Lucien Maloueki, CONFE CAS EROSION COTIERE - nodc

Transcription

Lucien Maloueki, CONFE CAS EROSION COTIERE - nodc
ÉROSION COTIÈRE AU
CONGO
Plan de l’ éxposé
•
•
•
•
Situation actuelle
Etudes entreprises
Analyse des secteurs vulnérables
Conclusion
Introduction
L’érosion côtière est l’un des phénomènes majeurs dans la
zone côtière. L’érosion côtière n’est pas une fatalité mais
un phénomène naturel qui sévit sur tous les littoraux du
monde.
La baie de Loango au Congo en particulier subit, à l’instar
de presque toute la ligne du rivage , une intense érosion
côtière caractérisée par des vitesses de recul de l’ordre
0.2 à 0.5 mètres par mois .
Ces vitesses font de cette érosion une menace sérieuse.
Elle entraîne plusieurs conséquences parmi lesquelles : la
disparition des espaces habitables, exploitable, des
infrastructures, la destruction de l’habitat,
Deux causes déclenchent l’érosion :
les systèmes naturels,
les systèmes anthropiques.
Situation actuelle
• Ce phénomène remonte vers la fin du 19ème siècle puis
s’est intensifié au milieu du 20ème siècle.
• Elle constitue une contrainte importante pour les
communautés littorales, notamment celles dont les
revenus sont dépendants de la pêche, de l’exploitation
des terres, des écosystèmes forestiers littoraux et du
tourisme...
• La disparition progressive du patrimoine naturel et
humain dans les baies de Loango et Pointe-Noire
constitue une perte de valeur ajoutée à la région.
Etudes menées
• Les études menées montrent que le trait de côte a reculé à certains
endroits à des vitesses allant de l’ordre de 1.50 à 2 mètres par mois
dans la baie de Loango et 0.5 mètres dans la baie de Pointe-Noire.
• Des travaux et rapports plus anciens ont montré l’évolution du littoral
à partir de la comparaison du trait de côte entre 1952 et 1972 d’une
part et entre 1972 et 1984 d’autre part et donnent dans la zone
d’érosion maximale, un recul moyen du trait de côte de 6,00 mètres
par an.
• Les connaissances scientifiques actuelles en notre possession
permettent de conclure sur une dynamique continue du phénomène.
• Il est donc important de suivre cette dynamique à partir de l’analyse
des paramètres hydrodynamiques et de l’élévation du niveau de la
mer.
•
Analyse des secteurs vulnérables
• Dans la baie de Loango où le trait prend l’allure d’une micro
falaise de 5 à 7 mètres de dénivellation.
• Les travaux scientifiques pour des buts académiques déjà
entrepris (Makaya, 1994; Batchy, 2001) montrent que le
phénomène a connu des périodes actives entre 1974 et 1975,
avec des vitesses de l’ordre de 3 à 5 mètres par semaine, 12 à
20 mètres par mois en saison sèche (Port de Pointe-Noire
1988) et récemment en 2001, dans la baie de Loango, entre 10
à 23 mètres par an.
• Les mesures de terrains effectuées du 29 février 1998 au 28
septembre 1999 (18 mois), ont donné les résultats qui figurent
dans le tableau (1) ci dessous.
La carte de la région côtière congolaise
Tableau 1 : Evaluation de la vitesse de recul le
long de la zone d’étude (source Batchy A., 2001).
Site
Durée de
mesure
Recul en
mètre
Vitesse
mensuelle
Vitesse
annuelle
Bais de
Loango
Tchalassi
18
8.79
0.5m/mois
6m/an
Bais de
Pointe Noire
Matombi
18
5.5
0.3 m/mois
3.6 m/an
Bois de
singes
18
4.10
0.22m/mois
2.66m/an
Pointe de
m Mvassa
Estuaire de
songholo
18
7.20
0.4m/mois
4.8m/an
Pointe de
PointeNoire
Mvassa
18
6.40
0.35m/mois
4.2 m/an
• La mobilité physique est inquiétante dans la baie de Loango au
cours de la période 2002 - 2003 où les effets ont été très
sensibles à plusieurs mètres de recul par an ( tableau 2).
• La différence de vitesses de recul entre les sites s’explique par
la variation des caractéristiques Hydrodynamiques, la nature
topographique du milieu , la morphologie et la lithologie du
matériel.
Tableau 2 : Vitesse de recul du 24/12/2002 au
28/12/2003 (source Batchy A., 2003)
sites
Durée de Recul en
mesure
mètres
( en mois)
Vitesse
mensuelle
Vitesse
annuelle
baie
Matombi
12
1.55
0.1m/mois
1.5m/an
de
Tchilassi II
12
11
0.91m/mois
10m/an
Loango
Tchilassi I
12
1.25
0.1m/mois
1.2m/an
• Les cartes topographiques de 1890 et 1910, des photographies
aériennes (1966, 1981, 1983 et 1987) ont permis d’apprécier
l’évolution spatiale et temporelle de l’érosion dans la région.
• Ces documents démontrent l’évolution cyclique et les
différentes phases possibles.
• Certes la construction du port entre 1934 -1939 a accéléré la
dynamique sédimentaire dans les baies. Mais , avant le port le
phénomène était moins inquiétant, régi par les conditions
hydrodynamiques, sédimentaire et topographiques du proche
plateau continental en équilibre.
• Ce phénomène s’est intensifié avec acuité dans les années 80
avec l’amplification des usages anthropique tels que les travaux
portuaires, le dragage et l’extraction de sable.
Evolution trait de côte à Tchilassi dans la baie de Loango
Le village Matombi dans la bais de Loango
Destruction des cimetières historiques de Loango
•
Destruction des cimetières de Loango
Érosion dans la baie de Pointe-Noire
Tentative de protection privée à Matombi dans la baie
de Loango
Gain de plage à Matombi
Erosion côtière à la Pointe-indienne dans la baie de
Loango
Destruction de la Pointe Mvassa au sud de Pointe-Noire
Erosion des grés marneux à la Pointe - Mvassa
CONCLUSION
Il bien serait souhaitable pour le littoral congolais
de mener une étude d’évolution espatio –
temporelle, afin de modéliser le profil côtier
congolais.
JE VOUS REMERCIE