives militaires en 1992 et arrivée de nouvelles générations d'historiens qui n'ont
pas vécu directement la guerre, aux côtés de ceux qui l’ont vécu.
- Travaux de Benjamin Stora : La gangrène et l'oubli, 1991. Collaboration avec CharlesRobert Ageron et Mohammed Harbi.
- Raphaëlle Branche sur la torture : la torture et l'armée pendant la guerre d'Algérie, 2001 .
- Sylvie Thénault sur la justice : Une drôle de justice, 2001.
Multiplication des témoignages d'anciennes victimes et d'officiers de la guerre d'Algérie :
- Témoignages sur la torture réalisée par l'armée française : Louisette Ighilahriz militante du
FLN affirme en 2000 dans un article du Monde avoir été torturée pendant la bataille d'Alger.
- Les Mémoires du général Aussaresses : il explique l'assassinat du chef FLN algérois Larbi
Ben M'Hidi (document : article du Monde, jeudi 03 et 18 mai 2001).
Document vidéo sur la torture en Algérie : extrait vidéo du journal tv France 2, source ina.fr : La
guerre d'Algérie et la torture: le devoir de mémoire.( 2 min 06) (lien : http://www.ina.fr/histoire-etconflits/guerre-d-algerie/video/CAB00060374/guerre-d-algerie-et-torture-le-devoir-dememoire.fr.html).
Question : en quoi ce document révèle le réveil et la rencontre des mémoires ? Citez les
acteurs et les arguments de chacun des protagonistes.
Revendications des enfants de harkis : manifestations qui aboutissent à la loi de 1994 qui donne
reconnaissance aux harkis par une indemnisation.
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-25 septembre 2001 : journée nationale d'hommage des harkis.
-Le film la bataille d'Alger ressort sur les écrans français via les EU qui s'interrogent sur la
guerre en Irak après avoir été censuré
depuis 1966.
Poids des anciens combattants : pression pour la reconnaissance de la guerre.
Manifestations des « beurs » : reconnaissance de la mémoire de leurs pères.
-Depuis les années 80 les enfants issus de l'immigration algérienne en France, via leurs
grands pères et leurs pères ont apporté une nouvelle mémoire axée sur la mise en accusation du
système colonial. Ils demandent la reconnaissance du "17 octobre 1961" (de nombreux
manifestants pacifistes trouvent la mort à Paris à la suite d’une forte répression de la police
française sous les ordres du préfet de police Maurice Papon).
Reconnaissance du terme " guerre d'Algérie" par l'Assemblée Nationale en 1999.
Mémorial de la guerre d'Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie inauguré par J. Chirac en
2002.
2) Une situation critique depuis 2005.
Appel des" Indigènes"(chercheurs, intellectuels, enfants d'immigrés) en janvier 2005 : militants qui
affirment que la République française est toujours un "état colonial" dans lequel il n'existe pas
d'égalité: "l'Etat et la société doivent opérer un retour critique radical passé présent colonial...")
source : l'Histoire n°302, p87.
Lobby pied noir et une frange du FN pèsent sur l'UMP pour réhabiliter le modèle colonial (enjeu
politique).
Loi mémorielle en faveur des pieds noirs et des harkis en 2005.
- Article 4 abrogé, remettait en cause la liberté de recherche.
- Article 3 conservé : permet la Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie.
Mémoire pas Histoire. Quelle sera sa fonction? Crainte d'un financement aux dépends de la
recherche universitaire et intervention des groupes de pression (Crise de civilisation, tyrannie de la
mémoire?)
Inauguration en juin 2007 d'un mur à Perpignan : noms des disparus européens pendant la guerre
d'Algérie (pieds noirs).
Projet d'un mémorial à Rivesaltes : centre de regroupement des harkis.
50 ans du "17 octobre 1961" : affaire à suivre (BD, films, ouvrages, articles...)
-Benjamin Stora : la dernière génération d'octobre, hachette littérature,
2003.
La loi mémorielle de 2005 a avivé la "guerre des mémoires" entre la France et l'Algérie : cette
dernière demande des excuses à la France sur la période coloniale mais la réconciliation entre les
deux reste difficile. De part et d’autre de la Méditerranée on ne parvient pas à se mettre d’accord
sur le système colonial.
B/ Une mémoire algérienne revisitée .
1) Un nouveau contexte politique.
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1989 : création de la Constitution libérale.
- 1990-1991 : poussée islamiste.
- Janvier 1992 : interruption des élections législatives avant le deuxième tour, junte militaire et
début de la guerre civile (depuis les années 1990, plus de 150 000 morts où se sont affrontés l'Etat
et les groupes islamiques armés).
Les acteurs en lutte reprennent les premiers termes de la première guerre algérienne (Harkis,
traîtres, terroristes...) alors qu'il s'agit d'une autre guerre, celle des algériens entre eux confrontés à
la question de l'unité nationale.
Il est toujours presqu’impossible d’avoir accès aux archives de la guerre.
2) De nouveaux débats mémoriels qui menacent le pouvoir en place.
De nouvelles interrogations surgissent sur le besoin de comprendre ce qu'il s'est passé, d'expliquer
pourquoi il y a eu occultation, ce qui traduit le malaise identitaire des Algériens.
En 1999, Bouteflika réintègre les pères fondateurs du nationalisme dans l'histoire officielle et rouvre
les plaies des divisions du nationalisme algérien (débat : "qu'est-ce qu'être Algérien?").
Les historiens sont à nouveau censurés, poursuites judiciaires. Le ministre algérien de l’Education a
exigé que les historiens invités à des conférences à l’étranger lui soumettent leurs communications.
Les bibliothèques doivent soumettre également leur choix à une commission du ministère de la
culture.
3) Une Algérie qui se pose en victime?
1990 : création en Algérie de la fondation du 8 mai 1945 pour " réagir contre l'oubli et démontrer
que les massacres de Sétif sont un crime contre l'humanité et non un crime de guerre, comme le
disent les Français, l'un des objectifs étant d'obtenir un dédommagement moral.
Cette tentative révèle la volonté de l'Etat algérien de garder l'union du peuple algérien face aux
déchirements de la guerre civile. Cette commémoration doit rassembler tous les Algériens.
Visite de Bouteflika en France en 2000 : le chef algérien demande la repentance française au
président français. Le refus français entraine l'échec d'un traité d'amitié entre les deux nations.
Conclusion :
La mémoire de la guerre d'Algérie, "guerre sans nom", "de libération", "d'indépendance" se
construit de manière différente de part et d'autre de la Méditerranée. Elle répond aux besoins
affectifs de chacune des sociétés d'interroger leur passé pour pouvoir mieux appréhender le présent.
Mais ces mémoires sont loin d'être consensuelles, elles évoluent en fonction des acteurs, des
contextes politiques et sociaux. Elles sont un enjeu directement politique. En France, après une
phase de refoulement de 1962 jusqu'à la fin des années 80, les mémoires étouffées émergent et se
confrontent avec le risque d'un communautarisme qui déstabilise l'équilibre social. Ainsi le travail de
l'historien est fondamental pour permettre de dépasser des conflits entre les mémoires en
établissant avant tout les faits. Ce travail est devenu complexe en raison de l’apparition du
législateur dans le champ de l’Histoire. Les « lois mémorielles » renforcent en fait la dérive vers une
relecture de l’Histoire du seul point de vue de ses victimes. En Algérie, la mémoire officielle
élaborée dans les années 60 pour affirmer la nation algérienne se radicalise aujourd'hui autour de
l'anticolonialisme contre la France. Ceci permet d'exonérer les dirigeants de leurs responsabilités
dans la crise politique, économique et sociale algérienne actuelle.
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Comment parvenir à la réconciliation des groupes porteurs de ces mémoires, mémoires qui
s’emparent de l’Histoire? La tâche est-elle insurmontable?
Exercice d'application : réalisation d'un organigramme sur les acteurs de la mémoire (l'exemple
proposé peut servir de point de départ pour approfondir les mécanismes de la construction
mémorielle)
Les acteurs
Les acteurs officiels
Les acteurs associatifs
les acteurs culturels
les acteurs savants
- les Etats (les
commémorations, les
manuels scolaires)
- les anciens
combattants
- les journalistes
- les historiens
- les écrivains
- les harkis
- les cinéastes
- Parlement (les lois)
.
- les pieds-noirs
- les artistes
- la Justice
- les nostalgiques de
l'Algérie française
- les enfants
d'immigrés algériens
-
La mémoire ou les mémoires nationales
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