La ville - Boulogne
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360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 48 La ville Salon du livre Boulogne-Billancourt e écrit son 2 chapitre Le Salon du livre de Boulogne-Billancourt revient pour sa deuxième édition, le dimanche 2 décembre, à l’espace Landowski avec près de 100 auteurs et une thématique inspirée par le roman de Voltaire, Le monde comme il va, dans lequel le héros de la lutte contre l’obscurantisme et les Est-ce le rôle de l’écrivain d’être engagé ? préjugés dénonçait les travers de son époque. Une centaine de journalistes et d’écrivains, parmi lesquels Jacques Attali, Jean-François Kahn, Georges Malbrunot, Frédéric Ferney, Alain Gérard Slama, Jean Lacouture, Bernard Guetta et Sara Yalda..., posent leurs regards grands ouverts et leurs plumes sur le monde d’aujourd’hui. Deux conférences-débat et une table ronde animées par différents écrivains ponctuent cette journée. Nous avons rencontré un auteur et un éditeur pour avoir les deux facettes d’un art et d’un métier qui ne sauraient exister l’un sans l’autre. Côté auteur Journaliste, critique et écrivain, Frédéric Ferney anime depuis 1996 l’émission littéraire « Le Bateau-Livre », diffusée le jeudi soir et le dimanche matin, sur France 5. Auteur de plusieurs ouvrages sur Aragon, Cendrars ou Matisse, il présente au Salon du livre de Boulogne-Billancourt son nouvel essai, Oscar Wilde ou les cendres de la gloire (Mengès). Bel esprit, homosexuel et forçat, l’écrivain irlandais fut celui qu’on préféra haïr et adorer. Pourquoi ? Pour Frédéric Ferney, c’est dans l’enfance et dans les dernières années de la vie d’Oscar Wilde qu’il faut chercher les réponses. Il nous parle de la position de l’écrivain par rapport à son temps. Pensez-vous qu’à l’instar des réalisateurs et de leurs films, les écrivains et leurs livres sont des témoins de leur temps ? Plus l’auteur est génial, plus il s’affranchit des stéréotypes de son époque. Un auteur mineur reflète son temps malgré lui parce qu’il se contente de reproduire des formes et des idées reçues ; c’est souvent la condition du succès. En revanche, celui qui invente des formes neuves prend un risque : celui d’être incompris ou ignoré par ses contempo- rains. Pour la postérité, c’est peut-être celuilà qui deviendra le plus représentatif de son temps ; les autres tomberont dans l’oubli. Si l’on songe aux plus grands, disons : Homère, Virgile, Dante, Cervantès, Shakespeare ou Rabelais, c’est parce qu’ils sont profondément enracinés dans la culture de leur pays et de leur époque, qu’ils peuvent s’en émanciper et atteindre l’universel. Les écrivains en savent plus long sur le monde que les sociologues qui ne peuvent que constater, analyser et comparer. Les écrivains, eux, voient, devinent, pressentent. Ils concilient la mémoire et la prémonition. Quand Marx réfléchit sur le travail et l’argent, il puise ses modèles chez Balzac. Quand Freud construit la théorie de l’inconscient, il s’inspire de Sophocle. Ces auteurs-là sont-ils conscients de leur pouvoir d’anticipation ou d’explication de la société dans laquelle ils vivent et de cette forme d’engagement ? Il y a des auteurs qui le sont pleinement, d’autres non. Le projet de Balzac ou de Proust était clairement d’enfermer le monde dans un livre. Tous n’ont pas cette folle ambition. Tous les peuples modernes sont orphelins de leurs mythes fondateurs ; ils les ont oubliés. C’est à ce moment-là que naît la littérature. Comme une tentative pour élucider ce qu’on ne comprend plus et s’estompe aux confins de la mé-moire jadis partagée, ce qui est devenu inconscient, étranger, barbare ou obscène. C’est ce que Victor Segalen ou Pascal Quignard appellent : l’immémorial. Il y a un pacte secret entre cette mémoire longue et la littérature. Boulogne~Billancourt 48 Information novembre 2007 C’est une tradition française, un héritage des Lumières et de la Révolution. Dans ce pays, de Voltaire à Sartre en passant par Victor Hugo, qu’ils le veuillent ou non, les écrivains sont des intellectuels. Cela a donné le meilleur et le pire ; à ce jeu-là, on s’honore ou on se déshonore : si l’on cite en exemple le « J’accuse » de Zola pendant l’affaire Dreyfus, il ne faut pas oublier les appels au meurtre de Drieu ou Brasillach contre les juifs sous l’Occupation. Les mots sauvent et les mots tuent. Il est légitime que tout citoyen s’engage, qu’il se sente responsable et cela ne me choque pas, s’il est écrivain, qu’il mette tout le poids de son autorité et de son renom dans la balance. Doit-il pour autant mettre toute son œuvre au service d’une cause ? Il y a une littérature de résistance, de combat ; il y a aussi une littérature de propagande, soumise à des présupposés politiques ou philosophiques, forcément simplificateurs. On peut facilement glisser de l’un à l’autre mais, à moins d’être sourd, il y a pour moi une différence éclatante entre un poème de Garcia Lorca et une ode à Staline ! Un véritable artiste peut aussi s’engager autrement, dans une totale solitude, et en ignorant l’actualité, par exemple dans un roman. Je songe à Proust ou Joyce : eux aussi, ils s’exposent, ils s’arment d’un langage qui n’est pas un « langage de bonne volonté », ils inventent une forme qui dit le monde et qui le change d’une façon peut-être plus radicale. Peut-on parler d’une écriture féminine et d’une écriture masculine ? Il y a du féminin dans l’écriture et dans le corps : les femmes n’en ont pas le monopole. Le féminin, c’est-à-dire la séduction, représente le pouvoir dans l’ordre symbolique. Cela transcende la différence des sexes. Il y a un « devenir femme » dans l’écriture de Henry James comme il y a un « devenir oiseau » dans la musique de Mozart ; James n’était pas une femme, Mozart n’était pas un oiseau ! C’est cette puissance de métamorphose qui fait le prix d’une écriture. L’Anglaise Doris Lessing – qui vient d’obtenir le prix Nobel 360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 49 On comprend les avantages d’un salon du livre pour un écrivain mais qu’apporte-t-il à un éditeur ? Le premier salon Boulonnais a reçu près de 2 000 visiteurs. de littérature – dit : « Les hommes et les femmes sont séparés par leur commune humanité ». J’aime bien cette idée. Aimez-vous vous prêter au jeu des salons ? Je suis toujours heureux de rencontrer des lecteurs : ils ne savent souvent de moi qu’un visage ou une voix, je découvre les leurs. Je suis souvent surpris. Eux aussi. Ils me connaissent (ou plutôt, ils me reconnaissent) grâce à la télévision, souvent ils ignorent que j’écris aussi des livres. Ils les achètent peut-être par curiosité, pour me faire plaisir. Parfois, une très jeune fille s’approche timidement, je lui souris et lui demande son nom, elle s’excuse : « Ce n’est pas pour moi, c’est pour ma mère ! ». En France, ce sont les femmes les téléspectatrices les plus fidèles et ce sont elles qui lisent. Côté éditeur Le groupe d’édition boulonnais Timée est représenté au Salon du livre de BoulogneBillancourt par deux de ses auteurs : Christine Vulvert avec un essai inédit, Shimon Peres, un chemin pour la paix, dans lequel l’homme politique livre une vision d’Israël et de Jérusalem sans concession, et Georges Poisson avec Les secrets de l’Élysée, de la duchesse de Pompadour à Jacques Chirac, qui nous invite à découvrir un lieu chargé d’histoire. La parole est à Christophe Barge, président des éditions Timée installées à Boulogne-Billancourt depuis 2002. C’est le meilleur endroit pour un éditeur pour connaître les goûts du public, le voir évoluer et rester à son écoute. Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment où l’édition, française et en général, connaît une réelle surproduction : 57 000 titres sont produits chaque année et 744 nouveaux romans ont été publiés pour la rentrée littéraire... Je ne peux décemment pas produire des livres en me désintéressant totalement du lectorat. Le livre est un produit culturel en pleine concurrence avec les nouveaux moyens de divertissement. C’est donc très important pour un éditeur d’avoir les réactions du public en direct. Nous souhaitons, si nos auteurs le veulent, qu’ils puissent faire un maximum de salons, notamment des petits salons comme celui de Boulogne-Billancourt qui favorisent la proximité auteur-lecteur. Vous étiez présent l’an passé pour le premier salon boulonnais, quel est votre bilan ? Très positif. Nous nous sommes notamment rendu compte, grâce au salon, qu’il y avait une vraie demande du public pour dialoguer avec les auteurs. Depuis, nous avons systématiquement mis en place des sites Internet pour chacun de nos ouvrages. Les lecteurs peuvent ainsi continuer le dialogue qu’ils instaurent souvent sur les salons. Pour l’écrivain c’est une manière de fidéliser son lectorat et de s’inscrire dans la durée, ce qui est notre volonté. Que vous apporte un salon du livre par rapport à un salon d’éditeurs ? Dans les salons professionnels, on vend et on échange essentiellement les droits étrangers. Le plus grand salon mondial se tient à Frankfort, il représente 100 000 nouveaux titres par an, 150 pays et 10 000 exposants. On y voit très peu le lecteur, on rencontre surtout des éditeurs étrangers à qui nous proposons nos livres à la vente et à qui nous achetons les droits des leurs. Tous les titres de notre collection de romans historiques sont systématiquement vendus à l’étranger, parfois même avant leur sortie en France. Quand le public lit un polar, il le lit sans s’interroger sur la nationalité de l’auteur. En matière de romans d’aventures, historiques, etc., le goût du public occidental est de plus en plus semblable. J’ai tendance à dire que l’éditeur et l’origine de l’auteur ont quasiment peu d’importance. Seule compte la qualité de l’auteur. À partir de quel chiffre parle-t-on d’un bon tirage pour un livre ? Parlons des romans, en France, il y a moins de 100 titres qui font plus de 20 000 exemplaires par an. En 2006, moins de 10 romans ont fait plus de 100 000 exemplaires. Si on enlève les romans étrangers on peut même parler de trois à cinq romans français par an qui sont capables d’atteindre ce chiffre. En moyenne, un bon roman se vend à 5 ou 6 000 exemplaires, sinon les ventes les plus courantes tournent autour de 1 100 exemplaires. Chez Timée les ventes moyennes d’un roman sont de 10 000 exemplaires. Ce sont de petits chiffres comparés à la bande dessinée qui vend un million d’exemplaires d’albums, le prix du livre est-il un frein ? Je ne le pense pas. Le prix moyen d’un roman avoisine les 20 euros, celui d’un essai de 250 pages se situe autour de 17 euros et le prix moyen d’un beau livre est de l’ordre de 25 à 30 euros. Pour ces prix-là, en fonction de la taille du livre, vous avez entre 15 et 20 heures de plaisir. Un cédé vaut 20 euros pour une heure et demie d’écoute, un jeu vidéo coûte entre 60 et 70 euros pour 10 à 15 heures de divertissement et on paie 10 euros pour une heure et demie de cinéma... Ce n’est pas un problème de prix, c’est un problème d’appréhension du support culturel. Trop souvent et contrairement aux autres supports culturels, les livres, la lecture ne sont plus ressentis comme un plaisir par les lecteurs. C’est pour cela qu’ils peuvent les trouver cher, mais demandez aux millions d’enfants qui achètent les livres d’Harry Potter s’ils les trouvent chers... ils vous répondront systématiquement non. Cela signifie bien que le livre a moins un problème de prix que de positionnement. Nous devons redonner aux lecteurs le plaisir de lire, leur expliquer que c’est le moyen le plus adéquat pour leur offrir un imaginaire sans limite. À ce moment, le débat ne se posera plus. Amelia Vilar del Peso Dimanche 2 décembre, de 11h à 12h30 et de 14h à 18h dans la nef et dans l’amphithéâtre de l’espace Landowski. Salon du Livre de Boulogne-Billancourt : Journalistes & écrivains - Le monde comme il va. Programme en entrée libre. À 14h : conférence - débat de Jean Lacouture et Bernard Guetta autour de leur livre écrit à quatre mains Le monde est mon métier. À 15h30 : table ronde « Quelles priorités pour la présidence française de l’union européenne » avec Édith Cresson, Jacques Barrot, André-Gérard Slama, Vladimir Fedorovski et Baudoin Bollaert. À 17h : conférence de Jean-François Kahn « Progrès ou régression ? Tout change parce que rien ne change ». Plus d’infos sur www.boulognebillancourt.com et dans BBsortir de la page 36 à 38. Boulogne~Billancourt Information novembre 2007 49 360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 51 La ville Prévention L’hôpital Ambroise-Paré vous protège Ensemble, ouvrons nos yeux sur la maltraitance Protéger les personnes les plus vulnérables, telle est la mission assignée au dispositif de repérage de la maltraitance mis en œuvre à l’hôpital Ambroise- Paré. Gros plan sur une réussite. En 2005, l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (APHP) demandait à ses hôpitaux d’établir un dispositif de prévention et de lutte contre la maltraitance. Marie-Laure Loffredo, directrice de l’hôpital Ambroise-Paré, chargeait alors un groupe de cadres de son établissement de le mettre en place. Aujourd’hui, l’hôpital boulonnais fait partie des rares structures hospitalières françaises à avoir intégré la lutte contre la maltraitance dans son dispositif de Coordination des vigilances et des risques sanitaires (COVIRIS), au titre de l’éthique professionnelle. 700 personnes formées à la détection de suspicions de maltraitances « Il nous fallait piloter sur le terrain un dispositif d’alerte d’accès facile qui libère le regard et la parole, pour secouer les responsabilités individuelles et collectives, explique Marie-Laure Loffredo. Cette action permet une politique de prévention, de repérage, de suivi et de traitement de la maltraitance des populations âgées ou handicapées. » « Le comité de pilotage s’est d’abord attaché à définir une méthodologie de projet, totalement adaptée à notre spécificité, ajoute Dominique Burre-Cassou, assistante sociale en chef. Celle-ci devait intégrer la maltraitance dans ses deux dimensions que sont la maltraitance externe, c’est-à-dire survenue à domicile ou en institution et découverte à l’occasion d’un passage à l’hôpital et la maltraitance interne, c’està-dire survenue au sein même de l’hôpital. À chaque étape, cette procédure a été enrichie par un comité d’experts pluri-professionnel constitué de représentants des usagers, de la directrice, de soignants, de personnels sociaux et de médecins. Afin de permettre à chacun de s’approprier ce nouveau dispositif, des formations ont été mises en œuvre. » Résultat : 700 personnes ont ainsi Toute l’équipe du dispositif de lutte contre la maltraitance. été sensibilisées (médecins, pharmaciens, paras-médicaux, sociaux, administratifs). Ce dispositif a même été étendu aux étudiants en soins infirmiers, aux aides-soignants et aux bénévoles du VMEH (Visite des malades en établissements hospitaliers). « Le but ? Amener chacun à s’interroger sur ses pratiques professionnelles, à se repositionner autour de la personne soignée. On parle souvent du malade sujet, du malade acteur, il fallait aussi parler du soignant sujet, acteur et citoyen », conclut Dominique Burre-Cassou. Protéger nos anciens, les plus vulnérables Il n’existe pas de profil type du maltraitant ni du maltraité. Tout est alors question d’objectivité et de transparence face à ce que l’on peut penser être une situation de maltraitance potentielle. « Dans un hôpital, ce sont Les différentes formes de maltraitance • Violences physiques : brûlures, séquestration, ligotage, gifles, bousculades. • Violences psychologiques : menaces, chantage, culpabilisation, infantilisation, harcèlement, intolérance sexuelle. • Violences financières : vols de chéquier, procuration abusive, détournements de testaments, économies abusives, extorsions. • Violences médicales : mauvais traitement de la dépression et de la douleur, excès de neuroleptiques, acharnement thérapeutique. • Négligence active : placement autoritaire, privation de visites. • Négligence passive : oubli, indifférence, manque d’aide. de petites choses qui peuvent parfois relever de la maltraitance : ce sera un plateau-repas déposé loin du patient qui ne peut l’atteindre, un yaourt non ouvert qu’un patient est incapable d’ouvrir seul, un malade attendant longtemps le bassin... » précise Denise PelassyTarbouriech, cadre-expert en soins. Il en est de même pour un réveil très matinal sans raison médicale alors que le petit-déjeuner est servi deux heures après... Les personnes visées par cette procédure sont les plus de 60 ans et les personnes majeures handicapées. Si, après enquête interne, une maltraitance est avérée, elle peut être suivie de mesures individuelles (disciplinaires) et/ou collectives, d’un soutien psychologique pour le maladevictime, d’information à la famille quant aux suites à donner. En cas de maltraitance externe avérée, missionnée par la directrice et en concertation, l’assistante sociale en chef mettra en œuvre des mesures correctives avec les partenaires extérieurs concernés. La philosophie des acteurs de ce groupe de l’hôpital Ambroise-Paré ? Elle se résume à trois objectifs : ne plus passer sans voir, ne plus voir sans agir, ne pas devenir maltraitant par inadvertance (devise de l’Association française pour la bientraitance des aînés et des handicapés). Une politique que l’on aimerait voir développer davantage et dans beaucoup d’autres établissements sanitaires et sociaux. Sabine Dusch Boulogne~Billancourt Information novembre 2007 51 360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 53 La ville Théâtre Conservatoire-centre Georges-Gorse Le 1er Centre de formation des apprentis comédiens Fa, si, la jouer ! gnie Jean-Louis Martin-Barbaz) réunis dans un magnifique château de Bourgogne. Nous avons vécu là un mois de bonheur et partagé des moments uniques, notamment avec les musiciens. Je souligne que nous nous sommes littéralement battus pour l’insertion professionnelle des jeunes et que nous avons même pu, avec le soutien de la ville, rémunérer les musiciens du CRR. Notre action s’étend donc bien au-delà du CFA de comédiens et je souhaite aujourd’hui développer notre collaboration avec les musiciens et les chanteurs afin que nous montions toujours plus de projets, ensemble. » Le premier CFA labellisé de comédiens en France a vu le jour en octobre 2006... à Boulogne Billancourt ! « Notamment grâce au soutien de la ville de BoulogneBillancourt et à une subvention de la région Ile-de-France », comme le rappelle Dorothée Pineau maire adjoint chargée de la Culture et des relations avec le conseil régional. « L’objectif était de créer un partenariat original entre trois institutions culturelles, le CFA, le Théâtre de l’Ouest parisien et le Conservatoire, qui puisse engendrer et nourrir une dynamique artistique. Pédagogie, théâtre et musique se mêlent intimement et donnent naissance à des coproductions de qualité présentées chaque année au Boulonnais », explique Isabelle Quentin-Heuze, directeur général adjoint en charge du pôle « Culture et Communication ». Installé dans les locaux du Conservatoire à rayonnement régional (CRR), le CFA permet aux élèves comédiens d’avoir un vrai statut ; ils peuvent apprendre et jouer sans passer par l’intermittence et recevoir un salaire tout en gardant leur condition d’étudiant. Premier bilan un an plus tard avec Hervé Van der Meulen, co-fondateur et directeur du CFA et l’avis de l’une de ses élèves sur ce dispositif. Hervé Van der Meulen Comédien, metteur en scène, professeur d’art dramatique, directeur à l’école du Studio d’Asnières depuis 1995 et co-fondateur du CFA de comédiens « Le premier bilan après l’ouverture du CFA s’avère plutôt positif. Le partenariat que nous avons développé avec le CRR s’est très bien passé. La partie pédagogique fonctionne bien, les cours spécifiques à chaque niveau qui étaient prévus ont tous été mis en place : marionnette, danse, chant, caméra... et nous avons obtenu de nouveaux locaux au sein du CRR. En ce qui concerne les élèves, nous avions l’an dernier 22 apprentis – tous niveaux confondus, tous sous contrat avec le Studio. Six d’entre eux ont décroché en fin de cursus (3e année) le certificat professionnel de comédien, reconnu par les ministères de la Culture, du Travail et de Eurydice 26 ans, étudiante en 3e année du CFA de comédiens l’Éducation nationale. Cette année, nous avons 14 nouveaux arrivants, dont 12 sont issus de l’école du Studio (école d’art dramatique offrant un premier cycle de formation payant sur deux ans et basé à Asnières-sur-Seine). Nous privilégions bien entendu ces élèves, puisque nous connaissons leur travail et envisageons de leur distribuer plusieurs rôles lors de nos prochaines représentations. Mais la concurrence est rude et tous ne sont pas certains de rester. Tout dépendra s’ils réussissent à décrocher un contrat de trois ans avec une compagnie ou non. Nous travaillons actuellement avec 12 compagnies partenaires dans lesquelles sont effectués la plupart des stages de nos élèves. Je voudrais rajouter que lors du festival de Cormatin, du 26 juillet au 19 août dernier, animé pour la dixième fois par le Studio, nous étions une soixantaine d’artistes du Studio (compa- « C’est une chance extraordinaire que de pouvoir jouer sur scène et percevoir un salaire, tout en continuant à apprendre. C’est un statut privilégié plutôt stabilisant pour nous, élèves, confrontés au dur métier de comédien. C’est aussi une aubaine pour les compagnies, exonérées de charges en nous recrutant ; d’autant plus que notre niveau, à la sortie de l’école, est très bon. Le CFA de comédiens est très prisé car il est reconnu au niveau national et qu’il prépare aux concours nationaux. Ainsi, dix élèves ont décroché des contrats avec des compagnies extérieures, six élèves ont décroché un contrat en mai 2006 avec le CRR, deux avec le théâtre de Rennes et deux autres avec la Dramatic art academy de Londres. » Actualités théâtrales Deux créations sont prévues cette saison avec les comédiens du Studio d’Asnières, les apprentis du CFA de comédiens et les musiciens du CRR : • L’Opéra de quat’ sous, de Bertolt Brecht, mis en scène par Jean-Louis Martin-Barbaz, en février 2008 au théâtre d’Asnières et en mars 2008 au CRR de Boulogne-Billancourt (22, rue la BelleFeuille) ; • Les 30 millions de Gladiator, mis en scène par Hervé Van der Meulen, en mai 2008 au Théâtre de l’Ouest parisien (1, place Bernard-Palissy). Marie Kouassi-Dehais Boulogne~Billancourt Information novembre 2007 53 360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 54 La ville Écrans Boulogne-Billancourt, terre de tournages N’avez-vous jamais reconnu des endroits familiers au hasard d’un film ou d’une série télévisée ? Si vous avez l’œil, vous pouvez constater que notre ville est très prisée comme décor de tournage. Publicités, longs et courts métrages, séries télévisées, les exemples sont multiples avec plus de soixante tournages par an. Florilège des tournages 2007. Un long métrage en costume d’époque L’équipe du film L’Ennemi public numéro un aime les étapes boulonnaises. Après une journée de tournage cet été, puis un passage par le Canada, leur venue est annoncée pour de nouvelles prises de vue fin 2007. En juillet, c’est la rue des Longs-Prés qui remontait le temps pour les besoins du tournage. Reportage dans les coulisses. Septembre 1973, le commissaire Broussard est « en planque » rue Vergniaud à Paris. Dans une voiture banalisée, il surveille un immeuble... Cette surveillance va conduire à l’arrestation de Jacques Mesrine. Pendant quelques heures, le 26 juillet, la rue des LongsPrés est devenue la rue Vergniaud et l’équipe du film réalisé par Jean-François Richet a vécu une journée boulonnaise pour filmer cette péripétie de la vie de Mesrine. Plus de 70 personnes s’activent sur le tournage, les acteurs, les figurants, les chauffeurs, l’équipe technique, les régisseurs... Le film. Retracer la vie de Jacques Mesrine sur grand écran, voici le pari du réalisateur Jean-François Richer avec cette saga en deux volets. Le premier long métrage, L’Instinct de mort est annoncé en salle pour octobre 2008, il sera suivi six mois plus tard par L’Ennemi public numéro un. Avec Vincent Cassel dans le rôle titre, ce diptyque suit le parcours du hors-la-loi le plus redouté du XXe siècle, escroqueries, braquages, arrestations et évasions, jusqu’à sa mort porte de Clignancourt en novembre 1979. Tourné en premier, L’Ennemi public numéro un aura demandé neuf mois de travail. Adrien Adriaco, régisseur pour la société de production La petite reine, nous explique la préparation d’un tel tournage. « La régie fait des repérages pour trouver des lieux adaptés aux différentes séquences du film. Une fois le cadre défini par le réalisateur, un repérage technique permet de voir le travail à effectuer. Ce film se déroule dans les années soixante-dix, nous devons donc supprimer ou camoufler tout ce qui n’est pas d’époque. » Un exemple tout simple, avec les panneaux indicateurs qui ont évolué et se sont multipliés avec le temps. La rue choisie est ainsi passée au crible : façades, devantures, mobilier urbain. Si les changements peuvent apparaître minimes, tout doit être pensé en amont jusqu’au moindre détail pour être en place le jour dit. La devanture d'un salon de coiffure remonte le temps. À gauche, nous sommes en 1973, à droite en 2007." Des parcmètres se déguisent. Le marquage au sol disparaît. À la fin de la journée, tout est remis en place. Boulogne~Billancourt 54 Information novembre 2007 360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 55 En octobre, tournage de la série Scalp dans le hammam. Dépaysement garanti pour ce voyage fictif à Istanbul. Trois à quatre semaines avant la date de tournage, l’équipe contacte la ville afin d’obtenir les autorisations nécessaires. Adrien est l’un des deux régisseurs chargés de faire le lien avec les différentes communes concernées, du pain sur la planche avec un total de 117 séquences ! Le jour-même, toute l’équipe arrive sur place à 7h du matin et, jusqu’à 8h30, c’est l’opération camouflage. Tout est « relooké années soixante-dix. ». Des décors conçus sur plan, en atelier, 80 personnes confectionnent les pancartes d’époque, les caches horodateurs... que dix personnes de l’équipe décors déploient le jour-même sur le site. La veille du tournage, des « ventouseurs » interviennent. Leur mission ? Déposer des cônes et des barrières dès qu’une place de parking se libère et la réserver ainsi pour la société de production. Sur ces emplacements, le marquage au sol est recouvert de peinture noire, effaçable, pour masquer ce qui n’existait pas il y a une trentaine d’années. Pour compléter le tableau, dans la rue, 15 voitures sont stationnées, sélectionnées et louées pour l’occasion avec, parmi elles, le véhicule dans lequel prend place l’acteur qui incarne le commissaire Broussard. La « planque » peut alors commencer. Pendant la prise de vue, la rue est interdite aux piétons et aux voitures. Et, tout de suite après, elle est remise en état par les employés de la société de production qui repositionnent les panneaux, enlèvent les différents caches d’après photo... Nous voici de retour en 2007 ! Boulogne-Billancourt, citons Fais pas ci, fais pas ça, Femmes de loi, Avocats et associés et tout récemment, Scalp. Tournage d’octobre Fin septembre, le régisseur général de la société de production de Scalp (à droite) rencontre des représentants de la police municipale et de la voirie pour repérer les lieux du tournage et recenser les besoins en termes de stationnement. Séquences boulonnaises pour séries télévisées Certains épisodes de la série Les Bleus diffusée sur M6 sont tournés à Boulogne-Billancourt et pour l’épisode pilote, premier de la série, un immeuble de la route de la Reine s’est métamorphosé en commissariat. Le tournage de cette fiction télévisée qui montre les débuts dans la police nationale de jeunes recrues a obéi à des règles strictes. Les uniformes factices des acteurs et les voitures sérigraphiées « Police nationale » ne devaient pas être visibles en dehors des prises de vues pour éviter toute confusion. D’autres séries viennent périodiquement à Scalp raconte les aventures d’une femme dans le milieu boursier du début des années 90. Prochainement diffusée sur Canal+, cette série télévisée est réalisée par Xavier Durringer avec, dans les rôles principaux, Laure Marsac, Jacques Spiesser, Éric Savin et Dan Herzberg. Le 9 octobre, toute l’équipe du tournage a fait étape à Boulogne-Billancourt. 40 techniciens, trois comédiens et 15 figurants étaient mobilisés pour filmer une séquence du cinquième épisode de la série. La scène se passe à Istanbul et pour des raisons de coût, la production a choisi comme décor l’intérieur du hammam Les Cents ciels, avenue Édouard-Vaillant. Une journée boulonnaise pour cette série tournée également à Paris, à Saint-Martin et à Bordeaux. Marie-Pierre Vicente La procédure Pour toute demande de tournage, les sociétés de production doivent adresser un dossier à la mairie comprenant les lieux, les dates, les heures, la durée du tournage et le synopsis ou encore la liste des véhicules utilisés. Une fois les différentes autorisations accordées, elles doivent s’acquitter d’une taxe pour occupation du domaine public. Renseignements au 01 55 18 53 00. Boulogne~Billancourt Information novembre 2007 55 360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 56 La ville Patinoire Des sports, de la glace et des patins ! Piste olympique – 60 mètres de long, 30 mètres de large – pour « glisse » sous toutes ses formes, la patinoire de Boulogne-Billancourt fait le bonheur de nombreux adeptes sur patins chaussés. D’autant plus que peu de villes disposent d’une telle structure en cœur de cité. Tour de piste des sports de glace. D’abord, il y a cette patinoire aux « mensurations » pleines et aux immenses baies vitrées ouvertes sur l’extérieur. Ensuite, il y a des cours dispensés à tous, dès l’âge de deux ans et demi. Résultat : les sports de glace sont pratiqués chaque semaine par des centaines d’inconditionnels, parmi lesquels de nombreux écoliers boulonnais initiés au patinage via les cycles scolaires. Le temps d’une saison, puisque la patinoire est ouverte de septembre à juin, ce lieu accueille plus de 60 000 visiteurs venant de Boulogne-Billancourt pour la grande majorité d’entre eux, mais aussi de Paris XVIe ou des villes voisines (Meudon, Clamart, Sèvres, etc.). Sports de glace, ludique ou sportif, au choix ! À chaque fois, c’est la même chose. En début d’année scolaire, les cours proposés font le plein des inscriptions. « Nous enseignons le patinage artistique, raconte Pierrette Abravanel, juge artistique sur les compétitions, professeur de patinage et présidente de la section ACBB sports de glace. Chaque année, nous accueillons plus de 150 inscrits, âgés de 3 à 50 ans. La plus grande majorité d’entre eux a moins de 16 ans. Cette activité physique nécessite d’avoir de l’endurance et de la souplesse. J’ai un groupe de compétiteurs de 20 enfants environ. Nous faisons passer des tests d’évaluation fréquemment afin de former nos groupes en fonction du niveau des adhérents. » Preuve d’un enseignement de qualité : cette section boulonnaise compte trois de ses jeunes élèves présents aux championnats de France individuels 2e division. « Nous avons récemment été dotés du label initiation et compétition par la Fédération nationale des sports de glace, continue Pierrette Abravanel. Et venons également de créer des cours pré-compétition destinés aux 6/8 ans ainsi qu’un trophée annuel, la coupe Alain-Calmat qui rassemble les meilleurs clubs de la région. L’ACBB est vice-champion de France des clubs. » Katia Beyer, vice-championne de France au championnat de France des clubs, entraîneuse de champions français, enseigne à l’ACBB. Elle relate, « avec les tout-petits, je travaille l’équilibre. Je leur apprends à savoir se ramasser, à gérer leur autonomie. J’ai commencé à Boulogne-Billancourt, il y a quatre ans, et 50 % de ceux que j’ai eu très jeunes continuent à venir. Ce sport offre un côté grisant, une sensation de liberté et de vitesse que l’on ne trouve pas forcément dans un autre sport. » Pour cette section, s’il y a compétition éventuelle, ce n’est pas la seule politique des encadrants. Avec des cours peu chers, un environnement Des jardins d’enfants, des écoliers et... l’École municipale des sports Outre l’ACBB, Vert-Marine (société prestataire de la piscine-patinoire) dispense aussi des cours. Et bénéficie d’un très agréable professeur en la personne de Patricia Pinard qui exerce depuis la réouverture de la patinoire, c’est-à-dire quatre saisons. « J’enseigne à tous les scolaires de la ville, de la maternelle au CM2, et reçois donc plusieurs classes de patinage par semaine, venant des écoles de BoulogneBillancourt », relate la jeune femme. Anniversaire à la patinoire ? C’est possible ! Le saviez-vous ? Si l’envie vous prend, il est possible de fêter l’anniversaire de votre enfant à la patinoire de Boulogne-Billancourt, et ce, le mercredi après-midi, le samedi et le dimanche toute la journée. Un minimum de dix enfants par goûter est nécessaire. • Renseignements et réservations par téléphone au 06 76 24 55 20 (Patricia). Boulogne~Billancourt 56 chaleureux et une certaine philosophie de l’esprit sport que résume ainsi Pierrette Abravanel, « il faut venir avec l’idée de se faire plaisir ». Message reçu. Information novembre 2007 360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 57 Hockey sur glace la star au palet glacé ! Anna, 16 ans, une Boulonnaise ACBB en équipe de France Elle s’appelle Anna Weinberger et a intégré l’équipe de France de patinage artistique il y a trois ans. « J’ai débuté le patinage avec la section boulonnaise à l’âge de sept ans. Je m’exerce sur glace trois heures par jour, depuis six ans. Je voyage beaucoup et participe à de nombreuses compétitions. En Espagne, en Estonie, en Lettonie, en Californie, en Tchéquie. » Son prochain défi ? Les championnats de France Élite à Megève en décembre 2007. Équipe de France oblige, Anna qui prépare un bac scientifique suit des cours à horaires aménagés. En plus, c’est une élève studieuse. « En fait, depuis son plus jeune âge, elle réussit tout ce qu’elle entreprend mais elle a toujours énormément travaillé. » C’est son père qui le dit. Pas de secret donc, la réussite, c’est certes une histoire de don mais aussi et surtout beaucoup de travail ! Diplômée (danse de glace et artistique), Patricia avoue enseigner davantage le sport loisir. Avec les petits, en cours collectifs dès deux ans et demi. Ou les autres, 50 ans et plus. «Ce qui m’importe, c’est de faire partager le côté ludique et tellement plaisant du patinage. Je m’adapte aux envies de mes élèves. Si un enfant ne veut pas tenter un saut, je le laisse libre. C’est Une école de glace à Boulogne-Billancourt Depuis des années, la ville a la chance de disposer sur son sol d’une école de glace. Dirigée par Catherine Le Men, cette école travaille en partenariat avec plusieurs établissements scolaires boulonnais (l’école primaire des Glacières, le collège du Vieux-Pont, le lycée Jacques-Prévert) afin d’accueillir des élèves désireux de suivre un enseignement intensif et de qualité. Cette école bénéficie donc de plusieurs créneaux horaires à la patinoire municipale. • Renseignements et inscriptions. École de glace, Catherine Le Men. 33, rue de la Belle-Feuillle. Tél. : 01 46 04 55 69. Mail : [email protected] de la glace plaisir que je propose, je veux qu’un enfant rentre et sorte de la glace en souriant. » Preuve de la popularité de Patricia, ses jardins d’enfants sur glace des dimanches matins font toujours le plein de tout-petits bardés de moufles et de bonnets. En plus des cycles scolaires patinage, il y a un temps dédié aux enfants des centres de loisirs. Ou de l’École municipale des sports (EMS). « Durant l’année scolaire l’EMS propose l’activité “patinage sur glace” le mercredi matin, relève Élisabeth Grangeon, responsable de l’EMS. Les enfants sont encadrés par quatre éducateurs qui ont chacun leur spécialité : danse sur glace, hockey, apprentissage pour les débutants, perfectionnement ou tout simplement patinage libre dans des conditions optimales car la patinoire est toujours fermée au public durant ces cours. Pendant les congés scolaires nous proposons régulièrement cette activité le matin et accueillons 70 enfants environ. » Vous l’aurez compris... Les sports de glace concernent tous les âges et satisfont les envies du plus grand nombre. Sabine Dusch Depuis deux ans, le hockey sur glace dispose d’une fédération propre et ne fait plus partie des sports de glace. De cette époque date la création d’une section ACBB de Hockey-sur-glace. Cette section a pour président un ancien rugbyman, Olivier Gillot. « Nous comptons 280 adhérents, adultes et enfants. 70 % d’entre eux ont moins de 18 ans, 40 % ne sont pas Boulonnais. Tous nos professeurs sont diplômés d’état. Notre section reste assez familiale, des familles entières jouent chez nous, père et fils, notamment. Comme à l’échelle nationale, nous constatons une forte demande pour le hockey-sur-glace, émanant également des filles. » La section boulonnaise compte d’ailleurs en son sein cinq jeunes hockeyeuses. « Nous avons la chance de disposer d’une grande patinoire pour nous exercer. Aux débutants, nous apprenons les virages, la position de la crosse, la marche arrière mais également à ne pas franchir les lignes, à réussir les mises en échec c’est-à-dire empêcher le joueur adverse d’attraper le palet. » Pour jouer un match, il faut cinq joueurs, un gardien de but, un palet et beaucoup d’adresse. « C’est un sport de contact, viril et qui exige une très bonne technique du patinage. Ce sport est reconnu comme étant l’un des plus rapides au monde », poursuit Olivier Gillot. Rencontres avec Maxime et Jonathan, deux Benjamins Maxime, 11 ans, fait partie de l’équipe Benjamin de l’ACBB hockey. Il déclare, « je vais au hockey depuis que j’ai sept ans. Avant je faisais du patinage artistique puis quand j’ai vu un match de hockey, j’ai été séduit. Depuis, c’est ma passion, j’adore ce sport. On s’entraîne deux fois par semaine. Je n’arrêterai jamais ! » Et Maxime est déjà parti faire un tour au Canada, pays référent s’il en est. Jonathan, 12 ans, chez les Benjamins aussi, poursuit, « je fais partie de cette section depuis trois ans. J’ai commencé les sports de glace avec l’École municipale des sports. J’aime lorsqu’un sport est collectif et j’adore marquer des buts. » En revanche, parents attention ! « Chaque année arrive le même problème : nous sommes obligés de refuser des jeunes adolescents ou des enfants de moins de neuf ans car ce sport doit se pratiquer le plus tôt possible. » Patinoire 1, rue Victor-Griffuelhes. Tél. : 01 46 08 00 88. Fax. : 01 41 41 93 58. Courriel : [email protected]. Site: www.patinoireboulogne.com. ACBB : 01 46 21 79 91 Site: acbb-hockeysurglace.fr Courriel : [email protected] (hockey) [email protected] (sports de glace). Boulogne~Billancourt Information novembre 2007 57 360 BBI nov.qxd 25/10/07 14:42 Page 59 La ville Brèves sports Judo Baye Diawara toujours en lice pour les JO Membre du club depuis cinq ans, Baye Diawara représentait l’ACBB et le Sénégal, son pays d’origine, en moins de 81 kg lors des derniers championnats du monde de judo. Il a disputé quatre combats (deux victoires pour deux défaites) et reste en lice pour une participation aux Jeux olympiques de Pékin. Romain Poussin en bronze À l’occasion du tournoi de Besançon, premier rendez-vous de la rentrée, Romain Poussin a décroché une belle troisième place en moins de 60 kg. Battu au troisième tour, il a su aller chercher cette médaille de bronze en pratiquant un judo fluide et libéré dominant même en finale de repêchage, Yohan Colliaux, ténor de cette catégorie. Prochain grand rendez-vous : les championnats de France par équipes première division, les 10 et 11 novembre à Laval. 19e édition de l’Open de tennis des 10-12 ans D’année en année, le succès de cette compétition internationale de tennis qui accueille plus de 1 000 jeunes de moins de 12 ans ne se dément pas. Pour cette 19e édition, Boulogne-Billancourt attend cette année encore les meilleurs joueurs mondiaux de cette tranche d’âge. Ils s’affronteront du 22 décembre 2007 au 6 janvier 2008 sur les cours du Tennis club de Boulogne-Billancourt (TCBB) au stade Le-Gallo et à la Ligue des Hauts-deSeine située à Rueil-Malmaison. • Plus d'information TCBB : 01 46 03 06 86. Le rugby et ses vieilles cannes L’ACBB Rugby relance une équipe « folklo » de vétérans (âgés de plus de 35 ans). L’objectif de ces « vieilles Cannes » : participer à la coupe du monde amateur (Golden Oldies) en Septembre 2008 à Édimbourg en Écosse. Pour ce donner les moyens de leur ambition, « Les vieilles Cannes » s’entraînent le mercredi soir de 20h à 22h30 au stade du Sautdu-Loup et se rencontrent en match une fois par mois le samedi matin. • Renseignements et inscription auprès d'Alexandre Pierquet : 06 60 40 24 01 ou par courriel : [email protected] Patinage Anna Weinberger lorgne sur un titre De retour à l’ACBB après six ans d’absence, la patineuse affiche son ambition : se qualifier aux championnats du monde juniors programmés à Ostrava (République Tchèque) du 25 février au 1er mars 2008. Pour cela, Anna Weinberger, 16 ans, devra s’imposer lors des championnats de France juniors (Annecy du 25 au 27 janvier) ou briller aux championnats de France Élite organisés à Megève du 6 au 9 décembre. Triathlon le vent en poupe Depuis plusieurs mois, l’ACBB triathlon multiplie les initiatives pour étoffer le nombre de ses jeunes adhérents. Aujourd’hui, ils sont 12 à avoir rejoint le club, portant ainsi à 18 le nombre de jeunes adhérents à ce jour. Avant tout axée sur le jeu et le plaisir, la découverte du triathlon séduit les enfants par la richesse des différentes disciplines pratiquées. Pour s’inscrire, une seule obligation : savoir nager 25 mètres. • Renseignements : [email protected] Tél. : 06 83 58 76 67. Décès L’ACBB a perdu quatre de ses membres : Marcel Jacquelin (8 août), figure illustre du tennis de table boulonnais, Jean Pescay (28 août), ancien dirigeant de la section rugby, Jean-Louis Neveu (1er septembre), bouliste, et Jean Stablinsky (22 juillet), fidèle équipier de Jacques Anquetil et champion du monde sur route en 1962. À leurs familles et à leurs proches, le club adresse ses condoléances émues. Malgré la défaite des Bleus en demi-finale face aux Anglais, les poussins et les mini-poussins de la section rugby de l’ACBB les soutiennent toujours. La FFTT labellise l’ACBB La Fédération française de tennis de table (FFTT) vient d’attribuer son label fédéral à la section tennis de table de l’Athlétic club de Boulogne-Billancourt (ACBB) pour la période 20072010. Ce label « 3 étoiles » récompense l’action des dirigeants et des sportifs et souligne les efforts fournis par le club. La fédération salue notamment la qualité de la salle, son volume et les conditions de son utilisation. Elle souligne le niveau de l’encadrement de l’activité sportive (qu’elle soit de loisir ou de compétition) et de la vie associative. La FFTT distingue enfin les moyens mis en œuvre par le club pour promouvoir le tennis de table. Bravo à tous ! • Contact : 01 46 04 27 95. Site Internet : http://acbb.ping.free.fr Boulogne~Billancourt Information novembre 2007 59