HISTOIRE, programme des enseignements

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HISTOIRE, programme des enseignements
HISTOIRE
Licence 1 & 2
2016-2017
Dernière mise à jour le 9 sept 2016
BIBLIOGRAPHIE DES ENSEIGNEMENTS
Les bibliographie indiquées sont sous réserve d’un changement d’enseignant à la rentrée
HISTOIRE ANCIENNE
Cours : Aurélie Damet (Histoire grecque) et Jean-Claude Lacam (Histoire romaine)
I. Cité et impérialisme dans le monde grec (478-403 av. J.-C.)
Le Ve siècle avant notre ère est appelé « siècle de Périclès », signe de la place centrale d’Athènes dans l’histoire du monde grec
classique. Après les Guerres Médiques (490-478), qui ont vu les cités grecques vaincre l’immense empire perse, la cité
athénienne prend la tête d’une ligue offensive destinée à contrer toute nouvelle menace barbare. Si cette Ligue de Délos est
d’abord organisée selon un modèle égalitaire, les Athéniens en font rapidement un instrument de domination à leur profit,
multipliant les vexations contre leurs Alliés, transformés en sujets. Le mécontentement est tel que, pour Thucydide, la cause
profonde de la Guerre du Péloponnèse qui éclate en 431 est bien l’impérialisme athénien. Sparte, l’autre puissance grecque du
monde classique, dirige la Ligue du Péloponnèse et assure la résistance à Athènes. Après une longue guerre, Sparte fait vaciller
Athènes et, en 404, c’en est fini de l’empire de la chouette, symbole de la déesse Athéna. Pour les Spartiates, s’ouvre alors une
ère d’hégémonie sur le monde grec, qui n’est pas sans poser de problèmes dans la société lacédémonienne, aux mœurs et aux
institutions qui intriguaient déjà les Anciens.
Bibliographie (par ordre d’approfondissement)
Monde grec
V. Sebillotte Cuchet, 100 Fiches d’histoire grecque, Paris, Bréal, 2007
P. Brun, Le monde grec à l’époque classique (500-323 avant J.-C.), Paris, Armand Colin, 2003
J. Christien et F. Ruzé, Sparte. Géographie, mythes et histoire, Armand Colin, 2007
V. Azoulay, Périclès. La démocratie athénienne à l’épreuve du grand homme, Paris, A. Colin, 2010
P. Brun, Impérialisme et démocratie à Athènes. Inscriptions de l’époque classique, Armand Colin, 2005
Monde romain
J.-Cl. Lacam, La République romaine, des années d’or à l’âge de sang, Paris, Ellipses, 2013.
Cl. Nicolet (éd.), Rome et la conquête du monde méditerranéen, I & II, Paris, PUF, coll. Nlle Clio, 2001.
J.-M. David, La République romaine Paris, Seuil, coll. Points, 2000.
C. Badel, La République romaine, Paris, PUF, 2013.
II. La République conquérante (218-60 av. J.-C.)
ou Rome, de Scipion l’Africain à Pompée le Grand.
Pour bien des auteurs anciens et modernes, la mission des Romains aurait été dès l’origine de conquérir le monde et de gouverner
les peuples conquis. Durant le semestre, nous étudierons « l’impérialisme » romain entre l’époque de Scipion l’Africain et le temps
de Pompée, deux généraux adulés de leur peuple, à un moment où la République connaît à la fois son apogée et les prémices de son
déclin. Il s’agira de comprendre quels sont, au cœur même de la citoyenneté et des institutions, les ressorts de l’expansionnisme
romain, avant de dresser les étapes de la conquête de la Méditerranée par les légions romaines et d’étudier le gouvernement des
régions soumises. Nous verrons enfin combien l’élargissement territorial a bouleversé les structures sociales et politiques de la cité
romaine, en favorisant notamment l’émergence de personnalités ambitieuses (les imperatores), prêtes à toutes les violences pour
l’emporter.
Stéphanie Wackenier (histoire grecque) et Raphaëlle Laignoux (histoire romaine
Les pouvoirs personnels dans l’antiquité
Partie 1 : De Philippe II à la formation des royaumes hellénistiques (359-276 av. J.-C.)
Partie 2 : Le régime impérial d’Auguste à Néron (27 av.-68 ap. J.-C.)
Le cours porte sur l’élaboration de régimes politiques de type monarchique, organisés autour d’un vaste ensemble territorial. L’analyse des pouvoirs
personnels des Argéades, de leurs successeurs et des Julio-Claudiens permet de s’interroger sur les fondements idéologiques et sociaux de ces
pratiques monarchiques.
Bibliographie
- Histoire grecque
P. CABANES, Le monde hellénistique, 323-188, Paris, Seuil (coll. Nouvelle Histoire de l’Antiquité), 1995.
P. CARLIER, Le IVe siècle grec (jusqu’à la mort d’Alexandre), Paris, Seuil (coll. Nouvelle Histoire de l’Antiquité), 1995.
- Histoire romaine
C. BRIAND-PONSART, F. HURLET, L’Empire romain d’Auguste à Domitien, Paris, Colin Cursus, 2010 (2ème éd.)
P. COSME, Auguste, Paris, Perrin, 2005 (éd. de poche, 2009).
HISTOIRE MEDIEVALE
1er semestre : Geneviève Bührer-Thierry
Dans ce cours d’introduction sera abordée non seulement l’histoire politique de la période s’étendant du VIIe au Xe siècle, mais aussi les aspects
religieux, économiques et sociaux de ces sociétés occidentale, byzantine et musulmane dans lesquelles la religion joue un rôle intégrateur et
modèle la société et au sein desquelles la propriété de la terre pour les élites, le travail de la terre pour les autres structurent l’ordre social. Les
royaumes occidentaux, l’Empire byzantin comme le pouvoir califal, construits sur l’héritage de l’Empire romain, élaborent des formes de
gouvernement et d’exercice du pouvoir certes différents mais dont on ne peut ignorer les influences réciproques.
Michel Kaplan, Byzance, Paris, Les Belles-Lettres, 2006.
Alain Ducellier, F. Micheau, Les pays d’Islam du VIIe au XVe siècle, Paris, Fondamentaux Hachette, 2000.
Geneviève Bührer-Thierry et Charles Mériaux, La France avant la France. 481-888, Paris, Belin (Histoire de France, 1), 2010.
Marie-Céline Isaïa, Histoire des Carolingiens, VIIIe-Xe siècle, Paris, 2014.
Laurent Jégou, Didier Panfili, L’Europe seigneuriale (888-1215), Paris, Armand Colin, 2015.
https://cours.univ-paris1.fr/course/view.php?id=3691
2° semestre : Didier Panfili
Faibles et puissants dans le monde rural en Orient et en Occident (XIe-XIIIe siècle)
L’étude des campagnes de l’Orient byzantin et musulman et de l’Occident chrétien du XIe au XIIIe siècle permet de saisir la complexité des sociétés
rurales médiévales où la ville n’est jamais éloignée. La terre n’étant pas nécessairement, dans ces trois espaces, à l’origine du lien social entre
faibles et puissants, les différences de rapport à la terre vont de pair avec des organisations tant politiques que juridiques, économiques, sociales et
culturelles distinctes même si des points communs émergent. On s’intéressera à la diversité de ces sociétés rurales, au contrôle de la terre et à son
travail, à la polarisation de l’espace et à l’organisation de l’habitat, aux prélèvements qui pèsent sur les paysans ainsi qu’à la place des échanges.
Pour tout l’espace considéré :
Laure VERDON, La terre et les hommes au Moyen Age, Paris (Ellipse), 2006.
Pour l’Orient :
M. KAPLAN, Byzance, Paris 2007 (Guide Belles Lettres de civilisations), p. 132-145.
A. DUCELLIER, M. KAPLAN, B. MARTIN, F. MICHEAU, Le Moyen Âge en Orient, Byzance et l’Islam, Paris 2012 (Hachette Université), p. 143-160, 230234 et 257-271.
J.-C. GARCIN (dir.), États, sociétés et culture du monde musulman médiéval (Xe-XVe siècle) : t. 2 : sociétés et cultures, Paris 2000 (Nouvelle Clio) :
chapitres 2 et 5, p. 83-110 et 175-198.
Pour l’Occident :
Laurent FELLER, Paysans et seigneurs au Moyen Age, VIIIe-XVe siècles, Paris (Armand Colin, collection U), 2007 : chapitres 4 à 7, p. 100-218.
Laurent JEGOU et Didier PANFILI, L’Europe seigneuriale (888-1215), Paris (Armand Colin, collection campus), 2015.
Joseph MORSEL, L’aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe siècles), Paris (Armand Colin, collection U), 2004 : chapitre 5,
p. 170-222.
https://cours.univ-paris1.fr/course/view.php?id=911
HISTOIRE MODERNE
HISTOIRE CONTEMPORAINE
L2S1 contemporaine
L'Europe occidentale, 1870-1914.
(cours V. Robert)
Ce cours porte sur les grands pays d'Europe occidentale -le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne– à la
fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle, à l'apogée de la puissance européenne et avant que la plupart
d'entr'eux ne se précipitent dans le plus sanglant conflit jamais advenu. Il cherche à montrer le dynamisme de ces sociétés,
leur effervescence culturelle et politique ainsi que leurs relations compliquées avec des Etats où les forces conservatrices
et autoritaires pesaient encore d'un poids très lourd. Il doit en outre servir d'introduction aux différentes cultures nationales
et permettre de s'interroger sur leurs ressemblances et sur leurs particularités.
Plan du cours.
1. Après la guerre franco-prussienne, après la Commune.
2. Hommes et femmes d'Europe occidentale à la fin du dix-neuvième siècle.
3. Faire les nations
4. La Grande dépression et les campagnes
5. La croissance des villes
6. L'autorité de la couronne
7. Le parlementarisme
8. Démocratie et souveraineté populaire
9. Nationalismes et antisémitisme
10. Anarchisme et socialisme
11. D'une « fin de siècle » à la modernité de la « Belle époque ».
12. Tensions politiques et sociales de la Belle époque.
13. Le sentier de la guerre.
Indications bibliographiques :
Arno Mayer, La persistance de l'ancien Régime. L'Europe de 1848 à la Grande Guerre, Flammarion (collection Champs).
Eric J. Hobsbawm, L'ère des empires, 1875-1914, Hachette, (collection Pluriel).
Christophe Charle, La crise des sociétés impériales. Allemagne, France, Grande-Bretagne, 1900-1940. Essai d'histoire
sociale comparée, Seuil, collection Univers historique).
Norman Stone, Europe transformed, 1878-1919, 2° ed., Blackwell Classic history of Europe.
MODULE DE PRE-PROFESSIONNALISATION
HISTOIRE ET INFORMATIQUE
L1S2 – Les écritures numériques de l'histoire
L’objectif de cet enseignement est d’amener l’étudiant à s’interroger sur le statut de l'informatique dans les processus d’écriture de
l’histoire. Comment les développements récents du système de communication « numérique », et notamment de l'Internet, influent sur
le métier d'historien. L'approche des sources historiques, le rapport à l'espace public mais aussi la façon dont les productions
historiques en ligne deviennent elles-mêmes des objets d'histoire (mémoire, historiographie). L'Internet est le support privilégié du
cours à la fois comme moyen d'accès à l'information, mais aussi comme terrain d'expérience d'une distance critique.
L'étudiant devra maîtriser la notion d'information, manipuler des fichiers de formats différents. Il devra savoir s’orienter sur l'Internet ;
développer un regard critique vis-à-vis des ressources qui y sont disponibles ; s’interroger sur les enjeux de l’écriture de l’histoire sur la
toile ; croiser les regards afin d’identifier les relations entre histoire et mémoire omniprésentes sur le web ; reconnaître les acteurs
sociaux et les procédés discursifs d’Internet ; mais aussi utiliser ses ressources pour faire de l’histoire.
https://cours.univ-paris1.fr/fixe/09-L1-ecritures-numeriques-histoire-s2
STATISTIQUES ET INFORMATIQUE
L2S3 – Statistiques et Histoire
L’enseignement de Statistiques et Histoire entend initier les étudiants de deuxième année de Licence à la compréhension et au maniement de
notions statistiques élémentaires. Cet objectif implique l’acquisition de compétences concernant l'usage d'un logiciel de tableur, compris comme
moyen de manipulation et d'exploitation de données. À l’issue de cette formation, l’étudiant doit être en mesure de construire un discours historique
à partir de celles-ci et d’exercer un regard critique à leur encontre. À ce titre, une réflexion sur les enjeux inhérents à la construction du chiffre
statistique comme aux nomenclatures est centrale. Au terme du semestre, il s’agit donc de connaître des bases de la statistique descriptive, savoir
commenter des données historiques, les manier et les exploiter avec un tableur, mais aussi avoir acquis une culture quant à l’histoire quantitative.
https://cours.univ-paris1.fr/fixe/09-L2-histoire--statistiques--s3
AIRES CULTURELLES
LICENCE 1
Egypte et Orient Ancien
Initiation à l’histoire de l’Egypte ancienne (L1 S1)
Stéphanie Wackenier
Au premier semestre seront étudiées trois thématiques parcourant l’historiographie des études égyptologiques : l’écriture égyptienne à
travers ses évolutions et ses fonctions, le pouvoir pharaonique, ses permanences et ses évolutions ainsi que la conception de l’audelà et le monde des morts. Ces trois entrées dans l’histoire du temps long de l’Egypte des temps prédynastiques à la conquête
romaine seront l’occasion de nous interroger sur les traits fondamentaux de la culture égyptienne et de sa perméabilité aux transferts
culturels dans sa rencontre volontaire ou forcée avec d’autres peuples. Ce cours ne peut être une étude exhaustive de plus de 3 000
ans d’histoire mais permet de nous interroger sur quelques problématiques chères à l’égyptomanie moderne afin de déconstruire
certains mythes à travers l’étude de sources variées : iconographiques, archéologiques et textuelles principalement.
DONADONI S. (dir.), L’homme égyptien, Paris, Le Seuil, 1992.
DUNAND F., ZIVIE-COCHE Chr., Hommes et dieux en Egypte, Paris, 2006.
VALBELLE D., Histoire de l’Etat pharaonique, Paris, PUF, 2004.
CHADEFAUD C., L’écrit dans l’Egypte ancienne, Paris, Hachette, 1993.
VERNUS P., YOYOTTE J., Dictionnaire des pharaons, Paris, 2004.
Histoire du monde Arabe
L1 (S1), Mardi 17h-18h30 :
Naissance et expansion de l’Islam : la construction d’un Empire (VIIe-XVe siècle)
Ce cours propose une introduction à l’Islam médiéval à travers la question de la construction d’un empire nouveau à
partir du VIIe siècle. Nous étudierons, d’une part, le vaste mouvement de conquêtes qui porta les frontières de l’empire
de l’Indus à l’Atlantique, et d’autre part, la mise en place d’une administration complexe et l’instauration de formes
originales de pouvoir (calife, sultan, vizir, émir etc.). Nous aborderons également la question de la centralisation et du
progressif éclatement d’un empire qui se voulait originellement unifié, mais aussi celle de l’élaboration progressive,
dans le cadre impérial, des dogmes, normes et pratiques du sunnisme et du chiisme. La formation d’une culture
impériale, non strictement musulmane, aux influences multiples, constituera un autre objectif de ce cours. Il nous
faudra enfin accorder une place importante aux non-arabes et aux non-musulmans qui, pendant de longs siècles,
constituèrent la majorité de la population d’un empire multiconfessionnel et cosmopolite.
BIBLIOGRAPHIE :
A. Ducellier, F. Micheau, Les pays d'Islam. VIIe-XVe siècle, Paris, Hachette Supérieur, 2006.
F. Micheau, Les débuts de l'Islam. Jalons pour une nouvelle histoire, Paris,Téraèdre, 2012.
Les débuts du monde musulman VIIe-Xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, PUF, 2012 (Nouvelle Clio).
C. Picard, Le monde musulman du XIe au XVe siècle, Paris, A. Colin, Cursus, 2000, rééd. 2014.
L1 S2, mardi 17h-18h30 :
Le monde arabe contemporain, de l’époque des empires à celui des nations (XVIIIe-XXIe siècle)
Anael Poussier
À la suite du cours d’introduction à l’Islam médiéval, ce cours présentera les principales étapes de l’histoire du monde
arabe depuis la fin de l’Empire ottoman jusqu’aux révolutions des années 2010. Il éclairera les bouleversements
provoqués par le passage du cadre impérial à celui des États sous tutelle européenne puis indépendants, tant dans les
structures politiques qu’au sein des sociétés et de leurs cultures.
BIBLIOGRAPHIE :
-BOUQUET Olivier, PÉTRIAT Philippe et VERMEREN Pierre, Histoire du Moyen-Orient de l'époque ottomane à nos jours,
Paris, Publications de la Sorbonne, 2016.
-DUPONT Anne-Laure, Catherine MAYEUR-JAOUEN et Chantal VERDEIL, Le Moyen-Orient par les textes, Paris, Armand
Colin, 2011.
Histoire des Mondes Hispaniques
• S1 : Les empires hispaniques modernes, océaniques et méditerranéens
Responsable : Monsieur Gregorio Salinero
Le Portugal avait précédé la Castille dans l’expansion océanique. Toutefois, la formation progressive d’un empire
continental par cette dernière doublée d’une expansion européenne sans précédant, lui permirent de constituer
un ensemble territorial diversifié qui fut le laboratoire de la mondialisation contemporaine. Cette initiation vise à
familiariser les étudiants avec l’historiographie d’une politique et d’une société qui se projette à la dimension
planétaire : moyens de la conquête et questions liés à la découverte de l’Autre ; débats politiques et juridiques
accompagnant la formation d’une société coloniale métis ; rivalités militaires et économiques, problématiques de
l’indépendance. Au travers de l’étude de quelques cas et de l’action de personnages remarquables tels Cortés,
Las Casas ou Charles Quint, chacun pourra aborder ces espaces immenses en suivant des thématiques
simples. La bibliographie française est suffisamment riche. Aussi, la lecture de langues étrangères s’avèrera
utile, mais elle n’est nullement obligatoire pour suivre cet enseignement.
Jalons bibliographiques :
Bernard Lavallé, L’Amérique espagnole de Colomb à Bolivar, Paris, Belin Sup. histoire, 1993.
Gregorio Salinero, Les Empires de Charles Quint, Paris, Ellipses, 2006.
Thomas Calvo, L’Amérique Ibérique de 1570 à 1910, Paris, Nathan Université, 1994.
• S2 : Les mutations de la Monarchie espagnole au XVIIIe siècle
Responsable : Madame Geneviève Verdo
Le second semestre sera consacré à l'étude du monde hispanique au XVIIIe siècle période de réformes
impulsées par la monarchie pour tenter de mettre l'Espagne au niveau des autres puissances européennes. On
étudiera les origines et les modalités de celles-ci dans la péninsule et les royaumes américains, ainsi que leurs
conséquences et leurs limites. La transformation de la Monarchie en Empire, qui induit de nouvelles relations
entre la péninsule et les territoires outre-mer, sera également abordée. Enfin, nous étudierons la crise de la
Monarchie qui débouche sur la formation des nouvelles nations au début du XIXe siècle.
Jalons bibliographiques :
François-Xavier Guerra, Modernidad e Indepedencias, Madrid, 1992
Annick Lempérière, Entre Dieu et le Roi, la République, Paris, les Belles Lettres, 2003
Histoire des Sociétés Juives : histoire des juifs durant la 2° guerre mondiale
Histoire de l’Afrique Subsaharienne
Histoire de l’Afrique subsaharienne au 19e siècle : vers la modernisation ?
1er semestre
Cours : Pierre Guidi
Cet enseignement se propose de revenir sur le préjugé tenace selon lequel l’Afrique n’aurait pas d’histoire – du moins pas avant l’arrivée des
Européens. En évoquant la modernisation de plusieurs Etats africains du 19 e siècle, les mutations religieuses et culturelles, l’évolution du commerce
intérieur et extérieur, les grands mouvements de population, l’émergence de nouvelles catégories sociales ou encore les débuts de la conquête
coloniale, on verra à quel point l’Afrique est – et depuis toujours – un continent riche d’histoire.
Le cours s’appuiera sur des documents historiques variés, éclairant les aspects politiques, sociaux, culturels, religieux et économiques d’un
continent aussi vaste que méconnu. Deux heures par semaine sont prévues pour cette initiation, qui fait partie depuis longtemps des
enseignements proposés en 1ère année.
Cet enseignement peut être suivi par celui, complémentaire, portant sur l’Afrique au 20 e siècle (S2) ; mais ce n’est pas obligatoire car les deux
enseignements sont indépendants l’un de l’autre.
Bibliographie :
COQUERY-VIDROVITCH Catherine, L’Afrique et les Africains au XIXe siècle, Paris, Colin, 1999.
M'BOKOLO Elikia, Afrique noire. Histoire et civilisation XIXe-XXe siècles. Paris, Hatier, AUF, 1992 (rééd. 2004)
Histoire de l’Afrique subsaharienne au 20e siècle
Cours : Pierre Guidi (mercredi) Anne Hugon (jeudi)
2ème semestre
Cet enseignement se propose d’étudier le passé récent du continent africain : d’abord la domination coloniale, puis, entre les années 1950 et les
années 1980, le passage graduel du continent à une forme d’indépendance politique et pour finir l’émergence des logiques actuelles.
Il s’agit de démystifier un imaginaire européen fortement déformé par la colonisation et le racisme. Nous nous opposerons à la tendance à
infantiliser les Africains et à les cantonner dans un rôle passif, celui de peuple incapable d’entrer dans l’histoire autrement qu’en victime (de la traite,
de la colonisation, des désastres humanitaires…). Sans minimiser les facteurs externes, ce cours s’efforcera de mettre les logiques locales au
centre des débats. Les Africains s’adaptent et réagissent en permanence aux défis du monde contemporain. Il ne s’agira pas de nier ou
d’escamoter les crises, la misère et les dictatures mais à partir d’elles d’expliquer, les engrenages, la rationalité des acteurs et de montrer la pluralité
des dynamiques africaines.
Cet enseignement peut être précédé par celui, complémentaire, portant sur l’Afrique au 19 e siècle (S1) ; mais cela n’est pas obligatoire car les deux
enseignements sont indépendants l’un de l’autre.
Bibliographie :
M'BOKOLO Elikia, Afrique noire. Histoire et civilisation XIXe-XXe siècles. Paris, Hatier, 1992.
COOPER, Frederick. L’Afrique depuis 1940. Paris, Payot, 2008 [2002]
HUGON Anne, Introduction à l’histoire de l’Afrique contemporaine, Synthèse, Colin, 1998.
FAUVELLE-AYMAR François Xavier, Histoire de l’Afrique du sud. Paris, Seuil, 2006.
MICHEL Marc, Décolonisations et émergence du tiers-monde, Paris, Carré Hachette, 1993 (rééd. 2005)
Histoire des religions
Histoire de l’antiquité : Meriem Sebai, Madalina Dana,
Histoire médiévale : Anne-Marie Eddé, Fabrice Delivré
Description de l’enseignement :
Le cours, qui porte sur les religions de l’antiquité classique, se propose d’abord de donner un aperçu des principaux enjeux historiques, avant de se
pencher sur les pratiques culturelles et religieuses des Grecs et des Romains. Sans négliger la mythologie et l’iconographie (des disciplines à part
entière, avec leurs approches, leurs méthodologies et leurs codes), il insistera sur les pratiques cultuelles dans leur contexte historique et social, à
la fois dans le cadre familial et civique. On étudiera successivement les acteurs, les lieux, les rites et les rituels de cultes vécus et pratiqués au
quotidien.
BRUIT, L. et SCHMITT-PANTEL, P. La religion grecque, Paris, 1989.
DETIENNE, M., J.-P. VERNANT, La cuisine du sacrifice en pays grec, Paris, 1979.
JOST, M., Aspects de la vie religieuse en Grèce : début du Vè siècle à la fin du IIIe siècle avant J.-C., Paris, 1992.
Y. LEHMANN, "La religion traditionnelle romaine", dans Religions de l'antiquité, Paris, PUF, Coll. ler cycle, 1999.
SCHEID J., La religion des Romains, Paris, 1998.
Histoire de l’antiquité.
Le mardi au premier semestre – heure à déterminer.
L’enseignement se répartira à égalité entre histoire grecque et histoire romaine, développera les notions de polythéisme, de sanctuaires, et des
mobilités et interactions qui leur sont liées, problématisera à nouveaux frais des questions parfois mal perçues (les questions juridiques, le
paganisme antique, les religions à mystère, etc.) et examinera la christianisation de l’empire romain.
Histoire grecque
Histoire romaine
En histoire médiévale, trois espaces seront privilégiés, en tenant compte des dimensions historique, anthropologique et spirituelle : les chrétientés
latine et byzantine et l’espace musulman. S’agissant des chrétientés, on étudiera en priorité les conciles et la définition de l’orthodoxie et, partant,
des hérésies, les institutions ecclésiastiques, le monachisme et le phénomène de sainteté, la pratique des fidèles. Pour l’Islam, on s’intéressera
principalement à la tradition coranique, au développement des grands courants religieux sunnites et shiites ainsi qu’aux pratiques et aux lieux du
culte.
BYZANCE
Enseignant : Michel Kaplan
ESPACE MUSULMAN
Enseignant : Anne-Marie Eddé
OCCIDENT
Enseignant : Fabrice Delivré
Histoire culturelle de l’Occident
Histoire culturelle de l’Antiquité : Maria Bats
Cet enseignement concerne tous les étudiants qui se destinent à une carrière dans la conservation, la documentation, l’édition, la communication ou
le tourisme, mais aussi dans la médiation et l’ingénierie culturelle ou la production audiovisuelle : il a pour but d’offrir une connaissance globale des
civilisations et des dynamiques culturelles qui se sont développées en Occident dans l’Antiquité. Dans cette optique, l’histoire culturelle touche à la
fois aux domaines de l’art, de l’architecture, de la littérature et de la pensée, mais elle concerne aussi les mutations politiques, les phénomènes
religieux, les pratiques sociales et la culture matérielle. Elle s’intéresse enfin aux manières dont se sont diffusées les représentations des sociétés
occidentales, en mettant l’accent sur les vecteurs médiatiques et la circulation des savoirs. En croisant plusieurs approches méthodologiques et en
s’appuyant sur les nouveaux chantiers historiographiques, les enseignements proposés permettront aux étudiants de renforcer leur formation en
culture générale. Cette option pourra être poursuivie en L2 par une introduction à l’histoire culturelle de la Renaissance à nos jours.
Bibliographie indicative :
Ouvrages généraux :
Dictionnaire de l’Antiquité, dir. J. LECLANT, Paris, 2005.
Ouvrages spécialisés :
G. HOFFMANN, La culture grecque, Paris, 2001.
H. INGLEBERT, G. SAURON, P. GROS, Histoire de la civilisation romaine, Paris, 2005.
AIRES CULTURELLES
LICENCE 2
Histoire du genre du sexe et des sexualités
Guerre et Société
Aire culturelle Licence 2 : Guerre et société, introduction à l’histoire militaire
Après quasiment un demi-siècle de recherche, l’analyse des rapports entre guerre et société s’est désormais imposée comme un
champ important des études historiques, aujourd’hui en plein développement. Tout en sensibilisant les étudiants aux grandes
problématiques d’une histoire militaire actuelle profondément renouvelée – parfois désignée sous les termes de « nouvelle histoire
bataille » –, cet enseignement se concentre sur les interactions qu’entretiennent la guerre et la société de la fin du Moyen Âge à
l’avènement du XXe siècle. Il s’agit ainsi de comprendre la place et le rôle que la guerre a pu prendre dans l’organisation, la culture, les
pratiques et les représentations des sociétés modernes et contemporaines, ainsi que d’appréhender la façon dont, au sein de sociétés
en mutation, les manières de penser, d’administrer et de faire la guerre ont évolué. Dans cette perspective, la France, replacée dans
les cadres et contextes européens, constitue l’espace géographique privilégié de cet enseignement, dont le découpage entre le
premier et le second semestre est chronologique, le premier semestre se concentrant sur l’Ancien Régime, de la fin du XV e au milieu
du XVIIIe siècles, et le second sur la période contemporaine, du milieu du XVIIIe siècle à la première moitié du XXe siècle.
Enseignant semestre 1 : Thibaut POIROT ([email protected])
Bibliographie sommaire (Semestre 1)
BOIS, Jean-Pierre, Les guerres en Europe, 1494-1792, Paris, Belin, 2003.
BERTAUD, Jean-Paul, Guerre et société en France de Louis XIV à Napoléon Ier, Paris, A. Colin, 1998.
CHAGNIOT, Jean, Guerre et société à l’époque moderne, Paris, PUF (Nouvelle Clio), 2001. Accès gratuit en ligne avec vos
identifiants Paris 1 : http://www.cairn.info.ezproxy.univ-paris1.fr/guerre-et-societe-a-l-epoque-moderne--9782130515463.htm
CORVISIER, André, Histoire militaire de la France, Paris, PUF, 1992 : t. I : Des origines à 1715 et t. II : De 1715 à 1871.
DRÉVILLON, Hervé, Batailles. Scènes de guerre de la Table ronde aux Tranchées, Paris, Point Seuil, 2007.
LYNN John, Les guerres de Louis XIV, Paris, Tempus-Perrin, 2014.
Histoire des religions
1° semestre
Histoire moderne
Il est assuré par Thierry Amalou, et Evelyne Oliel-Grausz
Présentation du cours :
A partir de l’examen des Réformes du XVIe siècle qui mettent fin à l’unité de la chrétienté médiévale, nous nous
interrogerons sur la façon dont les sociétés européennes ont fait l’apprentissage difficile du pluralisme religieux. Au-delà
des différences entre confessions (catholiques, protestants) ou entre religions (christianisme, judaïsme, islam), comment
passe-t-on des situations de violences religieuses (Saint-Barthélemy) aux paix de religion puis à la tolérance comme valeur
morale au XVIIIe siècle ? Plusieurs axes structureront l’enseignement : la question de l’autorité dans l’Eglise (avec ses
enjeux bibliques et dogmatiques) ; la vie quotidienne et l’évolution des pratiques religieuses du XVI e au XVIIIe siècle ; les
guerres de religions et les situations de coexistence pacifique ; la genèse de l’idée moderne de tolérance et les notions de
sécularisation et de déchristianisation.
Orientation bibliographique
CABANTOUS Alain, Entre fêtes et clochers: profane et sacré dans l'Europe moderne, Paris, Fayard, 2010
DELUMEAU Jean et COTTRET Monique, Le catholicisme entre Luther et Voltaire, Paris, PUF, 1996.
KAISER Wolfgang dir., L’Europe en conflits. Les affrontements religieux et la genèse de l’Europe moderne vers 1500-vers
1650, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
KAUFMANN Thomas, Histoire de la Réformation : mentalités, religion, société, Genève, Labor et Fides, 2014.
LEMAITRE Nicole et Marie-Thérèse QUINSON, Dictionnaire culturel du christianisme, Paris, Cerf, 1994.
MAYEUR Jean-Marie et al. dir., Histoire du christianisme. t. VII, De la Réforme à la Réformation (1450-1530) ; t. VIII, Le
temps des confessions (1530-1620/30) ; t. IX, L’âge de raison (1620/30-1750), Paris, Desclée de Brouwer, 1992-1997.
GERMA Antoine, LELLOUCH Benjamin et PATLAGEAN Evelyne, Les juifs dans l’Histoire, Seyssel, Champ Vallon, 2011.
Histoire des religions
2° SEMESTRE
Histoire contemporaine
Il est assuré par Frank Georgi, Philippe Pétriat et Florian Michel ([email protected]).
Présentation du cours :
L’enseignement ira des révolutions américaine et française jusqu’à aujourd’hui. Plusieurs thèmes seront examinés : la notion de cycle
religieux, avec les divers « réveils » et les phénomènes de déprise, de déchristianisation et de sécularisation des sociétés
occidentales ; l’histoire de la papauté contemporaine ; l’histoire de l’islam contemporain ; le sionisme ; les grands courants de théologie
politique et les phénomènes de religions civiles ; les grandes idéologies du XXe siècle (fascisme, nazisme, communisme) qui se
définissent aussi comme des religions politiques (E. Gentile) ; les questions coloniales et la gestion du religieux dans les colonies
françaises ; les redéfinitions de la laïcité.
Bibliographie :
Islam :
Anne-Laure
Dupont,
Atlas
de
l’islam :
Lieux,
pratiques
et
idéologie,
Sabrina Mervin, Histoire de l'islam, Fondements et doctrines, Flammarion, Paris, 2010.
Autrement,
Paris,
2014.
Christianisme en France :
Gérard Cholvy, Yves-Marie Hilaire, Histoire religieuse de la France. 1800-1880, Editions Privat, Toulouse, 2000
Rémi Fabre, Les protestants en France depuis 1789, Repères, La Découverte, Paris, 1999.
Jacques Le Goff et René Rémond, Histoire de la France religieuse. Du roi très chrétien à la laïcité républicaine. XVIIIe-XIXe siècles,
vol. 3, Seuil, Paris, 1991.
Jacques Le Goff et René Rémond, Histoire de la France religieuse. Société sécularisée et renouveaux religieux. XXe siècle, vol. 4,
Seuil, Paris, 1992.
Pierre Nora, Les Lieux de mémoire, Quarto, Gallimard, Paris, vol. 3, 1997 : lire les articles « Le clocher » (Philippe Boutry), « Le sacré
cœur de Montmartre » (François Loyer), « La fille aînée de Denis Pelletier, Les catholiques en France depuis 1815, Repères, La
Découverte, 1997.
Denis Pelletier, La crise catholique, Payot, Paris, 2002
Denis Pelletier, Jean-Louis Schlegel, À la gauche du Christ, Les chrétiens de gauche en France de 1945 à nos jours, Seuil, Paris,
2012.
Christianisme en Europe et en Amérique du Nord :
Paul Colonge et Rudolf Lill, Histoire religieuse de l’Allemagne, Cerf, Paris, 2000.
Camille Froidevaux-Metterie, Politique et religion aux États-Unis, Repères, La Découverte, Paris, 2009.
Emilio Gentile, Pour ou contre César ? Les religions chrétiennes face aux totalitarismes Aubier, Paris, 2013.
Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire de la Papauté, Fayard, Paris, 2006.
Jean-Marie Mayeur, Charles Pietri, André Vauchez, Marc Venard, Histoire du Christianisme, vol. 11, 12, 13, Desclée / Fayard, Paris,
1990-1995.
Hugh McLeod, Stuart Mews, Christiane d’Haussy, Histoire religieuse de la Grande-Bretagne, Cerf, Paris, 1997.
Jacqueline Lalouette, La Séparation des Eglises et de l’Etat. Genèse et développement d’une idée (1789-1905), Paris, Le Seuil, 2005
Bruno Duriez et alii, Chrétiens et ouvriers en France 1937-1970, Paris ed. de l’Atelier, 2001.
Histoire économique : La construction des disciplines
Histoire environnementale
Histoire environnementale (XVIIe-XXIe siècles) Julien Vincent
Ce cours étudie les rapports entre nature et société pendant la période moderne et contemporaine, en Europe et dans ses dépendances coloniales.
Quelles ont été les différentes conceptions des rapports entre nature et société depuis le XVIIe siècle ? En quoi chaque organisation sociale reflètet-elle un rapport singulier à son environnement naturel ? Comment ces environnements ont-ils été façonnés par les sociétés ? Qu'est-ce qu'un
regard d'historien ou d'historienne peut-il apporter à la compréhension de la "crise environnementale" contemporaine ? En s'appuyant sur les
apports de l'histoire des sciences et techniques, sur l'histoire globale, l'histoire du genre, l'histoire économique et sociale, ou l'histoire politique et
culturelle, ce cours propose de relire les grandes transformations des derniers siècles à travers le prisme de l'environnement.
Ce cours est adapté à tou-te-s les étudiant-e-s en histoire ou en double cursus. CORBIN Alain, Le Miasme et la jonquille (L'odorat et l'imaginaire
social (XVIIIe-XIXe siècles), Paris, Aubier Montaigne, 1982
DAVIS Diana K., Les mythes environnementaux de la colonisation française au Magrheb, Seyssel, Champ Vallon, 2012
DIAMOND Jared, Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, Paris, 2006
McNEIL John, Du nouveau sous le soleil : une histoire de l'environnement mondial au XXe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2010
https://cours.univ-paris1.fr/course/view.php?id=806#section-0
Histoire de l’Afrique Subsaharienne
L’Afrique et le monde, VIIIe-XVIIIe siècle
Robin Seignobos
Cet enseignement propose d’étudier l’histoire de l’Afrique sub-saharienne et de ses intéractions avec le reste du monde depuis les premiers
contacts avec l’Islam aux VIIe-VIIIe siècles jusqu’à la fin du XVIIIe siècle durant l’apogée de la traite atlantique. Loin d’envisager les sociétés
africaines comme le réceptacle passif des influences du monde méditerranéen ou européen, il s’agira plutôt de mettre en valeur le rôle des acteurs
africains dans les profondes évolutions que l’on observe aux époques médiévale et moderne. On insistera par conséquent sur l’articulation entre les
dynamiques internes (apparition de l’Etat, mobilités sociales, etc.) et les dynamiques externes (traites négrières, mondialisation, diffusion des
religions monothéistes, etc.).
1er semestre
L’Afrique dans la première mondialisation : État, commerce et religions dans l’Afrique de l’Ouest sahélienne et l’Afrique orientale (VIIe-XVe
siècle)
2ème semestre
L’Afrique dans un monde en voie de globalisation : les enjeux locaux des traites négrières et des transformations de l’époque moderne
e
(XVI -XVIIIe siècle)
Histoire des Sociétés Juives
1° semestre Judaïsme ancien et histoire des Juifs dans l’Antiquité Christophe Batsch
Ce cours présente une vue générale de l’histoire juive dans l’Antiquité, depuis la première mention d’Israël ( XIIIe s. av.) jusqu’à la conquête arabomusulmane du Levant et de la Perse (VIIe s. de notre ère). Il s’organise selon une périodisation en trois moments : d’abord l’histoire juive au Ier
millénaire, à l’époque des empires mésopotamiens, depuis les débats sur les origines des bné-Israël jusqu’à la chute des deux royaumes et aux
déportations. Puis le judaïsme (judéen et diasporique) d’époques perse et hellénistique, caractérisé par la confrontation et les échanges entre
traditions juives et hellénisme. Enfin le judaïsme dans l’Empire romain, marqué par les guerres contre Rome, la destruction du Temple et la perte de
Jérusalem, la savante élaboration du judaïsme rabbinique et la confrontation croissante avec le christianisme constantinien.
Mireille Hadas-Lebel, 2009, Rome, la Judée et les Juifs, Paris : Picard
Joseph Mélèze-Modrzejewski, 1997, Les Juifs d’Égypte, de Ramsès II à Hadrien, Paris : PUF, (Collection Quadrige)
Simon Mimouni, 2012, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, Paris : PUF (Collection
Nouvelle Clio)
Maurice Sartre, 2001, D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique. IVe siècle av. J.-C.— IIIe siècle ap. J.-C., Paris, Fayard.
Peter Schäfer, 1989, Histoire des Juifs dans l’Antiquité, Paris : Cerf
Égypte et Orient Ancien
1°semestre : L’Egypte et les dominations étrangères (L2 S1)
Stéphanie Wackenier
Le cours porte sur les relations entre l’Egypte et les puissances étrangères au premier millénaire avant notre ère, nous étudierons en particulier les
dominations étrangères en Egypte et leurs impacts politiques, économiques et culturels. Nous nous intéresserons ainsi aux pharaons libyens et
kouchites mais aussi aux formes de pouvoir exercées par les Perses et les Grecs sur la fertile vallée du Nil et son Delta. Il s’agit de périodes de
l’histoire de l’Egypte antique souvent mal connues car autrefois peu étudiées, certaines étant même qualifiées de « périodes intermédiaires ». Nous
verrons que l’étude d’un éventail varié de sources iconographiques, archéologiques et textuelles permet de rendre vie à ces dynasties qui loin d’être
de simples pouvoirs de transition ont concouru à forger et enrichir l’histoire du pays.
DONADONI S. (dir.), L'homme égyptien, Paris, Le Seuil, 1992 : chap. 9 et 10.
VALBELLE D., Histoire de l'État pharaonique, Paris, PUF, 2004, partie IV.
VALBELLE D., Les neuf arcs. L'Égyptien et les Étrangers de la Préhistoire à la conquête d'Alexandre, Paris, A. Colin, 1990, partie IV.
Le crépuscule des pharaons. Catalogue de l'exposition tenue au Musée Jacquemart-André, Paris, 2012.
2° Semestre L’Assyrie, le Levant et l’Égypte aux VIIIe et VIIe s. av. J.-C.
Philippe Clancier
L’Assyrie, à partir du règne de Tiglath-phalasar III (745-727), étend ses frontières en direction de l’ouest. L’empire borde alors la péninsule arabique
au nord et à l’ouest ainsi que l’Égypte qui devient rapidement un enjeu stratégique pour les monarques mésopotamiens.
Ce semestre sera consacré à la présentation de l’histoire assyrienne durant ces deux siècles, aux raisons de cette expansion et aux contacts
culturels multiples qui se sont établis de l’Assyrie à l’gypte<
-F. M. Fales, Guerre et paix en Assyrie, Paris, Cerf, 2010, pp. 212-219.
-P. GRANDET, Les pharaons du Nouvel Empire : une pensée stratégique (1550-1069 av. J.-C.), Éditions du Rocher, collection L’art de la guerre,
2008.
-F. JOANNÈS, La Mésopotamie au Ier millénaire avant J.-C., Armand Colin, Paris, 2000.
-M. ROAF, Atlas de la Mésopotamie et du Proche-Orient Ancien, Brepols, 1991.
Histoire de l’Amérique du Nord
Cours : Florian Michel (S1) et M. Nicolas Vaicbourdt (S2).
Ce cours propose une initiation à l'histoire de l'Amérique du Nord. Il présentera les grands traits de l'histoire des États-Unis et du Canada tout en les
replaçant dans un contexte international. Il cherchera également à présenter les grandes problématiques historiographiques de cette histoire et les
façons contemporaines de les envisager. Les cours du premier semestre, assurés par Florian Michel, seront consacrés à la période s'étendant de
l'arrivée des Européens en Amérique du Nord à la fin du 15e siècle (tout en insistant sur l'histoire de l'Amérique précolombienne) jusqu'à la fin du
19e siècle. Les cours du second semestre, assurés par Nicolas Vaicbourdt, seront consacrés à l'histoire de l'Amérique du nord de la fin du 19e
siècle à nos jours.
Bibliographie indicative
Daniel BOORSTIN, Histoire des Américains, Paris, Robert Laffont, 1991.
Alan BRINKLEY, American History: A Survey, New York, McGraw-Hill, 2007, 2 volumes.
Craig BROWN et Paul-André LINTEAU (dir.), Histoire générale du Canada, Montréal, Les éditions du Boréal, 1990.
Collectif, États-Unis, peuple et culture, Paris, La Découverte, 2004.
John Mack FARAGHER, Mari Jo BUHLE, Daniel CZITROM & Susan H. ARMITAGE, Out of Many: A History of the American People,
Upper Saddle River, Prentice Hall, 2009, 2 volumes.
Claude FOHLEN, Jean HEFFER & François WEIL, Canada et États-Unis depuis 1770, Paris, PUF, 1997.
David M. KENNEDY, Lizabeth COHEN & Thomas A. BAILEY, The American Pageant: A History of the Republic, New York, Houghton
Mifflin, 2001.
Jean-Michel LACROIX (dir.), Canada et Canadiens, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 1994.
Jean-Michel LACROIX, Histoire des États-Unis, Paris, PUF, 2010.
Pierre MELANDRI, Histoire des Etats-Unis contemporains, Bruxelles, André Versailles éditeur, 2008.
Hélène TROCMÉ et Jeanine ROVET, Naisssance de l'Amérique moderne, XVIe-XIXe siècle, Paris, Hachette, 1997.
Histoire l’Europe centrale et orientale (1526-1815)
SI Histoire de l’Europe centrale et orientale (1526-1815)
Cours : lundi de 18 h 30 à 20 heures, salle B 12 08
Enseignants : Anne Couderc, Christine Lebeau.
L’Europe centrale et orientale (ou Europe médiane) appelée aussi, pendant la période soviétique, Europe de l’Est, est un monde
complexe et passionnant. L’objet de ce cours sera de le faire découvrir, depuis le début de l’ère moderne jusqu’à nos jours : marqué
par les grands empires qui le bordent ou le forment (Saint Empire romain germanique, Empire ottoman, Monarchie des Habsbourg
puis Empire d’Autriche et empire austro-hongrois, Empire russe, puis URSS), cet espace s’est peu à peu transformé en États nations à
partir du XIXe siècle. Le cours donnera des éléments indispensables à la compréhension de l’Europe médiane (et de l’Europe)
contemporaine et très contemporaine.
Bibliographie indicative :
A. et J. SELLIER, Atlas des peuples d'Europe centrale, La Découverte, Paris, 1991, et Atlas des peuples d'Orient, La Découverte,
Paris, 1993.
ALEKSIUN, Natalia et alii, Histoire de l’Europe du Centre-Est, Paris, Presses Universitaires de France, 2004.
BEAUVOIS, Daniel, Histoire de la Pologne, Paris, La Martinière, 2004.
MANTRAN, Robert, Histoire de l’Empire ottoman, Paris, Fayard, 1989.
MOLNAR, Miklos, Histoire de la Hongrie, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2004.
NOËL, Jean-François, Le Saint-Empire, Paris, Presses Universitaires de France,1976.
PERONNET, Michel, Le XVIe siècle 1492-1620. Des grandes découvertes à la Réforme, Paris, Hachette Supérieur, coll. HU, 1981.
TAPIE, Victor-Lucien, Monarchie et peuples du Danube, Paris, Fayard, 1969.
Calendrier des séances :
14/09 – séance 1, L’Europe centrale au XVIe siècle : tableau général (C. Lebeau)
21/09 – séance 2, La Réforme et l’Europe centrale (C. Lebeau)
28/09 – séance 3, Guerre et paix en Europe centrale (C. Lebeau)
05/10 – séance 4, Progression et stabilisation de l’Empire ottoman en Europe, XVI-XVIIe siècles (A. Couderc)
12/ 10 – séance 5 : Europe médiane, Europe baroque (C. Lebeau)
19/10 – séance 6, Pouvoirs et contestations en Europe centrale (C. Lebeau)
26/10 – Vacances de Toussaint.
02/11 – séance 7, Les Balkans ottomans XVIII- XIXe siècle (A. Couderc)
09/11 – séance 8 : Aux marges des empires (a) : la société des confins militaires (1522-1878) (A. Couderc) + examen de 30
minutes
16/11 – séance 9, Aux marges des empires (b) : les principautés danubiennes (XVI-XVIIIe siècle) (A. Couderc)
23/11 – séance 10, Les Lumières en Europe centrale (C. Lebeau)
30/11 – séance 11, Communications et échanges dans l’Europe médiane (A. Couderc)
07/12 – séance 12, Circulations des idées et pénétration de l’idée révolutionnaire dans l’Empire ottoman (A. Couderc)
14/12 – séance 13, L'Europe centrale au congrès de Vienne (1815) (A. Couderc)+ examen de 30 minutes
Esclavages et servitudes de l’Antiquité au XIXe siècle
Aire thématique Esclavages et servitudes de l’Antiquité au XIXe siècle
Coordonnée par Joseph Morsel et Frédéric Régent.
Le but de cette aire thématique est de présenter à la fois les différentes formes de dépendance radicale (désignées selon les espaces
et les périodes comme « esclavage » ou « servitude ») qu’ont pu connaître les sociétés humaines de différents continents (Europe,
Afrique, Asie, Amérique) au cours du temps, et la manière dont ces formes ont été abordées par les historiens, parfois en lien (ou en
réaction) à des débats sociaux.
En 2015-2016, l’aire thématique ne sera proposée qu’en L2, et sans la période antique.
Au premier semestre (S3), Joseph Morsel présentera les « Esclavages et servitudes en Europe de la fin de l'Empire romain au XVe
siècle ».
Au second semestre (S4), Frédéric Régent présentera « Esclavages et servitudes entre l’Afrique et les colonies européennes du XVIe
au XIXe siècle ».
Histoire de l’Europe Occidentale
Cet enseignement vise à comprendre l’émergence de l’Europe comme entité historique prenant corps au fil des siècles, de « l’invention » de
l’Europe dans l’Antiquité gréco-romaine jusqu’à la naissance de l’Union européenne. Cultivant un rapport spécifique avec le reste du monde, il
s’agira de comprendre comment l’Europe occidentale a progressivement pris conscience d’elle-même. L’accent sera également mis sur les
différentes tentatives d’unification de l’Europe de l’Ouest, soit sous l’hégémonie d’une grande puissance, soit par la coopération pacifique entre ses
Etats. Le premier semestre s’efforcera de balayer le sujet selon une large perspective (de l’Antiquité au début du XX e siècle), alors que le second
semestre s’intéressera plus particulièrement à l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale, depuis la seconde guerre mondiale.
Bibliographie :
Marie-Thérèse Bitsch, Histoire de la construction européenne de 1945 à nos jours, Bruxelles, Complexe, 2006.
Jean-Baptiste Duroselle, L’Europe, histoire de ses peuples, Paris, Hachette Littérature, coll. « Pluriel », 1998.
Lucien Febvre, L’Europe, Genèse d’une civilisation, Paris, Perrin, 1989.
Tony Judt, Après-guerre : une histoire de l’Europe depuis 1945, Paris, Hachette littérature, 2009.
Sylvain Schirmann, Quel ordre européen ? De Versailles à la chute du III° Reich, Paris, A. Colin, 2006.
Histoire du monde Arabe
L2 S3, mardi 18h30-20h :
Maghreb et cultures d’empire de la période médiévale à l'époque contemporaine
Annliese Nef et Pierre Vermeren
Entre le VIIe et le XXe siècle, le Maghreb a fait partie de plusieurs empires successifs : empire omeyyade, puis
abbasside ; empire ottoman ; empire colonial français, enfin. L'accent sera mis sur la période médiévale et la place du
Maghreb dans l'empire islamique en construction (VIIe-Xe siècle), puis au sein des empires islamiques concurrents (XeXIIIe siècle) : comment le Maghreb est-il alors perçu et décrit ? Qu'en est-il des élites impériales qui y évoluent ?
Comment une culture administrative et savante relevant d'une y prend-elle son essor ? Telles sont quelques-unes des
interrogations qui seront abordées. En regard, la question sera déclinée pour la période moderne et contemporaine, qui
met aux prises trois grandes constructions impériales en Afrique du nord et en Méditerranée, l'Empire ottoman qui
s'installe dans la région au XVIe siècle, et y reste présent jusqu'au début du XXe siècle (Tripolitaine). L'Empire chérifien,
qui est endogène, et se construit en réaction aux agressions ibériques et ottomanes: l'appel aux chorfas vise à galvaniser
la résistance politico-religieuse sous la Saadiens comme sous les Alaouites. Puis s'impose progressivement un troisième
acteur, à partir de 1830, l'empire colonial français, qui met un peu plus d'un siècle à conquérir et dominer l'ensemble de
la région. A peine cette construction politique nouvelle est-elle édifiée, au début des années trente, que déjà, elle
craque sous la poussée des nationalismes anti-coloniaux.
BIBLIOGRAPHIE
P. Buresi et M. Ghouirgate, Histoire du Maghreb médiéval : XIe-XVe siècle, Paris, 2013
Ph. Sénac et P. Cressier, Histoire du Maghreb médiéval : VIIe-XIe siècle, Paris, 2012
Charles- André Julien, Le Maroc face aux impérialismes (1415-1956), Jeune Afrique, Paris, 1978
Pierre Vermeren, Maghreb, les origines historiques de la révolution démocratiques, Pluriel, Paris, 2011 (rééd).
L2 S4, mardi 18h30-20h :
Histoire des provinces arabes de l’Empire ottoman
Guillaume Calafat et Philippe Pétriat
Dans la suite du cours de L1 et en complément du cours du 1er semestre de L2, ce cours envisagera l’histoire de l’empire
ottoman du point de vue de ses provinces, et non du point de vue de son centre. On étudiera donc l’histoire de
provinces qui deviendront après la Première Guerre mondiale les pays contemporains du Moyen-Orient, tout en
expliquant ce que signifiait être un ottoman entre le xvie et le xxe siècle, en explorant la vie des villes arabes de l’empire
et en suivant les échanges entre les provinces et la capitale.
BIBLIOGRAPHIE :
Jane Hathaway, The Arab Lands under Ottoman Rule, 1516-1800, Pearson/Longman, 2008.
Frédéric Hitzel, Le dernier siècle de l’Empire ottoman, 1789-1923, Paris, Les Belles Lettres, 2014.
Frédéric Hitzel, L’Empire ottoman : XVe- XVIIIe siècles, Paris, Les Belles Lettres, 2010.
André Raymond, Les grandes villes arabes à l’époque ottomane, Sindbad, 1999.
Histoire des Mondes Hispaniques
• S3 : Le XXe siècle espagnol
Responsable: Madame Charlotte Vorms
L’Espagne, durement frappée par la crise économique mondiale, traverse actuellement une période de remise en
cause des institutions politiques mises en place à la fin des années 1970, au terme de 40 années de dictature.
Celle-ci résulte notamment de conflits de mémoire à propos de l’histoire du XXe siècle. Si l’histoire de l’Espagne,
qui n’a participé à aucune des deux guerres mondiales, diverge au XXe siècle de celle du reste de l’Europe, elle
est elle-aussi marquée par une très grande violence, dont la mémoire semble durablement traumatique et est
régulièrement réactivée dans le débat public. Cette histoire fut en effet marquée par une guerre civile et une
dictature extrêmement meurtrières, qui divisèrent les Espagnols en deux camps ennemis. En partant des usages
publics qui en sont fait actuellement et du renouvellement historiographique qui accompagne ceux-ci depuis une
vingtaine d’années, on explora cette période de l’histoire de l’Espagne qui va de la courte expérience
démocratique que fut la Seconde République jusqu’au retour à la démocratie.
Jalons bibliographiques :
Jordi Canal (dir.), Histoire de l’Espagne contemporaine de 1808 à nos jours : politique et société, Paris, Colin U,
2009.
François Godicheau, La guerre d'Espagne. De la démocratie à la dictature, Paris, Gallimard, Découvertes, 2006.
Jesús A. Martínez Martín (coord.), Historia de España siglo XX 1939-1996, Madrid, Cátedra, 1999.
Enrique Moradiellos, La España de Franco (1939-1975) : política y sociedad, Madrid, Síntesis, 2000.
Émile Témime, Albert Broder, Gérard Chastagnaret, Histoire de l’Espagne contemporaine, de 1808 à nos jours,
Paris, Aubier, 1979.
Vingtième Siècle. Revue d’histoire, num. 127, sept. 2015, numéro spécial “Histoire et conflits de mémoire en
Espagne”, coordonné par Élodie Richard et Charlotte Vorms.
• S4 : Des usages contemporains de l'Espagne médiévale au Moyen Âge hispanique
Responsable : François Foronda
La propagande franquiste fit un usage conséquent de certaines figures ou moments de l'histoire médiévale de
l'Espagne. Ainsi, l'érection en grande pompe de la statue équestre du Cid à Burgos le 24 juillet 1955 fut-elle
l'occasion d'une exaltation de l'esprit de croisade qui anima le Mouvement national pendant la guerre civile et
ensuite. Mais cette dimension donnée à la figure du Cid tranchait par rapport à la dimension constitutionnelle qui
lui était encore attachée à la fin du XIXe siècle, plus spécialement au travers du mythe du Jurement de Santa
Gadea – que le Cid aurait imposé à Alphonse VI, qu'il soupçonnait d'avoir fait assassiner son frère Sanche II –,
que quelques peintres contribuèrent à installer dans la mémoire nationale (Marcos Hiráldez Acosta en 1864,
Armando Menocal en 1887). Cette évolution du traitement mémoriel de la figure du Cid invite à envisager les
usages franquistes du Moyen Âge (les Rois Catholiques sont un autre exemple) depuis une perspective de plus
longue durée, laquelle servira de voie d'accès à quelques moments ou problématiques du Moyen Âge
hispanique. Pour ce cours la réflexion s'appuiera plus particulièrement sur des supports tels que la peinture
historique, la production cinématographique, voire télévisuelle, la bande dessinée ou encore la chanson
populaire.
Jalons bibliographiques :
J. Casas Rigall, « Mundo medieval e ideoloxía no tebeo do franquismo : de El Guerrero del Antifaz a El Capitán
trueno », Boletín Galego de Literatura, 35, 2006, pp. 23-45.
Le Cid, figure contemporaine ?, éd. B. Mathios, Clermont-Ferrand, 2011.
J. M. Nieto Soria, Medievo constitucional. Historia y mito político en los orígenes de la España contemporánea,
Madrid, 2007.
F. J. Peña Pérez, El surgimiento de una nación : Castilla en su historia y en sus mitos, Barcelona, 2005.
HISTORIOGRAPHIE
Cours : Nicolas Offenstadt
L’historiographie : enjeux, problèmes, débats.
Faire de l'histoire est une pratique qui ne va pas de soi et pose bon nombre de questions. Quel est et quel fut l'objet de l'historien ?
Comment a-t-on écrit l'histoire et comment l'écrit-on aujourd'hui ? Quelles sont les questions qui font débat parmi les historiens, et les
points de consensus ? Comment l'historien s'inscrit-il dans les sociétés de son temps et quels sont les éléments qui déterminent sa
pratique? Comment les questions historiques sont-elles présentées dans les débats publics ?
A travers une série de thèmes et d'exemples choisis dans différentes périodes, le cours apportera des éléments de réponse à ces
questions.
Manuels de référence :
Christian DELACROIX, François DOSSE & Patrick GARCIA, Les courants historiques en France 19e-20e siècle, Paris,
Gallimard/Folio, 2007.Nicolas OFFENSTADT, L’Historiographie, Paris, PUF « Que-Sais-Je », 2011.
Antoine PROST, Douze leçons sur L’histoire, Paris, Seuil, 2010 [Utiliser cette dernière édition complétée]
Une encyclopédie : Christian DELACROIX et alii, Historiographies. Concepts et débats, Paris, Gallimard/Folio, 2010. 2 vols.
Un glossaire : Nicolas OFFENSTADT (sous la direction), Les mots de l’historien, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2004.
ECONOMIE 1
Cours du 2° semestre : Ariane Dupont-Kieffer
Le cours portera sur l'analyse des principales controverses de la théorie économique sur les sujets suivants, en revisitant les théories des auteurs
les plus pertinents du XXème siècle et en s'appuyant sur les problèmes soulevés par quelques cas d'économie appliquée. Les 3 thèmes sont : 1/les
crises, 2/les externalités et 3/équité et discrimination.
ECONOMIE 2
DROIT DECOUVERTE
DROIT CONSTITUTIONNEL
RELATIONS INTERNATIONALES
Cours : Le cours se déroulera au 1er semestre, inscription auprès du secrétariat B704.
Ce cours introduit d'abord dans les théories des relations internationales en présentant les théories classiques (réalistes et libérales)
mais aussi celles dites "constructivistes". Contrairement aux théories dites du « choix rationnel »», les approches constructivistes
partent de la prémisse que la politique internationale repose moins sur les forces matérielles brutes mais sur les significations que les
acteurs confèrent à celles-ci. Elles reposent aussi sur l’idée que ces significations sont des constructions sociales. Ainsi, les identités
se forment et se transforment dans les interactions : les acteurs sont ce que les autres en font ! Ces postulats ont des implications
empiriques majeures pour l’étude des relations internationales. Nous avons choisi la violence internationale et les
organisations internationales comme objet empirique pour illustrer les théories souvent perçues comme « grises ». Plusieurs études
de cas comme celle les origines de la Première Guerre mondiale, de la paix démocratique ou de la guerre américaine en Irak doivent
permettre de tester des hypothèses concrètes.
INSTITUTION ADMINISTRATIVE ET ACTION PUBLIQUE
Ce cours propose de se défaire de l’illusion selon laquelle l’État serait le cadre naturel de l’activité politique. L’État est envisagé comme
un construit social et historique. Autrement dit, il s’agit de se confronter à toute une série de questions sur cet objet qui, trop familier,
nous paraît naturel : Comment l’État s’est-il imposé comme la solution de la plupart de nos revendications, comme le détenteur de la
violence légitime, comme l’agent de la continuité historique, comme l’institution des institutions ? Les trois grandes parties nous
conduiront des origines médiévales de l’Etat aux enjeux d’action publique de la période contemporaine. Nous aborderons tour à tour
les conditions d’émergence de l’Etat et la rationalisation de l’appareil d’Etat, l’Etat hygiéniste et l’Etat Providence, remis en cause par le
Nouveau Management Public, ainsi que les outils et cadres d’analyse nous permettant d’analyser sociologiquement l’action publique
contemporaine et ses évolutions.