Octobre 2010
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Octobre 2010
Témoignage du mois Octobre 2010 Takamasa TANAKA NOUVEAU PRESIDENT DE SASIG Après deux ans d’une présidence qui a dû affronter la crise, Alexandre Loire a cédé la place à Monsieur Takamasa Tanaka, représentant le JAMA (Japanese Automobile Manufacturers Association) au conseil d’administration de SASIG (Strategic Automotive products data Standards Industry Group). Le principe de cette présidence tournante permet à chaque organisation nationale de réfléchir aux inflections à donner aux travaux du consortium. Il est apparu à GALIA que présenter ce nouveau président pouvait permettre aux lecteurs de la lettre d’information de se familiariser avec le parcours de Monsieur Tanaka, ainsi qu’avec son rôle au sein du JAMA et ses projets pour SASIG. GALIA : M. Takamasa Tanaka, vous êtes le nouveau président de SASIG. Les membres de GALIA voudraient en savoir plus sur vous. Pouvez-vous vous présenter ? T. TANAKA : J'ai d'abord intégré Nissan Company après l'obtention de mon diplôme universitaire et, depuis lors, j'ai travaillé pour le service Informatique de Nissan pour répondre aux besoins dans le domaine de la CFAO. J'ai été responsable des systèmes d'échange des données CAO au sein de Nissan Global, ainsi que de ceux des chaines logistiques. Après 25 ans chez Nissan, j'ai été transféré dans sa filiale DIPRO (Digital Process Ltd), qui est mon entreprise actuelle. Chez DIPRO ma principale responsabilité concerne tous les échanges entre Nissan, ses partenaires et ses fournisseurs (ex : l'échange de données Renault-Nissan). Je poursuis également mes JAMA/SASIG. activités pour En parallèle de ces activités, je suis responsable des activités de normalisation au sein du JAMA, de SASIG et de l’ISO depuis 1992. GALIA : Vous êtes le représentant du JAMA à la plénière SASIG. Qu'est-ce que le JAMA ? T. TANAKA : Le JAMA "Japan Automobile Manufacturers Association Inc." est composé de 14 constructeurs. Toyota, Nissan, Honda, Mazda, Suzuki, Daihatsu Motors, Fuji Heavy Industries, Hino Motors, Isuzu Motors, Kawasaki Heavy Industries, Mitsibishi Fuso Trucks and Buses et Mitsubishi Motors, UD Trucks et Yamaha sont les membres du JAMA. Créé en 1967, la Japan Automobile Manufacturers Association, Inc. (JAMA) est une association type loi de 1901. L’industrie automobile est une fillière intégrée comprenant la production les ventes, la maintenance, la réparation et le transport des véhicules, et elle réunit un grand nombre d’entreprises partenaires économiques, au sens large. Directement ou indirectement, quelque 8 % de la population active du Japon a des activités qui sont reliées à l’automobile ; sa production compte pour 14 % de la valeur des exportations de biens manufacturés hors du Japon et pour 30 % de celles de la machinerie industrielle qui lui est associée. On comprend donc que la production automobile joue un rôle vital dans l’économie Japonaise. Les travaux du JAMA facilitent le développement de l’industrie automobile du Japon et contribuent au bien être social et économique. Au 21ème siècle, le JAMA prend son role au sérieux, à l’heure où la société demande davantage de protection de l’environnement et de sécurité. Il existe une autre organisation pour les fournisseurs, appelée JAPIA (Japon Auto Parts Industries Association), composée de plus de 500 fournisseurs. GALIA : Comment est organisé le domaine Ingénierie du JAMA et combien d'entreprises participent à ses travaux ? T. TANAKA : Le domaine Ingénierie du JAMA est organisé en un Comité appelé "Electronic Information Exchange Committee", qui joue le rôle de votre Comité Ingénierie. Le sous-comité "Digital Engineering Sub Committee" dépend directement de l’"Electronic Information Exchange Committee". 13 constructeurs sont les membres de ce souscomité. Son rôle est de piloter les travaux des groupes de travail. A ce jour, il y en 4 : Gestion des Modifications Archivage à Long Terme des Données (incluant les travaux correspondant à SASIG DEV phase 2) Calculs et Simulation Ingénierie Gestion du Planning et du Déploiement des Standards. Sous le groupe Planning/déploiement des standards, on trouve aussi la maintenance des recommandations. Actuellement 2 groupes de travail (ECM et LTarGT) sont en relation avec les groupes de travail SASIG. Jusqu'à présent, le JAMA a participé à chaque groupe de travail SASIG correspondant et a contribué à l'élaboration des recommandations SASIG. GALIA : Quels sont les thèmes abordés dans votre Comité Ingénierie ? T. TANAKA : Comme je l'ai dit plus haut, le souscomité "Digital Engineering" joue un rôle de pilote dans notre organisation. Nous nous réunissons une fois par mois. L'ordre du jour des réunions est essentiellement : Rapport d'activité de chaque groupe de travail. Rapport de la réunion SASIG. Approbations du budget, des comptes, de la planification des activités dans chaque groupe de travail... Prise de décision et/ou approbation de la solution à tous les types de questions. Approbations des avis du JAMA, des propositions du JAMA à l'extérieur du JAMA, des réponses du JAMA aux questions de l'extérieur. Discussion sur les activités à court et moyen terme. GALIA : Qu'est-ce que cela apporte à vos membres d'assister aux réunions SASIG ? T. TANAKA : Fondamentalement les avantages qu’ils en retirent sont le partage et la discussion autour des avis et des propositions du JAMA en vue de leur intégration dans les recommandations SASIG. L’harmonisation de nos processus et outils en ligne avec les recommandations SASIG est un bénéfice direct : le JAMA déploie des recommandations en japonais ; mais chaque recommandation JAMA déployée a été harmonisée avec la recommandation SASIG correspondante. Tous les mois, chaque groupe de travail JAMA se réunit pour des discussions d’ordre technique. Les résultats sont compilés et soumis aux groupes de travail SASIG afin d'être intégrés aux recommandations publiées au niveau mondial. L’autre avantage est de rencontrer nos homologues agissant chez nos partenaires et fournisseurs d’Europe et des Etats-Unis. GALIA : Pouvez-vous nous faire part de recommandations SASIG par vos membres ? T. TANAKA : Nous avons intégré quasiment toutes celles disponibles à ce jour : Recommandation PDQ - Product Data Quality (Qualité des données CAO) : déjà déployée et l'état de mise en œuvre chez chaque constructeur a été suivi par le JAMA périodiquement. Recommandations DEV - Digital Engineering Visualisation (standard de dessin 3D) : en cours de déploiement et suivi par le JAMA. l’état de déploiement des Recommandation XMTD - Exchange and Management of Technical Data : bien qu’OFTP2 n'ait pas encore été déployé au Japon, plusieurs constructeurs ont mis en œuvre ENGDAT V3 (bon de livraison seulement) dans leurs systèmes d'échange de données. Fourniture aux éditeurs de logiciels et aux fournisseurs de systèmes des exigences communes/harmonisées. GALIA : Quel bénéfice en ont-ils tiré ? T. TANAKA : Nous en retirons de multiples avantages : Contribution à améliorer la Qualité, le Coût et le Délai de livraison des études de pièces dans la chaine de valeur, et particulièrement pour des fournisseurs travaillant avec plusieurs constructeurs. GALIA : Quels sujets souhaiteriez-vous que SASIG traite dans le futur ? T. TANAKA : Les sujets du futur sont en cours de réflexion au niveau du conseil d’administration de SASIG, je ne peux pas encore en parler. J’attends aussi des délégations de chaque organisation nationale plus étoffées, afin d’avoir un maximum d’experts à chaque réunion. Ce qui est certain, c’est que je souhaite des travaux réalisés dans une période relativement courte (par exemple un projet d'un an, sachant que les sessions de SASIG se tiennent deux fois par an et chaque fois une semaine d’affilée) et obtenir des résultats rapides. Nous comptons beaucoup sur GALIA en ce sens, d’autant plus que nous avons des partenariats tant avec Renault, qu’avec PSA, et que de nombreux équipementiers français travaillent avec nos constructeurs. Propos recueillis par : Alexandre Loire - Chef de Projet Ingénierie GALIA