Jean-Philippe Collard /piano
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Jean-Philippe Collard /piano
FESTIVAL 23.06 > 12.07 _ CONCERT PIQUE-NIQUE 23.07 2016 LUNDI 11 JUILLET 2016 • 20h Musée Historique Saint-Remi - Cloître Jean-Philippe Collard /piano Programme Robert Schumann (1810-1856) : Fantaisie en ut majeur, op.17 Modeste Moussorgski (1839-1881) : Tableaux d’une exposition À propos des œuvres Jean-Philippe Collard interprète deux œuvres majeures du répertoire , de Robert pianistique du XIXe siècle : la Schumann, considérée comme un des sommets de la littérature romantique et les célèbres de Modeste Moussorgski, partition inventive, inclassable et fascinante du compositeur russe. Robert Schumann (1810-1856) : Schumann est le musicien romantique par excellence. Tout d’abord attiré par la littérature, ses pièces pour piano sont les paraphrases des poèmes qu’il n’écrira pas. Composée en 1836, cette est essentielle dans son œuvre. Enserrée dans la composition de ses trois sonates pour piano, elle est exemplaire des tensions que vivait alors Schumann : quête pathétique de la grande forme romantique qui le happera toujours et conjuration de l’absence de la bien-aimée lointaine séparée brutalement de lui. À cette époque, Robert Schumann, alors âgé de 26 ans, est éperdument amoureux d’une jeune pianiste virtuose, Clara Wieck. Mais le père de la jeune fille s’oppose à leur union. C’est donc en proie à un profond désespoir, qu’il entreprend la composition de la Fantaisie. Deux ans plus tard il écrivait dans une lettre adressée à Clara : « Pour que tu comprennes bien la Fantaisie, il faut que tu te reportes à ce malheureux été 1836, où j’avais dû renoncer à toi... ». Dans cette musique où l’émotion crée la forme, Schumann va loin dans le lyrisme intense et passionné, et une mer s’entrouvre au milieu du piano. Cette quasi-improvisation fait tout le prix de ce journal intime. Dédiée à Liszt, mais chant d’amour pour Clara, cette œuvre monumentale se compose de trois mouvements. Dans le long cri passionné du premier, « À jouer d’un bout à l’autre d’une manière fantastique et passionnée » précise Schumann, le premier thème est clamé de façon pathétique puis dans la deuxième partie du mouvement, le fantastique se met en marche... Après le désespoir du premier mouvement, une marche triomphante semble rompre complètement le climat de l’œuvre. Pourtant, elle est révélatrice de l’énergie qui habitait Schumann. Pianistiquement périlleuse, cette pièce enchaîne sans trêve une figure rythmique unique. Le finale, « lent et soutenu, toujours dans les nuances douces », est un hymne à la beauté de la nuit. Schumann rejoint le dernier Beethoven, dans ses pensées les plus intimement romantiques. Après le désespoir du premier mouvement, l’ivresse du deuxième, voici la paix. Les thèmes précédents sont conviés à cette ultime ronde et l’apaisement recouvre tout. Modeste Moussorgski (1839-1881) : est un grand classique de Moussorgski, compositeur russe du XIXe siècle, membre du Groupe des Cinq qui comprend aussi Borodine et Rimski-Korsakoff, tous ardents défenseurs de la musique nationale russe, notamment folklorique. Écrits en trois semaines durant l’été 1874, en hommage à un ami disparu, le peintre Viktor Hartmann décédé l’année précédente, les constituent un chef-d’œuvre singulier et émouvant, devenu le plus célèbre de Moussorgski. Le compositeur puise son inspiration dans la grande exposition consacrée à son ami à Saint-Pétersbourg et compose en un élan, un cycle pour piano seul à partir de dix peintures. Chaque pièce porte ainsi le nom d’une œuvre de Hartmann. Les différentes pièces sont précédées d’un prélude et entrecoupées de , construites sur un même thème, qui représentent le déplacement du visiteur entre chaque tableau. On retrouve dans l’œuvre les thèmes de prédilection du compositeur : le folklore, omniprésent depuis la mélodie de la jusqu’aux sonorités de cloches dans , les scènes populaires et rurales, le fantastique, l’enfance, l’ancienne Russie épique et la mort ( ). Entièrement soumise au contenu, la forme très libre de l’œuvre trouve une cohérence grâce au parcours des tonalités, à un contraste équilibré entre le caractère des miniatures et à la récurrence de la . Biographie Jean-Philippe Collard, piano Né en 1948 à Mareuil-sur-Aÿ, Jean-Philippe Collard intègre dès l’âge de onze ans le CNSM de Paris. Lauréat des Concours Long-Thibaud et Cziffra, il se lie d’amitié avec Horowitz et tient de lui le secret du chant profond et soutenu, qui le transforme en un virtuose du lyrisme en demi-teinte. Ardent défenseur de la musique française (de Fauré à Saint-Saëns, Poulenc, Ravel et Debussy), Jean-Philippe Collard est aussi un interprète privilégié du répertoire romantique de Chopin, Liszt et Schumann. Aujourd’hui, fort d’une discographie de plus de cinquante albums, Jean-Philippe Collard sillonne les grandes scènes internationales, du Carnegie Hall au Royal Albert Hall. Il peut se targuer d’avoir joué avec le gotha des chefs à travers le monde, notamment Jean-Claude Casadesus, Seiji Ozawa, Simon Rattle, José Van Dam, avec les Orchestres Symphoniques de Philadelphie, San Francisco, Boston, Montréal, New York, Los Angeles... Son dernier album consacré à Chopin ( , ) est paru sur le label La Dolce Volta. es nn y er Ju MARDI 12 JUILLET 2016 • 20h Basilique Saint-Remi | 12€ - 24€ - 30€ Orchestre philharmonique de Strasbourg Marko Letonja /direction Véronique Gens /soprano Berlioz, Ravel, Liszt... sy Ne manquez pas... © Fr a nc k e ©S an concert de clôture Fe