panorama 2012 du documentaire d`histoire
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NOUVEAUTÉ ! PANORAMA 2012 DU DOCUMENTAIRE D’HISTOIRE Sélection : Pierre-Henri Deleau, délégué général du Festival en partenariat avec L’ESPACE HISTOIRE-IMAGE DE LA VILLE DE PESSAC Séances gratuites à l’auditorium de la Médiathèque Jacques Ellul L’Algérie à l’épreuve du pouvoir 1962-2012 Partie 1 : L’ère autoritaire (1962-1988) Partie 2 : L’ère des tempêtes (1988-2012) Un film d’Hervé Bourges, réalisé par Jérôme Sesquin – France, 2012 – 2 x 60 mn auteurs Hervé Bourges et Jérôme Sesquin image Christophe Maizou son Sylvain Decosse montage Anne-Julie Toullec production Flach Film Production avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée, de TV5 Monde, de France Télévisions Une séléction de 13 documentaires d’histoire récents. L’Algérie à l’épreuve du pouvoir, 1962-2012 d’Hervé Bourges, réalisé par Jérôme Sesquin Algérie, nos années Pieds-rouges de Cédric Condom De Hollywood à Nuremberg. John Ford, Samuel Fuller, George Stevens de Christian Delage L’Algérie à l’épreuve du pouvoir est le premier film à caractère historique et patrimonial qui retrace cinquante ans d’indépendance de la République algérienne de 1962 à 2012 au travers d’archives inédites et de témoignages de personnalités politiques algériennes de tout premier plan. Des accords d’Evian aux Printemps arabes, Hervé Bourges et Jérôme Sesquin exhument les tabous d’une histoire tumultueuse en donnant la parole aux hommes et aux femmes qui ont assumé le pouvoir, incarné l’opposition, pesé sur l’évolution du pays ou participé à la vie citoyenne. Dénoncer sous l’occupation de David Korn-Brzoza Drieu la Rochelle, Aragon, Malraux. D’une guerre à l’autre de François Caillat L’Extravagante affaire des avions renifleurs de Jean-Charles Deniau Général Ishiwara - L’homme qui déclencha la guerre de Paul Jenkins LA GRANDE FAMINE DE MAO de Patrick Cabouat La Guerre perdue du Vatican ? de Patrick Benquet Le Khmer rouge et le non-violent de Bernard Mangiante Namibie : le génocide du IIème Reich de Anne Poiret Palestro, Algérie : histoires d’une embuscade de Rémi Lainé Un village sans dimanche de Philippe Baron et Corinne Jacob panorama 2012 du documentaire d’histoire 139 Algérie, nos années Pieds-rouges Cédric Condom – France, 2012 – 85 mn d’après le livre de Catherine Simon, Algérie, les années Pieds-rouges (éd. La Découverte) auteur Emmanuel Migeot image Aliocha Imhoff son Emmanuel Audibert montage Cédric Condom production Kilaohm Productions coproduction chaine histoire avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée Durant l’été 1962, des milliers de Français traversent la Méditerrannée en sens inverse des Pieds-noirs pour venir s’installer en Algérie. Ils veulent aider le pays à se reconstruire ! On les appellent les « Piedsrouges », sorte de Pieds-noirs à l’envers, drôle d’oiseaux migrateurs, ramant à contre-courant d’une opinion française qui veut oublier 130 ans de colonisation et 7 années de guerre. De leur mémoire, forcément partiale et partielle, ressurgissent les espoirs d’une génération qui a cru aux rêves tiersmondistes. Pour beaucoup de ces Français, militants de gauche ou d’extrême gauche : « l’Algérie, c’était notre Havane » ! Qui se rappelle de la venue du Che Guevara à Alger ? Ou encore celle des Black Panthers ? Ces hommes et ces femmes nous racontent les rêves de l’Indépendance, l’euphorie des lendemains qui chantent. Ils nous offrent une autre vision de l’histoire franco-algérienne, une histoire apaisée, faite d’entraide et non plus de lutte, mais aussi un pays qui se révèle plus complexe qu’ils ne se l’étaient imaginés. Surtout, l’allégresse sera de courte durée. Le coup d’État de 1965 marque la fin de cette « parenthèse enchantée ». L’Algérie va subitement se débarrasser de « ces socialistes en peau de lapin » comme les appelait Boumedienne. Certains connaîtront la prison, d’autres la torture… Bientôt ils seront contraints de quitter le pays, en y laissant leurs illusions. 140 panorama 2012 du documentaire d’histoire De Hollywood à Nuremberg. John Ford, Samuel Fuller, George Stevens Christian Delage – France, 2012 – 54 mn auteur Christian Delage montage Isabelle Poudevigne montage son Amélie Canini production Mélisande Films coproduction Ciné +, chaine histoire — avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée avec le soutien de la PROCIREP - Société des Producteurs, de l’ANGOA, de la Fondation Annenberg John Ford, Samuel Fuller, George Stevens : l’histoire de l’engagement de ces cinéastes dans la Deuxième Guerre mondiale est déjà connue. Ce qui ne l’était pas jusqu’à présent, c’est leur aventure commune, de 1942 à 1945, de Hollywood au procès de Nuremberg. George Stevens était célèbre à Hollywood pour ses comédies et la mise en scène du couple formé à l’écran par Fred Astaire et Ginger Rodgers, avant de diriger, pendant la guerre, une équipe spéciale de cameramen, la Special Coverage Unit (SPECOU), qui va filmer la libération de Paris et l’ouverture du camp de Dachau. Samuel Fuller s’était fait connaître par son talent de « crime reporter » dans la presse tabloïd, puis de scénariste, avant de rejoindre, en 1942, la première division d’infanterie de l’armée américaine, la fameuse « Big Red One » et de filmer les derniers combats en Allemagne et la cérémonie funéraire organisée par l’armée américaine après la libération du camp de Falkenau, en Tchécoslovaquie. En 1945, les images de Dachau prises par l’équipe de Stevens sont insérées dans un documentaire montré d’abord aux États-Unis avant d’être projeté, à titre de preuve des crimes nazis, devant le Tribunal Militaire International de Nuremberg. Cette expérience, inédite, a été préparée par John Ford, qui dirigeait lui-même une unité spéciale, la Field Photographic Branch, chargée de couvrir les combats dans le Pacifique, en Afrique du nord et en Europe. Dénoncer sous l’occupation David Korn-Brzoza – France, 2011 – 97 mn auteurs Laurent Joly et David Korn-Brzoza image Charles Sautreuil, Georges de Genevray son Nicolas Klein, Thomas Michard montage Cécile Coolen musique originale Jérôme Rebotier production Program 33 avec la participation de RTS Radio Télévision Suisse, de Planète +, du Centre national du cinéma et de l’image animée, de la PROCIREP - Société des Producteurs, de l’ANGOA, de France Télévisions — avec le soutien de la région Île-de-France Les Français ont massivement dénoncé sous l’Occupation. Loin d’être cachée, loin d’être un acte individuel honteux, la délation est un acte social, un devoir. Si tout le monde est concerné, ennemis de l’État, communistes, résistants, gaullistes…, la dénonciation antisémite reste sans aucun doute la plus redoutable. Elle représente 15% des actes de dénonciation mais chaque lettre, chaque information est immédiatement vérifiée et le dénoncé traqué. Ce film a l’ambition de restituer la complexité des rapports sociaux des Français pervertis par le contexte politique troublé et les privations de toutes sortes qu’impose l’occupation allemande. Véritable percée au cœur des mécanismes de cette dénonciation institutionnalisée, encouragée par Vichy et l’occupant, le film déconstruit sa mise en place, la radicalisation progressive de son utilisation selon les ennemis d’État à mesure que la guerre s’intensifie, enfin analyse le renversement du phénomène au moment de l’Épuration. Après 1944, le délit de dénonciation est le plus poursuivi par les cours de justice de la Libération. Utilisée à la fois par l’occupant et le gouvernement de Vichy, elle a été une arme à double tranchant. Drieu la Rochelle, L’Extravagante Aragon, Malraux. affaire des avions D’une guerre à l’autre renifleurs Général Ishiwara L’homme qui déclencha la guerre François Caillat – France, 2012 – 55 mn Jean-Charles Deniau – France, 2012 – 55 mn Paul Jenkins – France, 2012 – 82 mn Jean-Charles Deniau et Madeleine Sultan image Julien Deniau son Renaud Péan, Julien Cresson, Sébastien Vardis montage Patrick Vincent musique originale Gérard Cohen-Tannugi, LMC Music production Imagine coproduction Planète +, France Télévisions avec la participation de Centre national du cinéma et de l’image animée, de la PROCIREP - Société des Producteurs et de l’ANGOA conseiller historique Bruno Birolli — assistante réalisation Kaneko Nao — image Krunoslav Vrbat — montage Olivier Heinemann, Paul Morris — musique originale et montage son Yan Volsy — production Subreal Productions — coproduction Arturo Mio, ARTE France — avec la participation du Centre national auteur François Caillat montage Martine Bouquin musique originale Baptiste Bouquin production INA coproduction Image et Compagnie avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée, de France Télévisions avec le soutien de la PROCIREP - Société des Producteurs, de l’ANGOA © Photo 12/Estate Drieu La Rochelle 1918/1945. D’une guerre à l’autre, la France traverse l’âge des extrêmes. La victoire de 1918 a rendu au pays sa fierté et le traumatisme des quatre années de guerre justifie désormais le pacifisme. Mais déjà, les menaces reviennent… La décennie 1930 surgit dans ce dilemme : comment assurer la stabilité politique en Europe, face à la menace allemande ? Devra-t-on refaire une nouvelle fois la guerre pour protéger la paix ? Cette contradiction est au cœur du film. Une contradiction dans laquelle se retrouvent alors les Français, toutes opinions confondues. Une contradiction qui modèle les axes de la politique nationale, les choix des partis, les engagements personnels. Elle mobilise les énergies collectives et forge les destins singuliers. Elle annonce l’ère des traîtres et des héros. « Vous voulez la paix pour éviter la guerre, et vous aurez les deux. » Certains le prédisent. Cela va arriver. Ce dilemme est incarné par trois figures célèbres des deux décennies : André Malraux, Pierre Drieu La Rochelle, Louis Aragon. Trois intellectuels qui sont aussi des hommes d’action. Trois écrivains qui mènent leur plume à la pointe du combat politique. Trois hommes qui risquent leurs vies pour leurs idées – et l’un d’eux la laissera – et représentent assez bien les hommes de leur temps. Nous les retrouvons ici, face à l’Histoire, en quelques moments-clés de l’entre deux guerres. auteurs En 1983, Pierre Péan, journaliste d’investigation au Canard Enchaîné, révèle un scandale politico-financier qui va ébranler les plus hautes sphères du pouvoir. C’est ce qu’on appellera : « L’affaire des avions renifleurs »… Une « aventure industrielle » qui aura coûté à Elf Aquitaine la coquête somme de 800 millions de francs entre 1975 et 1979. Pourtant le principe était génial et tombait à pic. En pleine crise pétrolière, Aldo Bonassoli et le Comte Alain de Villegas proposaient de développer un procédé révolutionnaire permettant de détecter les nappes de pétrole, juste en survolant une zone géographique définie. L’indépendance énergétique de la France devenait envisageable… Comment deux inventeurs aux allures de « Géo Trouvetout » ont-ils pu berner des ingénieurs, des chefs d’entreprises jusqu’aux plus hauts fonctionnaires de l’État français ? du cinéma et de l’image animée de la PROCIREP - Société des Producteurs et de l’ANGOA avec le soutien La plupart d’entre nous pensent que la Seconde Guerre mondiale commence le 1er septembre 1939, lorsque l’armée allemande envahit la Pologne, et que le conflit s’étend à l’Asie le 7 septembre 1941, quand le Japon attaque la base américaine de Pearl Harbor. En fait, ce conflit prend ses racines dix ans plus tôt lorsque la Mandchourie est envahie par l’armée japonaise, conduite par un homme aujourd’hui méconnu : le général Kanji Ishiwara. A partir des années 1920, il consacre sa vie à mener son pays sur le chemin de la confrontation avec l’Amérique et ses alliés. Paradoxalement, alors qu’il avait prédit cette guerre et fait tout ce qui était en son pouvoir pour la provoquer, il tenta désespérément de la faire cesser une fois celle-ci déclenchée. Cette histoire apporte un nouvel éclairage sur la Guerre du Pacifique, son déclenchement, et les mécanismes universels à l’œuvre dans les périodes de crise profonde. L’un de ses points forts réside dans le fait que le général Ishiwara a lui-même photographié et filmé ses hommes, sa vie quotidienne, sociale et familiale, nous offrant la rare opportunité de voir – et de comprendre – cette période sombre de l’histoire de l’humanité, à travers le regard d’un de ces principaux acteurs et témoins. Brutal, excentrique, petit-fils de samouraï, germaniste, bouddhiste, fasciste, théoricien de la Guerre Finale, photographe, dessinateur, caméraman, et doué d’un talent certain pour théâtraliser sa propre vie, la personnalité singulière du général Ishiwara apporte un souffle peu commun à ce documentaire historique. panorama 2012 du documentaire d’histoire 141 la gRANDE FAMINE DE MAO Patrick Cabouat – France, 2011 – 52 mn Patrick Cabouat et Philippe Grangereau montage Françoise Tourmen design sonore Yan Volsy production Arturo Mio coproduction Dérives, RTBF avec l’aide du Centre du Cinéma et de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec la participation du RTS - Radio Télévision Suisse, de la chaine histoire, de France Télévisions avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée auteurs Il y a une cinquantaine d’années, entre 1958 et 1962, la Chine a vécu une immense tragédie. Le « Grand bond en avant » conçu par Mao pour que la Chine dépasse à marche forcée la production de la GrandeBretagne et gagne son autonomie face à son hégémonique voisin l’URSS, a entraîné une famine dramatique et provoqué la mort de 30 à 50 millions de personnes. « Trois années de catastrophes naturelles » : c’est ainsi aujourd’hui que le parti communiste chinois justifie encore ce terrible bilan. Or le drame se double ici d’un mensonge puisqu’au moment où la Chine mourrait de faim, les greniers étaient pleins. Fondé sur des témoignages inédits de survivants, des archives peu connues et des interviews des principaux historiens ayant enquêté sur cette catastrophe, ce film raconte la folie du « Grand bond en avant », décrypte les mécanismes et choix politiques qui ont provoqué la famine, dénonce l’incroyable secret qui l’a entourée, et le mensonge qui se prolonge, aujourd’hui encore, sur le bilan des responsabilités et des pertes humaines. 142 panorama 2012 du documentaire d’histoire la guerre perdue du vatican ? Le Khmer rouge et le non-violent Patrick Benquet – France, 2012 – 88 mn auteur Bernard Mangiante image et son Bernard Mangiante montage Catherine Gouze, Bernard auteur Patrick Benquet image Denis Auclair, Cyrille Bernard Mangiante – France, 2011 – 90 mn Blaise, Luca Chiari, Olivier Raffet son Luca Chiari, François de Morant montage Françoise Tubaut musique originale Christophe Marejano production Alegria Productions avec la participation de Société RadioCanada, RTBF, DR-Danish Broadcasting Corporation, Planète +, Radio Télévision Suisse, France Télévisions avec le soutien de la PROCIREP - Société des Producteurs et de l’ANGOA Développé et produit avec le soutien du Programme Media de l’Union Européenne Mangiante En 1962, le pape Jean XXIII réunit à Rome un concile pour tenter de lutter contre la désertification des églises et la fermeture de séminaires. Le concile Vatican II va déboucher sur une véritable révolution. Adoption de la messe en français, liberté religieuse, liberté de conscience, démocratie interne, engagement auprès des plus pauvres, rôle des laïcs, ouverture d’un débat sur le mariage des prêtres, la place des femmes, la morale conjugale et la contraception : l’oeuvre est considérable. Mais ce mai 68 religieux va déclencher une guerre de tranchées féroce entre partisans et adversaire du renouveau. Les principaux protagonistes de ce thriller ecclésiastique ont été interrogés. Des cardinaux comme Monseigneur Etchegaray ont accepté de parler. Pour la première fois des évêques racontent l’extraordinaire modernité de ce Concile qui voulait sauver l’Eglise de son dépérissement et le travail de restauration mené depuis 50 ans par la Curie romaine et les papes Jean-Paul II et Benoit XVI. Les traditionalistes dévoilent leurs ambitions réelles - la liquidation du concile et le retour à la tradition. Le soutien de la papauté à des institutions comme l’Opus Dei ou les Légionnaires du Christ n’empêchera pas la révélation de scandales qui entachent durablement l’institution. Face à ce puissant courant réactionnaire, de plus en plus de prêtres appellent à désobéir au pape et revendiquent le droit de se marier tandis que des femmes réclament celui d’être ordonnées. Phnom-Penh, printemps 2009. Kaing Guek Eav, alias Douch, ancien responsable Khmer rouge, chef de la prison S-21 de 1976 à 1978, accusé de la mort de 14 000 personnes, va être jugé devant un tribunal international. Douch, au cours de l’instruction, a reconnu sa responsabilité et s’est dit prêt à plaider coupable. C’est ce qui a décidé François Roux, avocat d’innombrables militants non-violents de par le monde, à accepter d’être commis d’office pour le défendre aux côtés d’un confrère cambodgien, Kar Savuth. Le film raconte l’aventure de ce disciple de Gandhi face à un disciple de Pol Pot. Au cours du procès vont se heurter de plein fouet deux conceptions de la responsabilité, de la culpabilité, de la peine, et au final de la justice … Un suspense éthico-juridique qui soulève des questions universelles. production Les Films d’ici coproduction Bophana Production avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée, de France Télévisions avec le soutien de la PROCIREP Société des Producteurs, de l’ANGOA, du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud Namibie : le génocide du IIème Reich Palestro, Algérie : histoires d’une embuscade Anne Poiret – France, 2012 – 52 mn Rémi Lainé – France, 2011 – 85 mn auteur Anne Poiret assistante réalisation Mélinda image et son Fabrice Launay, librement inspiré du Livre de Raphaëlle Branche, L’Embuscade de Palestro. Algérie 1956 (éd. Armand Colin) auteurs Raphaëlle Branche et Rémi Lainé image Rémi Lainé son Jean-Pierre Fénié, Stéphane Bauer, Gilles Cabau montage Josiane Zardoya, Nicole Marie production Les Poissons Volants coproduction ARTE France avec la participation du Ministère de la Défense, Secrétariat pour l’Administration, Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée, de la région Île-de-France, de l’ACSE, de la PROCIREP Société des Producteurs, de l’ANGOA Fantou Maxime Liogier montage Michel Pignard musique Olivier Adelen production Bo Travail coproduction France 5 Entre 1904 et 1907, en Namibie - aux confins de l’Afrique Australe - pour la première fois, un État a planifié explicitement l’extermination de deux peuples : les Namas et les Héréros. L’Allemagne y a commis son premier génocide. Le premier du XXème siècle. Ce qui était alors le IIème Reich y a aussi expérimenté les camps de concentration et les « études » raciales. En toute impunité. Aujourd’hui, ils sont une poignée à lutter contre l’oubli. Depuis l’indépendance de la Namibie en 1990, les descendants des communautés Héréros et Namas se battent désormais ouvertement - pour que l’Allemagne reconnaisse ce génocide là. Les historiens, eux, débattent des concordances et des liens avec la Shoah. 18 mai 1956. Vingt et un militaires français tombent dans une embuscade montée par des maquisards du Front de Libération National (FLN) sur les hauteurs des gorges de Palestro. Ce sont des rappelés, ouvriers, pères de famille. Les corps des soldats sont retrouvés mutilés. L’embuscade suscite une émotion considérable. Dans la presse, au Parlement, l’adversaire est renvoyé à une prétendue barbarie originelle. Le gouvernement décide le renforcement de l’envoi des troupes et accentue la répression. À partir d’une véritable autopsie de ce fait guerrier, nourrie de témoignages recueillis côté français et algérien et de documents pour la plupart inédits, le film remonte le cours des violences qui ont marqué l’histoire coloniale de cette vallée des contreforts de la Kabylie. Ce documentaire, tourné en France et en Algérie propose un autre regard sur le passé commun des deux pays. Un village sans dimanche Philippe Baron et Corinne Jacob – France, 2012 – 52 mn auteurs Philippe Baron et Corinne Jacob image Philippe Baron, Corinne Jacob, Patrick Soquet montage Katia Manceau musique originale Régis Huibau, Philippe Gloaguen production Vivement Lundi ! coproduction France 3 Bretagne avec la participation de TV Rennes 35 Bretagne, Ty Télé, Tébéo, France Télévisions avec le soutien de la région Bretagne, du Centre national du cinéma et de l’image animée, de la PROCIREP - Société des Producteurs et de l’ANGOA Durant les années d’après-guerre, le maire socialiste d’une commune bretonne est en conflit avec les autorités ecclésiastiques. L’affrontement s’envenime et va déboucher sur une succession d’actes exceptionnels dont la fermeture de l’église. Yvonne Hellou, chrétienne pratiquante, ne sait pas alors que son engagement social au service de la commune va l’amener à une rupture avec l’Institution Catholique qui la marquera toute sa vie… Le récit de cette lutte exemplaire entre la République et le Clergé encore très puissant nous replonge dans une époque, pas si lointaine, où les églises étaient pleines et les villages bretons divisés entre « blancs » et « rouges ». panorama 2012 du documentaire d’histoire 143