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Mai/juin 2013
Congrès de la FIFA | Point sur les qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™ |
Des stades non-fumeurs | Les nouveaux messagers de la santé | Football for Hope | Bienvenue à Boateng ! |
Coupe des Confédérations de la FIFA : histoire du tournoi, profils des équipes, entretien avec Scolari
Le choc des champions
Le Brésil prêt pour la Coupe des
Confédérations de la FIFA
EVERY GASP
EVERY SCREAM
EVERY ROAR
EVERY DIVE
EVERY BALL
E V E RY PAS S
EVERY CHANCE
EVERY STRIKE
E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L
SHALL BE SEEN
SHALL BE HEARD
S H A L L B E FE LT
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ÉDITORIAL
Confiance en la FIFA
et le Brésil
Chers amis du football,
« Le Congrès de cette
année revêt une
importance particulière
car il devrait nous
permettre de finaliser
l’ambitieux processus
de réformes. Je suis
convaincu que nous
allons atteindre
notre but. »
Les deux prochains mois s’annoncent des plus importants pour la FIFA car
tout juste deux semaines séparent le 63e Congrès de la FIFA de la Coupe des
Confédérations de la FIFA 2013, dont le coup d’envoi sera donné le 15 juin.
Le Congrès, qui rassemble annuellement toutes nos associations membres,
est toujours un événement majeur du calendrier de la FIFA mais celui de
cette année revêt une importance toute particulière car il devrait nous
permettre de finaliser l’ambitieux processus de réformes que nous avons
entamé lors du Congrès 2011 à Zurich.
Il y a deux ans, les délégués avaient en effet fortement soutenu ma volonté
de restaurer la crédibilité et l’image de la FIFA, et j’ai été ravi de pouvoir
déjà concrétiser une première série de réformes dès le Congrès suivant, l’an
dernier à Budapest. À l’époque, j’avais toutefois rappelé à l’assemblée que
nous n’en étions qu’à mi-parcours et qu’il restait encore beaucoup à faire.
Je suis aujourd’hui heureux de pouvoir affirmer que ce processus de
réformes touche à sa fin, et ce grâce aux efforts combinés des personnes
qui ont collaboré au sein de nos Task Forces, de nos groupes de travail et
de la Commission Indépendante de Gouvernance qui, à chaque étape du
processus, nous a conseillés en apportant un œil extérieur et une expertise
indépendante. La dernière marche ne sera toutefois franchie que si nous
recevons l’approbation du Congrès. Mais, fort du mandat que m’a confié le
Congrès de la FIFA il y a deux ans, et si je me fie à la collégialité avec laquelle
le Comité Exécutif a abordé les propositions restantes, je suis convaincu
que nous allons atteindre notre but fin mai.
La Coupe des Confédérations de la FIFA s’annonce quant à elle comme
des plus relevées, avec pas moins de quatre champions du monde sur
les huit participants. Mais pour cette compétition, le verdict du terrain
s’accompagne aussi du verdict de l’organisation car c’est un test important
à tout juste un an de la Coupe du Monde.
Tout comme pour le processus de réformes – où nous n’étions qu’à michemin il y a tout juste un an –, il nous restera encore beaucoup à faire d’ici
à Brésil 2014. Mais l’engagement dont a fait preuve le Comité Organisateur
Local ces dernières semaines renforce ma conviction : nous serons prêts
l’an prochain pour une compétition inoubliable organisée dans un des pays
les plus passionnés de football.
Pour le jeu. Pour le monde.
Joseph S. Blatter
FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
3
Événements
internationaux
Triplé pour Monterrey
Le CF Monterrey est la première équipe à
s’être qualifiée pour la Coupe du Monde
des Clubs de la FIFA 2013 après avoir
remporté début mai son troisième titre
consécutif en Ligue des Champions de la
CONCACAF. Monterrey a battu le Santos
Laguna dans une finale 100% mexicaine
après avoir été mené 2-0 à une demi-heure
de la fin du match, inscrivant quatre buts
dont trois dans les sept dernières minutes
de la rencontre. « Quand on est mené 2-0
contre une bonne équipe comme Santos,
on n’imagine pas remonter comme ça »,
a commenté Aldo de Nigris, auteur d’un
doublé. « Nous avons prouvé que nous
sommes une équipe de caractère, et nous
avons écrit l’histoire. » Le plateau complet
de la Coupe du Monde des Clubs sera
connu dans les prochaines semaines, avec
la finale de la Ligue des Champions de
l’OFC qui se jouera à Auckland le 19 mai
et la finale de la Ligue des Champions de
l’UEFA qui se jouera quant à elle le 25 mai
à Wembley et où le Bayern Munich et le
Borussia Dortmund se livreront un duel
100% allemand.
Le Brésil à portée de main
Les premiers qualifiés pour la Coupe du
Monde de la FIFA 2014™ seront bientôt
connus. Au moins quatre équipes asiatiques
s’apprêtent à décrocher, en juin lors du
quatrième tour de qualification de l’AFC,
leur billet pour le grand rendez-vous de
l’année prochaine au Brésil. Si quatre
équipes seront qualifiées d’office – les
premier et deuxième de chaque groupe –,
les troisièmes de chaque groupe disputeront
un cinquième tour pour déterminer celui
qui aura le droit de rencontrer la cinquième
meilleure équipe sud-américaine en
barrages. L’Argentine, leader sud-américain,
est elle aussi sur le point de se qualifier après
avoir remporté en mars quatre points lors de
ses derniers matches de qualification face au
Venezuela et à la Bolivie. Des victoires face
à la Colombie et à l’Équateur garantiraient
à l’équipe d’Alejandro Sabella une place
en Coupe du Monde. Pour de plus amples
informations sur les qualifications pour le
Brésil, rendez-vous page 18.
Moins de transferts
internationaux
Le dernier rapport annuel Global Transfer
Market, publié en avril par FIFA Transfer
Matching System, révèle qu’en 2012, les
clubs ont dépensé dix pour cent de moins
pour des transferts internationaux qu’en
2011. L’année dernière, 11 552 transferts
4
FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
internationaux ont eu lieu – un chiffre
légèrement supérieur aux 11 481 de 2011.
En revanche, les dépenses totales ont
reculé pour passer de USD 2,82 milliards
à USD 2,53 milliards. Bien que les clubs
aient globalement moins dépensé pour les
transferts internationaux, les intermédiaires
des clubs ont vu leurs rémunérations pour
leurs services augmenter de 28% par
rapport à 2011, les clubs ayant dépensé
au total USD 163 millions auprès de ces
intermédiaires. Pour plus d’informations
sur ce rapport, se reporter à la page 26.
Nouveau leaders
Deux confédérations (AFC et CONMEBOL)
ont récemment élu leur nouveau président.
Le cheikh Salman Bin Ibrahim Al Khalifa
(Bahrein) a été élu à la présidence de la
Confédération Asiatique de Football pour
la période 2013-2015. L’ancien président
de la Fédération Uruguayenne de Football,
Eugenio Figueredo, a quant à lui été nommé
à la tête de la Confédération Sud-Américaine
de Football après la démission du président
Nicolás Leoz. La confédération a fait savoir
que Figueredo occuperait la présidence
au moins jusqu’en mai 2015, moment où
auront lieu de nouvelles élections pour la
présidence de la CONMEBOL.
Dans ce
numéro
18
6
ZOOM
6
Paris, Tokyo,
Manchester, Thoune
Clichés des quatre coins de la
planète football
31
ACTUALITÉS
12
Congrès de la FIFA
Clôture du processus
de réformes
16
Compte à rebours
Derniers préparatifs pour la
Coupe des Confédérations
de la FIFA
18
Brésil 2014
Les qualifications dans
la dernière ligne droite
SPÉCIALE
44
Coupe des
Confédérations de
la FIFA 2013
Le Brésil accueille le
Festival des Champions
48
De Riyadh à Rio
Retour sur les huit éditions
précédentes
52
L’avis de Scolari
Entretien exclusif avec le
légendaire sélectionneur
31
« Le FIFA 11 pour la
Santé »
56
Forces en présence
Les nouveaux visages de
la campagne
Profils des équipes, joueurs
vedettes et statistiques
52
BLOC-NOTES
74
Associations
Fortunes diverses
76
Classement
masculin
La Croatie et l’Équateur
en progression
78
Classement féminin
Les États-Unis célèbrent leur
cinq années de domination
80
Tournoi Juniors
FIFA/Blue Stars
Retour sur 75 ans de succès
FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
5
ZOOM
Apesanteur
Si Mathieu Valbuena semble léviter entre deux Espagnols, il n’est pas parvenu à
éviter la défaite 1-0 de l’équipe de France face à la Roja au Stade de France dans
le groupe I des qualifications européennes pour la Coupe du Monde de la FIFA™.
(Rendez-vous page 18 pour en savoir plus sur les éliminatoires).
6
FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Bon pied,
bon œil
Un réplique en or massif du pied gauche de
Lionel Messi – pesant quelque 25 kg – a été
mise en vente par un bijoutier japonais. Mise à
prix : 5 millions de dollars (US). Une partie des
bénéfices seront reversés à la Fondation Leo
Messi qui vient en aide aux victimes du séisme
et du tsunami qui ont frappé le Japon en 2011.
FIFA WORLD I ZOOM
7
Sac de nœuds
Scott Sinclair de Manchester City semble impuissant face à la figure artistique des joueurs de
Wigan Athletic Maynor Figueroa et James McArthur.
8
FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Il court, il court...
Le furet qu’a capturé le joueur du FC Zurich Loris Benito face au
FC Thoune ne s’en est pas laissé conter longtemps...
FIFA WORLD I ZOOM
9
Lettres à la FIFA
Une sélection de commentaires envoyés à FIFA World et FIFA.com.
Mars/avril 2013
Ouverture de stades au Brésil | Ambassadeurs de Brésil 2014 | T?LREMÜRBCQOS?JGjA?RGMLQ |
*SRRCAMLRPCJCRPSA?ECBCK?RAFCQ | &ÌPGR?ECQSB?DPGA?GL | 1SPNPGQCQAFCXJCQHCSLCQCLKÌPGOSCBS1SB |
Nouvelle ligue féminine aux États-Unis | Urbanisme à São Paulo | *CQ1?KM??KÌPGA?GLCQCLTCBCRRCQ |
Destination Brésil
Avec le Nigeria, champion d’Afrique, la liste des participants à la
Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 est au complet
Rois d’Afrique
Quelle superbe victoire [en Coupe
d’Afrique des Nations] pour le Nigeria
– après 19 ans d’attente. Le Burkina
Faso, qui a nettement élevé son jeu, a
également fait forte impression. Le
football africain produit beaucoup de
talents en ce moment. Je suis impatient
de voir la Coupe des Confédérations au
Brésil où je sais que le Nigeria brillera
puisqu’on a déjà prouvé qu’on est de
retour sur la scène mondiale.
Utilisateur de FIFA.com (Nigeria)
Édition de mars/avril
La Coupe d’Afrique des Nations a été
très intéressante et a lancé des équipes
africaines qui étaient jusqu’alors
considérées comme trop petites pour
avoir une place sur la scène du football
d’élite. Félicitations à l’équipe de mon
pays, le Burkina Faso, qui s’est enfin fait
une place dans le football africain.
sommes reconnaissants des grands
investissements faits et nous savons
que le Fonds d’héritage de la Coupe
du Monde de la FIFA 2010 aidera
de nombreux groupes de jeunes. De
manière générale, il permettra au
football de se développer ici et aidera le
pays sur le long terme. C’est intéressant
de voir quelles associations ont reçu
du soutien et de découvrir les projets
réussis et durables auxquels le Fonds
d’héritage a donné vie.
Utilisateur de FIFA.com (Afrique du Sud)
Fay (Burkina Faso)
Les équipes de cette Coupe d’Afrique
des Nations avaient toutes leur chance,
et aucun match n’était gagné d’avance.
Félicitations au Nigeria et au Burkina
Faso pour avoir démontré leur esprit
d’équipe jusqu’au coup de sifflet final.
Bien que le Mali et le Ghana soient
rentrés bredouilles, ils ont montré de
quoi ils sont capables et nous ont offert
de beaux matches. Ce sont les Éléphants
[de Côte d’Ivoire] qui m’ont le plus déçu
sur le terrain. J’aurais aimé que la RD
Congo s’en sorte mieux mais je suis
fier car l’équipe a fait forte impression
malgré son élimination précoce.
Vos points de vue nous intéressent, que ce
soit sur FIFA World ou sur tout aspect du
football international. Vous pouvez nous
contacter en écrivant à
[email protected] ou à
FIFA World, FIFA-Strasse 20, Boîte postale,
CH-8044 Zurich, Suisse.
10 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Utilisateur de FIFA.com (RD Congo)
Héritage en Afrique du Sud
On entend beaucoup parler de
développement ces temps-ci,
mais ici en Afrique du Sud, nous
Lutte contre la manipulation de
matches
La FIFA travaille dans le bon sens.
Le trucage de matches devrait être
totalement éradiqué du beau sport
qu’est le football.
Utilisateur de FIFA.com (Nigeria)
Une femme au Comité Exécutif
Il faut bien commencer quelque part.
Toutes ces dames sont courageuses
et dynamiques. C’est une très bonne
chose que des femmes puissent
intégrer le Comité Exécutif de la FIFA
et qu’elles puissent ainsi contribuer
en apportant leurs différents points
de vue. Et ce n’est pas que pour la
suite du développement du football
féminin et sa recherche de soutien,
mais il est aussi important que ces
femmes collaborent et prennent part
aux décisions portant sur le football
masculin. Ça, ce serait une véritable
intégration.
Utilisateur de FIFA.com (Uruguay)
Le rêve des Samoa américaines
Quelle belle histoire ! L’article m’a
beaucoup ému, en particulier les
commentaires de [l’entraîneur] Thomas
Rongen. Vraiment fantastique ! Longue
vie aux Samoa américaines ! J’espère
que le football continuera de se
développer sur cette île magnifique.
d’autre nous dicter ce dont on est
capable. Bravo les Samoa américaines !
Joanitox (Panamá)
Jaes (Pérou)
Quelle belle histoire ! Il ne faut jamais
baisser les bras et laisser quelqu’un
Je suis un grand amateur de football et
je dois dire que l’article sur les Samoa
américaines est un des meilleurs que
j’ai jamais lus... c’est une belle histoire
très touchante. J’ai hâte de voir le film.
Ça fait tellement de bien de lire des
choses sur ces régions où le football est
en plein développement. Merci pour ce
bel article.
Utilisateur de FIFA.com (Uruguay)
Messages de santé
Les stars du football s’engagent pour la santé. Voir page 31.
FIFA WORLD I ZOOM 11
ACTUALITÉS
Vers des
eaux calmes
Maurice, île de l’océan Indien, accueille fin
mai le 63e Congrès de la FIFA lors duquel il
sera demandé au parlement du football de
voter les dernières mesures de gouvernance
s’insérant dans le processus de réformes de la
FIFA initié il y a deux ans.
12 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Pareille destination n’aurait pu être plus
adaptée pour accueillir les 209 associations
membres de la FIFA car le Président de
la FIFA avait appelé le Congrès 2011 à
« ramener le bateau de la FIFA vers des
eaux claires et transparentes ». Avec les
dix-neuf points d’un ordre du jour plutôt
chargé, les délégués n’auront toutefois
que peu le loisir de profiter du décor du
Centre de convention international Swami
Vivekananda.
Le point le plus important est clairement
celui qui propose d’amender les Statuts de
la FIFA dans le cadre des dernières décisions
à prendre pour finaliser le processus de
réformes.
Dans la droite ligne des mesures majeures
déjà prises par le Congrès de l’an dernier
à Budapest (cf. échéancier des réformes
en page 15), les associations membres
voteront une dernière série d’amendements
dont dix points concernent le renforcement
des structures de gouvernance de la FIFA
ainsi que de son intégrité, sa transparence
et sa représentativité.
Si des enquêtes d’habilitation avaient
déjà été mises en place en 2012 pour tout
candidat élu par le Congrès (y compris à
la présidence de la FIFA), il sera demandé
au Congrès de cette année d’étendre ces
enquêtes aux autres postes clefs de la
FIFA, dont tous les membres du Comité
Exécutif. Pour ce qui est des candidatures
à la présidence, il est également proposé
qu’elles soient soutenues par au moins
cinq associations membres, et que les
candidats aient joué un rôle actif au sein
d’une association durant au moins deux
des cinq années précédant l’élection.
Parmi l’ensemble des propositions figure
également la recommandation que toutes
les associations membres renforcent la
participation des différents acteurs du
football au sein de leur propre structure,
et ce afin d’améliorer la représentation
des parties prenantes. Le Congrès sera par
ailleurs informé sur la restructuration que
l’International Football Association Board
(IFAB) a souhaité opérer.
Comme annoncé lors de sa séance
du 2 mars dernier, la restructuration
impliquera notamment la création de
deux nouveaux comités d’experts – l’un
composé de spécialistes de l’arbitrage
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 13
et l’autre d’anciens joueurs et entraîneurs,
ainsi que d’entraîneurs et de directeurs
techniques en poste – dont le but sera
d’aller plus loin dans la consultation et
dans la transparence de la procédure
décisionnelle de l’IFAB.
« Le processus de
réformes est sur la
bonne voie, mais ce sera
au Congrès de donner
son approbation. »
Joseph S. Blatter, Président de la FIFA
Attribution des Coupes du Monde
Concernant la procédure de candidature
à l’organisation des Coupes du Monde de
la FIFA™, il est question que les décisions
finales soient à l’avenir prises par le
Congrès. Déjà évoquée lors du Congrès
2011, cette mesure impliquerait que le
Comité Exécutif de la FIFA soumette une
liste réduite de trois dossiers de candidature
à l’approbation du Congrès. Encadré par un
ensemble de dispositions qui seront prises
par la FIFA en matière de candidature et
d’organisation de la Coupe du Monde, le
Congrès ne pourra attribuer plus d’une
Coupe du Monde à la fois de même qu’il
ne pourra attribuer deux fois de suite la
compétition à une même confédération.
Parmi les mesures proposées figurent
également une série de clarifications et
spécifications qui comprennent notamment
la reformulation des articles 2 et 3 des
Statuts de la FIFA afin de donner davantage
de poids à l’éthique et à la lutte contre la
discrimination.
Après s’être prononcé sur ces
multiples amendements, le Congrès se
penchera ensuite sur deux autres points :
l’introduction de limites d’âge et de durées
maximales de mandat pour les principales
fonctions.
« Nous avons déjà pu prendre certaines
décisions importantes lors du Congrès
2012 à Budapest, et j’ai maintenant hâte
que cet ambitieux processus de réformes
Lydia Nsekera, Sonia
Bien-Aime, Paula
Kearns et Moya
Dodd sont les quatre
candidates à la toute
première élection d’une
femme au Comité
Exécutif de la FIFA.
14 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
soit finalisé à Maurice », a confié le
Président Blatter à FIFA World à l’issue
de la séance de mars du Comité Exécutif
de la FIFA. « Au vu de l’unité qui a été
celle du Comité Exécutif pour soutenir les
dernières propositions, je suis convaincu
que le processus de réformes est sur la
bonne voie, mais ce sera au Congrès de
donner son approbation. »
Par-delà les réformes
Si les dernières étapes de ces réformes de
gouvernance devraient majoritairement
accaparer l’attention des médias, plusieurs
autres questions d’importance seront
abordées à Maurice.
Le Congrès se verra présenter comme
à l’accoutumée les comptes consolidés de
2012 – qui affichent cette année un résultat
positif de 89 millions de dollars (US) – ainsi
que le budget détaillé de 2014.
Une série de mises à jour sera effectuée
sur des aspects politico-sportifs, dont les
efforts de la FIFA dans la lutte contre les
manipulations de matches et le racisme
et la discrimination dans le football. À
cet égard, le Congrès recevra de plus
amples informations sur la nouvelle Task
Force de la FIFA contre la discrimination,
créée en mars et dirigée par Jeffrey Webb,
vice-président de la FIFA et président de
la CONCACAF.
Dans le sillage des mesures déjà
approuvées à Budapest, le Congrès
devra élire les présidents, vice-présidents
et membres de la Commission d’Audit
et de Conformité ainsi que des organes
juridictionnels que sont la Commission
d’Éthique, la Commission de Discipline
et la Commission de Recours de la FIFA.
Place aux femmes
Après que Lydia Nsekera a déjà été cooptée
pour un an lors du dernier Congrès, la
toute première élection formelle d’une
femme au Comité Exécutif de la FIFA aura
lieu cette année. Le Comité Exécutif a
en plus demandé à ce que le Congrès
approuve de coopter deux autres membres
de sexe féminin, portant ainsi à trois le
nombre de femmes siégeant au Comité
Exécutif. Au total, quatre candidates ont
été proposées par les confédérations :
De Zurich à Maurice
Synthèse des mesures de gouvernance déjà prises dans le cadre du processus de réformes de la FIFA
1er juin 2011
Le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, obtient l’aval du Congrès 2011 pour le lancement d’un vaste processus de réformes
promettant de ramener l’organisation dans le droit chemin.
21 octobre 2011
Le Comité Exécutif de la FIFA crée trois nouvelles Task Forces pour proposer des réformes en matière d’éthique, de transparence
et de conformité, et de révision des Statuts.
17 décembre 2011
Une Commission Indépendante de Gouvernance est créée. Sa présidence revient à Mark Pieth, spécialiste international en
gouvernance, et son objectif est de superviser les propositions soumises par les Task Forces et de formuler des propositions
concrètes au Comité Exécutif.
25 mai 2012
Réuni à Budapest, le 62e Congrès de la FIFA approuve la première série de mesures proposées par les Task Forces et la Commission
Indépendante de Gouvernance. Celles-ci comprennent :
– la subdivision de la Commission d’Éthique en une chambre d’instruction et une chambre de jugement, chacune dotée d’un
président et d’un vice-président indépendants ;
– l’élargissement des prérogatives de la Commission d’Audit, remplacée par la Commission d’Audit et de Conformité, également
dirigée par un président indépendant ;
– l’élection par le Congrès des présidents, vice-présidents et membres de la Commission d’Audit et de Conformité ainsi que
des organes juridictionnels que sont la Commission d’Éthique, la Commission de Discipline et la Commission de Recours de
la FIFA ;
– la cooptation pour un an de la toute première femme au Comité Exécutif, la première élection pour un mandat de quatre
ans devant être effectuée lors du Congrès 2013 ;
– l’adoption du Code de bonne conduite qui édicte les onze principes fondamentaux régissant le comportement et la conduite
de tous les membres de la communauté du football (notamment
officiels, employés de la FIFA, joueurs et associations) ;
– intégration des enquêtes d’habilitation pour tout candidat à une
élection par le Congrès.
28 septembre 2012
Le Comité Exécutif de la FIFA annonce la création d’un groupe
de travail, présidé par Theo Zwanziger, pour consulter les
209 associations membres sur les dix dernières propositions de
réformes et les amendements aux Statuts de la FIFA y afférents,
tels que proposés par la Task Force Révision des Statuts.
21 mars 2013
Le Comité Exécutif de la FIFA se voit présenter les dix dernières
propositions de réformes et accepte de les soumettre au vote du
63e Congrès de la FIFA à Maurice. Il approuve également le nouveau
Règlement d’organisation de la FIFA et le Règlement général des
programmes de développement de la FIFA. Le Comité Exécutif
propose enfin que, sous réserve de l’approbation du Congrès,
deux femmes supplémentaires soient cooptées au sein du Comité
Exécutif.
Le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter,
dévoilant son plan de réformes lors du
Congrès 2011 à Zurich.
Lydia Nsekera (Burundi) pour la CAF,
Moya Dodd (Australie) pour l’AFC, Paula
Kearns (Nouvelle-Zélande) pour l’OFC et
Sonia Bien-Aime (Turks-et-Caicos) pour
la CONCACAF.
En outre, le Congrès se prononcera
sur la proposition visant à supprimer
les pourcentages dus à la FIFA par les
associations membres lors de chacun des
matches internationaux disputés, laissant
toutefois aux confédérations et associations
la possibilité d’exiger ces pourcentages si
elles le souhaitent.
Un vote sera également effectué sur une
proposition de la Fédération Australienne
de Football consistant à amender un article
du Règlement d’application des Statuts
portant sur les joueurs ayant acquis une
nouvelle nationalité.
La prochaine édition de FIFA World vous
permettra de tout savoir sur l’issue du
Congrès et les décisions prises.
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 15
Compte à rebours
La Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 débute dans
moins d’un mois. Ces dernières semaines, nombreuses ont été
les annonces concernant le « Festival des Champions » et la
Coupe du Monde de la FIFA 2014™. FIFA World propose un tour
d’horizon des dernières informations venues du Brésil…
Stades non-fumeurs
Les supporters se rendant sur les
sites de compétition de la Coupe des
Confédérations de la FIFA et de la Coupe
du Monde de la FIFA™ l’an prochain
vivront une expérience sans fumée. La
FIFA et le Comité Organisateur Local (COL)
ont annoncé une interdiction totale de
fumer durant les matches dans tous les
stades. Cette information, communiquée
en mars lors d’une conférence de presse à
Rio marquant le coup d’envoi du compte à
rebours des cent jours jusqu’à la Coupe des
Confédérations, s’aligne sur la campagne
de l’Organisation Mondiale de la Santé
16 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
pour des événements sportifs nonfumeurs, et confirme l’engagement de
longue date de la FIFA pour promouvoir la
santé et un environnement durable pour
les joueurs, le personnel des stades et les
supporters. En 1986, l’instance dirigeante
du football mondial avait annoncé ne
plus accepter la publicité des entreprises
de cigarettes. Seize ans plus tard, la FIFA
faisait le choix de faire de la Coupe du
Monde de la FIFA 2002™ un tournoi
non-fumeur, une mesure reprise pour les
Coupes du Monde de la FIFA™ 2006 et
2010. « La décision de faire de Brésil 2013
et de Brésil 2014 des tournois non-fumeurs
est une décision naturelle dans la tradition
de nos compétitions phares », a déclaré
le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme
Valcke, ajoutant que « la FIFA reconnaît
que le tabac et l’exposition indirecte à
la fumée sont mauvais pour la santé et
soutient les efforts mondiaux de l’OMS
avec un véritable intérêt à promouvoir
la santé et la sécurité ». L’annonce a
également été soutenue par Ronaldo,
ancien héros de la Coupe du Monde,
membre du conseil d’administration du
COL et longtemps fumeur, qui a décrit
cet engagement comme une « raison
supplémentaire d’arrêter de fumer ».
Technologie sur la ligne de but
L’une des principales innovations lors de la
Coupe des Confédérations de la FIFA sera
l’utilisation de la technologie sur la ligne de
but pour aider les arbitres à déterminer si
le ballon a passé la ligne ou non. En avril,
la FIFA a annoncé le choix de la société
allemande GoalControl pour fournir la
technologie nécessaire lors de la Coupe
des Confédérations et de la Coupe du
Monde de la FIFA 2014™. GoalControl,
dont le système se base sur quatorze
caméras ultra-rapides placées autour
du terrain, a été sélectionné à la suite
d’une procédure d’appel d’offres entre
les quatre entreprises qui sont à ce jour en
possession d’une licence pour installer la
technologie sur la ligne de but. La Coupe
des Confédérations marquera la première
utilisation de la technologie lors d’une
compétition d’équipes nationales après
un premier franc succès remporté lors de
la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA
au Japon en décembre dernier.
Tests intelligents
Autre première au Brésil : l’introduction
de profils biologiques – la mesure la plus
poussée de la FIFA en matière de lutte
contre le dopage. Après le succès de
programmes pilotes lors des Coupes du
Monde des Clubs de la FIFA 2011 et 2012,
le projet sera mis en place à la Coupe des
Confédérations de la FIFA avant d’être
utilisé l’an prochain pour la première fois
lors de la Coupe du Monde de la FIFA™.
En plus des contrôles antidopage de la
FIFA existants, tous les joueurs participant
à la Coupe des Confédérations fourniront
des échantillons de sang et d’urine, qui
seront ensuite utilisés pour produire un
profil génétique unique pour chaque
individu. Cela permettra par la suite aux
officiels antidopage de déceler toute future
« Les profils biologiques
nous offrent une
nouvelle méthode
importante qui pourrait
être encore plus efficace
que les contrôles
inopinés, tout en étant
un facteur dissuasif
considérable. »
Jiri Dvorak
déviation du profil habituel d’un joueur
– toute modification pouvant indiquer
un possible cas de dopage pouvant ainsi
être étudié en testant le joueur concerné.
« Même s’il n’existe pas de preuve de
dopage systématique dans le football,
il est crucial de rester vigilant dans ce
domaine », a déclaré le Prof. Jiri Dvorak,
médecin en chef de la FIFA, à FIFA World.
« Les profils biologiques nous offrent une
nouvelle méthode importante qui pourrait
être encore plus efficace que les contrôles
inopinés, tout en étant un facteur dissuasif
considérable. »
Réaction record
Une foule importante est déjà garantie
pour la Coupe des Confédérations de la
FIFA de cette année, les préventes de billets
témoignant d’un grand intérêt de la part
du public pour assister à l’un des seize
matches de Brésil 2013. Lors de la mise
sous presse de ce numéro de FIFA World,
à moins de deux mois du « Festival des
Champions », plus d’un demi-million de
billets a déjà été distribué pour le tournoi
– soit environ 70% du nombre total de
billets disponibles. « Ces chiffres prouvent
que la Coupe des Confédérations de
la FIFA, qui réunit notamment quatre
anciens champions du monde, est un
événement très attendu, surtout pour
les supporters locaux qui espèrent vivre
l’action en direct dans l’un des stades de la
Coupe du Monde de la FIFA », a commenté
Thierry Weil, directeur Marketing de la
FIFA. Les personnes intéressées par des
billets sont invitées à utiliser exclusivement
le service de réservation en ligne sur www.
fifa.com/ticketing qui fournit des mises
à jour en temps réel de la disponibilité
des billets pour chaque match et chaque
catégorie.
Pour plus d’informations sur la Coupe des
Confédérations de la FIFA 2013, rendez
vous page 44.
La technologie sur la ligne de but sera utilisée lors de la Coupe des Confédérations pour laquelle les supporters brésiliens n’ont pas hésité à
acheter leurs billets en avance.
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 17
L’Asie bientôt
fixée
Les quatre équipes asiatiques qui décrocheront en juin
leur billet pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™
seront les premières à rejoindre le Brésil, pays hôte, mais
d’autres pourraient suivre...
Pour le Japon, champion d’Asie, le
plus dur restera à faire le 4 juinface à
l’Australie, au stade Saitama à l’occasion
d’un match du groupe B potentiellement
décisif. Actuellement en tête avec six
points d’avance (lire aussi « Classement
– AFC »), les Japonais savent qu’un match
nul contre les Socceroos leur suffit pour
décrocher leur billet pour Brésil 2014.
L’équipe d’Alberto Zaccheroni ne prend
cependant rien à la légère après avoir déjà
manqué la qualification il y a quelques
semaines.
Les Nippons n’avaient en effet besoin
que d’un point face à la Jordanie le 26
mars dernier, mais ils se sont inclinés pour
la première fois dans ce quatrième tour
qu’ils avaient jusque-là dominé. Menés 2-0
à vingt minutes de la fin, les Japonais ont
réussi à réduire le score grâce au joueur de
Manchester United, Shinji Kagawa, avant
d’obtenir une occasion en or de se qualifier
à la suite d’une faute dans la surface sur
Atsuto Uchida.
Amer Sabbah, le portier jordanien, repousse
la tentative de Yasuhito Endō : le Japon
devra encore attendre pour valider son
billet.
18 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Mais le gardien jordanien Amer Sabbah
est venu à la rescousse de son pays, s’étirant
de tout son long pour repousser le tir de
Yasuhito Endō et offrir à son équipe sa
toute première victoire sur le Japon.
« Nous avons abordé le match avec
la volonté de le gagner », a déclaré
Sabbah alors que son équipe venait de
laver l’affront du 6-0 encaissé à l’aller en
juin dernier. « C’était un match difficile,
mais nous avons joué à notre meilleur
niveau pour obtenir un bon résultat qui
nous donne confiance pour la suite des
éliminatoires. »
Évidemment, les Japonais étaient moins
satisfaits du résultat, Kagawa déclarant à
la presse que le jeu de l’équipe laissait un
« goût amer » aux joueurs.
« Le résultat est une grosse déception
et tout le monde est abattu », a-t-il
ajouté, « mais nous allons décrocher
notre qualification lors du prochain
match, à domicile. Nous nous concentrons
uniquement sur cela – faire ce qu’il faut
devant notre public. »
Si, avec un point à remporter en deux
matches, le Japon reste le grand favori,
la course pour les seconde et troisième
places du groupe est très ouverte, deux
points seulement séparant les deuxièmes,
la Jordanie, des cinquièmes, l’Irak.
Pour se qualifier pour Brésil 2014, il faudra
finir parmi les deux premiers. Le troisième
aura l’occasion de disputer un match de
barrage contre le troisième du groupe A,
le vainqueur jouant ensuite un barrage
intercontinental contre le cinquième des
qualifications sud-américaines.
Tout est aussi encore possible dans le
groupe A bien que l’Ouzbékistan et la
République de Corée aient légèrement
creusé l’écart sur le reste du groupe dans
la course aux deux places qualificatives
grâce à leurs victoires respectives sur le
Liban et le Qatar en mars.
À la recherche d’une huitième
participation consécutive à la Coupe du
Monde et actuellement un point derrière
l’Ouzbékistan, les Sud-Coréens auront
l’occasion de prendre la tête du groupe le 4
juin lorsqu’ils affronteront le Liban, dernier
du groupe, alors que les Ouzbèkes ne
joueront pas. Les deux rivaux s’affronteront
Excellent face au Venezuela, Lionel Messi a
mis l’Argentine sur de bons rails.
ensuite directement le 11 juin lors d’un
match qui pourrait être décisif pour une ou
les deux équipes avant la dernière journée
prévue une semaine plus tard.
L’Argentine y est presque
L’Argentine, double championne du
monde, pourrait elle aussi décrocher sa
qualification en juin. Après une victoire
et un match nul lors de ses deux derniers
matches en mars, elle maintient une avance
de quatre points en tête du classement
de la zone Amérique du Sud (lire aussi
« Classement – CONMEBOL »).
Le premier match des Argentins en
mars, à domicile face au Venezuela, était
– toutes catégories d’âges confondues –
le 110e match de Lionel Messi sous les
couleurs argentines et la star du Barça
n’a pas manqué l’occasion, marquant sur
penalty et délivrant deux passes décisives à
Gonzalo Higuaín pour une victoire 3-0. Ce
résultat est un progrès considérable pour
l’Albiceleste après la défaite 1-0 face aux
Vénézuéliens lors du second match de sa
campagne de qualifications. Fait notable :
l’Argentine a jusqu’à présent remporté tous
les matches de qualification pour Brésil
2014 quand Messi a marqué.
Malheureusement pour les Argentins,
cette statistique a été confirmée le
QUALIFICATIONS
Classement – AFC
Groupe A
Ouzbékistan
Rép. de Corée
Iran
Qatar
Liban
4 juin
11 juin
18 juin
11 juin
18 juin
Points
11
10
7
7
4
Qatar – Iran
Liban – République de Corée
République de Corée – Ouzbékistan
Iran – Liban
République de Corée – Iran
Ouzbékistan – Qatar
Groupe B
Japon
Jordanie
Australie
Oman
Irak
4 juin
Joués
6
5
5
6
6
Joués
6
6
5
6
5
Points
13
7
6
6
5
Oman – Irak
Japon – Australie
Australie – Jordanie
Irak – Japon
Australie – Irak
Jordanie – Oman
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 19
QUALIFICATIONS
Classement – CONMEBOL
Argentine
Équateur
Colombie
Chili
Venezuela
Uruguay
Pérou
Bolivie
Paraguay
Joués
11
10
10
11
11
11
10
11
11
7 juin
Bolivie – Venezuela
Argentine – Colombie
Paraguay – Chili
Pérou – Équateur
11 juin
Colombie – Pérou
Équateur – Argentine
Venezuela – Uruguay
Chili – Bolivie
Points
24
20
19
15
15
13
11
9
8
match suivant. Messi ne trouvant cette
fois-ci pas le chemin des filets, la Bolivie a
tenu les leaders en échec 1-1. Cependant, le
sélectionneur argentin, Alejandro Sabella,
n’a pas cédé à la critique alors que son
équipe a porté à neuf sa série de matches
sans défaite en éliminatoires pour conserver
sa première place.
« Nous nous sommes créé de bonnes
occasions en seconde mi-temps et nous
aurions pu l’emporter », a déclaré Sabella.
« Nous repartons avec un point, c’est bon
pour la confiance. Je suis très satisfait. »
L’Argentine décrochera son billet si elle
remporte ses deux prochains matches en
juin. Rien ne sera facile cependant, avec
une première rencontre à domicile le 7 juin
face à la Colombie, troisième, suivie d’un
déplacement en Équateur, deuxième,
quatre jours plus tard.
Si l’Argentine s’approche de sa onzième
participation consécutive à la Coupe du
Monde, l’Uruguay, double vainqueur de
la compétition, est en difficulté. Les demifinalistes de la Coupe du Monde de la
FIFA 2010™ et champion sud-américains
en titre ne comptent aucune victoire lors
de leurs six derniers matches – après avoir
été invaincus en cinq rencontres en début
de campagne.
Après un match nul 1-1 à domicile face
au Paraguay, lanterne rouge, et une défaite
2-0 à l’extérieur face au Chili, la Celeste doit
s’imposer face au Venezuela, cinquième, le
11 juin. Une défaite n’éliminerait certes pas
les Uruguayens, mais les supporters sont
conscients que leur équipe se trouve dans
une situation délicate, les trois derniers
matches en septembre et octobre voyant
l’Uruguay opposé à la Colombie, l’Équateur
puis l’Argentine, l’actuel trio de tête.
Mi-temps en Afrique
Bien que n’étant pas dans une situation
aussi délicate que l’Uruguay, le Nigeria
a lui aussi découvert qu’une couronne
continentale ne représente rien en
éliminatoires de la Coupe du Monde. Après
avoir atteint les sommets en remportant
la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF
en février dernier, les champions d’Afrique
ne sont parvenus qu’à décrocher le nul 1-1
face au Kenya, dernier du groupe F, et ce
grâce à une égalisation à la 88e minute par
le remplaçant Nnamdi Oduamadi, alors
que le deuxième tour des éliminatoires
africaines en sont à mi-parcours.
Toujours en tête de leur groupe (lire aussi
« Classement – CAF »), les Super Eagles
comptent cependant autant de points que
le Malawi, surprenant outsider qui ne s’est
qualifié qu’à deux reprises pour la Coupe
d’Afrique des Nations et jamais pour la
Coupe du Monde de la FIFA™. En juin,
les deux équipes retrouveront la Namibie
et le Kenya – le Malawi jouant ses deux
matches à domicile et le Nigeria ses deux
matches à l’extérieur – avant de s’affronter
pour un match potentiellement décisif au
Nigeria le 6 septembre.
Le deuxième tour des éliminatoires de la
zone Afrique est crucial, seuls les premiers
de chacun des dix groupes progressant au
troisième et dernier tour. Les matches de
juin pourraient être décisifs dans plusieurs
Le Nigeria, champions d’Afrique en titre, a
eu maille à partir avec le Kenya.
groupes alors que la dernière journée est
prévue en septembre.
Plusieurs équipes qui n’ont pas participé
à la Coupe d’Afrique des Nations de
cette année semblent bien rebondir. Les
Égyptiens et les Camerounais, anciens
champions continentaux, sont en tête
de leur groupe grâce à de bons résultats
décrochés en mars. L’Égypte a battu le
Zimbabwe 2-1 à Alexandrie pour maintenir
un bilan parfait dans le groupe G alors
que Samuel Eto’o célébrait son retour en
sélection en marquant les deux buts de la
victoire 2-1 face au Togo, replaçant ainsi
les Lions indomptables devant la Libye
dans le groupe I.
Autre tendance : la possible renaissance
des équipes d’Afrique du Nord après des
contre-performances en Coupe d’Afrique
des Nations. La Tunisie, à l’instar de
l’Égypte, a remporté tous ses matches
jusque-là, tandis que l’Algérie domine le
groupe H, à égalité avec le Mali, demifinaliste de la CAN. La Libye n’ayant qu’un
point de retard sur le Cameroun, le Maroc
est le seul pays d’Afrique du Nord en
difficulté. Avant-dernier du groupe C,
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 21
8 juin
9 juin
15 juin
QUALIFICATIONS
Classement – CAF
Groupe A
Éthiopie
Afrique du Sud
Rép. centrafricaine
Botswana
7 juin
8 juin
15 juin
16 juin
Joués
3
3
3
3
Rép. centrafricaine – Afrique du Sud
Botswana – Éthiopie
Botswana – Rép. centrafricaine
Éthiopie – Afrique du Sud
Groupe B
Joués
Tunisie
3
Sierra Leone
3
Guinée équatoriale 3
Cap-Vert
3
8 juin
15 juin
16 juin
15 juin
16 juin
Joués
3
3
3
3
Points
7
6
2
1
Gambie – Côte d’Ivoire
Maroc – Tanzanie
Maroc – Gambie
Tanzanie – Côte d’Ivoire
Groupe D
Zambie
Ghana
Lesotho
Soudan
7 juin
8 juin
15 juin
16 juin
Points
9
4
4
0
Sierra Leone – Tunisie
Cap-Vert – Guinée équatoriale
Cap-Vert – Sierra Leone
Guinée équatoriale – Tunisie
Groupe C
Côte d’Ivoire
Tanzanie
Maroc
Gambie
8 juin
Points
7
5
3
1
Joués
3
3
3
3
Points
7
6
2
1
Soudan – Ghana
Zambie – Lesotho
Zambie – Soudan
Lesotho – Ghana
Groupe E
Congo
Burkina Faso
Niger
Gabon
Joués
3
3
3
3
Points
9
3
3
3
22 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Gabon – Congo
Niger – Burkina Faso
Congo – Burkina Faso
Gabon – Niger
Groupe F
Nigeria
Malawi
Namibie
Kenya
5 juin
12 juin
Joués
3
3
3
3
16 juin
Groupe J
Sénégal
Liberia
Angola
Ouganda
8 juin
15 juin
Points
9
4
2
1
Joués
3
3
3
3
Points
6
6
4
1
Mali – Rwanda
Bénin – Algérie
Mali – Bénin
Rwanda – Algérie
Groupe I
Cameroun
Libye
RD Congo
Togo
7 juin
9 juin
14 juin
16 juin
Joués
3
3
3
3
Zimbabwe – Égypte
Guinée – Mozambique
Mozambique – Égypte
Guinée – Zimbabwe
Groupe H
Algérie
Mali
Bénin
Rwanda
9 juin
9 juin
16 juin
16 juin
Points
5
5
3
2
Malawi – Namibie
Kenya – Nigeria
Malawi – Kenya
Namibie – Nigeria
Groupe G
Égypte
Guinée
Mozambique
Zimbabwe
9 juin
à cinq points des leaders de Côte d’Ivoire,
les Lions de l’Atlas pourraient être éliminés
dès leur prochain match s’ils ne s’imposent
pas le 8 juin face à la Tanzanie, deuxième
du groupe.
Joués
3
3
3
3
Points
6
5
4
1
Libye – RD Congo
Togo – Cameroun
Libye – Togo
RD Congo – Cameroun
Joués
3
3
3
3
Ouganda – Liberia
Angola – Sénégal
Ouganda – Angola
Liberia – Sénégal
Points
5
4
3
2
Kiwis conquérants, CONCACAF
indécise
Si aucune nation n’a encore assuré sa place
pour Brésil 2014, la Nouvelle-Zélande fait
partie de celles qui ne sont plus qu’à un
match du précieux sésame en terminant
première des éliminatoires de l’Océanie
(lire aussi « Classement – OFC »).
Arrachant une victoire 2-1 face à la
Nouvelle-Calédonie grâce à un but inscrit
à la 93e minute par le défenseur Tommy
Smith, les All Whites représenteront
donc l’Océanie lors des barrages
intercontinentaux de novembre face au
pays qui aura terminé quatrième des
éliminatoires de la CONCACAF.
« C’était de loin notre pire prestation
de toute la compétition », a déclaré le
capitaine néo-zélandais Winston Reid après
cette laborieuse mais ô combien décisive
victoire remportée le 22 mars à Dunedin.
« C’est vrai que nous nous sommes créé
des occasions mais [la Nouvelle-Calédonie]
était un peu meilleure que nous sur ce
match. Parfois, il faut un peu de chance
dans le football, et nous en avons eu ce
soir. »
L’adversaire de la Nouvelle-Zélande en
barrages n’est pas encore connu : à l’issue
des trois premières journées du dernier tour
des éliminatoires de la CONCACAF, aucun
pays ne s’est encore clairement distingué.
Le Panamá est le surprenant leader
du classement, à un point d’un trio de
poursuivants composé du Costa Rica,
des États-Unis et du Honduras (lire aussi
« Classement – CONCACAF »). Tentant
de se qualifier pour la première fois de
son histoire pour la Coupe du Monde de
la FIFA™, le Panamá, qui a décroché le nul
en Jamaïque et a battu le Honduras 2-0
à Panamá, poursuit sa série de matches
sans défaites lors de ce tour « hexagonal ».
Les Américains ambitionnent une
septième participation consécutive à la
Coupe du Monde et semblent s’être bien
remis de la défaite surprise de février au
QUALIFICATIONS
Classement – OFC
La Nouvelle-Zélande termine en tête de la
compétition éliminatoire de l’Océanie – avec
six victoires en six rencontres dans le tour final
– et disputera donc en novembre des barrages
(aller-retour) intercontinentaux face à l’équipe
qui terminera quatrième des éliminatoires de
la CONCACAF.
Nouvelle-Zélande
Nouvelle-Calédonie
Tahiti
Îles Salomon
Joués
6
6
6
6
Points
18
12
3
3
Classement – CONCACAF
Panamá
Costa Rica
États-Unis
Honduras
Mexique
Jamaïque
4 juin
7 juin
11 juin
18 juin
Joués
3
3
3
3
3
3
Points
5
4
4
4
3
2
Jamaïque – Mexique
Jamaïque – États-Unis
Costa Rica – Honduras
Panamá – Mexique
Mexique – Costa Rica
Honduras – Jamaïque
États-Unis – Panamá
États-Unis – Honduras
Costa Rica – Panamá
Honduras, eux qui se sont imposés 1-0
face au Costa Rica avant de tenir en échec
leurs éternels rivaux mexicains au stade
Aztèque, 0-0.
« Nous sommes venus pour gagner,
mais nous sommes satisfaits du résultat »,
a déclaré le sélectionneur des ÉtatsUnis, Jürgen Klinsmann, alors que les
Américains célébraient leur premier point
en éliminatoires de la Coupe du Monde
au stade Aztèque depuis 1997. « Notre
plan était simple : nous voulions bloquer
Panamá en tête
Avec un poids-lourd comme le Mexique avant-dernier et une équipe surprise comme le Panamá
en tête, on pourrait croire à première vue que le classement du dernier tour de qualifications de
la CONMEBOL est à l’envers...
Mais pour celui qui mène de main de maître la campagne des Canaleros, les Panaméens ne sont
pas là par hasard :
« Je ne m’attendais pas à ce que nous soyons premiers du groupe à ce stade de la compétition »,
admet le sélectionneur Julio César Dely Valdés, « mais ce n’est vraiment pas une surprise au vu de
nos résultats et du jeu que nous avons pratiqué jusque-là. »
Après des débuts en fanfare, qui ont notamment vu l’équipe l’emporter face au Honduras, puis
ramener un point de son déplacement en Jamaïque avant de faire également match nul contre le Costa
Rica, Dely Valdés a expliqué que l’esprit d’équipe de ses joueurs était à l’origine de ces bons résultats.
Il n’a toutefois pas manqué de rappeler que la route est encore longue d’ici à une première
participation à la Coupe du Monde de la FIFA™, surtout que l’équipe n’a encore affronté ni le
Mexique ni les États-Unis, grands favoris de ce tour hexagonal.
« Il est difficile de prendre des points aux États-Unis ou au Mexique » a reconnu Dely Valdés, dont
les joueurs accueilleront El Tri le 7 juin avant de d’aller défier les États-Unis à Seattle quatre jours
plus tard puis le Costa Rica à San José le 18 juin.
« Nous allons boucler la phase aller contre le Mexique, et notre tout dernier match sera aussi à
domicile contre les États-Unis [le 16 octobre] : ce sont les matches lors desquels j’aimerais remporter
des points. »
Les matches du mois de juin sont aussi considérés comme capitaux par l’attaquant Blas Pérez,
dont les dix réalisations pour les Canaleros ont grandement contribué à cette première place au
classement, mais ce sont avant tout les matches à domicile qui s’avèreront décisifs.
« Nous savons que si nous faisons carton plein à domicile, nous aurons pratiquement fait la moitié
du chemin », anticipe Pérez. « Nous voulons gagner tous nos matches à domicile et essayer de
grappiller un maximum de points à l’extérieur. Nous avons la qualité, et nous sommes surtout prêts
mentalement et physiquement pour donner le meilleur de nous-même. »
Ce serait un véritable exploit pour les Panaméens que de se qualifier, mais il est hors de question
pour leur sélectionneur de se projeter ainsi.
« Je n’ose même pas y penser », explique Dely Valdés. « Il n’y aurait pas de mots pour décrire ça.
Ce serait fou. Si le Panamá se qualifie, la fête durerait jusqu’à la Coupe du Monde. »
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 23
le milieu de terrain et forcer les Mexicains
à jouer en l’air. Lorsqu’ils ont commencé
à jouer de longs ballons, nous savions que
c’était bon pour nous. »
Le résultat a été moins bien accueilli par
les supporters mexicains, dont l’équipe
compte désormais trois points après trois
matches, ce qui lui vaut la cinquième
et avant-dernière place, juste devant la
Jamaïque.
En juin, chacune des six équipes joueront
trois rencontres, et le Panamá cherchera
à défendre sa première place face au
Mexique à domicile avant de se déplacer
aux États-Unis et au Costa Rica.
Tireurs
d’élite
Le Panaméen Blas Pérez est le meilleur
buteur des équipes encore en course
pour Brésil 2014.
En parallèle à la course à la qualification
pour la Coupe du Monde de la FIFA™ se
joue la compétition du meilleur buteur des
éliminatoires. L’attaquant de Belize Deon
McCaulay mène toujours la danse avec onze
réalisations, mais pourrait être dépassé par
ses poursuivants maintenant que son pays
est éliminé.
Voici la liste des joueurs ayant inscrit sept
buts ou plus lors des éliminatoires (les buteurs
dont les équipes sont encore en course sont
indiqués en gras):
Joueur
Équipe
Deon McCaulay
Belize
11
Blas Pérez
Panamá
10
Peter Byers
Antigua-et-Barbuda 10
Gonzalo Higuaín
Argentine
Cela se précise en Europe
Les éliminatoires européennes ont été
les dernières à commencer, mais des
tendances sont déjà apparues alors que
les neuf groupes en sont à mi-parcours.
L’Allemagne, triple championne du
monde, et les Pays-Bas, triples finalistes,
semblent sur la bonne voie pour la
qualification, tous deux ayant engrangé
six points en mars pour creuser l’écart en
tête de leur groupe, avec respectivement
huit et sept points d’avance – bien que
la Suède puisse réduire l’écart à deux
points seulement avec l’Allemagne si elle
remporte les deux matches de retard
qu’elle disputera en juin.
Ayant parfaitement réagi après un EURO
2012 désastreux, les Pays-Bas comptent
six victoires en six matches, leurs deux
dernières victoires ayant été enregistrées
à domicile face à l’Estonie (3-0) et la
Roumanie (4-0).
« Nous sommes en route
pour la Coupe du Monde
au Brésil mais nous n’y
sommes pas encore »
Louis van Gaal, sélectionneur néerlandais,
après la sixième victoire de son équipe en
six matches.
« J’ai trouvé que c’était le meilleur
match sous ma direction », a déclaré le
sélectionneur néerlandais Louis van Gaal
après le match contre la Roumanie. « Nous
sommes en route pour la Coupe du Monde
au Brésil et je pense que l’objectif de la
Fédération Néerlandaise de Football serait
d’y atteindre les demi-finales, mais nous
n’y sommes pas encore... »
Hormis les Pays-Bas, seule la Russie a
remporté tous ses matches dans la zone
Buts marqués
Georges Gope-Fenepej Nouvelle-Calédonie
9
8
Lionel Messi
Argentine
8
Luis Suárez
Uruguay
8
Álvaro Saborío
Costa Rica
7
Chris Wood
Nouvelle-Zélande
7
Clint Dempsey
États-Unis
7
Lê Công Vinh
Vietnam
7
Edin Džeko
Bosnie-Herzégovine 7
Hassan Mahmoud
Jordanie
7
Jacques Haeko
Nouvelle-Calédonie
7
Jerry Bengtson
Honduras
7
Shinji Okazaki
Japon
7
Younis Mahmoud
Irak
7
24 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Avec des victoires sur l’Estonie et la Roumanie, les Pays-Bas de Robin van Persie continuent
leur parcours sans-faute.
Europe, mais l’équipe de Fabio Capello
n’a pas pu jouer en mars en raison des
importantes chutes de neige qui ont
repoussé leur match en Irlande du Nord
(qui aura lieu le 14 août).
En raison de cette inactivité forcée, les
Russes n’ont qu’un point d’avance sur un
duo de poursuivants composé d’Israël et
du Portugal, qui ont tous deux remporté
quatre points en mars – dont un point
chacun à l’issue d’un captivant 3-3 lors d’un
match disputé à Ramat Gan. Les Portugais
pourraient même dépasser la Russie en juin
s’ils parviennent à la battre à Lisbonne,
mais les Russes auraient toujours deux
matches de retard.
Un certain nombre de duels au sommet
se profilent dans les différents groupes :
Belgique et Croatie dans le groupe A,
Italie et Bulgarie dans le groupe B ou
encore Monténégro et Angleterre dans le
groupe H, toutes ces équipes étant encore
invaincues dans cette campagne.
La Belgique et la Croatie jouent toutes
deux à domicile en juin – respectivement
contre la Serbie et l’Écosse, déjà éliminée
– alors que l’Italie porterait son avance à
six points sur la Bulgarie si elle remportait
son match en retard, à l’extérieur contre
la République tchèque, troisième. Après
avoir manqué l’occasion de dépasser le
Monténégro en mars en ne pouvant faire
mieux qu’un match nul 1-1 à Podgorica,
l’Angleterre pourrait se retrouver cinq
points derrière le Monténégro en juin, les
premiers du groupe accueillant l’Ukraine,
quatrième, tandis que l’Angleterre se rend
au Brésil pour un match amical.
Bien que s’étant inclinés 1-0 à domicile
en mars contre l’Espagne, championne
du monde en titre et rivale du groupe I,
les Français restent en course avec un seul
point de retard sur les hommes de Vicente
del Bosque. Aucune des deux équipes ne
joue en juin, ce qui pourrait permettre à
la Finlande et au Belarus de se rapprocher
au classement.
Une analyse complète des matches
qualificatifs disputés en juin ainsi que les
profils des premières équipes qualifiées
pour Brésil 2014 seront publiés dans le
prochain numéro de FIFA World.
QUALIFICATIONS
Groupe E
Suisse
Islande
Albanie
Norvège
Chypre
Slovénie
7 juin
Classement – UEFA
Groupe A
Belgique
Croatie
Serbie
Pays de Galles
ARY Macédoine
Écosse
7 juin
11 juin
11 juin
Joués
5
6
5
5
4
5
Joués
6
5
4
5
6
4
Points
13
10
8
6
3
0
Points
16
8
8
8
1
0
Rép. d’Irlande – Îles Féroé
Autriche – Suède
Suède – Îles Féroé
Groupe D
Pays-Bas
Hongrie
Roumanie
Turquie
Estonie
Andorre
Joués
6
6
6
6
6
6
Groupe F
Russie
Israël
Portugal
Irlande du Nord
Azerbaïdjan
Luxembourg
7 juin
Arménie – Malte
République tchèque – Italie
Danemark – Arménie
Groupe C
Allemagne
Autriche
Suède
Rép. d’Irlande
Kazakhstan
Îles Féroé
7 juin
Points
16
16
7
6
4
2
Points
18
11
10
7
6
0
Aucun match du groupe D n’est disputé en juin
Points
11
9
9
7
4
3
Islande – Slovénie
Albanie – Norvège
Suisse – Chypre
8 juin
Croatie – Écosse
Belgique – Serbie
Groupe B
Italie
Bulgarie
République tchèque
Danemark
Arménie
Malte
7 juin
Joués
6
6
6
6
6
6
Joués
5
5
5
5
5
5
Joués
4
6
6
5
6
5
Points
12
11
11
3
3
2
Portugal – Russie
Azerbaïdjan – Luxembourg
Groupe G
Bosnie-Herzégovine
Grèce
Slovaquie
Lituanie
Lettonie
Liechtenstein
7 juin
Joués
5
5
5
5
5
5
Points
13
10
8
5
4
1
Lettonie – Bosnie-Herzégovine
Liechtenstein – Slovaquie
Lituanie – Grèce
Groupe H
Monténégro
Angleterre
Pologne
Ukraine
Moldavie
Saint-Marin
7 juin
Joués
6
6
5
5
6
6
Points
14
12
8
8
4
0
Moldavie – Pologne
Monténégro – Ukraine
Groupe I
Espagne
France
Géorgie
Belarus
Finlande
7 juin
11 juin
Joués
5
5
5
4
3
Points
11
10
4
3
2
Finlande – Belarus
Belarus – Finlande
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 25
De Tottenham au Real
Madrid, le transfert du
Croate Luka Modrić
était un des plus
retentissants en 2012.
Moins de dépenses
pour les transferts
internationaux
L’année dernière, les clubs ont dépensé dix pour cent de moins
pour les transferts internationaux mais les montants versés aux
intermédiaires ont augmenté de vingt-huit pour cent… C’est ce
que révèle le dernier rapport annuel Global Transfer Market.
Publiée en avril par FIFA Transfer Matching
System GmbH (FIFA TMS), la deuxième
édition de ce rapport propose une analyse
complète de l’ensemble des transferts
internationaux réalisés en 2012 et permet
donc de nombreuses comparaisons avec
l’année précédente.
Ainsi, le nombre total de transferts
internationaux – permettant à un joueur de
rejoindre un club affilié à une association
membre autre que celle de son ancien
club – a légèrement augmenté en 2012,
un total de 11 552 transferts de ce type
26 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
ayant eu lieu au cours de l’année contre
11 481 en 2011.
En 2012, le montant total dépensé par
les clubs pour ces transferts s’est élevé à
USD 2,53 milliards contre USD 2,82 milliards
en 2011, ce qui représente une baisse de
10%*.
Le rapport indique cependant que
« bien que l’activité générale des
transferts internationaux pour 2012
suivait celle de 2011, 2012 a été marquée
par une plus grande implication des
intermédiaires ». Si l’activité générale
des transferts internationaux enregistrée
en 2012 suit la tendance de 2011, les
transferts impliquant des intermédiaires
(agents, avocats ou encore membres de
la famille) ont augmenté de 9% en 2012
et ont représenté 15% de l’ensemble des
transferts. Les intermédiaires rémunérés
par des clubs ont été impliqués dans 6%
des transferts, soit une augmentation de
19% par rapport à 2011.
Bien que les clubs aient globalement
moins dépensé pour les transferts
internationaux, les intermédiaires des
clubs ont vu leurs rémunérations pour leurs
services augmenter de 28% en moyenne
– soit de USD 36 millions –, les clubs ayant
dépensé au total USD 163 millions auprès
de ces intermédiaires.
Des chiffres précis
Si les montants des transferts dans le
football font généralement l’objet de
spéculations sauvages, les chiffres indiqués
dans le rapport de FIFA TMS proviennent
directement des données que doivent
obligatoirement fournir les clubs et les
associations dans le système électronique
de régulation des transferts de la FIFA de
manière à ce qu’un transfert international
puisse être approuvé. Couvrant 200 pays
et 5 600 clubs professionnels du monde
entier, le rapport présente donc un aperçu
très précis du marché des transferts
internationaux.
« Je suis heureux que nous puissions
transmettre aux clubs ces précieuses
informations sur le marché des transferts »,
a expliqué le directeur général de FIFA TMS,
Mark Goddard, le jour de la publication du
rapport. « Comparé à d’autres branches,
ce rapport nous permet de franchir une
étape importante pour le football dans la
mesure où il met en relief ces données et
nous pourrons désormais suivre l’évolution
des tendances. »
« Bien sûr nous n’avons pas encore le
recul nécessaire sur une dizaine d’années. Il
nous faudra encore patienter d’ici là, mais
ces informations quantifiées et précises
permettront à divers partenaires de prendre
davantage de décisions en connaissance de
cause. D’ailleurs, nous ne mettons pas ces
informations uniquement à la disposition
de la FIFA, mais aussi à celle des clubs et
des joueurs. »
contrat au moment de leur transfert – leur
précédent contrat avait expiré ou avait été
résilié, ou il s’agissait là de leur premier
contrat professionnel. Les 16% restants
représentent des prêts ou des transferts
permanents pour lesquels le nouveau club
du joueur n’a versé aucun montant.
Dans le cas des transactions qui ont
fait l’objet d’indemnités de transfert, le
montant moyen de l’indemnité entre
clubs s’élevait à USD 1,6 million, contre
USD 1,8 million en moyenne en 2011.
Cette moyenne est toutefois pondérée
par quelques montants très élevés,
l’indemnité de transfert médiane étant
de USD 280 000.
Le rapport met également le doigt sur
d’importantes différences au niveau des
salaires des joueurs ayant fait l’objet d’un
transfert international en 2012, et ce même
dans les pays les plus actifs du marché.
Les clubs italiens et anglais sont ceux qui
offrent les rémunérations les plus élevés
(proposant respectivement des salaires
annuels moyens fixes de USD 720 000
et USD 680 000) alors que les joueurs de
clubs brésiliens et argentins reçoivent en
moyenne respectivement un salaire de
USD 80 000 et de USD 40 000.
En savoir plus...
Le site Internet de FIFA TMS (www.fifatms.
com) met gratuitement à disposition un
résumé de soixante pages contenant
de précieuses informations émanant du
rapport Global Transfer Market.
Et pour la première fois, FIFA TMS
propose également un rapport complet de
250 pages, payant celui-ci, à l’attention des
professionnels de l’industrie du sport. Ce
rapport contient des statistiques détaillées
sur la répartition des flux de transferts
individuels entre les pays et les régions,
des statistiques par pays sur les dépenses
des clubs et les salaires des joueurs, des
études de cas incluant des entretiens avec
d’importants acteurs du football, ainsi
qu’une annexe complète comprenant des
données sur plus de 190 pays.
* Le rapport 2011 (voir édition de FIFA World de mars 2012) faisait état
d’un montant de USD 3,1 milliards en raison de données incorrectes saisies
par les clubs dans le système de régulation des transferts de la FIFA. Ce
chiffre a été corrigé dans le rapport 2012.
Recettes, dépenses
Les clubs brésiliens génèrent les plus grandes recettes
nettes des transferts internationaux tandis que les clubs
anglais sont les plus dépensiers.
Recettes nettes
Types de transferts
La grande majorité des transferts internationaux concernait des joueurs libres
de tout contrat.
70%
Dépenses nettes
Brésil
121 millions
Angleterre
314 millions
Portugal
103 millions
Russie
256 millions
Italie
91 millions
Turquie
78 millions
Pays-Bas
86 millions
Chine
49 millions
Espagne
50 millions
Allemagne
43 millions
8%
Attrayant
Les joueurs brésiliens sont une nouvelle fois les plus
impliqués dans les transferts internationaux.
1 463
85%
Tous millionnaires ?
Le rapport Global Transfer Market rappelle
également que les footballeurs ne sont
pas tous millionnaires et que les transferts
internationaux ne font pas toujours l’objet
de grosses sommes d’argent. Et pour
cause, aucun centime n’a été versé pour
86% des transferts effectués en 2012.
La principale raison en est que 70% des
joueurs concernés étaient libres de tout
12%
10%
15%
36%
Engager
joueur
782
64%
Engager
en prêt
507
394
334
331
319
287
285
232
213
212
188
177
174
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Co
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É
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C
Ro
*comprend des joueurs d’Angleterre, d’Irlande du Nord, d’Écosse et du pays de Galles
Engager sans contrat
Engager en prêt
Engager joueur
1DSNTQCDOQ±S
(LOKHPT@MSTMDHMCDLMHS°
entre clubs
-iHLOKHPT@MS@TBTMDHMCDLMHS°
entre clubs
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 27
La Turquie
attend le monde
Spectateurs passionnés, sites fantastiques et un duel au sommet dès le premier
tour – tous les ingrédients sont réunis alors que la Turquie compte les jours qui
la séparent du coup d’envoi de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2013.
Les dernières semaines ont été chargées
pour les organisateurs de la Coupe du
Monde U-20 de la FIFA 2013 – elles ont
notamment abouti au tirage au sort de la
phase de groupes et à la confirmation des
24 équipes participantes.
Le tirage au sort de la compétition, qui se
disputera du 21 juin au 13 juillet prochains,
a eu lieu à l’hôtel Grand Tarabya d’Istanbul
28 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
le 25 mars. Naturellement, il a généré des
groupes équilibrés – les six champions des
confédérations étant répartis parmi les six
groupes de quatre équipes – mais a aussi
réservé d’alléchantes affiches en début
de tournoi. La plus médiatique d’entre
elles sera bien entendu la rencontre qui
opposera deux cadors européens, la
France et l’Espagne, dans un groupe A
difficile qui compte aussi les États-Unis et
le Ghana, vainqueur de l’édition 2009 de
la compétition.
Les hôtes turcs n’ont pas été épargnés
par le tirage au sort : ils seront opposés dans
le groupe C à la Colombie, championne
d’Amérique du Sud U-20, à l’Australie,
habituée de la Coupe du Monde U-20 de
la FIFA, et à une équipe talentueuse du
Salvador, qui participera pour la première
fois au tournoi (tout comme Cuba et
la Grèce) après avoir fini troisième du
championnat U-20 de la CONCACAF
cette année.
« On commence à être amis, avec les
Espagnols », a déclaré, sourire aux lèvres,
Willy Sagnol, le directeur des sélections
nationales juniors françaises, en référence
au fait que les deux pays sont également
aux prises dans le cadre des éliminatoires
pour la Coupe du Monde de la FIFA™.
Qualifiant la Turquie d’ « incroyable nation
de football », l’ancien international français
s’est dit heureux que la France joue à
Istanbul, une « ville formidable ».
« Ce tournoi est
l’occasion pour les
supporters de découvrir
les stars de demain et
l’opportunité pour mon
pays de se bâtir une
excellente réputation »,
Feyyaz Uçar, sélectionneur de l’équipe
turque des moins de 20 ans.
Le sélectionneur des U-20 espagnols,
Juan Carlos Gómez Pelado, a déclaré que
son équipe avait hérité du groupe « le plus
difficile », ajoutant que « la France et les
États-Unis sont très forts et il ne faut jamais
sous-estimer les équipes africaines ».
Des hôtes satisfaits
Le sélectionneur de l’équipe du pays
hôte, Feyyaz Uçar s’est de son côté dit
« satisfait » de l’issue du tirage au sort,
et considère la Colombie et le Salvador
comme les deux équipes les plus fortes
de son groupe. Mais très vite, il tourne
son attention sur l’importance du tournoi
dans son ensemble.
« Ce tournoi est l’occasion pour les
supporters de découvrir les stars de
demain », a déclaré l’ancien international,
« et l’opportunité pour mon pays de se
faire une excellente réputation. »
Le Comité Organisateur Local (COL) turc
a souvent souligné sa volonté d’organiser
la « meilleure Coupe du Monde U-20 de
la FIFA de l’histoire » durant le spectacle
d’une heure qui a précédé le tirage au sort.
Animé par la présentatrice vedette Defne
Samyeli et enflammé par l’interprétation
par le groupe de rock Gece de la chanson
officielle, le programme a présenté un
échantillon de ce qui attend les visiteurs
des sept villes hôtes durant les 23 jours
du tournoi.
« Nous montrerons la beauté de notre
pays et notre amour du football », a déclaré
le président du COL Servet Yardımcı aux
quelque 450 invités et représentants des
medias.
« C’est le plus grand tournoi jamais
organisé en Turquie, tant en termes de
niveau de football que de l’envergure de
l’organisation », a ajouté le légendaire
gardien turc Rüştü Reçber, qui s’est joint
aux anciens sélectionneurs Fatih Terim et
Mustafa Denizli et au meilleur buteur de
l’histoire de la sélection turque, Hakan
Şükür, pour assister le Secrétaire Général
de la FIFA, Jérôme Valcke, durant le tirage
au sort.
« Comme vous le savez, nous sommes
passionnés de football », a poursuivi Rüştü.
« Les gens adorent le football et ne parlent
de rien d’autre des jours durant. Alors
attendez-vous à une grande hospitalité, et
à énormément d’émotion et de passion. »
Groupes de la Coupe du
Monde U-20 de la FIFA 2013 :
Groupe A (Istanbul, Kayseri) :
France, Ghana, États-Unis, Espagne
Groupe B (Kayseri, Istanbul) :
Cuba, République de Corée, Nigeria, Portugal
Groupe C (Trabzon, Rize, Gaziantep) :
Turquie, Salvador, Colombie, Australie
Groupe D (Gaziantep, Trabzon) :
Mexique, Grèce, Paraguay, Mali
Groupe E (Antalya, Bursa) :
Chili, Égypte, Angleterre, Irak
Groupe F (Bursa, Antalya) :
Nouvelle-Zélande, Ouzbékistan, Uruguay,
Croatie
Fatih Terim, l’entraîneur de Galatasaray, a
réservé un groupe relevé aux moins de 20
ans turcs.
Le plateau est complet
Les 24 équipes participantes n’étaient pas
encore toutes connues au moment du tirage
au sort. Les quatre représentants africains
et les champions d’Océanie devaient encore
être déterminés à l’issue des championnats
U-20 des confédérations respectives dans
les jours suivant l’événement d’Istanbul.
C’est finalement l’Égypte qui a été
sacrée en Afrique après avoir dominé le
Ghana en finale à l’issue des tirs au but,
contraignant ainsi les malheureux finalistes
à se retrouver dans le difficile groupe A.
Le Nigeria a décroché la troisième place –
synonyme de place dans le groupe B avec
le Portugal, double champion du monde
U-20, la République de Corée, championne
d’Asie U-20 et Cuba, débutant en Coupe
du Monde U-20 de la FIFA – grâce à une
victoire sur le Mali 2-1, lui aussi qualifié.
Les Juniors All Whites de NouvelleZélande ont décroché leur billet pour
la Turquie en remportant la finale du
Championnat U-20 d’Océanie face aux
Fidji 4-0. Ils célèbreront leur troisième
participation en quatre éditions après celles
de 2007 et 2011.
Les surprenants échecs de l’Argentine
et du Brésil en éliminatoires – les nations
les plus titrées avec onze trophées U-20
à elles deux – ont naturellement lancé les
discussions sur les potentiels vainqueurs
de cette année. Seulement trois anciens
vainqueurs (Portugal, Espagne et Ghana)
seront en effet au rendez-vous.
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 29
©2011 The Coca-Cola Company. “Coca-Cola”, “Open Happiness” and
the Contour Bottle design are trademarks of The Coca-Cola Company.
open happiness
TM
Bringing the world’s youth
together through football.
Nouveaux
visages derrière
le « FIFA 11 pour
la Santé »
Cinq nouvelles stars du football international ont été
recrutées pour promouvoir le « FIFA 11 pour la Santé »,
campagne de promotion de la santé ciblée sur les
jeunes du monde entier.
Par Jennifer Davies, à Zurich
Quelques semaines seulement après avoir
été sacré Entraîneur de l’Année pour le
football masculin à Zurich, Vicente del
Bosque, 62 ans, était de retour au siège
de la FIFA, toujours aussi intarissable sur
l’importance du travail d’équipe.
Son auditoire n’était plus celui du Gala
FIFA Ballon d’Or mais une équipe de
cameramen chargés de filmer une nouvelle
séquence vidéo pour le programme « FIFA
11 pour la Santé ».
Le sélectionneur espagnol expliquait
d’une voix posée les principes de respect
et de fair-play – des qualités précieuses
sur le terrain, qui constituent aussi l’un
des messages clés de cette campagne
internationale de promotion de la santé
et d’un style de vie sain.
« Ceux qui ne jouent pas fair-play
ne vont pas loin », a insisté Vicente
Del Bosque. « Les victoires contraires à
l’éthique n’ont aucune valeur. Notre but
est de préserver et de faire prospérer le
football et le mieux, pour cela, c’est de
jouer fair-play. »
Déjà bien ancrée dans l’esprit des
membres de la sélection espagnole,
la philosophie de Vicente del Bosque
essaimera bientôt à bien plus large
échelle, avec les dix autres messages du
kit pédagogique en cours de distribution
dans les écoles du monde entier.
Prestigieuse équipe
Vicente del Bosque est l’une des cinq
nouvelles personnalités recrutées cette
année pour promouvoir le « FIFA 11 pour
la Santé » avec Marta, quintuple Joueuse
Mondiale de l’Année de la FIFA et les
« Le contrôle du ballon
est très important
en football. Il faut être
en forme pour contrôler
le ballon, donc surveille
ton poids. »
Falcao
attaquants vedettes sud-américains Diego
Forlán, Falcao et Neymar. Ils prêteront main
forte aux ambassadeurs de la première
heure qui, de Lionel Messi à Thierry
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 31
Henry, ont tous pris le temps de filmer
des messages pour le programme (voir le
tableau ci-dessous).
Élaboré par le Centre d’évaluation et de
recherche médicale de la FIFA (F-MARC)
pour les enfants âgés de 11 ou 12 ans,
celui-ci s’articule autour de onze messages
simples basés sur les grandes questions de
santé publique identifiées par l’OMS, prêtés
chacun à une star différente. Marta, par
exemple, insiste sur la nécessité de boire
de l’eau propre, tandis que Falcao met en
garde contre les problèmes de poids, et
que Neymar insiste sur la nécessité de se
protéger contre les maladies sexuellement
transmissibles, en particulier le sida.
Chacun de ces messages sur la santé
est associé à un aspect footballistique tel
que le jeu de passes, le jeu de tête ou la
défense, la campagne insistant sur le fait
que les stars du football « sont toutes dans
la même équipe » quand il s’agit de faire
reculer les maladies. En recrutant tous ces
grands noms du football, le F-MARC surfe
Marta, la quintuple Joueuse Mondiale de la FIFA, est une des vedettes soutenant cette
campagne.
sur la popularité mondiale de celui-ci pour
toucher les jeunes de toutes cultures et
nationalités.
« Quand des joueurs connus parlent, les
jeunes les écoutent vraiment », explique
Les messages du
programme « FIFA 11
pour la Santé »
Les 11 aspects
footballistiques :
Les facteurs de risque
visés :
Les stars du football :
1
Joue au football
Échauffement
Hypertension,
cholestérol, indice
de masse corporelle,
manque d’exercice
physique
Javier Hernández,
Benni McCarthy
2
Respecte les filles et
les femmes
Jeu de passes
Relations sexuelles non
protégées
Diego Forlán,
Thierry Henry
3
Protège-toi contre le
VIH et les MST
Jeu de tête
Relations sexuelles non
protégées
Neymar, Michael Essien
4
Ne te drogue pas, ne
bois pas, ne fume pas
Jeu de dribble
Consommation
d’alcool, de tabac et de
drogue
Cristiano Ronaldo
5
Contrôle ton
poids/Utilise des
moustiquaires
traitées
Protection de la
balle/Protection
Problèmes de poids,
consommation de fruits
et légumes insuffisante/
Paludisme
Falcao/Samuel Eto‘o,
Carlos Vela
6
Mange équilibré
Préparation
physique
Problèmes de poids,
consommation de fruits
et légumes insuffisante
Lionel Messi
7
Lave-toi les mains
Défense
Insalubrité et manque
d’hygiène
Carles Puyol
8
Bois de l’eau propre
Contrôle
Eau contaminée
Marta,
Portia Modisse,
Natalia Gaitan
9
Fais-toi vacciner
Tir
Protection sanitaire
inadéquate
Didier Drogba
10
Prends tes
médicaments
Garder les buts
Protection sanitaire
inadéquate
Gianluigi Buffon,
Sandra Sepulveda
11
Respecte les règles
Travail d’équipe
Manque de soutien
familial/social
Vicente del Bosque,
Fabio Capello
32 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
le Professeur Jiri Dvorak, Médecin en chef
de la FIFA.
Simple et modulable
Le « FIFA 11 pour la Santé » a déjà pris
une belle envergure puisqu’on estime à
50 000 le nombre d’enfants qu’il a permis
de toucher sur les cinq continents, dans
les 19 pays où il a été lancé depuis 2009.
Sa simplicité et sa modularité sont les clés
de son succès. Lors de chaque lancement
dans un nouveau pays, le Professeur Colin
Fuller et le Dr Astrid Junge – officiels du
F-MARC – enseignent en cinq jours aux
enseignants de la communauté locale
comment le mettre en œuvre dans leurs
écoles.
Il consiste en onze leçons de 90 minutes
au cours desquelles les enfants apprennent
des techniques de football associées à des
messages clés sur la santé.
Outre sa diffusion rapide, les enseignants
locaux garantissent également qu’il soit
transmis dans le respect de la culture
spécifique à chaque région, selon des
méthodes pédagogiques adaptées à l’âge
et au sexe des élèves.
« Dans chacun des dix-neuf pays que
nous avons visités à ce jour, notre objectif
était de mettre en place un programme
de prévention sanitaire durable », explique
le Professeur Dvorak, « et nous savons
que pour réussir, nous devons être très
respectueux de la culture locale. »
Le « FIFA 11 pour la Santé », ou quand des principes de santé publique sont enseignés par le jeu.
Ludique et efficace
La stratégie semble payante au vu du fort
taux de rétention des messages sur la
santé mesuré chez les enfants par les suivis
post-programme. Selon une étude menée
auprès de 25 000 participants en Afrique
du Sud, au Zimbabwe et à Maurice entre
2009 et 2010, la sensibilité des participants
aux questions de santé avait augmenté
de 25 à 30% en moyenne. Des résultats
du même ordre ont été mis en évidence
par des évaluations réalisées au Ghana,
en Namibie, au Malawi, au Kenya, en
Tanzanie, en Zambie, au Mexique et en
Colombie. Plus de 90% des participants
ont trouvé le programme ludique et étaient
prêts à le recommander à leurs amis.
Bien que le programme en soit encore à
un stade d’évaluation précoce, ses premiers
résultats ont été publiés dans le British
Journal of Sports Medicine et bien accueillis
par la communauté médicale internationale.
Des discussions sont actuellement en cours
pour l’introduire dans de nouveaux pays –
en particulier au Brésil où un projet pilote
est prévu dans le cadre de la Coupe des
Confédérations de la FIFA 2013 et de la
Coupe du Monde de la FIFA 2014™. Les
responsables du programme ambitionnent
de toucher quelque deux millions d’enfants
dans le monde d’ici à la fin de 2015.
Si ces derniers en sont évidemment les
premiers bénéficiaires, il est clair, quand on
écoute parler Vicente del Bosque au siège
de la FIFA, que les stars prennent un réel
plaisir à participer à sa promotion.
« Je pense que les personnalités qui
occupent des postes en vue dans les grands
clubs et les grandes équipes nationales ont
une responsabilité importante », a conclu
le sélectionneur de l’Espagne à l’issue de
l’enregistrement de la vidéo. « Le sport
est la santé, il est fédérateur et universel,
il faut donc impérativement s’en servir
pour inciter les gens à avoir une meilleure
hygiène de vie. »
« En football, j’utilise
ma tête pour gagner ;
dans la vie, j’utilise
ma tête pour me
protéger contre les
maladies sexuellement
transmissibles. »
Neymar
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 33
Mi-temps au
Mozambique
La campagne officielle de la Coupe du
Monde de la FIFA 2010™ autour du
développement durable a atteint le
moitié de sa mission en avril lors de
l’ouverture du dixième centre de
l’initiative « 20 centres pour 2010 » dans
une région de l’Ouest du Mozambique
frappée par la pauvreté.
Par Junior Mpisane, à Manica
34 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
D
ans la plupart des régions de l’Afrique
subsaharienne, la pluie est la bienvenue.
Voilà pourquoi le peuple de Manica, un
village rural de l’Ouest du Mozambique, a
continué à chanter et à danser malgré les
averses qui se sont invitées à l’inauguration
du centre Football for Hope de Manica.
Ce centre est le dernier en date à ouvrir
ses portes dans le cadre de la campagne
sociale « 20 centres pour 2010 », qui
construit vingt centres Football for Hope
de ce type à travers le continent sur la
lancée de la première Coupe du Monde
de la FIFA™ disputée sur le sol africain.
Combinant installations de football, salles
de classe, équipement informatique et
leçons de santé publique, ces centres visent
à faire la différence dans les communautés
défavorisées.
Le centre de Manica sera géré par Grupo
Desportivo e Recreativo de Manica (GDM),
une organisation non-gouvernementale
utilisant le sport, et notamment le football,
pour promouvoir le progrès social dans
le village et la province. GDM tente de
« C’est comme un rêve
parce que je n’aurais
jamais imaginé que
notre petit village puisse
avoir quelque chose
comme ça. »
La jeunesse mozambicaine
a célébré comme il se doit
l’ouverture du centre.
Mavis Augustina, écolière de Manica
changer les vies et les habitudes à Manica
depuis 1980, mais son directeur, Chot
Chikwandingwa, pense que l’ouverture
d’un nouveau centre permettra à son
organisation de toucher encore davantage
de personnes.
« Ce centre constitue une plateforme que
nous pouvons utiliser pour inviter les jeunes
à jouer au football, et à s’investir pour une
éducation et une vie saine », a déclaré
Chikwandingwa à FIFA World le jour de
l’inauguration. « Nos principaux objectifs
sont d’impliquer les jeunes dans le sport et
d’encourager une vie équilibrée et saine,
et la participation des garçons comme des
jeunes filles, ainsi que de développer les
connaissances informatiques et relatives
à Internet, sans oublier la responsabilité
écologique. »
Optimisme local
Si ces objectifs sont ambitieux, l’optimisme
semble régner parmi les visiteurs de
l’inauguration, qui se sont rués vers le centre
pour admirer les nouvelles installations.
« Les mots me manquent pour exprimer
ma joie de voir l’ouverture d’un tel centre
dans ma communauté », a déclaré Mavis
Augustina, 14 ans, à la vue du terrain
en gazon artificiel de 40 sur 20 mètres,
équipé d’un éclairage à générateur
solaire fourni par Yingli Solar, sponsor
de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™.
« C’est comme un rêve parce que je
n’aurais jamais imaginé que notre petit
village puisse avoir quelque chose comme
ça. Nous faisons face à de nombreuses
difficultés comme la pauvreté, l’inégalité
des sexes et un accès limité à l’éducation,
et beaucoup de gens ici pensent ne pas
pouvoir devenir quelqu’un ou pouvoir
améliorer leur société. Mais de tels projets
nous donnent confiance et nous aident à
apprendre à nous respecter, nous-mêmes
et les autres. »
À l’instar des autres centres, le projet
de Manica combine le design moderne et
passé, des matériaux traditionnels locaux
comme les briques en terre et les plafonds
en bambou, le tout intégré au style plus
contemporain du centre.
Si les jeunes sont naturellement attirés
par le terrain de football à la pointe de la
technologie, les installations éducatives du
centre n’ont rien à lui envier.
« Par le passé, il n’y avait pas grandchose à faire ici, et des jeunes s’amusaient
à simplement casser des choses », se
souvient Manuel Armando, un jeune joueur
de football de 13 ans. « Maintenant, tout
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 35
Bâtir l’espoir
Lieux de construction
des 20 centres
1
Mauritanie : Nouakchott
Objet : lutte contre la pauvreté, promotion de la
bonne gouvernance et droits de l’homme
2
Mali : Baguinéda, Bamako
T
VER
OU
Objet : soutenir les filles et jeunes femmes dans
la communauté
3
Si l’inauguration du centre Football for Hope au Mozambique porte le total
des centres ouverts à dix, ce chiffre devrait rapidement augmenter dans les
prochaines semaines et les prochains mois – les vingt centres devraient en
effet être tous opérationnels à la fin de l’année.
Alors que ce numéro de FIFA World était mis sous presse, mi-avril, un autre
centre devait être inauguré au Botswana. Deux autres devraient ouvrir leurs
portes en mai, en Tanzanie et au Cap-Vert.
Cap-Vert : Santiago
Objet : activités extra-scolaires pour jeunes
défavorisés
4
Ghana : Cape Coast
T
VER
OU
Objet : promouvoir la santé et le développement
social
5
Cameroun : Besongabang, Mamfe
Objet : conseils aux enfants non scolarisés
6
République démocratique du Congo :
Kalebuka, Lubumbashi
Objet : éducation, santé et compétences civiques
7
Kenya : Mathare, Nairobi
T
VER
OU
Objet : sensibilisation au sport, à la santé et à
l’écologie
8
3
Rwanda : Kimisagara, Kigali
T
VER
OU
Objet : soutenir le processus de paix et la
réconciliation
1
9
2
Tanzanie : Iringa
Objet : programmes de prévention contre le sida
20
4
10 Mozambique : Manica
T
VER
OU
Objet : réseaux soutenant la cohésion sociale, et
promotion d’une vie saine
5
11 Namibie : Katutura, Windhoek
7
8
T
VER
OU
Objet : aide aux handicapés mentaux
9
12 Botswana : Ramotswa, South East District
Objet : prévention contre le sida, formation et
soutien aux jeunes filles
6
13 Zimbabwe : Luveve, Bulawayo
13
11
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
14 Lesotho : Maseru
12
18
16
14
15
10
17
19
T
VER
OU
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
15 Afrique du Sud : Khayelitsha, Le Cap
T
VER
OU
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
16 Afrique du Sud : Alexandra, Johannesburg
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
17 Afrique du Sud : QwaQwa, Free State UVERT
O
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
18 Afrique du Sud : Mokopane, Limpopo UVERT
O
Objet : soutien aux jeunes, groupes
d’apprentissage et santé publique
19 Afrique du Sud : Edendale, Pietermaritzburg
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
20 Éthiopie : Addis-Abeba
Objet : enfants des rues
36 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
le monde est excité par ce centre et par ce
qu’on peut y apprendre. Nous aurons un
endroit où jouer et étudier, et tout ce que
nous apprendrons, nous le partagerons
avec des enfants d’autres régions. »
L’or, un défi
Ironie du sort, malgré la pauvreté dans
laquelle vit la plupart de ses citoyens,
Manica est réputée pour son abondance
en or sous-terrain. Mais si cela semble
être une source de richesse, l’extraction
de l’or est un travail difficile et ne fait que
souligner les difficultés de la région.
L’arrivée de chercheurs d’or, eux aussi
pauvres, venus de tout le pays et du
Zimbabwe voisin, a aggravé la pénurie de
ressources et en creusant aléatoirement,
les chercheurs ont endommagé la surface
de la terre nécessaire à l’agriculture, ce qui
influe aussi sur les réserves déjà limitées
en eau potable.
Dans un pays tentant encore de se
remettre de quinze années d’une guerre
civile qui s’est achevée en 1992, les jeunes
ont peu d’occasions de s’en sortir et
nombreux enfants de Manica sont tentés
de ne pas aller à l’école afin de chercher
de minuscules flocons d’or valant quelques
centimes.
Les enfants ont pris part aux festivités organisées pour l’ouverture du centre.
Mais le pays progresse et le taux de
croissance annuel du PIB du Mozambique
compte désormais parmi les plus élevés du
monde, bien qu’il ait débuté très bas. Dans
cette région du pays, on espère que de
nouveaux investissements comme le centre
Football for Hope de Manica puissent
apporter un changement positif, pour
Manica mais aussi pour le Mozambique
dans son ensemble.
« Depuis sa création en 2005, Football for
Hope met l’accent sur le pouvoir du football
au-delà des limites du terrain de jeu », a
expliqué Cornelia Genoni, responsable du
programme de responsabilité sociale de la
FIFA à l’occasion des festivités inaugurales
en avril. « Le football étant le sport le
plus populaire au monde, il déclenche les
passions et rapproche les gens mieux que
toute autre activité. »
« Il offre aussi une opportunité unique
aux communautés pour qu’elles s’engagent
avec leurs enfants et leurs jeunes. Nous, à
la FIFA, sommes très fiers de voir l’héritage
de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™
se concrétiser à Manica. »
Les installations comprennent un terrain artificiel dernier cri.
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 37
Le triomphe des
États-Unis en Coupe
de l’Algarve
En mars dernier, la Coupe de l’Algarve, qui fêtait sa vingtième
édition, a vu les États-Unis remporter ce prestigieux tournoi de
football féminin pour la neuvième fois.
Par Rainer Hennies, à Faro
Si la Coupe de l’Algarve n’était à ses
débuts qu’un petit tournoi amical organisé
par des équipes scandinaves durant leur
longue pause hivernale, elle est aujourd’hui
une prestigieuse compétition bien rodée
qui attire désormais les meilleures
sélections du monde. Pour comprendre la
genèse de la Coupe de l’Algarve, il faut aller
jusqu’à Chypre où la Suède, la Norvège
et le Danemark organisèrent au début
des années 90 leurs premiers tournois
hivernaux avant d’opter pour le sud du
Portugal en 1994.
Parmi les participants à la première
édition du tournoi figuraient les États-Unis,
qui dominent aujourd’hui la compétition.
Si leur première participation en
Coupe de l’Algarve s’accompagna
d’une défaite 1-0 en finale face
à la Norvège, les Américaines se
rattrapèrent par la suite : fortes de
treize apparitions, elles comptent
aujourd’hui la bagatelle de neuf
titres.
Le dernier triomphe des États-Unis
dans cette compétition remonte
donc à mars et est à mettre à
l’actif de la jeune et prolifique
attaquante Alex Morgan,
auteure des deux buts de la
victoire 2-0 face à l’Allemagne
en finale.
« Cela fait toujours du
bien de gagner et c’est très
satisfaisant de poursuivre le
38 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
succès de l’équipe américaine en Coupe
de l’Algarve », s’est réjoui le sélectionneur
américain Tom Sermanni après sa première
victoire dans la compétition. « Bien sûr,
c’est important de gagner mais pour moi,
il était essentiel d’être ici pour continuer
d’évaluer mes joueuses. J’ai vu de très
bonnes choses, et d’autres qu’il nous
faut encore travailler, c’était donc très
instructif. »
L’édition 2013 a également accueilli
certaines des principales équipes qualifiées
pour l’EURO féminin de l’UEFA qui aura lieu
en Suède en juillet prochain. Si l’Allemagne,
championne d’Europe en titre, est parvenue
jusqu’en finale, la Norvège et la Suède
ont respectivement terminé troisième et
quatrième et avaient toutes deux terminé
premières de leur groupe. Si les Suédoises,
menées par Pia Sundhage, ancienne
sélectionneuse des États-Unis, n’ont pas
démérité face aux Américaines lors
d’un impressionnant 1-1, elles ont
toutefois dû s’incliner aux tirs au
but face aux Norvégiennes lors
du match pour la troisième place.
Encourager la relève
Si les grandes équipes féminines sont
nombreuses à considérer la Coupe de
l’Algarve comme une première préparation
dans la saison aux autres compétitions
continentales, aux Jeux Olympiques ou à
la Coupe du Monde, les organisateurs de
l’événement s’efforcent de développer le
football féminin dans son ensemble.
Depuis 2002, la Coupe de l’Algarve
accueille douze équipes, réparties en
trois groupes, le troisième étant composé
d’équipes nationales dites « émergentes »
et des hôtes portugais.
« Pour nous, c’est un honneur de pouvoir
accueillir le tournoi », explique le président
de la Fédération Portugaise de Football,
Fernando Gomes, après une victoire de
son équipe aux tirs au but face au pays
Classement de la Coupe de
l’Algarve 2013
1. États-Unis
2. Allemagne
3. Norvège
4. Suède
5. Japon
6. RP Chine
7. Danemark
8. Mexique
9. Islande
10. Hongrie
11. Portugal
12. Pays de Galles
Domination américaine
Liste des vainqueurs de la Coupe de
l’Algarve
Équipe Nombre de titres
États-Unis 9 (2000, 2003, 2004, 2005,
2007, 2008, 2010, 2011,
2013)
Norvège 4 (1994, 1996, 1997, 1998)
Suède
3 (1995, 2001, 2009)
Allemagne 2 (2006, 2012)
RP Chine 2 (1999, 2002)
de Galles, qui a valu aux Portugais la
onzième place. « Pendant une semaine,
l’Algarve accueille les meilleures du monde
et devient ainsi la capitale mondiale du
football féminin. »
La FIFA n’est pas totalement étrangère
à ce succès. Depuis neuf ans, elle met
à disposition les meilleures arbitres du
monde pour officier durant le tournoi.
Ainsi tout le monde y trouve son
compte.
Neuvième succès
des États-Unis
en Coupe de
l’Algarve.
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 39
« La FIFA investit chaque année près
de 500 000 francs suisses dans la Coupe
de l’Algarve, ce qui aide bien sûr les
organisateurs, mais c’est aussi une grande
opportunité pour la FIFA », explique
Sonia Denoncourt, chef du département
de l’Arbitrage féminin à la FIFA, qui a
supervisé une équipe de quarante-deux
arbitres et arbitres assistantes au Portugal
cette année.
« Les quatorze arbitres qui ont participé
à la Coupe de l’Algarve cette année
figurent aussi sur la liste des officielles de
la prochaine Coupe du Monde Féminine
de la FIFA™ en 2015. Ce tournoi est
donc pour nous l’occasion de tester leurs
compétences, leur condition physique,
leurs connaissances linguistiques ainsi que
toutes leurs autres capacités requises dans
l’arbitrage moderne, et tout cela dans un
cadre international de premier ordre. Il nous
faut combiner les séances théoriques hors
du terrain à la pratique en situation réelle de
match. Ce tournoi constitue donc un grand
partenariat qui nous permet de renforcer
le football féminin dans son ensemble. »
Sous le signe du développement du
football féminin s’est également tenue,
au début de cette vingtième édition du
tournoi, une conférence de deux jours qui
a réuni des experts venus du Mexique, du
pays de Galles, d’Islande, du Japon et de
la FIFA, lesquels ont exposé les mesures
actuellement prises pour développer le
football féminin dans le monde.
« L’échange d’idées était vraiment
intéressant car les conditions sportives ne
L’Angleterre brille à Chypre
Les États-Unis ne sont pas la seule équipe féminine nationale à avoir triomphé en mars. L’Angleterre
a, elle aussi, eu le vent en poupe lors de la Coupe de Chypre.
Suivant un format similaire de douze équipes, la Coupe de Chypre, qui a lieu quasiment en même
temps que la Coupe de l’Algarve, accueille depuis 2008 des équipes de haut niveau dans le cadre
de leur préparation à la saison à venir.
Pour cette édition 2013, l’Angleterre comptait parmi les quatre équipes (avec la Finlande, l’Italie
et les Pays-Bas) qualifiées pour l’EURO féminin 2013 de l’UEFA. Malheureuse finaliste lors de la
dernière édition en 2009, l’équipe de Hope Powell a retrouvé la confiance en terminant première
de son groupe et en battant 1-0 les Canadiennes, médaillées de bronze olympique 2012, lors de
la finale à Nicosie.
Les Néo-Zélandaises, championnes d’Océanie, ont terminé troisièmes grâce à une victoire 2-1
acquise sur le tard face à la Suisse.
sont pas les mêmes pour tous les pays. Les
stratégies de développement doivent donc
être différentes », a expliqué Leonardo
Cuéllar, ancien international mexicain
qui entraîne l’équipe nationale féminine
Honneur aux dames : le corps arbitral au grand complet.
40 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
depuis 1998. « Rencontrer des personnes
d’autres pays lors d’événements comme
celui-là vous sensibilise aux différentes
difficultés mais vous aide aussi à trouver
des solutions. »
Impressionnants
débuts sur la route
de Canada 2015
En avril, huit équipes européennes se sont lancées
sur le long chemin des qualifications pour la
Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™.
La densité croissante du football féminin a
été soulignée une fois de plus en avril alors
que le tour préliminaire des éliminatoires
européennes pour la prochaine Coupe
du Monde Féminine de la FIFA™ a vu
trois nouveaux venus se qualifier pour le
tour suivant.
L’Albanie, le Monténégro et les Îles
Féroé, débutants en éliminatoires de la
Coupe du Monde, ont rejoint Malte dans
le tour principal européen après être sortis
victorieux du tour préliminaire consistant
en deux mini-tournois de quatre équipes
disputés à Malte et en Lituanie.
Les Maltaises participaient à leur
troisième campagne de qualification –
après avoir tenté de se qualifier pour les
phases finales 2007 et 2011 – et ont écrit
l’histoire en remportant à domicile leurs
premières victoires dans la compétition
(sur la Lettonie et le Luxembourg) et en
finissant premières de leur groupe, devant
l’Albanie, à la différence de buts.
Les joueuses des Îles Féroé ont remporté
l’autre mini-tournoi, disputé en Lituanie, en
faisant match nul lors du premier match
contre le Monténégro avant de battre la
Lituanie et la Géorgie pour finir avec deux
points d’avance sur les Monténégrines.
« Nous sommes très satisfaits des
résultats obtenus en Lituanie », a déclaré
Zoran Mijović, l’entraîneur du Monténégro,
dont l’équipe n’a été formée qu’en mars
de l’année dernière. « Nous devons
maintenant nous préparer pour affronter
nos adversaires en phase de groupes des
éliminatoires. Nous n’avons que peu de
temps et il reste beaucoup à faire pour
préparer l’équipe aux défis à venir. »
Les quatre équipes n’ont pas dû attendre
longtemps pour connaître ces défis, le
tirage au sort des matches de groupes
européens ayant eu lieu juste une semaine
plus tard à Nyon, au siège de l’UEFA.
Les Albanaises, qui comptent six victoires
et un match nul en sept rencontres
internationales depuis leurs débuts en
seniors en novembre 2011, auront la
délicate tâche d’affronter la Norvège,
ancienne championne du monde, les PaysBas, la Belgique, le Portugal et la Grèce
(voir aussi la liste complète des groupes,
page 75).
Les matches de groupes européens
auront lieu de septembre 2013 à septembre
2014, le vainqueur de chacun des sept
groupes étant directement qualifié pour
la compétition finale en 2015. Les quatre
meilleurs deuxièmes disputeront une série
de matches de barrages en octobre et
novembre 2014 pour la dernière place
européenne.
Les Maltaises peuvent exulter
après avoir terminé premières
de leur groupe qualificatif.
Brèves de la FIFA
Record interactif
La dernière édition de la FIFA Interactive
World Cup (FIWC) a une nouvelle fois
battu tous les records de participation,
plus de 2,5 millions de gamers ayant
pris part aux qualifications. Lancée en
2004, la compétition de football virtuel
a véritablement pris son essor en 2005
avec l’introduction des qualifications en
ligne. En 2010, la FIWC a fait son entrée
dans le Livre Guinness des Records en
tant que plus grand tournoi de jeux
vidéo en ligne au monde après avoir
réuni 775 000 joueurs, un chiffre passé
à 900 000 en 2011 et à 1,3 million en
2012. La prochaine édition de FIFA World
reviendra en détail sur la Grande Finale,
qui a eu lieu à Madrid au moment de la
mise sous presse de ce numéro.
Ouverture de procédures de
candidature
Une procédure de candidature a été
ouverte pour cinq compétitions FIFA
qui auront lieu en 2016 et 2017, la FIFA
ayant invité ses 209 membres à faire
part de leur intérêt en vue d’organiser
les Coupes du Monde Féminines U-20
et U-17 de la FIFA en 2016, ainsi que
les Coupes du Monde U-20 et U-17
de la FIFA et la Coupe du Monde de
Beach Soccer de la FIFA en 2017. Les
associations ont jusqu’au 15 mai pour
soumettre leurs déclarations d’intérêt,
après quoi les accords d’organisation
et les dossiers de candidature devront
être soumis d’ici au 15 novembre. Les
décisions finales devraient être prises
par le Comité Exécutif de la FIFA lors de
sa séance de décembre.
EAU 2013 prend forme
Le Mexique, champion du monde U-17
en titre, tentera de défendre son titre
aux Émirats arabes unis cette année
après s’être qualifié pour la compétition
en remportant en avril dernier le
Championnat U-17 de la CONCACAF
disputé au Panamá. Les Mexicains, qui
chercheront à décrocher leur troisième
titre mondial U-17, seront accompagnés
par trois autres représentants de la
CONCACAF – le Panamá, le Canada et
le Honduras. La liste des participants sera
complète en mai prochain, lorsque les
six qualifiés européens seront connus à
l’issue du Championnat d’Europe U-17
de l’UEFA en Slovaquie.
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 41
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FACE À FACE
seul instant que ça prendrait une telle
dimension. Je suis content que les gens
aient vu ce que j’ai fait, qu’ils aient
apprécié et m’aient soutenu dans mon
geste. Maintenant, nous devons avancer
pour gagner ce combat.
KEVIN-PRINCE BOATENG
MILIEU DU TERRAIN DU MILAN AC ET
DE LA SÉLECTION GHANÉENNE
L’international ghanéen Kevin-Prince
Boateng est devenu en mars dernier le
premier joueur en activité à intégrer la
nouvelle Task Force de la FIFA contre le
racisme et la discrimination. Le milieu
de terrain offensif de 26 ans a été invité
à rejoindre le groupe de travail par le
Président de la FIFA, Joseph S. Blatter,
à l’issue d’une rencontre tenue au siège
de la FIFA à Zurich. Boateng était arrivé
en Suisse la veille afin de participer à la
Journée Internationale des Nations Unies
pour l’élimination de la discrimination
raciale – racontant aux délégués réunis à
Genève sa propre expérience du racisme et
sa décision, qui avait à l’époque fait les gros
titres, de quitter le terrain après avoir été la
cible de brimades racistes lors d’un match
soi-disant « amical » le 3 janvier dernier.
FIFA World : Selon vous, que peut
faire la communauté du football
afin d’aider à éradiquer le racisme ?
Kevin-Prince Boateng : Premièrement,
on doit réaliser qu’il s’agit d’un sujet
compliqué. Il n’est pas toujours facile
de sanctionner quelqu’un ou d’infliger
une punition, mais je pense que vu le
nombre de personnes intelligentes qui
sont derrière cette cause aujourd’hui,
nous allons trouver une solution. J’espère
vraiment que les choses vont commencer
à avancer, dès aujourd’hui.
Vous venez de participer à une
conférence des Nations Unies sur la
discrimination raciale à Genève. Quels
enseignements en avez-vous tirés ?
Ça a été une expérience incroyable,
quelque chose de complètement
différent pour moi. À la fin de la
conférence, j’avais vraiment confiance
en un avenir que je crois radieux, car j’ai
pu voir que beaucoup de gens veulent
aider, que d’autres ont été dans la même
situation que moi et qu’ensemble, nous
pouvons aller de l’avant et gagner ce
combat contre le racisme.
Ressentez-vous une obligation
de vous battre contre le racisme,
précisément parce que vous aussi
êtes un modèle pour les jeunes ?
J’espère être un modèle. Mais quand
j’ai quitté le terrain, c’était une réaction
émotionnelle. Je n’ai pas pensé un
Parlez-nous de ce que vous avez
ressenti lorsque vous avez quitté le
terrain...
C’est difficile de mettre des mots làdessus. C’était un mélange d’émotions :
de la tristesse, de la colère, de la
déception. Je savais que ce n’était pas
la bonne décision, mais sur le moment,
j’avais en moi beaucoup d’émotion et de
colère. Une chose est sûre : je ne veux
plus que des gens vivent ce genre de
situation.
Lors de votre enfance à Berlin, avezvous été victime de discrimination ?
Oui, même si c’est une ville qui
rassemble beaucoup de cultures et de
nationalités différentes, j’ai souffert.
Mais quand j’étais plus jeune, j’essayais
juste d’ignorer le problème, car je ne
voulais pas m’y attaquer. Maintenant, je
suis un peu plus âgé et j’ai moi-même un
enfant. C’est pourquoi je veux faire de
mon mieux pour que mon enfant puisse
grandir dans un monde sans racisme. Ce
serait alors un monde parfait.
On a évoqué la possibilité de
déduire des points aux équipes
dont les supporters entonneraient
des chants racistes. Qu’en pensezvous ?
Je ne sais pas si j’apprécierais que des
supporters aient le pouvoir d’enlever des
points à mon équipe. Une autre option
serait peut-être de jouer des matches à
huis clos. En fin de compte, nous devons
faire preuve de sévérité et de fermeté,
poursuivre la lutte contre le racisme
d’une manière ou d’une autre, et ne
jamais la perdre de vue.
FIFA WORLD I ACTUALITÉS 43
SPÉCIALE
Duels au
sommet
sous le
soleil
brésilien
44 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
La neuvième édition de la Coupe des
Confédérations de la FIFA est très attendue – elle
combinera la passion des hôtes brésiliens et un
plateau historique qui compte pas moins de quatre
anciens vainqueurs de la Coupe du Monde de la
FIFA™.
C ela n’aura certainement pas suffi
à consoler les finalistes malheureux de
l’EURO 2012 de l’UEFA juste après leur
défaite 4-0 contre l’Espagne, mais en
atteignant la finale de l’épreuve, les Azzurri
avaient déjà écrit l’histoire.
L’Espagne étant déjà qualifiée pour
la Coupe des Confédérations de la FIFA
2013 en tant que championne du monde
en titre, la place de finaliste de l’Italie au
Championnat d’Europe lui garantissait
d’ores été déjà son billet pour la Coupe
des Confédérations, assurant pour la
première fois la présence de quatre anciens
champions du monde au « Festival des
Champions ».
« La Coupe des
Confédérations est
cruciale pour nous afin
de déterminer comment
nous jouerons [en
2014] et quels joueurs
il faudra sélectionner.
Nous espérons identifier
80% de l’équipe qui
disputera la Coupe du
Monde l’an prochain. »
Carlos Alberto Parreira,
directeur technique du Brésil
Le Brésil et l’Uruguay sont les deux
autres anciens champions du monde en
lice – les Brésiliens en tant que hôtes et
les Uruguayens en tant que champions
d’Amérique du Sud. Au total, les quatre
équipes ont remporté douze Coupes du
Monde : une pour l’Espagne, deux pour
l’Uruguay, quatre pour l’Italie et cinq pour
le Brésil.
Cependant, rien ne dit qu’un de ces
quatre pays soulèvera le trophée du
vainqueur le 30 juin prochain, car quatre
autres champions continentaux tenteront
de jouer les trouble-fête. Le Mexique,
le Japon et le Nigeria – respectivement
champions de la CONCACAF, d’Asie et
d’Afrique respectivement – ont tous déjà
disputé une Coupe des Confédérations,
les Mexicains ayant même remporté
l’épreuve à domicile en 1999 tandis que
les Japonais ont été finalistes, chez eux
aussi, en 2001.
Unique néophyte de la compétition,
Tahiti, champion d’Océanie, perpétue
ainsi la tradition qui veut qu’au moins
une équipe inattendue prenne part à la
compétition, après l’Irak en 2009 et la
Grèce et la Tunisie en 2005 – ces trois pays
ayant été sacrés champions continentaux
pour la première fois de leur histoire.
Préparation pour 2014
Au-delà de l’ambition de remporter le
titre, les huit participants aborderont la
compétition avec une approche différente.
Le Brésil est par exemple déjà qualifié
pour la Coupe du Monde de la FIFA™
qu’il organise et verra ce tournoi comme
la finalisation des préparatifs pour la
compétition phare du football mondial.
« La Coupe des Confédérations est
cruciale pour nous afin de déterminer
comment nous jouerons [en 2014] et
quels joueurs il faudra sélectionner »,
reconnaissait le directeur technique
brésilien Carlos Alberto Parreira en avril.
« Durant la compétition, nous espérons
identifier 80% de l’équipe qui disputera la
Coupe du Monde l’an prochain. »
Sauf retournement de situation lors
des derniers matches des éliminatoires
FIFA WORLD I SPÉCIALE 45
asiatiques en juin, le Japon devrait avoir
garanti sa place au Brésil pour 2014 d’ici
à la Coupe des Confédérations. L’Espagne
et l’Italie auront elles aussi un œil sur leur
préparation pour la Coupe du Monde –
les Espagnols ayant pris le dessus sur leur
principal rival, la France dans le groupe I et
les Italiens s’étant confortement installés
en tête du groupe B.
« [La Coupe des Confédérations] va
être fantastique, surtout avec la Coupe
du Monde l’an prochain », a déclaré
Cesare Prandelli, sélectionneur de l’Italie, à
FIFA.com. « Évidemment, c’est un avantage
de jouer ce tournoi car il nous permet
de glaner de l’expérience – surtout pour
les jeunes joueurs – et de ressentir une
ambiance de Coupe du Monde. »
Parenthèse dans les éliminatoires
Le Nigeria, le Mexique et l’Uruguay
arriveront sur la lancée de leurs matches de
qualification qui auront lieu juste avant leur
départ pour le Brésil et qui pourraient bien
influencer leur état d’esprit. Le Mexique et
l’Uruguay ont en effet besoin de victoires
pour relancer une campagne pour le
moment bien terne.
Hormis le Brésil, Tahiti est la seule équipe
qui n’est pas concernée par la qualification
pour la Coupe du Monde, étant d’ores et
déjà éliminée.
L’échec des Tahitiens lors du dernier
tour des éliminatoires de l’Océanie permet
toutefois aux amateurs du Pacifique de se
concentrer pleinement sur la Coupe des
Confédérations et de tenter de créer la
surprise – aussi petite soit-elle.
« C’est incroyable qu’un petit pays de
250 000 âmes comme nous ait la chance
d’affronter l’Uruguay et l’Espagne,
championne du monde », a déclaré le
sélectionneur tahitien Eddy Etaeta à l’issue
du tirage au sort de l’an passé. « Remporter
la Coupe des Nations de l’OFC nous a
procuré une joie incroyable, mais il faut être
conscient que nous allons nous confronter
à une toute autre opposition. Quant à nos
objectifs, il faut être réaliste, mais ce serait
formidable de marquer contre l’Espagne
au Maracanã. »
Comment se sont-ils qualifiés ?
Équipe
Qualifiée en tant que…
Quand ?
Brésil
Pays hôte de la Coupe du Monde de la FIFA
2014™
30 octobre 2007
Espagne
Vainqueur de la Coupe du Monde de la FIFA
2010™
11 juillet 2010
Japon
Vainqueur de la Coupe d’Asie de l’AFC
29 janvier 2011
Mexique
Vainqueur de la Gold Cup de la CONCACAF
25 juin 2011
Uruguay
Vainqueur de la Copa América de la
CONMEBOL
24 juillet 2011
Tahiti
Vainqueur de la Coupe des Nations de l’OFC
10 juin 2012
Italie
Finaliste de l’EURO de l’UEFA 2012
28 juin 2012
Nigeria
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations
de la CAF
10 février 2013
Le Japon était la première équipe à décrocher son billet pour Brésil 2013.
46 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Surprises en vue ?
Si l’idée d’une victoire finale de Tahiti
en Coupe des Confédérations le 30 juin
prochain semble utopique – même pour
les Tahitiens eux-mêmes – il convient de
se préparer à des surprises, comme l’ont
montré les éditions précédentes.
Lors de la dernière édition par exemple,
l’Espagne était considérée comme archifavorite jusqu’à sa défaite surprise 2-0 face
aux États-Unis en demi-finales, qui mit fin
à sa série record de trente-cinq matches
sans défaite.
Actuellement invaincue depuis vingt
matches et avec trois matches amicaux
prévus à New York en juin avant de
rejoindre le Brésil, l’Espagne cherchera à
éviter de connaître le même sort dans sa
quête de l’un des rares titres internationaux
qui manque encore à son palmarès.
« Étant donné que nous avons terminé
troisièmes en Afrique du Sud [en 2009],
nous voulons bien nous préparer afin
d’arriver dans la compétition dans la
meilleure forme possible et effectuer un
bon parcours », a indiqué le sélectionneur
espagnol Vicente del Bosque. « Nous nous
réjouissons à l’idée d’aller au Brésil – le pays
le plus passionné de football qui soit – et
c’est un tournoi qui réunit les champions
de différentes compétitions, alors nous
allons le traiter avec l’importance qu’il
mérite. »
Même époque l’an prochain
Si l’attention des supporters se focalisera sur les matches de la Coupe des
Confédérations de la FIFA cette année, les organisateurs se concentreront
sur les activités autour des terrains.
Depuis 2011, le tournoi fait office de « répétition générale » pour les
organisateurs de la Coupe du Monde de la FIFA™ de l’année suivante, et
constitue une précieuse occasion de tester certains stades et de vérifier
différents aspects comme la billetterie, la sécurité et le transport.
L’utilité de la Coupe des Confédérations de cette année en tant que
véritable test avant Brésil 2014 s’est déjà confirmée alors que deux des six
stades du tournoi de cette année n’étaient pas encore achevés au moment
de la mise sous presse de ce numéro de FIFA World. Tout en exprimant sa
confiance de voir l’Estádio Nacional de Brasília et le légendaire Maracanã
à Rio de Janeiro achevés à temps pour le « Festival des Champions », le
Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, a souligné que de tels retards
ne sont pas envisageables pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™.
« Pour la Coupe des Confédérations de la FIFA, nous y arriverons – ce sera
un tournoi fantastique – mais toutes les mesures
opérationnelles ne seront pas à cent pour cent »,
a indiqué Valcke à l’occasion de l’inauguration
de l’Arena Fonte Nova de Salvador le 5 avril. « Il
est impossible d’exiger cela avec si peu de temps
de préparation – dans la plupart des cas moins
de deux mois au lieu de six prévus. »
« Cela ne pourra pas se reproduire pour la
Coupe du Monde de la FIFA… qui est bien plus
complexe et exigeante que l’organisation de
la Coupe des Confédérations de la FIFA… et requiert au moins six mois
d’installations opérationnelles. »
En plus des contrôles habituels en matière d’organisation, les organisateurs
de la Coupe des Confédérations de la FIFA intégreront deux nouveaux
projets cette année – la technologie sur la ligne de but et l’utilisation du
passeport biologique dans le cadre de la lutte contre le dopage (pour plus
de détails, lire page 16).
Si la FIFA et le Comité Organisateur Local brésilien accélèrent leur travail
en coulisses, les supporters présents lors de la Coupe des Confédérations
pourront toutefois profiter du spectacle sur le terrain.
« Je suis sûr que les Brésiliens offriront aux équipes participantes et aux
millions de téléspectateurs une expérience inoubliable et un échantillon
de ce qui les attend en juin et juillet 2014 », a déclaré Valcke. « Le slogan
officiel ‘Tous au même rythme’ symbolise notre vision de la Coupe des
Confédérations : combiner le sport de haut niveau et un rassemblement
joyeux de plusieurs nations. »
L’Estádio Mineirão de Belo Horizonte a été
entièrement rénové.
Le Brésil vise la passe de trois
Les Espagnols ne sont pas les seuls à vouloir
s’emparer de records. Les hôtes brésiliens
visent leur quatrième titre en Coupe des
Confédérations, qui serait également leur
troisième consécutif.
Mais à l’instar des Espagnols, le Brésil a
déjà été victime de surprises par le passé.
En 2003, il fut le premier champion du
monde en titre à être éliminé dès le
premier tour (une « performance » égalée
par l’Italie il y a quatre ans), et il retrouvera
des rivaux qu’il connaît bien dans le
groupe A cette année. Réunis avec les
Italiens – pour un remake des finales
des Coupes du Monde de la FIFA
1970 et 1994 – les Sud-Américains
affronteront aussi le Mexique, qui mène
2-1 dans leurs confrontations directes en
Coupe des Confédérations, dont la
mémorable victoire 4-3 en finale de
l’édition 1999.
Le Japon ne peut se targuer d’un tel
bilan face au Brésil, ayant perdu sept
fois et décroché deux matches nuls en
neuf rencontres face à la Seleção, mais
il peut positiver car ces deux matches
nuls ont justement eu lieu en Coupe des
Confédérations – le premier en 2001
(0-0) au premier tour sur le chemin de la
finale pour les Japonais, et le deuxième
en Allemagne en 2005 (2-2) pour finir à
égalité à la deuxième place de leur groupe,
même si c’est le Brésil qui s’est qualifié à
la différence de buts.
Si les records sont faits pour être battus
et si l’histoire ne se répète pas toujours,
une statistique est particulièrement
frappante : aucun vainqueur de la Coupe
des Confédérations n’a remporté la Coupe
du Monde de la FIFA™ suivante.
Dès qu’il redescendra du podium, il y
a fort à parier que le vainqueur de cette
édition n’aura qu’une idée en tête : conjurer
le sort lors de la Brésil 2014.
FIFA WORLD I SPÉCIALE 47
De Riyadh à Johannesburg
Retour sur les huit Coupes des Confédérations de
la FIFA disputées à ce jour...
En 1999, le Mexique avait dominé le Brésil.
Arabie saoudite 1992 – L’Argentine
remporte la première édition
L’Argentine utilisa ce tournoi à quatre
équipes, alors nommé « Championnat
intercontinental » comme préparation
à la Copa América de l’année suivante.
Battant la Côte d’Ivoire 4-0 en demi-finales,
l’équipe d’Alfio Basile prit ensuite le meilleur
sur les hôtes saoudiens en finale 3-1 pour
devenir le premier vainqueur du tournoi.
Trois des quatre participants – l’Argentine,
l’Arabie saoudite et les États-Unis – ont
ensuite participé à la Coupe du Monde de
la FIFA 1994, mais tous se sont inclinés en
huitièmes de finale.
Finale :
Argentine 3-1 Arabie saoudite
Arabie saoudite 1995 –
Impressionnants Danois
Trois ans plus tard, les champions en titre
étaient de retour à Riyad mais cette fois-ci,
ce sont les étonnants Danois qui se sont
imposés. Donnés favoris de cette deuxième
Coupe du Roi Fahd, les surprenants
champions d’Europe 1992 n’ont pas
48 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
déçu. Bien qu’ayant dû avoir recours aux
tirs au but pour battre le Mexique dans
le dernier match de groupe, l’équipe de
Richard Nielsen a ensuite battu l’Argentine
grâce à un penalty converti par Michael
Laudrup et une autre réalisation de Peter
Rasmussen.
Finale : Danemark 2-0 Argentine
Arabie saoudite 1997 –
Le Brésil entre dans la danse
Organisée par la FIFA pour la première
fois en 1997 et rebaptisée Coupe des
Confédérations, la troisième édition
du tournoi mettait aux prises pour la
première fois huit équipes, dont des
représentants des six confédérations.
Elle fut aussi marquée par la première
participation du Brésil, champion du
monde et d’Amérique du Sud, qui allait
commencer sa longue histoire d’amour
avec le « Festival des Champions ». Dotée
d’un effectif extrêmement talentueux avec
Cafu, Dunga, Ronaldo, Romário et Roberto
Carlos, l’équipe sud-américaine a dominé
son groupe avant de battre la République
tchèque en demi-finales 2-0. L’Australie,
championne de la Confédération
Océanienne de Football, qui avait tenu
en échec le Brésil 0-0 en match de groupe,
a dépassé toutes les attentes en atteignant
la finale mais dut s’incliner lourdement 6-0
face à la Seleção de Ronaldo et Romário,
tous deux auteurs d’un triplé.
Finale : Brésil 6-0 Australie
Mexique 1999 – Nouveau territoire,
nouveau champion
Le Mexique fut l’hôte de la première
Coupe des Confédérations de la FIFA
disputée hors de son berceau d’Arabie
saoudite, et brilla devant son public
pour finalement décrocher sa première
compétition de la FIFA chez les seniors.
La demi-finale entre le Mexique et les
États-Unis fut particulièrement disputée,
et il a fallu attendre un but en or de
Cuauhtémoc Blanco pour permettre
aux Mexicains de l’emporter. C’était
seulement la deuxième fois qu’un but en
or décidait du vainqueur d’une rencontre
de Coupe des Confédérations après le
but de l’Australien Harry Kewell en demifinales de l’édition 1997. En finale dans
une ambiance indescriptible, les Mexicains
sortirent vainqueurs 4-3 d’une rencontre
épique contre le Brésil devant 110 000
supporters en liesse.
Finale : Mexique 4-3 Brésil.
Corée/Japon 2001 –
La France au sommet
L’édition 2001 fut la première tenue à
titre de « répétition générale » pour les
organisateurs de la Coupe du Monde de
la FIFA™ de l’année suivante – une mise
à l’essai d’autant plus importante que la
Coupe du Monde de la FIFA 2002 allait être
la première co-organisée par deux pays.
En plus d’exceller dans leur rôle d’hôtes, le
Japon et la République de Corée ont brillé
sur le terrain – le Japon atteignant la finale
et les Sud-Coréens n’étant éliminés qu’à
la différence de buts après la phase de
groupes alors qu’ils comptaient autant de
sur le terrain avec une photo géante de
Foé avant d’observer une minute de
silence. Après le match, remporté par la
France sur un but en or de Thierry Henry
à la 97e minute, le capitaine français
Marcel Desailly a invité son homologue
camerounais Rigobert Song à l’aider à
soulever le trophée – un hommage au deuil
partagé par la communauté du football
en cette journée où les résultats n’avaient
aucune importance.
Finale : Cameroun 0-1 France a.p.
Les Bleus, champions du monde 1998, se
sont imposés en 2001 en Corée/Japon.
points que la France et l’Australie. Mais les
Français, champions du monde et d’Europe
en titre, étaient imbattables et réussirent
le triplé Coupe du Monde, championnat
continental et Coude des Confédérations
à l’instar des Brésiliens quatre ans plus tôt.
La France a même battu le Brésil 2-1 en
demi-finale, avant de prendre le meilleur
sur les hôtes japonais 1-0 dans une finale
plus maitrisée que ce qu’indique le score.
Finale : Japon 0-1 France
France 2003 –
La tragédie prend le dessus
Après une énorme contre-performance
lors de la Coupe du Monde de la FIFA
2002, lors de laquelle ils devinrent les
premiers tenants du titre à être éliminés
à l’issue du premier tour, les Français
tenaient à défendre avec succès leur titre
de la Coupe des Confédérations de la
FIFA gagné en 2001. Après avoir remporté
leurs cinq matches et inscrit douze buts,
les Bleus sont devenus la première équipe
à remporter deux fois la compétition.
Malheureusement, lors de ce tournoi,
les statistiques et les résultats sportifs
n’avaient plus d’importance après le décès
du milieu de terrain camerounais MarcViven Foé, victime d’un arrêt cardiaque lors
de la demi-finale remportée par les Lions
Indomptables face à la Colombie. La finale
fut par conséquent particulièrement riche
en émotions. Les deux équipes entrèrent
Allemagne 2005 – Finale
100% sud-américaine
France 2003 fut finalement la dernière
édition de la compétition à ne pas être
liée à une Coupe du Monde de la FIFA™
l’année suivante. Allemagne 2005 marqua
un nouveau format quadriennal selon
lequel le tournoi serait exclusivement
organisé par le pays accueillant la Coupe
du Monde suivante. Tout comme en 1997,
le Brésil a abordé la compétition en tant
que champion du monde et continental
en titre, et une fois de plus, il a réalisé le
triplé – cette fois-ci en battant l’éternel
rival argentin 4-1 dans une finale 100%
sud-américaine. La talentueuse équipe
allemande qui allait finir troisième de la
Coupe du Monde de la FIFA 2006 a donné
un aperçu de son potentiel en montant
sur la troisième marche du podium grâce
à une victoire 4-3 sur le Mexique. Le jeune
groupe de Jürgen Klinsmann a également
contribué au record de buts marqué dans
une Coupe des Confédérations (56) en en
inscrivant quinze.
Finale : Brésil 4-1 Argentine
Afrique du Sud 2009 – Le Brésil
anéantit les rêves américains
La Coupe des Confédérations de la FIFA fut
disputée la première fois sur le sol africain
en 2009, un an avant la première Coupe
du Monde de la FIFA™ sur le continent, et
donna lieu à nombre de surprises. L’Italie,
championne du monde, fut éliminée au
premier tour – tout comme le Brésil en 2003
– mais c’est l’équipe qui lui prit la deuxième
place du groupe B qui fit sensation. Les
États-Unis avaient pourtant mal débuté
en s’inclinant successivement contre l’Italie
3-1 puis face au Brésil 3-0, mais en battant
l’Égypte 3-0, ils sont parvenus à se faufiler
en demi-finales où ils ont créé la surprise en
éliminant 2-0 une Espagne invaincue depuis
35 rencontres. Contre le Brésil en finale, les
hommes de Bob Bradley menèrent 2-0 à
la mi-temps avant que le brésil n’inverse la
tendance grâce à deux buts de Luís Fabiano
puis un troisième, de la tête par le défenseur
Lúcio en fin de match. Contrastant avec
la déception des Américains, le Brésil
célébra la victoire qui consolidait son statut
dominateur de la compétition. Avec trois
Coupes des Confédérations remportées
sur trois continents, la Seleção a désormais
l’occasion d’en remporter une quatrième
sur un quatrième continent, à domicile, lors
de l’édition 2013.
Finale : États-Unis 2-3 Brésil
Le Brésil a remporté
son troisième titre
en 2009.
FIFA WORLD I SPÉCIALE 49
CALENDARIODES
CALENDRIER
DE PARTIDOS
MATCHES
COPA FIFA
COUPE
DESCONFEDERACIONES
CONFÉDÉRATIONS DE
BRASIL
LA FIFA,
2013BRÉSIL 2013
FORTALEZA
Estadio Castelão
Estádio
4 16h00
16 h
BELO HORIZONTE
TAH
—
–
NGA
Estadio Mineirão
Estádio
SALVADOR
Arena Fonte Nova
5 16h00
16 h
BRA
—
–
MEX
8 19h00
19 h
NGA
—
–
URU
3 19h00
19 h
6 19h00
19 h
ESP
—
–
URU
ITA
—
–
JPN
Arena Pernambuco
Grupo AA
Groupe
Grupo BB
Groupe
Brasil (BRA)
Brésil
España (ESP)
Espagne
(ESP)
Japón (JPN)
Japon
Uruguay (URU)
México (MEX)
Mexique
(MEX)
Tahití (TAH)
Tahiti
Italia (ITA)
Italie
Nigeria (NIG)
SOCIOS FIFA FIFA
PARTENAIRES
Vendredi
Viernes,
21 juin
de junio
J o r nJad
o uar d e re
d epsos
can s o
ESP
—
–
TAH
BRA
—
–
JPN
RECIFE
Jeudi
Jueves,
20 juin
de junio
MEX
—
–
ITA
1 16h00
16 h
Estadio Nacional
Estádio
Mercredi
Miércoles,
19 juin
de junio
7 16h00
16 h
Estadio do
Estádio
Maracaná
Maracanã
BRASILIA
BRASÍLIA
Mardi
Martes,
18 juin
de junio
2 16h00
16 h
J o r nJad
o uar d e re
d epsos
can s o
RÍO DE JANEIRO
RIO
Lundi
Lunes,
17 juin
de junio
Samedi
Sábado,
15 juin
de junio
Dimanche
Domingo,
16 juin
de junio
Fase
Matches
de grupos
de groupes
JPN
—
–
MEX
9 16h00
16 h
ITA
—
–
BRA
PATROCINADORES
SPONSORS
DE LA COUPE
DE LA DES
COPA
CONFÉDÉRATIONS
FIFA CONFEDERACIONES
DE LA FIFA
13 16h00
16 h
W
1AA
—
–
R2BB
J o r nJad
o uarss d e re
d epsos
can s o
R1BB
—
–
W
2AA
12 16h00
16 h
URU
—
–
TAH
Sujetoà amodification
Sujet
cambios
10 16h00
16 h
14 16h00
16 h
SUPPORTERS
PROMOTORESNATIONAUX
NACIONALES
04.04.2013
NGA
—
–
ESP
J o r nJad
o uarss d e re
d epsos
can s o
11 16h00
16 h
Dimanche
Domingo,
30 juin
de junio
Samedi
Sábado,
29 juin
de junio
Vendredi
Viernes,
28 juin
de junio
i
Jeudes,
Juev
de junio
27 juin
Mercredi
Miércoles,
26 juin
de junio
Mardi
Martes,
25 juin
de junio
Lundi
Lunes,
24 juin
de junio
Dimanche
Domingo,
23 juin
de junio
Samedi
Sábado,
22 juin
de junio
Semifinales
Demi-finales
er
Match
3.
y 4.º
pour
puesto
la
3
yefinal
place et finale
16 19h00
19 h
W
G13
13
—
–
W
G14
14
15 13h00
13 h
PP13
13
—
–
PP14
14
ENTRETIEN AVEC LUIZ FELIPE SCOLARI
« La Coupe des
Confédérations est
essentielle pour nous. »
Peu de pays peuvent rivaliser avec le Brésil pour ce
qui est de l’identification du grand public avec
l’équipe nationale de football. Le sélectionneur
Luiz Felipe Scolari s’est confié en exclusivité à FIFA
World au sujet des attentes placées en lui et son
équipe pour les semaines et mois à venir, alors que
le pays s’apprête à accueillir cette année la Coupe
des Confédérations de la FIFA – et la Coupe du
Monde de la FIFA™ l’année prochaine.
Entretien réalisé par Bruno Sassi à Genève
52 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
L es
Brésiliens vouent une passion
légendaire au futebol, et en particulier à
la Seleção, leur équipe nationale, dont ils
scrutent et commentent les moindres faits
et gestes, où qu’elle joue dans le monde.
L’atmosphère s’annonce donc très
chaude puisque le Brésil accueillera
bientôt un événement majeur, la Coupe
des Confédérations de la FIFA, dont la
Seleção ouvrira le bal le 15 juin à l’Estádio
Nacional de Brasília face au Japon. Il s’agira
là de la première compétition d’une telle
ampleur organisée sur le sol brésilien depuis
la Coupe du Monde de la FIFA 1950, que
les hôtes avaient alors laissé échapper
à l’Uruguay et dont le fantôme hante
toujours les esprits.
Fort heureusement, l’équipe s’est
dotée cette fois-ci d’un sélectionneur qui
a nettement fait ses preuves, après avoir
déjà conduit la Seleção au sacre suprême
lors de la Coupe du Monde 2002. Luiz
Felipe Scolari est également habitué à la
pression que connaissent les entraîneurs de
l’équipe hôte d’une grande compétition, lui
qui a conduit le Portugal jusqu’en finale de
l’EURO 2004 de l’UEFA sur son propre sol.
À l’issue du palpitant 2-2 obtenu en mars
dernier face à l’Italie à Genève, Scolari s’est
confié à FIFA World à propos de la pression
de jouer à domicile et de l’importance
de la Coupe des Confédérations dans la
préparation des Brésiliens avant la Coupe
du Monde.
pour les joueurs, les entraînements
et la protection de l’équipe face aux
critiques du grand public. L’essentiel est
de maintenir une bonne ambiance entre
les joueurs.
FIFA World : Vous avez déjà conduit
le Brésil au titre suprême lors de
la Coupe du Monde 2002, et vous
connaissez la pression que subit
une équipe lorsqu’elle dispute une
compétition devant son public après
avoir mené le Portugal en finale de
l’EURO 2004. Quelle importance ces
expériences auront-elles sur votre
travail à la tête de la Seleção lors
des deux grandes compétitions à
venir ?
Luiz Felipe Scolari : Je pense qu’elles
seront sûrement utiles. En fait, j’ai
coaché deux équipes qui accueillaient
un tournoi international : avant le
Portugal lors de l’EURO 2004, j’avais
déjà dirigé le Koweït lors de la Coupe du
Golfe des Nations 1990 [que le Koweït
avait remportée] ; et effectivement,
ça change tout. La pression qu’ajoute
l’environnement dans lequel on travaille
– de la part des médias bien sûr, mais
aussi et surtout du public – demande
d’adopter une approche différente
de celle des compétitions disputées
ailleurs. En ce sens, la Coupe des
Confédérations et la Coupe du Monde
exigeront beaucoup de l’équipe. Nous
devrons définir des stratégies spéciales
Accueillir les tournois doit susciter
beaucoup d’engouement chez
les joueurs et les membres de
l’encadrement, non ?
Oui. Bien sûr, d’un côté, l’équipe se
concentrera simplement sur les résultats,
ce qui est la même chose où que vous
jouiez dans le monde. Mais en plus de
cela, il y a la fierté d’accueillir de tels
événements. Le Brésil doit travailler dur
avant et pendant ces tournois pour que
tous nos visiteurs aient le sentiment
que nous ne sommes pas seulement
une nation de football, mais aussi un
pays chaleureux et accueillant capable
d’organiser de grands événements.
Dans une telle ambiance, et si la Seleção
joue bien, on devrait avoir le soutien
inconditionnel du public. Et ça, ça n’a
pas de prix.
« Le Brésil doit travailler
dur pour que tous
nos visiteurs aient le
sentiment que nous ne
sommes pas seulement
une nation de football,
mais aussi un pays
chaleureux et accueillant
capable d’organiser de
grands événements. »
Vous avez bénéficié d’un énorme
soutien du public portugais en 2004.
Quelle différence cela a-t-il fait sur
le terrain ?
Les supporters nous ont soutenus avec
tellement de passion et d’intensité
que c’est en grande partie grâce à
eux que nous avons remporté certains
matches. Je me souviens encore très
bien de la pression qui pesait sur
nous après avoir perdu notre premier
match contre la Grèce, quand il nous
fallait absolument battre la Russie et
l’Espagne pour sortir du groupe. Et on
y est arrivé [s’imposant 2-0 contre la
Russie et 1-0 contre l’Espagne] grâce au
soutien de notre public. Puis il y a eu le
clash contre l’Angleterre en quarts de
finale, lors duquel on avait l’impression
d’avoir 65 000 supporters sur le dos.
On a fini par égaliser dans les dernières
minutes du temps réglementaire et le
match s’est finalement conclu sur la
légendaire séance de tirs au but lors
de laquelle notre gardien, Ricardo, a
arrêté un penalty avant de transformer
le sien. Ce genre de situation épique a
fait décupler le soutien des supporters et
l’ambiance dans tout le pays : le bus de
l’équipe a par exemple été accompagné
de véritables parades avant chacun
de nos matches suivants. Ce genre de
choses booste énormément le moral de
l’équipe – et c’est exactement le type
d’atmosphère que l’on veut créer au
Brésil, dès la Coupe des Confédérations.
Le fait de jouer à domicile signifiet-il que vous devez apporter
une attention particulière à la
préparation psychologique de votre
équipe ?
Absolument. Regardez par exemple le
Portugal en 2004. Après avoir perdu le
match d’ouverture, notre capitaine Luís
Figo a pris les devants et a dit au jeune
Cristiano Ronaldo, qui n’avait que 19 ans
à l’époque : « Écoute, petit, n’hésite pas
à prendre des risques, à faire tes grigris
même si tu les rates. Quand les choses
se corsent, laisse-moi m’occuper de tout.
J’ai assez de crédibilité pour ça. Toi, tu
n’as qu’à jouer librement, comme tu
en as l’habitude. » Et c’est exactement
ce qu’il s’est passé. Chaque fois que les
choses se compliquaient, Figo reprenait
le flambeau. Il savait qu’on jouait devant
notre public et qu’il devait soutenir
certains des autres joueurs parce
qu’il avait la stature et la personnalité
pour le faire. Je le mentionne toujours
comme exemple de quelqu’un qui savait
FIFA WORLD I SPÉCIALE 53
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play
the
messi
way
With the adizero™ f50 Messi
Après un titre mondial
avec le Brésil en 2002 et
une finale de l’EURO 2004
avec le Portugal, Scolari
espère beaucoup de son
deuxième passage à la
tête de la Seleção.
comment guider une équipe et toujours
être à la hauteur, et c’est exactement ce
que j’attends maintenant des leaders de
l’équipe du Brésil.
Le côté exceptionnel de disputer
un grand tournoi devant son public
rend-il la Coupe des Confédérations
d’autant plus importante pour
évaluer les joueurs avant la Coupe
du Monde l’année prochaine ?
Oui, bien sûr, car dans les matches
amicaux, l’engagement n’est pas
le même, surtout quand on joue à
l’étranger. On ne peut pas recréer les
mêmes éléments de pression ni la même
volonté de gagner. Alors la Coupe des
Confédérations sera essentielle pour
nous permettre d’évaluer les réactions
des joueurs, positives comme négatives.
Leurs performances devant notre
public nous donneront de précieuses
informations qui nous aideront à faire
notre sélection pour la Coupe du
Monde.
Vous avez passé sept ans à
l’étranger, de 2003 à 2010. Quel
regard portez-vous sur le Brésil
depuis votre retour ?
Au cours des quinze dernières années, le
Brésil a connu de profonds changements
qui ont commencé sous la présidence
de Fernando Henrique Cardoso, puis
continué sous celle de son successeur,
Lula. Le Brésil bénéficie aujourd’hui
d’une assez bonne situation économique
et les conditions de vie d’une portion
considérable de la population se sont
nettement améliorées. C’est quelque
chose qui se ressent très fortement, à la
fois dans le sentiment de citoyenneté de
la population et avec l’émergence d’une
nouvelle classe moyenne. On peut dire
que du bon travail a été fait au cours des
quinze-vingt dernières années. Quant au
football, je ressens aussi une évolution
globale au niveau de l’organisation des
clubs. Plusieurs bons projets ont vu le
jour, même si le chemin est encore long
pour atteindre le niveau du football de
clubs en Allemagne, en Angleterre ou en
Espagne. Mais j’ai l’impression qu’on est
sur la bonne voie.
Croyez-vous que le fait que le
Brésil accueille la Coupe des
Confédérations de la FIFA et la
Coupe du Monde de la FIFA puisse
aider à élever le niveau du football
dans le pays ?
Je pense que les clubs bénéficieront
beaucoup de ces événements s’ils
suivent l’exemple de ce que la FIFA et le
gouvernement brésilien sont en train de
faire dans le pays. C’est pour les clubs
brésiliens une grande chance d’améliorer
leur situation. Et je crois que les deux
tournois pourront aussi permettre de
promouvoir d’autres évolutions au Brésil.
Des progrès qui auraient dû être faits
il y a bien longtemps pourront enfin se
matérialiser, du moins en partie. C’est
selon moi la meilleure conséquence
de ces événements : la création d’un
héritage pour le Brésil qui aille au-delà
des tournois eux-mêmes. Mais pour que
cela arrive, il faut travailler dur et que le
monde du football, le gouvernement et
toutes les institutions impliquées dans
ces grands événements avancent main
dans la main.
FIFA WORLD I SPÉCIALE 55
GROUPE A
BRÉSIL
Le Brésil a beau avoir le plus impressionnant
palmarès de l’histoire du football, la
situation actuelle de l’équipe nationale
est considérées comme préoccupante si
l’on se réfère aux commentaires des médias
et des supporters. Les débats sont donc
animés pour savoir ce qui manque à la
Seleção pour retrouver son lustre d’antan
même si ce « bon vieux temps » n’est au
final pas si éloigné que ça.
Dans ce flots de critiques passionnées, un
des rares consensus est celui que le football
brésilien est un pan d’histoire à lui tout seul.
Les supporters des quintuples champions
du monde s’accrochent ainsi avec fierté à
leur gloire passée et mettent par là-même
une pression certaine sur des joueurs pour
lesquels ils espèrent un avenir aussi radieux
qu’à leurs illustres aînés.
56 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
L’ampleur de la pression environnante
a pris une dimension supplémentaire
lorsque le sélectionneur Mano Menezes
a été limogé peu après avoir mené le
Brésil en finale du Tournoi Olympique des
Jeux de Londres 2012. Menezes venait de
passer tout près de remporter le seul titre
majeur qui manque encore au palmarès
de la Seleção, mais une défaite 2-1 face
au Mexique a poussé les dirigeants de la
CBF à revoir leur copie.
Retour vers le futur
Au vu de la riche histoire du football
brésilien, ce ne fut qu’une demi-surprise de
voir le choix du successeur de Menezes se
porter sur non pas un mais deux des anciens
sélectionneurs déjà sacrés champions du
monde – le rôle-titre revenant à Luiz Felipe
Scolari, sacré en 2002, et celui de directeur
technique revenant à Carlos Alberto
Parreira, sacré pour sa part en 1994.
« Ils se sont tournés vers le dernier
sélectionneur champion du monde et
ça en dit long », a déclaré Dani Alves.
« J’espère qu’il pourra nous apporter cette
stabilité dont nous avons peut-être manqué
ces derniers temps. Pour moi, le surplus
de motivation qu’implique de jouer pour
son pays dans de telles compétitions peut
combler bien des problèmes. »
Un des problèmes potentiels auquel
peut faire référence le latéral droit du
FC Barcelone est la relative jeunesse
de l’effectif brésilien. Pour la Coupe
des Confédérations de la FIFA, Scolari
devrait en effet donner les clefs du jeu
à des joueurs de tout juste 21 ans, à
savoir Neymar, l’attaquant de Santos,
et Oscar, le milieu offensif de Chelsea,
tandis que la majorité des autres joueurs
de l’équipe n’ont jamais disputé de Coupe
du Monde et que, depuis son élimination
en quarts de finale de la Copa América
2011, l’équipe n’a pu disputer aucun
match officiel.
Avec au menu deux compétitions
majeures disputées à domicile, la jeunesse
brésilienne sait qu’il est maintenant
temps de s’employer : « Nous devons
tirer le maximum de cette Coupe des
Confédérations pour construire une
équipe autour du nouveau sélectionneur
et adhérer à cette approche totalement
différente. Et pour le bien de l’équipe, il
ne faut pas tarder... », a confié Neymar.
Joueurs clés
Neymar
Cela faisait longtemps qu’un joueur sudaméricain n’avait pas autant fait parler
de lui dans le monde alors même qu’il
évolue encore au pays. Neymar, qui a mené
Santos vers de nombreux titres dont sa
première Copa Libertadores en près de
cinquante ans, a plus d’une corde à son
arc en matière de dribbles, de feintes et
de buts spectaculaires, ce qui lui a valu
trois nominations consécutives pour le Prix
Puskás de la FIFA, remporté en 2011 grâce
à un époustouflant raid solitaire.
Thiago Silva
Après une première expérience européenne
ratée, notamment ponctuée d’une
tuberculose contractée en Russie qui lui
valut quatre mois d’hospitalisation, Thiago
Silva est retourné au Brésil où les supporters
de Fluminense ont pu profiter du talent
d’un des arrières centraux les plus complets
au monde. Mais c’est au Milan AC que
son autorité, sa puissance, son sens de
l’anticipation, son calme et sa qualité
de relance lui ont permis de franchir
nchir un
n
nouveau palier avant de s’engager
ager l’an
l’a
an
an
dernier avec le Paris Saint-Germain
ain do
dont
ont
ne.
il est rapidement devenu capitaine.
Oscar
Malgré son jeune âge, Oscar est un
milieu offensif qui a déjà de grandes
ndess
ção
o.
responsabilité au sein de la Seleção.
litté
Son talent et sa forte personnalité
ellles
lui ont déjà permis de livrer de belles
prestations sous le maillot brésilien,
en,
n, eett
notamment un triplé lors de la victoire
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3-2 en finale de la Coupe du Monde
de U-20
U-2
20
de la FIFA 2011 face au Portugal. Recruté
par Chelsea en juillet 2012, il semble
ble n’avoir
eu aucun mal à s’adapter à la Premier
League anglaise, inscrivant même un
doublé pour sa première titularisation
tion avec
les Blues lors d’un match de Ligue
igue dess
Champions de l’UEFA face à la Juventus.
uventus.
Le sélectionneur : Luiz Felipe Scolari
Luiz Felipe Scolari n’a pas été choisi au hasard à la tête de la sélection brésilienne qui devra évoluer devant
son public. Il connaît la pression et a l’habitude des grands
d rendez-vous.
d
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bailil sur lle b
banc d
de lla
Seleção remonte à 2001 alors que le Brésil était tout proche de rater pour la première fois de son histoire
une phase finale de Coupe du Monde ; sous ses ordres, l’équipe a redressé la tête, s’est qualifiée et même
remporté le titre mondial en 2002. Scolari est ensuite allé entraîner l’équipe du Portugal, avec laquelle il
a terminé vice-champion d’Europe 2004 puis demi-finaliste de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 en
Allemagne.
Formation possible (4-3-3)
G
D
D
D
D
M
M
M
A
A
A
Júlio César
Dani Alves
Thiago Silva
David Luiz
Marcelo
Fernando
Ramires
Oscar
Lucas
Neymar
Fred
Le saviez-vous ?
Le Brésil est la meilleure équipe de l’histoire
de la Coupe des Confédérations de la
FIFA. La Seleção détient à la fois le record
de participations (sept dont 2013) et celui
des victoires finales (trois, en 1997, 2005
et 2009). C’est aussi, avec la France, la
seule équipe à avoir conservé son titre. Une
victoire cette année ferait des Brésiliens la
première équipe à être sacrée trois fois
consécutives.
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupe
J
G
N
D
Bp
JPN
9
7
2
0
24
Bc
4
MEX
37
21
6
10
69
36
ITA
15
7
3*
5
26
21
* comprend le nul 0-0 en finale de
la Coupe du Monde de la FIFA 1994,
finalement remporté par le Brésil aux
tirs au but
FIFA WORLD I SPÉCIALE 57
GROUPE A
JAPON
Il y a bientôt dix ans de cela, les supporters
japonais vivaient au rythme des exploits
de leur génération dorée de footballeurs,
qui a enchanté le football international
lors des compétitions majeures du début
du nouveau siècle. En six ans, le Japon a
décroché deux titres continentaux et une
victoire en Championnat U-16 de l’AFC,
a été finaliste de la Coupe du Monde
U-20 de la FIFA 1999 et de la Coupe des
Confédérations de la FIFA 2001, et a atteint
pour la première fois le second tour d’une
Coupe du Monde de la FIFA™.
Cependant, ces temps idylliques ont
laissé place à six longues années de disette,
au cours desquelles les supporters n’ont
eu que peu d’opportunités de se réjouir.
58 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Mais qu’ils se rassurent, des heures plus
heureuses se profilent à l’horizon...
Depuis la désignation du sélectionneur
italien Alberto Zaccheroni à leur tête, les
Japonais ont remporté leur quatrième
Coupe d’Asie des Nations – la première
depuis 2004 – et ont terminé quatrièmes
du Tournoi Olympique de Football masculin
à Londres en 2012. Alors que Samurai Blue
se prépare à se rendre au Brésil dans le
cadre de la Coupe des Confédérations de
la FIFA, certains n’hésitent pas à avancer
que l’équipe actuelle est la nouvelle
« génération dorée ».
Talent et ténacité
Révélée par le système de formation
hautement professionnel du football
japonais et ayant fait ses gammes au sein
du championnat national, la J.League,
l’actuelle génération de stars peut
s’appuyer sur des qualités techniques
hors du commun qui ont déjà permis à la
majorité de ces joueurs de rejoindre les plus
grands championnats européens.
Tout en encourageant ces jeunes talents,
Zaccheroni semble leur avoir insufflé
confiance et détermination, deux valeurs
qui semblaient faire défaut aux Japonais ces
dernières années. Par exemple, la victoire
lors de la Coupe d’Asie 2011 n’a pas été
de tout repos : les Japonais se sont tout
d’abord imposés 3-2 contre le Qatar en
quarts de finale après avoir été menés 1-2,
puis ils ont éliminé la République de Corée
aux tirs au but en demi-finales avant de
dominer l’Australie en finale grâce à un but
de Tadanari Lee en prolongations.
Comme pour toute jeune équipe, la
question restera de savoir si la Japon ne
manquera pas d’expérience internationale
étant donné que près de la moitié des
titulaires actuels ont connu leur première
sélection après la Coupe du Monde de
la FIFA 2010™. Mais c’est exactement
ce type d’expérience que les hommes de
Zaccheroni auront l’opportunité d’acquérir
lors de la Coupe des Confédérations de la
FIFA, et les redoutables adversaires qu’ils
croiseront lors de la phase de groupes
– le Brésil, l’Italie et le Mexique – ne
manqueront pas de leur fournir de quoi
se tester à un an de l’événement phare
du football mondial.
Joueurs clés
Maya Yoshida
À tout juste 24 ans, Maya Yoshida est
déjà considéré comme l’un des meilleurs
défenseurs centraux d’Asie. S’il est
redoutable pour déjouer les attaques
adverses, Yoshida est également très habile
pour construire le jeu de son équipe depuis
l’arrière. Formé au Nagoya Grampus, il a
fait forte impression aux Pays-Bas sous
les couleurs du VVV-Venlo avant de
rejoindre Southampton en Premier League
anglaise, où son ancien entraîneur, Lawrie
McMenemy, l’a décrit comme étant « l’un
des rares s’étant immédiatement imposé
comme un joueur de premier plan ».
Shinji Kagawa
Sans doute le joueur japonais le plus
prometteur, Shinji Kagawa, 24 ans, est un
milieu offensif possédant d’incontestables
qualités de buteur. Auteur de performances
remarquable pour le Cerezo Osaka alors
qu’il était encore mineur, Kagawa a rejoint
le Borussia Dortmund en 2010 et y a fait
forte impression, aidant la formation
allemande à décrocher deux titres
consécutifs de champion d’Allemagne.
Loin d’être troublé par l’attention qui a
entouré son transfert à Manchester United
– devenant le premier joueur japonais à
évoluer au sein des Red Devils – Kagawa
s’est bien adapté au football anglais et a
inscrit son premier triplé en mars dernier.
Absent lors de la Coupe du Monde de
la FIFA 2010™, il s’apprête à disputer sa
première compétition de la FIFA au niveau
senior.
Yasuhito Endō
Assurant un lien entre la « génération
dorée » et les jeunes stars actuelles, le
milieu de terrain Yahuhito Endō est le joueur
le plus capé de l’histoire du Japon. Membre
de la sélection U-20 vice-championne du
monde en 1999, Endō est également le
seul joueur ayant été présent lors des deux
derniers sacres du Japon en Coupe d’Asie
des Nations – en 2004 et 2011. Ayant
déjà disputé deux Coupes du Monde de
la FIFA™, Endō aura à cœur de briller au
Brésil en 2013 avant, probablement, d’y
retourner dans un an.
Le sélectionneur : Alberto Zaccheroni
Après une carrière d’entraîneur de vingt-sept ans en Italie – dont un titre en Serie A avec le Milan AC en
1999 – Alberto Zaccheroni réalise des débuts tonitruants dans le football international. Désigné sélectionneur
du Japon en août 2010, il a commencé sur les chapeaux de roue en battant l’Argentine (1-0) lors de son
premier match amical. S’attelant immédiatement à rajeunir l’équipe, le technicien italien a permis au Japon
de remporter en 2011 sa première Coupe d’Asie des Nations depuis sept ans. Si les performances de son
équipe seront bien entendu sa priorité au Brésil, Zaccheroni pourrait également entrer dans l’histoire lors
de la Coupe des Confédérations de la FIFA – un tournoi n’ayant jamais été remporté par une équipe ayant
un sélectionneur étranger.
Formation possible (4-2-3-1)
G
D
D
D
D
M
M
M
M
M
A
Eiji KAWASHIMA
Atsuto UCHIDA
Maya YOSHIDA
Yasuyuki KONNO
Yuto NAGATOMO
Yasuhito ENDO
Makoto HASEBE
Shinji OKAZAKI
Keisuke HONDA
Shinji KAGAWA
Ryoichi MAEDA
Le saviez-vous ?
Le Japon n’a concédé qu’un seul but lors
de la Coupe des Confédérations de la
FIFA 2001 – lors de laquelle il était l’un
des deux pays hôtes. Après avoir conservé
leur cage inviolée en phase de groupes
contre le Canada, le Cameroun et le Brésil,
puis face à l’Australie en demi-finales, les
Japonais ont finalement cédé sur une tête
du Français Patrick Vieira à la 30e minute
de la finale disputée à Yokohama.
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupe
J
G
N
D
Bp
Bc
BRA
9
0
2
7
4
24
MEX
4
1
0
3
5
7
ITA
2
0
1
1
1
9
FIFA WORLD I SPÉCIALE 59
GROUPE A
MEXIQUE
Le Mexique est un vieil habitué de la Coupe
des Confédérations de la FIFA. El Tri, qui
est un des poids-lourds de la CONCACAF,
se prépare à son sixième « festival des
champions », soit à peine un de moins
que le Brésil. Le Mexique compte même
un succès à son actif, qui remonte à 1999,
à domicile, lorsqu’ils avaient battu 4-3 le
Brésil au terme d’une finale haletante et
d’un tournoi notamment marqué par les
9 buts inscrits par Cuauhtémoc Blanco,
co-meilleur buteur de l’histoire de la
compétition avec Ronaldinho.
Cette année, le Mexique doit sa
qualification à une autre finale prolifique,
celle de la Gold Cup de la CONCACAF 2011,
remportée 4-2 face aux États-Unis. Cette
victoire s’insère dans la bonne série du
Mexique qui vient de remporter la Coupe
du Monde U-17 de la FIFA 2011 à domicile,
puis le Tournoi Olympique de Football 2012
à Londres, avant que l’équipe « A » ne
termine l’avant-dernier tour de qualifications
de la CONCACAF pour Brésil 2014 avec six
victoires en autant de matches contre le
Costa Rica, le Salvador et le Guyana.
Récente baisse de régime
Les hommes de José Manuel « Chepo »
de la Torre ont toutefois semblé lever le
pied en 2013, ne réussissant qu’à obtenir
trois nuls lors des trois premiers matches
du dernier tour dont ils sont actuellement
classés cinquièmes sur six. Avant de
s’envoler pour le Brésil, les Mexicains vivront
une première quinzaine de juin décisive,
puisqu’ils disputeront trois matches de ce
tour « hexagonal » en huit jours : allant
d’abord défier la Jamaïque chez elle, puis
les surprenants leaders panaméens et en
enfin le Costa Rica à domicile.
Le Mexique a toujours pris la Coupe
des Confédérations très au sérieux, et
l’équipe aura à cœur de se rassurer dans
les éliminatoires pour pouvoir aborder la
compétition plus sereinement.
De la Torre a même déjà annoncé sa
volonté de remporter la compétition, bien
que leur groupe soit particulièrement
relevé avec le Brésil, l’Italie et le Japon.
Même face à des oppositions de qualité, le
sélectionneur sait qu’il peut compter sur un
savant mélange de joueurs expérimentés
comme Guillermo Ochoa, Carlos Salcido
et Andrés Guardado, et de jeunes talents
comme Giovani dos Santos, Héctor Moreno
et Javier Hernández.
Joueurs clés
Javier Hernández
Même s’il ne parvient pas à s’imposer
comme titulaire à Manchester United,
« Chicharito » demeure un des plus
redoutables avant-centres du monde.
Son efficacité en sélection est sans égale,
et l’on attend de lui qu’il mène la force
offensive du Mexique lors de cette Coupe
des Confédérations.
Héctor Moreno
Parmi les autres champions du monde
U-17 de 2005 au Pérou figure Moreno,
lui aussi venu très jeune évoluer en Europe
où il s’est imposé comme défenseur très
fiable, tout d’abord aux Pays-Bas à l’AZ
Alkmaar puis en Espagne à l’Espanyol de
Barcelone. Actuellement âgé de 25 ans,
cet arrière central est un des piliers de la
sélection et s’impose peu à peu comme le
digne héritier de Rafael Márquez.
Giovani
dos Santos
Par tenaire idéal de
Hernández aux avant-postes,
l’attaquant de Majorque a été un
élément majeur des différentes sélections
par lesquelles il est passé. Champion du
monde U-17 en 2005 au Pérou, champion
olympique 2012 à Londres, Dos Santos
est le chef de file des jeunes générations
de Mexicains désireux de redonner au
Mexique une place de choix dans l’élite
mondiale.
Le sélectionneur : José Manuel de la Torre
Ancien joueur de Chivas, Cruz Azul et Puebla au Mexique puis d’Oviedo en Espagne, José Manuel de la
Torre compte également 28 sélections pour El Tri. Âgé de 47 ans, il impressionne tout autant sur le banc ; il
a notamment remporté trois titres de champion avec Chivas et Toluca en cinq saisons avant de prendre les
rênes de l’équipe nationale en octobre 2010. Celui que l’on surnomme « Chepo » a réalisé des débuts plus
que probants en remportant la Gold Cup 2011 face aux éternels rivaux que sont les États-Unis.
Formation possible (4-2-3-1)
G
D
D
D
D
M
M
M
M
M
A
Guillermo Ochoa
Severo Meza
Francisco Javier Rodríguez
Héctor Moreno
Jorgé Torres
Carlos Salcido
Jesús Zavala
Andrés Guardado
Giovani dos Santos
Javier Aquino
Javier « Chicharito » Hernández
spectateurs se sont en effet massés dans les
tribunes du Stade Aztèque le 4 août 1999
pour la finale de la compétition, remportée
4-3 par le Mexique face au Brésil.
Le saviez-vous ?
Le Mexique détient le record de la plus
forte affluence de l’histoire de la Coupe
des Confédérations de la FIFA : 110 000
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupe
BRA
J
G
N
D
Bp
Bc
37
10
6
21
36
69
JPN
4
3
0
1
7
5
ITA
11
1
4
6
9
26
FIFA WORLD I SPÉCIALE 61
GROUPE A
ITALIE
Sous la direction de Cesare Prandelli,
l’Italie poursuit une spectaculaire
transformation entamée au lendemain
d’une campagne catastrophique en Coupe
du Monde de la FIFA, Afrique du Sud
2010™. Avant cela, les Azzurri étaient
surtout réputés pour leur réalisme et
leur jeu défensif emblématique. Prandelli
est en train de tourner cette page en
douceur – mais en profondeur –, avec
un objectif ouvertement affiché : « Mon
but est d’arriver à avoir des résultats en
pratiquant un beau football ».
L’accession à la finale de l’UEFA
EURO 2012 a néanmoins constitué une
surprise. Il faut dire que Prandelli a dans
un premier temps travaillé en profondeur,
62 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
cherchant à « rapprocher l’équipe du
public » en « éduquant ses joueurs et
en leur apprenant l’humilité » tout en
soulignant que « les résultats se sont pas
une priorité ». Il a également demandé
aux clubs de faire un effort en offrant plus
souvent leur chance aux nombreux jeunes
talentueux condamnés à évoluer avec les
équipes réserves en raison d’un important
contingent de joueurs étrangers qui
trustent les premiers rôles.
« Investir dans les jeunes est le plus
important », résume-t-il. « Je suis content
de la tournure que prennent les choses
mais nous avons encore beaucoup à
améliorer. Nous devons avoir confiance
en cette nouvelle génération qui nous
apporte optimisme et enthousiasme. »
Jeunesse et expérience
Et Prandelli applique indubitablement
ses préceptes à la sélection italienne,
en particulier aux avant-postes où ses
principaux attaquants sont Stephan El
Shaarawy, 20 ans, et le talentueux mais
imprévisible Mario Balotelli, 22 ans.
Malgré leur jeune âge, ces deux prodiges
commencent à fort bien s’entendre sur le
terrain, et leur prolifique collaboration a
encore monté d’un cran depuis qu’ils sont
également coéquipiers au Milan AC.
Mais le sélectionneur sait aussi valoriser
l’expérience, le gardien vétéran Gianluigi
Buffon et les milieux expérimentés que
sont Andrea Pirlo et Daniele de Rossi
ayant toujours une place de choix dans
le dispositif de Prandelli. La formation de
l’équipe semble également être fixée, le
4-3-1-2 ayant été abandonné au profit
d’un 4-3-3 plus ambitieux avec une forte
ossature de joueurs de la Juventus et de
l’AC Milan.
Pratiquement qualifié pour la phase
finale de Brésil 2014, Prandelli attend
beaucoup de la Coupe des Confédérations
de la FIFA qu’il considère comme une
répétition générale grandeur nature. Il
regrette seulement qu’elle tombe presque
aux mêmes dates que l’EURO U-21 de
l’UEFA pour lequel il a décidé de laisser
ses principaux espoirs à la disposition de
Devis Mangia.
Joueurs clés
Stephan El Shaarawy
Le « petit pharaon » – son père est égyptien
– est la grande trouvaille de Cesare Prandelli.
Ce remarquable technicien peut évoluer
avec la même efficacité à tous les postes
de l’attaque. Dans le 4-3-3 de Prandelli,
il se positionne dans le couloir gauche
mais peut également venir en soutien de
l’attaquant de pointe en cours de match
pour se transformer en « neuf et demi ».
À 20 ans, il fait preuve d’une étonnante
maturité et il est le complément idéal du
fantasque Balotelli avec qui il entretient
une grande complicité, même au niveau
de la coupe de cheveux...
Mario Balotelli
« Super Mario » est un surdoué
imprévisible. Puissant, doté d’un incroyable
bagage technique, souple et rapide, il est
le prototype de l’attaquant moderne.
D’origine ghanéenne, il a pris la nationalité
italienne le jour de ses 18 ans le 12 août
2008. Deux ans plus tard, à Londres contre
la Côte d’Ivoire, il honore sa première
sélection et attendra un peu plus d’un an,
jusqu’au 11 novembre 2011, pour inscrire
son premier but international, contre la
Pologne. Lancé à l’Inter Milan puis parti –
peut être trop tôt – en Premier League, il
alterne pendant trois saisons les coups de
génie et les frasques invraisemblables avec
Manchester City. Revenu en Italie au Milan
AC en 2013, il s’est rapidement épanoui
au point de devenir indispensable en club
comme en sélection.
Andrea Pirlo
Surnommé « l’architecte », Pirlo est
indispensable dans la construction du jeu de
la Juventus comme de celui de la sélection
où il semble attirer le ballon comme un
aimant pour mieux offrir ensuite des caviars
à ses coéquipiers. Appelé pour la première
fois en sélection le 7 septembre 2002 en
Azerbaïdjan (2-0) par Giovanni Trapattoni,
il est rapidement devenu le dépositaire du
jeu de l’équipe et donne le tempo tout en
faisant preuve d’une redoutable efficacité
sur les coups de pieds arrêtés.
Le sélectionneur : Cesare Prandelli
Joueur, Cesare Prandelli a connu carrière assez modeste en Serie A, mais a disputé 89 matches pour la
Juventus avec laquelle il a remporté la Coupe d’Europe 1985. Comme entraîneur, il a fait ses classes à
l’Atalanta avant que sa politique de jeunes et de football offensif ne fasse ses preuves à Parme et, surtout, à
la Fiorentina, où il sera élu meilleur entraîneur de Serie A en 2006 et 2007. En 2010, il reprend une Squadra
Azzurra au creux de la vague après son élimination sans gloire au premier tour de la Coupe du Monde. Pour
relancer la machine, il met en avant deux cadres confirmés : Antonio Cassano, écarté du voyage en Afrique
du Sud, et Gianluigi Buffon qu’il nomme capitaine. Il impose également un code d’éthique sur la base
duquel « tout joueur coupable d’une action agressive ou antisportive ne sera pas convoqué en sélection ».
Formation possible (4-3-3)
G
D
D
D
D
M
M
M
A
A
A
Gianluigi Buffon
Christian Maggio
Andrea Barzagli
Giorgio Chiellini
Mattia De Sciglio
Andrea Pirlo
Daniele De Rossi
Claudio Marchisio
Mario Balotelli
Stephan El Shaarawy
Pablo Osvaldo
les Brésiliens avaient remporté 2-0. Les
deux seuls autres matches que l’Italie ait
disputés au Brésil étaient des matches de
groupes de la Coupe du Monde de la FIFA
1950 : un défaite 3-2 contre la Suède et
une victoire 2-0 sur le Paraguay.
Le saviez-vous ?
Le premier match de l’Italie, contre le
Mexique, sera le premier disputé par les
Azzurri sur le sol brésilien depuis plus de
cinquante ans. Le dernier remonte à juillet
1956, lors d’une rencontre amicale que
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupe
J
G
N
D
Bp
Bc
BRA
15
5
3*
7
21
26
JPN
2
1
1
0
9
1
MEX
11
6
4
1
26
9
* comprend le nul 0-0 en finale de
la Coupe du Monde de la FIFA 1994,
finalement remporté par le Brésil aux
tirs au but
FIFA WORLD I SPÉCIALE 63
GROUPE B
ESPAGNE
Il est aujourd’hui difficile d’imaginer que
l’Espagne a longtemps été critiquée pour
son incapacité à briller lors des grandes
occasions. Cinq années de domination sans
partage – au cours desquelles les Espagnols
ont décroché deux titres européens et une
Coupe du Monde de la FIFA™ – ont depuis
rectifié le tir, et les hommes de Vicente del
Bosque ont désormais gagné presque tout
ce qui leur était possible de gagner.
En effet, pour le moment, la Coupe des
Confédérations de la FIFA manque encore
au palmarès de la Roja et de sa génération
dorée, elle qui avait échoué lors de sa seule
participation à la compétition, en Afrique
du Sud en 2009.
64 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Il y a quatre ans, l’Espagne était considérée
comme archi-favorite pour le titre, mais
tout s’est arrêté lorsque sa série record
de 35 matches sans défaite a pris fin à la
surprise générale en demi-finales contre
les États-Unis (0-2). Une nouvelle fois, les
Espagnols arriveront au Brésil dans la peau
des grands favoris, mais qui sait ce que le
sort leur réserve ?
Du changement dans l’air ?
Depuis qu’il a pris les rênes de la Roja à
l’issue de la victoire lors de l’EURO 2008
de l’UEFA, Del Bosque n’a que très peu
modifié sa formation. La colonne vertébrale
de l’équipe (Iker Casillas, Carles Puyol, Xavi
ou encore David Villa) étant désormais
trentenaire, le sélectionneur sait désormais
qu’il lui faut se tourner vers l’avenir.
L’accent mis par Del Bosque sur le jeu au
milieu de terrain a été remis en question
dernièrement. Si l’équipe possède toujours
une pléiade de milieux de terrain des plus
talentueux, le style de jeu typique espagnol,
basé sur des combinaisons rapides de
passes courtes et une exceptionnelle
capacité à conserver le ballon semble se
montrer moins efficace que par le passé.
La campagne de qualification des
Espagnols pour la Coupe du Monde de
la FIFA 2014™ illustre quelque peu cette
tendance : s’ils sont en tête du groupe I
de la zone Europe, ils n’ont obtenu qu’une
seule large victoire, face au Belarus. Leurs
autres rencontres se sont soldées par des
matches nuls à domiciles (face à la Finlande
et à la France) et de courtes victoires à
l’extérieur (contre la Géorgie et la France).
Il n’y a certes aucune raison de paniquer,
mais ce bilan reste bien éloigné des dix
victoires consécutives et 28 buts marqués
qui ont permis à la Roja de survoler les
éliminatoires de la Coupe du Monde de
la FIFA 2010™.
Del Bosque pourrait utiliser la Coupe des
Confédérations de la FIFA pour essayer
différentes options, même s’il sait que les
supporters voudront à tout prix mettre la
main sur l’un des seuls trophées qui leur
manquent encore.
Joueurs clés
Iker Casillas
Gardien de but agile, aux réflexes félins
et doté d’un sang-froid remarquable, Iker
Casillas est le capitaine de cette génération
dorée. Sélectionné à plus de 140 reprises, il
a eu l’honneur de soulever les trois derniers
trophées majeurs remportés par la Roja.
Bien qu’il ne soit plus titulaire indiscutable
au sein du Real Madrid et qu’il ait manqué
les deux derniers matches de qualification
pour la Coupe du Monde en raison d’un
doigt cassé, Casillas reste le leader de
la sélection espagnole et compte bien
mener celle-ci vers le seul titre qui lui résiste
encore.
Xavi
Véritable chef d’orchestre du milieu de
terrain doté d’une qualité de passes hors
normes, Xavi est la pierre angulaire du
jeu de la Roja et du FC Barcelone. Si son
association avec Andrés Iniesta dans
l’entrejeu conditionne le jeu du reste de
l’équipe, Xavi peut également faire admirer
sa qualité de frappe, que ce
soit sur des tirs lointains ou des
coups de pieds arrêtés.
Andrés Iniesta
Devenu le héros de toute une
nation après avoir inscrit le seul
but de la finale de la Coupe du
Monde de la FIFA 2010™, Andrés
Iniesta n’a pas son égal lorsqu’il
s’agit de trouver des brèches dans
les défenses adverses grâce à sa
qualité de dribbles et de passes.
Son talent et sa générosité en font
le lieutenant modèle sur lequel
tout attaquant aimerait pouvoir
compter, comme pourra le
confirmer le coéquipier d’Iniesta
à Barcelone, Lionel Messi.
Extrêmement timide en dehors
des terrains, le milieu offensif
perd toute inhibition lorsqu’il
s’agit de réaliser combinaisons,
feintes ou passes lumineuses.
Le sélectionneur : Vicente del Bosque
Élu Entraîneur de l’Année FIFA pour le football masculin en 2012 après avoir remporté l’EURO 2012 en
Pologne et en Ukraine, Vicente del Bosque veut désormais conquérir le seul titre qui manque au palmarès
de son équipe. Fidèle à sa réputation d’excellent meneur d’hommes – qui lui avait permis d’obtenir de
nombreux succès lorsqu’il était à la tête du Real Madrid –, Del Bosque est parvenu à maintenir la talentueuse
formation espagnole au sommet durant cinq ans, perfectionnant et renouvelant l’équipe sans pour autant
dénaturer son traditionnel jeu de passes courtes et de combinaisons.
Formation possible (4-2-3-1)
G
D
D
D
D
M
M
M
M
M
A
Iker Casillas
Jordi Alba
Sergio Ramos
Gerard Piqué
Álvaro Arbeloa
Sergio Busquets
Xabi Alonso
Andrés Iniesta
Xavi
David Silva
David Villa
Le saviez-vous ?
Si aucune équipe n’est parvenue à
remporter la Coupe des Confédérations de
la FIFA puis la Coupe du Monde de la FIFA™
l’année suivante, l’Espagne a tiré profit
des leçons apprises en Afrique du Sud,
puisque pas moins de 18 joueurs figurant
dans le groupe retenu pour disputer la
Coupe des Confédérations en 2009 sont
revenus un an plus tard pour y décrocher
le titre mondial.
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupe
J
G
N
D
Bp
Bc
URU
9
4
5
0
14
7
TAH
0
0
0
0
0
0
NGA
1
0
0
1
2
3
FIFA WORLD I SPÉCIALE 65
GROUPE B
URUGUAY
Les doubles champions du monde sont
depuis longtemps habitués à élever leur
niveau de jeu dans les moments clés.
Et s’ils ne dominent plus le football
international comme durant les premières
années d’existence de la Coupe du Monde
de la FIFA™, aucun de leurs adversaires
de la Coupe des Confédérations de la
FIFA 2013 ne prendra le risque de les
sous-estimer.
Les Uruguayens effectueront le court
déplacement chez leur voisin brésilien en
tant que champion d’Amérique du Sud en
titre, puisque ces derniers ont poursuivi sur
la lancée de leur excellent parcours lors de
66 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
la Coupe du Monde de la FIFA 2010™ – où
ils ont été demi-finalistes – en s’adjugeant
la Copa América l’année suivante après
avoir notamment éliminé le pays hôte
et immense favori de la compétition,
l’Argentine.
Le sélecti onneur Óscar Tabárez est
considéré comme le principal artisan
du succès actuellement rencontré par
la Celeste : nommé en 2006 après que
l’Uruguay a essuyé un troisième échec
sur quatre tentatives de qualification
pour la Coupe du Monde, il a su établir
une formation solide défensivement
et redoutable offensivement tout en
conservant la légendaire « grinta » propre
à cette nation sud-américaine.
Séries de victoires... et de défaites
Cependant, l’Uruguay ne se rendra pas
au Brésil dans les meilleures conditions
possibles puisqu’après des débuts
tonitruants en qualifications, la Celeste a
considérablement marqué le pas. Après
avoir décroché trois victoires et deux nuls
lors de ses cinq premiers matches – au
cours d’une impressionnante série de dixhuit matches sans défaite – l’Uruguay n’en
a gagné aucun des six suivants, concédant
deux nuls et quatre défaites.
Virtuellement éliminés en raison de leur
actuelle sixième place, les Uruguayens
disputeront un autre match de qualification
– au Venezuela – en juin avant de participer
au « Festival des Champions », et ils
savent qu’une nouvelle défaite pourrait
sérieusement compromettre leurs chances
de retourner au Brésil en 2014.
Seulement, les Uruguayens ne sont jamais
aussi forts que dans l’adversité, et la Coupe
des Confédérations de la FIFA pourrait leur
permettre de retrouver la confiance au
moment où ils en ont le plus besoin. Une
série de bons résultats dans les semaines à
venir – et peut être l’addition d’un nouveau
trophée à son illustre palmarès – pourrait
bien être le déclic qui remettra l’Uruguay
en selle dans les éliminatoires.
Joueurs clés
Edinson Cavani
S’il ne trouve pas encore aussi souvent les
filets adverses en sélection qu’avec son club
du SSC Naples, l’ancien joueur de Danubio
est un élément essentiel de l’attaque de
la Celeste. Représentant une menace
permanente pour toute défense, Cavani,
26 ans, peut également faire valoir ses
qualités de meneur de jeu pour habilement
créer des espaces pour ses coéquipiers.
Diego Forlán
Trois ans après avoir été désigné meilleur
joueur de la Coupe du Monde de la FIFA,
Afrique du Sud 2010™, Diego Forlán a
regagné l’Amérique du Sud – où il défend
les couleurs de l’Internacional Porto Alegre
– après dix ans passés en Europe. À 33
ans, il n’est peut-être plus aussi prolifique
qu’auparavant mais il reste un des leaders
de la sélection, participant davantage à la
construction depuis un poste plus reculé.
Luis Suárez
À 26 ans, l’ancien attaquant du Nacional
a encore renforcé sa réputation de
prolifique buteur après une nouvelle
saison où il a ajouté du mordant
en attaque, aussi bien pour
la sélection que pour son
club, Liverpool. Nommé
meilleur joueur de la
Copa América 2011,
Suárez a poursuivi
sur sa lancée en
entamant tambour
battant les qualifications
pour la Coupe du Monde. Avec huit
buts au compteur, l’attaquant-vedette
de l’Uruguay est le deuxième meilleur
buteur de la zone Amérique du Sud à
égalité avec Lionel Messi et à un but d’un
autre Argentin, Gonzalo Higuain.
Le sélectionneur : Óscar Tabárez
Óscar Tabárez, 66 ans, avait déjà gagné la confiance des supporters uruguayens en qualifiant la Celeste
pour la Coupe du Monde de la FIFA 1990 en Italie, où la sélection avait atteint les huitièmes de finale
avant d’être éliminée par le pays hôte. Ce bon parcours a permis à Tabárez de diriger par la suite plusieurs
grands clubs comme Boca Juniors et le Milan AC. Mais c’est au cours de son second mandat à la tête
de la sélection uruguayenne qu’il a obtenu ses plus probants résultats, atteignant les demi-finales de la
Coupe du Monde de la FIFA 2010™ puis remportant la Copa América 2011. Surnommé « El Maestro » (le
professeur), Tabárez est considéré par de nombreux Uruguayens comme étant l’homme qui a permis à leur
pays de regagner ses lettres de noblesse sur la scène internationale.
Formation possible (4-4-2)
G
D
D
D
D
M
M
M
M
A
A
Fernando Muslera
Maxi Pereira
Diego Lugano
Diego Godín
Álvaro Pereira
Álvaro González
Egidio Arévalo Ríos
Nicolás Lodeiro
Diego Forlán
Edinson Cavani
Luis Suárez
concédé de match nul. Avec trois victoires
pour deux défaites lors de sa participation
à l’édition 1997, l’Uruguay s’est également
illustré par son réalisme en toute fin de
match, puisque toutes ces victoires ont
été obtenues grâce à un but marqué à la
88e minute ou plus tard.
Le saviez-vous ?
En Coupe des Confédérations de la FIFA, les
prestations de l’Uruguay sont synonymes
de « tout ou rien » : la Celeste est une
des trois formations (avec la France et
l’Espagne) à avoir disputé au moins cinq
matches dans la compétition sans avoir
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupe
J
G
N
D
Bp
Bc
ESP
9
0
5
4
7
14
TAH
0
0
0
0
0
0
NGA
0
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0
0
0
0
FIFA WORLD I SPÉCIALE 67
GROUPE B
TAHITI
Alors qu’on lui demandait récemment si
sa formation pourrait gérer le fait d’être
largement dominée lors de la Coupe des
Confédérations de la FIFA 2013, le gardien
de Tahiti, Mikael Roche, a simplement
haussé les épaules et répondu : « Si vous
n’avez pas de tank, alors vous faîtes ce
que vous pouvez avec votre couteau ».
Cette métaphore pleine d’esprit résume
le défi auxquels seront bientôt confrontés
les Polynésiens – et leur résolution en vue
de s’y attaquer.
Pour se qualifier pour la Coupe des
Confédérations de la FIFA, les Tahitiens
ont déjà dû déjouer les pronostics, même
si ce qui les attend au Brésil est d’une
68 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
toute autre ampleur. Lorsque les insulaires
entreront avec fierté sur le terrain à Belo
Horizonte le 17 juin prochain pour y
affronter le Nigeria, cela fera tout juste
un an qu’ils auront acquis leur qualification
en remportant à la surprise générale la
Coupe des Nations de l’OFC. Surmontant
l’étouffante chaleur des Îles Salomon et des
adversaires pourtant bien mieux classés
qu’elle, la formation d’Eddy Etaeta a surpris
tous les observateurs en atteignant la finale
de l’épreuve et en dominant alors 1-0
leurs rivaux francophones de NouvelleCalédonie. Cette victoire historique a
notamment marqué la fin de trente-neuf
années d’hégémonie néo-zélandaise et
australienne sur la compétition.
Riche histoire
Malgré leur relatif isolement – Tahiti est la
nation membre de l’OFC la plus orientale
– les Tahitiens possèdent une riche
histoire footballistique, en partie grâce à
leurs racines françaises. Tout en restant
en permanence dans l’ombre des deux
« géants » océaniens, l’équipe nationale a
atteint la finale des trois premières éditions
de la Coupe des Nations (1973, 1980 et
1996). Tahiti est la seconde nation des
Îles du Pacifique – après les Fidji – à avoir
participé à la compétition qualificative
pour la Coupe du Monde de la FIFA™,
ayant fait ses débuts en 1992. Toutefois,
les Tahitiens n’ont jamais été en mesure de
décrocher leur billet pour la phase finale,
et Brésil 2014 n’échappera pas à la règle
puisque les espoirs des insulaires ont déjà
été réduits à néant – ceux-ci ayant débuté
le dernier tour des éliminatoires de la zone
Océanie par quatre défaites consécutives.
Tahiti pourrait en revanche profiter du
fait d’être la seule équipe en lice dans cette
Coupe des Confédérations qui ne sera
pas distraite par des rêves de gloire lors la
compétition phare de l’année prochaine.
Et si le statut d’amateur des Tahitiens peut
sembler être une anomalie dans le football
moderne, ils ne manqueront certainement
pas d’esprit d’équipe face à la supériorité
technique de leurs adversaires.
Joueurs clés
Nicolas Vallar
Le capitaine de la sélection tahitienne est
le véritable « roc » de l’équipe. Âgé de 29
ans, Vallar est l’un des rares Tahitiens à avoir
été professionnel à l’étranger, notamment
avec Sète en Ligue 2 française. Ce grand et
athlétique défenseur central a regagné son
pays en 2009 afin d’évoluer en première
division avec l’AS Dragon, avant de mener
la sélection nationale à son plus grand fait
d’armes – la victoire en Coupe des Nations
de l’OFC l’année dernière.
Marama Vahirua
Bien que né dans la capitale tahitienne,
Papeete, et désigné Joueur océanien de
l’année en 2005, Vahirua n’a à ce jour
jamais représenté l’archipel du Pacifique.
Ses obligations en club durant sa longue
carrière en France – qui l’a notamment vu
décrocher le titre de champion de France
avec le FC Nantes – ainsi que l’éloignement
avaient toujours empêché Vahirua de revêtir
le maillot rouge. À Tahiti, on a bon espoir
que cet attaquant rapide et expérimenté
de 33 ans – cousin de l’ancien ailier
international français Pascal Vahirua –
acceptera de défendre les couleurs
de la sélection tahitienne lors
de son historique périple au Brésil.
Steevy Chong Hue
Déjà l’un des hommes de base du
sélectionneur Eddy Etaeta, Steevy
Chong Hue est devenu encore
plus incontournable à Tahiti
lorsqu’il a inscrit de la
tête le seul but de la
finale de la Coupe des
Nations 2012. Cet ailier de
23 ans vient de l’île de Raiatea, et est
ainsi le seul membre de l’équipe qui n’est
pas originaire de l’île principale de Tahiti.
D’origine chinoise – bien que cela remonte
à plusieurs générations – Chong Hue a
effectué un bref passage en Belgique en
2011 avant ses exploits de la Coupe des
Nations.
Le sélectionneur : Eddy Etaeta
Etaeta occupait le milieu de terrain de l’équipe nationale au moment où celle-ci a fait ses débuts en
compétition qualificative pour la Coupe du Monde de la FIFA™ en 1992. Il s’apprête désormais à mener ses
troupes sur une scène qui, à l’époque, lui paraissait certainement inaccessible. Après une carrière de joueur
relativement modeste, Eddy Etaeta s’est vu proposer par la Fédération Tahitienne de Football le poste de
sélectionneur national alors que l’équipe venait d’être éliminée lors du premier tour des qualifications
pour la Coupe du Monde 2010. Insufflant un sens de l’unité et une discipline qui avaient fait défaut lors
de précédentes campagnes, il avait fixé pour objectif à son équipe de finir parmi les quatre meilleures
nations de la Coupe des Nations de l’OFC – un objectif clairement surpassé par le premier titre continental
remporté par les pensionnaires des Îles du Pacifique.
Formation possible (5-4-1)
G
D
D
D
D
D
M
M
M
M
A
Mikael Roche
Teheivarii Ludivion
Nicolas Vallar
Vincent Simon
Angelo Tchen
Tamatoa Wagemann
Teaonui Tehau
Heimano Bourebare
Jonathan Tehau
Steevy Chong Hue
Marama Vahirua
remportant le Championnat U-20 de l’OFC
2008. Coïncidence du tirage au sort, la
sélection U-20 tahitienne y avait croisé deux
de ses futurs adversaires de la phase de
groupes de la Coupe des Confédérations,
l’Espagne et le Nigeria, contre lesquels ils
s’étaient respectivement inclinés 8-0 et 5-0.
Le saviez-vous ?
Ce ne sera pas la première participation de
Tahiti à une phase finale de compétition
FIFA. Les jeunes Tahitiens ont en effet eu
cet honneur il y a quatre ans en disputant
la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2009,
pour laquelle ils s’étaient qualifiés en
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupe
J
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N
D
Bp
Bc
ESP
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0
0
0
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FIFA WORLD I SPÉCIALE 69
GROUPE B
NIGERIA
Depuis ses spectaculaires débuts en
Coupe du Monde de la FIFA™ en 1994,
le Nigeria – pays le plus peuplé d’Afrique – a
toujours eu pour objectif d’appartenir aux
toutes meilleures nations footballistiques.
Depuis, force est de constater que les Super
Eagles se sont montrés à la hauteur de
leurs ambitions, se qualifiant pour trois
des quatre phases finales de Coupe du
Monde suivantes tout en demeurant l’une
des grandes puissances continentales.
Toutefois, ces derniers temps, ils n’avaient
pas eu le rendement espéré par leurs
supporters à la suite de leur formidable
victoire lors du Tournoi Olympique de
Football d’Atlanta en 1996.
Mais depuis la nomination de Stephen
Keshi à la tête de la sélection fin 2011 et
le sacre des Nigérians en Coupe d’Afrique
70 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
des Nations en Afrique du Sud en début
d’année – triomphe qui a mis fin à vingt
années de disette au niveau continental –,
les supporters se sont remis à rêver.
Keshi a courageusement pris le risque
d’écarter certains joueurs cadres pour la
campagne sud-africaine afin de s’appuyer
sur une équipe jeune comprenant de
nombreux joueurs évoluant au Nigeria.
Bien lui en a pris puisque cela a permis
à des joueurs moins réputés comme
Emmanuel Emenike, meilleur buteur de
la compétition, et Sunday Mba, buteur en
finale, de prouver qu’ils sont capables de
briller sur la scène internationale.
On remet ça l’année prochaine ?
Comme plusieurs autres participants à la
Coupe des Confédérations de la FIFA, le
Nigeria n’a pas eu la vie facile depuis son
titre continental. Le match nul 1-1 concédé
par les Nigérians à domicile face au Kenya
durant les qualifications pour la Coupe du
Monde – arraché in extremis grâce à un
but de Nnamdi Oduamadi à la 88e minute
– leur a permis de conserver la tête de leur
groupe, mais ils ne devancent le Malawi
qu’à la différence de buts.
Avant de se rendre au Brésil pour le
« Festival des Champions », le Nigeria
disputera deux autres matches de
qualifications en juin, face au Kenya et
à la Namibie. Selon les résultats obtenus
lors de ces deux matches, la Coupe des
Confédérations pourrait constituer pour
les Super Eagles une bonne opportunité
de se jauger en vue de leur rendezvous, potentiellement décisif, contre les
Malawiens à domicile en septembre.
La compétition offrira également au
Nigeria la possibilité de se confronter aux
meilleures équipes du monde avant de
se rendre à nouveau au Brésil un an plus
tard – ce que tous les Nigérians espèrent.
Opposés à Tahiti, Petit Poucet de l’épreuve,
lors de leur premier match, il y a fort à
parier que les Africains chercheront à
frapper un grand coup. Les véritables
tests auront lieu quelques jours plus tard,
lors de leurs deux autres matches de
groupes face à l’Uruguay et à l’Espagne,
championne du monde. Si les hommes de
Keshi parviennent à tirer leur épingle du jeu
lors de ces confrontations, les supporters
nigérians pourront vraiment recommencer
à rêver.
Joueurs clés
Victor Moses
Même s’il a quitté le Nigeria lorsqu’il était
enfant et qu’il a évolué dans plusieurs
sélections de jeunes en Angleterre, Victor
Moses, 22 ans, a toujours conservé un
style typiquement nigérian. Dans la plus
pure tradition des ailiers spectaculaires
qui occupaient les flancs des Super
Eagles dans les années 1990 –, Moses est
puissant, rapide et représente une menace
permanente de par sa frappe de balle et sa
qualité de centres. Avec une confiance au
beau fixe depuis son transfert à Chelsea
l’année dernière, Moses est considéré
comme l’un des plus prometteurs talents
du continent africain.
Vincent Enyeama
Dans une formation habituée à prendre
des risques, Vincent Enyeama a parfois
dû maintenir à lui seul son équipe à
flot. S’il souffre parfois d’un manque de
régularité, le gardien des Super Eagles
est capable de parades spectaculaires,
comme il l’a prouvé lors de la Coupe du
Monde de la FIFA 2010™, où il a remporté
deux trophées d’Homme du Match en
trois apparitions. Gardien numéro un du
Nigeria depuis plus de dix ans, « le Chat »
apporte également un précieux soutien à
une défense relativement inexpérimentée.
John Obi Mikel
Longtemps le grand espoir du football
nigérian, John Obi Mikel a eu 26 ans cette
année et est enfin devenu la pierre angulaire
du milieu de terrain des Super Eagles. Très
athlétique, le joueur de Chelsea possède
un gros volume de jeu, et sa solidité et
son expérience lui ont conféré un rôle de
leader lors de la Coupe d’Afrique des
Nations, où il a brillamment protégé
sa jeune défense et soutenu ses
attaquants.
Le sélectionneur : Stephen Keshi
Ancien défenseur et véritable globe-trotteur, Stephen Keshi était, du temps où il était joueur, le respecté
capitaine du Nigeria qu’il a notamment mené au sacre continental lors de la Coupe d’Afrique des Nations
1994. Il a également entraîné le Togo à trois reprises, qualifiant l’équipe pour la Coupe du Monde de la FIFA
2006 en Allemagne même s’il a été démis de ses fonctions avant la compétition finale. En remportant la
Coupe d’Afrique des Nations 2013, Keshi est devenu le premier sélectionneur nigérian à mener les Super
Eagles au titre continental et le deuxième homme à gagner l’épreuve en tant que joueur puis sélectionneur
(après l’Égyptien Mahmoud El-Gohary).
Formation possible (4-4-2)
G
D
D
D
D
M
M
M
M
A
A
Vincent Enyeama
Uwa Elderson Echiéjilé
Godfrey Oboabona
Kenneth Omeruo
Efe Ambrose
Victor Moses
John Obi Mikel
Ogenyi Onazi
Sunday Mba
Ikechukwu Uche
Emmanuel Emenike
Le saviez-vous ?
Le Nigeria fera sa deuxième apparition en
Coupe des Confédérations de la FIFA. Sa
première participation remonte à l’édition
1995 en Arabie saoudite, où les Africains
avaient atteint les demi-finales. Battant le
Japon et tenant en échec l’Argentine en
poules, la formation de Shaibu Amodu
ne s’est inclinée qu’aux tirs au but face au
Mexique lors du match pour la troisième
place.
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupe
J
G
N
D
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ESP
1
1
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0
3
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URU
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FIFA WORLD I SPÉCIALE 71
Publications
de la FIFA
Procurez-vous les publications de la FIFA ! Vous avez la possibilité de commander auprès de la FIFA les publications
listées ci-dessous aux prix indiqués. La plupart sont publiées dans les quatre langues officielles de la FIFA
(EN = anglais, FR = français, ES = espagnol et DE = allemand), soit séparément dans un livret par langue, soit les quatre langues
dans un même livret. Les prix indiqués sont en francs suisses et comprennent les frais de port et d’emballage (par avion pour
l’étranger). Les frais supplémentaires de services de livraison ne sont pas compris et seront mis à la charge du destinataire.
Les publications peuvent également être téléchargées gratuitement depuis fr.fifa.com/aboutfifa/officialdocuments/index.html.
Code
A
CHF
Code d‘éthique de la FIFA
6
Voir www.FIFA.com/fifaworld
A48
Code de bonne conduite de la FIFA
6
MALLETTE DE LIVRETS
A37
Statuts
- Statuts et Règlement d’application des Statuts
6
- Règlement du Congrès
A45
Directives pour le vote électronique
6
A46
Statuts standard
6
A4
Lois du Jeu
8
A5
Lois du Jeu de Futsal
8
A6
Lois du Jeu de Beach Soccer
8
Lois du Jeu
Coupe du Monde de la FIFA™
6
A8
Tournois Olympiques de Football
6
A9
Coupe du Monde U-20 de la FIFA
6
A10
Coupe du Monde U-17 de la FIFA
6
A11
Coupe du Monde Féminine de la FIFA™
6
A12
Coupe des Confédérations de la FIFA
6
A13
Coupe du Monde des Clubs de la FIFA
6
A14
Coupe du Monde de Futsal de la FIFA
6
Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA et
Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA
6
A16
Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA
6
A42
Tournois de Football des Jeux Olympiques de la Jeunesse
6
Arbitres
Liste internationale : arbitres, arbitres assistants,
A17
arbitres de futsal (hommes et femmes) et arbitres
10
de beach soccer
Autres règlements/directives
Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs
A19
- Annexe nº6 : Règlement du Statut et du
10
Règlement de la Commission du Statut du Joueur et
de la Chambre de Résolution des Litiges
6
Règlement relatif aux agents organisateurs de matches
6
A30
Règlement de l’équipement
6
A28
Directives pour Officiels de matches de la FIFA
6
A32
Règlement de la FIFA sur la sûreté et la sécurité des stades
6
Résolution des Litiges
6
Code électoral type
6
A41
Convention standard de collaboration
6
Règlement du Programme d‘Assistance
Financière de la FIFA (FAP)
6
A29
Projet de la FIFA « Football pour un monde meilleur »
A35
Règlement Goal
6
6
A49
Règlement PERFORMANCE
6
A1
La mallette comprenant tous les règlements
B
RAPPORTS TECHNIQUES DE LA FIFA
80
B22
Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010
70
B30
Tournois Olympiques de Football, Londres 2012
40
B19
Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Colombie 2011
40
B27
Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Mexique 2011
40
B28
Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011™
40
B12
Coupe des Confédérations de la FIFA, Afrique du Sud 2009
40
B34
Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Japon 2012
40
B31
Coupe du Monde de Futsal de la FIFA, Thaïlande 2012
40
B33
Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Japon 2012
40
B32
Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, Azerbaïdjan 2012
40
B21
Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Ravenne 2011
40
B25
Tournois de Football des Jeux Olympiques de la Jeunesse
Singapour 2010
40
Rapports techniques des compétitions antérieures
Guide de la FIFA sur le statut du joueur et le disciplinaire
6
A24
Code disciplinaire de la FIFA
6
A47
Code disciplinaire standard
6
A26
Règlement antidopage de la FIFA
6
FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Règlement Standard de la Chambre Nationale de
A39
6
A20
72
6
Règlement des Agents de Joueurs
Transfert des Joueurs de Futsal
A31
l’octroi de licence aux clubs
A23
A34
A7
Règlement sur la procédure pour
A22
A38
Règlements des compétitions de la FIFA
A15
CHF
A18
Statuts de la FIFA
A44
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FIFA WORLD
sur FIFA.com uniquement
C
C1
AUTRES
Stades de football – Recommandations et exigences
techniques
60
VERSION 2
Regulations
2014 FIFA World Cup
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CH-8044 Zurich, fax : +41 43 222 7878 ou
par courriel à l‘adresse : [email protected]
BLOC-NOTES
Associations membres
Asie
Afrique
Amérique du Nord,
centrale et Caraïbes
La prochaine édition de la Coupe d’Asie
de l’AFC qui aura lieu en Australie en
2015 commence à prendre forme. Les
organisateurs ont dévoilé les villes hôtes et
le calendrier des matches. La Confédération
Asiatique de Football a communiqué fin mars
que la compétition aura lieu à Melbourne,
Sydney, Brisbane, Canberra et Newcastle.
Le Rectangular Stadium de Melbourne
accueillera le match d’ouverture le 9 janvier,
et les 84 000 places du Stadium Australia de
Sydney seront le théâtre de la finale. L’édition
2015 sera le premier championnat d’Asie
organisé en Australie depuis l’affiliation de
cette dernière à la Confédération Asiatique de
Football en 2006. Les Socceroos sont l’une des
quatre équipes déjà qualifiées pour le tournoi,
le Japon tenant du titre et la République
de Corée l’étant automatiquement grâce à
leurs performances lors de l’édition 2011, et
la RDP de Corée grâce à son titre champion
de la Challenge Cup de l’AFC de l’an passé.
Issa Hayatou a été réélu président de la
Confédération Africaine de Football en mars
après s’être représenté sans adversaire lors
de la 35e assemblée générale de la CAF à
Marrakech (Maroc). Le Camerounais de 66
ans débute ainsi son septième mandat à la
tête de la CAF dont il est donc président
depuis vingt-cinq ans.
Jeffrey Webb, président de la CONCACAF, a
été réélu sans opposition au Comité Exécutif
de la FIFA en avril dans le cadre d’une série
d’élections tenues durant le 28e congrès
ordinaire de la confédération à Panamá City.
Webb sera rejoint au Comité Exécutif de la
FIFA par le président de la Fédération de
Football des États-Unis, Sunil Gulati, qui a
décroché le poste du membre sortant Chuck
Blazer aux dépens du Mexicain Justino
Compeán. Lors du congrès, le président
de la nouvelle commission d’intégrité de la
CONCACAF a présenté un rapport détaillé
sur les activités de l’ancienne direction de la
confédération. Webb a qualifié cette séance
de « moment décisif pour la vision d’un avenir
transparent de la CONCACAF ».
Les éliminatoires asiatiques pour la Coupe
du Monde Féminine de la FIFA 2015™
débuteront le 21 mai avec les éliminatoires
pour la Coupe d’Asie Féminine de l’AFC 2014.
Seize équipes sont en course pour les quatre
places restantes (aux côtés de l’Australie,
du Japon, de la Chine et de la République
de Corée, directement qualifiés). Les cinq
meilleures équipes de la compétition finale
seront automatiquement qualifiées pour
Canada 2015.
www.the-afc.com
74 FIFA WORLD I MARS/AVRIL
MAI/JUIN 2013
2013
L’Ouganda et le Rwanda se sont séparés
des entraîneurs européens en charge de
leurs équipes nationales respectives après
des débuts décevants lors du dernier tour
des éliminatoires africaines pour la Coupe
du Monde de la FIFA 2014™. Les Ougandais,
qui ont gagné deux points en trois matches
dans le groupe J, ont annoncé le licenciement
de l’entraîneur écossais Bobby Williamson
le 8 avril, tandis que le Rwanda – dernier
du groupe H avec seulement un point en
trois rencontres – a confirmé le départ de
l’entraîneur serbe Milutin Sredojević dix jours
plus tard. La Sierra Leone, actuellement
deuxième mais à cinq points de la Tunisie,
leader du groupe B, a désigné l’Irlandais
du Nord Johnny McKinstry pour reprendre
les rênes de son équipe nationale après la
démission en mars du Suédois Lars-Olof
Mattsson.
La CONCACAF a par ailleurs profité de son
congrès pour signer un protocole d’accord
avec ONUSIDA, le programme des Nations
Unies sur le VIH/Sida, dans lequel les deux
institutions ont promis de travailler ensemble
et d’utiliser le football pour combattre le sida
dans la région. Dans le cadre de l’accord, la
CONCACAF soutient la campagne ONUSIDA
« Protéger le but », à commencer par le
Championnat U-17 de la CONCACAF en avril
au Panamá, lors duquel des prospectus de
prévention contre le VIH ont été distribués
aux spectateurs.
Les associations membres souhaitant soumettre
des informations à FIFA World peuvent envoyer
un courriel à l’adresse feedback-fifaworld@fifa.
org. Nous vous précisons que les contributions
doivent nous parvenir plus d’un mois avant de
pouvoir être publiées dans FIFA World.
www.cafonline.com
www.concacaf.com
Amérique du Sud
En avril, l’inexpérimenté club du Real Garcilaso
(Pérou) a continué son exceptionnelle
ascension dans la hiérarchie du football
sud-américain en se qualifiant pour les
huitièmes de finale de la Copa Libertadores
2013. Créé il y a quatre ans seulement par
des étudiants de l’Université Inca Garcilaso
de la Vega, le Real Garcilaso est installé à
Cusco, historique ville des Andes, à 3 400 m
d’altitude. Mais l’altitude ne semble pas
avoir joué de rôle particulier dans le récent
succès du club, deux de ses trois victoires en
groupes ayant été décrochées à l’extérieur
– contre le club colombien du Deportes
Tolima et les Paraguayens de Cerro Porteño.
Pour récompense, le Real Garcilaso aura
l’honneur d’affronter en huitièmes de finale
les champion d’Uruguay et triples vainqueurs
de la Copa Libertadores, le Nacional, une
confrontation qui aura livré son verdict au
moment de la mise sous presse de ce numéro
de FIFA World.
Le président de la Fédération Vénézuélienne
de Football, Rafael Esquivel, a été réélu pour
quatre ans en mars. Il s’approche ainsi de trois
décennies à la tête de l’institution. Élu pour
la première fois en 1987, à une époque où le
Venezuela était considéré comme le souffredouleur de l’Amérique du Sud, Esquivel a été
témoin de progrès réguliers dans les résultats
de l’équipe nationale : organisation de la
Copa América 2007, une place en demifinales de l’édition 2011 et une première
victoire sur le Brésil en 2008 pour ne citer
que des exemples récents. Le Venezuela, qui
est la seule équipe sud-américaine à n’avoir
jamais participé à la Coupe du Monde de
la FIFA™, est encore en course pour Brésil
2014 grâce à des victoires sur l’Argentine, la
Bolivie, le Paraguay et la Colombie lors des
qualifications en cours.
www.conmebol.com
Océanie
Europe
Les préparatifs pour la Coupe du Monde
de Beach Soccer de la FIFA en septembre
à Tahiti, un événement historique, se
passent bien sur le sable comme en dehors
– notamment grâce à quelques bonnes
performances de l’équipe nationale locale
et à une visite d’inspection couronnée de
succès. Les Tiki Toa, comme est surnommée la
sélection tahitienne, a enchaîné une série de
trois victoires en février (8-3, 5-4 et 7-2) sur la
France, ancienne championne du monde, puis
de trois autres non moins impressionnantes
victoires (5-4, 8-6 et 9-3) contre les PaysBas, qualifiés pour la compétition 2013.
Alors qu’ils s’apprêtent à organiser la toute
première compétition de la FIFA jamais tenue
sur une île du Pacifique, les Tahitiens ont été
félicités par le responsable des compétitions
de futsal et de beach soccer de la FIFA, Jaime
Yarza, à l’occasion de la dernière inspection
du Stade Tahua To’ata – une structure déjà
existante qui est en cours de rénovation
spécialement pour le tournoi et qui restera
intacte pour l’avenir. « Ce sera certainement
L’Allemagne, double vainqueur de la Coupe
du Monde Féminine de la FIFA™, lancera
en septembre – avec le début du premier
tour des éliminatoires européennes pour
Canada 2015 – sa campagne de qualification
pour tenter de décrocher un troisième titre
mondial. L’équipe de Silvia Neid affrontera
la Russie, la République d’Irlande, la
Slovaquie, la Slovénie et la Croatie dans
le groupe 1, tel en a décidé le tirage au sort
qui a eu lieu le 16 avril au siège de l’UEFA à
Nyon. La Norvège, championne du monde
en 1995, retrouvera notamment les PaysBas, comme lors du prochain EURO 2013,
dans le groupe 5, tandis que la Suède, qui
a terminé troisième de la dernière Coupe
du Monde Féminine de la FIFA™, peut se
réjouir d’une rencontre intéressante avec
l’équipe d’Écosse, entraînée par la Suédoise
Anna Signeul.
le meilleur stade que nous ayons jamais eu
pour une Coupe du Monde de Beach Soccer
de la FIFA, nous sommes très satisfaits », a
déclaré Jaime Yarza.
Ces dernières semaines, le football féminin
de la région pacifique était à l’honneur avec
l’organisation aux Îles Cook d’un cours de la
FIFA pour femmes entraîneurs (au nombre
de treize), et le lancement à Vanuatu d’un
nouveau centre d’excellence pour ses
joueuses. Mais l’annonce la plus ambitieuse
concernait la Fédération Néo-Zélandaise de
Football et son nouveau programme sur huit
ans visant à avoir d’ici 2021 exclusivement
des femmes pour jouer, arbitrer, entraîner
et gérer le football féminin d’élite.
www.oceaniafootball.com
Groupes des qualifications européennes :
Groupe 1 : Allemagne, Russie, République
d’Irlande, Slovaquie, Slovénie,
Croatie
Groupe 2 : Italie, Espagne, République
tchèque, Roumanie, Estonie,
ARY Macédoine
Groupe 3 : Danemark, Islande, Suisse,
Serbie, Israël, Malte
Groupe 4 : Suède, Écosse, Pologne, Irlande
du Nord, Bosnie-Herzégovine,
îles Féroé
Groupe 5 : Norvège, Pays-Bas, Belgique,
Portugal, Grèce, Albanie
Groupe 6 : Angleterre, Ukraine, Belarus,
Pays de Galles, Turquie,
Monténégro
Groupe 7 : France, Finlande, Autriche,
Hongrie, Bulgarie, Kazakhstan
www.uefa.com
FIFA WORLD I BLOC-NOTES 75
Classement mondial FIFA/Coca-Cola
La Croatie et l’Équateur en
pleine progression
Si l’édition d’avril du Classement mondial
FIFA/Coca-Cola présente quelques évolutions
parmi les dix premiers, et ce essentiellement
en raison des matches de qualification pour la
Coupe du Monde 2014 disputés ces derniers
mois, le trio de tête reste quant à lui inchangé,
avec l’Espagne qui mène toujours la danse
devant l’Allemagne et l’Argentine, ellesmêmes suivies à la quatrième place par la
Croatie qui, après avoir remporté ses matches
de qualification face à la Serbie et au pays de
Galles, a grimpé de cinq places.
La Croatie n’avait pas atteint une aussi
bonne position depuis sa victoire lors du
match pour la troisième place de la Coupe
du Monde 1998 en France. Désormais, le
Portugal (5e, plus 2) talonne la Croatie de
près à la cinquième place, et ce après avoir
engrangé quatre points à l’issue de ses
deux matches de qualification en Israël et
en Azerbaïdjan.
En revanche, l’Angleterre (7e, moins 3),
l’Italie (8 e, moins 3) et les Pays-Bas (9e,
moins 1) reculent. L’Équateur (10e, plus 1)
progresse pendant ce temps et se classe
pour la première fois dans le Top 10 grâce à
ses victoires face au Salvador et au Paraguay,
tout cela aux dépens de la Russie (11e, moins
Class.
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Équipe
Espagne
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Portugal
Colombie
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Grèce
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76 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
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L’attaquant croate Eduardo
célèbre avec Ivica Olić son
but décisif face au pays de
Galles.
1) qui n’a disputé en mars qu’un seul match
amical, face au Brésil, lequel s’est terminé
sur un nul 1-1.
Outre l’Équateur, le Venezuela (36e, plus
7), le Panamá (38e, plus 3), l’Albanie (48e,
plus 16), la Guinée équatoriale (59e, plus 45),
le Tadjikistan (112e, plus 40) et l’Afghanistan
(139e, plus 2) ont atteint leur meilleure place
depuis l’introduction du classement.
L’édition d’avril du classement prend en
compte 120 matches internationaux « A »,
dont 83 étaient des matches de qualification
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Équipe
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Danemark
Bosnie-Herzégovine
Ghana
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République tchèque
Mali
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États-Unis
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Norvège
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pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil
2014™ et vingt autres ont été disputés dans
le cadre de la Challenge Cup de l’AFC. Les dixsept autres matches étaient des rencontres
amicales.
Le prochain Classement mondial FIFA/
Coca-Cola devait être publié le 9 mai, juste au
moment de la mise sous presse de cette édition
de FIFA World. Une version électronique du
classement est disponible sur notre page
Internet www.fifa.com/fifaworld.
Class.
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Équipe
Ukraine
Panamá
République d’Irlande
Serbie
Tunisie
République de Corée
Paraguay
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Australie
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Équipe
Slovénie
Iran
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Guinée équatoriale
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Haïti
Afrique du Sud
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République centrafricaine
Libye
Ouzbékistan
Sierra Leone
Égypte
Belarus
Guinée
Autriche
Togo
Islande
Maroc
Cap-Vert
Jordanie
Congo
Écosse
Canada
Gabon
Trinité-et-Tobago
Finlande
ARY Macédoine
Salvador
RD Congo
Cuba
Nouvelle-Zélande
Sénégal
Émirats arabes unis
Arménie
Géorgie
Ouganda
Estonie
Angola
Guatemala
République dominicaine
Irak
RP Chine
Bénin
Niger
Zimbabwe
Qatar
Oman
Liberia
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Mozambique
Éthiopie
Arabie saoudite
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Lettonie
Lituanie
Tadjikistan
Koweït
Suriname
RDP Corée
Tanzanie
Bahreïn
Antigua-et-Barbuda
Irlande du Nord
Azerbaïdjan
St-Vincent-et-les-Grenadines
Kenya
Chypre
Burundi
Botswana
Namibie
Porto Rico
Guyana
Liban
Belize
Turkménistan
Vietnam
Soudan
Tahiti
Rwanda
Saint-Kitts-et-Nevis
Syrie
Moldavie
Afghanistan
Thaïlande
Grenade
Kirghizistan
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Kazakhstan
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Inde
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Palestine
Sainte-Lucie
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Nicaragua
São Tomé-et-Principe
Îles Féroé
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Points +/Marsavril 13
13
3
29
158
17
0
-31
42
20
0
-82
-10
8
19
37
8
-3
-4
0
0
8
-1
28
-5
-17
6
-9
-1
-7
-18
20
-12
-13
187
31
-13
0
11
39
25
1
35
9
0
0
18
8
33
-13
16
0
0
-8
-24
Class.
Équipe
163
164
165
166
167
168
Malaisie
Bermudes
Singapour
Tchad
Dominique
Laos
Pakistan
Indonésie
Népal
Sri Lanka
Vanuatu
Yémen
Mauritanie
Chinese Taipei
Fidji
Samoa
Mongolie
Bahamas
Guinée-Bissau
Montserrat
Curaçao
Guam
Swaziland
Brunei
Timor oriental
Madagascar
Cambodge
Maurice
Tonga
Comores
Îles Vierges américaines
Papouasie-Nouvelle-Guinée
Îles Vierges britanniques
Îles Caïmans
Samoa américaines
Érythrée
Seychelles
Soudan du Sud
Îles Cook
Macao
Somalie
Djibouti
Andorre
Anguilla
Bhoutan
Saint-Marin
Îles Turks-et-Caicos
170
171
172
173
174
175
176
177
178
179
180
183
186
188
189
191
192
193
194
195
196
197
198
199
200
201
202
204
205
206
207
Class. +/Marsavril 13
Points
avril 13
1
-4
-3
-4
-2
0
3
-4
4
1
-4
-4
-3
-2
-2
-1
-1
-1
3
-1
-1
-4
0
0
0
0
-4
0
-1
0
-2
-2
-1
-1
-1
-1
-1
0
1
-4
1
0
-1
0
0
0
0
141
139
133
131
124
118
118
117
108
103
102
100
94
90
85
74
67
66
66
66
65
65
65
52
52
51
50
50
44
41
39
38
34
33
30
24
22
20
16
14
14
11
9
4
0
0
0
Points +/Marsavril 13
12
0
0
-2
0
0
21
-4
23
11
0
-1
0
1
0
0
-5
0
3
0
0
-1
2
0
0
2
-8
2
0
3
0
0
0
0
0
0
0
0
0
-8
0
0
-2
0
0
0
0
Remarque : les équipes n’ayant pas joué pendant plus de
quatre ans n’apparaissent pas dans le classement.
QUELS ÉLÉMENTS SONT PRIS EN COMPTE ?
Les résultats de tous les matches internationaux
A sont pris en compte dans l’établissement du
classement mondial:
• Matches de compétition finale de Coupe
du Monde de la FIFA
• Matches de qualification pour la Coupe
du Monde de la FIFA
• Matches de compétition finale
continentale
• Matches de qualification pour
les championnats continentaux
• Matches amicaux
Les points sont répartis selon des critères
spécifiques:
• Points pour une victoire, un match
nuls ou une défaite
• Catégorie de la compétition (coefficient)
• Valeur de l’adversaire (coefficient)
• Valeur de la confédération (coefficient)
Afin de garantir que le Classement mondial FIFA/
Coca-Cola reflète la réalité du football mondial, les
résultats des douze derniers mois sont pris en compte
en premier lieu. Les résultats passés sont aussi pris en
compte, mais ils disparaissent peu à peu du système
de calcul après quatre ans (100% : 1re année ; 50% :
2e année ; 30% : 3e année ; 20% : 4e année).
FIFA WORLD I BLOC-NOTES 77
Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola
Les États-Unis célèbrent leur
cinq années de domination
Quelques jours après avoir remporté sa
neuvième Coupe de l’Algarve (voir page 38),
l’équipe nationale féminine des États-Unis a
accompli un autre succès majeur en célébrant
cinq années consécutives au sommet du
Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola.
Grâce à leur victoire 2-0 sur l’Allemagne
en finale du tournoi disputé en mars dernier,
les Américaines ont porté leur avance sur
leurs rivales européennes à 52 points dans
la dernière édition du classement mondial,
publiée le 22 mars.
De son côté, l’Allemagne, seule autre
nation à avoir occupé la tête du classement
depuis son introduction en 2003, a également
renforcé sa position en distançant un peu
plus le Japon, troisième. Les championnes
du monde, qui ont quant à elles terminé
cinquièmes de la Coupe de l’Algarve après
avoir profité du tournoi pour lancer de
nouvelles joueuses, devancent toujours dans
l’ordre le Brésil, la France et la Suède.
Le seul changement intervenu dans le Top
10 est à mettre à l’actif de l’Angleterre, qui
rejoint le Canada à la septième place après
avoir battu ces mêmes Canadiennes 1-0 en
finale de la Coupe de Chypre. Plus loin, la
Nouvelle-Zélande (20e, plus 1) et l’Écosse
Class.
1
2
3
4
5
6
7
9
11
12
13
14
15
16
Pays
États-Unis
Allemagne
Japon
Brésil
France
Suède
Angleterre
Canada
Australie
RDP Corée
Norvège
Italie
Danemark
Pays-Bas
Islande
République de Corée
Class. +/Déc.mars
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
1
-1
0
0
0
0
Class.
fin
2012
1
2
3
4
5
6
8
7
9
9
12
11
13
14
15
16
Points
Mars
2215
2163
2096
2038
2027
2025
1992
1992
1943
1943
1932
1913
1910
1881
1845
1835
78 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Points +/Déc.mars
6
-8
-14
-6
-6
4
16
-14
0
0
23
-18
8
-14
-8
-8
Megan Rapinoe félicitée par Abby Wambach après son but lors du 3-3 obtenu en avril face à
l’Allemagne.
(21e, plus 2) atteignent le meilleur classement
de leur histoire.
Si le Panamá (62e), Chypre (104e) et le Belize
(121e) réintègrent le classement après avoir à
nouveau disputé des matches à la suite d’une
longue absence, neuf équipes (Ouzbékistan,
Class.
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
Pays
RP Chine
Espagne
Finlande
Nouvelle-Zélande
Écosse
Russie
Ukraine
Mexique
Suisse
République tchèque
Belgique
Colombie
Thaïlande
Vietnam
Pologne
Nigeria
Class. +/Déc.mars
0
0
0
1
2
-2
-1
0
1
-1
0
0
0
0
0
0
Class.
fin
2012
17
18
19
21
23
20
22
24
26
25
27
28
29
30
31
32
Points
Mars
1829
1824
1805
1802
1794
1783
1780
1761
1714
1708
1660
1650
1641
1640
1638
1622
Points +/Déc.mars
4
1
0
15
15
-8
0
-7
6
-3
1
0
0
0
0
0
Fidji, Tahiti, Îles Salomon, Nouvelle-Calédonie,
Îles Cook, Suriname, Samoa américaines et
Bermudes) ne figurent en revanche plus dans
le classement en raison de leur inactivité.
Le prochain Classement mondial féminin
FIFA/Coca Cola sera publié le 21 juin.
Class.
Pays
Class. +/Déc.mars
32
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
République d‘Irlande
Autriche
Roumanie
Argentine
Hongrie
Pays de Galles
Belarus
Costa Rica
Chinese Taipei
Portugal
Serbie
Slovaquie
Chili
Myanmar
Trinité-et-Tobago
Papouasie-Nouv.-Guinée
2
-2
0
0
0
1
-1
0
2
4
1
-3
0
1
1
1
Class.
fin
2012
34
32
35
36
37
39
38
40
43
46
44
41
45
47
48
49
Points
Mars
1622
1618
1611
1609
1593
1580
1576
1561
1555
1551
1546
1545
1544
1536
1509
1476
Points +/Déc.mars
7
-4
0
0
4
5
0
-7
0
9
0
-20
0
0
9
0
Class.
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
72
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
Pays
Cameroun
Ghana
Inde
Iran
Afrique du Sud
Guinée équatoriale
Irlande du Nord
Bulgarie
Jordanie
Haïti
Grèce
Slovénie
Israël
Panamá
Croatie
Turquie
Kazakhstan
Hongkong
Indonésie
Côte d’Ivoire
Bahreïn
Uruguay
Maroc
Îles Féroé
Tunisie
Algérie
Guatemala
Tonga
Estonie
Lituanie
Guam
Laos
Égypte
Bosnie-Herzégovine
Philippines
Malaisie
Sénégal
République dominicaine
Lettonie
Zimbabwe
Mali
Cuba
Palestine
Singapour
Élections
Class. +/Déc.mars
Class.
fin
2012
1
1
1
1
3
0
0
1
1
1
1
1
1
50
51
52
53
56
54
55
57
58
59
60
61
62
0
0
0
0
0
0
1
-2
1
0
0
0
1
-1
1
1
0
1
1
1
0
1
1
2
2
4
1
1
3
5
63
64
65
66
67
68
70
68
71
72
72
74
76
75
78
79
79
81
82
83
83
85
86
88
89
92
90
91
94
97
Points
Mars
Points +/Déc.mars
1467
1459
1441
1437
1429
1429
1416
1412
1398
1397
1391
1390
1367
1364
1363
1353
1350
1347
1346
1344
1340
1330
1330
1325
1325
1320
1318
1316
1302
1295
1294
1293
1289
1282
1268
1258
1247
1226
1219
1212
1204
1201
1189
1180
0
0
0
6
4
0
-10
0
-6
0
-5
5
0
-15
4
0
0
0
0
0
0
-14
0
0
0
0
8
0
0
1
0
0
0
14
0
0
0
0
0
15
0
0
0
0
Class.
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
Pays
Luxembourg
Éthiopie
Salvador
Honduras
Vanuatu
Malte
RD Congo
Nicaragua
Samoa
Arménie
Népal
Chypre
ARY Macédoine
Guinée
Namibie
Bangladesh
Sri Lanka
Liban
Maldives
Zambie
Tanzanie
Pakistan
Syrie
Dominique
Afghanistan
Irak
Mozambique
Malawi
Belize
Bhoutan
Antigua-et-Barbuda
Botswana
Ouzbékistan **
Équateur **
Pérou **
Paraguay **
Azerbaïdjan **
Jamaïque **
Venezuela **
Fidji **
Guyana **
Congo **
Tahiti **
Bolivie **
Class. +/Déc.mars
Class.
fin
2012
5
6
1
6
6
6
6
9
5
5
5
98
100
96
102
103
104
105
109
106
107
108
5
6
6
6
6
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
110
112
113
114
115
117
118
119
119
121
122
123
124
125
126
127
6 128
6 129
6 130
41
77
87
Points
Mars
1172
1163
1160
1153
1139
1136
1132
1111
1110
1104
1095
1087
1078
1063
1017
988
965
944
942
941
941
937
927
906
899
882
873
840
813
785
757
708
1565
1484
1450
1430
1341
1339
1338
1306
1256
1238
1238
1236
Points +/Déc.mars
0
0
-21
-4
0
0
0
17
0
0
0
64
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
-1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Class.
Pays
Class. +/Déc.mars
Class.
fin
2012
Points
Mars
Points +/Déc.mars
Îles Salomon **
93 1195
Nouvelle-Calédonie **
95 1188
Bénin **
1187
Moldavie **
1177
Barbade **
1173
Îles Cook **
99 1170
Suriname **
101 1159
Kirghizistan **
1143
Angola **
1134
Sierra Leone **
1132
Bahamas **
1111
Porto Rico **
1108
Samoa américaines **
111 1075
Géorgie **
1071
Sainte-Lucie**
1061
Érythrée **
1060
Gabon **
1031
Grenade **
1029
St-Vincent-et-les-Grenadines**
1008
Burkina Faso **
1003
Saint-Kitts-et-Nevis**
974
Îles Turks-et-Caicos **
963
Bermudes **
116 950
Guinée-Bissau **
927
Liberia **
877
Swaziland **
863
Lesotho **
858
Îles Caïmans **
847
Curaçao **
831
Aruba **
803
Comores **
534
Émirats arabes unis *
1665
Albanie *
1424
Monténégro *
1154
Qatar *
1046
Ouganda *
965
Îles Vierges américaines *
885
Îles Vierges britanniques *
867
Kenya *
816
Koweït *
768
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
-28
* Classement provisoire
** Équipes inactives depuis plus de 18 mois
Les associations membres suivantes ont élu un nouveau président depuis la dernière édition de FIFA World :
Italie
Algérie
Brunei
Venezuela
Giancarlo ABETE (réélection)
Mohamed RAOURAOUA
(réélection)
Sufri BOLKIAH
Rafael ESQUIVEL (réélection)
Sri Lanka
Estonie
Guyana
Érythrée
Ranjith RODRIGO
Aivar POHLAK (réélection)
Christopher MATTHIAS
Tesfaye GEBREYSUS DIFUE
Calendrier de la FIFA – mai-juin 2013
19 mai
24 mai
25 mai
28 mai
29 mai
30-31 mai
Finale de la Ligue des Champions de l’OFC, Auckland
Congrès de l’UEFA, Londres
Finale de la Ligue des Champions de l’UEFA, Londres
Séance du Comité Exécutif de la FIFA, Port Louis
Congrès de la CONMEBOL et de l’OFC, Port Louis
Congrès de la FIFA, Port Louis
4 juin
7-11 juin
14-18 juin
15-30 juin
Journée de match amical
Journées de matches internationaux
Journées de matches internationaux
Coupe des Confédérations de la FIFA,
Brésil 2013
21 juin-13 juillet Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Turquie 2013
FIFA WORLD I BLOC-NOTES 79
Archives de la FIFA
Zurich, Suisse
25 mai 1995
À l’heure de la mise sous presse de ce
nouveau numéro de FIFA World, le Tournoi
Juniors FIFA/Blue Stars fête sa soixantequinzième édition, un bel anniversaire pour ce
tournoi de jeunes créé par le club de football
zurichois du FC Blue Stars. Depuis sa première
édition en 1939, le Tournoi Juniors FIFA/Blue
Stars a régulièrement offert une plate-forme
internationale à de jeunes talents en devenir.
Le Grasshopper-Club de Zurich fut le
premier à remporter le tournoi en 1939, tandis
que le club autrichien de l’Austria Vienne fut
le premier club étranger à décrocher le titre
en 1947. Les clubs anglais ont ensuite imposé
leur mainmise sur l’épreuve, à commencer
par les Wolverhampton Wanderers en 1951.
De nombreuses autres équipes anglaises
leur emboîtèrent le pas et le Tournoi Juniors
FIFA/Blue Stars devint très vite un événement
incontournable. Ainsi, Manchester United
reste à ce jour l’équipe anglaise la plus titrée
de l’histoire du tournoi avec dix-huit victoires
en quarante-et-une participations.
Ces plus de cinquante années qui unissent
Manchester United au Tournoi Juniors
FIFA/Blue Stars sont bien sûr parsemées
d’anecdotes, à commencer par celle de 1956
lorsqu’un certain Bobby Charlton a été aligné
par le club mancunien. Helmut Haller fut
également de la partie cette même année
avec le BC Augsburg qui se classa deuxième
derrière le Grasshopper-Club de Zurich.
Charlton et Haller se retrouvèrent dix ans
plus tard en finale d’une autre compétition,
la Coupe du Monde de la FIFA 1966 en
Angleterre.
La photo ci-contre évoque une époque plus
récente mais toute aussi faste de Manchester
United : David Beckham (au premier plan),
Gary et Phillip Neville, Nicky Butt et Chris
Casper (en arrière-plan), ont en effet participé
au Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars de 1992
à 1995, avant de former plus tard le noyau
dur de la génération dorée de Manchester
United, celle-là-même qui s’imposa dans les
arrêts de jeu face au Bayern Munich en finale
de la Ligue des Champions 1999. Manchester
United est devenu cette année-là le premier
club anglais à remporter le triplé coupe,
championnat et Ligue des Champions.
Au fil des années, le tournoi a vu défiler de
nombreux joueurs qui sont depuis devenus
des icônes du football mondial, à l’image de
Kaká, Lars Ricken, Jay Jay Okocha, Roy Keane,
Markus Babbel, Josep Guardiola, George Best
ou Klaus Augenthaler. Le Président de la FIFA,
Joseph S. Blatter, a lui-même participé au
Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars avec l’équipe
du FC Sierre.
La devise du tournoi « Where stars are
born » reflète donc parfaitement l’essence
de ce rendez-vous. Cette édition anniversaire
devrait une fois encore révéler quelques talents. Le prochain numéro de FIFA World
reviendra sur cette 75e édition du Tournoi
Juniors FIFA/Blue Stars.
David Beckham et ses camarades lors du
Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars 1995
80 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
FIFA WORLD I BLOC-NOTES 81
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Date de publication :
19 juillet 2013
Les 75 ans du Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars
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Mai/juin 2013
Diego Zandrino, Peter Smith,
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Rédacteur en chef :
Brendon Hanley, Mark Gleeson,
Bruhin AG, Suisse
une version électronique
Mark Ledsom
Brian Homewood, Dominik
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1er mai 2013
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