La ville - Boulogne

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La ville
Salon du livre
Boulogne-Billancourt
e
écrit son 2 chapitre
Le Salon du livre de Boulogne-Billancourt revient pour sa deuxième
édition, le dimanche 2 décembre, à l’espace Landowski avec près de 100
auteurs et une thématique inspirée par le roman de Voltaire, Le monde
comme il va, dans lequel le héros de la lutte contre l’obscurantisme et les
Est-ce le rôle de l’écrivain d’être engagé ?
préjugés dénonçait les travers de son époque.
Une centaine de journalistes et d’écrivains,
parmi lesquels Jacques Attali, Jean-François
Kahn, Georges Malbrunot, Frédéric Ferney,
Alain Gérard Slama, Jean Lacouture, Bernard
Guetta et Sara Yalda..., posent leurs regards
grands ouverts et leurs plumes sur le monde
d’aujourd’hui. Deux conférences-débat et une
table ronde animées par différents écrivains
ponctuent cette journée. Nous avons rencontré un auteur et un éditeur pour avoir les
deux facettes d’un art et d’un métier qui ne sauraient exister l’un sans l’autre.
Côté auteur
Journaliste, critique et écrivain, Frédéric
Ferney anime depuis 1996 l’émission littéraire « Le Bateau-Livre », diffusée le jeudi soir
et le dimanche matin, sur France 5. Auteur de
plusieurs ouvrages sur Aragon, Cendrars ou
Matisse, il présente au Salon du livre de Boulogne-Billancourt son nouvel essai, Oscar Wilde
ou les cendres de la gloire (Mengès). Bel esprit,
homosexuel et forçat, l’écrivain irlandais fut
celui qu’on préféra haïr et adorer. Pourquoi ?
Pour Frédéric Ferney, c’est dans l’enfance et
dans les dernières années de la vie d’Oscar
Wilde qu’il faut chercher les réponses. Il
nous parle de la position de l’écrivain
par rapport à son temps.
Pensez-vous qu’à l’instar des
réalisateurs et de leurs films,
les écrivains et leurs livres sont
des témoins de leur temps ?
Plus l’auteur est génial, plus il s’affranchit des stéréotypes de son époque.
Un auteur mineur reflète son
temps malgré lui parce qu’il se
contente de reproduire des
formes et des idées reçues ; c’est
souvent la condition du succès.
En revanche, celui qui invente
des formes neuves prend un
risque : celui d’être incompris
ou ignoré par ses contempo-
rains. Pour la postérité, c’est peut-être celuilà qui deviendra le plus représentatif de son
temps ; les autres tomberont dans l’oubli. Si
l’on songe aux plus grands, disons : Homère,
Virgile, Dante, Cervantès, Shakespeare ou
Rabelais, c’est parce qu’ils sont profondément
enracinés dans la culture de leur pays et de
leur époque, qu’ils peuvent s’en émanciper
et atteindre l’universel. Les écrivains en savent
plus long sur le monde que les sociologues qui
ne peuvent que constater, analyser et comparer. Les écrivains, eux, voient, devinent,
pressentent. Ils concilient la mémoire et la
prémonition. Quand Marx réfléchit sur le travail et l’argent, il puise ses modèles chez Balzac.
Quand Freud construit la théorie de l’inconscient, il s’inspire de Sophocle.
Ces auteurs-là sont-ils conscients de leur
pouvoir d’anticipation ou d’explication
de la société dans laquelle ils vivent
et de cette forme d’engagement ?
Il y a des auteurs qui le sont pleinement,
d’autres non. Le projet de Balzac ou de Proust
était clairement d’enfermer le monde dans
un livre. Tous n’ont pas cette folle ambition.
Tous les peuples modernes sont orphelins de
leurs mythes fondateurs ; ils les ont oubliés.
C’est à ce moment-là que naît la littérature. Comme une tentative pour élucider ce qu’on ne comprend plus et
s’estompe aux confins de la mé-moire
jadis partagée, ce qui est devenu inconscient, étranger, barbare ou obscène.
C’est ce que Victor Segalen
ou Pascal Quignard appellent : l’immémorial. Il y a
un pacte secret entre
cette mémoire longue et la littérature.
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C’est une tradition française, un héritage des
Lumières et de la Révolution. Dans ce pays,
de Voltaire à Sartre en passant par Victor
Hugo, qu’ils le veuillent ou non, les écrivains
sont des intellectuels. Cela a donné le meilleur
et le pire ; à ce jeu-là, on s’honore ou on se
déshonore : si l’on cite en exemple le « J’accuse » de Zola pendant l’affaire Dreyfus, il ne
faut pas oublier les appels au meurtre de Drieu
ou Brasillach contre les juifs sous l’Occupation. Les mots sauvent et les mots tuent. Il
est légitime que tout citoyen s’engage, qu’il se
sente responsable et cela ne me choque pas,
s’il est écrivain, qu’il mette tout le poids de son
autorité et de son renom dans la balance.
Doit-il pour autant mettre toute son œuvre au
service d’une cause ? Il y a une littérature de
résistance, de combat ; il y a aussi une littérature de propagande, soumise à des présupposés politiques ou philosophiques, forcément simplificateurs. On peut facilement
glisser de l’un à l’autre mais, à moins d’être
sourd, il y a pour moi une différence éclatante
entre un poème de Garcia Lorca et une ode
à Staline ! Un véritable artiste peut aussi s’engager autrement, dans une totale solitude, et
en ignorant l’actualité, par exemple dans un
roman. Je songe à Proust ou Joyce : eux aussi,
ils s’exposent, ils s’arment d’un langage qui
n’est pas un « langage de bonne volonté »,
ils inventent une forme qui dit le monde et
qui le change d’une façon peut-être plus
radicale.
Peut-on parler d’une écriture féminine
et d’une écriture masculine ?
Il y a du féminin dans l’écriture et dans le
corps : les femmes n’en ont pas le monopole.
Le féminin, c’est-à-dire la séduction, représente le pouvoir dans l’ordre symbolique.
Cela transcende la différence des sexes. Il
y a un « devenir femme » dans l’écriture de
Henry James comme il y a un « devenir oiseau »
dans la musique de Mozart ; James n’était pas
une femme, Mozart n’était pas un oiseau !
C’est cette puissance de métamorphose qui
fait le prix d’une écriture. L’Anglaise Doris
Lessing – qui vient d’obtenir le prix Nobel
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On comprend les avantages d’un salon du livre
pour un écrivain mais qu’apporte-t-il à un
éditeur ?
Le premier salon Boulonnais
a reçu près de 2 000 visiteurs.
de littérature – dit : « Les hommes et les femmes
sont séparés par leur commune humanité ».
J’aime bien cette idée.
Aimez-vous vous prêter au jeu des salons ?
Je suis toujours heureux de rencontrer des
lecteurs : ils ne savent souvent de moi qu’un
visage ou une voix, je découvre les leurs. Je
suis souvent surpris. Eux aussi. Ils me connaissent (ou plutôt, ils me reconnaissent) grâce
à la télévision, souvent ils ignorent que j’écris
aussi des livres. Ils les achètent peut-être par
curiosité, pour me faire plaisir. Parfois, une
très jeune fille s’approche timidement, je
lui souris et lui demande son nom, elle s’excuse : « Ce n’est pas pour moi, c’est pour ma
mère ! ». En France, ce sont les femmes les téléspectatrices les plus fidèles et ce sont elles
qui lisent.
Côté éditeur
Le groupe d’édition boulonnais Timée est
représenté au Salon du livre de BoulogneBillancourt par deux de ses auteurs : Christine Vulvert avec un essai inédit, Shimon Peres,
un chemin pour la paix, dans lequel l’homme
politique livre une vision d’Israël et de
Jérusalem sans concession, et Georges
Poisson avec Les secrets de l’Élysée, de
la duchesse de Pompadour à Jacques
Chirac, qui nous invite à découvrir un
lieu chargé d’histoire. La parole
est à Christophe Barge,
président des éditions
Timée installées à
Boulogne-Billancourt
depuis 2002.
C’est le meilleur endroit pour un éditeur pour
connaître les goûts du public, le voir évoluer
et rester à son écoute. Nous nous trouvons
aujourd’hui à un moment où l’édition, française et en général, connaît une réelle surproduction : 57 000 titres sont produits chaque
année et 744 nouveaux romans ont été publiés
pour la rentrée littéraire... Je ne peux décemment pas produire des livres en me désintéressant totalement du lectorat. Le livre est un
produit culturel en pleine concurrence avec
les nouveaux moyens de divertissement. C’est
donc très important pour un éditeur d’avoir
les réactions du public en direct. Nous souhaitons, si nos auteurs le veulent, qu’ils puissent faire un maximum de salons, notamment des petits salons comme celui de
Boulogne-Billancourt qui favorisent la proximité auteur-lecteur.
Vous étiez présent l’an passé pour le premier
salon boulonnais, quel est votre bilan ?
Très positif. Nous nous sommes notamment
rendu compte, grâce au salon, qu’il y avait
une vraie demande du public pour dialoguer
avec les auteurs. Depuis, nous avons systématiquement mis en place des sites Internet
pour chacun de nos ouvrages. Les lecteurs
peuvent ainsi continuer le dialogue qu’ils instaurent souvent sur les salons. Pour l’écrivain c’est une manière de fidéliser son lectorat et de s’inscrire dans la durée, ce qui est
notre volonté.
Que vous apporte un salon du livre
par rapport à un salon d’éditeurs ?
Dans les salons professionnels, on vend et on
échange essentiellement les droits étrangers.
Le plus grand salon mondial se tient à Frankfort, il représente 100 000 nouveaux titres
par an, 150 pays et 10 000 exposants. On y
voit très peu le lecteur, on rencontre surtout
des éditeurs étrangers à qui nous proposons
nos livres à la vente et à qui nous achetons les
droits des leurs. Tous les titres de notre collection de romans historiques sont systématiquement vendus à l’étranger, parfois même
avant leur sortie en France. Quand le public
lit un polar, il le lit sans s’interroger sur la
nationalité de l’auteur. En matière de romans
d’aventures, historiques, etc., le goût du public
occidental est de plus en plus semblable. J’ai
tendance à dire que l’éditeur et l’origine de
l’auteur ont quasiment peu d’importance.
Seule compte la qualité de l’auteur.
À partir de quel chiffre parle-t-on
d’un bon tirage pour un livre ?
Parlons des romans, en France, il y a moins
de 100 titres qui font plus de 20 000 exemplaires par an. En 2006, moins de 10 romans
ont fait plus de 100 000 exemplaires. Si on
enlève les romans étrangers on peut même
parler de trois à cinq romans français par
an qui sont capables d’atteindre ce chiffre.
En moyenne, un bon roman se vend à 5 ou
6 000 exemplaires, sinon les ventes les plus
courantes tournent autour de 1 100 exemplaires. Chez Timée les ventes moyennes d’un
roman sont de 10 000 exemplaires.
Ce sont de petits chiffres comparés à la bande
dessinée qui vend un million d’exemplaires
d’albums, le prix du livre est-il un frein ?
Je ne le pense pas. Le prix moyen d’un roman
avoisine les 20 euros, celui d’un essai de 250
pages se situe autour de 17 euros et le prix
moyen d’un beau livre est de l’ordre de 25 à
30 euros. Pour ces prix-là, en fonction de la
taille du livre, vous avez entre 15 et 20 heures
de plaisir. Un cédé vaut 20 euros pour une
heure et demie d’écoute, un jeu vidéo coûte
entre 60 et 70 euros pour 10 à 15 heures de
divertissement et on paie 10 euros pour une
heure et demie de cinéma... Ce n’est pas un
problème de prix, c’est un problème d’appréhension du support culturel. Trop souvent et contrairement aux autres supports
culturels, les livres, la lecture ne sont plus
ressentis comme un plaisir par les lecteurs. C’est
pour cela qu’ils peuvent les trouver cher, mais
demandez aux millions d’enfants qui achètent les livres d’Harry Potter s’ils les trouvent
chers... ils vous répondront systématiquement non. Cela signifie bien que le livre a
moins un problème de prix que de positionnement. Nous devons redonner aux lecteurs
le plaisir de lire, leur expliquer que c’est le
moyen le plus adéquat pour leur offrir un
imaginaire sans limite. À ce moment, le débat
ne se posera plus.
Amelia Vilar del Peso
Dimanche 2 décembre, de 11h à
12h30 et de 14h à 18h dans la nef
et dans l’amphithéâtre de l’espace
Landowski. Salon du Livre de
Boulogne-Billancourt : Journalistes
& écrivains - Le monde comme il va.
Programme en entrée libre.
À 14h : conférence - débat de Jean
Lacouture et Bernard Guetta autour
de leur livre écrit à quatre mains
Le monde est mon métier.
À 15h30 : table ronde « Quelles priorités
pour la présidence française de l’union
européenne » avec Édith Cresson, Jacques
Barrot, André-Gérard Slama, Vladimir
Fedorovski et Baudoin Bollaert.
À 17h : conférence de Jean-François Kahn
« Progrès ou régression ? Tout change parce
que rien ne change ».
Plus d’infos sur www.boulognebillancourt.com
et dans BBsortir de la page 36 à 38.
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Prévention
L’hôpital Ambroise-Paré vous protège
Ensemble, ouvrons nos yeux sur la maltraitance
Protéger les personnes les plus vulnérables, telle est la mission assignée au dispositif de repérage
de la maltraitance mis en œuvre à l’hôpital Ambroise- Paré. Gros plan sur une réussite.
En 2005, l’Assistance publique-hôpitaux de
Paris (APHP) demandait à ses hôpitaux d’établir un dispositif de prévention et de lutte
contre la maltraitance. Marie-Laure Loffredo,
directrice de l’hôpital Ambroise-Paré, chargeait alors un groupe de cadres de son établissement de le mettre en place. Aujourd’hui,
l’hôpital boulonnais fait partie des rares structures hospitalières françaises à avoir intégré
la lutte contre la maltraitance dans son dispositif de Coordination des vigilances et des
risques sanitaires (COVIRIS), au titre de
l’éthique professionnelle.
700 personnes formées
à la détection de suspicions
de maltraitances
« Il nous fallait piloter sur le terrain un dispositif d’alerte d’accès facile qui libère le regard et
la parole, pour secouer les responsabilités individuelles et collectives, explique Marie-Laure Loffredo. Cette action permet une politique de prévention, de repérage, de suivi et de traitement
de la maltraitance des populations âgées ou handicapées. » « Le comité de pilotage s’est d’abord
attaché à définir une méthodologie de projet,
totalement adaptée à notre spécificité, ajoute
Dominique Burre-Cassou, assistante sociale
en chef. Celle-ci devait intégrer la maltraitance
dans ses deux dimensions que sont la maltraitance
externe, c’est-à-dire survenue à domicile ou en
institution et découverte à l’occasion d’un passage à l’hôpital et la maltraitance interne, c’està-dire survenue au sein même de l’hôpital. À
chaque étape, cette procédure a été enrichie par
un comité d’experts pluri-professionnel constitué
de représentants des usagers, de la directrice, de
soignants, de personnels sociaux et de médecins.
Afin de permettre à chacun de s’approprier ce
nouveau dispositif, des formations ont été mises
en œuvre. » Résultat : 700 personnes ont ainsi
Toute l’équipe du dispositif de lutte contre la maltraitance.
été sensibilisées (médecins, pharmaciens,
paras-médicaux, sociaux, administratifs). Ce
dispositif a même été étendu aux étudiants
en soins infirmiers, aux aides-soignants et aux
bénévoles du VMEH (Visite des malades en établissements hospitaliers). « Le but ? Amener
chacun à s’interroger sur ses pratiques professionnelles, à se repositionner autour de la personne soignée. On parle souvent du malade sujet,
du malade acteur, il fallait aussi parler du soignant sujet, acteur et citoyen », conclut Dominique Burre-Cassou.
Protéger nos anciens,
les plus vulnérables
Il n’existe pas de profil type du maltraitant
ni du maltraité. Tout est alors question d’objectivité et de transparence face à ce que l’on
peut penser être une situation de maltraitance potentielle. « Dans un hôpital, ce sont
Les différentes formes de maltraitance
• Violences physiques : brûlures, séquestration, ligotage, gifles, bousculades.
• Violences psychologiques : menaces, chantage, culpabilisation, infantilisation, harcèlement,
intolérance sexuelle.
• Violences financières : vols de chéquier, procuration abusive, détournements de testaments,
économies abusives, extorsions.
• Violences médicales : mauvais traitement de la dépression et de la douleur,
excès de neuroleptiques, acharnement thérapeutique.
• Négligence active : placement autoritaire, privation de visites.
• Négligence passive : oubli, indifférence, manque d’aide.
de petites choses qui peuvent parfois relever de
la maltraitance : ce sera un plateau-repas
déposé loin du patient qui ne peut l’atteindre,
un yaourt non ouvert qu’un patient est incapable d’ouvrir seul, un malade attendant longtemps le bassin... » précise Denise PelassyTarbouriech, cadre-expert en soins. Il en est
de même pour un réveil très matinal sans
raison médicale alors que le petit-déjeuner
est servi deux heures après... Les personnes
visées par cette procédure sont les plus de 60
ans et les personnes majeures handicapées. Si,
après enquête interne, une maltraitance est
avérée, elle peut être suivie de mesures individuelles (disciplinaires) et/ou collectives,
d’un soutien psychologique pour le maladevictime, d’information à la famille quant aux
suites à donner. En cas de maltraitance externe
avérée, missionnée par la directrice et en
concertation, l’assistante sociale en chef mettra
en œuvre des mesures correctives avec les
partenaires extérieurs concernés.
La philosophie des acteurs de ce groupe de l’hôpital Ambroise-Paré ? Elle se résume à trois
objectifs : ne plus passer sans voir, ne plus
voir sans agir, ne pas devenir maltraitant par
inadvertance (devise de l’Association française pour la bientraitance des aînés et des
handicapés). Une politique que l’on aimerait
voir développer davantage et dans beaucoup
d’autres établissements sanitaires et sociaux.
Sabine Dusch
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Théâtre
Conservatoire-centre Georges-Gorse
Le 1er Centre de formation des apprentis comédiens
Fa, si, la jouer !
gnie Jean-Louis Martin-Barbaz) réunis
dans un magnifique château de Bourgogne. Nous avons vécu là un mois de
bonheur et partagé des moments uniques,
notamment avec les musiciens. Je souligne que nous nous sommes littéralement battus pour l’insertion professionnelle des jeunes et que nous avons même
pu, avec le soutien de la ville, rémunérer
les musiciens du CRR. Notre action s’étend
donc bien au-delà du CFA de comédiens
et je souhaite aujourd’hui développer notre
collaboration avec les musiciens et les
chanteurs afin que nous montions toujours plus de projets, ensemble. »
Le premier CFA labellisé de comédiens
en France a vu le jour en octobre 2006...
à Boulogne Billancourt ! « Notamment
grâce au soutien de la ville de BoulogneBillancourt et à une subvention de la
région Ile-de-France », comme le rappelle Dorothée Pineau maire adjoint
chargée de la Culture et des relations
avec le conseil régional.
« L’objectif était de créer un partenariat
original entre trois institutions culturelles,
le CFA, le Théâtre de l’Ouest parisien et
le Conservatoire, qui puisse engendrer et
nourrir une dynamique artistique. Pédagogie, théâtre et musique se mêlent intimement et donnent naissance à des coproductions de qualité présentées chaque
année au Boulonnais », explique Isabelle Quentin-Heuze, directeur général
adjoint en charge du pôle « Culture et
Communication ».
Installé dans les locaux du Conservatoire à rayonnement régional (CRR),
le CFA permet aux élèves comédiens
d’avoir un vrai statut ; ils peuvent
apprendre et jouer sans passer par l’intermittence et recevoir un salaire tout
en gardant leur condition d’étudiant.
Premier bilan un an plus tard avec Hervé
Van der Meulen, co-fondateur et directeur du CFA et l’avis de l’une de ses
élèves sur ce dispositif.
Hervé Van der Meulen
Comédien, metteur en scène, professeur d’art
dramatique, directeur à l’école du Studio
d’Asnières depuis 1995 et co-fondateur du CFA
de comédiens
« Le premier bilan après l’ouverture du CFA
s’avère plutôt positif. Le partenariat que nous
avons développé avec le CRR s’est très bien passé.
La partie pédagogique fonctionne bien, les cours
spécifiques à chaque niveau qui étaient prévus
ont tous été mis en place : marionnette, danse,
chant, caméra... et nous avons obtenu de nouveaux locaux au sein du CRR.
En ce qui concerne les élèves, nous avions l’an
dernier 22 apprentis – tous niveaux confondus,
tous sous contrat avec le Studio. Six d’entre eux
ont décroché en fin de cursus (3e année) le certificat professionnel de comédien, reconnu par
les ministères de la Culture, du Travail et de
Eurydice
26 ans, étudiante en 3e année
du CFA de comédiens
l’Éducation nationale. Cette année, nous avons
14 nouveaux arrivants, dont 12 sont issus de
l’école du Studio (école d’art dramatique offrant
un premier cycle de formation payant sur deux
ans et basé à Asnières-sur-Seine). Nous privilégions bien entendu ces élèves, puisque nous
connaissons leur travail et envisageons de leur
distribuer plusieurs rôles lors de nos prochaines
représentations. Mais la concurrence est rude
et tous ne sont pas certains de rester. Tout dépendra s’ils réussissent à décrocher un contrat de
trois ans avec une compagnie ou non. Nous travaillons actuellement avec 12 compagnies
partenaires dans lesquelles sont effectués la
plupart des stages de nos élèves.
Je voudrais rajouter que lors du festival de Cormatin, du 26 juillet au 19 août dernier, animé
pour la dixième fois par le Studio, nous étions
une soixantaine d’artistes du Studio (compa-
« C’est une chance extraordinaire que de
pouvoir jouer sur scène et percevoir un
salaire, tout en continuant à apprendre.
C’est un statut privilégié plutôt stabilisant pour nous, élèves, confrontés au dur
métier de comédien. C’est aussi une
aubaine pour les compagnies, exonérées
de charges en nous recrutant ; d’autant
plus que notre niveau, à la sortie de l’école,
est très bon. Le CFA de comédiens est très
prisé car il est reconnu au niveau national et qu’il prépare aux concours nationaux. Ainsi, dix élèves ont décroché des
contrats avec des compagnies extérieures,
six élèves ont décroché un contrat en mai 2006
avec le CRR, deux avec le théâtre de Rennes et
deux autres avec la Dramatic art academy de
Londres. »
Actualités théâtrales
Deux créations sont prévues cette saison avec
les comédiens du Studio d’Asnières, les apprentis
du CFA de comédiens et les musiciens du CRR :
• L’Opéra de quat’ sous, de Bertolt Brecht, mis
en scène par Jean-Louis Martin-Barbaz, en février
2008 au théâtre d’Asnières et en mars 2008
au CRR de Boulogne-Billancourt (22, rue la BelleFeuille) ;
• Les 30 millions de Gladiator, mis en scène par
Hervé Van der Meulen, en mai 2008 au Théâtre
de l’Ouest parisien (1, place Bernard-Palissy).
Marie Kouassi-Dehais
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Écrans
Boulogne-Billancourt,
terre de tournages
N’avez-vous jamais reconnu des endroits familiers au hasard d’un film ou d’une série
télévisée ? Si vous avez l’œil, vous pouvez constater que notre ville est très prisée comme
décor de tournage. Publicités, longs et courts métrages, séries télévisées, les exemples sont
multiples avec plus de soixante tournages par an. Florilège des tournages 2007.
Un long métrage en costume
d’époque
L’équipe du film L’Ennemi public numéro un
aime les étapes boulonnaises. Après une journée de tournage cet été, puis un passage par
le Canada, leur venue est annoncée pour de
nouvelles prises de vue fin 2007. En juillet,
c’est la rue des Longs-Prés qui remontait le
temps pour les besoins du tournage. Reportage dans les coulisses.
Septembre 1973, le commissaire Broussard
est « en planque » rue Vergniaud à Paris. Dans
une voiture banalisée, il surveille un
immeuble... Cette surveillance va conduire
à l’arrestation de Jacques Mesrine. Pendant
quelques heures, le 26 juillet, la rue des LongsPrés est devenue la rue Vergniaud et l’équipe
du film réalisé par Jean-François Richet a
vécu une journée boulonnaise pour filmer
cette péripétie de la vie de Mesrine. Plus de
70 personnes s’activent sur le tournage, les
acteurs, les figurants, les chauffeurs, l’équipe
technique, les régisseurs...
Le film. Retracer la vie de Jacques Mesrine sur grand écran, voici le pari du réalisateur Jean-François
Richer avec cette saga en deux volets. Le premier long métrage, L’Instinct de mort est annoncé en
salle pour octobre 2008, il sera suivi six mois plus tard par L’Ennemi public numéro un. Avec Vincent
Cassel dans le rôle titre, ce diptyque suit le parcours du hors-la-loi le plus redouté du XXe siècle,
escroqueries, braquages, arrestations et évasions, jusqu’à sa mort porte de Clignancourt en
novembre 1979. Tourné en premier, L’Ennemi public numéro un aura demandé neuf mois de travail.
Adrien Adriaco, régisseur pour la société
de production La petite reine, nous explique
la préparation d’un tel tournage.
« La régie fait des
repérages pour trouver des lieux adaptés aux différentes
séquences du film.
Une fois le cadre
défini par le réalisateur, un repérage
technique permet de voir le travail à effectuer.
Ce film se déroule dans les années soixante-dix,
nous devons donc supprimer ou camoufler tout
ce qui n’est pas d’époque. » Un exemple tout
simple, avec les panneaux indicateurs qui ont
évolué et se sont multipliés avec le temps. La
rue choisie est ainsi passée au crible : façades,
devantures, mobilier urbain. Si les changements peuvent apparaître minimes, tout doit
être pensé en amont jusqu’au moindre détail
pour être en place le jour dit.
La devanture d'un salon de coiffure remonte le temps. À gauche, nous sommes en 1973, à droite en 2007."
Des parcmètres se déguisent. Le marquage au sol disparaît. À la fin de la journée, tout est remis en place.
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En octobre, tournage de la série Scalp dans le hammam. Dépaysement garanti pour ce voyage fictif à Istanbul.
Trois à quatre semaines avant la date de
tournage, l’équipe contacte la ville afin
d’obtenir les autorisations nécessaires.
Adrien est l’un des deux régisseurs chargés de faire le lien avec les différentes
communes concernées, du pain sur la
planche avec un total de 117 séquences !
Le jour-même, toute l’équipe arrive sur
place à 7h du matin et, jusqu’à 8h30, c’est
l’opération camouflage. Tout est « relooké
années soixante-dix. ». Des décors conçus
sur plan, en atelier, 80 personnes confectionnent les pancartes d’époque, les caches
horodateurs... que dix personnes de l’équipe
décors déploient le jour-même sur le site.
La veille du tournage, des « ventouseurs »
interviennent. Leur mission ? Déposer des
cônes et des barrières dès qu’une place de
parking se libère et la réserver ainsi pour la
société de production. Sur ces emplacements,
le marquage au sol est recouvert de peinture
noire, effaçable, pour masquer ce qui n’existait pas il y a une trentaine d’années.
Pour compléter le tableau, dans la rue, 15 voitures sont stationnées, sélectionnées et louées
pour l’occasion avec, parmi elles, le véhicule
dans lequel prend place l’acteur qui incarne
le commissaire Broussard.
La « planque » peut alors commencer. Pendant la prise de vue, la rue est interdite aux
piétons et aux voitures. Et, tout de suite après,
elle est remise en état par les employés de la
société de production qui repositionnent les
panneaux, enlèvent les différents caches
d’après photo... Nous voici de retour en 2007 !
Boulogne-Billancourt, citons Fais pas ci,
fais pas ça, Femmes de loi, Avocats et
associés et tout récemment, Scalp.
Tournage d’octobre
Fin septembre, le régisseur général de la société
de production de Scalp (à droite) rencontre des
représentants de la police municipale et de la voirie
pour repérer les lieux du tournage et recenser les
besoins en termes de stationnement.
Séquences boulonnaises
pour séries télévisées
Certains épisodes de la série Les Bleus diffusée sur M6 sont tournés à Boulogne-Billancourt et pour l’épisode pilote, premier de la
série, un immeuble de la route de la Reine
s’est métamorphosé en commissariat. Le tournage de cette fiction télévisée qui montre les
débuts dans la police nationale de jeunes
recrues a obéi à des règles strictes. Les uniformes factices des acteurs et les voitures sérigraphiées « Police nationale » ne devaient
pas être visibles en dehors des prises de vues
pour éviter toute confusion.
D’autres séries viennent périodiquement à
Scalp raconte les aventures d’une femme
dans le milieu boursier du début des
années 90. Prochainement diffusée sur
Canal+, cette série télévisée est réalisée par
Xavier Durringer avec, dans les rôles principaux, Laure Marsac, Jacques Spiesser,
Éric Savin et Dan Herzberg. Le 9 octobre,
toute l’équipe du tournage a fait étape à
Boulogne-Billancourt. 40 techniciens, trois
comédiens et 15 figurants étaient mobilisés
pour filmer une séquence du cinquième épisode de la série. La scène se passe à Istanbul
et pour des raisons de coût, la production a
choisi comme décor l’intérieur du hammam
Les Cents ciels, avenue Édouard-Vaillant.
Une journée boulonnaise pour cette série
tournée également à Paris, à Saint-Martin et
à Bordeaux.
Marie-Pierre Vicente
La procédure
Pour toute demande de tournage, les
sociétés de production doivent adresser
un dossier à la mairie comprenant les lieux,
les dates, les heures, la durée du tournage et
le synopsis ou encore la liste des véhicules
utilisés. Une fois les différentes autorisations
accordées, elles doivent s’acquitter d’une
taxe pour occupation du domaine public.
Renseignements au 01 55 18 53 00.
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La ville
Patinoire
Des sports, de la glace
et des patins !
Piste olympique – 60 mètres de long, 30 mètres de large – pour « glisse » sous toutes ses formes, la
patinoire de Boulogne-Billancourt fait le bonheur de nombreux adeptes sur patins chaussés. D’autant
plus que peu de villes disposent d’une telle structure en cœur de cité. Tour de piste des sports de glace.
D’abord, il y a cette patinoire aux « mensurations » pleines et aux immenses baies vitrées
ouvertes sur l’extérieur. Ensuite, il y a des
cours dispensés à tous, dès l’âge de deux ans
et demi. Résultat : les sports de glace sont
pratiqués chaque semaine par des centaines
d’inconditionnels, parmi lesquels de nombreux écoliers boulonnais initiés au patinage
via les cycles scolaires. Le temps d’une saison,
puisque la patinoire est ouverte de septembre
à juin, ce lieu accueille plus de 60 000 visiteurs venant de Boulogne-Billancourt pour
la grande majorité d’entre eux, mais aussi de
Paris XVIe ou des villes voisines (Meudon,
Clamart, Sèvres, etc.).
Sports de glace, ludique
ou sportif, au choix !
À chaque fois, c’est la même chose. En début
d’année scolaire, les cours proposés font le
plein des inscriptions. « Nous enseignons le
patinage artistique, raconte Pierrette Abravanel, juge artistique sur les compétitions,
professeur de patinage et présidente
de la section ACBB sports
de glace. Chaque année,
nous accueillons plus de
150 inscrits, âgés de 3
à 50 ans. La plus
grande majorité
d’entre eux a moins
de 16 ans. Cette activité physique nécessite d’avoir de l’endurance et de la souplesse. J’ai un groupe
de compétiteurs de 20
enfants environ. Nous
faisons passer des
tests d’évaluation fréquemment afin de
former nos
groupes en
fonction
du niveau
des adhérents. » Preuve d’un enseignement
de qualité : cette section boulonnaise compte
trois de ses jeunes élèves présents aux championnats de France individuels 2e division.
« Nous avons récemment été dotés du label initiation et compétition par la Fédération nationale des sports de glace, continue Pierrette
Abravanel. Et venons également de créer des
cours pré-compétition destinés aux 6/8 ans ainsi
qu’un trophée annuel, la coupe Alain-Calmat
qui rassemble les meilleurs clubs de la région.
L’ACBB est vice-champion de France des clubs. »
Katia Beyer, vice-championne de France au
championnat de France des clubs, entraîneuse de champions français, enseigne à
l’ACBB. Elle relate, « avec les tout-petits, je
travaille l’équilibre. Je leur apprends à savoir
se ramasser, à gérer leur autonomie. J’ai commencé à Boulogne-Billancourt, il y a quatre ans,
et 50 % de ceux que j’ai eu très jeunes continuent à venir. Ce sport offre un côté
grisant, une sensation de liberté et
de vitesse que l’on ne trouve pas
forcément dans un autre sport. »
Pour cette section, s’il y a compétition éventuelle, ce n’est
pas la seule politique des encadrants. Avec
des cours peu
chers, un environnement
Des jardins d’enfants, des écoliers
et... l’École municipale des sports
Outre l’ACBB, Vert-Marine (société prestataire de la piscine-patinoire) dispense aussi des
cours. Et bénéficie d’un très agréable professeur en la personne de Patricia Pinard qui
exerce depuis la réouverture de la patinoire,
c’est-à-dire quatre saisons. « J’enseigne à tous
les scolaires de la ville, de la maternelle au
CM2, et reçois donc plusieurs classes de patinage
par semaine, venant des écoles de BoulogneBillancourt », relate
la jeune femme.
Anniversaire à la patinoire ?
C’est possible !
Le saviez-vous ? Si l’envie vous prend, il est possible de fêter
l’anniversaire de votre enfant à la patinoire de Boulogne-Billancourt,
et ce, le mercredi après-midi, le samedi et le dimanche toute la journée.
Un minimum de dix enfants par goûter est nécessaire.
• Renseignements et réservations par téléphone au 06 76 24 55 20 (Patricia).
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chaleureux et une certaine philosophie de
l’esprit sport que résume ainsi Pierrette Abravanel, « il faut venir avec l’idée de se faire
plaisir ». Message reçu.
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Hockey sur glace
la star au palet glacé !
Anna, 16 ans, une Boulonnaise ACBB
en équipe de France
Elle s’appelle Anna Weinberger et a intégré
l’équipe de France de patinage artistique
il y a trois ans. « J’ai débuté le patinage avec
la section boulonnaise à l’âge de sept ans.
Je m’exerce sur glace trois heures par jour,
depuis six ans. Je voyage beaucoup et participe
à de nombreuses compétitions. En Espagne,
en Estonie, en Lettonie, en Californie, en
Tchéquie. » Son prochain défi ? Les championnats
de France Élite à Megève en décembre 2007.
Équipe de France oblige, Anna qui prépare
un bac scientifique suit des cours à horaires
aménagés. En plus, c’est une élève studieuse.
« En fait, depuis son plus jeune âge, elle réussit
tout ce qu’elle entreprend mais elle a toujours
énormément travaillé. » C’est son père qui le dit.
Pas de secret donc, la réussite, c’est certes une
histoire de don mais aussi et surtout beaucoup
de travail !
Diplômée (danse de glace et artistique), Patricia avoue enseigner davantage le sport loisir.
Avec les petits, en cours collectifs dès deux ans
et demi. Ou les autres, 50 ans et plus. «Ce
qui m’importe, c’est de faire partager le côté
ludique et tellement plaisant du patinage. Je
m’adapte aux envies de mes élèves. Si un enfant
ne veut pas tenter un saut, je le laisse libre. C’est
Une école de glace
à Boulogne-Billancourt
Depuis des années, la ville a la chance de
disposer sur son sol d’une école de glace.
Dirigée par Catherine Le Men, cette école
travaille en partenariat avec plusieurs
établissements scolaires boulonnais (l’école
primaire des Glacières, le collège du Vieux-Pont,
le lycée Jacques-Prévert) afin d’accueillir des
élèves désireux de suivre un enseignement
intensif et de qualité. Cette école bénéficie donc
de plusieurs créneaux horaires à la patinoire
municipale.
• Renseignements et inscriptions. École de glace,
Catherine Le Men. 33, rue de la Belle-Feuillle.
Tél. : 01 46 04 55 69.
Mail : [email protected]
de la glace plaisir que je propose, je veux qu’un
enfant rentre et sorte de la glace en souriant. »
Preuve de la popularité de Patricia, ses jardins d’enfants sur glace des dimanches matins
font toujours le plein de tout-petits bardés
de moufles et de bonnets.
En plus des cycles scolaires patinage, il y
a un temps dédié aux enfants des centres
de loisirs. Ou de l’École municipale des
sports (EMS). « Durant l’année scolaire
l’EMS propose l’activité “patinage sur glace”
le mercredi matin, relève Élisabeth Grangeon, responsable de l’EMS. Les enfants
sont encadrés par quatre éducateurs qui ont
chacun leur spécialité : danse sur glace,
hockey, apprentissage pour les débutants,
perfectionnement ou tout simplement patinage libre dans des conditions optimales car
la patinoire est toujours fermée au public
durant ces cours. Pendant les congés scolaires nous proposons régulièrement cette
activité le matin et accueillons 70 enfants
environ. » Vous l’aurez compris... Les sports
de glace concernent tous les âges et satisfont les envies du plus grand nombre.
Sabine Dusch
Depuis deux ans, le hockey sur glace
dispose d’une fédération propre et
ne fait plus partie des sports de glace.
De cette époque date la création d’une
section ACBB de Hockey-sur-glace.
Cette section a pour président un ancien
rugbyman, Olivier Gillot. « Nous comptons
280 adhérents, adultes et enfants.
70 % d’entre eux ont moins de 18 ans, 40 %
ne sont pas Boulonnais. Tous nos professeurs
sont diplômés d’état. Notre section reste assez
familiale, des familles entières jouent chez nous,
père et fils, notamment. Comme à l’échelle
nationale, nous constatons une forte demande
pour le hockey-sur-glace, émanant également
des filles. » La section boulonnaise compte
d’ailleurs en son sein cinq jeunes hockeyeuses.
« Nous avons la chance de disposer d’une
grande patinoire pour nous exercer.
Aux débutants, nous apprenons les virages,
la position de la crosse, la marche arrière mais
également à ne pas franchir les lignes, à réussir
les mises en échec c’est-à-dire empêcher le
joueur adverse d’attraper le palet. » Pour jouer
un match, il faut cinq joueurs, un gardien de but,
un palet et beaucoup d’adresse. « C’est un sport
de contact, viril et qui exige une très bonne
technique du patinage. Ce sport est reconnu
comme étant l’un des plus rapides au monde »,
poursuit Olivier Gillot.
Rencontres avec Maxime et Jonathan,
deux Benjamins
Maxime, 11 ans, fait partie de l’équipe Benjamin
de l’ACBB hockey. Il déclare, « je vais au hockey
depuis que j’ai sept ans. Avant je faisais du
patinage artistique puis quand j’ai vu un match
de hockey, j’ai été séduit. Depuis, c’est ma
passion, j’adore ce sport. On s’entraîne deux fois
par semaine. Je n’arrêterai jamais ! » Et Maxime
est déjà parti faire un tour au Canada, pays
référent s’il en est.
Jonathan, 12 ans, chez les Benjamins aussi,
poursuit, « je fais partie de cette section depuis
trois ans. J’ai commencé les sports de glace
avec l’École municipale des sports. J’aime
lorsqu’un sport est collectif et j’adore marquer
des buts. »
En revanche, parents attention ! « Chaque année
arrive le même problème : nous sommes
obligés de refuser des jeunes adolescents ou
des enfants de moins de neuf ans car ce sport
doit se pratiquer le plus tôt possible. »
Patinoire
1, rue Victor-Griffuelhes. Tél. : 01 46 08 00 88.
Fax. : 01 41 41 93 58.
Courriel : [email protected].
Site: www.patinoireboulogne.com.
ACBB : 01 46 21 79 91
Site: acbb-hockeysurglace.fr
Courriel : [email protected] (hockey)
[email protected] (sports de glace).
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La ville
Brèves sports
Judo
Baye Diawara toujours en lice
pour les JO
Membre du club depuis cinq ans, Baye Diawara représentait l’ACBB et le Sénégal, son
pays d’origine, en moins de 81 kg lors des
derniers championnats du monde de judo.
Il a disputé quatre combats (deux victoires
pour deux défaites) et reste en lice pour une
participation aux Jeux olympiques de Pékin.
Romain Poussin en bronze
À l’occasion du tournoi de Besançon, premier rendez-vous de la rentrée, Romain Poussin a décroché une belle troisième place en
moins de 60 kg. Battu au troisième tour, il a
su aller chercher cette médaille de bronze en
pratiquant un judo fluide et libéré dominant
même en finale de repêchage, Yohan Colliaux, ténor de cette catégorie. Prochain grand
rendez-vous : les championnats de France
par équipes première division, les 10 et 11
novembre à Laval.
19e édition de l’Open de tennis
des 10-12 ans
D’année en année, le succès de cette compétition internationale de tennis qui accueille plus de 1 000 jeunes de
moins de 12 ans ne se dément pas. Pour cette 19e édition, Boulogne-Billancourt attend cette année encore les
meilleurs joueurs mondiaux de cette tranche d’âge. Ils
s’affronteront du 22 décembre 2007 au 6 janvier 2008
sur les cours du Tennis club de Boulogne-Billancourt
(TCBB) au stade Le-Gallo et à la Ligue des Hauts-deSeine située à Rueil-Malmaison.
• Plus d'information TCBB : 01 46 03 06 86.
Le rugby et ses vieilles cannes
L’ACBB Rugby relance une équipe « folklo »
de vétérans (âgés de plus de 35 ans). L’objectif de ces « vieilles Cannes » : participer à
la coupe du monde amateur (Golden Oldies)
en Septembre 2008 à Édimbourg en Écosse.
Pour ce donner les moyens de leur ambition,
« Les vieilles Cannes » s’entraînent le mercredi soir de 20h à 22h30 au stade du Sautdu-Loup et se rencontrent en match une fois
par mois le samedi matin.
• Renseignements et inscription auprès
d'Alexandre Pierquet : 06 60 40 24 01 ou
par courriel : [email protected]
Patinage
Anna Weinberger lorgne sur un titre
De retour à l’ACBB après six ans d’absence,
la patineuse affiche son ambition : se qualifier aux championnats du monde juniors programmés à Ostrava (République Tchèque)
du 25 février au 1er mars 2008. Pour cela,
Anna Weinberger, 16 ans, devra s’imposer
lors des championnats de France juniors
(Annecy du 25 au 27 janvier) ou briller aux
championnats de France Élite organisés à
Megève du 6 au 9 décembre.
Triathlon
le vent en poupe
Depuis plusieurs mois, l’ACBB triathlon multiplie les initiatives pour étoffer le nombre de
ses jeunes adhérents. Aujourd’hui, ils sont
12 à avoir rejoint le club, portant ainsi à 18
le nombre de jeunes adhérents à ce jour. Avant
tout axée sur le jeu et le plaisir, la découverte
du triathlon séduit les enfants par la richesse
des différentes disciplines pratiquées. Pour
s’inscrire, une seule obligation : savoir nager
25 mètres.
• Renseignements : [email protected]
Tél. : 06 83 58 76 67.
Décès
L’ACBB a perdu quatre de ses membres :
Marcel Jacquelin (8 août), figure illustre
du tennis de table boulonnais,
Jean Pescay (28 août), ancien dirigeant
de la section rugby,
Jean-Louis Neveu (1er septembre), bouliste, et
Jean Stablinsky (22 juillet), fidèle équipier
de Jacques Anquetil et champion du monde
sur route en 1962.
À leurs familles et à leurs proches, le club adresse
ses condoléances émues.
Malgré la défaite des Bleus en demi-finale face aux Anglais, les poussins et les mini-poussins
de la section rugby de l’ACBB les soutiennent toujours.
La FFTT
labellise l’ACBB
La Fédération française de tennis
de table (FFTT) vient d’attribuer son label fédéral à la section tennis de table de l’Athlétic club de Boulogne-Billancourt
(ACBB) pour la période 20072010. Ce label « 3 étoiles »
récompense l’action des dirigeants et des sportifs et souligne
les efforts fournis par le club.
La fédération salue notamment
la qualité de la salle, son volume et les conditions de son utilisation. Elle souligne le niveau
de l’encadrement de l’activité sportive (qu’elle soit de loisir ou de compétition) et de la vie
associative. La FFTT distingue enfin les moyens mis en œuvre par le club pour promouvoir
le tennis de table. Bravo à tous !
• Contact : 01 46 04 27 95. Site Internet : http://acbb.ping.free.fr
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