Basket Sarthe Actu_hors série_ter

Transcription

Basket Sarthe Actu_hors série_ter
Fin 2013, un monument du basket sarthois disparaissait sous les coups de boutoir des pelleteuses.
Les nostalgiques de cet endroit mythique ne pouvaient s’empêcher de penser aux moments
extraordinaires passés dans cet antre et aux générations de basketteurs qui se succédèrent en
son sein.
La Commission Patrimoine du CD 72 a effectué un travail de fourmi pour vous faire revivre 60 ans
d’existence de . . .
la SALLE GOULOUMÈS
Evoquer la situation sportive du SCM et les conditions de
pratique du basket-ball dans les années 50 permet de mieux
comprendre la genèse de la salle Gouloumès.
En 1950, le SCM joue en plein air sur un terrain avenue Félix
Géneslay.
A cette époque, l’équipe féminine fait la renommée nationale du
SCM. Championne de France en 1952 du critérium UFOLEP.
En 1950, Bernard GASNAL s’intéresse à l’ancienne gare des
tramways à vapeur située rue Paul Courboulay, dans le centre
du Mans dont la dernière ligne s’est arrêtée en 1947.
Cet ancien dépôt de locomotives des chemins de fer
départementaux est donné en location par le Conseil général à
titre provisoire.
Cette salle a été transformée, aux frais du SCM en une salle de
basket et homologuée par la Fédération. Georges POUTEAU,
joueur à cette époque et Académicien de Basket, promotion
2011, a d’ailleurs participé à la fabrication des panneaux.
Cette salle est utilisée en soirée par le SCM mais aussi par des
volleyeurs, footballeurs et en journée par les écoles de la Ville
ainsi que les jeunes de l’OSSU (sport scolaire) et de l’UFOLEP.
Quel bonheur d’avoir une salle ! On remarquera
l’ancien tracé de la raquette et le slogan sur le
panneau : « Vous êtes sportifs, respectez les
Arbitres »
SALLE GOULOUMÈS
Le bonheur est de courte durée car le SCM reçoit en février 1955, un courrier du Conseil général
prévenant que la salle devait être libre au 31 mars. Après intervention auprès du Préfet, le Club peut
poursuivre son utilisation jusqu’au 15 octobre 1955, date prévue pour la démolition de la gare afin de
construire des immeubles d’habitation.
Une démarche est également faite auprès du Directeur Général (alias Ministre) de la Jeunesse et des
Sports pour qu’il demande au Préfet d’intervenir afin que le SCM puisse finir la saison dans la salle.
Le projet d’une nouvelle salle est déjà bien avancé mais c’est un peu la panique . . . .
Le club a de nombreux atouts à faire valoir pour cette réalisation :
Le Sarthois Christian PINEAU est ministre des Affaires étrangères,
Louis CHARBONNIER, vice-président du comité de la Sarthe, président de la Ligue d’Anjou et
également membre du Comité Directeur de la Fédération,
Jean-Yves CHAPALAIN est sénateur et maire du Mans,
Le soutien de la société des Comptoirs Modernes fondée par Léopold GOULOUMÈS,
L’équipe féminine du SCM joue en N1 et remporte le critérium UFOLEP en 1952,
Le SCM est classé 30ème meilleur club français avec 103 licenciés en 1954 (la Sarthe en compte
1635),
La création des 24 heures du Basket par Bernard GASNAL,
Camille GOMMENDY arrive comme entraîneur du SCM et aussi membre de la commission
technique fédérale,
L’évolution du Basket sarthois grâce au dynamisme de tous les dirigeants des clubs sarthois.
En mars 1956, la Ville du Mans vote à l’unanimité la location d’un terrain avec un bail emphytéotique au
SCM pour édifier une nouvelle salle (grâce au soutien des « Comptoirs Modernes » et de la Direction
Départementale de la Jeunesse et des Sports).
La salle est construite rue des Sablons près des ateliers-écoles de la Chambre de Commerce de la
Sarthe.
Afin d’obtenir une subvention d’état, le SCM effectue, en février 1956, une demande d’agrément ministériel
mentionnant son activité : club multi-sports affilié à 3 fédérations (Basket, Football et Boules) et ayant pour
la saison 1955 :
Basket : 14 équipes dans les championnats départementaux et régionaux et 1 équipe féminine en
championnat de France excellence,
Football : 2 équipes dont une en championnat de 3ème division,
Boules : 12 quadrettes.
Le Président Fulbert MASSON et son secrétaire Bernard GASNAL ne ménagent pas leurs efforts pendant
toute cette période. Les équipes senior trouvent refuge auprès du 1er club sarthois de basket, les
Cheminots du Mans qui possède une salle (salle Henry Billy, terrain de sport du Maroc, avenue de
Bretagne). Cette période transitoire dure environ 2 saisons.
Toutes les autorités se mobilisent et font diligence pour permettre la réalisation de ce projet et l’autorisation
de construire est donnée.
Voici ce qu’écrit François BOURGEOIS (membre du comité directeur du SCM) dans la revue Basket-ball
de mars 1957 de la Fédération Française : « EN CINQ MOIS ….. Et les travaux allaient commencer, nous
étions alors au 1er octobre 1956… En cinq mois (presque incroyable) au 1er mars, une salle aura été
édifiée. Il faut dire que toutes les entreprises qui furent sollicitées firent le maximum pour mener à bien leur
tâche; que ce soit la partie maçonnerie (entreprise Dumartinet), charpente métallique (Cosson), parquet
(Margueritte), plomberie (Chopin-Pioger), peinture (Walzer), chacun sous l’habile direction de l’architecte
M. Trochin, s’attacha à éviter les « temps morts ».
SALLE GOULOUMÈS
C’est ainsi, qu’en un temps record, le SCM va bénéficier
d’une salle de 45 m X 25 avec une surface de jeu de 448
m2. La hauteur maxima est de 9 mètres, minima de 8
mètres.
L’éclairage est assuré par 18 projecteurs qui donnent au
sol 250 kW (unité de l’époque). Le chauffage se fait au
gaz par panneaux radians. En outre 2 vestiaires, 6
douches individuelles, salle de réunion pour 30
personnes, et cela va de soi une « remise pour le
matériel » sous les tribunes côté ouest de la salle de
chaque côté de la table de marque.
Voilà, n’est-il pas vrai, de quoi satisfaire les plus difficiles.
La salle a bien le nouveau tracé du couloir de lancers francs
en forme de trapèze décidé lors du congrès de la FIBA à
Melbourne en 1956.
Précisons que 1 700 spectateurs assis pourront prendre
place autour de l’aire de jeu, que la visibilité sera parfaite en
tout point : cette capacité pour certaines réunions (boxe,
lutte) pourra être portée à 2200, la surface étant alors
recouverte d’un épais tapis.
C’est là, à coup sûr, une réalisation majeure qui doit permettre au SC Moderne, un plein épanouissement
sous l’avisée direction de l’entraîneur Camille GOMMENDY, dont nous connaissons déjà depuis un long
temps la haute valeur, non seulement en tant que joueur mais aussi en tant qu’entraîneur.
Enfin nous avons posé une question… quelque peu indiscrète, le coût d’une telle œuvre ?
Avec frémissement, Bernard GASNAL de nous répondre : « Nous avons actuellement dépassé les 30
millions et ce n’est pas (complètement) terminé ! ».
L’on conçoit aisément qu’une telle entreprise n’était réalisable que grâce à l’intérêt porté au club par la
direction des « Comptoirs Modernes », firme qui patronne le SCM et en particulier par son président,
directeur général, Léopold GOULOUMÈS, dont le nom restera attaché à la réalisation.
Et nous ne trahirons pas un secret, en disant que Bernard GASNAL, qui débuta sous les ordres de Léopold
GOULOUMÈS, il y a plus de 30 ans, se montra un habile avocat auprès de « son » patron et sut le fléchir
afin de réaliser ce rêve qui troubla si longtemps des heures qui eussent été, autrement, faites de tranquillité.
Pour inaugurer avec tout l’éclat nécessaire cette salle, une
manifestation d’envergure s’imposait. Grâce à l’entente des
dirigeants de la Ligue d’Anjou et du Comité Départemental de
la Sarthe, on opte pour un match amical France – Allemagne
qui s’annonce sous les meilleurs auspices.
Un France – Allemagne qui est précédé par la rencontre « Le
Mans – Angers ». On ne peut souhaiter un meilleur
programme pour donner l’élan… ».
Sur la façade du mur d’entrée est gravé à jamais « SALLE
LEOPOLD GOULOUMÈS » , surmontée de la tête de LION.
SALLE GOULOUMÈS
A peine terminée, la salle est inaugurée le dimanche 17 mars 1957.
C’est un événement en Sarthe.
En préambule de cette inauguration, l’Automobile Club de l’Ouest accueille le samedi, l’équipe de France
et les Officiels, leur offre un vin d’honneur après avoir fait visiter les installations du « Circuit des 24
heures du Mans ». L’équipe allemande visite le Circuit le dimanche après le match.
M. Jean-Yves CHAPALAIN en recevant les équipes à l’Hôtel de Ville, « se félicite que de telles
rencontres donnent aux deux pays l’occasion de se mieux connaître et de mieux se comprendre. »
M. CHARBONNIER, Président de le Ligue d’Anjou, « remercie de l’accueil réservé et des efforts réalisés
pour cette rencontre. »
M. Edgard WEINHOLD, de l’Ambassade d’Allemagne, « exprime l’espoir que cette rencontre soit une
nouvelle étape vers le rapprochement des deux pays, non seulement dans leur propre intérêt mais dans
celui du monde entier. »
Le Ministre Christian PINEAU se doit d’apporter une réponse. « C’est parce que nous n’avons rien oublié
que nous voulons empêcher un nouveau conflit… De la dernière guerre, les deux pays sont sortis
affaiblis, leur devoir est de songer à l’avenir en essayant de se comprendre afin de contribuer à la
construction de l’Europe. »
MONSIEUR Christian PINEAU, ministre des Affaires
étrangères et député de la Sarthe préside cette inauguration.
Il est accompagné du Docteur Edgard WEIENHOLD,
conseiller d’ambassade d’Allemagne, Mr COLLAVERI, Préfet
de la Sarthe, Mr BOYER, Président du Conseil Général, Mr
CHAPALAIN, sénateur-maire du Mans, Mr MOINAUD,
inspecteur général, Mr FOLLIOT, directeur départemental à
la Jeunesse et aux Sports, Mr PUTS, représentant la
Fédération Allemande, Mr REDONDO, représentant la
Fédération Française, Mr CHARBONNIER, président de la
Ligue et Léopold GOULOUMÈS, Président-Directeur Général
des Comptoirs Modernes, etc….
Un trophée a été remis à cette occasion
où est gravé à gauche « France Allemagne
17 mars 1957 » et à droite « COMITE de
la SARTHE et FFBB ».
Pour cette inauguration, un
repas officiel est servi à
l’Hôtel Moderne, rue du
Bourg-Belé.
Le menu offert aux convives
est orné, en couverture, de
différentes gravures de la
ville du Mans.
Ce repas, sans conteste, a
été apprécié de tous.
SALLE GOULOUMÈS
Deux rencontres sont organisées en amont du match international Le Mans – Angers et la finale de la
coupe Cadet.
Le programme sportif édité révèle la composition des équipes nationales avec la profession mentionnée
des joueurs (eh oui, à cette époque, les joueurs sont amateurs, les extraits du code de jeu).
On peut noter la place importante de la pub pour la boisson (photos …..)
Résultat de la rencontre : Allemagne 50 France 31.
SALLE GOULOUMÈS
SALLE GOULOUMÈS
Cette rencontre fait partie d’un week-end international, puisque sont programmées :
16 mars 1957 France –Espagne à Paris. La France bat l’Espagne 61 à 45.
France - Portugal à Brest. La France bat le Portugal 58 à 48.
17 mars 1957 France – Angleterre à Boulogne / Mer. La France bat l’Angleterre 53 à 44.
France – Allemagne au Mans. L’Allemagne bat la France 50 à 31.
Pour chaque rencontre, une sélection nationale différente représente la France.
Revenons un peu à la salle. . .
En 1952 à Helsinki, le Congrès de la FIBA décide que le panneau peut être transparent. Une ligne
marque son bord extérieur et un rectangle est tracé derrière l’anneau.
Si le panneau est transparent le cercle doit être de couleur orange. De plus, en 1956 à Melbourne, le
Congrès décide d’agrandir le couloir de lancers-francs avec son tracé trapézoïdal qui est matérialisé
encore aujourd’hui dans toutes les salles de basket.
Le Congrès décide également que les ballons peuvent être en matière synthétique ou en caoutchouc….
La particularité de la salle Gouloumès est d’avoir des panneaux en plexiglas.
A sa construction, la salle Gouloumès, avec ses panneaux en plexiglas, ses tracés au sol et son aire de
jeu en parquet en fait une salle avant-gardiste.
Elle est la 3ème salle homologuée nationale de la Sarthe, le 6/03/1957, après la salle Borotra, rue Henri
Delagénière, avec ses 500 places, homologuée régionale le 21/10/1948 et la salle du stade Maroc, les
Cheminots avec ses 1500 places homologuée nationale le 13/10/1950.
De plus, la salle est aménageable en salle de combat (boxe et lutte). Rapidement des soirées de gala
sont organisées offrant une manne financière importante au SCM.
Les plus grands boxeurs et catcheurs de l’hexagone sont passés
par Gouloumès et bien d’autres manifestations. Voici quelques
exemples :
Rencontres internationales de boxe avec 10 combats au
programme : France – Écosse en 1962 et France – Hongrie en
1963.
Malheureusement, un soir de 1979, les boxeurs utilisant un des
vestiaires s’écroulaient comme des mouches ainsi que sur le ring.
L’intoxication par l’oxyde de carbone provoquée par les gaz
brûlés de la chaudière alimentant les douches a perturbé la
soirée. Jean-Claude Kienou, responsable de la partie sportive a
passé une sale soirée, les boxeurs aussi. 5 boxeurs se sont
retrouvés en observation au centre hospitalier.
Galas de catch (rien que 4 en 1962) combats internationaux
avec les illustres l’Ange Blanc, le Bourreau de Béthune,
Kamikase, Chéri-Bibi, Spartacus, Quasimodo, ….
Tournois nationaux de Tennis de table (1962, 1963) avec les
meilleurs pongistes français mais aussi plus tard gala avec
Jacques SECRETIN.
Escrime : 1962 et 1963, compétitions nationales, challenge
Hardyau (M. Hardyau , célèbre bijoutier du Mans et membre du
club du COP).
Serge REGGIANI est venu en 1988 faire vibrer Gouloumès,
mode salle de spectacle.
SALLE GOULOUMÈS
Retour au basket . . .
La saison 58-59 est une année faste pour le SCM. Camille GOMMENDY, l’entraîneur - joueur a choisi 8
éléments susceptibles de jouer dans le cinq majeur et l’équipe finit première de sa poule du championnat
de France Honneur Fédéral et accède au Championnat de France Excellence.
C’est le début de l’ascension de l’équipe fanion.
Fin de saison 1960-1961, Camille GOMMENDY quitte le SCM. Bernard GASNAL fait appel à Justy
SPECKER et ensemble, ils vont faire venir le jeune international de Mulhouse, Christian BALTZER et ne
cessent de recruter des joueurs en particulier au près du Bataillon de Joinville.
Le recrutement est d’autant plus facile avec le projet sportif du club alléchant et la possibilité d’emploi aux
« Comptoirs Modernes ». Les résultats suivent et le SCM en 1964 remporte la Coupe de France.
Cette marche en avant est fulgurante et rapidement la salle Gouloumès devient trop petite. Les
spectateurs sont partout, dans les escaliers, assis, debout et tellement près du terrain que les arbitres
peuvent à peine circuler autour du terrain et les joueurs remettent en jeu en touche.
Gouloumès devient vite une salle très chaude de l’hexagone.
Une remarque, Gouloumès, comme peu de salle à cette époque, est dotée de panneaux en plastic dur
transparent. Malheureusement, ces panneaux pas encore très au point vont parfois casser pendant le
match et être changés rapidement pour permettre la reprise de la rencontre. Heureusement, le plexiglas
a bien évolué depuis.
En 1962, l’entreprise COSSON
construit une mezzanine circulaire
permettant de mettre plus de
spectateurs sur plusieurs rangs
La publicité, peinte par une entreprise mancelle, fait rapidement son apparition sur les murs avec les
mythiques pubs pour le vin et le café Goulou, produits conditionnés par les Comptoirs Modernes. La salle
est bientôt ornée de panneaux publicitaires, oriflammes et peintures retraçant la vie du SCM.
SALLE GOULOUMÈS
SALLE GOULOUMÈS
A l’origine, le score des rencontres est affiché sur un tableau au-dessus de la table de marque, par des
plaques métalliques manipulées manuellement par un opérateur jusqu’en 1967. Le premier modèle
électrique est installé et sera suivi, en 1983, du modèle BOBET fixé au niveau du foyer.
En 1956, apparaît la règle des 30 secondes (durée limite obligeant une équipe en possession du ballon
d’effectuer un tir au panier). Les arbitres ont la charge de faire respecter cette règle mais comment
estimer cette durée de 30 secondes avec précision ?
Alors, des appareils sont fabriqués et un opérateur des 30’’ officie à la table de marque.
Ces appareils, sorte de gros cubes où s’affiche le décompte des secondes, sont placés au sol dans les
coins du terrain et reliés à la table de marque par un fil électrique.
Ce sont encore des obstacles supplémentaires pour les joueurs, arbitres mais aussi pour la circulation
des spectateurs déjà très proche du terrain. (En 2004, la salle reçoit un tableau de marque plus
perfectionné qui restera jusqu’à la fermeture de Gouloumès.)
Les normes fédérales et les règles de sécurité sont de plus en plus exigeantes. Les vestiaires des joueurs
sont exigus. Le local à ballons, plutôt placard et parfois les vestiaires au sous-sol de la piscine des
Sablons servent de vestiaire des arbitres.
Gouloumès devient rapidement trop petite pour tout le monde (acteurs, public, staff) et impossible
d’agrandir la salle.
Alors, l’équipe 1ère, en 1970 s’exile à la Rotonde du Parc des Expositions construite en 1959 qui peut
accueillir 5 000 personnes assises.
Les autres équipes du SCM continuent d’évoluer à Gouloumès. D’un seul coup, la présence de public
diminue fortement.
Le club souhaite avoir un club-house, comme
beaucoup d’associations.
Alors, en 1981, la tribune située au-dessus de
l’entrée principale de la salle est supprimée et
un « foyer » est construit.
Quel confort pour le fonctionnement du club !
Sur le mur de ce foyer, une peinture
représente le joueur Norris BELL lors des
saisons 1991-92 et 1992-93.
SALLE GOULOUMÈS
À la fin des années 60, l'Huisne a tendance à sortir régulièrement
de son lit et à submerger partiellement le quartier.
La salle Gouloumès n’a pas toujours été épargnée. En 1961, la
crue est de 2,40 mètres. L'eau est dans la rue des SABLONS. En
face de la salle, le terrain vague est inondé.
En 1995, la crue est de 2,80 mètres. L’eau arrive aux marches de
l’entrée de la salle. Une crue de 2 mètres a lieu en 1999. A
chaque fois, les joueurs se rendent à l’entraînement en barque
à partir du parking des Sablons.
La crue la plus importante se produit en 1966 avec une élévation
du niveau de l’Huisne de 3,10 m.
« L'eau a même pénétré dans la salle et le parquet flotte, rappelle
Christian Baltzer, alors que la décrue s'amorce, tant bien que mal
le parquet gondolé retrouve son socle mais l'eau entoure encore
la salle».
Dans la salle, un Lion apparaît sur certains panneaux comme sur les maillots des joueurs et les
différents supports de communication, ce qui est encore de mise aujourd’hui au SCM et repris
également en 1993 par le MSB.
D’après les différentes recherches, le Lion devient l’emblème du club dans les années 1963 – 64 sous
l’impulsion des dirigeants des Comptoirs Modernes.
En effet, les échanges commerciaux sont nombreux entre les responsables des grands groupes de
distributions, les Comptoirs Modernes et la Société Belge Delhaize « Le Lion». Alors….
Premier LOGO
Lion Salle
Gouloumes
Second LOGO
LOGO fanion
Ancien LOGO
LOGO
aujourd’hui
SALLE GOULOUMÈS
En 1963, un club de supporters se créé. Lors de son assemblée générale en 1993, Alain
DELHOMMEAU, membre du Directoire de MSB et représentant le SCM, propose au club de se nommer
« Les Félins ».
Naît également Léo le lion, la Mascotte des Félins.
La Ville du Mans et le Conseil général aident
aux travaux de rénovation de la salle les plus
urgents, lors de la saison 2005 – 2006.
Malheureusement, toute la structure est
vieillissante (sanitaire, électricité, chauffage,
pas d’isolation, etc…).
Les bénévoles du club ne peuvent plus faire
face aux nombreux travaux. Une rénovation
complète coûterait une fortune. La décision
est prise de construire une nouvelle structure
avant de fermer Gouloumès.
21 et 22 avril 2012
Un dernier hommage est rendu
à la salle Gouloumès par le SCM
en organisant les quarts et
demi-finales de la Coupe de
France cadet.
SALLE GOULOUMÈS
Durant ces 2 jours, on retrouve l’atmosphère d’antan,
salle pleine, public bruyant, rencontres acharnées et
convivialité de rigueur avec la buvette installée à
l’extérieur dans des stands comme du temps des
belles années du SCM.
Mais voilà, la demi-finale entre les vainqueurs du
samedi (SCM – CHOLET) est arrêtée plusieurs fois
en raison d’un fort orage. Le parquet est trempé par
endroit et dangereux car la toiture ressemble
fortement à du gruyère.
La salle Gouloumès est irrévocablement fermée le 4 septembre 2013 et la démolition terminée le
5 novembre de la même année.
Le nouveau gymnase
Robert JARRY (près de
l’Université) construit par
la Ville du Mans est
inauguré le 4 septembre
2013. Le SCM s’installe
dans
cette
nouvelle
structure.
Le CD 72 remercie Christian BALTZER, Claude GOISEDIEU, Alain NOYER, la FFBB (archives),
la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (archives) pour leur contribution et
Jacques BEAUCLAIR, Serge LEJEUNE et Alain CORDEAU pour leur implication à
l’élaboration de ce BSA Hors Série.

Documents pareils