Les formes de Résistance en France (1940

Transcription

Les formes de Résistance en France (1940
Les formes de Résistance en France (1940-1944)
¬ Les mouvements de Résistance (apparus progressivement au cours de l'année 1941, aussi bien dans la zone
occupée qu'en zone Sud, les divers mouvements structurés font suite le plus souvent à des formes moins organisées de
résistance, typiques de l'année 1940 (aide aux prisonniers de guerre, récupération d'armes, distribution de tracts)).
Nom du
mouvement de
résistance
Fondateur (s)
Date de création
Action
Géographique
Membres
Tendance politique
Libération-Sud
Emmanuel d’Astier
de la Vigerie
Eté 1941
Zone sud
Lucie et
RaymondAubrac
Diverse dont
gauche
Deux zones
Claude Bourdet
Bertie Albrecht
François de
Menthon
G. Bidault
Divers dont
démocratechrétien
Combat
Franc-Tireur
Henri frenay
Novembre 1941
Jean-Pierre Lévy
Décembre 1941
Région lyonnaise
M. Bloch
Front national
Pierre Villon et
Georges Marane
Mai 1941
Deux zones
Communiste
Ouvert aux autres
tendances
Témoignage
chrétien
Père Chaillet
Novembre 1941
Zone sud
Démocratechrétien
Libération-Nord
Christian Pineau et
Robert Lacoste
Décembre 1940
Zone nord
Socialiste
La Voix du Nord
Jules Noutour
Natalis Dumetz
Avril 1941
Nord-Pas-deCalais
Socialiste
Démocratechrétien
Organisation civile
et militaire
Maxime Blocqmascart et Jean
Arthuys
Septembre 1940
Zone nord
Mouvement
d’unification
MUR
(mouvements unis
de la résistance,
janvier 1943)
Le Comité
directeur est
présidé par Jean
Moulin.
Militaires et civils
Conseil National de la Résistance (CNR) : Créé le 27 mai 1943 le CNR entérine l'unification de la Résistance intérieure en
rassemblant à la fois les principaux mouvements de Résistance (" Combat ", " Franc-Tireur ", " Libération Sud ", " Libération Nord ",
le " Front national ", " Ceux de la Résistance ", " Ceux de la Libération " et l'Organisation civile et militaire) et les grandes tendances
politiques d'avant-guerre de gauche et de droite, ainsi que deux syndicats (la CGT et la CFTC). D'abord présidé par Jean Moulin puis,
après l'arrestation de ce dernier en juin 1943, par Georges Bidault, les différentes composantes du CNR élaborent un Programme
d'Action de la Résistance (15 mars 1944) qui adopte " un plan d'action immédiate contre l'oppresseur et les mesures destinées à
instaurer, dès la libération du territoire, un ordre social plus juste.
¬ Les réseaux de Résistance : Organisations clandestines apparues dans la France occupée dès l'été 1940, les réseaux
développent essentiellement des activités d'aide aux prisonniers de guerre, de renseignements, d'évasion, de sabotage et
fournissent aux Alliés une aide militaire précieuse. Deux grands organismes ont créé des filières en France et recruté de
nombreux agents : les services britanniques du SOE et ceux du BCRA fondé par la France libre et dirigé par le colonel
Passy.
Bureau Central de
Renseignement et
d'Action (BCRA) :
Special Operations
Executive (SOE) :
Créé en juillet 1940 par le général de Gaulle et confié au capitaine André Dewavrin, alias colonel Passy, initialement
dénommé Bureau Central de renseignement et d'Action militaire (BCRAM), le BCRA est un service de renseignement de la
France libre qui a organisé d'importants réseaux dans la France occupée : les réseaux " Brutus ", la " Confrérie
NotreDame" (CND), " Manipule " sont parmi les plus connus
Créé à l'été 1940 par Churchill pour affaiblir la position de l'Allemagne en Europe occupée. Le commandant Buckmaster a été
nommé chef du SOE en France. Des réseaux polonais (réseaux F1 et F2) et des réseaux français (Alliance, Carte) se sont
développés en France. Le SOE contrôle une cinquantaine de réseaux d'évasion et de renseignement en France. Activité :
évasion, renseignement, liaison, parachutages de matériel, débarquements-embarquements.
¬ Les armées de la Résistance :
Francs-tireurs et partisans français (FTPF) : Créés en 1942 par le Parti communiste français les FTPF regroupent des
organisations paramilitaires (organisations spéciales, Jeunesses communistes, MOI), et sont placés sous la direction du " Front
national " et d'un comité militaire dont Charles Tillon est le commandant en chef. Très structurés, les FTP sont partisans de la guérilla
urbaine et de l'action immédiate. En 1944 les FTP, tout en conservant leur autonomie, sont regroupés au sein des FFI.
Forces françaises de l'intérieur (FFI) : Le 1er juin 1944 le CFLN regroupe les diverses formations militaires de la Résistance (Armée
Secrète, groupes francs, Francs-Tireurs et Partisans, etc.) en créant les Forces françaises de l'Intérieur. Le général Kœnig, nommé par les
Alliés, en dirige l'état-major à Londres. Après le débarquement du 6 juin 1944, les FFI apportent, par leur connaissance du territoire,
une aide précieuse aux soldats alliés dans leur progression pour le libérer. En septembre 1944 les FFI sont intégrées dans l'armée
régulière.
Forces françaises libres (FFL) : formées par de Gaulle au cours de l'été 1940, les FFL regroupent d'abord des unités rapatriées de
Dunkerque, de Narvik et de l'armée du Levant, rejointes par quelques soldats et civils (tels les pêcheurs de l'île de Sein) de métropole
qui ont réussi à parvenir jusqu'en Angleterre. Les FFL possèdent également une marine, les Forces navales françaises libres (FNFL) et
une aviation, les Forces aériennes françaises libres (FAFL), et sont placées sous commandement britannique. Rassemblant à la fin de
1943 environ 70000 hommes, les FFL se sont illustrées sur différents théâtres d'opérations, en Afrique (la 1ère brigade française libre
à la bataille de Bir Hakeim en Libye, les unités du général Leclerc à Koufra au Tchad) et en Europe (2ème Division blindée du général
Leclerc).
Sources :
http://www.fondationresistance.com
http://www.crrl.com.fr/actualite/concours2001/mouvements.htm
Jean-Pierre AZÉMA, De Munich à la Libération (1938-1944), Paris, Seuil, 1979, 412 p.

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