W311AP5 Création plastique contemporaine et contre cultures

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W311AP5 Création plastique contemporaine et contre cultures
CODE ECUE
INTITULE DE L’ECUE
DIPLOME/SEMESTRE
ENSEIGNANTS
W311AP5
Création plastique contemporaine et contre cultures.
M2S3
Mme PINEL Karine – M. VILLAGORDO Eric
DESCRIPTIF
Karine PINEL
La dimension culturelle dominante de notre civilisation occidentale postmoderne est celle du
postmodernisme, ou plus exactement celle du kitsch, comme le précise Valérie Arrault"1. Dans
une filiation avec la pensée de Guy Scarpetta, elle considère que "le kitsch contient le
postmodernisme" et qu’il entretient une homologie structurale avec le libéralisme: a-historique,
relativiste, hyper empiriste, déhiérarchisé, flexible, connexionniste, réticulaire, éclectique.
Dans le cadre de cet enseignement, à travers l'analyse d'œuvres selon une approche
sociocritique, il s’agit de s’interroger sur la possibilité d’une culture contre cette culture dominante,
de repérer dans quoi elle s’exprime et comment.
Si tout créateur est inévitablement traversé par l'esprit de son temps, il est possible de développer
en tant que chercheurs et plasticiens une conscience de ce qui nous traverse qui peut nous
permettre de mieux lutter contre ce qui nous aliène et ce qui nous rend complice de la domination.
L'enjeu en tant que chercheurs est de porter à la conscience la nature de cet esprit dominant.
L'enjeu en tant que praticiens est de créer de nouvelles formes qui pourraient contrer cette
domination.
BIBLIOGRAPHIE
Communiquée dans le cadre du séminaire.
__________
DESCRIPTIF
Éric VILLAGORDO
Représentations culturelles et artistiques de la contestation, de la contre-culture et de la
résistance à l’autorité.
La création contemporaine, et nous traiterons dans ce cours tout particulièrement de bande
dessinée, présente de nombreuses fictions racontant la résistance à l’hégémonie politique,
culturelle et guerrière.
Les événements de la contre-culture traversent différents médiums artistiques contemporains,
réactivant sans cesse l’imaginaire de la contestation : cinéma, bandes dessinées, arts visuels
revisitent cette mémoire. Cependant, de la Commune de Paris et du pacifisme contre la première
guerre mondiale (dadaïsme) aux contestations imaginées dans un futur proche (cyberpunk anglosaxonne) nous aborderons une série d’œuvres dont la motivation artistique semble bien être une
fascination pour la déstabilisation d’un pouvoir passé, présent ou futur. Des artistes tels Ernest
Pignon Ernest, Tardi, Vautrin, Giroud, Dethorey, Frank Miller, Alan Moore, Dave Gibbons, Grant
Morisson, David Lloyd seront abordés.
1
Arrault Valérie (2010). L’empire du Kitsch. Paris, Klincksieck, p. 17.
La question étant au final : comment (re)présenter la contre-culture aujourd’hui, après les grandes
périodes anarchistes et contestataires, afin d’interroger notre présent politique ? On observera des
processus narratifs et plastiques tout à tour classiques ou eux-mêmes résistants, offrant ainsi au
lecteur des expériences artistiques différentes. Les œuvres d’art sont ici considérées comme à la
fois des représentations de contre-culture, mais également potentiellement comme des œuvres de
contre-culture. Reste à expliciter cette frontière mouvante.
BIBLIOGRAPHIE
BOURSEILLER (Christophe), PENOT-LACASSAGNE, Contre-culture ! Paris, CNRS Editions,
2013.
GIROUD (Frank), DETHOREY (Jean-Paul), Louis la Guigne, (13 vol.), Glénat, 1982-1997.
MILLER (Frank), Sin City, 1997.
MILLER (Frank), 300, Rackham, 1999.
MOORE (Alan), GIBBONS (Dave), (1986-1988), Watchmen, Panini comics, 2008.
MOORE (Alan), LLOYD (David), V for Vendetta, Vertigo, 1982-1990.
GRANT (Morrisson), The invisibles, New York, Vertigo, 1994-2000.
GRANT (Morrisson), Weston Chris, The Filth, Vertigo, 2004.
TARDI (Vautrin), Le cri du peuple, Bruxelles, Casterman, 2001-2004.