Claude Askolovitch

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Claude Askolovitch
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Claude Askolovitch
Categories : Portraits
Date : 8 décembre 2016
Dernière modification le 08/12/2016
Claude Askolovitch,
le justicier du PAF
« Le discours identitaire de la droite, c’est le problème. Le discours économique de la
droite, c’est la solution »
État civil et formation
Claude Askolovitch est né en 1962 à Paris. Il est le fils de Roger Askolovitch dit Roger Ascot de
son nom de plume, écrivain et journaliste, ancien rédacteur de chef de la revue L'Arche,
mensuel du judaïsme français, et auteur de livres centrés sur le destin des Juifs de France et,
notamment, de l’essai Le sionisme trahi ou les Israéliens du dimanche (Balland, 1991). Proche
des sionistes de gauche et du parti socialiste, Roger Ascot est décédé le 27 novembre 2011 à
l’âge de 83 ans.
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Après des études secondaires au lycée Chaptal, Claude Askolovitch suit des études
d'économie à Paris Dauphine avant d'intégrer le CFJ dont il obtient le diplôme en 1985.
Parcours professionnel
Claude Askolovitch débute sa carrière comme pigiste à Sciences et Vie Économie puis entre à
RFO avant d'être engagé au Matin de Paris. Fin 1987, il rejoint Europe 1 puis devient reporter à
L’Événement du Jeudi et à Marianne. Il a également été grand reporter durant 7 ans au Nouvel
Observateur de 2001 à 2008 avant d’en être nommé rédacteur en chef. Il s’occupe alors
principalement du Front national et du mouvement altermondialiste.
Claude Askolovitch est à l'origine de « l'affaire Siné ». Le 8 juillet 2008, lors d'une émission sur
RTL, il qualifie d'antisémite une chronique du dessinateur Siné publiée dans Charlie Hebdo, qui
ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme du fils du président de la République, Jean
Sarkozy, affirmant que celle-ci serait « profitable » à sa carrière. Cette prise de position suscite
une vive polémique, une partie de ses confrères accusant Claude Askolovitch d'avoir lancé
cette affaire pour servir sa carrière. Le fait est que peu de temps après ce soutien remarqué et
controversé au fils du Président de la République, ladite carrière connaît une ascension
fulgurante au sein du groupe médiatique d'Arnaud Lagardère, le « frère » de Nicolas Sarkozy.
Celui que ses ennemis surnomment désormais « Sarkolovitch » accède ainsi aux commandes
du Journal du Dimanche, journal considéré comme étant très proche de l’Élysée (« Nicolas
Sarkozy considère que le JDD c’est un peu son journal. Il a une relation unique, très
spécifique, avec ce canard », Franck Louvrier, L'Express, 2 mars 2012). Il entre en même temps
à la rédaction d'Europe 1 - autre propriété du groupe Lagardère - comme éditorialiste politique,
où il officiera jusqu'en 2011.
Claude Askolovitch est débarqué du JDD à l'été 2011 avec l'arrivée de Jérôme Bellay et quitte à
la même période la rédaction d'Europe 1. Les raisons de son éviction sont-elles politiques ? «
Olivennes m’a dégagé d’Europe 1 et m’a retiré les éditoriaux du JDD, ça c’est vrai. Mais mon
départ n’est pas politique. C’est un choix personnel. Maintenant, vous pouvez écrire que le
mec qui éditorialisait à gauche a été débarqué. Ça, c’est vrai aussi », confie Askolovitch (blog
L'Express, 2 mars 2012).
Bien qu'ayant « roulé » pour Sarkozy, Askolovitch reste en effet un journaliste engagé à gauche,
tendance DSK (d'après le journaliste Renaud Revel, il était un habitué du ryad du couple
Strauss-Kahn à Marrakech, L'Express, 15 septembre 2011). Il écrit ainsi, sous le pseudonyme
de Jacques Suzon, un article intitulé « l'éternel survivant », (Le Point, 7 juillet 2011) rêvant d’un
retour en grâce de DSK. Claude Askolovitch travaille désormais comme reporter dans le
magazine de Franz-Olivier Giesbert où il assure également une chronique hebdomadaire (« À
chaud »).
En janvier 2011, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand présente la liste des personnalités
françaises qui seront célébrées par la République au cours de l’année, liste dans laquelle
figure l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, mort cinquante ans auparavant. Serge Klarsfeld,
président de l’association des fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF) publie alors un
communiqué dans lequel il estime que « la République doit maintenir ses valeurs : Frédéric
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Mitterrand doit renoncer à jeter des fleurs sur la mémoire de Céline, comme François Mitterrand
a été obligé de ne plus déposer de gerbe sur le tombe de Pétain ». Le ministre de la Culture
retire immédiatement Céline de la liste des commémorations officielles. Quelques jours plus
tard, dans l’émission « On n’est pas couché », le chroniqueur Éric Naulleau fustige ce «
déculottage » en estimant « anormal, et même scandaleux, qu’un lobby communautaire dicte le
comportement de l’État français ». Le 31 janvier, sur Europe 1, après une chronique consacrée
en partie au « problème alsacien » (l’Alsace étant présentée comme une « région très
particulière » en matière de racisme), Claude Askolovitch se saisit de la phrase de Naulleau
pour prouver que la parole raciste et antisémite se libère. Il traduit ainsi la phrase du
chroniqueur : « En langage courant, Naulleau a expliqué que le lobby juif tenait la République ».
« Certains se soucient du cumul des mandats, M. Askolovitch devrait pour sa part s’inquiéter
du cumul des mandales, parce qu’il y a parfois des claques qui se perdent », lui répond Éric
Naulleau quelques semaines plus tard sur Paris Première (« ça balance à Paris »). Après avoir
parlé de « pauvre tentative d’intimidation », Éric Naulleau termine sa chronique en citant la
phrase de l’écrivain Paul Gadenne : « Il y a des terreurs que je ne veux pas subir ».
Les incendies anti-Turcs en Alsace par Europe1fr
Le 26 avril 2012, Claude Askolovitch publie une tribune violente dans Marianne où il traite le
président du CRIF Richard Prasquier, de « salaud » pour n’avoir, selon lui, pas condamné le
score élevé de Marine Le Pen au premier tout de l’élection présidentielle dans un article paru
dans le journal israélien Haaretz. « Il est incapable, dans un texte adressé à un journal israélien,
de condamner la violence faite à la France quand un leader politique est considéré comme
"normal" en ne détestant que les musulmans. Incapable de dire que notre pays est malade,
même quand les juifs ne sont pas les premières cibles (…) Il a oublié que des jeunes juifs, dans
les années 80, fondaient SOS racisme avec des militants beurs et de gauche (…) Richard
Prasquier ne comptabilise que les injures faites aux siens. Seuls ses morts valent un Kaddish. Il
se s’alarme que si les juifs sont touchés (…) la morale et la raison de Prasquier s’arrêtent aux
portes du ghetto (…) Aujourd’hui, la détestation des musulmans, subreptice ou revendiquée,
grimée de laïcité ou affichée en haine de l’autre, fait partie du débat public, Marine Le Pen le
démontre, un certain sarkozysme s’en est emparé, Richard Prasquier le confirme. Sartre
écrivait également de belles choses sur les salauds qui détournent la tête quand le mal court.
Le ghetto aussi compte ses salauds », y écrivait-il notamment.
Parcours militant
-
Publications
La France du Piston, avec Sylvain Attal, Robert Laffont, 1992.
Black Boli (entretien avec Basile Boli), Grasset, 1994.
Chemin faisant (entretien avec le Grand-Rabbin Sitruk), avec Bertrand Dicale,
Flammarion, 1997.
Voyage au bout de la France - Le Front national tel qu'il est, Grasset, 1999 (Prix
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Décembre 1999).
Lionel, Grasset, 2001.
Qui connaît Madame Royal ? (entretien avec Éric Besson), Grasset, 2007.
Je vous fais juges (entretien avec Rachida Dati), Grasset, 2007.
Pour en finir avec le vieux socialisme... et être enfin de gauche (entretien avec Manuel
Valls), Robert Laffont, 2008.
Conversation avec Claude Askolovitch (biographie de Patrick Bruel), Plon, 2011.
Un inconnu nommé DSK, Grasset, 2011
Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas, Grasset, 2013.
Les années 30 sont de retour Petite leçon d'histoire pour comprendre les crises du
présent Comment tout cela va-t-il finir ? Flammarion, 2014 (avec Renaud Dély, Pascal
Blanchard, Yvan Gastaut)
Les grands garçons : Valls, Montebourg, Hamon, Plon, 2015
Collaborations
Arte, dans l'émission 28 Minutes. Cette émission accueille d'autres journalistes : Renaud
Dely (L’Obs), Nadia Daam (journaliste spécialiste du Web), Vincent Giret (Le Monde),
Guillaume Roquette (Le Figaro Magazine), Claude Askolovitch (i>Télé, Marianne et
Vanity Fair), Jean-Mathieu Pernin (France Info) Arnaud Leparmentier (Le Monde), et
Xavier Mauduit (ARTE, France Inter).
Il écrit aussi de longues enquêtes pour Vanity Fair, par exemple sur la Philharmonie de
Paris.
Selon le Parti des Indigènes de la République, il aurait appartenu au groupe « Le
meilleur des mondes », qui édite la revue du même nom. Il s'agit d'une revue
néoconservatrice qui a notamment soutenu la politique étrangère de l'administration
Bush après le 11 septembre, notamment les interventions en Irak et Afghanistan.
Ce qu'il gagne
-
Il a dit
« Il appartient à une génération qui a inventé une gauche de l’État, de l’entreprise, des
prébendes, des avantages, des jouissances que la morale excusait », au sujet de François
Hollande, Slate, 2 décembre 2016.
« C’est sous son mandat que des gendarmes, dûment envoyés par le pouvoir, ont
malencontreusement tué un jeune homme en défendant un barrage que ni le droit, ni la
nécessité, ne justifiaient. C’est sous son mandat que la gauche a oublié les plus élémentaires
de ses réflexes. C’est avec lui que le socialisme a cessé d’exister. François Hollande est parti
deux fois en laissant un champs de ruines. En 2008, il quittait le Parti socialiste qu’il avait dirigé
onze ans. En 2016, il renonce à défendre l’Élysée après quatre ans d’un mandat
destructeur », ibid.
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« Dans ce qui l’aura déstabilisé [Juppé], le fascisme aura joué son rôle. On parle ici du
fascisme comme de la diffamation organisée d’un homme, par le mensonge et la propagande,
en faisant appel à la peur et au racisme, et à l’islamophobie. Il est une limite, franchie depuis
longtemps contre Alain Juppé. Depuis des semaines, celui que la fange d’internet a surnommé
«Ali Juppé», est présenté comme un fourrier de l’islamisme, complice avéré ou idiot utile des
frères musulmans. Dans le contexte de la droite, ceci est fait pour tuer. Cette opération mobilise
la fachosphère, mais pas seulement. », Slate, 20 novembre 2016.
« I>Télé a été l’incarnation de toutes les entreprises qui subissent le mépris, la brutalité et
l’incompétence », Twitter / Slate, 15 novembre 2016.
« En novembre 2008, la crise saisit l’occident et le premier G20 se réunit à Washington.
L’Élysée me propose de venir; pas comme journaliste accrédité presse, dans les bétaillères de
l’information, mais directement dans Air Sarko one, pour un périple embedded. Un sommet
franco-russe à Nice avec Medvedev, puis le vol transatlantique, les coulisses de la délégation
française pendant le sommet, le débrief présidentiel en direct, bref, le vrai backstage.
J’accepte. Je suis un con. », Slate, 2 novembre 2016.
« Mon papier est une vraie merde. Il est creux, facile. Il tire des conclusions de trois scènes vite
vues, que l’on m’a montrées. Ce n’est pas une enquête. Je ne sais rien, au fond, de ce qui se
joue entre Lula, Sarkozy, Bush. Rien de ce qui se trame, au dehors, chez ce Barack Obama
déjà élu qui ne tardera pas à éclipser tout ce monde. Je ne sais rien et je n’en écris pas moins.
Une merde. », ibid.
« La domination idéologique est à l’extrême droite aujourd’hui », éditorial de Claude
Askolovitch, i>Télé, 14 mai 2016.
« Est-ce qu’il y a un problème, une détestation, une mise à l’écart sociétale, une stigmatisation
verbale, politique, permanente autour de la question musulmane ? La réponse est oui. C’est ça
ce que j’appelle l’islamophobie. La plupart des gens comprennent ce mot, cette exception. Il
ne s’agit pas de valider des pratiques bigotes, des imbécillités de certains prêches contre
la musique ou de s’interdire de critiquer tel ou tel point de dogme d’une religion.
Personnellement, je m’en fous complètement. Je suis laïc. Pardonnez-moi. En revanche, la
détestation des musulmans, la méfiance envers les musulmans, érigées en identité politique de
nos démocraties fatiguées par des partis de pouvoir, oui ça existe », Matin Première, repris par
RTBF, 18 avril 2016.
« Consacrer un neurone aux bouffonneries raciales d'une ex-ministre, c'est déjà profaner son
intelligence. Quant à l'inviter ? @ruquierofficiel », au sujet de l'invitation de Nadine Morano par
Laurent Ruquier, Twitter, 27 septembre 2015.
« Les paroles islamophobes cristallisent. Elles sont acceptées, banalisées dans les médias par
des Fourest, Finkielkraut… Ça serait chouette qu’une jeune voilée présente le 20h », interrogé
par le Bondy Blog, 16 novembre 2014.
« j'emploie en général non pas le mot «orthodoxe» mais «intégriste» quand j'évoque des
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pratiques religieuses musulmanes extrêmes et idéologisées. Je l'emploie d'ailleurs peu, comme
tous les mots-valises dont je me méfie. Le mot «orthodoxe» apparait encore moins et
principalement accolé à une pratique religieuse juive. » Le Figaro, 26 janvier 2016.
« Les observateurs de quelque mémoire savent aussi que mon opposition dure et publique à
Tariq Ramadan est inchangée depuis 2003. Ceci, je précise, ne change absolument rien à
l'inquiétude que m'inspire l'islamophobie culturelle de mon pays, qui s'égare ou que l'on égare
dans une peur de lui-même. », ibid.
« Il y a toujours eu dans les organisations de nervis, quelles que soient leurs obédiences, leur
coloration (irlandaise, polonaise, musulmane, juive, etc) ce phénomène d’ados paumés,
d’ados boutonneux… encadrés par des salopards idéologiques. […] Je pense que la Ligue de
Défense juive doit être dissoute en France. […] Cette organisation me pose énormément de
problèmes. » Beur FM, 2 octobre 2013.
« Le problème quand on invite des gens, c’est de les présenter pour ce qu’ils sont. Ne pas
présenter comme progressiste quelqu’un qui est très conservateur ou qui n’est pas un
démocrate… […] Soral, Dieudonné… on sait ce qu’ils font. On sait ce qu’ils véhiculent. Ce sont
de charmants garçons qui sont devenus des propagandistes de l’antisémitisme le plus absolu,
et qui en plus jouent avec un talent extrême, une perversité extrême, envers un public venu des
banlieues, de la France d’origine arabo-musulmane en leur expliquant : vos vrais ennemis,
c’est là-bas, c’est les Juifs. Ce qu’ils disent, comme ils ont du talent, quand on les invite, ça
peut marcher. Je ne dis pas que les gens sont bêtes ! On a le droit de ne pas les inviter. Il fut un
temps, Anne Sinclair ne voulait pas inviter Jean-Marie le Pen. […] Quand Thierry Meyssan avait
expliqué chez Ardisson que tout était faux à propos du 11 septembre, évidemment il aurait fallu
ne pas l’inviter ! Car il y a une responsabilité des gens qui invitent. » RTL, On refait le monde,
18 mars 2013.
« L’islamophobie n’est pas arrogante mais apeurée, une idéologie pour vaincus d’avance ;
elle intègre une défaite à venir, la certitude d’être submergé ; elle sent la sueur aigre, mais
parfois autre chose aussi : l’espoir déçu d’une vie meilleure, où tous se ressembleraient, et
même une radicalité chic et esthétique. » Nos mals-aimés: Ces musulmans dont la France ne
veut pas, page 23.
« Si le discours de la droite est identitaire, c’est un problème, si le discours de la droite est
économique, c’est la solution. » (Direct 8 « You are talking to me », 31 mai 2012)
« Que des gens sincères servent de faire-valoir à de la propagande politique me déprime...
Nous (journalistes) sommes payés pour ça, au moins. » (twitter – 12 mars 2012)
« Nous (NDLR les Juifs) sommes un élément décisif en matière de validation électorale »,
StreetPress, 17 mars 2011.
« On est en train de résumer l’antisémitisme à une épave, une espèce de punk couturier imbibé
d’alcool, donc on va tuer socialement Galliano et tout le monde s’en sortira très bien, trop bien,
parce que pendant ce temps-là, l’antisémitisme existe et il ne se résume pas à ce pauvre
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couturier. L’antisémitisme, il est au pouvoir en Iran avec Ahmadinejad qui a beaucoup d’amis
dans la planète, de Chavez à Khadafi qui se porte un peu moins bien. En France, il existe dans
les quartiers difficiles, il existe dans un lycée de province où une prof d’histoire est mise à
l’index parce qu’elle voulait trop enseigner la Shoah, ça existe aussi dans les beaux quartiers,
dans des allusions au caractère étranger de Dominique Strauss-Kahn, l’homme qui n’aurait
pas de terroir, ça vient de revenir sur le site tout neuf de la droite française qui pense, Atlantico,
sous la plume de Paul-Marie Coûteaux qui était à la fois séguiniste, chevènementiste, gaulliste.
Ça existe, c’est subtil évidemment parce que l’antisémitisme est subtil », chronique sur Europe
1 intitulée « L’antisémitisme est partout », à l’occasion du scandale provoqué par les
élucubrations pro-hitlériennes du grand couturier de la maison Dior, John Galliano, dans un café
parisien en février 2011, 2 mars 2011.
« Les homosexuels peuvent se marier partout dans le monde », Europe 1, 18 janvier 2011
(affirmation récompensée par un Bobard d'Or 2011).
« Le peuple suisse est un salaud collectif (…) je peux ne pas aimer ce peuple-là », i>Télé, 29
novembre 2010.
D’après le journaliste Hicham Hamza, Claude Askolovitch se qualifie de « vieux socialdémocrate pro-israélien de culture sioniste ».
« Le problème quand on invite des gens, c'est de les présenter pour ce qu'ils sont. Ne pas
présenter comme progressiste quelqu'un qui est très conservateur ou qui n'est pas un
démocrate... […] Soral, Dieudonné... on sait ce qu'ils font. On sait ce qu'ils véhiculent. Ce sont
de charmants garçons qui sont devenus des propagandistes de l'antisémitisme le plus absolu,
et qui en plus jouent avec un talent extrême, une perversité extrême, envers un public venu des
banlieues, de la France d'origine arabo-musulmane en leur expliquant : vos vrais ennemis, c'est
là-bas, c'est les Juifs. Ce qu'ils disent, comme ils ont du talent, quand on les invite, ça peut
marcher. Je ne dis pas que les gens sont bêtes ! On a le droit de ne pas les inviter. Il fut un
temps, Anne Sinclair ne voulait pas inviter Jean-Marie le Pen. […] Quand Thierry Meyssan avait
expliqué chez Ardisson que tout était faux à propos du 11 septembre, évidemment il aurait fallu
ne pas l'inviter ! Car il y a une responsabilité des gens qui invitent. » RTL, On refait le monde,
18 mars 2013.
« Il y a toujours eu dans les organisations de nervis, quelles que soient leurs obédiences, leur
coloration (irlandaise, polonaise, musulmane, juive, etc) ce phénomène d'ados paumés, d'ados
boutonneux... encadrés par des salopards idéologiques. […] Je pense que la Ligue de Défense
juive doit être dissoute en France. […] Cette organisation me pose énormément de problèmes. »
Beur FM, 2 octobre 2013.
« Moi, ce qui me gêne dans les propos de Sarkozy c’est pas qu’il dise "nettoyer", c’est que je
ne suis pas sûr qu’on arrive à effectivement nettoyer au sens propre et au sens figuré du terme
cette cité des 4000. (…) Le problème avec Sarkozy, c’est qu’il se contente de faire le
matamore, qu’il dit qu’il va nettoyer sans nettoyer, voilà, ça ne suffira pas », On refait le monde,
RTL 21 juin 2005
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« Caroline Fourest et sa copine Fiammetta Verner, guerrières intellectuelles du combat laïque.
Deux mômes, 33 et 28 ans, deux gueules d'ange, mais qui ne respectent rien et surtout pas (…)
les pactes de non-agression des gauches d'antan quand elles luttent pour la cause. Le monde a
changé de base : le Mrap et la Ligue des droits de l'Homme cautionnent des Frères
musulmans ; des féministes égarées défendent le voile islamique. Il faut se battre, accuser les
ruptures », Le Nouvel Obs, 27 mai 2004
Sa nébuleuse
Bernard Henri-Lévy, Élisabeth Schemla, Caroline Fourest...
Ils ont dit de lui
« Le sociologue Marwan Mohammed a eu raison d’écrire : « Tous ces républicanistes néo-laïcs
se comportent comme les physios d’une boite de nuit : « toi tu rentres – toi tu rentres pas ».
Ce faisant, Askolovitch ne fait que confirmer nos griefs ; quittant le registre du journalisme, il se
drape dans les habits d’un procureur qui distribue les bons points en désignant ceux qui
seraient fréquentables. La logique est fondamentalement malsaine car elle disqualifie des
personnes et criminalise des opinions au motif qu’elles ne seraient pas en adéquation avec les
siennes. », Nabil Ennasri, 22 janvier 2016.
« Assimiler des postures socialement conservatrices à du racisme, c’est non seulement insulter
des millions de Français mais c’est aussi établir une police de la pensée dont il serait
apparemment l’un des garants. Pour enfoncer le clou, Askolovitch a sans trop de surprise sorti
l’arme fatidique de « l’antisémitisme ». Malheureusement, ce disque rayé de la jérémiade ne
convainc plus. », ibid.
« Askolovitch, en prenant verbalement le contre-pied de l’islamophobie ambiante, a
?indéniablement engrangé des soutiens dans la « muslimsphère ». Cependant, il apparaît
aujourd’hui ?évident que la tournure de son combat était loin d’être désintéressée. Cette
stratégie visait d’abord à couper le cordon ombilical entre l’engagement de la jeunesse
musulmane et de ses nouveaux intellectuels avec la cause palestinienne », ibid.
« Je ne connais pas personnellement Monsieur Claude Askolovitch. Je ne sais donc pas quels
ressorts intimes le poussent à prendre les positions qui sont les siennes, positions dont la
philosophie se résume à un axiome répété à l’envi : "la France a suffisamment vécu, il est
temps qu’elle s’efface et pour cette besogne, il est absolument possible de compter sur moi". »,
Alain Ribot, Riposte laïque, 25 octobre 2012.
« Askolovitch fait partie de ceux qui utilisent, de manière sordide, les persécutions subies par
ses ancêtres juifs pour multiplier des amalgames, autour de ces drames, qui empêche la tenue
de tout débat démocratique par un véritable terrorisme intellectuel. », Paul Le Poulpe, Riposte
laïque, 15 mars 2012.
« Calme-toi. Personne ne veut te déporter (…) Alors souffle un peu… et arrête de nous emmerder
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! », Dieudonné, septembre 2010, dans un de ses spectacles.
« Claude Askolovitch s’est comporté comme un grossier personnage que j’ai envie de tuer »,
Siné Libération, 20 janvier 2009.
« Le 5 mai 2012, Valls, Fouks et Bauer devaient se réunir dans un restaurant chic de Paris afin
de fêter leurs “150 ans”. À la veille du second tour de l’élection présidentielle, le premier a jugé
préférable d’annuler sa venue. Un homme faisait partie des convives : Claude Askolovitch. Ce
journaliste, fils d’une figure éminente du sionisme dit de gauche et réputé pour ses critiques de
la dérive idéologique du CRIF, fait également partie du cercle proche du ministre. En 2008, les
deux hommes avaient publié un livre d’entretiens. Récemment encore, le 31 janvier,
Askolovitch (ancien élève de l’école) organisa personnellement la conférence de Manuel Valls
au Centre de formation des journalistes. Le détracteur saisonnier de Tariq Ramadan est
également celui qui n’a pas hésité, dans l’hebdomadaire Marianne, à relayer la tirade de son
ami à propos de son “lien éternel avec la communauté juive et Israël”. Relayer, en réalité, pour
mieux déformer le propos. Claude Askolovitch a ainsi laissé entendre que les citoyens
stupéfaits ou indignés par une telle déclaration seraient, au fond, des crypto-antisémites
“coléreux” et préoccupés par le fantasme d’un “Valls enjuivé”. Dans cette tribune rédigée en
février dernier, il reprocha à l’auteur de ces lignes (responsable de la divulgation) et, de
manière générale, à “l’Internet musulman” (parlerait-on d’un “Internet juif” ?) d’attiser la
haine antijuive. Dans son dernier livre, consacré à l’islam de France, le journaliste dénonce
l’islamophobie d’un côté pour mieux, de l’autre, diaboliser à nouveau les citoyens, musulmans
ou non, qui seraient scandalisés par le sionisme exacerbé de Manuel Valls ainsi que sa
préférence communautaire – contraire à l’esprit républicain. » Hicham Hamza, octobre 2013.
« Tel un pyromane reconverti en pompier, l'homme, étrangement devenu "islamophile",
dénonce - depuis 2011 - la stigmatisation des musulmans, notamment celle à l'encontre des
femmes voilées, et dresse le portrait de pratiquants plus ou moins rigoristes, quitte à donner
l'impression d'homogénéiser la communauté en question. », Panamza, 3 octobre 2013.
« Derrière les phrases mielleuses et les postures de Bisounours, le propos est effarant. Effarant
de mépris et de haine, justement, mais contre la France. » (...) « Il y a, derrière ce cri de haine
envers une France présentée comme hypocrite, raciste et oppressive (...), le parcours d’un
homme qui avoue son identification à ceux qu’il observe », Natacha Polony, Le Figaro, 14
octobre 2013.
« Claude Askolovitch est vraiment un très grand journaliste français à qui il importe de rendre
hommage. Il ne dira jamais un mot, un seul, qui soit étranger au vocabulaire aseptisé du
politiquement correct à la française. Quand le politiquement correct bougera, il bougera avec lui,
et comme le politiquement correct bouge présentement, il bouge. Dans une direction qu’il
aurait lui-même trouvé pas très présentable il y a quelques années, mais c’était il y a quelques
années.
Claude Askolovitch est aussi un très grand journaliste français en ce que, grâce à sa ductile
dextérité, il fait partie de ceux qui ont le pouvoir, et peuvent regarder quiconque s’écarte de la
ligne avec un mépris condescendant qui pourrait laisser penser à celui d’un nomenklaturiste
soviétique en pleine action.
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Il expédie dès lors en un quart de ligne des gens tels Philippe Karsenty ou Jonathan Simon
Sellem. », Guy Millière, Dreuz / Europe-Israël, 13 mars 2013.
Crédit photo : capture d'écran vidéo, "Avant Premières" du 26 janvier 2012, France 2
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