Interview de Juliette Baily

Interview de Juliette Baily
***
Depuis sa sortie des Arts Déco à Paris, Juliette travaille sur des projets d’animation et de
graphisme. Elle collabore régulièrement à l’émission Karambolage sur Arte. Son film de fin
d’études, Pourville, a reçu le prix de la poésie au Festival Clap 89 et le Prix du jury au Festival
de Saint Maur et a été sélectionné dans de nombreux festivals. En avant toute ! est sa
première bande dessinée. Rencontre avec cette touche à tout, qui a comme amie Pénélope
Bagieu, ni plus ni moins !
Quel parcours avez-vous suivi pour arriver à faire du dessin?
J’ai fait 2 chouettes écoles d’art appliqué à Paris, Olivier de Serres (l’ENSAAMA) en
communication visuelle et l’ENSAD en cinéma d’animation.
Comment s’est crée votre idée de Blog ?
Je tiens un blog depuis début 2007. En fait je suis un mouton. J’allais sur internet et je
passais, d’ailleurs je passe encore, pas mal de temps à regarder les blogs de bd, de mode, de
graphisme, de décoration d’intérieur… bref, c’est fou le temps qu’on peut y passer. Ça m’a
donné envie d’essayer. Et puis comme je travaillais seule chez moi avec mon chat sur les
genoux. Chaque commentaire me rendait euphorique, ça me faisait du bien. Et puis j’ai un
peu arrêté. J’ai commencé à faire des animations sur des post-it. Avec la sortie de la bd j’ai
eu envie de redessiner un peu. Je reposte un peu plus régulièrement ces temps-ci.
Le passage du blog à la BD n’a-t-il pas été trop difficile ?
Non ce n’est pas pareil du tout. Au début ça aide dans le sens où ça rassure un peu. Je l’ai
fait sur un blog, je sais dessiner un personnage, le mettre à peu près en situation, d’une
image à l’autre j’arrive à lui refaire la même tête. Mais après, c’est très différent quand il
s’agit de raconter une histoire sur 96 pages, aussi simple soit-elle. J’ai travaillé de mon côté,
fais pas mal de brouillons. A côté, j’ai résumé l’histoire d’une façon très simple, pour
construire une trame. J’ai également rythmé la mise en page, avec notamment un travail
avec la maison d’édition. Heureusement ça, je ne le savais pas avant de commencer !
Pouvez-vous en dire un peu plus sur votre film de fin d’études, Pourville, qui a reçu le prix
de la poésie au Festival Clap 89 et le prix du Jury au Festival de Saint Maur ?
C’est un film d’animation réalisé en pixilation. Comme dans ma bd, j’y parle pas mal de moi
au final !
Si vous deviez choisir entre avoir du succès dans le cinéma ou dans la Bande-Dessinée, que
choisiseriez-vous ?
Je ne choisirai pas, j’aimerai continuer à essayer dans la bd et dans l’animation.
Comment s’est fait votre rencontre avec votre éditeur Jean-Claude Gawsewitch ?
Pénélope (Bagieu) est une amie de l’école d’animation, elle m’a proposé un projet à sa
maison d’édition. Elle m’a offert une chance que je n’ai pas bien réalisé sur le moment.
Ensuite j’ai travaillé sur mon projet, et nous avons échangé ensemble.
Aimez-vous que les médias vous considèrent comme une auteure pour filles ?
Non, surtout que dans la bd que j’ai fait je ne parle pas de thème spécialement féminin.
Après, bon, j’admets, la couverture est rose.
Quels sont vos projets ?
Eh bien à part partir en vacances, j’aimerai bien faire plus d’illustrations, d’animation, une
nouvelle bd, où j’ai fait notamment déjà pas mal de dessins, un petit film d’anim. Des idées,
j’en ai de quoi remplir des sac de la poste, mais après, comme pour pas mal de monde
j’imagine, il faut y aller, et ça c’est ce qui est très long chez moi.
Sources : http://www.bdabd.com/news/2010/03/interview-juliette-bailly-en-avanttoute/index.bdabd