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mation du radeau est très rapide : les alginates sont efficaces en moins de 15 minutes chez deux tiers des patients (9). L’alginate est retenu plus longtemps que les anti-acides dans l’estomac, l’action thérapeutique est donc plus prolongée (8). Les alginates/anti-acides sont aujourd’hui les classes thérapeutiques les plus prescrites après les IPP, comme en témoigne une enquête nationale réalisée sur un échantillon de près de 8 000 personnes (10). Quelles sont les raisons d’un tel succès ? Probablement, parce qu’il s’agit d’une classe thérapeutique intéressante en monothérapie en cas de symptôme typique espacé, mais l’on peut aussi se demander si cette classe ne représente pas un traitement additionnel pour com- pléter une thérapeutique antisécrétoire en cas de résultats insuffisants… ■ Références 1. Tack J, Sifrim D. Progrès dans la compréhension de la physiopathologie du reflux gastro-œsophagien. In : M.A. Bigard. Le reflux gastro-œsophagien – Conceptions actuelles. John Libbey Eurotext Montrouge, 2003. 2. Sifrim D, Holloway R, Silny J et al. Acid, non-acid, and gas reflux in patients with gastroesophageal reflux disease during ambulatory 24-hour pH-impedance recording. Gastroenterology 2001;120:1588-98. 3. Goldberg HI, Dodds WJ, Gee S et al. Role of acid and pepsin in acute experimental esophagitis. Gastroenterology 1969;56:223-30. 4. Marshall RE, Anggiansah A, Owen WA, Owen WJ. The relationship between acid and bile reflux and symptoms in gastro-oesophageal reflux disease. Gut 1997;40:182-7. 5. Vaezi MF, Richter JE. Role of acid and duodenogastroesophageal reflux in gastroesophageal reflux disease. Gastroenterology 1996;111:1192-9. 6. Conférence de consensus franco-belge RGO. Reflux gastro-œsophagien de l’adulte : “diagnostic et traitement”. Gastroentérol Clin Biol 1999;23: n°1 bis,56-65. 7. Armstrong D, Talley NJ, Lauritsen K et al. The role of acid suppression in patients with endoscopynegative reflux disease: the effect of treatment with esomeprazole or omeprazole. Aliment Pharmacol Ther 2004;20:413-21. 8. Mandel KG, Daggy BP, Brodie DA, Jacoby HI. Review article: alginate-raft formulations in the treatment of heartburn and acid reflux. Aliment Pharmacol Ther 2000;14:669-90. 9. Chevrel B. A comparative crossover study on the treatment of heartburn and epigastric pain: liquid Gaviscon and a magnesium-aluminium antacid gel. J Int Med Res 1980;8:300-2. 10. Bretagne JF, Richard-Molard B, Honnorat C et al. Le reflux gastro-œsophagien dans la population française : résultats d’une enquête nationale réalisée auprès d’un échantillon de près de 8 000 personnes âgées de 18 ans et plus. Gastroentérol Clin Biol 2004;28:A128. Anti-VEGF J. Belloc, G. Bellaïche* angiogenèse est un processus physioL’ logique normal survenant au cours de l’embryogenèse et de la période post- facteurs tels que l’hypoxie, l’activation d’oncogène et la perte de gènes supresseurs de tumeurs (2). Le VEGF, glycoprotéine, déclenche le développement de néovaisseaux en se fixant sur son récepteur au niveau de la cellule épithéliale, cellule stable non exposée à des mutations au cours de l’évolution de la tumeur. Les anticorps anti-VEGF présentent une nouvelle arme thérapeutique. En se fixant sur le récepteur du VEGF, ils inhibent la migration et la multiplication cellulaire. En pratique, dans le cancer colorectal métastatique, une étude de phase III montre une augmentation de la survie avec l’association anticorps anti-VEGF (Avastin®) et chimiothérapie conventionnelle (5 fluoro-uracile-irinotécan) par rapport à la même chimiothérapie utilisée seule (3). Ce bénéfice est obtenu avec une faible toxicité supplémentaire. Les effets indésirables les plus fréquents étaient l’hypertension artérielle, la neutropénie et la diarrhée. Dans cette étude randomisée, en double aveugle, les risques de thrombose ou d’hémorragie notés lors des phases I-II d’utilisation du produit n’étaient pas retrouvés. Il est à noter cependant que 1,5 % des patients ont présenté une perforation digestive probablement en rapport avec le traitement. ■ Supplément à La Lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 1 - vol. VIII - janvier-février 2005 20 natale. L’angiogenèse “pathologique” se développe dans des situations particulières comme l’hypoxie et les tumeurs. L’angiogenèse tumorale est indispensable au développement de la tumeur, assurant une oxygénation et une alimentation suffisantes des cellules tumorales. Elle favorise la dissémination des cellules tumorales à distance et le développement des métastases (1). Au cours de l’angiogenèse tumorale, l’équilibre entre les facteurs pro- et antiangiogéniques est rompu en faveur des signaux pro-angiogéniques, dont le VEGF. La surexpression du VEGF au moment de la conversion angiogénique de la tumeur est induite par différents * Service de gastroentérologie, hôpital Robert-Ballanger, Aulnay-sous-Bois. Références 1. Bergers G et al. Tumorigenesis and the angiogenic switch. Nature Review 2003;3: 401-10. 2. Ferrera N. Vascular endothelial growth factor as a target for anticancer therapy. The Oncologist 2004;9(Suppl. 1):2-10. 3. Hurwitz H et al. Bevacizumab plus irinotecan, fluorouracil and leucovorin for metastatic colorectal cancer. N Engl J Med 2004;350:2335-42. Vocabulaire Vocabulaire Question d’actualité Question d’actualité