SVT - Le corrigé du bac blanc 2007-2008
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SVT - Le corrigé du bac blanc 2007-2008
Bac blanc Année 2007-2008 TS Durée : 3h30 Partie I (8 points) : Sujet : La diversité du monde vivant a amené les biologistes à proposer des outils permettant d’établir des relations de parenté entre les espèces actuelles et fossiles. On souhaite préciser comment les scientifiques justifient le positionnement de fossiles dans le règne animal, puis dans la lignée humaine. Exposer le principe permettant d’établir des liens de parenté entre les organismes. Indiquer la place de l’homme actuel dans le règne animal, puis citer les critères d’appartenance à la lignée humaine. Votre exposé comportera une introduction, un développement structuré et une conclusion. Aucun schéma n’est exigé. Partie II : Exercice 1 (3 points) : Extraire du document 1 les informations qui permettent d’affirmer que la différenciation des lymphocytes B en plasmocytes est stimulée par des lymphocytes T. Déduire de cette étude la nature de cette interaction. Le document 1a représente la chambre de culture de Marbrook, dispositif qui a permis d’obtenir les résultats consignés dans le tableau (document 1b). On extrait des cellules de la rate d’un animal préalablement mis en contact avec un antigène A soluble et on isole les lymphocytes B et T. Ces lymphocytes sont placés dans la chambre de Marbrook. Les lymphocytes B peuvent sous certaines conditions se différencier en plasmocytes, cellules sécrétrices d’anticorps. Document 1a : La chambre de Marbrook Document 1b : Tableau des résultats expérimentaux Exercice 2 (5 points) : Eléments de correction partie I Notions attendues Capacité testée : restituer des connaissances *Etablissement de relations de parenté : -comparaisons de caractères homologues (embryonnaires, morphologiques, anatomiques et moléculaires) -les comparaisons macroscopiques prennent en compte l’état ancestral et l’état dérivé des caractères -seul le partage d’états dérivés des caractères témoigne d’une étroite parenté *Place de l’homme dans le règne animal : l’homme est un eucaryote, vertébré, tétrapode, amniote (amnios), mammifère, primate (pouce opposable), hominoïde (absence de queue), hominidé (parenté au niveau des données moléculaires), homininé (bipédie permanente). (0,25p pour chaque) *Critères d’appartenance à la lignée humaine : caractères liés -à la bipédie ( par comparaison homme chimpanzé) : colonne vertébrale à 4 courbures, membres antérieurs plus courts, bassin large et court, fémurs convergents, trou occipital avancé, membre supérieur adapté à le préhension, inférieur adapté à la locomotion. ( 3 critères principaux au moins) -au développement du volume crânien : V crânien important (1300cm3) -à la régression de la face : faible prognathisme, face plate, arcade dentaire de forme parabolique (V) ( 2 critères au moins) -à des traces fossiles d’activités culturelles : manifestations artistiques, langage articulé, maîtrise du feu, traces de sépultures, fabrication et utilisation d’outils de plus en plus sophistiqués (3 critères au moins) *Introduction ayant du sens par rapport au sujet et comprenant : -Positionnement du sujet dans le thème Parenté-phylogenèse-evolution (propriétés communes à tous les êtres vivants, notion d’évolution des espèces) -Définitions de quelques mots clés : lignée humaine, liens de parentés… -Formulation du problème (Comment peut-on justifier le positionnement de fossiles dans le règne animal, puis dans la lignée humaine ?) , annonce du plan *Développement structuré : -enchaînement logique des idées, individualisation des paragraphes et/ou titres -explications en rapport avec le sujet et non sous forme de restitution théorique de parties du cours *Conclusion : -réponse au problème posé dans le sujet -ouverture du sujet : incertitudes concernant l’identification et la classification de fossiles, arbres phylogénétiques évoluant en fonction des découvertes Barème 0,5 0,5 0,5 2,25 0,5 0,75 0,5 0,5 0,5 0,5 1 (si 2 des 3 parties) Eléments de correction partie II Exercice 1 Saisir des informations D1(2p) Comparaison des protocoles expérimentaux 1 et 2 (0,5p): -différence : présence de LyT dans la chambre inférieure de l’expérience 2 -résultats : nombre de plasmocytes sécréteurs d’anticorps anti-A nettement supérieur dans le protocole 2 (0,5p) Comparaison des protocoles expérimentaux 2 et 3 (0,5 p): -différence : LyT mis dans la chambre inférieure dans l’expérience 2 et dans la chambre supérieure dans l’expérience 3 -résultats : production de plasmocytes équivalente dans les 2 cas (0,5p) Tirer une conclusion D5 (1p) Donc les LyT stimulent la production de plasmocytes à partir de LyB qui ont reconnu l’Ag A. (0,5p) Donc dans l’expérience 3 les LyT sont séparés physiquement des LyB Donc les LyT peuvent stimuler les LyB sans contact direct : ils sécrètent une substance chimique qui diffuse par la membrane perméable aux molécules. (0,5 p) Exercice 2 Saisir des informations D1(2 p) Doc 1 : - les gènes R et V sont situés sur le chromosome X. (certains individus possèdent 2 gènes V) -le gène B est situé sur le chromosome 7 Doc 2 : - les 2 gènes V ont même séquence …. -Les gènes V et R présentent de grandes similitudes (96%) …. -Le gène B présente avec V et R moins de similitudes… Utiliser ses connaissancesA2 (1 p) Mettre en relation D2 (2 p) Les différences entre les gènes B,V,R sont dues à des mutations ; les mutations s'accumulent au cours du temps et les gènes présentent d'autant plus de différences que la duplication du gène ancestral commun est ancienne. L’accumulation des mutations est à l’origine de la -leur duplication est récente, les mutations n'ont pas encore pu créer de divergences entre eux -ils ont une origine commune, ils proviennent de la duplication d'un gène ancestral récent -les ressemblances sont toutefois suffisamment importante pour poser divergence de ses gènes Doc1+doc2 puisque les trois gènes sont aujourd'hui situés à des locus différents, après la duplication il y a eu également transposition. l'hypothèse d'une origine commune entre ces trois gènes mais le gène ancestral commun est plus ancien. Document 1 et document 2 : On peut donc reconstituer l'histoire de ses gènes ainsi : ( sous forme de texte ou de schéma ) • si l'on pose l’ hypothèse que le gène ancestral commun se situait sur le chromosome 7, il y aurait eu une première duplication : une des deux copies reste sur le chromosome nº 7 l'autre est transposé sur le chromosome X. ( ou l’inverse ) • des mutations ont permis la divergence entre ces deux copies : gène B sur le chromosome 7, gène ancestral commun aux 2 gènes V et R sur le chromosome X. • sur le chromosome X ,il y a eu duplication de ce gène ancestral commun; il n'y a pas eu de transposition sur un autre chromosome ; des mutations se sont accumulées créant des divergences entre les deux copies et donnant naissance au gène R d'une part et au gène V d'autre part. • Une nouvelle duplication du gène V s'est produite ; elle n'existe que chez certains individus ; elle est très récente car aucune mutation ne s'est encore produite : Les deux séquences sont semblables. Doc 3 la première duplication du gène ancestral -Tous les singes du Nouveau Monde et tous commun à ces 2 gènes est donc antérieure les singes de l'ancien monde possèdent 2 à 40 millions d'années. gènes codant pour les pigments visuels des cônes, il en est de même pour leur ancêtre commun daté de 40 millions d'années -Tous les singes de l'ancien monde possèdent -La présence de 2 gènes R et V est un trois gènes codant pour les pigments visuels caractère dérivé des singes de l'ancien des cônes. Il en était donc de même pour leur monde. Il résulte d'une duplication survenue avant 23 millions d'années mais ancêtre commun daté de 23 millions après 40 millions d'années. d'années. Conclusion (réponse au problème posé à l'aide des informations tirées des documents) L'ensemble des gènes codant pour les pigments visuels des cônes, constitue une famille multigènique. Elle résulte de duplications associés ou non à des transpositions survenues au cours du temps. Ces duplications expliquent leurs situations chromosomiques et la complexification du génome. Chaque gène dupliqué a ensuite fait l'objet de mutations éventuelles qui, accumulées au cours du temps, sont à l'origine de divergences dans les séquences nucléotidiques des gènes de ces familles multigèniques. Gène B K7 Gène R Gène V Gène V KX DG 3 M Gène V M M DG 2 Gène ancestral à V et R sur M+T Chromosome X DG1 Gène ancestral sur Chromosome 7 Légende : DG = duplication génique ; M = mutation. T = transposition