Reims - FF3S

Transcription

Reims - FF3S
BIENVENUE A TOUS
Mot de la Présidente d'Honneur
Chers collègues,
Pour la troisième fois le monde de la sexologie française tient ses Assises et se fédère, dans
sa diversité, autour de ce système, complexe entre tous, le couple.
Nous en avons à Strasbourg évalué les facettes, les équilibres et déséquilibres, les enjeux
affectifs et sociaux, les espoirs et les ratés…
L’an dernier à Lille un éclectique panel d’orateurs nous a permis d’explorer notre "boîte à
outils" et la plus juste façon de s’en servir en fonction des symptômes présentés, de la discipline
que nous exerçons et des formations reçues.
Enfin nous voici à Reims face à la tâche de rassembler ce qui est pour l’instant épars ; le
thème choisi, la complexité, s’imposait tant il peut dépeindre à la fois la sexualité humaine, les
relations dans le couple, la pathologie sexuelle et l’objet même de la pratique sexologique.
Tant dans son "tout" que dans les interactions entre ses deux "parties" la complexité
organisationnelle et émotionnelle du couple est à la fois une difficulté à l’évaluation clinique
et souvent une résistance à la thérapeutique, nous y sommes confrontés quotidiennement
dans notre pratique et que dire de l’addition dans ce système du tiers sexologue-thérapeute ?…
Voici l’esquisse de ce qui va nous réunir et nous donnera l’occasion de nous réjouir
d’échanger et progresser toujours dans nos connaissances scientifiques et notre pratique,
certes complexe, mais si passionnante. Vous êtes, nous sommes, la sexologie française avec, à
la fois, plus de 35 ans d’expérience et un beau devenir, nous allons rejouer tous ensemble à
Reims cette pétillante alchimie.
Nicole Arnaud-Beauchamps
Vice-présidente de la SFSC • Médecin sexologue • Chargée de cours au DIU de sexologie
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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BIENVENUE A TOUS
Mot du Président du comité local d'organisation
Au-delà des images d’Epinal que vous connaissez tous, comme la cathédrale et la production
vinicole, la Champagne est une terre d’échanges depuis l’époque gallo-romaine, échanges
parfois agités il faut le reconnaître... Attila y fut battu, les rois de France sacrés, l’aviation
française y fit ses débuts, les allemands la détruisirent en 1918, avant d’être contraints d’y
signer la capitulation en 1945.
La "Belle Endormie", réveillée grâce au vin dont la connotation festive ne devrait pas vous
échapper lors de votre séjour, renoue depuis quelques années avec cette tradition
d’échanges, notamment culturels et intellectuels, et c’est avec beaucoup de plaisir que le
comité d’organisation vous accueillera à l’occasion des 3es Assises Françaises de Sexologie et
de Santé Sexuelle.
La tradition rémoise de l’enseignement est ancienne - l’université fut créée en 1548 - mais
celui de sexologie n’a qu’une année d’existence. Je ne peux donc que me féliciter et remercier
l’Association Inter Hospitalo Universitaire de Sexologie et la Société Française de Sexologie
Clinique d’avoir choisi notre ville comme lieu de rencontre, en espérant que votre dynamisme
sera contagieux pour la sexologie dans notre région.
Une particularité rémoise, qui ne vous échappera certainement pas lors de votre séjour, est
l’activité souterraine des caves, notamment à l’occasion de soirées que nous vous ferons partager,
pour prolonger vos réflexions sur la complexité du couple, thème que le comité scientifique
a retenu cette année.
Soyez les bienvenus à Reims.
Pour le comité d’organisation
Frédéric Staerman
Urologue • Professeur à la faculté de Reims • Chef de service du département
d'urologie andrologie du CHU de Reims.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
REMERCIEMENTS
Le Comité d'Organisation des 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé
Sexuelle remercie vivement pour leur soutien les Sociétés :
SOLVAY-PHARMA
(Société du Groupe ABBOTT)
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SOMMAIRE
Programme
...............................................
Conférences et sessions de travail
Posters
Sessions pré-assises :
Ateliers - Session de formation continue
131
..
151
............................
182
Liste des exposants
...............................
207
Plan de l’exposition
..............................
210
......................................
211
Liste des participants
Plan des hôtels
4
13
..........
..................................................
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
3es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010
AIHUS - SFSC
PROGRAMME
Les 3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle
sont présidées par Pierre COSTA et Marc GANEM
JEUDI 18 MARS
ATELIERS DE FORMATION CONTINUE (* Ateliers présentés)
9h-12h30
* N°1
N°2
* N°3
* N°4
* N°5
* N°6
N°7
* N°8
N°9
*
• Comment accompagner un couple en difficulté, SALLE 5 (NIVEAU 2)
relationnelle ou sexuelle ?
P. BRENOT
• Répercussion de la violence sexuelle sur le couple
M. DESBARATS
et prise en charge sexologique
• Le sentiment amoureux, le désir amoureux,
SALLE 1 (NIVEAU 2)
apprendre à l’évaluer…
C. ROUX DESLANDES
• Prise en charge des cas complexes où, en surface, SALLE 6 (NIVEAU 2)
la femme est dominante et l’homme est soumis
F. DE CARUFEL
• Sexualité du couple et passé de violences sexuelles SALLE 2 (NIVEAU 2)
dans l’enfance : rôle du sexologue
M-L. GAMET
• Répondre à la plainte sexuelle du couple est
SALLE DE PRESSE (NIVEAU 2)
entendre le contexte socio-familial : une approche
M. GINDT
en thérapie systémique de couple
• Méthode RELATIONSHIP ENHANCEMENT.
Quelques éléments de réponses au thème
« les complexités du couple et de sa prise en charge » M. SARRADON GIRBAL
• Intérêt de la thérapie neuro-émotionnelle EMDR SALLE 3 (NIVEAU 2)
dans les thérapies de couple
S. REICHENBACH
• Prise en charge des couples culturels mixtes
J. VERGRIETE, H. FARAHMAND
Formation Continue AIHUS : Ces ateliers pourront ouvrir à l’obtention de points
de FMC pour les médecins participants.
N°10 • Causes organiques des dyspareunies d’intromission SALLE 4 (NIVEAU 2)
ANIMATEURS : M. MOYAL-BARRACCO, S. BERVILLE LEVY, A. DUMARTINEIX, L. DUBAUT
N°11 • Sexualité, couple et dépression : quelle évaluation
et quelle prise en charge ?
ANIMATEURS : M. AUBRY, A. GORIN-LAZARD
* N°12 • L’éclectisme en sexothérapie pour répondre
SALLE 9 (NIVEAU 2)
à la complexité du couple
ANIMATEURS : C. CABANIS ET J. PEYRANNE
FMC-SFSC validante (réservée aux médecins ; financée par le FAF-PM ouvrant
droit à des crédits dans le cadre de la FMC obligatoire).
ORGANISATEURS : L. CARLOTTI, A. SEVÈNE
* N°13 • Effets iatrogènes sexuels des médicaments
SALLE 10 (NIVEAU 2)
EXPERT : A. SEVÈNE - ANIMATEUR : D. ZAROUK
ORGANISATEUR/ANIMATEUR : L. CARLOTTI
N°14 • Prise en charge de la dysfonction érectile chez le patient diabétique
EXPERT : A. FAIX - ORGANISATEUR/ANIMATEUR : N. ARNAUD-BEAUCHAMP
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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3es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle
LES COMPLEXITÉS DU COUPLE ET DE SES PRISES EN CHARGE
Session également ouverte aux étudiants des DIU de sexologie
14h-18h30
VOUS AVEZ DIT « COMPLEXE » ?
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
MODÉRATEURS : N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, M. BONIERBALE
14h-14h15
• De quoi s’agit-il ?
14h15-15h15
• Complexités quotidiennes en consultation ;
paroles de patients et d’experts…
Saynètes de cas sous la direction de F. PARPAIX
15h15-15h35
• Le couple est-il complexe ? Application en sexologie
15h35-15h55
• Les capacités auto-réparatrices du couple
15h55-16h20
• Première synthèse avec les intervenants (interaction avec la salle)
16h20-16h45
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
VOUS AVEZ DIT « COMPLEXE » ?
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, M. BONIERBALE
(SUITE)
N. ARNAUD-BEAUCHAMPS
R. NEUBURGER
16h45-17h05
• Quand le symptôme sexuel vient dire le conflit
17h05-17h25
• Les études cliniques peuvent elles nous aider dans la prise
en charge des complexités de la vie sexuelle du couple ?
17h25-18h10
CONFÉRENCE INAUGURALE
• La pensée complexe
18h10-18h40
• Discussion libre avec tous les orateurs
18h40
DISCOURS D’ACCUEIL
J.M. HAVET
B. CUZIN
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
E. MORIN (SOCIOLOGUE ET PHILOSOPHE)
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
N. ARNAUD-BEAUCHAMPS : PRÉSIDENTE D’HONNEUR DES ASSISES
F. STAERMAN : PRÉSIDENT DU COMITÉ LOCAL D’ORGANISATION
P. COSTA ET M. GANEM : PRÉSIDENTS DES ASSISES
19h
COCKTAIL D’OUVERTURE
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
20h30
CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AIHUS
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
3es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010
AIHUS - SFSC
VENDREDI 19 MARS
8h-8h45
POINTS FORTS DES GRANDES RENCONTRES DE SEXOLOGIE ET DE
SANTÉ SEXUELLE CONGRÈS DE LA WAS 2009
(Association Mondiale pour la Santé Sexuelle) - GÖTEBORG
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, A. GIAMI
8h45-10h45
COMPOSER AVEC LES DIFFÉRENCES DANS LE COUPLE
MODÉRATEUR : M. AUBRY, G. RIBES
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
8h45-9h05
• Attentes différentes : impact sur la rencontre
9h05-9h25
• Biologie du genre et des différences
9h25-9h55
• Variations autour du Genre
9h55-10h15
• Les altérités
10h15-10h45
• Discussion
10h45-11h15
PAUSE
11h15-12h35
COMPLEXITÉS DE L’ORGANISATION DU COUPLE (I)
CAFÉ
- VISITE
S. MHAOUTY-KODJA
M. BONIERBALE, C. ESTURGIE
G. RIBES
DES STANDS
- POSTERS
MODÉRATEURS : G. LHOSTE, E. TANNEAU
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
11h15-11h35
• Rôles conjugaux et rôles sexuels ; paradoxes
11h35-11h55
• Symptômes, ruptures et liens pervers
11h55-12h15
• Le couple, une affaire de famille…
12h15-12h35
• Discussion
12h35-14h
DÉJEUNER
LE MILLÉSIME (NIVEAU 1)
CAFÉ
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
14h-15h
DANS L’EXPOSITION
J. DE MARTINO
S. HEFEZ
P. BENGHOZI
COMPLEXITÉS DE L’ORGANISATION DU COUPLE (II)
MODÉRATEURS : C. CABANIS, C. TERNISIEN D’ OUVILLE
PROGRAMME
J. MIGNOT
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
14h-14h20
• Clinique de l’adultère ; quand le tiers s’immisce
N. GRAFEILLE
14h20-14h40
• Regard sociologique sur l’infidélité et l’adultère
S. CHAUMIER
14h40-15h
• Discussion
15h-16h20
COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (I) :
FACE AUX RÉSISTANCES DU COUPLE, QUEL MÉDICAMENT CHOISIR ?
Avec le soutien du Laboratoire Lilly
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
MODÉRATEURS : E. AMAR, M.H. COLSON
15h-15h20
• Le couple comme facteur de résistance à la prise en charge :
comment gérer le syndrome de la chaise vide ?
M. CHEVRET-MÉASSON
15h20-15h40
• On a les patients qu’on « mérite »
15h40-16h
• Prescrire : l’expertise du médecin et le choix du patient
16h-16h20
• Discussion
P. LEUILLET
M.H. COLSON
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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16h20-16h45
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
16h45-17h55
COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (II) :
QUAND L’IMPLANT PÉNIEN EST LA RÉPONSE :
COMMENT ABORDER LE COUPLE ?
Avec le soutien du Laboratoire AMS
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
MODÉRATEURS : A. FAIX, F. STAERMAN
16h45-16h55
• Comprendre les enjeux : vivre avec un implant pénien (Témoignage)
16h55-17h20
• Complexité de la relation :
du patient au couple et de l’urologue au sexologue
C. BURTE, A. FAIX
17h20-17h35
• Indiquer un implant pénien : rendre simple ce qui est complexe
17h35-17h55
• Discussion
17h55-18h30
LECTURE : DÉSIR, ES-TU LÀ ?
F. STAERMAN
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
M. BONIERBALE, PRÉSENTÉE PAR P. BONDIL
18h15-18h30
• Discussion
18h30-18h50
IMPORTANCE DES RÉSEAUX EN SEXOLOGIE : UN DES ATELIERS DE
LA JOURNÉE D’ANDROLOGIE ET DE MÉDECINE SEXUELLE
F. COLLIER, A. CORMAN, P. COSTA
18h50-19h10
L’ENQUÊTE DES ASSISES 2009 APPORTE-T’ELLE DES RÉPONSES ?
A. GIAMI
19h10-19h40
19h40
8
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
SYNTHÈSE DE LA JOURNÉE, PERSPECTIVES POUR L’AVENIR ET
DISCUSSION AVEC LA SALLE
F. COLLIER
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’AIHUS
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
3es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010
AIHUS - SFSC
SAMEDI 20 MARS
8h15-9h
POINTS FORTS DES GRANDS CONGRÈS DE SANTÉ SEXUELLE
ET DE SEXOLOGIE
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
ESSM LYON : B. CUZIN - ICSM PARIS : M. CHEVRET-MÉASSON
9h-10h25
EMOTIONS : FACTEURS DE LA COMPLEXIFICATION DE LA PLAINTE
MODÉRATEURS : G. FORMET, J. MIGNOT
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
9h00-9h20
• Emotions, peurs, angoisse, anxiété
9h20-9h40
• La honte et la culpabilité
9h40-10h
• La haine dans le couple
10h-10h25
• Table ronde avec les intervenants : application en clinique du couple
10h25-10h55
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
10h55-12h30
COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (III) :
SIMPLIFIER LA PRISE EN CHARGE DES COMPLEXITÉS
LIÉES AUX COMORBIDITÉS
avec le soutien du laboratoire Pfizer
P. BRENOT
P. BLACHÈRE
S. DE MIJOLLA-MELLOR
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
MODÉRATEURS : S. DROUPY, M. GANEM
10h55-11h25
• Comorbidités : désopacifier l'écran
11h25-11h55
• Quand il y a intrication : chez l’homme
S. DROUPY
11h55-12h30
• Quand il y a intrication : chez la femme
M. VELUIRE
12h30-14h
DÉJEUNER
CAFÉ DANS L’EXPOSITION
14h-15h30
A. CORMAN
LE MILLÉSIME (NIVEAU 1)
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
LES SEXOTHÉRAPIES : ENTRE LA PRISE EN CHARGE
DU SYMPTÔME ET LE DÉVELOPPEMENT DES APTITUDES
avec le soutien du laboratoire Bayer Schering Pharma
PROGRAMME
MODÉRATEURS : P. BRENOT, P. COSTA
14h-14h30
• Complexité et évolutivité du discours médical
14h30-15h
• Entre souffrance du couple et symptôme
15h-15h30
• Croyances et réalités :
que nous apportent les nouvelles études ?
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
P. BRENOT
M. PUJOS-GAUTRAUD
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
P. COSTA
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15h30-16h30
COMPLEXITÉS DU TEMPS ET DU PLAISIR
avec le soutien du laboratoire Janssen-Cilag
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
MODÉRATEURS : G. ABRAHAM, A. SEVÈNE
15h30-15h50
• Entre neurophysiologie et pratique quotidienne ; l'éjaculation rapide P. BONDIL
15h50-16h10
• Perception et représentation du temps dans le couple :
temporalité de la rencontre sexuelle
16h10-16h30
G. ABRAHAM
• Entre contrôle et lâcher prise : une histoire d'homme
Concilier sexothérapie et prescription
M. BONAL
16h30-17h
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
17h-17h35
LECTURE : UN TRAITEMENT UNIQUE DANS LES DYSFONCTIONS
ÉRECTILES COMPLEXES ?
avec le soutien du laboratoire UCB Pharma
P. DESVAUX,
PRÉSENTÉ PAR
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
J.R. DINTRANS
17h20-17h35
• Discussion
17h35-18h10
LECTURE : ANDROGÈNES, BIEN AU-DELÀ DU DÉSIR
avec le soutien du laboratoire Solvay Pharma
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
E. AMAR, PRÉSENTÉ PAR M.H. COLSON
17h55-18h10
• Discussion
18h10-18h45
LECTURE : LE CORPS DU COUPLE
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
R. WAINTRATER, PRÉSENTÉE PAR S. MIMOUN
18h30-18h45
• Discussion
18h45-19h20
LECTURE : LE VERSANT BIOLOGIQUE DU DÉSIR FÉMININ
P. LOPES, PRÉSENTÉ PAR M. BONAL
19h05-19h20
• Discussion
20h00
SOIRÉE DES ASSISES
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AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
3es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010
AIHUS - SFSC
DIMANCHE 21 MARS
9h-10h20
VIOLENCE(S) DU COUPLE
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
MODÉRATEURS : P. BLACHÈRE, M. GANEM
9h-9h20
• Violences, victimes et allégations : l’aliénation parentale
9h20-9h40
• Les femmes d'auteurs d'aggression sexuelle
9h40-10h
• Place de la prise en charge sexologique des couples
dont un partenaire est auteur d’abus sexuels
10h-10h20
• Discussion
10h20-10h40
PAUSE
10h40-12h45
POUR CONCLURE
CAFÉ
P. BENSUSSAN
B. GRAVIER
P. BLACHÈRE
LA GRANDE NEF (NIVEAU 1)
AMPHITHEATRE SALLE ROYALE (NIVEAU 2)
MODÉRATEURS : G. ABRAHAM, R. PORTO
10h40-11h
• Couple sans sexe, Madonisation et couples
11h-11h20
• Il est sur internet : entre eux un écran
11h20-11h40
• Pièges de la simplicité : la simplification
11h40-12h
• Enjeux et éthique de la consultation de sexologie
12h-12h20
• Discussion
12h20-12h45
• Conclusions et clôture des Assises
G. ABRAHAM
A. GORIN-LAZARD
R. PORTO
F. COLLIER
N. ARNAUD-BEAUCHAMPS
Le programme de ces Assises a été établi pour répondre au cahier des charges du CNFMC.
Enregistrement obligatoire pour les crédits formation.
N° d'agrément de la SFSC par le CNFMC : 100 251
N° d'agrément FMC de l’AIHUS : N° 100 341
PROGRAMME
Les déclarations de conflit d’intérêt sont consultables au secrétariat des Assises
pendant toute la durée de la manifestation.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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3es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2010
AIHUS - SFSC
Présidents :
Pierre Costa et Marc Ganem
Présidente d’honneur : Nicole Arnaud-Beauchamps
Avec la participation des membres des conseils d’administration :
- AIHUS
P. Blachère, M. Bonal, P. Bondil, M. Bonierbale, P. Brenot, C. Cabanis, M. Chevret-Méasson,
F. Collier, M-H. Colson, P. Costa, P. Desvaux, A. Faix, A. Giami, N. Grafeille, C. Lançon, J. Mignot,
S. Mimoun, J. Peyranne, R. Porto, G. Ribes.
- SFSC
N. Arnaud-Beauchamps, M. Bartin, L. Carlotti, J. Chaumeron, A. Corman, C. Esturgie, G. Formet,
M. Ganem, Ch. Gellman, J. Karoubi, L. Malterre, M. Pujos-Gautraud, J-L. Roux, A. Sevène,
E. Tanneau, C. Ternisien d'Ouville, T. Troussier, D. Zarouk.
- et le soutien de l’ASCLIF
Comité scientifique
Présidente : M. Bonierbale
[email protected]
N. Arnaud-Beauchamps, P. Brenot, J. Chaumeron, F. Collier, M.H. Colson, A. Corman, A. Faix,
A. Giami, A. Sevène.
Conseillers : L. Carlotti, M. Chevret-Méasson, S. Droupy, P. Leuillet, J. Mignot, R. Porto, G. Ribes,
T. Troussier.
Comité local d’organisation
Président : F. Staerman
F. Ramseyer, A. Charbonnel-Masse
Informations Assises
Secrétariat scientifique
Accord Parfait
B. Godalier - [email protected]
Contacts exposants - Sponsoring
Accord Parfait
B. Godalier - [email protected]
Inscriptions et réservations hôtelières
Alpha Visa Congrès
Fax : 04 67 45 57 97
[email protected]
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC
Résumés des
conférences
et
sessions de travail
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
13
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
Session également ouverte aux étudiants des DIU de sexologie
VOUS AVEZ DIT « COMPLEXE » ?
Modérateurs : N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, M. BONIERBALE
• De quoi s’agit-il ?
N. ARNAUD-BEAUCHAMPS, M. BONIERBALE
• Complexités quotidiennes en consultation ; paroles de patients et d’experts…
Saynètes de cas sous la direction de F. PARPAIX
• Le couple est-il complexe ? Application en sexologie
N. ARNAUD-BEAUCHAMPS
• Les capacités auto-réparatrices du couple
R. NEUBURGER
• Quand le symptôme sexuel vient dire le conflit
J.M. HAVET
• Les études cliniques peuvent elles nous aider dans la prise
en charge des complexités de la vie sexuelle du couple ?
B. CUZIN
CONFÉRENCE INAUGURALE
• La pensée complexe
E. MORIN
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
« COMPLEXITÉS QUOTIDIENNES EN CONSULTATION :
PAROLE DE PATIENTS ET D’EXPERT »
François PARPAIX
[email protected]
Médecin généraliste
Les Cèdres
1, rue des Tilleuls
74500 Amphion-les-Bains
Des extraits de consultations de couple vont mettre en évidence dans de courtes saynètes,
une problématique sexuelle simple en apparence mais en fait plus complexe qu’il n’y paraît : symptômes masquant des divergences profondes,
ou masquant une homosexualité tue ou une insécurité affective ou la peur de rompre par peur de la
violence de l’autre, etc…
Vous sera résumée l’idée que chacun des membres du couple se fait de son problème (point
de vue parfois différent) :
- Le ou les problèmes sexuels et de couple ?
- La demande correspondante ?
- Quels sont les enjeux personnels et conjugaux à moyen terme si la situation ne
s’améliorait pas ?
- Quelle est l’origine de son problème selon ses hypothèses ?
- Quel est le climat conjugal actuel autour du ou des symptômes ?
L’évaluation concernant la sexualité proprement dite de chacun vous sera résumée en quatre
composantes sous l’angle « développemental » et actuel : l’ excitation sexuelle, le sentiment amoureux, la perception de la masculinité ou de la féminité, le désir sexuel prédominant (réf. Schéma :
chacun des triangles représente le processus de sexualisation des deux membres d’un couple).
A ce stade, la complexité du « symptôme » émerge dès qu’on l’inscrit dans l’interdépendance de ces 4 composantes sexuelles. Pour prendre sens, elle exige d’être replacée dans la dimension relationnelle conjugale ou entre-deux intime conjugal (E2IC). L’entre-deux intime conjugal est
figuré dans le schéma par la colonne centrale représentant l’agir conjugal sous forme de quatre habiletés relationnelles mettant en évidence un déséquilibre « séduction-antiséduction ». De quoi est-il
la conséquence et/ou de quoi est-il responsable au quotidien du couple que ce soit sur le plan génital (Entre-deux intime érotique = E2E), affectif hors zones génitales (Entre-deux intime amoureux =
E2A ), au milieu d’échanges verbaux (Entre-deux conversationnel = E2C) et par une coopération
dans les tâches et les projets du quotidien, avec une reconnaissance partagée de l’ordinaire du couple (Entre-deux ordinaire = E2O).
Finalement sont prises en compte les valeurs propres à chacun, ce qui perdure de l’attirance
et des affinités du début tout en évaluant l’influence environnementale (rèf. schéma), impliquant la
personnalité, le rythme et le type de travail, les événements de vie positifs et négatifs : maladie, effets
secondaires des médicaments, chômage, etc…, la famille, belle-famille
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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L’Entre-deux intime conjugal (EI2C)
Il ne restera plus qu’à mettre à jour la logique de système du symptôme sexuel, menant au
dysfonctionnement sexuel et conjugal, replacé dans une dynamique relationnelle et environnementale et affective, émotionnelle, autour des valeurs personnelles de chacun.
C’est seulement alors qu’une démarche thérapeutique verra le jour. Le couple sera motivé
par la ou les boucles causales* directes identifiées, l’implication vraisemblable et logique de chacun
mise à jour (principe de collusion, antiséduction, style d’attachement affectif…) créant ainsi l’adhésion thérapeutique. Reste à hiérarchiser le traitement (avec à chaque fois une séquence cognitive, sur
l’imaginaire, l’émotionnel, comportementale en pleine conscience, …)
Je me contenterai de vous faire vivre des morceaux choisis de consultations afin d’éveiller votre
attention et de mettre en évidence la « dialogique », le principe de « récursion », selon une organisation « hologrammatique » pour chacun des membres du couple plagiant modestement la réflexion
d’Edgard Morin sur la « complexité ».
Votre objectif consistera à identifier la petite musique de fond derrière la (ou les) plainte(s),
le (ou les) symptôme(s), la (ou les) demande(s) et à demander :
« Si j’avais ce couple en face de moi :
- Qu’est-ce que j’entends et identifierais comme problématique ?
- Qu’est-ce que je proposerais ? »
Le but étant par ces situations d’illustrer les propos des orateurs de cette journée sur la « complexité »
du couple.
MOTS CLÉS : Couple, complexité, entre-deux intime conjugal, environnement, sexualité, symptôme.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ARNAUD-BEAUCHAMP N., « Le traitement du symptôme est-il suffisant ? », 2es Assises françaises
de sexologie et de santé sexuelle, mars 2009, Lille.
• BONIERBALE M., « Etude comparative des systèmes thérapeutiques : application aux sexothérapies »,
2es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle, mars 2009, Lille.
• MORIN E., « la complexité humaine », Champs Flammarion, coll. l’essentiel, 1994.
• NEUBURGER R., « Quand le corps fait tiers dans le couple », 2es Assises françaises de sexologie
et de santé sexuelle, mars 2009, Lille.
• PARPAIX F., « Séduction dans le couple », Sexologies, (2009) 18, 203-209.
• PARPAIX F., « Sexualité en pleine conscience », Sexualités Humaines n°2, 2009.
• ROUSTANG F., « La fin de la plainte », O. jacob, 2000.
• VUILLE P., « Le modèle de la thérapie d’Acceptation et d’Engagement », RFCCC, Juin 2009, vol
XIV, n°2, p 24.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LE COUPLE EST-IL COMPLEXE ?
APPLICATIONS EN SEXOLOGIE
Nicole ARNAUD-BEAUCHAMPS
[email protected]
Médecin généraliste
32 avenue général Leclerc
17000 La Rochelle
Si l’on ne compte pas moins de 52 définitions du mot « complexité », toutes sciences et tous
concepts confondus, on retiendra pour étayer notre propos que la complexité est une configuration
représentant un nœud de réseaux (cum-plexus) : ce qui est tissé ensemble.
Un réseau complexe est un organisme vivant : ainsi un couple naît, se développe et s’insère dans un
projet de vie : ceci ressemble parfaitement au processus de la vie humaine.
La première question posée est : « comment le couple est-il complexe ? »
La complexité est caractérisée par trois fondamentaux que l’on peut appliquer au couple
• Le tout y est « plus » que la somme des parties
• L’entité- couple diffère t-elle de l’addition des deux personnalités qui la composent ?
• Les propriétés émergentes sont des propriétés dynamiques qui appartiennent au tout sans
appartenir à aucune de ses parties
• Le système-couple présente t-il par exemple un discours émotionnel dont la couleur ne
semble appartenir ni à l’un ni à l’autre des deux partenaires, mais qui rétroagit sur eux ?
• Les structures organiques y sont plus permanentes que les constituants
• Comment le « mythe du couple » résiste à la crise et comment la crise renforce « la structure-couple » ? peut-on dire que chaque individu porte la marque de son couple ?
La complexité est à la fois imprévisible et ouvrant une infinie liberté : chaque système complexe a
une infinité de scenario, car l’avenir émerge du présent, mais le présent ne détermine pas l’avenir du
couple.
Il faudra savoir s’en souvenir dans nos hypothèses de travail avec les couples.
Peut-on dire que le symptôme (sexuel par exemple) induit juste une complication dans la complexité
de la vie du couple ?
Dans l’éventualité où ce serait le cas il serait alors réducteur de répondre au symptôme seul ; en effet
la complication ne propose qu’une solution à un problème et ferme le champ des possibles ouvert
par les enchevêtrements de la complexité.
Quelles applications en sexologie ??
Pour étudier un système complexe il faut d’abord diagnostiquer l’état dans lequel il se présente et
cela peut réserver des surprises car il y a beaucoup de variables à mesurer : (crise, temps, symptômes,
famille, environnement…..)
On comprend donc que prendre en charge le « système –couple » s’appuie sur des théories , dans
le domaine des sciences humaines, celles, par exemple, issues des travaux de l’Ecole de Palo Alto,
où la thérapie est celle du système entier, où l’on cherche à rétablir l’équilibre détérioré par le symptôme
ou la crise.
Tout comme les théories analytiques des groupes sont parfaitement applicables à la complexité du
lien conjugal, le couple étant vu comme une dyade, juxtaposé à d’autres et en imbrication relationnelle
et fantasmatique. (Levi-Strauss, Eiguer).
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
On verra aussi que certains principes établis seront des facteurs d’aide à notre prise en charge :
proposer des hypothèses, créer des relations entre symptômes et explications, rechercher des critères
(de travail ..) s’appuyer sur des justifications valides et s’auto-corriger si besoin.
Plus un système est complexe, moins il faut d’énergie pour le modifier, mais plus les processus de
changement seront pluriels .
Dans la prise en charge des systèmes on se trouve confronté à deux sortes de relation : linéaire ou
circulaire ; dans le premier cas (chaque effet a une cause) dans le deuxième (une cause produit un
effet qui rétroagit sur la cause) ; problématique que l’on pourrait relier à cette citation : »la finalité
est de l’ordre de la compréhension (le comment) et non de l’explication (le pourquoi) » St Thomas
d’Aquin.
Ceci nous amène à nous poser la question du symptôme sexuel comme solution au problème du couple et à reconnaître au quotidien ce qui est si passionnant dans la complexité de la prise en charge
des couples : praticiens et couple en demande s’influencent l’un l’autre à travers leur communication : les systèmes discursifs et émotionnels (entre autres) sont alors à l’œuvre pour générer la dynamique du changement.
La complexité comme perspective
La complexité est partout, c’est la simplicité qui est exception. Par contre la complexité est un
« challenge » à la connaissance, afin que ce qui est « complexe » soit compris simplement. Il faut
ainsi humblement et scientifiquement reconnaître l’inachèvement et l’incomplétude de toute
connaissance, de même qu’il faut apprendre à « relier » et réfléchir à la nécessité d’une approche
transdisciplinaire pour se donner la chance de comprendre les problèmes dans leur globalité.
Si en conclusion on se réfère à l’idée
Qu’un système est complexe car composé de beaucoup de ramifications, mais pas nécessairement
compliqué puisqu’en le décomposant il peut être simple à comprendre : voilà notre scénario de
travail dans la prise en charge des couples où toute thérapie utilise les modes du fonctionnement
relationnel et familial et où l’on doit obtenir un changement dans le couple qui soit simultané à d’autres
changements dans l’environnement, afin d’espérer un changement solide dans le temps... autant que
faire se peut…
MOTS CLÉS : Changement, complexité, couple, sexothérapie, système, transdisciplinaire.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. HALEVY M. Sciences et sens. Paris éditions Marane 2007
2. MORIN E. Introduction à la pensée complexe. Paris Seuil1990
3. MORIN E. Comprendre la complexité dans les organisations de soins : ASPEPS 1997
4. MALAREWICZ J.A. La stratégie en thérapie. Issy les moulineaux ESF 1988
5. PAGÈS M. Psychothérapie et complexité. hommes et perspectives. Paris EPI 1993
6. HALEY J. Stratégies de la psychothérapie. Toulouse Éres 1993
7. SÈVE L. Émergence, complexité et dialectique. Paris Odile Jacob 2005
8. EIGUER A. Clinique psychanalytique du couple. Paris Dunod 1998
9. WATZLAWICK P. Une logique de la communication. Paris Seuil 1972
10. BILTZER J. Counselling sexuel : aspects systémiques. La revue médicale suisse 2294 Genève
11. KOURILSKY-BELLIARD F. Du désir au plaisir de changer ; comprendre et provoquer le
changement. Paris Inter éditions 1995
12. MALAREWICZ J.A. Quatorze leçons de thérapie stratégique. Issy les Moulineaux ESF 1992
CI : Collaboration avec : BAYERPHARMA, LILLY, PFIZER, BOEHRINGER INGELHEIM,
PROCTER&GAMBLE, THERAMEX.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LES CAPACITÉS AUTO RÉPARATRICES DU COUPLE
VARIATION SUR LE THÉRAPEUTE DE COUPLE
Robert NEUBURGER
[email protected]
Psychiatre, thérapeute de couple et de famille
95, Bd. Saint-Michel - 75005 Paris
Un couple à qui l'on conseille d'entreprendre une thérapie se trouve confronté à des choix difficiles:
que peut-il attendre d'une telle démarche? Il y a plusieurs sortes de thérapeutes de couple. Comment
choisir ?
- Les thérapeutes de couple "individuels".
Tout d'abord il y a des thérapeutes de couple qui ne sont pas des thérapeutes de couples mais des
thérapeutes individuels reconvertis. Ils sont relativement facile à repérer: leur intérêt sera orienté non
pas sur le couple mais sur chacun dans le couple: ils vont s'informer de façon approfondie sur l'histoire individuelle de chacun à la recherche de répétitions, de traumatismes qui peuvent rendre
compte du choix que chacun a fait de l'autre, et du pourquoi de la problématique actuelle, ainsi la
mise en évidence de névroses complémentaires. C'est bien souvent un appel à une réflexion individuelle, assortie d'une proposition d'analyse qui en seront les conclusions. Cette rencontre peut être
enrichissante, mais on peut questionner l'intérêt à ce que ce thérapeute reçoive le couple et non chacun de ses membres séparément. En effet, le type de constat qui peut ainsi être fait n'implique
comme conséquence aucune mise au travail du couple sur lui-même puisque cette dimension institutionnelle du couple, celle où un couple est plus que la somme des individus est méconnue sinon,
pour que chacun puisse renvoyer à l'autre sa problématique individuelle ainsi mise à jour; ceci est un
moyen efficace pour prolonger un conflit!
- Les thérapeutes de couple "femmes de ménages"
Cette expression n'a rien de péjoratif concernant une catégorie socioprofessionnelle, mais renvoie à
une histoire racontée par Grégory Bateson, célèbre auteur de "L'écologie de l'esprit". Grégory
Bateson, pour faire comprendre des notions difficiles d'ordre et de désordre, d'entropie et de néguentropie, cite les effets du passage de sa femme de ménage sur son bureau: son bureau lui fournit toutes sortes d'informations importantes qu'il sait retrouver rapidement dans la masse de papiers et
d'écrits de toutes sortes et de tous formats qui se sont accumulés au cours du temps, mais devient
pour lui totalement énigmatique après le passage de la femme de ménage qui lui impose son ordre
à partir de critères bien différents des siens: rangement par ordre de taille, de couleur... L'entropie,
c'est l'ordre au sens banal, au sens de la femme de ménage, soit avec des critères qui n'ont rien de
spécifique: les éléments sont bien rangés, mais ne donnent que peu d'information. La néguentropie,
c'est un ordre spécifique, c'est la préservation d'une différence qui crée une différence: un désordre
créatif propre à un sujet et lui fournissant beaucoup d'informations.
Les thérapeutes "femmes de ménages" sont ceux qui interviennent sur les situations avec des critères
non spécifiques, critères extérieurs voire étrangers au couple et qui veulent remplacer le désordre qu'ils
constatent par un ordre qui correspond à des normes variables avec leur culture: s'il s'agit d'un thérapeute chrétien il va privilégier l'amour du couple, la sublimation et le renoncement, s'il s'agit d'un
thérapeute analytique il y a des chances qu'il tente de privilégier les individuations, s'il s'agit d'un
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
thérapeute relationnel communicationnel il tentera de rétablir la "bonne" communication, s'il s'agit
d'un thérapeute Reichien ou féministe ou tout autre, dans tous les cas il tentera de s'opposer au
"désordre" constaté et d'y substituer son ordre propre. Il est clair que le couple peut ne plus s'y
retrouver, devant utiliser un ordre qui n'est pas le sien. C'est une approche réparatrice qui peut avoir
son intérêt dans l'urgence et la dépression, mais qui à terme, apparaît comme peu créative. Elle
concerne les couples peu investis ou qui ont des investissements autres au niveau familial ou professionnel et qui de toute façon n'attendent pas grand chose du couple, sinon qu'il ne pose pas de
problèmes, ou bien, au contraire, des couples ayant transgressé les normes et qui ont imposé des
interventions normalisantes: violences, alcoolisme....
Ce sont des thérapies "prédictives" dans le sens ou ce qui est attendu du couple est, qu'à terme, il se
conforme au modèle auquel adhère le thérapeute.
Les thérapeutes "Cupidon" .
Comme son nom l'indique, Cupidon avec son arc envoie ses flèches au hasard, déclenchant des événements qu'il ne peut ou ne veut plus maîtriser ! Ainsi travaille le thérapeute Cupidon ! Il part du
constat que les problèmes allégués par un couple n'ont pas de sens particuliers, que si ce n'était ce
problème s'en serait un autre qui servirait d'argument. Seule compte pour lui la fonction des problèmes, à savoir alimenter de façon répétitive les conflits! Son but ne sera donc pas de rétablir l'ordre
en essayant de résoudre les problèmes, ou en tentant de rétablir une bonne communication dans le
couple. Son but sera de provoquer une crise salutaire dans le couple en dénonçant le jeu qui permet
la poursuite du conflit et surtout ne permet jamais d'engendrer des solutions. Ainsi ce couple à qui
l'on a fait remarquer que "La situation pourrait être bien pire qu'elle n'est actuellement, bien que
Madame ait des crises fréquentes de dépression qui la conduisent régulièrement à séjourner en clinique psychiatrique : elle pourrait aller bien, elle réclamerait alors son dû, à savoir que son mari aille
moins souvent chez sa mère, veuve possessive, et s'occupe plus de leur couple ; il serait alors
contraint de choisir entre sa femme et sa mère, mais sa femme pense qu'il est incapable de le faire,
donc elle a choisi de rester une malade...." Ces techniques délibérément provocantes et destinées à
susciter des changements sans que le thérapeute puisse anticiper de la nature du changement, trouvent leurs indications lorsque le jeu du couple a été trop loin et menace la santé voire la vie de l'un
de ses membre.
Le thérapeute "auto-organisationnel"
La thérapie de couple, comme elle est comprise aujourd'hui, n'est pas une "analyse" du couple: il ne
s'agit pas de disséquer les différents éléments du couple à la recherche de défaut chez l'un ou l'autre
ou les deux partenaires qui origineraient la ou les difficultés. Ce type d'action intrusive ne peut que
déprimer et culpabiliser un peu plus des êtres déjà en souffrance. Cette approche qui revient à juger
des qualités d'un couple par rapport à une norme méconnaît la dimension "institutionnelle" du couple, cette double nécessité dans laquelle gît son identité: savoir protéger son "intime", c'est à dire
assurer sa différence, sa spécificité, son opacité, et d'autre part savoir se conformer à un certain nombre de normes choisies par le couple en fonction de son contexte, de son environnement familial,
social... Tout couple, et nous l'avons montré, traverse des crises qui correspondent aux moments où
cette identité, autrement dit le rapport Intime/Normes est menacé. Donc tout couple apprend au
cours de son existence à gérer ces changements, ces difficultés rencontrées, et invente des solutions
propres pour y parer. Tout couple sait s'auto-réparer.
Les couples que nous rencontrons en thérapie ne sont pas des novices et ont su au cours de leur existence inventer des solutions spécifiques. Le problème, face aux demandes d'aide exprimées par les
couples, n'est certainement pas de leur imposer un modèle, une norme. D'ailleurs quel thérapeute
pourrait prétendre à cet égard être un modèle ? Le problème est de leur faire retrouver la créativité,
les qualités d'auto-guérison, dont ils ont fait preuve par le passé, et parfois pour des problèmes plus
complexes que celui qui les mène en thérapie! C'est d'ailleurs là un constant sujet d'étonnement que
de voir des couples par ailleurs créatifs et intelligents, tomber littéralement en panne face à un pro-
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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blème parfois parfaitement banal. Mais il se trouve que ce problème banal pour tout autre couple,
touche ce couple dans son coeur, soit dans sa disposition mythique, dans ses croyances en lui-même,
dans son intime. Souvent il s'agit, en consultation, de couples investis, qui se pensaient assez exceptionnels et à l'abri des banalités qui touchent les autres couples.
Les techniques pour leur faire retrouver leur créativité sont incompatibles avec toute attitude prédictive quant au destin de tel ou tel couple, ainsi s'il doit ou non poursuivre son existence de couple ou
si une séparation serait préférable. Cette question, si elle a un sens pour le couple, n'en a pas pour le
thérapeute dont la tâche est de remettre le couple en état de prendre ses décisions propres, qu'elles
soient de préserver la vie du couple, ou non. Il s'agira pour le thérapeute de redonner, afin de leur
permettre de retrouver leur créativité, un sentiment d'appartenance au couple en leur proposant ce
que nous appelons une "greffe mythique", à savoir une reconnaissance par le thérapeute d'un élément
spécifique de ce couple qui apparaît malgré les difficultés qu'il ne s'agit pas de nier, ainsi une qualité
telle le respect de l'autre, ou bien une capacité particulière ou bien tout autre élément qui montre que
leur "maison couple" est peut-être en difficulté mais il n'en reste pas moins qu'il s'agit de leur maison
et qu'elle mérite autant de respect qu'une autre !
Le thérapeute "constructiviste"
Le thérapeute constructiviste est celui qui sait manier les différentes techniques et les utiliser en
fonction du contexte de la rencontre, en particulier en fonction du niveau d'aliénation du couple. Par
niveau d'aliénation, nous entendons le niveau qui est devenu le terrain du conflit, non pas tant le
contenu du différent, que le type de logique utilisé par le couple pour jouer son conflit. Ainsi il est
fréquent que des luttes épuisantes utilisent des techniques de communication très raffinées, qui font
dire aux couples qu'ils ont des problèmes de type communicationnel, alors qu'au contraire, ils sont
des experts dans la manipulation des langages verbaux ou non verbaux!
Le problème est qu'ils ne savent plus faire que cela, soit communiquer sur la relation, puis communiquer sur la communication sur la relation, puis communiquer sur la communication de la communication sur la relation....
Ils ont alors perdu quelque chose d'essentiel, à savoir les autres langages nécessités pour l'exercice
de la vie du couple qui ne peut se résumer à des discussions sur le type de relation que le couple
devrait avoir, en particulier pour prendre des décisions. Leur discours est un discours pour discuter,
pour communiquer sur leur relation, mais il n'est plus fait usage d'une logique de base, logique primaire, celle qui autorise les actes les plus simples comme acheter du pain ou aller chercher l'enfant
à l'école, tant ils sont pris par leur passion communicante. Il ne leur sera plus possible non plus de
prendre les décisions nécessitées par des changements dans l'existence, que ce soit au niveau des
enfants ou dans la conduite de la maison. Ce n'est pas la volonté qui manque, mais toute proposition
de l'un est immédiatement comprise par l'autre comme une tentative de prendre le pouvoir dans la
relation, autrement dit d'avoir le dernier mot, et sera donc immédiatement disqualifiée, et pendant ce
temps, l'enfant attend en vain à l'école que quelqu'un vienne le chercher. C'est une aliénation envahissante, où l'un et l'autre des partenaires ont perdu le pouvoir de sortir du jeu, puisque toute tentative pour proposer une trêve est comprise comme l'exercice d'un pouvoir sur l'autre. Cette situation
est dangereuse y compris pour l'entourage du couple qui est amené à prendre parti, de même pour
le thérapeute qui est parfois sommé de se prononcer en faveur de l'un ou de l'autre. Bien que se soit
souvent leur demande, il est inutile dans ce contexte de tenter de rétablir une "bonne communication" dans la relation, les partenaires étant des experts dans ce champ. Par contre, et c'est là la caractéristique du thérapeute constructiviste, il semble important de leur permettre d'accéder à nouveau à
d'autres logiques nécessaires voire vitales, ainsi le langage auto-organisationnel, qui s'intéresse
moins à la communication dans la relation dans le couple, qu'à la maison-couple, à savoir sa dimension de support d'identité, lieu d'appartenance pour chacun dans le couple.
Ils sont aveuglés par leur conflit au sens où celui-ci est tellement envahissant qu'ils sont devenus
incapables de percevoir qu'ils ne perçoivent plus d'autres niveaux de réalité qui concernent, soit
comme nous l'avons déjà montré les décisions de base ou celles plus importantes liées aux change-
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
ments contextuels où la "maison-couple" se trouve en péril. Ce sont des spécialistes pour, comme
disent les Anglo-saxons, "jeter le bébé avec l'eau du bain"! soit briser des objets pourtant aimés ou
harceler leur conjoint au travail, quitte à mettre sa position et le bien-être économique de la famille
en danger etc...
Il convient alors de leur faire quitter ce terrain ou ils sont devenus des experts, mais avec ce problème spécifique des experts, à savoir l'étroitesse de leur champ de perception, et leur proposer d'autres "lectures", d'autre langages, d'autres niveaux de fonctionnement de leur couple qui puisse les
désaliéner au sens de les rendre moins aveugles, de leur proposer des alternatives, ou plutôt des possibilités pour eux de repérer leurs aveuglements à d'autres niveaux de réalité, donc qu'à terme ils
soient moins aveugles, ou moins aveuglés par une réalité qu'il leur paraissait jusque là unique et
seule véritable.
Le but poursuivi par les thérapeutes était jusque là le changement. Le but de la thérapie constructiviste est de permettre à terme aux membres du couple de disposer du choix de leur destin et du destin du couple. Cette approche implique pour un sujet la possibilité à partir d'un même matériel de
"construire" plusieurs réalités. L'aliénation serait le fait pour un couple d'être "aveugle" à une ou
plusieurs lectures de son contexte et de méconnaître cet aveuglement : "Si je ne sais pas que je suis
aveugle, je suis aveugle ; mais si je sais que je suis aveugle, alors je ne le suis plus" écrit Von Foerster.
Le modèle proposé est celui d'un thérapeute qui n'a ni l'objectif, ni la croyance qu'une approche soit
plus "vraie" qu'une autre, mais le souci de veiller à ce que les couples enrichissent leurs perceptions,
disposent d'un choix de lectures de leurs réalités sans être encombré par l'idéologie du thérapeute.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• NEUBURGER R. : "Le mythe familial". ESF éditeur, 1995, 5ème édition 2002 augmentée.
• NEUBURGER R. : "Nouveaux couples". Première édition 1999, éd. Poche Odile Jacob, 2003.
• NEUBURGER R. : "Les territoires de l'intime : la famille, le couple, l'individu". Ed. Odile Jacob
2000.
• NEUBURGER R. : " On arrête ? On continue ? ", faire son bilan de couple. Ed. Payot 2002.
• NEUBURGER R. : "L'autre demande. Psychanalyse et Thérapie Familiale systémique". Edition
Poche Payot 2003
• NEUBURGER R. : "Les rituels familiaux", Payot éditions, 2004.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
QUAND LE SYMPTOME SEXUEL VIENT DIRE LE CONFLIT
Jean-Michel HAVET
[email protected]
Service de psychiatrie adulte CHU Reims
Hopital Robert Debré
51000 Chalons en Champagne
Dans la perspective constructiviste on est conduit a considerer qu'un symptome n'existe pas dans le
vide, en dehors d'un contexte ou il s'origine, qui lui donne sens, et dont le thérapeute auquel il est
soumis est partie prenante. En ce sens, la lecture qu'il fait du symptome conduira le praticien à mettre
en œuvre un type de prise en charge en cohérence si possible, mais c'est souhaitable avec son interpretation. Le symptome sexuel peut être envisagé en lui-meme comme un trouble particulier et traite
comme tel. Il peut également être envisagé comme l'indice d'une perturbation plus profonde concernant soit l'individu qui en est porteur (et dans ce cas il sera le temoin d'un conflit intrapsychique dont
il conviendra d'aider le sujet à le résoudre) soit la relation interpersonnelle dans laquelle il vient s'insérer (et il sera alors le temoin d'un conflit relationnel qui imposera au thérapeute d'élargir son
champ d'action). Dans cette dernière hypothèse plusieurs modèles développés par les thérapeutes de
familles et de couples d'orientation systémiques sont disponibles (par exemple communicationnel ou
du type solution à un autre probleme,etc.) chacun conduisant à un comportement thérapeutique
spécifique. Enfin, la critique féministe et le courant du constructionnisme social en insistant sur
l'aspect idéologique du genre sexue ont apporté un regard nouveau fondé sur les recits qui enferment
l'identité du sujet et qu'il convient de deconstruire en relation avec son entourage.
MOTS CLÉS : Conflit, constructivisme, genre, symptome sexuel, systémique.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ELKAIM M. Panorama des thérapies familiales. Seuil.1995.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LES ÉTUDES CLINIQUES PEUVENT ELLES NOUS AIDER
DANS LA PRISE EN CHARGE DES COMPLEXITÉS DE LA
VIE SEXUELLE DU COUPLE ?
Béatrice CUZIN
[email protected]
Urologue
Service d’Urologie et de la Transplantation
GH E Herriot - Centre Lyonnais d’Urologie
Bellecour - Lyon
“Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l'est pas est inutilisable.” Paul Valéry
Les études cliniques dans le domaine de la prise en charge des troubles sexuels du couple sont peu
nombreuses que ce soit pour le diagnostic ou la thérapeutique. Les publications ont suivi le développement des inhibiteurs des 5 phosphodiestérases (IPDE5). Moins de 10 essais randomisés sont
publiés à ce jour et concernent l’action des IPDE5 sur la sexualité masculine et féminine (en miroir)
évalués à l’aide de questionnaire individuel de fonction sexuelle, de satisfaction liée au traitement et
d’image de soi. Quelques études réalisées dans la vrai vie confortent les résultats de ces essais. Ces
essais sélectionnent des couples dont les caractéristiques sont loin d’être celles observées dans la
pratique clinique, le principal critère étant l’existence d’un projet de couple puisqu’ils acceptent de
participer tous les deux à l’étude. Les résultats montrent que cette synergie de couple et ce projet
commun va améliorer la sexualité des deux dans la majorité des cas. (1-9).
Mais qu’en est-il des autres couples ? et ne doit-on étudier les couples qu’à l’aide de la sexualité ?
Quelques publications rapportent le fonctionnement du couple dans sa dimension communication et
tente de hiérarchiser les facteurs prédictifs d’un bon fonctionnement, ainsi que les raisons qui amènent
un couple à se composer, ainsi que l’apparition ou la prévention d’une dépression par la communication (10, 12-16).
Des essais de prévention de divorce ont également été menés par des programmes d’amélioration de
la communication de couple avec des résultats encourageants (11).
Enfin quelques essais d’élaboration d’échelle de fonctionnement de couple ont été publiés (17).
Au total, la littérature disponible permet d’avoir quelques connaissances sur les couples, les impacts
positifs ou négatifs de certains fonctionnements, ainsi que l’impact de certaines prise en charge
thérapeutique. Mais les études ont en commun d’avoir sélectionner des couples et gommer l’hétérogénéité qui existe dans la vraie vie, mais elles ont le mérite de donner au thérapeute des directions
et pistes d’investissement pour le couple, mais il devra aider ce dernier à se les approprier.
MOTS CLÉS : Communication, couple, IPDE5, satisfaction, sexualité.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. AUBIN S, HEIMAN JR, BERGER RE, MURALLO AV, YUNG-WEN L. Comparing Sildenafil
alone vs. Sildenafil plus brief couple sex therapy on erectile dysfunction and couples' sexual and
marital quality of life: a pilot study. J Sex Marital Ther. 2009;35(2):122-43.
2. CHAMBERS SK, SCHOVER L, HALFORD K, CLUTTON S, FERGUSON M, GORDON L,
GARDINER RA, OCCHIPINTI S, DUNN J. ProsCan for Couples: randomised controlled trial
of a couples-based sexuality intervention for men with localised prostate cancer who receive radical prostatectomy. BMC Cancer. 2008 Aug 8;8:226
3. MULHALL JP, KING R, KIRBY M, HVIDSTEN K, SYMONDS T, BUSHMAKIN AG,
CAPPELLERI JC. Evaluating the sexual experience in men: validation of the sexual experience
questionnaire. J Sex Med. 2008 Feb;5(2):365-76.
4. HASSAN A, EL-HADIDY M, EL-DEECK BS, MOSTAFA T. Couple satisfaction to different therapeutic modalities for organic erectile dysfunction. J Sex Med. 2008 Oct;5(10):2381-91.
5. HEIMAN JR, TALLEY DR, BAILEN JL, OSKIN TA, ROSENBERG SJ, PACE CR, CREANGA
DL, BAVENDAM T. Sexual function and satisfaction in heterosexual couples when men are
administered sildenafil citrate (Viagra) for erectile dysfunction: a multicentre, randomised, double-blind, placebo-controlled trial. BJOG. 2007 Apr;114(4):437-47.
6. ALTHOF SE, EID JF, TALLEY DR, BROCK GB, DUNN ME, TOMLIN ME, NATANEGARA
F, AHUJA S. Through the eyes of women: the partners' perspective on tadalafil. Urology. 2006
Sep;68(3):631-5.
7. FISHER WA, ROSEN RC, MOLLEN M, BROCK G, KARLIN G, POMMERVILLE P,
GOLDSTEIN I, BANGERTER K, BANDEL TJ, DEROGATIS LR, SAND M. Improving the
sexual quality of life of couples affected by erectile dysfunction: a double-blind, randomized,placebo-controlled trial of vardenafil. J Sex Med. 2005 Sep;2(5):699-708.
8. GOLDSTEIN I, FISHER WA, SAND M, ROSEN RC, MOLLEN M, BROCK G, KARLIN G,
POMMERVILLE P, BANGERTER K, BANDEL TJ, DEROGATIS LR ; Vardenafil Study Group.
Women's sexual function improves when partners are administered vardenafil for erectile dysfunction: a prospective, randomized, double-blind, placebo-controlled trial. J Sex Med. 2005
Nov;2(6):819-32.
9. CHEVRET-MÉASSON M, LAVALLÉE E, TROY S, ARNOULD B, OUDIN S, CUZIN B.
Improvement in quality of sexual life in female partners of men with érectile dysfunction treated
with sildenafil citrate : findings of the Index of Sexual Life (ISL) in a couple study. J Sex Med.
2009 Mar;6(3):761-9.
10. LITZINGER S, GORDON KC. Exploring relationships among communication, sexual satisfaction, and marital satisfaction. J Sex Marital Ther. 2005 Oct-Dec;31(5):409-24.
11. HAHLWEG K, RICHTER D. Prevention of marital instability and distress. Results of an 11yearlongitudinal follow-up study. Behav Res Ther. 2010 Jan 4.
12. HEYMAN RE, HUNT-MARTORANO AN, MALIK J, SLEP AM. Desired change in couples:
gender differences and effects on communication. J Fam Psychol. 2009 Aug;23(4):474-84.
13. LAURENT HK, KIM HK, CAPALDI DM. Interaction and relationship development in stable
young couples: effects of positive engagement, psychological aggression, and withdrawal. J
Adolesc. 2008 Dec;31(6):815-35.
14. RHOADES GK, STANLEY SM, MARKMAN HJ. Couples' Reasons for Cohabitation:
Associations with Individual Well-Being and Relationship Quality. J Fam Issues. 2009 Feb
1;30(2):233-258.
15. LAURENT HK, KIM HK, CAPALDI DM. Longitudinal effects of conflict behaviors on depressive
symptoms in young couples. J Fam Psychol. 2009 Aug;23(4):596-605.
16. HARPER JM, SANDBERG JG. Depression and communication processes in later life marriages.
Aging Ment Health. 2009 Jul;13(4):546-56.
17. LANMAN M, GRIER F, EVANS C. Objectivity in psychoanalytic assessment of couple relationships. Br J Psychiatry. 2003 Mar;182:255-60. J Adolesc. 2008 Dec;31(6):815-35.
CI : Interventions ponctuelles : travaux scientifiques, essais cliniques, activité de conseil, actions de
formation et conférences pour les laboratoires PFIZER, LILLY, BAYER SCHERING PHARMA.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LA PENSÉE COMPLEXE
Edgar MORIN
Sociologue et philosophe
Directeur de recherche honoraire au CNRS
Edgar Morin est sociologue et philosophe, Directeur de recherche émérite au CNRS, Président de
l'Agence européenne pour la culture (Unesco) et de l’Association pour la pensée complexe. Parmi
ses très nombreux ouvrages, on peut citer : L’Homme et la mort (1951), Le Cinéma ou l'homme imaginaire (1956), Les Stars (1957), L'Esprit du temps (1962), Le Paradigme perdu : la nature humaine
(1973), Science avec conscience (1982), Introduction à la pensée complexe (1990), La Complexité
humaine (1994), Comprendre la complexité dans les organisations de soins (avec Jean-Louis Le
Moigne) (1997), et le grand ensemble de La Méthode (6 vol) : 1- La Nature de la nature (1977), 2La Vie de la vie (1980), 3- La Connaissance de la connaissance (1886), 4- Les Idées (1991), 5L’Humanité de l’humanité - L’identité humaine (2001), 6- Éthique (2004).
Edgar Morin formule pour la première fois la « pensée complexe » en 1982 dans son livre Science
avec conscience : « Le but de la recherche de méthode n’est pas de trouver un principe unitaire de
toute connaissance, mais d’indiquer les émergences d’une pensée complexe, qui ne se réduit ni à la
science, ni à la philosophie, mais qui permet leur intercommunication en opérant des boucles dialogiques. » Selon Edgar Morin, est complexe : « ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui
ne peut se ramener à une loi, ce qui ne peut se réduire à une idée simple.(…) Mais cette complexité
ne conduit pas à l’élimination de la simplicité. Elle apparaît certes là où la pensée simplifiante
défaille, mais elle intègre en elle tout ce qui met de l’ordre, de la clarté, de la distinction, de la précision dans la connaissance. Alors que la pensée simplifiante désintègre la complexité du réel, la
pensée complexe intègre le plus possible les modes simplifiants de penser, mais refuse les conséquences mutilantes, réductrices, unidimensionalisantes et finalement aveuglantes d’une simplification qui se prend pour le reflet de ce qu’il y a de réel dans la réalité. »
Comme le souligne Edgar Morin, il ne faut pas confondre complexité et complétude : « La pensée
complexe aspire à la connaissance multidimensionnelle. Mais elle sait au départ que la connaissance
complète est impossible : un des axiomes de la complexité est l’impossibilité, même en théorie,
d’une omniscience. (…) Mais [la complexité] porte aussi en son principe la reconnaissance des liens
entre les entités que notre pensée doit nécessairement distinguer, mais non isoler les unes des autres.
(…) Aussi la pensée complexe est animée par une tension permanente entre l’aspiration à un savoir
non parcellaire, non cloisonné, non réducteur, et la reconnaissance de l’inachèvement et de l’incomplétude de toute connaissance. »
Morin ajoute à cette définition : « Quand je parle de complexité, je me réfère au sens latin élémentaire du mot complexus, « ce qui est tissé ensemble ». Les constituants sont différents, mais il faut
voir comme dans une tapisserie la figure d’ensemble. Le vrai problème (de réforme de pensée) c’est
que nous avons trop bien appris à séparer. Il faut mieux apprendre à relier. Relier, c’est-à-dire pas
seulement établir bout à bout une connexion, mais établir une connexion qui se fasse en boucle. Du
reste, dans le mot relier, il y a le "re", c’est le retour de la boucle sur elle-même. Or la boucle est
autoproductive. A l’origine de la vie, il s’est créé une sorte de boucle, une sorte de machinerie naturelle qui revient sur elle-même et qui produit des éléments toujours plus divers qui vont créer un être
complexe qui sera vivant. Le monde lui-même s’est autoproduit de façon très mystérieuse. La
connaissance doit avoir aujourd’hui des instruments, des concepts fondamentaux qui permettront de
relier. »Dans toute son œuvre, Edgar Morin s'est attaché à mettre en évidence la complexité du
monde et de l'homme et à proposer une méthode pour la concevoir. . Le terme de complexité est pris
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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au sens de son étymologie « complexus » qui signifie « ce qui est tissé ensemble » dans un enchevêtrement d'entrelacements (plexus).
Edgar Morin invite à réformer la pensée et à entrer dans un paradigme de complexité ou encore à se
doter d'une épistémologie complexe.
Edgar Morin explique enfin ce qu'il entend par la « pensée de la complexité » :
« La pensée de la complexité se présente (…) comme un édifice à plusieurs étages. La base est formée
à partir de la théorie de l’information, de la cybernétique et de la théorie des systèmes et comporte les
outils nécessaires pour une théorie de l'organisation. Vient ensuite un deuxième étage avec les idées de
John von Neumann, Heinz von Foerster, Henri Atlan et Ilya Prigogine sur l'auto-organisation. A cet
édifice, j'ai voulu apporter des éléments supplémentaires, notamment, trois principes que sont le principe
dialogique, le principe de récursion et le principe hologrammatique. » (Pour une réforme de la pensée)
Edgar Morin nous fait le grand honneur d’ouvrir les troisièmes Assises Nationales de Sexologie et de
Santé Sexuelle par cette conférence sur La Pensée complexe, thème des Assises.
Philippe Brenot
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPOSER AVEC LES DIFFÉRENCES DANS LE COUPLE
Modérateurs : M. AUBRY, G. RIBES
• Attentes différentes : impact sur la rencontre
J. MIGNOT
• Biologie du genre et des différences
S. MHAOUTY-KODJA
• Variations autour du Genre
M. BONIERBALE, C. ESTURGIE
• Les altérités
G. RIBES
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
ATTENTES DIFFÉRENTES : IMPACT SUR LA RENCONTRE
Joëlle MIGNOT
[email protected]
Psychologue
47, rue des Acacias
75017 Paris
Objectifs
1 - Tout d’abord il s’agira de définir ce qu’est une attente dans le couple et pour le couple à partir
de la question de la différence individuelle affective et sexuelle.
Nous tenterons de répondre à plusieurs questions :
Comment s’expriment-elles ?
De quelle nature sont-elles ?
Que sont leurs racines et qu’est ce que ces attentes mettent en jeu dans l’histoire personnelle de chaque partenaire et dans l’histoire du couple ?
Quelles sont les différents types d’attentes ?
Différences entre attentes et croyances
Comment les évaluer ?
Qu’elle peut être leur évolution dans le temps et à quelles conditions ?
2 - Enfin, nous aborderons quels sont les mécanismes conscients et inconscients qui sont en action
pour chacun des partenaires. Que faire de l’attente de l’autre ?
La question de la réponse de chacun à l’attente de l’autre sera évoquée et celui du rôle du thérapeute
dans la prise en charge.
3 - Nous aborderons ensuite la question de l’impact de ces attentes sur le moment particulier de la
rencontre amoureuse et sexuelle en particulier à travers les priorités de chacun (courant tendre ou
courant érotique) et leurs conséquences sur la pérennité du couple en tant que « microcosme ’ »
(Q. Debray). La question de l’écart entre les attentes mais aussi de la faculté d’adaptation et
d’évolution sera évoquée.
Données
Ce seront celles de quelques études (mais il y en a peu finalement dans ce domaine précis).
Elles seront basées sur les théories systémiques pour ce qui est de la conception du couple en tant
que système vivant, mais aussi cognitives et psychodynamiques pour ce qui est de ce qui se joue
individuellement et qui impacte la rencontre et la vie du couple à court et à long terme. L’expérience
clinique en thérapie de couple en sera également le fil rouge à travers quelques exemples.
Discussion
Les attentes ont différents visages. Elles sont aussi le socle de la représentation consciente et inconsciente du couple pour chacun des partenaires. Elles constituent une des bases de la vie du couple.
Il est donc nécessaire dans une prise en charge de commencer par les définir pour chacun et de permettre à chaque partenaire d’exprimer les siennes propres et enfin de favoriser l’écoute de celles de
l’autre.
Il sera donc dans une demande de prise en charge nécessaire de mesurer quelles sont les attentes de
chacun en terme de tendresse, d’amour, de sexualité mais aussi de rôles, d’identification et de liberté
individuelle. Celles-ci seront dépendantes de l’histoire affective et sexuelle de chacun mais aussi de
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
la capacité du couple à inventer une histoire commune et originale.
Conclusion
Les attentes sont individuelles et communes, elles sont aussi pour le couple. Si elles ont des origines
différentes, elle se sont construites bien antérieurement à la vie du couple. Elles en constituent un
des piliers de son évolution et une meilleure compréhension et/ou intégration ne peut que favoriser
la cohésion du couple.
MOTS CLÉS : Attentes, couple, évolution du couple, impact, rencontre, temps.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• DEBRAY Q., La rencontre amoureuse, Le cavalier bleu, 2009
• EIGUER A., La thérapie psychanalytique du couple, Dunod, 1991, Paris
• EIGUER A., Jamais toi sans moi, Dunod,, 2008, Paris
• GIAMI A. et SCHILTZ M-A., l’expérience sexuelle chez de jeunes adultes, Inserm, 2004, Paris
• JEAMMET N., Amour, sexualité, tendresse, Odile Jacob, 2005 Paris
• NEUBURGER R., L’irrationnel dans le couple et la famille, 1988, Paris
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
ETUDE GÉNÉTIQUE DES MÉCANISMES CENTRAUX
DE LA TESTOSTÉRONE DANS LA RÉGULATION
DU COMPORTEMENT SEXUEL MÂLE
Kalina RASKIN, Clarisse MARIE-LUCE, Sakina MHAOUTY-KODJA
[email protected]
Laboratoire de Physiopathologie des Maladies du Système Nerveux Central.
UMR CNRS 7224, Université Pierre & Marie Curie
9 quai Saint Bernard - 75005 Paris.
Les études anatomiques, comportementales et d’imagerie indiquent toutes que la structure, la chimie
et la fonction du système nerveux central (SNC) sont sexuellement dimorphiques. Des différences
de genre dans les comportements sociaux et cognitifs ont été rapportées. Les facteurs à l’origine de
ces différences sont probablement multiples : génétiques, hormonaux et environnementaux.
Chez les rongeurs, il est bien établi que l’exposition de mâles à la testostérone, au cours du développement, organise de manière permanente et irréversible les structures neurales (Phoenix et coll.
1959). En effet, le système nerveux central est très sensible à la testostérone secrétée par les gonades
fœtales/néonatales en fin de gestation et juste après la naissance. Pendant cette période périnatale, la
testostérone masculinise et déféminise les structures centrales. Les processus de masculinisation
consistent à renforcer l’expression à l’âge adulte des fonctions et comportements typiques des mâles
alors que la déféminisation supprime les caractéristiques femelles. La production de testostérone
diminue ensuite et n’augmente qu’au moment de la puberté où elle active alors l’expression du comportement sexuel mâle. Les mécanismes à l’origine de la féminisation du cerveau femelle sont
encore méconnus. L’idée qui prédomine est que la féminisation des structures cérébrales se ferait par
défaut, à l’instar de la différenciation sexuelle des ovaires. Chez l’homme, la recherche neurobiologique
sur le contrôle central du comportement sexuel n’en est qu’à ses prémices. Néanmoins, la littérature
clinique suggère que l’identité du genre (appartenance au sexe masculin ou féminin) et l’orientation
sexuelle (hétéro-, homo- ou bisexualité) sont également programmées pendant la vie fœtale.
C’est dans ce contexte que nous nous intéressons aux mécanismes d’action centraux de la testostérone
dans la régulation du comportement sexuel mâle. Le but de cette présentation est d’exposer l’état des
connaissances actuelles aussi bien chez l’animal que l’homme, en montrant nos derniers résultats sur
la génération et la caractérisation d’un modèle génétique de souris où l’une des voies de signalisation
de la testostérone a été sélectivement inactivée dans le système nerveux.
Dans le système nerveux, la testostérone peut activer directement le récepteur des androgènes (AR)
ou indirectement les récepteurs des oestrogènes (ER· et ER‚). Les récepteurs AR et ERs, de la superfamille des récepteurs des hormones stéroïdes, régulent l’activité transcriptionnelle de leurs gènes
cibles. L’hypothèse qui prédomine actuellement est que la testostérone agit principalement via les
ERs. Or, les études précédentes pharmacologiques ou génétiques d’invalidation ubiquitaire de l’AR
ne permettaient pas de distinguer entre les fonctions périphériques et centrales de ce récepteur. Pour
exemple, les souris de génotype XY dépourvues d’AR dans l’organisme entier sont de phénotype
femelle, avec un tractus urogénital indifférencié et des taux de testostérone très bas (De Gendt et coll.
2004), comme les modèles animaux tfm (testicular feminization mutation) et les patients présentant
le syndrome d’insensibilité totale aux androgènes. Par conséquent, afin d’étudier le rôle central de
l’AR dans la régulation du comportement sexuel mâle sans altérer ses fonctions périphériques, nous
avons généré une lignée de souris invalidée pour le gène codant ce récepteur sélectivement dans le
système nerveux grâce à la technique de mutagenèse conditionnelle Cre-loxP (Raskin et coll. 2009).
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
Les mâles mutants ont un tractus uro-génital normalement développé. Lorsqu’ils sont mis en présence
de femelles réceptives, ils présentent une motivation et une performance sexuelles déficientes malgré
des taux circulants de testostérone très élevés. L’analyse détaillée de la phase de copulation indique
une altération de l’activité érectile (Raskin et coll. 2009). Nos résultats très récents montrent une
masculinisation et une déféminisation partielles de certaines régions cérébrales et spinales impliquées
dans l’expression du comportement sexuel mâle et dans l’érection. Des études en cours évaluent la
capacité de ces mutants à exprimer un comportement sexuel femelle lorsqu’ils sont castrés et traités
avec l’oestradiol et la progestérone.
L’ensemble de ces résultats indique que la voie de signalisation AR est également importante dans
la régulation de l’axe hypothalamo-hypophysaire gonadotrope et de la motivation et la performance
sexuelles.
MOTS CLÉS :
Comportement sexuel, récepteur des androgènes, système nerveux central, testostérone.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• DE GENDT K., et al. 2004. A Sertoli cell-selective knockout of the androgen receptor causes spermatogenic arrest in meiosis. Proc Natl Acad Sci U S A 101:1327-1332.
• PHOENIX CH., et al. 1959. Organizing action of prenatally administered testosterone propionate
on the tissues mediating mating behavior in the female guinea pig. Endocrinology 65:369-382.
• RASKIN K., et al. 2009. Conditional inactivation of androgen receptor gene in the nervous system: effects on male behavioral and neuroendocrine responses. J Neurosci 29:4461-4470.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
VARIATIONS AUTOUR DU GENRE
Mireille BONIERBALE
[email protected]
Praticien Hospitalier coordonateur de l’Unité fonctionnelle de sexologie
et de troubles de l’identité de genre
CHU Ste Marguerite - 13009 Marseille
Rédacteur en chef de la Revue Européenne de Santé Sexuelle
et de Sexologie : Sexologies
Selon les théories post modernes du genre (Butler1990) le genre n’est pas fondé par essence et n’a
d’autre références que lui même. Ainsi un homme n’est pas homme du fait de sa biologie mais du
fait de sa capacité à jouer la masculinité. Evidemment on pourrait se poser la question de ce qui fait
que le monde transsexuel doit recourir a une complète transformation du corps et de l’apparence
pour acquérir l’identité d’homme ou de femmes, sauf à se poser la question de la continuité entre
masculinité et féminité du point de vue du genre face à une continuité de l’attirance des genres entre
hétérosexualité et homosexualité comme l’a déjà décrit Kinsey.
On peut noter que pour les transgenres c’est l’expression d’un rôle de genre librement incarné en
associant masculinité et féminité qui est en avant alors que les transsexuels incarnent des rôles de
genre normatifs.
La régulation socioculturelle des rôles sexuels ainsi que la régulation de l’expression des comportements mâle et femelle sur le plan biologique peuvent faire imaginer des constellations de variations
infinies si les modèles sociétaux se mettent à être remis en question ; ceux-ci fonctionnant comme
contenant et limites. Ceci fait se questionner sur les garde-fous éthiques à venir de la régulation de
la reproduction et de l’élevage des enfants au delà de la question identitaire et des modèles structuraux
familiaux de notre société.
Des exemples cliniques appuyés sur l’expérience que nous avons, dans l’unité de prise en charge et
d’évaluation des dysphories de genre, de l’évolution de plus en plus marquée de couples en demande
de changement de genre au cours de l’histoire d’un couple établi sur des bases « normatives » : couple
avec ou sans variation de la complémentarité de l’orientation sexuelle ou rupture et nouvel équilibre.
On évoquera les questions posées à la médecine, à la société, à la parentalité.
MOTS CLÉS :
Couple, éthique, genre, orientation sexuelle, société.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BONIERBALE M., Homosexualité In Manuel de Sexologie, Lopes P, ed. Masson (2007).
• BLANCHARD R., CLEMMENSEN L. H. & STEINER B. W. (1987), Heterosexual and homosexual gender dysphoria. Arch. Sex. Behav., 16: 139-152.
• BLANCHARD R. Typology of male-to-female transsexualism. Archives of Sexual Behavior
1985;14(3):247-61.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
• BUTLER J., 1990. Gender Trouble, Londres, Routledge.
• GORIN-LAZARD A., BONIERBALE M., MAGAUD-VOULAND N., MICHEL A., MORANGE
I., PERCHENET A.-S. Trouble de l’identité de genre : quel est le rôle du psychiatre ? Sexologies,
Volume 17, Issue 4, October-December 2008 : 225-2.
• LAWRENCE A. A. (2000), Sexuality and transsexuality: A new introduction to autogynephilia.
Transgender Tapestry, 1(92): 17-23.
• MEYEROWITZ J., 2002. How Sex Changed. A History of Transsexuality in the United States,
Londres, Harvard University Press.
CI : membre de board pour le laboratoire BŒRINGHER INGELHEIM.
Interventions ponctuelles présentes ou passées : essai clinique et travaux scientifiques pour le
laboratoire BŒRINGHER INGELHEIM, rapport d’expertise, activité de conseil, conférences,
actions de formation pour les laboratoires PFIZER, LILLY, BAYER SCHERING PHARMA.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
VARIATIONS SUR LE GENRE
RÔLE DES VARIATIONS SUR LE GENRE
DANS LES COUPLES HETEROSEXUELS
Claude ESTURGIE
[email protected]
Médecin généraliste
3 boulevard du Président Roosevelt
33400 Talence
A côté du couple hétérosexuel considéré comme « normal », du couple névrotique ou du couple pervers, le couple hétérosexuel dysgenral a suscité jusqu’ici peu d’études alors que ,nous semble-t-il, les
perturbations mineures de l’identité de genre telles qu’elles peuvent exister chez l’individu lambda ont
sur la constitution du couple, sur ses crises de croissance, sur sa survie ou sa fin des conséquences plus
fréquentes et tout aussi importantes si ce n’est plus que les facteurs névrotiques ou pervers.
S’il existe une abondante littérature sur l’identité de genre dans les couples homosexuels ou transgenres, l’influence de la genralité de chacun des partenaires au sein d’un couple hétérosexuel ne
paraît guère avoir retenu l’attention. La littérature sur ce sujet est essentiellement anglo-saxonne et
sociologique mais elle s’intéresse plus précisément aux rôles de genre dans le fonctionnement ou le
dysfonctionnement du couple : la transformation de ces rôles de genre dans nos sociétés occidentales post-modernes s’est accélérée depuis quelques décennies sous la poussée des mouvements
féministes mais aussi des mouvements gay, lesbien ou trans, cette évolution affecte jusqu’à la sémantique altérant ainsi la communication verbale au sein du couple. Les constructivistes américaines
(Judith Butler) ont mis en évidence la construction soclale, performative du genre.
Selon les hypothèses du noyau d’identité de genre de R.Stoller ou du complexe genral nucléaire de
C. Crépault, ainsi que selon leur postulat d’une féminité primaire, chaque individu quelle que soit
son orientation sexuelle peut présenter dans un continuum variable des perturbations inconscientes
de son identité de genre. Quelle importance le lien dysgenral peut-il avoir dans le couple à côté du
lien névrotique ou pervers ? Selon, quelles représentations de la masculinité et de la féminité le couple
peut-il se créer et vivre ?
L’influence de l’identité de genre dans le couple peut être indirecte ou directe :
Indirectement, une dysphorie de genre quelque soit le choix d’objet homosexuel ou hétérosexuel
peut être à l’origine d’une dysfonction sexuelle : troubles de l’érection ou de l’éjaculation chez
l’homme, vaginisme, dyspareunie, anorgasmie chez la femme, troubles du désir dans les deux sexes,
avec toutes les répercussions possibles sur l’équilibre et la pérennité du couple.
Directement, elle intervient sur le choix inconscient du ou de la partenaire soit dans le sens d’un
choix hétérogenral soit dans le sens d’un choix homogenral.
Diverses configurations de couple sont à envisager schématiquement sur cette base :
• Homme masculin-Femme féminine
• Homme masculin-Femme masculine (hypoféminine)
• Homme féminin (hypomasculin)-Femme féminine
• Homme féminin ( hypomasculin)-femme masculine (hypoféminine)
L’étude porte sur une population de 42 couples vus en consultation, de milieux sociaux et d’âges
variés, se définissant comme exclusivement hétérosexuels.
36
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
Dans le premier cas il existe une relation équilibrée sans conflit de genre majeur dans le couple,
(6 couples sur 42).
Dans le deuxième cas la relation de couple est difficile avec lutte de pouvoir même si la femme
souvent carriériste dissimule sa part de masculinité sous une hyperféminité de surface. Par contre
l’équilibre sexuel est souvent satisfaisant sans décalage de désir (4 couples sur 42).
Le troisième cas représente la majorité des couples que j’ai rencontrés en consultation. Le symptôme
principal était la perte progressive du désir chez la femme (23 couples sur 42).
Le quatrième cas présente la même fragilité mais c’est l’homme qui manifeste une baisse de libido
(9 couples sur 42).
Conclusion : Cette approche peut aider à « décoder » d’une manière différente certaines difficultés
de couple et à en aborder autrement la thérapie en se référant à une conception performative donc
non essentialiste du genre. Il serait intéressant de vérifier ces données après enquête sur des échantillons de population plus étendus.
MOTS CLÉS :
Couple, dysphorie de genre, hétérosexualité, identité de genre, rôle de genre.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BASKOW S.H. and RUBENFELD K. 2003 Effects of gender and gender typing sex roles 48 183-187.
• BERGER P. and KNELLER H. 1964 Marriage and the construction of reality Diogene represented
in M Andersen (ed) The sociology of the family Harmondsworth Penguin 1980.
• BOZON M. and LERIDON H. 1996 The social construction of sexuality. In sexuality and social
sciences: a French survey on sexual behavior (pp 3-2) Aldershot England Darmouth Publishing
Company Limited.
• CRÉPAULT C. Protoféminité et développement sexuel, Silleryy, Presses de l’université du Québec 1986.
• CRÉPAULT C. La sexoanalyse Paris Payot 1997
• DUCOMBE J. and MARSDEN D. 1993 Love and Intimacy the gender division of emotion and
“emotion work” Sociologie 27 2 221 - 44.
• ECKSTEIN D., GOLMAN A. The couples gender-based communication questionnaire. The
Family Journal, 9, 62.
• GIDDENS A. The transformation of intimacy 1992 Paperback.
• GONZAG G.C. CAMPOS B. and BRADBURRY T. 2007 Similarity, convergence and relationship
in dating and married couples Journal of Personality and Social Psychology.
• GRAAT I. Intimacy transformed ? A critical look at the pure relationship Sociology June 2007 199 ;
33 477-494.
• GRAY J. 1992 Men are from Mars Women are from Venus Harper Collins.
• JACKSON S. Gender : a sociological reader Taylor and Francis ltd 2001
• KURDEK L.A. and SCHMITT J.P. 1986 Relationship in heterosexual married, heterosexual
cohabitating and gay and lesbian relationship Journal of Personality and Social Psichology, 51,
711-720.
• MAC GEORGE E.L. GRAVES A.R FENG B. GILIHAN S. J. BULESTIN The myth of gender
culture Similarity outweigh differences in men’s and women’s provision of and responses to supportive communication Sex Role 50 3/4 / 14 36-75.
• SPENCER B. La femme sans sexualité et l’homme irresponsable. Actes Recherches Sciences
Sociales 1999 ; 128 :29-33.
• STOLLER R. Masculin ou féminin P.U.F. 1989 Recherche sur l’identité sexuelle Gallimard 1978.
• VAUGHAN D. Uncoupling turning point in intimate relationship Vintage 1992.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LES ALTÉRITÉS DU COUPLE
Gérard RIBES
[email protected]
Psychiatre
Institut de psychologie
Université de Lyon
Avenue Pierre Mendès France
69500 Bron
Plusieurs étapes se sont succédé dans la construction d’un modèle de couple dans la société
occidentale au XXe siècle. Selon Agnés Walch « À partir des années 1880, le mariage d'amour s'impose, rendant possible le triomphe du couple qui progressivement se charge d'érotisme et de sensualité. Reposant exclusivement sur l'affection et la séduction, le couple est désormais menacé par la
fragilité des sentiments ». Au moment de la Première Guerre mondiale, dans tous les pays, les femmes deviennent un indispensable soutien à l’effort de guerre. De nombreux historiens considèrent
qu’avec la Première Guerre mondiale, les femmes ont fait les premiers pas sur le chemin de l’émancipation même s’il faudra attendre 1945 en France pour que les femmes obtiennent le droit de vote.
Elles ont, à cette époque, montré qu’elles étaient capables de faire fonctionner un pays en l’absence
d’homme. En 1955 l’avortement thérapeutique est autorisé. La même année, Grégory Pincus met
au point la pilule contraceptive qui sera commercialisée en 1960 aux États-Unis et en 1963 en
France. En 1967 par la loi Neuwirth la contraception est autorisée. Ces différentes étapes, accompagnées par la scolarisation des filles et une évolution des rôles masculins et féminins ont imposées
l’idée d’une forme d’égalité au sein des couples.
Ce modèle égalitaire est à croiser avec la question de l’altérité au sein des couples. Au cours
de l’évolution de la vie d’un couple, cette question va se poser de différentes manières.
Aux origines, dans le modèle amoureux, qui prévaut actuellement, elle va interroger le rapport entre fusion et différenciation. Ce temps de recherche identitaire, de similitude, vont participer
à l’assise mythologique du couple, à son idéalisation. La question de l’individuation est mise de coté
dans une forme « d’illusion groupale » ou la complétude à l’intérieur du couple renvoie le dissemblable à l’extérieur du couple faisant de l’environnement un facteur persécutoire qui tente de mettre
de la séparation et de la différence au sein de ce « tout » idéal.
Le temps de défusion imposé par l’un ou l’autre des partenaires et une étape importante
réinterrogeant la question de l’altérité, repositionnant chacun dans son histoire individuelle et créant
une forme de distance à l’autre. Le regard sur le/la partenaire va interroger l’autre sur ses différences, va poser la question des failles, des incomplétudes, va approcher une autre réalité de l’autre et
du couple moins empreinte d’idéal.
L’arrivée d’un enfant comme élément de séparation et de triangulation va obliger chacun à
se situer dans leur rôle parental. La vision de l’autre n’est plus uniquement celle d’un homme ou
d’une femme elle associe celle d’un père ou d’une mère. Cette nouvelle facette de l’autre, ce nouveau rôle va de nouveau questionner les ressemblances et les différences. Le couple conjugal agglomère le couple parental qui parfois le phagocyte. Cet envahissement du parental par le conjugal
agglomérant les rôles conjugaux et parentaux et source potentielle de pathologie.
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L’évolution en âge va nécessiter au sein du couple une nouvelle adaptation et une nouvelle compréhension de soi et de l’autre. La transformation des corps, les évolutions des rôles masculins et féminins vont nécessiter une nouvelle synchronisation et un nouvel espace de représentation pour que le
désir puisse prendre sa place. L’évolution des représentations de soi et de l’autre marquant à la fois
les similitudes et les complémentarités s’avère une nécessité pour que continue à se construire au fil
du temps l’espace du désir.
Notre exposé reprendra donc ces différents questionnements sur les différentes dimensions
de l’altérité dans les couples, il positionnera les éléments cliniques et de prise en charge en lien avec
ces questionnements. Il fera les liens avec des éléments de la sociologie des couples contemporains.
MOTS CLÉS :
Altérité, différenciation, égalité, rôles.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• GOTTMAN J-M. Les couples heureux ont leurs secrets : Les sept lois de la réussite, Lattes, Paris, 2000.
• NEUBURGER R. On s'arrête, on continue ?, Faire son bilan de couple, Payot, Paris, 2004.
• RIBES G., Impuissance du couple ou couple impuissant, Cah. Sexol. Clin. ,25, 142,1999, p 37-39.
• RIBES G., L’amour en trop, Sexologies, 18, 1995, p 31-33.
• WALCH A. Histoire du couple en France, de la Renaissance à nos jours Ed. Ouest France, 2003.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉS DE L’ORGANISATION DU COUPLE (I)
Modérateurs : G. LHOSTE, E. TANNEAU
• Rôles conjugaux et rôles sexuels ; paradoxes
J. DE MARTINO
• Symptômes, ruptures et liens pervers
S. HEFEZ
• Le couple, une affaire de famille…
P. BENGHOZI
COMPLEXITÉS DE L’ORGANISATION DU COUPLE (II)
Modérateurs : C. CABANIS, C. TERNISIEN D’ OUVILLE
• Clinique de l’adultère ; quand le tiers s’immisce
N. GRAFEILLE
• Regard sociologique sur l’infidélité et l’adultère
S. CHAUMIER
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
RÔLES CONJUGAUX ET RÔLES SEXUELS : PARADOXES
Joël DE MARTINO
[email protected]
Psychothérapeute Hypnothérapeute
7 rue de la rotonde
13001 Marseille
Il est intéressant de noter que le dictionnaire étymologique, pour le mot « rôle » renvoie au
mot « roue » et précise « texte que doit apprendre un acteur » et « conduite que l’on tient dans la
société». Qui nous a appris ces rôles ? Comment les avons-nous intégrés ? Entre les rôles biologiques HOMME/ FEMME ; universels et normatifs [l’idée de l’Homme ou de la Femme sert de modèles comportementaux]; générationnels [un historique rapide montre une évolution de ses rôles pas
nécessairement dans une linéarité] ; les rôles conscients inconscients [jouer son rôle, certes mais
avec quel degré de liberté]; imaginaires, réels, symboliques [je me crois être ceci ou cela, je crois
que je corresponds à ce que l’autre croit que je crois de ce qu’il pense ; souhaités ou attendus [le
conditionnel, le subjonctif sont des modes très utilisés dans le langage courant] ; autorisés ou interdits [ par la loi, par notre propre auto- censure] ; stratégiques suivant les contextes, notamment, en
ce qui concerne la sexualité ; polarisés de manière stéréotypée dans l’opposition « féminin / masculin » « Homo/hétéro » avec tout leur cortège de fantasmes orientant, amplifiant ou bloquant l’expression naturelle de « bonne santé sexuelle», comment nous positionnons nous ? Peut-on dire que le
conjugal au sens strict, donné par le ROBERT « de ce qui est relatif à l’union entre le mari et la
femme », nous renvoie à une certaine moralité bien cadrée ? A des fonctions au sens de MALINOWSKI notamment dans les rôles domestiques alors que « rôle sexuel » nous tirerait plutôt vers
le pulsionnel presque animal [la fonction de père, de mère, de mari, d’amant, de la bête sexuelle maître/servant ou maîtresse/soubrette ; docteur/patient ; docteur/patient ; Matton/détenu ; militaire/prisonnier ; professeur/écolier ; patron/secrétaire ; capitaine/moussaillon ; le voyeur/ l’exhibitionniste,
etc ]? Dans la dynamique du couple, n’y a-t-il pas un risque paradoxal entre les rôles conjugaux et
les rôles sexuels ? A partir du moment où le rôle sexuel, dans toutes ses variantes, peut être utilisé
comme arme déstabilisante contre l’autre ?ou comme alibi ?ou comme prétexte ? [le macho dominateur au lit, qui est traité de mou en société lors d’un apéritif entre amis, ou bien on va demander à
l’autre de jouer un jeu impossible en s’appuyant sur des choses de l’intime où il a été mis en échec]
Jusqu’où peut-on aller dans ce paradoxe ? Quelle en est la limite ?
Les rôles – conjugaux ou sexuels – sont multidéterminés avec des composantes bio-physiologiques
et psychologiques. Ils sont aussi fortement dépendants des normes socio-culturelles sujettes aux
changements et aux modes [la libération sexuelle hippie, le bouillonnement gay, le pacs, l’union
libre, le libertinage, l’échangisme, le BDSM], tout ce qui s’ouvre aussi, à partir des derniers gadgets
technologiques [les godemichés, les boules, les poupées gonflables, les vidéos pornos] et scientifiques [la pilule contraceptive, les FIV, le transsexualisme etc….]
L’entrelac de ces rôles relève de la complexité systémique en ce sens qu’il faut prendre en compte
différents niveaux qui fonctionnent simultanément : le niveau organique - somatique ; le niveau psychologique ; le niveau interactionnel ; le niveau socio-culturel ; le niveau Symbolique. L’impact dans
un de ces niveaux donne immédiatement des répercussions dans les quatre autres car ils sont interconnectés.
La levée du paradoxe permettra , à coup sûr, de rétablir une certaine homéostasie sereine à l’intérieur du couple, ou bien encore d’éveiller les partenaires à une prise de conscience et à faire un
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choix délibéré à continuer une vie amoureuse tensionnelle, dans le flou. La question reste ouverte
de la limite entre un imaginaire érotique débridé et des normes sociales qui, bien qu’elles soient
énoncées, auront toujours du mal à contrôler l’intimité des couples.
Les données (littérature, expertise) sur lesquelles vous vous appuyez pour étayer votre présentation
- Les approches anthropologiques initiées par Ralph LINTON, notamment sur la question des rôles
et des statuts.
- Les découvertes de l’Ecole de Palo Alto sur les séquences d’interaction dans les scénarios.
- L’approche des boucles de complexité décodées par Edgar MORIN.
- La « schismogénèse » de Gregory BATESON.
La discussion et les questions soulevées
L’équilibre du couple dépend de la stabilité des rôles tenus à l’intérieur du système complexe qu’il
constitue. Comment s’articulent ces rôles ?, comment sont-ils appris ? que se passe-t-il si l’un des
partenaires modifie sa position ? quels sont les facteurs hormonaux ou génétiques qui influent sur
le système ? Quelles interférences entre la liberté individuelle et imaginative, notamment dans les
rapports sexuels et les normes sociales cadrantes et jugeantes de la Société ?
Les conclusions principales pour les recommandations qui en découlent
- Le sujet doit se déterminer dans l’interférence qui se joue entre le pulsionnel et les contraintes
sociales.
- La conjugalité, la maritalité positionnent le sujet dans des niveaux de contraintes qui peuvent entrer
en conflit paradoxal avec les rôles sexuels.
MOTS CLÉS :
boucles complexes, cadres socio-culturels, interactions, niveaux symboliques et imaginaires, paradoxe,
pulsions, rôles.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• CARL D. 1990 « Aider les couples du même sexe » Paris, ESF, trad. 1993 CAMDESSUS B.
• LINTON R. 1945 « Le fondement culturel de la personnalité » Paris, Payot, trad 1959 LYOTARD A.
• MIERMONT J. (sous la direction de) 1987 « Dictionnaire des thérapies familiales. Théories et
pratiques » Paris, Payot.
• MORIN E. 1999 « Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur » Paris, Seuil, 2000.
• SINGER KAPLAN H. 1979 « La Nouvelle Thérapie Sexuelle », Paris Buchet/Chastel, Trad.
préfacée et dirigée par le Dr Michel MEIGNANT.
• SZYMANSKI D.M & CARR E.R 2008 « The roles of gender role conflict and internalized
heterosexism in gay and bisexual men’s psychology” in Psychology of men’s & masculinity” Vol.9,
N°1, pp 40-54.
• WATZLAWICK P. BEAVIN J. H. JACKSON Don D. 1967 « Une logique de la communication » Paris,
Seuil, trad. 1972 MORCHE J.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
ATTACHE-MOI. LIAISONS DANGEREUSES DU COUPLE
ET DE LA FAMILLE
Serge HEFEZ
[email protected]
Psychiatre des Hôpitaux, psychanalyste
Unité de thérapie familiale. Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.
Hôpital de la Pitié-Sapétrière
Comment se choisit-on ? Les psys ont beaucoup développé – et je ne fus pas le dernier –
l’idée qu’un couple se constitue sur une sorte de « contrat thérapeutique ». On choisit à son insu
quelqu’un doté d’une névrose complémentaire à la sienne pour s’aider l’un l’autre, se soigner l’un
l’autre, sortir de sa famille, avancer, évoluer, se libérer de certains schémas transmis. On passe avec
lui un contrat conjugal implicite, pour composer un couple d’aujourd’hui. Des couples se fondent
ainsi sur une très forte attraction mutuelle autour d'une problématique commune, mais des rôles différents s’organisent autour de cette problématique : un des deux partenaires va se sentir victime du
problème, tandis que l'autre va adopter une attitude beaucoup plus active de thérapeute de son
conjoint.
Ce contrat initial paradoxal se résout dans les crises que traversent tous les couples s’ils décident de
s’accrocher au bastingage et d’affronter les remous. Ils trouvent alors d’autres modalités d’être
ensemble, certes moins passionnelles mais bien plus constructives. Mais la plupart des couples jettent aujourd’hui l’éponge dès l’avis de tempête. Il est bien plus compliqué de gérer ses conflits intérieurs que de gérer ses conflits avec l’autre !
Bien des conflits trouvent leur origine dans des dimensions profondes, méconnues, inconscientes.
Chacun lutte constamment pour maintenir son équilibre interne et conserver ce qu'il pense être sa
véritable identité. Chacun espère trouver un partenaire qui l'aide dans cet effort permanent, mais la
demande est paradoxale. Comme l'enfant à qui l'on enjoint : "Sois spontané!", on demande à son partenaire "Aide-moi à changer notre relation, en ne changeant rien de moi"… Car la relation de couple comme engagement réciproque et fidélité à cet engagement (je parle ici, on l'aura compris, de
fidélité morale) peut s'opposer à la fidélité à des loyautés familiales et à sa culture d'origine.
Les liens qui unissent le couple ont bien changé: ils sont moins liés à sa dimension institutionnelle
mais davantage à sa dimension affective. L'amour naissait autrefois d'un devoir entre les époux. Bien
sûr, les règles sociales n'empêchait personne d'éprouver des sentiments, mais ces liens affectifs ne
constituaient en rien une justification de l’identité ou la finalité de leur existence : les sentiments
devaient tout bonnement se plier aux règles du droit.
Dans ce contexte, la représentation du contrat conjugal s’est profondément modifiée en quelques
années. Nous sommes passés du CDI au CDD : l’idée même de la séparation fait partie du contrat
initial comme une figure moderne du destin. Preuve de sa capacité d’indépendance, gage de maturité, il faut pour réussir sa vie réussir ses séparations successives. La soumission à cette nouvelle
norme est totalement ignorée et ne peut donc être critiquée.
La dimension narcissique du pacte conjugal prend les devants : être aimé pour soi-même, pour la
totalité de soi, dans un véritable processus de confirmation identitaire. Le sujet s’engage entièrement
dans la relation amoureuse en mettant en jeu tout ce qui le constitue comme sujet : le sentiment de
ses propres limites, de la possession de soi-même et de ses désirs, avec le risque d’une perte de soi
ou tout au moins d’une certaine image de soi. La vie amoureuse est précisément ce qui met en cause
les frontières du moi, frontière entre sujet et objet interne, entre « je » et « nous », entre monde intérieur et réalité extérieure. La réassurance est au rendez-vous mais le danger d’anéantissement ou de
fusion n’est pas loin !
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Ni avec toi, ni sans toi, les liens conjugaux deviennent paradoxaux et volontiers pervers en tentant
de conjuguer autonomie et fusion….
Le lien renvoie à des représentations multiples, de l'attache au garrot, de la ligature à l'union, de la
contrainte par la force à la persuasion par l'amour, de la souffrance de la rupture au travail de la séparation. Il nous revient d'aider tous les couples à s’intégrer dans ce nouvel idéal du lien social : un
lien qui sache unir sans trop serrer.
MOTS CLÉS :
Contrat paradoxal, lien conjugal, narcissisme.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• DE SINGLY F, Le Soi, le couple et la famille, Nathan, 2000.
• HEFEZ S., Quand la famille s’emmêle, Hachette Littératures, 2006.
• HEFEZ S., Antimanuel de psychologie, Bréal, 2009.
• LEMAIRE J.G., Le Couple, sa vie, sa mort, Payot, 2005.
• THÉRY I., La Distinction de sexe, O. Jacob, 2008.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LE COUPLE : UNE AFFAIRE DE FAMILLE
Pierre BENGHOZI
[email protected]
Psychiatre psychanalyste, thérapeute de couple et de famille,
Médecin chef du service de psychiatrie de l’enfant de l’adolescent et de la famille,
CH H. Guérin, 4 place de la république
83400 Hyères
Dans mon intervention aux assises de Lille, l'année dernière j'ai proposé l'aphorisme :
« J'accueille le symptôme, j'accueille le couple. » C'est accueillir l'appareil psychique du Groupecouple que j'appelle: « le grouple. »
Je propose cette année à ces assises de Reims, de penser « le couple comme une affaire de famille ».
Dire que c'est une affaire, ne signifie pas que les difficultés sexuelles sont la conséquence d'une causalité familiale de la famille de l’un, de l'autre, ou des deux partenaires. Si c’est une affaire de
famille, c’est que l'économie psychique familiale est concernée dans la coproduction de ce qui se
manifeste comme un symptôme sexuel. D'où la nouvelle formulation : « J'accueille le couple,
j'écoute les familles... » La thérapie de couple concerne une nouvelle gestion du lien d'alliance
conjugal dans son rapport aux loyautés généalogiques. Écouter le couple, en thérapie psychosomatique de couple c'est en effet accueillir le Lien conjugal comme une entité spécifique complexe, et
non les interactions relationnelles des deux partenaires.
Je formule l'hypothèse que le pacte fondateur du lien d'alliance conjugale a une fonction économique vis-à-vis des familles d'origine de chaque partenaire. Je postule que l'approche de tout symptôme sexuel nous amène à revisiter les fondements mêmes du lien de couple.
Je présenterai la spécificité du champ clinique de la thérapie psychosomatique de couple dans une
approche métaconceptuelle. L’approche métaconceptuelle (P. BENGHOZI) est fondée sur un trépied
conceptuel qui articule l'épistémologie de la complexité, l'approche psychanalytique des liens, et
l'anthropologie.
L’idée fondatrice est qu’un symptôme sexuel, même porté par un seul des membres du couple est
considéré comme l’expression d’une co-production symptôme du pacte fondateur du lien.
La notion de couple comme celle de famille est ici entendue essentiellement dans une approche
anthropologique du lien tenant compte des transformations de l’organisation de la parentalité.
L'épistémologie de la complexité, ainsi que la présente Edgar Morin, nous permet de penser la production du symptôme comme un objet complexe.
Ce point de vue suppose une véritable révolution épistémologique. Elle remet en question la perspective d'une causalité linéaire de type grand A induit B à laquelle nous avons été formée en médecine. Par exemple nous recherchions les différentes causes organiques ou psychiques du symptôme
sexuel. Penser la clinique de la sexualité dans une approche psychosomatique nous amène à avoir
non seulement un point de vue critique de la causalité linéaire mais également du modèle interactionnel. Plus que le résultat d'une interaction entre du somatique et du psychique, entre la pathologie d'un des deux partenaires et celle de l'autre, la théorie de la complexité nous amène à penser le
symptôme comme une co-construction dans l'ici et maintenant dans une perspective à la fois verticale diachronique et horizontale synchronique. D'où l'importance d'écouter en accueillant le symptôme, à la fois la place qu'il peut occuper dans l'histoire psychique, somatique et sociale de chacun,
mais aussi la place qu'il occupe dans l'économie actuelle du lien familial.
L'approche de la complexité s'intéresse aux noeuds, aux connexions qui participent à construire l'objet lien. C'est l'organisation de l'ensemble de ces liens qui va nous intéresser. Je la reformule dans
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ma conception du maillage généalogique des liens de filiation et des liens d'affiliation.
Le pacte fondateur de l'alliance conjugale se traduit par exemple par cette formulation paradoxale
du conflit :
"Je ne supporte pas celui que tu es ....!" mais, "c'est bien par ce que tu es celui que tu es, que je suis
avec toi !"
C’est que chacun se construit comme l’héritier d'une transmission familiale consciente et inconsciente.
Cette paradoxalité est présente avec les résistances au changement, contenues dans l'énoncé de la
demande.
Elle ne traduit pas seulement la fonction économique du symptôme au sein du couple, mais également
met en jeu la fonction dynamique fondatrice du pacte d'alliance conjugal, dans l'économie psychique
des familles d'origine de chaque partenaire.
Chaque individu s'inscrit dans des liens verticaux de filiation et horizontaux d'affiliation.
Le couple s'inscrit dans une généalogie d'appartenance avec des liens de filiations vis à vis des familles d'origine respectives de chaque partenaire quant à son ascendance et à sa descendance. Notre
approche propose une psychoanthropologie clinique de la transmission généalogique, des dits, des
non-dits, des inavouables, des cadavres dans les placards de l'histoire familiale, des secrets de
famille, des valeurs, des croyances, des mythes et des rituels familiaux qui se croisent et s'enchevêtrent en fonction des identités et cultures familiales de chaque partenaire. Par exemple : Faire un
bébé n'est-ce pas aussi une affaire de famille ? Que la famille soit présente dans la réalité ou non.
L’infertilité engage l’image inconsciente du corps familial. Qu'en est-il alors du désir ou du non
désir, de la puissance ou de l’impuissance à propos d'une infertilité ?
C'est là l'intérêt d'une écoute clinique du symptôme comme un objet complexe. Le complexe n'est
pas le compliqué. La métaphore rend compte en thérapie, de la complexité.
MOTS CLÉS :
Approche métaconceptuelle, pacte d'alliance conjugal, psychanalyse des liens, symptôme-complexité,
thérapie de couple, transmission familiale.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BENGHOZI P., (1999). Adolescence et Sexualité, Liens et Maillage réseau, sous la dir, Paris
L’HARMATTAN.
• BENGHOZI P., (1999), Approche psychosomatique de Couple in Traité de gynécologie obstétrique
publié sous la direction de S. MIMOUN, Paris Ed FLAMMARION.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
CLINIQUE DE L’ADULTÈRE ; QUAND LE TIERS S’IMMISCE
Nadine GRAFEILLE
[email protected]
Psychiatre
Hôpital Saint André
Service de gynécologie
1 rue Jean Burguet
33075 Bordeaux Cédex
Fidélité vient du latin fides, qui signifie foi mais aussi « se fier ». L’antithèse, l’infidélité,
c’est rompre cet engagement.
Etat des lieux : Environ 50 % des hommes mariés et 33% des femmes trompent au moins une fois
leur conjoint. Les études des tests de paternité (ADN) montrent que 4% des enfants ne sont pas du
père de famille. Une enquête du Centre de médecine légale de l’Université de Francfort révèle que
sur 30.000 autopsies de décès par crise cardiaque lors de relations sexuelles, la moitié d’entre elles
se déroule dans des bras adultères.
Mais ces chiffres sont discutables car l’infidélité est une notion très subjective.
C’est la première cause de demande de divorce en France.
Pour les éthologues et les généticiens l’adultère serait un des modes de l’évolution permettant entre
autre la dissémination des gènes.
Psychopathologie :
1) La répression de l’adultère crée soit une frustration (non passage à l’acte) soit une culpabilité
(passage à l’acte), ces deux situations sont pourvoyeuses de pathologies variées.
2) La désacralisation du mariage conduit à des excès : le « couple prison » rend malade, satisfaire ses désirs participe au bien être.
3) La banalisation médiatique de l’infidélité fait perdre les repères.
4) L’adultère serait même porteur de vertus thérapeutiques : c’est à la mode.
5) La course au jeunisme ainsi que la gratification narcissique sont recherchés.
6) La majorité des relations extra conjugales (REC) surviennent lors de crises dans le couple.
Formes cliniques :
Nous voyons de plus en plus en consultation des couples déchirés par ces expériences que sont les
REC, l’échangisme, le NET, la fréquentation de lieux spécialisés.
A) Moments et motifs évoqués pour expliquer le passage à l’acte :
1) Après 3 ans de vie en commun
2) Après la naissance d’un enfant
3) Après le décès d’un proche
4) Après IST, cancer, accident grave
5) Après une perte d’emploi, d’argent
6) Après l’absence durable de l’autre
7) Quand il existe une indisponibilité
8) Quand un manque affectif se fait ressentir
9) Quand survient une perte du désir ou l’existence d’un autre problème sexuel.
10) Quand des adolescents quittent le foyer
11) Quand il existe un besoin de changement, de conquête, de vengeance, de raviver désir
et sensations, d’être à nouveau amoureux, de vivre une autre sexualité.
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B) Situation des couples avant la découverte de la REC :
Crise et fragilité se conjuguent avec une perception globale de mieux être et souvent une sexualité
plus vive ; mais le corolaire inévitable renvoie aux comparaisons, aux conflits, parfois à la répulsion.
C) La découverte de la REC :
1- Elle est l’objet fréquent de consultation vis-à-vis de la décision à prendre : révéler ou cacher
l’infidélité.
2- Soit le conjoint découvre l’infidélité, soit l’aveu en est fait.
3- On observe une différence de vécu selon que cette REC est virtuelle, passagère, unique, durable.
D) Conséquences :
C’est toujours un traumatisme s’exprimant par un cortège de signes pathologiques qui vont de
l’hébétude au meurtre en passant par diverses expressions douloureuses que nous détaillerons.
Le déséquilibre vient surtout du décalage qui existe entre les acteurs du drame.
Le mariage en souffre toujours même si certains s’évertuent à dire que ce n’est rien.
Le pardon, la restauration de la confiance, le désir de sauver le couple amènent parfois les protagonistes
à rencontrer un thérapeute.
Mais une fois sur deux le couple ira chez l’avocat.
Prise en charge thérapeutique :
Après un bilan sur ce que le couple a vécu, sur les stratégies mises en place, nous évaluerons le
niveau de dialogue du couple, sa capacité à se remettre en cause en s’impliquant à deux, l’état
physique de chacun (médications parfois nécessaires anxiolytiques, antidépresseurs).
Il convient de fixer des objectifs réalistes, de ne pas se réfugier dans la morale, d’être vigilant vis-àvis des risques de manipulation de la part des patients.
Parfois la séparation est le seul remède possible.
Conclusion :
Si l’infidélité est occasionnellement un ingrédient nécessaire pour que le couple évolue, elle reste
pour la majorité des individus un traumatisme dont les conséquences doivent être évaluées au mieux.
L’équilibre du couple réclame une adaptation continue, une remise en cause régulière.
MOTS CLÉS :
Adultère, divorce, infidélité, notion subjective, thérapie de couple, vie conjugale.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• AUBRY M. La jalousie, le leurre : 14° séminaire de sexologie AIHUS Mars 1984.
• BLACHÈRE P., ROUCHON S. Petites infidélités dans le couple. Albin Michel 2005.
• CAMPBELL J.K Supervising structured learning experiences for stridents. Public health Rep
2009-12-12.
• CHANDERNAGOR F. La première épouse Livre de Poche.
• DAWKINS R. Il était une fois nos ancêtres R. Laffont 2007.
• FERROUL Y. Petite histoire de l’infidélité et de la jalousie. Sexualités Humaines n°3, Sep 2009.
• GRAFEILLE N. L’amour longtemps ; la sexualité des seniors Plon 2006.
• GRAFEILLE N., BLACHÈRE P. Jalousie et dépendance : état des lieux. 1° assises de sexologie.
Strasbourg2008.
• GRAFEILLE N., MIGNOT J. Jalousie et dépendance : prise en charge thérapeutique. 2° assises
de sexologie. Lille 2009.
• GRAFEILLE N. La jalousie. Sexualités Humaines n°3, sep 2009.
• KROTENBERG A. L’envie d’aller mieux Payot 2001
• MARAZZITI. La nature de l’amour 2002.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
• MILLET C. Jour de souffrance 2004.
• PASINI W. La jalousie. Flammarion 2006.
• PASINI W. Les amours infidèles. Odile Jacob 2007.
• RAYNAUD M., KARILA L. : On ne pense qu’à ça. Flammarion 2009.
• SIMARD D. Troubles de la fidélité. Sexualités Humaines n°3, sep 2009.
• VAILLANT M. Les hommes, l’amour, la fidélité. Albin Michel 2003.
• VINCENT L. Comment devient on amoureux Odile Jacob. 2004.
• VINCENT L. Petits arrangements avec l’amour. Odile Jacob 2009.
CI : Aucun
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
L’INFIDELITÉ N’EST PAS SIGNE D’ADULTÈRE
Serge CHAUMIER
[email protected]
Ancienne Cure - Boite 10
21540 Echannay
La communication s’attachera à poser une série de questions pour interroger les lieux communs
habituels et les idées toutes faites concernant l’infidélité et l’adultère. Il s’agit de prendre une distance
avec l’évidence pour relativiser les dispositifs normatifs, que trop souvent le technicien participe à
construire et à légitimer par sa pratique. Longtemps, il a été considéré comme essentiel de produire
un couple monogame, fidèle et éternel. Cette évidence se déconstruit, car si la morale religieuse le
commande, ce n’est ni naturel, ni universellement partagé dans les sociétés humaines, et il n’est pas
davantage certain que cela soit essentiel au bonheur de l’individu. L’émancipation passe peut-être par
la reconnaissance d’une fidélité infidèle, et de liaisons extraconjugales non adultères. Pour savoir ce
qui est désigné sous le terme d’infidélités et de pratiques adultères, cela suppose de définir l’attachement et la sexualité. Toutes choses qui sont loin d’être aussi évidentes qu’il n’y parait. Et si le
véritable amour devait nécessairement passer par un tiers médiateur ? Et s’il était plus important de
décomplexer les pratiques plutôt que de vouloir les changer ?
La communication s’appuiera sur la littérature anthropologique (sociologique, ethnologique, historique, philosophique...) pour aborder un thème qui ne peut pas se passer de mise en perspective, si
on veut éviter de projeter ses propres certitudes sur des patients déjà soumis aux injonctions sociales
de la normalité en la matière.
MOTS CLÉS :
Adultère, anthropologie famille, couple, fidélité, sexualité, tiers.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• CHAUMIER S. La Fission amoureuse. Le nouvel art d’aimer, Fayard, 2004. Traduit en espagnol
: El Nuevo arte de amar, Ed Alianza Editorial, 2006. Traduit en polonais : Razem lecz osobno,
Proszynski i S-ka, 2007.
• CHAUMIER S. La Déliaison amoureuse. De l'idéal de fusion au désir d'indépendance, Collection
Chemins de traverse, sous la direction de David Le Breton, Éditions Armand Colin, avril 1999
(2001). Réédition en format de poche Petite Bibliothèque Payot, 2004. Traduit en portugais : A
{des}ligaçào amorosa, Collecçao Flor de Lotus, Ambar, 2002.
CI : Aucun
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (I) :
FACE AUX RÉSISTANCES DU COUPLE
QUEL MÉDICAMENT CHOISIR ?
avec le soutien du laboratoire LILLY
Modérateurs : E. AMAR, M.H. COLSON
• Le couple comme facteur de résistance à la prise en charge :
comment gérer le syndrome de la chaise vide ?
M. CHEVRET-MÉASSON
• On a les patients qu’on « mérite »
P. LEUILLET
• Prescrire : l’expertise du médecin et le choix du patient
M.H. COLSON
COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (II) :
QUAND L’IMPLANT PÉNIEN EST LA RÉPONSE :
COMMENT ABORDER LE COUPLE ?
avec le soutien du laboratoire AMS
Modérateurs : A. FAIX, F. STAERMAN
• Comprendre les enjeux : vivre avec un implant pénien (Témoignage)
• Complexité de la relation : du patient au couple et de l’urologue au sexologue
C. BURTE, A. FAIX
• Indiquer un implant pénien : rendre simple ce qui est complexe
F. STAERMAN
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LE COUPLE COMME FACTEUR DE RÉSISTANCE
À LA PRISE EN CHARGE : COMMENT GÉRER
LE SYNDROME DE LA CHAISE VIDE ?
Marie CHEVRET-MÉASSON
[email protected]
283, rue de Créqui
69007 Lyon
De nombreux travaux depuis 10 ans, citent la partenaire et l’intérêt de s’informer sur la partenaire et le couple ainsi la célèbre « Recommandations aux Médecins Généralistes pour la Prise en
Charge de Première Intention de la Dysfonction Erectile » demande de recueillir des renseignements
sur la partenaire.
Des études nous montrent ainsi le couple vu à travers monsieur le patient interrogé sur l’autre, sa
partenaire les dysfonctions de celle-ci, ses croyances erronées ou méconnaissances sur les nouveaux
médicaments.
Plus récemment un questionnaire rempli par madame la patiente interrogé sur l’autre, son partenaire
permet de repérer une DE.
Alors pourquoi consulte t-il seul : de son propre chef avec de multiples bonnes raisons pour le faire?
Ou car elle l’envoi consulter seul avec de multiples bonnes raisons pour le faire. Des études ont pourtant démontrer qu’elles sont heureuses du traitement voire bien mieux dans leur sexualité D’autres
études ont démontré que les problèmes de communication dans le couple et particulièrement sur la
sexualité jouent un rôle central et de maintien des différentes dysfonctions sexuelles.
Et tous nous rencontrons dans nos cabinets des résistants, des hommes, des femmes se compliquant
la relation par la relation sexuelle. Y aurait-il un couple ou des couples ou un couple pour elle, un
couple pour lui. Des couples dangereux pour l’homme ? des femmes dangereuses pour l’homme ?
ou pour le traitement proposé à l’homme.
De plus le désir, la libido sont ils univoque : Aimer l’autre sexe, un autre adulte sexué ou Aimer un
objet partiel, fragmentaire ou Aimer l’amour de l’autre, la jouissance de l’amour, objet inédit et inatteignable d’une puissance d’attraction indicible.
Alors quand le confier au sexologue ? Vulnérabilité prédisposant repérée par l’instabilité affective,
les dépressions, la dévalorisation de soi, la dépendance affective, l’image du corps déstabilisée, la
confiance en soi effondrée l’importance accordée au relationnel, l’impossibilité d’adaptation aux
changements. Et le conflit conjugal ou les difficultés relationnelles, la thérapie de la relation fait souvent
céder le symptôme sexuel.
Comment faire ? La faire venir et puis ?
Donner des consignes au patient pour elle et donner des consignes à la partenaire pour lui. Faire de
la pédagogie, du counselling de l’éducation thérapeutique ou des soins de support ? Oui tout cela
mais sans oublier que la tension entre la sexualité des femmes et des hommes, que nous essayons
de réunir, est une métaphore de la tension inhérente de la cohabitation comme entre médecine
sexuelle et sexologie comme entre l’Evidence Base Medicine et la dimension relationnelle mal
systématisable, comme entre l’effet placebo (qui se joue de nos certitudes) et les critères si précis
des études qu’ils excluent les jeunes, les vieux, les homosexuels….
Et nous sommes obligés de constater qu’hormis les cas simples que les M.G. un peu formés peuvent
traiter, la sexologie avec de solides assises psy est une nécessité de formation encore et toujours, de
réflexion, de réseau, de débats car la menace de castration et la crainte de voir s’évanouir le désir est
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
toujours tapie derrière son symptôme à lui, ses attentes à elle et nos angoisses propres de soignant.
Restons humble, vrai et en formation.
MOTS CLÉS :
Couple, désir, dysfonction érectile, partenaire, résistance.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• COUR F., et al « Recommandations aux Médecins Généralistes pour la Prise en Charge de
Première Intention de la Dysfonction Erectile » Progrès en Urologie. Déc 2005.
• BONNET G. Le sexuel freudien. Une énigme originaire et toujours actuelle in « les troubles de la
sexualité » Monographie de la revue française de psychanalyse, 1993, 11-46.
• BRODY H. The Lies that heals: the ethics of giving placebos.Ann Int Med,1982 (97)112-117.
• KLOTZ T.et Al. Patients responding to phosphodiesterase type 5 inhibitor therapy: what do their
sexual partners know? J Sex Med, 2007(4)1:162-165.
• MELNIK T. et Al. Psychosocial interventions for erectile dysfunction. Cochrane Database Syst
Rev. 2007 Jul 18;(3):CD004825.
• MITA K, et Al, Information Underlies Women's Perceptions of Erectile Dysfunction (ED) Drugs in
Japan. J Sex Med. 2008 Sep 24.
• DEAN J, Integrating partners into erectile dysfunction treatment: improving the sexual experience
for the couple. Int J Clin Pract. 2008 Jan;62(1):127-33.
• RUBIO-AURIOLES E. and Al. Female Assement of Male Erectile Dysfunction Detection scale
(FAME) Development and Validation. J Sex Med, 2009;6:2255-2270.
CI : Investigateur principal pour une future étude du laboratoite LILLY.
Co-investigateur pour une étude Johnson&Johnson.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
« ON A LES PATIENTS QU’ON MÉRITE »
Patrick LEUILLET
[email protected]
Gynécologue, sexologue, sexothérapeute
Praticien hospitalier, Centre de Gynécologie-Obstétrique du CHU d’Amiens
Directeur d’enseignement du DIU de Sexologie d’Amiens
17, rue de la République - 80000 Amiens
De quoi parlons-nous ? En effet, de quoi parlons-nous, quand on essaie de réfléchir à cette
phrase : « On a les patients qu’on mérite ». L’expression porte en elle une ambivalence certaine.
(« récompense » ou « châtiment » ?). Il est nécessaire de s’interroger sur le sens des mots.
Dans le Dictionnaire historique de la langue française (14), « mérite a donné mériter (déb. XIVe s.)
qui a évincé l’ancien mérir (du XIIe s. au XVIe s.), représentant du latin merere « gagner, mériter »,
en locution bene, male merere « être bien, mal méritant », c’est-à-dire « se comporter bien ou mal
vis-à-vis de ». Mériter apparaît en français au sens de « récompenser », quelquefois « punir » (absolument et transitoirement), propre à l’ancien français. La valeur moderne d’« encourir » est attestée
au XVe s. à propos d’un châtiment (1480) et d’une récompense (1495). Puis le verbe correspond à «
être digne de qqn » (1636) et à « avoir du mérite, des mérites » en emploi absolu (v.1662), surtout
d’usage religieux. »
Dans Le Petit Robert (15), « mériter » est défini en premier lieu dans son sens moderne, celui de «
récompenser » (1495), c’est-à-dire, « être, par sa conduite, en droit d’obtenir (un avantage) ou
exposé à subir (un inconvénient) ; encourir (être digne de, passible de).
Dans le Vocabulaire technique et critique de la philosophie (16), on retrouve « Mériter une chose
(salaire, bonheur, succès, récompense : ou inversement blâme, échec, punition, etc.) ; c’est avoir agi
d’une manière telle que l’obtention de la chose méritée soit considérée comme juste. D’où différents
sens du mot mérite, notamment le sens le plus précis et le plus utile de ce mot, celui de valeur
morale, en tant qu’elle s’accompagne d’un effort pour surmonter les difficultés, et spécialement pour
surmonter les obstacles intérieurs qui s’opposent à la moralité. ». On retrouve cette notion de valeur
dans la définition actuelle du mot « mérite » (Le Petit Robert) : « ensemble de qualités intellectuelles et morales particulièrement estimables ». L’ancienne définition (XIIIe) évoquait plutôt la notion
de vertu : « ce qui rend une personne digne d’estime, de récompense, quand on considère la valeur
de sa conduite et les difficultés surmontées ».
Au total, quand on essaie de réfléchir sur le sens de la phrase : « On a les patients qu’on mérite »,
l’ambivalence est certaine. Sans vouloir polémiquer sur le caractère « bon » ou « mauvais » du sexologue, qui pourrait être sous-entendu dans cette petite phrase « anodine », il me semble beaucoup
plus judicieux de réfléchir à ce qui fonde la relation thérapeutique dans la rencontre patient-thérapeute.
La relation thérapeutique est déterminée par de nombreux facteurs, tant individuels que socioculturels. De même que le patient réagit à sa maladie en fonction de sa personnalité propre, le thérapeute,
aussi riche de connaissances théoriques qu’il soit, réagit face à son patient par un certain nombre
d’attitudes conscientes et inconscientes qui dépendent de sa personnalité et de son histoire et qui sont
susceptibles d’infléchir le cours de la relation thérapeutique. « Tout symptôme, et la plainte dans la
sphère sexuelle plus que d’autres, recèle un ensemble de significations venant d’un sujet … qui
s’adresse à un autre sujet investi du pouvoir d’aider et/ou de soigner. Ce qui, d’une part, implique
la subjectivité des personnes concernées, c’est-à-dire autant celle du patient que celle du thérapeute
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
et, d’autre part, induit entre elles un jeu d’interactions. Ces phénomènes sont à l’œuvre dans tout
processus thérapeutique, quelles que soient les méthodes et références des thérapeutes. » (Alain
Deneux, 6). L’impact de la culture et du contexte social est important. C’est ce qui va déterminer la
forme et les modalités de la plainte, ainsi que ce que le patient anticipe du thérapeute. Le symptôme
sexuel, « mot de passe », « carte de visite » pour entrer en lien avec le thérapeute, est tout particulièrement soumis à ces influences.
Ceci dit, la relation thérapeutique en consultation de sexologie, comme toute relation, est toujours
originale, jamais semblable à une autre. Alain Deneux évoque les deux dimensions constantes en
tout lien thérapeutique : l’équilibre narcissique et la dynamique du transfert et du contre-transfert.
Selon lui, « Le narcissisme des protagonistes, c’est-à-dire ce qui concerne le sentiment d’intégrité
et l’estime de soi, voire l’identité, est au cœur de toute relation d’aide. Bien qu’inégalitaire de fait,
la thérapie instaure une relation en miroir de l’un à l’autre qui, pour durer, doit valoriser les aspects
complémentaires narcissisants et refouler les différends. C’est pourquoi le thérapeute ne s’entoure
que de patients qui le confortent dans sa façon de faire, alors que le patient se valorise en choisissant « le bon » thérapeute. ». (6)
En ce qui concerne, les particularités psychiques et psychosociales du thérapeute, comment se fait
le choix individuel de la profession ? Il s’explicite par des motivations conscientes sous-tendues par
des mobiles plus inconscients. Ainsi les désirs de voir, comprendre, savoir, toucher, pouvoir sont
sous-tendus par le couple pulsionnel voyeur-exhibitionniste plus inconscient. Les désirs conscients
de soulager, se rendre utile, réparer, gagner de l’argent sont sous-tendus par l’attrait de la réparation
des tendances agressives et sadiques. Les attentes de la société peuvent influer sur le choix de la profession. Elles concernent : le savoir technique, l’altruisme, l’universalité du pouvoir, le désintéressement, la neutralité affective, morale, juridique voir politique et religieuse. Ces attentes réelles ou
imaginaires peuvent confronter le thérapeute à ses propres conflits internes.
En ce qui concerne le patient, comment se fait le choix du thérapeute ? Alain Giami et Patrick de
Colomby (7) dans l’enquête nationale sur la pratique de la sexologie en France de 1999 nous révèlent que 67% des sexologues en France sont des médecins avec une prédominance de médecins
généralistes (35%) et des psychiatres (12%) et gynécologues (9%) chez les spécialistes ; 12 % sont
des psychologues et 21% différents autres professionnels (psychanalystes, psychothérapeutes0,
sages-femmes, etc…).
Dans une enquête plus récente, Alain Giami & collaborateurs (8), notent une grande stabilité dans
la structure des professions représentées parmi les sexologues avec près des deux tiers des sexologues qui sont des médecins, donc une sur représentation des médecins, mais une évolution significative de la répartition selon le genre avec une féminisation de la sexologie en France. Pour ces
auteurs, « ce mouvement de féminisation relative du groupe professionnel des sexologues s’inscrit
dans la reconnaissance progressive de la sexologie et la banalisation du recours à un sexologue
pour traiter les problèmes du couple. En banalisant ses approches et ses modes d’intervention, la
sexologie occupe une place légitime dans le mouvement d’évolution des professions de santé ».
De plus, ils signalent trois évolutions majeures dans le paysage de la sexologie : « l’émergence de la
« médecine sexuelle » ancrée dans des associations internationales …, les transformations de la
sexologie en « santé sexuelle » (OMS) … enfin, et plus particulièrement en France et dans les pays
francophones, l’émergence d’une organisation de « sexologues cliniciens » (ASCLIF) œuvrant à
l’élaboration de modèles intégratifs et multidisciplinaires de prise en charge sexologique » (8).
Toutes ces données ne peuvent pas ne pas influencer le patient dans le choix du professionnel à qui
il va confier sa souffrance de l’intime. Comme nous le dit si bien Alain Deneux : « le patient se valorise en choisissant « le bon » thérapeute » (6). Ce choix, bien sûr, n’est pas anodin. Ne serait ce que
par le choix d’un thérapeute médecin ou non médecin, organiciste et/ou psychodynamicien ! Pour le
patient, le thérapeute incarne « Celui qui sait » ou plutôt le « Sujet supposé savoir » dirait Lacan.
Toujours pour Alain Deneux : « La thérapie fait l’objet d’une idéalisation du côté du patient comme
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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du côté du thérapeute. Cette idéalisation est un élément de la vocation soignante qui doit être
dépassé (il faut en faire le deuil) par la formation. Mais cette idéalisation réciproque doit être maintenue dans la relation thérapeutique : le thérapeute accepte l’image idéale projetée sur lui grâce à
laquelle le patient restaure la blessure narcissique induite par son état. …. Cette interdépendance
est inéluctable et nécessaire, puisqu’elle permet que s’actualise la problématique du patient. Elle
serait insupportable si elle n’était contenue et limitée par le cadre de la thérapie » (6).
Ce cadre est validé par le contexte socioculturel qui reconnaît la pertinence de la démarche et de son
dispositif. Comme nous le rappelle Alain Deneux, « le thérapeute n’est pas tout puissant, il n’a pas
tout pouvoir, il se réfère à des règles, à un savoir, une formation, une école… » (6). En étant un peu
provocateur ne pourrait-on pas dire que si « on a les patients qu’on mérite », « chaque société a peutêtre la sexologie qu’elle mérite » !
Après avoir évoqué ce qui se passe du côté du narcissisme, Alain Deneux évoque à juste titre l’autre
constante en tout lien thérapeutique, la dynamique du transfert et du contre-transfert. Laplanche et
Pontalis nous disent que : « Le transfert est classiquement reconnu comme le terrain de jeu où se
joue la problématique d’une cure psychanalytique, son installation, ses modalités, son interprétation
et sa résolution caractérisant celle-ci » (13). Le transfert se définit comme les réactions affectives
conscientes et inconscientes qu’éprouve le patient, l’analysant dirait Lacan, à l’égard du thérapeute,
l’analyste, lequel correspond à un ou plusieurs objets significatifs de l’histoire personnelle du
patient, ce qui permet l’actualisation d’une problématique ancienne. Le contre-transfert en est le
pendant chez le thérapeute. Il se définit comme les réactions affectives conscientes et inconscientes
qu’éprouve le thérapeute à l’égard de son patient et son transfert, en référence à sa propre histoire et
à sa trajectoire personnelle. « Transfert et contre-transfert forment un tout indissociable où l’un et
l’autre se répondent en contrepoint : le transfert fait parler (et agir éventuellement) le patient, le
contre-transfert permet (ou entrave) la compréhension et le travail du thérapeute » (6). Par ailleurs,
« le terme français de transfert n’appartient pas en propre au vocabulaire psychanalytique. Il a en
effet un sens très général, voisin de celui de transport, mais qui implique un déplacement de valeurs,
de droits, d’entités plutôt qu’un déplacement matériel d’objets… En psychologie, il est utilisé dans
plusieurs acceptations : transfert sensoriel (…); transfert de sentiments, surtout, dans la psychologie expérimentale contemporaine, transfert d’apprentissage et d’habitudes (…) » (13).
D’où l’intérêt, voire la nécessité, d’une démarche introspective du thérapeute pour qu’il se repère
dans les arcanes de son vécu et en déjoue les pièges projectifs. C’est évoquer d’une façon plus globale, la notion de transmission psychique inconsciente et plus spécifiquement l’identification projective. Albert Ciccone définit l’identification projective comme étant une « modalité centrale d’interaction psychique, constitutive de toute transaction intersubjective produisant une transmission
inconsciente » (4). Le processus d’identification projective, dont use tout transfert, réalise la transmission du contenu inconscient. Comme le dit si bien Gérard Bonnet, le transfert est la « rencontre
dynamique de deux inconscients » (3). On peut tout à fait généraliser et dire qu’on ne transfère
jamais par hasard. De très nombreux auteurs se sont penchés sur ces questions de transmission psychique inconsciente et d’identification projective notamment Mélanie Klein (1946 et1955) (10), et
tous les auteurs kleiniens et postkleiniens (Rosenfeld, Segal, Bion, Kaës, Meltzer…).
Ceci dit, le transfert existe à des degrés variables dans toute relation de thérapie voire dans toute relation intersubjective, plus ou moins masqué et repérable. C’est évoquer à ce niveau toux ceux qui ont
travaillé sur la relation et notamment Groddeck et plus près de nous, Balint et Rogers. Pour
Groddeck, à qui l’on doit la paternité du vocable de Ça, la maladie doit être comprise comme « acte
créatif de l’individu dans sa relation au monde et à la nature » (Nasio, 18). De plus, selon lui, « Le
malade fait prendre au médecin conscience de son inconscient. C’est pourquoi je crois que le médecin est redevable au malade. Le malade est le maître du médecin. Ce n’est que par le malade que le
médecin peut apprendre la psychothérapie. » (9).
Comment ne pas citer Michael Balint (1) qui a développé une modalité originale d’approche de la
relation médecin-malade. Il a montré l’importance de la personne du médecin dans la relation de
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
soins. Pour Balint le médecin est un remède en soi, même si son action est médiatisée par un médicament. Le médecin lui-même aurait des effets thérapeutiques positifs ou négatifs comme tout médicament. Il faut donc savoir « se prescrire » et connaître « ses effets indésirables et ses contre-indications » en vue d’une meilleure maîtrise de la relation interindividuelle dans l’intérêt de la prise en
charge du patient.
De plus, Balint a opposé le diagnostic focal centré sur la plainte ou la maladie du patient au diagnostic approfondi. Le diagnostic focal facilite un arbre décisionnel et des conduites à tenir très
recherchées surtout par de nombreux médecins. Le diagnostic approfondi permet d’inclure l’histoire
du malade et de sa famille, de son environnement social, culturel, voire spirituel. La réponse du
médecin est dans ce cas, plus affinée et correspond mieux aux particularités de ce malade et de ses
attentes.
Enfin, Carl Rogers (19,20), ce nomade de la pensée qui échappe aux classifications habituelles, cet
esprit profondément original, qui a dominé la psychologie américaine du vingtième siècle. Il a
recherché les conditions optimales pour que la relation d’aide puisse être efficiente. Elles peuvent se
résumer en quelques grands principes : non-directivité, compréhension empathique, congruence du
praticien et acceptation du patient. Pour se faire une nouvelle conception de la relation d’aide, différente des conceptions psychiatriques ou freudiennes, que Max Pagès appelle avec justesse la
« révolution rogérienne », la centration sur la personne. La relation thérapeutique est davantage une
rencontre entre deux personnes, une expérience émotionnelle et affective qu’une démarche technique
et intellectuelle.
La relation apparaît donc comme le principal facteur thérapeutique. Il faut cependant nuancer notre
réflexion en tenant compte des divers travaux des chercheurs et des théoriciens en quête d’efficacité
des différentes prises en charge. Pour se faire, je citerai volontiers Mireille Bonierbale et son « Etude
comparative des systèmes thérapeutiques : application aux sexothérapies » (2). Elle attire l’attention
sur différentes données très importantes qui doivent nous faire réfléchir quant à l’impact de cellesci sur le choix du thérapeute par le patient d’une part et l’impact de son action sur les possibilités de
changement d’autre part. Mireille Bonierbale évoque notamment les travaux de Lambert (12). Celuici considère que les facteurs qui influent le changement sont pour :
- 60% des facteurs extra-thérapeutiques liés au patient comme la motivation du patient et les ressources personnelles du patient liées à son environnement ; la cible étant la capacité au changement possible et non la pathologie ;
- 30% les facteurs reliés à la relation patient-thérapeute soit le « savoir faire du thérapeute en
insistant sur la notion fondamentale d’alliance thérapeutique ; le patient apparaissant comme le
pivot et l’expert de la relation ;
- 15% les facteurs reliés aux attentes, à l’espoir et à l’effet placebo soit notamment la croyance
du patient en son choix de thérapeute (profil professionnel, techniques utilisées …) et la
croyance du praticien lui-même en ses outils d’intervention
- 15% les facteurs reliés aux modèles et aux techniques d’intervention, qui ne sont pas la cause
des changements, mais un moyen pour favoriser le changement.
L’évaluation à 15% de l’impact des facteurs reliés aux modèles et aux techniques d’intervention évoque bien évidemment le type de formation du thérapeute. Que le praticien soit médecin sexologue
ou non, dans l’approche fonctionnelle, la psychodynamie, ou d’autres types de prise en charge, cela
a de quoi interpeller ! D’où, « l’intérêt d’insister sur le cadre d’intervention et la structure des entrevues qui constituent de bons indicateurs pour le succès d’une thérapie » (2).
Pour conclure, nous dirons, que le sexologue est confronté à cette question centrale de sa discipline,
c’est-à-dire à la relation entre la connaissance et l’acte, entre la théorie et la pratique. « Il est
confronté à la question de la dénaturation par le savoir de l’être même de sa recherche ». Joelle
Mignot nous rappelle que : « Pris au piège de nos propres techniques, peut être oublions-nous trop
souvent que chaque être humain est d’abord le créateur de sa propre santé sexuelle » (17).
La lucidité, la capacité d’introspection, le sens du relatif, sont les vertus premières du sexologue.
Mais, pour y réussir, il doit à tout moment repenser ses critères, ses méthodes, jauger ses résultats.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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C’est à cette condition que le sexologue peut se présenter comme un thérapeute humaniste de haut
niveau.
Pour Lallemand (11), « Au cœur de cet humanisme, il y a une conception de la citoyenneté qui fait
du patient, un sujet et non un objet. Cet humanisme reconnaît au plus loin qu’il soit possible l’autonomie de la personne, c’est-à-dire une aptitude et un droit à définir les finalités de sa vie ». Cela
rejoint le souci de soi et le souci de l’autre de Michel Foucault.
Pour Alain Delourme (5), « C’est par la congruence entre ce qu’il pense, ce qu’il ressent, ce qu’il
dit et ce qu’il fait, et donc par l’adéquation entre son mode d’être et son éthique, qu’il va influencer
ceux qui le consultent, plus que par son masque professionnel et son discours de surface ».
La relation est le principal facteur thérapeutique. L’attitude professionnelle du sexologue comme de
tout professionnel de la relation d’aide requiert du savoir, du savoir-faire, du savoir-être mais aussi
du savoir-devenir. C’est dans cette optique que la petite phrase, « On a les patients qu’on mérite »,
résonne en moi !
MOTS CLÉS :
Choix du thérapeute, identification projective, formation, sexologue, relation thérapeutique.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. BALINT M., Le médecin, son malade et la maladie, Petite bibliothèque Payot, 1978.
2. BONIERBALE M., Etude comparative des systèmes thérapeutiques : application aux sexothérapies,
2es Assises Françaises de Sexologie et de santé Sexuelle, Lille 2009.
3. BONNET G., Le transfert dans la clinique psychanalytique, PUF, 1991.
4. CICCONE A., La transmission psychique inconsciente, Dunod, Paris, 1999.
5. DELOURME A., MARC E., Pratiquer la psychothérapie, Dunod, Paris, 2004.
6. DENEUX A., Patients et thérapeutes : de la relation à la supervision, Manuel de sexologie,
Elsevier Masson, 2007.
7. GIAMI A., DE COLOMBY P., La pratique de la sexologie en France, résultats d'une enquête
nationale. Rapport INSERM Unité 292, 1999.
8. GIAMI A., CHEVRET-MASSON M., BIONERBALE M., Les professionnels de la sexologie en
France : quelques évolutions, Premiers résultats de l’enquête nationale (2009), Sexologies, Vol.
18 ; N°4, 2009.
9. GRODDECK G., La Maladie, l’art et le symbole, Gallimard, 1969.
10. KLEIN M., (1955), A propos de l’identification, trad. Fr., in Envie et Gratitude et Autres Essais,
Paris, Gallimard, nouv. Ed., 1984.
11. LALLEMAND R., Quelques considérations à propos de l’identité du sexologue, Cahiers de
Sexologie Clinique, Vol.19, N°114, 1993.
12. LAMBERT M. J. (1992), Psychotherapy outcome research : Implications for integrative and
eclectic therapists. In J.C. Norcross & M.R. Gold fried (Eds.), Handbook of psychotherapy integration, (pp.94-129). New Jork: Basic.
13. LAPLANCHE J. et PONTALIS J.-B., Vocabulaire de la psychanalyse, PUF, 4 e édition,
« Quadrige », 2004.
14. Le Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 2006.
15. Le Petit Robert, Dictionnaires Le Robert – SEJER, 2004.
16. Le Vocabulaire technique et critique de la philosophie,
17. MIGNOT J., L’acte de création dans la relation thérapeutique, Sexologies, Vol. V, N°21, 1997
18. NASIO J.-D., Introduction aux œuvres de Freud, Ferenczi, Groddeck, Klein, Winnicott, Dolto,
Lacan, Editions Payot & Rivages, 1994.
19. ROGERS C. R., La relation d’aide et la psychothérapie, Paris, ESF, 1970.
20. ROGERS C. R., Le développement de la personne, Dunod-InterEditions, Paris, 2005.
CI : Interventions ponctuelles : conférences pour les laboratoires PFIZER et LILLY.
58
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION
PRESCRIRE : L’EXPERTISE DU MÉDECIN ET LE CHOIX
DU PATIENT
Marie-Hélène COLSON
[email protected]
Psychiatre Sexologue
Centre Médical du Palais
22, cours Pierre Puget
13006 Marseille
Un glissement sémantique subtil a témoigné, dans les années quatre vingt, de la révolution
en train de s’opérer en matière de difficulté sexuelle masculine. L’impuissance masculine s’est alors
transformée en dysfonction érectile (DE), pathologie résumée à son symptôme principal, mais enfin
devenue accessible aux traitements pharmacologiques modernes. Les inhibiteurs de la phosphodiesterase 5 (IPDE5), apparus peu après, il y a douze ans, se sont peu à peu imposés comme les leaders
incontestés en la matière.
Le succès manifeste des IPDE5, devenus en quelques années le traitement de première
intention de la dysfonction érectile1,2, ne doit pas nous cacher les réalités actuelles concrètes de l’état
de la prise en charge de cette pathologie. Il existe aujourd’hui une insuffisance criante du dépistage
et de la prise en charge d’une maladie qui reste à bien des égards difficile à guérir alors que l’on dispose aujourd’hui de molécules parfaitement adaptées à chaque patient en difficulté. Les IPDE5, dont
l’efficacité est saluée comme « spectaculaire » par le corps médical dans son ensemble en 20003, restent aujourd’hui encore très insuffisamment prescrits4. Quant à la DE, les réflexes de dépistage systématique tardent toujours à se mettre en place pour l’ensemble des médecins5,6, et c’est le patient
qui se voit contraint d’en parler le premier la plupart du temps. Les prises en charge restent dans
l’ensemble peu structurées, comme en témoignent les enquêtes récentes8.
L’expérience nous a pourtant bien appris les méfaits de l’absence d’encadrement et de consignes claires associées à la prescription des médicaments de l’érection9,10, cause la plus fréquente
d’abandons du traitement et de découragement, même avec érection rigide11. Le réflexe médical le
plus en usage actuellement face à la DE est encore trop souvent de proposer un échantillon
d’IPDE512 au patient qui arrive à aborder sa difficulté avec son médecin, pour « essayer » ou pour
« faire un test »13. Nous sommes encore très loin de toute stratégie thérapeutique véritable.
La dysfonction érectile s’avère une pathologie complexe, tant par la multiplicité et l’intrication de ses étiologies que par celles de ses implications. Elle ne saurait être simplement réduite à son
symptôme le plus évident, la perte d’érection. Plusieurs publications récentes soulignent de fait que
l’obtention d’une érection rigide n’est pas toujours un facteur suffisant de satisfaction pour l’homme
en difficulté d’érection14.
Au cœur de la maladie endothéliale et du processus de vieillissement pour les plus âgés, la
dysfonction érectile s’avère aussi une maladie du stress, du manque de désir, du couple en détresse.
Quelque qu’en soit l’origine, l’anxiété y joue un rôle tout particulier, tant au niveau du déclenchement que de la mise en forme ou du maintien de la DE. C’est principalement dans les modalités de
sa gestion que doivent se tourner aujourd’hui tous nos efforts thérapeutiques.
Les IPDE5 offrent une aide précieuse au thérapeute par leur action concrète sur l’érection.
Ils s’avèrent indispensables pour remédier aux perturbations émotionnelles et à la perte de
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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confiance, habituelles dans toute dysfonction érectile quelque qu’en soit l’origine. Ils permettent de
renouer avec un comportement sexuel redevenant érotique et sensuel, et non plus guidé par la peur
et l’anxiété.
Si nous voulons vraiment relever le défi de la complexité de cette pathologie, il nous faut
aujourd’hui aller plus loin, mieux étayer nos prises en charge, mieux les adapter aux attentes de nos
patients, mieux les harmoniser avec les contraintes de nos confrères, peu préparés à ce type de prise
en charge, et les diffuser plus largement auprès d’eux.
MOTS CLÉS :
Complexité, dysfonction érectile, IPDE5, prescription.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. TSERTSVADZE A., FINK HA, YAZDI F, MC DONALD R., BELLA AJ., ANSARI M.,
GARRITY C., WEISER KS., DANIEL R. Oral Phosphodiesterase-5 Inhibitors and Hormonal
Treatments for Erectile Dysfunction: A Systematic Review and Meta-analysis. Ann Intern Med.
2009;151:650-661 (ACP Issues Guidelines for Treatment of Erectile Dysfunction).
2. COUR F. FABBRO PP, CUZIN B., BONIERBALE M., BONDIL P., CRECY M., DESBARATS
M., FAIX A., HÉDON F., LEMAIRE A., PARIS G., PHILIPPE F., SEGALAS M., TOURNERIE
I., COLSON MH., COSTA P. Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en
charge de première intention de la dysfonction érectile. Progrès en Urologie (2005), 15, 10111020.
3. HARROLD L.R., GURWITZ J.H., FIELD T.S., ANDRADE S.E., FISH L.S., JARRY P.D., et
YOOD R.A., (2000), «TheDiffusion of a Novel Therapy into Clinical Practice. The Case of
Sildenafil », Archives of Internal Medicine, n° 160, p. 3401-3405.
4. MAY M.; GRALLA O.; KNOLL N.; FENSKE S.; SPIVAK I.; RÖNNEBECK C.; HOFFMANN
M.; LENK S.; HOSCHKE B. Erectile dysfunction, discrepancy between high prevalence and low
utilization of treatment options: results from the 'Cottbus Survey' with 10 000 men. BJU international 2007;100(5):1110-5. May et al BJUI 2007;100 (5):1110-15
5. BUVAT J, GLASSER D, NEVES RC, DUARTE FG, GINGELL C, MOREIRA ED Jr; Global
Study of Sexual Attitudes and Behaviours (GSSAB) Investigators' Group. Sexual problems and
associated help-seeking behavior patterns: results of a population-based survey in France. Int J
Urol. 2009 Jul;16(7):632-8.
6. DE BERARDIS G.; PELLEGRINI F.; FRANCIOSI M.; PAMPARANA F.; MORELLI P.;
TOGNONI G.; NICOLUCCI A. Management of Erectile Dysfunction in General Practice 2009 J
of Sex Med.6 (4): 1127-1134(8).
7. LAUMANN E O; GLASSER D B; NEVES R C S; MOREIRA E D; A population-based survey
of sexual activity, sexual problems and associated help-seeking behavior patterns in mature adults
in the United States of America International journal of impotence research 2009;21(3):171-8.
8. KIRBY N., PITERMAN L., GILLES C., GP management of erectile dysfunction, The impact of
clinical audit and guidelines.Aust Fam Phys 2009;38 (8) 637-41
9. HATZICHRISTOU D., HARO J. M., MARTIN-MORALES A., VON KEITZ A., RILEY A.,
BERTSCH J., BELGER M., WOLKA A. M., BEARDSWORTH A.. Patterns of switching phosphodiesterase type 5 inhibitors in the treatment of erectile dysfunction: results from the Erectile
Dysfunction Observational Study. International Journal of Clinical Practice. 2007 Volume 61
Issue 11, Pages 1850 - 1862
10. HATZIMOURATIDIS K., HATZICHRISTOU D. Phosphodiesterase type 5 inhibitors: the day
after. Eur Urol. 2007;51:75-88.
11. JIANN B-P, YU C-C, SU C-C & TSAI J-Y Compliance of sildenafil treatment for erectile dysfunction and factors affecting it International Journal of Impotence Research 18, 146–149 (1
March 2006)
60
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
12. KIRBY N., PITERMAN L., GILLES C.GP management of erectile Dysfunction. The impact of
clinical audit and guidelines. Aust Fam Physician Vol. 38, No. 8, August 2009 641.
13. O’LEARY MP, BAZIAN Ltd, Erectile Dysfunction, Clin Evid. 2002 Jun;(7):796-803.
14. FUGL-MEYER A, ALTHOF S, BUVAT J, PAGET M-A, SOTOMAYOR M, and STOTHARD
D. Aspects of sexual satisfaction in men with erectile dysfunction: A factor analytic and logistic
regression approach. J Sex Med 2009;6:232–242.
CI : Activités présentes ou passées d’investigateur principal, de co-investigateur ou de coordination
d’essais cliniques pour les laboratoires BAYER SCHERING, BŒRINGHER INGELHEIM, BIOVAIL, JOHNSON&JOHNSON, LILLY SA, MERCK, Pierre FABRE, PFIZER SA, PROSTRAKAN, TAKEDA.
Activité présente ou passée de consultant, d’intervenant, de membre de board pour les sociétés PFIZER SA, LILLY ICOS, BAYER SCHERING, BŒRINGHER INGELHEIM, IPSEN, JANSSEN
CILAG, JOHNSON&JOHNSON, PROCTER&GAMBLE, STRAKAN, TAKEDA.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉ DE LA RELATION : DU PATIENT AU COUPLE,
ET DE L’UROLOGUE AU SEXOLOGUE
Antoine FAIX
[email protected]
Urologue
Clinique Beausoleil
119 Avenue de Lodève
34070 Montpellier
L’Urologue se trouve parfois confronté à la situation la plus complexe sur le plan médical,
la dysfonction érectile réfractaire à tout traitement pharmacologique ; la ou les causes sont organiques, le diagnostic est irréversible et les répercussions psychologiques parfois dévastatrices sur le
patient et souvent sur le couple ; le rôle de l’urologue est complexe : faire comprendre au patient le
diagnostic pour le faire accepter et l’intégrer pour ensuite, progressivement le plus souvent, lui parler de la seule solution réaliste, l’implant pénien ; ce message peut prendre des jours, des semaines
voire des mois pour que la proposition faite par l’urologue fasse écho au patient et devienne un choix
évident ; néanmoins, une fois accepté le diagnostic, le patient doit l’intégrer et le faire comprendre
à sa partenaire. Le deuxième rôle de l’urologue est donc d’associer les deux membres du couple pour
que le diagnostic de l’un soit accepté de l’autre et que la décision soit donc conjugale ; comprendre
l’intervention, ses enjeux et l’espoir de retrouver une sexualité épanouie, mais aussi ses limites
potentielles et ses risques demande de la part de l’urologue, du « doigté » psychologique, de la
patience, de la justesse et souvent l’aide d’un sexologue pour synchroniser le couple, et aller sereinement vers l’intervention.
MOTS CLÉS :
Couple, dysfonction érectile réfractaire, implant pénien, partenaire, prothèse pénienne.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• AKIN-OLUGBADE O.: Determinants of Patient Satisfaction following Penile Prosthesis Surgery
J Sex Med (2006) ;3 :743-748
• BETTOCCHI C.: Patient and Partner satisfaction after AMS inflatable Penile Prosthesis Implant
J Sex Med (2010) ;7 :304-309
• NAHRSTADT BC: Informed Consent for Penile Prosthesis IJIR (2009) ;21,37-50
• MENARD J. : Prothèses péniennes : évaluation multicentrique des pratiques : résultats d’une série
de 282 implantations Urol (2007), 17,229-234
• Henry GD: Updates in Inflatable Penile Prosthesis Urol Clin N Am 34 (2007) 535-547
CI : Interventions ponctuelles : essais cliniques et travaux scientifiques pour les laboratoires : LILLY,
PFIZER, AMS, ANDROMÉDICAL.
Interventions ponctuelles : Activités de conseil, conférences, actions de formation pour le laboratoire
AMS.
62
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉ DE LA RELATION : DU PATIENT AU COUPLE,
ET DE L’UROLOGUE AU SEXOLOGUE
Carol BURTE
[email protected]
Médecin Sexologue
Le Plazza - Bd Comte Muraire
83300 Draguignan
Le sexologue est amené à prendre en charge des patients chez qui l’indication d’implants
péniens est posée, soit par lui-même , soit souvent par l’urologue .
Il s’agit de patients présentant une dysfonction érectile à forte composante organique, ancienne.
Toute la fonction sexuelle est souvent perturbée, celle de l’individu mais aussi celle du couple. Le
travail du sexologue est d’aider ces patients à intégrer, d’une part une nouvelle image corporelle,
d’autre part , une nouvelle sexualité qui ne peut être complètement « comme avant ». La prise en
charge autour de la mise en place d’implants péniens, intègre donc forcément le couple. Elle encadre le geste chirurgical par des consultations pré et post opératoires.
Nous proposons deux consultations en pré opératoire :
En premier lieu, le patient et sa partenaire doivent être bien informés de la technique chirurgicale,
des risques et complications ainsi que du changement de schéma corporel que cela va impliquer,
aussi bien au repos qu’en érection. La première consultation permet également d’évaluer les attentes du couple et de repérer d’éventuelles difficultés sexuelles féminines associées ou des problèmes
de couple. Après une période de réflexion, une deuxième consultation est proposée. A cette étape,
on propose un travail sur le plan cognitif. Les patients et leurs partenaires ayant souvent de fausses
cognitions, quant à la place de l’érection dans la sexualité ou la relation entre désir et érection ou
encore quant aux implants eux-mêmes. Parfois les implants sont imaginés comme remède miracle
permettant de (re) trouver une sexualité idéalisée.
Après l’intervention, l’implant ne peut pas être utilisé pendant six semaines. C’est une période au
cours de laquelle on met en place des conseils sur le plan comportemental : le couple sera guidé vers
la reprise d’une activité sexuelle plus sensuelle, non centrée sur l’érection puisque la pénétration est
impossible. Par ailleurs le patient et sa partenaire doivent se familiariser avec la manipulation des
implants, en dehors de toute sexualité, pour pouvoir intégrer cette composante plus facilement après,
lors des rapports sexuels.
A distance, des consultations de suivi sont proposées.
La prise en charge sexologique est complémentaire du travail de l’urologue. Elle permet de passer
du patient au couple, de la fonction érectile à l’apprentissage d’une nouvelle sexualité, plus sensuelle, bref de la complexité à la complicité.
MOTS CLÉS :
Cognition, comportemental, couple, dysfonction érectile, implant pénien, partenaire, prothèse pénienne,
sensuel.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• AKIN-OLUGBADE O.: Determinants of Patient Satisfaction following Penile Prosthesis Surgery
J Sex Med (2006) ;3 :743-748
• BETTOCCHI C.: Patient and Partner satisfaction after AMS inflatable Penile Prosthesis Implant
J Sex Med (2010) ;7 :304-309
• NAHRSTADT BC: Informed Consent for Penile Prosthesis IJIR (2009) ;21,37-50
• MENARD J. : Prothèses péniennes : évaluation multicentrique des pratiques : résultats d’une série
de 282 implantations Urol (2007), 17,229-234
• Henry GD: Updates in Inflatable Penile Prosthesis Urol Clin N Am 34 (2007) 535-547
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL
LECTURE
Désir, es-tu là ?
M. BONIERBALE, présentée par P. BONDIL
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
DÉSIR ES-TU LA ?
Mireille BONIERBALE
[email protected]
Praticien Hospitalier coordonateur de l’Unité fonctionnelle de sexologie
et de troubles de l’identité de genre
CHU Ste Marguerite - 13009 Marseille
Rédacteur en chef de la Revue Européenne de Santé Sexuelle
et de Sexologie : Sexologies
De quel Désir parlons nous ?
Parler de désir sexuel à son partenaire était inconvenant il n’y pas si longtemps et les mots du désir
appartenaient au vocabulaire de la poésie et de la relation amoureuse. Amour et désir allaient ensemble et dire a quelqu’un « je t’aime » ne se concevait pas sans désir ; combien de consultations pour
ce motif ; « je ne le/la désire pas, cela veut il dire que je ne le /la aime plus ? ».
Avec la psychanalyse, le Désir, a pris des dimensions énergétiques traduisant une tension vers une
accession à un « objet » de plaisir trace mnésique d’un objet ancien à retrouver.
Le Désir se distingue du besoin qui passe par une satisfaction immédiate, comblement que le Désir
ne remplit jamais complètement en cela que l’objet à atteindre ne peut être que paré fantasmatiquement
du plaisir recherché ce qui permet de le rechercher encore.
En quittant le vocabulaire relationnel et les concepts psychanalytiques pour entrer dans le vocabulaire scientifique cognitif et du champ médical, la conception du désir a perdu beaucoup de ses
dimensions humaines singulières liées aux représentations personnelles de l’individu et de son histoire. On voit alors apparaître des schémas descriptifs applicables à tous et évacuant les champs du
symbolique et de l’imaginaire. Ces représentations simplifiées ont permis cependant des progrès en
fonctionnant comme modèles élémentaires pour la compréhension et la prise en charges de difficultés sexuelles liées à des troubles dits fonctionnels comme le « désir sexuel hypoactif » ; ce faisant
ils ont aidé aussi la modélisation de la recherche vers des molécules capables de solutionner certains
défects de modules fonctionnels composant le désir sexuel humain.
Mais en évacuant les champs du symbolique et de l‘imaginaire le Désir, du vocabulaire de la médecine sexuelle, se trouve presque réduit à sa partie excitatoire et à ses composantes physiologiques et
moléculaires.
Les concepts issus de la psychanalyse comme de la médecine sexuelle, sont cependant des systèmes
complémentaires et interactifs dont on ne peut faire abstraction , car la déstabilisation d’une seule
face peut affecter le tout.
Est-ce que le corolaire est vrai et est ce que la réparation d’un seul composant peut suffire à
restabiliser l’ensemble ? Tout va dépendre de la « valeur » et du poids affecté à ce composant de la
personne et de ses ressources.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
Quels Ingrédients du Désir ?
Parmi les composantes du Désir qui présupposent qu’il y a une intention de plaisir à trouver, on
retrouve la mémoire d'empreinte, mémoire individuelle construite au fur et à mesure des expériences et dont les traces sont réorganisées par les mots (intervient la culture du groupe), qui redirige sur
les expérience de plaisir a (re)trouver dans l’histoire individuelle et dont l’accès a pu être refoulé .
Ceci renvoie aussi bien aux concepts des scripts cognitifs développés par Gagnon que à ceux de la
psychanalyse.
Coté moléculaire, le corolaire peut trouver sens dans l’explication des différences de réactivité des
groupes neuronaux aux stimuli sensoriels que nous décrit Jean-Pol Tassin : "les neurones dopaminergiques ne réagissent qu'à des stimuli ayant pris une signification au cours de l'histoire de l'animal ou de l'individu […]. L'activation de neurones dopaminergiques permet donc de hiérarchiser les
rôles fonctionnels des différentes structures en réponse à une stimulation ayant un sens. […]
L'histoire du sujet intervient alors et les connexions avec le système limbique prennent à ce niveau
toute leur importance.
[…]Les neurones dopaminergiques ascendants possèdent la triple propriété d'exacerber les fonctions des structures qu'ils innervent, d'être en interrelation par l'intermédiaire des neurones glutamatergiques et d'être activés par des stimuli ayant pris une signification au cours du développement
de l'individu".
"Chaque événement de la vie d'un individu peut constituer un bassin d'attracteurs composé d'un
certain nombre de paramètres enregistrées par plusieurs structures corticales et sous-corticales".
Cette notion de bassin d’attracteurs est précieuse à la compréhension du fonctionnement sexuel en
particulier et de son articulation autour du Désir, déclencheur du cycle sexuel, car ce sont des lieux
neuronaux associatifs reliés par des frayages sémantiques, particuliers à chacun et à son histoire,
pouvant être source d’une activation plus ou moins puissante ou répulsive dans un contexte singulier.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
67
Ce « soft » , cette activation, va devoir s’étayer par ailleurs sur les ressources individuelles du « hard
» que sont les hormones, l’usure fonctionnelle, l’état thymique, etc.
Selon que les bassins d’attracteurs sont puissants ou faibles en empreintes relationnelles affectives
le désir va osciller entre sa composante d’ « excitation » et sa composante « relation à l’autre » ce
qui renvoie à la balance entre excitation et inhibition décrite par Bancroft et Janssen.
Qu’apportent les nouvelles définitions du désir ?
Le désir sexuel hypoactif (définition de l’APA) est caractérisé par une déficience ou une absence
persistante ou récurrente, de fantaisies sexuelles et de désir pour une activité sexuelle. L’évaluation
de cette déficience est faite par le clinicien et prend en compte les facteurs qui affectent le fonctionnement sexuel (comme l’âge et le contexte de vie de la personne).
Cette évaluation du désir se fait en l’absence de savoir ce qu’il en est, ( on ne le définit pas) tant pour
le praticien que pour la personne qui en manque, et sur des critères subjectifs en l’absence de prise
en compte de la notion de signification personnelle. Rien n’est demandé au clinicien sur sa formation psychologique.
Ce type de définition descriptif et athéorique, évacuant le sens individuel permet de voir l’apparition d’autres concepts empiriques du désir comme ceux que décrit Rosemary Basson.
On y trouve ainsi le désir spontané qui est une forme d’indicateur de « température » neutre de désir
ressource et le désir réactif caractéristique de la femme qui répond aux stimulations sexuelles quand
son désir spontané ne l’amène pas à un comportement de recherche.
On imagine une situation où la femme part d’un état « neutre », puis stimulée par son partenaire de
sorte qu’elle éprouve une excitation. Ce qui présuppose une réceptivité qui soit la clé du désir de
poursuivre l’activité sexuelle. Ce désir augmente ensuite l’excitation en cycle d’autorenforcement.
Ici le désir n’est pas absent mais « en retard ». On ne sait rien de ce qu’est le désir « inné ». Cette
description simpliste a eu beaucoup de succès en donnant un schéma de descriptions de situations
cliniques.
Plus récemment, les chercheurs ont proposé que le désir sexuel puisse être la conscience de l'excitation sexuelle (Everaerd et both, 2001), ce qui expliquerait leur lien étroit. Défini comme conscience
de l'excitation sexuelle, le désir sexuel a été assimilé à la composante cognitive de l'excitation
sexuelle (Lang, 1968). Comme « trait », le désir sexuel peut être conceptualisé comme la sensibilité
68
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
d'un individu aux stimulus sexuels ou à la prédisposition d'une personne pour répondre aux stimulus sexuels avec des sentiments subjectifs d'excitation sexuelle (Whalen, 1966 ; Bancroft, 1989, qui
ont considéré l'excitabilité sexuelle centrale comme une des dimensions de l'appétit sexuel).
La conceptualisation du désir sexuel en tant que prédisposition d'une personne à répondre aux stimuli sexuels a permis la mise en place d’échelles de mesure : la première, (Bancroft et Janssen
(2000)) repose sur un modèle de réponse sexuelle, postulant, en partie, que l'excitation sexuelle
dépend de l'équilibre entre l'excitation et l'inhibition sexuelles, et avec une variabilité individuelle
dans la propension pour l'excitation et l'inhibition sexuelles.
La prédisposition à l'excitation sexuelle, mesurée par les échelles sexuelles d'inhibition et d'excitation (SIS/SES, Janssen, Vorst, Finn, et Bancroft, 2002a, b), est utilisée comme facteur prédictif
d'un certain nombre de comportements et d'expériences qui sont liés au désir sexuel, tel que la fréquence de la masturbation, le nombre de partenaires sexuels de vie, et le degré de désir sexuel et
d'éveil que les participants rapportent dans des études psychophysiologiques sexuelles.
Spector, Carey, et Steinberg (1996) ont proposé que le désir de s'engager dans l'activité sexuelle seul
ou avec un partenaire soit un autre indicateur. Entre balance d'excitation sexuelle, balance de désir
sexuel dyadique, et balance de désir sexuel solitaire, on a ainsi proposé des mesures primaires du
désir sexuel. Dans le modèle proposé par Barlow en 1986, la base de compréhension des blocages
du désir sexuel a porté sur le rôle de la capture émotive liée au phénomène d’attention sur les performances fonctionnelles.
Comment prendre en charge le désir ?
En n’oubliant pas que le désir sexuel a deux faces qui sont interconnectées ; reflets d’états mentaux
et d’architecture individuelle, s’appuyant sur une structure corporelle qui doit être adéquate, on peut
comprendre pourquoi des propositions de traitement monolithiques et non adaptés à l’individu mais
à un concept simplifié du Désir peut ne pas fonctionner….
On peut « jouer » selon l’analyse fonctionnelle des facteurs en jeu, sur l’usure du terrain (hormones)
sur état d’équilibre global (humeur), les processus d’activation neuronaux (voie dopaminergique)
sur l’état d’usure relationnel (ennui, conflits) sur l’état de faiblesse des signaux individuels (psychothérapie) sur la réactivation de schémas en sommeil (excitation)…
Mais la complexité du Désir ne peut se passer du savoir faire et d’un savoir adapté à l’humain et à
son histoire qui dira le poids émotionnels et les traces laissé en mémoire, indicateurs de la puissance
individuelle des bassins d’attracteurs, moteurs essentiel de ce Désir a analyser pour que, quelle que
soit la prescription, ne pas se tromper de cible.
MOTS CLÉS :
Désir sexuel, médecine sexuelle, mémoire, neurotransmetteurs, psychanalyse.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ABRAHAMSON D. J., BARLOW D. H., & ABRAHAMSON L. S. (1989). Differential effects of
performance demand and distraction on sexually functional and dysfunctional males. Journal of
Abnormal Psychology, 98, 241–247.
• BANCROFT J. (1999). Central inhibition of sexual response in the male: A theoretical perspective. Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 23, 763-784.
• BANCROFT J., & JANSSEN E. (2000). The dual control model of male sexual response: A theoretical approac to centrally mediated erectile dysfunction. Neuroscience and Biobehavioral
Reviews, 24, 571-579.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
69
• BANCROFT J., JANSSEN E., CARNES L., STRONG D. A., GOODRICH D., & LONG J. S.
(2004). Sexual activity and risk-taking in young heterosexual men: The relevance of sexual arousability, mood, and sensation seeking. The Journal of Sex Research, 41, 181-192.
• BANCROFT J., JANSSEN E., STRONG D., CARNES L., VUKADINOVIC Z., & LONG J. S.
(2003a). The relation between mood and sexuality in heterosexual men. Archives of Sexual
Behavior, 32, 217-230.
• BANCROFT J., JANSSEN E., STRONG D., CARNES L., VUKADINOVIC Z., & LONG J. S.
(2003b). Sexual risk-taking in gay men: The relevance of sexual arousability, mood and sensation
seeking. Archives of Sexual Behavior, 32, 555-572.
• BANCROFT J., JANSSEN E., STRONG D., & VUKADINOVIC Z. (2003). The relation between
mood and sexuality in gay men. Archives of Sexual Behavior, 32, 231-242.
• BARLOW D. H. (1986). Causes of sexual dysfunction: The role of anxiety and cognitive interference. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 54, 140–148.
• BASSON R, BERMAN J, BURNETT A, DEROGATIS L, FERGUSON D, FOURCROY J, et al.
Report of the international consensus development conference on female sexual dysfunction: definitions and classifications. Urology 2000; 163: 888-893.
• EVERAERD W., & BOTH S. (2001). Ideal female sexual function. Journal of Sex and Marital
Therapy, 27, 137–139.
• JANSEN D. M., & FRIJDA N. H. (1994). Modulation of the acoustic startle response by film-induced
fear and sexual arousal. Psychophysiology, 31, 565–571.
• JANSSEN E., & BANCROFT J. (2007). The dual-control model: The role of sexual inhibition and
excitation in sexual arousal and behavior. In E. Janssen (Ed.), The psychophysiology of sex (pp.
197–222). Bloomington: Indiana University Press.
• JANSSEN E., EVERAERD W., SPIERING M., & JANSSEN J. (2000). Automatic processes and
the appraisal of sexual stimuli: Toward an information processing model of sexual arousal. Journal
of Sex Research, 37, 8–23.
• JANSSEN E., VORST H., FINN P., & BANCROFT J. (2002a). The Sexual Inhibition (SIS) and
Sexual Excitation (SES) Scales: I. Measuring sexual inhibition and excitation proneness in men.
Journal of Sex Research, 39, 114–126.
• JANSSEN E., VORST H., FINN P. & BANCROFT J. (2002b). The Sexual Inhibition (SIS) and
Sexual Excitation (SES) Scales: II. Predicting psychophysiological response patterns. Journal of
Sex Research, 39, 127–132.
• TASSIN (J.P.), Schizophrénie et neurotransmission, Masson, 1995
• WHALEN R. (1966). Sexual motivation. Psychological Review, 73, 151–163.
CI : membre de board pour le laboratoire BŒRINGHER INGELHEIM.
Interventions ponctuelles présentes ou passées : essai clinique et travaux scientifiques pour le
laboratoire BŒRINGHER INGELHEIM, rapport d’expertise, activité de conseil, conférences,
actions de formation pour les laboratoires PFIZER, LILLY, BAYER SCHERING PHARMA.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
IMPORTANCE DES RÉSEAUX EN SEXOLOGIE :
UN DES ATELIERS DE LA JOURNÉE D'ANDROLOGIE
ET DE MÉDECINE SEXUELLE (JAMS) 2009
F. COLLIER, A. CORMAN, P. COSTA
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
IMPORTANCE DES RÉSEAUX EN SEXOLOGIE :
UN DES ATELIERS DE LA JOURNÉE D'ANDROLOGIE
ET DE MÉDECINE SEXUELLE (JAMS) 2009
Francis COLLIER, André CORMAN, Pierre COSTA
[email protected]
Pierre COSTA
Service d’Urologie-Andrologie, Groupe Hospitalier Caremau
Place du Pr Robert Debré
30029 Nîmes Cedex 9
Le 12 Septembre 2009 s’est tenue à Paris la première journée d’andrologie et de médecine sexuelle
(JAMS) organisée par l’Association Française d’Urologie (AFU) avec le soutient de la sexologie
française représentée cette année là par L’AIHUS et très probablement l’année prochaine par
l’AIHUS et la SFSC, éventuellement déjà regroupée en Fédération. Cette journée d’enseignement
est principalement destinée aux urologues mais les sexologues y sont bien sur les bienvenus en tant
qu’orateurs et participants. Il ne s’agit pas de concurrencer nos congrès de sexologie ni nos ateliers
de formation et les inscriptions sont de ce fait en nombre limité. Le principe est de commencer par
quelques mises aux points sur des sujets d’actualité puis de proposer aux participants 3 ateliers pratiques qu’ils doivent obligatoirement suivre avec en fin de journée un rendu de ces ateliers. L’un des
ateliers nous concernait particulièrement celui qui traitait de l’organisation des réseaux de soin en
andrologie et sexologie.
• A la question de départ : pourquoi un réseau de soin en Andrologie et Sexologie ? La réponse s’est
avérée extrêmement simple et pratique :
- Le même symptôme sexuel peut être révélateur de pathologies très différentes :
exemple : trouble du désir chez l’homme : pour sa compagne ou pour toutes ? Pour toutes
: dépression, conflit intra-psychique ou Syndrôme de Déficit en Testostérone (SDT) ?
- Le champ de compétence est par définition : limité en transversalité chez le spécialiste
(que peut faire seul un urologue devant un patient hypochondriaque….) et limité en approfondissement chez le généraliste (que peut faire seul un médecin généraliste devant une
maladie de Lapeyronie….)
• A la question que doit comporter ce réseau ? La réponse a différencié pour un urologue :
- Le noyau dur : avec médecin(s) sexologue(s) incluant psychiatre-sexologue, psychologue
sexologue, endocrinologue andrologue (diabétologue) et bien sûr médecin généraliste du
patient,
- En périphérie et sollicités moins fréquemment : psychiatre (non sexologue), cardiologue,
neurologue et gynécologue (non sexologue).
• A la question comment envoyer un patient à un autre spécialiste ? La réponse s’est bien sûr inspirée
des recommandations établies par l’AIHUS :
- Toujours proposer au départ la consultation spécialisée comme un simple avis : rester le
thérapeute du patient,
- Toujours proposer un autre RDV avec l’avis du confrère consulté, ce qui apporte la preuve
que le patient n’est pas abandonné à l’autre,
- Discuter alors, avec le patient, les différentes possibilités de prise en charge,
- Savoir organiser une co-thérapie, même si notre rôle propre est minime,
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
- Savoir créer et maintenir le lien thérapeutique.
La participation à cet atelier a été très marquée avec de nombreuses questions de l’assistance, en
majorité composée d’urologues. Parmi ces questions il faut particulièrement retenir celles portant
sur :
• Quand en pratique envoyer un patient à un sexologue ?
• Comment trouver un sexologue ?
• Comment savoir s’il est réellement compétent et s’il a des spécialités, s’il traite mieux certains
troubles sexuels que d’autres ?
Des exemples pratiques ont été données à partir de cas cliniques et à la fin les sites internet du
syndicat national des médecins sexologues (SNMS) et celui de l’AIHUS ont été indiqués, car ils
permettent facilement de localiser un sexologue, médecin ou non médecin (pour l’AIHUS).
■ Annuaire SNMS
http://www.snms.org/pdf/ANNU_SNMS.pdf
■ Annuaire AIHUS
http://www.aihus.fr/prod/super/pdf/index.php?pays=All
MOTS CLÉS :
Andrologie, compétence, formation, réseau, sexologie.
CI Pierre COSTA : Expert consultant : AMS, BAYER SCHERING PHARMA, BOSTON, PFIZER
et SOLVAY PHARMA du groupe ABBOTT.
CI André CORMAN : Activités donnat lieu à une rémunération personnelle : consultant avec les
laboratoires BAYER SCHERING PHARMA, BOEHRINGER INGELHEIM, Membre de
l’Advisory Board.
Interventions ponctuelles : Conférences, symposium, FMC, essais cliniques, publications pour les
laboratoires PFIZER, LILLY, BOEHRINGER INGELHEIM, BAYER SCHERING PHARMA.
CI Francis COLLIER : Aucun
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
L’ENQUÊTE DES ASSISES 2009 APPORTE-T’ELLE DES RÉPONSES ?
A. GIAMI
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
PRATIQUES DES SEXOLOGUES : L’ENQUÊTE DES ASSISES
2009 APPORTE T'ELLE DES RÉPONSES ?
Alain GIAMI
[email protected]
Directeur de recherche
Inserm - CESP U 1018 Equipe 07
82 rue du Général Leclerc
94276 - Le Kremlin Bicêtre Cedex
Objectifs : Décrire les évolutions du groupe professionnel des sexologues en activité en France,
depuis 1999, et évaluer la distribution des sexologues selon le genre et la profession d’origine
(médecins, non-médecins), leurs pratiques de prise en charge et leur abord des patients.
Méthode : Un questionnaire auto-administré, portant sur les caractéristiques socio-démographiques,
la formation en sexologie, la participation aux activités associatives, le mode de pratique et quelques
techniques d’intervention, a été distribué aux participants du plus important congrès national de
sexologie et de santé sexuelle qui s’est tenu en 2009 et qui a réuni plus de 600 participants. 458 questionnaires ont été recueillis (taux de réponse : 71%).
Résultats : Plus de deux tiers (63%) des sexologues sont des médecins et les femmes représentent
au total 63% des effectifs. Ces résultats ont été comparés avec l’enquête réalisée en 1999 à l’aide
d’un questionnaire similaire. Ils font apparaître une stabilité de la prédominance des médecins par
rapport aux non-médecins. Par contre, on assiste à un renversement de la proportion de femmes qui
ne représentaient qu’un tiers environ des effectifs en 1999. Les femmes représentent désormais les
deux-tiers des sexologues qui exercent en France.
Discussion : La féminisation du groupe professionnel des sexologues n'a pas été accompagnée d'une
augmentation de la proportion de non-médecins parmi les sexologues, mais a bien confirmé le maintien
de leur prédominance. Cette féminisation s’inscrit dans un mouvement de banalisation de la sexologie
ainsi que dans le processus de féminisation qui concerne l’ensemble des professions de santé et
notamment la profession médicale. Les conséquences de ces évolutions sur les pratiques professionnelles et sur les relations de travail entre les différents professionnels qui travaillent dans le champ
de la sexologie seront discutées et notamment les relations entre les médecins-généralistes sexologues
et les médecins spécialistes, mais aussi la place que les autres professions de santé (psychologues
notamment) remplissent dans l'univers professionnel de la sexologie. La communication présentera
notamment les différences de travail à l'égard de la consultation de couple selon la profession d'origine
et selon le genre du professionnel. On visera à faire apparaître les différences et les complémentarités
selon les différentes professions d'origine des sexologues oeuvrant en France.
MOTS CLÉS :
Couple, enquête, féminisation, groupe professionnel, pratiques de prise en charge, sexologues.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• GIAMI A. Fonction sexuelle masculine et sexualité féminine. Permanence des représentations du
genre en sexologie et en médecine sexuelle. Communications, 2007, n° 81, p. 135-151.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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• GIAMI A, CHEVRET-MÉASSON M., BONIERBALE M. Les professionnels de la sexologie en
France : quelques évolutions. Premiers résultats de l’enquête nationale (2009). Sexologies,
European Journal of Sexology and Sexual Health (2009) vol. 18 (4), pp. 265-269.
• GIAMI A., DE COLOMBY P. et le groupe Euro-Sexo La profession de sexologue en Europe :
diversité et perspectives communes. Sexologies, Revue Européenne de Santé sexuelle, 2006, n° 1.
pp. 7-13.
CI : Aucun
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
EMOTIONS : FACTEURS DE LA COMPLEXIFICATION
DE LA PLAINTE
Modérateurs : G. FORMET, J. MIGNOT
• Emotions, peurs, angoisse, anxiété
P. BRENOT
• La honte et la culpabilité
P. BLACHÈRE
• La haine dans le couple
S. DE MIJOLLA-MELLOR
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LE SEXE ET LA HONTE : UN COUPLE D’ENFER !
(Une lecture « éco-systémique » de la relation de couple à travers
l’expérience d’une pratique thérapeutique conversationnelle.)
Patrick CHALTIEL
[email protected]
Psychiatre des Hôpitaux.
Chef de Service en Psychiatrie Générale à L’EPS de Ville Evrard (site de Bondy).
Membre fondateur de l’APRTF (Association Parisienne de Recherche et de Travail
avec les Familles), de la SFTF (Société Française de Thérapie Familiale)
et de l’EFTA (European Family Therapy Association).
Le docteur P. Chaltiel absent est remplacé par le docteur P. Blachère.
Il en est des couples comme des hommes et des femmes. Ce qui les caractérise avant tout, c’est leur
diversité et leur singularité. Pourtant, les couples qui nous consultent sont justement ceux qui
souffrent d’une déperdition de singularité et de diversité au profit d’une « voie finale commune »
qui s’impose dans sa redondance, comme une « Norme ».
La séquence circulaire : « conflit / violence / sexe / honte / séparation / retour » constitue l’un de ces
attracteurs collusifs, aspirant nombre de couples dans l’enfer de son maelström implacable.
Dans cette séquence, on verra que la honte (…d’une sexualité incestuelle) tient une place paradoxale
d’amorce d’un espace d’individuation. La honte se vit seul(e), et différemment au masculin et au
féminin. La traduire en termes de « dette mutuelle insolvable » permet sa symbolisation au sein
d’une « narration sociale » qui remobilise les systèmes d’appartenance familiaux et assouplit ou
libère des ressources de créativité conjugale, dans la déconstruction des mythes d’origine comme
dans la construction d’un pacte fondateur revisité.
Autour d’une « conversation thérapeutique » singulièrement banale, rapportée par l’exposant, les
moteurs d’une possible remise en cause du « pacte normatif » seront questionnés, tant au plan
technique qu’éthique.
MOTS CLÉS :
Collusion, couple, dette, honte, individuation, pacte fondateur, sexualité, singularité, violence.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
EMOTIONS, PEURS, ANGOISSE, ANXIÉTÉ
Philippe BRENOT
[email protected]
Psychiatre et anthropologue
Directeur du DIU de sexologie Université Paris Descartes
15 rue de l’Ecole de Médecine
75006 Paris
Si l’on revient à l’origine, le mot émotion décrit un mouvement très particulier, contenu dans
son étymologie : e-movere, « mouvement de l’âme qui fait sortir hors les bornes de la raison », «
ravissement de l’esprit, transport hors de soi-même suspendant la fonction des sens ». Les émotions
prennent leur source en profondeur et ne s’expriment que par un mouvement du dedans vers le dehors.
Au-delà de cette définition, l’émotion s’impose avant que ne puissent venir les mots, la soudaineté
de l’événement ne laissant pas le temps à l’organisme de mobiliser les réponses habituelles. Cette
conception mécaniste fait des émotions le volet corporel des « passions » et s’articule très justement
avec notre connaissance de la psychè et des comportements pour préciser que les émotions interviennent de façon « non consciente » par un déclenchement symbolique (psycho-dynamique) ou automatique (répétition des comportements appris). Dans ce deuxième cas de figure, le lien s’est établi
par la répétition des situations contemporaines de la même émotion. On peut alors parler de « liaison émotionnelle » comme l’on pourra envisager une « déliaison émotionnelle » par déconditionnement de ce lien dû à la répétition.
Trois niveaux de lecture se présentent à nous de façon simultanée :
1 – Une lecture anthropologique nous montre comment la sexualité s’est organisée, au plan physiologique, en fonction de la crainte du prédateur et du signal d’alerte que sa présence déclenche. C’est
ce que nous appelons « la peur ». En effet les réactions physiologiques intimes (excitation, tumescence, disponibilité sexuelle) sont directement organisées pour s’interrompre instantanément lors du
déclenchement d’un signal d’alerte et de la médiation adrénergique (détumescence, interruption de
l’acte). La perte de l’excitation, la chute de l’érection et, chez l’humain la perte du désir, peuvent
être directement déclenchées par le signal « peur ».
2 – Une lecture psycho-émotionnelle nous fait apparaître le signal angoisse (« peur sans objet »,
P. Janet) et le trouble anxiété comme des facteurs majeurs d’interruption de la chaîne d’excitation
sexuelle, devenant ainsi des facteurs de complexification de la plainte sexologique dans sa compréhension symptomatique.
3 – Une lecture psycho-dynamique du trouble sexuel nous permet de prendre conscience de l’importance des liens symboliques entre la chaîne de l’excitation sexuelle (décrite plus haut) et l’ordre
symbolique dans lequel vit le sujet, de nombreux facteurs liés à l’histoire personnelle pouvant ainsi
inhiber la réponse sexuelle par assimilation de l’angoisse intériorisée au signal d’alerte synonyme de
« peur ».
Un niveau supplémentaire de complexification de la plainte pourra ensuite venir de la valeur prédictive, ou de souffrance, que le sujet accorde au symptôme sexuel, susceptible alors de majorer les
réactions émotionnelles par une répétition due à « l’angoisse d’anticipation ». C’est, par exemple,
l’angoisse de mort sexuelle, crainte de la disparition de la sexualité et des valeurs identitaires et relationnelles qui lui sont attachées.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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Cette lecture de la complexité de la plainte sexuelle doit nous inciter à toujours prendre en compte
simultanément ces trois niveaux dans notre accompagnement thérapeutique. Il est enfin important
de rappeler, en conclusion de cette réflexion, que la sexualité humaine n’est naturellement réalisable
qu’en l’absence de tout signal de danger, peur, crainte, angoisse, anxiété, stress… ce que présentent
la plupart de nos patients en difficulté sexuelle.
MOTS CLÉS :
angoisse, anxiété, émotion, peur, réaction sexuelle.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BARLOW D. H., Causes of sexual dysfunction : The role of anxiety and cognitive interference. Jnal
of Consulting and Clinical Psychology, 1986, 54, 140 -148.
• BONIERBALE M. and al., A New Evaluation Concept and Its Measurement : “Male Sexual
Anticipating Cognitions”, J Sex Med, 2006 ; 3 : 96 - 103.
• BRENOT P., Introduction aux Emotions de Furetière, Zulma, 1998.
• TANNEAU E., Angoisse sexuelle in Dictionnaire de la sexualité humaine, l’Esprit du temps, 2004.
• TIGNOL J., Symposium « angoisse, anxiété et sexualité », psy SNC, 2005.
CI : Interventions ponctuelles : Intervenant au Congrès Marocain de Sexologie, Marrakech Octobre
2009 - Prise en charge par le laboratoire BAYER SCHERING PHARMA.
80
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LA HAINE DANS LE COUPLE
Sophie DE MIJOLLA-MELLOR
[email protected]
Psychanalyste membre du IVeme Groupe
Professeur en psychopathologie à l’Université Paris-Diderot
Directrice de l’Ecole Doctorale « Recherches en psychanalyse » de l’Université Paris-Diderot
Directrice de la revue « Topique »
Présidente de l’Association internationale d’Histoire de la psychanalyse
Contrairement à la poussée agressive momentanée ou à la colère même violente, la haine est
un état affectif durable voire apparemment indépassable qui lie un sujet à son objet.
La haine est une passion durable et pas seulement un sentiment passager tel qu’il peut pousser à vouloir
du mal à quelqu’un ou à se réjouir de celui qui lui arrive.
On peut l’envisager sous différents aspects allant de la haine causée par l’amour (la jalousie) à une
situation qui relève du sado-masochisme voire de la mélancolie (la culture et même l’amour de la
haine). Dans tous les cas on fera ressortir la fonction pathogène fondamentale de l’identification
pathologique au couple et la carence narcissique qu’elle implique pour chacun des partenaires.
La haine liée à l’autoconservation peut exister dans la réaction de rejet d’un sujet lorsqu’il s’estime
à tort ou à raison envahi - et donc possiblement détruit - par un autre. Une telle crainte fait suite le
plus souvent à une incapacité primaire à entrer en contact avec l’autre autrement qu’en se donnant
tout entier quitte à le regretter après. Mais alors, plus que de haine, on parlera d’une angoisse de se
perdre dans un lien fusionnel aussi désiré que redouté. Le sujet ne manifestera pas une haine active
mais plutôt un besoin de fuir ou à l’inverse une sollicitude exagérée propre à étouffer l’autre en prenant les devants auquel cas c’est celui-ci qui prendra la fuite.
Dans la haine à l’inverse il est très difficile voire impossible de fuir.
Il est reproché à l’autre de faire défaut alors même qu’il est reconnu comme indispensable. Ainsi le
jaloux accuse son partenaire de rompre le contrat d’unicité du couple, d’attaquer la complétude narcissique qu’il constitue et dans laquelle chacun pouvait se mirer et s’autodéfinir. Il s’agit alors d’une
haine portée à l’encontre d’un autre qui non seulement est venu prendre la place de celui ou celle
qui n’est plus aimé mais aussi qui a transformé l’infidèle en un autre impossible à reconnaître. La
haine peut alors viser ce nouveau personnage sans détruire pour autant l’amour pour celui qu’il a été.
Qui plus est, c’est en toute bonne conscience que le délaissé va s’efforcer de le persuader de ses errements en utilisant s’il le faut la violence. La haine a pris la place de l’amour mais pour celui qui la
vit elle la prolonge sans fin puisque la fin serait en réalité le rétablissement du statu quo ante. La
séparation est impensable parce qu’il faut précisément parvenir à ce but.
De ce fait, le conjoint haï devient nécessaire au point qu’il ne s’agit en aucun cas de s’en débarrasser
mais de le conserver très précieusement afin de détruire cette mauvaise part de lui-même.
Toutefois, la présence d’un troisième dans le couple venant générer de la jalousie n’est pas indispensable pour que naisse de la haine.
Il suffit pour cela que la relation se soit construite sur un mode idéalisé qui va provoquer une déception
lorsque le support de l’idéalisation se montrera insuffisant voire carrément en défaut.
Il fallait deux personnes pour faire ce « Un » magnifique où se reconnaissait le sujet mais si l’une
des deux est défaillante, l’autre se retrouve par terre en même temps !
Dans la jouissance de la haine, celle-ci n’est pas le produit de la pulsion d’autoconservation et ou
d’un narcissisme qui se vivrait comme menacé par la prise d’indépendance de l’autre du couple.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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Il s’agit d’une haine sadique qui trouve plaisir à la souffrance imposée à l’autre. On rejoint ici la
question du narcissisme tel qu’il s’incarne dans le couple.
C’est précisément parce que chacun des conjoints s’auto-définit narcissiquement à partir du couple
qu’il peut sans relâche et sans pitié - voire en y trouvant du plaisir - s’efforcer de détruire en l’autre
tout ce qu’il peut se reprocher à lui-même, cette mauvaise partie de lui-même.
Contrairement à la haine primaire où il était reproché à l’autre - pourtant indispensable - de faire
défaut, dans ce cas au contraire il est dénoncé comme hyperprésent, envahissant voire fécalisé car
il lui est souvent reproché de sentir mauvais.
Le conjoint a recueilli toutes les projections de la haine de soi.
Dans ce cas l’époux ou l’épouse sont nécessaires comme réceptacle de tous les auto-reproches
inconscients du sujet.
La destruction de l’autre est méthodique ou tente de l’être.
La prise en charge d’une telle situation est difficile car la pathologie du sujet fonctionne sur un mode
mélancolique et la destruction de l’autre vise un objet internalisé et haï.
La haine dans le couple peut donc répondre à des configurations psychopathologiques variées selon
qu’elle correspond à l’angoisse de se fondre dans le couple ou au contraire à l’incapacité de se penser
en dehors de celui-ci.
Elle peut aussi adopter une modalité perverse derrière laquelle se cache un vécu mélancolique.
Enfin, le couple conjugal n’est qu’un exemple parmi d’autres, la définition du couple dans sa forme
pathogène étant liée à l’impossibilité de le dissoudre. C’est de cette impossibilité que naît la haine.
MOTS CLÉS :
Couple, identification, jalousie, haine sado-masochiste, limites narcissiques.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• MIJOLLA-MELLOR S. de, - La paranoïa, Paris, PUF, 2007.
• MIJOLLA-MELLOR S. de, - La cruauté au féminin, Paris, PUF, 2004.
CI : Aucun
82
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉS DE LA PRESCRIPTION (III) :
SIMPLIFIER LA PRISE EN CHARGE DES COMPLEXITÉS
LIÉES AUX COMORBIDITÉS
avec le soutien du laboratoire PFIZER
Modérateurs : S. DROUPY, M. GANEM
• Comorbidités : désopacifier l'écran
A. CORMAN
• Quand il y a intrication : chez l’homme
S. DROUPY
• Quand il y a intrication : chez la femme
M. VELUIRE
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMORBIDITÉS, DÉSOPACIFIER L’ÉCRAN
André CORMAN
andre.corman @numericable.fr
Médecin Sexologue
10, rue de la Trinité
31000 Toulouse
« Je m’étais délibérément retiré de la sarabande du sexe, et cela, non pas parce que mes pulsions, ni même mes érections auraient faibli de manière significative mais parce que je n’arrivais
plus à faire face aux exigences du sexe, à trouver l’esprit, la force, la patience, l’illusion, l’ironie,
l’ardeur,l’égoisme, la résistance… ou bien le professionnalisme érotique nécessaires pour vivre avec
ses implications déroutantes et contradictoires »
Nathan Zuckerman, personnage ayant subi une prostatectomie radicale dans le roman de Philip
Roth, “la tache”.
L’évolution du savoir médical en santé sexuelle a permis de mettre en évidence l’importance de
comorbidités dans l’ensemble des prises en charge des pathologies sexuelles. En abordant les complexités qui leur sont liées, nous nous situons dans un registre médical. En médecine, à côté de la
morbidité, définissant un trouble ou une maladie affectant la santé d’une personne, la comorbidité
désigne un autre trouble ou maladie associés pouvant retentir sur son évolution et sa prise en charge.
Ceci implique que le praticien émette ou enregistre plusieurs diagnostics et leur ensemble constituera le tableau clinique.
Cette définition implique que soient attribués le statut de « maladie primaire » et celui de comorbidité.
Pour exemple, un diabète peut être une comorbidité dans la prise en charge d’une Dysfonction
Erectile pour le praticien en médecine sexuelle. Mais, de facto, une Dysfonction érectile peut être
une comorbidité dans la prise en charge thérapeutique d’une Hypertension artérielle pour le cardiologue. Leur importance tient au fait qu’elles constituent des facteurs pronostics indépendants dans
la prise en charge de la maladie primaire et qu’elles peuvent influer sur le choix thérapeutique.
Cette communication, utilisera comme base un cas clinique. J.L E… adressé par un urologue pour
le motif suivant : DE sévère évoluant depuis 5 ans et résistant à toutes les prescriptions administrées
à ce jour : des IPDE5 aux IIC. Ce patient présente de très nombreuses comorbidités classiques de la
DE : Diabète, surcharge pondérale, HTA, hypercholestérolémie, syndrome dépressif traité par
Paroxétine 20 suite à un alcoolisme sevré il y a 5 ans. Ces différentes comorbidités ont été documentées et traitées. Pourtant, le traitement de la DE du patient est en échec. L’étude de ce cas permet de
dégager les principales occurences liées à la gestion clinique de ces comorbidités.
1. La notion de praticien référent afin d’éviter que la hiérarchie de la recherche diagnostique
et thérapeutique ne soit que le fruit de la « préférence » du praticien consulté
2. La notion de traitement correctif lié à des interactions avec des symptômes ou des traitements administrés dans la prise en charge des comorbidités associées
3. La notion du choix et de la durée d’administration du traitement de l’érectilité
4. La notion de la nature des comorbidités qui ne sont pas qu’organiques. Dans ce sens,
apparaît l’importance d’une évaluation de la partenaire et du couple.
Ce travail d’expertise clinique vise à montrer que la démarche clinique, aussi complexifiée soit-elle
par la gestion des comorbidités, doit intégrer l’ensemble des dimensions de la sexualité du patient,
de la partenaire et du couple - c'est-à-dire être systématique. La mise en évidence des comorbidités
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dans la prise en charge des pathologies sexuelles est une richesse permettant d’architecturer le tableau
clinique et de dégager la stratégie thérapeutique la mieux adaptée. Mais, le risque est de voir cet écran
« comorbide » opacifier la démarche clinique, la rendre aveugle à la demande initiale du patient et lui
faire perdre de vue son objectif : permettre une vie sexuelle satisfaisante.
MOTS CLÉS :
Clinique, comorbidité, demande, diabète, dysfonction érectile, HTA , IPDE5.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ARAUJO A.B., DURANTE R., FELDMAN H.A., GOLDSTEIN I. and MCKINLAY J.B. (1998).
"The relationship between depressive symptoms and male erectile dysfunction: cross-sectional
results from the Massachusetts Male Aging Study." Psychosom Med 60(4): 458-65.
• DERBY C.A., MOHR B.A., GOLDSTEIN I., FELDMAN H.A., JOHANNES C.B. and
MCKINLAY J.B. (2000). "Modifiable risk factors and erectile dysfunction: can lifestyle changes
modify risk?" Urology 56(2): 302-6.
• EARDLEY I, FISHER W, ROSEN R.C., NIEDERBERGER C., NADEL A., SAND M. (2007).
“The Multinational Men’s Attitudes To Life Events And Sexuality Study: The Influence of Diabetes
on Self-Reported Erectile Function, Attitudes and Treatment-Seeking Patterns in Men With ED”.
Int J Clin Pract. 2007;61(9):1446-1453.
• FELDMAN H.A., GOLDSTEIN I., HATZICHRISTOU D.G., KRANE R.J. and MCKINLAY J.B.
(1994). "Impotence and its medical and psychosocial correlates: results of the Massachusetts Male
Aging Study." J Urol 151(1): 54-61.
• FISHER WA, EARDLEY I, MCCABE M, SAND M. Erectile Dysfunction (ED) is a Shared Sexual
Concern of Couples I: Couple Conceptions of ED. & Erectile Dysfunction (ED) is a Shared Sexual
Concern of Couples II: Association of Female Partner Characteristics with Male Partner ED
Treatment Seeking and Phosphodiesterase Type 5 Inhibitor Utilization. J Sex Med. 2009 Aug 17.
CI : Activités donnat lieu à une rémunération personnelle : consultant avec les laboratoires BAYER
SCHERING PHARMA, BOEHRINGER INGELHEIM, Membre de l’Advisory Board.
Interventions ponctuelles : Conférences, symposium, FMC, essais cliniques, publications pour les
laboratoires PFIZER, LILLY, BOEHRINGER INGELHEIM, BAYER SCHERING PHARMA.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉ DE LA PRESCRIPTION :
SIMPLIFIER LA PRISE EN CHARGE COMPLEXITÉS
LIÉES AUX CO-MORBIDITÉS
Stéphane DROUPY
[email protected]
Service d’Urologie - Andrologie CHU Carémeau
Place du professeur Robert Debré
30029 Nîmes Cedex
Introduction : Un grand nombre de maladies chroniques sont responsables ou simplement associées
à des dysfonctions sexuelles. Certain états pathologiques peuvent également contre-indiquer de
façon définitive ou temporaire la prescription de médicaments utilisés en médecine sexuelle. Leurs
traitements peuvent également générer des symptômes sexuels ou interagir avec les médicaments
utilisés en médecine sexuelle.
Dans ces conditions, si l’identification de l’origine du symptôme est parfois difficile, la prescription
d’un inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5, d’injections intra-caverneuses de prostaglandine
E1 ou de testostérone peut également s’avérer complexe.
La complexité liée aux co-morbidités de doit cependant pas faire oublier que l’étape du diagnostic
sexologique est essentielle et permettra de simplifier la prescription en identifiant les symptômes et
en précisant les demandes du patient et du couple.
Maladies, facteurs de risques cardiovasculaires et diabète : La dysfonction érectile, les accidents
vasculaires cérébraux, l’insuffisance coronarienne, l’hypertension artérielle, la dyslipidémie et
l’artériosclérose ont comme déterminant physiopathologique commun la dysfonction endothéliale.
Il existe une association significative entre dysfonction érectile et insuffisance coronarienne avec
une corrélation entre le degré de gravité de l’ischémie myocardique et la sévérité de la dysfonction
érectile.
Chez des sujets génétiquement prédisposés, la combinaison d'une prise calorique excessive et d'un
manque d'activité physique induit un état de résistance à l'insuline, d’intolérance au glucose et de
stress oxydatif, qui conduisent à une dysfonction endothéliale. Cliniquement, ce syndrome métabolique
combine une obésité dite « centrale » ou abdominale, une intolérance au glucose (ou un diabète type
2), une hypertension, et une dyslipidémie (HDL bas et/ou triglycérides élevés) et expose les sujets à
une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire, de syndrome de déficit en testostérone et
de dysfonction érectile.
Facteurs de complexité :
La complexité de la prescription des iPDE5 ou d’injections intra-caverneuses de PGE1 chez les
patients présentant des facteurs de risques ou des maladies cardiovasculaires avérée peut être liée à
plusieurs éléments :
- La gravité ou l’instabilité des symptômes cardiovasculaires qui peut faire craindre une
aggravation de l’état du patient lors d’une activité sexuelle qui correspond à une activité
physique.
- Une contre-indication d’association médicamenteuse (dérivé nitrés ou donneur de NO :
molsidomine, nicorandil)
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- Une action iatrogène d’un médicament : diurétique thiazidique, bétabloquant non sélectif,
spironolactone.
Simplification de la prescription :
Il est recommandé, avant d’instaurer un traitement d’aide à l’érection, de suivre le consensus de
Princeton.
- Chez tous les patients, ayant ou non une pathologie cardiovasculaire connue, avant instauration
d’un traitement d’aide à l’érection quel qu’il soit, il est recommandé de vérifier l’aptitude à l’exercice
physique que représente le rapport sexuel : le patient doit être capable de faire facilement :
- soit la montée de deux étages (un étage pour une partenaire habituelle !)
- soit 20 minutes de marche par jour.
Si le patient était jugé “inapte” à l’activité sexuelle, et après contrôle cardio-vasculaire, un programme d’exercices graduels peut être proposé, qui permettra une réévaluation ultérieure en vue
d’un traitement.
- S’il n’y a pas de maladie coronarienne connue :
- Chez un patient actif et asymptomatique à l’occasion d’efforts réguliers, avec peu ou pas
de facteurs de risque cardio-vasculaire, les inhibiteurs de la PDE5 sont autorisés sans
exploration cardiologique préalable,
- Chez un patient sédentaire et/ou présentant plus de 3 facteurs de risque : les inhibiteurs de
la PDE5 ne doivent pas être prescrits sans un avis cardiologique : c’est le cardiologue qui
jugera de la nécessité d’un test d’effort.
- Chez un patient coronarien connu, un avis cardiologique est nécessaire avant d’initier le traitement.
En cas de prise de dérivés nitrés, le cardiologue réévaluera l’ordonnance et jugera de la possibilité
de supprimer les dérivés nitrés.
- Si les troubles sexuels sont apparus après l’initiation d’un traitement antihypertenseur (consensus
de Princeton) :
- Chez le coronarien avéré ou potentiel, comme le diabétique, la décision d’interruption du
traitement n’est envisageable qu’après une évaluation cardio-vasculaire par un cardiologue.
- Sinon, chez l’hypertendu jeune sans facteur de risque : le bêtabloquant peut être arrêté avec
les précautions habituelles pour une autre molécule (antagonistes calciques, inhibiteurs de
l’enzyme de conversion ou antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 1 et 2) sans avis
cardiologique préalable. L’arrêt des diurétiques et son remplacement par un antihypertenseur d’une autre classe pose moins de problème que celui des bêtabloquants, et l’avis cardiologique n’est pas indispensable en cas d’hypertension non compliquée. Si la restauration de la fonction érectile est obtenue après l’arrêt du traitement incriminé, cela laisse présumer de sa responsabilité.
En pratique, la réalité de la responsabilité des médicaments, quelle que soit leur classe thérapeutique, est difficile à évaluer, et de plus la connaissance par le patient des effets secondaires des traitements augmente leur fréquence d’apparition. Lorsqu’un patient est ainsi persuadé de la responsabilité d’un traitement, il sera possible de proposer un changement pour une autre molécule d’efficacité équivalente.
Maladies psychiatriques : L’association entre dysfonction érectile et troubles psychiatriques est
bien documentée mais il est souvent difficile, en pratique clinique, de faire la part de ce qui revient
à la maladie elle-même et à son traitement. Chez les patients schizophrènes, plus de 80 % se plaignent
de troubles sexuels et notamment de dysfonction érectile indépendamment des traitements. Le risque
de dysfonction érectile chez un patient dépressif indépendamment de tout traitement est multiplié
par 2.
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Chez les patients dépressifs traités par anti-déresseurs une information sur la possibilité de troubles
sexuels et leur réversibilité ainsi qu’un suivi du patient sont recommandés pour éviter l’arrêt spontané de ce traitement par le patient en cas d’apparition ou de majoration de troubles érectiles.
• Si le patient est suivi par un psychiatre, le médecin doit prendre contact avec celui-ci avant tout
changement de traitement.
• Si le patient est traité pour une dépression et que celle-ci est bien stabilisée, (la DE semble liée au
traitement et non pas le témoin d’une absence d’amélioration de la dépression), un changement de
traitement pour une molécule antidépressive moins délétère sur la sexualité (moclobémide, milnacipran, mirtazapine, amineptine ou tianeptine) est alors possible. Pour ne pas prendre le risque de
déstabiliser la dépression en changeant de molécule, on peut aussi adjoindre au traitement initial
un iPDE5.
En ce qui concerne les anti-psychotiques, aucun traitement ne doit être changé ou arrêté sans l’avis
du co-thérapeute psychiatre. Se coordonner avec le psychiatre avec qui le patient ne parle pas toujours de sa sexualité sera utile afin :
• D’avertir le psychiatre du risque que le patient interrompe son traitement,
• De discuter du bénéfice éventuel d’une molécule moins délétère sur sa sexualité ou de l’intérêt
d’introduire un inhibiteur de la PDE5 dans le cas d’une psychose contrôlée et d’une relation de
couple stable.
• Il est également recommandé de doser la prolactinémie, à cause de l’effet hyper-prolactinémiant
des neuroleptiques, pouvant entraîner une dysfonction érectile, en vue d’un éventuel traitement
correcteur.
La complexité de la prise en charge des patients psychotiques ou dépressifs réside donc en un équilibre délicat entre l’amélioration de l’état psychiatrique et les effets secondaires des traitements (en
considérant le risque de mauvaise observance lié aux troubles sexuels).
Maladies neurologiques : La dysfonction érectile et les troubles de l’éjaculation sont fréquents chez
les patients atteints de polyneuropathie, dans le cadre du diabète notamment. La sclérose en plaques
est également fréquemment associée à des troubles de l’érection et de l’éjaculation survenant dans
les 5 à 10 ans qui suivent le début de la maladie lorsqu’elle progresse. Des troubles sexuels, baisse
du désir sexuel et dysfonction érectile, sont fréquemment associés à la maladie de Parkinson. Plus
de la moitié des patients développent une insuffisance érectile après un accident vasculaire cérébral
; en fait, la grande majorité des affections touchant le système nerveux central ou périphérique,
qu’elles soient tumorales, inflammatoires, dégénératives ou traumatiques, peuvent être responsables
de dysfonctions sexuelles.
Facteurs de complexité :
La complexité de la prescription des iPDE5 chez les patients après un accident vasculaire cérébrale
est essentiellement liée aux contre-indications temporaires ou définitives en raison des co-morbidités
cardiovasculaires qui peuvent limiter l’activité physique de ces patients. Ces limitations sont à prendre
en compte selon les règles du consensus de Princeton.
Le traitement des troubles sexuels survenant dans le cadre de la maladie de parkinson peut être délicat
en raison de l’intrication des troubles moteurs, des états dépressifs et des effets secondaires des
traitements. Les anti dépresseurs peuvent générer des troubles du désir et de l’érection alors que les
agonistes dopaminergiques peuvent être responsables de troubles du comportement sexuel sous la
forme d’états d’hypersexualité, de désinhibition, voire de paraphilies chez près de 10% des patients.
Les limitations de la mobilité ou de la dextérité des patients souffrant de signes de localisations
neurologiques peuvent limiter l’emploi des IIC. La participation de la partenaire est la solution la
plus simple et la plus efficace à ces limites.
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Simplification de la prescription :
La prescription des médicaments sexo-actifs doit s’inscrire dans les règles du consensus de
Princeton chez les patients souffrant de facteurs de risques cardiovaculaires.
En cas de prise de médicament psychotropes
L’évaluation des demandes et troubles sexuels doit être réalisée avec le couple car la partenaire doit
être prise en compte, notamment en cas de risque d’hypersexualité ou de troubles moteurs nécessitant sa participation au traitement.
Cancer de la prostate : Le cancer de la prostate peut être considéré comme exemplaire en ce qui
concerne les troubles sexuels qui peuvent être induits par les traitements d’un cancer chez l’homme.
Quelques soient le stade du cancer et les options thérapeutiques choisies, la sexualité des hommes
atteint d’un cancer de la prostate subit des altérations au cours du traitement.
Facteurs de complexité :
La complexité de la prescription des médicaments sexo-actifs chez ces patients réside dans plusieurs
points :
La chronologie de la reprise d’une activité sexuelle après une intervention chirurgicale ou une
radiothérapie.
Les douleurs parfois induites par les injections intracaverneuses précoces après prostatectomie totale (PT).
L’inactivité parfois temporaire des iPDE5 après prostatectomie totale.
Les incertitudes sur l’intérêt d’une rééducation pharmacologique active ou passive après prostatectomie
totale.
L’absence de recommandation de prise en charge des troubles sexuels induits par le blocage
androgénique temporaire ou permanent.
La prise en charge d’un syndrome de déficit en testostérone chez un patient guéri ou à risque de cancer
de la prostate.
Simplification de la prescription :
Les arguments sont donc concordants pour recommander de débuter la prise en charge de la
dysfonction érectile dans les 3 premiers mois qui suivent la PT.
Une rééducation de l’érection associant le conseil de tenter d’obtenir des érections régulières (environ
2 par semaines) avec une aide pharmacologique ou mécanique pour améliorer la qualité de ces érections,
permet d’obtenir un meilleur taux de récupération et une amélioration de la qualité de la récupération
des érections naturelles après prostatectomie totale comparée à l’absence de rééducation systématique.
Une rééducation pharmacologique érectile active utilisant un iPDE5 à la demande permet d’améliorer
la qualité des érections au cours de la période de récupération qui suit une prostatectomie totale.
Une rééducation érectile active utilisant un érecteur à dépression permet d’améliorer la qualité des
érections au cours de la période de récupération qui suit une prostatectomie totale.
L’efficacité de cette rééducation active (mécanique ou pharmacologique) pour améliorer la qualité
des érections au-delà de la période de rééducation fait l’objet de résultats contradictoires. Les études
évaluant les résultats de la rééducation au-delà d’un an faisant état de résultats positifs, il est légitime de proposer une rééducation érectile active après prostatectomie totale.
L’efficacité de la rééducation passive (traitement quotidien le soir au coucher) pour améliorer la qualité
des érections au-delà de la période de rééducation fait l’objet de résultats contradictoires sur une
durée d’évaluation limitée (moins d’un an) ne permettant pas de recommandation pratique.
Le traitement des échecs de la rééducation de l’érection après PT suit aujourd’hui les règles du traitement de la dysfonction érectile en fonction de son degré de gravité et des échecs aux traitements
antérieurs.
En cas d’échec de ces traitements et dans le cadre d’une prise en charge globale et multidisciplinaire
du couple, plusieurs publications ont rapporté l’intérêt de traitements multimodaux associant de
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façon synergique et dans le respect de leurs contre-indications respectives, iPDE5, injections intracaverneuses, MUSE (alprostatdil intraurétral) et vacuum, après avoir vérifié la réalité et la bonne
utilisation du produit et l’absence de déficit en testostérone.
Cancer de la prostate : L’association aux symptômes sexuels de co-morbidtés cardiovascualires,
neurologiques, psychiatriques, oncologiques ou métaboliques peut induire des conditions de
prescriptions complexes en ce qui concerne les iPDE5, les injections intracaverneuses de PGE1 ou
la testostérone. Un certain nombre de recommandations ou d’avis d’experts permettent cependant de
prendre en charge ces hommes en toute sécurité dans un dialogue pluridisciplinaire orchestré par le
sexologue.
MOTS CLÉS :
Diabète, dysfonction érectile, hypogonadisme, inhibiteurs de phosphodiestérase 5, injections intracaverneuses, maladies cardiovasculaires,.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• COUR F, FABBRO-PERAY P, CUZIN B, BONIERBALE M, BONDIL P, DE CRECY M, et al.
Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la
dysfonction érectile. Prog Urol, 2005; 15: 1011-20.
• DROUPY S. Épidémiologie et physiopathologie de la dysfonction érectile. EMC (Elsevier SAS,
Paris), Urologie-Néphrologie, 18-720-A-10, 2005. Et Ann Urol (Paris). 2005 Apr;39(2):71-84.
• DROUPY S. Iatrogénie sexuelle des médicaments : conduite à tenir. Andrologie 2005,Déc 4 ;378-83.
• DROUPY S. Syndrome métabolique et dysfonctions sexuelles. Sexologies 16 (2007) S6–S9.
• DROUPY S, GIULIANO F., COSTA P. Rééducation érectile après prostatectomie totale. Prog
Urol, 2009, 19, S193-S197, suppl. 4.
• EARDLEY I, DONATUCCI C, CORBIN J, EL-MELIEGY A, HATZIMOURATIDIS K,
MCVARY K, MUNARRIZ R, LEE S W. Pharmacotherapy for Erectile Dysfunction. Journal of
Sexual Medicine 2010 ;7 :524-540.
• JACKSON G, ROSEN R C., KLONER R A., and KOSTIS J B., The Second Princeton Consensus
on Sexual Dysfunction and Cardiac Risk: New Guidelines for Sexual Medicine J Sex Med
2006;3:28–36.
• VICKERS MA, WRIGHT EA. Erectile dysfunction in the patient with diabetes mellitus. Am J
Manag Care, 2004; 10: S3-11; quiz S12-6.
CI : consultant pour le laboratoire PFIZER.
Interventions ponctuelles pour le laboratoire BAYER SCHERING PHARMA.
Essais cliniques pour le laboratoire LILLY.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
QUAND IL Y A INTRICATION CHEZ LA FEMME
Marie VELUIRE
[email protected]
Gynécologie obstétrique
Clinique Caron
111 Ruer Caron
91200 Athis-Mons
L’apparition d’un quelconque obstacle dans le déroulé de vie est susceptible de devenir un frein
à la pratique de la sexualité. Nous allons nous attacher à montrer comment une maladie tel qu’un
cancer et en particulier un cancer du sein, entraine des blocages chez la femme et vont retentir sur
la sexualité de l’homme, y compris le plus aimant des maris.
De nombreux facteurs s’intriquent pour permettre une sexualité harmonieuse : citons la nécessité d’une excitation sexuelle, l’appropriation de son sexe d’appartenance, une bonne image du
corps, une intimité émotionnelle avec le ou la partenaire, une estime de soi suffisante et enfin la
notion de fertilité. Quand l’un ou plusieurs de ces facteurs sont altérés, le retentissement sur la santé
sexuelle est prégnant.
A partir d’un cas clinique d’une femme opérée et traitée pour cancer du sein, nous allons montrer comment s’engage un processus d’éloignement et de désinvestissement de la sexualité à travers
un jeu subtil de sentiments amoureux effectifs, de culpabilité et de désérotisation de l’autre suite à
la maladie. L’évitement de la femme produit possiblement chez l’homme des symptômes sexuels qui
se manifestent le plus souvent par une dysfonction érectile.
Nous nous retrouvons alors face à un couple en souffrance ou les deux membres du couple dysfonctionnent sexuellement suite à une pathologie organique survenue chez l’un d’entre eux. Nous
nous attacherons à montrer comment détricoter cet imbroglio et comment utiliser les médicaments
au sein de la sexothérapie pour les deux patients sans se laisser envahir par l’émotion due à la maladie, aussi lourde soit-elle. Cela nécessite pour la femme de se réapproprier une image féminine désirable, d’apprendre à ne plus utiliser son partenaire comme garde malade avec la puissante désérotisation qui s’y attache. Il s’agit également de lever les fausses croyances autour du cancer (contamination, peur de faire mal, …) et surtout de réapprendre à se toucher aussi bien émotionnellement que
physiquement. Dans le même temps, chaque membre du couple doit apprendre à s’approprier (ou se
réapproprier) son excitation sexuelle et à en être fier. Enfin parallèlement à tout ça, il sera nécessaire
de s’aider de médicaments : améliorant la trophicité vulvo-vaginale chez la femme et l’érection chez
l’homme.
Résumé = Comment l’apparition d’une pathologie lourde tel qu’un cancer du sein retentit sur la
sexualité des 2 membres du couple, entrainant un cortège de dysfonctions qu’il convient d’analyser
en restant centré sur l’évaluation sexologique, sans se laisser déborder par la pathologie organique.
MOTS CLÉS :
Cancer, dysfonctions sexuelles, évaluation sexologique.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LES SEXOTHÉRAPIES : ENTRE LA PRISE EN CHARGE
DU SYMPTÔME ET LE DÉVELOPPEMENT DES APTITUDES
avec le soutien du laboratoire BAYER SCHERING PHARMA
Modérateurs : P. BRENOT, P. COSTA
• Complexité et évolutivité du discours médical
P. BRENOT
• Entre souffrance du couple et symptôme
M. PUJOS-GAUTRAUD
• Croyances et réalités : que nous apportent les nouvelles études ?
P. COSTA
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉ ET ÉVOLUTION DU DISCOURS MÉDICAL
Philippe BRENOT
[email protected]
Psychiatre et anthropologue
Directeur du DIU de sexologie Université Paris Descartes
15 rue de l’Ecole de Médecine
75006 Paris
Le discours sexologique a profondément évolué depuis un siècle en lien avec la connaissance de la clinique et la perception de sa complexité. Que veut dire complexité ? Edgar Morin précise
que « lire la complexité » consiste à « créer des boucles d’interconnexion entre les disciplines ». La
sexualité humaine répond parfaitement à cette nécessité dans la mesure où elle ne s’explique pas par
un seul éclairage mais nous apparaît comme un lieu de convergence de plusieurs domaines de la
science : biologie, psychologie, psychanalyse, anthropologie, sociologie… Mieux qu’un discours
pluridisciplinaire, l’ouverture à la complexité permet de relativiser ou de pondérer chaque domaine
d’analyse. C’est à travers cette complexité que nous avons une représentation plus juste de l’objet
« sexualité » et de la clinique sexologique.
Le discours médical sur la sexualité a évolué en fonction de la modélisation de l’objet « sexualité ».
Il y a un siècle, Freud était révolutionnaire en parlant de psycho-sexualité et de la précocité de l’organisation libidinale chez l’enfant. Quoique biologiste et penseur de synthèse, Freud élabora une
théorie monosystémique. A la même époque, Havelock Ellis tentera une lecture pluridisciplinaire en
juxtaposant les nombreux éclairages qui contribuent à comprendre la complexité sexuelle, mais cette
lecture manquait encore d’interconnexion entre les disciplines. En 1933, dans son Traité de sexologie
normale et pathologique, Angelo Hesnard tentera la première approche de la complexité sexuelle.
En tant que médecin et psychanalyste, il distingue deux instances qu’il nomme biosexologie et sexophysiologie, elles-mêmes alimentées par les faits sexologiques, produits de l’interaction de la biologie
avec la composante psycho-sociale. En 1948, quoique biologiste, Alfred Kinsey insistera sur l’importance de la sociologie pour comprendre les comportements sexuels. Vingt ans plus tard, le travail
fondamental de Masters et Johnson insistera à nouveau sur la nécessité de la pluralité des éclairages
pour énoncer une clinique sexologique, à la fois biophysiologique et psychosociologique.
Aujourd’hui, notre lecture de la complexité sexuelle doit nous permettre d’éviter deux écueils :
1 – La seule prise en charge du symptôme : elle est le fait de cliniciens seulement formés à leur discipline, ayant des difficultés à envisager l’objet « sexualité » dans son entièreté. C’est plutôt le fait
de médecins pensant que la résolution du symptôme résout le problème.
2 – La seule prise en charge de l’environnement, psychique et/ou comportemental : c’est le fait, souvent idéologique, de soignants non formés à la sexologie qui pensent que l’équilibre du système (par
exemple psychothérapique) entraînera la solution du symptôme.
Ces deux attitudes ne prennent pas réellement en compte la souffrance des couples dans le premier
cas, celle du sujet dans le deuxième. On sait combien la prise en charge simultanée de ces deux
dimensions (par un seul clinicien ou par deux approches complémentaires) est hautement préférable,
la résolution du symptôme augmentant les chances de guérison du système.
MOTS CLÉS :
Complexité, pluralité, sexologie, sexualité, symptôme.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BRENOT P., La Sexologie, QSJ, PUF, 1994.
• HESNARD A., Traité de sexologie normale et pathologique, Payot, 1933.
• MORIN E., Introduction à la pensée complexe, le Seuil, 1990.
CI : Interventions ponctuelles : Intervenant au Congrès Marocain de Sexologie, Marrakech Octobre
2009 - Prise en charge par le laboratoire BAYER SCHERING PHARMA.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
ENTRE SOUFFRANCE DU COUPLE ET SYMPTÔME
Michèle PUJOS-GAUTRAUD
[email protected]
25 rue Porte Bouqueyre
33330 St Emilion
Environ 85% des personnes considèrent aujourd’hui qu’une sexualité satisfaisante est indispensable à la vie et la survie du couple.
Ce contexte socioculturel met au centre de la vie intime du couple la nécessité d’une complicité et
d’une communication sans faille, d’une affectivité accomplie, de la durée du désir et de l’excitation
érotique.
Tout un ensemble d'éléments abstraits sont combinés au sexuel: éthique, morale, interdits, jugement
de valeurs, idées reçues... bien souvent indépendantes de la réalité biologique, mais ayant une
influence majeure sur la sexualité de chaque patient/partenaire
Le symptôme va provoquer la consultation du patient (ou du couple), mais quels en sont les
enjeux ?
Le cas de la consultation pour « rapidité » est symptomatique de la complexité de la démarche que
devra suivre le sexologue pour le résoudre.
Parfois, chez l’homme jeune, le symptôme n’est que le reflet d’un manque d’information sexuelle
adéquate ou d’un manque d’expérience.1
Mais le plus souvent au cours de la consultation la présence ou l’absence de la partenaire va permettre de clarifier bien des questions par rapport à la souffrance engendrée par le symptôme chez l’un
ou l’autre ou les deux partenaires et l’intérêt qu’ils présentent à le voir disparaître.
On retrouve aussi l’aspect multifactoriel des théories causale engendrant plusieurs dichotomies:
Théories organicistes vs Théories psychogènes [Rôle causal de l’angoisse (angoisse d’échec/performance vs angoisses spécifiques) vs Rôle causal du trop plein d’excitation (représentations liées à la
jouissance vs carences concernant l’échange)].2
La complexité de la relation du couple se pose dans le cas où manifestement ce symptôme n’est que
le faux prétexte pour parler d’une autre dysfonction plus profonde ou pour extérioriser un rapport de
force des partenaires.
Les thérapies envisagées alors vont être sous tendues par la formation initiale du thérapeute, le diagnostic qu’il aura porté et les outils dont il dispose: abord environnemental versus abord psycho dynamique, traitement de la distorsion par rapport au temps versus celui de la distorsion par rapport à
l’autre 3 sans oublier les nouvelles approches allopathiques que sont les IRSS 4 et les iPDE5 dans le
cas où des troubles de l’érection sont associés.
« Le rôle du médecin ne peut, dans ce domaine, se réduire à une simple réponse technique. »
« La médecine doit aider, en tant que de besoin, à une meilleure prise en charge de la vie sexuelle
dans toute sa complexité. » Avis du CCNE N°62 - 18 novembre 1999
MOTS CLÉS :
Complexité, couple, symptôme, thérapies.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. PORST et al. The Premature Ejaculation Prevalence and Attitudes (PEPA) Survey: A MultiNational Survey. Eur Urol. 2007;51(3): 816-24.
2. PATRICK DL et al. Interrelationships among measures of premature ejaculation: the central role
of perceived control. J Sex Med. 2007;4(3):780-88.
3. JANNINI EA et al. Sexological approach to ejaculatory dysfunction. Int J Androl. 2002;25:317-23.
4. HELLSTROM WJG. Emerging treatments for premature ejaculation: focus on Dapoxetine.
Neuropsy Dis Treat. 2009;5:37-46.
CI : Interventions ponctuelles présentes ou passées : - essai clinique et travaux scientifiques pour le
laboratoire BOEHRINGER INGELHEIM et BIOVAIL,
- rapport d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation pour les
laboratoires BAYER SCHERING PHARMA, GSK, PFIZER, PROCTER & GAMBLE, UCB.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
SEXOTHÉRAPIES : PRENDRE EN CHARGE LE SYMPTÔME
OU DÉVELOPPER DES APTITUDES COMPENSATOIRES ?
A PROPOS DE LA DYSFONCTION ERECTILE.
L’APPORT DES NOUVELLES ÉTUDES.
Pierre COSTA
[email protected]
Urologue Andrologue
Service d’Urologie-Andrologie, CHU de Nîmes
30029 Nîmes Cedex 9
Confronté à une dysfonction érectile, le thérapeute peut succomber à deux tentations au
départ diamétralement opposées, du moins en apparence. Il peut se préoccuper d’abord et avant tout
du symptôme. Il peut au contraire expliquer à son patient que l’érection et la pénétration qu’elle permet ne sont qu’une partie seulement de l’activité sexuelle et qu’il est possible d’être heureux, en couple, en développant des aptitudes compensatoires, les autres stimulations sexuelles qui permettront
aussi d’obtenir un orgasme chez les deux partenaires.
• Ne prendre en charge que le symptôme conduit le thérapeute à évaluer surtout les causes
organiques et à proposer une prise en charge médicamenteuse soit d’aide à l’érection
(iPDE5 ou injections intracaverneuses) soit hormonale par l’adjonction d’hormones mâles
en cas de déficit en testostérone. En cas d’échec il peut rapidement aller vers l’escalade
thérapeutique et évoquer les traitements mécaniques comme le vacuum ou chirurgicaux
comme les implants péniens. Le passé nous a montré les limites d’une telle approche et le
nombre élevé des abandons thérapeutiques.
• Développer des aptitudes compensatoires a au départ beaucoup d’avantages : éloigner le
patient de son symptôme, restaurer une communication dans le couple, leur permettre de
renouer avec la tendresse et une sexualité par caresses, redonner au patient le sentiment
qu’il n’est pas démuni devant son symptôme…
Mais laisser de côté le symptôme c’est aussi ne pas répondre à la demande du patient. A moins que
la reprise d’une activité sexuelle par caresses n’améliore son érection par diminution de son anxiété,
de ses anticipations négatives et des obstacles générés par la mauvaise entente du couple, sa souffrance demeurera la même. Même s’il parvient à provoquer un orgasme chez sa partenaire, il demeurera un homme sans érection, « impuissant », juste capable d’une sexualité « féminine »… il restera
un homme souffrant.
Il faut donc associer ces deux prises en charge ce que réalise bien sûr la sexologie moderne. Les
erreurs du passé ont été bien comprises et il n’est plus accepté par la plupart de ne prendre en compte
que le symptôme ou d e ne pas le prendre en compte du tout. Le médicament a donc toute sa place
au sein d’une prise en charge sexologique. Mais que dire au patient sur leur efficacité. Bien sûr les
premières études comportaient des questionnaires et l’utilisation de carnets qui renseignaient sur
l’amélioration des capacités érectiles et sur la possibilité de maintenir l’érection. Très récemment
deux études réalisées avec le vardénafil (1,2), ont mesuré, en double aveugle, versus placebo, la durée
de l’érection rigide au cours d’un rapport sexuel avec pénétration, chez des hommes souffrant de
dysfonction érectile. Alors que l’érection avant traitement ne dure que quelques dizaines de secondes,
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moins d’une minute, le placebo permet une érection de 3 à 5 minutes et le vardénafil de 10 à 12
minutes. Ce n’est pas négligeable dans cette population lorsque l‘on sait que la durée constatée du
rapport est dans certaines études d’environ 7 minutes (3) avec le souhait exprimé d’une durée de 14 à
18 minutes. Ces informations peuvent s’avérer intéressantes à transmettre à certains patients lors de
l’explication qui précède et accompagne la prise en charge.
MOTS CLÉS :
Couple, dysfonction érectile, IPDE5, symptôme.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. MINER M et al. Dyslipidemia. J Sex Med 2008 ;5 :1455-1467.
2. ROSENBERG M et al. Endurance. Int J Clin Prc 2009;63:27-34.
3. CORTY EW, GUARDIANI JM. J Sex Med 2008; 5 : 1251-1256.
CI : Expert consultant : AMS, BAYER SCHERING PHARMA, BOSTON, PFIZER et SOLVAY
PHARMA du groupe ABBOTT.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COMPLEXITÉS DU TEMPS ET DU PLAISIR
avec le soutien du laboratoire JANSSEN-CILAG
Modérateurs : G. ABRAHAM, A. SEVÈNE
• Entre neurophysiologie et pratique quotidienne ; l'éjaculation rapide
P. BONDIL
• Perception et représentation du temps dans le couple :
temporalité de la rencontre sexuelle
G. ABRAHAM
• Entre contrôle et lâcher prise : une histoire d'homme
Concilier sexothérapie et prescription
M. BONAL
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
ENTRE NEUROPHYSIOLOGIE ET PRATIQUE QUOTIDIENNE :
L’ÉJACULATION RAPIDE
Pierre BONDIL
[email protected]
Urologue-sexoandrologue-oncologue
Centre hospitalier - Square Massalaz
73001 Chambéry
Symptôme sexuel de pratique quotidienne, l’éjaculation rapide illustre bien la complexité et
la relativité des liens entre le temps, le désir et le plaisir dans la vie sexuelle des individus et des couples.
Dans la temporalité du rapport sexuel et de la vraie vie, l’éjaculation rapide est souvent mais non
obligatoirement, une diachronie, (autrement dit, le contraire de la synchronie par rapport à l'évolution
dans le temps). De fait, les vécus et la perception par l’homme et / ou la partenaire de la nécessité ou de
l’intérêt d’un orgasme commun présentent de considérables variations inter et même intra individuelles.
La symbiose sensorielle / émotionnelle du plaisir et du désir lors de la vie sexuelle peut-elle vraiment
se résumer à un… délai plus ou moins long pour éjaculer ? Cette vision neurobiologique est trop réductrice car elle risque d’occulter les autres aspects psychologiques, culturels et éthiques liés à l’éjaculation rapide. Il ne fait pas de doute que la mise à disposition de nouvelles molécules traitant l’éjaculation rapide explique le récent intérêt de l’industrie pharmaceutique pour les troubles de l’éjaculation et
à une montée en charge progressive « d’étiqueter » l’éjaculation rapide, trouble sexuel sérieux à prendre en charge car responsable d’un impact très négatif chez les hommes et leurs partenaires (à l’instar
de la dysfonction érectile avec les inhibiteurs de la PDE5). Cette promotion de l’éjaculation rapide vise
à ce que les médecins demandent directement à leurs patients masculins s’ils souffrent d’éjaculation
rapide car les individus / couples « doivent savoir » que des médicaments sont disponibles.
Est-il réellement établi et légitime en 2010 de transformer l’éjaculation rapide en une « pathologie »
qui doit bénéficier d’une prise en charge médicamenteuse ? Autrement dit, tous les hommes ayant
une éjaculation rapide et leurs partenaires souffrent-ils réellement de l’éjaculation rapide ? La
réponse est clairement négative étant donné que les liens entre plaisir et éjaculation sont autrement
plus complexes. L’enquête française « Les points cardinaux de la santé » (Ipsos mai 2004) l’illustre en permettant de relativiser l’interface entre ralentissement pharmacologique de l’éjaculation et
le temps vécu par le couple. « Avoir un orgasme en même temps» n’est important que pour 42% des
hommes et … 30% des femmes interrogées. Le fait que 23% des hommes et femmes > 34 ans (80%
avec partenaire) se déclarent indifférents voire soulagés s’ils n’avaient pas de rapports pendant plusieurs mois illustre aussi l’absence ou la lâcheté des liens entre temporalité et plaisir. Relativiser efficience et efficacité, pratique clinique de terrain et situation de recherche est donc une nécessité afin
d’optimiser les recommandations professionnelles. A cet égard, l’étape clinique est comme toujours,
fondamentale. Comme pour tout autre trouble sexuel, les bonnes pratiques cliniques recommandent
également de distinguer l’éjaculation rapide « symptôme » de l’éjaculation rapide « maladie » (du
latin male habitus ou mal-être) définie par l’existence d’un impact négatif et / ou d’une souffrance
chez l’individu et / ou le couple. Par exemple, dans la pratique quotidienne, l’homme « éjaculateur
primaire » peut méconnaître sa dysfonction (sauf à être ante portas) jusqu'à ce qu’une partenaire «
expérimentée » lui apprenne que le plaisir n’est pas exclusivement le sien mais également celui de
la partenaire. Le symptôme peut alors se transformer en maladie… chronique selon la personnalité
et les vécus de l’homme et…les réactions très variables de la partenaire au manque de plaisir selon
leur type de relation (aidante, compréhensive ou négative, culpabilisante, rejetante…).
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Tout comme pour la dysfonction érectile, la prise en charge de l’éjaculation rapide ne peut pas sauf
exception, se résumer à une simple prescription médicamenteuse. Elle implique des savoirs, c'est-àdire, une empathie et des compétences en matière de diagnostic et d’adéquation des soins à la spécificité de chaque patient (couple) et de son (leur) écologie sexuelle. Si les nouveaux médicaments
« ralentisseurs » d’éjaculation sont un incontestable progrès en réduisant l’anxiété de performance
et la tension du couple, ils ne peuvent pas révéler d’éventuelles problématiques sous-jacentes. La
pratique quotidienne ne peut pas se contenter de ralentir un facteur dont la perception est modifiée
par le contexte du couple. Le savoir faire thérapeutique permet ainsi de faire le point sur les facteurs
en jeu dans un objectif d’une prise en charge intégrative (rôle de la partenaire, conflit sous jacent à
régler, fragilité personnelle dans l’apprentissage du plaisir érotique, etc.). Ainsi, une bonne entente
et une complicité au niveau du couple sont une aide thérapeutique pour les traitements sexothérapiques
classiques de l’éjaculation rapide qui ont toujours une place.
Au total, si le médicament représente un aide indéniable, le rôle du thérapeute, notamment ses
savoirs (théoriques, savoir-faire, savoir-être) reste un paramètre prépondérant. Cette complémentarité
souligne toute l’importance de la formation des prescripteurs potentiels.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BUVAT J, TESFAYE F, ROTHMAN M, RIVAS DA, GIULIANO F: Dapoxetine for the treatment
of premature ejaculation: results from a randomized double-blind, placebo-controlled phase 3 trial
in 22 countries. Eur Urol. 2009, 55: 957-67.
• COLLIER F. La femme de l’éjaculateur rapide, Sexologies, Volume 17, Issue 1, January-March
2008 : 24-29.
• HOBBS K, SYMONDS T, ABRAHAM L, MAY K, MORRIS MF: Sexual dysfunction in partners
of men with premature ejaculation. Int J Impot Res. 2008; 20: 512-7.
• JERN P, SANTTILA P, JOHANSSON A et al.: Subjectively measured ejaculation latency time and
its association with different sexual activities while controlling for age and relationship length. J
Sex Med. 2009 Sep;6(9):2568-78.
• MASTERS W, JOHNSON VE. Human Sexual Inadequacy Boston: Little, Brown & Co; 1970.
• MCMAHON CG, ALTHOF S, WALDINGER MD, et al;: An evidence-based definition of lifelong
premature ejaculation: report of the International Society for Sexual Medicine Ad Hoc Committee
for Definition of Premature Ejaculation. BJU Int. 2008; 102:338-50.
• PATRICK DL, GIULIANO F, HO KF, GAGNON DD, MCNULTY P, ROTHMAN M: The premature ejaculation profile: validation of self-reported outcome measures for research and practice.
BJU Int. 2009; 103: 358-64.
• POWELL JA, WYLLIE MG: « Up and coming » treatments for premature ejaculation: progress
towards and approved therapy. Int J Impot Res. 2009; 21:107-15.
• ROSEN RC, ALTHOF S: Impact of premature ejaculation: the psychological, quality of life and
sexual relationship consequences. J Sex Med. 2008; 5 :1296-307.
• SHABSIGH R, ROWLAND D: The diagnostic and statistical manual of marital disorders, fourth
edition, text revision as an appropriate diagnostic for premature ejaculation. J Sex Med. 2007 4
:1468-78.
• WALDINGER MD, Nouveaux défis : le besoin d’indépendance, Sexologie 2007 dossier éjaculation prématurée.
• WALDINGUER MD, Premature ejaculation: Advantages of a new classification for understanding etiology and prevalence rates, Sexologies, Volume 17, Issue 1, January-March 2008 : 30-35.
• WALDINGER MD, SCHWEITZER DH: Premature ejaculation and pharmaceutical companybased medecine: the dapoxetine case. J Sex Med. 2008; 5: 966-97.
• WALDINGER MD, MCINTOSH J, SCHWEITZER DH: A five nation survey to assess the distribution of the intravaginal ejaculatory latency time among the general male copulation. J Sex Med.
2009 6:2888-95.
CI : Interventions ponctuelles : essais cliniques pour le laboratoire GSK.
Conférences pour les laboratoires LILLY, JANSSEN-CILAG et PFIZER.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LES PERCEPTIONS ET LES REPRÉSENTATIONS DU TEMPS
DANS LE COUPLE :
TEMPORALITÉ DE LA RENCONTRE SEXUELLE
Georges ABRAHAM
[email protected]
Ancien Professeur Faculté de médecine de Genève
13, avenue Krieg - 1208 Genève
Suisse
Chaque adulte possède, si modeste ou si riche soit-il, un passé sexuel incluant notamment la
sexualité infantile. Il y aura dans ce passé un ensemble fait de découvertes, de gestes, de fantasmes,
de sensations, d’émotions. Les souvenirs sembleront à chacun, à cet égard, tantôt lucides, inoubliables, tantôt confus, estompés, voire persécuteurs.
Lorsque deux de ces adultes, un homme et une femme, vont constituer un couple d’une certaine
durée, il vont aussi mélanger, intriquer leurs deux « passés » sexuels et érotiques respectifs. En tout
cas le passé d’un érotisme féminin et celui d’un érotisme masculin. Ce qui émerge va être un « présent » à son tour tantôt satisfaisant et prometteur, tantôt insatisfaisant et inquiétant.
Ce présent double semble destiné à dessiner un futur où chacun des deux membres espère quand
même imposer sa propre représentation mentale de la sexualité et de l’amour en général, convaincu
chacun d’en avoir la conception la plus proche d’un idéal quel qu’il soit.
Toujours est-il que le temps va dicter ses propres lois à travers l’activité sélective de la mémoire et
de l’oubli, à travers la capacité, montrée à la fois individuellement et en couple, de percevoir le présent, de percevoir surtout qu’un vécu érotique donné ne peut être étayé que sur l’ensemble que les
deux constituent et certes pas sur une individualité isolée.
MOTS CLÉS :
Couple, émotions, individu, rencontre sexuelle, temporalité.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ABRAHAM G. : Sexualité et vieillissement. Revue Médicale Suisse, 2005, 1, pp. 774-777.
• ABRAHAM G., VLATKOVIC D. : Sexualité et niveau de conscience. Revue Médicale Suisse,
2009, 5, pp. 614-617.
• DEL NOCE G., ABRAHAM G. : Ejaculation précoce et éjaculation difficile : une confrontation.
Revue Médicale Suisse (à paraître).
• FERROUL Y. : Le couple contemporain : une nouvelle problématique. Revue Médicale Suisse,
2009, 5, pp. 618-624.
• WALDINGER M.D. : Recent advances in the classification, neurobiology and treatment of premature ejaculation, in : Balon R. (ed.) : Sexual dysfunction. The brain-body connections. Karger,
Bâle, 2008.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
ENTRE CONTRÔLE ET LÂCHER PRISE :
UNE HISTOIRE D’HOMME.
CONCILIER SEXOTHÉRAPIE ET PRESCRIPTION
Michèle BONAL
[email protected]
Gynécologue , sexothérapeute
26 bis rue du lac bleu
31240 l’UNION
Il est intéressant d’envisager la question de l’éjaculation rapide dans le cadre plus large des
troubles du plaisir chez l’homme , comme une difficulté à érotiser la fonction sexuelle qui reste purement mécanique, et à s’harmoniser avec la femme dans la relation sexuelle.
Dans un premier temps nous rappellerons certaines caractéristiques du développement psychosexuel
masculin et ce qui peut dans les apprentissages favoriser l’inhibition de l’érotisation sexuelle chez
l’homme.
Suivant Jean-Yves DESJARDINS l’homme peut développer trois modes de plaisir sexuel :
Premier mode : sur le versant physiologique le plaisir est associé exclusivement à la
décharge éjaculatoire et à l’état de relâchement et de détente que cela procure.
Deuxième mode : sur le versant intrapsychique il y a peu d’excitation sexuelle et tout se
passe dans le registre émotionnel.
Troisième mode : il y a un plaisir intégrant les composantes physiologiques et psychodynamiques pendant la montée excitatoire et amenant à une forte décharge à la fois physiologique et émotionnelle.
Dans un deuxième temps nous envisagerons comment différents registres de contrôle sont mis en
place par l’homme souffrant d’éjaculation rapide, au niveau cognitif, corporel, imaginaire , relationnel, contrôles négatifs amenant à la longue au vécu d’une éjaculation anorgasmique dans un sentiment de mésestime de soi et de détresse même si sa compagne n’a pas de plainte particulière. Le travail thérapeutique, par l’exploration d’apprentissages nouveaux, permet la mise en place d’un
contrôle positif qui passe par le développement de la perception des sensations preéjaculatoires et
d’une meilleure perception de la montée excitatoire ; la mise en place d’un lâcher prise émotionnel
passe par une meilleure connaissance de la réalité physiologique de la fonctionnalité sexuelle masculine et féminine, l’abandon de certains préjugés concernant la sexualité et le plaisir sexuel, la possibilité d’élargir les représentations fantasmatiques.
Enfin nous aborderons les différents types d’approches thérapeutiques :
- l’approche ponctuelle qui est l’approche symptomatique ; c'est-à-dire donner un médicament sans
évaluation sexoclinique, ou donner un conseil simpliste ; nous avons l’exemple des échecs de ce
type de prescription dans les dysfonctions érectiles.
- l’approche linéaire qui est l’application d’un programme précis et organisé en étapes successives
valable pour tout patient.
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- l’approche intégrative qui est un programme thérapeutique plus souple tenant compte de la spécificité du patient dans ses lignes de force et ses limites après une évaluation précise et complète :
elle tient compte de l’ensemble des composantes de la sexualité et des apprentissages que le patient
a mis en place dans son développement. Il s’agit d’une dynamique circulaire, ou le médicament
peut prendre sa place pour pallier à un dysfonctionnement physiologique, tout en renforçant par ailleurs les interactions entre les composantes physiologiques, perceptuelles, cognitives et relationnelles. L’approche intégrative permet de développer chez le patient des capacités adaptatives dont il
pourra bénéficier à long terme face aux changements de sa vie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ABRAHAM G. et PORTO R. Psychanalyse et Thérapies Sexologiques Paris Payot, 1978.
• BONAL M. et CABANIS C. Thérapie sexuelle et développement psychosexuel. Communications
aux 3 journées régionales de sexologie, Toulouse,14/10/1995, “santé sexuelle et sexualité”.
• CABANIS C. Du symptôme et de la guérison dans l’approche intégrative en sexothérapie, Sexe et
Guérison, Paris l’Harmattan,1998.
• DESJARDINS J.Y. Approche sexocorporelle : la compétence érotique à la portée de tous, La
Sexothérapie, sous la direction de MANSOUR EL FEKI, édition De Boeck, 2007.
• DESJARDINS J.Y. et CREPAULT C. La Complémentarité érotique, édition novacom 1978.
• KAPLAN H. La Nouvelle Thérapie Sexuelle Paris Editions Buchet - Chastel, 1979.
• LAZARUS A. Multimodal Behaviour therapy, Springer,1976
• LECOMTE et GASTONGAY Rapprochement et intégration en psychothérapie Goetar Morin
Editeur, 1987.
• POTENTIER M. Langage Corporel et Intimité, communication, assises de sexologie Lille, 2009.
• TREMBLAY R. Couple Sexualité et Société, Paris Payot, 1993.
• TRUDEL G. Les Dysfonctions Sexuelles, Presse Universitaire du Québec, 2002.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL
LECTURE
avec le soutien du laboratoire UCB PHARMA
Un traitement unique dans les dysfonctions érectiles complexes ?
P. DESVAUX, présenté par J.R. DINTRANS
LECTURE
avec le soutien du laboratoire SOLVAY PHARMA
Androgènes, bien au-delà du désir
E. AMAR, présenté par M.H. COLSON
LECTURE
Le corps du couple
R. WAINTRATER, présentée par S. MIMOUN
LECTURE
Le versant biologique du désir féminin
P. LOPES, présenté par M. BONAL
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
UN TRAITEMENT UNIQUE
DANS LES DYSFONCTIONS ÉRECTILES COMPLEXES ?
Pierre DESVAUX
[email protected]
Service urologie
Hôpital Cochin Paris
75679 Paris Cedex 14
La question est provocatrice, car enfin de quel traitement parle-t-on ? Traitement du symptôme, de l'homme dans sa globalité, de ses états d'âme, de son couple ? De quelle complexité ? Celle
liée à une meilleure connaissance physiopathologique des mécanismes de l'érection et/ou complexité
des rapports homme/femme ? Ces 30 dernières années ont vu la découverte d'une pharmacologie
efficace sur le symptôme dysfonction érectile (DE), cela a-t-il conduit à "ringardiser" les autres prises en charge ? Avant de développer plus avant, il est indispensable de prendre conscience que le fait
le plus important au début des années 1980 n'était pas tant la découverte des injections intra caverneuses (IIC) comme traitement mais plutôt cette capacité à reproduire des érections dans des conditions expérimentales, sans aucune excitation, garante de l'éthique médicale. Ceci a créé un vaste
mouvement de recherche dans le monde médical, qui s'est mis à étudier de près cette organe au fonctionnement si capricieux, en laissant de coté ce qui dans notre âme l'animait. Nous avons décortiqué
les artères, les tissus, les veines et les médiateurs chimiques, dans une démarche rationnelle nous
avons abandonné la papavérine pour la PGE1 (1), puis le destin nous a mis sur la piste des inhibiteurs
de la phosphodiestérase de type V (Ipde5) et la voie des traitements actifs per-os. Progressivement
une énorme banque de données s'est constituée sur le fonctionnement de l'organe et sa physiopathologie. Toute découverte majeure en médecine avec son cortège de guérisons est suivie d'une période
d'euphorie et ce d'autant plus qu'il n'existait pas de traitement efficace auparavant (cf. les antibiotiques, les corticoïdes), la prise en charge des DE n'a pas échappé à cette règle. Il est bien connu que
nous apprenons plus de nos échecs, le traitement de la DE n'a pas non plus échappé à cette logique,
révélant le côté "complexe" de la chose. Le début des années 2000 verra revenir sur le devant de la
scène une vieille dame un peu délaissée en raison d'une réputation sulfureuse de dopage et de relations troubles avec le cancer: la testostérone. Les traitements combinés commencent à se mettre en
place, amélioration de l'efficacité des traitements par ipde5 associés avec de la testostérone en cas
de carence (2), idem pour les injections intra-caverneuses et testostérone. La découverte de récepteurs
à la testostérone dans le pénis adulte (3) et l'action de celle-ci sur la musculature lisse caverneuse chez
l'animal (diminution de l'apoptose musculaire lisse et orientation des cellules souches vers des cellules musculaires) (4) dont un mécanisme identique est également fortement suspecté chez l'homme,
enfin l'action pro érectile de la testostérone par l'expression génique des NOs est maintenant bien
documenté (5). Tout ceci laisse entrevoir un premier traitement étiologique de la DE dans certains cas.
L'ère de la prévention des troubles érectiles a été inaugurée par la prise en charge de la DE dans les
suites du cancer de la prostate, particulièrement la prostatectomie. Le problème est d'importance,
touchant un grand nombre d'homme souvent encore dans la force de l'âge. La qualité du geste chirurgical s'est améliorée mais il faut lutter contre l'apoptose musculaire et la fibrose qui menace les
tissus dans la phase de dénervation post chirurgicale. Une sorte de programme de "réanimation érectile" (6) a été recommandé dans les suites opératoires, dont les modalités ne sont pas encore clairement fixées, mais combinant le plus souvent injections intra-caverneuses et prises répétées d'un
Ipde5. Les partenaires de ces patients n'ont pas été oubliées, l'attitude de celles-ci face à l'immixtion
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de traitements efficaces a pu brouiller pour certaines les cartes du désir, parfois réactivant un conflit
conjugal mais le plus souvent améliorant nettement la qualité de leur vie sexuelle et l'entente du
couple. Enfin beaucoup d'hommes vivent l'absence d'érections comme une terrible blessure narcissique, parfois à l'origine d'authentiques syndromes dépressifs. La capacité à restaurer des érections,
souvent même en dehors de toute stimulations est un facteur important de confiance en soi, particulièrement chez des sujets jeunes qui sont dans l'évitement face à une angoisse de l'échec.
Alors de quoi parlons nous ? Que la principale composante du trouble soit organique ou psychologique, l'apport de la pharmacologie reste un élément essentiel de la prise en charge en apportant un
soulagement du symptôme, le choix des thérapeutiques est affaire d'expérience, les Ipde5 représentant le premier choix et en cas d'échec passage aux injections intra-caverneuses. Loin de s'exclure,
ces deux thérapeutiques sont complémentaires, d'ailleurs les prescriptions d'IIC n'ont jamais été
aussi importantes que depuis l'apparition des ipde5. Traitements alternés par exemple après prostatectomie, concomitants en cas d'insuffisance de l'un et de l'autre. En cas de suspicion d'organicité
prédominante, la recherche d'une cause curable est essentielle, notamment par la recherche de facteurs
de risques comme le diabète, les dyslipidémies, l'HTA mais aussi par un bilan androgénique, particulièrement après 50 ans, qui semble indiqué pour de nombreux auteurs. En cas de carence, une supplémentation peut-être indiquée, en l'absence de contre indication et si cela s'avère insuffisant à corriger le trouble, l'association à un traitement symptomatique de l'érection est recommandé. Pour certains couples, malgré la disparition du symptôme DE, la sexualité ne va pas de soi pour de multiples
raisons : possibilités sexuelles que l'on attendaient plus ayant conduit à un refoulement, couples
conflictuels avec luttes de pouvoir, désintérêt de la partenaire, troubles de l'excitation masculine etc.
La prise en charge psycho sexologique de l'individu et/ou du couple semble alors essentielle sans
exclure pour autant le traitement symptomatique.
En conséquences, le traitement symptomatique isolé de la DE montre bien ses limites en cas de
problématique complexe, s'exposant à une perte de chance pour les patients face à trouble évolutif
non diagnostiqué et à un échec quand c'est le couple qui est malade. Face à ces dysfonctions érectiles
complexes, c'est toute une stratégie qui doit se mettre en place, par un diagnostic précis du trouble
et l'élimination d'une cause organique curable, par un processus de réhabilitation quand cela est
possible, par une prise en charge sexologique de l'individu ou du couple quand le traitement symptomatique n'était pas indiqué ou a failli.
MOTS CLÉS :
Couple, dysfonction érectile, injections intra-caverneuses, ipde5, prostatectomie, testostérone.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. ISHII N, WATANABE H, IRISAWA C, KIKUCHI Y, KUBOTA Y, KAWAMURA S, SUZUKI K,
CHIBA R, TOKIWA M, SHIRAI M. Intracavernous injection of prostaglandin E1 for the treatment of erectile impotence. J Urol. 1989 Feb;141(2):323-5.
2. SHABSIGH R, KAUFMAN JM, STEIDLE C, Padma-Nathan. Randomized study of testosterone
gel as adjunctive therapy to sildenafil in hypogonadal men with erectile dysfunction who do not
respond to sildenafil alone. J Urol 2004;172: 658-663.
3. SCHULTHEISS D, BADALYAN R, PILATZ A, GABOUEV AI, SCHLOTE N, WEFER J, VON
WASIELEWSKI R, MERTSCHING H, SOHN M, STIEF CG, JONAS U. Androgen and estrogen
receptors in the human corpus cavernosum penis immunohistochemical and cell culture results.
World J Urol 2003;21:320–324.
4. TRAISH AM, TOSELLI P, JEONG SJ, KIM NN. Adipocyte accumulation in penile corpus cavernosum of the orchiectomized rabbit: a potential mechanism for veno-occlusive dysfunction in
androgen deficiency. J Androl 2005; 26: 242-8.
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5. MORELLI A, FILIPPI S, MANCINA R, LUCONI M, VIGNOZZI L, MARINI M, ORLANDO
C, VANNELLI GB, AVERSA A, NATALI A, FORTI G, GIORGI M, JANNINI EA, LEDDA F,
MAGGI M. Androgens regulate phosphodiesterase type 5 expression and functional activity in
corpora cavernosa. Endocrinology. 2004 ;145 :2253-63.
6. MONTORSI F, SALONIA A, BARBIERI L et al. The subsequent use of IC alprostadil and oral
sildenafil is more efficacious than sildenafil alone in nerve sparing radical prostatectomy. J Urol
2002; 167: 279.
CI : Interventions ponctuelles pour le laboratoire UCB PHARMA.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
ANDROGENES : BIEN AU DELA DU DESIR
Edouard AMAR
[email protected]
Chirurgien urologue andrologue
17 avenue Victor Hugo
75116 Paris - FRANCE
Il est connu que la testosterone par son action centrale améliore le désir sexuel. Au-delà de
cette action centrale il est maintenant établi qu'elle agit aussi localement :
- sur les voies nerveuses périphériques de l'érection au niveau pénien
- sur la structure pénienne (C.Caverneux)
- sur la fonction du tissu érectile en regulant l'expression de la NOsynthase et de la
Phosphodiesterase 5.
Mais la testosterone ce n'est pas seulement l'action sur la fonction sexuelle !! De nombreuses études
expérimentales et cliniques ont confirmé son action physiologique :
-sur la masse musculaire
-sur la densité minérale osseuse
-sur la masse maigre
-sur l'humeur
-sur la survie
De même de nombreuses études suggèrent un rôle protecteur des androgènes contre :
-le syndrôme métabolique
-le diabète de type 2
-l'insulinorésistance
-les maladies cardiovasculaires.
De plus 3 études longitudinales récentes sur plusieurs années ont montré qu'une testosterone basse
augmentait la mortalité chez l'homme indépendamment de l'âge,de l'obésité, de l'état de santé, des
lipides, de la pression artérielle et de la glycémie.
En conclusion, au-delà du desir (action centrale), la testosterone agit sur la sexualité localement au niveau
pénien. Mais on peut entrevoir pour cette vieille hormone un nouveau rôle sur la santé de l'homme.
MOTS CLÉS :
Désir sexuel, mortalité, santé de l'homme, syndrome métabolique, testosterone.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• LAAKSONEN D.E.et coll.:J.Clin.Endocrinol.Metab.2005;90:712-719.
• SHORES M.M.et coll.:Arch.Intern.Med. 2006;166:1660-5.
• ZITZMANN M.et coll. J.Clin.Endocrinol.Metab.,2006;91:4335-43.
• MARKS L.S. et coll. JAMA 2006;296:2351.
• SRIVINAS-SHANKAR U. J.Clin.Endocrinol.Metab.2010 ;95(2):639-50.
CI : Interventions ponctuelles : conseil pour le laboratoire BAYER SCHERING.
Intervenant conférences et conseil pour le laboratoire LILLY.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LE CORPS DU COUPLE, UNE ILLUSION NÉCESSAIRE
Régine WAINTRATER
[email protected]
UFR Sciences humaines cliniques
Université Paris 7- Diderot.
26 rue de paradis - 75010 Paris
Comment le moi du couple peut il composer avec la réalité de deux corps distincts ? C’est
là que réside l’enjeu essentiel du couple, qui va mener une lutte féconde ou destructrice pour faire
coincider les limites psychiques extensibles avec les limites physiques de de deux corps nécessairement
distincts.
Les thérapies de couple, quelque soit leur orientation théorique, doivent composer avec cette aporie,
qui pousse le couple à chercher de nouvelles solutions pour pérenniser le vécu premier de la fusion
amoureuse, en écho à la fusion des premiers moments de la vie.
C’est à eux que revient la tâche de mettre à jour avec le couple les contrats implicites et les solutions
trouvées par le couple, solutions qui souvent, constituent le problème pour lequel le couple vient
consulter.
L’amour, mais aussi la maladie ,voire la mort sont autant de déclinaisons possibles du partenariat
psychosomatique à la base de tout couple, dans une tentative toujours à l’?uvre de retrouver l’illusion
de l’unité somato-psychique des débuts de la vie.La clinique du sujet âgé et ses aléas, sera ici
l’occasion de développer notre conception du corps de couple, dans sa double dimension narcissique
et relationnelle. Pour ce faire, nous nous appuierons d’une part sur les apports de l’école de la relation
d’objet, et notamment le concept d’identification projective, d’autre part sur la théorie systémique,
dans sa façon de considérer le symptôme comme l’expression d’un mode de communication, qui
modèle les échanges internes et externes du couple.
MOTS CLÉS :
Corps du couple, identification projective, narcissisme, unité psychosomatique maladie, vieillesse.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• CUYNET P.. 2005, « L’image inconsciente du corps familial », Le divan familial, 15,Paris, In Press.
• RUFFIOT A., 1984, « Le couple et l’amour, de l’originaire au groupal », in La thérapie psychanalytique du couple, Paris, Dunod.
• SCHARFF D. et SCHARFF J.S, 1991, Object Relations Couple Therapy, Northvale New Jersey,
Jason Aronson.
• WEAKLAND J. H., 1977, « Somatique familiale : une marge négligée », in Sur l’interaction, P.
Watzlawick , J.Weakland, (sous la dir.), Paris, Seuil, 1981.
• WINNICOTT D.W, 1971, « Le corps et le Self », Nouvelle revue de Psychanalyse, 3, 37-48.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LE VERSANT BIOLOGIQUE DU DÉSIR FÉMININ
Patrice LOPES, Stéphane PLOTEAU
[email protected]
Gynécologue obstétricien des hôpitaux
Responsable du DIU de sexologie des 7 CHU de L'Ouest.
CHU de Nantes. 38 Bd Jean Monnet
44093 Nantes cedex
[email protected]
MCU-PH Anatomie, Gynécologie Obstétrique.
CHU de Nantes 38 Bd Jean Monnet
44093 Nantes cedex
Le désir sexuel féminin met en jeu des éléments que l'on peut évaluer selon le modèle MPSC (médical - personnel - social et couple). En cas de dysfonctionnement, cette approche MPSC est nécessaire. Le premier point à étudier est du domaine bio-médical. Plaisir et orgasme sont théoriquement
précédés du désir.
La désir et la réponse sexuel sont modulés par des éléments de réceptivité fondés sur les 5 sens :
vision, odeur, toucher, goût, audition. Les voies ascendantes (cérébro-spinales et neuro-végétatives)
informent le cerveau (aires réceptrices) en particulier le système mésencéphalo-limbique (1).
Certaines régions activées par l'intermédiaire de système énergétique et des neurotransmetteurs du
système nerveux central et périphérique stimulent 2 réactions, par l'intermédiaires de voies nerveuses effectrices, une réaction réflexe et une réaction psychogène . Les hormones servent d'intermédiaires au bon fonctionnement des réponses sexuelles. Le cerveau est le centre du désir mais son
action et réaction dépendent également de l'influence nerveuse, hormonale, et environnementale.
Certaines hormones ont une action facilitatrice : Estrogènes, testostérone, dopamine, ocytocine (2).
La progestérone a une action anti-estrogène périphérique en régulant négativement les récepteurs
estrogéniques. La progestérone inhibe la transformation de la testostérone en son métabolite actif :
la dihydro-testostérone. D'autres molécules ont une action inhibitrice : sérotonine, prolactine, opoïdes.
Certains médicamenteux peuvent avoir un effet activateur (testostérone (3), flibansérine) et d'autres
inhibiteurs (anti-dépresseurs, anti-androgènes, anti-aromatase).
Si certaines pathologies expliquent les troubles du désir, la correction de ces troubles est parfois
insuffisante pour restituer un niveau de désir satisfaisant. On s'attachera donc à rechercher les causes
médicales aux troubles du désir : Désordres endocriniens, douleur chronique, chirurgie récente, troubles
neurologiques, troubles cardio-vasculaires,
Le désir peut être altéré par un effet cercle vicieux des troubles du plaisir et de l'orgasme.
Même si des progrès médicaux sont attendus pour améliorer les troubles du désir et en particulier
l'hypodésir acquis , l'approche MPSC permet de mieux prendre en charge la globalité du symptôme
sexuel.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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MOTS CLÉS :
Désir, endocrinologie, estrogènes, flibansérine, neurobiologie, ocytonine, progestérone, prolactine,
testostérone.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. MAIZA D ; Physiologie du rapport sexuel. In Lopes P, Poudat FX, Manuel de sexologie. Ed
Masson, 2007 :23-34.
2. BURRI A, HEINRICHS M, SCHEDLOWSKI M, KRUGER TH. The acute effects of intranasal
oxytocin administration on endocrine and sexual function in males. Psychoneuroendocrinology.
2008;33:591-600.
3. DAVIS SR, VAN DER MOOREN MJ, VAN LUNSEN RH, LOPES P, RIBOT C, REES M,
MOUFAREGE A, RODENBERG C, BUCH A, PURDIE DW Efficacy and safety of a testosterone
patch for the treatment of hypoactive sexual desire disorder in surgically menopausal woman: a
randomized, placebo-controlled trial. Ménopause 2006; 13(3):387-96.
CI : Interventions ponctuelles présentes ou passées : conférences pour les laboratoires
PROCTER&GAMBLE, BŒHRINGER-INGELHEIM.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
VIOLENCE(S) DU COUPLE
Modérateurs : P. BLACHÈRE, M. GANEM
• Violences, victimes et allégations : l’aliénation parentale
P. BENSUSSAN
• Les femmes d'auteurs d'aggression sexuelle
B. GRAVIER
• Place de la prise en charge sexologique des couples
dont l’un des partenaires est auteur d’abus sexuels
P. BLACHÈRE
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
VICTIMES, VIOLENCES ET ALLÉGATIONS :
L’ALIÉNATION PARENTALE
Paul BENSUSSAN
[email protected]
Expert agréé par la Cour de Cassation
13 Rue de la Pourvoirie
78000 Versailles
Bien qu’une majorité de divorces soient prononcés par consentement mutuel, de plus en plus
d’enfants perdent durablement le contact avec l’un de leurs parents après la séparation.
Il faut bien que la haine exsude et les moyens de se déchirer ne sont pas si nombreux : les procédures
judiciaires les plus acharnées concernent des litiges relatifs à la résidence des enfants et à l’exercice
de l’autorité parentale. Ces situations font depuis quelques années l’objet d’une préoccupation toute
spéciale de nombreux pays occidentaux, du fait de leur nombre croissant et de leur coût social, en
termes de procédures interminables et de psychothérapies. Mais aussi et avant tout, de souffrance
inutile infligée à tous, en particulier aux enfants que l’on dit vouloir protéger : nombreux sont les
experts judiciaires régulièrement désignés en affaires familiales à considérer ce type de dossier
comme les plus éprouvants auxquels ils se trouvent confrontés.
On désigne sous le terme d’aliénation parentale l’ensemble des manifestations psychopathologiques
liées aux tensions auxquelles sont soumis les enfants dont les parents se déchirent après la séparation,
qu’il s’agisse d’exercice de l’autorité parentale ou du simple exercice d’un droit de visite et d’hébergement.
Plusieurs définitions existent. Certaines se veulent simplement descriptives et ne font aucune allusion à la cause du désordre, qualifiant ainsi d’aliénation parentale :
« toute situation dans laquelle un enfant rejette un parent de façon injustifiée - à tout le moins non
explicable par la qualité antérieure de la relation ».
D’autres auteurs, tel le Professeur Richard GARDNER, pédopsychiatre américain, introduisent un
point de vue explicatif : la notion de manipulation de l’enfant par l’autre parent, dit « parent aliénant ».
Pour cet auteur, le syndrome d’aliénation parentale est en effet :
- une campagne de dénigrement d’un enfant contre un parent ;
- cette campagne étant injustifiée et résultant d’un plus ou moins subtil travail de manipulation
pouvant aller jusqu’au lavage de cerveau, avec le mélange, en des proportions variables, de contributions personnelles de l’enfant.
Le terme « syndrome d’aliénation » inquiète : il renvoie à l’univers de la folie et de la maladie mentale,
sans que l’on sache bien si la folie en question concerne l’enfant ou les parents. Cette confusion
explique en partie le rejet dont ce concept fait l’objet. Il faut donc préciser d’emblée que le terme
d’aliénation doit ici être compris dans son sens étymologique : « aliéner » revenant en fait à « rendre étranger -ou hostile » (un parent à un enfant).
L’accent est donc mis sur la cause et... l’auteur du désordre, implicitement inclus dans la définition :
le parent auteur du lavage de cerveau, dit « parent aliénant ». Là réside sans aucun doute l’explication principale de la violence des polémiques suscitées par ce concept. En effet, le parent aliénant
étant dans 80% environ des situations le parent gardien se trouve être la mère dans la plupart des études épidémiologiques consacrées à ce sujet : certains courants féministes ont donc affirmé que ce
concept était une « invention des pères ».
C’est afin de mettre un terme à ces polémiques passionnelles et de progresser dans la compréhension psychodynamique et l’approche expertale de cette problématique qu’un groupe de professionnels de la santé mentale, experts comme thérapeutes, vient de soumettre une publication visant à
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l’inclusion de l’aliénation parentale dans les prochaines éditions du Diagnostic and Statistical
Manual of Mental Disorders (DSM-V) et de l’International Classification of Diseases (ICD-11).
PLAN DU RÉSUMÉ
Introduction : historique, définition et ampleur du phénomène.
Développement et objectifs de la présentation :
- Analyser et discuter les raisons des polémiques suscitées par ce concept, qui vont jusqu’à
la négation de son existence ;
- Evoquer l’influence de ces polémiques et de la méconnaissance de cette pathologie sur
l’approche diagnostique, expertale et les réponses juridiques inappropriées ou insuffisantes.
Conclusion : intérêt d’une inclusion dans les prochaines classifications : poser un tel diagnostic ne
doit plus être considéré comme un acte militant, mais comme une réponse psycho-juridique à une
situation dramatique.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BENSUSSAN P. & RAULT F., (2002) la Dictature de l’Émotion, Ed. Belfond.
• BENSUSSAN P., (2007) Expertises en affaires familiales : quand l’expert s’assoit dans le fauteuil
du juge, Annales Médico-Psychologiques, Vol 165, numéro 1 pages 56-62 (janvier 2007).
• BERNETT B. (2008) Parental Alienation Disorder and DSM-V. The American Journal of Family
Therapy, 36 :349-366, 2008.
• BERNETt B., AGUILAR J.M., Ph.D., ANDRE K., Ph.D., MARIN M.A., Ph.D., BAKALÁfi E.,
Ph.D., BAKER A.J.L., Ph.D., BENSUSSAN P., M.D., et al. (2009) Parental Alienation Disorder
and DSM-V. Proposal submitted to the Disorders in Childhood and Adolescence Work Group for
the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fifth edition.
• DELFIEU J.-M. (2005) Le syndrome d’aliénation parentale. Diagnostic et prise en charge
médico-juridique. Experts, n° 67, juin, pp 24-30.
• GARDNER R. (1992). The parental alienation syndrome. Creskill: Creative therapeutics.
• GOUDARD B., (2008) Le Syndrome d’Aliénation Parentale, Thèse présentée à l’Université Claude
Bernard à Lyon le 22 octobre 2008.
• KELLY J. & JOHNSTON J. (2001) A reformulation of parental aliénation syndrome. Family Court
Review, 39, 249-266.
• PANNIER J. Gazette du Palais 18-20 novembre 2007. Jurisprudence pp 11-15
• VAN GISJEGHEM H. (2003) L’aliénation parentale : les principales controverses in Revue
d’Action Juridique et Sociale, Journal du Droit des Jeunes n° 230
• VON BOCH-GALHAU W. (2002) Le SAP : Impacts de la séparation et du divorce sur les enfants
et sur leur vie d’adulte in Synapse, n°188, septembre 2002
• WALLERSTEIN J. & KELLY K. (1980) Surviving the beak-up: how children and parents cope
with divorce. New York: Basic Books.
CI : Aucun
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
115
SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
LES FEMMES D’AUTEURS D’AGRESSION SEXUELLE
……. À TRAVERS LE DISCOURS DE LEURS CONJOINTS
Bruno GRAVIER
[email protected]
Service de Médecine et Psychiatrie Pénitentiaires (SMPP)
Département de Psychiatrie du CHUV, site de Cery
CH-1008 Prilly
Le suivi thérapeutique des auteurs d’agression sexuelle nous conduit, un moment ou l’autre,
à essayer de nous représenter ce qu’être en couple peut signifier pour ceux-ci. Comment vivent-ils
leur vie de couple ? Comment imaginent-il que leur conjointe vit ou survit lorsque l’abus est révélé
et que la famille doit faire face à la honte des poursuites judiciaires et surtout au traumatisme que
peut constituer la prise de conscience de la sexualité déviante de leur conjoint et de l’insupportable
que celle-ci a pu faire subir à leur enfant ou à d’autres enfants ?
Dans notre pratique clinique, les séparations de couple après la révélation d’un abus commis par le
conjoint sont plus rares qu’on ne le penserait. Ceci ne veut pas dire que le déni soit un mode de
fonctionnement prévalent au sein du couple. Le déni existe, certes, probable trace de l’emprise que
les auteurs de tel actes sont capables d’exercer, comme modalité relationnelle prévalente. Il serait
cependant trop réducteur de ne considérer leur relation de couple sous ce seul aspect.
Dans une recherche nous amenant à explorer la vie relationnelle de ces sujets à travers la passation
d’un entretien clinique semi-structuré nous avions fait l’hypothèse que la conflictualité existant au
sein du couple des auteurs d’infractions à caractère sexuel était minimisée et banalisée et que cette
minimisation faisait écho à l’idéalisation des relations familiales telles que ces sujets disent les avoir
vécues lors de leur enfance. Nos résultats sont plus nuancés et rendent compte d’une conflictualité
reconnue en tant que telle mais cependant désaffectivée et figeant leur vie de couple dans une tonalité
idéalisée ce qui leur permet de conserver une représentation des rôles familiaux en adéquation avec
celle qu’ils se sont forgée dans l’enfance malgré les victimisations qu’ils peuvent avoir vécue.
A travers quelques trajectoires, nous essayerons de rendre compte de ce qui se rejoue dans l’économie
psychique de ces sujets dans leur rencontre avec une femme qui les renvoie à des images maternelles
clivées, passives, absentes et à une sexualité désinvestie au profit de l’inavouable de leurs actes ou
de leurs attirances.
A travers cette réflexion clinique, l’objet de notre présentation est aussi de s’interroger sur la manière
dont l’abus ou la violence sexuelle peuvent-être parlés dans ces couples sans que ceux-ci ne soient
banalisés ou déniés mais sans, non plus, qu’ils ne conservent leur potentialité de destruction et de
réitération.
MOTS CLÉS :
Abus, attachement, auteurs d’infractions à caractère sexuel (sexual offenders), conflictualité, couple
image maternelle, révélation.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ABBIATI M., MEZZO B., WAENY-DESPONDS J., MINERVINI J., MORMONT C., GRAVIER
B., Victimisation dans l’enfance chez les auteurs d’infractions à caractère sexuel Relation entre
violences subies et délits ultérieurs à travers l’analyse de discours, à paraître.
• BALIER C. Psychanalyse des comportements sexuels violents, PUF Fil rouge, 1996.
• CIAVALDINI A. Psychopathologie des agresseurs sexuels, Masson, Paris, 1999.
• CIAVALDINI A. L’agir violent sexuel, in Actes et dépendances, Chabert C., Ciavaldini A.,
Jeammet P. Schenkry S., Dunod 2006
• CORNET J.-P., MORMONT C. Représentations parentales et styles d’attachement dans une population de sujets délinquants sexuels, Forensic, 2005, 21, 9-28
• GRAVIER B. Prise en charge thérapeutique des délinquants sexuels dans le système pénal vaudois, étude critique, Rapport de recherche, à paraître.
• MARSHALL W.L. (1993). The role of attachment, intimacy, and loneliness in the ethiology and
maintenance of sexual offending. Sexual and Marital Therapy. 8 (2), 109-121.
• MARSHALL W. L., MARSHALL L.E., SERRAN G.A., O’BRIEN M. D., (2009) Self-esteem,
shame, cognitive distortions and empathy in sexual offenders: their integration and treatment
implications, Psychology, Crime and Law, 15, 2, 217-234.
• SAVIN B. Les entretiens thérapeutiques familiaux in Ciavaldini A., Balier C., Agressions sexuelles : pathologies, suivis thérapeutiques et cadre judiciaires, Masson, 2000, 181-190.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
PLACE DE LA PRISE EN CHARGE SEXOLOGIQUE
DES COUPLES DONT L’UN DES PARTENAIRES EST AUTEUR
DE VIOLENCES SEXUELLES DANS LA PRÉVENTION
DE LA RÉCIDIVE
Patrick BLACHÈRE
[email protected]
Psychiatre
Psychiatre - sexologue
3 Place du Revard
73100 Aix-les-Bains
N.B cette recherche a été menée à bien grâce à l'aide du centre ressource de Marseille
Nos remerciements particuliers à
Frédéric Veillerot
Documentaliste
CRIR-AVS PACAC
Assistance publique des Hôpitaux de Marseille
1/Introduction
Notre expérience d'expert judiciaire, de sexologue et de thérapeute d'auteurs de violences sexuelles dans le contexte d'injonctions ou d'obligations de soins nous a permis de rencontrer des couples
dont l'un au moins des partenaires était auteur de violences sexuelles.
Si la place de la sexologie est aujourd'hui reconnue comme essentielle dans la prise en charge individuelle des auteurs de violences sexuelles il n'existe que peu de publications traitant de la prise en
charge sexologique de ces couples.
Nous souhaitons ici démontrer l'intérêt de cette approche originale.
2/Méthodologie
Nous avons à partir de la bibliographie étudié :
- les différents profils de personnalité des partenaires d'auteurs de violences sexuelles
- la qualité et les particularités de la relation sexuelle dans le couple au cours de la période précédent
la révélation des agressions sexuelles.
- l’intérêt de l'approche conjugale voire familiale de la prise en charge de l'auteur de violences
sexuelles.
Nous avons confronté ces données à notre expérience personnelle.
2 Bis Généralités
L’étude bibliographique est relativement décevante et pauvre sur ce sujet.
Néanmoins de nombreux travaux sont consacrés à l'étude des partenaires des auteurs.
Mais, là aussi nous pouvons regretter qu'il n'existe que peu d'études cliniques véritables ; la plupart
des articles étant des avis d’experts ou des “cas rapportés’’.
Nous pouvons néanmoins retenir certains points communs à la lecture de ces études :
3/Premier constat, la souffrance de la partenaire du sujet mis en cause est majeure (4,5,7,8)
3.1 Dans les couples où les deux partenaires sont impliqués comme auteurs d'agression il est souvent
118
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
fait état d'emprise d'un partenaire sur l'autre.(4,8)
3.2 La prise en charge de ces couples (deux agresseurs) même sur le simple plan du fonctionnement
sexuel apparaît périlleuse dans ce contexte de fonctionnement pervers.
3.2 Il n'existe pas de publication sur la prise en charge des partenaires de couple ou l'agresseur est
le partenaire féminin.
3.3 Il n'existe également aucune étude sur la prise en charge des couples homosexuels au l'un(e) des
partenaires est auteur de violences sexuelles.
3.4 Il apparaît donc souhaitable de limiter notre étude aux couples hétérosexuels dont le partenaire
masculin est auteur de violences sexuelles nous pouvons alors retenir de l'étude la littérature.
3.5 La souffrance de la partenaire est méconnue voire déniée y compris par les chercheurs il n’existe
aucune étude sur le taux de suicide chez les partenaires d’auteurs de violences sexuelles, les suicides sont pourtant souvent rapportés dans les études de cas.
Ces femmes sont souvent stigmatisées et considérées comme complices rejetées par l’environnement social parfois par les proches : « elle ne voulait pas voir » « elle restait par intérêt ». (4)
La partenaire du sujet mis en cause vit un véritable drame lors de la révélation, elle fait rarement
l'objet d'une attitude empathique de la part des enquêteurs, des agents de justices et même des
soignants.
Cette souffrance est décuplée lorsque la victime est un des enfants du couple.
Pour être à nouveau tolérée socialement la partenaire n'a souvent pas d'autre solution que la séparation.
C’est du reste la décision logique que les travailleurs sociaux attendent souvent de ces partenaires.
Il y a du reste ici un paradoxe et une contradiction de la part des thérapeutes ; ils affirment que
la stabilité conjugale et affective est un des facteurs de bon pronostic pour l’auteur mais presque
aucune structure en France à notre connaissance ne propose d'aide à ces couples.(1,3)
3.6 Le divorce ou la séparation permet à ces femmes d'être considérées elle-même comme victimes
avec sinon des bénéfices secondaires, du moins, une meilleure acceptation sociale voir une facilitation d'aide sociale qu'elles ne trouveront pas si elles choisissent de rester unies à leur conjoint.
3.7 Le choix de rester en couple est souvent extrêmement courageux . Ce choix leur sera souvent
reproché. Elles sont souvent l’objet de remarques hostiles . Il en est ainsi même lorsque ces femmes croisent des femmes d'autres détenus pour des faits non sexuels au cours des parloirs de
famille.
Les femmes de « pointeurs » sont autant rejetées de la société que le conjoint à l'intérieur des murs.
Une aide aux familles d'auteurs de violences sexuelles devrait pouvoir être proposée au même titre
que l'aide aux victimes.
4/ La typologie des partenaires d’AVS
il semble important de distinguer les partenaires d'auteurs de violences sexuelles :
- sur adulte
- sur mineur dans un contexte extra familial
- sur mineur dans un contexte familial (pratique incestueuse)
Cette distinction faite il faut retenir :
- la littérature semble ne pas retrouver de caractéristiques pathologiques chez les partenaires d'auteurs de violences sexuelles sur adulte.(2,3)
Il en est pas de même pour les partenaires d'auteurs de violences sexuelles sur les enfants surtout
chez les partenaires d'auteurs de violences sexuelles dans un contexte extra familial (les pédophiles)(8)
La littérature fait alors état de couple à fonctionnement pervers. Les femmes sont décrites comme
ayant des personnalités extrêmement pathologiques avec soi une personnalité dépendante ou borderline soi une personnalité extrêmement maternante et envahissante.(8)
5/ La vie sexuelle des couples où l'un des partenaires est auteur d'agression sexuelle
Les rares études consacrées à la vie sexuelle de ces couples retrouvent les mêmes constatations que
celles faites pour l'étude de la personnalité des conjoints d'auteurs.
- la sexualité des auteurs de violences sexuelles sur adulte semble relativement banale sur le plan
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opératoire elle ne semble pas en tout cas « déviante » de la norme ni en qualité ni en quantité.
- la sexualité des auteurs de violences sexuelles sur enfants apparaît par contre comme plus pathologique et soit très pauvre en terme de fréquence soit extrêmement régressive. (8)
6/ l’approche thérapeutique et clinique du couple de l'auteur d'agression sexuelle
La connaissance du couple de l’auteur permet de mieux comprendre le fonctionnement psychique et
sexuel de celui-ci, même parfois de mieux comprendre ce qui peut conduire au passage à l’acte.
si le partenaire est rarement complice comme voudrait le croire l'opinion publique le mode de fonctionnement du couple peut être un des éléments favorisant le passage à l’acte.
Il est intéressant de constater que les références théoriques (psychanalytiques comportementales
cognitives) sont étrangement absentes de la bibliographie. Les références à la théorie systémique
sont par contre très enrichissantes. Elles permettent d'entrevoir dans certains cas des perspectives
thérapeutiques qui ne sont accessibles que dans une logique de prise en charge du couple. (En permettant notamment l'affirmation de rôles sexués et parentaux bien différenciés chez chacun des partenaires)(2,7).
7/ notre expérience
Nous avons étudié la personnalité et la qualité de la vie sexuelle de ces partenaires grâce
- à la lecture de leurs déclarations lorsque elles sont entendues en qualité de témoin
- à l'expertise judiciaire de personnalités lorsque elles ont été elle-même mise en cause
- à la clinique lorsque nous avons proposé aux auteurs d'agression sexuelle de les rencontrer avec le
partenaire.
Il faut bien entendu tenir compte des biais méthodologiques du contexte (propos non libres du fait
du l’enquête ou du caractère contraint des soins)
Notre expérience ne fait que confirmer les données de la littérature :
Les femmes d'auteurs de violences sexuelles sur enfants apparaissent globalement comme bien plus
pathologiques que les femmes d'auteurs de violences sexuelles sur adulte.
La souffrance de ses femmes est intense, la prise en charge psychologique de tous les partenaires
d'auteurs de violences sexuelles devrait être faite dans une optique d'empathie en laissant le soin à
cette femme de décider elle-même si elle doit se séparer de son conjoint.
La prise en charge devrait lui permettre de mieux évaluer par elle-même les mécanismes d’emprise
dont elles pouvaient être l’objet et/ou les mécanismes pathologiques de dépendance anaclitique à
l’origine de son incapacité à se séparer, voire de ses propres mécanismes de déni de ce qui après
coup lui apparaît comme une évidence qu’elle ne voulait pas voir .
Mais il convient de respecter le choix de certaines de continuer à aimer celui qui a eu un comportement monstrueux .
Ce choix peut parfois permettre à des auteurs de comprendre ce que peut être l’empathie en découvrant celle de leur femmes.
ils constatent que leur compagne est capable d’empathie et ne les réduit pas à leur acte (parfois
monstrueux) dont ils sont auteur.
La prise en charge des couples est par ailleurs enrichissante pour le clinicien car elle permet de mettre à jour des fonctionnements extrêmement pathologiques de l’auteur de violences sexuelles ;traits
pathologiques qu’il est impossible de mettre à jour dans un autre domine de leur vie (narcissisme
ou sexualité régressive par exemple).
8/ Conclusion
les partenaires d'auteurs d'agression sexuelle sont des femmes en souffrance.
Une prise en charge de cette souffrance devrait être organisée au même titre que celles des victimes
ne serait-ce que dans un but de prévention de la récidive. L'éclatement du couple à l’origine de l’isolement de l’auteur n’étant pas forcément un facteur de bon pronostic.)
Il convient bien entendu de ne pas utiliser ces partenaires comme un objet destiné à éviter rechute
mais de leur permettre de faire elle-même un choix celui de partir ou de continuer à aimer et à
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
considérer comme humain un homme qui est un comportement monstrueux.
les partenaires d'auteurs de violences sexuelles sur enfants semblent avoir souvent une personnalité
extrêmement pathologique et une sexualité pauvre ou régressive qui peuvent être des facteurs
favorisant le passage à l’acte en renforcant l’auteur dans sa position d’enfant tant sur le plan
comportemental que sexuel.
La prise en charge des couples où l'un des partenaires est auteur d'agression sexuelle permet également :
- de mieux comprendre ce qui peut déterminer le passage acte.
- de favoriser une maturation du sujet dans ses relations à l’autre et dans sa sexualité et ainsi d’être
mieux armé pour éviter la récidive.
Il conviendrait donc de développer à la fois une recherche clinique et thérapeutique en faisant
référence à la fois à la théorie systémique mais aussi, à l'approche sexologique.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. AUBUT J. Les agresseurs sexuels La cheneliere Montreal 1993 1vol 328 p.
2. AUSLOOS G., 1990, « Familles à transactions rigides ou chaotiques : deux façons différentes de
vivre le temps », in Thérapie familiale, Vol. 11, p. 15-25.
3. CIAVALDINI A. Psychopathologie des agresseurs sexuels Masson paris 2001 1vol 255p.
4. EXPERT J. La femme du monstre ANNE CARRIERE 2007 1vol 267p.
5. MARSHALL W. L. Intimacy, loneliness and sexual offenders Behaviour Research and Therapy
Volume 27, Issue 5, 1989, Pages 491-504.
6. MARTORELL A., COUTANCEAU R. Inceste pédophilique ? ou Abus sexuel incestueux sur
enfant(s) ?7. NEUBURGER R. Les familles qui ont la tête à l’envers Odile Jacob Paris 2005. L’Evolution psychiatrique, N° 63, janvier-juin, 1998, 117-132.
8. RAYMOND S. G. Réflexions sur le pédophile et son couple (voies de recherche…). Forensic
n°11, juillet, août, septembre 2002.
CI : Interventions ponctuelles : animations FMC pour laboratoires.
Président ARMSS.
Membre CA AIHUS.
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
POUR CONCLURE
Modérateurs : G. ABRAHAM, R. PORTO
• Couple sans sexe, Madonisation et couples
G. ABRAHAM
• Il est sur internet : entre eux un écran
A. GORIN-LAZARD
• Pièges de la simplicité : la simplification
R. PORTO
• Enjeux et éthique de la consultation de sexologie
F. COLLIER
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
COUPLE SANS SEXE
Georges ABRAHAM
[email protected]
Ancien Professeur Faculté de médecine de Genève
13, avenue Krieg
1208 Genève - Suisse
Cela peut paraitre presque la représentation de l'absurde: un homme et une femme qui se sont
choisis, qui vivent ensemble, et qui n'ont pas - ou plus - d'échanges sexuels proprement dits, sous
une forme ou sous une autre.
On peut évidemment penser qu'il y aurait derrière cette "absurdité" l'apparition de convictions
mystiques amenant les deux partenaires, d'un commun accord, a une sublimation. On peut aussi
imaginer que chacun des deux aurait une vie sexuelle parallèle avec d'autres partenaires. Ou bien
tout simplement qu'une certaine lassitude se serait établie avec les années dans un couple ou le
souvenir d'une sexualité active se serait estompe "par la force des choses".
Remarquons qu'il existe depuis quelque temps une tendance dite "a-sexuelle" par laquelle on se dit
qu'en tout cas l'activité sexuelle ne doit pas être obligatoire ou allant de soi.
Il faut tout de même se pencher sur des aspects problématiques que peut engendrer la sexualité
explicite, perturbant par la les relations purement émotionnelles entre un homme et une femme.
Jusqu'a devoir constater que si l'un des deux partenaires a l'impression que l'autre éprouve davantage
de désir ou davantage de plaisir, si l'affect est présent mais dissocie, cela peut représenter une
menace pour le couple.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
IL EST SUR INTERNET: ENTRE EUX, UN ÉCRAN
Audrey GORIN-LAZARD
[email protected]
CHU Sainte-Marguerite
Service du Pr Lançon
270 Boulevard Sainte-Marguerite
13009 Marseille
Depuis une vingtaine d'années, internet s'est largement installé dans nos foyers. En juin 2009, une
enqûete de GFK/médiamétrie estimait que 68% des foyers français étaient équipés d'une
connexion internet contre 17% en 2000. Ce progrès technologique s'est accompagné de l'émérgence d'une nouvelle entité clinique: la cyberaddiction, qui toucherait 7 à 10% des internautes
selon Cordonnier (2006). Les premiers écrits relatifs à cette addiction comportementale datent des
années 1994-1995 (Goldberg, Young, Caught, Véléa...). La dépendance à l'outil informatique peut
revêtir différentes formes cliniques dont l'addiction à la cybersexualité, motif de consultation de
plus en plus fréquent en pratique sexologique. Les hommes semblent plus concernés par cette problématique mais c'est très souvent sous l'impulsion de la partenaire et en raison de conséquences
conjugales que le couple « endommagé » vient consulter.
Problématique : La problématique de l'addiction à la cybersexualité est récente: il n'existe donc,
à l'heure actuelle, aucun consensus sur l'évaluation clinique et le traitement à proposer aux couples concernés. Notre intervention vise à proposer :
- un état des lieux des connaissances sur la dépendance à la cybersexualité,
- un modèle intégratif d'évaluation et de prise en charge.
Méthodologie : Revue de la littérature et expérience clinique en addictologie et sexologie.
Résultats :
Définition de la dépendance à la cybersexualité. Il n'en existe pas de consensuelle Comme pour
toute addiction comportementale, le tableau clinique doit notamment remplir les critères de
Goodman (1990) que nous rappelerons. Cependant, définir le concept d'addiction à la cybersexualité nous confronte à la question suivante : Où commence la pathologie ? Peut être lorsque le
recours à la cybersexualité bascule dans le registre du besoin plutôt que dans celui du plaisir, lorsque des conséquences notables apparaissent (sociales, professionnelles, conjugales, financières
voire légales) ou lorsque le sujet devient esclave de son comportement et que les dimensions de
liberté et de libre choix disparaissent.
« Epidémiologie ». Selon une étude de Daneback (2005), 30 à 35% des internautes auraient déjà
fait l'expérience de la cybersexualité. D'après cette étude qui visait à décrire cette population, ce
taux serait similaire chez l'homme et la femme, ne dépendrait pas du statut marital, diminuerait
avec l'âge et serait significativement plus élevé au sein des minorités sexuelles. Si, pour une majorité, la sexualité virtuelle est un simple « objet de curiosité » et ne suscite aucun problème particulier, dix pour cent d'entre eux (principalement des hommes) développeraient une dépendance à
la sexualité virtuelle (Cordonnier, 2006).
Modèles proposés. Pour expliquer l'attractivité des pratiques sexuelles on line, Cooper propose le
modèle des 3A: Accessibilité en termes de facilité pratique, Accessibilité financière, Anonymat
(1998). Comment comprendre la prévalence d'un usage pathologique voire d'une dépendance à
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
cette pratique? Young a développé un modèle explicatif qui s'intéresse plus spécifiquement à un
public marié et aux relations « adultérines » qui se nouent sur internet. Il utilise le terme d' « infedility on line » (Young et al, 2000). Son modèle d'addiction repose sur trois facteurs dont l'anonymat et la commodité qui sont communs au modèle de Cooper. Le dernier facteur est celui d'une
sexualité on line comme échappatoire à la vie réelle. Si la gratification sexuelle est l'un des facteurs de renforcement des pratiques de cyberrelations sexuelles, des études suggèrent que l'échappatoire émotionnelle et mentale qu'elles proposent sont des facteurs déterminants plus puissants.
Internet et sa virtualité offrent tous les attraits d'un monde lissé et maîtrisé où la relation affective
et sexuelle échappe aux obstacles, aux contraintes et au stress de la vie réelle.
Psychopathologie sous jacente. On retrouverait un taux élevé de comorbidités addictives parmi les
addicts à la cybersexualité (Cordonnier, 2006).
Différents types de pratiques. Il existe deux formes de cybersexualité : celle utilisant un support
visuel qui aurait la préférence du public masculin, l'autre davantage orientée vers un partenaire
virtuel (conversations érotiques, forum, web-cam...). Les rencontres réelles rendues possibles par
internet seraient relativement rares (25% des sexo-internautes au cours de l'année écoulée selon
Cordonnier).
Différents tableaux cliniques. Plusieurs motivations peuvent inciter le dépendant à consulter, dont
le dénominateur commun est l'existence de conséquences notables au recours à la cybersexualité:
conséquences psychiques (troubles anxio-dépressifs), sociales (attitudes de repli notamment), professionnelles (systèmes de contrôle informatique afin de détecter les employés ayant recours à la
cybersexualité sur le lieu de travail), financières, légales... Souvent, ce sont les conséquences
affectives et sexuelles qui motivent la consultation. Elles existeraient dans 53% des cas selon une
étude de Young (1998) et plusieurs cas de divorces pour infidélité « on lin » ont été reportés par
le Président de l'Académie Américaine des affaires matrimoniales (Quittner, 1997).
Discussion :
Si la littérature actuelle commence à s'intéresser à la dépendance à la cybsersexualité (épidémiologie, physiopathologie, mécanismes...), très peu d'auteurs ont abordé la question de ses répercussions, qu'elles soient individuelles ou conjugales, et de leurs prise en charge.
En pratique clinique, c'est le plus souvent le couple qui consulte, à l'initiative du conjoint du sujet
dépendant. Il désigne son partenaire comme « celui des deux devrait se faire soigner » et ne l'accompagne que pour attester de l'importance des troubles, souvent minimisés ou rationnalisés par
le concerné. Pourtant, les problématiques essentielles qui émergent en consultation concernent
- la souffrance du conjoint (sentiment d'autodévalorisation et déstabilisation psychique
profonde),
- les répercussions conjugales (thématiques de trahison, de dégoût, de perte de confiance,
déséquilibre de la dynamique du couple)
- le retentissement sexuel (la dépendance à la cybersexualité entraine un phénomène de
tolérance : afin de ressentir une excitation équivalente, le sujet doit rechercher des stimuli de plus en plus fort. Il n'est donc pas rare que la sexualité « dans la vie réelle » soit
progressivement vécue comme fade et insuffisamment excitante. Pour 54% des dépendants à la cybersexualité, cette forme d'intimité est « la plus satisfaisante » (Cordonnier,
2006). On retrouve dès lors, dans la vie « réelle », des troubles du désir, des dysérections
voires des anorgasmies.
En l'absence d'effondrement dépressif, le sujet dépendant ne verbalise que rarement son vécu
émotionnel. Généralement, la plainte provient donc bien du partenaire qui utilise des termes que
l'on entend dans les cas d'infidélité « dans la vraie vie ».
Dès lors, la prise en charge ne peut se limiter à un travail psychothérapeutique du dépendant à la
cybersexualité. L'approche doit être intégrative et cibler au moins deux niveaux de prise en charge:
- Prise en charge individuelle pour le dépendant. Elle consiste dans un premier temps à
dépister et à traiter les éventuelles co-morbidités ou complications de la cyberdépendance (essentiellement troubles anxieux et/ou syndromes dépressifs majeurs). Le type de
thérapie pour la dépendance en elle même est fonction de l'individu et du contexte dans
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lequel il évolue. Elle peut être centrée sur l'individu, en ce qu'il a de singulier à travers
son histoire personnelle ou reposer sur les thérapies cognitivo-comportementales avec
des praticiens expérimentés en addiction comportementale. Le succès d'une telle démarche dépend grandement de la motivation au changement du sujet qui ne perçoit pas toujours le caractère pathologique de son comportement.
- Thérapie conjugale parallèle afin d'aider le couple à rétablir une communication efficace
et à solutionner les problématiques soulevées par les comportements addictifs
(confiance notamment). Il est important de ne pas désigner le sujet dépendant comme
responsable des difficultés du couple, attitude qui pourrait renforcer sa culpabilité parfois inhérente à un syndrome dépressif caractérisé.
- La souffrance du conjoint peut nécessiter une prise en charge individuelle afin que la
thérapie de couple ne soit pas le lieu où résoudre ses propres difficultés.
MOTS CLÉS :
Addiction, couple, cybersexualité, internet, sexualité.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• COOPER. Sexuality and the internet: surfing into the new millenium. Cyberpsychology and
Behavior,1998; 1:181-187
• COOPER, MORAHAN-MARTIN, MATHY and MAHEU. Toward an increased understanding of
user demographics in online sexual activities. Journal of sex and Marital Therapy, 2002; 28:105-129.
• COOPER, MANSSON, DANEBACK, TIKKANEN and ROSS. Internet sexuality in Scandinavia.
Sexual and Relationship Therapy, 2003: 18: 277-291.
• CORDONNIER. Cyberse et addiction: quelle thérapie? Sexologies, 2006; 15:202-209.
• DANEBACK, COOPER and MANSSON. An internet study of cybersex participants. Archives of
sex Behavior, 2005; 34(3):321-328.
• GOODMAN. Addiction, definition and implications. British Journal of Addictions, 1990; 85:1403-1408.
• QUITTNER. Divorce internet Style. Time, 14th april 1997:72.
• YOUNG. Internet addiction: the emergence of a new clinical disorder. CyberPsychology and
Behavior, 1998; 1(3): 237-244.
• YOUNG, COOPER, GRIFFITHS-SHELLEY, O'MARA, BUCHANAN. Cybersex and Infedility
on line: implications for Evaluation and Treatment. Sexual Addiction and Compulsivity, 2000;
7(10): 59-74.
CI : Aucun
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SESSION DE TRAVAIL DES ASSISES
PIÈGES DE LA SIMPLICITÉ : LA SIMPLIFICATION
Robert PORTO
[email protected]
Psychiatre
Cabinet médical
48, boulevard Rodocanachi
13008 Marseille
La sexologie concerne la fonction sexuelle, mais sans que l’on puisse la séparer du comportement
sexuel, de l’état psychologique et pathologique du patient, de son histoire précoce, de ses évènements
de vie, de son contexte affectif, socioprofessionnel, de sa culture et de ses cognitions.
Dans ces conditions, la simplification est un danger car elle est réductrice et risque de faire pratiquer
une médecine d’organes qui ne changera rien au problème de fond.
Comme nous l’avons déjà écrit, soigner le pénis défaillant n’est pas guérir l’impuissance.
L’approche analytique purement scientifique tendra à découper le problème en différentes parties
dont chacune relèvera d’un spécialiste spécifique (endocrinologue, psychologue, urologue…) mais
le souci d’efficacité rapide qui caractérise notre époque peut donner lieu à une solution simplificatrice
centrée sur le symptôme et sans recul par rapport à lui, or la sexualité est difficilement simplifiable.
Par contre, la simplicité est une nécessité mais elle s’adresse à un domaine complexe car il faut arriver
à poser le problème clairement en faisant la part de facteurs étiologiques probables et des éléments
résultants qu’il faudra également résoudre (parfois en premier lieu si ils sont déterminants).
Pour ne pas occulter la complexité du processus sexuel il faut garder à l’esprit le caractère multidimensionnel de la sexualité et la notion d’interaction des différents facteurs en jeu.
L’auteur évoquera l’approche écosystemique et proposera la notion de << Simplexité >>.
MOTS CLÉS :
Complexité, simplicité, simplification, sexualité.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ALDERSON G., The ecological model of gay male identity, Can J Hum Sex 12 (2) (2003), pp. 75-85.
• PORTO R. Curoing the penis is not curing the impotent man. 10 (2001) sexologies, pp20-25.
• WEEKS G.R., The emergence of a new paradigm in sex therapy: Integration, Sex Relationship
Ther 20 (1) (2005), pp. 89–103.
CI : Aucun
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC
Résumés des
posters
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POSTER N°1
« LE COUPLE EN JEU »
L’APPORT DES SEX-TOYS DANS LA FONCTION ÉROTIQUE
Manon BESTAUX
[email protected]
15 rue Jean Lecanuet
76000 Rouen
Objectifs
Longtemps cantonnés dans les sex-shops pour hommes et considérés par habitude comme du matériel pornographique, les jouets sexuels sont « à la mode » depuis 5 ans environ, présents sans se
cacher dans les magazines et les sites Internet. Ils ont même leurs boutiques « dédiées ».
Redéfinis (mais par qui ?) comme « féminins », renommés en franglais « sextoys » quelle est leur
place réelle dans les pratiques sexuelles de nos contemporains ? Hommes, femmes et couples.
Il faut que le sexologue cerne non seulement les objets mais surtout le pourquoi de leur utilisation.
Avec quoi le couple peut il jouer ? Comment peut-il jouer ? Quelles sont les conséquences de cette
« accessoirisation » pour le couple ?
Les objectifs retenus dans le cadre de cette étude/enquête sont donc :
1/ définir les sextoys
2/ replacer le plaisir obtenu dans le cadre des plaisirs espérés
3/ est-ce que les sextoys peuvent trouver une place dans la sexualité du couple ?
4/ est-ce que les sextoys peuvent trouver une place dans l’arsenal thérapeutique du praticien ?
Les enjeux du couple
Un sextoy pénétrant n’aura absolument pas la même fonction qu’un sextoy vibrant eu égard à la fantasmagorie et à l’affirmation des plaisirs des deux partenaires. Si, pour l’homme, les sextoys posent
la grande question des préliminaires, pour la femme la grande réponse à cette question tiendrait plutôt dans une nouvelle question souvent peu clairement posée par l’habitude passive et la lassitude
acceptante de l’inévitable coït : « Mais à quoi donc sont ces préliminaires ? »
Les sextoys sont ils une masturbation déguisée ou un moyen en tant que tel, parfaitement satisfaisant pour aboutir à une autonomie sexuelle ?
La participation active de l’homme au plaisir clitoridien de la femme est il un premier pas vers la
reconnaissance du plaisir de l’autre ?
Comme un « accès » à son clitoris, sa présence et le besoin qu’elle a de s’en servir, le sextoy ouvre
pour la femme, une brèche dans le faux semblant, les refus polis, et la désespérance sexuelle. Le sextoy permet de considérer comme un jeu ce moment essentiel de l’avant pénétration. Il permet de
prendre du bon côté ce qui aurait pu devenir plus grave.
Si les causes réelles de l’anorgasmie ou de la baisse de désir peuvent être nombreuses, il est certain
malgré tout que le déclenchement du réflexe orgasmique est un bon point pour un parcours thérapeutique. Or il existe désormais sur le marché des machines vibrantes, performantes et ludiques qui
ne peuvent pas ne pas être évoquées lors des consultations et qui sont d’un grand intérêt pratique
pour que femme et orgasme-physiologique-sans-pénétration se réconcilient. De la même façon, par
le jeu, le couple en questionnement dédramatise plus facilement la problématique des orifices pénétrables et rend, de ce point de vue, plus égalitaire le double écueil masculin/féminin,
pénétrant(e)/pénétré(e).
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
Par ailleurs les sextoys sont aussi le monde, considéré (mais par qui ?) comme si féminin, des crèmes, huiles et bougies de massage, lubrifiants odorants… Convenons qu’il s’agit là de procédures
d’urgence à appliquer (au propre et au figuré) tant il est vrai que tous les moyens sont bons pour éviter au couple en détresse la dyspareunie. La vérification des compatibilités avec les préservatifs,
l’analyse des composants chimiques, les recommandations médicales classiques doivent aussi prendre en considération cet « à côté » des sextoys et cet aspect de parapharmacie.
Moyens et méthodologie :
1/Analyse des catalogues et des sites Internet.
2/ Enquête auprès des 300 ambassadrices d’un site de vente à domicile.
3/ Analyse des résultats d’un questionnaire portant sur les types de sex toys, les profils des acheteuses
/ acheteurs, les résultats attendus et obtenus en terme de plaisir personnel.
4/ Enquête auprès de 30 couples utilisant des sextoys centrée autour des conséquences positives ou
négatives pour le couple, le sens donné au coït, les modifications de comportement quant à la
perception de leurs « rapports sexuels » (redéfinition, modification, désintérêt ou amélioration
qualitative…) les problèmes psychologiques soulevés ou résolus.
Le poster
Réalisé avec l’expérience de celui présenté à Lille « Couples, pour votre sexualité, n’oubliez pas de
sourire » il présente plusieurs « visuels » de couples complices et amoureux face à un petit panel de
sextoys diversifiés et esthétiques.
Autour de ce visuel, les résultats principaux de mon enquête, les conclusions essentielles que je veux
présenter à mes consœurs et confrères et d’une façon plus générale un « certain regard » amusé, positif
et créatif sur le petit déferlement commercial de ces « outils sexuels ».
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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POSTER N°2
LES RAPPORTS SEXUELS DÉCLENCHENT-ILS
L’ACCOUCHEMENT ?
Chantal FABRE-CLERGUE
[email protected]
PERINEOS
4, bd Bourre - 13008 MARSEILLE
www.lesbaleinesbleues.com
Introduction
L’étude de la sexualité pendant la grossesse reste un sujet tabou et peu abordé lors des consultations.
Par exemple, une étude récente montre que 76% des femmes pensent qu’elles devraient parler sexualité
avec leur médecin, mais seules 29% osent le faire. On peut penser que les praticien(ne)s s’abstiennent
d’évoquer le sujet. Dans leur besoin d’informations les couples acquièrent des manuels de vulgarisation
et font leurs recherches sur internet, car les gynécologues obstétriciens et les sages-femmes manquent
de données et de connaissances ayant des difficultés pour accéder aux rares études scientifiques
portant sur ce thème. ((1) Bartellas and Coll. 2000).
Problématique
Une des questions fréquentes en consultation est celle de la possibilité, où non, de poursuivre une
activité sexuelle pendant la grossesse. Cette interrogation est d'autant plus forte en cas de Menace
d’Accouchement Prématuré (MAP). Puisqu’il semblerait que l’activité sexuelle puisse induire la
mise en route le travail, notamment en fin de grossesse,. Notre travail vise à apporter des éléments
de réponse en nous basant sur l'Evidence Based Medicine.
Méthodologie
Revue de la littérature réalisée sur Pubmed et intégrant des études réalisées entre 1990 et 2009 et utilisation d’ouvrages de référence (cf bibliographie).
Résultats
Certains auteurs évoquent le rôle des rapports sexuels dans le déclenchement du travail :
- L’étude de Goodlin de 1991, montre que les femmes ayant eu des accouchements prématurés
ont eu plus d’orgasmes que les femmes ayant accouché à terme. ((2) Goodlin RC, 1971).
- Par ailleurs, un nombre croissant de partenaires sexuels dans la vie d’une femme a été associé
à un risque accru d’accouchement prématuré spontané, du à une contamination bactérienne
utérine. Mais il n’y a pas d’incidence à partir de la 37ème SA entre de nombreux rapports
sexuels et la mise en route du travail. ((3) Nicole P. YOST, 2006 Etude du RS et du comportement sexuel sur 165 femmes).
- On ne constate pas d’effets négatifs des rapports sexuels pendant la grossesse, sauf si il y
a une béance cervicale, une vaginose bactérienne ou une menace d’accouchement prématurée. ((4) JS Read, MA Klbanoff 1993).
D’après une étude faite en mai 2003, le rapport sexuel ne semble pas être incriminé dans la rupture
prématurée des membranes. ((5) Academic Department of Obstétrics et Gyneacology 2003, Etude
de juin 2002 à Jan. 2003 sur 196 après 37 SA).
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
En fin de grossesse, l’activité sexuelle a la réputation de pouvoir mettre en route le travail. Les études
scientifiques, souvent descriptives, sont contradictoires sur ce sujet, montrant probablement que les
femmes avec activité sexuelle à ce moment là sont très différente des femmes sans. Une enquête randomisée a été mise en place en Malaisie auprès de femmes malaises, indiennes et chinoises. Deux
groupe ont été tirés au sort : le groupe où il était conseillé d’avoir des rapports sexuels (n = 108), et
un groupe pour lequel aucun conseil n’était donné (n = 102). Il s’agissait de grossesses après 37 SA,
avec fœtus unique en présentation céphalique et sans anomalies, sans antécédents de césarienne.
La force de l’enquête était l’analyse en intention de traiter pour éviter de comparer des femmes
différentes : ici grâce au tirage au sort, les femmes des deux groupes étaient semblables. Dans le
premier groupe 60% des femmes ont eu au moins un rapport sexuel (1,2 en moyenne) et dans le
deuxième groupe, 40% (0 ?8 en moyenne) (p = 0,004 et p = 0,032).
Par ailleurs 52% rapportaient au moins un orgasme dans le premier groupe contre 31% dans le
second (p = 0,68). Les conséquences sur l’issue de grossesse et l’état du nouveau né ont été similaires.
Les rapports sexuels n’ont pas d’effet sur le taux de mise en travail en fin de grossesse.((6) Osrin D.
et Al. Lancet 2005).
Discussion
Il serait souhaitable de rassurer et d’informer les couples le plus tôt possible dans la grossesse, lors
des rendez vous avec le gynécologue, pendant les échographies et surtout lors des séances de préparation. En 1968, Masters et Johnson estiment qu’il n’y a que peu de contre-indications à des rapports
sexuels au début et à la fin de la grossesse du point de vue infectieux ou mécanique. Par contre l’expérience orgasmique, coïtale ou masturbatoire peut accentuer la contractilité utérine et favoriser une
fausse couche ou un accouchement prématuré. Selon les auteurs, il ne faut pas interdire les rapports
sexuels dans les semaines qui précèdent et qui suivent l’accouchement d’une façon systématique,
surtout chez les multipares, parce que cela a été souvent le point de départ d’une mésentente sexuelle
du couple. ((7) Master & Jonson 1968).
Une bonne acceptation de la grossesse déterminant une amélioration du lien sexuel ou vice-versa,
les deux facteurs ayant un retentissement favorable sur la sexualité. Par contre une acceptation difficile de la grossesse a été suivie plus fréquemment de peurs de douleurs Lorsque la peur s’est associée à une diminution de la sexualité une acceptation des caresses réciproques de remplacement a
favorisé l’équilibre du couple. Cette donnée importante a été négligée dans les recherches de Masters
et Johnson. ((8) W. Passini 1974).
Les études scientifiques sont contradictoires sur ce sujet.
Nous insistons sur l’importance de l’étude de la personnalité de la femme, qui seule, permet une
appréciation de la signification psychodynamique de la sexualité pendant la grossesse.((9) Mireille
Bonierbale et coll 2009).
Conclusion
Les rapports sexuels pendant la grossesse ne représentent pas de risque sauf rares exceptions
(menace d’accouchement prématurée sévère avec modification du col importante, placenta bas
inséré avec saignements et infections vaginales…).
L’activité sexuelle intense en fin de grossesse pour déclencher l’accouchement (« déclenchement à
l’Italienne ») semble inutile, puisque la quantité de prostaglandines contenues dans un éjaculat de
sperme est infime. Cependant l’acte sexuel, en lui-même, entraîne un climat favorable au « lâcher
prise », indispensable à la mise en route du travail surtout si il y a un orgasme (sans aucun risque
pour le bébé) et au bien vécu de l’accouchement.
L’équipe obstétricale, trop souvent prudente, freine les couples pendant toute la grossesse et soudain
les incite dans les derniers jours à une activité sexuelle, presque « pour raison médicale » ce qui
laisse le couple déconcerté et désemparé.
Il est donc nécessaire de distribuer une information dans ce domaine aussi bien au niveau des équipes
médicales que vis-à-vis des couples.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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2. GOODLIN RC, Orgasm during late pregnancy : possible deterious effects, Obslet Gynecol 1971
; 38 : 916-20.
3. P. YOST N. and coll ; L’effet du rapport sexuel en série et les naissances. Obstet Gynecol 2006 ;
107 : 793-7.
4. READ JS, KLBANOFF MA, sexual intercourse during pregnancy and preterm delivery : effects
of vaginal microorganisms. Am J Oste Gynecol 1993 ; 168 (2) : 514-9.
5. ELSEVIER : European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology 2003 ;
0301-2115.
6. SAYLE AE and Coll, sexual activity during late pregnancy and risk of preterm delivery. Obstet
Gynecol 2001 ; 97 : 283-289.
7. OSRIN D. et Al. Lancet 2005 ; 365 ; 955-62
8. MASTERS W.H. – JOHNSON V.B. Les réactions sexuelles, Edition Laffont 1968.
9. Pasini W. Sexualité et Gynécologie psychosomatique 1974.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
POSTER N°3
UNE APPROCHE DES REPRÉSENTATIONS DU SEXOLOGUE
ENQUÊTE AUPRÈS D’INTERNAUTES RÉSIDANT EN FRANCE
Florence GAILLARD-SBOROWSKY
[email protected]
Psychothérapeute-Sexologue
9 petite rue des Feuillants
69001 Lyon
Le sexologue en lui-même est un objet d’étude et de recherche qui reste encore largement ignoré si
l’on excepte les travaux d’Alain Giami sur la composition de la communauté des sexologues en
France et en Europe. Les représentations auxquelles l’image du sexologue dans le grand public
donne lieu, n’ont ainsi que peu été prises en compte. Pourtant si l’on reprend Serge Moscovici, une
représentation « au bout du compte, [elle] produit et détermine des comportements »1.
Les sexologues ont ainsi tout à gagner à connaître, circonscrire, déterminer les représentations sociales qui leurs sont associées. Dans le cadre des consultations, c’est un outil supplémentaire de la prise
en charge, de la connaissance du cadre de référence de son/sa/ses client(e)s, et de ses/leurs attentes
ainsi qu’une aide à la création de « l’alliance thérapeutique » indispensable au bon déroulement
d’une sexothérapie. Le travail proposé ici n’a pour ambition que de donner des premières pistes d’investigation, des grandes tendances.
1 - La population enquêtée
Il a été retenu la méthode du questionnaire auto-administré, accessible uniquement par Internet, par
le biais d’un lien médiatisé sur les sites de l’ADIRS et de l’émission de Brigitte Lahaie sur RMC,
Facebook, et sur différents forums concernant la sexualité sur des sites comme Doctissimo.fr, ou
auféminin.com. Les sites Internet des grands magazines féminins et masculins ont été aussi sollicités
pour faire de la publicité à ce questionnaire mais n’ont pas donné suite.
Le nombre de questionnaire retenu pour l’étude a été arrêté à la date du 30 juin 2009, 3057 personnes
avaient alors répondu à tout ou en partie au questionnaire. Le nombre minimal de réponses obtenues
à une question est de 1286.
2 - Le questionnaire :
Quelques grandes questions ont guidées la constitution du questionnaire :
• De quelles façons sont perçus les sexologues dans la société ?
• Quelles images leurs sont associées ?
• Que savent les gens de leurs formations, leurs compétences, leurs outils?
• A quoi servent-ils pour dans l’esprit de la population ?
Le questionnaire visait à explorer alors cinq domaines en 84 questions:
• les connaissances et les attitudes par rapport au sexologue
• le rapport à la sexualité de la personne
• ses sources d’information sur la sexualité
• l’existence ou non de problèmes sexuels et leurs qualifications
• les caractéristiques sociales et démographiques des personnes répondantes
1. Moscovici Serge, La psychanalyse, son image, son public, ed PUF, 2ème édition, 1976, 506 p., page 26.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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Les quatre derniers champs d’exploration ont permis d’étudier les corrélations éventuelles entre les
représentations du sexologue et le rapport à la sexualité, les sources d’informations, les problèmes
sexuels et les caractéristiques socio-démographiques des personnes qui ont rempli le questionnaire.
3 - Extraits des résultats
3.1 - Sources d’information concernant la sexualité
Les journaux et magazine sont les premières sources d’information (18%) pour les répondants suivis
de près par les livres (15%), les films pornographiques et érotiques (14%) et la télévision (14%). Les
disparités entre hommes et femmes sont surtout constatées au niveau des films pornographiques et érotiques, item pour lequel le taux des hommes est de 17% pour 8% de femmes, ainsi qu’au niveau des
revues et magazines pornographiques qui sont consulté trois fois plus par les hommes (6% et 2% pour
les femmes). Par ailleurs, 8% des répondants ont déjà posé une question sur la sexualité sur un forum
internet et parmi eux l’on retrouve trois fois plus d’hommes que de femmes. 2% des personnes qui ont
répondu ont déjà posé une question concernant leur sexualité dans le courrier des lecteurs de la presse
écrite et, parmi ceux-ci plus de deux fois plus d’homme (60 %) que de femmes (28 %). Enfin, 2% ont
déjà téléphoné pour poser une question concernant leur sexualité lors d’une émission radio et 3,5 fois
plus d’hommes que de femmes.
Sources d’information concernant la sexualité en fonction de l’âge :
Les livres constituent la principale source d’information des personnes âgées de 70 ans et plus. Les
journaux et magazines sont eux majoritairement consultés par les personnes entre 40 et 69 ans et les
films pornographiques ou érotiques par les 35-39 ans et les 40-49 ans. Mais les disparités entre les classes d’âge pour ce dernier item sont peu importantes sauf avec les extrêmes de la pyramide des âges
(80-89 ans et 18-24 ans) qui sont les deux tranches d’âge qui regardent le moins ces films. Enfin, les
amis sont une source prioritaire d’information pour les 18-34 ans.
3.2 - Les représentations autour du sexologue
3.2.1 - Représentation du trouble sexuel
56 % des répondants pensent qu’un problème sexuel n’est pas une maladie mais une forte disparité
existe entre les hommes et les femmes. Les femmes sont beaucoup plus nombreuses (72%) à le penser
que les hommes (52%). Pour autant, si la majorité ne considère pas un trouble sexuel comme une
maladie, les répondants désignent le médecin comme la personne à qui ils iraient le plus spontanément
parler d’un problème sexuel. Les hommes sont près de 55% à indiquer le médecin comme la personne selon eux la plus appropriée pour 37,1% de femmes. Ces dernières privilégient plus le fait
d’en parler au partenaire avant le médecin que les hommes (26,13% pour 17,05% d’hommes). Les
amis sont aussi une oreille bien venue pour les femmes a contrario des hommes (18,64% des femmes
citent les amis pour 7,96% des hommes). Les hommes apparaissent donc comme plus réservés quant
au fait d’en parler aux personnes proches.
Les 80-89 ans affirment clairement à 80% que c’est une maladie et désignent clairement le médecin
comme interlocuteur privilégié. Les 18-24 ans qui ne qualifient pas le trouble sexuel comme une
maladie pour plus de 61% d’entre eux, désignent à près de 40% le/la partenaire comme la personne
à qui ils iraient le plus spontanément parler d’un problème sexuel.
3.3 - Etat des connaissances des répondants autour du sexologue
Une grande majorité des personnes répond savoir ce qu’est un sexologue sans vraiment de disparités
entre les différentes classes d’âge et les genres. Savoir ce qu’ils peuvent demander à un sexologue
est un peu moins évident que savoir ce qu’est un sexologue puisqu’une majorité, que ce soit pour les
hommes ou les femmes répondent non ou ne pas savoir (50% pour les hommes, 56% pour les femmes).
Cela nuance le résultat précédent sur leurs connaissances de ce qu’est un sexologue.
A la question ouverte qui leur demande de définir selon eux ce qu’est un sexologue, les répondants
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
ont une idée du sexologue assez proche de la réalité bien que souvent incomplète. Selon eux :
Un sexologue est
• un médecin (13,07% des femmes, 16,81% des hommes),
• un médecin spécialiste (3,83% F, 6,77% H),
• un psy (3,55% F, 3,87% H),
• un professionnel (2,8% F, 1,09% H),
• un spécialiste (3,45% F, 4,6% H)
que l’on rencontre
• pour une écoute, de l’aide, une information (18,21% F, 14,19 H)
• pour résoudre, guérir (9,43% F, 10,73% H)
• pour des problèmes, troubles, difficultés sexuels (16,81% F, 20,65% H)
• pour des problèmes de couple (12,42% F, 6,21% H)
• pour tout ce qui concerne la vie sexuelle, le sexe, la sexualité, des problèmes de relation
(16,43% F, 15,08% H)
3.4 - Les différentes représentations des répondants
70% des répondants au questionnaire n’ont jamais consulté de sexologue, dont une plus forte
proportion de femmes que d’hommes (82,33% des femmes pour 65,68% des hommes). Les différentes classes d’âge présentent les mêmes disparités constatées auparavant. Les 80-89 ans sont ceux
qui ont le plus consulté (80%) et les 18-24 ans ceux qui ont le moins consulté (10,34%) une partie
de l’explication réside sans doute dans l’évolution de la sexualité au cours de la vie et qu’il semble
logique d’avoir plus de problèmes avec l’âge. Cependant, les 18-24 ans présentaient aussi un taux de
troubles sexuels relativement important (70,45%) donc il y a d’autres pistes à explorer afin de
comprendre ce faible taux de consultation. Cette remarque est valable d’ailleurs pour l’ensemble des
répondants dont la classe d’âge est inférieure à 60 ans. Ils présentent des taux de consultation vraiment
bas par rapport à leurs taux de troubles sexuels.
Toujours est-il que ce taux de 70% de non consultation permet pour ce travail une approche des
représentations non biaisées par une rencontre avec un professionnel.
3.4.1 - Représentations associées au mot « sexologue »
Nous avons demandé aux répondants quels étaient les cinq mots qui leurs venaient spontanément à
l’esprit quand ils entendaient le mot « sexologue ». Les réponses ont été regroupées en 12 grandes
catégories. La première catégorie « sexe/sexualité » rassemble tous les mots ou expressions faisant
allusion directement, de manière élégante ou plus vulgaire au sexe et à la sexualité (18,98%). Les
hommes ont plus que les femmes des représentations très sexuelles quand ils entendent le mot
sexologue. La seconde catégorie regroupe tous les mots ou expressions en lien avec un trouble de la
sexualité que ce soit dit de manière très générale (problèmes, difficultés, douleurs etc.) ou très
précise (érection, problème d’éjaculation, vaginisme etc.). Les représentations négatives du mot
« sexologue » (charlatans, escrocs, incompétents, inutiles etc.) arrivent en neuvième position
(4,44%) et ne sont donc pas aussi prégnantes que l’on aurait pu le supposer.Le biais du recrutement
des répondants (plus ou moins sensibilisés à la sexologie) est à prendre en compte et ce résultat
demanderait à être validé en population générale.
3.4.2 - Représentation du travail d’un sexologue et de ses compétences
Les questions portent d’une part sur la confiance accordée a priori au sexologue sur ce que les répondants
pensent de ses résultats éventuels t sur la façon dont ils imaginent que le sexologue travaille.
(40%) ont répondu qu’ils faisait confiance spontanément à un sexologue même si la majorité déclare
ne pas savoir ou ne pas faire confiance (56%).
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Préférences des internautes s’ils avaient à consulter.
• 43 % sont indifférent au genre, 25 % préféreraient une femme, 21 % un homme
• 43,91 % des hommes sont indifférent au sexe ; 24,94 % préféreraient un homme ; 21,43 une femme
• 40 % des femmes sont indifférentes au genre, 14,03 % préféreraient un homme, 32,47 %
préféreraient une femme.
Les médecins généralistes sont privilégiés comme l’interlocuteur privilégié, notamment le médecin
traitant : 57 %.
Pour 77% il y a préférences pour un « spécialiste » formé en sexologie.
3.4.3 - Représentations des patients d’un sexologue
Pour la plupart ce sont des personnes qui veulent trouver des solutions à leurs problèmes. 18,55%
attribuent tout de même des qualificatifs plutôt négatifs (frustrés, naïfs, pervers…).
3.4.4 - Représentation des tarifs d’une consultation chez un sexologue
33,9 % : entre 30 et 50 euros.
25,4% : entre 50 et 80 euros.
3.5 - Cas particulier : ceux qui ont déjà consulté
29% des répondants ont déjà consulté pour un trouble de la sexualité, en grande majorité des hommes
(33,2% pour 16,38 de femmes).
Près de 40% des consultants avaient une formation en sexologie. Les répondants ont consulté
majoritairement seul(e) (77%). Et 72% d’entre eux ont informé leur partenaire de la consultation.
Mais près de 64% n’ont pas été satisfait à l’issue de la prise en charge…
La classe d’âge des 18-24 ans se déclare satisfaite à 62,5%.
Les raisons majeures invoquées sont l’absence d’amélioration, un manque d’écoute et trop de
prescription médicamenteuse…
Conclusion
Ce travail doit être approfondi tant sur le plan des statistiques qualitatives que de l’analyse des résultats.
• Manque d’information de qualité sur le travail des sexologues pour un public qui semble assez en
souffrance dans sa sexualité.
• Importance centrale du médecin dans un dispositif de prise en charge des troubles de la sexualité
et notamment du médecin généraliste. Au regard du taux de troubles de la sexualité trouvé dans
cette enquête qui sont bien supérieurs à ceux mentionnés dans l’enquête sur la sexualité en France2
ce qui nécessiterait d’ailleurs une réflexion, la formation du médecin généraliste à la sexologie
devient une quasi obligation et devrait être intégré dans les études médicales
• Les résultats plutôt négatifs quant à la satisfaction des personnes qui ont consulté même s’ils doivent
être pondéré nous amène à penser qu’une réflexion collective sur des instruments d’évaluation de
notre pratique pourrait être pertinente.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
• BAJOS N. et BOZON M. (sld), Enquête sur la sexualité en France, pratiques, genre et santé, ed.
La Découverte, Paris, 2008, 609 p.
• FLAMENT C., ROUQUETTE M-L., Anatomie des idées ordinaires, comment étudier les représentations sociales, ed. Armand Colin, Paris, 2003, 175 p.
2. La sexualité en France, pratiques, genres et santé, sld Nathalie Bajos et Michel Bozon, ed. la Découverte
140
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
• JODELET D. sld, Les représentations sociales, PUF, 7è édition, Paris, 2003, 447p.
• MOLINER P., Images et représentations sociales, de la théorie des représentations à l’étude des
images sociales, ed PUG, Grenoble, 1996, 276 p.
• MOSCOVICI S., La psychanalyse, son image, son public, ed PUF, 2ème édition, 1976, 506 p.
Articles
• BYRNE D., Social Psychology and the Study of Sexual Behavior, in Personality and Social
Psychology Bulletin 1976; n° 3; p. 3-30
• DUPRAS A., La perception des québécois à l’égard des sexologues : dix ans d’intervalle,
Sexologie actuelle, octobre 1996,
• GIAMI A., DE COLOMBY P., Profession sexologue, in Sociétés Contemporaines, 2001, n°41-42,
p. 41-63.
• GIAMI A., DE COLOMBY P. et groupe Euro-Sexo, La profession de sexologue en Europe : diversité et perspectives communes, in Sexologies : Revue européenne de santé sexuelle, vol. 15, n°1,
janvier-mars 2006, p. 7-13.
• JODELET D., Place de l’expérience vécue dans le processus de formation des représentations
sociales, in Les savoirs du quotidien, Transmissions, Appropriation, Représentations, sld Hass
Valérie, PUR, Rennes, 2006, 274 p., p. 235-255.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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POSTER N°4
L’ÉTUDE BIBLIOTHEP : ÉVALUATION D’UNE NOUVELLE
BIBLIOTHÉRAPIE DE L’ÉJACULATION PRÉCOCE
Ph. KEMPENEERSa,b, R. ANDRIANNEc, S. BAUWENSd,
S. BLAIRYa, I. GEORISd, J.F. PAIROUXa
[email protected]
a
Université de Liège, Faculté de Psychologie (B). b Clinique Psychiatrique des Alexiens, HenriChapelle (B). c Université de Liège, Faculté de Médecine - service d’Urologie (B). d Sexologues
d’exercice libéral, Liège (B).
1. Introduction
L’éjaculation précoce (EP) est une plainte extrêmement répandue. Les personnes affectées ne sont
cependant pas nombreuses à consulter des professionnels pour solutionner leur difficulté.
Des traitements efficaces existent pourtant. Bien qu’il n’y ait pas de consensus ferme quant à son
étiologie, certains mécanismes de l’EP sont actuellement bien connus. Ceci permet des méthodes
d’action de plus en plus précises et efficaces, tant au plan pharmacologique qu’au plan cognitif et
comportemental.
Par ailleurs, des études ont montré que la lecture de documents didactiques concernant l’EP pouvait
aider de nombreux hommes présentant ce trouble (Lowe & Mikulas, 1974; Trudel et al., 1985; De
Sutter et al., 2002). Ce type d’approche est appelé « bibliothérapie ».
2. Objectif
L’objectif du projet BibliothEP est d’améliorer l’approche bibliothérapeutique de l’EP sur la base de
connaissances et de techniques actualisées.
Une nouvelle bibliothérapie, le Guide pratique de l’éjaculation précoce a été rédigée et testée auprès
de sujets présentant une EP. Les bénéfices escomptés sont de disposer (1) d’un manuel didactique
efficace plus concis que ses prédécesseurs, (2) de consignes thérapeutiques plus faciles à assimiler
et (3) d’une méthode de ce fait rendue accessible à un large public qui, ordinairement, ne consulte pas.
3. Méthode
3.1. Le Guide pratique de l’EP
Le Guide pratique de l’éjaculation précoce (Kempeneers, Bauwens & Andrianne) prétend condenser
en 41 pages A5 certains principes thérapeutiques efficaces, simples d’explication et d’application.
Les grandes lignes du protocole sont empruntées à Kempeneers, Bauwens & De Sutter (2004).
3.2. Déroulement de l’essai et population
• Pré-test (T0) : 400 hommes EP (critères DSM IV) ont reçu le Guide pratique après avoir rempli
un questionnaire de pré-test en ligne (T0).
• Post-test 1 (T1) : 124 sujets ont rempli un questionnaire de post-test (T1) en ligne 4 à 8 mois
après avoir reçu le Guide pratique.
• Post-test 2 (T2) : parmi ceux-ci, 62 sujets ont en outre rempli un second questionnaire de posttest (T2) 4 à 8 mois après T1.
• Groupe contrôle (Ti) : 67 sujets ont été placés pendant deux mois sur une liste d’attente avant
de remplir un second questionnaire de pré-test (Ti) puis de recevoir le Guide pratique.
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3.3. Indicateurs
Les paramètres suivants ont été évalués :
3.3.1. Fonctionnement sexuel (comparaisons pré-test/post-test 1 et 2/contrôle)
• Latence éjaculatoire
« Durant ces derniers mois, quelle a été la durée moyenne de vos pénétrations ? »
1. éj. avant intromission ➔ 8. > 10 minutes
• Sentiment de contrôle
« Durant ces derniers mois, quel a été votre sentiment de contrôle sur votre éjaculation ? »
1. aucun contrôle ➔ 7. contrôle total
• Satisfaction sexuelle
« Durant ces derniers mois, quelle a été votre satisfaction sexuelle globale ? »
1. satis. nulle ➔ 7. satis. Totale
• Détresse liée au trouble
« À quel point votre éjaculation précoce représente-t-elle actuellement pour vous un problème
important ? »
1. pas un p. du tout ➔ 7. p. extrêmement important
• Anxiété durant les rapports sexuels
Échelle adaptée de la STAI-A (état) de Spielberger
3.3.2. Cognitions sexuelles (comparaisons pré-test/post-test)
Questionnaire d’irrationalité sexuelle (SIQ) de McCormick & Jordan
3.3.3. Sentiment d’amélioration en post-test
1. amélioration nulle ➔ 7. amélioration très nette
+ question ouverte sur les motifs en cas de non-amélioration
3.3.4. Données sociodémographiques et psychométriques en pré-test
• Âge / niveau d’éducation
• Inventaire des tempéraments et des caractères (TCI-R) de Cloninger
• Échelle d’anxiété trait de Spielberger (STAI-B)
• Test d’auto-évaluation des pensées en interaction sociale (TAPIS) de Glass et al.
• Échelle d’anxiété sociale de Liebowitz (LSAS)
4. Résultats
4.1. La bibliothérapie produit une amélioration significative du problème
Après lecture du Guide pratique, On observe une amélioration significative (p > .05) sur chacun des
indicateurs de fonctionnement sexuel : les valeurs passent de 3,64 en T0 à 4,46 points en T1 pour la
latence éjaculatoire (t = 7, dl = 123), de 2,07 à 2,94 pour le sentiment de contrôle (t = 8, dl = 123), de
2,62 à 3,44 pour la satisfaction (t = 6, dl = 123) et de 5,89 à 4,81 pour le sentiment de détresse (t = 6,
dl = 123). L’anxiété éprouvée durant les rapports a elle aussi décru, passant de 54 à 52,23 (t = 3, dl = 123).
Excepté en ce qui concerne le sentiment de contrôle, qui passe à 2,16 en Ti (t = 2, dl = 66), la condition
de contrôle ne donne pas lieu à des améliorations significatives. Les améliorations se maintiennent à
l’échéance d’un an (T2).
4.2. L’amélioration s’accompagne d’un ajustement des cognitions sexuelles
Les notes au Questionnaire d’irrationalité sexuelle ont diminué suite à la bibliothérapie. Elles passent
de 108,1 à 99,5 points en T1 (t = 7, dl = 108) et de 106,7 à 96,9 en T2 (t = 5, dl = 60). Autrement dit,
les personnes qui ont lu le Guide pratique, semblent présenter moins de croyances sexuelles réputées
inadaptées.
4.3. Le sentiment d’amélioration est majoritaire mais pas absolu
En T1, plus de 85% des sujets estimaient que leur situation s’était améliorée suite à la bibliothérapie,
au moins légèrement. D’un autre côté, près de 14% disaient n’en avoir retiré aucun bénéfice et près de
20% estimaient l’amélioration seulement très légère.
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En cas de non-amélioration, les sujets étaient invités à apporter des commentaires. Ceux-ci renvoient
à trois grandes classes de motifs :
1. Exercices non réalisés. Les exercices préconisés dans le Guide pratique n’ont pas été réalisés, ou
trop peu fréquemment. En cause un défaut de temps, des conditions d’intimité insuffisantes ou des
réticences personnelles relatives à la masturbation.
2. Manque de recul. La fréquence des relations sexuelles reste insuffisante pour apprécier les résultats
3. Incrimination de la partenaire ou de la relation. On trouve ici des explications telles qu’une partenaire
opposée au changement sexuel, des difficultés relationnelles, des réticences sexuelles imputées à la
partenaire ou un état de santé de la partenaire inconciliables avec la « pratique ».
4.4. Facteurs facilitant la réponse au traitement
Existe-t-il un profil d’hommes qui prédirait une meilleure réponse thérapeutique ? Cette question a été
explorée en croisant le sentiment d’amélioration en post-test T1 avec l’ensemble des paramètres évalués en ligne de base. La réponse semble significativement meilleure pour les sujets qui avaient une
latence éjaculatoire et un sentiment de contrôle moins mauvais en ligne de base (Ú : 0,18 ; 0,31), et
pour ceux qui présentaient une EP situationnelle plutôt que généralisée (t = 2,6). En revanche, la
réponse ne dépend ni de l’âge, ni du niveau d’éducation, ni des facteurs de personnalité.
En somme, le Guide pratique trouverait peut-être sa meilleure efficacité lorsque l’EP est d’un niveau
de sévérité modéré.
5. Conclusions et perspectives
• Le Guide pratique permet une amélioration sensible des problèmes d’EP.
• Surtout lorsque l’EP est d’un niveau de sévérité modéré.
• Le rapport coût/bénéfice du Guide pratique en fait un instrument thérapeutique idéal en première
ligne.
• La diffusion large d’une bibliothérapie telle que le Guide pratique de l’EP pourrait être utile à l’amélioration de la santé sexuelle des populations.
• Certains tableaux cliniques sont d’une complexité qui dépasse la capacité thérapeutique du Guide
pratique. Des paramètres relationnels notamment peuvent parfois hypothéquer son efficacité.
• Dans ces cas, la rencontre d’un professionnel est indispensable à l’ajustement du traitement.
• Certaines formes sévères d’EP pourraient probablement bénéficier d’un traitement combinant bibliothérapie et pharmacothérapie.
MOTS CLÉS :
Bibliothérapie, efficacité, éjaculation précoce, thérapies cognitives et comportementales, traitement
sexologique.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• DE SUTTER P., REYNAERT N., VAN BROECK N. & De Carufel F. (2002). Traitement de l’éjaculation précoce par une approche bibliothérapeutique cognitivo-comportentale sexologique.
Journal de Thérapie Comportentale et Cognitive, 12, 4, 131-136.
• KEMPENEERS P., BAUWENS S., & DE SUTTER P. (2004). Perspectives nouvelles dans le traitement de l’éjaculation précoce. Revue Francophone de Clinique Comportementale et Cognitive,
9, 4, 1-8.
• LOWE J.C. & MIKULAS W.L. (1975). Use of written material in learning self-control of premature ejaculation. Psychological Reports, 37, 295-298.
• TRUDEL G., SAINT-LAURENT S. & PROULX R. (1985). Traitement behavioral des dysfonctions sexuelles par bibliothérapie : les résultats de deux études. Revue de Modification du
Comportement, 15, 76-81.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
POSTER N°5
SINGULARITÉS D’UNE RÉPONSE THÉRAPEUTIQUE
SYSTÉMIQUE DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA
COMPLEXITÉ CONJUGALE EN SOUFFRANCE SEXUELLE
Lionel SOUCHE & Catherine GIBAUD
[email protected]
Lionel Souche, Psychologue Clinicien, Psychothérapeute, Sexologue, Membre Titulaire de
l’AIHUS, Membre du Collège Lyonnais de Sexologie, Enseignant pour l’Institut de Psychologie de
l’Université Lumière Lyon 2 & pour le DIU de Sexologie de l’Université Cl. Bernard Lyon 1.
Catherine Gibaud, Psychologue, Thérapeute Conjugale, Formatrice aux Métiers du Social.
Centre de Psychothérapie Individuelle, du Couple & de la Famille
12 rue de la Barre 69002 Lyon
Cette présentation rend compte d’une prise en charge originale du couple et de sa souffrance autour
de la sexualité, à savoir : le dispositif de co-sexothérapie.
Ce dispositif propose au couple de patients présentant une ou plusieurs dysfonction(s) sexuelle(s) de
rencontrer un binôme nommé couple thérapeutique afin de créer un cadre de travail à même de prendre
en compte l’intégralité de la complexité de la demande.
Cette systématisation du dispositif nous est apparue clairement incontournable après un travail
d’analyse mettant en exergue les écueils du travail en « solo-thérapie », c’est-à-dire : la demande
régulière de coalition(s) d’un ou des deux membres du couple-patient avec le thérapeute isolé, la difficulté pour ce thérapeute de gérer positivement de manière efficace ses résonances personnelles, la
lisibilité restreinte du thérapeute face à la complexité de la demande qui englobe le contenu explicite et
implicite, la communication verbale et non verbale, ainsi que la diffusion circulaire émotionnelle.
Face à ces difficultés représentant une menace pour la conduite et l’aboutissement de la sexothérapie,
la co-thérapie nous a fourni une alternative qui s’est révélée pertinente.
En effet, elle permet de : proposer au couple-patient un support isomorphe qui lui offre l’opportunité
de relire son fonctionnement à travers les réactions reformulées et différenciées du couple-thérapeutique, créer un espace tiers pour le couple-patient où les demandes de coalitions pourront être entendues de manière plus neutre et transformer par les co-thérapeutes sous forme d’alliance, garantir à
chacun des thérapeutes le regard de son collègue qui devient symboliquement et concrètement le
tiers du tiers, à savoir le méta-tiers co-responsable de la suffisamment bonne distance thérapeutique.
Les bilans complets de ces co-sexo-thérapies, avec un follow up à 3 mois puis à un an, nous permettent
d’affirmer que ce cadre apporte de meilleurs résultats dans la régulation des dysfonctions sexuelles
comme relationnelles car il s’appuie sur un dispositif à la mesure de la complexité des conjugalités
et des sexualités souffrantes à l’origine de la mise en place de ce système thérapeutique spécifique.
Reste à savoir, s’il n’est que l’émergence de la dynamique particulière du couple-thérapeute singulier
porteur de ce travail où si les bénéfices constatés peuvent être généralisés à n’importe quel couple
thérapeutique lambda, mettant en application le cadre thérapeutique développé dans notre poster.
MOTS CLÉS :
Coalitions émotionnelles transformées, co-thérapie, inter-transfert, méta-tiers, système thérapeutique
spécifique.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BENOîT J.-C. (2009) Bateson : la génèse des thérapie familiales, collec. Études, éd. Érès.
• CAILLÉ P. & REY Y. (2004) Les objets flottants : méthodes d'entretiens systémiques. Le pouvoir
créatif des familles et des couples, éd. Fabert, collec. Psychothérapies créatives, 1999, 210 p.
• MASTERS W. & JOHNSON V. (2001) Les Mésententes Sexuelles et leur traitement, éd. Robert
Laffont, 432 p.
• NEUBURGER R. (2008) L’art de culpabiliser, éd. Payot.
• SOUCHE L. & GIBAUD C. (2009), Épistémologie systémique dans la prise en charge de la sexualité conjugale, Poster présenté aux 2es Assises Françaises de Sexologie et Santé Sexuelle ; le Couple
& sa Sexualité : prise en charge.
• SOUCHE L. & GIBAUD C. (2008), Épistémologie systémique dans l’Évaluation de l’ Équilibre
sexuel conjugal, Poster présenté aux 1es Assises Françaises de Sexologie et Santé Sexuelle ; le
Couple & sa Sexualité : État des lieux.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
POSTER N°6
APPROCHE SEXO-CRIMINOLOGIQUE
DES DYSFONCTIONS SEXUELLES
Elen VUIDARD
[email protected]
Criminologue/Analyste comportementale
Gendarmerie Nationale/Service Recherche Judiciaire
1 passage de Bretagne Appt 52
93110, Rosny sous bois
Objectif(s)
L'objectif de la recherche était d'exploiter les enseignements tirés de la sexologie pour une meilleure
compréhension du délinquant sexuel présentant une dysfonction sexuelle.
Ayant défini le trouble sexuel comme la difficulté ou l'impossibilité à obtenir une relation sexuelle
satisfaisante (MASTERS et JOHNSON,1966), la sexologie a permis de déterminer que ce type de
trouble exprime une souffrance qui appelle un soin de l'ordre du médical, mais que la dimension
psychologique ne doit néanmoins pas être négligée (COLSON, 2007).
Le trouble sexuel s’avère ainsi être un symptôme dépassant le domaine de la sexualité et touchant la
vie toute entière du sujet (BONIERBALE, 2009).
C'est dans cette mesure que la sexologie comporte des outils de compréhension des dysfonctions
sexuelles pouvant exister chez les délinquants sexuels.
Ainsi, en corrélant d’une part l'observation criminologique de l'existence assez fréquente d'une
dysfonction sexuelle chez des auteurs d'actes sexuels délictueux, d’autre part la compréhension
qu'offre la sexologie du comportement sexuel déviant à travers une dimension intime de la sexualité,
il s'agissait d'envisager sous un angle sexo-criminologique l'hypothèse d'un lien potentiel entre
trouble sexuel et passage à l'acte sexuel.
En effet, par le retentissement de la dysfonction dans la vie toute entière du sujet, il semble vraisemblable que les informations disponibles sur les schémas cognitifs de ce dernier, son mode relationnel, sa perception de soi et son état émotionnel liés aux troubles sexuels puissent éclairer l'analyse
de son passage à l'acte sexuel.
Sans prétendre épuiser le sujet qui relèverait d'une recherche plus large, il s'agissait donc d'en
démontrer l'intérêt pour promouvoir l'idée d'une approche croisée par la sexologie et la criminologie
de la sexualité des agresseurs sexuels.
Moyens et méthodologie
Procéder d’abord à un état des lieux des recherches traitant de la problématique sexuelle des délinquants sexuels dans la littérature scientifique et les études cliniques orientées sur la prise en charge thérapeutique et la récidive sexuelle nous semblait impératif afin d’examiner comment la sexualité de ce
type d'agresseurs est appréhendée, en focalisant sur le comportement sexuel dans le cadre du passage à
l'acte criminel.
Présenter ensuite une analyse issue de la réalité criminologique portant sur deux passages à l'acte
sexuels caractéristiques permettait de les envisager à partir des indicateurs d'une sexualité vécue comme
défaillante par le sujet et de mettre ainsi en évidence que les actes ont été - l'un et l'autre - perpétrés par
un auteur présentant un trouble sexuel.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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Le criminologue peut en effet être surpris de remarquer nombre de dossiers judiciaires impliquant
des délinquants sexuels souffrant de dysfonctions sexuelles.
La population étudiée est un échantillon restreint (2) de criminels jugés et condamnés qui ont été
choisis en raison de la signification de leur comportement sexuel, c’est-à-dire de la manière dont un
trouble sexuel peut envahir la vie d’un sujet et participer de la motivation dans la commission d’actes
criminels.
Le premier cas concret est un jeune homme de 22 ans ayant commis en quelques mois une série de
13 agressions sexuelles à l’encontre de victimes de sexe féminin âgées de 10 à 56 ans. Une série de
viols, par son caractère réitératif, avait l’intérêt de décrire le comportement criminel d’un même
individu et son évolution dans le temps.
Le second cas est un meurtrier sexuel âgé de 48 ans au moment des faits, appréhendé pour des actes
commis sur une jeune fille de 17 ans. Le meurtre sexuel en tant qu'acte transgressif paroxysmique car mêlant mort et sexualité - et la spécificité des actes commis (enlèvement, humiliation, torture,
viol ante et post mortem, homicide) est une source de renseignements particulièrement riche concernant
un délinquant sexuel récidiviste qui a progressé dans la gravité des actes commis au cours de sa
carrière criminelle.
De plus, la qualité des données à disposition (actes d'enquête comprenant la constatation des faits,
les auditions des victimes et de témoins, les interrogatoires de garde-à-vue au cours desquels le
criminel reconnaît et explique les faits commis, expertises psychiatriques et psychologiques effectuées
lors de l'instruction) offraient les moyens d’une analyse complète et consistante de ces cas.
De fait, ces deux cas concrets apparaissaient tout à fait représentatifs pour traduire l'hypothèse d’un
lien potentiel entre un passage à l'acte criminel d'ordre sexuel et l'existence de dysfonctions sexuelles
chez le sujet commettant cet acte.
Résultats et discussion
Alors que sont reconnues en sexologie les incidences des dysfonctions sexuelles dans la vie entière du
sujet, il a été surprenant de constater la pauvreté des approches envisageant la sexualité dysfonctionnelle
sur le terrain de la commission d'un acte répréhensible - a fortiori sexuel.
La possibilité d'un territoire commun entre sexologie et criminologie est pourtant mise en évidence par
l'identité terminologique et conceptuelle entre elles. On retrouve en effet chez le dysfonctionnel comme
chez le délinquant et avec un aussi fort écho :
- l'anxiété de performance étroitement liée à un sentiment d'incompétence ;
- des distorsions cognitives, soit une vision erronée de la sexualité entretenant une dysfonction
ou facilitant le passage à l'acte ;
- une difficulté à gérer le sentiment de frustration ;
- et une éducation sexuelle déficiente.
Selon la façon dont ces dénominateurs communs s'articulent autour de la personnalité du sujet, ils pourraient amener la dysfonction sexuelle à devenir facteur contributif dans le processus du passage à l'acte.
La démonstration de cette corrélation entre dysfonction sexuelle et passage à l'acte a tenté d'être faite
considérant le lien causal existant, en sexologie, entre les troubles de la personnalité et les dysfonctions
sexuelles (ALARIE, PROULX, BOUCHARD, MANZANO, 1999; DEBRAY, 2007) et celui établi en
criminologie, entre les troubles de personnalité et le passage à l'acte criminel (PROULX, AUBUT,
PERON, McKIBBEN, 1994).
La personnalité étant chez tout sujet le terrain où s'orchestrent ses modalités d'être au monde, les
troubles sexuels auront ainsi inéluctablement une influence comportementale sur lui, d'où un rapport
privilégié entre dysfonction sexuelle et passage à l'acte.
Sur un plan sexologique, le délit sexuel pourrait alors être décrit comme une stratégie d'adaptation
inadéquate adoptée par le sujet pour faire face à ses dysfonctions sexuelles.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
Sur un plan criminologique, un tel recours à l'agir délictuel sexuel dans un but de soulagement
n'ayant toutefois d'effet que temporaire, la dysfonction pourrait également contribuer à l'explication
de la nature fréquemment sérielle de la délinquance sexuelle. La frustration née du retour de la
souffrance sexuelle malgré le passage à l'acte censé la soulager pourrait, quant à elle, constituer un
facteur d'aggravation progressive du comportement délictuel selon le schéma assez classique :
attouchements ➔ viol ➔ meurtre.
Conclusion par rapport à l'objectif et recommandations pour la pratique
La présomption d'une corrélation entre dysfonction sexuelle et passage à l'acte semble au terme de
cette présentation fondée. L'affirmation de cette corrélation ne pourra cependant procéder que d'une
recherche plus large et plus orientée qui ne semble pas disponible à ce jour.
L'étude conduite permet donc de promouvoir l'idée d'une telle recherche sur la sexualité dysfonctionnelle des délinquants sexuels en tant que piste nouvelle et prometteuse de compréhension du
crime sexuel, avec des perspectives en matière de :
• Prévention du passage à l'acte, par exemple en offrant au sexologue une ressource pour une
meilleure détection des troubles de la personnalité associés à une dysfonction sexuelle ou
de suspicion de paraphilie justifiant d'orienter le patient vers une consultation spécialisée.
• Prévention de la récidive sexuelle, via une dimension curative centrée sur la santé sexuelle
de l'auteur par incitation des professionnels traitant les délinquants sexuels à se former en
sexologie et à mieux intégrer les compétences éclairantes et soignantes des sexologues.
Enfin, l'étude souligne tout l'intérêt qu'il y aurait à une prise en charge multi-disciplinaire de la
délinquance sexuelle :
• Soit en organisant la convergence entre les deux sciences qui la traitent au plus près,
• Soit même en favorisant l'émergence d'une sexo-criminologie.
MOTS CLÉS :
Délinquant sexuel, dysfonction sexuelle, passage à l'acte, sexo-criminologie, stratégie d'adaptation
inadéquate.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ALARIE P., PROULX J., BOUCHARD P., MANZANO M., Caractéristiques de personnalité et
dysfonction érectile psychogène, Revue sexologique, 1999, vol.7, n°2, 43-60.
• BALIER C., CIAVALDINI A., GIRARD KHAYAT, Rapport de recherche sur les agresseurs
sexuels, La documentation française, Novembre 1996.
• BONIERBALE M., De la difficulté sexuelle à la dysfonction sexuelle, Sexologies, Vol 18, JanvMars 2009, p 28-31.
• DEBRAYQ., Amours, sexualité et troubles de la personnalité, Ed Privat, 2007.
• PROULX J., AUBUT J., PERON L., McKIBBEN A., Troubles de la personnalité et viol,
Implications théoriques et cliniques, Criminologie, XXVII, 2, 1994.
• PROULX J., CUSSON M., BEAUREGARD E., NICOLE A., Les meurtriers sexuels, Analyse
comparative et nouvelles perspectives, PUM, 2005.
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3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC
Résumés des
sessions
pré-Assises :
Ateliers Formation
continue
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ATELIERS DE FORMATION CONTINUE
N°1* • Comment accompagner un couple en difficulté,
relationnelle ou sexuelle ?
N°2 • Répercussion de la violence sexuelle sur le couple
et prise en charge sexologique
N°3* • Le sentiment amoureux, le désir amoureux,
apprendre à l’évaluer…
P. BRENOT
M. DESBARATS
C. ROUX DESLANDES
N°4* • Prise en charge des cas complexes où, en surface,
la femme est dominante et l’homme est soumis
F. DE CARUFEL
N°5* • Sexualité du couple et passé de violences sexuelles
dans l’enfance : rôle du sexologue
M-L. GAMET
N°6* • Répondre à la plainte sexuelle du couple est
entendre le contexte socio-familial : une approche
en thérapie systémique de couple
N°7 • Méthode RELATIONSHIP ENHANCEMENT.
Quelques éléments de réponses au thème
« les complexités du couple et de sa prise en charge »
M. GINDT
N. SARRADON GIRBAL
N°8* • Intérêt de la thérapie neuro-émotionnelle EMDR
dans les thérapies de couple
S. REICHENBACH
N°9 • Prise en charge des couples culturels mixtes J. VERGRIETE ET H. FARAHMAND
Formation Continue AIHUS : Ces ateliers pourront ouvrir à l’obtention de points
de FMC pour les médecins participants.
N°10* • Causes organiques des dyspareunies d’intromission
ANIMATEURS : M. MOYAL-BARRACCO, S. BERVILLE LEVY, A. DUMARTINEIX, L. DUBAUT
N°11 • Sexualité, couple et dépression : quelle évaluation
et quelle prise en charge ?
ANIMATEURS : M. AUBRY ET A. GORIN-LAZARD
N°12* • L’éclectisme en sexothérapie pour répondre
à la complexité du couple
ANIMATEURS : C. CABANIS ET J. PEYRANNE
FMC-SFSC validante (réservée aux médecins ; financée par le FAF-PM ouvrant
droit à des crédits dans le cadre de la FMC obligatoire).
ORGANISATEURS : L. CARLOTTI, A. SEVÈNE
N°13* • Effets iatrogènes sexuels des médicaments
EXPERT : A. SEVÈNE - ANIMATEUR : D. ZAROUK
ORGANISATEUR/ANIMATEUR : L. CARLOTTI
N°14
• Prise en charge de la dysfonction érectile
chez le patient diabétique
EXPERT : A. FAIX - ORGANISATEUR/ANIMATEUR : N. ARNAUD-BEAUCHAMPS
* Ateliers présentés
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ATELIER N°1
COMMENT ACCOMPAGNER UN COUPLE EN DIFFICULTÉ,
RELATIONNELLE OU SEXUELLE ?
Philippe BRENOT
[email protected]
Psychiatre et anthropologue
Directeur du DIU de sexologie Université Paris Descartes
15 rue de l’Ecole de Médecine
75006 Paris
RÉSUMÉ
Conception et réalisation de l’atelier : Cet atelier a été conçu et validé sur l’expérience de nombreuses
formations assumées par cet expert depuis plus de dix ans auprès de groupes de médecins et de
psychologues, formés ou non à la sexologie. Il est fondé sur cette expérience issue de la pratique et
à partir des interrogations des praticiens. Il répond à une lacune des formations générales, médicales et
psychologiques, qui n’intègrent pas de formation sur la sexualité ni sur le couple.
Justifications et intentions générales du projet de formation : Cette formation s’adresse à des praticiens (qu’ils aient ou non été formés à la sexologie) pour leur permettre d’améliorer leur prise en
charge des troubles sexuels dans le couple et surtout leur prise en charge des couples en difficulté.
Les notions théoriques recommandées pour suivre cet atelier sont les données scientifiques issues
essentiellement des écoles systémiques et tout particulièrement de l’école de Palo Alto sur le mode
des thérapies stratégiques de Nardone et Watzlawick. C’est une formation théorique qu’ont reçu de
nombreux sexologues et psychothérapeutes afin de dépasser le cadre habituel de la thérapie duelle
pour gérer la dyade du couple.
Au cours de cet atelier seront évoqués l’apport historique de Masters et Johnson en ce qui concerne
le suivi des couples en difficulté, les approches stratégiques et systémiques de Palo Alto, la connaissance sociologique de la dynamique interne aux couples (typologie de Kellerhalls et Widmer).
Format pédagogique : Il s’agit d’un atelier de trois heures, pouvant faire suite au précédent atelier
par le même animateur aux deuxièmes Assises de Lille (qui était, lui, organisé sur le mode de la
formation primaire). Il se déroulera en trois temps :
1 - Introduction et émergence des questions pratiques et des demandes de la part des auditeurs.
2 - Formation de sous groupes (la taille idéale est de sept à dix participants par sous-groupe) qui
travailleront pendant une heure sur les divers points et questions retenus et sur un (ou des) cas
cliniques proposé par l’expert, en fonction de leur pratique et de leur expérience. Ils auront à
définir les conduites à tenir et les attitudes qu’ils auraient devant ces cas cliniques.
3 - Remontée de l’ensemble des réponses par les rapporteurs de chaque groupe pour permettre une
discussion générale et des réponses spécifiques de l’expert afin que toutes les interrogations
soient satisfaites.
Méthode pédagogique : La méthode sera celle du dialogue et de l’émergence des réponses nourries
dans un premier temps par l’expérience des auditeurs, pour les confronter aux références et à
l’expérience de l’expert. L’illustration par des cas cliniques et des situations vécues sera privilégiée
afin de rendre vivant l’apport théorique de l’expert. Cet atelier tentera enfin de formuler des recommandations pour le suivi et le traitement des difficultés, sexuelles et relationnelles, dans le couple,
à titre d’exemple :
- Nécessité d’évaluation du couple et de sa sexualité
- Nécessité de formuler un diagnostic conjoint, sexologique et relationnel
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- Formulation d’un cadre thérapeutique pouvant devenir par la suite le cadre conjugal
- Définition des objectifs mutuels des partenaires
- Formulation des règles internes au couple
- Ebauche et création d’un nouveau couple fonctionnel
MOTS CLÉS :
Couple, dysfonction sexuelle, sexualité, violence.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ANTOINE P., CHRISTOPHE V., NANDRINO J-L., Echelle d’ajustement dyadique : intérêts cliniques d’une révision et validation d’une version abrégée, L’Encéphale, 2008, 34, pp. 38-46.
• BRENOT P., Inventer le couple, Odile Jacob, 2001.
• BRENOT P., La violence ordinaire des hommes envers les femmes, Odile Jacob, 2008.
• CLEMENT U., Sex in Long-Term Relationships : A Systemic Approach to Sexual Desire Problems,
Arch. Sex. Behav., 2002, 31, 3, pp. 241-246.
• DELAGE M., La thérapie du couple et de la famille revisitée à travers la théorie de l’attachement,
Thérapie familiale, 2005, 26-4, 407-425.
• HARWAY M., Handbook of Couples Therapy, John Wiley ans sons, Hoboken, 2005.
• KELLERHALS J. et WIDMER E., Mesure et démesure du couple, Payot 2002.
• MASTERS W. M. et JOHNSON V. E., les Mésententes sexuelles, Robert Laffont, 1970.
• NARDONE G. et WATZLAWICK P., l’Art du changement, 1992.
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ATELIER N°2
RÉPERCUSSION DE LA VIOLENCE SEXUELLE SUR
LE COUPLE ET PRISE EN CHARGE SEXOLOGIQUE
Maryvonne DESBARATS
[email protected]
Psychologue, Sexologue Enseignante DIU Sexologie.
Expérience professionnelle du traitement de la violence sexuelle (agresseurs - victimes)
Centre de Consultations Sexologiques à Toulouse
RÉSUMÉ
- L’enquête CSF de 2006, avec Nathalie Bajos et Michel Bozon, confirme l’enquête ENVEFF de
2000, au sujet de la violence sexuelle vécue par des hommes et des femmes, soit dans leur enfance,
soit avant de se mettre en couple, soit de la violence vécue dans le cadre de leur couple (9993 plaintes
pour viol en 2005)
- Pour Sharman Levinson : « des traumatismes passés, qu’ils soient anciens ou récents, peuvent
marquer l’expérience sexuelle présente. Avoir vécus, des rapports sexuels forcés ou des tentatives
de rapports contraints est ainsi associé à des difficultés de la fonction sexuelle pour les hommes
comme pour les femmes ».
Sharman Levinson rapporte que 28% des hommes victimes sexuelles ont des troubles de l’érection
(seulement 16,3 % dans la population normale) et 24% des femmes victimes sexuelles ont des
problèmes de rapports sexuels douloureux (dyspareunies, manque de lubrification, vaginisme)
(seulement 15% dans la population normale)
Pour Trudel (2003) les femmes victimes sexuelles souffrent de troubles du désir.
Pour Mac Cabe et Jupp (1989), et Mac Cabe (2001), ces problèmes de troubles du désir aggravent
les autres dysfonctions sexuels et les problèmes du couple. Mac Cabe (1992) affirme que « toute
expérience négative en rapport avec la sexualité provoque des attitudes sexuelles négatives et favorise
un problème de désir ».
- Il est donc important que les sexologues prennent en compte, pour les patients victimes sexuelles,
les répercussions sur leur vie sexuelle, personnelle et de couple et apprennent à y répondre.
- Les patients peuvent avoir été victimes
• Dans leur enfance
• Ou avant leur couple actuel
• Ou pendant leur vie de couple, avec une agression extérieure au couple
• Ou agressés par leur partenaire actuel (30% Basile, Chen et Saltzman, 2007)
• Ou les deux du couple peuvent avoir été victimes sexuelles
- Il s’agit donc d’un réel problème de santé publique et en particulier de santé sexuelle
Méthode pédagogique :
- A partir de jeux de rôles les participants seront invités à développer une écoute empathique
permettant seule le dévoilement de l’agression, (conférence consensus FFP « Conséquences des
Maltraitances Sexuelles » 2003), l’expression des émotions douloureuses, des représentations
négatives de la sexualité, des sensations corporelles pénibles.
- Ils s’entraîneront par des études de cas apportées par le formateur à évaluer la sexualité présente,
ses échecs comme ses réussites, et à permettre une relance du développement psychosexuel
personnel, puis dans le couple.
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- Les participants peuvent eux-mêmes apporter des exemples de cas issus de leur pratique pour chercher
ensemble des options thérapeutiques pratiques.
L’atelier proposé dure 3 heures, avec une demi-heure de présentation du travail, présentation du
formateur et des participants.
Puis chaque thème sera travaillé successivement sur un mode interactif :
- Jeu de rôle 1/2 heure,
- Cas 1/2 heure,
- Cas des participants 1 heure,
- puis discussion, échange de documents pédagogiques
MOTS CLÉS :
Couple, santé sexuelle, thérapie sexologique, victime sexuelle, violence sexuelle.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• BAJOS N., BOZON M. - « Enquête sur la sexualité en France » - La Découverte, 2008
• BERTHOZ A., JORLAND G. - « L’empathie » - Odile Jacob 2004
• « Cerveau et Psycho », revue scientifique n°6, juin 2004 - Dossier « Cerveau et émotions »
• Conférence de Consensus FFP - édition John Libbey 2006 - Site FFP : http://psychodocfr.broca.inserm.fr
• Congrès Reims 15-16 Octobre 2009 « Prévenir et prendre en charge les violences sexuelles des
mineurs ». DESBARATS M., « L’accompagnement sexologique de la victime mineure »
• DESBARATS M., « Corps violés, corps brisés : le masculin » - Actes Congrès ASCLIF - Marseille
2008
• DESBARATS M., PLANTE P., « Prise en charge sexologique des victimes sexuelles masculines »
- Congrès International CIFAS, Paris 2005
• DION J., CYR M. and Co, « Différences individuelles et techniques d’entrevues : effets sur la
déclaration d’une agression sexuelle » Actes Congrès CIFAS - http : //www.cifas.ca/PDF
• FASSIN D., RECHTMAN R. « l’empire du traumatisme, enquête sur la condition de victime » Flammarion 2009
• GAGNON J. : « Les scripts de la sexualité » - Payot 2008
• LAMEYRE X. : « Les violences sexuelles » - Les Essentiels Milan 2008
• LEMELIN J., BOUCHER S. and Co, Congrès International CIFAS – Montréal 2009
• TISSERON S., « La Résilience » - QSJ 2007
• TRUDEL G., « La baisse de désir sexuel » - MASSON 2003
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
ATELIER N°3
LE SENTIMENT AMOUREUX, LE DÉSIR AMOUREUX,
APPRENDRE À L’ÉVALUER…
Claude ROUX DESLANDES
[email protected]
Membre de l’Asclif, vice présidente du Cifres, membre titulaire de l’Aihus
Présidente d’honneur de l’Isi, chargée de cours du DIU de Toulouse et à la faculté de Barcelone.
RÉSUMÉ
Après avoir entendu, à de multiples reprises le questionnement de patients, de patientes (seuls ou en
couple) :
- « est-ce que je l’aime encore ?»
- « est-ce que je l’aime suffisamment ?»
- « si je l’aimais vraiment ?»
- « est-ce que nous nous aimons encore ?»
• « je n’aurai pas cette difficulté sexuelle »
• « j’aurais du désir »
• « il (elle) n’aurait pas ce comportement »
Phrases entendues dans le secret de nos cabinets …
Phrases « porteuses » d’interrogations, d’incompréhensions et souffrances personnelles et dans le
couple.
Ces interrogations, ces souffrances sont causes de conflits dans les couples.
Cet état de fait m’a poussée à réfléchir sur :
- Comment aider ces personnes ?
- Comment trouver des outils pour qu’elles fassent la part entre leurs interrogations, leur dynamique
sexuelle et psychoaffective personnelle et conjugale ?
- Comment les y accompagner ?
A partir de ma pratique clinique, de mes différentes formations, des cours d’éducation sexuelle pour
adultes et de mes lectures, j’ai essayé de trouver des pistes d’aide. J’ai donc systématisé, modélisé
une grille d’évaluation du sentiment amoureux, du désir amoureux pour que chacun puisse se reconnaître, s’évaluer, se situer.
Bien sûr il n’est pas question de mettre « l’amour en cage » mais de lui donner au contraire un
contenu, des ailes, un espace de vie….
Dans un atelier INTERACTIF, je propose pour chacun de développer : un savoir, un savoir être, un
savoir faire pour être aidant et accompagnant avec nos patients.
Cet atelier se déroulera en trois temps un temps théorique, un temps pratique, une évaluation du travail effectué.
Un SAVOIR :
- comment est construite cette grille, les points essentiels, les comprendre pour savoir les utiliser, les
intégrer dans notre pratique de sexologue clinicien.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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Un SAVOIR FAIRE :
- s’initier
- s’entraîner à appliquer la grille à partir de « mini-jeux de rôles » cliniques
Un SAVOIR ETRE :
- évaluer : comment je me situe face à cet outil
MOTS CLÉS :
Couple, santé sexuelle, thérapie sexologique, victime sexuelle, violence sexuelle.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• TISSEON S. Vérités et mensonges de nos émotions. Albin Michel 2005,
• CHAPOT D. Emoi en moi. Seuil janvier 2005,
• LELORD F. - ANDRÉ C. La force des émotions Amour, colère, joie. Odile Jacob, avril 2003.
• FISHER H. Pourquoi nous aimons ? Robert Laffon 2006.
• POUDAT F-X. La dépendance amoureuse, quand le sexe et l’amour deviennent des drogues. Odile
Jacob août 2009.
• ALBERONI F. Le choc amoureux. Ramsay 1981.
• PASINI W. Le temps d’aimer. Odile Jacob ; août 1997.
• Psychologies, hors-série. Le guide de la rencontre amoureuse. Numéro avril/mai 2008.
158
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
ATELIER N°4
PRISE EN CHARGE DES CAS COMPLEXES OÙ, EN SURFACE,
LA FEMME EST DOMINANTE ET L’HOMME EST SOUMIS
François de CARUFEL
[email protected]
Docteur en psychologie et Sexologue. Il a enseigné pendant plus de dix ans au Département de
Sexologie de l'Université du Québec à Montréal. Il enseigne maintenant à la Faculté de psychologie
de l’Université catholique de Louvain ainsi qu’à la Faculté de médecine de l’Université de
Casablanca. Il a été rédacteur en chef de la revue Réalités en Gynécologie-Obstétrique/Sexologie
publiée à Paris et est actuellement chef clinique de l'Unité de sexologie fonctionnelle de l'Hôpital de
Waterloo en Belgique.
RÉSUMÉ
Plusieurs dysfonctions sexuelles sont causées par une répartition asymétrique du pouvoir à l’intérieur
du couple. Parmi les cas les plus difficiles à traiter, on retrouve ceux où la femme est dominante et
l’homme est effacé.
Il est de plus en plus admis à l’heure actuelle que la prise en charge de ces troubles nécessite une
approche globale et intégrative. Cet atelier s’inscrit dans cette optique. Il présente un modèle qui
incorpore l’ensemble des aspects périsexologiques et sexologiques influençant le fonctionnement
sexuel du couple. Ce modèle permettra aux participants de mieux comprendre la problématique
dominance/soumission et leur procurera des moyens concrets pour l’évaluer et la traiter.
Le cadre théorique de cet atelier tire ses origines de l’approche cognitive comportementale contextuelle
(Epstein et Baucom, 2002), de l’approche intersystémique (Weeks et Cross, 2004) et du modèle de
fonctionnalité sexuelle (de Carufel, 2009). Ce cadre théorique permet d’analyser les liens entre les
systèmes individuels, relationnels, générationnels et culturels qui tissent la toile de fond des interactions
sexuelles et non sexuelles entre les conjoints. Il confère également des outils thérapeutiques sexologiques
et périsexologiques pour traiter chaque système et trouver des solutions aux désordres sexuels
découlant d’une dynamique de couple marquée par des inégalités de pouvoir.
Les procédés pédagogiques employés au cours de cet atelier incluent un exposé théorique, des cas
cliniques, des jeux de rôle, des exercices pratiques et des applications cliniques.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
THÉRAPIE COGNITIVE COMPORTEMENTALE CONTEXTUELLE
• EPSTEIN N. B. et BAUCOM D. H. (2002). Enhanced Cognitive-behavioral Therapy for Couples:
A Contextual Approach, Washington, American Psychological Association.
• EPSTEIN N. B., BAUCOM D. H. et WRIGHT J. (2008). « L’évaluation et la modification des cognitions en thérapie conjugale. Une approche cognitive comportementale contextuelle » dans J.
Wright, Y. Lussier et S. Sabourin (dir), Manuel clinique des psychothérapies de couple, Québec,
Les presses de l’Université du Québec, P. 313-358.
• WRIGHT J., LUSSIER Y. et SABOURIN S. (dir) (2008). Manuel clinique des psychothérapies de
couple, Québec, Les presses de l’Université du Québec, P. 313-358.
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THÉRAPIE INTERSYSTÉMIQUE
• HERTLEIN K. M., WEEKS G. R. et GAMBESCIA N. (2009). Systemic Sex Therapy, New York,
Routledge.
• STRONG S. et CLAIBORN C. (1982). Change through Interaction: Social psychological Process
of Counseling and Psychotherapy, New York, Wiley.
• WEEKS G. (1994). « The intersystem model: An Integrative Approach to Treatment » dans G.
Weeks et L. Hof (dir), The Marital-Relationship Therapy Casebook: Theory and Application of the
Intersystem Mode, New York, Brunner/Mazel, p. 3-34.
• WEEKS G. et CROSS C. (2004). The Intersystem of Psychotherapy: An Integrated Systems
Approach. Guidance and Counseling, 19, 57-64.
THÉRAPIE SEXOFONCTIONNELLE
• DE CARUFEL F. (2009). L’éjaculation prématurée. Compréhension et traitement par la thérapie
sexofonctionnelle, Louvain la Neuve, Les presses universitaires de Louvain.
• DE CARUFEL F. L'approche sexo-corporelle et la fonctionnalité sexuelle. Cahiers des Sciences
Familiales et Sexologiques, 13, 109-119, 1990.
• DE CARUFEL F. et TRUDEL G. Effects of a new functional-sexological treatment for premature
ejaculation. Journal of Sex & Marital Therapy, 32, 97-114, 2006.
160
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
ATELIER N°5
SEXUALITÉ DU COUPLE ET PASSÉ DE VIOLENCES
SEXUELLES DANS L’ENFANCE : RÔLE DU SEXOLOGUE
Marie-Laure GAMET, François RAMSEYER
[email protected]
Médecin sexologue.
Activité en faveur des mineurs dans le cadre de la Cellule Départementale d’Accompagnement du
Développement de la Sexualité au Conseil Général de la Marne pour une prise en charge de victimes et d’auteurs de violences sexuelles .
Activité libérale en faveur des adultes : prise en charge individuelle ou de couple.
Formatrice en éducation de la sexualité des professionnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse,
des conseils généraux.
[email protected]
Gynécologue-obstétricien sexologue.
Activité libérale en faveur des adultes : prise en charge individuelle ou de couple.
JUSTIFICATION ET INTENTION GÉNÉRALE
Notre société est confrontée à une réalité affligeante : celle de la violence sexuelle subie par les
mineurs. L’Organisation Mondiale de la Santé, en 2007, estimait à partir des études faites dans le
monde que 20% des femmes et 5 à 10% d’hommes étaient victimes de violences sexuelles lors de
leur enfance. En France, les chiffres avancés sont d’environ 10% de femmes et 5% d’hommes.
Le sexologue est régulièrement confronté dans sa pratique à la prise en charge de femmes ou d’hommes
présentant des difficultés sexuelles avec le constat que l’une ou les deux personnes ont un passé de
violences sexuelles dans leur enfance. Ces violences peuvent avoir été révélées avant l’arrivée des
personnes en consultation de sexologie. Elles peuvent aussi être révélées à l’occasion de cette prise
en charge.
Cet atelier vise pour les participants à :
- Comprendre les difficultés sexuelles de l’adulte en lien avec un passé violent : un rappel sera fait
sur la notion de traumatisme et son impact sur le développement de la sexualité ainsi que sur la
difficulté des révélations. Cette dernière notion sera particulièrement discutée dans cet atelier puisque
le silence sur le vécu d’abus sexuels peut expliquer pour une part les difficultés sexuelles, leur
aggravation dans le temps et le retard à la prise en charge.
- Savoir évaluer la part des difficultés sexuelles liées au passé et la part de ces difficultés liées à la
construction de la sexualité du couple elle-même, comme pour tout couple.
- Donner des principes de base de la prise en charge thérapeutique dans ce contexte de violences
sexuelles.
- Donner des principes de base aux participants pour « affronter la violence » qui peut se dégager
dans ce type de consultation.
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
Donner des outils aux participants à partir de cas cliniques mais aussi de jeux de rôle pour évaluer
la situation tout en mettant à jour l’émotion, les peurs voire la détresse qui se sont jouées dans les
difficultés suivantes :
- De révéler par la victime à son conjoint-e les violences subies
- De parler pour la victime à son conjoint-e de ses difficultés sexuelles
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- D’exprimer pour la personne non victime sa culpabilité à ne pas avoir deviné les souffrances de la
victime
- D’exprimer pour la personne non victime sa culpabilité à ne pas avoir su épanouir la sexualité de
sa ou son conjoint-e et d’être soi-même aux prises avec des difficultés sexuelles
Donner des outils à partir de cas cliniques sur l’espoir de (re)construire une sexualité du couple.
MOTS CLÉS :
Couple, développement de la sexualité, difficultés sexuelles, thérapie sexuelle, violences sexuelles.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• MAEX E. Mindfulness : apprivoiser le stress par la pleine conscience. Bruxelles : De Boeck ;
2007.
• COUTANCEAU R. 2004. Vivre après l’inceste. Desclée de Brouwer.
• NAJMAN J., DUNNE M. and PURDIE D., BOYLE F. and COXETER P., 2005, Sexual Abuse in
Childhood and Sexual Dysfunction in Adulthood: An Australian Population-Based Study. Archives
of Sexual Behavior, 34(5): 517-526.
• RUMSTEIN-MCKEAN O., et HUNSLEY J. 2001. « Interpersonal and family functioning of femal
survivors of childhood sexual abuse », Clinical Psychology Review, 21 (3): 471-490.
• SPIERING M., EVERAERD W., KARSDORP P., BOTH S., BRAUER M. (2006) Non conscious
Processing of Sexual Information: A Generalization to Women. The Journal of Sex Research,
43(3), 268-281.
• ZAJONC R.B., 1984, “On primacy of affect”, in Scherer C.E.K.R. et Ekman O. (Eds), Approaches
to emotion: 259-270. Théorie des émotions.
162
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
ATELIER N°6
RÉPONDRE À LA PLAINTE SEXUELLE DU COUPLE
EST ENTENDRE LE CONTEXTE SOCIO-FAMILIAL :
UNE APPROCHE EN THÉRAPIE SYSTÉMIQUE DE COUPLE
Myriam GINDT
[email protected]
Médecin sexologue, thérapeute individuel et de couple.
Diplôme de formation complémentaire (Master en sexologie) ; licenciée en sciences familiales et
sexologiques, orientation biomédicale ; diplômée de l’université catholique de Louvain en 1981
(UCL). Auteur dans de nombreuses revues collectives ou livres d’auteurs, et auteur de nombreuses
conférences.
RÉSUMÉ
ENJEU DE CET ATELIER :
Transmettre un savoir professionnel reçu et acquis tant théoriquement que cliniquement : Savoir
délivré par des formateurs, par des maîtres à penser et par une pratique clinique professionnelle
personnelle de trente ans axée sur la difficulté des personnes à exercer leur vie sexuelle, tant à titre
individuel que relationnel.
OUVRIR LA DIFFICULTÉ SEXUELLE PAR UNE APPROCHE EN THÉRAPIE SYSTÉMIQUE
Analyser le contexte dans lequel la difficulté sexuelle se manifeste, prendre en compte différents
facteurs de la vie relationnelle socio- familiale qui empêchent le sujet d’exercer sa sexualité et ce :
en une époque, un temps et un lieu donné. Comment est formulée une demande, hier et aujourd‘hui ?
Quel impact ont les nouvelles normes sociales en matière de sexualité sur les conjoints ?
MÉTHODE PROPOSÉE : DES SITUATIONS CLINIQUES
Lancer la discussion par quelques vignettes cliniques de situation de couple en difficulté sexuelle et
poursuivre avec des situations des participants.
La méthode cherche à comprendre l’enjeu de la difficulté sexuelle pour un système socio familial
déterminé. Il s’agit d’abord de relever qui demande de l’aide, qui souffre du dysfonctionnement
sexuel et qui consulte. De là, sera posée l’indication de thérapie individuelle ou conjointe. La
proposition thérapeutique retient-elle l’accord des patients ? Comment répondre le plus adéquatement
à la demande ? Comment le thérapeute formé à l’écoute du symptôme sexuel et du couple entend-il la
demande, selon la formation professionnelle et son modèle thérapeutique de référence et selon le
niveau de savoir et de connaissance actuelle sur ce sujet ? Quelles sont les hypothèses de travail qu’il
élabore au cours du traitement et comment les ajuste-t’il ? Quand, où et comment réfère-t’il une
demande de relation d’aide à d’autres professionnels pour le bon déroulement de la prise en charge
du patient ?
CONCLURE PAR DES STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES :
Comment un sexologue – thérapeute peut-il agir seul ou en interaction avec d’autres professionnels
de la santé sexuelle, pour le plus grand bien du patient qui consulte seul ou en couple pour un
dysfonctionnement sexuel ?
MOTS CLÉS :
Individu, modèles thérapeutiques, pouvoir, références, référent, savoir, sexe, système social.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• DE NEUTER P. et FROGNEUX N. Violences et agressivités au sein du couple : ed 2009 academia.bruylant.be
• MARQUET J. Normes et Conduites Sexuelles - Approches Sociologiques et Ouvertures
Pluridisciplinaires collectif éd 2004 academia-bruylant.be
• VAN MEERBEECK P. et JACQUES P. L’inentendu : ce qui se joue dans la relation soignant - soigné ed 2009 de boek université Bruxelles
• NEUBERGER R. L’irrationnel dans le couple et la famille ed ESF, Paris 1998
• CAILLÉ P. Un et un font trois : le couple révélé à lui - même:ed Paris ESF 1991
• Collectif dont GUILLEBAUD JC Le sacré, cet obscur objet du désir ? ed Albin Michel 2009
• Plaisir et Politique, éditeur invité PAULIS C. N°9 – 2007, ed Université Mons- Hainaut
• Docteur FOSSION P. La trans-parentalité co-écrit avec Mari-Carmen Rejas, Siegi Hirsch, Boris
Cyrulnik et Pierre Segond éd L’Harmattan 2009.
164
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ATELIER N°7
MÉTHODE
RELATIONSHIP ENHANCEMENT® :
QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPONSES AU THÈME
« LES COMPLEXITÉS DU COUPLE ET DE SA PRISE EN CHARGE »
Nicole SARRADON GIRBAL
[email protected]
Psychologue psychothérapeute (Marseille)
DESS de psychologie clinique (1968 Aix-Marseille). Présidente de l’IFRE.
Formation à la méthode Relationship Enhancement (« Embellissement de la Relation ») aux USA à
parti de 1993 et formateur.
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
- La partie « présentation théorique » sera largement illustrée d’exemples pris dans la pratique (la
mienne, celle des participants à l’atelier). Y compris sur les limites d’utilisation.
- La partie « expérientielle », avec des exercices occupera la moitié du temps.
Celle-ci consiste en exercices - démonstration (3-4 personnes font l’exercice devant l’assemblée) et
en exercices - expérimentation pour tous ceux qui le désirent (depuis sa place, avec le voisin qui est
prêt aussi à le faire). Les observateurs sont également les bien venus car ils apporterons des informations et commentaires utiles.
Ce ne sont pas des jeux de rôle mais des exercices ou des mises en situation. Chaque exercice donnera
lieu à remarques, échanges et commentaires. La manière de donner des feedback sera précisée
(certaines règles seront données).
- Les questions - réponses permettront aussi d’ajuster l’information.
NB. Il sera demandé confidentialité pour les exercices.
Des documents dont une bibliographie et un article de synthèse sur les résultats des différentes
recherches seront remis aux participants.
RÉSUMÉ
LES OBJECTIFS DU TRAVAIL PRÉSENTÉ
Sensibiliser à une approche opérationnelle - Relationship Enhancement® - qui permet d’aborder le
couple dans sa complexité, et qui donne les moyens de travailler sur/avec/pour la relation du couple.
Cette méthode est utile quelque soit le couple, les personnalités qui le composent et quelque soit
l’importance du problème relationnel par rapport à l’objet de la consultation.
Elle rend possible d’entreprendre un travail avec les couples (traitement de la sexualité, de la stérilité, entre autres) dans un cadre où la qualité de la relation est porteuse (et non dépendante) de
la mise en place de solutions ou de traitements.
Contre-indication : couples dont la rupture affective est effective.
LES ARGUMENTS SCIENTIFIQUES
Cette méthode est basée sur des principes largement validés : Rogers, Sullivan (c’est la relation qui
construit la personne), les théories psycho dynamiques, Skinner et les théories de l’apprentissage, le
Constructivisme (le langage construit la pensée). Elle est en cohérence avec l’approche systémique
et les thérapies brèves.
Le processus qu’elle instaure est puissant. Il constitue un programme psycho éducatif qui donne au
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couple les moyens de restaurer la relation.
Elle est utilisée aux Etats Unis depuis les années 1950 et en France depuis 1995.
Ma pratique et celle de collègues en confirment l’efficacité, la subtilité et la simplicité d’utilisation,
y compris dans des situations complexes.
CONCLUSION
Les modalités de la pratique sont données avec précision, tant pour le thérapeute que pour le couple.
C’est un outil sécurisant, utilisable même dans des situations complexes, à risque. Il permet au
thérapeute de travailler de manière plus sereine et pertinente dans toutes sortes de contextes (même
avec des personnes/couple en grande difficulté et fragilité).
Le « protocole » est basé sur 10 -15 séances, et peut également être adaptée à une, deux ou trois séances.
Il est aussi pertinent pour des situations telles que : une personne vient sans son partenaire, ou le
couple vit un conflit ouvert pendant la consultation.
Il ne demande pas de faire appel à l’histoire individuelle ou du couple. Et est bien toléré par les rebelles
à l’introspection.
MOTS CLÉS :
Couple, gestion des conflits, intimité, relation, sentiments.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ACCORDINO M. P., & GUERNEY B. G., Jr. (2001). The empirical validation of Relationship
Enhancement7 couple and family therapy. In D. J. Cain & J. Seeman (Eds.), Humanistic
Psychotherapies: Handbook of Research and Practice. Washington, D.C.: American Psychological
Association, 403-442.
• BERNARD G., GUERNEY Jr: Relationship Enhancement Skill training programs for therapy,
Problem Prevention and Enrichment. 1977.
• GINSBERG B.G (2000) Relationship Enhancement in F.M.Dattilio and L.J. Bevilacqua (Eds),
comparative Treatments for Relationship Dysfunction. New York: Springer, 273-3000.
• GINSBERG B.G., Ph.D: Relationship Enhancement Family Therapy. Relationship Enhancement
Press Doylestown Penns 2004.
• ROB F: Scuka Relationship Enhancement therapy: Healing through Deep Empathy. Ed ROUTLEDGE, New York 2005.
• Site internet : WWW.NIRE.org (National Institute of Relationship Enhancement)
• SNYDER M (2000 ) The loss and recovery of erotic intimacy in primary Relationship: Narrative
therapy and Relationship Enhancement. in The Family Journal: counseling and therapy for couples
and families 8(1),37-46.
166
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
ATELIER N°8
INTÉRÊT DE LA THÉRAPIE NEURO-ÉMOTIONNELLE EMDR
DANS LES THÉRAPIES DE COUPLE
Steven REICHENBACH
[email protected]
Psychiatre, Pédopsychiatre, Sexologue, Praticien EMDR depuis 2001.
Installé en libéral à Cannes.
Président de l’Association des Sexologues de la Côte d’Azur.
Intervenant dans le DIU de Sexologie de la Faculté de Médecine de Reims.
JUSTIFICATION ET INTENTION GÉNÉRALE
La thérapie neuro-émotionnelle EMDR est un traitement intégré au carrefour des thérapies comportementales, d’hypnose ericksonienne et de soutien. Elle a été développé au départ à la fin des années
1987 pour agir sur les traumatismes psychiques (Syndrome de Stress Post Traumatique). Les vétérans
du Vietnam ont profités de cette thérapie. Dans la vie civile, ce sont surtout les victimes de violences
physiques, sexuelles et émotionnelles qui trouvent le plus grand bénéfice dans cette thérapie.
L’atelier se propose de relater l’expérience d’un psychiatre-sexologue libéral dans le maniement de
cette thérapie.
Cette psychothérapie est la seule à avoir été validée avec les thérapies cognitivo-comportementales
dans le traitement des traumatismes psychiques (Haute Autorité de la Santé, 2007).
Son mérite principal est sa nature brève, son efficacité, sa capacité à agir sur un des partenaires ou
sur le couple dans son ensemble et sa nature intégrative dans les autres formes de sexothérapies
(psychothérapies comportementales, traitement médicamenteux).
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
Elle repose sur des vidéos et sur des discussions de cas cliniques.
RÉSUMÉ
Le Docteur Steven Reichenbach est Psychiatre, Pédopsychiatre et Sexologue à Cannes. Il organise
depuis 5 ans, dans le cadre de l’Association des Sexologues de la Côte d’Azur (ASCA), des journées
sur le couple sous l’égide de l’AIHUS. Au sein de son association « Aimer, c’est facile ! » il anime
des séances de thérapie de couple de groupe pour promouvoir la communication et gérer les conflits.
Il est formé à la thérapie neuro-émotionnelle (EMDR) depuis 2001. IL intervient régulièrement sur
ce thème de l’application de l’EMDR en sexologie : C’est ainsi qu’il a animé un atelier au Congrès
de l’AIHUS à Marseille en 2006 et est intervenu au 10° Congrès EMDRIA Europe à Amsterdam en
juin 2009.
Il se propose à partir de son expérience de psychiatre-sexologue libéral de montrer comment
l’EMDR peut être utile par une intervention sur le ou la partenaire séparément ou par sur son
utilisation conjointe sur le couple.
La thérapie neuro-émotionnelle EMDR (Eye Movement Desensibilization Reprocessing) est un
traitement intégré situé au carrefour des thérapies comportementales, d’hypnose ericksonienne et de
soutien. Développée en 1987 par la psychologue américaine Francine Shapiro pour agir sur les
Syndromes de Stress Post Traumatique (SSPT) des Vétérans de la guerre du Vietnam, elle est
actuellement utilisée dans la population civile dans les traumatismes simples ou complexes trouvant
leurs racines dans l’enfance et réactivées par les conflits de couple (violences ou carences physiques,
sexuelles et émotionnelles) L’EMDR est une thérapie neuro-émotionnelle consistant en des stimulations
bilatérales alternées (visuelles, auditives ou autres) afin de permettre un traitement adapté de
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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l’information bloqué dans le cerveau par un traumatisme. La mobilisation de ressources psychiques
et la restauration d’une estime de soi déficiente expliquent également son efficacité. Cette technique
fait partie des thérapies brèves. Elle permet parfois de dynamiser une psychothérapie qui parfois
tourne en rond.
L’EMDR est une méthode thérapeutique reconnue efficace, avec les thérapies comportementales et
cognitives par la Haute Autorité de la Santé depuis juin 2007, dans le traitement des traumatismes
psychiques. Depuis sa création, de nombreuses méta-analyses ainsi que des études randomisées ont
montré son efficacité.
En sexologie, des progrès importants ont été faits ces dernières années pour comprendre la physio
-pathologie des dysfonctionnements sexuels notamment érectiles. Quant à la thérapie, après une tendance psychothérapeutiques dans les années 70-80, une tendance organique est réapparue dans les
années 90 avec la découverte du Sildenafil. Nous voudrions montrer que l’EMDR peut représenter
une troisième voie en sexothérapie de par son action sur l’impact émotionnel et donc physique des
dysfonctions sexuelles. En sexothérapie, son utilisation est particulièrement adaptée, car elle
s'adresse a d'autres canaux que ceux du cerveau cortical. La thérapie neuro-émotionnelle agit sur les
émotions, les sensations physiques qui restent bloquées et participent, comme l’ont montré Masters
et Johnson, aux symptômes anxieux responsables d’un nombre élevé de symptômes sexuels. Les
émotions, les sensations physiques permettent de remonter au cerveau cortical. Certaines émotions
permettent de retrouver des scènes traumatiques anciennes disparues de la conscience.
Son utilisation sur le couple est particulièrement pertinente de par son action sur les émotions. Et
l’on sait depuis les travaux de Gottman (1994) que l’expression physiologique de fortes émotions
négatives lors de conflits dans le couple est un facteur prédictif important de souffrance et de
séparation du couple.
L’EMDR peut être utilisée en première intention sur le couple après une information préalable.
Depuis les travaux de Protinsky et col (2001), l’EMDR permet la création d’un sentiment de sécurité,
un changement émotionnel, l’intervention sur des traumatismes affectifs ou physico-sexuels anciens
réactivés par les conflits de couple, la création d’une meilleure intimité .
Elle peut s’adresser à l’individu présentant un traumatisme dans son enfance réactivé par les problèmes
de couple (antécédents d’abus sexuels, émotionnels, affectifs). En sexologie, les différentes dysfonctions
sexuelles peuvent représenter eux même de véritables traumatismes pour l’individu et pour le
couple avec la constitution notamment de l’angoisse d’échec et de performance qui va entretenir la
dysfonction.
L’EMDR peut également s’adresser au couple de façon conjointe. L’intérêt est de permettre au
partenaire d’augmenter son sentiment d’empathie donc l’intimité vis-à-vis de son conjoint(e).
Cet atelier après un rappel théorique de la thérapie EMDR, à partir de cas cliniques, de vidéos, et
d’exercices pratiques a pour ambition de montrer la pertinence de cette approche émotionnelle dans
une prise en charge ambulatoire dans un cabinet de psychiatrie et de sexologie libéral. Les indications,
les résultats, les limites seront abordés.
MOTS CLÉS :
Couple, dysfonction sexuelle, sexologie, syndrome de Stress Post Traumatique, thérapie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• EDMOND T., SLOAN L., MCCARTY D. 2004 “Sexual abuse survivors’ perception of the effectivness of EMDR and eclectic therapy: A mixed-methods study”, Research on Social Work
Practice,14:259-272.
• Inserm (2004). Psychothérapie : Trois approches évaluées. Institut National de la Santé et de la
Recherche Médicale, Paris France.
• MARCUS S., MARQUIS P., SAKAI C. 1997 « Controlled study of treatment of PTSD using
EMDR in an HMO setting », Psychotherapy, 34 :307-315.
168
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
• PROTINSKY H., SPARKS J., FLEMKE K. 2001 “Using EMDR to enhance treatment of couples”,
Journal of marital and family therapy, 27(2),157-164.
• ROQUES J., 2004. « L’EMDR, une révolution thérapeutique », la Méridienne-Desclée de Brouwer,
Paris
• SERVAN-SCHREIBER D., 2003 « Guérir », Collection Réponses, Robert Laffont, Paris
• SHAPIRO F. 1989 « Efficacity of the eye movement desensitization procedure in the treatment of
traumatic memories ». Journal of Traumatic Stress Studies,2:199-223.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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ATELIER N°9
PRISE EN CHARGE DES COUPLES CULTURELS MIXTES
Hossein FARAHMAND, Jacques VERGRIETE
[email protected]
Médecin sexologue, a développé une expérience particulière en ethnopsychiatrie. Il prend en charge
des "couples mixtes" depuis 8 ans.
[email protected]
Médecin sexologue et andrologue, organisateur/animateur de FMC depuis 3 ans à l'AFML.
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
- Accueil, présentation, recueil des attentes.
- Organisation en séances plénières et en sous-groupes à partir de cas proposés ou jeux de rôles.
- Remise de clés USB ou autre moyens informatiques pour accéder à l’ensemble des documents
présentés.
RÉSUMÉ
Le couple culturel mixte est un nouveau défi pour le sexologue.
Il définit une union conjugale conclue entre personnes appartenant à des ensembles géographiques,
nationaux différents.
Dans notre société, le nombre de couples mixtes augmente, de façon constante, de 14% par an.
L’augmentation des flux migratoires et l’enracinement progressif des migrants sont les principales
raisons de cet accroissement inéluctable.
L’hétérogamie, par rapport aux autres types d’union conjugale, induit la mise en cause des traditions
et l’invention de nouveaux espaces de communication. Chacun des partenaires y propose et parfois
impose un modèle intériorisé de sa culture.
Face à ces nouveaux couples, le thérapeute est mis en difficulté par son propre mode de décryptage.
Il peut éprouver des entraves à identifier les raisons du dysfonctionnement et commettre des erreurs
dans la « mise en forme » de sa réponse thérapeutique.
Apprendre à ne pas mettre l’accent sur l’unique modèle « Républicain » d’intégration et d’assimilation,
donner suffisamment d’importance aux singularités de chaque récit, spécifiques à chaque culture
sont les l’objectifs de cet atelier.
Aux travers de cas cliniques interactifs nous proposons d’apprendre à évaluer la pénétrance des
facteurs de l’« hétérogamie » dans le déclenchement et l’installation de la conjugopathie.
Successivement sont abordés le rôle des comportements sexuels traditionnels, des modèles éducatifs
des enfants, la notion de projet marital et l’important concept social des rôles femme/homme dans
les différentes cultures.
La résolution des conflits des couples mixtes demande une souplesse dans l’articulation entre deux
mondes et la mise en jeu consciente de l’interculturel.
CONCLUSION
La connaissance des principaux pôles de tension culturel (comme la place de la femme, le contraste
famille nucléaire ou famille étendue, l’opposition infidélités des uns et polygamie des autres)
permettra au sexologue d’écarter ses propres préjugés.
Le sexologue aura une attention particulière à l’écoute de chaque « récit ». Il fera en sorte que ses
propositions thérapeutiques « à l’occidentale » soient divulguées avec parcimonie.
L’importance de la première séance de thérapie est capitale, le sexologue devra respecter les codes
de conduites des deux cultures, il sera attentif aux aspects transculturels de sa prise en charge.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
MOTS CLÉS :
Couples mixtes, couples transculturels, mariages arrangés, mariages mixtes, religion et sexualité.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ATTIAS-DONFUT C., Sociologie des générations. L’empreinte du temps, Paris, Presses universitaires de France, 1988.
• DELCROIX C., GUYAUX A., RAMDANE A. et RODRIGUEZ E., « Mariage mixte, rencontre de
deux cultures tout au cours de la vie », Enquête, Biographie et cycle de vie, 1989, [En ligne].
• HAMMOUCHE A. Les recompositions culturelles, Sociologie des dynamiques sociales en situation migratoire 2007.
• TOGNETTI BORDOGNA M. : Les mariages mixtes, un laboratoire transculturel ; L’autre - n°19.
• BARBASCH T. (1993). JEWISH C. Dual Heritage: The Subjective Experience of 10 College- age
Children of Intermarriage, Th. Doct. Psychology. University of Pennsylvania.
• LÉVY I. ; Vivre en couple mixte : quand les religions s’emmêlent… Presse de la Renaissance, 2007.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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ATELIER N°10
Formation Continue AIHUS
CAUSES ORGANIQUES DES DYSPAREUNIES
D’INTROMISSION
Micheline MOYAL BARRACCO, Sophie BERVILLE-LEVY,
Anne DUMARTINEIX et Lucette DUBAUT
[email protected]
Dermatologue, spécialiste de pathologie vulvaire, présidente de l'ISSVD
(International Society for the Study of Vulvovaginal Disease),
exercice libéral, une vacation hospitalière (hôpital Tarnier-Cochin).
[email protected]
Gynécologue, spécialiste de pathologie vulvaire (notamment chirurgie),
exercice libéral, une vacation hospitalière (hôpital Tarnier-Cochin).
[email protected]
[email protected]
Kinésithérapeutes, exercice libéral, expérience importante de la prise en charge des patientes
dyspareuniques.
RÉSUMÉ
La dyspareunie d'intromission est communément considérée comme une dysfonction sexuelle.
Pourtant ce symptôme peut aussi être le fait de maladies vulvaires relevant d'un traitement spécifique
efficace. Notre intention est de présenter aux participants l'éventail des affections vulvaires responsables
de dyspareunie dans des consultations spécialisées en pathologie vulvaire: infections, maladies
inflammatoires, tumeurs, vulvodynies. Le traitement chirurgical et l'abord physiothérapique (évaluation
et traitement) seront particulièrement développés par des intervenants très expérimentés dans ces
domaines.
Notre expérience en pathologie vulvaire, nos contacts réguliers avec des spécialistes internationaux,
et nos connaissances scientifiques basées sur la lecture régulière d'articles scientifiques nous autorisent,
nous semble t’il, à communiquer avec des praticiens confrontés à la prise en charge des dyspareunies.
Notre atelier sera basé sur la présentation de cas cliniques interactifs qui alternera avec de brefs
exposés. L'intervention de l'auditoire sera sollicitée aussi souvent que possible.
Conclusion : Toute dyspareunie d'intromission mérite d'être explorée sur le plan somatique même si
ce symptôme nécessite une approche globale, à la fois somatique, psychique et sociale. Il serait
regrettable en effet que la patiente perde une chance de guérir simplement et rapidement d'une
dyspareunie de cause primitivement somatique.
MOTS CLÉS :
Candidose, chirurgie, dyspareunie, intromission, lichen scléreux, physiothérapie, vulvodynie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• LYNCH PJ, MOYAL-BARRACCO M, BOGLIATTO F, MICHELETTI L, SCURRY J. 2006
ISSVD classification of vulvar dermatoses: pathologic subsets and their clinical correlates. J
Reprod Med. 2007 ;52:3-9.
• MOYAL-BARRACCO M, LYNCH PJ. 2003 ISSVD terminology and classification of vulvodynia:
a historical perspective. J Reprod Med. 2004;49:772-7.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
• MOYAL-BARRACCO M, EDWARDS L. Diagnosis and therapy of anogenital lichen planus.
Dermatol Ther. 2004;17:38-46.
• ROJAVIN Y, SALGADO CJ, HSU PW, LIU J, AIKINS JK. The surgical management of vulvar
lichen sclerosus refractory to medical management. J Plast Reconstr Aesthet Surg. 2008
Jul;61:848-9.
• SOBEL JD. Vulvovaginal candidosis. Lancet. 2007, 9;369:1961-7.
CI : Le docteur Moyal Barracco est consultante pour le laboratoire PHYTEA, et pour le laboratoire
PROCTER&GAMBLE.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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ATELIER N°11
Formation Continue AIHUS
SEXUALITÉ, COUPLE ET DÉPRESSION :
QUELLE ÉVALUATION ET QUELLE PRISE EN CHARGE ?
Michel AUBRY, Audrey GORIN-LAZARD
[email protected]
Psychiatre et sexologue, enseignant au sein du DIU de sexologie de Nîmes-Marseille.
Exerce son activité en cabinet libéral. Ancien membre du CA de l'AIHUS.
[email protected]
Chef de clinique de psychiatrie, enseignante du DIU de sexologie de Nîmes-Marseille.
Exerce son activité au sein de l'unité fonctionnelle de sexologie et de dysphorie de genre, dirigée par
le Dr Bonierbale (Service du Pr Lançon).
JUSTIFICATION ET INTENTION GÉNÉRALE
La prévalence de la dépression, en population générale, est de l'ordre de 15% en vie entière. Elle
représente, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la première cause de handicap. Dans le
domaine de la sexologie, la dépression est associée à une surreprésentation des dysfonctions sexuelles
selon des mécanismes bien connus mais la problématique du couple reste peu abordée.
Pourtant, les situations cliniques conjuguant dépression, difficultés sexuelles et/ou de couple sont
fréquentes. Elles peuvent revêtir différents masques et tromper ainsi le thérapeute. Connaissance
théorique, évaluation clinique et prise en charge de qualité sont nécessaires pour appréhender et
gérer la complexité de telles consultations.
Cette formation a pour objectif de proposer des modèles:
- de dépistage d'une problématique dépressive en consultation de sexologie,
- d'évaluation de son retentissement sur le couple et son intimité,
- de prise en charge intégrative, à la fois individuelle et de couple, médicamenteuse et psychothérapeutique.
SUPPORTS PÉDAGOGIQUES - MÉTHODOLOGIE
Le contenu de l'atelier s'appuie sur la littérature actuelle et notre expérience clinique. Les supports
pédagogiques privilégieront l'interaction avec les participants, avec notamment jeux de rôle et
échange d'expérience clinique. Le public étant de formation hétérogène, une courte présentation
power point sera proposée afin d'assurer les pré-requis nécessaires à cet atelier.
RÉSUMÉ
Plusieurs mécanismes sont mis en évidence pour expliquer la surreprésentation des dysfonctions
sexuelles chez les patients déprimés:
- La symptomatologie dépressive elle-même. Environ 45% à 65% des patients déprimés non
traités expérimenteraient au moins une DS. Tous les stades du cycle sexuel peuvent être touchés.
- Le traitement médicamenteux est aussi incriminé puisque les antidépresseurs, comportent
des effets secondaires sexuels reconnus qui toucheraient 30-60% des patients. Les IRS et les
tricycliques seraient les plus délétères sur la qualité de vie sexuelle.
- La dépression comme conséquence de difficultés sexuelles et/ou de couple.
Alors que de nombreuses études se sont intéressées aux rapports entre dépression, antidépresseurs
et sexualité, peu de travaux abordent l'impact de cette pathologie sur les couples. Or, par les bouleversements qu'elle implique chez un individu, la dépression peut induire une déstabilisation des
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
modalités relationnelles, des modifications des rapports de force ainsi que des conflits eux même
générateurs de difficultés sexuelles au sein d'un couple jusqu'alors épanoui.
Si la dépression est une cause « classique » de dysfonction sexuelle, son diagnostic et la mise en
évidence de son implication dans de telles difficultés peuvent s'avérer difficiles en consultation de
sexologie et en thérapie de couple. En effet, la dépression peut revêtir des formes cliniques atypiques,
pouvant tromper le partenaire et le praticien (irritabilité, hostilité, repli, ruminations anxieuses,
jalousie...).
Ces différents éléments soulignent la nécessité d'un dépistage systématique basé sur une évaluation
clinique approfondie devant toute dysfonction sexuelle et/ou conjugopathie. Cette évaluation peut
s'aider d'échelles psychométriques comme celles de Beck et d'Hamilton par exemple, mais ces outils
ne sauraient remplacer la richesse de l'expérience clinique et une bonne connaissance des différentes
expressions dépressives. Cette évaluation clinique doit initialement s'intéresser aux problématiques
individuelles afin de mieux appréhender la dynamique du couple qui consulte.
La prise en charge du partenaire déprimé relève alors d'un travail en réseau, le patient devant être
adressé à un psychothérapeute afin que le travail de couple puisse se poursuivre dans un lieu et avec
un praticien qui lui sont consacrés. La prise en charge est alors double :
- individuelle: psychothérapie +/- recours à des antidépresseurs bien tolérés sexuellement
(Duloxétine, Mirtazapine...)
- thérapie de couple qui, notamment, cherchera à rétablir une communication de qualité et à
réinstaurer une dynamique de couple adaptée aux ressources deux conjoints, sans stigmatiser ni
culpabiliser le partenaire déprimé.
MOTS CLÉS :
Dépression, couple, sexualité, antidépresseurs.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• ANGST J. Sexual problems in healthy and depressed persons. International Clinical
Psychopharmacoly, 1998; 13 Suppl 6:S1-4.
• BONIERBALE M., LANÇON C, TIGNOL J. The ELIXIR study: Evaluation of sexual dysfunction
in 4557 depressed patients in France. Current medical research and opinion, 2003; 19(2):114-124.
• MONTEJO AL, LLORCA G, IZQUIERDO JA, RICO-VILLADEMOROS F. Incidence of sexual
dysfunction associated with antidepressant agents: a prospective multicenter study of 1022 outpatients. Spanish Working Group for the Study of Psychotropic-Related Sexual Dysfunction. Journal
of Clinical Psychiatry, 2001; 62 Suppl 3:10-21.
• WILLIAMS VS, BALDWIN DS, HOGUE SL, FEHNEL SE, HOLLIS KA, EDIN HM. Estimating
the prevalence and impact of antidepressant-induced sexual dysfunction in 2 European countries:
a cross-sectional patient survey. Journal of Clinical Psychiatry,2006; 67(2): 204-10.
• WORSHAM, BISHOP, & ELLINGROD. Antidepressant associated sexual dysfunction: a review.
JCPNP, 2007.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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ATELIER N°12
Formation Continue AIHUS
L’ÉCLECTISME EN SEXOTHÉRAPIE POUR RÉPONDRE
À LA COMPLEXITÉ DU COUPLE
Catherine CABANIS, Jean PEYRANNE
[email protected]
Médecin gynécologue et sexologue.
Exercice libéral et hospitalier (CHU de Toulouse).
Responsable d’enseignement au DIU de sexologie de Toulouse.
Expérience en sexothérapie depuis 1978.
[email protected]
Médecin et sexologue.
Exercice libéral et hospitalier (CHU de Toulouse).
Chargé de cours au DIU de sexologie de Toulouse.
Expérience en sexothérapie depuis 1990.
JUSTIFICATION GÉNÉRALE DU PROJET
Face à la complexité du couple et de sa sexualité, et quelque soit la plainte sexuelle initiale, pour
répondre aux dimensions intégrées,
Du corps
De l’érotisme
De l’identité
De la fonctionnalité sexuelle
De la relation à l’autre
plutôt qu’une méthode uniciste, seule une approche éclectique nous semble adaptée, face aux
besoins des patients, mais aussi face aux attentes des thérapeutes, eux mêmes confrontés à une
transdiscipline, la sexologie, dont le but est d’appréhender le fait sexuel, sa complexité et celle du
couple. C’est ce qui justifie ce travail.
MÉTHODES PÉDAGOGIQUES
1/ Exposé par les intervenants des principes de base de l’approche éclectique.
2/ Présentation de cas cliniques par les intervenants, à partir de trois pathologies fréquemment
rencontrées :
Troubles du désir
Dysérection
Dyspareunie
Ces cas cliniques serviront de support pour un travail interactif avec les participants pour l’évaluation
en sexologie pour l’élaboration du projet thérapeutique.
3/ Des jeux de rôles seront proposés pour évaluer en pratique l’intérêt de cette approche.
RÉSUMÉ
La sexologie est donc une transdiscipline où chaque thérapeute, en fonction de sa formation initiale
et de ses acquis, a développé une ou plusieurs approches préférentielles. L’objectif de cet atelier est
de s’approprier un mode d’intervention différent, intégratif, afin de prendre en compte tous les
aspects de la vie sexuelle du couple et de ses difficultés.
L’éclectisme préconise de décloisonner les différentes approches du sexothérapeute pour mieux
adapter la prise en charge à chaque patient et à chaque couple.
176
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
Dans cette perspective, les références théoriques passent au deuxième plan, laissant la première place
à l’expertise clinique du thérapeute. L’éclectisme n’est pas une énième approche mais une nouvelle
manière de concevoir la pratique : ce mouvement est né aux USA il y a plus de trente ans, concernant à
cette époque la psychothérapie. L’éclectisme n’est pas non plus un amalgame de recettes, un copiécollé de techniques existantes. Au contraire, il doit reposer sur des référentiels prenant en compte
l’interaction entre :
• Le masculin et le féminin
• Le corps
• L’érotisme et sa dimension imaginaire
• Le rapport à l’autre
• La fonctionnalité sexuelle du patient et du couple
Autant un trouble sexuel est-il la résultante de multiples facteurs (ceux de l’apprentissage et du
développement psycho sexuel, ceux liés à l’affectif, au cognitif, au relationnel, au social et ceux plus
somatiques), autant un modèle éclectique peut-il répondre à tous ces facteurs, non pas séparément
mais en interaction.
Les moyens pédagogiques utilisés seront les exposés théoriques et l’analyse des cas cliniques déjà
cités.
Les participants à l’issue de cet atelier devront :
- avoir une vision globale de l’approche éclectique et intégrative.
- et à partir de tel ou tel trouble sexuel se servir de cette méthode pour optimiser leur projet
thérapeutique.
MOTS CLÉS :
Complexité du couple, éclectisme, expertise clinique, intégratif, sexothérapie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• Sexe et Guérison. « Du symptôme et de la guérison dans l’approche intégrative en sexothérapie »
Ed° L’Harmattan. 1998.
• MARI-CARDINE M., CHAMBON O. « les bases de la psychothérapie. Approche intégrative et
éclectique » Ed° Dunod 2003.
• NORCROSS J.C, GOLDFRIED M.R. « Psychothérapie intégrative » Desclée de Bouvier 1998.
• CASTONGUAY L.G., LECONTE C., MORIN G., « Rapprochement et intégration en psychothérapie » 1987.
• KAPLAN H.S. « la nouvelle thérapie sexuelle » Ed° Pouchet Chastel. 1979.
• TRUDEL G. « Les dysfonctions sexuelles » P.U.Q. 2000.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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ATELIER N°13
Formation Médicale Continue SFSC
EFFETS IATROGÈNES SEXUELS DES MÉDICAMENTS
Expert : Arnaud SEVENE
[email protected]
Secrétaire général de la SFSC, médecin sexologue
Animateur : David ZAROUK
[email protected]
Organisateur/animateur : Laurent CARLOTTI
[email protected]
Secrétaire général de la SFSC
MÉTHODES PÉDAGOGIQUES
La majeure partie du séminaire est interactive avec des quizz ou des ateliers avec jeux de rôle.
JUSTIFICATION ET INTENTION GÉNÉRALE
Cette formation a pour objectif de réduire la non observance liée aux effets sexuels iatrogènes des
médicaments, améliorer la qualité de vie des patients et éviter le vagabondage médical. A l’issue de
cette formation, les médecins devront :
- Connaître les médicaments à risque de troubles sexuels iatrogènes.
- Savoir identifier leur responsabilité dans les troubles observés.
- Savoir adapter la prise en charge médicale d’un patient présentant des troubles sexuels en rapport
avec un médicament (arrêt du traitement, changement de molécule, association de médicaments
d’aide pour la sexualité, solutions alternatives à la médicalisation).
RÉSUMÉ
La iatrogénie sexuelle des médicaments est mal connue par les praticiens. Lorsque l’on parle
d’hypertenseurs, les premiers produits incriminés par les médecins sont les bêtabloquants. Hors les
effets secondaires sexuels des bêtabloquants sont surévalués (1) alors que ceux des diurétiques sont
sous-estimés. Selon l’un des ouvrages de référence en matière d’effets indésirables (Davies’s
Textbook of Adverse Drug Reactions), les classes médicamenteuses les plus souvent incriminées
dans la survenue des troubles sexuels sont les suivantes :
Les antihypertenseurs, les psychotropes dont en particulier les antidépresseurs, les benzodiazépines
et les neuroleptiques, et divers autres dont la cimetidine, la cyproterone, le ketoconazole et les
œstrogènes.
Mais les statines sont aussi citées comme étant à l’origine de troubles sexuels ainsi que des
traitements utilisés dans l’hypertrophie bénigne de la prostate (finasteride en particulier) et des
agents cytotoxiques.
Il s’agit là de classes thérapeutiques largement prescrites dans toutes les spécialités et d’usage habituel
en médecine générale. Ces prescriptions entrent pour un grand nombre d’entre-elle dans le cadre des
recommandations : anticholestérolémiants dans les recommandations de bonne pratique dans la
prise en charge thérapeutique d’un patient dyslipidémique (Afssaps 2005), antiangoreux et antihypertenseurs dans les recommandations dans la prise ne charge thérapeutique d’un patient atteint
d’insuffisance coronarienne chronique (guide de l’HAS mars 2007), prévention vasculaire après un
infarctus cérébral ou un accident ischémique transitoire (HAS mars 2008), recommandations dans
178
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
l’insuffisance cardiaque systolique symptomatique chronique (Guide HAS mars 2007), antidépresseurs
dans les recommandations dans la prise en charge des complications évolutives d’un épisode
dépressif caractérisé de l’adulte (HAS avril 2007) antihypertenseurs, inhibiteurs de la pompe à
protons, statines.
Par ailleurs nous savons que les maladies susceptibles d’être traitées sont en elle-même pourvoyeuses
de troubles de la sexualité.
Le bénéfice thérapeutique imputable à un médicament dépend du rapport tolérance/efficacité. Si les
effets sexuels de certaines classes thérapeutiques sont mieux connus que d’autres (par exemple ceux
des neuroleptiques et des antidépresseurs par les psychiatres), l’interrogatoire sur la fonction
sexuelle comme l’information des patients concernant les éventuels effets secondaires sur la sexualité
des traitements prescrits est rarement fait que ce soit en médecine générale ou en psychiatrie.
En plus de l’obligation pour le médecin de délivrer les informations concernant les éventuels effets
secondaires des médicaments qu’il délivre, l’absence de connaissance adéquate des médecins (4)
comme l’apparition de troubles sexuels secondaire à la prise des médicaments sont des motifs puissants
de non observance (2). Ainsi l’étude de Lowentritt (3) montre que sur 959 patients qui ont présenté une
DE, 87% ont arrêté d'eux-mêmes leur antihypertenseur, 54% leur hypolipémiant et 43% leur antidiabétique (y compris l'insuline !).
La formation privilégiera une formule interactive soit en séance plénière (quizz) soit sous la forme
d’ateliers avec des jeux de rôles.
Il convient donc, à la fois pour des raisons médico-légales (droit à l’information du patient) que du
maintien d’une bonne observance des traitements largement prescrits en médecine générale mais
aussi en spécialité, et en particulier dans le cadre des recommandations de bonne pratique, de
connaître, d’informer et de dépister les éventuels troubles sexuels secondaires aux traitements. Par
ailleurs l’abandon de certaines thérapeutiques, comme les antipsychotiques, n’a pas comme « simple »
conséquence une augmentation de la morbidité et du coût social qui en résulte mais entraîne une
désocialisation de certains patients avec des suites dramatiques.
MOTS CLÉS :
Effets indésirables sexuels, iatrogène, inobservance, médicaments, troubles sexuels secondaires.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. DENNIS T., KO MD, P. R. HEBERT, PHD; C. S. COFFEY, PHD; ARTYOM SEDRAKYAN, MD;
JEPTHA P. CURTIS, MD; HARLAN M. KRUMHOLZ, MD. Beta-Blocker Therapy and
Symptoms of Depression, Fatigue, and Sexual Dysfunction. JAMA. 2002;288:351-357.
2. LISA A. COOPER, MD, MPH, Discussant. A 41-Year-Old African American Man With Poorly
Controlled Hypertension. Review of Patient and Physician Factors Related to Hypertension
Treatment Adherence. JAMA. 2009;301(12):1260-1272.
3. LOWENTRITT BH, Skar GN, the effects of erectile dysfunction on patient medication compliance AUA 2004, poster
(extrait consultable à : http://www.spese.fr/html/pourvous/pdf/Comment-aborder-la-sexualite.pdf)
4. MCGINNIS B, OLSON KL, MAGID D; et al. Factors related to adherence to statin therapy. Ann
Pharmacother. 2007;41(11):1805-1811.
5. Pause C., Chatton D. et Archinard M. Effets secondaires médicamenteux et dysfonctions sexuelles.
Med Hyg 2000; 58: 1129-32.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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ATELIER N°14
Formation Médicale Continue SFSC
PRISE EN CHARGE DE LA DYSFONCTION ÉRECTILE
CHEZ LE PATIENT DIABÉTIQUE
Expert : Antoine FAIX
[email protected]
Urologue - Andrologue - Sexologue
Organisateur/animateur : Nicole ARNAUD-BEAUCHAMPS
[email protected]
Vice-présidente de la SFSC - Médecin sexologue
MÉTHODES PÉDAGOGIQUES
La majeure partie du séminaire est interactive avec des cas cliniques ou des ateliers avec jeux de rôle.
RÉSUMÉ
Le diabète est une maladie chronique à prévalence élevée dans le monde. Il est reconnu que la dysfonction érectile apparaît plus fréquemment et plus rapidement (c’est à dire à un âge plus jeune) chez
les diabétiques insulinodépendant mais surtout non insulinodépendant par rapport à une population
non diabétique. Cette dysfonction érectile est corrélée à l’ancienneté du diabète, au mauvais contrôle
glycémique, (1) mais aussi aux effets secondaires de certains traitements spécifiques (antihypertenseurs,
hypolipemiants…).
La prévalence de la dysfonction érectile chez les diabétiques varie de 20 à 67,4 % selon les études.
L’incidence de la dysfonction érectile étant de 68 pour mille hommes-année contre 25,9% dans la
population générale (2, 3).
Les problèmes sexuels sont considérés par 70% des patients diabétiques comme retentissant sur leur
qualité de vie (4). Ils altèrent la compliance aux traitements : 87% des patients arrêtant un traitement
antihypertenseur, 43% un traitement antidiabétique, 54% un traitement hypolipémiant, motivent cet
arrêt par la survenue de troubles de l’érection (5).
Il importe donc de prendre en compte cet élément afin d’améliorer l’adéquation des patients à la
prise en charge de cette pathologie chronique et au respect des règles hygiéno-diététiques, facteur
déterminant de la prévention de cette complication.
D’autre part des études récentes ont montré que la survenue de troubles de l’érection est un marqueur
précoce de l’atteinte endothéliale précédant de quelques années la survenue d’atteintes cardiovasculaires (6, 7, 8).
Outre l’importance du retentissement sur la qualité de vie, ces nouvelles données impliquent donc
que la recherche des dysérections fasse partie de la check-list habituelle de dépistage précoce des
complications du diabète.
Or 60% des patients n’évoquent pas cette question auprès de leur médecin traitant dont 14% du fait
de l’absence de réponse de leur médecin traitant (9). Il est donc nécessaire que les médecins traitants
et diabétologues ou cardiologues prenant en charge ces patients recherchent systématiquement cette
complication et pour cela sachent aussi prendre en charge bilan et traitement de la dysfonction
érectile. (10)
Les intentions générales de cette formation sont :
a) Sensibiliser les médecins traitants et diabétologues à l’importance d’intégrer la question de la
fonction sexuelle au questionnaire systématique du bilan du diabète.
b) En se basant sur les recommandations de l’HAS et les données de la littérature médicale, savoir
prescrire les examens complémentaires de bilan.
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3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
c) En se basant les recommandations de l’HAS et sur les données de la littérature médicale, connaître
les arbres décisionnels de traitement.
Cette formation s’adresse aussi aux urologues qui souhaiteraient compléter leurs connaissances sur
le sujet.
MOTS CLÉS :
Diabète, dysfonction endothéliale, dysfonction érectile, glycémie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. BENNETT 1994. Impotence: Diagnosis and Management of Erectile Dysfunction. Philadelphia,
W.B. Saunders Company.
2. FEDELE et al. 2001: "Incidence of erectile dysfunction in Italian men with diabetes." J Urol
166(4): 1368-71.
3. FELDMAN et al. 1994 "Impotence and its medical and psychosocial correlates: results of the
Massachusetts Male Aging Study." J Urol 151(1): 54-61.
4. LEMAIRE A et al L’expérience de l ’ADIRS : Réseaux Diabète - Septembre 2003.
5. LOWENTRITT BH et al Impact de la DE sur la compliance aux traitements. Abstract AUA 2004.
6. GAZZARUSO et al. Relationship between erectile dysfunction and silent myocardial ischemia in
apparently uncomplicated type 2 diabetic patients. Circulation 2004; 110: 22–26,
7. MONTORSI P. et al. Is Erectile Dysfunction the ‘‘Tip of the Iceberg’’of a Systemic Vascular
Disorder? European Urology 44 (2003) 352–354.
8. PONHOLZER A. et al. Is Erectile Dysfunction an Indicator for Increased Risk of Coronary Heart
Disease and Stroke? European Urology 48 (2005) 512–515.
9. DESVAUX P. - CORMAN A. 2004 “érectile en pratique quotidienne : Etude PISTES.” Progrès
en urologie: 512 - 520.
10. AHIUS Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la dysfonction érectile 2005.
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
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3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC
Liste des
participants
182
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
ABDELLI A.
7, allée de l’Ecluse
95610 ERAGNY-SUR-OISE
E-mail : [email protected]
ABRAHAM Georges
12, rue Krieg
CH-1208 GENEVE – SUISSE
Tél. : +41 22 347 75 32
Fax : +41 22 349 62 93
E-mail : [email protected]
ACHOUR Catherine
Rééducation fonctionnelle
Hôpital Belle Isle
Rue Belle Isle
57000 METZ
Tél. : 03 87 34 12 13
E-mail : [email protected]
ADLER Anouk
7, avenue des Petits Bois
B-1640 RHODE-SAINT-GENESE
BELGIQUE
Tél. : +32 2 358 27 43
Fax : +32 2 358 27 43
E-mail : [email protected]
AGNAMI Germain
Gynécologie AMP
CHU Besançon
La Mère et l’Enfant
Avenue du 8 mai 1945
25030 BESANCON
Tél. : 03 81 21 88 04
Fax : 03 81 21 88 06
E-mail : [email protected]
AGNÈS Véronique
17, impasse J. Fort
97425 AVIRONS, LA REUNION
E-mail : [email protected]
AGRAPART Carine
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 40 00
AGRAPAT Carine
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 40 00
AILLIOT Marc
22, avenue de la Gare
83260 LA CRAU
Tél. : 04 94 66 70 66
Fax : 04 94 66 26 74
E-mail : [email protected]
ALEXA Claudia Angela
Psychiatrie
CH Rouffach
Pôle 8/9
27, rue du 4ème RSM
68250 ROUFFACH
Tél. : 03 89 78 70 18
Fax : 03 89 78 74 30
E-mail : [email protected]
ALEXANDRE Benjamin
12, rue de Cannes
59000 LILLE
Tél. : 03 20 62 05 05
E-mail : [email protected]
ALIBONSSY Delphine
69, rue du Fort
55430 BELLEVILLE
Tél. : 03 29 84 61 24
E-mail : [email protected]
ALLOY-BATAILLE Nora
Maternité
CH Dron Tourcoing
155, rue du Président Coty
59200 TOURCOING
E-mail : [email protected]
AMADIEU Elisa
Service de médecine préventive
Université Lyon 2
Avenue Pierre Mendès France
69500 BRON
E-mail : [email protected]
AMAND Michel
Rue de Tervaete, 62
B-1040 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 273 332 80
E-mail : [email protected]
AMAR Edouard
17, avenue Victor Hugo
75116 PARIS
Tél. : 01 40 67 12 61
Fax : 01 40 67 15 05
E-mail : [email protected]
ANASTASSIOU Vanghelis
Médecine - Alccologie - Addictologie
CH des Quatre Villes
3, place de Silly
92210 SAINT-CLOUD
Tél. : 01 49 11 60 15
Fax : 01 40 68 78 39
E-mail : [email protected]
ANCEL Patricia
Cabinet médical
Bureaux du Polygone
265, avenue des Etats du Languedoc
34000 MONTPELLIER
ANDRIEU Nicole
3, avenue des Consulats
67210 OBERNAI
Tél. : 03 88 04 71 46
E-mail : [email protected]
ANIDO Ramon
Cabinet médical
72, rue de Paris
93260 LES LILAS
Tél. : 01 48 97 12 19
ARMAND Thierry
Espace médical Rabelais
130, route de Nouaillé
86000 POITIERS
Tél. : 05 49 46 47 93
E-mail : [email protected]
ARNAUD-BEAUCHAMPS Nicole
Cabinet médical
32, avenue du Général Leclerc
17000 LA ROCHELLE
Tél. : 05 46 67 89 67
Fax : 05 46 67 89 67
E-mail : [email protected]
ARNOULD-DRISS Lilia
55, avenue Alsace Lorraine
38000 GRENOBLE
Tél. : 04 76 46 79 39
Fax : 04 76 46 31 39
E-mail : [email protected]
ARYS Alain
Cabinet médical
Rue des Alliés, 55b
B-6030 GOUTROUX – BELGIQUE
Tél. : +32 715 209 63
Fax : +32 715 409 63
E-mail : [email protected]
ASSOSSOU Irène
58, rue du Maréchal Leclerc
69800 SAINT-PRIEST
Tél. : 04 48 20 56 84
E-mail : [email protected]
ASSOUS Yves
1, rue de la Gare
95330 DOMONT
Tél. : 01 39 35 95 95
E-mail : [email protected]
ASSUELLI Fabiano
Rue de l’Avenir, 15
CH-2854 BASSECOURT – SUISSE
Tél. : +41 32 426 44 44
Fax : +41 32 426 44 18
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
183
AUBRY Michel
2, boulevard Michelet
13008 MARSEILLE
BAREI Véronique
9, rue Saint-Nicolas
90800 BAVILLIERS
BAVARIN Hugues
5, square de Pontiffroy
57000 METZ
Tél. : 04 91 55 63 46
Fax : 04 91 33 76 09
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 84 26 99 42
Fax : 03 84 23 57 33
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 87 32 42 25
E-mail : [email protected]
AUQUIER-DELERUE Sophie
19, rue de Noyelles
59267 PROVILLE
BARRETEAU Fabienne
96, avenue du Maine
75014 PARIS
Tél. : 03 27 83 25 93
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 43 21 30 25
Fax : 01 43 35 25 98
E-mail : [email protected]
AZOULAY Catherine
JBH Santé
53, rue de Turbigo
75003 PARIS
Tél. : 01 44 54 33 54
Fax : 01 44 54 33 59
E-mail : [email protected]
BACCIGALUPO Muriel
Cabinet médical
24, avenue Bouisson Bertrand
34090 MONTPELLIER
Tél. : 04 67 02 45 33
E-mail : [email protected]
BACUS Anne
46, square des Groues
92000 NANTERRE
Tél. : 01 47 21 65 91
E-mail : [email protected]
BARAKAT Bassem
Secteur 38G08
CHS Saint-Egrève
Pavillon Winnicott
3, rue de la Gare
38120 SAINT-EGREVE Cedex
Tél. : 04 76 56 43 80
Fax : 04 76 56 45 92
E-mail : [email protected]
BARBANCEYS Dominique
Le Marronnier
24, chemin de Charrière Blanche
69130 ECULLY
E-mail : [email protected]
BARBARO Albert
151, rue de Rennes
75006 PARIS
Tél. : 01 45 44 77 77
E-mail : [email protected]
BARBAROUX Amandine
1, boulevard Kraemer
13014 MARSEILLE
E-mail : [email protected]
184
BARRETEAU Isabelle
44, rue de la Concorde
85000 LA-ROCHE-SUR-YON
E-mail : [email protected]
BARTIN Marc
18, rue des Farges
63000 CLERMONT-FERRAND
Tél. : 04 73 91 70 82
E-mail : [email protected]
BASCOU Hélène
Ambulatoire
Languedoc Mutualité
Maison Médicale Euromédecine
34000 MONTPELLIER
Tél. : 04 67 02 92 22
Fax : 04 67 02 92 23
E-mail : [email protected]
BASSEMENT Hervé
Urologie
CH
Avenue Desandrouin
59322 VALENCIENNES
Tél. : 03 27 14 00 41
E-mail : [email protected]
BASSEREAU Catherine
CHP Saint-Grégoire
6, boulevard de la Boutière
35768 SAINT-GREGOIRE Cedex
Tél. : 02 23 25 37 30
E-mail : [email protected]
BAUDET Sylvie
126, résidence Elysée II
78170 LA-CELLE-SAINT-CLOUD
E-mail : [email protected]
BAUWENS Sabrina
Rue Henri Maus, 54
Laveu
B-4000 LIEGE – BELGIQUE
Tél. : +32 477 89 55 90
E-mail : [email protected]
BEDHET Pierre
Cabinet médical
51 bis, rue de la Paix
10000 TROYES
Tél. : 03 25 73 47 50
BEGARIN Agnès
5, rue Vieille Levée
45100 ORLEANS
Tél. : 02 38 24 81 85
E-mail : [email protected]
BELHADI Siham
Elsevier Masson
62, rue Camille Desmoulins
92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex
Tél. : 01 71 16 50 73
E-mail : [email protected]
BELLIN Jacques
CH Marc Jacquet
Rue Freteau de Peny
77000 MELUN
Tél. : 01 64 71 60 18
Fax : 01 64 71 60 19
E-mail : [email protected]
BELTRAN Laura
Pluralis
91, rue Saint-Lazare
75009 PARIS
Tél. : 09 52 36 63 92
E-mail : [email protected]
BEN NAOUM Kamel
Service du Professeur Costa
CHU Carémeau
Place du Professeur Robert Debré
30029 NIMES Cedex 9
Tél. : 04 66 68 33 51
Fax : 04 66 68 37 20
E-mail : [email protected]
BENGHOZI Pierre
10, rue de Provence
83400 HYERES
Tél. : 04 94 33 07 21
E-mail : [email protected]
BENILLOUCHE Willy
Cabinet médical du Parc
4, square des Côteaux
95130 FRANCONVILLE
Tél. : 01 34 14 11 21
Fax : 01 34 14 50 55
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
BENSUSSAN Paul
13, rue de la Pourvoierie
78000 VERSAILLES
Tél. : 01 39 53 33 33
Fax : 01 39 53 33 98
E-mail : [email protected]
BERDOUGO Charles
Cabinet Montaigne
26, rue Jacques le Paire
77400 LAGNY-SUR-MARNE
Tél. : 01 60 07 00 87
Fax : 01 64 30 67 68
E-mail : [email protected]
BERNARD Annic
185, rue de la grande Charrière
69730 GENAY
Tél. : 04 78 91 78 78
BERNARD Chantal
UT
Département du Rhône
29-31, cours de la Liberté
69483 LYON Cedex 03
Tél. : 04 72 24 19 18
BEROUD-POYET Heïdi
21-23, rue Lucien Sampaix
75010 PARIS
E-mail : [email protected]
BERTIN Marc
757, avenue Charles de Gaulle
01800 VILLIEU
Tél. : 04 74 61 12 34
Fax : 04 74 61 12 34
E-mail : [email protected]
BERVILLE LEVY Sophie
2, avenue René Coty
75014 PARIS
Tél. : 01 43 21 21 05
Fax : 01 42 79 04 33
E-mail : [email protected]
BESTAUX Manon
15, rue Jean Lecanuet
76000 ROUEN
Tél. : 02 35 07 45 45
Fax : 02 35 15 36 81
E-mail : [email protected]
BEYRA-VANNESTE Ana-Luisa
Gynécologie obstétrique
Clinique Saint-Pierre
Avenue Reine Fabiola, 9
B-1340 OTTIGNIES-LOUVAIN NEUVE –
BELGIQUE
Tél. : +32 10 43 73 60
E-mail : [email protected]
BIBOLLET Dominique
Cabinet médical
7, boulevard du Lycée
74000 ANNECY
Tél. : 04 50 57 47 63
Fax : 04 50 67 64 87
E-mail : [email protected]
BIJAOUI Sylvie
4, place Gustave Rivet
38000 GRENOBLE
Tél. : 04 76 12 16 00
Fax : 04 76 12 16 06
E-mail : [email protected]
BILLY Valérie
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 40 00
BIROT Jean-Luc
Cabinet médical
1, allée des Charmes
33210 CASTETS-EN-DORTHE
Tél. : 05 56 62 82 15
Fax : 05 56 62 05 77
E-mail : [email protected]
BLACHÈRE Patrick
Cabinet médical Le Grand Hôtel
3, place du Revard
73100 AIX-LES-BAINS
Tél. : 04 79 88 32 93
Fax : 04 79 61 34 31
E-mail : [email protected]
BLERVAQUE Ysabel
6, place Carnot
69002 LYON
E-mail : [email protected]
BLEUZET Annie
Prévention santé
DTML/UTPAS
90, rue du Bas Lievin
59000 LILLE
E-mail : [email protected]
BOCLINVILLE Audrey
9B, Le Houpet
B-4190 FERRIERES – BELGIQUE
Tél. : +32 473 38 22 66
E-mail : [email protected]
BOIRON Michelle
14, rue de Phalsbourg
75017 PARIS
E-mail : [email protected]
BONAL-GAYRAUD Michèle
Cabinet médical
Centre Commercial Saint-Caprais
26 bis, rue du Lac-Bleu
31240 L’UNION
Tél. : 05 61 35 85 38
Fax : 05 62 89 37 18
E-mail : [email protected]
BONDIL Pierre
Urologie - andrologie
CHG Chambéry
7, square de Massalaz
BP 1125
73011 CHAMBERY Cedex
Tél. : 04 79 96 51 42
Fax : 04 79 96 51 99
E-mail : [email protected]
BONHOMME Evelyne
Rue Es Bosse, 50
B-4650 HERVE – BELGIQUE
Tél. : +32 87 67 44 68
E-mail : [email protected]
BONIERBALE Mireille
Service du Professeur Lançon
CHU Sainte-Marguerite
Pavillon IV - BP 29
270, boulevard de Sainte-Marguerite
13274 MARSEILLE Cedex 09
Tél. : 04 91 74 48 71
Fax : 04 91 74 62 16
E-mail : [email protected]
BORDENAVE Isabelle
Résidence le Bosquet
10, rue des Lilas
64600 ANGLET
Tél. : 05 40 39 56 83
E-mail : [email protected]
BOU JAOUDÉ Gilbert
Cabinet médical
Résidence Ile au Bois Le grand Hunier
3, rue Carolus
59000 LILLE
Tél. : 03 20 93 50 70
E-mail : [email protected]
BOUCHARD Isabelle
7, rue les Plantes
21220 BROCHOU
Tél. : 03 80 52 03 10
E-mail : [email protected]
BOUCHEMA Toufik
Centre du Docteur Bouffard Vercelli
Cap Perefite
66290 CERBERE
Tél. : 04 68 88 76 02
Fax : 04 68 88 75 88
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
185
BOUET Patrick
SSTPC : bureau
CHU Pavillon Le Blaye Nord
2, rue de la Miletrie
BP 577
86021 POITIERS
Tél. : 05 49 44 40 92
Fax : 05 49 44 41 53
E-mail : [email protected]
BOUILLY Patrick
Cabinet médical Cheverny Santé
16, avenue de la Poste
95000 CERGY-PONTOISE
Tél. : 01 30 75 21 21
Fax : 01 30 75 21 23
E-mail : [email protected]
BOULOY Pénélope Huguette
154, rue Legendre
75017 PARIS
Tél. : 01 42 26 68 74
E-mail : [email protected]
BOUMALLASSA Driss
Gynécologie obstétrique
CH Léon Binet
Route de Chalautre
77160 PROVINS
Tél. : 01 64 60 40 59
E-mail : [email protected]
BOURGET Patricia
Maison Médicale de la Plaine
68 bis, avenue de la République
37170 CHAMBRAY-LES-TOURS
Tél. : 02 47 75 17 84
E-mail : [email protected]
BOURGOIS Claude
Service prévention santé
Conseil Général du Nord
4, rue Monseigneur Marquis
59379 DUNKERQUE Cedex 1
Tél. : 03 28 24 04 00
Fax : 03 28 64 75 06
E-mail : [email protected]
BOURGONJON Damien
11, rue de Launet
B-6870 HATRIVAL – BELGIQUE
Tél. : +32 616 185 80
E-mail : [email protected]
BOURGUIGNON Michel
Cabinet médical
8 ter, rue du Port
60410 VERBERIE
Tél. : 03 44 38 01 77
Fax : 03 44 38 01 76
E-mail : [email protected]
BOURNAZEL Anne
1 Résidence du Parc
Avenue des Croisées
31520 RAMONVILLE
Tél. : 01 78 68 13 12
E-mail : [email protected]
BURTÉ Rémy
Service urologie
Polyclinique Notre Dame
345, avenue Pierre Brossolette
83300 DRAGUIGNAN
Tél. : 05 61 73 66 48
E-mail : [email protected]
Tél. : 04 94 67 12 89
Fax : 04 94 68 34 97
E-mail : [email protected]
BOUSTANI Samir
Anesthésie - Réanimation
CH Nord Deux Sèvres
43, rue Jules Michelet
79100 THOUARS
BURTE-LE BOURSIER Carol
Cabinet médical
Villa Plazza
76, boulevard Comte Muraire
83300 DRAGUIGNAN
Tél. : 05 49 67 28 11
E-mail : [email protected]
Tél. : 04 94 47 05 94
Fax : 04 94 68 34 97
E-mail : [email protected]
BOUTON Alain
39, rue Bichat
75010 PARIS
BOUTTEN Aurélie
611, boulevard François Mittérand
59240 DUNKERQUE
Tél. : 03 28 59 32 70
E-mail : [email protected]
BOYER Nicole
805 B, avenue du Maréchal Leclerc
34070 MONTPELLIER
Tél. : 04 67 65 11 53
Fax : 04 67 99 54 04
E-mail : [email protected]
BRAQUIER Benoit
Laboratoires Codépharma
80, rue Gallieni
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
Tél. : 01 41 31 61 70
E-mail : [email protected]
BRENOT Philippe
54, rue de Prony
75017 PARIS
Tél. : 01 47 66 39 87
Fax : 01 42 12 02 88
E-mail : [email protected]
BREUT Jacqueline
60, rue Pen Ar Hoat
29000 BREST
BOURGONJONDEMAERTELAERE Béatrice
Rue de Launet, 11
B-6870 HATRIVAL – BELGIQUE
E-mail : [email protected]
Tél. : +32 616 185 80
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 48 66 11 99
E-mail : [email protected]
186
BROUSSE Anne-Sophie
5, rue René Roeckel
92340 BOURG-LA-REINE
BROUILLET Michel
5, rue de la Prairie
93600 AULNAY-SOUS-BOIS
BUSSELOT Claire
29, rue des Quatre Eglises
54000 NANCY
Tél. : 03 83 17 00 60
Fax : 03 83 30 57 80
E-mail : [email protected]
BUSSETI Bruno
GHW Group
38, chemin de la Taillat
38240 MEYLAN
Tél. : 04 76 04 73 03
Fax : 04 76 24 03 26
E-mail : [email protected]
CABANIS Catherine
4, cours de la République
11400 CASTELNAUDARY
Tél. : 04 68 94 00 36
Fax : 05 62 26 44 13
E-mail : [email protected]
CAHEN Pierre
Centre Médical de Santé Sexuelle
68, boulevard de Sébastopol
75003 PARIS
Tél. : 01 40 27 05 66
E-mail : [email protected]
CANILLOS Josette
5, rue Jules Ferry
73000 CHAMBERY
Tél. : 04 79 85 46 17
E-mail : [email protected]
CAPELLE Angélique
Hôpital Léon Bérard
BP 10121
83418 HYERES Cedex
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
CAPOCHICHI Thomas
Urologie
Hôpital Bel-Air
1-3, rue du Frescaty
BP 60327
57126 THIONVILLE
Tél. : 03 82 55 84 44
Fax : 03 82 55 84 49
E-mail : [email protected]
CARBALLEDA Rosa
Centre médical
1, avenue du 8 Mai 1945
2e étage
38130 ECHIROLLES
Tél. : 04 76 22 81 54
Fax : 04 76 22 81 55
E-mail : [email protected]
CARLOTTI Laurent
49, boulevard de la Liberté
35000 RENNES
Tél. : 02 99 31 71 11
E-mail : [email protected]
CARTIER Marie-Dominique
Division Bayer Schering Pharma
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS Cedex
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 15
E-mail : [email protected]
CAVIN Chantal
11, place de la Liberté
56100 LORIENT
Tél. : 02 97 88 12 40
Fax : 02 97 37 34 42
E-mail : [email protected]
CÉLESTINE Alain
Résidence Jean-Moulin
1, rue Francis Poulenc
94260 FRESNES
E-mail : [email protected]
CERRUTI Sylvie
Division Bayer Schering Pharma
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS Cedex
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 00
CHABAN Marie-Noëlle
Cabinet de Sexologie clinique
9, rue Léonard Jarraud
16400 LA COURONNE
Tél. : 05 45 24 84 40
E-mail : [email protected]
CHACHIA Abderrazacq
Cabinet médical
10, allée Castaigne
16000 ANGOULEME
CHARLON Anne
Cabinet médical
26, rue Boileau
75016 PARIS
Tél. : 05 45 91 00 65
Fax : 05 45 91 27 09
Tél. : 01 40 71 01 91
E-mail : [email protected]
CHAMBERS Ian
Mediplus
Unit 7
The Gateway Centre - Cressex business
park
HP12 35U HIGH WYCOMBE – UK
CHATELLIN Michèle
31, avenue Jean Jaurès
59220 DENAIN
Tél. : +44 1494 551 200
Fax : +44 1149 453 63 33
E-mail : [email protected]
CHAN Chun Ngok
Résidence L’Europe - Lotissement 61
12, rue de Sotteville
76100 ROUEN
Tél. : 02 35 62 13 41
Fax : 02 35 03 89 50
E-mail : [email protected]
CHANAL Frédéric
33, rue Sommeiller
74000 ANNECY
Tél. : 04 50 45 45 55
Fax : 04 50 45 44 55
E-mail : [email protected]
CHANAL-BUJOR Simona
33, rue Sommeiller
74000 ANNECY
Tél. : 04 50 45 45 56
E-mail : [email protected]
CHANCÉ Catherine
3, avenue du Général de Gaulle
02100 SAINT-QUENTIN
E-mail : [email protected]
CHANL-BUJOR Zamfira
33, rue Sommeiller
74000 ANNECY
Tél. : 04 50 45 64 08
Fax : 04 50 45 64 08
CHARBONNEL-MASSÉ Anne
3, rue Saint-Symphorien
51100 REIMS
Tél. : 03 26 35 19 63
Fax : 03 26 50 68 75
E-mail : [email protected]
CHARENT Isabelle
14, rue le Bua
75020 PARIS
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 27 44 28 69
Fax : 03 27 26 50 89
E-mail : [email protected]
CHAUMERON Jacques
22, avenue de la Libération
86000 POITIERS
Tél. : 05 49 88 25 10
Fax : 05 49 52 56 67
E-mail : [email protected]
CHAUMIER Serge
Ancienne Cure - Boîte 10
21540 ECHANNAY
Tél. : 03 80 33 48 60
E-mail : [email protected]
CHEUCLE Paul
45, boulevard du Pont Rouge
15000 AURILLAC
Tél. : 04 71 48 02 23
Fax : 04 71 48 01 32
E-mail : [email protected]
CHEVALIER Alexandre
75, rue de Cuire
69004 LYON
Tél. : 04 78 30 03 97
E-mail : [email protected]
CHEVALME Nicole
47, rue de Bezannes
51100 REIMS
Tél. : 03 26 03 83 39
E-mail : [email protected]
CHEVRET-MEASSON Marie
Cabinet médical
283, rue de Créqui
69007 LYON
Tél. : 04 78 58 94 86
Fax : 04 78 72 05 74
E-mail : [email protected]
CHICHIGNOUD Jean-Pascal
11, rue Aimé Berey
38000 GRENOBLE
Tél. : 04 76 96 94 86
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
187
CHOPINET Stéphanie
Division Bayer Schering Pharma
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS Cedex
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 00
COCHINI Jean-Bernard
Cabinet médical
34, rue du Château
92500 RUEIL-MALMAISON
CONTAT Françoise
Laboratoires Codépharma
80-82, rue Gallieni
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
Tél. : 01 41 31 61 70
E-mail : [email protected]
COQUIART Pascal
Rue du Chêne
B-6530 THUIN – BELGIQUE
Tél. : +32 715 15 973
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 47 08 33 08
E-mail : [email protected]
CORDONNIER Valérie
43, avenue du Maine
75014 PARIS
COLLERY Alain
79, rue Saint Laurent
77400 LAGNY-SUR-MARNE
Tél. : 01 43 20 10 08
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 60 07 58 08
E-mail : [email protected]
COLLET-BITHO Akiza Solange
Maternité
CH Pierre le Damany
10, rue Keranstivell
22300 LANNION
Tél. : 02 96 37 78 30
Fax : 02 96 05 72 07
E-mail : [email protected]
COLLIER Francis
Gynécologie obstétrique
CHRU de Lille
Hôpital Jeanne de Flandre
Avenue Eugène Avinée
59037 LILLE Cedex
Tél. : 03 20 44 64 83
Fax : 03 20 44 46 66
E-mail : [email protected]
COLONNA Jean
Cabinet médical
4 bis, rue du Bel Air
60130 BULLES
Tél. : 03 44 51 67 39
Fax : 03 44 51 67 39
E-mail : [email protected]
COLSON Marie-Hélène
Centre médical du Palais
22, cours Pierre Puget
13006 MARSEILLE
Tél. : 04 91 54 08 25
Fax : 04 91 54 37 08
E-mail : [email protected]
CORMAN André
Cabinet médical
7, rue Romiguières
31000 TOULOUSE
Tél. : 05 61 21 90 60
Fax : 05 61 23 68 41
E-mail : [email protected]
CORNET Marie-Noëlle
Rue du Centre, 34
B-4800 VERVIERS – BELGIQUE
Tél. : +32 476 96 43 38
E-mail : [email protected]
COSTA Pierre
Service urologie - andrologie
Groupe Hospitalier Carémau
Place du Professeur Robert Debré
30029 NIMES Cedex 9
Tél. : 04 66 68 32 30
Fax : 04 66 68 37 20
E-mail : [email protected]
COTTÉ Martine
52, rue d’Isly
59000 LILLE
Tél. : 03 20 54 67 15
E-mail : [email protected]
COUTANCE Véronique
Maternité FEH
CHU de Caen
Avenue de la Côte de Nacre
14000 CAEN
Tél. : 02 31 27 23 90
E-mail : [email protected]
COMPE Armelle
Conseil Général 06
11, rue Henry Bennett
06500 MENTON
COUVERCELLE Caroline
CDAG - CIDDIST
CHU Dijon
1, rue Nicolas Berthot
21000 DIJON
Tél. : 04 93 31 63 88
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 80 63 68 14
E-mail : [email protected]
188
CRABIÉ Stéphane
44, rue Danton
33400 TALENCE
E-mail : [email protected]
CROCHON François
Pôle AVAS
Epistémè
9, petite rue des Feuillants
69001 LYON
E-mail : [email protected]
CUNRATH Josiane
Service UFA
CRFC
45, boulevard Clémenceau
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 70 88 96
E-mail : [email protected]
CURTET Patricia
15, rue des 3 Pierres
69007 LYON
Tél. : 04 37 65 07 96
E-mail : [email protected]
CUZIN Béatrice
Service d’urologie et de transplantation
CH Edouard Herriot
Pavillon V
Place d’Arsonval
69437 LYON Cedex 3
Tél. : 04 72 11 05 87
Fax : 04 72 56 94 10
E-mail : [email protected]
D’ARNAUD-RAUX MarieChristine
Centre des spécialistes
Avenue des Savels
04100 MANOSQUE
Tél. : 04 92 76 44 09
E-mail : [email protected]
DA ROS MULSON Edith
AMP - CECOS
CHU Besançon
23, rue Voinat
25330 NANS SOUS SAINTE-ANNE
Tél. : 03 81 86 66 35
E-mail : [email protected]
DAHAN Jannick
9, rue Saint-Didier
75116 PARIS
Tél. : 01 48 42 17 19
E-mail : [email protected]
DAILLIEZ Nicolas
305, rue de Lille
59223 RONCQ
Tél. : 03 20 25 34 91
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
DANCHAUD Marie-Dominique
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 40 00
DE BONVOISIN Flamine
9, rue des Fontaines du Temple
75003 PARIS
E-mail : [email protected]
DE BRABANDERE Amélie
Crèche Ernest Salu
25, rue du Prince Royal
B-1050 BRUXELLES – BELGIQUE
DE SUTTER Pascal
PSP / IEFS
Université Catholique de Louvain
Place du Cardinal Mercier, 10
B-1348 LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE
Tél. : +32 477 71 07 47
E-mail : [email protected]
DEBOIS Christine
74, route des Xhawirs
B-4652 XHENDELESSE – BELGIQUE
Tél. : +32 87 68 19 00
E-mail : [email protected]
Tél. : +32 4 77 89 53 83
E-mail : [email protected]
DELANNOY Victor
87 bis, rue des Duriez
59420 MOUVAUX
DE CARUFEL François
Certificat de sexologie clinique
Université de Louvain
Institut d’études de la famille et de la
sexualité
B-1160 LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE
DELCOURT Karin
Psychothérapie/CCF
Azarias
Rue de Beaume, 383-385
B-7100 LA LOUVIERE – BELGIQUE
Tél. : +32 479 240 615
Fax : +32 1047 44 04
E-mail : [email protected]
DE COSTER Bénédicte
Rue des Haies, 12
B-1340 OTTIGNIES – BELGIQUE
Tél. : +32 10 41 92 22
E-mail : [email protected]
DE LA HAYE Jacquie
Centre Mormal - Maison médicale
Chemin de Ghissignies
59530 LE QUESNOY
Tél. : 03 27 20 55 00
E-mail : [email protected]
DE LAROCQUE LATOUR
Gonzague
INSERM CESP - U1018
82, rue du Général Leclerc
94276 LE KREMLIN-BICETRE Cedex
Tél. : 01 42 71 65 90
E-mail : [email protected]
DE MARTINO Joël
27, rue de la Rotonde
13001 MARSEILLE
Tél. : 04 91 95 76 55
Fax : 04 91 95 76 55
E-mail : [email protected]
DE MIJOLLA-MELLOR Sophie
Université Paris 7
20, rue du Commandant Mouchotte
Escalier D
75014 PARIS
Tél. : 01 42 79 05 92
E-mail : [email protected]
Tél. : +32 64 231 300
E-mail : [email protected]
DELECLUSE Françoise
2, boulevard Albert 1er
“Le Plazza”
06600 ANTIBES
Tél. : 04 93 34 54 28
E-mail : [email protected]
DELECROIX Emilie
Maternité
Hôpital G. Dron Tourcoing
103, rue d’Isly
59000 LILLE
E-mail : [email protected]
DELILLE Marie-Antoinette
Hôpital Robert Ballanger
Boulevard Robert Ballanger
93602 AULNAY-SOUS-BOIS
Tél. : 01 45 03 25 65
Fax : 01 45 04 01 74
E-mail : [email protected]
DELORME Marie-Josée
Les Grands Perrots
Route de Sarcelles
03000 COULANDON
Tél. : 04 70 46 60 23
E-mail : [email protected]
DELSOL Christine
Université Paul Sabatier
2020,vieille route de Montauban
82800 NEGREPELISSE
Tél. : 05 63 66 80 29
Fax : 05 63 66 80 29
E-mail : [email protected]
DEMARE Philippe
Kiosque Info Sida Toxicomanie
36, rue Geoffroy l’Asnier
75004 PARIS
Tél. : 01 44 78 00 00
E-mail : [email protected]
DEMEULEMEESTER Eric
31, rue Jean Jaurès
59233 MAING
Tél. : 03 27 24 56 71
Fax : 03 27 24 78 90
E-mail : [email protected]
DEPRADEUX Anne-Marie
79, rue Saint-Laurent
77400 LAGNY-SUR-MARNE
Tél. : 01 60 35 12 92
E-mail : [email protected]
DERAITA Dominique
Cabinet Eveils
20, rue Eugène Scribe
34500 BEZIERS
Tél. : 04 67 49 27 13
E-mail : [email protected]
DES ROSEAUX Michel
Cabinet Saint-Paul
5, passage Saint-Paul
75004 PARIS
Tél. : 01 45 32 50 36
E-mail : [email protected]
DESBARATS Maryvonne
43, rue Dominique Clos
31300 TOULOUSE
Tél. : 05 61 31 85 89
E-mail : [email protected]
DESBOIS Chrystelle
7a, chemin des Myosotis
97421 RIVIERE ST LOUIS, REUNION
Tél. : 02 62 26 58 23
E-mail : [email protected]
DESBRÉE LE PALLEC Chantal
28, rue des Bouvreuils
91540 MENNECY
Tél. : 01 64 99 73 31
Fax : 01 64 99 73 31
E-mail : [email protected]
DESHORGUE Anne-Christine
3, allée de la Créativité
59650 VILLENEUVE D’ASCQ
Tél. : 03 20 91 75 31
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
189
DESLEUX Corinne
Maternité
CH Robert Bisson
Rue Roger Aini
14100 LISIEUX
Tél. : 02 31 61 62 30
E-mail : [email protected]
DESMETTRE Daphné
4, rue Corneille
59350 SAINT-ANDRE-LEZ-LILLE
Tél. : 03 20 93 73 29
E-mail : [email protected]
DESVAUX Pierre
Service urologie
Hôpital Cochin
27, rue du Faubourg Saint-Jacques
75679 PARIS Cedex 14
Tél. : 01 47 20 82 00
Fax : 01 47 23 93 46
E-mail : [email protected]
DEVAUD Guy
172, rue Montmoreau
16000 ANGOULEME
Tél. : 05 45 69 66 23
Fax : 05 45 69 66 20
E-mail : [email protected]
DEWAELE Aïno
Service obstétrique
Hôpital Jeanne de Flandre
163/304 rue d’Athènes
59777 LILLE
Tél. : 09 52 63 74 01
E-mail : [email protected]
DIAZ Maria
Résidence Ile de Jade A11
174, rue le Tintoret
34000 MONTPELLIER
E-mail : [email protected]
DIGUET Alain
CHU de Rouen
1, rue de Germont
76031 ROUEN Cedex
DOCTA Abel
Service 59 G25
CH Somain
61 bis, rue Joseph Bouliez
BP 19
59490 SOMAIN
Tél. : 03 27 93 26 50
Fax : 03 27 93 26 51
E-mail : [email protected]
DORÉ Laurence
Cabinet médical
390, chemin du Puy du Roi
13090 AIX-EN-PROVENCE
DORION Jean-Claude
Cabinet Durante
Résidence Le Mozart - Bâtiment C
2, avenue Durante
06000 NICE
Tél. : 04 93 88 05 12
E-mail : [email protected]
DOUGE Claudie
251, route de Villy
74700 SALLANCHES
E-mail : [email protected]
DOUGUET-GENEVRIER
Catherine
Solvay Pharma
42, rue Rouget de Lisle
BP 22
92151 SURESNES Cedex
Tél. : 01 46 25 87 81
DOUVRIN Virginie
Service de prévention santé de Douai
Conseil Général du Nord
38, rue Saint-Samson
59500 DOUAI
Tél. : 03 27 08 26 00
E-mail : [email protected]
DOYEN Valérie
Rue des douze hommes 53/2
B-4141 SPRIMONT – BELGIQUE
Tél. : +32 87 31 62 90
E-mail : [email protected]
DUBOIS Lishan
Boehringer Ingelheim
14, rue Jean-Antoine de Baïf
75644 PARIS Cedex 13
Tél. : 01 44 34 56 86
E-mail : [email protected]
DUBOIS-CHEVALIER Mireille
Cabinet médical
68, boulevard de Sébastopol
75003 PARIS
Tél. : 01 47 27 57 88
E-mail : [email protected]
DUBUIS Nicolas
51 C, chemin des Hermières
69340 FRANCHEVILLE
E-mail : [email protected]
DUC Christian
9 A, allée de la Chardonnière
69270 FONTAINES-SUR-SAONE
E-mail : [email protected]
DUCERF Patricia
Service de Prévention des Personnels
Université de Lyon I
Bâtiment P. Dirac
43, boulevard du 11 novembre 1918
69622 VILLEURBANNE
Tél. : 04 72 43 12 02
E-mail : [email protected]
DUMARTINEIX Anne
214, avenue du Maine
75014 PARIS
Tél. : 01 45 43 56 07
E-mail : [email protected]
DUMATS Sandrine
43, rue des Longues Rayes
57160 MOULINS-LES-METZ
E-mail : [email protected]
DUMOND Philippe
30, avenue Galliéni
83110 SANARY-SUR-MER
Tél. : 04 94 74 17 07
Fax : 04 94 88 03 61
E-mail : [email protected]
Tél. : 02 32 88 81 67
E-mail : [email protected]
DROUPY Stéphane
CHU
Place du professeur Robert Debré
30029 NIMES Cedex 9
DINTRANS Jean-Roger
Cabinet médical
16, rue de la Grange Bâtelière
75009 PARIS
Tél. : 04 66 68 33 51
E-mail : [email protected]
Tél. : 04 76 87 62 10
E-mail : [email protected]
DUBAUT Lucette
5, passage Charles Dallery
75011 PARIS
DUPUY Roger
27, rue du Général Leclerc
Porte B
77450 ESBLY
Tél. : 01 42 46 84 65
Fax : 01 47 22 12 61
E-mail : [email protected]
190
Tél. : 01 48 06 18 21
Fax : 01 49 57 03 88
E-mail : [email protected]
DUPONT Gabrielle
53, cours Jean Jaurès
38000 GRENOBLE
Tél. : 01 60 04 61 49
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
DUPUY-LOURIE Fabienne
168, place Jacques Mirouse
34000 MONTPELLIER
Tél. : 04 67 70 90 53
E-mail : [email protected]
DUQUE-RIBEIRO Marie-José
78, boulevard Saint-Michel
75006 PARIS
E-mail : [email protected]
DURAND Dominique
Elsevier Masson
62, rue Camille Desmoulins
92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex
Tél. : 01 71 16 50 73
DUROU Colette
SNSC
53, avenue des Gobelins
75013 PARIS
Tél. : 01 45 87 03 41
EL OMARI Abdelilah
80, avenue Mohamed Diouri
Appartement 3
MA-14000 KENITRA – MAROC
Tél. : +212 5373 78 878
Fax : +212 537 379 797
E-mail : [email protected]
ELALOUF Elisabeth
Espace médical
60, rue du Moulin à Vent
77700 MAGNY-LE-HONGRE
Tél. : 01 64 17 12 41
E-mail : [email protected]
ELOUAHI Fatima
CRI SAVS
CHRU de Lille
59, rue Sainte-Catherine
Porte D23
59000 LILLE
E-mail : [email protected]
EMIÉ Catherine
SNSC
53, avenue des Gobelins
75013 PARIS
Tél. : 01 43 31 21 39
E-mail : [email protected]
EPINAT Rémy
24, rue Jean Mermoz
42300 ROANNE
Tél. : 04 77 72 60 00
Fax : 04 77 72 09 03
E-mail : [email protected]
ERARD Martine
Vilain Petit Canard
45, rue du Vornier
76620 LE HAVRE
Tél. : 02 35 44 03 87
E-mail : [email protected]
ERMATINGER-BODENHAUSEN
Madeleine
28, avenue des Gobelins
75013 PARIS
Tél. : 01 45 87 37 57
E-mail : [email protected]
ESPESSET Alain
4, rue Jean Jaurès
06400 CANNES
Tél. : 04 93 38 13 13
Fax : 04 93 99 90 52
E-mail : [email protected]
ESTIVALS Joëlle
11, rue Aimé Berey
38000 GRENOBLE
Tél. : 04 76 70 14 69
E-mail : [email protected]
FAIX Antoine
CESAME
Maison Médicale Euromédecine
Rue du Caducée
34090 MONTPELLIER
Tél. : 04 67 02 92 22
Fax : 04 67 02 92 23
E-mail : [email protected]
FARAHMAND Hossein
6, place Jean Giraudoux
94000 CRETEIL
Tél. : 01 41 78 38 65
E-mail : [email protected]
FARJON Jean-Paul
La Bastide
173, ancien chemin de Cassis
13009 MARSEILLE
Tél. : 04 91 75 36 11
E-mail : [email protected]
FAUCHERY Michèle
15, avenue Albert Camus
Appartement 119
77400 LAGNY-SUR-MARNE
E-mail : [email protected]
ESTURGIE Claude
3, boulevard du Président Franklin
Roosevelt
33400 TALENCE
FAVREAU-LAZARUS MarieMadeleine
6, place de l’Université
67000 STRASBOURG
Tél. : 05 56 04 01 16
Fax : 05 56 84 93 20
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 88 72 84 83
E-mail : [email protected]
EVENO Marie-Pierre
41, rue Saint-Yves
56390 GRANDCHAMP
Tél. : 02 97 66 78 11
Fax : 02 97 66 46 65
E-mail : [email protected]
EYBOULET Gérard
Résidence Le Louvre
4, avenue Rouzaud
63130 ROYAT
Tél. : 04 73 35 82 24
Fax : 04 73 35 82 24
E-mail : [email protected]
FABRE-CLERGUE Chantal
4, boulevard Bourre
13008 MARSEILLE
Tél. : 04 91 73 83 83
E-mail : [email protected]
FABREGUE Christian
4, avenue du général de Gaulle
73000 CHAMBERY
Tél. : 04 79 33 24 26
FAZILLEAU Isabelle
Addictologie - Lasègue
CHS Bohars
Route de Ploudalmézeau
29820 BOHARS
Tél. : 02 98 01 50 39
E-mail : [email protected]
FEBVRE Michel
2, rue Maryse Hilsz
92300 LEVALLOIS-PERRET
Fax : 01 47 37 42 55
E-mail : [email protected]
FEBVRE-ROSSO Claude
2, rue Maryse Hilsz
92300 LEVALLOIS-PERRET
Tél. : 01 42 70 44 90
Fax : 01 47 37 42 55
E-mail : [email protected]
FELICELLI Guy-Paul
250, chemin de la Madrague-Ville
13015 MARSEILLE
Tél. : 04 91 63 64 00
Fax : 04 91 63 64 00
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
191
FENAUX Marie-Hélène
Laboratoires UCB-Pharma
Défense Ouest
420, rue d’Estienne d’Orves
92700 COLOMBES
Tél. : 01 47 29 44 35
Fax : 01 47 29 45 02
E-mail : [email protected]
FERNANDEZ Christine
M.F.P.F 69
2, rue Lakanal
69100 VILLEURBANNE
Tél. : 04 78 89 50 61
Fax : 04 72 43 92 12
E-mail : [email protected]
FLEURY Anne
34, rue Scheffer
75116 PARIS
E-mail : [email protected]
FLICOURT Nadia
CIRM - CRIPS
235, avenue de la Recherche
BP 86
59373 LOOS Cedex
Tél. : 03 20 15 49 31
Fax : 03 20 15 49 01
E-mail : [email protected]
FLORANT Marie-Noël
Cabinet Saint Paul
5, passage Saint Paul
75004 PARIS
Tél. : 01 42 74 09 71
E-mail : [email protected]
FLORANT Olivier
Cabinet Saint-Paul
5, passage Saint-Paul
75004 PARIS
Tél. : 01 42 74 09 71
E-mail : [email protected]
FLORENT Nadine
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 40 00
FOLDES Béatrice
16, cours Larcher
78100 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
E-mail : [email protected]
FONTRIER Joseph
Groupe médical
2, place d’Italie
73000 CHAMBERY
Tél. : 04 79 85 58 54
Fax : 04 79 38 51 52
E-mail : [email protected]
192
FORMET Gilles
14, rue d’Amphoux
84000 AVIGNON
GAINARD Jean-Paul
1, allée des Rouges-Gorges
33114 LE BARP
Tél. : 04 90 86 07 36
Fax : 04 90 85 05 74
E-mail : [email protected]
Tél. : 05 56 33 35 94
E-mail : [email protected]
FORMET Jocelyne
14, rue d’Amphoux
84000 AVIGNON
GALIMARD-MAISONNEUVE
Elisabeth
53, rue du 19 janvier
92500 RUEIL-MALMAISON
Tél. : 04 90 85 81 72
Fax : 04 90 85 05 74
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 47 22 24 92
E-mail : [email protected]
FRULEUX Denis
Cabinet de thérapie cognitivo-compor
412, avenue du Maréchal de Lattre de
Tassigny
59350 SAINT-ANDRE
GALLEY-RAULIN Fabienne
Maternité
CH Verdun
2, rue d’Anthouard
55100 VERDUN
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 19 83 84 81
E-mail : [email protected]
FUCHET Dominique
Maternité
CHU de Reims
51100 REIMS
E-mail : [email protected]
FULCONIS Adelaïde
34 Meadow Hill Drive
CA-94920 TIBURON – U.S.A.
Tél. : +1 415 367 56 39
E-mail : [email protected]
FUMET Thierry
4, allée des Sources
69290 SAINT-GENIS-LES-OLLIERES
Tél. : 04 78 57 81 22
Fax : 04 78 57 81 20
E-mail : [email protected]
FURIC Brigitte
Hôpital de jour de médecine
CHI Poissy St-Germain-en-Laye
10, rue du ChampGaillard
78303 POISSY
Tél. : 01 39 27 51 98
E-mail : [email protected]
GAGNEUR Monique
Le Treuil - Bâtiment B - Appartement 22
3, rue Brascassat
33800 BORDEAUX
Tél. : 05 56 85 96 60
E-mail : [email protected]
GAILLARD-SBOROWSKY
Florence
Epistémè
9, petite rue des Feuillants
69001 LYON
Tél. : 04 72 00 05 13
E-mail : [email protected]
GAMET Marie-Laure
Conseil Général de la Marne
2 bis, rue de Jessaint
51038 CHALONS-EN-CHAMPAGNE
Tél. : 03 26 69 52 17
E-mail : [email protected]
GANEM Marc
32, avenue Carnot
75017 PARIS
Tél. : 01 45 72 67 62
E-mail : [email protected]
GARMAN Waddah
69, avenue de Saint-Ouen
75017 PARIS
Tél. : 01 42 28 49 38
Fax : 01 42 28 49 38
E-mail : [email protected]
GAU Marielle
Résidence La Cigalière
Bâtiment A - Appartement 42
34090 MONTPELLIER
Tél. : 04 67 04 05 68
E-mail : [email protected]
GAUDEAU Fanny
Clinique du Fief de Grimoire
38, rue du Fief de Grimoire
86000 POITIERS
Tél. : 05 49 51 66 83
E-mail : [email protected]
GAULARD Maria
60, rue du Moulin à Vent
77700 MAGNY-LE-HONGRE
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
GÉBLEUX Stéphanie
Service du Professeur Lançon
Hôpital Sainte-Marguerite
270, boulevard de Sainte-Marguerite
BP 29
13274 MARSEILLE Cedex 09
GHAMRAWI Rabih Jawdat
Gynécologie
CH Chauny
94, rue des Anciens Combattants d’AFN
02303 CHAUNY Cedex
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 23 38 89 54
Fax : 03 23 38 89 53
E-mail : [email protected]
GEIGER Stéphanie
Médecine / Addictologie
CH de Saint-Cloud
3, place Silly
92210 SAINT-CLOUD
GHEDIGHIAN-COURIER
Joselyne-Jeanne
12, avenue Foch
94160 SAINT-MANDE
Tél. : 01 49 11 60 78
Fax : 01 49 11 61 24
E-mail : [email protected]
GELLMAN Charles
22, avenue de Friedland
Escalier A
75008 PARIS
Tél. : 01 49 53 05 88
Fax : 01 49 53 05 88
E-mail : [email protected]
GELOT Inès
Maternité régionale de Nancy
10, rue du Docteur Heydenreich
54042 NANCY Cedex
Tél. : 03 83 76 44 52
E-mail : [email protected]
GÉONET Marie
Université de Louvain
Faculté Psychologie - ECSA
10, place Cardinal Mercier
B-1348 LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE
Tél. : +32 104 741 22
E-mail : [email protected]
GÉRARDIN-TORAN Madeleine
10, rue de Berne
30000 NIMES
Tél. : 04 66 67 97 55/46 66
E-mail : [email protected]
GERAUD Marc
Chirurgie vasculaire - Urologie
Polyclinique Saint-Côme
7, rue Jean-Jacques Bernard
BP 409
60204 COMPIEGNE Cedex
Tél. : 03 44 92 43 43
Fax : 03 44 92 44 75
GERSON Pierre
Alcoologie
Centre Louis Sevestre
17, rue Paul Doumer
37390 LA MEMBROLLE S/CHOISILLE
Tél. : 02 47 42 46 46
Fax : 02 47 42 46 56
Tél. : 01 43 28 32 12
Fax : 01 48 71 46 75
E-mail : [email protected]
GHESQUIÈRES Céline
54, rue Mazarine
75006 PARIS
Tél. : 01 46 34 08 22
E-mail : [email protected]
GHIRON Fabrice
GHW Group
38, chemin de la Taillat
38240 MEYLAN
Tél. : 04 76 04 73 03
Fax : 04 76 24 03 26
E-mail : [email protected]
GIAMI Alain
INSERM - U1018
82, rue du Général Leclerc
94276 LE KREMLIN-BICETRE Cedex
Tél. : 01 45 21 22 89
Fax : 01 45 21 20 75
E-mail : [email protected]
GILSON Henri
Rue Florikosse, 4
B-4802 HEUSY – BELGIQUE
GIROUX Louis
805 b, avenue du Maréchal Leclerc
34070 MONTPELLIER
Tél. : 04 67 65 11 53
Fax : 04 67 99 54 04
E-mail : [email protected]
GIUDICELLI Louis-Luc
Cabinet médical
22, lieu-dit Les Coustals
24150 VARENNES
Tél. : 05 53 24 91 01
Fax : 05 53 24 11 55
GLOUX Linda
10, impasse Saint-Primel
29000 QUIMPER
Tél. : 02 98 95 23 23
E-mail : [email protected]
GOAVEC Pascale
67, rue Georges Clémenceau
56400 AURAY
Tél. : 02 97 29 18 45
E-mail : [email protected]
GODART Anne
CMSE NM
Place Wiertz, 8
B-5000 NAMUR – BELGIQUE
Tél. : +32 817 465 45
E-mail : [email protected]
GODART Violaine
CECCOF Formation
96, avenue de la République
75011 PARIS
Tél. : 01 48 05 84 33
E-mail : [email protected]
Tél. : +32 872 228 450
E-mail : [email protected]
GODET Sébastien
2, boulevard Gambetta
08000 CHARLEVILLE-MEZIERES
GINDT Myriam
Sexologie
CHwapi
27, avenue du Roi Albert
B-5300 ANDENNE – BELGIQUE
Tél. : 09 52 28 77 18
E-mail : [email protected]
Tél. : +32 852 124 60
E-mail : [email protected]
GIORDANELLA Claude
8, rue du Maréchal de Lattre de Tassigny
91450 SOISY-SUR-SEINE
Tél. : 01 60 75 98 27
Fax : 01 60 75 20 55
E-mail : [email protected]
GIRAUD Barbara
51, avenue Henri Ginoux
92120 MONTROUGE
Tél. : 01 42 53 22 36
E-mail : [email protected]
GOFFIN Philippe
CMSE NM
Place Wiertz, 8
B-5000 NAMUR – BELGIQUE
Tél. : +32 817 46 545
E-mail : [email protected]
GORDAT Maud
Boehringer Ingelheim
12, rue André Huet
BP 292
51060 REIMS Cedex
Tél. : 03 26 50 39 48
Fax : 03 26 50 38 39
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
193
GORIN-LAZARD Audrey
Service du Professeur Lançon
CHU Sainte-Marguerite
Bâtiment Solaris
270, boulevard Sainte-Marguerite
13274 MARSEILLE Cedex 9
E-mail : [email protected]
GRAFEILLE Nadine
Service du Professeur Hocké
Hôpital Saint-André
1, rue Jean Burguet
33075 BORDEAUX Cedex
Tél. : 05 56 79 58 35
Fax : 05 56 79 48 55
E-mail : [email protected]
GRANDJEAN Vanessa
Soins palliatifs
CHL
4, rue Barble
L-1210 LUXEMBOURG – LUXEMBOURG
E-mail : [email protected]
GRAVIER Bruno
Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires
CHU de Lausanne
Site de Cery
CH-1008 PRILLY-LAUSANNE – SUISSE
Tél. : +32 21 643 68 60
Fax : +32 21 643 68 61
E-mail : [email protected]
GUICHARD Michel
Cabinet médical
4, quai du Pont-Neuf
37000 TOURS
Tél. : 02 47 39 61 16
Fax : 02 47 38 23 27
E-mail : [email protected]
GUILBAUD Joëlle
Gynécologie - Planification Familiale
Centre Municipal de Santé
6, rue du Cygne
93200 SAINT-DENIS
Tél. : 01 55 87 05 93
Fax : 01 55 87 05 97
E-mail : [email protected]
GUIOT Jean-Marie
Rue de Jambes, 345
B-5100 DAVE, NAMUR – BELGIQUE
Tél. : +32 81 30 69 11
E-mail : [email protected]
GUY Catherine
CPEF
CH Pont de Beauvoisin
Le Thomassin
BP 8
38480 PONT-DE-BEAUVOISIN Cedex
Tél. : 04 76 32 78 54
E-mail : [email protected]
GRELLET Laure
36, avenue Georges Clémenceau
34000 MONTPELLIER
GUYAUX Valérie
7, rue d’Alger
59200 TOURCOING
GRUILLOT-GIRARDOT
Catherine
Cabinet médical
Route de Bonnay
25870 DEVECEY
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 81 66 83 72
E-mail : [email protected]
GUEDJ-SAAL Michèle
Centre médical Denver
23-25, avenue Jean-Jacques Rousseau
93190 LIVRY GARGAN
Tél. : 01 43 83 32 98
E-mail : [email protected]
GUÉGUEN-PROCHASSON
Catherine
10, avenue Ambroise Paré
28000 CHARTRES
Tél. : 02 32 32 85 67
E-mail : [email protected]
GUFFROY Sabine
108, rue du Président Pompidou
59110 LA MADELEINE
Tél. : 03 28 04 81 28
E-mail : [email protected]
194
GUYOT Jean-Marie
Cabinet médical
17-19, rue de la Ferme du Paradis
78250 MEULAN
HAGE Sylvine
25 Hives
B-6984 LA-ROCHE-EN-ARDENNES –
BELGIQUE
Tél. : +32 494 600 433
E-mail : [email protected]
HALIMI Jacques
JBH Santé
53, rue de Turbigo
75003 PARIS
Tél. : 01 44 54 33 54
Fax : 01 44 54 33 59
E-mail : [email protected]
HAUDIQUET-OMÉO Colette
105, rue Princesse
59000 LILLE
E-mail : [email protected]
HAVET Jean-Michel
Service de psychiatrie adulte
CHU Reims
Hôpital Robert Debré
51000 CHALONS-EN-CHAMPAGNE
Tél. : 03 26 78 33 94
E-mail : [email protected]
HEBRARD Yvette
Centre Claude Bernard
226, boulevard Charles de Gaulle
07500 GUILHERAND-GRANGES
Tél. : 04 75 75 90 27
E-mail : [email protected]
HEFEZ Serge
9, rue Réaumur
75003 PARIS
E-mail : [email protected]
HILDENBRAND Catherine
24, rue Sibuet
75012 PARIS
Tél. : 01 43 46 99 32
E-mail : [email protected]
HIMBERT Bernard
37, cours Saint-André
38800 LE PONT DE CLAIX
Tél. : 04 76 98 06 42
Fax : 04 76 98 51 48
E-mail : [email protected]
HOCHEDEZ Aline
Division Bayer Schering Pharma
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS Cedex
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 00
HOCHET Cécile
Centre médical
15, rue Auguste Gervais
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
E-mail : [email protected]
HOMMET-LEGOUX Béatrice
ESAT CAT Pleyel
34, boulevard Ornano
93200 SAINT-DENIS
Tél. : 01 49 40 09 19
Fax : 01 49 40 18 51
E-mail : [email protected]
HOUOT Jean-Stéphane
Clinique Le Sermay
Avenue Mangini
01110 HAUTEVILLE-LOMPNES
Tél. : 04 74 40 24 24
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
HOUSSA Maud
Clos des Campinaires, 11
B-4900 SPA – BELGIQUE
Tél. : +32 496 74 62 28
E-mail : [email protected]
HUC Franck
2, rue Albert Giron
69170 TARARE
Tél. : 04 74 05 07 04
E-mail : [email protected]
HUCK Valérie
Maternité
CH Beaumont-sur-Oise
23, rue de la Croix
95220 HERBLAY
Tél. : 01 39 78 08 69
E-mail : [email protected]
HULTER Anne
Service de rééducation cardiaque
Centre Hospitalier Général
24, route de Weiler
67160 WISSEMBOURG
Tél. : 03 88 54 11 83
E-mail : [email protected]
HUPERTAN Vincent
Service urologie
Bichat Claude-Bernard
46, rue Henri Huchard
75018 PARIS
E-mail : [email protected]
IATAN-RAAD Paula
CHS du Bon Sauveur
65, rue Baltimore
50000 SAINT-LO
Tél. : 02 33 77 77 59
Fax : 02 33 77 77 68
E-mail : [email protected]
IBANEZ Patrica
Le mouvement du changement
20, rue Pierre Blanc
69001 LYON
Tél. : 04 78 30 01 62
E-mail : [email protected]
INIZAN-PERDRIX Paule
26, rue Vendôme
69006 LYON
Tél. : 04 78 93 93 06
Fax : 04 78 93 93 06
E-mail : [email protected]
JABLANCZY Simon
Solvay Pharma
42, rue Rouget de Lisle
BP 22
92151 SURESNES Cedex
Tél. : 01 46 25 87 81
JABLON-DREYFUS Françoise
11, rue Fédéric Magisson
75015 PARIS
Tél. : 01 40 60 90 89
E-mail : [email protected]
JACQUEMIN Géraldine
Thier de la Fontaine, 57A
B-4000 LIEGE – BELGIQUE
Tél. : +32 497 10 00 37
E-mail : [email protected]
JACQUES Fabienne
Ecole sage-femmes
CHU Amiens
124, rue Camille Desmoulins
80054 AMIENS Cedex 01
Tél. : 03 22 53 36 99
E-mail : [email protected]
JARNOUX Michel
Résidence Bellefontaine
11, rue Louis Gain
49100 ANGERS
Tél. : 02 41 87 88 41
Fax : 02 41 25 21 83
E-mail : [email protected]
JASPERS Anne
15, rue Charles Lorilleux
92800 PUTEAUX
E-mail : [email protected]
JAUBERTHOU Maryse
Consultations d’urologie
Hôpital de Brive
3, boulevard du Docteur Verlhac
19100 BRIVE
E-mail : [email protected]
JAVAUX Pascale
63, cours Balguerie Stuttenberg
33300 BORDEAUX
Tél. : 05 57 87 14 06
JAWHARI Dany
Sexologie médicale - Andrologie
Le Point Médical
Rond-Point de la Nation
21000 DIJON
Tél. : 03 80 72 40 27
E-mail : [email protected]
JEDIDI Habib
37, rue de la Tour
57100 THIONVILLE
Tél. : 03 82 53 92 93
E-mail : [email protected]
JERABEK Sylvain
ADES du Rhône
71, quai Jules Courmont
69002 LYON
Tél. : 04 72 41 66 01
Fax : 04 72 41 66 02
E-mail : [email protected]
JEU Philippe
22, rue Joseph Hubert
97435 ST-GILLES-LES-HAUTS, REUNION
Tél. : 02 62 55 54 54
Fax : 02 62 55 40 38
E-mail : [email protected]
JOSEPH Ciriaque
10, rue du Lac
51390 GUEUX
Tél. : 03 26 47 87 11
E-mail : [email protected]
JOUET Christine
38, boulevard Gustave Richard
49300 CHOLET
Tél. : 02 41 58 20 30
Fax : 02 41 58 20 30
E-mail : [email protected]
JOUFFROY Marc
Cabinet médical
134, rue de Sèze
69006 LYON
Tél. : 04 78 52 68 88
Fax : 04 78 24 42 42
JOURDHEUIL-GODARD Patricia
PMI
Conseil Général de la Côte d’Or
10, rue Fontaine du Mail
21300 CHENOVE
Tél. : 03 80 59 89 55
JOVER Isabelle
24, rue Gustave Charpentier
31100 TOULOUSE
Tél. : 09 51 46 26 32
E-mail : [email protected]
JUNGERS Françoise
CIRM - CRIPS
235, avenue de la Recherche
BP 86
59373 LOOS Cedex
Tél. : 03 20 14 81 16
Fax : 03 20 15 49 01
E-mail : [email protected]
KAMMOUN Mohamed-Faouzi
93 G05
CMP
28, rue de la Haute Borne
93700 DRANCY
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
195
KANTARI Fadi
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
KLEIN Sylvette
5, rue Fermat
31000 TOULOUSE
Tél. : 01 80 46 40 00
Tél. : 05 61 25 27 59
Fax : 05 61 25 27 59
E-mail : [email protected]
KARAOUNI Alain
Cabinet médical
2, cours de la Liberté
BP 17
34725 SAINT-ANDRE-DE-SANGONIS
KNIPPING Catherine
Centre de plannification IVG
Clinique Jules Vernes
49, rue Jules Grandjouan
44314 NANTES
Tél. : 04 67 57 85 51
Fax : 04 67 57 89 75
E-mail : [email protected]
KAROUBI Jacques
Cabinet d’urologie
16, rue George Sand
94210 LA VARENNE SAINT HILAIRE
Tél. : 01 42 83 16 85
E-mail : [email protected]
KEIFLIN Sandrine
13, rue du Général Delestraint
75016 PARIS
E-mail : [email protected]
KEMPENEERS Philippe
Psychologie clinique
Université de Liège
Clinique psychiatrique des Alexiens
rue du Château de Ruyff, 68
B-4841 HENRI-CHAPELLE – BELGIQUE
Tél. : +32 87 59 32 32
E-mail : [email protected]
KÉPÉNÉKIAN Christine
Cabinet médical
43, rue Auguste Comte
69002 LYON
Tél. : 04 78 38 08 58
Fax : 04 78 38 08 58
E-mail : [email protected]
KESSEL Martin
Bivea
Zone d’Activité Actipolis
Avenue Ferdinand de Lesseps
33610 CANEJEAN
Tél. : 05 57 26 09 00
Fax : 05 57 26 53 48
E-mail : [email protected]
KLEIN Michel
Gynecoban
28, boulevard Vauban
89000 AUXERRE
Tél. : 03 86 52 21 36
Fax : 03 86 52 51 88
E-mail : [email protected]
196
Tél. : 02 51 17 14 83
E-mail : [email protected]
KOMEROKIAN Marc
Pfizer
23-25, avenue du Docteur Lannelongue
75668 PARIS
L’HEUREUX-LEVECQ Valérie
184, rue de Grenelle
75007 PARIS
E-mail : [email protected]
LABEY-BASTION Michèle
63, rue Jean Collet
69330 MEYZIEU
Tél. : 04 78 03 75 61
E-mail : [email protected]
LACOMBE Françoise
83, impasse de l’Aqueduc
Boigelin
13250 SAINT-CHAMAS
Tél. : 04 90 53 01 84
E-mail : [email protected]
LACROIX Pascal
Centre Urologie Andrologie
164, avenue Charles de Gaulle
2e étage
92200 NEUILLY-SUR-SEINE
Tél. : 01 47 47 02 02
Fax : 01 47 47 47 34
E-mail : [email protected]
LALANNE Clothilde
10, rue Poinsot
75014 PARIS
Tél. : 01 42 79 80 15
LALOUX Martine
Section soins infirmiers
Haute Ecole Libre de Bruxelles IP
Route de Lennik, 808
B-1070 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 2 560 28 62
E-mail : [email protected]
LAMARRE Didier
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 40 00
LAMIRAND-SCHUELLER
Françoise
302, rue Garibaldi
69007 LYON
Tél. : 04 78 62 77 21
E-mail : [email protected]
LAMPECCO Elia
Médicale de Mont
69, rue Chawia
B-5500 DINANT – BELGIQUE
Tél. : +32 476 75 06 41
E-mail : [email protected]
LANDRU Sylvie
Hôpital Local d’Uzès
1/2, avenue Foch
BP 81050
30701 UZES Cedex
Tél. : 04 66 63 71 00
E-mail : [email protected]
LANG Véronique
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 40 00
LANGLET René
263, rue Hubert Delisle
97430 LE TAMPON, LA REUNION
Tél. : 02 62 27 01 32
E-mail : [email protected]
LANNOY Claude-Marie
Avenue Grand Champ, 66
B-1150 BRUXELLES – BELGIQUE
Fax : +32 2 375 76 77
E-mail : [email protected]
LANORD Laurent
7, chemin Piette
59740 LIESSIES
E-mail : [email protected]
LARGER Catherine
Pfizer
23-25, avenue du Docteur Lannelongue
75668 PARIS
LAURENDEAU-PETIT Marie
64, avenue Jean XXIII
49000 ANGERS
Tél. : 02 41 44 34 94
E-mail : [email protected]
LE BLANC Eve
Cabinet médical
48, rue Kouare
La Coulée
98809 MONT DORE, NVLE-CALEDONIE
Tél. : +687 34 45 58
Fax : +687 35 45 58
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
LE CAVORZIN Philippe
Centre Médical et Pédagogique
41, avenue des Buttes de Coësmes
35700 RENNES
LEIBOVICI Gérard
Cabinet médical
8, avenue de la Sérane
13008 MARSEILLE
LEUILLET Patrick
Cabinet médical
17, rue de la République
80000 AMIENS
Tél. : 04 91 77 09 40
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 22 92 12 81
Fax : 03 22 92 17 83
E-mail : [email protected]
LEJEUNE Véronique
70, boulevard Deltour
31500 TOULOUSE
LEVYFVE Sandrine
20, rue de Vitry
62490 QUIERY-LA-MOTTE
E-mail : [email protected]
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 20 06 22 08
Fax : 03 20 51 27 04
E-mail : [email protected]
LEMAIRE Antoine
Cabinet médical
1° étage
12, rue de Cannes
59000 LILLE
LHOSTE Gilbert
Cabinet médical des Puys
Résidence Le Grand Pavois
35, rue Gonod
63000 CLERMONT-FERRAND
LE RAY Virginie
18, rue Michelet
35700 RENNES
Tél. : 03 20 92 80 70
Fax : 03 20 08 27 98
E-mail : [email protected]
Tél. : 02 99 25 19 19
E-mail : [email protected]
LE DAIN Pascale
73, rue de la Fontaine
74890 BONS-EN-CHABLAIS
E-mail : [email protected]
LE GOFF Françoise
35, place Louise de Bettignies
59000 LILLE
Tél. : 02 99 36 16 83
E-mail : [email protected]
LE ROUX Caroline
14, rue Fénelon
91400 SACLAY
E-mail : [email protected]
LEBOUTET-BARRELL HélèneClaire
Elsevier Masson
62, rue Camille Desmoulins
92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex
Tél. : 01 71 16 50 73
LECLERCQ Alain
566, rue du Maréchal Leclerc
59552 LAMBRES-LEZ-DOUAI
Tél. : 03 27 88 77 07
LECOMTE Sophie
2, rue Crotteux
B-4257 BERLOZ – BELGIQUE
Tél. : +32 477 77 10 71
E-mail : [email protected]
LEFEVRE Jacqueline
16, rue du Calvaire
76290 FONTAINE-LA-MALLET
Tél. : 02 35 55 57 23
E-mail : [email protected]
LEGRAND Colombine
Rue des Combattants, 58
B-1450 CHASTRE – BELGIQUE
E-mail : [email protected]
LEHMANN Patrick
11, rue Saint-Thomas
50000 SAINT-LO
Tél. : 02 33 55 31 98
E-mail : [email protected]
LEPAYSAN Annick
142, rue Jules Auber
97400 SAINT-DENIS, LA REUNION
Tél. : 02 62 21 62 57
E-mail : [email protected]
LEPOINT Cécile
21, rue du Chapeau Rouge
44000 NANTES
Tél. : 02 40 47 38 45
Fax : 02 40 94 10 33
E-mail : [email protected]
LEQUEUX Armand
Université Catholique de Louvain
19 c, rue Haute
B-1340 OTTIGNIES – BELGIQUE
Tél. : +32 10 45 07 78
E-mail : [email protected]
LERICHE Charlotte
Hôpital Henry Gabrielle
Route de Vourles
69230 SAINT-GENIS-LAVAL
E-mail : [email protected]
LESNE Caroline
Diabétologie - Nutrition
CH Jeanne d’Arc
1, boulevard d’Argonne
55000 BAR-LE-DUC
Tél. : 04 73 34 25 19
Fax : 04 73 29 20 89
E-mail : [email protected]
LIEUTAUD Frédéric
Division Bayer Schering Pharma
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 00
LIMNEOS Dimitri
Place de la Wallonie, 22/22
B-6140 FONTAINE-L’EVEQUE – BELGIQUE
Tél. : +32 479 84 18 82
E-mail : [email protected]
LOISY Sylviane
Solvay Pharma
42, rue Rouget de Lisle
BP 22
92151 SURESNES Cedex
Tél. : 01 46 25 87 81
Fax : 01 46 25 88 24
E-mail : [email protected]
LONG Barbara
GHW Group
38, chemin de la Taillat
38240 MEYLAN
LOPES Patrice
Service Gynécologie-obstétrique
CHU de Nantes
38, boulevard Jean Monnet
44093 NANTES Cedex
E-mail : [email protected]
Tél. : 02 40 08 31 75
Fax : 02 40 08 76 93
E-mail : [email protected]
LESTRAT-BRAUN Isabelle
SNSC
53, avenue des Gobelins
75013 PARIS
LORO Sylviane
40, rue Abel Guyet
78370 PLAISIR
Tél. : 01 45 87 03 41
Tél. : 01 30 55 53 97
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
197
LOUIS-METTON Suzanne
61, rue Ménard
30000 NIMES
MANALIS-SWENNEN Liesbeth
Rue Frans Binje, 30
B-1030 BRUXELLES – BELGIQUE
MARQUETTE Fong Len Aline
Boulevard Léopold, 96
B-7500 TOURNAI – BELGIQUE
E-mail : [email protected]
Tél. : +32 22 15 64 64
E-mail : [email protected]
E-mail : [email protected]
LOUMAYE Sylvie
Planning familial
Rue de l’Enclos
B-4357 LIMONT – BELGIQUE
MANCHE Sylvie
26, avenue de Strasbourg
77120 COULOMMIERS
Tél. : +32 479 38 32 50
Fax : +32 479 38 32 50
E-mail : [email protected]
LOUNAS Norah
80, avenue Bouloumié
88800 VITTEL
Tél. : 03 29 07 76 01
E-mail : [email protected]
LOYE Christine
14, rue Simon
51100 REIMS
Tél. : 03 26 05 74 03
Fax : 03 26 87 14 61
E-mail : [email protected]
LUSTENBERGER Marie-Pierre
133, rue Laënnec
69008 LYON
E-mail : [email protected]
MADER Muriel
Cabinet médical La Tramontane
311, chemin de la Draye du Marbre
34170 CASTELNAU-LE-LEZ
Tél. : 04 67 72 99 30
MAILLOT-MARY Sylvie
2, rue Lesdiguières
38360 SASSENAGE
Tél. : 01 64 20 73 13
Fax : 01 64 20 40 48
E-mail : [email protected]
MANESSIEZ Christine
CPEF
CH Arras
Boulevard Besnier
BP 914
62000 ARRAS
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 00
MASCRET Damien
Résidence les Gémeaux - Appartement
374
34, rue Baudin
92400 COURBEVOIE
E-mail : [email protected]
MAQUIGNEAU Aurélie
76, rue Liandier
13008 MARSEILLE
MASSA Carine
10, rue du 11 novembre 1918
59190 MORBECQUE
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 28 43 10 57
E-mail : [email protected]
MARCOTTE DE QUIVIÈRES
Anne-Elisabeth
38, avenue René Cassagne
33150 CENON
MARIAUD Isabelle
22, rue Crossardière
53000 LAVAL
Tél. : 02 43 56 21 20
E-mail : [email protected]
MARKOVIC Laurence
Service de cardiologie
Bar le Duc
14, route de Behonne
55000 BAR LE DUC
E-mail : [email protected]
MANALIS-SWEINNEN Liesbeth
Rue Frans Binjé, 30
B-1030 BRUXELLES – BELGIQUE
MAROTTA Joséphine
Urologie
Hôpital Saint-Avold
Rue Ambroise Paré
57500 SAINT-AVOLD
Tél. : +32 2 215 64 64
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 87 81 58 67
E-mail : [email protected]
198
Tél. : 03 20 44 63 07
E-mail : [email protected]
MANOURY Luc
Division Bayer Schering Pharma
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS Cedex
MALBRANQUE Catherine
GCS Flandres-Maritimes
935, rue de Warneton
59850 NIEPPE
Tél. : 01 48 87 21 20
Fax : 01 48 87 21 20
E-mail : [email protected]
MARTIN Carine
Service du Docteur Collier
CHRU Lille
Hôpital Jeanne de Flandre
Avenue Eugène Avinée
59000 LILLE
MAS Danielle
23, rue Xavier Dezeuze
Bâtiment B
34070 MONTPELLIER
Tél. : 05 57 77 40 23
MALTERRE Laurent
74, rue des Gravilliers
75003 PARIS
Tél. : 03 86 61 15 02
Tél. : 03 21 21 17 63
Fax : 03 21 21 17 60
E-mail : [email protected]
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 20 48 92 08
E-mail : [email protected]
MARTIN Bruno
35, rue Saint-Benin
58000 NEVERS
MASSON Martine
184, rue du Faubourg Saint-Denis
75010 PARIS
Tél. : 01 40 35 71 29
E-mail : [email protected]
MATEU Odette
26 bis, rue du Lac Bleu
31240 L’UNION
Tél. : 05 62 89 37 10
Fax : 05 62 79 66 79
E-mail : [email protected]
MATHERON-LHOPITEAU
Béatrice
9 bis, rue du Docteur Chaussier
21000 DIJON
Tél. : 03 80 49 88 83
MATHIS Raphaëlle
Aide Médicale à la Procréation
CHR Metz Thionville
1, allée du Général Delestraint
57950 MONTIGNY-LES-METZ
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
MATTOUT Michel
Cabinet médical
224, avenue du Prado
13008 MARSEILLE
Tél. : 04 91 22 73 14
Fax : 04 91 32 28 33
E-mail : [email protected]
MAUCHOFFÉ Céline
25, rue des Jardins
57070 MEY
E-mail : [email protected]
MEAUXSOONE-LESAFFRE
Caroline
33, rue Mirabeau
54420 MOUVAUX
Tél. : 03 20 24 53 20
E-mail : [email protected]
MEJANE Brigitte
42, boulevard de l’Ayrolle
12100 MILLAU
Tél. : 05 65 61 04 98
Fax : 05 65 61 49 97
E-mail : [email protected]
MELCHIORE-MARIEN Sophie
Parc du Belvédère - Bâtiment B1
81, rue Marius Carrieu
34080 MONTPELLIER
E-mail : [email protected]
MENOREAU Jean-Siméon
Cabinet Rabelais
21, rue du Chapeau Rouge
44000 NANTES
Tél. : 02 51 82 47 68
Fax : 02 40 94 10 33
E-mail : [email protected]
MERCIER Christine
9, rue de Sully
37000 TOURS
Tél. : 02 47 05 12 73
Fax : 02 47 05 70 41
E-mail : [email protected]
MERLHIOT Gaëtan
31, rue du Gouverneur Général Eboué
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
MERLO Gilbert
Cabinet médical de Saint-Sorlin
Résidence de l’Abbaye
97, rue Gautier
17100 SAINTES
Tél. : 05 46 93 09 09
Fax : 05 46 74 28 27
E-mail : [email protected]
MEROTTE Lisbeth
113, rue de Quesnoy
59520 MARQUETTE-LEZ-LILLE
E-mail : [email protected]
MERTENS Renaud
GHW Group
38, chemin de la Taillat
38240 MEYLAN
Tél. : 04 76 04 73 03
Fax : 04 76 24 03 26
E-mail : [email protected]
MEYER Andrée
Gynécologie Maternité
CHG Selestat
13, rue Charles Bleger
68590 SAINT-HIPPOLYTE
Tél. : 03 89 73 01 09
E-mail : [email protected]
MHAOUTY-KODJA Sakina
Physiopathologie maladies système nerveux central
CNRS - UMR 7224
Université Pierre et Marie Curie
Bâtiment B - 2e étage
75005 PARIS
Tél. : 01 44 27 91 38
Fax : 01 44 27 25 08
E-mail : [email protected]
MICHAUD Charles
6, rue Roger du Marais
38430 MOIRANS
Tél. : 04 76 35 48 19
Fax : 04 76 35 14 32
E-mail : [email protected]
MIGNOT Joëlle
47, rue des Acacias
75017 PARIS
E-mail : [email protected]
E-mail : [email protected]
MERLO Alexandre
49, rue Beaunier
75014 PARIS
Tél. : 01 45 40 64 26
E-mail : [email protected]
MILANESE Caroline
34, avenue de Paris
91150 ETAMPES
Tél. : 01 60 80 03 45
Fax : 01 60 70 03 45
E-mail : [email protected]
MILJANOVIC Boris
29, place Saint-Brice
44115 BASSE-GOULAINE
Tél. : 02 40 06 03 17
Fax : 02 40 06 24 16
E-mail : [email protected]
MILLAN Stéphanie
7, rue Robert Doisneau
94600 CHOISY-LE-ROI
E-mail : [email protected]
MILLOT Viviane
CIDDIST
34, boulevard Albert 1er
54000 NANCY
Tél. : 03 87 31 87 54
Fax : 03 87 31 87 63
E-mail : [email protected]
MILVILLE Marcel
16, rue Clémenceau
02340 MONTCORNET
Tél. : 03 23 21 85 00
Fax : 03 23 21 85 04
E-mail : [email protected]
MIMOUN Sylvain
Urologie
CH Cochin Saint-Vincent de Paul
27, rue du Faubourf Saint-Jacques
75679 PARIS Cedex 14
Tél. : 01 58 41 41 41
E-mail : [email protected]
MOLIA Jacques
3, rue Jean Moulin
40220 TARNOS
Tél. : 05 59 64 15 89
E-mail : [email protected]
MOLIA Monique
3, rue Jean Moulin
40220 TARNOS
Tél. : 05 59 64 15 89
MOLKO Gérard
32, rue de Chartres
78610 LE-PERRAY-EN-YVELINES
Tél. : 01 34 84 95 95
E-mail : [email protected]
MOLLIER-TAINA Maryse
145, rue de Charmois
90400 VEZELOIS
Tél. : 03 84 56 18 57
E-mail : [email protected]
MONFORT Sylvie
29, rue de la Couate
09000 FOIX
Tél. : 05 81 15 11 66
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
199
MONGIN Chantal
17, rue du Comte de la Suze
90000 BELFORT
MORON Pierre
12, rue de Lunain
75014 PARIS
NAPOLEONI Alain
2, rue Jacques Cellerier
21000 DIJON
Tél. : 03 84 22 08 28
Fax : 03 84 21 03 59
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 45 43 46 75
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 80 56 36 20
E-mail : [email protected]
MOTLAGH Pejvack
Janssen-Cilag
1, rue Camille Desmoulins
TSA 91003
92787 ISSY LES MOULINEAUX Cedex 9
NAPOLEONI Anne
2, rue Jacques Cellerier
21000 DIJON
MONNIER Nicolas
Service Mme Borello
CHS
Rue Jean-Baptiste Perret
69450 SAINT-CYR-AU-MONT-D’OR
Tél. : 01 48 88 60 00
Fax : 01 48 88 60 19
E-mail : [email protected]
MONTAIGNE Olivier
Hôpital privé La Louvière
20, rue des Vicaires
59000 LILLE
Tél. : 03 20 12 12 90
Fax : 03 20 93 57 71
E-mail : [email protected]
MOREAU Gilles
Bivea
Zone d’Activité Actipolis
Avenue Ferdinand de Lesseps
33610 CANEJEAN
Tél. : 05 57 26 09 00
Fax : 05 57 26 53 48
E-mail : [email protected]
MOREAU Nicolas
Bivea
Zone d’Activité Actipolis
Avenue Ferdinand de Lesseps
33610 CANEJEAN
Tél. : 05 57 26 09 00
Fax : 05 57 26 53 48
MOREL-JOURNEL Nicolas
Service urologie
Hôpital Henry Gabrielle
20, route de Vourles
Unité C2
69230 SAINT-GENIS-LAVAL
Tél. : 04 78 86 51 92
E-mail : [email protected]
MORENO Raphaël
La Passerelle
Rue du Port
45360 CHATILLON-SUR-LOIRE
Tél. : 02 38 31 02 68
E-mail : [email protected]
MORIN Edgar
CNRS
200
Tél. : 01 55 00 33 22
MOUCHON Sylvie
UCB Pharma
Défense Ouest
420, rue d’Estienne d’Orves
92700 COLOMBES
Tél. : 01 47 29 44 35
Fax : 01 47 29 45 02
E-mail : [email protected]
MOURICHON Laure
17, avenue de Paris
94300 VINCENNES
Tél. : 01 43 28 25 98
E-mail : [email protected]
MOUSSAID Abderrazak
38, boulevard Rahal El Meskini
MA-20000 CASABLANCA – MAROC
Tél. : +212 21 86 61 18 85 42
Fax : +212 22 22 11 14
E-mail : [email protected]
MOUTY Nicole-Léa
Cabinet de consultations
199, Grande Avenue
Domaine du Lys
60260 LAMORLAYE
Tél. : 03 44 55 49 93
E-mail : [email protected]
MOYAL-BARRACCO Micheline
4, rue Léon Delhomme
75015 PARIS
Tél. : 01 45 32 97 00
Fax : 01 45 32 26 22
E-mail : [email protected]
MULLER Brigitte
44, rue du Faubourg de Saverne
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 23 61 31
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 80 56 36 20
E-mail : [email protected]
NAVAUX Marie-Agnès
Laboratoire uro-sexologie
Centre Docteur Bouffard Vercelli
Lieu-dit Cap Peyrefite
66290 CERBERE
Tél. : 04 68 88 75 00
Fax : 04 68 88 75 02
E-mail : [email protected]
NEUBURGER Robert
95, boulevard Saint-Michel
75005 PARIS
Tél. : 01 43 54 71 33
E-mail : [email protected]
NICOLAS Christian
Place de la Mairie
82160 CAYLUS
Tél. : 05 63 67 07 08
Fax : 05 63 24 01 80
E-mail : [email protected]
OCHIN Didier
51, boulevard de Strasbourg
59000 LILLE
Tél. : 03 20 51 55 91
E-mail : [email protected]
OHL Jeanine
Gynécologie obstétrique
CMCO - SIHCUS
19, rue Louis Pasteur
67300 SCHILTIGHEIM
Tél. : 03 88 62 83 54
Fax : 03 88 62 84 12
E-mail : [email protected]
ORLIANGES Emmanuelle
Janssen-Cilag
1, rue Camille Desmoulins
TSA 91003
92787 ISSY LES MOULINEAUX Cedex 9
Tél. : 01 55 00 33 22
NAOURI Michèle
54, rue de Prony
75017 PARIS
OTMESGUINE Philippe
Cabinet médical
5, rue de Charonne
75011 PARIS
Tél. : 01 46 15 15 07
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 48 05 99 23
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
OTSIOGO Edgard
Service de chirurgie
CHG de Sedan
2, avenue du Général Marguerite
08200 SEDAN
PARLABENE Éléonore
Service pharmacie
CH Maubeuge
13, boulevard Pasteur
59607 MAUBEUGE
Tél. : 03 24 22 80 02
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 27 69 43 47
E-mail : [email protected]
OULAD Nadia
59, rue de Mercy
57070 METZ
PARPAIX François
Cabinet médical
Parc des Cèdres
1, rue des Tilleuls
74500 AMPHION-LES-BAINS
E-mail : [email protected]
PAGLIAÏ Françoise
35, rue Barberis
06300 NICE
Tél. : 04 93 89 03 27
Fax : 04 93 26 42 49
E-mail : [email protected]
PAINDAVEINE-GRESSENS
Bénédicte
Gynécologie-obstétrique
CH Emmanuel Rain
25, rue Pierre de Theilley
95500 GONESSE
Tél. : 04 50 70 27 23
Fax : 04 50 70 14 55
E-mail : [email protected]
PAULIN-HUGUES Evelyse
311, rue du Contrôle
34670 BAILLARGUES
E-mail : [email protected]
PAUTI Marianne
46, rue Madame
75006 PARIS
Tél. : 01 42 22 83 80
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 34 53 21 26
Fax : 01 34 53 24 96
E-mail : [email protected]
PAVAGEAU Wilfrid
Cabinet médical
7, rue Chaligny
75012 PARIS
PARFAITE Marie-Monique
G. Mieux Vivre
Centre Commercial Bellevue
Bâtiment 3 - 1er étage
97200 FORT-DE-FRANCE MARTINIQUE
Tél. : 01 46 28 84 09
Fax : 01 43 43 95 29
E-mail : [email protected]
Tél. : 05 96 61 91 60
E-mail : [email protected]
PARIENTE Alain
Cabinet médical
96, avenue du Maine
75014 PARIS
Tél. : 01 43 35 54 93
Fax : 01 43 22 87 31
E-mail : [email protected]
PARIS Ghislaine
Cabinet médical
8, allée Fernand Braudel
92160 ANTONY
Tél. : 01 42 37 07 08
Fax : 01 42 37 04 98
E-mail : [email protected]
PARIS Pascale
36 bis, rue de l’Hôtel de Ville
44310 ST-PHILBERT-DE-GRAND-LIEU
Tél. : 02 40 59 95 57
E-mail : [email protected]
PELLENC Sylvie
72, Grand’ rue Jean Moulin
34000 MONTPELLIER
Tél. : 04 67 66 36 47
Fax : 04 67 66 49 81
E-mail : [email protected]
PERUZZI Marie-France
26, rue des Gobelins
51100 REIMS
Tél. : 03 26 02 47 85
E-mail : [email protected]
PESQUET Elisabeth
33, allée des Genêts
31470 FONTENILLES
E-mail : [email protected]
PETRILLI Olivier
Pfizer
23-25, avenue du Docteur Lannelongue
75668 PARIS Cedex 14
Tél. : 01 58 07 30 88
Fax : 01 58 07 42 21
E-mail : [email protected]
PEYRANNE Jean
Chirurgie urologique
CHU de Toulouse Rangueil
6, place de la Borie
46200 SOUILLAC
Tél. : 05 65 37 81 44
Fax : 05 65 37 81 63
E-mail : [email protected]
PEZET Laurence
7, rue Charles de Gaulle
69390 VOURLES
Tél. : 04 72 31 15 52
E-mail : [email protected]
PHILIPPE Olivier
37, rue de Miromesnil
75008 PARIS
Tél. : 01 42 65 06 74
E-mail : [email protected]
PELLESCHI Marc
9, rue Maurice Berteaux
92700 COLOMBES
PHILIPPE Sébastien
6, rue de l’Ancienne Mairie
35230 BOURGBARRE
Tél. : 01 42 42 18 74
E-mail : [email protected]
Tél. : 02 99 57 74 42
E-mail : [email protected]
PERES Christina
Urgences
CH Calais
7, rue Victor Lecouffe
62179 WISSANT
PICOT-TRIC Martine
Cabinet M. P. Tric
28, chemin des Creissauds
13400 AUBAGNE-EN-PROVENCE
Tél. : 09 64 07 66 20
E-mail : [email protected]
PEREZ Stéphane
108, rue du Président Georges Pompidou
59110 LA MADELEINE
Tél. : 03 28 04 81 28
Fax : 09 70 62 00 76
E-mail : [email protected]
Tél. : 04 91 36 29 51
E-mail : [email protected]
PIECYK Maryse
Maternité
CHU Saint-Etienne
18, allée Thalie
69230 SAINT-GENIS-EN-LAVAL
Tél. : 04 78 56 14 91
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
201
PIERRE Nadège
Sida info Service
190, boulevard de Charonne
75020 PARIS
Tél. : 01 44 93 16 59
E-mail : [email protected]
PIERRON Marie-Ange
CPEF
9, boulevard Burdeau
69400 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE
Tél. : 04 74 65 54 84
Fax : 04 74 65 82 27
E-mail : [email protected]
POSTEL Catherine
2, route du Hutrel
50560 BLAINVILLE-SUR-MER
Tél. : 02 33 47 24 17
E-mail : [email protected]
POSTEL Thierry
2, route du Hutrel
50560 BLAINVILLE-SUR-MER
E-mail : [email protected]
POTENTIER Martine
68, boulevard de sébastopol
75003 PARIS
E-mail : [email protected]
PILCER Sophie
CPEF
MGEN Centre de Santé
6, rue Desilles
54000 NANCY
Tél. : 08 83 17 76 00
E-mail : [email protected]
PIOTIN Nicolas
Division Bayer Schering Pharma
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS Cedex
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 00
PLISSON Corinne
Centre Educatif La Cordée
3 bis, place Saint-Médard
02200 SOISSONS
PLOTTIER Audrey
Boehringer Ingelheim
14, rue Jean-Antoine de Baif
75644 PARIS Cedex 13
Tél. : 01 44 34 67 87
E-mail : [email protected]
POIRIER Maud
163, route des Meuniers
44450 SAINT-JULIEN-DE-CONCELLES
E-mail : [email protected]
PONTEL Sophie
UCB Pharma
Défense Ouest
420, rue d’Estienne d’Orves
92700 COLOMBES
Tél. : 01 47 29 44 35
Fax : 01 47 29 45 02
PORTO Robert
Faculté de Médecine Marseille
48, boulevard du Docteur Rodocanachi
13008 MARSEILLE
Tél. : 04 91 76 44 89
Fax : 04 91 77 01 39
E-mail : [email protected]
202
POUGHEON-FORSANS AnneMarie
37, allée d’Amour
33610 CESTAS
E-mail : [email protected]
POULAIN Pascale
Bloc oprératoire
GHH Jacques Monod
BP 24
76083 LE HAVRE Cedex
Tél. : 02 35 31 03 65
E-mail : [email protected]
PRADO Ghislaine
178, quai Louis Blériot
75016 PARIS
Tél. : 01 45 24 44 03
Fax : 01 45 24 64 44
E-mail : [email protected]
PRINCIPIANO Isabelle
91, avenue Francis Tonnier
06150 CANNES
PUGNALE Pierpaolo
Pécub
Route de l’Hôpital, 20
CH-1180 ROLLE – SUISSE
Tél. : +41 218 25 32 55
E-mail : [email protected]
PUJOS-GAUTRAUD Michèle
25, rue de la Porte Bouqueyre
33330 SAINT-EMILION
Tél. : 05 57 24 60 87
Fax : 05 57 25 96 00
E-mail : [email protected]
QUIQUANDON Angélique
5, avenue de la République
69160 TASSIN-LA-DEMI-LUNE
Tél. : 04 78 36 42 83
E-mail : [email protected]
QUIRET-ROUSSELLE Betty
HAD
Hôpital Jeanne de Flandre
Avenue Eugène Avinée
59000 LILLE
E-mail : [email protected]
RABILLER Florence
36, rue d’Allonville
44000 NANTES
Tél. : 02 28 23 53 07
Fax : 02 40 74 30 31
E-mail : [email protected]
RAHARIVOLOLONA Irène
Cabinet médical
Résidence Apollon
3, rue de Malines
54500 VANDOEUVRE-LES-NANCY
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 83 55 35 78
E-mail : [email protected]
PRISANT Nadia
80, avenue de l’Amiral Roussin
75015 PARIS
RAILLARD Pascale
70, cours Emile Zola
69100 VILLEURBANNE
Tél. : 01 40 72 33 46
E-mail : [email protected]
Tél. : 04 78 84 98 17
E-mail : [email protected]
PROUST-IMMINK Natasja
Alcoologie
Centre Louis Sevestre
37390 LA MEMBROLLE S/CHOISILLE
RAMSEYER François
27, boulevard Jeanne d’Arc
57100 THIONVILLE
Tél. : 02 47 42 46 46
Fax : 02 47 42 46 56
Tél. : 03 82 82 05 50
Fax : 03 82 58 91 75
E-mail : [email protected]
PSALTI Iv
Avenue Paul Hymans, 127/1
B-1200 BRUXELLES – BELGIQUE
RAMUZ Eliane
421, chemin de la Marjolaine
30900 NIMES
Tél. : +32 2 771 25 78
E-mail : [email protected]
Tél. : 04 30 67 02 47
E-mail : [email protected]
PUDDU Michèle
Pfizer
23-25, avenue du Docteur Lannelongue
75668 PARIS
REBOLLO Christèle
Pfizer
23-25, avenue du Docteur Lannelongue
75668 PARIS
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
REGNAULT Jean
Cabinet médical
11, rue des Halles
75001 PARIS
RIEST Corinne
Cabinet de Sexologie
36, rue des Minimes
72000 LE MANS
ROUX Corinne
Cabinet Médical
4, place de la Tranchée
37100 TOURS
Tél. : 01 42 33 26 82
E-mail : [email protected]
Tél. : 02 43 88 30 71
E-mail : [email protected]
REICHENBACH Steven
20, route Sainte-Marguerite
05000 GAP
RIMETZ Frédéric
Résidence Aquitaine
12, rue de Bourgogne
62700 BRUAY-LA-BUISSIERE
Tél. : 02 47 49 44 00
Fax : 02 47 49 44 01
E-mail : [email protected]
E-mail : [email protected]
RÉMY Brigitte
Cabinet médical
271, avenue du Prado
13008 MARSEILLE
Tél. : 04 91 25 70 49
E-mail : [email protected]
REMY Christine
Point Accueil Solidarité
Conseil Général du Territoire de Belfort
Place de la Révolution Française
90020 BELFORT
Tél. : 03 84 46 61 60
E-mail : [email protected]
RENAVILLE Catherine
Rue Devant le Bois, 30
B-6900 MARLOIE – BELGIQUE
E-mail : [email protected]
RÉVEILLARD Pierre
Chirurgie 3
Clinique Lafargue
10, rue Gentil Ader
64115 BAYONNE Cedex
Tél. : 05 59 46 05 05
Fax : 05 59 46 05 43
E-mail : [email protected]
REY-ROUSSEL Catherine
Clinique Ambroise Paré
Rue Delbecque
62660 BEUVRY
Tél. : 03 21 63 44 00
E-mail : [email protected]
REYÉ Marie
31, rue de Sablonville
92200 NEUILLY-SUR-SEINE
E-mail : [email protected]
RIBES Gérard
Cabinet médical
283, rue de Créqui
69007 LYON
Tél. : 04 72 73 10 44
Fax : 04 78 72 05 74
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 21 53 75 60
Fax : 03 21 53 11 93
E-mail : [email protected]
RIVES-TOCFICHE Elisabeth
28, avenue Simon Bolivar
75019 PARIS
Tél. : 01 42 08 44 78
Fax : 01 42 08 44 78
E-mail : [email protected]
ROBERT-CHIRAT Corine
Cabinet médical
Résidence Le Trianon
36, rue Camille Arnaud
07300 TOURNON-SUR-RHONE
Tél. : 04 75 08 29 83
E-mail : [email protected]
ROCHE Martine
Cabinet de thérapies comportementales
20-22, rue Richer
75009 PARIS
Tél. : 01 47 70 87 69
ROCHER Sophie
Cabinet Bien Naître
2, rue de Rambourg
49300 CHOLET
Tél. : 02 41 70 65 48
E-mail : [email protected]
ROCHET Sophie
2, cours Gambetta
69007 LYON
Tél. : 04 78 69 07 57
Fax : 04 78 61 25 55
E-mail : [email protected]
ROCQUET Gilles
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
ROUX Jean-Louis
19 bis, rue Ernest Renan
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
Tél. : 01 46 48 76 15
ROUX-DESLANDES ClaudeElisabeth
Cabinet médical
8, boulevard Hauterive
64000 PAU
Tél. : 05 59 27 35 52
Fax : 05 59 27 87 67
E-mail : [email protected]
ROZMAN Marc
6, place des Martyrs
92110 CLICHY
Tél. : 04 47 39 57 57
E-mail : [email protected]
RUFFIN Marie
Division Bayer Schering Pharma
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 00
RUSALEN Laura
Rue d’Ehein, 13
B-4480 ENGIS – BELGIQUE
Tél. : +32 497 88 74 80
E-mail : [email protected]
RUYANT Christelle
90, rue du Chemin Neuf
59100 ROUBAIX
Tél. : 03 20 82 05 18
E-mail : [email protected]
SABBAGH Evguénia
21, boulevard Flandrin
75116 PARIS
Tél. : 01 80 46 40 00
E-mail : [email protected]
RODAS Véronique
38, rue Gambetta
95530 LA-FRETTE-SUR-SEINE
SAMBAT Myriam
38, rue de Dommartin
62140 TORTEFONTAINE
Tél. : 01 39 97 08 91
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 21 81 99 49
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
203
SANGARÉ Habib
Cabinet médical
8, rue Hermann Lemoine
33600 PESSAC
Tél. : 05 56 45 16 37
Fax : 05 56 45 28 37
E-mail : [email protected]
SAPIN-PAGNIER Sylvie
5, place de la Liberté
22000 SAINT-BRIEUC
Tél. : 02 96 62 12 98
Fax : 02 96 62 12 98
E-mail : [email protected]
SARRADEL Noël
Résidence Eden Roc
20222 ERBALUNGA
Tél. : 04 95 33 93 12
Fax : 04 95 33 99 34
E-mail : [email protected]
SARRADON-GIRBAL Nicole
4, place Pierre Roux
13005 MARSEILLE
Tél. : 04 91 78 03 02
E-mail : [email protected]
SAUVAL Elisabeth
Elsevier Masson
62, rue Camille Desmoulins
92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex
Tél. : 01 71 16 50 73
SCHMITT Virginie
UCAS CD Montmédy
CH de Verdun
18, rue de la Gendarmerie
57700 HAYANGE
SEMPÉ-NÉMOZ Bénédicte
Cabinet conseil conjugual et familial
Valparc
135, avenue Jean-Marie Michellier
73290 LA MOTTE SERVOLEX
Tél. : 04 79 25 88 46
E-mail : [email protected]
SEPTAVAUX Guy
34, rue du Haut de Senlis
95470 SAINT-WITZ
Tél. : 01 34 68 69 40
E-mail : [email protected]
SEVÈNE Arnaud
Médecine physique et réadaptation
Hôpital Casanova - CHR Saint-Denis
11, rue Danielle Casanova
BP 279
93205 SAINT-DENIS Cedex
Tél. : 01 45 24 41 21
Fax : 01 42 35 62 43
E-mail : [email protected]
SHERWIN Kenneth
Cabinet médical
6, Ligne Cambrai
97432 RAVINE-DES-CABRIS
Tél. : 02 62 49 50 04
Fax : 02 62 49 54 94
E-mail : [email protected]
SIGOURA Myriam
Elsevier Masson
62, rue Camille Desmoulins
92442 ISSY-LES-MOULINEAUX Cedex
Tél. : 01 71 16 50 73
SIMONNOT Véronique
17, avenue Volta
93370 MONTFERMEIL
Tél. : 03 54 54 00 88
E-mail : [email protected]
Tél. : 01 45 09 12 93
E-mail : [email protected]
SCHNEIDER Dominique
9, avenue du Bel-Air
91800 BRUNOY
SINKOVEC Emile
Service urologie
Hôpital de Saint-Avold
Rue Ambroise Paré
57500 SAINT-AVOLD
E-mail : [email protected]
SÉDIVY Jean
24, place Kléber
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 87 81 58 67
Fax : 03 87 91 96 88
E-mail : [email protected]
Tél. : 03 88 23 56 36
E-mail : [email protected]
SION Laurent
Cabinet médical
7, avenue Malherbe
13100 AIX-EN-PROVENCE
SEINE Valérie
Laboratoires Codépharma
80-82, rue Gallieni
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
Tél. : 01 41 31 61 70
E-mail : [email protected]
204
SIROIT Laurence
75, avenue Maurice Berteaux
78300 POISSY
E-mail : [email protected]
SMADJA Michèle
31, rue de Ponthieu
75008 PARIS
Tél. : 01 53 75 21 95
E-mail : [email protected]
SOLANO Catherine
Urologie
Hôpital Cochin
Bâtiment Albarran
27, rue du Faubourg Saint-Jacques
75679 PARIS
Tél. : 01 39 15 40 09
E-mail : [email protected]
SOUCHE Lionel
CIPCF
12, rue de la Barre
69002 LYON
Tél. : 09 54 94 76 07
E-mail : [email protected]
SROUSSI Danielle
Cabinet médical
23, rue Louis Saulnier
69330 MEYZIEU
Tél. : 04 78 31 45 72
Fax : 04 78 04 05 93
E-mail : [email protected]
STAERMAN Frédéric
Département d’Urologie-Andrologie
CHU Reims
Hôpital Robert Debré
Avenue du Général Koenig
51092 REIMS Cedex
Tél. : 03 26 78 49 54
Fax : 03 26 78 86 99
E-mail : [email protected]
STÉFANI Pascale
Urologie
CHU Carémeau - Nîmes
Place du Professeur Robert Debré
30029 NIMES Cedex 9
Tél. : 04 66 68 31 46
E-mail : [email protected]
STEINFELD Claude
27, boulevard Jeanne d’Arc
57100 THIONVILLE
Tél. : 03 82 82 19 69
Fax : 03 82 54 31 16
E-mail : [email protected]
STERN William
76, place de l’Obélisque
07170 VILLENEUVE-DE-BERG
Tél. : 04 75 94 85 69
STRUYE Michel
91, avenue de Pau
65500 VIC-EN-BIGORRE
Tél. : 05 62 96 81 81
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
SULTAN Albert
Gynécologie obstétrique
CH Auban-Moët
1, rue Sidi Brahim
51200 EPERNAY
E-mail : [email protected]
TACHEL Hélène
Conseil Général du Nord
81, rue de Tourcoing
59290 WASQUEHAL
THOUMYRE Catherine
4, rue Marcel Renault
75017 PARIS
TROCQUE Fabienne
29, rue Lord Kitchener
76600 LE HAVRE
Tél. : 01 45 74 41 92
E-mail : [email protected]
Tél. : 02 35 42 33 61
Fax : 02 35 41 46 65
TIEFFENBACH-WYTS Andrée
52, rue Ernest Bloch
CH-1207 GENEVE – SUISSE
TROUSSIER Jean-Bernard
Cabinet médical
6 bis, rue des Ferrières
49170 SAINT-LEGER-DES-BOIS
E-mail : [email protected]
Tél. : +41 22 786 4330
Fax : +41 22 786 4331
E-mail : [email protected]
TANNEAU Eric
Cabinet médical
11 bis, avenue Mac Mahon
75017 PARIS
TIRAAF Abdelkrim
2, boulevard Monastir derb Chabab “A”
El Alia
M-20800 MOHAMMEDIA – MAROC
Tél. : 01 44 09 73 69
E-mail : [email protected]
TAPESAR Marie-Christine
39, rue Alsace-Lorraine
47000 AGEN
Tél. : 05 53 66 06 01
E-mail : [email protected]
TAPESAR Narendra
39, rue Alsace-Lorraine
47000 AGEN
Tél. : 05 53 66 06 01
Fax : 05 53 66 11 12
E-mail : [email protected]
TAVEL Laurence
7, rue Georges Varlet
28110 LUCE
Tél. : 02 37 34 47 58
Fax : 02 37 34 40 20
E-mail : [email protected]
TEBOUL Martin
26, rue Vendôme
69006 LYON
Tél. : 04 78 93 82 83
E-mail : [email protected]
TERNISIEN D’OUVILLE
Capucine
Cabinet médical
61, rue du Clos Adrien
87000 LIMOGES
Tél. : 05 55 33 06 67
E-mail : [email protected]
THEVENIN Chantal
29, rue du Pontet
33170 GRADIGNAN
Tél. : 05 57 12 04 94
E-mail : [email protected]
THISSE Eliane
18, avenue de Hauteclocque
57000 METZ
Tél. : 03 87 15 75 07
Tél. : +212 523 32 47 49
E-mail : [email protected]
TIRELLI Micheline
13, avenue du Docteur Marcel Krieg
67140 BARR
Tél. : 03 88 08 19 12
E-mail : [email protected]
TISSIER Jean-François
Cabinet médical
26, avenue Victor Hugo
92220 BAGNEUX
Tél. : 01 46 65 62 27
Fax : 01 45 47 50 04
E-mail : [email protected]
TIXIER Gérard
CH Henri Mondor Créteil
10, rue Saint Antoine
75004 PARIS Cedex
Tél. : 01 47 27 06 06
Fax : 01 42 78 96 34
E-mail : [email protected]
TONIOLO Nathalie
Urologie
CHU Rennes
9, rue Jules Simon
35000 RENNES Cedex 9
Tél. : 02 99 78 24 76
Fax : 02 99 78 37 34
E-mail : [email protected]
TOULEMONDE Eugénie
Chemin de la Tour du Maure
63120 COURPIERE
TRIGNOL-VIGUIER Nathalie
Centre d’orthogénie
CHU Tours
2, boulevard Tonnellé
37044 TOURS Cedex
Tél. : 02 47 38 82 29
Fax : 02 47 47 47 44
E-mail : [email protected]
Tél. : 02 41 48 16 52
Fax : 02 41 18 13 24
E-mail : [email protected]
TROUSSIER Thierry
Sous-direction Prévention des Risques
Infectieux
Ministère de la Santé et des Sports
14, avenue Dusquene
75007 PARIS
E-mail : [email protected]
TRUSSART Bruno
Cabinet médical
35, rue Raymond Cau
34490 LIGNAN-SUR-ORB
Tél. : 04 67 37 95 23
Fax : 04 67 37 99 17
E-mail : [email protected]
TURCAN Dominique
Division Ressources Humaines
Pfizer
23-25, avenue du Docteur Lannelongue
75668 PARIS Cedex 14
Tél. : 01 47 14 89 22
Fax : 01 47 14 89 00
E-mail : [email protected]
URIE Bob
GHW Group
38, chemin de la Taillat
38240 MEYLAN
Tél. : 04 76 04 73 03
Fax : 04 76 24 03 26
E-mail : [email protected]
VAN WILDERODE Sandrine
Cliniques de l’Europe Sainte-Elisabeth
Avenue Defré, 206
B-1190 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 247 87 143
Fax : +32 737 17 35
E-mail : [email protected]
VANACKERE Isabelle
90, rue du Chemin Neuf
59100 ROUBAIX
Tél. : 03 20 82 05 18
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
205
VANGEENDERHUYSEN Charles
Gynécologie - Obstétrique
CH LC Fleming
BP 381
Marigot
97150 SAINT-MARTIN, GUADELOUPE
E-mail : [email protected]
VANOVERBERGHE Arlette
Aimer à l’Ulb - Planning familial
Rue des Echevins, 5
B-1050 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 216 32 61
E-mail : [email protected]
VELUIRE Marie-Paule
Clinique Caron
111, rue Caron
91200 ATHIS MONS
Tél. : 01 69 57 58 28
E-mail : [email protected]
VERCAUTEREN Louis
Bivea
Zone d’Activité Actipolis
Avenue Ferdinand de Lesseps
33610 CANEJEAN
Tél. : 05 57 26 09 00
Fax : 05 57 26 53 48
E-mail : [email protected]
VERGRIETE Jacques
Cabinet médical
53, rue du Général Leclerc
94000 CRETEIL
Tél. : 01 42 07 05 81
E-mail : [email protected]
VIDON Jeanne-Marie
70, cours Emile Zola
69100 VILLEURBANNE
Tél. : 04 78 84 98 17
E-mail : [email protected]
VIENNE Pascal
Secteur 10 : Psychiatrie Infanto-juvénile
CH de Martigues
Unité de soins des adolescents
CMPP Perdrix
13500 MARTIGUES
Tél. : 04 42 80 67 50
Fax : 04 42 80 32 23
E-mail : [email protected]
206
VIVIEN Lucile
GHW Group
38, chemin de la Taillat
38240 MEYLAN
Tél. : 04 76 04 73 03
Fax : 04 76 24 03 26
E-mail : [email protected]
VOILQUIN Véronique
Jardin d’Olympe
26140 SAINT-RAMBERT-D’ALBON
Tél. : 04 75 31 10 66
E-mail : [email protected]
VUIDARD Elen
Sciences du comportement
Gendarmerie Nationale
1, passage de Bretagne
93110 ROSNY-SOUS-BOIS
E-mail : [email protected]
WAINTRATER Régine
53, rue de Clichy
75009 PARIS
WALRAET Philippe
8, rue Becker
59160 LOMME
Tél. : 03 20 22 00 08
Fax : 03 20 92 43 59
E-mail : [email protected]
WATIER Sophie
La Fontaine
Route de Beaupreau
49120 CHEMILLE
Tél. : 02 41 30 02 74
E-mail : [email protected]
WATTEZ Marc
298, avenue du club Hippique
13090 AIX-EN-PROVENCE
Tél. : 04 42 96 08 14
Fax : 04 42 96 08 14
E-mail : [email protected]
WEBER Christian
Schering Plough
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 40 00
WEBER Michelle
Janssen-Cilag
1, rue Camille Desmoulins
TSA 91003
92787 ISSY LES MOULINEAUX Cedex 9
Tél. : 01 55 00 33 22
WENDLING Ingrid
27, passage des Augustins
68100 MULHOUSE
Tél. : 03 89 66 36 01
WIEL-MASSON Dominique
28 ter, boulevard Adelphe Chasles
28000 CHARTRES
Tél. : 02 37 21 17 26
Fax : 02 37 21 53 98
E-mail : [email protected]
WITTKE Laurence
178, rue Jean Zay
45800 SAINT-JEAN-DE-BRAYE
E-mail : [email protected]
WOJTYNA Cathy
Le Village
30770 BLANDAS
E-mail : [email protected]
YOU Diana
Consultations de gynécologie
GHM Les Portes du Sud
2, avenue du 11 novembre 1918
69200 VENISSIEUX
Tél. : 04 72 89 86 96
E-mail : [email protected]
YOU Jean-Eric
Maternité
GHM Les Portes du Sud
2, avenue du 11 novembre 1918
69200 VENISSIEUX
Tél. : 04 72 89 86 96
E-mail : [email protected]
ZAROUK David
43, avenue Hoche
75008 PARIS
Tél. : 01 40 54 94 54
E-mail : [email protected]
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
3ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE - AIHUS / SFSC
Liste des
exposants
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
207
AIHUS
Stand 17
CHAMPAGNE BLAISE-LOURDEZ & FILS
Stand 25 .
.
Association Inter Hospitalo Universitaire de Sexologie
Secrétariat administratif
Hôpital Jeanne de Flandre
59037 LILLE Cedex
Tél. : 03 20 44 64 83
CHAMPAGNE HAUTBOIS JEAN-POL
Stand 24 .
AMS FRANCE
Stands 3 - 4 .
Fabrication et distribution de dispositifs médicaux implantables.
19, avenue de Norvège
Fjords
91953 COURTABOEUF
Tél. : 01 69 59 97 00
ASCLIF
Stand 28
Association des Sexologues Cliniciens Francophones
47, rue des Acacias
75017 PARIS
BAYER SANTÉ
.
Bayer Schering Pharma , l’une des 4 divisions de Bayer
Healthcare, pôle santé et activité majeure du groupe
Bayer, se place parmi les leaders mondiaux des médicaments de spécialités.
BP 60114
59373 LOOS Cedex
Tél. : 03 28 16 34 59
Fax : 03 28 16 39 15
Stand 26
.
Distribution de dispositifs médicaux, contraception, sexologie, urologie, gynécologie.
Zone d’Activité Actipolis
Avenue Ferdinand de Lesseps
33610 CANEJEAN
Tél. : 05 57 26 09 00
Fax : 05 57 26 53 48
CAPE
.
Société commercialisant des produits dermo-cosmétiques pour utilisation de lubrifiants.
38, rue Alphonse Daudet
06130 GRASSE
Tél. : 04 93 70 48 69
Fax : 04 93 70 48 64
208
CONGRÈS MINUTE
Stand 29 .
4, rue Emilie Brisson
94130 NOGENT-SUR-MARNE
Tél. : 01 48 76 70 83
Fax : 01 48 76 70 93
EDITIONS METAWALK
Stand 27 .
Edition de la revue trimestrielle “Sexualités Humaines”
45, avenue Franklin Roosevelt
77210 AVON
Tél. : 01 60 96 47 78
ELSEVIER MASSON
Stand 18 .
Edition scientifique et médicale
BIVEA
Stand 6
17, rue des Vignes
51140 PEUY
Tél. : 03 26 48 20 98
Fax : 03 26 48 53 59
Enregistrement et duplication immédiate des conférences
sur CD audio
.
Stands 10 - 15
2, rue des longues Raies
51480 DAMERY
Tél. : 03 26 59 48 23
Fax : 03 26 52 82 21
62, rue Camille Desmoulins
92442 ISSY-LES-MOULINEAUX
Tél. : 01 71 16 55 00
Fax : 01 71 16 51 57
GHW GROUP
Stand 5 .
38, chemin de la Taillat
38240 MEYLAN
Tél. : 04 76 04 73 03
Fax : 04 76 24 03 26
JANSSEN CILAG
Stand 20 .
Industrie pharmaceutique
1, rue Camille des Moulins
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
LABORATOIRES CODÉPHARMA
Stand 16 .
SCHERING-PLOUGH SAS
Stands 1 - 2 .
Laboratoires spécialisés en contraception et traitement de
l’incontinence urinaire chez la femme par électrostimulation (KAET R)
Laboratoire pharmaceutique
80-82, rue Galliéni
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
Tél. : 01 41 31 61 70
LABORATOIRES COLOPLAST
Stand 21 .
Laboratoire pharmaceutique commercialisant du matériel
chirurgical d’implants péniens.
Les Jardins du Golf
6, rue de Rome
93561 ROSNY-SOUS-BOIS Cedex
Tél. : 01 56 63 18 48
Fax : 01 56 63 18 08
LIBRAIRIE L’HIRONDELLE
Stands 8 - 7 .
2 Les Jouandons
33430 LE NIZAN
Tél. : 05 56 25 77 58
Fax : 05 56 25 77 58
.
Laboratoire pharmaceutique spécialisé dans le traitement
de l’ostéoporose, diabétologie, dysfonction érectile,
cancérologie et système nerveux central
13, rue Pagès
92158 SURESNES Cedex
Tél. : 01 55 49 30 32
Fax : 01 55 49 34 58
MEDILOR
Stand 23
SFSC
Stand 19
.
Société Française de Sexologie Clinique
32, avenue Carnot
75017 PARIS
Tél. : 01 45 72 67 62
SNSC
Stand 19
.
Syndicat National des Sexologues Cliniciens Français
53, avenue des Gobelins
75013 PARIS
Tél. : 01 45 87 03 41
Fax : 01 45 87 03 41
SOLVAY PHARMA (DU GROUPE ABBOTT)
Stand 22 .
Laboratoire pharmaceutique
LILLY FRANCE
Stands 12 - 13
34, avenue Léonard de Vinci
92418 COURBEVOIE Cedex
Tél. : 01 80 46 43 48
Fax : 01 80 46 41 27
.
Distributeur de matériel médical et paramédical : ECG,
oxymètres, tensiomètres, stéthoscopes, otoscopes,
colposcopes, lampes d’examens, divans et tables
d’examens spécilisés, autoclaves, instrumentation,
défibrillateurs, cardiotocographes, dopplers,..
Fourquepire, 11
B-7890 ELLEZELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 68 44 78 65
Fax : +32 68 44 51 91
PFIZER
Stand 9 .
23-25, avenue du Docteur Lannelongue
75668 PARIS Cedex 14
Tél. : 01 58 07 35 91
Fax : 01 58 07 42 45
42, rue Rouget de Lisle
BP 22
92150 SURESNES Cedex
Tél. : 01 46 25 87 81
Fax : 01 46 25 88 24
UCB PHARMA
Stand 11 .
Entreprise biopharmaceutique mondiale qui met à disposition des patients atteints de maladies graves des
médicaments innovants. UCB se concentre sur la prise
en charge de pathologies liées aux troubles
immunologiques et du système nerveux central.
La Défense Ouest
420, rue d’Estienne d’Orves
92705 COLOMBES Cedex
Tél. : 01 47 29 44 35
Fax : 01 47 25 47 20
YESFORLOV
Stand 14 .
Marque de cosmétiques autour de la sensualité et du
plaisir du couple
17, rue Béranger
75003 PARIS
Tél. : 01 42 72 44 69
Fax : 01 42 72 87 42
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
209
PLAN DE L’EXPOSITION
La Grande Nef - Niveau 1 - Centre des Congrès Reims
210
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
PLAN DES HÔTELS
5
1
ASSISES
2010
6
3
4
2
1 Grand Hôtel des
Templiers****
2 Mercure Reims
Cathédrale***
3 Holiday Inn Garden
Court***
4 Express by Holiday Inn**
5 Ibis Reims Centre**
6 Grand Hôtel du Nord**
3es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 18 AU 21 MARS 2010 / REIMS / CENTRE DES CONGRÈS
211
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes

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