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C’est dans l’ile de Crête que l’on a retrouvé les plus anciens
documents religieux sur le culte de la colombe. Elle est déjà
un symbole de paix, de la fidélité (la colombe revient tjs à son
lieu d’appartenance), de la pureté des mœurs (couleur
blanche), de la simplicité et de la douleur résignée.
Les peuples sémites d’Orient assimilèrent la colombe à
Astarté, déesse de la fécondité, et les Grecs mirent des
colombes dans les temples d’Aphrodite. C’est ainsi que la
colombe devint l’oiseau de Vénus dans l’empire romain.
Ce symbolisme est évidemment issu de la beauté et de la
grâce de cet oiseau, de sa blancheur immaculée, de la
douceur de son roucoulement. Ceci dit les représentations de
Vénus accompagnée d’une colombe ne sont pas si
nombreuses dans l’antiquité.
Dans la peinture classique, la colombe est souvent présente
lorsque Vénus et Mars représentent un couple fidèle.
Très tôt, le premier rôle que donne l’art chrétien est de
rappeler l’histoire biblique de l’arche de Noé.
Noé navigue depuis 40 jours avec sa famille et toutes les
espèces d’animaux. Il envoie par trois fois, une colombe pour
savoir si une terre émerge des eaux. La colombe accomplit
une mission, elle annonce la fin du Déluge donc la nouvelle
Alliance entre Dieu et l’humanité issue de Noé, alliance qui
sera signifiée un peu plus tard par l’arc-en-ciel. Lire le texte
de la bible.
La colombe revient avec un rameau d’olivier.
La colombe symbole de paix et le rameau d’olivier qu’elle
porte .
Pour les Romains, l’olivier était lié à Pax (la déesse paix), avec
Noé, colombe et olivier deviennent inséparables.
On retrouve la colombe, dans les récits du baptême du Christ.
Elle est ainsi le symbole de la venue de l’Esprit Saint. Lire le
texte.
La colombe est désormais l’image de l’Esprit de Dieu, elle est
systématiquement utilisée dans l’iconographie chrétienne.
Pour l’Annonciation à Marie, il n’y a aucune mention de
colombe dans le texte ( lire le texte.)
Mais la venue de l’Esprit est toujours représentée par une
colombe.
Ici à la Pentecôte. (Lire le texte). La scène est généralement
représentée avec des langues de feu mais presque toujours
aussi avec la colombe de l’Esprit, c’est d’elle que parfois
émanent les langues de feu.
Un symbole repris:
En 1949, quelques années après la Seconde Guerre mondiale,
un Congrès de la paix organisé par le Mouvement mondial des
partisans de la paix (d'inspiration communiste) se tient à
Paris. Picasso est membre du Parti communiste après la
libération,
comme
plusieurs
intellectuels.
En janvier 1949, le PCF demande à Picasso de dessiner une
affiche
symbolisant
le
Mouvement
de
la
Paix.
Picasso trace le profil d'une colombe, comme les pigeons
blancs qu'il garde en cage dans son atelier et ceux des arbres
de son enfance à Malaga.
Ici le logo de l 'association Emmaüs de Longjumeau évoque
une colombe.
Ailleurs, des oiseaux de paix
La légende des mille grues (千羽鶴, せんばづる, senbazuru ou
zenbazuru) est une légende originaire du Japon, où l’origami
est très pratiqué, qui raconte que si l’on plie mille grues en
papier, on peut voir son vœu de santé, longévité, d'amour ou
de bonheur exaucé.
Le 6 août 1945 à 8h15 du matin, la première bombe
atomique explosa environ 580 mètres au-dessus du
centre ville d'Hiroshima au Japon. Sadako avait alors
deux ans et se trouvait à deux kilomètres du lieu de
l'explosion. Jusqu'en 1954 elle ressemblait à une petite
fille normale et joyeuse. Bonne élève, elle passa une
enfance sans problème majeur, grandit normalement et
se lança dans la course à pied de compétition.
En 1954, on diagnostiqua une leucémie (une forme de
cancer des cellules sanguines), le « mal de la bombe
atomique » auquel peu survivaient à cette époque.
La meilleure amie de Sadako, Chizuko, lui raconta
l'ancienne légende japonaise des 1000 grues et lui
apporta un origami. Sadako commença à plier des grues,
Après qu'elle en eut plié 644 grues de papier elle mourut
le 25 octobre 1955 à l'âge de douze ans.
Aujourd'hui, dans le Parc de la Paix d'Hiroshima, se
dresse une statue dédiée à la mémoire Sadako elle tient
une grue en or dans ses bras ouverts. À sa base se
trouve cette inscription :
Ceci est notre cri.
Ceci est notre prière.
Pour construire la paix dans le monde
Tous les ans, des enfants du monde entier plient des
grues et les envoient à Hiroshima. Les origamis sont
disposés autour de la statue. Grâce à Sadako, la grue en
papier est devenue un symbole international de la Paix.