Compte rendu analytique
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CRA 50 COM 073 CRA 50 COM 073 CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS DE BELGIQUE Compte rendu analytique DE LA RÉUNION PUBLIQUE DE COMMISSION DE L'INFRASTRUCTURE, DES COMMUNICATIONS ET DES ENTREPRISES PUBLIQUES DU 15 - 12 - 1999 matin C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E 2 CRA 50 AGALEV-ECOLO CVP FN PRL FDF MCC PS PSC SP VLAAMS BLOK VLD VU&ID : : : : : : : : : : COM 073 – 15.12.1999 Anders gaan leven / Ecologistes Confédérés pour l'organisation de luttes originales Christelijke Volkspartij Front National Parti Réformateur libéral - Front démocratique francophone-Mouvement des Citoyens pour le Changement Parti socialiste Parti social-chrétien Socialistische Partij Vlaams Blok Vlaamse Liberalen en Democraten Volksunie&ID21 Afkortingen bij de nummering van de publicaties : Abréviations dans la numérotation des publications : DOC 50 0000/000 DOC 50 0000/000 QRVA HA BV PLEN COM : Parlementair document van de 50e zittingsperiode + het nummer en het volgnummer : Schriftelijke Vragen en Antwoorden : Handelingen (Integraal Verslag) : Beknopt Verslag : Plenum : Commissievergadering QRVA HA CRA PLEN COM Officiële publicaties, uitgegeven door de Kamer van volksvertegenwoordigers Bestellingen : Tel. : 02/549 81 60 Fax : 02/549 82 74 www.deKamer.be e-mail : [email protected] C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 : Document parlementaire de la 50e législature, suivi du n° et du n° consécutif : Questions et Réponses écrites : Annales (Compte Rendu Intégral) : Compte Rendu Analytique : Séance plénière : Réunion de commission Publications officielles éditées par la Chambre des représentants Commandes : Tél. : 02/549 81 60 Fax : 02/549 82 74 www.laChambre.be e-mail : [email protected] 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E CRA 50 COM 073 – 15.12.1999 3 SOMMAIRE COMMISSION DE L'INFRASTRUCTURE, DES COMMUNICATIONS ET DES ENTREPRISES PUBLIQUES – C 073 QUESTIONS – de M. Bruno Van Grootenbrulle à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur la campagne de promotion de la SNCB (n° 564) Orateurs : Bruno Van Grootenbrulle et Isabelle Durant, vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports 5 – de M. Jozef Van Eetvelt à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur le billet intégré train-avion (n° 607) Orateurs : Jozef Van Eetvelt et Isabelle Durant, vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports 6 – de M. Jozef Van Eetvelt à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur l'intermodalité des transports aérien et ferroviaire à Bruxelles-National (n° 623) Orateurs : Jozef Van Eetvelt et Isabelle Durant, vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports 6 – de Mme Trees Pieters à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur la signalisation routière sur la E17-A17 (n° 598) Orateurs : Trees Pieters et Isabelle Durant, vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports 7 – de M. Jos Ansoms à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur le respect des lois relatives à la police de la circulation routière (n° 592) Orateurs : Jos Ansoms et Isabelle Durant, vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports 7 – de M. Hubert Brouns à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur l'effondrement de la voie ferrée sur la ligne Louvain-Tirlemont (n° 507) Orateurs : Hubert Brouns et Isabelle Durant, vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports 9 – de MM. Jos Ansoms et Daan Schalck à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur la sécurité des véhicules tout terrain (n0s 593 et 616) Orateurs : Jos Ansoms, Daan Schalck et Isabelle Durant, vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports 9 – de M. Jan Mortelmans et Bart Somers à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur la gare de transit à Malines (n0s 600 et 611) Orateurs : Jan Mortelmans, Bart Somers et Isabelle Durant, vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 2000 11 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E CRA 50 COM 073 – 15.12.1999 5 COMMISSION DE L'INFRASTRUCTURE, DES COMMUNICATIONS ET DES ENTREPRISES PUBLIQUES RÉUNION PUBLIQUE MERCREDI 15 DECEMBRE 1999 MATIN PRÉSIDENCE : M. Francis VAN DEN EYNDE La séance est ouverte à 10 h 10. QUESTIONS Des mesures seront-elles prévues pour éviter de telles initiatives à l'avenir et, sinon, serait-il possible d'en envisager ? CAMPAGNE DE PROMOTION DE LA SNCB Question de M. Bruno Van Grootenbrulle à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "une campagne de promotion de la SNCB en faveur de la carte pour étudiants "Campus" " (n° 564) M. Bruno Van Grootenbrulle (PS) : La SNCB aurait entrepris une campagne de promotion en faveur d'une carte à destination des étudiants et dénommée "Campus". La publicité, assez simple, résume la semaine de l'étudiant en "guindailler et dormir". S'il s'agit bien d'aspects inhérents à la vie estudiantine, il est cependant regrettable que la SNCB en fasse un argument de vente. A l'heure où se multiplient les campagnes de prévention relatives à la consommation excessive d'alcool, une telle campagne ainsi formulée est inopportune. C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 Mme Isabelle Durant, ministre (en français) : Il est vrai que la carte "Campus" veut cibler un public, les étudiants, et l'on sait que beaucoup d'entre eux aiment faire la fête, même si les excès d'alcool ne sont pas particulièrement à mettre en valeur et bien que nous ne résumions pas le concept "étudiant" aux seules notions de "guindaille" et de bière. Par ailleurs, la SNCB diffuse également un prospectus beaucoup plus complet. Le message, ici, voulait attirer l'attention du public sur l'intérêt de ne pas circuler en voiture après les fêtes, en ciblant tout spécialement le public étudiant. M. Bruno Van Grootenbrulle (PS) : Je remercie la ministre pour ces précisions et commentaires. 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E 6 CRA 50 Le président : L'incident est clos. COM 073 – 15.12.1999 Un contact relatif à l'éventualité d'une première desserte Thalys a été pris avec la Sabena qui a marqué son intérêt pour ce type de projet. BILLET INTÉGRÉ TRAIN-AVION Question de M. Jozef Van Eetvelt à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "la promotion de l'aéroport de Bruxelles-National par le biais d'un billet intégré train-avion et via le traitement intégré des bagages dans les grandes gares ferroviaires" (n° 607). M. Jozef Van Eetvelt (CVP) : Air France et Thalys sont en train de concevoir un billet intégré et un système de traitement des bagages impliquant la coopération des chemins de fer et des compagnies aériennes. Ne pourrait-on pas mettre en oeuvre une forme analogue de coopération entre la SNCB, BIAC et la Sabena ? Cela permettrait aux usagers d'acheter un billet intégré unique et de confier déjà le traitement de leurs bagages à quelques grandes gares. Toutes les parties, à commencer par les voyageurs, en tireraient profit. Les voies d'accès à Zaventem seraient aussi désencombrées dès lors qu'un plus grand nombre de voyageurs se rendraient à l'aéroport en train. Que pense la ministre de cette suggestion ? Stimulera-telle cette coopération ? Des projets concrets visant à réaliser cette coopération ont-ils déjà été échafaudés ? Mme Isabelle Durant, ministre (en néerlandais) : Nous sommes en train d'organiser la complémentarité du TGV et de l'avion. Les annexes au contrat de gestion de la SNCB prévoient l'harmonisation entre le Thalys et les vols de la Sabena. (Poursuivant en français) Je répète ce que j'exposais dans une note de politique générale : cette complémentarité TGV-avion représente un élément important si l'on veut contrôler, à terme, le trafic aérien. La première chose à faire dans ce qui relève de mes compétences, c'est d'inciter les acteurs, notamment par la voie du contrat de gestion. Je pense aussi qu'il faut encourager la création d'un groupe de travail chargé de proposer des collaborations concrètes. L'exemple de Roissy n'est sans doute pas pour rien dans la volonté de rapprochement de la SNCB et de la BIAC. J'entends agir sur ce débat au moyen de deux leviers : les choix à confirmer ou à amender à propos de l'infrastructure TGV (la problématique d'une seconde gare TGV) et des mécanismes de tarification et d'accès aux aéroports (les parkings à Zaventem). C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 J'interviendrai pour susciter et accélérer la logique des travaux qui ont commencé d'une manière informelle. Quant à l'inter-opérabilité train-avion, c'est-à-dire la question délicate de l'intégration tarifaire, je dirais qu'elle est indispensable pour arriver à une complémentarité concrète et satisfaire l'usager mais qu'elle pose des problèmes techniques, en termes d'accessibilité au TGV à partir de l'aéroport, et opérationnels (faisabilité technique et budgétaire). Il faut aller jusqu'à régler la question du "suivi" des bagages. Des premiers contacts sont donc engagés, en vue d'étudier la question de l'arrivée TGV jusqu'à l'aéroport, entre la Sabena, la BIAC et la SNCB. Quant à l'intégration tarifaire, elle doit être promue à tout prix mais avec mesure, à défaut de quoi l'on risque de tout faire capoter. Il existe à cet égard, des exemples étrangers – celui de la Lufthansa, notamment – dont la Sabena pourrait s'inspirer. M. Jozef Van Eetvelt (CVP) : Nous sommes sur la bonne voie. J'admets qu'il y a un problème technique et un problème budgétaire qui doivent tous deux être réglés d'urgence. Des facilités existent déjà dans d'autres pays. Le président : L'incident est clos. INTERMODALITÉ DES TRANSPORTS BRUXELLES-NATIONAL AÉRIEN ET FERROVIAIRE À Question de M. Jozef Van Eetvelt au vice-premier ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "les propositions du directeur adjoint de Thalys International, Michel Jadot, sur l'intermodalité des transports aérien et ferroviaire à Bruxelles-National" (n° 623) M. Jozef Van Eetvelt (CVP) : Quatre trains Thalys supplémentaires viennent d'être mis en service entre Bruxelles et Roissy, en collaboration avec Air France. Air France réserve un certain nombre de places pour le transport de sa clientèle vers l'aéroport et en provenance de celui-ci. Il est prévu, dans une phase ultérieure, d'organiser une intégration totale des deux moyens de transport au niveau des tickets et des bagages. Michel Jadot, le directeur adjoint de Thalys International, a déclaré dans une interview que l'on pourrait envisager 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E CRA 50 COM 073 – 15.12.1999 7 d'appliquer le même concept dans d'autres aéroports européens, y compris celui de Liège. Il souhaite également créer un groupe de travail composé de représentants de BIAC, de la SNCB et de Thalys International, qui étudierait la création d'une liaison TGV avec l'aéroport de Zaventem, avant même que soit mise en service la liaison avec le nouveau terminal TGV de Schaerbeek et avec la ligne 25. La ministre a-t-elle été contactée à ce sujet par M. Jadot ? Quelle est la position du gouvernement dans ce dossier ? La ministre estime-t-elle devoir y jouer un rôle actif ? La SABENA ne devrait-elle pas être représentée aussi au sein du groupe de travail ? Quelles initiatives la ministre a-t-elle l'intention de prendre dans ce dossier ? Mme Isabelle Durant, ministre (en français) : J'ai bien entendu votre volonté d'encourager des initiatives concrètes. Comme je viens de le souligner, j'ai eu des contacts avec M. Jadot quant à la création d'un groupe de travail en vue de réfléchir au maintien d'une rentabilité suffisante de la Sabena, tant au niveau des grandes distances qu'à celui des courtes distances. La Sabena doit déployer une stratégie qui la rendrait capable de présenter une offre intéressante sur les courtes distances, mais elle doit aussi rentabiliser ses activités pour ne pas arriver plus affaiblie encore aux négociations qui vont s'ouvrir avec Swissair. M. Jozef Van Eetvelt (CVP) : Il est très important que la Sabena survive. Je souhaite que les études techniques soient achevées le plus vite possible. Nous devons protéger l'emploi à la Sabena. Les négociations avec Swissair doivent être bouclées le plus rapidement possible. Le président : L'incident est clos. SIGNALISATION ROUTIÈRE SUR LA E17-A17 Question de Mme Trees Pieters à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "la modification de la signalisation routière sur la E17A17" (n° 598) Mme Trees Pieters (CVP) : Récemment, la signalisation routière de l'autoroute Paris-Gand a été modifiée, ce qui oblige les automobilistes à faire un détour par Tournai. A présent, la circulation est aussi détournée dans la direction opposée. Un tronçon d'autoroute entre l'échangeur des autoroutes E17-A17 et la frontière française jusqu'à Lille est ainsi rabaissé au rang de route secondaire. Cela entraîne certaines conséquences pour le poste-frontière de Rekkem où, il y a peu, a été conçu un vaste projet de C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 reconversion, mais où ne passent presque plus de touristes. En outre, la vente d'eurovignettes aux chaffeurs de camions est en chute libre dans cette ville. Dix-huit travailleurs risquent ainsi de perdre leur emploi. De surcroît, il est possible qu'un méga-complexe soit construit à Mouscron, ce qui ne sera pas une bonne chose pour la viabilité de nos villes flamandes. Comment la ministre compte-t-elle remédier à tous ces problèmes ? Pourquoi a-t-on, au fond, modifié la circulation en provenance et en direction de Paris ? Mme Isabelle Durant, ministre (en néerlandais) : Vous devriez plutôt poser cette question au ministre compétent du gouvernement flamand. Elle concerne une matière qui est aujourd'hui complètement régionalisée. Mme Trees Pieters (CVP) : Je m'en doutais. J'avais retiré ma question, mais la Chambre l'a néanmoins inscrite à l'ordre du jour. Le président : Je l'ai constaté aussi. L'incident est clos. RESPECT DES LOIS RELATIVES À LA CIRCULATION ROUTIÈRE Question de M. Jos Ansoms à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "l'agréation d'appareils en tous genres utilisés pour le maintien des lois relatives à la police de la circulation routière et de ses arrêtés d'exécution" (n° 592) M. Jos Ansoms (CVP) : Lors de la modification de la loi relative à la police de la circulation routière, une disposition a été insérée à l'article 62 en vue d'instaurer l'obligation d'agrément de tous les appareils automatiques, conformément à des normes devant être fixées par arrêté royal. Cette obligation visait, bien entendu, les radars automatiques, mais il existe bon nombre d'appareils utilisés dans le cadre du contrôle de la circulation routière, de la mesure d'alcoolémie, de l'inspection automobile, etc. Outre les radars automatiques, d'autres appareils de contrôle doivent-ils également satisfaire aux dispositions de l'article 62 relatives à l'homologation ? En d'autres termes, d'autres appareils doivent-ils être considérés ou non comme appareils automatiques ? Dans l'affirmative, quelles sont les conséquences juridiques du fait que certains appareils ne satisfont pas à l'article 62 de la loi relative à l'homologation ? Ainsi, l'agrément d'appareils comme les curvimètres pourra-t-il être refusé parce que ceux-ci ne satisfont pas aux normes prescrites ? Ces appareils ne perdent-ils pas une partie de leur fiabilité après un certain temps, ce 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E 8 CRA 50 qui n'est pas de nature à favoriser la confiance des parquets et des tribunaux de police. Certains parquets ou tribunaux de police ont-ils déjà formulé des objections à propos de l'utilisation de curvimètres, de ponts à bascule, etc. ? Quelles conclusions la situation actuelle inspire-t-elle à la ministre ? Si nécessaire, des arrêtés royaux seront-ils pris pour ces autres appareils ? La ministre n'est-elle pas d'avis que la sécurité juridique et la confiance du pouvoir judiciaire dans ces appareils imposent que de tels arrêtés royaux soient pris ? Dans la négative, pourquoi ? Dans l'affirmative, quand ces arrêtés seront-ils pris ? Les appareils utilisés par l'inspection automobile sont-ils homologués ? Dans la négative, envisagez-vous de procéder à cette homologation ? Mme Isabelle Durant, ministre (en néerlandais) : Tous les appareils fonctionnant automatiquement qui sont utilisés pour contrôler le respect de la loi relative à la police de la circulation routière et de ses arrêtés d'exécution doivent être approuvés ou homologués, conformément à l'article 62 de la loi relative à la police de la circulation routière et à l'article 1er de l'arrêté d'exécution du 11 octobre 1997. Les appareils utilisés pour effectuer des contrôles d'alcoolémie tombent sous l'application du régime spécifique prévu à l'article 59, § 4, de la loi sur la circulation routière et des deux arrêtés d'exécution du 11 février 1991 sur les appareils permettant de réaliser des tests de l'haleine et des analyses de l'haleine. Il est permis d'utiliser des appareils non homologués. Conformément à l'article 70 de la loi relative à la police de la circulation routière, les appareils qui n'ont pas été approuvés ni homologués conservent leur valeur de simple information que les parquets et les tribunaux de police apprécient librement. Il existe bel et bien un cadre légal et réglementaire pour l'approbation et l'étalonnage des curvimètres. L'arrêté royal du 11 octobre 1997 relatif à l'approbation et à l'homologation des appareils fonctionnant automatiquement qui sont utilisés pour contrôler le respect de la loi relative à la police de la circulation routière et de ses arrêtés d'exécution dispose en son article 1.2.1. que les appareils qui mesurent directement ou indirectement, et ceci concerne les curvimètres, la vitesse des véhicules sont soumis à l'approbation visée à l'article 2 ; en son article 2.5.1. que, pour tous les appareils de mesure pour lesquels aucune disposition technique n'a été incluse dans les annexes à l'arrêté, le service de métrologie peut délivrer, selon le cas, soit une approbation standard de portée restreinte, soit une autorisation d'emploi (et ceci C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 COM 073 – 15.12.1999 concerne les curvimètres), et peut délivrer une autorisation de vente ; en son article 2.5.2. que les appareils de mesure visés à l'article 2.5.1. sont considérés, pour la loi relative à la police de la circulation routière, comme des appareils approuvés. Je n'ai encore perçu aucun signal m'indiquant que les parquets ou les tribunaux de police émettraient des objections. Peut-être sont-ils insuffisamment informés, ou soit ils évaluent le résultat de la mesure sur la base de sa véritable valeur juridique, soit ils agissent jusqu'à preuve du contraire. Je vous renvoie au ministre de la Justice si vous souhaitez de plus amples informations. Il est indiqué que les appareils de mesure fournissent aussi des résultats fiables et exacts. Les fabricants de curvimètres ont présenté de nouveaux modèles au service de métrologie du ministère des Affaires économiques. Des tests ont montré que ces appareils pouvaient satisfaire aux exigences de l'arrêté royal du 11 octobre 1997. Par conséquent, une autorisation de vente peut être accordée pour ces appareils. Une autorisation d'utilisation peut être délivrée pour les appareils existants que le fournisseur transforme en fonction de ces nouveaux modèles. Sont liées à cette autorisation les conditions d'utilisation pour obtenir un résultat de mesure correct. L'étape suivante sera l'élaboration de prescriptions techniques aux fins de mesurer indirectement la vitesse, prescriptions qui seront annexées à l'arrêté royal précité. Ces prescriptions techniques devront être élaborées dans le cadre d'une concertation entre le service de métrologie du ministère des Affaires économiques, les services de police et les autorités judiciaires. Il m'est difficile de fixer des délais parce que ces prescriptions sont par ailleurs soumises à une procédure de notification sur le plan européen. Les appareils qui sont utilisés lors du contrôle technique sont homologués. Les résultats de mesure de ces appareils sont décisifs quant à la délivrance du certificat du contrôle technique. Cette homologation ne s'inscrit pas dans la loi relative à la police de la circulation routière, mais dans la législation générale concernant les appareils de mesure. Les appareils auxiliaires qui, comme leur nom l'indique, fournissent un indice à l'opérateur ne sont pas homologués parce que l'appréciation finale incombe à l'inspecteur. M. Jos Ansoms (CVP) : Je tiens à remercier la ministre pour cette réponse. Il est important pour nous de recevoir le texte de cette réponse, pour le moins technique. La semaine dernière, j'ai posé au ministre de l'Intérieur des questions relatives aux curvimètres de la gendarmerie, qui auraient d'après lui été retirés en raison d'un défaut d'étalonnage. Le ministre a déclaré qu'il devrait 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E CRA 50 COM 073 – 15.12.1999 9 prendre un arrêté royal parce que, légalement, il n'existerait pas de critères techniques et d'homologation. voies. Leur entretien est fondé sur les normes de confort qui se situent bien au-delà des normes de sécurité. D'après la ministre des Transports, en revanche, ces prescriptions existent. Dans sa réponse, la ministre a cependant fait référence à un arrêté royal qui n'a pas encore été promulgué. La clarté doit être faite le plus rapidement possible. À défaut, des dizaines de procèsverbaux pourraient être classés sans suite. M. Hubert Brouns (CVP) : La ministre nous réconforte. Cet effondrement a été provoqué par des travaux. L'inquiétude des voyageurs n'était due qu'à l'arrêt brusque du train. Mme Isabelle Durant, ministre (en néerlandais) : Je comprends le souci de M. Ansoms de comparer les réponses du ministre Duquesne aux miennes. Je n'y vois personnellement aucun inconvénient. Je prendrai d'ailleurs connaissance moi-même de la réponse du ministre de l'Intérieur. Le président : L'incident est clos. Le président : L'incident est clos. SÉCURITÉ DES VÉHICULES TOUT TERRAIN – Question de M. Jos Ansoms à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "l'enregistrement spécial de véhicules tout terrain, le maintien par la police du respect du code de la route par les conducteurs de véhicules tout terrain et l'enregistrement d'accidents dans lesquels des véhicules tout terrain sont impliqués" (n° 593) EFFONDREMENT DE LA VOIE SUR LA LIGNE LOUVAIN-TIRLEMONT Question de M. Hubert Brouns à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "l'effondrement de la voie ferrée sur la ligne Louvain-Tirlemont ce 24 novembre dernier" (n° 507) M. Hubert Brouns (CVP) : Le 24 novembre 1999, la voie s'est effondrée sur la ligne Louvain-Tirlemont. Le train a dû s'arrêter brusquement, avant de poursuivre très lentement sa route une demi-heure plus tard en passant sur la partie de la voie effondrée. Les voyageurs étaient inquiets. Leur sécurité a-t-elle été menacée ? Peut-on détecter préventivement de tels effondrements ? Ces effondrements sont-ils fréquents ? Comment les prévenir ? La SNCB est-elle préparée à faire face à ce type de problèmes, aussi bien du point de vue budgétaire que technique ? Investit-elle encore suffisamment dans la prévention ? Le contrat de gestion ne devrait-il pas contenir davantage de dispositions relatives à la politique de prévention et à un meilleur entretien des voies ? Que prévoit le contrat de gestion dans ce domaine ? Mme Isabelle Durant, ministre (en néerlandais) : Selon la SNCB, la sécurité des voyageurs n'a jamais été menacée. Cet effondrement a son origine dans les travaux du TGV. Le train qui arrivait ensuite a pu être arrêté à temps. Le train confronté à l'effondrement a été autorisé à rouler à une vitesse de 20 km/h. Cet incident n'est pas le résultat d'un manque d'entretien. Des travaux ou de longues périodes de mauvais temps accroissent le risque d'instabilité. Les mesures de sécurité prévues se sont avérées suffisantes. On a recouru à une technique de pressage pour la pose d'une gaine, ce qui présente l'avantage que le trafic a pu se poursuivre. Des véhicules de mesure contrôlent en permanence l'état des C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 – Question de M. Daan Schalk à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "la relative insécurité des véhicules tout terrain" (n° 616) M. Jos Ansoms (CVP) : Selon une étude réalisée par l'organisme américain "Insurance institute for highway safety", les véhicules tout terrain représenteraient un important facteur de risque sur le plan de la circulation routière. Ces véhicules seraient impliqués deux fois plus souvent dans des accidents que les autres véhicules et ces accidents causeraient trois fois plus de décès. Il ressort d'études réalisées par la Febiac que, chez nous également, la vente de véhicules tout terrain connaît un essor important. Or, un véhicule tout terrain ne se conduit pas comme un véhicule ordinaire. Il est moins stable dans les virages et les distances de freinage sont plus importantes. On peut également se poser des questions sur l'utilisation des "pare-buffle" sur ces véhicules dans la circulation ordinaire. Les véhicules tout terrain incitent par ailleurs à une conduite agressive. La DIV connaît-elle le nombre de véhicules tout terrain immatriculés en Belgique ? Dans l'affirmative, de combien de véhicules s'agit-il ? Dans la négative, ne conviendrait-il pas de les immatriculer en tant que catégorie distincte ? Dispose-t-on, en Belgique, d'indications selon lesquelles ce type de véhicule est proportionnellement à l'origine d'un plus grand nombre d'accidents graves que les autres types de véhicules ? Dans l'affirmative, la ministre est-elle en mesure de fournir des chiffres précis dans ce domaine ? 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E 10 CRA 50 M. Daan Schalck (SP) : Je me rallie au principe énnoncé par M.Ansoms et à l'étude américaine. En outre, il subsiste le problème de sécurité spécifique aux véhicules 4X4 que constituent les "pare-buffle". Une étude britannique a permis de constater qu'en GrandeBretagne, les pare-buffle sont responsables, chaque année, de la mort de 35 personnes supplémentaires et font 350 blessés. Il est donc à tout le moins conseillé d'utiliser pour la confection de ces pare-buffle des matières synthétiques déformables ou encore de les munir de protections souples. Le ministre Daerden avait suggéré, en juin 1997, que l'UE règle ce problème par l'adaptation de la directive 74/483. Depuis, aucune information nouvelle ne m'est parvenue en la matière. Toutefois, dans sa forme actuelle, l'arrêté royal du 15 mars 1968 relatif aux exigences techniques permet de s'attaquer au problème des pare-buffle. L'article 57, § 8, 1°, dispose que la partie de la carrosserie située à l'avant du pare-brise ne peut pas comporter d'éléments non indispensables ou accessoires du point de vue technique, ni d'ornements. Les véhicules tout-terrain ont-ils fait l'objet d'une enquête quant aux risques d'accidents ou de blessures ? La ministre considère-t-elle qu'une telle enquête soit nécessaire ? Peut-on encore intervenir, aujourd'hui, sur la base de l'article 57, § 8, 1°, contre la pose dangereuse ou inappropriée de pare$buffle ? Peut-on agir au niveau du contrôle technique ou mener des actions de contrôle spécifiques annoncées sur la route ? Comment ce dossier évolue-t-il à l'échelle européenne ? Quelles mesures la ministre compte-t-elle concernant le comportement des conducteurs de 4X4 ? Mme Isabelle Durant, ministre (en néerlandais) : La catégorie des véhicules tout terrain a été supprimée au cours des années 80. Nous ne disposons donc pas de chiffres en la matière. Une éventuelle réinstauration de cette catégorie devra faire l'objet d'une étude préalable. Il est clair qu'étant donné la situation, nous ne disposons pas non plus de chiffres relatifs au nombre d'accidents impliquant ce type de voitures. Je me concerterai avec le NIS afin de faire figurer cette catégorie sur le formulaire d'enregistrement utilisé pour les accidents ayant causé des morts ou des blessés. Aux termes des arrêtés royaux du 15 mars 1968 et du 1er décembre 1975, le placement d'accessoires dangereux est interdit. Tous les véhicules utilisés sur la voie publique doivent répondre aux critères prévus par le C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 COM 073 – 15.12.1999 règlement technique. Cependant, tous les véhicules conformes à la réglementation européenne sont automatiquement agréés sans pare-buffle. Les pare-buffle constituent, à mon avis, un équipement inutile et dangereux et ils ne sont que très rarement nécessaires, comme dans le cas de la sylviculture. Étant donné qu'il est aisé de retirer le pare-buffle, avant le passage du véhicule au contrôle technique, un contrôle sur la voie publique serait plus approprié. J'ai soumis le problème à l'Union européenne. Il a été évoqué hier. Je me fonderai sur les recommandations de l'IBSR pour décider si des mesures spécifiques s'imposent. Une approche globale et spécifique sur la base de données objectives me semble indiquée et est actuellement en préparation. M. Jos Ansoms (CVP) : J'espère que la ministre fera preuve de la célérité requise. Dans une premier temps, il est important de déterminer l'ampleur du problème. Il est dès lors regrettable que la catégorie des véhicules de tout terrain ait été supprimée. Quelles sont les conséquences juridiques de la découverte d'un pare-buffle lors d'un contrôle policier ? M. Daan Schalck (SP) : Il serait utile de réinstaurer la catégorie des véhicules tout terrain. Les accidents qu'ils causent sont d'autant plus graves que les victimes sont généralement les autres usagers de la route. La ministre envisage-t-elle des mesures immédiates à propos des pare-buffle ou cela dépend-il aussi des discussions avec l'IBSR ? Mme Isabelle Durant, ministre (en français) : En rapport avec les questions relatives à la nécessité d'assurer le "suivi" policier et la verbalisation, je commencerai par dire qu'il faut savoir sur quelle base légale de telles actions pourraient reposer. Il faut aussi identifier le danger réel et le nombre de véhicules concernés. C'est une approche globale qui permettra de donner une réponse adéquate. Les contrôles de police sont inutiles si l'on sait que le "suivi" judiciaire ne pourra être assuré. Le président : L'incident est clos. 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E CRA 50 COM 073 – 15.12.1999 11 GARE DE TRANSIT À MALINES – Question de M. Jan Mortelmans à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "la construction d'une gare de transit à Malines" (n° 600) – Question de M. Bart Somers à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "la construction d'une gare de transit à Malines" (n° 611) M. Jan Mortelmans (VL. BLOK) : Selon le quotidien "De Gazet Van Antwerpen", la SNCB refuserait de mettre des terrains sis à la "Douaneplein" à la disposition d'une société de distribution qui souhaite y construire une importante gare de transbordement pour les trains de marchandises. Pourtant, un courrier de la SNCB de 1997 confirme l'existence d'un accord à ce sujet entre la société des chemins de fer et la société de distribution concernée. Toutes les autorisations ont été accordées pour le projet. Les travaux d'aménagement du terrain pourraient être entamés sans délai, mais la SNCB refuse de respecter le contrat conclu. Y a-t-il effectivement un accord entre la SNCB et la société de distribution ? Pourquoi ce revirement de la SNCB ? La ministre n'estime-t-elle pas qu'il faudrait précisément encourager ce genre de projets, compte tenu de l'engorgement de notre réseau routier ? M. Bart Somers (VLD) : Ce qui est étonnant dans ce dossier, c'est que la SNCB a d'abord souscrit à un accord de principe sur la création d'une entreprise par une société privée pour ensuite bloquer le dossier au bout de deux ans, sans fournir de raisons. Pourquoi la SNCB bloque-t-elle ce dossier ? La ministre peut-elle le débloquer dans le cadre de l'encouragement du transport de marchandises multimodal ? Dans quelle mesure la SNCB expose-t-elle indirectement l'État à des poursuites judiciaires et, le cas échéant, au paiement de dommages-intérêts qui seront fatalement payés par le contribuable ? Mme Isabelle Durant, ministre (en néerlandais) : La SNCB n'a ni confirmé ni infirmé l'existence d'un contrat avec l'entreprise de distribution concernée. A propos du contenu des contacts informels, je sais seulement qu'il ne concernaient pas le service public. Si des indemnités devraient être versées à la suite d'une procédure judiciaire, elles seraient à charge de la SNCB, qui ne peut y affecter les moyens destinés à ses missions de service public. La gestion du terrain est une compétence de la SNCB réglée par l'article 7 du contrat de gestion. Le transport combiné doit être encouragé. J'attends les propositions de la SNCB à cet égard. Nous pourrons déterminer, en fonction de celles-ci, si les moyens – 10,6 milliards à l'heure actuelle – doivent être augmentés. M. Jan Mortelmans (VL. BLOK) : Je trouve étrange que l'information dont je dispose n'ait pas été communiquée par la SNCB à la ministre. Je ne manquerai pas de lui transmettre une copie de mon dossier. Je déplore que la ministre n'ait pas appuyé un amendement du Vlaams Blok tendant à porter le montant de 10 millions à 50 millions de francs et que l'initiative de cette entreprise ne soit pas encouragée par la SNCB. M. Bart Somers (VLD) : Je tiens également à exprimer mon étonnement à propos du fait que la SNCB n'ait pas mis ce dossier à la disposition de la ministre. Quelle garantie avons-nous que la SNCB n'affectera pas des moyens destinés à sa mission de service public au paiement éventuel d'indemnités ? Je regrette que cette initiative, qui s'inscrit intégralement dans le cadre du transport combiné, ne se voit offrir aucune chance. Je crains que M. Schouppe ne veuille protéger ce marché. Le président : L'incident est clos. – La réunion publique est levée à 11 h 30. Imprimerie St-Luc • Nazareth • Tél 09/385 44 03 C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E 1999 2000 K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E