La qualité de l`eau en progrès
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La qualité de l`eau en progrès
La qualité de l’eau en progrès Fiches d’information Fiche N°9 – La mise en œuvre des principes fondamentaux de la politique de l’eau sur le bassin Seine-Normandie En France, le financement de la politique de l’eau obéit à un principe simple : « l’eau paye l’eau », c’est-à-dire que les coûts d’utilisation de l’eau sont payés par ceux qui l’utilisent. Ainsi, les coûts de production de l’eau potable, de traitement, de distribution, de collecte des eaux usées et d’assainissement sont supportés en très grande partie par la facture d’eau des usagers, et non par l’impôt. Ce système permet aux services d’eau et d’assainissement de disposer d’une certaine autonomie financière, garantissant un niveau d’investissements qui contribue à la qualité du milieu et au maintien des infrastructures nécessaires au bon fonctionnement des services. Par ailleurs, le prélèvement des redevances par l’agence sur les factures est réaffecté presque intégralement sous forme d’aides à l’investissement ou au fonctionnement dans le domaine de l’eau. Là encore, le circuit est clos, l’eau paie l’eau. Cela permet de garantir un financement régulier et disponible, tout en contribuant à la solidarité entre usagers sur un même territoire de bassin versant de fleuve. Qui contribue à la mutuelle financière de l’eau, et dans quelles proportions ? Les ménages du bassin Seine-Normandie payent au total 2,9 milliards d’euros par an pour les services d’eau et d’assainissement qu’ils utilisent (y compris les dépenses pour les fosses septiques, les redevances et les taxes). Ils sont contributeurs nets au budget de l’Agence de l’eau, payant plus de redevances que percevant d’aides. La différence représente environ 2% de leur facture d’eau. Ils contribuent notamment aux actions de restauration et de protection des milieux aquatiques, à hauteur de moins de 1 % de leur facture d’eau, soit environ 4 euros par an et par ménage. Les actions profitent à tous les habitants du bassin et contribuent au bon fonctionnement du petit cycle de l’eau. Les entreprises sont scindées en deux catégories. Les activités économiques peu polluantes sont abonnées aux services d’eau comme les ménages, et payent donc les mêmes redevances auprès de l’Agence (artisans, tertiaire, PME, petite industrie…). Les autres activités économiques (majoritairement des industriels et des agriculteurs) ont souscrit des abonnements particuliers aux services d’eau, et / ou paient des redevances sur une base individuelle. Les petites activités économiques et le secteur tertiaire payent au total 663 millions d’euros par an pour les services d’eau et d’assainissement collectif (redevances et taxes comprises). À l’instar des ménages, elles sont contributrices nettes au système, à hauteur de 2 % de leur facture d’eau. Elles payent 33 millions d’euros de taxes (VNF et TVA) et bénéficient Agence de l’eau Seine-Normandie – fiches d’information sur la qualité et la gestion de l’eau – mars 2014 Page 1 sur 2 Fiche N°9 – La mise en œuvre des principes fondamentaux de la politique de l’eau sur le bassin Seine-Normandie de 32 millions d’euros de taxes d’aides par an en provenance des Départements et Régions. Les industriels payent quant à eux 1 milliard d’euros par an pour le prélèvement d’eau et l’assainissement (redevances et taxes comprises). Ils bénéficient, via le système de 11 millions d’euros par an de solde net entre aides reçues et redevances payées. Ils payent 24 millions d’euros de taxes (TVA et VNF) et les industriels raccordés aux services collectifs bénéficient indirectement de 15 millions d’euros d’aides des Départements et des Régions (via le raccordement aux services collectifs). Les efforts à produire pour traiter les pollutions des entreprises qui restent déversées au milieu naturel sont estimés à environ 95 millions d’euros par an. L’agriculture paye pour sa part au total 193 millions d’euros par an pour l’irrigation, l’abreuvement des troupeaux et la gestion des effluents d’élevage. Dans ce total de dépenses, les redevances représentent 1,7 M€/an pour les prélèvements d’eau et 0,5 millions d’€/an pour les pollutions liées aux élevages. Les agriculteurs payent également une redevance pour pollution diffuse, à hauteur de 18 millions €/an. Une partie de cette redevance est versée à l’Onema, et bénéficie en retour aux agriculteurs via les financements accordés dans le cadre du dispositif Ecophyto2018. Le système redevances-aides permet aux agriculteurs de bénéficier de transferts en provenance des ménages à hauteur de près de 8 millions d’euros par an. L’agriculture bénéficie aussi de subventions en provenance des contribuables pour la gestion des effluents d’élevage, à hauteur de 11 millions d’euros par an. Les agriculteurs bénéficient par ailleurs d’autres aides au titre du Plan Végétal Environnement et des Mesures AgroEnvironnementales. Celles–ci sont estimées à 36 millions sur le bassin, dont 10,5 proviennent de l’agence de l’eau. L’ensemble des efforts qu’il faudrait encore produire par l’agriculture pour atteindre le bon état sur tout le bassin Seine-Normandie est estimé à 1,6 milliard d’euros par an. Agence de l’eau Seine-Normandie – fiches d’information sur la qualité et la gestion de l’eau Page 2 sur 2