Chrysler Group : la cémentation basse pression s`inscrit dans l
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Chrysler Group : la cémentation basse pression s`inscrit dans l
Tr i m e s t r i e l N ° 1 - J u i l l e t 2 0 0 6 MAGAZINE D ’ECM, Trempe gaz chez Delphi en pages intérieures SPÉCIALISTE DE LA C É M E N TAT I O N BASSE PRESSION Chrysler Group : la cémentation basse pression s’inscrit dans l’amélioration des process Carbonitruration basse pression : en test avec PSA en dernière page Je remercie chaleureusement Chrysler Group et Delphi pour leur disponibilité auprès de notre équipe de rédaction pour ce premier numéro, ainsi que PSA, pour sa coopération lors des tests sur la carbonitruration. La productivité de nos équipements s’accroît de façon continue : selon les applications, de 20 à 33 % en cinq ans. Mais ce dynamisme serait impossible sans votre confiance : la seule mesure de nos performances, c'est, à l'arrivée, la qualité de vos pièces et la productivité de vos process. Nos équipements sont bien plus que des produits ; chacun d'eux est une réponse technologique à vos attentes. Une réponse que nous voulons élaborer avec vous en participant, très en amont, à la conception de vos futurs programmes. LE CHIFFRE DU TRIMESTRE Laurent Combaz ECM, président-directeur général 90 % des fours basse pression ECM en service en Europe sont équipés en trempe gaz. En Amérique du Nord, la trempe gaz est présente sur 80 % des installations ECM. Au Japon, la trempe huile reste majoritaire : on la trouve sur 80 % des équipements ECM de l’archipel. Photo : DaimlerChrysler Plus de 15 % des nouveaux programmes de cémentation optent aujourd'hui pour la basse pression et les trois quarts des installations en service dans le monde sont des équipements ECM. Nous pensons qu'une telle expérience doit être partagée avec vous et nous avons le plaisir de vous inviter, quatre fois par an, dans les colonnes de ce magazine. Chrysler 300C : plusieurs pièces de transmission cémentées sous vide. En 2003, Chrysler Group démarre sa première installation de cémentation basse pression sur son site ITP 2 (Indiana, USA). Le procédé convainc par sa fiabilité et sa qualité. Le constructeur engage alors une évolution mesurée et maîtrisée vers cette technologie. Aujourd’hui, l’usine cémente sous vide plus de 3 millions de pièces de transmission chaque année. epuis 2003, Chr ysler Group est passé de zéro à plus de 3 millions de pièces traitées par an en cémentation basse pression dans son usine Indiana Transmission Plant II (ITP 2) de Kokomo, USA. Cette progression est l’aboutissement d’une politique continue d’amélioration des procédés sur ce site qui a produit, l'année dernière, 400 000 boîtes de vitesses automatiques W5A580 destinées à des véhicules Dodge, Chrysler ou Jeep®. D Dès septembre 2005, le process s’étend aux 12 pignons de la transmission W5A580. Le site s'équipe d'une seconde ICBP. Les objectifs qualitatifs sont atteints et le constructeur constate une productivité en hausse de 20 %. Fiabilité de l’installation Chrysler Group s’était fixé des objectifs pragmatiques, en ligne avec sa logique industrielle. L’ambition initiale du constructeur visait la qualité sur le long terme. Les essais avaient en effet démontré un potentiel d’amélioration de la qualité de surface et une réduction des déformations, en lien avec la constructeur trempe gaz. Après une série Le de campagnes de vise la qualité sur tests, effectués le long terme Pour la première installaentre 2001 et tion, en l’absence d’infor2003, Chr ysler mation sur la fiabilité et les coûts de Group confirme une amélioration maintenance de l’équipement, les qualitative des pièces. L’usine ITP 2 objectifs financiers étaient d’arriver à acquier t sa première ICBP et l’équilibre. Depuis, grâce à une politique lance la cémentation en série des d’évaluation permanente de ses arbres d’entrée et de sor tie. Suite > APPLICATIONS LE Pour sa nouvelle génération de pompes diesel haute pression, Delphi a équipé en trempe gaz la totalité des ICBP de son usine de Barcelone. L'équipementier est aujourd'hui l'un des rares à utiliser de front les deux technologies – huile et gaz. Analyse et prospective, d'après un entretien avec Raul Perez, responsable des procédés de traitement thermiques. Raul Perez, responsable du développement des procédés : “La principale raison de ce choix, c’est le coût de revient” vec sa nouvelle génération de pompes diesel haute pression à rampe commune, Delphi a franchi un nouveau pas dans la recherche de l'excellence. Les nouvelles pompes DFP3 sont encore plus silencieuses, plus compactes, ouvertes à de plus hautes pressions. Elles ont naturellement trouvé place dans les projets d'une demi-douzaine de constructeurs dont PSA Peugeot Citroën, DaimlerChrysler ou Kia. Le site de Barcelone, qui les produit, a équipé de cellules trempe gaz l'ensemble de ses ICBP. Sans intégrisme pour autant : deux de ses trois fours restent dotés conjointement d'une cellule à trempe huile. L'option est donc mesurée et le bilan, crédible… A Un process respectueux de l'environnement "La principale raison de ce choix, c'est le coût de revient", résume Raul Perez, responsable du déveLa cellule de trempe gaz s’intègre à l’ICBP ECM en place loppement des procédés de traitement thermiques du site Delphi de Barcelone. On va voir que la qualité est aussi au rendez-vous et qu'elle est à son tour une compoEst-ce à dire que la trempe gaz est sante du coût… appelée à prendre définitivement le Grâce à la trempe gaz, le lavage des pièces disparaît du process. Et pas sur la trempe huile chez Delphi ? avec lui, les installations qu'il nécessite, les produits chimiques, le "Nous prévoyons de conserver une traitement des effluents. Confidentiel, le gain est en tout cas sufficapacité de production dans chaque samment élevé pour amortir l'achat de la troisième cellule de trempe technologie", confie Raul Perez. On gaz du site de Barcelone. Avantage secondaire mais non négligeable, le sait, l'huile reste incontournable la cellule additionnelle s'intègre très facilement à l'ICBP ECM en pour cer taines pièces massives, place et les premiers tests peuvent commencer le jour même. dont le traitement au gaz imposerait Quelques mois plus tard, le site atteint son rythme de production de une réduction de la taille des charmasse : la nouvelle ges et donc une perte inacceptable Trempe gaz : génération de pomde productivité. "Mais nous allons schéma de principe pes diesel haute accroître la part de la trempe gaz Moteur pression commonpour y recourir, dans l'avenir, le plus Turbine rail est produite à souvent possible." Gaz de trempe plusieurs millions d'unités par an. Cette tendance doit beaucoup à l'imAvec, ne l'oublions plication proactive d'ECM. "Leur pas, un process Echangeur équipe R&D s'est montrée disponiexterne Charge propre et respecble dès l'avant-projet, n'hésitant pas tueux de l'environà se déplacer plusieurs fois à nement. Barcelone pour nous conseiller, discuter certains points. Nous accordons une grande valeur à cette "Accroître la part disponibilité qui est, à nos yeux, un de la trempe gaz" avantage distinctif d'ECM." Pour obtenir une Déflecteurs, redresseur pompe plus performante, Delphi s'est montré plus exigeant sur les tolérances de cotes, à quelques microns près. "La trempe gaz a montré dès l'avant-projet une très bonne répétabilité dans les dimensions de pièces, indique Raul Perez, alors que le traitement huile tend à amplifier les écarts liés aux distorsions au sein d’une charge." D'où le bénéfice de productivité : "Cela a permis une réduction considérable des temps d’usinage, car beaucoup moins de cycles de rectification sur pièces durcies s’avèrent nécessaires pour arriver aux cotes désirées. Une durée de fabrication après traitement thermique qui se réduit, cela veut dire moins d’outils et moins de machines sur la ligne de production." Process moins coûteux, qualité meilleure, gains de productivité : la boucle est bouclée. Beaucoup moins de cycles de rectification sur les pompes Photo : Delphi APPLICATIONS Delphi Barcelone généralise la trempe gaz Suite de la page 1 APPLICATIONS ECM Japon souffle sa première bougie Une ICBP six cellules trempe gaz : des gains de productivité de 20 % en cémentation process, le constructeur a pu confirmer la fiabilité des ICBP dans l'unité ITP 2. Le gain de productivité résultant de ce seul facteur est de 10 %, selon l’estimation de Dave Kopka, ingénieur process de l’équipe Advanced Manufacturing Engineering de Chrysler Group. Enfin, l’amélioration de qualité et tout particulièrement la répétabilité du process viennent ajouter à cette productivité. Uniformité au sein de la charge L’uniformité de la profondeur de cémentation sur le composant – en fond et flanc de dent de pignons – permet d'obtenir une dureté homogène et renforcée. Mais surtout, cette qualité se retrouve sur toutes les pièces et d'une charge à l’autre, ce qui débouche sur le plus inattendu des bénéfices. Avec des charges de 1 000 pièces, l’équipe de Dave Kopka constate une très grande homogénéité de résultats, tant dans la géométrie des pignons que dans leurs propriétés métallurgiques, et ce, quelle que soit la position de la pièce au sein de la charge. Quel confort de savoir que les pignons traités un lundi matin ou un vendredi soir répondent aux mêmes exigences ! L’uniformité au sein de la charge représente un gain de productivité de 10 à 15 %. Progrès continu des process Chrysler Group a fait de la cémentation basse pression une évolution simple et naturelle, parfaitement inscrite dans le progrès continu de ses process, alors que d'autres la considèrent encore comme une audacieuse rupture technologique. La cémentation atmosphérique existe depuis longtemps. La basse pression est une amélioration supplémentaire : Pour Dave Kopka, ingénieur process Chrysler Group, tous les pignons traités répondent aux mêmes exigences la même idée, optimisée et enrichie par l’innovation. Chr ysler Group continue simplement de réévaluer ses process. “La même idée, optimisée et enrichie par l’innovation” Une montée en charge progressive • 2001 : début des tests de traitement thermique basse pression sur composants de transmission • 2003 : lancement de la première ICBP, pour traiter des arbres d’entrée et de sortie • 2005 : démarrage de la deuxième ICBP, pour la cémentation des pignons En 2005, 400 000 transmissions produites contenant chacune 14 composants traités sous vide Gains de productivité estimés : • 10 % liés à la fiabilité et la disponibilité des équipements • 10 à 15 % apportés par l’homogénéité de cémentation. Ouvert en mars 2005 à Tokyo, le bureau d’ECM Japon, dirigé par Thomas Auzanneau, fête sa première année d’activité. Douze mois de présence au côté de notre partenaire intégrateur PNK (photo) marqués par huit nouvelles installations ECM ICBP et une satisfaction client en hausse. Par ailleurs, PNK vient de doubler sa capacité de démonstration avec l’acquisition d’une installation 4 cellules ICBP H 400TG/TH équipée en trempe gaz et trempe huile. Espagne : l’équipementier Recylan étend sa gamme de services En installant fin 2005 sa première ICBP trempe gaz, l’équipementier espagnol Recylan a ajouté une nouvelle corde à son arc : le traitement de pièces de direction. Première application : la production de pignons de crémaillères pour l’industriel TRW. Avec la cémentation basse pression ECM, Recylan élargit son offre sur son marché cible, l’usinage de composants avec traitement thermique intégré. Inde : première nationale pour ECM ECM va réaliser courant 2006 la première Installation de Cémentation Basse Pression en Inde. Le constructeur automobile Mahindra a décidé d’intégrer cette technologie pour traiter les pignons de boîte de vitesses d’un nouveau véhicule 4x4 de type SUV (Sport Utility Vehicle). Principale raison du choix de la basse pression : la réduction des déformations des pièces, en association avec la trempe gaz. Etats-Unis : coopération active avec Ford Les mêmes propriétes, quelle que soit la position au sein de la charge L’étroite collaboration entre les équipes de Ford et ECM porte ses fruits, avec le démarrage à Sharonville (Ohio) d’une nouvelle ICBP. Les deux partenaires se sont mobilisés pour qualifier cet équipement. Destinée à traiter les composants d’une transmission automatique six vitesses de conception innovante, cette installation marque la première étape d’un projet global d’évolution des process chez Ford. Carbonitruration basse pression à haute température : ECM et PSA ouvrent la voie Des essais sur pièces réelles menés par ECM et PSA montrent la supériorité de la carbonitruration à basse pression sur les technologies atmosphériques dans les applications les plus courantes. A haute température, les résultats laissent présager des gains de productivité. Après validation, le procédé pourrait être adapté sur le parc ICBP d’ECM. • enrichissement en azote sur plus de 300 µm • tenue en fatigue-flexion améliorée de 34 % • à 960 °C, azote présent jusqu’à 1 mm • à 960 °C, taux d’azote en surface entre 0,15 et 0,2 % NH3 ▼ NH3 C2H2 N2 C2H2 N2 Débits Temps Cémentation Injections alternées d’azote et d’ammoniac en phases de diffusion 0,35 0,3 0,25 960 °C 930 °C 0,1 0,05 0 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 Profondeur en µm Hautes températures : des résultats supérieurs aux références existantes 700 Fatigue pied de dent 600 Cette étude métallurgique devra être complétée par de nouvelles applications industrielles : "Nous souhaitons valider le procédé, sur pièces réelles, chez d'autres constructeurs ou équipementiers." Objectif déclaré : l'industrialisation. Demain, l'ensemble des installations ICBP d'ECM, moyennant une adaptation minime – la mise en place d'une alimentation en ammoniac – pourrait être capable de réaliser la carbonitruration plus rapidement et avec de meilleurs résultats métallurgiques que les installations atmosphériques classiques. Carbonitruration basse pression 500 400 300 200 www.agence-arca.com Ref min et max 0,2 0,15 Carbonitruration trempe huile +3 4% 100 0 Tests de fatigue chez PSA : des chiffres prometteurs Technisud 38029 Grenoble cedex 2 France Tél. : 00 33 (0) 4 76 49 65 60 Fax : 00 33 (0) 4 38 49 04 03 E-mail : [email protected] Conception et réalisation Homogène dans la pièce comme dans la charge Le paramètre déterminant est la température. En atmosphérique, celle-ci est limitée à 880 °C car la cinétique de recombinaison de l'azote atomique en azote N2 dans l’atmosphère de la cellule est très rapide à des températures supérieures à 880 °C. ECM a réalisé les premiers essais de carbonitruration basse pression à 880 °C, sur des pignons de 1re de boîte mécanique. Avec succès : l'analyse métallurgique, menée par le laboratoire Etudes Métallurgiques et Traitement Thermique de Lyon (France), a montré un enrichissement en azote sur plus de 300 µm. Les enrichissements en carbone et en azote sont par ailleurs très homogènes, dans la pièce (flanc/fond de dent) comme dans Un véritable gisement de productivité que ECM, on s'en doute, va encore approfondir : "Nous poursuivons actuellement les validations industrielles sur différentes charges complètes et prévoyons de monter encore en température", annonce Aymeric Goldsteinas. Une analyse micrographique des joints et des tailles de grains sera réalisée afin de mieux cerner le rôle de l'apport d'azote sur l'amélioration des propriétés mécaniques. Carbonitruration basse pression : en chiffres... C2H2 Telles sont les trois conclusions majeures de la campagne d'essais menée par ECM et PSA en 2005, et dont Aymeric Goldsteinas, responsable R&D process d'ECM, a préAymeric Goldsteinas, senté les résultats le responsable R&D 23 mars dernier lors process d’ECM : “Valider le procédé, des Journées eurochez d’autres péennes à Strasbourg : constructeurs ou "Nous avons mis au équipementiers” point un procédé de carbonitruration basse pression réalisable directement sur les installations ICBP d'ECM. Après une première campagne sur des éprouvettes en 29MnCr5, les résultats ont été validés sur pièces par PSA sur une application industrielle." Le traitement fait intervenir, à pression constante, des injections alternées d'acétylène C2H2 – gaz de cémentation – avec du gaz de diffusion N2, puis avec de l'ammoniac NH3. "Les profils de carbone et d'azote obtenus sont bien sûr fonction du nombre et de la durée de ces phases", indique Aymeric Goldsteinas. Hautes températures : un gisement de productivité L'équipe ECM a ensuite réalisé des tests complets, sur le même mode opératoire, à 930 et 960 °C. Là encore, le bilan est positif. Les profils montrent des profondeurs de pénétration en C et en N nettement supérieures – jusqu'à 1 mm pour N à 960 °C – avec des taux d'azote en surface compris entre 0,15 et 0,2 %. Conséquence : à cahier des charges identique, on peut réduire le temps de traitement par une température plus élevée. "Une augmentation de 50 °C équivaut à une durée divisée par deux", estime Aymeric Goldsteinas. Une campagne d’essais sur des pignons de boîte de vitesses C2H2 L la charge. Quant aux tests mécaniques, réalisés chez PSA en septembre dernier, ils ont mis en évidence un très bon comportement après trempe gaz : la dureté et la tenue aux chocs des pignons sont comparables à celles obtenues à pression atmosphérique. Enfin, la tenue en fatigue à la flexion est améliorée de 34 %. % Azote a carbonitruration peut être réalisée à basse pression, avec des résultats en tenue aux chocs et en dureté comparables au procédé atmosphérique. Dans le cadre de tests réalisés pour PSA la carbonitruration basse pression a même permis d'atteindre une tenue en fatigue flexion très supérieure à celle qu'on obtient avec le traitement classique. Enfin, elle ouvre des perspectives intéressantes à haute température (960 °C). ▼ TECHNOLOGIES Premiers tests positifs